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Ateliers Industriels
AOÛT 2014
FICHE ATELIER-TYPE N°6
Étude réalisée pour le compte de l’ADEME par ENEA Consulting et le CETIAT
Marché N°1281C0055
Coordonnées des organismes :
ENEA Consulting – 89 rue Réaumur, Paris
CETIAT – 25 Avenue des Arts, Villeurbanne
Coordination technique :
Sylvie Riou – Service Entreprises et EcoTechnologies –
ADEME
Atelier avec procédés fortement exothermiques et
de grande hauteur
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Cette fiche est élaborée dans le cadre de l’étude ADEME portant sur les Ateliers-types en collaboration avec EDF-R&D.
Sommaire
Avertissement
La présente fiche atelier-type se veut représentative d'un ensemble d'ateliers de l'industrie manufacturière française, sans pour autant prétendre couvrir tous les cas rencontrés dans cette industrie. Les éléments quantitatifs cités dans cette fiche (fourchettes, moyennes ou valeurs typiques) visent ainsi à fournir au lecteur des ordres de grandeur. Ceux-ci sont le résultat de l’expérience des participants à l’étude. Les calculs des gains énergétiques potentiels pour cet atelier-type sont basés sur les hypothèses faites pour la modélisation de l’atelier-type spécifique. Les éléments quantitatifs liés à cet atelier spécifique ne sont valables que pour un jeu de paramètres donné. Aussi l'ensemble des éléments quantitatifs cités dans cette fiche ne sont pas transposables en l’état, qu'ils aient trait à l'atelier-type en général, ou à l'atelier-type spécifique modélisé.
Code couleur
Atelier amélioré Atelier existant Atelier modélisé amélioré Annexes
Atelier existant
Schéma de principe et caractéristiques de l’atelier-type 3
Aspects énergétiques de l’atelier-type, consommations énergétiques et IPE 4
Représentation des flux de l’atelier-type et secteurs industriels concernés 5
Représentation graphique de l’atelier-type existant 6
Atelier amélioré
Amélioration de la consommation énergétique de l’atelier-type 7
Atelier modélisé amélioré
Présentation de l’atelier modélisé 8
Atelier amélioré
Exemples d’amélioration des consommations énergétiques de l’atelier-type 10
Représentation graphique de l’atelier-type amélioré 11
Etude de cas 12
Annexes
Notes et sources 13
Hypothèses 14
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
2
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Schéma de principe de l’atelier-type
Caractéristiques de l’espace de fabrication (atelier-type)
Source :
Atelier existant
3
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
Cet atelier, caractérisé par un volume important et une grande hauteur, abrite des procédés fortement
exothermiques (four, séchage, cuisson, fusion, forgeage…) dont les températures de fonctionnement peuvent varier
de 100 à 1500 °C. Le nombre de personnes présentes au sein de l’atelier est restreint. Les équipements de chauffage
dédiés au confort du personnel sont quasiment inexistants. Les machines fonctionnent essentiellement en mode 3x8
et sont généralement automatisées. Le personnel accède aux commandes, à la conduite et à la surveillance depuis un
ensemble de supervision situé dans un local technique dédié chauffé ou climatisé. La température ambiante de
l’atelier, comprise entre 10 et 20 °C en hiver, peut devenir très chaude en été (30 à 40 °C). Ces températures sont
souvent problématiques pour le confort des employés, en particulier en été. Des dispositifs d’aérations (ventilateurs,
ouvrants) sont quelquefois prévus. La part de la consommation énergétique gaz pour les procédés est très majoritaire
par rapport à la part électricité. Par ailleurs, des polluants sont émis par les procédés, des extractions équipements
sont donc nécessaires. Des systèmes de traitement des effluents doivent être prévus pour répondre aux
réglementations en vigueur (Règlement Sanitaire Départemental Type).
Cet atelier-type peut être rencontré dans les secteurs suivants : industries alimentaires (atelier de cuisson),
fabrication de produits en caoutchouc et en plastique (vulcanisation…), fabrication d’autres produits minéraux non
métallique (verre, tuiles et briques, céramique…), métallurgie, fabrication d’autres matériels de transports
(fonderie…).
Source: ENEA
Consulting, Cetiat
Polluants
Procédés
Fortement exothermique
Non conditionné
pour le procédé
≥ 1
0 m
Non conditionné
pour le personnel
> 10 000 m2
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Aspects énergétiques de l’atelier-type
Caractère exothermique
Consommations et usages énergétiques
Consommation énergétique par usage « procédé » (1)
Usage « procédé » Indicateur de performance énergétique
Energie récupérable(4)
(%/ consommation)
Indicateur de performance énergétique totale Energie finale récupérable totale (4)
Consommation énergétique par usage « utilité » (1)
Usage « utilité » Indicateur spécifique(5) IPE (kWh/an/m2) Energie récupérable(4) (% / consommation de l’usage)
Répartition des consommations
Atelier existant
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
4
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
Cet atelier est considéré comme fortement exothermique. En effet, les procédés qui y sont présents
dégagent une très forte charge thermique. La part thermique issue des utilités provient
majoritairement de l’éclairage, mais reste toutefois très minoritaire en comparaison avec la chaleur
dégagée par les équipements.
Les usages « procédés » sont largement majoritaires dans la consommation d’énergie (en fonction des
ateliers ils peuvent être supérieurs à 80 %) représentant une charge thermique dissipée dans l’atelier
très conséquente. Les apports de chaleur dus à la présence du personnel et de produits sont quant à
eux négligeables. Les procédés suffisent à créer une température clémente dans l’enveloppe de
l’atelier en hiver.
Les équipements présents dans l’atelier consomment de la chaleur (température pouvant varier de 100
à 1500°C selon les procédés), ce qui implique une part gaz très largement prédominante par rapport à
la part électricité dans la consommation énergétique. Toutefois, la consommation annuelle d’électricité
pour les usages motorisations peut représenter un volume financier non négligeable. Ce type d’atelier
fonctionne souvent en 3x8, même si certains peuvent fonctionner en 2x8 notamment lorsqu’ils
contiennent des procédés « batchs ». Pour les procédés en continu tel que les fours de cuisson à très
haute température (industrie du verre ou de la céramique par exemple), les équipements
fonctionnement également le week-end. Ils sont arrêtés et rénovés lors d’un arrêt décennal
programmé.
IPE moyen : 1900 à 5 300 kWhth/an/m2 (énergie primaire)
(énergie primaire)
Jusque 40% : La chaleur disponible aux extractions des
procédés peut être valorisée en auto-récupération ou par un
autre procédé.
Cuisson, séchage, four,
fusion.
Équipements
électriques
Procédés gaz : 1500 à
4000 kWhth/an/m2
Équipements élec : 120
à 450 kWhelec/an/m2
Jusqu’ à 40 % (Auto-
récupération de chaleur
aux extractions des
procédés )
Chauffage Eclairage
η=90% (PCI)
Puissance installée: 5 W/m2
0 à 50 20 à 50
5 à 20 % 0 %
Procédés
Exemple de répartition de
consommations énergétiques. En énergie primaire.
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Représentation des flux de l’atelier-type
Code NAF
Secteur industriel Application effective
10 Industries alimentaires 11 Fabrication de boissons 12 Fabrication de produits à base de tabac 13 Fabrication de textiles 14 Industrie de l'habillement 15 Industrie du cuir et de la chaussure 16 Travail du bois et fabrication d'articles en bois et en liège, à l'exception des meubles 17 Industrie du papier et du carton 18 Imprimerie et reproduction d'enregistrements 19 Cokéfaction et raffinage 20 Industrie chimique 21 Industrie pharmaceutique 22 Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 23 Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 24 Métallurgie 25 Fabrication de produits métalliques, à l'exception des machines et des équipements 26 Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques 27 Fabrication d'équipements électriques 28 Fabrication de machines et équipements n.c.a. 29 Industrie automobile 30 Fabrication d'autres matériels de transport 31 Fabrication de meubles 32 Autres industries manufacturières 33 Réparation et installation de machines et d'équipements
Le tableau ci-après rend compte du degré de représentativité sectorielle de l’atelier-type étudié. Y sont indiqués tous les secteurs industriels manufacturiers au sein desquels l’atelier-type étudié ou des ateliers proches de l’atelier-type sont rencontrés.
Source :
La nature des flux qui transitent dans l’atelier, ainsi que les échanges thermiques associés sont représentés ci-après. Leur connaissance permet d’établir le bilan énergétique global de l’atelier-type étudié.
Atelier existant
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
5
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
Application effective
Application effective Atelier modélisé Application effective
Application effective
ENEA Consulting, Cetiat
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Représentation graphique de l’atelier-type
Source : Les hypothèses associées au schéma sont précisées en annexe.
Atelier existant
6
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
ENEA Consulting, Cetiat
Indicateurs de performance énergétique
1 900 à 5 300 kWh (énergie primaire) /an/m2 Consommations énergétiques
(énergie finale) Electricité : 140 à 500 kWh élec/an/m2
Gaz : 1 500 à 4 050 kWhth/an/m2
Éclairage
20 à 50 kWh élec/an/m2
Procédés électriques
120 à 450 kWh élec/an/m2
Procédés gaz
1 500 à 4 000 kWh th/an/m2
Chauffage
0 à 50 kWh th/an/m2
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Amélioration de la consommation énergétique de l’atelier-type
Atelier
amélioré
7
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
Les principales voies d’optimisation énergétique pour un atelier de ce type concernent les procédés. Elles visent une
amélioration de la performance énergétique globale de l’atelier, tout en prenant en compte les interactions avec les
employés qui peuvent être présents ponctuellement ou en permanence au sein de l’atelier. Le confort du personnel
reste également un point d’attention majeur dans la recherche d’amélioration de la performance énergétique.
Confort du personnel et efficacité énergétique
Le chauffage ne représente pas un poste de consommation énergétique très important puisque les fortes charges
thermiques dégagées par les procédés permettent de tempérer naturellement l’atelier. Toutefois, des améliorations,
à la fois pour l’optimisation énergétique et pour le confort des employés, sont envisageables. Lorsque du personnel
est présent en permanence, le chauffage localisé au poste est à privilégier, et en particulier le chauffage par radiant.
De même, la mise en place de systèmes d’ouvrants automatiques qui visent à limiter les courants d’air et à réduire le
renouvellement naturel d’air, en particulier en hiver, limite également les besoins en chauffage. En période estivale,
l’atelier n’est pas rafraichi spécifiquement pour le confort du personnel et les températures ambiantes peuvent
atteindre des niveaux élevés, supérieurs à 28°C. Deux cas peuvent se présenter :
- Pas de personnel permanent sur ligne (procédés automatisés) : l’industriel prévoit généralement un local dédié
(bureau, salle de supervision ou salle de commande) où sont situées toutes les principales commandes à distance
des procédés. L’indicateur de performance énergétique de ce type de local doit être de l’ordre de 100 kWh/m²/an,
représentant donc une consommation d’énergie d’environ 1 000 kWh/an pour un local de 10 m2.
- Présence de personnel en permanence dans l’atelier : l’industriel doit assurer une ventilation de l’atelier suffisante
pour garantir des niveaux de température compatibles avec la santé du personnel. Il peut mettre en œuvre des
ouvrants suffisamment dimensionnés et installer des systèmes de ventilation qui évacuent les calories sans pour
autant impacter de manière significative la performance énergétique de l’atelier (3 à 6 kWh/an/m²).
Amélioration énergétique sur les procédés
Dans ce type d’ateliers, la consommation d’énergie pour les procédés est prépondérante (supérieure à 80%). Par
conséquent, les pistes d’améliorations énergétiques les plus intéressantes concernent l’optimisation de ces procédés.
Quelques exemples non exhaustifs généralement applicables sont énumérés ci-après.
- Optimisation des postes de cuisson, four, fusion : recherche de l’optimum entre température et durée de
traitement ou travail sur la courbe de cuisson ;
- Postes de séchage : optimisation des températures, mise en œuvre de technologies innovantes (haute fréquence
ou infrarouge par exemple), amélioration des conditions de fonctionnement des brûleurs, optimisation des
dispositifs de motorisation des ventilations ;
- Récupération de chaleur sur les différents procédés (four, séchage, …) et notamment récupération sur les effluents
chauds des extractions. L’auto-récupération (préchauffage d’air comburant par exemple) ou la récupération de
chaleur d’un procédé vers un autre lorsque ces deux procédés sont proches, sont à privilégier (voir focus).
- Production d’électricité par récupération de gaz chaud sur extraction.
- Utilisation d’une motorisation répondant aux critères d’efficacité énergétique (rendement IE3 à partir de 2015)
pour l’énergie électrique des procédés.
La consommation due à l’éclairage est importante même si sa part est faible par rapport à celle des procédés. Une
pratique économe de ce poste est à mettre en place : comptage d’énergie spécifique pour une évaluation précise des
consommations, réalisation de campagnes d’économies d’énergie (sensibilisation du personnel, remplacement par un
éclairage performant, éclairage posté …).
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Présentation de l’atelier modélisé
Nature Piste d’amélioration Gains estimés sur IPE
global Coûts
Atelier
amélioré modélisé
8
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
1. Poste séchage
Préchauffage air avec air chaud
issue du four de cuisson (zone
refroidissement)
Gain : 5 % à 15 % Dispositif de récupération de
chaleur 100 à 300 k€
2. Poste four de
cuisson Préchauffage air comburant Gain : 3 à 10 %
Changement ou adaptation des
brûleurs, mise en œuvre de
conduits et d’un récupérateur
100 à 300 k€
3. Motorisation Achat de motorisations
électriques haute efficacité
Gain : 1,5 % (si tout
le parc moteur est
renouvelé)
L’achat de moteurs performants
entraine un surcoût de 15 à 25%.
Le propos générique précédent sur la performance énergétique de ce type d’atelier est illustré ci-après au moyen d’un
exemple spécifique. On s’intéresse ici au cas d’un atelier de fabrication de tuiles et briques, typique de l’industrie de la
transformation des minéraux non métalliques (NAF 23). L’atelier a une surface de 12 000 m2, et une hauteur de 10 m.
L’atelier n’est pas chauffé en hiver et n’est pas rafraichi en été (6). Le renouvellement d’air au sein de l’atelier est
assuré par convection naturelle. Le bâti est constitué de bardage simple peu étanche. Il n’y a pas de personnel
permanent sur la ligne de production. La surveillance de l’installation est réalisée à partir d’un local dédié conditionné.
La ligne de production fonctionne en continue. Elle est composée principalement d’un poste préparation de la matière
« briques » (consommation d’électricité), d’un poste séchage et d’un four de cuisson (consommateurs gaz). Des
extractions sur procédés évacuent les polluants poussières du four vers un système de captage (cyclone et filtres).
L’indicateur de performance énergétique total de l’atelier modélisé avant amélioration – en énergie primaire – est de
3 300kWh/an/m2 (3 100kWh/an/m² après mise en place des recommandations).
Remarque : Cet IPE ne correspond pas au cumul direct des différentes réductions des consommations d’énergie,
mais prend en compte les interactions des pistes entre elles (7).
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Nature Freins potentiels Compatibilité avec le système existant
(3)
Niveau de maturité (2)
Facilité de transfert entre les milieux
industriels (3)
Atelier
amélioré modélisé
9
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
1. Poste séchage
Coût de l’opération
nécessitant une trésorerie
importante
Forte Mature Forte
2. Poste four de
cuisson
Coût de l’opération
nécessitant une trésorerie
importante et une
immobilisation du four
Moyenne Faiblement
mature Forte
3. Motorisation
Le renouvellement du parc
moteur est très long. En
moyenne 10 % de
renouvellement par an
Forte Mature Forte
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Exemples d’amélioration des consommations énergétiques de l’atelier-type
Focus :
Focus :
Atelier amélioré
10
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
La ligne de production est composée de trois équipements (presse de préparation matière, sécheur, four cuisson) tel
que le montre le schéma suivant. Les gaz chauds de l’extraction du four échangent avec l’air neuf du sécheur. La
consommation de gaz du séchoir diminue proportionnellement au niveau de température de l’air neuf préchauffé
entrant dans le sécheur.
Mise en place d’un système de récupération de chaleur issu du four vers le sécheur
Le deuxième focus présente un dispositif de récupération de chaleur où l’échangeur toujours placé sur l’extraction du
procédé (four ou sécheur) va permettre de préchauffer l’air comburant utile pour la combustion des brûleurs.
Préchauffage de l’air comburant des brûleurs
Source schéma : Cetiat
Quand le niveau de température du four le permet , il peut être possible de chauffer le sécheur en totalité et de s’affranchir du gaz. Dans l’exemple, un échangeur est proposé mais une introduction directe des gaz chauds dans le sécheur peut être pratiquée. La source de chaleur est généralement issue de l’extraction depuis la zone de refroidissement du four où les poussières sont moins importantes.
La-aussi, la source de chaleur est généralement issue de l’extraction depuis la zone de refroidissement, là où les risques d’encrassement de l’échangeur sont les plus faibles. Ce dispositif de récupération de chaleur est également bien adapté aux technologies de fours en batch et aux sécheurs. L’industriel doit vérifier la température d’air comburant maximale pouvant être acceptée par les brûleurs. Afin de bénéficier d’un gain énergétique plus significatif, leur changement peut être requis.
Four cuisson
Prépa matièreSécheur
Extraction buées > 100 °CAir neuf 20 °C
Extraction four > 250 °C
20 °C
250 °C
Echangeur
100 °C
Sans
récup
Avec
récup
Source schéma : Cetiat
Four cuisson
Extraction four > 250 °CBrûleurs
20 °CSans
récup
Four cuisson
250 °CBrûleurs
20 °C
Avec
récup 200 °C
70 °C
10
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Représentation graphique de l’atelier-type
Source : Les hypothèses associées au schéma sont précisées en annexe.
Atelier amélioré
11
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
ENEA Consulting, Cetiat
Indicateurs de performance énergétique
1 650 à 5 150 kWh (énergie primaire) /an/m2
Consommations énergétiques
Electricité : 135 à 500 kWh élec/an/m2
Gaz : 1 300 à 3 850 kWhth/an/m2
Éclairage
20 à 50 kWh élec/an/m2
Procédés électriques
110 à 440 kWh élec/an/m2
Procédés gaz
1 300 à 3 800 kWh th/an/m2
Chauffage
0 à 50 kWh th/an/m2
Ventilation d’été
3 à 6 kWh élec/an/m2
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Etude de cas
Source :
REX
Technologie 1
Technologie 2
Technologie 3
Partenaire technique
Critères de sélection et
reproductibilité
Contexte
Projet
Gains
Temps de retour sur
investissement
Coût
Gain financier Economie d’énergie
Emissions GES évitées
(tCO2e/an) Ratio CAPEX
Financement
Atelier amélioré
12
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
ADEME, France
NAF 24 – Produits métallurgiques France
Procédé de
séchage
/
/
/ L’action concernent le séchage de matériaux copeaux en
laiton recyclés humides avant fusion.
L’usine fabrique des produits en laiton sous la forme de barres à partir de matériaux recyclés
humides, copeaux issus d'origines diverses pour 100 000 tonnes/an. Ces copeaux sont
préalablement séchés dans un four rotatif spécifique fonctionnant au gaz avant leur transfert dans
le creuset de fusion.
Le nouveau procédé consiste à amener directement les copeaux humides dans le four sans
traitement de séchage préalable dans une hotte placée au-dessus du four. Pendant leur descente
jusque dans le creuset, ils sont traversés de bas en haut comme dans un lit fluidisé par les fumées
du four qui assurent leur séchage avant leur immersion dans le creuset pour la fusion. Le four de
séchage a donc été complétement arrêté.
ADEME : 40 000 €, Région : 60 000 €
215 000 € 7 000 MWh gaz 1 600 tonnes de
CO2/an / 8 ans 1 600 k€
Source : Ademe
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Notes
Sources
(1) Pour se ramener à une comparaison en énergie primaire, la consommation électrique (exprimée initialement en kWhélectrique) peut être convertie en consommation énergétique d’origine thermique (kWhthermique(pcs)), en supposant un coefficient de 2,58 pour la production d’énergie électrique, selon la référence RT 2012. (2) Les échelles qualitatives suivantes sont utilisées pour les niveaux de maturité :
Mature : Technologie déjà mise en place à plusieurs reprises, depuis plusieurs années Faiblement mature : Technologie mise en place récemment, ou une seule fois Non mature : Pas de référence industrielle pour cette technologie
(3) Les échelles qualitatives suivantes sont utilisées pour la compatibilité d’une solution avec l’existant et la facilité de transfert d’un milieu industriel à un autre :
Forte : La mise en place de la solution sur un système existant ou dans un nouvel environnement industriel ne nécessite aucune action spécifique. Moyenne : La mise en place de la solution peut nécessiter une action spécifique mais non contraignante. Faible : La mise en place de la solution peut nécessiter une ou plusieurs actions contraignantes.
(4) Chaleur récupérable par la mise en place de systèmes de récupération d’énergie.
13
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
(5) η : Rendement de l’installation de production de chaleur. Correspond à la part utile d’énergie gaz consommée qui a
été transférée à l’air de l’atelier.
(6) Sur la base d’une température extérieure moyenne annuelle de 11,7 °C (moyenne saisonnière France).
(7) L'estimation des gains est réalisé avec une table de calculs développée par le CETIAT et adaptée par ENEA pour le
besoin de l'étude, en utilisant les données énoncées en annexe. Les gains ne se cumulent pas.
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
Le calcul des consommations d’énergie et les modélisations de l’atelier type décrites dans la présente fiche,
utilisent une table de calcul développée par le CETIAT et adaptée par ENEA Consulting pour les besoins de l’étude.
Températures extrêmes. http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Les-temperatures-extremes-TEST
Optimisation de la consommation énergétique. Commission Européenne. 2006. Accessible à
http://www.eurecipe.com/default.asp?Lang=2&Page=21
Données diagnostics énergétiques CETIAT
Ademe : Fiches_bonnes_pratiques-02-2012.pdf
Première démarche de catégorisation des ateliers industriels et de leur performance énergétique
Annexes
Les paramètres suivants ont été pris en compte pour la représentation de l’atelier-type.
14
ATELIER TYPE N°6 : ATELIER AVEC PROCÉDÉS FORTEMENT EXOTHERMIQUES ET DE GRANDE HAUTEUR
ATELIERS INDUSTRIELS : FICHES DESCRIPTIVES DES ATELIERS-TYPES
Les données utilisées dans cette fiche pour le cas spécifique ont été obtenues via une approche théorique par modèle
établie sur la base de cas industriels réels .
Périmètre de l’atelier
Atelier de fabrication de produits minéraux (fabricant de tuiles et briques).
Procédés considérés pour la consommation gaz : séchage, cuisson.
Procédés considérés pour la consommation électrique : préparation mélange, presses
Eclairage
Caractéristiques de l’atelier
Rythme : 3 x 8, 7 jours sur 7.
Production annuelle de l’atelier : 40 000 t/an.
Superficie : 12 000 m2, hauteur 10 m.
Température au sol : Température moyenne de l’atelier : de 10 à 40 °C.
Renouvellement d’air assuré par aération naturelle
Bâtiment très faiblement isolé (murs et toiture constitués de tôle).
Procédés
Broyage, préparation matière, presse : 500 kW électrique
Sécheur: puissance installée = 1 MWth ; puissance moyenne en production = 0,7 MWth
Four (cuisson) : puissance installée = 5 MWth ; puissance moyenne en production = 3 MWth
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Polluants
Procédés
Fortement exothermique
Non conditionné
pour le procédé
≥ 1
0 m
Non conditionné
pour le personnel
> 10 000 m2
L’ADEME EN BREF
L'Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Énergie (ADEME) participe
à la mise en œuvre des politiques
publiques dans les domaines de
l'environnement, de l'énergie et du
développement durable. Afin de leur
permettre de progresser dans leur
démarche environnementale, l'agence
met à disposition des entreprises, des
collectivités locales, des pouvoirs publics
et du grand public, ses capacités
d'expertise et de conseil. Elle aide en
outre au financement de projets, de la
recherche à la mise en œuvre et ce, dans
les domaines suivants : la gestion des
déchets, la préservation des sols,
l'efficacité énergétique et les énergies
renouvelables, la qualité de l'air et la lutte
contre le bruit.
L’ADEME est un établissement public
sous la tutelle conjointe du ministère de
l'Écologie, du Développement durable et
de l'Énergie et du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la
Recherche.
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