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Fédération des Associationsde Musiciens Éducateurs du Québec
Congrès 2008AteliersSouper concertGrand concert FAMEQExposants
________________________
L’Association canadienne desmusiciens éducateurs
L’Alliance des chorales duQuébec
Les étudiants du Cégepd’Alma en Louisiane
Science et musique
Le Grand prix de guitare deMontréal
Enrichir par l’arrimage
L’Arsenal à musique
L’Éducation musicale auprèsdes sourds et malentendants
Y a-t-il une compositrice auprogramme
Remise des Prix FAMEQ
Rassembler par la musique
Viens jazzer en photos
Festival des harmonies enphotos
Calendrier des activités
Calendrier de la formation
Larevu
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08Postepublication41082511
La musique, langage des émotions
La Fédération des associations de musi-ciens éducateurs du Québec (FAMEQ)regroupe et soutient les musiciens éduca-teurs dans leur tâche. La Fédération fait lapromotion de l’éducation musicale à tousles niveaux en participant notamment àl’élaboration des politiques relatives àl’enseignement de la musique.
Pour plus d’information sur la FAMEQ, sesmembres et ses activités, consultez le siteInternet www.fameq.org ou communiquezavec un membre du comité exécutif. Vouspouvez devenir membre et participer audéveloppement de l’éducation musicale enremplissant le formulaire.
COMITÉ EXÉCUTIF
Présidente Pauline [email protected] (450) 799-4443
1er vice-président Stéphane [email protected] (819) 847-1419
2e vice-présidente Christiane [email protected] (819) 563-7736
Secrétaire-trésorier Gilbert [email protected] (514) 270-9684
Administratrice Anne-Marie [email protected] (819) 561-2656
Administrateur Jean-François [email protected] (418) 666-1851
Administrateur Gaétan [email protected] (819) 563-7736
ASSOCIATION RÉGIONALES
Présidents et représentants
Abitibi-Témiscamingue Luc [email protected] (819) 727-2689
Estrie Claire [email protected] (819) 563-0755
Est-du-Québec Gaétan St-Laurent(418) 722-7445
Saguenay - Lac-St-Jeanvacant
Laval-Laurentides-Lanaudière Nathalie [email protected] (450) 965-9922
Montréal Louis-Ambroise Paré[email protected] (514) 728-4475
Montérégie Chantal [email protected] (450) 361-2183
Outaouais Anne-Marie [email protected] (819) 561-2656
Québec-Chaudière-AppalachesMarc-André Dubé
[email protected] (418) 694-1962
Mauricie-Centre-du-QuébecMarie-Claude Pinard
[email protected] (819) 478-8332
COORDONNATEUR AU DÉVELOPPEMENT
Jean-Sébastien [email protected] (450) 674-6645
www.fameq.org
Fédérationdes Associations de
Musiciens Éducateurs du Québec
MOT DE LA PRÉSIDENTE
Pauline [email protected]
Après un été plutôt maussade, le soleil s’est montré pour la Rentrée. Question peut-être demettre un peu de soleil dans
la morosité culturelle que nous vivons depuis l’annonce du gouvernement Harper et de sa ministre du Patrimoine
madame Verner.
Des coupures encore des coupures et où ? Dans la CULTURE. Pourtant, par la musique et les arts, les artistes qui les
représentent sont les meilleurs ambassadeurs de notre culture et leurs créations contribuent à l’excellente réputation
du Québec et du Canada dans le monde entier.
Comme le disaient nos grands-parents, il faut être « fait fort » et surtout passionné pour être musicien, artiste et
professeur demusique parce qu’il faut toujours continuer, chacune, chacun en nosmilieux, à être des témoins convain-
cus et convaincants que la musique et les arts sont essentiels à une formation de qualité et cela, plus que jamais.
Il est parfois décourageant de voir que la cause est encore la même après 40 ans, mais comme nos gouvernants
changent le discours est à reprendre à chaque fois. On pourrait comparer les gouvernements à nos classes : quand
revient septembre, il faut recommencer à neuf la matière à enseigner devant de nouveaux élèves avec des activités
diversifiées pour les intéressés. Ça fait longtemps qu’on recommence avec les politiciens et leurs fonctionnaires!
Nos revendications, nos besoins et nos objectifs demeurent les mêmes: la FAMEQ se veut le porte-parole et le
représentant de tous les musiciens éducateurs auprès du MELS et des autres instances gouvernementales et travaille
à élever la qualité de l'éducation musicale au Québec. Plusieurs se sont succédé depuis la fondation de la FAMEQ mais
tous ont mis temps et énergie pour assurer la présence de la musique dans toutes les écoles du Québec et qu’elle soit
enseignée par des spécialistes qualifiés en éducation musicale.
Le mois de septembre c’est le temps de renouveler notre appartenance à la FAMEQ. Votre adhésion est une façon de
nous motiver à vous représenter. Nous savons qu’il y a au moins 1800 professeurs de musique au Québec pouvons-
nous rejoindre 52 % de ces professionnels de l’enseignement comme membre ?
En étant membre FAMEQ, vous pouvez participer aux activités de perfectionnement dans vos régions (Viens jouer avec
nous, Enchantons-nous, Viens Jazzer avec nous, On joue ensemble) et être éligible au Prix FAMEQ. Les récipiendaires
de la première remise du Prix FAMEQ qui a eu lieu lors du Festival International de Jazz de Montréal le 3 juillet dernier
sont : Karine Bonin, pour le primaire, Bertrand Lamoureux, enseignant au secondaire et Sylvain Codère, enseignant de
moins de 5 ans d’expérience.
Depuis janvier, Claire Rousseau, Stéphane Proulx, Gilbert Bourgoin travaillent à la préparation du Congrès. J’espère
vous rencontrer en grand nombre à Trois-Rivières les 13, 14 et 15 novembre 2008 au Congrès 4 Arts sous le thème
« Branchés sur les Arts de toutes les façons ! » Placez dans votre agenda les événements incontournables de cette fin
de semaine : des ateliers sur la création, l’évaluation, la gestion de classe, les préoccupations et les besoins pédago-
giques, le Grand Concert FAMEQ, le vendredi 14 novembre à 17 h à la Cathédrale de Trois-Rivières, le souper concert le
vendredi soir à 20 h, du plaisir à partager en écoutant un ensemble de musiciens éducateurs composé de 19 saxopho-
nistes et un percussionniste, réservez vos billets. Nous aurons aussi le forum du samedi matin, pour parler de notre plan
d’action, des bons coups de vos régions et de l’avenir de la FAMEQ et l’assemblée générale annuelle de nos
membres, le jeudi 13 novembre. Il ne faut surtout pas oublier, un rendez-vous pour le « magasinage » de matériel en
musique avec nos fidèles exposants. Vous trouverez tous les renseignements voulu sur le site : www.fameq.org .
C’est le temps de faire votre demande de perfectionnement à votre école ou votre commission scolaire. Ce temps de
perfectionnement est un ressourcement important et vous y avez droit. Une occasion de se renouvelermais également
de partager sur notre pratique avec des collègues vivant des réalités similaires qui sont heureux de les partager avec
nous. En terminant, j’aimerais vous souhaiter une année scolaire enrichissante. Faites-nous part de vos projets
multidisciplinaires en participant au Prix Essor !
Faites vous Voir et Entendre !
Bonne Année scolaire! �fameq.org | volume 23 | numéro 1
MOTDE LA PRÉSIDENTE
5
7
NOTE DE L’ÉDITEUR DÉLÉGUÉ
Jean-Sébastien [email protected]
L’augmentation du nombre d’activités organisées et soutenues par la Fédération et ses associations a
donné de bonnes raisons à un plus grand nombre de musiciens éducateurs d’adhérer à la FAMEQ. Près de
500 musiciens éducateurs supportent maintenant la Fédération, soit une augmentation de 35% en deux
ans. Ce soutien direct aux membres, qu’il prenne la forme d’activités de formation ou de rassemblements
musicaux, joue un rôle important dans le soutien des musiciens éducateurs. Toutefois, l’action la plus
importante de la Fédération se passe loin des projecteurs, bien qu’elle touche tous les musiciens éduca-
teurs. Cette année, deux défis monopoliseront le travail de réflexion et de représentation : ramener un
encadrement adéquat de lamusique au sein du Régime pédagogique et ajuster le programme du primaire
et du secondaire afin qu’ils correspondent aux besoins d’un enseignement de qualité. Est-ce nouveau?
Aura-t-on l’occasion de régler ces dossiers et de consacrer plutôt notre temps au développement de la
qualité de l’enseignement?
Si le dossier du Régime pédagogique est ouvert depuis quarante ans, il faut être conscient que depuis les
décisions de Jean-Marc Fournier en juin 2005, la maison brûle. Les nombreuses consultations réalisées par
la Fédération depuis nous permettent maintenant de faire les représentations adéquates afin d’assurer les
corrections nécessaires. Le printemps et l’été ont servi à rédiger la position FAMEQ qui devrait permettre
un niveau de réflexion supérieur au sein de la communauté éducative. Souhaitons maintenant être en
mesure de développer un dialogue de qualité avec l’ensemble des acteurs du milieu de l’éducation afin de
ramener la cohérence nécessaire.
Au niveau des programmes, il faut se souvenir que le 31 janvier dernier, sous les pressions de la coalition
« stoppons la réforme », la ministre réaffirmait son intention de compléter l’implantation mais annonçait
du coup la révision de tous les programmes, en commençant par le français. Au niveau du programme des
arts, le ministère devrait ainsi solliciter la FAMEQ au cours de la prochaine année pour participer à la
démarche de révision. Ce sera ainsi l’occasion pour les musiciens éducateurs de se positionner sur l’esprit
du programme, le texte du programme et son évaluation afin de proposer des correctifs. Nous travaillons
depuis juin à collecter les commentaires sur le programme, mais suffit-il de livrer un avis de qualité?
L’expérience et la collaboration avec les autres associations membres du Conseil pédagogique interdisci-
plinaire du Québec nous ont démontré que l’avis des associations d’enseignants ne se transpose pas
nécessairement dans le programme. Après dix ans d’un mode de consultation frustrant, l’Association
québécoise des professeures et professeurs de français en a eu assez. Au printemps dernier, dans une
lettre ouverte, la présidente Arlette Pilote s’expliquait : « Si nous avons décidé de ne pas nous inscrire une
fois de plus dans cette démarche aussi précipitée que mal ficelée, c'est parce que nous avons dû nous
rendre à l'évidence qu'il y a pire que la politique de la chaise vide : il y a celle qui consiste à cautionner une
démarche qui ne correspond pas à notre idée de ce qu'est une véritable consultation. (…) En réalité, les
enseignants de français n'attendent pas les programmes avec tant de hâte, ils attendent de bons
programmes. » Au-delà de livrer un avis de qualité, les associations d’enseignants prennent conscience
qu’elles ont ainsi un second défi : s’assurer que les rédacteurs du ministère tiennent compte de cet avis.
Lorsqu’on travaille sur les programmes et le Régime pédagogique, on se rend compte rapidement que la
situation est grave : au sein des écoles et des commissions scolaires, on comprend mal les objectifs de
l’enseignement de la musique. Il semble qu’elle soit bien loin cette Politique éducative (MEQ, 1997) à la
base de la réforme où l’on précisait les attentes de l’enseignement artistique. Il serait pourtant essentiel de
reprendre contact avec ce texte fondateur publié il y a onze ans afin que l’ensemble de la communauté
éducative en retrouve le sens. À force d’oublier le sens et d’entretenir une réflexion superficielle sur l’ensei-
gnement des arts, la communauté éducative pourrait bientôt donner raison à ceux qui croient que les
disciplines artistiques relèvent plus du jeu que du langage! �fameq.org | volume 23 | numéro 1
ENCORE LE RÉGIME PÉDAGOGIQUE,ENCORE LE PROGRAMME…
FAMEQ à la une :Musique et pédagogie
La revue québécoisede l’éducation musicale,est publié 3 fois par année.
Abonnement : Individus 75$ / annéeInstitution 125$ / année
gratuit pour les membres de la FAMEQ
ÉditeurFédération des Associations deMusiciens Éducateurs du Québec(FAMEQ)779, rue de l'ÉpéeOutremont (Québec) H2V 3V1
Administration et abonnementGilbert [email protected]éléphone : 514 270-9684télécopieur : 514 270-5644
Édititeur déléguéAgent d’information FAMEQResponsable de la publicitéJean-Sébastien [email protected] 674-6645
Collaborateurs à la rédactionvolume 23 no. 1Jean-Sébastien GasconPauline ChaputAriane NantelNicole CarignanJeanWindsor VincentSandra CorneauCatherine GirardMary DinnÉric Martineau
Collaborateurs des régionsNathalie BlaisMarc-André DubéMonique GallantMichel Laliberté
PhotographeMagalie Dagenais.
Conception graphiquePixel [email protected] 679-1582
FAMEQ À LA UNE accepte la soumission detextes et de photos, selon les directives énu-mérées sur le site www.fameq.org/revue.
L’éditeur ne peut être tenu responsable desdocuments perdus. L’éditeur se réserve le droitde refuser, de corriger et d’abréger les textessoumis. Les textes publiés engagent leur(s)auteur(s) et ne sont pas nécessairement endos-sés par la FAMEQ.
Dépôt légal : ISSN 0841 9428
8 FAMEQ à la une | fameq.org
ACTIVITÉS
SEPTEMBRE
26 au 28 septembre 2008LES JOURNÉES DE LA CULTUREwww.journeesdelaculture.qc.ca
27 au 28 septembre 2008LE GRAND PRIX DE GUITARE DE MONTRÉALwww.grandprixdeguitaredemontreal.com
OCTOBRE1er octobre 2008LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA MUSIQUE
NOVEMBRE
8 et 9 novembre 2008LE RASSEMBLEMENT DES CORDES DUSAGUENAY—LAC-SAINT-JEAN
12 au 14 novembre 2008HARMONIE FAMEQ 2008
13 au 15 novembre 2008CONGRÈS FAMEQ / 4 ARTS
22 novembre 2008CONCOURS MOZARTwww.sinfonia-lanaudiere.org
26 au 30 novembre 200869e CONCOURS OSM STANDARD LIFEwww.osm.ca
DÉCEMBRE
1er au 5 décembre 2008TUBAFESTwww.musiquepourtous.ca
2 décembre 2008PAIX ET MUSIQUE
6 et 7 décembre 2008LE SOMMET DU COLLÈGE CHARLES-LEMOYNE
JANVIER
17 janvier 2009QBA BEGINNER BANDwww.quebecbandassociation.com
FÉVRIER
15 au 21 février 2009LA SEMAINE QUÉBÉCOISE DES ARTSET DE LA CULTURE À L'ÉCOLEwww.mels.gouv.qc.ca
6 et 7 février 2009QBA ANNUAL HONOUR BANDwww.quebecbandassociation.com
9 et 10 février 2009ON JOUE ENSEMBLE - Montréalwww.fameq.org/association/montreal/
MARS
mars 2009 [date à déterminer]LA SEMAINE NATIONALE DE MUSICOTHÉRAPIEwww.musicotherapieaqm.com
17 au 20 mars 2009MUSICFEST QUÉBECwww.musicfestquebec.com
28 mars 200931e JAZZFEST DES JEUNES DU QUÉBECwww.jazzfestdesjeunes.qc.ca
28 mars 2009LA GRANDE HARMONIERassemblement de l'Abitibi - Témiscaminguewww.fameq.org/association/abitibi/
AVRIL3-4-5 avril 2009 auditions
LE FESTIVAL DES JEUNESMUSICIENS DES LAURENTIDESwww.jeunesmusiciens.com/concours.html
4 avril 200913e VIENS JAZZER AVEC NOUSwww.fameq.org/association/quebec/
17 et 18 avril 2000RASSEMBLEMENT CHORAL SCOLAIRE DE L'ÎLEDE MONTRÉALwww.fameq.org/association/montreal/
17 au 19 avril 2009LE CONCOURS SOLISTES ET PETITS ENSEMBLESwww.concourssolistes.com
avril 2009 [date à déterminer]ENCHANTONS-NOUSwww.fameq.org/association/monteregie/
10 au 25 avril 2009LE CONCOURS CLERMONT-PÉPINwww.concours-clermontpepin.org
avril 2009 [date à déterminer]F-EST-IVAL DE MUSIQUERassemblement musical de l'Est-du-Québecwww.fameq.org/association/est_du_quebec/
20 au 26 avril 2009FESTIVAL-CONCOURS DE MUSIQUE DESHERBROOKE ET DE LA RÉGION DE L'ESTRIEwww.fcmsherbrooke.com
MAI2 mai 2009CÉGEP EN SPECTACLE (finale)www.riasq.qc.ca/ces/index.html
3 mai 2009 concert gala
LE FESTIVAL DES JEUNESMUSICIENS DES LAURENTIDESwww.jeunesmusiciens.com/concours.html
14 mai 2009FESTIVAL DE JAZZ DE LA POLYVALENTEHYACINTHE DELORMEwww.fameq.org/association/monteregie/
4 mai 2009LUNDI EN MUSIQUEwww.musiquepourtous.ca
6 au 8 mai 2009LES CHORALIESwww.csdraveurs.qc.ca/musique
7 au 10 mai 2009LE FESTIVAL DE MUSIQUE CLASSIQUEDU BAS-RICHELIEUwww.festivalclassiquebr.com
12 au 16 mai 200937e MUSICFEST CANADAwww.musicfest.ca
14 au 17 mai 200980e FESTIVAL DES HARMONIES ETORCHESTRES SYMPHONIQUES DU QUÉBECwww.festivaldesharmonies.com
18 au 28 mai 2009CONCOURS MUSICAL INTERNATIONAL DEMONTRÉALwww.concoursmontreal.ca
23 mai 2009VIENS JOUER AVEC NOUSwww.fameq.org/association/quebec/
28 au 31 mai 2009 date à déterminerSECONDAIRE EN SPECTACLEwww.secondaireenspectacle.qc.ca/rendezvous
JUIN
8 au 12 juin 2009LE PRIX D'EUROPEwww.prixdeurope.ca
19 juin au 5 juillet 2009LE CONCOURS DE MUSIQUE DU CANADA(finale nationale)www.cmcnational.com
CALENDRIER DES ACTIVITÉS 2008-2009
Tous les détails sont sur le site www.fameq.orgPour inscrire votre activité dans le calendrier, communiquez avec Jean-Sébastien Gascon [email protected]
05 Mot de la présidente
07 Mot de l’éditeur délégué
08 Calendrier des activités
13 Actualités régionales
Actualités nationales
18 L’Association canadienne des musiciens éducateurs
19 Nouvelles de l’Alliance des chorales du Québec
20 Rencontre avec Michelle Courchesne
21 Rencontre avec Christine St-Pierre
Astuces pédagogiques
22 Les étudiants d’Alma en Louisiane
23 Le Grand prix de guitare de Montréal
25 Techno révolution de l’enseignement de la musique
26 Le Conservatoire ouvre ses portes
27 Opportunités d’enrichissement par l’arrimage
Musique jeunesse
28 L’Arsenal à musique
Recherche et formation
30 L’éducation musicale auprès des sourds et des malentendants
33 Y a-t-il une compositrice au programme?
35 Calendrier formation 2008-2009
Activités
36 Remise des Prix FAMEQ
37 Rassembler par la musique
38 Viens jazzer avec nous en photo
39 Le Festival des harmonies et orchestre symphoniques du
Québec en photo
40 Congrès 2008
10
SOMMAIRE
FAMEQ à la une | fameq.org
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La musique, langage des émotionsDeux élèves en musique de la classe deJocelyne Boucher de l’école secondairede la Pointe-aux-Trembles, unis dans lamusique comme dans la vie.
Photodelacouverture:MagalieDagenais
11fameq.org | volume 23 | numéro 1
INFORMATIONS NOMINATIVES
NOM PRÉNOM
ADRESSE
VILLE CODE POSTAL
TÉLÉPHONE (RÉS.) TÉLÉCOPIEUR (RÉS.)
COURRIEL (RÉS.)
EMPLOI PRINCIPAL
EMPLOI OU FONCTION
ÉCOLE OU INSTITUTION
ADRESSE
VILLE CODE POSTAL
TÉLÉPHONE (BUR.) TÉLÉCOPIEUR (BUR.)
COURRIEL (BUR.) SITE WEB
COMMISSION SCOLAIRE
TYPE D’ADHÉSION
A. FAMEQ �� INDIVIDU ( 75 $ ) �� INSTITUTION ( 125 $ ) �� ÉTUDIANT ( 20 $ )
B. Association canadienne des musiciens éducateurs www.cmea.ca �� ( Ajouter 35 $ )
C. Don Pour le développement de la promotion de l’éducation musicale �� 25 $ �� 50 $ �� 100 $ �� Autre montant : _____ $( un reçu pour fin d’impôt sera émis pour tout montant de plus de 25 $ )
Fédérationdes Associations de
Musiciens Éducateursdu Québec
NIVEAU D’ENSEIGNEMENT�� PRÉSCOLAIRE
�� PRIMAIRE
�� SECONDAIRE
�� COLLÉGIAL
�� UNIVERSITAIRE
�� ÉCOLE DE MUSIQUE PRIVÉE
�� AUTRE : ____________________
RÉGION�� EST-DU-QUÉBEC
�� SAGUENAY / LAC-ST-JEAN
�� QUÉBEC
�� MAURICIE / BOIS-FRANCS
�� CANTONS-DE-L’EST
�� MONTÉRÉGIE
�� MONTRÉAL
�� LAVAL / LAURENTIDES / LANAUDIÈRE
�� OUEST-DU-QUÉBEC
�� ABITIBI / TÉMISCAMINGUE
�� AUTRE
En adhérant, vous recevrez la revue MUSIQUE ET PÉDAGOGIE 3 fois par année
À travers ses différentes actions, la FAMEQ soutient le développement de la qualité de l'éducation musicale au Québec.
REMPLIR ET RETOURNER CE FORMULAIRE AVEC VOTRE CHÈQUE À L’ORDRE DE FAMEQ À :
FAMEQ, Gilbert Bourgoin (trésorier), 779, rue de l'Épée, Outremont (Québec) H2V 3V1
Téléphone : 514 270-9684 Télécopieur : 514 270-5644 Courriel : [email protected]
RÉSERVÉ À L’ADMINISTRATION
Région : No membre :
Date : Montant reçu :
Payé par : Dépôt :
Congrès 2007 : Commentaires :
FORMULAIRE D'ADHÉSION 2008 - 2009www.fameq.org
( ) ( )
( )( )
FAMEQ ASSOCIATIONLAVAL—LAURENTIDES—LANAUDIÈRE
Nathalie Blais — présidente [email protected]
ACTUALITÉS RÉGIONALES
13fameq.org | volume 23 | numéro 1
Notre Assemblée générale annuelle aura lieu le 12 septembre 2008
à Rosemère où vous pouvez consulter les informations sur le site
de la FAMEQ. Soucieux de connaître votre réalité, afin de répondre
à vos besoins, nous pensons effectuer nos réunions dans nos 3
régions soit Laval, Laurentides et Lanaudière; nous attendons tout
simplement, votre invitation.
Au sein de notre conseil d’administration, des représentants de
chacune des régions, des représentants du primaire et du secondaire,
y siègent. Si votre commission scolaire n’y est pas représentée, je
vous invite à vous joindre à nous, si vous en avez le goût.
Quelqu’un exprimait cette semaine, j’aimerais bien m’impliquer
mais… Nous avons le goût de vous dire que d’être membre, être à
l’écoute des besoins de votre milieu et de nous communiquer vos
besoins, vos questions, votre vécu ainsi que des idées de projets ou
de formation; c’est aussi cela s’impliquer. D’ailleurs, suite à une
proposition de membres de la région de Lanaudière, nous avons le
plaisir d’accueillir à Repentigny, Mme Yvaine Gagnon qui nous fera
profiter de son expertise et de son expérience auprès d’élèves du
3e cycle du primaire.
Nous tenons à souhaiter à tous les musiciens - éducateurs de
la région Laval – Laurentides – Lanaudière, une année scolaire
palpitante. Pour avoir plus de précision sur votre Association
Régionale, consultez votre site www.fameq.org
Présidente : Nathalie Blais Basses Laurentides - Primaire
1er Vice-président : Claude Paquin Laval - Primaire
2e Vice-président : Raymond Saint-Georges Lanaudière - Secondaire
Trésorier : Ronald Lapointe Basses Laurentides - Primaire
Secrétaire :Marielle Patoine Basses Laurentides – Primaire
Vous reprenez le travail auprès des jeunes avec passion et courage :
le conseil montréalais souhaite à toutes et tous une excellente
année scolaire remplie d’énergie, de projets gratifiants et de
reconnaissance dans le milieu.
Nous commençons l’année avec l’assemblée générale, le 16
septembre. Les projets mis en place l’an passé sont reconduits et
votre présence active est attendue. Des informations seront
diffusées prochainement.
Je rappelle aussi que le travail de supervision que vous pouvez
faire auprès des stagiaires est important, il faut assurer la relève qui
est nécessaire à une formation de qualité. Des documents ont été
acheminés en ce sens depuis mai.
Vous étiez là, dans ma tête et dans mon cœur, le 27 août
dernier, rue Saint-Laurent, lors de ma participation à la marche de
protestation contre les coupures faites dans le secteur culturel.
Jean-Sébastien Gascon participait aussi. L’année s’annonce chaude
pour le monde des artistes.
J’espère que vous serez du cortège cette année au sein de
l’association. C’est la somme de petits gestes posés avec
conviction et détermination qui favorise la cohésion et qui
entretient la passion. Votre présence, à tous les niveaux, est
indispensable pour que la musique garde sa force et son
rayonnement à Montréal.
Bonne rentrée! �
FAMEQ ASSOCIATIONMONTRÉAL
Monique Gallant — présidente [email protected]
FAMEQ ASSOCIATIONQUÉBEC—CHAUDIÈRE—APPALACHES
Marc-André Dubé — pré[email protected]
14
ACTUALITÉS RÉGIONALES
FAMEQ à la une | fameq.org
Après Sir Paul et Céline sur les Plaines, le Moulin à images sur la
Bunge et la pluie du mois de juillet, il est temps pour nous, ensei-
gnantes et enseignants de musique, de retourner au boulot. Cela
se traduira à l'AMEQ, association Québec-Chaudière-Appalaches
par notre assemblée générale annuelle le 15 septembre
prochain afin de repartir une nouvelle année scolaire.
Je profite de cette occasion pour souligner 3 évènements qui
ont marqué la vie musicale de notre association cette année.
Du 13 au 18 août 2008 c'est déroulé sur les Plaines d'Abraham
la fresque historique « Plaines Lunes », spectacle écrit et mis
en scène par Dominique Martens et présenté à l’occasion du
centenaire des Plaines d’Abraham et qui a été l’attrait majeur de cette
programmation de ce centenaire avec ses 650 figurants, danseurs,
cavaliers et artistes du cirque. La musique de ce spectacle a été
composée par Dominic Laprise et sous son impulsion, l'Ameq en
collaboration avec la Corporation des Champs de Batailles
Nationaux a organisé un concours de composition de thèmes
musicaux, concours ouvert à tous les élèves du primaire et du
secondaire de notre région. Ce concours consistait à composer un
thème sur l’une ou l’autre des scènes suivantes, l’hiver (description
des activités hivernales sur les plaines) ou le moulin (la bataille de
Ste-Foy). Par la suite les deux thèmes choisis ont été arranger et
orchestrer par le compositeur et ont fait partie de la bande sonore
du spectacle. Un groupe d’élèves de la concentration musique de
l’école secondaire « La Seigneurie » à Beauport de même que celui
du programme Musique-étude de l’école St-Joseph en lien avec
l’école de musique Jésus-Marie de Lévis ont gagné ce concours et
ont eu la chance, le lundi 16 juin de rencontrer le compositeur de
la musique de la fresque des plaines d’Abraham. Félicitations à ces
compositeurs en herbes. Et félicitations aussi au compositeur pour
sa musique et pour son idée d'impliquer des élèves dans ce
spectacle. Pour plus de détails, consultez notre site : ameq.info.
Je tiens à mentionner aussi le travail d'une de nos membres qui
organise depuis quelques années la rencontre d'ensembles de jazz
« Viens Jazzer avec nous ». En effet, Catherine Lavoie est l'instiga-
trice, la coordonnatrice et l'organisatrice de cette merveilleuse
journée qui devient pour notre association un évènement phare et
un incontournable. Le 5 avril dernier avait donc lieu, au Campus
Notre-Dame-de-Foy, le Viens Jazzer avec Nous. L'évènement fut
encore une fois un succès. Plusieurs ensembles se sont partagé la
scène dans un climat musical très convivial et d'excellentes presta-
tions ont su attirer l'attention de tous au cours de la journée.
On félicite tous les participants de même que leurs dévoués
enseignants pour tout le travail fait et le calibre des ensembles
présentés.
Enfin le « Viens jouer avec nous » le samedi 24 mai 2008, a été
encore un vif succès. Pour connaître cet évènement depuis
longtemps, je tiens à vous faire remarquer que cela représente
à chaque année une tonne de travail acharné, des heures de
préparations et un dévouement sans bornes, même si cela fait au-
delà de 25 ans qu'il existe. Bravo à toute l'équipe sous la gouverne
éclairée de Guy Auclair.
À tous de la FAMEQ, une bonne année scolaire. �
Photo : Viens jouer avec nous
FAMEQ ASSOCIATIONMONTÉRÉGIE
Michel Laliberté — pré[email protected]
Le Conseil d’administration de l'Amémont souhaite une bonne
année à tous ses membres et futurs membres. Les membres du
Conseil accueillent les suggestions de ses membres pour réaliser
une année des plus réussies.
Voici quelques nouvelles en vrac :
Nous étions fiers d’apprendre que le prix FAMEQ du musicien
éducateur de l’année au secondaire avait été remis à Bertrand
Lamoureux. Engagé dans son milieu, il enseigne à l’école Mgr-
A.-M.-Parent, en Montérégie.
Plusieurs formateurs en musique sont inscrits à l’horaire de la
prochaine Journée Montérégienne de formation, le 24 octobre
2008 : Josée Laforest, Chantal Dubois, Christine Gosselin, André
Lecavalier, Michel Jobin, Jacinthe Brassard, Johanne Hébert,
Isabelle St-Hilaire, Monique Jutras, Yannick Turcotte, Vincent
Valentine, Olivier Daubois. Nous souhaitons ainsi que cette journée
soit grandement profitable à l’ensemble des musiciens éducateurs
de la région.
Il me fera aussi plaisir d’assurer la direction musicale de l'harmonie
Fameq 2008, dans le cadre du congrès 2008. Ce rassemblement de
jeunes de partout au Québec est une riche expérience musicale et
artistique pour les élèves musiciens.
Dans la Commission scolaire Marie-Victorin, les musiciens éduca-
teurs travaillent à l’organisation d’un premier rassemblement
musical pour le secondaire. Nous leur souhaitons la meilleure des
chances pour la réussite de leur projet. �
16
ACTUALITÉS RÉGIONALES
FAMEQ à la une | fameq.org
Le prix du musicien éducateur de l’année au secondaire a été remis à Bertrand Lamoureux
Les musiciens éducateurs du secondaire de la Commission Marie-Victorin lors d’une journée de formation
17
ACTUALITÉS RÉGIONALES
MAURICIE—CENTRE-DU-QUÉBEC
La région Mauricie – Centre-du-Québec, qui a repris ses activités
depuis l’an dernier, accueillera le congrès de la FAMEQ pour une
deuxième année, alors que Trois-Rivières recevra les congressistes.
Il faut souhaiter que ce deuxième événement en autant d’années
permette aux musiciens éducateurs de la région de développer
une réelle collégialité.
La région bénéficiera d’une solide expertise au préscolaire. La
Commission scolaire des Chênes a investi cette année pour l’ajout
de l’éducation musicale à la maternelle dans toutes ses écoles. Cet
ajout s’inscrit en droite ligne avec les travaux entrepris dans plu-
sieurs autres commissions scolaires du Québec afin que l’éducation
musicale en bas âge favorise aussi le développement du langage.
______________________________________________________
OUTAOUAIS
Année après année, la région de l’Outaouais est le lieu du plus
important rassemblement choral scolaire au Québec. Le doyen des
événements fêtera sa 20e édition du 6 au 8 mai 2009. L’an dernier,
ce sont plus de 1600 jeunes, provenant de 36 chorales, qui ont
chanté sur la scène de la salle Odyssée de Gatineau devant plus de
4000 spectateurs. Il faut saluer le travail et la vision de Maurice
Périard qui a mis sur pied l’événement en 1990. Il n’y avait alors que
sept chorales rassemblant 400 jeunes.
______________________________________________________
SAGUENAY—LAC-SAINT-JEAN
Pour une deuxième année, la FAMEQ travaille à remobiliser les
musiciens éducateurs du Saguenay — Lac-Saint-Jean. Pour assurer
la liaison avec les musiciens éducateurs de la région, Catherine
Audet sera présente au Conseil d’administration de la Fédération.
La région réunit maintenant les quatre commissions scolaires du
territoire (Commission scolaire De La Jonquière, Commission
scolaire du Lac-Saint-Jean, Commission scolaire du Pays-des-
Bleuets, Commission scolaire des Rives-du-Saguenay) ainsi que les
établissements privés. La région profite aussi de l’enseignement de
la musique au Cégep d’Alma et au Conservatoire de musique de
Saguenay. Enfin, la région vibrera de nouveau au son du
Rassemblement des cordes du Saguenay — Lac-Saint-Jean.
L’événement annuel aura lieu les 8 et 9 novembre.
______________________________________________________
fameq.org | volume 23 | numéro 1
Partagez votre expérience et faites avancer la qualité de l’éducation musicale
au Québec. C’est cet esprit de professionnalisme et de collégialité qui oriente
la rédaction de la revue. Nous souhaitons qu’elle soit un véritable canal
d’échange entre les musiciens éducateurs, en phase avec la réalité vécue
dans les classes de musique de la province. Pour le meilleur ou pour le pire,
c’est en partageant les idées que nous serons à même de trouver des solu-
tions et d’améliorer collectivement la qualité de l’éducation musicale. C’est
aussi en partageant l’information avec les différents partenaires de la
Fédération qu’ils seront en mesure de mieux comprendre les bienfaits de
l’éducation musicale lorsqu’enseigné dans un encadrement adéquat.
Que ce soit pour :
� Présenter un super projet que vous avez réalisé avec vos élèves…
� Décrire les horribles conditions dans lesquelles vous enseignez…
� Partager du matériel pédagogique qui pourrait intéresser vos collègues…
� Donner votre opinion sur le nouveau programme…
� Expliquer votre situation de jeune enseignant…
� Suggérer des solutions reliés à l’encadrement scolaire…
Ça nous intéresse et ça risque bien d’intéresser vos collègues!!!
Vous pouvez aussi nous écrire pour nous faire vos commentaires sur la revue
ou nous suggérer des idées de textes que vous aimeriez voir paraître dans le
magazine.
Envoyez votre texte
ou communiquez
avec Jean-Sébastien Gascon
(450) 674-6645
EN RAFALENouvelleS deS réGioNS
While work and professional commitments placed demands on my
attention during the summer months, I had the opportunity to
take part in a synergistic event in the form of a body mapping ses-
sion, offered in St. John’s during the North Atlantic Fiddle
Convention (NAFCO).
By definition, body mapping is “a somatic (mind-body) disci-
pline based upon the scientific fact that the brain contains
neural maps of bodily functions and structures that govern
our body usage.” [It] is essentially an analytical process - i.e., it
is a way to examine our parts in detail.” Heather Buchanan In
other words, outlines or images of one’s various body parts
and how they work, independently and together, are embedded
on the brain. A neural map charted by one’s daily operations. Yet,
how these parts will operate and interact in the future can be
impacted via conscious thought. Thinking about how the body
parts could and/or should interact and operate, is the cornerstone
towards making a change a reality; new neural pathways being
created through conscious thought.
The principles of body mapping are reflected in the Alexander
technique, which approaches anatomy from the ‘inside out’ and
uses this anatomical knowledge to gain anatomical wisdom.
Alexander's work proposes that if one wants to make a change,
one needs to rethink what one is doing.
In effect, the CMEA/ACME has engaged in its own body mapping
exercise through its re-visioning efforts over the past year - making
changes by rethinking what we are doing.
Since Air CMEA/ACME took flight in October 2007, significant
strides in ‘organization mapping’ have taken place. Building upon
feedback, board members gathered in Ottawa in May 08 to
“examine CMEA/ACME parts in detail”. The group reflected on how
CMEA/ACME has been operating, how the “parts fit together”, and
how movement into a more efficient and effective direction may
be accomplished. From this inside out approach, came a working
vision and mission statement complete with a set of overarching
goals. The foundations of a complementary strategic plan, outli-
ning concrete strategies and resources required to put the vision
into play were laid. Following these spring efforts, a final draft craf-
ted during August executive meetings in Toronto, was forwarded
to the full board for final review and approval, before its unveiling
during board and Annual General Meetings in Toronto.
During the body mapping session, the clinician offered that one of
the principles of body mapping was balance; suggesting that its
pursuit is ever constant and ongoing. CMEA/ACME's body map-
ping exercise is no less constant and ongoing, as we continue to
examine and rethink how our parts interact and operate towards
making change a reality. �
18
ACTUALITÉS NATIONALES
BODY MAPPING
PAR MARY DINN— présidente | Association canadienne des musiciens éducateurs | www.cmea.ca |
FAMEQ à la une | fameq.org
APPEL DE PROPOSITIONSPan-Canadian Symposium 2009:Widening the Boundaries of Music Education
5 au 7 juin 2009
University of Victoria
Soumettre vos propositions avant le 15 janvier 2009.
Les réponses seront envoyées avant le 1er mars.
Dr. Benjamin Bolden | Assistant Professor of Music Education | Department of Curriculum and Instruction |
Faculty of Education | University of Victoria | 250 721-7837 | [email protected] |
Malgré l’été plutôt décevant pour certains, l’Alliance des chorales
du Québec a profité au maximum de cette période pour vous pré-
parer de beaux projets! Le Festival choral de musique religieuse
est de retour en novembre mais sort de la Basilique Notre-Dame
pour se déplacer en l’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus sur la rue
Adam à Montréal. Des centaines de choristes se retrouveront, l’es-
pace d’une fin de semaine, pour présenter un répertoire tout en
musique sacrée. De superbes concerts en perspective! La date
exacte vous sera confirmée sur notre site internet très prochaine-
ment.
Également, préparez-vous à notre Colloque des chefs de chœur
qui aura lieu en février 2009. Formations, lecture de répertoire, dis-
cussions et échanges entre chefs seront au rendez-vous. Cette fin
de semaine, consacrée aux chefs de tous niveaux et tous styles,
devrait être présentée dans la région de Québec. Plus de détails
suivront au cours des prochaines semaines.
Ayant présenté un immense spectacle le 18 juillet dernier dans le
cadre de notre évènement « Et si Québec m’était chantée », nous
ne tiendrons pas d’ « Automnie » en octobre. Par contre, préparez-
vous à célébrer le 375e anniversaire de la fondation de la ville de
Trois-Rivières en chantant à « Automnie » édition 2009 !
Je profite de la tribune qui m’est accordée pour vous présenter la
nouvelle équipe de l’Alliance des chorales du Québec. Madame
Isabelle Carle, pianiste et chanteuse, vous secondera dans vos
recherches et achats de partitions à la boutique du chant choral.
Monsieur Jean-David Lupien, guitariste, vous proposera de belles
activités et formations et vous aidera pour vos inscriptions et assu-
rances en tant que responsable des projets. De mon côté, à la direc-
tion générale, je m’assurerai que vous receviez un excellent service
en tout temps. N’hésitez pas à me contacter pour toutes questions
d’ordre général, toutes suggestions ou commentaires. Également,
je serai disponible pour vous aider dans toutes vos démarches
chorales. En tant que chef de chœur depuis plusieurs années,
j’aurai à cœur la bonne réussite du mandat premier de l’Alliance
des chorales du Québec : « Donner aux chorales de tous styles et
de tous niveaux la chance de se regrouper pour se donner des
moyens pour mieux chanter, pour partager ce plaisir et pour pro-
mouvoir et développer le chant choral. »
Au plaisir de vous parler, vous rencontrer et surtout, chanter avec
vous! �
NOUVELLES DE L’ALLIANCE DES CHORALES DU QUÉBEC
PAR CATHERINE GIRARD— directrice générale | Alliance des chorales du Québec | www.chorale.qc.ca |
ACTUALITÉS NATIONALES
19fameq.org | volume 23 | numéro 1
20
ACTUALITÉS NATIONALES
BREF ENTRETIEN AVEC LA MINISTRE MICHELLE COURCHESNE SUR L’IMPORTANCE DE L’ENSEIGNEMENT DES ARTS À L’ÉCOLEPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
FAMEQ à la une | fameq.org
La ministre Michelle Courchesne et le sous-ministre, monsieur Michel Boivin, lorsdu forum sur la démocratie scolaire et la gouvernance des commissions scolaires.
Photo : Magalie Dagenais
La ministre de l’Éducation du Loisir et du Sport a une vision très
claire de l’importance de l’enseignement des arts à l’école. Il faut
se rappeler que Mme Courchesne a été sous-ministre adjointe et
en titre du ministère des Affaires culturelles. Elle a notamment
travaillé à l’adoption de la politique culturelle du Québec en
1992, politique qui est toujours en vigueur. Elle connaît bien
le milieu des arts, ayant été directrice générale de l’Orchestre
symphonique de Montréal (1995 - 2000). Sa vision de l’ensei-
gnement de la musique est plutôt aiguisée puisqu’elle a éga-
lement participé au Sommet sur l’avenir de l’enseignement de
la musique organisé par la FAMEQ en 1988.
Quel est l’opinion de Mme Courchesne sur l’importance de
l’enseignement des arts à l’école ?
« C’est sûr que la place des arts à l’école, pour moi, c’est important.
Ça fait des années qu’on se bat pour avoir la place des arts à l’école.
C’est sûr qu’on est limité par une grille horaire, mais je crois qu’il ne
faut pas lâcher et continuer à susciter l’intérêt et l’engouement des
arts à l’école. Pour moi, ça fait partie de ce qui doit être inculqué
très jeune à l’enfant. Ça doit faire partie de nous, de ce qu’on est. »
Lors de notre brève rencontre, la ministre s’est montrée très inté-
ressée par les divers enjeux touchant l’enseignement des arts et
sérieusement ouverte à collaborer pour l’avancement de la qualité
de l’enseignement. C’est sans ambiguïté qu’elle s’est exprimée : « Le
goût pour les arts et la sensibilité à l’ensemble des activités cultu-
relles, je crois que ça se cultive et que ça s’approfondit, et, que ça
peut évoluer chez un être humain. J’ai cette conviction profonde. Il
faut continuer à s’assurer qu’il y a une place pour les arts à l’école. »�
21
ACTUALITÉS NATIONALES
Il y a peu de ministres de la Culture qui aient aussi rapidement
témoigné leur intérêt pour les arts à l’école. Depuis son entrée en
fonction, la ministre de la Culture, des Communications et de la
Condition Féminine, madame Christine St-Pierre s’est manifestée
dans les deux principaux événements culture-éducation pilotés
conjointement par son ministère et le MELS. « J’ai été bien impres-
sionnée par le prix Essor. D’abord, je ne connaissais pas ça. Il faut
absolument qu’on fasse plus de publicité l’an prochain. » Elle y
découvre ainsi les créations artistiques des étudiants dans le
contexte scolaire. « La semaine des arts et de la culture, j’ai été
impressionnée par le travail des jeunes. » Il y avait longtemps
d’ailleurs qu’un ministre n’avait participé au lancement de la
semaine des arts et les jeunes n’ont pas manqué de l’émouvoir.
Selon la ministre St-Pierre, quel est l’importance des arts à l’école ?
« Je trouve que c’est majeur. Pour développer des nouveaux
talents, mais aussi pour développer de nouveaux publics. Un défi
qu’on a, c’est le développement des publics. » Elle illustre bien la
situation : « En musique classique en particulier, lorsque je vais en
concert, c’est tout des têtes blanches. » Elle relance aussi sur
l’importance pour les jeunes : « C’est identitaire également. Aux
prix Essor l’autre fois, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup d’intérêt
pour le folklore. Ça m’a beaucoup surpris. »
Le développement de public est définitivement sa principale
préoccupation et elle souhaite que l’école joue un plus grand rôle :
« Il faut davantage arriver à voir la chose culturelle aussi importante
que le sport. Il faut donner la chance aux enfants d’y avoir accès. Il
faut d’abord développer leurs goûts et les habituer à faire en sorte
que ça fasse partie de leur vie. Je pense qu’il faut vraiment habituer
les enfants très jeunes. »
Est-ce important pour Mme St-Pierre que les enfants apprennent à
jouer de la musique ?
« Je pense que les enfants vont être attirés par les instruments de
musique. Il faut leur donner accès, leur permettre d’y toucher mais
ça ne veut pas dire qu’ils voudront l’apprendre, parfois parce qu’ils
n’ont pas la patience ou le talent. Il faut tout de même qu’ils soient
en mesure d’apprécier les concerts. Je pense que c’est important. »
Parmi les anecdotes énoncées au cours de la discussion, elle
mentionne l’importance des camps pour les jeunes : « J’imagine
que pour un enfant qui apprend la musique, d’aller à un camp
musical l’été, ça doit être une expérience qui le suit jusqu'à la fin de
ses jours. » Elle a aussi des bons mots pour le dévouement d’un
ancien collègue de collège qui enseigne la musique : « Je pense
entre autres à Benoit Plourde, qui dirige le Conservatoire de
musique de Rimouski. C’est vraiment un homme dédié à l’ensei-
gnement de la musique pour les jeunes. »
Sur le plan de l’effort gouvernemental, on a rarement vu deux
ministres aussi engagés pour les arts : « Moi et Michelle Courchesne,
on est sur un chantier pour arrimer davantage la culture et l’école. »
Elle reprend avec détermination : « Il faut aller plus loin. Il faut
entrer la culture dans les écoles et que les enfants aient accès à une
offre. Il y a encore du chemin à faire. Il y a eu beaucoup de travail
de fait, mais ce n’est pas encore assez. Il faut qu’on prenne les
publics à la base. » �
fameq.org | volume 23 | numéro 1
BRÈVE DISCUSSION AVEC LA MINISTRE CHRISTINE ST-PIERRESUR L’IMPORTANCE DE LA CULTURE À L’ÉCOLEPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Photo : Magalie Dagenais
Photo de groupe au célèbre Club Ground Zero à Clarksdale Mississippi. À l’avant de gauche à droite lesprofesseurs : Michel Bastien, Robert Pelletier, Sandra Corneau, Marie-Noëlle Claveau et Jean-Guy Côté.
RETOUR DE LOUISIANE DES ÉLÈVES EN MUSIQUE
PAR SANDRA CORNEAU— enseignante | Département de musique du Cégep d’Alma
Les 34 élèves du Département de musique du Collège d’Alma
participant au projet Destination Louisiane sont de retour au
Québec. Leur séjour dans le Vieux Sud des États-Unis leur a fait
découvrir des lieux directement reliés à l’histoire de la musique :
Nashville, Memphis, Clarksdale (Mississippi), Lafayette et la
Nouvelle-Orléans constituaient leur itinéraire. Les différents styles
musicaux qu’ils ont pu entendre les ont fait remonter jusqu’à cent
ans en arrière, aux sources mêmes du jazz et du blues. La musique
classique, le country, le bluegrass, le gospel blanc du Sud, le rock
and roll, la musique cajun, le blues, le dixieland et, bien sûr, le jazz
en général sont des styles qui ont été entendus sur une base
quotidienne. Les étudiants ont également joué à quelques
reprises. Leur prestation la plus mémorable a sans aucun doute été
celle au Delta Blues Museum, à Clarksdale dans le Mississippi, où ils
ont eu la chance de jouer pendant deux heures avec un bluesman
de l’endroit. L’atmosphère était électrisante!
Plusieurs visites étaient également au programme. L’après-midi
passé au légendaire Sun Studio de Memphis, lieu où le rock and roll
est né, a été un des moments magiques de ce voyage. C’est à cet
endroit qu’Elvis Presley, Johnny Cash et Jerry Lewis ont fait leurs
premiers enregistrements professionnels. Le studio est encore en
fonction et pratiquement tout est d’origine, même le micro.
L’excitation était à son comble! Un arrêt dans les bayous a permis
de constater que la chaleur et l’hospitalité des Cajuns sont bien
réelles, mais que le français là-bas est en dangereuse perte de
vitesse, une situation à laquelle tous ont été sensibilisés. Le groupe
a pu également constater sur place les dégâts causés par l’ouragan
Katrina, le tour guidé à La Nouvelle-Orléans ayant été révélateur à
cet égard. Des travaux majeurs ont été effectués, mais il reste
encore à faire…
Les enseignants accompagnateurs ont pu visiter dans la même
ville l’école primaire où seront expédiés, en septembre, les instru-
ments de musique usagés recueillis durant l’année scolaire. Leur
accueil a été fort agréable et les jeunes élèves se sont montrés très
talentueux. Et que dire de l’atmosphère que l’on retrouve à La
Nouvelle-Orléans! La musique, l’architecture, la cuisine, les gens, le
fleuve Mississippi… une expérience tout à fait unique.
Le groupe tient à remercier tous les commanditaires qui ont rendu
possible cette activité, dont les principaux sont le Collège d'Alma,
le Choeur Emmanuel, l'Association étudiante du Collège d'Alma, le
Festival Jazz & Blues Saguenay, la Coopsco du Collège d'Alma, le
Centre de l'objet publicitaire, la Charcuterie L. Fortin, Meubles
Distinction, la municipalité d'Hébertville et la Fabrique Saint-
Joseph d'Alma. �
La façade du Country Music Hall of Fame de Nashville rappelant un clavier. Le Sun Studio au coin de Marshall avenue à Memphis.
Stéphanie Jobin, Bruno-Pier Martel et Jonathan Beaudoin se sont joint à Howl-n-Madd Perrylors du masterclass au Delta Blues Museum.
L’équipe masculine, Jean-Guy Côté, Michel Bastien et Robert Pelletier à nashville.
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
22 FAMEQ à la une | fameq.org
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
Maxime Blackburn-Boulianne s’est joint aux Pine Leaf Boys pour quelques pièces au Nunu’s Café d’Arnaudville
23fameq.org | volume 23 | numéro 1
Jonathan Bouchard et le banjoïste Béla Fleck après son spectacle au Station Innde Nashville.
Marie-Pier Deschênes avec le bluesman Howl-n-Madd Perry, après la masterclass au Delta Blues Museum.
LE GRAND PRIX DE GUITARE DE MONTRÉAL DE RETOUR POUR UNE TROISIÈME ANNÉE
Ultime plaisir pour les amateurs de musique en tous genres, musiciens ou
simples amateurs, la 3e édition du Grand Prix de Guitare de Montréal aura
lieu les 27 et 28 septembre, au Savoy du Métropolis puis au Club Soda !
Toujours soucieux de favoriser la promotion de la pratique musicale auprès
de tous les publics, le Salon des instruments de musique de Montréal invite
tous les guitaristes, quel que soit leur niveau ou leur âge, à participer au
concours. De plus, dans le but d’offrir une plus grande souplesse aux partici-
pants, le GPGM, se divise en quatre catégories.
Catégories du Grand Prix de Guitare de Montréal et heures de passage pour
les auditions :
• classique— samedi 27 septembre, 9 h 30
• blues / rock— samedi 27 septembre, 13 h
• jazz (archtop ou manouche) — dimanche 28 septembre, 9 h 30
• acoustique (fingerstyle, fingerpicking et flatpicking) — dimanche
28 septembre, 13 h
En plus de reconnaître le talent des meilleurs guitaristes et d’offrir aux
candidats une expérience de scène, l’événement sera aussi l’occasion pour
les guitaristes de courir la chance de remporter plusieurs milliers de dollars
en prix remis par Guitares Godin et le Magasin de musique Steve’s, par les
fournisseurs officiels, les amplificateurs Marshall, les effets de guitare
DigiTech et les composantes audio Samson, ainsi que par le SIMM, le Salon
de Guitare de Montréal et le Festival International de Jazz de Montréal. �
PAR ÉRIC MARTINEAU
Les auditions préliminaires s’échelonneront sur deux
jours, les samedi 27 et dimanche 28 septembre au
Savoy du Métropolis, devant public. Les participants
devront présenter une pièce de leur choix devant
jury (composition ou interprétation). Quant aux audi-
tions finales, elles auront lieu au Club Soda — toujours devant public —, le
dimanche 28 septembre, dès 20 h, et mettront en vedette les trois candidats
de chaque catégorie qui se seront démarqués lors des auditions prélimi-
naires.
Le SIMM, présenté par General Motors du Canada, dans le cadre du Festival
International de Jazz de Montréal, est fier de participer au 12e anniversaire
des Journées de la culture avec la 3e édition du Grand Prix de Guitare de
Montréal et d’offrir à nos jeunes musiciens de talent une plateforme pour
développer et faire connaître leur art. Cet événement, comme le Camp de
blues et le soutien apporté par le SIMM à d’autres activités jeunesse, s’inscrit
dans la philosophie du SIMM de promotion de la pratique musicale auprès
de tous les publics et vise autant à donner un coup de main à nos musiciens
en leur offrant une expérience de scène qu’à favoriser l’éducation avancée
en musique.
Pour participer, rien de plus simple :
il suffit de s’inscrire au grandprixdeguitaredemontreal.com
avant le 25 septembre, 17 h.
Comme les places sont limitées, premiers arrivés, premiers servis !
Le public est invité à se présenter en grand nombre pour encourager la
relève. �
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
24 FAMEQ à la une | fameq.org
25
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
fameq.org | volume 23 | numéro 1
TECHNO RÉVOLUTION DE L’ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Dans l’univers de l’enseignement à distance, la trouvaille
la plus étonnante est probablement la technologie
Disklavier, développée par Yamaha depuis plusieurs
années. Avec l’arrivée d’Internet, cette technologie
permet de connecter et synchroniser deux pianos à
distance. Ce n’est plus le son de l’instrument qui voyage
à travers l’Internet mais bien le geste du pianiste.
Jennifer Snow peut ainsi jouer sur un piano au Conser -
vatoire de musique de Montréal alors qu’elle est assise
dans son studio à l’Université de Californie. De la même
manière, elle peut observer et commenter l’interpréta-
tion d’un étudiant du Conservatoire, en écoutant le son
du piano devant elle et en observant l’image sur son
écran d’ordinateur. L’expérience ouvre ainsi un monde
de possibilités pour les étudiants et les enseignants.
Les avancées technologiques des dernières années ont
grandement profité à la technologie Disklavier qui
anime le piano Mark IV de Yamaha. Elle est aujourd’hui
légère et facile d’utilisation. Elle est aussi beaucoup plus
précise, ajoutant la fibre optique et une nouvelle
technologie MIDI haute-résolution afin de capturer la
performance du musicien telle que jouée à l’origine et
la reproduire fidèlement. Si on peut reconnaître une
certaine parenté avec l’ancien piano mécanique, les
possibilités en sont à des années-lumière. Lorsque deux
pianos Disklavier Mark IV sont connectés ensemble à
travers Internet, ils réagissent de manière synchronisée.
Tout est transmis : enfoncement des touches, pédales,
etc. La vidéoconférence permet à chacun de communi-
quer en temps réel, comme s’ils étaient assis l’un à côté
de l’autre.
Au cours des derniers mois, les enseignants du Conser -
vatoire ont pu vivre cette expérience. Mike Voelkel et
Ron Giesbrecht de Yamaha Canada et Pierre Bonin
d’Archambault ont fait équipe pour organiser deux
présentations au cours desquelles des étudiants du
Conservatoire ont bénéficié de commentaires de profs
émérites situés à New York et Los Angeles. Lors de la
première présentation, dans les locaux du Conser vatoire
de musique de Montréal, Jennifer Snow, qui enseigne au
département de musique de l’Université de Californie
(UCLA), a observé et commenté l’interprétation d’un
étudiant de Suzanne Goyette. À Québec, c’est Lisa Yui,
assise à son piano de la Manhattan School of Music, qui
a offert ses commentaires à une étudiante de Marc
Fortier. Dans les deux cas, les étudiants jouaient sur un
piano Mark IV installé pour l’occasion dans les locaux du
Conservatoire. Comment les enseignants du conserva-
toire ont-ils perçu cette technologie? Lors des deux
présentations, il y avait unanimité dans la salle : c’est
un formidable outil et les nouvelles possibilités sont
stimulantes.
Parmi ces possibilités qu’offre le système, notons
d’abord la synchronisation vidéo (Video Synch feature).
En connectant une caméra vidéo au système, le système
est en mesure de synchroniser l’action du piano à
l’image. En faisant repasser l’enregistrement vidéo, le
piano rejoue la prestation en parfaite synchronisation
avec l’image. La musique ne vient pas de haut-parleurs,
mais bien de l’instrument! La suite logique était l’organi-
sation de concours de piano. Le concours E Competition
est présenté annuellement dans plusieurs grandes villes
du monde. Les performances sont enregistrées sur
Disklavier en vidéo synchronisé et elles sont transmises
à un panel de juges. Enfin, les passionnés de musique
chez Yamaha et leurs partenaires de Zenph studio ont
relevé un défi supplémentaire : amener Glenn Gould à
jouer sur le Disklavier. Ils ont reconverti d’anciens
enregistrements sur disque en une interprétation fidèle
sur Disklavier. Le piano peut ensuite reproduire « live »
dans un salon ou une classe d’école le génie de Gould.
Ils développent actuellement une bibliothèque d’enre-
gistrements de référence. Les sceptiques seront
confondus! ��Mike Voelkel, directeur marketing, division piano et Ron Giesbrecht, directeur service piano et disklavier deYamaha Canada, au centre, Carol Lemieux, directeur duConservatoire de musique de Québec ainsi que Denis Rousseau, vice-président et Pierre Bonin représentantinstitutionnel du Groupe Archambault.
�Sur l’écran, Jennifer Snow,accompagnée de Suzanne Goyetteet son étudiant qui a participé
�Sur l’écran, Lisa Yui, accompagnée de Marc Fortier et son étudiante qui a participé à l’expérience
« Je suis franchement très heureux de le dire aujourd’hui, après
bientôt 65 ans, depuis l’ouverture du Conservatoire de musique de
Montréal, nous avons enfin des espaces permanents adaptés spéci-
fiquement à nos besoins. » C’est en ces mots que se réjouissait le
directeur général du Conservatoire de musique et d’art dramatique
du Québec, monsieur Nicolas Desjardins qui pilote ce dossier depuis
le tout début. Celui-ci et la présidente du premier conseil d’adminis-
tration de l’institution, madame Francine Grégoire, conviaient les
médias le 10 mars dernier pour une visite des nouvelles installations
permanentes du Conservatoire de musique de Montréal, en
présence de la ministre de la Culture, des Communications et de la
Condition féminine, madame Christine St-Pierre.
Les André Laplante, Marie-Andrée Benny, Lise Beauchamp, Olivier
Godin, Manon Lafrance, Gabrielle Lavigne et Johanne Arel, pour ne
nommer qu’eux, accueillaient les visiteurs dans leur studio d’ensei-
gnement à la fine pointe et à l’acoustique modulable. Aucun
bémol, les commentaires de ces enseignants étaient unanime-
ment élogieux sur la qualité des installations.
Rappelons que le budget de 46,5 M$ était annoncé le 22 juin 2006.
La première phase des travaux d’aménagement du Conservatoire
de musique était complétée pour la rentrée de septembre 2007. La
dernière phase vise à achever la construction d’une salle de
concert et d’un théâtre, qui seront en fonction dès janvier 2009 et
qui permettront la présentation des exercices pédagogiques des
élèves.
Lors du lancement de la programmation 2008 – 2009, nous avons
pu saisir que ces installations ne serviront pas qu’aux étudiants du
Conservatoire. Le nouveau directeur du Conservatoire de musique
de Montréal, M. Raffi Armenian y présentait sa vision : « Au départ,
Wilfrid Pelletier, grand pionnier de la musique au Québec, a fondé
le Conservatoire en ouvrant les portes aux grands interprètes de
son temps qui se sont joints aux professeurs d’ici pour enrichir la
formation musicale des élèves. Sa vision : permettre aux élèves,
quels que soient leurs origines et leurs moyens financiers, d’ap-
prendre la musique gratuitement. (…)
Je disais un peu plus tôt que je voulais renforcer la présence du
Conservatoire dans le milieu de la musique. Pour ce faire, nous
devons d’abord nous préoccuper davantage de promouvoir
l’enseignement de la musique en milieu scolaire. Il y va non seule-
ment de notre capacité à recruter et à former des élèves, mais aussi
à trouver notre public. Ce travail se concrétise déjà depuis
quelques années par un concert annuel de l’Orchestre sympho-
nique et du Chœur du Conservatoire, auquel nous convions les
chœurs des écoles Joseph-François Perrault et Pierre-Laporte.»
Parmi ses priorités, Monsieur Armanian réservait une surprise
d’intérêt à l’auditoire. Il a profité de cette occasion pour annoncer
une nouvelle initiative qui viendra appuyer l’enseignement dans
les écoles : « Le Conservatoire met en place l’École du samedi où
nos professeurs offriront des cours de maître publics tous les samedis
matin à des écoliers invités. Le Conservatoire veut se rapprocher
des jeunes en leur faisant visiter nos lieux, en leur démontrant
l’excellence de nos professeurs afin que le Conservatoire devienne
un lieu de prédilection pour l’étude de la musique à tout âge. »
Dans un contexte où plusieurs écoles de la région montréalaises
manquent de ressources en éducation musicale, cette initiative
profitera aux élèves les plus motivés. Cette nouvelle proposition
pourrait se révéler une formidable ressource pour enrichir
l’enseignement. �
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
LE CONSERVATOIRE DE MONTRÉAL OUVRE SES PORTES
Source : FAMEQ / CMM
26 FAMEQ à la une | fameq.org
Nicolas Desjardins, directeur général du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec,Francine Grégoire, présidente du Conservatoire de musique et d’art dramatique du QuébecChristine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Visite de la salle de concert en construction Studio d’enseignement de Manon Lafrance Studio d’enseignement de Johanne ArelPhotos : Magalie Dagenais
27
ASTUCES PÉDAGOGIQUES
À l’automne 2006, les enseignants en musique des cégeps et des
universités se rencontraient pour discuter de l’arrimage entre les
différents ordres d’enseignement (voir revue FAMEQ 21.2, 21.3 et
22.2). On constate alors qu’il y a un écart important entre le niveau
d’entrée souhaité des étudiants et le programme, autant lors de
leur arrivée au cégep qu’à l’université. La situation est désamorcée
en partie par des cours de mise à niveau. Toutefois, peut-on relever
le défi de l’arrimage directement et travailler à enrichir la qualité de
l’enseignement en créant une synergie entre les institutions?
Le premier pas dans cette direction repose sur un changement
radical de perspective où les différentes institutions affirment plus
activement leur partenariat. Les institutions d’ordre supérieur
deviennent alors des outils d’enrichissement pour celles qui les
précèdent. Ces dernières deviennent un canal pour rencontrer et
favoriser une meilleure préparation des futurs étudiants. Il y a là
convergence d’intérêts qui justifie l’ouverture d’une discussion
constructive entre les enseignants.
Les universités, les cégeps et les conservatoires possèdent un
grand bassin de ressources spécialisées. Ils organisent déjà des
cliniques, des classes de maîtres et des concerts impliquant
souvent de grands musiciens. Ces rencontres pourraient bénéficier
aux étudiants et aux enseignants du secondaire. Ainsi, une
première discussion avec le Conservatoire de musique de Montréal
a mené au développement d’un partenariat qui fera en sorte que
les étudiants des écoles secondaires pourront assister aux cliniques
et classes de maîtres organisées par cette institution. On parle
même d’une classe du samedi matin dont les étudiants pourraient
bénéficier. Voilà une ressource nouvelle qui peut aider les jeunes à
développer leur talent et soutenir leur motivation. Pour certains, la
rencontre avec des musiciens professionnels leur permettra de
mieux entrevoir s’ils désirent faire une carrière musicale ou en faire
un loisir. Est-ce cela l’école orientante?
Les ressources des cégeps et des universités peuvent aussi contri-
buer à la qualité des rassemblements musicaux. Ainsi, l’an dernier,
les étudiants qui ont participé au fESTival (rassemblement musical
de l’Est-du-Québec) ont profité de l’enseignement des professeurs
du Conservatoire de musique de Rimouski (voir revue FAMEQ 22.3).
Même les étudiants peuvent être mis à profit. Dans le cadre de la
première édition d’On joue ensemble (Commission scolaire de la
Pointe-de-l’Île), les étudiants du collégial ont offert un concert aux
étudiants du secondaire. Des élèves de l’École secondaire St-Exupéry
ont apprécié la qualité artistique de ce concert et, dans la semaine
suivante, ont demandé à leur enseignante de former un stage band.
Dans un premier temps, afin de faciliter le développement de cette
complicité, la FAMEQ rencontrera les différentes institutions
collégiales et universitaires au cours de la prochaine année. À
l’automne, la Fédération publiera un premier calendrier des
cliniques, concerts et classes de maître, pour diffusion auprès des
enseignants et étudiants du secondaire. Il est ainsi souhaité que
cela puisse soutenir et enrichir l’enseignement de plusieurs écoles
secondaires, plusieurs d’entre elles ne disposant d’aucun budget
pour engager des cliniciens. �
fameq.org | volume 23 | numéro 1
OPPORTUNITÉ D’ENRICHISSEMENT PAR L’ARRIMAGE
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Benoit Plourde, directeur du Conservatoire de Rimouski, dirige une clinique de saxophone offerte
aux étudiants prenant part au fESTival
Dans le cadre d’On joue ensemble, Michel Lambert dirige le stage band des étudiants du Cégep Marie-Victorin, lors d’un concert offert
aux 200 étudiants du secondaire provenant de six écoles.� �Photo : Magalie Dagenais
Créant des événements musicaux depuis près de 30 ans, L'Arsenal
à musique se donne comme mandat de promouvoir la musique de
concert auprès des jeunes et des moins jeunes en y joignant diffé-
rentes disciplines de façon originale. L'Arsenal a été fondée en 1978
par Lorena Corradi et Reggi Ettore, deux diplômés du Conservatoire
Verdi de Milan qui se sont rapidement intéressés au jeune public.
Depuis, ils ont parcouru bien du chemin. La compagnie se rend
encore dans les écoles. « Nous réalisons que pour plusieurs élèves,
c’est unique. Ils n’auront pas d’autre occasion. » Toutefois, les fonda-
teurs privilégient maintenant les lieux professionnels de diffusion
offrant de plus grandes possibilités et permettant une meilleure
qualité de présentation. Ils parcourent aussi le monde pour rencon-
trer les enfants, que ce soit aux États-Unis, en Europe ou en Asie. Ils
font d’ailleurs partie de ceux qui seront affectées par les coupures
fédérales.
Depuis douze ans, les spectacles ont pris un virage multidiscipli-
naire. Il faut dire qu’il est plus difficile de garder l’attention des
jeunes d’aujourd’hui. À cet effet, ils investissent beaucoup d’éner-
gie dans la préparation. « Notre passion, c’est de réunir différents
créateurs et de concevoir des spectacles innovateurs et audacieux.
Le mariage entre musique et image est très intéressant. C’est impor-
tant pour nous qu’il y ait une performance dans nos spectacles. Par
exemple, dans L’Arche, il y a un percussionniste sur scène. » Au
niveau de la musique, ils ont fait appel aux compositeurs Denis
Gougeon et Yves Daoust dans leurs plus récentes productions.
Leurs spectacles connaissent un franc succès. La tournée d’Alice au
pays des merveilles s’est rendue en Italie et à Singapour. Dans le
cadre des festivités du 400e de la Ville de Québec, L’Arsenal à
musique a collaboré avec l’Orchestre Symphonique de Québec
pour présenter le Clan des oiseaux. Une œuvre originale sur le
thème du 400e, la rencontre, tirée d’un conte écrit par une auteure
amérindienne, Christine Sioui. La musique originale pour orchestre
symphonique s’y marie avec la danse contemporaine et le multi-
média.
Pour leur 30e anniversaire, les directeurs avaient envie de créer une
production porteuse d’un certain message écologique. Il aura fallu
trois ans à l'équipe de créateurs pour arriver à monter le spectacle
L'arche qui évoque le rapport trouble entre l'homme et la nature.
La musique de Denis Gougeon s’amalgame harmonieusement à
l’image et aux acrobates pour livrer un manifeste poétique. La
présence du percussionniste sur scène donne le rythme à cette
étrange cohabitation de l'homme et de la nature et ouvre la porte
sur un langage métaphorique.
Selon Mme Corradi, « Il faut que les spectateurs ressentent toutes
les émotions et qu’ils plongent dans cet univers magique. On ne
voulait pas donner de solutions, mais plutôt conscientiser sur la
problématique environnementale et susciter une réflexion. On
souhaite qu’après la production, les spectateurs partagent leur
vision et leur interprétation du spectacle. Quand on voit un spectacle
en famille, on se rend compte de notre responsabilité en tant
qu’adulte. »
MUSIQUE JEUNESSE
L’ARSENAL À MUSIQUE30 ANS DE DÉCOUVERTE MUSICALEPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
28 FAMEQ à la une | fameq.org
Photos : Julien Lefbvre
29
MUSIQUE JEUNESSE
Dans son processus de création, L’Arche a aussi profité du regard
des jeunes. Avec le support du programme de soutien à l’école
montréalaise, L’Arsenal a été en résidence dans plusieurs écoles de
l’Île. Les jeunes ont ainsi côtoyé les artistes et observé le chemine-
ment nécessaire pour monter le spectacle. Cette collaboration a
aussi été le prétexte pour les jeunes d’aborder la science en explo-
rant le thème dans le cadre de visites au Biodôme. Ils y ont été sen-
sibilisés à la fragilité des écosystèmes en constatant la disparition
de certaines espèces.
Et créer des spectacles destinés à un jeune public ne signifie pas
pour autant niveler la production vers le bas. « La seule différence
avec un spectacle pour les adultes est la durée. Les jeunes nous
permettent de toucher à un public familial, très large. Ils sont
curieux et très ouverts à de
nouvelles expériences. Pour
nous, c’est très stimulant
parce que nous pouvons
explorer d’autres voies »,
signale Mme Corradi. �
fameq.org | volume 23 | numéro 1
L’enseignement de la musique auprès des sourds et des malenten-
dants, voilà un sujet qui en fait sourciller plus d’un. Plusieurs
semblent avoir du mal à concevoir qu’une personne atteinte de
surdité puisse faire de la musique au même titre qu’une personne
entendante. Ayant moi-même une surdité unilatérale quali-
fiée de « modérée à modérément sévère » et m’intéressant
tout particulièrement à ce sujet, j’ai pu constater à maintes
reprises que les gens comprennent mal ce qu’est la surdité et
ses implications dans l’apprentissage de la musique. Le
présent article cherche donc à expliquer ce phénomène.
D’abord, il faut comprendre que, lorsqu’on parle de sourd ou
d’entendant, tout n’est pas noir ou blanc. De multiples niveaux de
gris sont possibles entre celui qui entend parfaitement bien et
celui dont la surdité est totale. De plus, même lorsque la surdité est
dite totale, il demeure toujours une part d’audition résiduelle. Par
ailleurs, il faut savoir qu’on utilise le terme « sourd » de deux façons.
Lorsqu’on parle des « sourds » (avec une minuscule), on désigne les
gens atteints d’une forme de surdité. Par contre, si l’on parle des
« Sourds » (avec une majuscule), on parle de gens atteints de
surdité en tant que communauté culturelle, qui partagent notam-
ment une langue des signes telle que la LSQ (langue des signes
québécoise).
Les types de surdité
La perte de sensibilité du sens de l’ouïe est le type de trouble de
l’audition le plus fréquent. On retrouve trois formes de déficience
auditive associées à une perte de sensibilité : la surdité de trans-
mission, la surdité de perception et la surdité mixte. On parle de
surdité de transmission lorsqu’un problème survient dans l’oreille
externe ou moyenne. Ceci est causé par une atténuation du son
lorsqu’il voyage de l’oreille externe à la cochlée. On parle plutôt de
surdité de perception lorsqu’un problème survient dans l’oreille
interne. Dans ces cas-là, la cochlée n’arrive pas à transformer le son
(énergie mécanique) en impulsions nerveuses dans le nerf auditif.
Lorsque ces deux formes de surdité sont combinées, on parle de
surdité mixte (Stach, 1998).
On qualifie les déficiences auditives notamment selon leur impact
sur la communication. Elles s’étendent de l’audition sub-normale à
la déficience auditive totale, soit une perte de plus de 120 dB
(Bureau International d’Audiophonologie; Stach, 1998). La commu-
nication entre l’enseignant et l’élève est un point majeur affecté par
la surdité. Nous en reparlerons plus loin.
L’impact de la surdité dépend de quatre facteurs auditifs : le degré
de la perte de sensibilité auditive, la courbe d’audition, le type de
perte auditive et le degré et la nature du déficit de perception de
la parole. Des facteurs propres à l’individu viennent s’ajouter aux
précédents, soit l’âge où la déficience auditive est survenue, le fait
que la perte ait été progressive ou soudaine et les besoins de
l’individu dans le domaine de la communication. En effet, l’âge où
survient la surdité vient jouer un rôle majeur selon qu’elle se mani-
feste avant ou après qu’une personne ait acquis la parole.
L’apprentissage de la parole devient difficile et est retardé dans des
cas de surdité profonde, ce qui retarde le développement cognitif
de l’enfant -- d’où l’importance de dépister tôt une surdité chez
l’enfant pour pouvoir donner à celui-ci tout le soutien dont il a
besoin. D’un autre côté, une surdité soudaine affecte davantage
l’habileté à la communication d’un individu que lorsque la défi-
cience auditive survient progressivement, ce qui favorise l’adapta-
tion de l’individu à sa condition. Finalement, on peut concevoir
qu’une perte auditive affectera davantage un adulte qui travaille
avec le public et qui a une famille qu’une personne qui travaille
devant un ordinateur et qui vit seule (Stach, 1998).
L’appareillage
De nos jours, les prothèses auditives disponibles sur le marché sont
de plus en plus performantes et sont maintenant obligatoirement
numériques au Québec, que l’on parle d’un modèle de base ou de
haut de gamme. Ces appareils peuvent cependant coûter cher et,
bien que la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ) et la
Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) puissent,
dans certaines situations, payer une ou deux prothèses auditives, il
existe bien des situations où une personne doit couvrir les frais
d’un ou de ses appareils (Morisette, 2007). De plus, il arrive que
l’appareil qui serait le meilleur pour un individu ne soit pas celui
couvert par la RAMQ ou la CSST. Celui-ci doit alors choisir entre se
munir d’un appareil moins performant ou assumer les frais de la
prothèse qui lui serait la plus appropriée. Il se peut donc qu’une
personne ayant des problèmes de surdité n’ait pas la meilleure aide
auditive disponible. Par ailleurs, plusieurs personnes n’ont pas
d’appareils auditifs parce qu’ils nient leur surdité ou par souci
d’esthétique. Également, il faut savoir qu’aucun appareil auditif ne
corrige complètement une oreille déficiente.
L’implant cochléaire est un type d’appareil auditif destiné aux gens
qui ne tirent pas bénéfice des prothèses conventionnelles les plus
puissantes. Dans les autres cas, un appareil auditif conventionnel
30
RECHERCHE ET FORMATION
L’ÉDUCATION MUSICALE AUPRÈS DES SOURDS ET DES MALENTENDANTS
PAR ARIANE NANTEL — étudiante-chercheuse | Faculté de musique de l’Université Laval
FAMEQ à la une | fameq.org
31
RECHERCHE ET FORMATION
demeurera plus performant. Les parties externes de l’implant sont
un contour d’oreille muni d’un microphone et d’une antenne
émettrice porteuse d’un aimant, et un boîtier contenant un proces-
seur vocal qui traite les informations sonores transmises par le
microphone. Le récepteur est, pour sa part, placé sous la peau, der-
rière la pavillon. Des micro-électrodes installées dans l’oreille
interne viennent stimuler directement le nerf auditif (Stach, 1998).
L’éducation musicale des sourds et des malentendants
Longtemps, on a cru qu’il était impossible pour les sourds de faire
de la musique. Cela venait d’une mauvaise compréhension de ce
qu’est réellement la surdité. Un article paru en 1848 dans American
Annals of the Deaf and Dumb (maintenant appelé American
Annals of the Deaf ), donne une bonne idée de cette conception
erronée. Turner et Barlett, qui sont devenus plus tard des pionniers
dans l’éducation musicale des sourds, disaient au départ que ceux-
ci n’avaient aucune idée de ce que pouvait être le son et donc qu’il
était impossible pour eux de faire de la musique. Grâce à leurs tra-
vaux, la musique est devenue une matière de base dans l’éduca-
tion des enfants sourds (Darrow et Heller, 1985).
On a de nombreux exemples de musiciens ayant des problèmes de
surdité. L’exemple de Beethoven, devenu sourd et qui a composé
certaines de ses grandes œuvres durant la période de sa surdité, en
est un cité fréquemment. Un exemple actuel d’une musicienne de
haut calibre devenue sourde profonde à l’âge de 12 ans est Evelyn
Glennie, une percussionniste professionnelle reconnue mondiale-
ment. De plus, des étudiants sourds ou malentendants participent
à des ensembles et des orchestres scolaires depuis plus de 100 ans
(Hash, 2003). Malgré le fait reconnu que des personnes sourdes ou
malentendantes peuvent devenir des musiciens accomplis, cer-
tains musiciens éducateurs peuvent se sentir réticents ou démunis
à l’idée d’enseigner à ce type de clientèle.
Implications pour le musicien éducateur1
Ce qui est probablement le plus connu, c’est qu’une personne
atteinte de surdité percevra les sons à une intensité moindre que
les entendants. Si cela affecte la compréhension de la parole, la
perception des sons musicaux sera moins problématique. En effet,
une personne sourde ou malentendante vous dira souvent qu’elle
entend, mais qu’elle ne comprend pas. Ceci est dû à la complexité
de la langue parlée, les syllabes étant formées de voyelles et de
consonnes, soit un amalgame de fréquences plus graves (les
voyelles) et de fréquences plus aiguës (les consonnes). On pourrait
comparer ici la surdité à la myopie où les gens voient, mais
embrouillé. Là où les myopes voient des écritures, mais ne peuvent
les lire parce que la forme des lettres perçues est trop imprécise, les
gens atteints de surdité entendent des sons parlés, mais n’arrivent
pas à saisir tous les mots, la perception des syllabes étant impré-
cise. Cependant, du moment que la personne atteinte de surdité
perçoit un son musical, elle en perçoit la hauteur.
D’autres altérations de la perception du son musical sont possibles.
Quelqu’un qui a une surdité unilatérale ou asymétrique, par exem-
ple, n’aura pas la même expérience de la spatialité du son que ceux
dont l’audition des deux oreilles est similaire Or, la perception de
l’espace en musique (la variation de la provenance du son dans une
pièce musicale) joue un grand rôle en musique, notamment dans
certaines musiques du vingtième siècle, comme la musique élec-
troacoustique.
Un musicien-éducateur devrait toujours considérer la surdité d’un
apprenant, même si celle-ci n’est que légère ou unilatérale. Dans
ces derniers cas, la surdité n’est pas un handicap fonctionnel
majeur, mais elle est tout de même bien présente. Par ailleurs, ce
qu’il est important de considérer, c’est que la perception de la
musique qu’a l’apprenant atteint de surdité est la réalité pour lui.
C’est avec sa façon d’entendre qu’il se construira une compréhen-
sion et une signification de la musique.
Il existe une grande différence entre « entendre » et « écouter ». La
perception de la musique implique, pour une grande part, une per-
ception des sons. Un enseignant peut donc aider l’apprenant
atteint de surdité à « apprendre à écouter », c’est-à-dire à être
attentif à sa perception des sons.
Ensuite, l’enseignant peut aider l’apprenant à qualifier ses propres
perceptions : ce que l’un et l’autre appelle « fort », par exemple, est
différent pour chacun d’eux, à leurs oreilles. Toutefois, si l’ensei-
gnant montre à l’élève à jouer fort, l’élève comprendra ce qui est «
fort » pour lui-même et produira le son demandé tel qu’il aura
appris à le percevoir. Pour l’enseignant, le son produit par l’élève
sera alors également fort à ses oreilles, bien que le résultat perçu
pour l’un et l’autre sera différent. On comprend donc qu’à intensité
réelle égale, l’intensité perçue sera différente pour l’entendant et
celui atteint d’une déficience auditive. �
fameq.org | volume 23 | numéro 1
__________________________________________________________________________________________________________________1 Les suggestions proposées ici se basent principalement sur l’article de Hash (2003) et sur l’expérience de l’auteure en tant qu’enseignante en musique,
étudiante-chercheure en éducation musicale et étudiante en musique atteinte de surdité unilatérale.
__________________________________________________________________________________________________________________
Même si l’ouïe est le sens spécialisé dans la perception de la
musique, il n’est pas le seul à y intervenir. Le pédagogue suisse de
renom Émile Jaques-Dalcroze a largement démontré que tout le
corps était impliqué en musique et qu’enseigner la musique en
l’utilisant dans son ensemble favorisait une meilleure compréhen-
sion de la musique chez les apprenants (Bachmann, 1984). Un
musicien-éducateur pourra donc solliciter tout le corps pour aider
l’apprenant sourd ou malentendant à saisir les nuances d’intensité.
Lorsqu’une personne joue fort, par exemple, le mouvement effec-
tué pour obtenir le résultat sonore voulu est différent d’un jeu plus
doux. De même, les yeux voient le résultat visuel de l’énergie phy-
sique utilisée.
Comme cela a été dit précédemment, la communication entre
l’élève et l’enseignant est un point majeur à considérer dans l’ensei-
gnement de la musique auprès d’un apprenant atteint de surdité.
La compréhension de la parole est notamment altérée par le bruit
ambiant. Si un enseignant donne une consigne ou une explication
alors que des élèves de la classe font du bruit en chuchotant ou en
jouant avec leur étui à crayons, il devient plus difficile pour l’appre-
nant atteint de surdité de comprendre ce que l’enseignant a dit. Il
va sans dire que l’enseignant doit demeurer vigilant lorsqu’il s’agit
de parler pendant que l’élève ou les élèves jouent. L’élève atteint de
surdité pourra ne simplement pas comprendre ou pourra être
porté à s’arrêter de jouer pour porter attention à ce que l’ensei-
gnant dit. Idéalement, un élève présentant une déficience auditive
devrait être assis à l’avant et de manière à ce que l’enseignant soit
placé en face de lui ou du moins du côté qu’il entend le mieux. Ceci
ne peut malheureusement pas toujours être possible lorsqu’il s’agit
d’un ensemble d’instruments où des places traditionnelles sont
désignées selon l’instrument.
L’élève atteint de surdité s’aidera de la lecture labiale (lire sur les
lèvres) pour mieux comprendre. Le musicien-éducateur doit donc
penser à parler de face et à ne pas cacher ses lèvres avec sa main
ou en gardant un instrument à la hauteur de sa bouche lorsqu’il
parle. Dans l’enseignement du piano ou autre instrument à clavier,
où l’enseignant s’assoie à côté de l’apprenant plutôt qu’en face de
lui, il faudra qu’il pense à s’asseoir du côté de la meilleure oreille de
l’élève et à voir s’il s’avère nécessaire que l’élève le regarde pour
comprendre ce qui est dit.
Dans tous les cas, plus les conditions seront difficiles pour l’appre-
nant, plus l’énergie qu’il devra déployer pour arriver à suivre le
cours sans perdre le fil sera grande. Cela peut entraîner une fatigue
et une perte de concentration plus rapide.
Finalement, l’enseignant doit s’assurer que l’apprenant a bien com-
pris. Cela peut se faire en posant simplement la question « est-ce
que tu comprends? » ou en demandant à l’élève de reformuler
dans ses mots ce qui vient d’être expliqué. Les gens aux prises avec
des problèmes de surdité deviennent lasses de toujours faire répé-
ter et craignent de déranger, surtout lorsqu’il s’agit d’enseigne-
ment de groupe. Il arrive fréquemment qu’ils sourient ou approu-
vent de la tête sans avoir compris. Cela entrave grandement la
communication, car l’enseignant non-avisé pourrait penser que
ceci signifie que l’élève a compris, ce qui n’est pas le cas.
Conclusion
Enseigner la musique à un apprenant qui présente une déficience
auditive est tout à fait possible. Pour faciliter l’apprentissage, le
musicien-éducateur doit avant tout être bien renseigné sur les dif-
férents problèmes reliés à la surdité. Lorsque possible, il devrait
également s’informer sur les particularités que présente l’appre-
nant concerné de manière à pouvoir le placer dans des conditions
optimales. �
RECHERCHE ET FORMATION
32 FAMEQ à la une | fameq.org
BibliographieBachmann, M.-L. (1984). La rythmique Jaques-Dalcroze : une éducation par la musique et pour la musique. Genève : La baconnière.
Bureau International d’Audiophonologie. Classification audiométrique des déficiences auditives. Document électronique. http://www.biap.org/recom02-1.htm,
page consultée le 19 janvier 2008.
Darrow, A.-A. et Heller, G. N. (1985). Early advocates of music education for the hearing impaired : William Wolcott Turner and David Ely Barlett. JRME, 13 (4), p. 269-279.
Hash, P. M. Teaching instrumental music to deaf and hard of hearing students. Research and Issues in Music Education, 1 (1). Document électronique.
http://www.stthomas.edu/rimeonline/vol1/hash1.htm, document consulté le 3 mars 2006.
Morisette, F. (2007). Quel est le meilleur appareil auditif? Lobe magazine, 2 (5), p. 18-19.
Stach, B. A. (1998). Clinical Audiology. San Diego
RECHERCHE ET FORMATION
Bienvenue à notre nouvelle chronique sur la place des femmes
dans l’univers de la création. Cette idée a germé dans nos esprits
depuis longtemps mais s’est concrétisée en mars dernier lors des
activités pour célébrer la Journée internationale des femmes 2008.
C’est à ce moment que l’Institut de recherches et d’études fémi-
nistes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), le
Centre de musique canadienne au Québec (CMC) et Maestra ont
présenté un Symposium-concert intitulé Y a-t-il une compositrice
au programme? le 5 mars à la salle des Boiseries de l'UQAM. Ce
moment fort apprécié a proposé un amalgame entre des confé-
rences et des prestations musicales, avec la participation du public.
D’une part, il a porté sur l’occultation des compositrices dans l’édu-
cation et la diffusion musicales au Québec et ailleurs dans le
monde. D’autre part, trois œuvres musicales composées pour le
violoncelle seul par des femmes ont été interprétées par Hélène
Gagné : Reflexions/Lament de Rosemary Mountain, Sonnets de
Nicole Carignan et Vez de Ana Sokolovic. Cette formule permet non
seulement de parler sur la création des femmes mais aussi d’enten-
dre la musique se déployer dans nos « oreilles ».
Malgré l’occultation de l’apport des femmes en matière de création
musicale dans les manuels d’histoire de la musique, les conféren-
cières ont rappelé que les femmes ont été des créatrices actives.
Dans l’International Encyclopedia of Women Composers, Cohen
(1987) qui est né au Cap en Afrique du Sud en 1906, dénombre pas
moins de 6196 compositrices sur 44 siècles dont les 2/3 provien-
nent de l’hémisphère nord : notamment, l’Europe et l’Amérique du
Nord. Au Proche-Orient, Cohen en a retracé 82 de 2500 avant J.-C.
au XXe siècle. On y apprend que ces femmes qui s’adonnent à la
création occupaient en même temps des postes d’enseignantes
(1158), d’écrivaines (543), de chargées de cours (438), de profes-
seures ou professeures-adjointes(264), de poétesses (148) ou
encore d’ecclésiastiques (123), de musicologues (72) ou issues de la
royauté (47). À partir du XVIIIe siècle, ces compositrices ont com-
posé des œuvres pour piano (2612), des opéras et opérettes (891),
des œuvres pour le violon (754), des œuvres pour le théâtre, film,
radio et télévision (593), des œuvres pour le violoncelle (525), des
concertos pour piano (391), des œuvres pour le ballet et la danse
(302), des œuvres pour l’alto (283) ainsi que des œuvres sympho-
niques (271) et des concertos pour violon (129). Les compositrices
sont également des interprètes jouant du piano (1858), chantant
(462), touchant l’orgue (376) et, jouant du violon (196), des instru-
ments électroniques (51) et du violoncelle (37).
Malgré ces exemples encourageants, les résultats de certaines
études ont montré que la place laissée aux compositrices dans le
patrimoine mémoriel des créations musicales internationales est
bel et bien réduite à la portion congrue. À titre d’exemple, dans son
étude intitulée Women Composers as Professors of Composition,
Diemer (1986-1990) a démontré que parmi les 1528 profes-
seurs de composition recensés, figuraient seulement 106
femmes, ce qui représente seulement 6.93%. Durant cette
période de 20 ans (1968-1988), il n’y a eu pratiquement aucun
changement : 6% en 1968 et 6.93% en 1988. Par ailleurs,
Diemer notait qu’en 1985-86, 40.7% des M.A. ont été obtenus
par des femmes contre 22.7% pour le doctorat. D’autre part,
les compositrices qui enseignent la composition à l’université sont
rares : 108 aux États-Unis; 17 en Pologne; 6 en Grande-Bretagne et
en Nouvelle-Zélande ; 5 au Canada; 4 en Chine; 3en Australie,
Hongrie, Roumanie et France; 2 au Brésil, Italie, Norvège
Philippines et Portugal; 1 en Belgique, Finlande, Hong Kong,
Mexique, Pays-Bas, Afrique du Sud, Espagne et Allemagne de l’Est.
Aucune femme n’enseignait la composition en Suède, Suisse,
Taiwan, Uruguay et Le Vatican. Aucune donnée ne pouvait être
obtenu pour l’ex-URSS.
Pour leur part, Jezic et Binder (1984-1985) dans A Survey of College
Music Textbooks : BenignNeglect of WomenComposers?, ont analysé
les 14 livres publiés entre 1975 et 1985 parmi les plus utilisés pour
enseigner l’introduction à la musique et 47 livres d’histoire de la
musique utilisés aux États-Unis. Parmi ces 14 titres publiés depuis
1979, 28% de ceux-ci ne mentionnent aucune femme composi-
trice, plus de 50% n’en mentionnent qu’une ou aucune et, seule-
ment 5 mentionnent 3 ou 4 compositrices. De même, sur les 47
livres d’histoire de la musique publiés entre 1940 et 1985, 12 ne
mentionnent pas de compositrices et 17 n’en mentionnent qu’une
ou deux.
Par ailleurs, l’étude intitulée Perspectives historique et sociale de la
contribution des femmes en création musicale au Québec de
Carignan et Leblanc (2005), réalisée avec le soutien de l’Alliance de
recherches IREF/Relais-femmes et le Centre de musique cana-
dienne région Québec (CMC), a relevé les contraintes idéologiques,
culturelles et matérielles auxquelles les femmes ont dû faire face
quand elles décidaient de faire carrière en musique. Cette étude a
souligné le fait que l’éducation musicale féminine ait, pendant
longtemps, orienté les filles vers des secteurs de la musique autres
33fameq.org | volume 23 | numéro 1
Y A-T-IL UNE COMPOSITRICE EN MUSIQUE AU PROGRAMME ?
PAR NICOLE CARIGNAN— Ph.d, professeure agrégée | Faculté des sciences de l’éducation et responsable du DESS en intervention pédagogique, UQAMET JEAN WINDSOR VINCENT — doctorant en éducation | UQAM
que la création; le fait que nombre d’entre elles aient dû se canton-
ner à la musique de salon et aux chants religieux; le fait que la
socialisation des filles tende à réprimer leurs élans créateurs, et
enfin, le poids des stéréotypes et la tendance toujours présente de
certains critiques musicaux à évaluer l’apport des femmes à partir
de l’idée d’une « nature » des femmes qui serait étanche aux
exigences d’abstraction et de « virilité » de la création musicale. Les
auteures qui proposent certaines pistes de réflexion et d’action,
restent optimistes nous permettant de croire qu’avec la persévé-
rance et la contribution inestimable de certains organismes et
festivals de musique internationaux le travail des femmes dans le
domaine de la composition musicale finira par être reconnu et
mieux apprécié.
À partir de cet éclairage, nous avons analysé la place des femmes
dans l’univers de la création proposée dans les contenus de trois
manuels scolaires québécois à l’usage des élèves du premier cycle
du secondaire. Dans le premier manuel de 170 pages titré
Mélomanie de M. Fortin (2005), des 7 pages consacrées à l’histoire
de la musique, les femmes compositrices sont absentes. Même
dans le portrait d’artistes, on ne retrouve que des hommes dont
13 compositeurs et 4 groupes musicaux constitués d’hommes.
Dans le deuxième manuel intitulé Musicontact coordonné par D. de
Melo (2005), seulement 4 femmes interprètes figurent sur une liste
de 52 musiciens qui ont été repérés. Et au tableau de l’histoire de
la musique savante dite musique sérieuse, aucune mention de
compositrice n’a été faite : la seule artiste signalée est George Sand,
la fameuse écrivaine française du XIXe siècle. Au total, le ratio des
représentations selon le sexe est de 1/12 et celles qui y sont repré-
sentées sont rarement des compositrices. Dans le troisième
manuel intitulé Diapason de C. Hénault (1990), 6 musiciens sont
présentés dans la section « Répertoire à jouer ». Aucune femme n’y
figure bien que l’auteure soit une femme.
Ces références évoquées à propos du déficit de représentation
dont les compositrices sont victimes dans les ouvrages consacrés à
la recension des œuvres des créateurs en musique aussi bien que
dans les manuels scolaires ont poussé plusieurs chercheurs à
s’interroger sur les responsables de cette piètre représentation,
alors que les femmes compositrices aient composé en tout temps
et en tout lieux. On peut se demander pourquoi si peu de place est
réservée aux femmes en création? Quel est l’impact de ces conte-
nus d’enseignement sexistes sur l’imaginaire ou le système de
représentation des jeunes filles, qui pourraient finir par intérioriser
la conviction que l’histoire est constituée de génies qui sont tous
mâles et que la composition musicale comme activité de l’esprit ne
serait que l’apanage des hommes. Ainsi, elles sont injustement
privées de modèles féminins pour inspirer leur choix de faire une
carrière de compositrice. L’on peut toutefois se consoler à l’idée
que les filles ont de plus en plus accès aujourd’hui à une formation
musicale de haut niveau, ce qui devrait favoriser leur épanouisse-
ment. Enfin, l’ensemble des activités de promotion et de diffusion
de la création au Québec par le centre de musique canadienne
(CMC), inclut la promotion et la diffusion musicale des femmes. Par
son leadership, les responsables du centre restent vigilants pour
contrer dans les manifestations d’occultation de l’apport des
femmes en matière de création musicale.
Lors des discussions, une suggestion a été faite à l’effet d’envoyer
ce texte à la ministre de l’éducation, Michelle Courchesne, afin de
la sensibiliser à la problématique des rapports sociaux de sexe
dans l’univers de la création musicale. Les écoles disposent de la
marge de manœuvre nécessaire pour contribuer à redresser le
déficit de représentation des créatrices en musique en achetant
des manuels ne présentant pas de telles lacunes.
N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires à l’adresse
courriel : [email protected] �
RECHERCHE ET FORMATION
34 FAMEQ à la une | fameq.org
BibliographieCarignan, N. et Leblanc, F. (2005). Perspectives historique et sociale de la contribution des femmes en création musicale au Québec. Rapport de recherche.
Cohen, Aron I. (1987). International Encyclopedia of WomenComposers.
Diemer, E. L. (1986-90). WomenComposers as Professors of Composition, in The Musical Woman : An International Perspective, Vol III, J. Lang Zaimont (editor-
in-chief ), J. Gottlieb, J. Polk, and M. J. Rogan (ass. editors), Greenwood Press, chap 17, pp.714-738.
Fortin, M. (2005). Mélomanie, Éditions CEC, 2e éd., Anjou : Québec.
Hénault, C. (1990). Diapason : initiation à la musique, Laval : Éd. Beauchemin.
Jezic, D. & Binder, D (1984-85). A Survey of College Music Textbooks : BenignNeglect of WomenComposers?, in The Musical Woman : An International
Perspective, Vol II, J. Lang Zaimont (editor-in-chief ), C. Overhauser and J. Gottlieb (ass. editors), Greenwood Press, chap 17, pp.445-469.
Melo de, D. (2005). Musicontact, Éditions Grand-Duc-HRM, Laval : Québec.
35
RECHERCHE ET FORMATION
fameq.org | volume 23 | numéro 1
CALENDRIER DES ACTIVITÉS DE FORMATION
FORMATIONS RÉGIONALES4 octobre 2008.
FAMEQ – RÉGIONS LAVAL - LAURENTIDES - LANAUDIÈRE
Les pré ados du 3e cycle du primaire — Mode d'emploi pour un
cours de musique réussi!
24 octobre 2008.
FAMEQ – RÉGION MONTÉRÉGIE
Journée montérégienne de formation
CONGRÈS ET CONFÉRENCES13 au 15 novembre 2008 (Trois-Rivières).
CONGRÈS FAMEQ | 4 ARTS
www.fameq.org/congres/2008/
2 et 3 décembre 2008 (Laval).
17 et 18 mars 2009 (Québec).
MELS | RENCONTRE DES PERSONNES-RESSOURCES
4 et 5 décembre 2008 (Montréal).
FORUMS INTERNATIONAUX SUR LA DÉMOCRATISATION ET LA
MÉDIATION CULTURELLES
www.culturepourtous.ca/forum/index.htm
7, 8 et 9 mai 2009 (Ottawa).
JOURNÉES FRANCOPHONES DE RECHERCHE EN ÉDUCATION
MUSICALE
www.jfrem.uottawa.ca/index.html
5 au 7 juin 2009 (University of Victoria).
SYMPOSIUM PANCANADIEN SUR L'ÉDUCATION MUSICALE
6 et 7 octobre 2008 (Québec).
30 et 31 octobre 2008 (Laval).
4 et 5 novembre 2008 (Longueuil).
Arts : Une nouvelle exigence de sanction des études : la
réussite du cours obligatoire d'une des quatre disciplines
du domaine des arts en 4e année du secondaire
21 et 22 octobre 2008.
Arts : Organisation et planification des apprentissages et
de l'évaluation au sein des projets particuliers de forma-
tion en arts
22 et 23 janvier 2009 (Québec).
3 et 4 février 2009 (Laval).
10 et 11 février 2009 (Longueuil).
Arts : Les apprentissages et l'évaluation dans les quatre dis-
ciplines du domaine des arts au primaire
ATELIERS ORFF QUÉBEChttp://orffquebec.ca/principale/b_ateliers.html
18 octobre 20082008 de 9h30 à 15h30 (Québec)
2 mai 2009 de 9h30 à 15h30 (Montréal).
Stage de djembé Afrique en rythme et Musique du Monde
avec Daniel Prenoveau
22 novembre 2008.
La Compétence INVENTER vue par la méthode Jaques-
Dalcroze pour les trois cycles du primaire avec Jo-Anne Fraser
24 janvier 2009.
Flûtes en harmonie avec Jacinthe Brassard
Samedi 14 mars 2009)
Dansons! avec France Bourque-Moreau
FORMATION DU MELS
VISITEZ LE SITE INTERNET
www.fameq.org
POUR TOUTES LES ACTIVITÉS
La Fédération des Associations de Musiciens Éducateurs du
Québec s’associe au Festival International de Jazz de Montréal
(FIJM) et au Salon des instruments de musique de Montréal (SIMM)
pour honorer trois musiciens éducateurs qui ont enrichi la vie de
leurs étudiants et contribué à l’avancement de l’éducation
musicale dans leur communauté. Dans le cadre de l’ouverture
du SIMM, � Karine Bonin, � Bertrand Lamoureux et Sylvain Codère,
ont reçu chacun le Prix FAMEQ du musicien éducateur de l’année,
accompagné par les bourses du FIJM, de 500 $ chacune.
Les récipiendaires de la première édition des Prix FAMEQ sont des
enseignants engagés qui utilisent la musique pour la réussite
scolaire et le développement global de l’enfant. Ces spécialistes de
la musique et de la pédagogie apprennent aux jeunes à s’exprimer
par le langage musical et, parce que la musique est un formidable
médiateur, ils amènent en plus les jeunes à se découvrir et à donner
un sens à l’école. Le jury souligne ainsi le travail de :
Karine Bonin, Catégorie enseignement au primaire
École primaire Duvernay de Drummondville
Commission scolaire des Chênes
Bertrand Lamoureux, Catégorie enseignement au secondaire
École secondaire Mgr-A.-M.-Parent de Saint-Hubert
Commission scolaire Marie-Victorin
Sylvain Codère, Catégorie Nouvel enseignant
(moins de 5 ans d’expérience)
Polyvalente Montignac de Lac-Mégantic
Commission scolaire des Hauts-Cantons
La FAMEQ profite de l’occasion pour souligner l’énergie déployée
par les organisateurs du Festival International de Jazz de Montréal
et du Salon des instruments de musique de Montréal afin de faire
place aux jeunes dans le cadre de l’événement, que ce soit en
accueillant des étudiants musiciens sur scène ou à travers les acti-
vités éducatives.
Pour la première édition des Prix FAMEQ, le comité de sélection
était formé de Gilbert Bourgoin, Michel Fortin et Yvon Plourde. Ils
ont eu la lourde tâche de choisir parmi toutes les candidatures.
Devant le succès de la première édition, il y aura une deuxième
édition. Les informations sont disponibles sur le site Internet de la
FAMEQ. �
ACTIVITÉS
TROIS MUSICIENS ÉDUCATEURS HONORÉS PAR LA FAMEQ ET LE FIJMPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
36 FAMEQ à la une | fameq.org
� �
37
ACTIVITÉS
fameq.org | volume 23 | numéro 1
SE RASSEMBLER PAR LA MUSIQUE…
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Comment se fait-il que depuis plus d’une décennie, la région de
Québec trône au sommet des régions de la FAMEQ pour sa capacité
à regrouper les musiciens éducateurs? Que fait-on différemment à
Québec? La conclusion semble évidente: les événements organisés
par l’association régionale permettent aux enseignants de se ren-
contrer et de cimenter leurs relations. Depuis vingt-quatre ans, Viens
Jouer Avec Nous et Viens Jazzer Avec Nous sont l’occasion de parta-
ger entre enseignants et d’enrichir l’enseignement des jeunes, dans
une formule où tous se sentent les bienvenues. L’enseignement de la
musique a cet avantage de pouvoir prendre des allures de fête!
Plusieurs commissions scolaires et régions ont aussi des rassemble-
ments musicaux. L’Est-du-Québec, l’Abitibi, l’Outaouais en sont de
bons exemples. Toutefois, ces événements sont parfois fragiles.
Certains bénéficient du soutien des institutions, d’autres vivent sur le
bénévolat des enseignants. Pour favoriser leur longévité, on doit leur
assurer un maximum de support et augmenter leur enracinement
dans le milieu éducatif. Pour y arriver, il faut d’abord être en mesure
d’expliquer la valeur de ces événements, sinon, certains partenaires
pourraient croire que ce ne sont que de simples concerts… On peut
ainsi leur associer trois grands mérites : enrichir l’enseignement des
jeunes, servir d’opportunité de formation pour les enseignants et
valoriser l’école et l’enseignement auprès de l’ensemble de la com-
munauté.
Enrichir l’enseignement de jeunes
Ces rassemblements sont de formidables occasions de faire vivre
aux jeunes une riche expérience humaine et musicale et d’enrichir
l’enseignement du programme. C’est le moment de relever des défis
et toutes les compétences peuvent être interpellées. La motivation
qu’ils procurent amène les jeunes à en faire davantage. Dans ce
cadre, les étudiants bénéficient de ressources exceptionnelles.
D’abord, de l’équipe de musiciens éducateurs qui compte une
grande somme d’expertise. On peut ensuite favoriser les arrimages
et inviter des spécialistes de toutes sortes pour inspirer les élèves,
que ce soit des musiciens professionnels, des enseignants d’ailleurs
ou d’autres ordres d’enseignement. C’est l’occasion d’insérer des acti-
vités permettant un enrichissement pédagogique pour les enfants.
La création par le chant? L’appréciation de musiciens étudiants d’au-
tres écoles? L’interprétation d’un répertoire nouveau? Que dire du
plaisir de jouer dans une véritable salle de concert?
Quelques résultats? L’an dernier, lors de l’événement On joue ensem-
ble, les jeunes du collégial ont joué pour les étudiants du secondaire.
Dans la semaine suivante, des élèves ont demandé à leur ensei-
gnante de former un stage band. L’année précédente, dans le cadre
d’Enchantons-nous, un musicien éducateur mentionne « Je ne
croyais pas que mes jeunes pouvaient progresser aussi rapidement ».
Enfin, il semble bien que ces rassemblements se révèlent aussi
motivants pour les enseignants que pour les élèves.
Opportunité de formation des enseignants
Ces événements stimulent l’échange des meilleures pratiques
entre les musiciens éducateurs. Il leur permet aussi de se doter
d’un réseau de soutien. Cette rencontre jouera un rôle particulière-
ment important pour les jeunes enseignants. Dans certaines com-
missions scolaires, il n’y a pas d’autre occasion. La collaboration
avec des musiciens professionnels et des enseignants d’ailleurs
permet aussi d’aller chercher des expertises spécifiques. Quoi de
mieux que d’appendre les rudiments de l’improvisation jazz à
travers l’expérience d’un jazzman talentueux?
Mettre en valeur l’enseignement et l’école
Les parents qui assistent au concert de leur enfant, les jeunes du pri-
maire qui assistent à un concert du secondaire, tout cela donne vie à
l’école et se révèle une excellente occasion de montrer le résultat du
travail en classe. L’invitation peut dépasser largement les parents. La
musique permet ainsi de donner une âme à l’école et de rayonner
dans la communauté.
Ainsi, est-ce que la recette « Québec » peut se transposer ailleurs?
Plusieurs n’ont pas attendu. On peut mentionner les Choralies, à
Gatineau, qui a vingt ans cette année. La FAMEQ tente d’aider les
régions et les commissions scolaires à reproduire ces bons coups.
Depuis deux ans, quatre événements ont été lancés ou relancés :
Enchantons-nous (Montérégie), le fESTival de musique (Est-du-
Québec), le Rassemblement choral scolaire de l’île de Montréal et On
Joue Ensemble (Montréal). À Montréal, suite aux rassemblements de
l’an dernier, l’Association est maintenant soutenue par 97 musiciens
éducateurs plutôt que 68 l’année précédente. Ces événements ont
aussi permis de développer le partenariat avec les commissions
scolaires et plusieurs organismes du milieu de la musique. Cette
année, plusieurs autres régions et commissions scolaires se laissent
inspirer. Au moins quatre nouveaux événements rassembleurs
naîtront sur le même modèle. Souhaitons que cette hausse de la
vitalité musicale invite les jeunes à participer à d’autres événements
musicaux québécois et que cela favorise que la musique joue
pleinement son rôle au sein de l’école québécoise. �
À l’invitation de Musique Twigg Québec, Janis Steprans de la Faculté de musique del’Université Laval anime une clinique d’improvisation pour les jeunes saxophonistes.
Les organisateurs de l’événement et plusieurs des musiciens éducateurs participants.
ACTIVITÉS
VIENS JAZZER AVEC NOUS EN PHOTOS
38 FAMEQ à la une | fameq.org
Chantal Audet dirige la foule et les étudiants de l’École secondaire des Chutes. Jean Genest, ancien président de la FAMEQ, dirigeant un ensemble sénior.
André Fillion et l’ensemble de l’École secondaire Mont-Saint-Sacrement L’Ensemble collégial du Campus Notre-Dame-de-Foy
39
ACTIVITÉS
Le Festival recevait cette année le Yamaha symphonic band du Japon sous la direction de M. Nobuya Sugawa. Fondée en 1961, cette
formation est composée de musiciens amateurs provenant de toutes les divisions de la compagnie Yamaha, tant des ateliers de fabrication
d’instruments à vent que des bureaux de conception d’instruments électroniques et de produits audiovisuels. Chaque année, ce groupe
reçoit la médaille d’or lors de la « All Japan Symphonic Band Contest », la plus importante compétition d’orchestres symphoniques du Japon.
Jusqu’à présent, cet ensemble musical a remporté 27 médailles à travers toutes les divisions du concours.
fameq.org | volume 23 | numéro 1
De gauche à droite : �
Monsieur Makoto Tani, Yamaha Canada et Yamaha Japon
Monsieur Gilles Valois, FHOSQ
Monsieur Steve Butterworth, Yamaha Canada
Madame Jacinthe Harbec, FHOSQ
Madame Loraine Desmarais porte parole du Festival
Monsieur Benoit Turcotte, Yamaha Canada
Monsieur Atsushi Nishioka, Consul General du Japon àMontréal
Madame Tamami Nishioka, épouse du Consul Général du Japon
Madame Josée Crête, présidente FHOSQ
Takashi Nakagura, directeur général du Yamaha symphonic band du Japon
LE FESTIVAL DES HARMONIES ET ORCHESTRES SYMPHONIQUES DU QUÉBEC EN PHOTOSSOURCE : FHOSQ
Pour son 36e congrès, la FAMEQ s’associe encore une fois avec
l’AQESAP, le RQD et l’ATEQ pour l’organisation d’un congrès 4 arts.
Les efforts ont été multipliés pour présenter des conférences et des
ateliers innovateurs, originaux et parfois exclusifs répondant aux
besoins des musiciens éducateurs de tous les niveaux. Ce
sont autant d’outils pour soutenir l’énergie et les efforts
déployés par tous les musiciens éducateurs pour assurer la
réussite éducative des élèves à un moment où l’école vit de
profonds changements. En effet, depuis la mise en œuvre de
la Réforme, bien des changements sont survenus tant dans la
gouvernance scolaire et la structure des organisations que
dans les pratiques pédagogiques. Il est souvent difficile de s’y
retrouver. Ce congrès permettra aux participants d’obtenir l’infor-
mation de pointe.
En plus des ateliers, le programme du congrès comporte plusieurs
grandes rencontres : une conférence d’ouverture animée par
M. Raoul Duguay, poète, chanteur et artiste multidisciplinaire. Un
souper concert original permettra aux musiciens éducateurs
d’échanger entre collègues et de saluer le travail de plusieurs
musiciens éducateurs. Le forum FAMEQ permettra de discuter des
principaux enjeux de l’éducation musicale. Enfin, le Grand concert
FAMEQ rassemblera des musiciens étudiants de partout au Québec
et célèbrera la vitalité musicale trifluvienne.
Ce rendez-vous annuel est la première et la meilleure occasion
d’échanger et d’accroître les connaissances, et ainsi mieux
contribuer à la réussite éducative des jeunes du Québec. Les
musiciens éducateurs ont des compétences, des expériences et
des connaissances à échanger ensemble. �
couleurs
noir
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40
CONGRÈS 2008
36e CONGRÈS FAMEQ
FAMEQ à la une | fameq.org
Exposants :Apple
Éditions Marie-France
Steve’s Musique
Éditions GAM
Twigg Musique Inc.
Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport
Musi-Club
Musique Richard Gendreau inc.
Centre de piano mauricien
Éditions « À Reproduire »
Patrimoine canadien
Éditions de l’Envolée
Jeunesses Musicales du Canada
Webger Corp.
Prologue
Récit
GRICS
Voyages Tour Étudiant
Omer De Serres
Caméléon
Brault et Bouthillier
Autofinancmenet Benoit
Bergeron
Éditions L’Image de l’art
Le salon des métiers d’art du Québec
Activités spéciales FAMEQ :� Assemblée générale annuelle
Jeudi 13 novembre 19h30
� Harmonie FAMEQ (voir page 48)
12 au 14 novembre
� Grand Concert FAMEQ (voir page 48)
Vendredi 14 novembre à 17h30
� Souper concert (voir page 49)
Vendredi 15 novembre à 19h
� Forum FAMEQ
Samedi 15 novembre, 8h30
41
CONGRÈS 2008
fameq.org | volume 23 | numéro 1
23
I N F O R M A T I O N G É N É R A L EVotre inscription doit nous parvenir avant le 28 octobre 2008 pour que vous puissiez bénéficier du tarif réduit. Il serapossible de vous inscrire sur place pour le congrès uniquement, au tarif indiqué à partir du 25 octobre 2008.
Mode de paiement1. Par la poste En envoyant votre formulaire accompagné d’un chèque, daté du jour de l’envoi, à
l’ordre de Congrès 4Arts. Confirmation et reçu :Votre inscription sera confirmée à l’encaissement de votrechèque. Un reçu officiel vous sera remis sur place. Aucun remboursement ne sera effectué.
2. Par carte de crédit Vous pouvez payer par carte de crédit. Des frais supplémentaires DE 5% vousseront facturés pour bénéficier de cet avantage.
EnregistrementL’enregistrement des participantes et participants débutera le jeudi, 13 novembre à 7 h 30 pour le Précongrès, et à 19 hcette même journée pour le Congrès 4 arts. Il y aura également des inscriptions pour le Congrès le vendredi et le samedi, toute la journée.
Prénom : ________________________________________________________________ Nom : ___________________________________________________
Adresse : ________________________________________________________________ Ville : ____________________________________________________
Code postal :______________________________________________________________ Téléphone rés. :____________________________________________
Télécopieur : _____________________________________________________________ Courriel (important) : ________________________________________
Emploi ou fonction : ________________________________________________________ Nom de l’institution : ________________________________________
Coordonnées complètes de l’institution : _____________________________________________________________________________________________________latsop edocelliveur°n
Téléphone école : _________________________________________________________ Commission scolaire : ______________________________________
Région administrative du MELS : ___________________________________________________________________________________________________________
Ma majeure d’enseignement : Art dramatique Arts plastiques Danse Musique Titulaire
Secteur : Préscolaire Primaire Secondaire Collégial Universitaire Loisirs et institution Hors-Québec
TARIFS D’INSCRIPTION (taxes incluses) Précongrès /Volet professionnel
Précongrès SEULEMENT 120 $ Inscription obligatoire avant le 24 octobre (Inclut 1 repas)Titre de l’atelier choisi : _______________________________________
PrécongrèsETCongrès 4 arts
435 $
Inscription obligatoire avant le 24 octobre(Inclut le repas du jeudi 13 novembre et certaines activités du Congrès 4 arts 2008.La cotisation à votre association vous est offerte gratuitement – cocher la caseMajeure d’enseignement appropriée.)
* Pour le PRÉCONGRÈS,cochez l’atelier choisi : _____________________________
* Pour le CONGRÈS 4 ARTS vous n’avez aucun choix d’ateliers à nous faire parvenir. Vousn’aurez qu’à vous présenter à l’atelier de votre choix dans la salle correspondante. ATTENTION :premier arrivé premier servi !
At
eli
er
s
Je désire m’inscrire à l’ateliersuivant
(1 seul choix)
AD001 AP001 AD002 AP002 DA001 MU001 DA002 MU002
4A001(voir le résumé des ateliers sur lesite http://aqesap.org, à la rubriqueCongrès et colloques)
Congrès 4 arts SEULEMENT
345 $
385 $
195 $
Inscription avant le 24 octobre (le cachet postalfait foi de la date d’envoi)
Inscription à partir du 25 octobre
Tarif étudiant (à temps plein – preuve à l’appui –et je n’ai pas d’emploi comme enseignant)
( La cotisation à votre association vous est offerte gratuitement –cocher la case Majeure d’enseignement appropriée.)
* Pour le CONGRÈS 4 ARTS vous n’avez aucun choix d’ateliers à nous faireparvenir. Vous n’aurez qu’à vous présenter à l’atelier de votre choix dans lasalle correspondante. ATTENTION : premier arrivé premier servi !
MODE DE PAIEMENT
Je joins un chèque (Émettre un chèque, daté du jour de l’envoi, à l’ordre de Congrès 4ARTS)
Faites parvenir le chèque au :
Je paye par carte de crédit
Master Card Visa
Numéro de la carte :
SecrétariatCongrès 4 arts 20082761, route 125 NordSt-Donat (Québec)J0T 2C0
Téléphone : 819-424-7701Télécopieur : [email protected]://aqesap.org(rubrique « Congrès et colloque »)
1314 15
Novembre — Trois-Rivières
Congrès 4ARTS 2008Précongrès | Congrès
Remplir le formulaire ou téléchargez-le sur www.fameq.org
BANDE DESSINÉE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR COMIC LIFE BARBEAU, Marie-France (RÉCIT) � � � � �
COMMUNAUTÉ DE PRATIQUE PHARTS, BRANCHÉE POUR CRÉER ! BARBEAU, Marie-France, JOLIN, Andrée � � � � �et DUTIL, André (RÉCIT)
PROJETS PARTICULIERS DE FORMATION EN ARTS (25 PERSONNES MAXIMUM) BELLAVANCE, Carole (MELS) � � � � �
COMMUNAUTÉ DE PRATIQUE PHARTS, BRANCHÉE POUR APPRÉCIER ! BELLEMARE, Martin � � � � �MELOCHE, Lyne (RÉCIT)
LA CULTURE, TOUTE UNE ÉCOLE : UN UNIVERS À DÉCOUVRIR BOUCHARD, Georges (MELS) � � � � �CASAULT, Denis (MCCCF)
APPRÉCIER EN BALADO! BOUCHER, Andrée-Caroline et � � � � �LEMAY, Yves (RÉCIT)
LE CINÉMA D’ANIMATION : FANTAISIE ET IMAGINATION ! BOUCHER, Andrée-Caroline et � � � � �LEMAY, Yves (RÉCIT)
LE TOUR DU WEB ÉDUCATIF EN 60 MINUTES,(RE)DÉCOUVREZ CARREFOUR ÉDUCATION LANOIX, Alexandre (GRICS) � � �
TENTER L’ATELIER … EN GUMBOOT! MAYRAND, Josée � � � � �
L’ENGAGEMENT SOCIAL D’ÉTUDIANTS EN ART AUPRÈS D’ENFANTS GRAVEMENT MALADES MONGEAU, Suzanne (PHARE) � � � � �TRUDEL, Mona (UQAM)
LE DOSSIER D’APPRENTISSAGE ET L’ÉVALUATION MONIÈRE, François � � � � �
PSANCTION DES ÉTUDES EN 4E SECONDAIRE ET MESURES DE SOUTIEN AUX ENSEIGNANTS ROUSSEAU, Christian � � � � �
PRÉSENCE À SOI ET PROCESSUS DE CRÉATION PÉPIN, France � � �
LE BILAN DES APPRENTISSAGES DES 4 DISCIPLINES DU DOMAINE DES ARTS ROUSSEAU, Christian (MELS) �DANS LE CONTEXTE DE LA SANCTION DES ÉTUDES EN 4E ANNÉE DU SECONDAIRE
L’ÉDUCATION SOMATIQUE À L’ÉCOLE PAR LA QUALITÉ DES APPRENTISSAGES THIBAUDEAU, Diane (MELS) � � � � �
ATELIERS 4 ARTS
Pr
: préscolaire
P : prim
aire
S :secon
daire
C :co
llégial
U : un
iversitaire
ATELIERS ANIMATEURS
CRÉATION ASSISTÉE PAR ORDINATEUR (CRAPO LESSARD, Brigitte-Louise � � � � �
INVENTER LA MUSIQUE – ATELIER INTERACTIF BOISVERT, Félix, SMCQ Jeunesse � � � � �
INTÉGRATION DES TIC DANS LES 4 ARTS : BOUCHER, Andrée-Caroline � � � � �SAISONS SONORES OU LE MULTIMÉDIA ACCESSIBLE À TOUS ! LEMAY, Yves (RÉCIT)
ATELIERS ANIMATEURS
CONGRÈS 2008
42 FAMEQ à la une | fameq.org
couleurs
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CONGRÈS 2008 Visitez le site
PRÉ-CONGRÈS
CONGRÈS 2008
fameq.org | volume 23 | numéro 1
internet de la FAMEQ pour plus de détails et pour l’inscription www.fameq.org
FLÛTES À BEC EN HARMONIE BRASSARD, Jacinthe � � � � �
LA MUSIQUE DÉCODÉE ET LE NOUVEAU BEAUDRY, Marc � �« SYSTÈME MUSICAL CHROMATONIQUE » BRAZEAU, Julie
LALONDE, Sylvain
GESTION DE CLASSE EN MUSIQUE ET DIVERSITÉ PLURIETHNIQUE VUE COMME UNE RICHESSE CARIGNAN, Nicole � � � � �
ATELIER DE TECHNIQUE DE DIRECTION CAZES, Alain � � � � �
RYTHME ET GESTE SPORTIF COMEAU, J. �LEMIEUX, Nicole
LA PLANIFICATION DE SAÉ À PARTIR DES ÉQUIPES EN ATELIERS DUTIL, André � �
CRÉATION AU SECONDAIRE FILLION, Isabelle �
QUAND CHANTER OUVRE LA PORTE À TOUTE UNE GAMME D’ÉMOTION FOURNIER, Chantal � � � � �
LA COMPÉTENCE INVENTER VU PAR LA MÉTHODE JACQUES-DALCROZE FRASER, Jo-Ann �
VIVE L’IMPROVISATION ! FRASER, Jo-Ann � �
POTION MUSIQUE GENDRON, Bruno � �
LES PRÉFÉRÉES DE MES ÉLÈVES GENDRON, Bruno � �
SOCAN 101 : LA MUSIQUE, BIEN PLUS QU’UNE OBLIGATION HARDY, Yanik � � � � �
DES OSTINATOS POUR S’AMUSER HÉBERT, Renée-Claude � �
UNE CLASSE DYNAMIQUE OU « L’HARMONIE » RÈGNE ! JALBERT, Johanne � �
ATELIER LA BOÎTE À RYTHME (JEUNESSES MUSICALES) JOLY, Louis-Daniel � � � � �ROY, Bruno
GESTION DE CLASSE LE BOUTILLIER, Gilles � � � � �
GESTION DES ÉLÈVES AVEC PROBLÉMATIQUES PARTICULIÈRES EN CLASSE DE SPÉCIALISTE LE BOUTILLIER, Gilles �
LES TECHNIQUES IMAGINATIVES LEMIEUX, Christiane � � � � �
LA CUISINE MUSICALE LÉPINE, Jocelyne �
POSTURE ET QUALITÉ DU SON STUBER, Ursula � � � � �
COMMENT TRAVAILLER LA COMPÉTENCE CRÉER LORS D’UNE RÉPÉTITION PETERS, Valérie �
ORFF… J’EN MANGE! ROUSSEAU, Claire � � � � �
ÉTAT DE LA RECHERCHE EN ÉDUCATION MUSICALE � � � � �
ATELIERS MUSIQUE
Pr
: préscolaire
P : prim
aire
S :secon
daire
C :co
llégial
U : un
iversitaire
ATELIERS ANIMATEURS
Ateliers annoncés. Voici la liste des ateliers à ce jour.
Les modification et ajouts seront disponibles
sur le site internet de la Fédération.
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Cette année, la FAMEQ organise un souper concert à caractère social dans le cadre du congrès. Cette soirée festive sera la principale occa-
sion pour échanger entre musiciens éducateurs. Quelques hommages seront rendus et il y aura un bref concert original de l’Orchestre de
Saxophones du Moliantegok qui rassemble plusieurs noms connus du milieu de l’éducation musicale. De nombreux prix de présence seront
tirés parmi les personnes présentes. La réservation du billet à cette soirée ( 35 $ ) est en supplément aux frais d’inscription au congrès et
doit se faire avant le 10 novembre au secrétariat du Congrès. �
CONGRÈS 2008
LE SOUPER CONCERT FAMEQ 2008
44 FAMEQ à la une | fameq.org
L’Orchestre de Saxophones du MoliantegokL’Orchestre de Saxophones du Moliantegok (OSDM)
fondé par son directeur Jacques Larocque en 2003,
regroupe quinze saxophonistes auxquels peuvent
s’adjoindre des percussions et un clavier. Un des objectifs
poursuivis par l’OSDM est de former un orchestre qui
regroupe à la base des saxophones afin de mettre en
valeur la riche sonorité de cet instrument. Cet ensemble
exceptionnel offre de grandes possibilités expressives. Il
est cependant rare d’avoir le privilège de l’entendre.
Le répertoire est puisé et adapté à partir de celui de
l’orchestre symphonique ou encore de l’orchestre d’har-
monie. Faut-il espérer attirer l’attention des compositeurs
d’aujourd’hui afin de créer un nouveau répertoire.
Site Web : www.moliantegok.qc.ca
LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE SAXOPHONES DU MOLIANTEGOKSOPRANO Andrée-Anne St-Germain, Jacques Larocque � ALTO Gaétan Bell, Victor B. Daveluy, Christian Dubé, Alexandre Le Sage, Réjean Martel, Étienne Thivierge� TÉNOR Dorvalino de Melo, Marc Gélinas, Geneviève Martin � BARYTON René Béchard, Danielle Cormier, Andréanne Deschênes � BASSE Hervé Amand � PERCUSSIONS Pierre Larocque, Marie-Josée Pouliot � PIANO et ANIMATION Marie-Josée Pouliot
Notes biographiques sur Jacques LorocqueAprès des études au Conservatoire de musique de Montréal
avec Arthur Romano et Pierre Bourque et avoir obtenu le Prix
d’Europe en 1967, il est admis au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Paris dans les classes de Marcel Mule
et Daniel Deffayet où il obtint un 1er Prix, premier nommé, en 1969. De retour au
Québec, il intègre le réputé Quatuor de saxophones Pierre Bourque et à de maintes
occasions est invité sur les ondes de Radio-Canada comme soliste ou chambriste. Sa
carrière le mène aussi sur la scène internationale. À différentes occasions il s’est
produit avec les Orchestres symphonique de Montréal, Québec, Trois-Rivières,
Drummondville et Sherbrooke. Il a occupé un poste de professeur de 1969 à 2003
à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Actuellement, il est le directeur artistique du
septuor de saxophones Septune créé en 1995, il est membre du Quatuor de saxo-
phones Saxium et anime les Productions du Moliantegok. Il est le directeur musical de
l’Orchestre de Saxophones du Moliantegok et du Quatuor de saxophones Andran.
RÉSERVEZ VOTRE PLACE MAINTENANT !Le souper concert comporte un nombre limité
de places. Le prix du souper ( 35 $ ) n’est pas
inclus dans l’inscription au congrès. Vous devez
communiquer avec le secrétariat du congrès
avant le 10 novembre au 819 424-7701 afin de
garantir votre réservation de place.
Inscription au SOUPER-CONCERT FAMEQVendredi, 14 novembre, 20 h 00
Les frais de 35 $ sont préalablement exigés.
___________________________________________________________Nom Prénom
___________________________________________________________Téléphone Courriel
Retourner le formulaire par la poste ou par télécopieur avant le 10 novembre 2008 au
Secrétariat du Congrès 4Arts 2761 route 125 Nord, St-Donat (Québec) J0T 2C0.Télécopieur : (819) 424-3624
Vous pouvez photocopier ce coupon d’inscription
45
CONGRÈS 2008
fameq.org | volume 23 | numéro 1
L’HARMONIE FAMEQ 2008
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Photos : Magalie Dagenais
Encore une fois cette année, le Grand Concert FAMEQ sera une
double fête. D’abord, des jeunes musiciens de partout au Québec se
rencontreront pour donner vie à l’Harmonie FAMEQ. Ensuite, pour la
deuxième année consécutive, la Fédération invite la population à
témoigner de la vitalité musicale entourant Trois-Rivières alors que
plusieurs ensembles de la région se joindront à l’Harmonie FAMEQ
sur la scène de la Cathédrale.
Depuis sa création en 1971, l’Harmonie FAMEQ a rassemblé des
jeunes de partout au Québec à plus de vingt-cinq reprises. Chaque
fois, cela a demandé aux organisateurs une bonne dose d’énergie
et de conviction, mais ceux qui ont vécu l’expérience comprennent
leur motivation : fournir aux jeunes une expérience humaine et
musicale exceptionnelle. D’ailleurs, plusieurs des jeunes qui y ont
participé sont maintenant des musiciens éducateurs et ce sont eux
aujourd’hui qui envoient leurs étudiants.
Le directeur musical, Michel Laliberté, est un chef bien connu pour
son implication dans le développement musical des jeunes. Il s’est
entouré d’une solide équipe afin de former et préparer cet
orchestre. Les étudiants apprendront à se connaître rapidement à
travers la musique et ils auront à se dépasser afin de réaliser ensem-
ble, dans une courte période de mise en commun, un concert qui
sera offert le vendredi 14 novembre à 17 h. Ils recevront en plus
l’encadrement de musiciens professionnels afin de progresser dans
la maîtrise de leur instrument et du langage musical.
Pour une 17e année, le soutien du Centre de musique canadienne
permet aux jeunes de jouer une œuvre canadienne. Le Centre a
confié à Michael Osterle le soin d’arranger Pulau Dewata, une
œuvre de Claude Vivier, pour harmonie. Cette prestation de l’œu-
vre de Vivier marque la clôture de l’année hommage à ce composi-
teur décédé tragiquement en 1983. Elle témoigne aussi du désir de
la Fédération de travailler avec la Société de musique contempo-
raine du Québec, le Centre de musique canadienne et les autres
partenaires du milieu de la musique afin de créer une réelle iden-
tité musicale québécoise.
Inspirée par le succès du concert de l’an dernier, dont la direction
musicale était assurée par Serge Fréchette, la FAMEQ invite la popula-
tion locale à se joindre aux congressistes pour assister au Grand
Concert et fêter l’éducation musicale trifluvienne. Pour l’occasion,
l’Harmonie FAMEQ partagera la scène avec des ensembles musicaux
de la région, permettant de témoigner de la vitalité et du talent de ces
jeunes musiciens. Tous les détails sont disponibles sur le site
www.fameq.org �
À paraître