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François Beck Stéphane Legleye Olivier Le Nézet Stanislas Spilka Atlas régional des consommations d’alcool 2005 Données INPES/OFDT

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Ce premier Atlas régional des consommations d’alcool, résultat d’une collaboration entre l’INPES et l’OFDT, s’efforce de répondre à une demande

croissante de données fiables au niveau local : les décideurs politiques ont besoin d’outils

adaptés pour mener des actions de prévention et d’information au plus près des popula-

tions concernées. Il mobilise deux grandes enquêtes nationales qui offrent la couverture la

plus étendue des usages d’alcool dans la population générale (15-75 ans) et chez les ado-

lescents (17 ans). Les échantillons du Baromètre santé et d’Escapad, collectés en 2005, to-

talisent en effet plus de 30 000 individus chacun, couvrent, outre l’hexagone, les quatre

départements d’outre-mer, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie et produisent

de très nombreuses informations sur la consommation d’alcool.

Des statisticiens de l’OFDT et de l’INPES, spécialistes du champ, proposent une analyse

originale qui permet de décrire avec précision les particularités régionales des usages, des

ivresses, des comportements de consommation à risque et enfin, des préférences pour tel

ou tel type d’alcool.

L’ouvrage comprend une partie méthodologique détaillée, un résumé des principaux ré-

sultats nationaux mesurés dans le Baromètre santé et Escapad, une partie cartographi-

que commentée et des fiches régionales détaillées présentant les caractéristiques de la

consommation d’alcool de l’ensemble de la métropole et de chacune des régions et, enfin,

une synthèse générale.

La standardisation des données ainsi que le recours systématique à des modélisations

multivariées prenant en compte les principaux facteurs sociodémographiques liés aux

usages d’alcool permettent de faire émerger des pistes d’interprétation des différences

géographiques entre facteurs individuels et socioculturels liés aux consommations.

Cet atlas offre enfin une quantification qui permet de nuancer la tendance à la mondialisa-

tion des pratiques d’alcoolisation et rappelle le poids des influences régionales.

Institut national de prévention et d’éducation pour la santé42, boulevard de la Libération

93203 Saint-Denis cedex — France

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François BeckStéphane LegleyeOlivier Le NézetStanislas Spilka

Atlas régional des consommationsd’alcool 2005Données INPES/OFDT

43 €

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Atlas régional des consommations d’alcool 2005

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Atlas régional des consommations d’alcool 2005Données INPES/OFDT

François BeckStéphane LegleyeOlivier Le NézetStanislas Spilka

Préface dePhilippe Lamoureux et Jean-Michel Costes

territoires

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Direction de la collection Philippe Lamoureux

Édition Jeanne Herr

Institut national de prévention

et d’éducation pour la santé

42, boulevard de la Libération

93203 Saint-Denis Cedex France

L’INPES autorise l’utilisation et la reproduction des données de cet ouvrage sous réserve de la mention des sources.

Citation recommandée : Beck F., Legleye S., Le Nézet O., Spilka S. Atlas régional des consommations

d’alcool 2005. Données INPES/OFDT. Saint-Denis : INPES, coll. Études santé territoires, 2008 : 336 p.

ISBN 978-2-9161-9206-2

Les auteursFrançois Beck, statisticien, responsable du département Observation et Analyse des comportements de santé, INPESStéphane Legleye, statisticien, responsable des enquêtes en population générale, OFDTOlivier Le Nézet, statisticien, chargé d’études, OFDTStanislas Spilka, statisticien, chargé d’études, OFDT

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Remerciements

Pour leur aide lors de l’élaboration de cet ouvrage ou leur relecturePierre Arwidson, INPESMarie-Jeanne Barreau, INPESFrançois Baudier, Urcam Franche-ComtéSalomé Bonneau, CIRDD LimousinMarie-Christine Bournot, ORS Pays de la LoireGérard Cagni, SEDAP DijonMarie-Antoinette Castel-Tallet, ORS Champagne-ArdenneChristine Catteau, Drass RéunionFrançoise Cayla, ORS Midi-PyrénéesJean-Michel Delile, CEID BordeauxPascale Despres, ORS Basse-NormandieElisabeth Fellinger, CIRDD AlsaceDenis Fontaine, ORS Rhône-AlpesMélody Fourcault, CIRDD BourgogneCécile Fourdan, CIRDD BretagneArnaud Gautier, INPESIsabelle Grémy, ORS Île-de-FrancePhilippe Guilbert, INPESJuliette Guillemont, INPESOlivier Guye, ORS Rhône-AlpesSandrine Halfen, ORS Île-de-FranceChloé Hamant, CIRDD Rhône-AlpesChristine Hamelin, InsermNazaré-Maria Hamla, INPESAlbert Herszkowicz, Drass Île-de-FranceFrédéric Imbert, ORS AlsaceCéline Leclerc, ORS CentreSylvie Merle, ORS MartiniqueCatherine Miachon, CIRDD Rhône-AlpesClaude Michaud, Urcam Franche-ComtéChristian Michel, Programme Alcool/Addictions Nouvelle-CalédonieIsabelle Millot, ORS BourgogneSandra Nahon, Crips-CIRDD Île-de-FranceYolande Obadia, ORS Provence - Alpes - Côte d’AzurAndré Ochoa, ORS AquitaineChristophe Palle, OFDTPatrick Peretti-Watel, Inserm, ORS Provence - Alpes - Côte d’AzurStéphane Robin, ORS Poitou-CharentesChristine Salomon, InsermYvon Schléret, ORS LorraineMarie-Christine Sinoquet, Insee PicardieAnne Tallec, ORS Pays de la LoireAlain Trugeon, OR2S PicardieHervé Villet, ORS Haute-NormandieEtienne Zurbach, CIRDD Provence - Alpes - Côte d’Azur

Pour leur contribution à la recherche documentaireElisabeth Piquet, Céline Deroche, Olivier Delmer et Sandra Kerzanet

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De l’analyse globale de l’ensemble de ces données se dégagent de véritables particularités

régionales dans les modes d’alcoolisation et les produits vers lesquels vont les préférences

des jeunes et des adultes. Même si les effets « génération » sont majeurs, la mise en regard

des cartes des pratiques des adultes et de celles des adolescents montre globalement une

grande cohérence. Le poids culturel et historique reste toutefois assez fort dans cer taines

régions (telles que la Bretagne ou les Pays de la Loire), tandis que d’autres (telles que le

Nord - Pas-de-Calais), qui paient encore le prix au plan sanitaire des conséquences d’une

alcoolisation excessive d’une partie des générations antérieures, présentent désormais des

profils généraux dans la moyenne voire sous-consommateurs.

Grâce aux modélisations qui prennent en compte les principaux facteurs sociodémo-

graphiques, il est par ailleurs possible de faire émerger des pistes d’interprétation des diffé-

rences géographiques entre facteurs individuels et socioculturels liés aux consommations.

Ce travail montre ainsi à quel point les inégalités géographiques peuvent être une compo-

sante des inégalités sociales de santé.

En publiant cet atlas, notre souhait est de permettre à chacun, professionnels et citoyens

de France métropolitaine mais aussi des Dom-Com, de connaître la réalité de sa situation

en matière d’alcoolisation et de pouvoir se comparer aux autres territoires. Les politiques

locales mises en œuvre pourront ainsi s’appuyer sur un savoir scientifique.

Philippe LamoureuxDirecteur général de l’Institut national

de prévention et d’éducation pour la santé

Jean-Michel CostesDirecteur de l’Observatoire français des

drogues et des toxicomanies

Préface

En 2000, le Comité français d’éducation pour la santé — qui n’était pas encore devenu

l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé — réalisait, avec le soutien des

Observatoires régionaux de santé d’Alsace, du Nord - Pas-de-Calais, des Pays de la Loire, de

Picardie et d’Île-de-France, les premiers suréchantillons régionaux de son enquête de réfé-

rence, le Baromètre santé. La réussite de cette initiative a conduit l’Institut à réaliser en

2005 un nouveau Baromètre santé ambitieux en termes de taille d’échantillon, avec pour

objectif de per mettre d’affiner les connaissances au niveau régional en lien avec la nouvelle

loi de santé publique du 9 août 2004. La même année, l’Observatoire français des drogues

et des toxicomanies réalisait, à partir de son enquête menée lors de la journée d’appel de

préparation à la défense, nommée Escapad, le premier atlas régional des consommations de

substances psychoactives à l’adolescence.

Le Baromètre santé, comme Escapad, délivrent des tendances précises sur l’évolution des

attitudes et comportements de santé, et notamment l’alcoolisation. Largement connues, ces

données sont également abondamment utilisées par les décideurs, les professionnels du

secteur ainsi que le grand public.

Cette première édition d’un atlas consacré à l’alcool, qui poursuit une collaboration entre

l’INPES et l’OFDT, constitue aujourd’hui un autre apport de ces enquêtes et devrait s’avérer

un outil scientifique précieux pour les acteurs locaux de santé publique dans la planification

de leurs actions.

Il s’agit en effet, par une approche régionale, de permettre une meilleure appréhension de la

place d’un produit dont l’usage est en baisse continue depuis plusieurs décennies, mais qui

reste consommé, au moins occasionnellement, par une large majorité de la population. La

démarche retenue est double : elle consiste d’une part à fournir un tableau de bord identique

par régions et d’autre part à cartographier les éventuelles disparités sur certains indi cateurs

d’usages de boissons alcoolisées, quitte à parfois contrarier nos représentations sur la topo-

graphie de ces phénomènes. Quant à la compréhension des spécificités locales, certaines

hypothèses sont parfois avancées pour tenter de les expliquer, même s’il s’agit d’un exercice

délicat, surtout quand ces différences portent sur une pratique plurifactorielle telle que l’est

la consommation d’alcool.

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Sommaire

15 l Introduction

19 l Synthèse

22 l Éléments de méthode et données de cadrage

25 l Méthodologie et présentation des résultats 35 l Indicateurs et définitions 41 l Principaux résultats nationaux

46 l Cartographie de l’alcoolisation

50 l Principales caractéristiques sociodémographiques

52 l Population adulte 54 l Population adolescente

56 l Géographie des usages d’alcool 58 l Usage régulier d’alcool à 17 ans 60 l Usage quotidien d’alcool à l’âge adulte 62 l Consommations d’alcool ponctuelles

importantes à 17 ans 64 l Consommations d’alcool ponctuelles

importantes à l’âge adulte 66 l Usage d’alcool à risque à 17 ans 68 l Usage d’alcool à risque à l’âge adulte 70 l Ivresses alcooliques à 17 ans 72 l Ivresses alcooliques à l’âge adulte 74 l Consommation de bière 76 l Consommation de vin 78 l Consommation d’alcools forts ou de cocktails 80 l Consommation de champagne ou

vins pétillants et d’alcools anisés à 17 ans 82 l Consommation de prémix et de rhum à 17 ans 84 l Consommation d’autres alcools à l’âge adulte

86 l Géographie des conséquences sanitaires et sociales

90 l Fiche métropole et fiches régionales 94 l Métropole 100 l Alsace 106 l Aquitaine 112 l Auvergne 118 l Basse-Normandie 124 l Bourgogne 130 l Bretagne 136 l Centre 142 l Champagne-Ardenne 148 l Corse 152 l Franche-Comté 158 l Haute-Normandie 164 l Île-de-France 170 l Languedoc-Roussillon 176 l Limousin 182 l Lorraine 188 l Midi-Pyrénées 194 l Nord - Pas-de-Calais 200 l Pays de la Loire 206 l Picardie 212 l Poitou-Charentes 218 l Provence - Alpes - Côte d’Azur 224 l Rhône-Alpes 230 l Guadeloupe 234 l Guyane 238 l Martinique 242 l Réunion 246 l Nouvelle-Calédonie 250 l Polynésie française

254 l Annexes

257 l Annexe 1 l Bibliographie 259 l Annexe 2 l Questionnaire du

Baromètre santé 2005 261 l Annexe 3 l Questionnaire

Escapad 2005

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12 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 13

chapitre sont résumés les principaux enseignements tirés des enquêtes à l’échelon national : niveaux, évolutions, principaux facteurs associés aux usages, etc., tels qu’ils apparaissent dans les publications déjà consacrées à ces enquêtes.

Le cœur de l’ouvrage est constitué des trois chapitres suivants. En premier lieu, une description sociodémo-graphique des régions telles qu’elles apparaissent dans les deux enquêtes déclaratives mobilisées : ces données de cadrage recueillies auprès des adultes et des adoles-cents ont une vocation purement indicative. Elles sont suivies du chapitre présentant l’analyse cartographique des indicateurs d’alcoolisation. Ceux qui sont issus des enquêtes en population générale constituent le gros de ce chapitre contenant, pour la métropole, un ensemble de cartes géographiques et, pour les Dom-Com, un ensemble d’histogrammes. Sont également représentées les évolutions observées depuis 2000 dans les différentes régions. Un certain nombre d’indicateurs issus de sources sanitaires et policières portant cette fois sur les consé-quences de l’alcoolisation sont également mis en regard de ces données déclaratives dans un troisième chapitre.

Enfin, la dernière partie se compose d’une fiche métro-pole synthétique présentant les valeurs obtenues sur l’ensemble de la métropole, qui servent de données de cadrage, et de 28 fiches régionales : 22 pour la métro-pole, 4 pour les Dom (Martinique, Guadeloupe, Réunion et Guyane) et 2 pour les Com (Nouvelle-Calédonie et Polynésie française). Chaque fiche contient un bref rappel de données économiques et démographiques prove-nant de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), une caractérisation sociodémo-graphique des adolescents et des adultes interrogés, une présentation détaillée des niveaux observés, par sexe, dans la région, l’évolution depuis 2000 pour les adultes

et 2002 pour les adolescents, ainsi qu’une comparaison des niveaux avec ceux observés à l’échelon national. Si chaque fiche régionale peut être lue indépendamment du reste de l’ouvrage, il demeure indispensable de prendre connaissance de la définition des indicateurs utilisés, des re marques méthodologiques, ainsi que des limites de l’analyse exposées dans la première partie.

Des interprétations sont parfois proposées pour rendre compte des disparités géographiques, notam-ment lorsque les résultats rejoignent des observations de terrain ou d’autres données existantes. La synthèse décrivant la région à partir de données de l’Insee et de certains indicateurs des conséquences de la consom-mation d’alcool peut ainsi fournir un contexte général susceptible d’enrichir les explications. Toutefois, cet atlas ne propose pas à proprement parler une analyse écolo-gique des usages d’alcool, au sens d’une compréhension des interactions entre pra tiques et territoires. D’une part parce que certaines particularités sont difficiles à prendre en compte, comme les rôles des structures familiale et scolaire, va riables d’une région à l’autre, et d’autre part parce que les régions recèlent souvent plusieurs espaces bien distincts en termes de géographie, d’histoire, d’urba-nité, de profils socioéconomique et culturel, etc., qui influencent aussi largement les modes de consomma-tion.

Au-delà de ces limites, cet atlas fournit grâce à ces tableaux de bord identiques pour chacune des régions et ces résultats cartographiés des éléments de connaissances inédits et précieux sur la diversité des modes de consom-mation d’alcool sur l’ensemble du territoire français. Il devrait ainsi aider les pouvoirs publics, les acteurs locaux et les chercheurs à mieux connaître les spécificités régio-nales de la consommation d’alcool dans notre pays afin de mieux prévenir ses manifestations excessives ou nocives.

À partir de la fin des années quatre-vingt-dix, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) et l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ont mis en place plusieurs enquêtes en population générale, de grande envergure, portant sur l’usage de produits psychoactifs. La vocation de représen-tativité nationale imposait la couverture de l’ensemble du territoire et une taille importante des échantillons. Ces deux caractéristiques permettent de facto d’envisager des exploitations régionales. L’objet de cet ouvrage est d’en présenter les résultats.

Lors des quatre vagues de l’enquête Escapad (OFDT) menées entre 2000 et 2003, ainsi que lors de l’enquête Baromètre santé 2000 (INPES), la taille des échantillons (de 10 000 à 20 000 individus) ne permettait d’exploiter ces données locales qu’au prix d’une restriction à certains indicateurs ou, dans le cas d’Escapad, d’une agrégation des bases de deux années successives, comme ce fut le cas avec 2002 et 2003 [4]. Il en va tout autrement en 2005, puisque les deux enquêtes (Escapad et Baromètre santé) portent chacune sur environ 30 000 individus, ce qui autorise l’étude au niveau régional de l’ensemble des indicateurs pertinents pour explorer une thématique telle que l’alcoolisation. Dans cet ouvrage, il s’agira d’exploiter cette possibilité pour mieux décrire les comportements d’alcoolisation en France.

Les deux enquêtes sont très complémentaires, dans la mesure où le Baromètre santé 2005 [2] porte sur une large tranche d’âge, allant de 15 à 75 ans, tandis que l’enquête Escapad [6, 21] se concentre de façon très précise sur la fin de l’adolescence (les jeunes âgés de 17 ans). Cette dernière offre de surcroît une comparaison entre la métropole et les Dom-Com (départements et collectivités d’outre-mer)1 dans un cadre de comparabilité plus rigoureux que lorsque des enquêtes sont menées indépendamment d’une zone

à l’autre, avec des champs, des méthodes et des question-nements différents.

Les équipes de l’OFDT et de l’INPES ayant travaillé en étroite collaboration à la mise en place des enquêtes et à la préparation des bases de données, les indicateurs utilisés dans les deux enquêtes sont très proches. Il est ainsi possible de comparer les données relatives à l’ensemble des adultes à celles relatives spécifiquement aux jeunes. D’autre part, pour chaque région, il est également possible d’observer les évolutions depuis le début des années deux mille et de comparer chaque situation régionale à celle de l’ensemble du territoire. Enfin, la mise en regard de tous ces éléments offre une description complète de chacune des régions.

La première partie de l’ouvrage rassemble les éléments indispensables à la bonne compréhension de la démarche des auteurs et des analyses présentées. Un premier chapitre décrit précisément les deux enquêtes du point de vue de leur méthodologie : questionnaires, taille des échantillons régionaux et précision des résultats y sont notamment rappelés. Il présente également les choix opérés lors de la construction de ces données régio-nales, en particulier le recours à des taux standardisés et à des analyses logistiques multivariées, méthodes qui per mettent d’assurer une certaine homogénéité dans la comparaison des entités géographiques du point de vue du sexe et de l’âge, mais aussi d’autres variables socio-démographiques. Le deuxième chapitre expose les diffé-rents indicateurs utilisés pour caractériser les usages d’alcool, ainsi que leurs limites. Dans le troisième

Introduction

1. La Nouvelle-Calédonie n’est pas à proprement parler une collectivité d’outre-mer, mais une collectivité sui generis située outre-mer. En raison de sa brièveté, nous avons néanmoins conservé la dénomination commune « Com » pour désigner la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie, qui représentent un ensemble très cohérent du point de vue de l’alcoolisation.

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Enquêtes déclaratives représentatives des populations adolescentes et adultes, données sanitaires ou répres-sives…, la consommation de boissons alcoolisées peut être observée en France à travers de nombreux indicateurs et sources de données qui en révèlent des aspects diffé-rents. Toutes traduisent des logiques régionales fortes, mais variables d’une source à l’autre et d’un indicateur à l’autre. Il n’y a donc pas une logique géographique mais bien plusieurs.

Ainsi, le premier niveau d’observation est celui offert par les enquêtes en population générale, qui fournissent une image instantanée de la consommation de la population, à l’aide de mesures de fréquences d’usages ou d’ivresses alcooliques, de quantités bues, de types de boissons et d’usages problématiques. Ces données permettent de cartographier de grandes différences, imputables à une portion importante de buveurs. Elles construisent a poste‑riori une objectivation de singularités relevant de l’ordre culturel ou du mode de vie à l’échelle régionale. Toutefois, de telles analyses ignorent les particularités individuelles des buveurs et notamment des plus atypiques d’entre eux.

Le deuxième niveau est constitué par les données répressives ou sanitaires qui décrivent certaines des conséquences légales ou médicales de la consommation d’alcool intervenant à très court terme. Mesures de consé-quences immédiates sur le plan légal (interpellation pour ivresse manifeste sur la voie publique) ou des dommages accidentels (part des accidents corporels liés à l’alcool), ces données reflètent également une activité des services administratifs ou médicaux concernés. Le dernier niveau semble être celui des conséquences sanitaires sur un plus long terme comme les consultations en centre de

soins spécialisé en alcoologie ou, encore davantage, les décès imputables à l’imprégnation chronique d’alcool. Précisons que ces statistiques restent en partie dépen-dantes de l’implantation d’une offre de soins en région.

Du premier niveau d’observation aux deuxième et troisième niveaux, la part des populations concernées diminue fortement, ce qui rend ténus les liens attendus entre les cartographies correspondantes. Les indica-teurs du premier niveau décrivent la consommation de la population dans son ensemble, mais non des buveurs les plus excessifs ou des populations particulières souvent mieux représentés dans les autres niveaux : les indica-teurs des enquêtes en population générale sont néces-saires mais insuffisants pour repérer les individus suscep-tibles de figurer dans les autres niveaux d’observation, en particulier les populations les plus précarisées.

Ajoutons que les comportements de consommation ont probablement des significations différentes suivant les âges observés, ce que ne traduisent pas nécessairement les indicateurs communs utilisés pour les décrire. Cela est clair pour les ivresses et la consommation régulière : les premières sont expérimentées de façon festive, ludique et parfois excessive à l’adolescence, période où les consom-mations restent le plus souvent épisodiques, alors que la consommation des générations plus âgées se caractérise par une plus grande régularité et des ivresses plus spora-diques. Ce point est à lui seul un élément d’interprétation de certains écarts entre les données de l’enquête Escapad et celles du Baromètre santé.

Enfin le niveau régional masque probablement des réalités locales plus fines : il est imaginable que les tailles d’agglomérations, les inégalités économiques,

Synthèse

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16 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 17 Synthèse

etc. puissent présider à la formation de cultures spéci-fiques à un niveau infrarégional (au sein d’un « pays », par exemple) ou débordant les limites administratives de la région et qui par conséquent échappent aux analyses développées dans cet atlas.

À l’adolescence, des disparités régionales importantes et parfois inattendues en métropole

Les consommations et les ivresses apparaissent nette-ment plus fréquentes sur une large partie de l’Ouest du pays. Un ensemble de régions allant du Nord - Pas-de-Calais au Centre, incluant la Picardie, la Haute-Normandie et l’Île-de-France, présente au contraire un caractère sous-consommateur prononcé. Cette dernière région se singu-larise nettement par une sous-consommation extrême-ment marquée ; à l’inverse, la Bretagne se démarque des autres régions de la façade ouest par sa fréquence d’ivresses particulièrement élevée.

Pour les consommations importantes ponctuelles, l’Ouest se détache encore, mais la répartition des régions les plus concernées apparaît moins discriminante, en dessinant un U qui contourne les régions allant du Nord - Pas-de-Calais au Centre et délaisse quelques régions de l’Est. Ces caractéristiques générales se retrouvent globa-lement dans la répartition des conduites d’un véhicule automobile après ingestion de plus d’un verre d’alcool : celles-ci s’avèrent plus fréquentes sur la façade atlan-tique du pays, plus rares au nord, et plus répandues en Bourgogne, Auvergne et Rhône-Alpes.

Concernant les préférences pour les boissons alcooli-sées à l’adolescence, une logique régionale est plus diffi-cilement identifiable. Très grossièrement, le Nord du pays consomme globalement moins de vin, d’alcools forts et de bière mais plus de prémix et de champagne, alors que la consommation de bière y est généralement commune mais sans distinction particulière. Le Sud consomme plus de vin, de bière, d’apéritifs anisés, d’alcools forts et de cocktails. L’Est consomme plus de bière et moins de rhum, d’alcools forts et de cocktails. L’Ouest est nettement surconsommateur de la plupart des types d’alcool, et en particulier de rhum, d’alcools forts et de bière. Il convient toutefois de souligner que de nombreuses régions font exception à ces grands traits.

Dans ce descriptif sommaire, certaines régions se singu-larisent par des cumuls : la Bretagne pour les prémix, le rhum, les alcools forts et la bière ; le Nord - Pas-de-Calais pour les alcools forts, les champagnes et les prémix ; le Sud-Ouest en général pour le vin, la bière, les cocktails, les apéritifs anisés, etc. D’autres apparaissent en retrait pour plusieurs produits : le Nord - Pas-de-Calais pour la bière, le vin, les apéritifs anisés ; la Bretagne pour le vin, les champagnes et apéritifs anisés ; le Sud-Ouest pour les prémix et les champagnes.

Ces préférences des jeunes semblent fréquemment rejoindre des spécificités culturelles locales, qui ne coïn cident d’ailleurs pas forcément avec celles observées chez leurs aînés.

Concernant les évolutions observées entre 2002/2003 et 2005, les écarts les plus marqués traduisent souvent un

rapprochement des régions de la moyenne nationale, avec des baisses dans les régions à fort niveau d’usage régulier comme les Pays de la Loire et la Bretagne et des hausses dans des régions à faible niveau comme la Picardie et le Nord - Pas-de-Calais. L’Île-de-France, qui apparaît à la baisse pour l’usage régulier et dont le niveau d’ivresses est stable lorsque presque toutes les autres régions sont à la hausse, constitue la principale exception à cette tendance, dans la mesure où cette région affichait déjà en 2002/2003 des niveaux particulièrement bas.

Des consommations plus rares outre-mer, surtout dans les Dom

À l’adolescence, les niveaux de consommations et les fréquences des ivresses alcooliques apparaissent nette-ment inférieurs dans les Dom, mais très proches des niveaux métropolitains dans les Com. Les départements d’outre-mer se distinguent peu entre eux, si ce n’est la Réunion qui présente les plus faibles taux de consom-mation.

La consommation d’alcool en métropole à l’âge adulte

À l’âge adulte, l’Ouest de la France n’apparaît pas marqué par une consommation plus fréquente d’alcool, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire se montrant même sous-consommateurs. En revanche, les consommations impor-tantes ponctuelles et les ivresses alcooliques s’y trouvent plus répandues qu’ailleurs.

Pour leur part, le Nord - Pas-de-Calais, le Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon présentent une consommation quotidienne supérieure à la moyenne, mais les ivresses n’y sont pas plus répandues que dans le reste du pays.

Quelques régions se singularisent : l’Île-de-France par sa consommation réduite et ses ivresses plus rares ; la Bretagne par ses ivresses plus répandues et comparables à celles des Pays de la Loire ainsi que de l’Auvergne et de Rhône-Alpes.

Malgré ces variations importantes pour les indica-teurs usuels (consommation quotidienne sur l’année ou ponctuelle de cinq verres ou plus, ivresses alcooliques), la répartition des buveurs problématiques au sens des tests Deta ou Audit‑C se révèle particulièrement homogène sur le territoire. Le pourtour méditerranéen apparaît un peu plus concerné par la consommation excessive actuelle au sens de l’Audit‑C, tandis que seule l’Île-de-France présente un taux de buveurs problématiques au cours de la vie (au sens du Deta) supérieur à la moyenne, alors même qu’elle est en retrait pour l’Audit‑C.

À l’âge adulte, la carte des préférences pour les boissons apparaît plus conforme aux attentes que celle observée à l’adolescence. Le vin se trouve plus consommé dans le Sud, en Franche-Comté et dans les Pays de la Loire, moins dans le Nord du pays ; la bière est localisée dans le Nord et l’Est, plus rare dans le Sud, ainsi qu’en Auvergne, Bourgogne et Île-de-France ; les alcools forts sont davan-tage présents dans l’Ouest et plus délaissés à l’Est ; enfin la catégorie résiduelle des « autres alcools » se révèle plus présente dans l’Ouest, surtout à cause du cidre, et le

Nord, et plus rare dans un large Sud-Est ainsi qu’en Alsace et en Lorraine.

Cette cartographie diffère en grande partie de celle obtenue à l’adolescence, et la divergence illustre sans doute le fait que les consommations à l’adolescence ne sont pas encore totalement fixées. Il subsiste toute-fois des régions marquées par une surconsommation à l’âge adulte qui semble se retrouver parmi les jeunes générations, en Bretagne, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon par exemple.

En termes d’évolution enfin, la plupart des régions s’ins-crivent dans la tendance nationale de baisse de l’ensemble des consommations et de relative stagnation des niveaux d’ivresse et d’usages à risque. En règle générale, les fortes

évolutions observées traduisent un rapprochement de la moyenne nationale, sauf par exemple pour les ivresses en Île-de-France qui apparaissent à la baisse alors que la région figure en dernière position. Cette singularité de la région Île-de-France rejoint celle observée à l’adoles-cence.

En règle générale, une fois contrôlés les principaux effets de structure sociodémographiques, les disparités obser-vées sur les cartes en pourcentages s’atténuent, montrant ainsi que si les profils sociodémographiques expliquent une bonne part des singularités régionales, les aspects plus proprement culturels entrent aussi fortement en compte dans les habitudes d’alcoolisation des Français.

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ÉLÉMENTS DE MÉTHODE ET DONNÉES DE CADRAGE

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21

Méthodologie et présentation des résultats

Ce chapitre présente dans un premier temps la métho-dologie des deux enquêtes mobilisées : Escapad et le Baromètre santé. Il précise ensuite les procédures de standardisation, de redressements et de tests statis-

tiques utilisés dans l’ouvrage. Il donne enfin une grille de lecture des tableaux, détaille les régressions logistiques auxquelles il a fallu recourir et s’attarde sur les précau-tions et limites d’interprétation.

Escapad

Grâce à une collaboration de l’OFDT avec la Direction du service national (DSN), l’enquête Escapad se déroule lors de la Journée d’appel de préparation à la défense (JAPD) dans les 300 centres JAPD disponibles. Elle est effectuée à une période de l’année déterminée de façon à empiéter un minimum sur les vacances scolaires. Il s’agit donc d’un sondage exhaustif : tous les individus présents à une période donnée sont interrogés [6, 21].

Dans toute la France, les garçons et les filles qui parti-cipent à la JAPD répondent ainsi à un questionnaire anonyme autoadministré centré sur leur consommation de substances psychoactives. Ces adolescents, majori-tairement âgés de 17 ans, sont de nationalité française et sont pour une grande part encore scolarisés dans l’ensei-gnement secondaire, même si certains d’entre eux sont actifs, en apprentissage ou en études supérieures.

Le taux de participation aux JAPD est de l’ordre de 90 %, sachant que ce ratio (nombre de présents sur nombre de convocations) reste en deçà de la réalité. En effet, les appelés sont convoqués par la direction du service national suite à leur recensement en mairie

l’année de leur 16e anniversaire et trois dates de convo-cation leur sont proposées. Or, chaque appelé peut choisir de refuser sans préjudice une première, puis une deuxième convocation. La JAPD est de fait quasi obliga-toire puisque les participants se voient remettre un certi-ficat dont la présentation est nécessaire à l’inscription aux examens ou contrôles soumis à l’autorité publique (permis de conduire, baccalauréat, examens universi-taires, etc.). Le taux de couverture d’une génération de naissance est ainsi proche de 100 % au bout de deux années.

Le taux de participation à l’enquête est quant à lui supérieur à 98 %. Le soin apporté à la présentation de l’enquête (notamment l’assurance de sa déconnection avec le dispositif de la JAPD), la brièveté et la mise en page attractive du questionnaire, l’annonce de la distri-bution des résultats de l’année passée à l’issue du dérou-lement de l’enquête (passation), et enfin, les garanties de confidentialité et d’anonymat sont autant d’éléments qui procurent un sentiment de confiance aux appelés, propice au remplissage dans de bonnes conditions selon les rapports des responsables civils et militaires chargés d’assurer la passation.

MÉthodoLogIe deS enquêteS

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22 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 23Méthodologie et présentation des résultats

StAndARdISAtIonS et RedReSSeMentS utILISÉS

Dans le Baromètre santé 2005, l’échantillon national est redressé par grande région UDA3 (et non par région administrative), de sorte que, pour l’analyse régionale, il a été nécessaire de redresser les données régionales sur la structure démographique propre de la région telle qu’elle avait été décrite par les dernières données démogra-phiques fournies par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en 2003.

L’âge compte parmi les déterminants principaux des consommations d’alcool [3, 20]. Or les populations des régions sont inégalement avancées en âge. Ainsi, l’âge moyen dans l’échantillon de l’Île-de-France est de 38,4 ans contre 45,5 ans en Poitou-Charentes, et 42,2 ans sur l’ensemble de la métropole. Une comparaison simple montre que la région Poitou-Charentes présente un taux de consommateurs quotidiens supérieur à celui du reste de la France. Cette constatation est juste mais descrip-tive : la surconsommation observée peut être due à une particularité régionale de consommation (« effet région ») autant qu’à la vieillesse relative de la région comparati-vement au reste du pays (« effet âge »). Pour limiter cet éventuel effet de l’âge dans l’appréciation d’une différence régionale, il faut avoir recours à des données standardi-sées. La standardisation consiste à caler la structure démographique de toutes les régions sur une structure de référence, en l’occurrence ici la structure de l’échantillon national. Elle a été utilisée pour la comparaison de chaque région avec le reste de la France.

Comme nous l’avons vu, en 2005, le plan de sondage d’Escapad a reposé sur un suréchantillonnage de nombreuses petites régions métropolitaines (par simple extension de la période pendant laquelle a été menée l’enquête) de façon à disposer d’effectifs suffisants pour une analyse départemen-tale et régionale. Cela a conduit à redresser les données afin de rendre à tous les départements leur vrai poids démogra-phique4. Si l’âge est fixé par le protocole d’enquête, un redressement a toutefois été nécessaire pour assurer une meilleure représentativité tant régionale que nationale. Ainsi, les poids démographiques et les sex ratios (rapports hommes/femmes) des départements ont été calés sur les dernières données démographiques de l’Insee.

Pour le Baromètre santé, la standardisation nationale comme le redressement régional ont été faits sur le sexe et sur les tranches d’âge suivantes : 15-24 ans, 25-34 ans, 35-44 ans, 45-64 ans, 65-75 ans. Cela est vrai pour le Baromètre santé 2005 mais également pour celui mené en 2000.

Dans le cas du Baromètre santé, les effectifs bruts, régionalisés et standardisés sont identiques. Dans le cas d’Escapad, les effectifs peuvent varier considérablement pour des régions sous- ou suréchantillonnées puisque le redressement permet une représentativité à la fois régio-nale et nationale.

Les tableaux II et III récapitulent les sex ratios et les âges moyens obtenus par région sur les données brutes et redressées (standardisées), ainsi que l’impact de ces redressements sur la mesure régionale et nationale de l’usage régulier d’alcool dans le Baromètre santé. Ils sont suivis des tableaux IV et V qui présentent, pour les deux enquêtes, les niveaux de précision des valeurs dans chaque région.

moyenne quarante minutes pour les personnes interro-gées sur téléphone fixe et un peu plus d’un quart d’heure pour les personnes interrogées sur téléphone portable. Une société de surveillance, l’Organisme de conformité du recueil des données (OCRD), était présente tous les jours de l’enquête afin de vérifier la bonne passation du questionnaire, conformément au cahier des charges de l’institut de sondage.

Au terme de l’enquête, les données ont été pondé-rées par la probabilité de tirage au sein du ménage (pour compenser le fait qu’au sein d’un ménage nombreux, un individu a moins de chance d’être tiré au sort) et calées sur les données du dernier recensement de la population (1999). Les taux de refus observés à la fin de l’enquête ont été de 34,7 % pour les individus dont le numéro était

inscrit sur liste blanche et de 45,2 % pour ceux dont le numéro était inscrit sur liste rouge. Si l’on ajoute à ces refus les abandons en cours de questionnaire, ils atteignent respectivement 39,9 % et 50,6 %, soit un taux de refus global de 42,1 % pour l’ensemble des lignes fixes. Pour les individus issus de ménages ne possédant qu’un téléphone mobile, un taux de refus de 40 % a été observé, auquel il faut ajouter les 3 % correspondant aux individus ayant abandonné l’enquête en cours d’entretien. L’échantillon comprend finalement 30 514 individus de 12 à 75 ans, mais seules les réponses des 29 431 individus âgés de 15 à 75 ans ont été retenues pour l’analyse, dans la mesure où toutes les questions relatives à l’alcoolisation n’ont pas été posées aux 12-14 ans.

Effectifs régionaux des enquêtes mobilisées

Baromètre santé 2005(15-75 ans)

Baromètre santé 2000(15-75 ans)

Escapad 2005

(17 ans en métropole, 17-18 ans

outre-mer)

Escapad 2002/2003 (17 ans en métropole, 17-18 ans

outre-mer)

Alsace 879 450 978 1 204

Aquitaine 1626 709 966 1 076

Auvergne 752 358 928 1 000

Basse-Normandie 654 343 960 902

Bourgogne 859 366 985 1 081

Bretagne 1764 784 2 730 1 475

Centre 1 097 548 1690 1 366

Champagne-Ardenne 535 320 843 834

Corse1 131 64 540 200

Franche-Comté 589 310 957 847

Haute-Normandie 737 397 889 684

Île-de-France 4 285 1992 2 570 2 484

Languedoc-Roussillon 1 383 511 957 1 133

Limousin 401 182 916 545

Lorraine 845 564 1864 1 448

Midi-Pyrénées 1 494 602 1793 1 390

Nord - Pas-de-Calais 2 133 891 2011 1755

Paca 2 381 915 1835 1 487

Pays de la Loire 1783 828 1 232 1905

Picardie 846 370 967 1 081

Poitou-Charentes 927 368 1 008 1 136

Rhône-Alpes 3 053 1 270 1774 2 499

Total métropole 29 154 13 142 29 393 27 532

Guadeloupe – – 901 1 026

Guyane – – 280 279

Martinique – – 892 890

Réunion – – 922 798

Nouvelle-Calédonie – – 701 605

Polynésie française – – 426 357

1. Aucune statistique n’est fournie pour la population adulte.

TabLEau I

L’enquête a eu lieu en 2000, 2001, 2002, 2003 et 2005 au plan national1. Elle a été étendue aux départements d’outre-mer (Dom) en 2001 et aux collectivités d’outre-mer (Com : Polynésie française et Nouvelle-Calédonie) en 2003. En 2005, la période de passation a été étendue de mars à juin afin de garantir un effectif conséquent pour l’analyse dans toutes les régions. La collecte a consisté à interroger tous les adolescents présents tous les jours de la période dans les centres n’effectuant pas d’initia-tion au secourisme (soit plus de la moitié d’entre eux chaque jour, les centres désignés pouvant varier d’un jour à l’autre). De nombreuses petites régions ont été volon-tairement suréchantillonnées (en prolongeant la période pendant laquelle l’enquête a été soumise aux appelés) afin d’obtenir partout des effectifs suffisants pour une analyse régionale robuste.

En tout, plus de 37 000 individus ont été interrogés sur les 800 000 appelés annuels, soit un taux de sondage de 4,6 %. Les sondés sont âgés de 16 à 23 ans ; la majorité a 17 ans.

Après contrôle de la qualité des données et filtrage sur l’âge (conservation des individus ayant 17 ans exactement au moment de la passation, le mois de naissance étant renseigné dans 98,0 % des cas), on dénombre 29 393

questionnaires exploitables en métropole, remplis à 50 % par des garçons, à 50 % par des filles, âgés de 17 ans en âge exact2 au moment de l’enquête. Dans les Dom et les Com, les dispositions particulières d’organisation de la JAPD (faiblesse des effectifs par classe d’âge et calendrier de convocation un peu plus tardif ) conduisent à retenir 4 122 jeunes âgés de 17 et 18 ans en âge exact.

L’enquête Escapad a reçu l’avis d’opportunité du Conseil national de l’information statistique (Cnis), le label d’intérêt général de la statistique publique du Comité du label, ainsi que l’avis favorable de la Commission natio-nale de l’informatique et des libertés (Cnil).

Les exercices 2002 et 2003 d’Escapad ont également été mobilisés conjointement pour fournir des évolutions régio-nales robustes : les seuls effectifs régionaux de l’enquête 2003 étaient en effet insuffisants pour certaines régions. Les chiffres provenant des estimations 2002/2003 ont déjà fait l’objet d’une publication dans l’Atlas régional des consommations de produits psychoactifs des jeunes Français paru en 2005 [4]. Le lecteur pourra s’y reporter pour de plus amples détails concernant la méthodologie.

Baromètre santé 2005

Depuis le début des années quatre-ving-dix, l’INPES mène, en partenariat avec de nombreux acteurs de santé, une série d’enquêtes intitulées Baromètre santé, qui abordent les différents comportements et attitudes de santé des Français [2, 16]. Ces enquêtes sont réalisées suivant un sondage à deux degrés (ménage puis individu) à l’aide du système de collecte assistée par téléphone et infor-matique (Cati). Les numéros de téléphone sont générés aléatoirement à partir de l’annuaire, le dernier chiffre étant incrémenté de 1, ce qui permet d’interroger les ménages en liste rouge. L’annuaire inversé est utilisé pour envoyer aux ménages sur liste blanche une lettre-annonce mettant l’accent sur l’importance de l’étude afin de minorer les refus de répondre (les listes rouges se la voient proposer a posteriori). Si personne ne répond au téléphone ou si la ligne est occupée, le numéro est recomposé automa-tiquement jusqu’à douze fois à des horaires et des jours différents, la machine raccrochant à chaque fois après 8 sonneries. Pour être éligible, un ménage doit comporter au moins une personne âgée de 12 à 75 ans parlant le français. Au sein du foyer, l’individu sélectionné est celui dont l’anniversaire est le plus proche. En cas d’indisponi-bilité, un rendez-vous téléphonique est proposé et, en cas de refus de participation, le ménage est abandonné sans remplacement. L’anonymat et le respect de la confiden-tialité sont garantis par une procédure d’effacement du numéro de téléphone ayant reçu l’aval de la Cnil.

En 2005, pour faire face à l’abandon récent du téléphone filaire au profit du mobile, un échantillon de 4 061 individus issus de ménages ne possédant qu’un téléphone mobile a été interrogé en plus des 26 500 individus possédant une ligne fixe à leur domicile [14]. La passation du question-naire a été assurée par la société Atoo. Elle durait en

3. Les régions UDA (Union des annonceurs) regroupent la Région parisienne, le Bassin parisien ouest (Centre, Haute-Normandie, Basse-Normandie), le Bassin pari-sien est (Bourgogne, Champagne-Ardenne, Picardie), le Nord (Nord - Pas-de-Calais), l’Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes), l’Est (Alsace, Lorraine, Franche-Comté), le Sud-Ouest (Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées), le Centre-Est (Auvergne, Rhône-Alpes) et la Méditerranée (Corse, Languedoc-Roussillon, Provence - Alpes - Côte d’Azur).4. Dans les quelques cas où les effectifs étaient insuffisants, le poids des autres départements de la région a été augmenté de façon compensatoire pour restituer le poids démographique de la région.

1. En 2004, seule une enquête spécifique Paris intra muros a été menée [5].2. C’est-à-dire qu’ils viennent de fêter leur 17e anniversaire : il s’agit donc de l’âge au sens courant du terme (on parle aussi d’âge révolu).

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24 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 25Méthodologie et présentation des résultats

Précision approximative1 des mesures dans les échantillons régionaux du Baromètre santé 2005 pour différents niveaux de mesure

Effectif 5 %-95 % 10 %-90 % 20 %-80 % 30 %-70 % 40 %-60 % 50 %

Alsace 879 1,4 % 2,0 % 2,6 % 3,0 % 3,2 % 3,3 %

Aquitaine 1 626 1,1 % 1,5 % 1,9 % 2,2 % 2,4 % 2,4 %

Auvergne 752 1,6 % 2,1 % 2,9 % 3,3 % 3,5 % 3,6 %

Basse-Normandie 654 1,7 % 2,3 % 3,1 % 3,5 % 3,8 % 3,8 %

Bourgogne 859 1,5 % 2,0 % 2,7 % 3,1 % 3,3 % 3,3 %

Bretagne 1 764 1,0 % 1,4 % 1,9 % 2,1 % 2,3 % 2,3 %

Centre 1 097 1,3 % 1,8 % 2,4 % 2,7 % 2,9 % 3,0 %

Champagne-Ardenne 535 1,8 % 2,5 % 3,4 % 3,9 % 4,2 % 4,2 %

Corse 131 3,7 % 5,1 % 6,8 % 7,8 % 8,4 % 8,6 %

Franche-Comté 589 1,8 % 2,4 % 3,2 % 3,7 % 4,0 % 4,0 %

Haute-Normandie 737 1,6 % 2,2 % 2,9 % 3,3 % 3,5 % 3,6 %

Île-de-France 4 285 0,7 % 0,9 % 1,2 % 1,4 % 1,5 % 1,5 %

Languedoc-Roussillon 1 383 1,1 % 1,6 % 2,1 % 2,4 % 2,6 % 2,6 %

Limousin 401 2,1 % 2,9 % 3,9 % 4,5 % 4,8 % 4,9 %

Lorraine 845 1,5 % 2,0 % 2,7 % 3,1 % 3,3 % 3,4 %

Midi-Pyrénées 1 494 1,1 % 1,5 % 2,0 % 2,3 % 2,5 % 2,5 %

Nord - Pas-de-Calais 2 133 0,9 % 1,3 % 1,7 % 1,9 % 2,1 % 2,1 %

Pays de la Loire 2 381 0,9 % 1,2 % 1,6 % 1,8 % 2,0 % 2,0 %

Picardie 1 783 1,0 % 1,4 % 1,9 % 2,1 % 2,3 % 2,3 %

Poitou-Charentes 846 1,5 % 2,0 % 2,7 % 3,1 % 3,3 % 3,4 %

Paca 927 1,4 % 1,9 % 2,6 % 3,0 % 3,2 % 3,2 %

Rhône-Alpes 3 053 0,8 % 1,1 % 1,4 % 1,6 % 1,7 % 1,8 %

Ensemble métropole 29 154 0,3 % 0,3 % 0,5 % 0,5 % 0,6 % 0,6 %

1. Dans le cadre d’un sondage aléatoire simple.Lecture : en Alsace, pour une mesure de 5 %, la marge d’erreur est 1,4 %, donc l’intervalle de confiance à 95 % est [3,6 %-6,4 %]. Autrement dit, si un usage concerne 5 % des personnes interrogées en Alsace, la vraie valeur (qui est inconnue) pour la population alsacienne est très certainement dans l’intervalle [3,6 %-6,4 %]. Si un usage concerne 95 % des personnes interrogées, la vraie valeur est très certainement dans l’intervalle [93,6 %-96,4 %].

TabLEau IV

Précision approximative1 des mesures dans les échantillons régionaux d’Escapad 2005 pour différents niveaux de mesure

Effectif 5 %-95 % 10 %-90 % 20 %-80 % 30 %-70 % 40 %-60 % 50 %

Alsace 978 1,4 % 1,9 % 2,5 % 2,9 % 3,1 % 3,1 %

Aquitaine 966 1,4 % 1,9 % 2,5 % 2,9 % 3,1 % 3,2 %

Auvergne 928 1,4 % 1,9 % 2,6 % 2,9 % 3,2 % 3,2 %

Basse-Normandie 960 1,4 % 1,9 % 2,5 % 2,9 % 3,1 % 3,2 %

Bourgogne 985 1,4 % 1,9 % 2,5 % 2,9 % 3,1 % 3,1 %

Bretagne 2 730 0,8 % 1,1 % 1,5 % 1,7 % 1,8 % 1,9 %

Centre 1 690 1,0 % 1,4 % 1,9 % 2,2 % 2,3 % 2,4 %

Champagne-Ardenne 843 1,5 % 2,0 % 2,7 % 3,1 % 3,3 % 3,4 %

Corse 540 1,8 % 2,5 % 3,4 % 3,9 % 4,1 % 4,2 %

Franche-Comté 957 1,4 % 1,9 % 2,5 % 2,9 % 3,1 % 3,2 %

Haute-Normandie 889 1,4 % 2,0 % 2,6 % 3,0 % 3,2 % 3,3 %

Île-de-France 2 570 0,8 % 1,2 % 1,5 % 1,8 % 1,9 % 1,9 %

Languedoc-Roussillon 957 1,4 % 1,9 % 2,5 % 2,9 % 3,1 % 3,2 %

Limousin 916 1,4 % 1,9 % 2,6 % 3,0 % 3,2 % 3,2 %

Lorraine 1 864 1,0 % 1,4 % 1,8 % 2,1 % 2,2 % 2,3 %

Midi-Pyrénées 1 793 1,0 % 1,4 % 1,9 % 2,1 % 2,3 % 2,3 %

Nord - Pas-de-Calais 2 011 1,0 % 1,3 % 1,7 % 2,0 % 2,1 % 2,2 %

Pays de la Loire 1 835 1,0 % 1,4 % 1,8 % 2,1 % 2,2 % 2,3 %

Picardie 1 232 1,2 % 1,7 % 2,2 % 2,6 % 2,7 % 2,8 %

Poitou-Charentes 967 1,4 % 1,9 % 2,5 % 2,9 % 3,1 % 3,2 %

Paca 1 008 1,3 % 1,9 % 2,5 % 2,8 % 3,0 % 3,1 %

Rhône-Alpes 1 774 1,0 % 1,4 % 1,9 % 2,1 % 2,3 % 2,3 %

Ensemble métropole 29 393 0,2 % 0,3 % 0,5 % 0,5 % 0,6 % 0,6 %

Guadeloupe 901 1,4 % 2,0 % 2,6 % 3,0 % 3,2 % 3,3 %

Guyane 280 2,6 % 3,5 % 4,7 % 5,4 % 5,7 % 5,9 %

Martinique 892 1,4 % 2,0 % 2,6 % 3,0 % 3,2 % 3,3 %

Réunion 922 1,4 % 1,9 % 2,6 % 3,0 % 3,2 % 3,2 %

Nouvelle-Calédonie 701 1,6 % 2,2 % 3,0 % 3,4 % 3,6 % 3,7 %

Polynésie française 426 2,1 % 2,8 % 3,8 % 4,4 % 4,7 % 4,7 %

1. Dans le cadre d’un sondage aléatoire simple.Lecture : en Alsace, pour une mesure de 5 %, la marge d’erreur est 1,4 %, donc l’intervalle de confiance à 95 % est [3,6 %-6,4 %]. Autrement dit, si un usage concerne 5 % des personnes interrogées en Alsace, la vraie valeur (qui est inconnue) pour la population alsacienne est très certainement dans l’intervalle [3,6 %-6,4 %]. Si un usage concerne 95 % des personnes interrogées, la vraie valeur est très certainement dans l’intervalle [93,6 %-96,4 %].

TabLEau V

Sex ratio et âges moyens (avec écart type) des échantillons régionaux du Baromètre santé 2005 suivant les types de redressement et de standardisation utilisés

Échantillon avant redressement

Échantillon après redressement par grande

région UDA

Échantillon après redressement par

grande région UDA et standardisation sur la

métropole

Échantillon après redressement par grande

région UDA et calage sur la structure d’âge

régionale

Recensement Insee 2003 (référence)

Sex ratio

Âge moyen

Écart type

Sex ratio

Âge moyen

Écart type

Sex ratio

Âge moyen

Écart type

Sex ratio

Âge moyen

Écart type

Sex ratio

Âge moyen

Écart type

Alsace 0,78 41,1 15,6 0,96 40,8 15,9 0,96 41,7 16,1 0,99 41,4 15,8 0,99 42,0 16,2

Aquitaine 0,72 43,9 16,2 0,93 44,1 16,0 0,96 42,3 16,5 0,96 43,6 16,6 0,96 43,8 16,7

Auvergne 0,70 45,3 16,2 0,87 45,1 16,5 0,96 42,3 16,3 0,98 43,9 16,4 0,98 44,1 16,7

Basse-Normandie 0,66 45,1 16,3 0,82 45,5 16,2 0,96 42,3 16,3 0,98 43,0 16,4 0,98 43,1 16,8

Bourgogne 0,77 43,5 16,4 1,00 43,0 16,4 0,96 42,4 16,5 0,98 43,7 16,6 0,98 43,8 16,8

Bretagne 0,79 44,0 16,5 0,99 44,5 16,4 0,96 42,1 16,3 0,98 42,9 16,5 0,98 43,3 16,8

Centre 0,76 43,9 16,2 0,96 43,8 16,2 0,96 42,2 16,3 0,98 43,1 16,3 0,98 43,3 16,6

Champagne-Ardenne 0,83 42,6 16,4 1,10 42,1 16,1 0,96 42,5 16,7 0,99 42,5 16,7 0,99 42,4 16,6

Corse 0,68 44,2 15,9 0,88 44,3 15,5 0,96 42,0 16,4 0,97 43,6 16,3 0,97 44,2 16,6

Franche-Comté 0,83 43,6 16,3 1,08 43,5 16,7 0,96 42,3 16,3 1,00 42,5 16,3 1,00 42,6 16,6

Haute-Normandie 0,77 42,0 16,5 1,00 41,4 16,5 0,96 42,3 16,6 0,97 42,0 16,5 0,97 42,0 16,5

Île-de-France 0,82 38,8 15,6 1,05 38,4 16,0 0,96 42,0 16,3 0,95 40,6 15,7 0,95 40,9 15,8

Languedoc-Roussillon 0,74 44,1 16,7 0,94 44,3 16,8 0,96 42,4 16,5 0,94 43,6 16,7 0,94 43,7 16,9

Limousin 0,71 43,6 16,6 0,88 43,8 16,7 0,96 42,0 16,2 0,98 44,3 16,5 0,98 45,0 16,9

Lorraine 0,75 42,2 16,5 0,92 42,0 16,8 0,96 42,1 16,4 0,99 42,2 16,4 0,99 42,5 16,6

Midi-Pyrénées 0,78 43,2 16,6 1,00 43,6 16,6 0,96 42,2 16,6 0,98 43,3 16,7 0,98 43,6 16,7

Nord - Pas-de-Calais 0,74 41,3 16,0 0,92 40,7 16,1 0,96 42,2 16,3 0,96 41,1 16,3 0,96 41,1 16,6

Pays de la Loire 0,71 43,0 15,8 0,85 43,0 15,8 0,96 42,2 16,3 0,98 42,4 16,4 0,98 42,6 16,7

Picardie 0,77 42,6 15,9 1,00 42,1 15,9 0,96 42,5 16,4 0,99 42,1 16,2 0,99 42,0 16,3

Poitou-Charentes 0,67 45,2 16,3 0,86 45,5 16,3 0,96 42,5 16,7 0,98 44,2 16,9 0,98 44,1 16,8

Paca 0,76 43,9 16,6 0,99 43,6 16,9 0,96 42,3 16,5 0,94 43,4 16,6 0,94 43,6 16,7

Rhône-Alpes 0,75 42,2 16,0 0,90 42,6 16,1 0,96 42,3 16,4 0,97 42,1 16,2 0,97 42,2 16,4

Ensemble métropole 0,76 42,5 16,3 0,96 42,2 16,4 0,96 42,2 16,4 0,97 42,3 16,3 0,97 42,5 16,5

TabLEau II

Mesure de l’usage régulier d’alcool1 dans les échantillons régionaux du Baromètre santé 2005 suivant les types de redressement et de standardisation utilisés (en pourcentage)

Échantillon (brut) avant redressement

Échantillon après redressement par grande

région UDA

Échantillon après redressement par grande région UDA et standardisation

sur la métropole

Échantillon après redressement par grande région UDA et calage sur la

structure d’âge régionale

Alsace 22 23 24 24

Aquitaine 24 26 24 25

Auvergne 21 23 22 23

Basse-Normandie 18 19 17 18

Bourgogne 20 21 20 21

Bretagne 23 24 22 23

Centre 20 21 20 21

Champagne-Ardenne 17 17 17 17

Corse 21 22 20 21

Franche-Comté 20 22 20 21

Haute-Normandie 17 18 19 19

Île-de-France 16 17 20 19

Languedoc-Roussillon 26 28 26 27

Limousin 21 23 22 24

Lorraine 17 19 19 19

Midi-Pyrénées 25 26 25 26

Nord - Pas-de-Calais 22 22 24 23

Pays de la Loire 21 22 22 22

Picardie 16 18 19 18

Poitou-Charentes 21 23 22 23

Paca 23 24 23 23

Rhône-Alpes 20 22 22 22

Ensemble métropole 20,6 21,5 21,5 21,5

1. Au moins 3 jours de consommation par semaine durant les 12 derniers mois.

TabLEau III

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26 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 27Méthodologie et présentation des résultats

1,6*** : l’écart entre le niveau d’usage hebdomadaire –des Bretons et celui des Bretonnes est très significatif ;

67 %*** : l’usage hebdomadaire des Bretons est à la baisse –entre 2000 et 2005 (67 % versus 54 % en 2005, p<0,001) ;

48,6 %*** : le niveau d’usage hebdomadaire apparaît –

nettement supérieur en Bretagne (54 %) à ce qu’il est dans le reste de la métropole ;

1,7*** : sur l’ensemble de la métropole, l’écart entre le –niveau d’usage hebdomadaire des hommes et celui des femmes est très significatif.

RÉgReSSIonS LogIStIqueS

L’âge et le sexe sont des éléments fondamentaux à prendre en compte pour comparer les régions entre elles : la standardisation opérée dans les deux enquêtes assure donc le contrôle d’une partie importante des facteurs de confusion. Toutefois, d’autres éléments peuvent expliquer les écarts entre régions, tels que les inégalités sociales et économiques, le degré d’urbanisation, etc.

Afin de tenir compte de quelques éléments supplémen-taires et de vérifier l’existence d’un effet résiduel lié à la résidence dans la région qui ne soit pas réductible aux variables sociodémographiques contrôlées, des régres-sions logistiques ont systématiquement été effectuées. Dans ces analyses, les effets sont exprimés à l’aide d’odds ratios, qui fournissent une mesure « toutes choses égales par ailleurs »10.

La nature des variables diffère suivant l’enquête.

Escapad

Dans le cas d’Escapad, le modèle s’écrit :Indicateur = f (sexe, statut scolaire ou professionnel,

redoublement, statut d’activité des parents, décohabita-tion, résidence dans la région),

où Indicateur symbolise le comportement modélisé, par exemple la consommation régulière d’alcool (variable pouvant prendre les valeurs oui/non), et où f () symbolise l’équation logistique.

Le statut scolaire se décline en trois modalités : élèves de –filière générale et technique (référence), élèves apprentis ou en formation alternée, actifs (occupés ou non).

Le redoublement distingue les individus qui n’ont –jamais redoublé (référence), ceux qui ont redoublé une fois et ceux qui ont redoublé deux fois.

Le statut d’activité des parents distingue les familles –dont au moins un des parents travaille (référence) de celles dont les deux parents sont inoccupés ou inactifs.

La décohabitation distingue les jeunes qui vivent avec –leurs parents (référence) de ceux qui déclarent vivre ailleurs la plupart du temps (pour leurs études ou leur travail).

Notons que dans le cas de l’analyse de la consom-mation d’un type de boisson particulier, l’analyse logis-

Le test utilisé pour la comparaison de pourcentages dans les tableaux des fiches régionales (comparaison entre la prévalence mesurée dans la région et celle mesurée dans le reste de la France) ou dans les cartes de taux standar-disés est le test de comparaison de proportions5. Lorsque les effectifs étaient insuffisants, c’est le test du Chi2 avec la correction de Yates qui a été utilisé6, et si le nombre d’individus était encore plus faible, aucun test n’a été effectué7.

Le test de comparaison de moyenne est le test t classique.

Il convient de préciser que la taille des échantillons comparés influe directement sur la puissance statis-tique des tests. Dans le cas d’Escapad, dans la mesure où certaines régions ont été suréchantillonnées, les effectifs redressés peuvent différer nettement des effectifs bruts ; afin de ne pas biaiser la comparaison, les tests ont été effectués à partir des pourcentages redressés mais avec des effectifs bruts. L’ensemble des calculs a ainsi été opéré à l’aide du logiciel Excel et non du logiciel statis-tique SAS.

Dans le cas du Baromètre santé 2005, les effectifs bruts,

régionalisés et standardisés sont identiques : aucune précaution particulière n’a été prise car ce n’était pas nécessaire.

Pour la comparaison, au sein d’une région ou dans l’ensemble de la métropole, des prévalences entre hommes et femmes (garçons et filles), la même procé-dure a été utilisée.

Notons que la comparaison des sex ratios mesurés au sein de la région et dans le reste de la France n’a pas été faite : plus exactement, la différence entre les deux n’a jamais été testée8. Des écarts de sex ratios entre une région et le reste de la France sont parfois cependant commentés. Cette comparaison a été faite avec prudence, lorsque la différence est importante, et corroborée par plusieurs mesures sur des indicateurs similaires, et possède donc une certaine robustesse et très probablement un sens et une réalité sociologique9.

Dans les tableaux des fiches régionales adultes, les chiffres régionaux présentés pour 2000 et 2005 ont été obtenus suite à un redressement régional sur les données Insee 2003. Les résultats des tests d’évolution reposent sur les données redressées et les effectifs bruts.

PRÉSentAtIon deS RÉSuLtAtS

Les symboles *, **, *** désignent les degrés de significa-tivité des tests utilisés. Ils indiquent que l’écart testé est significatif respectivement aux seuils p = 0,05, p = 0,01, p = 0,001. S’il n’y a aucune étoile, l’écart est considéré comme non significatif et noté « ns » : autrement dit, malgré leur différence apparente, les pourcentages (ou moyennes) en cause doivent être considérés comme trop peu différents pour que l’écart qui existe entre eux puisse être commenté sans risque d’erreur.

À l’exception des moyennes (nombre de verres bus la veille de l’enquête ou âge moyen lors de la première ivresse), les niveaux des différents indicateurs sont donnés sans décimale. Ainsi, une prévalence strictement inférieure à 0,5 sera notée « 0 » dans un tableau. Ce choix permet de rappeler que les chiffres obtenus sont des estimations assorties d’une précision dépendant notam-ment de la taille de l’échantillon.

Dans les tableaux des fiches régionales adultes, dont un exemple est présenté ci-dessous [tableau VI], les chiffres régionaux présentés pour 2000 et 2005 diffèrent très légère-ment des chiffres bruts ainsi que des chiffres standardisés nationalement, présentés dans l’analyse cartographique des 15-75 ans. Les données concernant la métropole sont pour leur part redressées et calées sur la structure natio-nale Insee. Les résultats des tests de comparaison entre les données régionales et celles de la métropole pour 2005 sont représentés dans la colonne « Métropole 2005/Ensemble », à droite du chiffre. Ces tests se fondent sur les pourcentages standardisés sur la base nationale pour la région comme pour le reste de la métropole et non sur les pourcentages redressés présentés dans le tableau. Ils

tiennent compte, par ailleurs, des effectifs bruts. Les résul-tats des tests d’évolution sont présentés dans la colonne « Bretagne 2000/Ensemble » à droite du chiffre.

Dans les tableaux exposant la structure des échantillons du point de vue sociodémographique, les pourcentages sont régionalisés, mais la comparaison porte sur les taux standardisés nationalement.

Dans les tableaux de données à 17 ans, dont un exemple est présenté ci-dessous [tableau VII], tous les chiffres présentés sont obtenus à partir d’un redressement régional sur les données Insee départementales 2003. L’ensemble des comparaisons se fonde sur ces pourcen-tages mais utilise les effectifs bruts.

Dans les tableaux, les comparaisons entre les sexes figurent, le cas échéant, dans les colonnes « sex ratio ». Celui-ci est calculé comme le ratio de la prévalence mesurée parmi les hommes et de celle mesurée parmi les femmes figurant dans les colonnes « hommes » et « femmes ».

Afin d’illustrer la lecture des tableaux issus des fiches régionales, prenons la troisième ligne du tableau VI :

teStS utILISÉS

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Bretagne (2005) Bretagne (2000) Métropole (2005)

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 96 % 95 % 95 % 1,0 ns 99 %*** 92,5 %*** 1,0***

Usage au cours de l’année 91 % 88 % 89 % 1,0 ns 95 %*** 86,3 %** 1,1***

Usage au cours de la semaine 66 % 41 % 54 % 1,6*** 67 %*** 48,6 %*** 1,7***

Usage régulier 33 % 13 % 23 % 2,5*** 21,5 %ns 2,7***

Usage quotidien 20 % 8 % 14 % 2,5*** 20 %* 14,4 %ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,8 1,6 2,4 *** 2,5 ns 2,3 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif.Source : Baromètre 2005, INPES.

TabLEau VI

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Bretagne (2005) Bretagne (2002/2003) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 97 96 96 1,0 ns 97 ns 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 90 85 87 1,1*** 87 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 17 7 12 2,3*** 15** 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 1 1 2,1* 0** 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif.Source : Escapad 2005, OFDT.

TabLEau VII

10. Il va sans dire que seuls les éléments pris en compte dans ces analyses, détaillés plus loin, sont considérés comme étant « égaux par ailleurs ».

5. Ce test est asymptotiquement équivalent au Chi2 pour de grands effectifs, ce qui est le cas ici.6. C’est-à-dire lorsque, dans les tableaux croisés à quatre cases, une des cases conte-nait entre 3 et 5 individus.7. Ces cas sont rares et mentionnés par « ND » dans les tableaux, ce qui signifie « non déterminé ».8. Il est toutefois possible de le faire de façon approchée en recourant à un test d’ho-mogénéité d’odds ratios.9. Il peut parfois arriver que les effectifs des femmes rendent le calcul impossible (division par zéro, indiqué par « ND ») ou le résultat très peu vraisemblable (supérieur à 10, par exemple, alors noté « > 10 »), ce qui est une conséquence de la limite des enquêtes en population générale pour l’observation des comportements rares.

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28 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 29Méthodologie et présentation des résultats

tique permet de dépasser la simple modélisation de la fréquence de consommation pour proposer de modéliser une inclination (ou une préférence) pour un type donné de boisson alcoolique. En effet, il existe une corrélation entre la fréquence de consommation d’alcool en général et la fréquence de consommation de n’importe quel type d’alcool en particulier. Prenons un exemple : c’est naturel-lement parmi les individus qui boivent le plus fréquem-ment que se recrutent le plus facilement les individus qui boivent le plus fréquemment de la bière ; c’est donc dans les régions où la consommation quotidienne est la plus répandue que la consommation au moins hebdoma-daire de bière a tendance à être plus courante. Les repré-sentations cartographiques des deux consommations risquent donc d’être redondantes du point de vue informa-tionnel. Pour s’affranchir de ce lien dans l’explication de la consommation au moins hebdomadaire de bière (dans la partie gauche de l’équation), il suffit d’introduire dans le modèle précédent la fréquence de consommation d’alcool (tous types de boissons confondus) au cours de l’année (ou du mois pour Escapad) parmi les variables d’ajuste-ment (dans la partie droite de l’équation) et de restreindre l’analyse aux personnes qui ont bu de l’alcool au cours de cette période. Dans ce cas, l’effet associé à la résidence dans la région sur la consommation au moins hebdoma-daire de bière est mesuré à fréquence de consommation d’alcool contrôlée, ce qui peut bien être interprété comme une sorte de préférence relative pour la bière. C’est ce choix qui a été effectué dans les cartographies des deux enquêtes.

Baromètre santé 2005

Pour chaque indicateur de consommation et chaque région une régression a été effectuée, dont le modèle peut se décrire comme suit :

Indicateur = f(sexe, âge, statut d’activité, niveau d’études, taille de l’agglomération de résidence, équipe-ment téléphonique, résidence dans la région), où Indicateur symbolise le comportement modélisé, par exemple la consommation quotidienne d’alcool au cours de l’année (variable pouvant prendre les valeurs oui/non), et où f () symbolise l’équation logistique.

Ces variables sont renseignées par chaque individu interrogé dans le Baromètre santé. L’âge a été introduit comme une variable continue, mais toutes les autres variables sont catégorielles :

le sexe prend les femmes comme référence ; –

le statut d’activité distingue les actifs occupés –(référence), les chômeurs et les inactifs (étudiants, retraités et autres inactifs) ;

le niveau d’études distingue, suivant le plus haut –diplôme possédé, les personnes n’ayant pas le niveau bac (référence), celles qui ont le bac mais pas de diplôme supérieur et les titulaires d’un diplôme universitaire ;

la taille de l’agglomération de résidence comprend –trois catégories : les agglomérations de moins de 20 000 habitants, celles de 20 000 à 200 000 habitants (référence), celles de plus de 200 000 habitants ;

enfin, l’équipement téléphonique distingue les –personnes sur liste blanche/orange (référence), celles sur liste rouge et celles ayant renoncé au téléphone fixe pour un téléphone mobile.

Remarques sur les modèles

Précisons enfin que les choix opérés résultent des connais-sances acquises dans le champ de l’épidémiologie de la consommation d’alcool et en particulier de l’analyse des précédentes vagues d’Escapad et du Baromètre santé. Ils tiennent également compte d’un certain nombre de contraintes de validité et de robustesse de la modélisation : en particulier, ils visent à minimiser les risques d’inter-action entre les variables et à assurer le caractère suffisant des effectifs qui permet la fiabilité des calculs. Puisqu’il s’agit de choix, nécessairement, d’autres analyses auraient été possibles. Néanmoins, les auteurs ont testé différentes solutions (plusieurs choix de variables, plusieurs codages) et toutes donnent des résultats très largement concor-dants : seules certaines conclusions concernant un petit nombre de régions sont susceptibles d’être infirmées, les odds ratios se révélant alors significatifs ou non de justesse suivant le codage. Pour le choix des variables, les auteurs se sont appuyés sur la littérature scientifique et leurs précédentes analyses concernant les facteurs associés à la consommation d’alcool, ainsi que sur les indicateurs statistiques classiques d’adéquation des modèles.

Dans le Baromètre santé, le modèle initial a été défini pour la consommation quotidienne d’alcool ; dans Escapad, c’est la consommation régulière qui a été retenue. Après un diagnostic de la qualité de l’ajustement de la robus-tesse des modèles sur quelques régions contrastées du point de vue des effectifs et des structures socioécono-miques (Île-de-France, Limousin, Aquitaine, Nord - Pas-de-Calais), il a été décidé que cet unique modèle serait appliqué à tous les indicateurs pour toutes les régions.

PRÉCAutIonS et LIMIteS d’InteRPRÉtAtIon

erronées11 ; de la même manière, une carte d’un indicateur donné de 21 comparaisons en compte en moyenne une.

Cette limitation résulte d’un choix pragmatique : l’étude présentée est avant tout descriptive et ne vise pas à tester un grand nombre d’hypothèses avec une marge d’erreur infinitésimale. Abaisser le seuil de significativité interdirait de commenter des différences certainement porteuses de sens sur le plan humain (certaines étant connues par ailleurs) au profit illusoire d’une prise de risque quasi nulle pour l’ensemble des conclusions statistiques. La consé-quence d’une erreur de jugement isolée dans la compa-raison d’une région au reste de la métropole est d’ailleurs d’importance négligeable et ne remet pas en cause le portrait global de la situation qui est dressé. Par ailleurs, ce choix est tout à fait classique dans ce genre d’études.

Le recours à des taux standardisés et des analyses logisti-ques multivariées permet d’assurer une certaine homogé-néité et comparabilité des entités géographiques du point de vue du sexe, de l’âge, mais aussi d’autres va riables socio-démographiques ou géographiques et urbaines. Toutefois, ces procédés n’apportent pas d’explication en soi des différences observées. Ils ne fournissent que des compa-

raisons « toutes choses égales par ailleurs » et suggè-rent des interprétations plus qu’ils ne fournissent de clefs pour comprendre la réalité et les mécanismes qui peuvent rendre compte des résultats. Pour les appréhender, il faut disposer d’informations exogènes supplémentaires, dont la nature varie. Il peut s’agir de la corroboration des conclu-sions actuelles par des résultats antérieurs, ou encore de la connaissance de particularités culturelles et sociologi-ques régionales provenant d’études historiques, ethno-graphiques, ou de témoignages d’observateurs locaux.

Cet atlas prétend donc uniquement fournir des éléments de représentation de la diversité des modes de consom-mation d’alcool sur le territoire. Il est susceptible d’aider les chercheurs à mieux comprendre les spécificités de la consommation d’alcool dans notre pays et les pouvoirs publics à mieux la prévenir ou l’encadrer dans ses manifes-tations excessives ou nocives.

11. Cette approximation grossière ne tient pas compte de la liaison entre les variables, qui ne rend pas indépendants les tests au sein d’un même tableau d’une fiche régio-nale… mais permet d’illustrer utilement le phénomène.

À l’instar de ce qui est pratiqué dans toutes les études épidémiologiques descriptives ou analytiques de ce type, aucune procédure de correction des significativités pour comparaisons multiples n’a été suivie : le seuil de signifi-cativité retenu est toujours 5 %, en analyse bivariée comme multivariée. La conséquence de ce choix classique mérite toutefois d’être rappelée : environ 5 % des conclusions des tests statistiques significatifs sont erronées du simple

fait de l’échantillonnage. Cela a des conséquences impor-tantes : chaque résultat significatif commenté a ainsi 5 % de chances d’être faux en réalité (ce qui signifie que si l’enquête en cause était répétée à l’identique 100 fois au même moment, 5 conclusions sur le test en question seraient fausses). Globalement, une fiche régionale qui comporte 42 tests de comparaison de la région au reste de la métropole contient donc en moyenne deux conclusions

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31

Indicateurs et définitions

L’étude des consommations d’alcool nécessite le recours à des indicateurs illustrant au mieux la diversité des modes de consommation. Il peut s’agir de mesures de fréquence, d’intensité de la consommation, voire de mesures des usages à risque ou problématiques, mais aussi de fréquence des ivresses. Il est délicat de synthétiser tous ces éléments en un petit nombre d’indicateurs. L’idéal eut été de disposer des mêmes mesures dans les deux enquêtes mobilisées. Néanmoins, leurs contraintes propres et les natures de leurs publics cibles obligent à des choix, ne serait-ce que parce que les prévalences mesurées seraient trop faibles dans certains cas. Le Baromètre santé 2005 comporte par exemple des questions sur l’expérimenta-

tion et la fréquence de consommation des différents types de boissons alcoolisées bues dans les douze mois précé-dant l’enquête, tandis que c’est directement la fréquence de consommation dans les trente derniers jours qui est renseignée dans Escapad. Cette différence peut avoir des répercussions importantes.

Le présent chapitre résume les définitions des différents indicateurs retenus dans cet atlas et propose quelques remarques sur leur utilisation et leur portée. Le lecteur est invité à se reporter aux extraits de questionnaires figurant en annexe pour connaître la formulation précise des questions utilisées dans les deux enquêtes.

dÉFInItIon deS IndICAteuRS utILISÉS

Indicateurs de la fréquence de consommation

Les indicateurs de la fréquence de consommation utilisés sont :

l’expérimentation, qui désigne le fait d’avoir déjà bu –une boisson alcoolique au cours de sa vie, quel que soit le nombre de consommations,

l’usage actuel, qui désigne l’usage au cours des douze –derniers mois,

l’usage récent, qui désigne l’usage au cours des trente –derniers jours ; cet indicateur est également utilisé pour les fréquences des différents types de boissons alcooli-sées consommées,

l’usage régulier, qui désigne le fait de déclarer avoir bu –au moins dix fois au cours des trente derniers jours dans Escapad, ou au moins trois fois par semaine (soit environ douze fois par mois) au cours des douze derniers mois dans le Baromètre santé,

l’usage quotidien, qui désigne le fait d’avoir bu quoti- –diennement au cours des trente derniers jours dans Escapad, et quotidiennement au cours des douze derniers mois dans le Baromètre santé.

Le Baromètre santé offre enfin la possibilité de calculer le nombre de verres d’alcool bus par les consommateurs la veille de l’enquête.

Remarque : dans le Baromètre santé, la fréquence de

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32 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 33Indicateurs et définitions

consommation est calculée à partir des fréquences de consommation des quatre différents types d’alcool : vin (blanc, rouge, rosé), bière, alcools forts et « autres alcools » (cidre, champagne, porto, etc.). Dans Escapad, elle est issue d’une réponse globale portant sur tous les types d’alcool à la fois (voir les questionnaires en annexe). Enfin, l’expres-sion « consommation régulière » a un sens différent dans les deux enquêtes : elle implique une régularité plus impor-tante dans le Baromètre santé (où elle se rapporte aux douze derniers mois) que dans Escapad (où elle ne se rapporte qu’aux trente derniers jours). Ce point n’est pas probléma-tique dans la mesure où la comparaison entre les deux n’est jamais faite (elle n’aurait de toute façon pas grand sens compte tenu des différences d’âge des deux populations).

Indicateurs de l’ivresse alcoolique

Les indicateurs de l’ivresse alcoolique sont :l’ivresse au cours de la vie, –l’ivresse au cours de l’année, –l’ivresse répétée, qui désigne le fait de déclarer avoir été –

ivre au moins trois fois durant les douze derniers mois,l’ivresse régulière, qui désigne le fait d’avoir été ivre au –

moins dix fois au cours des douze derniers mois.

Remarque : la définition de l’ivresse alcoolique est laissée à l’appréciation du répondant. Elle peut donc varier consi-dérablement suivant le sexe, l’âge et la culture de consom-mation. Les questions et les indicateurs qui s’y rapportent sont strictement identiques dans les deux enquêtes.

Indicateurs des usages à risque

Les indicateurs de fréquence de consommation ne per mettent pas de qualifier la consommation de probléma-tique ou d’abusive. D’autres indicateurs sont nécessaires :

la consommation d’au moins cinq ( – Escapad) ou six (Baromètre santé) verres en une seule occasion, qui est mesurée par sa fréquence au cours de l’année dans le Baromètre santé et par sa fréquence au cours des trente derniers jours dans Escapad. Cet indicateur décrit un comportement proche du binge drinking anglo-saxon, qui correspond à un usage compulsif de boissons alcoolisées.

le repérage des consommations à risque chronique ou –de dépendance suivant le test Audit‑C dans le Baromètre santé,

le repérage des consommations à risque suivant le test –Deta dans le Baromètre santé,

la conduite d’un deux-roues motorisé après l’inges- –tion de plus d’un verre d’alcool, ainsi que les accidents qui peuvent s’ensuivre, au cours des douze derniers mois, dans Escapad.

Indicateurs des contextes d’usages

L’enquête Escapad permet, en outre, de documenter le contexte de la dernière consommation d’alcool au cours des trente derniers jours en rapportant le lieu (débit de boisson, discothèque et lieu public ouvert, etc.) ou les éventuelles personnes présentes (parents, frères ou sœurs, amis).

dÉFInItIon deS teStS detA et Audit-C

Le repérage précoce des usages à risque a été mis en place dans le cadre d’interventions brèves en alcoologie [12, 24]. Il repose sur des outils standardisés utilisés comme aide au diagnostic lors de l’entretien clinique (ou destinés à normaliser les interrogations cli niques et les descriptions de cas qui s’ensuivent). Pour repérer les buveurs exces-sifs, les tests disponibles s’avèrent nombreux, en particu-lier en langue anglaise.

Le test utilisé depuis 1995 dans les Baromètres santé est le test Deta1 [23, 27]. Il se compose de quatre questions portant sur la vie entière : « Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons alcoolisées ? », « Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ? », « Avez-vous déjà eu l’impression que vous buviez trop ? », « Avez-vous déjà eu besoin d’alcool dès le matin pour vous sentir en forme ? » Le risque de problème passé ou présent avec l’alcool (le problème passé ayant une forte valeur prédictive pour l’évaluation des risques ou problèmes actuels) est jugé élevé dès l’obtention de deux réponses positives. Avec le Deta, il s’agit d’explorer brièvement les conséquences psychosociales de l’usage d’alcool et leurs perceptions par le buveur et non de décrire la consomma-tion par une approche en volume ou en fréquence ; ce test vise à repérer les problèmes consécutifs à la consomma-tion, dont le risque de dépendance. Cet indicateur est très

utile pour étudier l’évolution du nombre de positifs au test dans le temps [1, 22]. La validité de la version américaine en population générale a toutefois été remise en question [7]. Un des défauts de ce test est qu’il propose en effet comme référence temporelle la vie entière et peut de ce fait repérer d’anciens usagers à risque qui n’ont, au moment de l’enquête, aucun problème avec l’alcool. Un autre défaut est qu’il fait dépendre en partie l’usage à risque de l’appréciation de l’entourage, élément qui peut s’avérer extrêmement fluctuant en fonction du milieu social de la personne interrogée. Dans le Baromètre santé 2005, il n’a été utilisé, aléatoirement, qu’auprès de la moitié de l’échantillon.

La référence internationale est l’Alcohol Use Disorders Identification Test (Audit) élaboré en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) [28]. En principe, le test Audit repère les buveurs excessifs à l’aide d’un score obtenu en additionnant les réponses à dix questions. En pratique, ce test en dix questions s’avère souvent trop long, qu’il soit posé lors d’une interven-tion brève ou lors d’une enquête en population générale. Une version courte de ce test a été retenue dans le cadre du Baromètre santé 2005. En effet, afin de soulager les

individus les moins concernés, l’Audit‑C, se résumant aux trois premières questions, est parfois proposé [10]. Il s’agit de recueillir la fréquence des jours de consom-mation au cours des douze derniers mois, le nombre de verres bus un jour typique de consommation, et la fréquence de consommation d’au moins six verres en une seule occasion (qui repère les comportements d’alcooli-sations massives ponctuelles). L’Audit‑C repose donc sur une approche fréquence/quantité qui permet une estima-tion des volumes d’alcool purs ingérés par semaine et donc l’évaluation des risques encourus pour la santé par une alcoolisation chronique. En principe, un score de trois ou plus est signe d’une forte probabilité de consom-mation excessive, abusive, ou de dépendance, quel que soit le sexe. Il convient toutefois de garder à l’esprit que ce test ne vise pas à repérer la dépendance proprement dite : il décrit la consommation d’alcool et non ses consé-quences.

Deux modifications ont été apportées au questionnaire original. D’abord, l’interrogation a été détaillée par type d’alcool (vin, bière, alcools forts et « autres alcools », tels que le champagne, le cidre, les vins mousseux, etc.), les fréquences étudiées résultant de la prise en compte simul-tanée de ces quatre déclarations par produit. Cette distinc-tion facilite les efforts de mémoire et augmente la qualité des réponses ; de plus, elle assure la comparabilité avec les Baromètres santé antérieurs, notamment pour la documen-tation des modes de consommations. Ensuite, la dernière modalité initiale de la question de fréquence de consom-mation a été détaillée : « 4 jours et plus par semaine » a été scindé en « 4 à 6 jours par semaine » d’un côté et « tous les jours » de l’autre. Ce changement assure à peu de frais la comparabilité avec les Baromètres santé antérieurs et l’économie d’une question portant sur l’usage quotidien au cours des douze derniers mois.

Enfin, l’algorithme de repérage original de l’Audit‑C n’a pas été retenu. Plutôt que la définition d’un seuil binaire

repérant les buveurs excessifs, un autre algorithme a été retenu, plus complexe, défini par l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes) qui permet de distinguer six types de buveurs à partir d’un calcul du nombre de verres standard d’alcool ingérés par semaine [11]. Dans sa version complète, il repère six types de consommateurs en fonction de leur consomma-tion au cours des douze derniers mois : les abstinents (13,7 % des 15-75 ans), les buveurs occasionnels « sans risque » (34,4 %), les buveurs réguliers « sans risque » (13,0 %), les buveurs « à risque ponctuel » (26,6 %), les buveurs « à risque chronique » (7,6 %) et les buveurs « à risque de dépendance » (0,9 %)2. Les buveurs occasion-nels « sans risque » consomment un jour par semaine au maximum, boivent au total moins que les recommanda-tions courantes (21 verres standard par semaine pour les hommes, 14 pour les femmes), et n’ont jamais bu six verres ou plus en une occasion au cours de l’année ; les buveurs réguliers « sans risque » consomment deux à trois fois par semaine ou tous les jours, mais moins que les recom-mandations courantes et ne boivent jamais six verres ou plus en une occasion ; les buveurs « à risque ponctuel » boivent moins que les recommandations courantes, mais boivent parfois six verres ou plus ; les buveurs « à risque chronique » boivent plus que les recommandations courantes, mais moins de quarante-huit verres au total et boivent au moins une fois par semaine six verres ou plus ; enfin les buveurs « à risque de dépendance » boivent plus de quarante-huit verres par semaine, ou six verres et plus quotidiennement. Au total, 53,5 % des hommes et 21,2 % des femmes présentent une consommation à risque, c’est-à-dire que les volumes d’alcool qu’ils ingèrent excèdent les recommandations de l’OMS et risquent de mettre leur santé en danger à court, moyen ou long terme.

Le seuil retenu ici repère les buveurs à risque chronique ou de dépendance, soit 8,5 % de la population âgée de 15 à 75 ans.

AutReS IndICAteuRS utILISÉS (StAtIStIqueS dÉMogRAPhIqueS, AdMInIStRAtIveS et SAnItAIReS)

Les indicateurs utilisés dans les textes de présentation générale des régions proviennent de sources extérieures aux deux enquêtes exploitées. Leur nature et leur origine sont diverses.

Pour la partie économique et sociodémographique, les statistiques proviennent de l’ouvrage La France et ses régions, publié par l’Insee en 2006 [17], qui rassemble des données administratives à caractère obligatoire et des données d’enquêtes économiques. Celles-ci décrivent donc bien la situation au moment des enquêtes déclara-tives mobilisées dans cet atlas ; en revanche, elles ne sont souvent pas établies sur les mêmes tranches d’âge, ni suivant les mêmes définitions de population, etc.

Les statistiques décrivant les conséquences sanitaires de la consommation d’alcool sont issues du recueil de données locales Iliad de l’OFDT [26]. Elles comprennent des données de mortalité, de prises en charge médica-lisées (soit dans des centres spécialisés en alcoologie,

soit dans des services médicaux à la suite d’accidents corporels), mais aussi des données des services répres-sifs (interpellations pour ivresse sur la voie publique). Il y a donc des données exhaustives, des données résul-tant d’une offre de soins et des données résultant d’une activité policière.

2. 3,8 % de la population sont inclassables suivant le test, par absence de réponse à au moins une question.1. Diminuer, entourage, trop, alcool. Il s’agit de la traduction du test américain Cage.

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34 Atlas régional des consommations d’alcool 2005

Les mesures de fréquence ne permettent pas de porter un regard sur la quantité absorbée, la nocivité ou le caractère socialement indésirable de la consommation. Ainsi, la consommation quotidienne est par exemple très répandue parmi les générations les plus âgées de la population, mais leurs déclarations d’ivresses sont très rares et les quantités moyennes qu’elles déclarent boire sont faibles. Seuls les tests de repérage de l’usage problé-matique, et en particulier l’Audit‑C pour l’usage à risque et le Deta pour le retentissement social de la consommation, permettent, dans une certaine mesure, de parvenir à une synthèse pouvant aider à porter un tel jugement.

Les chiffres proposés dans cet atlas rendent compte de différences régionales parfois imposantes mais gomment un certain nombre de spécificités. D’abord, l’unité géogra-phique administrative qu’est la région masque des dispa-rités plus fines : départementales, communales, rurales et urbaines, côtières et frontalières, etc. Ensuite, les chiffres décrivent ce qui peut être appelé une consommation

moyenne3, dans la mesure où ils résument la consom-mation de l’ensemble des buveurs de la région mais ne pré jugent en rien de la répartition de ces déclarations dans la population régionale. Ils agrègent en effet des comportements individuels déclarés qui peuvent n’exister que dans certaines franges de la population ou être au contraire répartis de façon homogène dans celle-ci. Il ne permettent pas de savoir si, par exemple, les buveurs d’un certain type sont davantage concentrés dans telle tranche d’âge ou tel groupe social dans cette région que dans le reste du pays. Pour cela, d’autres analyses seraient néces-saires. Inversement toutefois, cette description à base de pourcentages ne fournit pas le portrait d’un consomma-teur moyen d’alcool résidant dans une région donnée.

BILAn gÉnÉRAL SuR LeS IndICAteuRS

3. Techniquement, un pourcentage est d’ailleurs une moyenne calculée sur une varia-ble qui ne prend que les valeurs 0 et 1.

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37

Principaux résultats nationaux

PRInCIPAux RÉSuLtAtS en PoPuLAtIon AduLte

Les consommations

Malgré une consommation en baisse depuis plusieurs décennies, l’alcool reste la substance psychoactive la plus consommée en France : seules 8,4 % des personnes de 12 à 75 ans déclarent n’avoir jamais bu aucune boisson alcoolisée (vin, bière, alcools forts ou « autres alcools », comme le champagne, le cidre, le panaché, etc.). Au cours des douze derniers mois, 13,7 % des 12-75 ans disent avoir bu tous les jours, 32,7 % au moins une fois par semaine, 38,4 % moins d’une fois par mois, tandis que 15,2 % dé clarent n’avoir pas bu d’alcool sur cette période. L’alcool le plus cou ramment consommé reste le vin (77,1 % des 12-75 ans déclarent en avoir bu au cours de l’année), devant les alcools forts (56,1 %) et la bière (53,1 %). Ces deux derniers types de boissons ont la préférence des jeunes, alors que c’est le vin qui domine chez les plus âgés.

Quelques facteurs associés

Les principaux facteurs associés à la consommation d’alcool sont le sexe et l’âge.

Hommes et femmes se distinguent nettement, et ce

d’autant plus que les fréquences de consommation décla-rées sont importantes. Ainsi, les hommes sont propor-tionnellement presque deux fois plus nombreux que les femmes à consommer de l’alcool plusieurs fois par semaine (21,7 % versus 11,8, p<0,001) et la proportion de buveurs quotidiens est presque trois fois plus élevée parmi eux (20,3 % versus 7,3, p<0,001).

La consommation d’alcool, surtout quotidienne, augmente avec l’âge et apparaît ainsi nettement plus répandue parmi les générations âgées : quasi nulle parmi les 15-19 ans, elle concerne près de 39 % des 65-75 ans.

Là encore, hommes et femmes divergent dans leurs comportements et l’écart entre la prévalence de la consommation quotidienne des hommes et des femmes est d’autant plus important que l’âge est élevé [figure 1]. Elle devient même le mode de consommation majoritaire des hommes de plus de 55 ans, ce qui n’est pas le cas parmi les femmes : chez ces dernières, la consommation mensuelle reste dominante.

Les ivresses et les consommations ponctuelles impor-tantes sont en revanche plutôt l’apanage des jeunes générations, avec, là encore, un fort différentiel hommes/femmes.

Ce chapitre résume les principaux éléments descriptifs de la consommation d’alcool en métropole : il rappelle les niveaux d’usages mesurés sur l’ensemble de la popula-tion et les grandes évolutions, ainsi que des descriptions de la consommation d’alcool selon certaines variables

socio démographiques essentielles. Pour plus de détails, le lecteur est invité à se reporter à la fiche métropole (p. 94) ainsi qu’aux chapitres correspondants du Baromètre santé 2005 [2] et du rapport Escapad 2005 [21].

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38 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 39Principaux résultats nationaux

Les ivresses alcooliques et les consommations importantes ou à risque pour la santé

Très répandue parmi les hommes (67,0 % d’entre eux disent avoir déjà été ivres au cours de leur vie versus 35,3 % des femmes, p<0,001), l’ivresse alcoolique est surtout déclarée par les jeunes générations. Si globalement 14,4 % des personnes interrogées disent avoir été ivres au cours des douze derniers mois, cette proportion est trois fois plus élevée parmi les hommes que parmi les femmes (21,6 % versus 7,5, p<0,001) et elle culmine à 48,3 % parmi les hommes de 20-25 ans (contre un maximum de 20,1 % atteint entre 20 et 25 ans pour les femmes), pour décroître ensuite pour toutes les générations plus âgées. Ainsi, les jeunes sont peu nombreux à consommer de l’alcool quotidiennement, mais leur consommation les mène plus souvent à l’ivresse que celle des plus âgés [figure 2].

Une question permet de documenter les consomma-tions importantes d’alcool, par le cumul d’au moins six verres au cours d’une même occasion de boire. Ce type de comportement n’est pas rare dans la mesure où un tiers des personnes interrogées en déclarent au moins un épisode au cours de l’année écoulée, 14,0 % au moins un par mois.

Là encore, les déclarations varient avec le sexe et l’âge, les hommes jeunes étant particulièrement concernés. Près de la moitié des hommes (48,1 %) rapportent un tel épisode au cours de l’année précédant l’enquête, 22,3 % au moins un par mois, contre respectivement 19,2 % et 5,9 % des femmes. Ces proportions culminent à 20-25 ans : 60,6 % des hommes de cette tranche d’âge (contre 30,2 % des femmes) en déclarent au moins un au cours de l’année écoulée, 34,7 % (contre 10,4 %) au moins un par mois.

De la même façon, 9,8 % des hommes et 4,0 % des femmes disent avoir déjà bu au point de ne plus se souvenir de ce qu’ils avaient fait la veille au moins une fois au cours de l’année écoulée (p<0,001).

Enfin, les usages problématiques ou à risque à moyen ou long terme repérés par les tests Audit‑C et Deta appa raissent nettement plus courants parmi les hommes. Ils deviennent globalement plus fréquents avec l’avancée en âge des hommes, bien que leur prévalence soit plus faible entre 26 et 44 ans, âge correspondant fréquemment à l’installation dans une vie familiale et professionnelle. Parmi les femmes, la prévalence est relativement stable sur toutes les générations observées. Ce point contraste avec l’augmentation de la fréquence des consommations avec l’âge [figure 1] ; il confirme que les femmes ont une

consommation plus modérée et moins souvent à risque que les hommes.

D’importantes différences suivant le statut scolaire et professionnel et le lieu de résidence

Les modes de consommation diffèrent fortement suivant le statut scolaire et professionnel. Les élèves et étudiants boivent moins fréquemment que les actifs du même âge, tandis que le chômage est lié à des usages plus fréquents et plus souvent à risque (selon le test Audit‑C) ou associés à des ivresses alcooliques. La retraite ne semble pas être un facteur modifiant notablement les usages entre 60 et 65 ans.

Parmi les grandes catégories d’actifs occupant un emploi, les modes de consommation sont un peu plus homogènes : on distingue d’un côté les agriculteurs exploitants, dont les niveaux de consommation quoti-dienne ou à risque chronique ou de dépendance au sens de l’Audit‑C sont très élevés, d’un autre les artisans, commerçants, cadres supérieurs et ouvriers, dont le profil est intermédiaire, et enfin, les professions intermédiaires et les employés, dont les niveaux d’usages sont nettement inférieurs toutes choses égales par ailleurs1. Cependant, il apparaît parfois des différences, au sein d’une même

profession et catégorie sociale2, suivant les types de métiers.

Il existe enfin un lien entre mode de consommation d’alcool et taille de l’agglomération urbaine de résidence : la proportion de buveurs réguliers parmi les résidents d’agglomérations de moins de 20 000 habitants atteint 23 %, contre 20 % parmi les résidents d’agglomérations de moins de 200 000 habitants et 16 % parmi ceux d’agglo-mérations de plus de 200 000 habitants.

Les évolutions depuis 2000

L’évolution des usages d’alcool est plutôt satisfaisante d’un point de vue de santé publique. La consommation quoti-dienne a nettement chuté entre 2000 et 2005 (passant de 20,3 % à 14,4 % pour la tranche d’âge 15-75 ans). Cependant, les niveaux d’ivresse n’ont que très légèrement baissé et la consommation problématique suivant le test Deta est restée stable. De plus, la chute de la consommation quotidienne se trouve très inégalement répartie dans la population. En effet, certains segments de la population, comme les chômeurs ou bien encore les ouvriers, semblent avoir moins profité de ces modifications de comportements que d’autres catégo-ries, plus favorisées. Le statut face à l’emploi et les inégalités éco no miques pèsent lour dement sur les comportements de santé et notamment la consommation d’alcool.

PRInCIPAux RÉSuLtAtS en PoPuLAtIon AdoLeSCente

Contrairement à ce qui est observé en population adulte, la consommation d’alcool des adolescents est restée globa-lement stable depuis l’année 2000. L’expérimentation est légèrement en baisse et la consommation régulière, après un petit pic en 2003 avec 14,5 % à 17 ans, est redescendue à 12,0 % en 2005, soit au niveau mesuré en 2000. En revanche, le niveau des ivresses alcooliques a crû durant la même période, en particulier entre 2003 et 2005, notam-ment celui des ivresses régulières (passant de 6,6 % à 9,6 %). Ce résultat suggère naturellement une modifica-tion des modes de consommation à l’adolescence que l’on pourrait qualifier de durcissement, avec une propor-tion plus importante de buveurs excessifs ou attirés par l’ivresse. Toutefois, à l’instar de ce qui a été observé en 2003 pour le niveau de la consommation régulière, cette évolution pourrait n’être que transitoire et s’effacer par la suite : les exercices suivants d’Escapad permettront de vérifier la pérennité de ce qui apparaît aujourd’hui comme une tendance nouvelle. L’expérimentation de la première ivresse ne semble d’ailleurs pas plus précoce en 2005 qu’en 2000 ou 2003 : elle a toujours lieu en moyenne à 15,4 ans pour les filles et 15,0 ans pour les garçons. Il n’est pas à exclure une plus grande acuité des méfaits de l’alcool ainsi qu’une plus grande sensibilité à la survenue de l’ivresse parmi les jeunes générations, consécutive notamment aux campagnes de prévention récentes et au durcissement de la répression de la conduite sous l’influence de produits psychoactifs, changement de perception et changement de mode de consommation pouvant d’ailleurs être conco-mitants et contribuer aux résultats observés.

L’enquête Escapad permet de documenter l’association de la consommation d’alcool avec des facteurs sociodémo-graphiques comme le parcours scolaire ou le niveau de vie des parents, mais aussi avec des éléments de sociabilité [Tableau I].

Schématiquement, les jeunes de 17 ans dont le parcours scolaire est difficile (redoublement, inscription en appren-tissage ou en formation alternée) ou qui sont déjà sortis du système scolaire sont plus souvent buveurs réguliers ou plus souvent ivres que les autres. Il en va de même pour les jeunes qui habitent hors du foyer parental pour leurs études ou leur travail, ou ceux dont seul un parent est présent à la maison. Cela peut s’expliquer par des oppor-tunités de consommation plus nombreuses, notamment en raison d’un contrôle formel ou informel plus relâché du fait d’un éloignement relatif des adultes.

La même association s’observe, dans un cadre différent, avec l’intensité de la sociabilité : les jeunes qui déclarent sortir fréquemment avec leurs amis, dans des bars, dans des concerts ou lors de soirées dans des domiciles privés présentent des niveaux d’usage plus élevés.

En outre, l’association avec le milieu social familial montre également que les jeunes dont les parents occupent des positions sociales favorisées déclarent des consommations régulières ou des ivresses plus impor-tantes.

Ivresse alcoolique et usages à risque au sens des tests Audit-C et Deta, suivant le sexe et l’âge (en pourcentage)

20-25 ans 26-34 ans12-14 ans 15-19 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-75 ans 12-14 ans 15-19 ans 20-25 ans 26-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-75 ans

Hommes Femmes

0

10

20

30

40

70

60

50

24

32

48

37

22

156 2

3

19 20

117 3 2

01

8

16

11 11

1720 21

0 2 3 2 33

35

24 7

16

14 17

15 122 5 5 5 6

6

53

15

DetaAudit-CIvresse au cours de l’annéeSource : Baromètre santé 2005, INPES.

FIGuRE 2

usage régulier et quotidien d’alcool et consommation ponctuelle importante suivant le sexe et l’âge (en pourcentage)

0

10

20

30

40

70

60

50

1 27

16 18

26

38

51

64

2 3 47

14

2227

0 15 7 14

2641

56

1 1 1 1 4

9 16

2326

35

28

23

16 149 10

76 6 5 3

24

6 verres ou plus au moins une fois par moisUsage quotidien au cours de l’annéeUsage régulier au cours de l’année

20-25 ans 26-34 ans12-14 ans 15-19 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-75 ans 12-14 ans 15-19 ans 20-25 ans 26-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-75 ans

Hommes Femmes

Source : Baromètre santé 2005, INPES.

FIGuRE 1

1. L’analyse est ici effectuée dans une régression logistique contrôlant le sexe, l’âge, la taille de l’agglomération de résidence et l’équipement téléphonique.2. Suivant la nomenclature de l’Insee.

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40 Atlas régional des consommations d’alcool 2005

usages d’alcool à 17 ans selon quelques caractéristiques sociodémographiques (en pourcentage)

% Usage régulier Ivresses répétées

Sexe

Filles 48,9 6,1 18,3

Garçons 51,1 17,7*** 33,4***

Situation

Élèves, étudiants 84,2 10,5 24,3

En apprentissage 11,4 21,7 34,8

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4,4 17,1*** 35,7***

Redoublement au cours de la scolarité

Jamais 49,9 10,8 25,2

1 fois 41,4 13,6 27,3

2 fois et plus 8,7 12,3*** 24,8***

Milieu social1

Très favorisé 10,6 13,1 31,2

Favorisé 27,8 12,3 28,1

Moyen 13,0 11,9 26,4

Modeste 41,7 12,2 24,5

Défavorisé 7,0 8,5*** 19,4***

Parents vivent ensemble

Oui 71,3 11,5 24,5

Non 28,7 13,4*** 29,7***

Vie hors foyer familial

Non 11,3 11,1 24,6

Oui 88,7 19,4*** 36,9***

1. Évalué par la profession et catégorie sociale (PCS) la plus élevée du couple des parents, parmi onze catégories assorties d’exemples de professions, selon la répartition suivante : un milieu social défavorisé indique que les deux parents sont déclarés inoccupés par l’enfant ; modeste, qu’ils sont au maximum ouvrier ou employé ; moyen, qu’ils sont au plus profession intermédiaire ; favorisé, que l’un seulement des parents est cadre, chef d’entreprise, artisan ou commerçant ; très favorisé, que les deux le sont.* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif.

Source : Escapad 2005, OFDT.

TabLEau I

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CARTOGRAPHIE DE L’ALCOOLISATION

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45

Pour une bonne lecture des cartes en pourcentages standardisés, de celles en OR ajustés et des histogrammes présentés dans ce chapitre, il convient de noter que :

les écarts significatifs selon le test du Chi – 2 au seuil 0,05 entre chaque région et le reste de la France sont représentés selon la convention suivante :

Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

]5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %

la significativité de l’OR ajusté de la région comparée au reste de la France est repré- –sentée selon la convention suivante (Chi2 de Wald) :

OR < 1 OR > 1Non significatif

les histogrammes d’évolution de consommations d’alcool présentent l’évolution –générale en métropole , ainsi que les évolutions régionales significatives et non signifi-catives , suivant le test du Chi2 au seuil 0,05.

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PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES

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48 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 49Principales caractéristiques sociodémographiques

Population adulte

Dans le Baromètre santé, l’examen des régions suivant la situation professionnelle

des individus révèle une cartographie plutôt homogène.

Trois régions présentent un taux d’actifs occupés supérieur au reste de la

France : l’Île-de-France, les Pays de la Loire et le Limousin, tandis que trois autres

se situent nettement en deçà : le Nord - Pas-de-Calais, le Languedoc-Roussillon

et la région Provence - Alpes - Côte d’Azur.

En Île-de-France, ce taux d’activité supérieur se double d’un taux d’étudiants

important, et d’un faible taux de retraités ou de personnes au foyer. Le Nord -

Pas-de-Calais présente quant à lui un faible taux d’étudiants, qui se cumule avec

un taux de chômage et de personnes inactives supérieur à la moyenne.

Les autres inactifs (essentiellement des personnes au foyer) sont plus

représentés à l’est et au nord du territoire (Nord - Pas-de-Calais, Lorraine et

Alsace), ainsi qu’en Paca. Pour les trois premières régions, à l’industrie minière

ou sidérurgique très développée historiquement, ce résultat peut s’expliquer par

une survivance de la culture ouvrière dans laquelle les femmes, bien souvent,

ne travaillaient pas.

La carte de la répartition des retraités apparaît pour sa part assez singulière

dans la mesure où le très faible pourcentage observé en Île-de-France tire la

moyenne nationale vers le bas et où les autres régions présentent des niveaux

très homogènes (ce résultat n’est pas vrai hors standardisation sur l’âge, car

dans ce cas-là, les régions du pourtour méditerranéen présentent des taux

supérieurs à la moyenne).

L’examen de la répartition des régions suivant les professions et catégories

sociales (PCS) des actifs occupés montre quant à lui une surreprésentation des

agriculteurs dans l’ouest de la France et une sous-représentation assez nette

en Île-de-France, en Alsace et en Paca. Le taux de commerçants, d’artisans

et de chefs d’entreprise apparaît plus élevé sur le pourtour méditerranéen

et en Midi-Pyrénées, et plus faible au nord du pays, en Île-de-France, Picardie

et Lorraine. Pour les cadres, l’Île-de-France présente un taux très supérieur à

la moyenne, tandis que toutes les régions d’une grande diagonale sud-ouest

nord-est apparaissent très en retrait. Les employés sont surreprésentés dans

quelques régions éparses (Lorraine, Aquitaine, Paca, Centre), tandis que les

ouvriers se trouvent moins présents en Île-de-France et au sud de la France,

mais très largement représentés dans l’ouest et le quart nord-est du pays, du

Nord - Pas-de-Calais à la Franche-Comté en passant par la Bourgogne. Enfin,

les professions intermédiaires sont surreprésentées en Île-de-France, et sous-

représentées en Basse-Normandie et en Alsace.

Répartition régionale des individus suivant leur situation professionnelle (% standardisés)

Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Répartition régionale des PCS parmi les actifsoccupés (% standardisés)

Source : Baromètre santé 2005, INPES.

53

51

54

52

53

5454

49

53

50

55

48

59

51

54

50

55

52

49

49

54

13

14

12

13

13

1412

12

12

14

15

14

12

13

15

12

12

12

13

14

13

7

9

8

7

8

69

11

9

10

9

11

6

7

7

10

8

9

10

9

8

17

19

19

21

19

1919

20

18

19

16

19

17

19

18

18

19

19

20

18

18

10

7

7

7

7

77

8

7

7

6

9

6

10

6

10

6

9

8

9

7

Autres inactifs

RetraitésChômeurs

Élèves, étudiantsActifs occupés

Non significatif< —10 %]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[> 10 %

0

2

4

6

3

32

2

3

1

0

3

6

1

5

2

4

3

5

1

2

9

9

6

6

6

97

9

7

6

6

10

8

5

10

8

6

5

9

9

7

12

14

13

13

12

1414

10

11

16

27

18

10

12

18

13

12

13

13

17

18

22

28

23

19

28

2524

31

26

30

29

28

25

27

24

26

26

26

23

25

28

28

32

31

31

28

2733

24

26

27

27

26

32

32

26

27

28

27

29

32

26

28

15

22

25

22

2220

24

28

20

10

16

18

22

16

24

24

26

22

15

19

Employés Ouvriers

Professions intermédiairesCadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures

Artisans, commerçants et chefs d’entrepriseAgriculteurs

Non significatif< —10 %]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[> 10 %

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50 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 51Principales caractéristiques sociodémographiques

Population adolescente

L’examen des régions suivant la situation scolaire et professionnelle des jeunes

de 17 ans montre une cartographie contrastée.

Quatre régions se distinguent par un taux de scolarisation en filière générale

et technique supérieur à la moyenne : le Nord - Pas-de-Calais, l’Île-de-France, et

dans une moindre mesure, la Lorraine et la région Midi-Pyrénées. Pour l’Île-de-

France, ces résultats sont congruents avec ceux du Baromètre santé présentés

précédemment. Les régions dont le taux est inférieur à la moyenne sont situées

à l’ouest (Normandie, Pays de la Loire et Centre), mais aussi à l’est : Bourgogne,

Alsace, Rhône-Alpes et Provence - Alpes - Côte d’Azur.

La carte de l’apprentissage et de la formation alternée est complémentaire,

l’apprentissage apparaissant très concentré sur une partie de la façade ouest

(hors Bretagne et Aquitaine), ainsi qu’en Alsace, Bourgogne, Rhône-Alpes et

Provence - Alpes - Côte d’Azur.

La cartographie des régions suivant le taux de sortie du système scolaire s’avère

plus homogène : seul le pourtour méditerranéen, l’Alsace et la Haute-Normandie

sont plus concernées que la moyenne, mais les écarts restent relativement

faibles.

La répartition des régions suivant le taux de décohabitation des adolescents

oppose très nettement un groupe important de régions de l’Ouest et du Centre-

Est à une poignée de régions où les adolescents vivent plus souvent chez leurs

parents : le Nord - Pas-de-Calais, la Haute-Normandie, l’Île-de-France, l’Alsace et

la région Paca avec la Corse.

Il n’existe pas de lien clair entre la scolarisation en filière générale ou technique,

ou bien en apprentissage ou formation alternée et la décohabitation. En

revanche, il semble que le fait d’habiter les régions les plus urbaines diminue le

recours à l’internat et aux autres formes de décohabitation.

Pour ce qui est des loisirs, la carte des sorties dans les bars oppose nettement

un petit ensemble de régions connexes du nord du pays (Nord - Pas-de-Calais,

Picardie, Île-de-France, Haute-Normandie et Champagne-Ardenne) à un grand

sud ainsi qu’à la Bretagne, la Basse-Normandie et la Lorraine : au nord, les

sorties dans les bars sont comparativement peu fréquentes.

Les soirées entre amis sont très inégalement réparties. Elles sont plus rares

du Nord - Pas-de-Calais à l’Île-de-France, et plus fréquentes dans les Pays de

la Loire et dans une moindre mesure en Bretagne, Franche-Comté, Alsace et

Languedoc-Roussillon.

Enfin, la carte des sorties en discothèque oppose clairement un large sud au

nord du pays.

Il est à noter une certaine concordance entre ces cartographies de sorties

amicales, en particulier entre celles des sorties dans les bars et en discothèque.

Globalement, la sociabilité amicale des jeunes du nord du pays apparaît moins

intense en termes de fréquence que celle des jeunes du sud, en particulier du

point de vue des sorties dans les débits de boissons.

Répartition des adolescents de 17 ans suivant leur situation scolaire et professionnelle et leur lieu de vie (% standardisés)

76

83

83

79

78

8682

83

87

82

79

88

84

85

86

88

89

82

86

83

81

82

6

4

5

4

5

45

5

5

5

7

4

6

4

4

4

5

2

4

3

6

4

18

13

12

17

17

1013

12

8

13

15

8

11

10

10

8

6

16

10

14

13

14

8

17

15

18

1415

16

5

17

17

8

5

13

18

11

16

5

15

12

21

9

12

En apprentissage, formation alternée

Non scolarisés (actifs occupés ou non) Vivant hors foyer

Élèves, étudiants

Non significatif< —10 %]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[> 10 %

Source : Escapad 2005, OFDT.

Répartition régionale des adolescents de 17 ans suivant quelques pratiques de loisirs (% standardisés)

35

31

45

36

35

3930

28

68

35

29

24

39

43

37

41

25

33

24

33

39

34

46

42

44

44

44

4641

40

40

47

42

41

46

39

44

45

38

53

35

44

43

41

29

31

42

28

31

2927

24

49

29

25

19

38

32

23

36

25

30

18

31

31

31

Sorties en discothèque au moins une fois par mois

Soirées entre amis au moins une fois par semaineSorties dans les bars au moins une fois par semaine

Non significatif< —10 %]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[> 10 %

Source : Escapad 2005, OFDT.

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GÉOGRAPHIE DES USAGES D’ALCOOL

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54 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 55Géographie des usages d’alcool

usage régulier d’alcool à 17 ans

À l’adolescence, un usage régulier de boissons alcoolisées plus répandu sur l’Ouest et en bourgogne, plus rare en Île-de-France et dans le Nord - Pas-de-Calais

Six régions présentent un niveau d’usage régulier au cours des trente derniers

jours significativement supérieur à celui mesuré sur l’ensemble de la métropole :

la Basse-Normandie, les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes, l’Aquitaine et la

région Midi-Pyrénées sur la face ouest du pays, la Bourgogne à l’est. De leur

côté, le Nord - Pas-de-Calais et surtout l’Île-de-France apparaissent moins

consommateurs que le reste de la France. Si on laisse l’Île-de-France de côté,

les écarts entre régions s’avèrent cependant relativement faibles, toujours

inférieurs ou égaux à six points.

L’analyse multivariée ne confirme d’ailleurs ces résultats que pour quatre

régions. La Bourgogne et les Pays de la Loire se maintiennent dans leur position

de régions surconsommatrices, le Nord - Pas-de-Calais et l’Île-de-France dans

celle de régions sous-consommatrices, mais toutes les autres régions perdent

leur spécificité. Les écarts de fréquence de consommation s’expliquent donc en

partie par les disparités sociales et économiques.

Par rapport au paysage observé en 2003 lors de la précédente enquête

Escapad, on retrouve un usage régulier globalement plus répandu sur la façade

atlantique du pays et plus rare en Île-de-France et dans le Nord - Pas-de-Calais.

La région Île-de-France, déjà nettement sous-consommatrice, présente une

baisse significative, tout comme la Haute-Normandie, la Bretagne et les Pays

de la Loire, cette dernière région restant cependant la plus consommatrice.

Une seule région affiche une hausse du niveau d’usage régulier d’alcool : la

Bourgogne. Quelques régions qui se distinguaient en 2003 par une certaine

surconsommation (le Limousin, l’Auvergne et la région Rhône-Alpes) ne se

distinguent plus désormais de la moyenne nationale. D’un autre côté, la

Picardie, qui apparaissait sous-consommatrice en 2003, se situe désormais

dans la moyenne (même si le niveau semble plutôt plus bas qu’ailleurs : 10,5 %)

alors que c’est l’inverse pour la Bourgogne. De manière générale, les résultats

observés en 2005 apparaissent en cohérence avec ceux obtenus en 2003 [4].

À l’occasion du Baromètre santé 2000, plusieurs régions (Alsace, Nord - Pas-de-

Calais, Pays de la Loire et Picardie) avaient bénéficié d’un suréchantillonnage

permettant d’observer les usages des 12-25 ans avec une précision suffisante

[9, 15]. Cette étude donnait des résultats tout à fait similaires à ceux obtenus

ici, à savoir, notamment, des consommations plus fréquentes dans les Pays de la

Loire, similaires à la moyenne nationale en Alsace et inférieures en Picardie et

dans le Nord - Pas-de-Calais.

usage régulier d’alcool au cours des 30 derniers jours à 17 ans en pourcentages standardisés et en OR ajustés, classement des régions et évolution entre 2002/2003 et 2005

0 4 8 12 16 20 24 % -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 %

RéunionGuadeloupe

GuyaneMartinique

Nouvelle-CalédoniePolynésie française

Île-de-FranceNord - Pas-de-Calais

Haute-NormandiePicardieLorraine

CentreBretagne

CorsePaca

Rhône-AlpesLanguedoc-Roussillon

Franche-ComtéChampagne-Ardenne

AlsaceAuvergne

Midi-PyrénéesLimousin

Basse-NormandiePoitou-Charentes

BourgogneAquitaine

Ensemble métropole

Pays de la Loire

Polynésie françaiseRéunionGuadeloupe

Nouvelle-Calédonie

GuyaneMartinique

Haute-NormandieBretagne

Pays de la LoireLimousin

Île-de-FranceAuvergneRhône-Alpes

Poitou-CharentesLanguedoc-Roussillon

LorraineEnsemble métropole

Champagne-ArdenneMidi-Pyrénées

AlsaceCentre

PacaFranche-Comté

AquitaineNord - Pas-de-Calais

PicardieCorseBourgogne

Basse-Normandie

13

16

14

14

16

1212

13

12

13

11

7

13

14

11

14

10

17

11

15

12

13

1,4

0,6

0,8

1,4

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 12,0 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

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56 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 57Géographie des usages d’alcool

usage quotidien d’alcool à l’âge adulte

À l’âge adulte, un usage quotidien de boissons alcoolisées plus répandu en région Midi-Pyrénées, dans le Languedoc-Roussillon et le Nord - Pas-de-Calais

La carte des pourcentages standardisés de consommateurs quotidiens à l’âge

adulte apparaît singulièrement différente de celle observée à l’adolescence. Ici,

environ 8 points séparent la Basse-Normandie, région où le niveau est le plus

bas, et le Nord - Pas-de-Calais où il apparaît le plus élevé. Pour trois régions,

la consommation quotidienne d’alcool au cours des douze derniers mois est

significativement supérieure à celle du reste de la France ; pour trois autres,

elle est au contraire significativement inférieure. Il s’agit des régions Nord -

Pas-de-Calais, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon d’un côté, de la Basse-

Normandie, des Pays de la Loire et de l’Île-de-France de l’autre. Cette dernière

région, avec Midi-Pyrénées, présente les mêmes caractéristiques en population

jeune et adulte ; les autres apparaissent très différentes, leur positionnement

pouvant s’inverser d’une tranche d’âge à l’autre (Basse-Normandie, Pays de la

Loire et Nord - Pas-de-Calais).

L’analyse logistique confirme les écarts observés pour les régions sur-

consommatrices et l’Île-de-France. En revanche, le groupe des régions sous-

consommatrices se compose alors des deux Normandies, de la Picardie et de la

Franche-Comté, mais ne contient plus les Pays de la Loire.

Toutes les régions françaises présentent un niveau d’usage quotidien en baisse

par rapport à 2000. La baisse s’avère significative pour dix-sept d’entre elles.

Les cartographies obtenues parmi les adultes et les jeunes ne se superposent

donc pas. Cela est certes dû en partie au fait que les indicateurs ne sont pas les

mêmes, mais aussi sans doute au fait que les déterminants de la consommation

d’alcool diffèrent suivant les générations et que les cultures de consommation

ne sont pas encore fixées à l’adolescence.

Néanmoins, plusieurs points concordent. La plupart des régions ne se

distinguent pas du reste de la France, et apparaissent ainsi dans la moyenne, à

l’adolescence comme à l’âge adulte. D’autre part, l’Île-de-France et le Languedoc-

Roussillon apparaissent pour leur part respectivement sous-consommatrices et

surconsommatrices dans les deux cartes. Un point important sépare cependant

les deux populations : le Nord - Pas-de-Calais apparaît sous-consommateur en

population adolescente et surconsommateur en population adulte, ce qui est une

nouveauté, puisque la région semblait sous-consommatrice dans le précédent

Baromètre santé de l’année 2000 [19].

usage quotidien d’alcool au cours des douze derniers mois parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés et OR ajustés, classement des régions et évolution entre 2000 et 2005

0 5 10 15 20 25 30 % -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 %

LimousinAquitaine

AuvergnePoitou-Charentes

Midi-PyrénéesPicardie

Pays de la LoireÎle-de-France

CentreChampagne-Ardenne

Languedoc-RoussillonEnsemble métropole

BretagneBasse-Normandie

Franche-ComtéLorraine

Rhône-AlpesBourgogne

AlsacePaca

Nord - Pas-de-CalaisHaute-Normandie

Basse-NormandieChampagne-Ardenne

Pays de la Loire

Haute-NormandieFranche-Comté

Île-de-FranceCentre

Bretagne

PacaLorrainePicardie

Ensemble métropoleBourgogne

Auvergne

Poitou-CharentesRhône-Alpes

AquitaineAlsace

Limousin

Midi-PyrénéesLanguedoc-Roussillon

Nord - Pas-de-Calais

16

16

15

10

15

1313

12

12

12

13

18

17

14

17

18

15

14

12

14

15

0,6

0,7

0,8

0,9

1,4 1,4

1,4

0,7

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 14,4 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2000 et 2005, INPES.

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58 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 59Géographie des usages d’alcool

Consommations d’alcool ponctuelles importantes à 17 ans

À l’adolescence, des consommations importantes ponctuelles plus répandues sur une large partie du territoire et plus rares au Nord

Plus de la moitié des régions présentent un taux de consommation d’au moins

cinq verres en une occasion au cours des trente derniers jours significativement

supérieur au reste de la France. Ces régions forment un « U » depuis la Basse-

Normandie jusqu’à la Champagne-Ardenne (seuls le Centre, la région Provence -

Alpes - Côte d’Azur, l’Alsace et la Lorraine ne se distinguent pas du reste). Quatre

régions seulement présentent une prévalence inférieure à l’ensemble du pays,

toutes situées dans la partie nord du pays : le Nord - Pas-de-Calais, la Picardie, la

Haute-Normandie et surtout l’Île-de-France. Il convient ici de souligner le poids

de cette dernière région qui, avec un très faible niveau, contribue à baisser

considérablement la moyenne nationale. Plus de 30 points la séparent en effet

de la Bretagne, qui se détache il est vrai nettement en tête des régions.

Cette analyse brute est largement confirmée par l’analyse multivariée. Toutefois,

le nombre de régions surconsommatrices est alors diminué, celui des régions

sous-consommatrices multiplié par deux. Une partie importante du nord du

pays ainsi que deux régions isolées (Lorraine et Provence - Alpes - Côte d’Azur)

composent, en opposition à l’Ouest et au Sud, un gradient de consommation

assez marqué. Notons que la Bretagne apparaît très largement en tête des

régions les plus concernées, que l’on contrôle les facteurs de confusion

sociodémographiques ou non.

Outre-mer, si les Com se situent à un niveau très proche de la métropole, les

Dom affichent en revanche des niveaux particulièrement bas, similaires voire

inférieurs à celui observé en Île-de-France.

Sans surprise, la répartition des jeunes ayant déclaré au moins trois épisodes de

consommation d’au moins cinq verres au cours des 30 derniers jours apparaît

proche de celle relative à l’usage régulier d’alcool. La Bretagne confirme

son statut de région à part, de même qu’à l’opposé, l’Île-de-France confirme

son statut de région très peu concernée par ce comportement. Notons que

les régions Rhône-Alpes et Limousin ne font plus partie des régions les plus

concernées et ne se distinguent plus du reste de la France : les épisodes de telles

consommations y sont donc moins répétés qu’ailleurs.

L’analyse multivariée radicalise certains contrastes observés pour l’indicateur

de fréquence : la Bretagne confirme son statut, de même que le Sud-Ouest et

l’Auvergne, tandis que la pénétrante nord, la Lorraine et la région Provence -

Alpes - Côte d’Azur sont toujours moins concernées que le reste du pays. En

revanche, la Franche-Comté et la Corse rejoignent le groupe des régions

présentant un niveau élevé.

Consommation de cinq verres ou plus en une occasion au moins une fois au cours des trente derniers jours à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés et classement des régions

0 10 20 30 40 50 60 70 %

RéunionGuadeloupeMartinique

GuyaneNouvelle-CalédoniePolynésie française

Île-de-FranceHaute-Normandie

PicardieNord - Pas-de-Calais

CentreAlsace

PacaLorraine

Ensemble métropoleRhône-Alpes

CorseBourgogne

Basse-NormandieLimousin

Champagne-ArdenneFranche-Comté

AquitaineAuvergne

Languedoc-RoussillonPays de la Loire

Poitou-CharentesMidi-Pyrénées

Bretagne

45

53

53

50

50

6244

51

50

52

39

31

53

50

46

54

43

45

53

42

53

49

1,3

1,3

1,8 0,9

0,7

0,5 0,9

1,3

0,8

1,2

0,8

1,2

0,9

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 45,8 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

Consommation de cinq verres ou plus en une occasion au moins trois fois au cours des trente derniers jours à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés et classement des régions

0 5 10 15 20 25 30 35 %

RéunionGuadeloupeMartinique

GuyaneNouvelle-CalédoniePolynésie française

Île-de-FranceHaute-Normandie

Nord - Pas-de-CalaisPicardieLorraine

PacaCentreAlsace

Ensemble métropoleRhône-Alpes

LimousinBasse-Normandie

Champagne-ArdenneAquitaine

Midi-PyrénéesBourgogne

Languedoc-RoussillonPoitou-Charentes

CorsePays de la LoireFranche-Comté

AuvergneBretagne

17

22

24

21

22

2917

22

23

24

15

9

22

19

16

22

15

17

23

15

23

19

1,2

1,3

1,8 0,9

1,4

1,3

0,7

0,4 0,8

1,2

0,8

0,8

0,8

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 17,9 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

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60 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 61Géographie des usages d’alcool

Consommations d’alcool ponctuelles importantes à l’âge adulte

À l’âge adulte, des consommations importantes ponctuelles répandues à l’Ouest et en Franche-Comté, plus rares en Haute-Normandie et en Île-de-France

Si l’on s’intéresse à la population adulte, peu de régions se singularisent par

leurs fréquences de consommations ponctuelles importantes d’alcool (ici, au

moins six verres en une occasion, au moins une fois par mois au cours des douze

derniers mois). Celles qui présentent un taux supérieur au reste du territoire

sont surtout situées dans l’ouest du pays, de la Bretagne au Poitou-Charentes,

mais le Midi-Pyrénées et la Franche-Comté en font également partie. Seules

deux régions apparaissent en retrait : la Haute-Normandie et l’Île-de-France. À

peine plus de 6 points séparent la Franche-Comté, région où le niveau est le

plus élevé, de ces deux régions. Cette analyse brute est confirmée par l’analyse

multivariée pour la plupart des régions, mais pas pour la région Poitou-Charentes

et la Franche-Comté.

Sans surprise, la carte obtenue pour les consommations hebdomadaires d’au

moins six verres en une occasion apparaît plus homogène : seule la Bretagne

et la région Rhône-Alpes se distinguent par un taux supérieur au reste de la

France.

L’analyse multivariée épure encore la carte pour ne plus laisser apparaître que

la Bretagne. Cette région présente donc un profil singulier : elle cumule des

consommations plus fréquentes d’importants volumes d’alcool et des ivresses

plus répandues.

La cartographie obtenue pour les adultes est plus pauvre en contrastes que

celle observée à l’adolescence mais, malgré la divergence des indicateurs, les

deux concordent sur le caractère plus commun des consommations de volumes

importants d’alcool sur tout l’ouest du pays, et en particulier en Bretagne. En

revanche, la sous-consommation du nord du pays, très nette à l’adolescence,

n’apparaît plus du tout à l’âge adulte, où de tels usages semblent plus également

répartis sur le territoire. La même observation peut être faite pour le sud-ouest

du pays, très surconsommateur à l’adolescence mais dont la consommation

rejoint la moyenne à l’âge adulte.

Consommation de six verres ou plus en une occasion au moins une fois par mois au cours des douze derniers mois parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés et classement des régions

0 5 10 15 20 %

Haute-Normandie

Île-de-France

Bourgogne

Nord - Pas-de-Calais

Champagne-Ardenne

Alsace

Ensemble métropole

Paca

Lorraine

Centre

Picardie

Rhône-Alpes

Auvergne

Basse-Normandie

Languedoc-Roussillon

Poitou-Charentes

Pays de la Loire

Limousin

Bretagne

Midi-Pyrénées

Franche-Comté

Aquitaine15

16

16

16

13

1815

14

18

12

12

17

17

15

18

14

17

15

17

15

15

1,3

0,7

0,8

1,3

1,2

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 14,4 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Consommation de six verres ou plus en une occasion au moins une fois par semaine au cours des douze derniers mois parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés et classement des régions

0 1 2 3 4 5 6 7 %

Alsace

Bourgogne

Champagne-Ardenne

Basse-Normandie

Nord - Pas-de-Calais

Île-de-France

Lorraine

Picardie

Haute-Normandie

Auvergne

Franche-Comté

Centre

Ensemble métropole

Midi-Pyrénées

Paca

Languedoc-Roussillon

Aquitaine

Pays de la Loire

Rhône-Alpes

Limousin

Poitou-Charentes

Bretagne

2,8

4,2

3,8

3,4

3,0

5,23,8

3,2

3,8

3,7

3,6

4,2

5,1

3,6

3,9

3,5

4,5

3,7

5,1

4,1

4,6

1,5

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 3,9 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2005, INPES.

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62 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 63Géographie des usages d’alcool

usage d’alcool à risque à 17 ans À l’adolescence, des conduites de véhicules après consommation d’alcool plus rares dans le Nord, plus fréquentes dans l’Ouest et le Centre-Est

La répartition des régions suivant le taux déclaré de conduite d’un véhicule

(voiture ou deux-roues motorisé, et donc principalement deux-roues motorisé

à cet âge) après une consommation de plus d’un verre d’alcool à 17 ans apparaît

assez inégale sur le territoire et reflète en partie celle de l’usage régulier d’alcool

ou celle des consommations d’au moins cinq verres en une occasion. Les régions

les moins concernées se situent en effet au nord du pays (Nord - Pas-de-Calais,

Picardie et surtout Île-de-France), et celles qui le sont le plus plutôt au sud, sur la

façade atlantique ou le pourtour méditerranéen, ou dans la moitié est du pays.

Les écarts entre les régions s’avèrent importants, 11 points séparant les taux

observés dans les Pays de la Loire de ceux affichés en Île-de-France.

Outre-mer, la Polynésie française présente un taux plus élevé qu’en métropole ;

la Nouvelle-Calédonie se situe au niveau de la moyenne métropolitaine.

En revanche, les Dom, et en particulier la Réunion, se situent à un niveau

particulièrement faible.

L’analyse multivariée confirme les résultats pour la plupart des régions : la

façade atlantique reste plus concernée, de même que trois régions du Centre-

Est, au contraire du nord du pays. La Lorraine et la Haute-Normandie rejoignent

toutefois le groupe des régions les moins concernées (duquel a disparu le Nord -

Pas-de-Calais), tandis que le pourtour méditerranéen ne se distingue plus du

reste du pays.

Une certaine cohérence avec les cartographies des mesures de fréquence et

de quantité pouvait être attendue. Néanmoins, pour ce qui est de la conduite

automobile, la seule fréquence de consommation d’alcool ne suffit pas. La taille

de l’agglomération de résidence ou la présence d’un réseau dense de transports

en commun pourraient être des facteurs de confusion importants : la possession

d’un véhicule, et notamment d’un deux-roues motorisé, s’avère en effet plus

fréquente en milieu rural où les distances à parcourir pour se rendre à l’école

ou chez des amis sont plus importantes, et les moyens pour les franchir plus

restreints.

Par ailleurs, seules trois régions paraissent plus concernées que la moyenne

par les déclarations d’accidents de la route sous l’influence de l’alcool au cours

des douze derniers mois : la Bretagne, la région Champagne-Ardenne et le

Languedoc-Roussillon. Seule l’Île-de-France présente un taux inférieur.

L’analyse multivariée confirme la position de ces quatre régions, mais fait figurer

le Centre, la Lorraine et la région Provence - Alpes - Côte d’Azur aux côtés de

l’Île-de-France. Les écarts entre les régions s’avèrent relativement importants ;

la fréquence observée en Bretagne est quatre fois plus importante que celle

affichée en Île-de-France.

Outre-mer, les Com affichent des taux plus élevés qu’en métropole, dépassant

3 %, tandis que Guadeloupe et Guyane se situent au niveau de la moyenne

métropolitaine et que, à la Martinique et surtout à la Réunion, les taux s’avèrent

particulièrement bas.

Précisons encore qu’il s’agit de déclarations et que la nature des accidents

impliqués, leur gravité ou la responsabilité des conducteurs ne sont pas connues.

Néanmoins, ces données sont en relatif accord avec quelques indicateurs

décrivant les conséquences de la consommation d’alcool relevés dans les régions.

La Bretagne est en effet en tête pour les interpellations pour ivresse sur la voie

publique (2,9 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000 contre 1,7) et au 2e rang pour

la part des accidents corporels impliquant l’alcool dans l’ensemble des accidents

corporels (13,8 % versus 9,7 % au plan national). Le Languedoc-Roussillon est

également au 9e rang pour la part des accidents corporels impliquant l’alcool

(12,3 %). À l’inverse, l’Île-de-France se situe en dernière place pour la part des

accidents corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels

(6,5 % versus 9,7 %) et au 17e rang des interpellations pour ivresse sur la voie

publique (1,3 habitant de 20 à 70 ans pour 1 000 contre 1,7 au national). En

revanche, la Champagne-Ardenne se place en position médiane pour ces deux

indicateurs.

Conduite d’un véhicule au cours des douze derniers mois après l’ingestion de plus d’un verre d’alcool à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés et classement des régions

0 3 6 9 12 15 18 21 %

RéunionMartinique

GuadeloupeGuyane

Nouvelle-CalédoniePolynésie française

Île-de-FrancePicardie

CorseNord - Pas-de-Calais

Haute-NormandieLorraine

AlsaceEnsemble métropole

CentreBasse-Normandie

Champagne-ArdennePaca

Midi-PyrénéesRhône-Alpes

Franche-ComtéAquitaineLimousinAuvergne

Languedoc-RoussillonBretagne

Poitou-CharentesBourgogne

Pays de la Loire

11

15

15

13

16

1613

13

10

14

11

6

15

15

11

14

11

17

8

16

14

14

1,2

1,2

1,3

1,4

0,8

0,4 0,8

1,2

0,8

1,2

1,2

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 12,2 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

accident de la route au cours des douze derniers mois sous l’effet de l’alcool à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés et classement des régions

0 1 2 3 4 %

RéunionMartinique

GuadeloupeGuyane

Polynésie françaiseNouvelle-Calédonie

Île-de-FrancePicardie

PacaLorraine

CentreAquitaine

BourgogneMidi-Pyrénées

Rhône-AlpesEnsemble métropole

AlsaceNord - Pas-de-Calais

LimousinCorse

Pays de la LoireBasse-Normandie

Franche-ComtéAuvergne

Haute-NormandiePoitou-Charentes

Champagne-ArdenneLanguedoc-Roussillon

Bretagne

1,5

1,2

2,0

1,9

1,3

2,91,1

2,4

1,8

2,0

2,1

0,7

2,7

1,8

1,1

1,3

1,6

1,9

1,0

2,2

1,1

1,4

1,9 0,5

1,7 0,6

1,6

0,4

0,6

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 1,5 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

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64 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 65Géographie des usages d’alcool

usage d’alcool à risque à l’âge adulte

une grande homogénéité territoriale des usages à risque parmi les 15-75 ans

Du point de vue de l’usage à risque au sens du test Audit-C (cf. Définition des

tests Deta et Audit-C p. 36), les écarts apparaissent relativement faibles, 5 points

à peine séparant les régions extrêmes. Seules trois régions se distinguent :

Poitou-Charentes et Languedoc-Roussillon au-dessus du reste du pays, et

Basse-Normandie en deçà.

Une fois contrôlés les facteurs de confusion retenus, l’image apparaît assez

différente. Quatre régions se distinguent dès lors : Haute-Normandie et Île-de-

France en deçà de l’ensemble du territoire, Languedoc-Roussillon et Provence -

Alpes - Côte d’Azur au-dessus.

La cartographie des usages à risque au sens du Deta diffère nettement de celle

de l’Audit-C : l’Île-de-France est l’unique région au-dessus de la moyenne, et

seuls le Centre, le Limousin et l’Auvergne se placent en deçà. L’écart entre le

Limousin d’une part et l’Île-de-France et la Franche-Comté d’autre part est de

l’ordre de 7 points.

L’analyse multivariée confirme la position de l’Île-de-France, mais ne fait émerger

que Rhône-Alpes comme région moins concernée que les autres.

Le niveau de positifs au Deta apparaît stable sur l’ensemble du territoire comme

dans chacune des régions, aucune évolution significative n’étant à relever au

plan régional.

La divergence entre les deux cartographies (Audit-C et Deta), et notamment

le classement paradoxal de l’Île-de-France, confirme que les deux indicateurs

repèrent des usages distincts : l’Audit-C qualifie le risque pour la santé du point

de vue de la quantité d’alcool ingérée au cours des douze derniers mois tandis

que le test Deta se fonde sur la perception des conséquences individuelles et

sociales de la consommation, et repère tout aussi bien des individus ayant des

problèmes avec l’alcool actuellement que ceux qui en ont eu par le passé. Il est

ainsi plus sensible à l’environnement social du répondant.

usage à risque au sens de l’Audit-C au cours de l’année parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés et classement des régions

0 2 4 6 8 10 12 14 %

Basse-Normandie

Picardie

Haute-Normandie

Alsace

Champagne-Ardenne

Île-de-France

Franche-Comté

Bourgogne

Lorraine

Centre

Ensemble métropole

Midi-Pyrénées

Nord - Pas-de-Calais

Bretagne

Auvergne

Paca

Pays de la Loire

Rhône-Alpes

Aquitaine

Limousin

Poitou-Charentes

Languedoc-Roussillon

7

10

9

6

8

99

8

8

7

8

11

10

8

9

9

9

7

11

9

9

0,6

0,9

1,4 1,2

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 8,5 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2005, INPES.

usage à risque au sens du Deta parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés, classement des régions et évolution entre 2000 et 2005

0 2 4 6 8 10 12 % -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 %

LimousinAuvergne

Champagne-ArdenneCentre

Haute-Normandie

Basse-NormandieNord - Pas-de-Calais

Rhône-AlpesLorraine

BourgogneEnsemble métropole

AquitaineMidi-Pyrénées

Languedoc-RoussillonAlsace

Pays de la Loire

BretagnePaca

PicardiePoitou-Charentes

Île-de-FranceFranche-Comté

CentreLimousin

AuvergneHaute-Normandie

AlsacePacaBourgognePays de la LoireRhône-Alpes

Nord - Pas-de-CalaisEnsemble métropolePicardieMidi-Pyrénées

Languedoc-RoussillonChampagne-ArdenneÎle-de-FranceAquitaineBasse-Normandie

BretagneLorraine

Poitou-CharentesFranche-Comté

10

10

6

8

9

107

7

12

7

12

10

5

9

10

9

10

11

11

11

9

1,2

0,8

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2000/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 9,7 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2000 et 2005, INPES.

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66 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 67Géographie des usages d’alcool

Ivresses alcooliques à 17 ans

Des ivresses adolescentes plus répandues à l’ouest et au sud de la Loire

À l’adolescence, onze régions présentent des taux d’ivresses plus élevées que

le reste de la France. Leur répartition présente quelques similitudes avec la

cartographie de la consommation d’au moins cinq verres en une occasion : elles

forment un « U » grossier de la Basse-Normandie à la Franche-Comté, autour

d’une pénétrante nord-sud regroupant cinq régions moins concernées que la

moyenne : Nord - Pas-de-Calais, Picardie, Haute-Normandie, Île-de-France et

Centre. Cinq autres régions continentales au nord et au sud de la Franche-

Comté, plus la Corse, apparaissent dans la moyenne. Le tableau général est

donc celui d’un gradient nord-sud et est-ouest. Dans ce tableau, la Bretagne

d’un côté et l’Île-de-France de l’autre se distinguent par des taux extrêmes : plus

de 30 points séparent les deux régions. Encore une fois, la prévalence très basse

de l’Île-de-France contribue à placer de nombreuses régions au-dessus de la

moyenne nationale.

Si l’on contrôle les facteurs sociodémographiques, cinq régions parmi les plus

concernées perdent leur singularité (Pays de la Loire et Poitou-Charentes,

Limousin, Languedoc-Roussillon et Bourgogne). La Bretagne conserve, toujours

aussi largement, sa place de première région pour les ivresses au cours de

l’année et l’Île-de-France sa place très en retrait.

La carte des ivresses régulières à 17 ans se révèle plus homogène, augmentant

les contrastes de la précédente pour ne conserver que les régions les plus

saillantes : la Bretagne arrive toujours largement en tête du classement des

régions les plus concernées, mais seules six régions l’accompagnent, toutes à

des niveaux nettement inférieurs. Au nombre des régions les moins concernées

par ce comportement, l’Île-de-France se distingue encore, au milieu d’une ligne

partant du Nord - Pas-de-Calais pour descendre jusque dans la région Centre.

L’Alsace fait également partie des régions où l’ivresse est un peu plus rare

qu’ailleurs. Près de 20 points séparent les deux extrêmes.

Une fois contrôlés les principaux facteurs de confusion, trois régions seulement

paraissent au-dessus des autres : Basse-Normandie, Auvergne et surtout

Bretagne, tandis que le nombre de régions en deçà du reste de la France passe

à sept.

Outre-mer, les Com se situent légèrement en retrait du niveau observé en

métropole, tandis que les Dom affichent des niveaux particulièrement bas,

inférieurs à celui observé en Île-de-France, que ce soit pour les ivresses au cours

de l’année ou pour les ivresses régulières.

Par rapport au paysage observé en 2003 lors de la précédente enquête Escapad,

on retrouve un niveau de déclaration d’ivresses régulières au cours de l’année

globalement plus élevé sur la façade atlantique du pays et dans un grand quart

sud incluant le Limousin, l’Auvergne et la région Rhône-Alpes, mais surtout

plus bas, du Nord - Pas-de-Calais jusqu’au Centre. Quelques régions qui ne se

distinguaient pas en 2003 (la Bourgogne et la Basse-Normandie) apparaissent

désormais avec une fréquence supérieure à la moyenne. Concernant les ivresses

régulières, les régions à faible niveau déclaré sont quasiment les mêmes qu’en

2003, l’Alsace ayant pris la place de la Lorraine dans ce groupe et la région

Paca en ayant disparu. Les Pays de la Loire sont sortis du groupe présentant un

niveau supérieur à la moyenne nationale, tandis que la région Midi-Pyrénées,

l’Auvergne, la Franche-Comté et la Basse-Normandie l’ont rejoint.

Ivresse au cours des douze derniers mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés, classement des régions et évolution entre 2002/2003 et 2005

0 12 24 36 48 60 72 % -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 %

MartiniqueGuadeloupe

RéunionGuyane

Nouvelle-CalédoniePolynésie française

Île-de-FrancePicardie

Haute-NormandieNord - Pas-de-Calais

CentreAlsace

LorraineEnsemble métropole

CorseRhône-Alpes

PacaChampagne-Ardenne

LimousinPays de la Loire

BourgogneLanguedoc-Roussillon

Poitou-CharentesAquitaine

Basse-NormandieAuvergne

Franche-ComtéMidi-Pyrénées

Bretagne

RéunionNouvelle-CalédonieMartinique

GuadeloupeGuyane

Polynésie française

Haute-NormandieLimousin

Pays de la LoireÎle-de-France

Rhône-AlpesAuvergneLorraine

PicardieCorseChampagne-ArdenneEnsemble métropole

AquitainePoitou-Charentes

AlsaceMidi-PyrénéesLanguedoc-Roussillon

Bretagne

CentreFranche-Comté

PacaBasse-Normandie

Bourgogne

Nord - Pas-de-Calais

46

56

56

56

55

6946

52

50

57

44

36

55

53

49

58

45

51

54

42

55

51

0,8

1,3

1,3

1,2

2,2 0,8

1,2

0,7

0,5 0,9

1,3

0,8

0,7

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 49,3 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Ivresses régulières au cours des douze derniers mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés, classement des régions et évolution entre 2002/2003 et 2005

0 5 10 15 20 25 30 % -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 %

RéunionPolynésie françaiseMartiniqueNouvelle-Calédonie

GuadeloupeGuyane

Île-de-FrancePays de la Loire

CentreHaute-NormandieAlsacePaca

Nord - Pas-de-CalaisChampagne-ArdenneLanguedoc-RoussillonEnsemble métropoleLimousinAquitaineRhône-AlpesCorse

Bourgogne

Picardie

Poitou-CharentesAuvergne

Basse-NormandieFranche-Comté

Bretagne

Lorraine

Midi-Pyrénées

MartiniqueRéunion

GuadeloupeGuyane

Nouvelle-CalédoniePolynésie française

Île-de-FrancePicardie

CentreNord - Pas-de-Calais

AlsaceLimousin

Haute-NormandieCorse

Champagne-ArdennePaca

LorraineEnsemble métropole

BourgognePoitou-Charentes

Languedoc-RoussillonPays de la Loire

Rhône-AlpesMidi-Pyrénées

AquitaineBasse-Normandie

Franche-ComtéAuvergneBretagne

8

12

13

13

10

237

9

9

13

9

5

11

9

9

12

8

11

6

11

9

11

0,7

1,3

1,2

2,8 0,8

0,5

0,7

0,8

0,7

0,7

Évolution non significative Évolution significative

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 9,7 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %

Évolution 2002/2005

Source : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

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68 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 69Géographie des usages d’alcool

Ivresses alcooliques à l’âge adulte

Des ivresses plus répandues à l’Ouest, en auvergne et en Rhône-alpes parmi les 15-75 ans

En ce qui concerne la population adulte, la carte de l’ivresse alcoolique déclarée

fait ressortir quatre régions au-dessus du niveau observé dans le reste de la

France, et trois en dessous de ce niveau. Il est frappant de constater qu’aucune

d’entre elles ne se singularisait par ailleurs par son niveau de consommation

quotidienne ou d’usages à risque, ce qui tend à souligner une spécificité de

l’ivresse au sein des conduites d’alcoolisation. Les trois régions dont les niveaux

sont inférieurs à ceux du reste de la France sont le Nord - Pas-de-Calais, l’Île-de-

France et la Bourgogne ; celles se situant au-dessus sont la Bretagne, les Pays de

la Loire, l’Auvergne et la région Rhône-Alpes.

L’image obtenue une fois les effets de structure neutralisés est très proche :

la Haute-Normandie rejoint le groupe des régions aux prévalences faibles,

et les Pays de la Loire quittent le groupe de celles aux prévalences élevées.

La Bretagne est dans les deux cas largement en tête du classement pour les

ivresses.

Entre 2000 et 2005, seules les régions Centre et Champagne-Ardenne affichent

une hausse significative et seules la Franche-Comté et l’Île-de-France affichent

une baisse significative.

La carte des ivresses répétées apparaît plus homogène. La région Rhône-Alpes

quitte le groupe des régions à forte prévalence, et le Centre se substitue à la

Bourgogne dans le groupe à prévalence faible. Là encore, la Bretagne se situe

en tête du classement, en particulier dans l’analyse multivariée, soulignant ainsi

l’existence d’une singularité de la culture de consommation locale bien connue.

Les écarts par rapport à la moyenne sont cependant plus faibles.

Dans un contexte de légère baisse des niveaux d’ivresses répétées sur l’ensemble

de la métropole, seules quatre régions apparaissent en baisse significative sur la

période 2000-2005 : les Pays de la Loire, l’Alsace, l’Aquitaine et l’Île-de-France.

Les deux cartographies de l’ivresse observées à l’âge adulte et à l’adolescence

divergent nettement, celle de la population générale adulte apparaissant moins

contrastée que celle obtenue pour les adolescents. De nombreuses régions n’ont

en effet une spécificité marquée qu’en population adolescente : les régions du

Nord-Est par exemple, qui apparaissent relativement en retrait à l’adolescence,

mais tout à fait dans la moyenne en population générale. Des points communs

ressortent néanmoins, comme une certaine rareté relative de l’ivresse dans le

nord du pays et une certaine banalité de l’ivresse dans l’Ouest, en particulier en

Bretagne.

Ivresse alcoolique au cours des douze derniers mois parmi les 15-75 ans, en pourcentages standardisés, en OR ajustés, classement des régions et évolution entre 2000 et 2005

0 4 8 12 16 20 24 % -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 %

Île-de-FranceBourgogne

Nord - Pas-de-Calais

Haute-NormandieAlsaceCentre

PicardieLorraine

Ensemble métropolePaca

Basse-NormandieAquitaine

Franche-ComtéChampagne-Ardenne

Poitou-CharentesLanguedoc-Roussillon

Midi-PyrénéesLimousin

Rhône-Alpes

Pays de la LoireAuvergneBretagne

Franche-ComtéÎle-de-France

BourgognePays de la Loire

AlsaceAquitaine

Basse-NormandieLorraine

Nord - Pas-de-CalaisEnsemble métropole

BretagneLanguedoc-Roussillon

PicardieRhône-AlpesHaute-NormandiePaca

Midi-PyrénéesAuvergneLimousin

Poitou-CharentesCentre

Champagne-Ardenne

14

16

21

16

13

2414

16

16

13

12

16

17

15

17

13

18

15

16

15

17 1,3

0,8

2,0

0,8

0,7

0,8

1,1

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 15,0 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2000 et 2005, INPES.

Ivresses alcooliques répétées au cours des douze derniers mois parmi les 15-75 ans, en pourcentages standardisés, en OR ajustés, classement des régions et évolution entre 2000 et 2005

0 2 4 6 8 10 12 % -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 %

Pays de la LoireAlsace

Franche-ComtéAquitaine

BourgogneÎle-de-France

BretagneLorraine

Ensemble métropoleRhône-Alpes

Languedoc-RoussillonNord - Pas-de-Calais

LimousinAuvergne

Basse-NormandieMidi-Pyrénées

PacaPicardie

Haute-NormandieCentre

Champagne-ArdennePoitou-Charentes

Nord - Pas-de-CalaisCentre

Île-de-France

AlsaceBourgogne

Haute-NormandiePoitou-Charentes

Picardie

Ensemble métropoleBasse-Normandie

Champagne-ArdenneLorraine

Franche-ComtéAquitaine

Rhône-AlpesMidi-Pyrénées

Languedoc-RoussillonPaca

Limousin

Pays de la LoireAuvergneBretagne

5

6

8

6

5

114

6

6

5

5

6

7

6

6

4

7

6

6

7

6

2,2 0,7

0,7

0,7

1,3

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 5,7 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2000 et 2005, INPES.

Page 37: Atlas régional des consommations d’alcool - Inpesinpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1135.pdf · Ce premier Atlas régional des consommations d’alcool, résultat

70 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 71Géographie des usages d’alcool

Consommation de bière

La bière à l’adolescence : une diffusion assez hétérogène, forte en bretagne et dans une large partie sud et est de la France

Une fois contrôlés les principaux facteurs sociodémographiques ainsi que le

niveau de consommation d’alcool des individus, l’analyse multivariée révèle une

géographie de la diffusion de la bière aux contrastes étonnants. Au nord de

la Loire, la Bretagne et la région Champagne-Ardenne, mais aussi la Franche-

Comté, apparaissent nettement surconsommatrices. Plus au sud, c’est un

ensemble allant de l’Aquitaine à Rhône-Alpes qui se détache par ses niveaux

élevés de consommation de bière au cours du mois. Les régions les moins

consommatrices sont le Nord - Pas-de-Calais, la Haute-Normandie, l’Île-de-

France et les trois régions méditerranéennes : Languedoc-Roussillon, Provence -

Alpes - Côte d’Azur et Corse. Près de 30 points séparent cette dernière de la

Franche-Comté, qui présente le niveau le plus élevé.

La cartographie des régions suivant le degré de préférence pour la bière des

adolescents se superpose mal à celle des cultures de la table et des productions

de boissons alcoolisées. Le Sud-Ouest apparaît surconsommateur de bière

alors que sa production viticole est renommée, et l’Est ou le Nord occupent des

positions médianes ou inférieures alors que leur culture d’alcoolisation est, à

l’âge adulte, largement tournée vers la bière.

Outre-mer, si la Polynésie française se situe au niveau observé en métropole,

la Nouvelle-Calédonie et les Dom affichent en revanche des niveaux assez

bas, similaires à ceux observés dans les régions les moins consommatrices de

métropole.

La bière à l’âge adulte : surtout consommée dans le Nord et dans l’Est

L’Alsace et le Nord - Pas-de-Calais se détachent nettement des autres régions par

leur niveau élevé de consommation de bière. Une fois contrôlés les principaux

facteurs de confusion, la répartition des régions selon la préférence de leurs

habitants pour la bière fait apparaître deux ensembles très cohérents dans un

net gradient de consommation orienté nord-est/sud-ouest. Il s’agit d’une part des

régions dont les habitants sont les plus consommateurs et qui sont également

les régions traditionnellement productrices, et d’autre part de celles dont les

habitants se détournent plus volontiers de la bière au profit d’autres boissons et

qui sont les régions du sud et de l’ouest, souvent productrices de vin.

La cartographie observée à l’âge adulte apparaît radicalement différente de celle

observée à l’adolescence. Il est probable que ces divergences géographiques

relèvent d’un effet génération. Elles illustrent sans doute le fait que la

consommation de bière se transmet moins entre générations que celle d’autres

boissons alcoolisées telles que le vin par exemple.

NB : L’analyse des consommations de boissons alcoolisées est faite en taux standardisés et en OR ajus-tés. Ces derniers sont ajustés sur les variables sociodémographiques utilisées dans les autres modélisa-tions, ainsi que sur la fréquence de consommation d’alcool des individus. Il s’agit donc de faire apparaître des préférences pour les produits, indépendamment de la fréquence de consommation d’alcool en géné-ral (pour plus de détails, se reporter au chapitre présentant la méthodologie). Dans ce qui suit, sauf men-tion contraire, sont commentées les préférences, c’est-à-dire les cartes d’OR ajustés.

Consommation hebdomadaire de bière au cours de l’année parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool , classement des régions et évolution entre 2000 et 2005

0 6 12 18 24 30 36 % -7 -6-9 -8-11 -10 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 %

LimousinBourgogne

Aquitaine

AuvergneÎle-de-France

CentreMidi-Pyrénées

Paca

Languedoc-RoussillonPoitou-CharentesHaute-Normandie

Rhône-AlpesEnsemble métropole

Bretagne

Basse-NormandieLorraine

Pays de la LoireChampagne-Ardenne

Picardie

Franche-ComtéNord - Pas-de-Calais

Alsace

LorraineAlsace

Pays de la LoireAquitaine

BretagneBourgogne

LimousinEnsemble métropole

Île-de-FrancePaca

PicardieRhône-Alpes

Languedoc-RoussillonAuvergne

Champagne-ArdenneNord - Pas-de-Calais

Basse-NormandieHaute-Normandie

Franche-ComtéMidi-Pyrénées

Centre

Poitou-Charentes

33

17

17

21

17

2118

21

23

19

18

18

17

21

18

29

21

22

18

18

20

2,9

0,6

0,7

0,7

0,7

1,5

0,7

2,6

1,4

0,7

0,8

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 19,7 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2000 et 2005, INPES.

Consommation de bière au cours du mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool et classement des régions

0 10 20 30 40 50 60 70 %

RéunionGuadeloupe

Nouvelle-CalédonieMartinique

GuyanePolynésie française

CorseHaute-Normandie

Île-de-FranceNord - Pas-de-Calais

PacaEnsemble métropole

Languedoc-RoussillonAlsace

LorrainePicardie

CentreRhône-Alpes

BourgogneBasse-Normandie

AquitaineAuvergne

Poitou-CharentesBretagne

Midi-PyrénéesChampagne-Ardenne

LimousinPays de la LoireFranche-Comté

45

51

53

51

50

5447

54

27

57

31

31

45

55

45

54

35

43

56

46

53

50

1,2

1,4

1,3

1,4

0,3

1,9

0,5

0,6

0,8

1,4

1,4

0,6

0,8

1,3

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 44,6 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

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72 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 73Géographie des usages d’alcool

Consommation de vin

Le vin à l’adolescence : une consommation concentrée dans les régions productrices et en Île-de-France, rare au nord et en bretagne

Parmi les jeunes de 17 ans, la consommation de vin est surtout présente dans

les régions productrices, plus rare au nord. Lorsqu’on contrôle les facteurs de

confusion sociodémographiques et le niveau de consommation, la carte de la

diffusion du vin reflète encore dans une large mesure la géographie des régions

productrices, même si l’Île-de-France vient s’y greffer. La surconsommation

relative de vin dans cette région (à l’instar de ce que l’on observe pour le

champagne), malgré un niveau de consommation global d’alcool très en dessous

de la moyenne nationale et une absence de production locale, pourrait s’expliquer

à la fois par une certaine désaffection des autres alcools, en particulier la

bière, ainsi que par le niveau de vie plus élevé de la région. Les régions au sein

desquelles la diffusion du vin apparaît en retrait par rapport aux autres types

d’alcools sont la Bretagne, le nord du pays à l’exception de la Basse-Normandie

et de la Franche-Comté, le Poitou-Charentes. Plus de 20 points séparent les

régions du Sud-Ouest du Nord - Pas-de-Calais.

Outre-mer, si la Nouvelle-Calédonie se situe à peu près au niveau métropolitain,

la Polynésie française et les Dom affichent en revanche des niveaux assez

bas, similaires à ceux observés dans les régions de métropole les moins

consommatrices de vin.

À l’âge adulte, le vin présent dans le Sud, les Pays de la Loire et en alsace

Dans la population adulte, le vin apparaît surtout consommé dans le sud de la

France, à l’exception de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur. Les régions du

nord du pays, à l’exception des Pays de la Loire, présentent quant à elles des

proportions inférieures à celles de l’ensemble du territoire. Les écarts observés

s’avèrent toutefois assez faibles, variant de 37 % en Picardie ou dans le Nord -

Pas-de-Calais à 49 % dans le Sud-Ouest.

En termes d’évolution par rapport à 2000, dix-sept régions affichent une baisse

significative qui se retrouve naturellement sur l’ensemble de la métropole.

Au contraire de ce que l’on observe pour la bière, les cartographies des

préférences pour le vin sont assez semblables à l’âge adulte et à l’adolescence.

Cela révèle sans doute l’ancrage plus fort de cette boisson dans une culture de

la table au niveau régional.

Consommation hebdomadaire de vin au cours de l’année parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool , classement des régions et évolution entre 2000 et 2005

0 10 20 30 40 50 60 % -16 -14-20 -18-24 -22 -12 -10 -8 -4 -2 0 2 4 %

PicardieChampagne-ArdenneNord - Pas-de-Calais

LorraineHaute-NormandieBasse-Normandie

LimousinAuvergne

CentreBourgogne

Île-de-FranceEnsemble métropole

Poitou-CharentesPaca

BretagneFranche-Comté

AlsaceRhône-Alpes

Pays de la Loire

Languedoc-RoussillonAquitaine

Midi-Pyrénées

LimousinAuvergne

PicardieÎle-de-France

BretagneChampagne-Ardenne

Poitou-CharentesCentre

Pays de la LoireAlsace

LorraineEnsemble métropoleNord - Pas-de-Calais

BourgogneBasse-Normandie

Midi-PyrénéesRhône-Alpes

AquitaineFranche-Comté

Haute-NormandiePaca

Languedoc-Roussillon

46

49

40

39

42

4542

37

45

38

43

48

39

38

49

37

48

37

44

44

46

1,3

0,6 0,7

1,7

0,7

1,4 1,7

0,3

1,5

0,6

1,4

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 43,2 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2000 et 2005, INPES.

Consommation de vin au cours du mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool et classement des régions

0 5 10 15 20 25 30 35 %

RéunionPolynésie française

GuadeloupeMartinique

GuyaneNouvelle-Calédonie

Nord - Pas-de-CalaisHaute-Normandie

PicardieBretagne

Champagne-ArdenneCentre

Basse-NormandieÎle-de-France

LorraineEnsemble métropole

AuvergneLimousin

CorseFranche-Comté

PacaRhône-Alpes

Poitou-CharentesBourgogne

Languedoc-RoussillonAlsace

Pays de la LoireAquitaine

Midi-Pyrénées

28

30

24

21

28

1720

18

24

25

12

21

28

24

22

32

9

25

29

14

26

25

1,5

1,3

1,3

0,6

0,6 0,5

1,5

1,4

0,8

1,5

0,4

1,3

0,6

1,3

1,3

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 22,2 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

Page 39: Atlas régional des consommations d’alcool - Inpesinpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1135.pdf · Ce premier Atlas régional des consommations d’alcool, résultat

74 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 75Géographie des usages d’alcool

Consommation d’alcools forts ou de cocktails

Les alcools forts et cocktails alcoolisés à l’adolescence : une diffusion concentrée dans quelques régions productrices et plutôt rare dans le nord du pays à l’exception du Nord - Pas-de-Calais

À l’adolescence, la géographie des préférences pour les spiritueux (nommés

« alcools forts » dans le questionnaire) et cocktails alcoolisés apparaît très

hétérogène, environ 20 points séparant la Bretagne de l’Île-de-France. Elle

présente une certaine cohérence avec la production de quelques spécialités

régionales. Ainsi, le Nord - Pas-de-Calais et la Bretagne (l’OR pour la Haute-

Normandie est de 1,2 mais n’est pas significatif de justesse) ainsi que la Corse

apparaissent surconsommatrices, ce qui pourrait s’expliquer par l’existence de

produits comme le calvados ou certains alcools à base de grain ou de fruits. Il en

va de même pour l’Aquitaine et le Languedoc-Roussillon. Les régions où ce goût

pour les spiritueux est le moins marqué sont toutes situées au nord de la Loire.

Outre-mer, si les Com se situent à un niveau assez proche de la moyenne

métropolitaine, les Dom affichent pour leur part des niveaux particulièrement

bas, inférieurs à celui observé en Île-de-France.

À l’âge adulte, des consommations d’alcools forts plus fréquentes dans quelques régions de la moitié ouest du pays

En population adulte, la répartition des régions suivant la préférence de

leurs habitants pour les alcools forts apparaît notoirement différente, les plus

concernées étant surtout à l’ouest du pays, les moins concernées à l’est. La

concordance de cette géographie avec l’existence de productions locales de

spiritueux n’est évidente que pour quelques régions seulement, dont la Haute-

Normandie et l’Aquitaine, respectivement pour le calvados et le cognac. Environ

10 points séparent la Lorraine, région la moins consommatrice, de la Haute-

Normandie qui affiche le niveau le plus élevé de France.

Dans un contexte de baisse par rapport à 2000 sur l’ensemble de la métropole,

la moitié des régions affichent une baisse significative et aucune ne se trouve

en hausse.

La superposition des cartes des préférences des adultes et des adolescents laisse

apparaître de fortes différences, à l’instar de celle de la bière. Cela tient peut-

être à la nature des produits figurant dans les questions respectives de deux

enquêtes, mais sans doute au fait que la consommation d’alcools forts est assez

liée à la recherche d’ivresse alcoolique qui caractérise une certaine manière de

boire d’une partie des jeunes générations. De plus, les alcools forts, à l’instar de

la bière, sont des produits très diffusés et globalement moins liés à l’économie

et aux traditions régionales que le vin, très inscrit dans la culture culinaire. Le

clivage entre les générations peut dès lors se révéler plus important.

Consommation hebdomadaire d’alcools forts ou de cocktails au cours de l’année parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool , classement des régions et évolution entre 2000 et 2005

0 5 10 15 20 25 30 % -7 -6-9 -8-11 -10 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 %

LorraineAlsace

Rhône-Alpes

Île-de-FranceAuvergne

BourgognePaca

Franche-Comté

Languedoc-RoussillonMidi-Pyrénées

Ensemble métropoleLimousin

Nord - Pas-de-CalaisChampagne-Ardenne

Basse-NormandiePicardie

BretagneCentre

Poitou-Charentes

AquitainePays de la Loire

Haute-Normandie

Pays de la LoireLorraineMidi-Pyrénées

LimousinLanguedoc-Roussillon

PacaAquitaine

Rhône-AlpesAlsace

Île-de-FranceEnsemble métropole

BourgognePoitou-Charentes

BretagneFranche-ComtéHaute-Normandie

CentreNord - Pas-de-Calais

Basse-NormandieAuvergne

PicardieChampagne-Ardenne

12

21

16

20

16

2020

19

17

22

16

17

18

11

17

18

21

20

20

16

15

0,5

1,3

1,3

1,5 0,7

1,2

1,5

0,7

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 17,2 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2000 et 2005, INPES.

Consommation d’alcools forts ou de cocktails au cours du mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool et classement des régions

0 10 20 30 40 50 60 70 %

GuadeloupeMartinique

RéunionGuyane

Polynésie françaiseNouvelle-Calédonie

Île-de-FrancePicardieLorraine

Franche-ComtéChampagne-Ardenne

AlsaceHaute-Normandie

Nord - Pas-de-CalaisCentre

Ensemble métropolePaca

Rhône-AlpesBourgogne

Basse-NormandiePays de la Loire

AuvergneLimousin

CorseMidi-Pyrénées

Poitou-CharentesLanguedoc-Roussillon

AquitaineBretagne

47

59

55

52

51

6148

46

56

46

47

41

56

55

44

56

48

50

53

42

56

51

1,3

0,8

1,2 0,9

0,7

1,5

0,7

1,4

0,8

1,3

0,9

0,8

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 49,4 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

Page 40: Atlas régional des consommations d’alcool - Inpesinpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1135.pdf · Ce premier Atlas régional des consommations d’alcool, résultat

76 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 77Géographie des usages d’alcool

Consommation de champagne ou vins pétillants et d’alcools anisés à 17 ans

Le champagne et les vins pétillants à l’adolescence : une diffusion marquée près de la région de production, nettement plus rare dans un grand quart sud-ouest

En population adolescente, la carte de la consommation de champagne et

de vins mousseux reflète très largement la carte des zones de production.

Quatre régions apparaissent surconsommatrices : la région Champagne-

Ardenne, largement en tête devant la Picardie, l’Île-de-France et le Nord - Pas-

de-Calais. Environ 30 points séparent les régions Champagne-Ardenne et

Haute-Normandie. Le champagne restant un produit de luxe, un niveau de vie

moyen plus élevé explique certainement les résultats pour l’Île-de-France. La

surconsommation enregistrée pour la Picardie ou le Nord - Pas-de-Calais est

plus difficile à interpréter, si ce n’est peut-être en rapport avec des traditions

locales festives de consommation.

La situation outre-mer apparaît tout à fait singulière dans la mesure où les

départements français d’Amérique se situent respectivement aux deuxième et

troisième rangs de l’ensemble des régions françaises pour la Martinique et la

Guadeloupe, tandis que la Guyane affiche un niveau similaire à celui observé

sur l’ensemble de la métropole. À la Réunion et dans les Com en revanche, la

place du champagne et des vins pétillants apparaît très en retrait, les niveaux de

consommation étant nettement inférieurs à ceux rencontrés en métropole.

Les alcools anisés à l’adolescence : une diffusion surtout concentrée dans le Sud-Est du pays, plus rare dans le Nord

La répartition des régions selon la consommation d’alcools anisés oppose un

grand Sud-Est très largement surconsommateur à un Nord moins concerné.

Néanmoins, la popularité de ces alcools n’est pas restreinte, loin s’en faut, au

pourtour méditerranéen : les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes, la Bourgogne

et la Franche-Comté figurent également parmi les régions plus concernées.

Cette carte apparaît assez symétrique de celle observée pour les niveaux de

consommation des « autres alcools » en population adulte.

Les écarts entre les régions du Nord et celles du Sud sont très importants,

dépassant 15 points aux extrêmes.

Outre-mer, la situation s’avère proche de celle observée dans les régions du

Nord de la France.

Consommation de champagne ou de vins pétillants au cours du mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool et classement des régions

0 10 20 30 40 50 60 70 %

Nouvelle-CalédoniePolynésie française

RéunionGuyane

GuadeloupeMartinique

Haute-NormandieLanguedoc-Roussillon

AuvergneÎle-de-France

Franche-ComtéAlsace

Nord - Pas-de-CalaisPoitou-Charentes

Midi-PyrénéesAquitaine

Ensemble métropoleCentreCorse

LimousinPaca

Rhône-AlpesLorraine

Basse-NormandieBretagne

Pays de la LoireBourgogne

PicardieChampagne-Ardenne

31

33

27

35

36

3533

56

33

31

26

30

26

33

34

32

32

34

36

39

32

34

0,7

0,6

0,9

2,9 0,8

1,2

0,7 0,8

1,2

1,5

0,8

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 33,0 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

Consommation d’apéritifs anisés au cours du mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool et classement des régions

0 4 8 12 16 20 24 28 %

GuyaneRéunion

MartiniquePolynésie française

GuadeloupeNouvelle-Calédonie

Île-de-FranceHaute-Normandie

Nord - Pas-de-CalaisAlsace

PicardieChampagne-Ardenne

LorraineBretagne

Ensemble métropoleCentre

AquitaineCorse

Basse-NormandieLimousin

Rhône-AlpesPaca

Pays de la LoireBourgogne

Poitou-CharentesAuvergne

Languedoc-RoussillonFranche-ComtéMidi-Pyrénées

9

15

20

16

18

1214

12

15

21

6

4

21

16

12

21

7

18

11

19

18

18

0,5

1,7

1,2

0,7

0,7

1,8

0,4

0,4

1,6 1,7

0,5

1,2

0,8

1,3

1,5

1,3

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 13,1 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

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78 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 79Géographie des usages d’alcool

Consommation de prémix et de rhum à 17 ans

Les prémix à l’adolescence : une diffusion surtout concentrée dans le Nord du pays, plus rare dans le Sud

Dans l’analyse multivariée des préférences comme dans la carte des pourcentages

standardisés, la consommation de prémix se trouve plutôt localisée dans le

Nord de la France, si l’on excepte toutefois au sud la région Provence - Alpes -

Côte d’Azur. L’Île-de-France apparaît pour sa part parmi les régions où ce type

de produit est moins répandu. Globalement, les prémix apparaissent moins

consommés dans un grand Sud-Ouest de la France ainsi qu’en Corse, plus de 20

points séparant cette dernière région de la Bretagne. La préférence pour le vin

des régions productrices explique sans doute en partie la plus faible diffusion

des prémix dans ces régions.

En Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion, la situation apparaît proche de

celle observée dans les régions les moins consommatrices de métropole. Le

niveau s’avère en revanche très inférieur en Guyane et surtout dans les Com.

La consommation de rhum est organisée suivant un gradient est-ouest très prononcé

Les régions où la proportion d’adolescents consommateurs de rhum au cours

des trente derniers jours est supérieure au reste de la France sont concentrées

sur la partie ouest du territoire métropolitain, Bretagne, Pays de la Loire et

Poitou-Charentes en tête, alors que celles où elle est inférieure sont situées sur

une large partie est.

Il est tentant d’établir un lien avec le tropisme maritime, l’activité de la pêche

et le mode de vie qui en découle pour les régions côtières, Haute-Normandie,

Bretagne et Pays de la Loire en tête ; toutefois, cette interprétation ne saurait

rendre compte des résultats pour des régions plus continentales comme le

Centre ou l’Île-de-France. Pour ces dernières, il est possible que le faible niveau

d’usage d’alcool en général offre au rhum cette position relativement plus

élevée.

La situation outre-mer se montre, sans surprise, tout à fait singulière, dans

la mesure où la Guyane apparaît largement au-dessus de toutes les régions

françaises. La Martinique, la Réunion et la Nouvelle-Calédonie se situent

également au rang des régions françaises plutôt portées sur cet alcool. La

Guadeloupe et la Polynésie française se trouvent en revanche dans la moyenne

française.

Consommation de prémix au cours du mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool et classement des régions

0 10 20 30 40 50 60 70 %

Polynésie françaiseNouvelle-Calédonie

GuyaneRéunion

MartiniqueGuadeloupe

CorseÎle-de-France

LimousinAquitaine

Midi-PyrénéesAuvergne

CentreHaute-Normandie

Rhône-AlpesEnsemble métropole

BourgogneNord - Pas-de-Calais

Languedoc-RoussillonPoitou-Charentes

PicardieBasse-Normandie

Franche-ComtéLorraine

Champagne-ArdennePaca

Pays de la LoireAlsace

Bretagne

44

31

33

41

38

5037

42

27

41

37

30

38

31

41

32

38

43

43

41

39

37

1,5

0,6

0,6

1,4

0,6

1,2

0,9

0,6

1,4

0,6

1,3

1,3

1,3

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 37,6 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

Consommation de rhum au cours du mois à 17 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool et classement des régions

0 5 10 15 20 25 30 35 %

GuadeloupePolynésie françaiseNouvelle-Calédonie

RéunionMartinique

Guyane

LorraineAlsace

Languedoc-RoussillonFranche-Comté

CorseChampagne-Ardenne

BourgogneNord - Pas-de-Calais

AuvergnePicardie

PacaRhône-Alpes

Basse-NormandieEnsemble métropole

Île-de-FranceCentre

AquitaineMidi-Pyrénées

Haute-NormandieLimousin

Poitou-CharentesPays de la Loire

Bretagne

7

13

9

11

9

1913

8

8

8

14

12

7

14

7

13

9

17

9

17

9

9

0,5

0,7

0,6

1,7 1,3

0,6

0,6

0,6

1,6

1,7

0,5

1,3

0,5

1,3

1,4

0,8

0,8

Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 11,4 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Escapad 2005, OFDT.

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80 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 81Géographie des usages d’alcool

Consommation d’autres alcools à l’âge adulte

Les alcools autres que bière, vin et alcools forts : une diffusion très homogène sur un grand quart nord-ouest à l’âge adulte

La catégorie des « autres alcools » regroupe des boissons sans doute disparates

tels que les apéritifs, les vins cuits, le cidre, ainsi qu’un certain nombre de

spécialités locales qui ne font pas partie du groupe des alcools forts. La

cartographie de ces boissons alcoolisées est donc assez délicate à commenter

compte tenu de cette diversité. Cependant, elle apparaît très cohérente d’un

point de vue géographique, les régions plus consommatrices étant toutes

situées au nord ouest, des Pays de la Loire à la Picardie, régions auxquelles

s’ajoutent l’Île-de-France, la Champagne-Ardenne et le Nord - Pas-de-Calais une

fois contrôlés les effets de structure, pour former un ensemble homogène. Les

pourcentages et odds ratio très élevés observés en Haute et Basse Normandie

sont très vraisemblablement liés à la consommation de cidre. Plus de 10 points

séparent les régions Alsace et Basse-Normandie, ce qui représente un écart

important, le niveau étant relativement bas (5 à 17 %).

À l’opposé, les régions du quart sud-est (de la région Midi-Pyrénées à la région

Rhône-Alpes) apparaissent toutes sous-consommatrices pour ces « autres

alcools ». Il est probable que les apéritifs jouent un rôle important dans cette

cartographie, dans la mesure où elle se révèle pour une bonne part symétrique

à celle observée à l’adolescence pour les alcools anisés.

Dans un contexte de baisse par rapport à 2000 sur l’ensemble de la métropole,

plus de la moitié des régions affichent une diminution significative.

Consommation hebdomadaire d’autres alcools, au cours de l’année parmi les 15-75 ans en pourcentages standardisés, en OR ajustés sur la fréquence de consommation d’alcool, classement des régions et évolution entre 2000 et 2005

0 3 6 9 12 15 18 % -7 -6-9 -8-11 -10 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 %

Champagne-Ardenne

LimousinBourgogne

Pays de la Loire

Picardie

Poitou-CharentesNord - Pas-de-Calais

Basse-Normandie

Rhône-Alpes

Île-de-FranceAquitaine

Alsace

Ensemble métropoleBretagne

Centre

Paca

Languedoc-RoussillonLorraine

Franche-Comté

Midi-Pyrénées

AuvergneHaute-Normandie

AlsaceLanguedoc-Roussillon

Limousin

LorraineAuvergne

Midi-PyrénéesPaca

Rhône-Alpes

BourgogneEnsemble métropole

AquitaineFranche-Comté

Île-de-FranceCentre

Nord - Pas-de-CalaisChampagne-Ardenne

Poitou-CharentesPicardie

Pays de la Loire

BretagneHaute-NormandieBasse-Normandie

5

9

6

17

9

1410

11

9

14

10

6

6

6

6

10

13

11

11

6

7

0,5

0,7

2,2

1,6

1,5 1,7

1,3

0,5 0,6

1,2

1,5

1,5

0,6

0,6

Évolution non significative Évolution significative

Évolution 2002/2005Classement

Odds ratioPourcentage

Ensemble : 9,2 %

Non significatif OR < 1 OR > 1Non significatif< —10 %

]0 % ; 5 %]

[ –10 % ; –5 %[

] 5 % ; 10 %]

[–5 % ; 0 %[

> 10 %Source : Baromètre santé 2000/2005, INPES.

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GÉOGRAPHIE DES CONSÉQUENCES SANITAIRES ET SOCIALES

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84 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 85Géographie des conséquences sanitaires et sociales

Les indicateurs mobilisés ici pour représenter les conséquences de la

consommation d’alcool au niveau régional sont de natures diverses. Deux

sont des enregistrements médicaux ou médico-légaux (décès par alcoolisme

et cirrhose du foie d’un côté, part des accidents corporels impliquant l’alcool

de l’autre), tandis que deux reflètent, en partie, soit une activité des services

répressifs (interpellations pour ivresse), soit une offre des services de soin

(consultations en centre spécialisé en alcoologie).

Les cartes obtenues offrent donc des points de vue variés et qui peuvent être

divergents : si l’offre de soins comme l’activité des services de gendarmerie

répondent normalement à une réalité locale, ces services sont également le

reflet d’une organisation et le résultat d’actions de prévention locales ou d’une

volonté politique particulière et peuvent donc traduire une réalité biaisée.

La répartition des régions suivant ces indicateurs dessine néanmoins une

opposition globale assez nette entre une partie nord ou ouest du pays, très

concernée, et une partie sud ou est qui l’est nettement moins.

La mise en regard de ces quatre cartes avec celles obtenues grâce aux données

déclaratives de consommation offre encore des contrastes importants. Les

conséquences de la consommation d’alcool représentées ici sont en effet des

événements relativement rares à l’échelle de la population d’une région. Elles

sont mesurées au sein de sous-populations de petite taille, dont le comportement

peut dévier notablement de celui de la majorité. Concernant les consultations

en centre spécialisé en alcoologie, vient s’ajouter un facteur lié à l’ancienneté

de l’installation dans une consommation importante et néfaste pour l’individu,

que ne reflètent pas du tout les données déclaratives de consommation, qui

ne font référence qu’à la consommation au cours des douze derniers mois. Ce

caractère temporel est encore plus marqué pour les décès par alcoolisme ou

cirrhose du foie, qui sont le fait de populations âgées dont la consommation a

été chronique et de longue durée. En fait, ces décès sont à mettre au compte du

comportement de générations anciennes.

Les interpellations pour ivresse sont très fréquentes dans les régions situées au

Nord et Nord-Ouest, depuis les Pays de la Loire jusqu’au Nord - Pas-de-Calais,

mais également dans certaines régions de l’Est : Champagne-Ardenne, Lorraine,

Bourgogne et enfin Franche-Comté. Au sud, de l’Aquitaine en passant par le

Limousin jusqu’au pourtour méditerranéen et à la Corse, les taux apparaissent

beaucoup plus faibles.

Les consultations en centre spécialisé en alcoologie sont également relativement

rares sur tout le pourtour méditerranéen et en particulier en Languedoc-

Roussillon. Elles apparaissent plus fréquentes dans quelques régions de l’ouest

(Bretagne et Poitou-Charentes), du centre (Limousin, Auvergne et Bourgogne),

ainsi qu’en Franche-Comté, Champagne-Ardenne, Alsace et enfin en Picardie.

Cette dernière région occupe une place à part, avec un taux presque deux fois

supérieur à la moyenne, loin devant les autres régions.

Les régions les plus touchées par les accidents corporels impliquant l’alcool

se situent à l’ouest (de l’Aquitaine à la Basse-Normandie), et en Languedoc-

Roussillon, Bourgogne, Picardie et Champagne-Ardenne. En revanche, l’Île-de-

France et la région Provence - Alpes - Côte d’Azur se distinguent par des taux

particulièrement faibles.

Les décès par alcoolisme et cirrhose du foie sont relativement rares dans le

sud et l’est du pays, ainsi qu’en Île-de-France, et particulièrement répandus en

Bretagne et Nord - Pas-de-Calais. Cette dernière région se démarque par son

taux exceptionnellement élevé (7,7 pour 10 000 habitants), quatre fois supérieur

au taux le plus faible, relevé en Corse (1,7). Toutes les régions frontalières de l’est

du pays présentent pour leur part un taux parmi les plus faibles.

4,2

2,9

4,4

2,9

4,0

3,9 2,9

4,5

2,7

4,8

3,0

2,4

1,9

4,0

3,3

2,2

2,7

3,3

7,4

4,8

2,5

2,7

17,8

12,0

16,7

24,8

19,7

31,8 17,1

19,2

11,6

23,1

26,2

17,8

13,9

10,3

22,4

11,5

23,7

17,6

24,4

16,0

9,9

15,2

9,7 %

13,9 %

10,5%

13,0 %

12,6 %

14,2 % 11,6 %

13,5 %

9,4 %

12,0 %

9,9 %

6,1 %

12,3 %

9,8 %

10,4 %

9,9 %

11,7 %

13,0 %

12,3 %

15,0 %

6,8 %

9,5 %

2,8

2,6

4,3

4,1

4,0

5,0 3,5

4,0

1,7

2,4

4,3

2,7

2,9

4,0

3,5

2,1

7,7

3,7

4,3

3,7

3,0

2,4

Part des accidents corporels impliquant l’alcoolparmi les accidents pour lesquels l’alcoolémie est connue

(2005)

Interpellations pour ivresse(2005)

Décès avant 65 ans par alcoolisme et cirrhose du foie(hors cancers des voies aérodigestives)

(2004)

Consultations en centre spécialisé en alcoologie(2005)

< 2,0 > 3,02,0 – 3,0Nombre pour 1 000 habitantsde 20 à 70 ans

< 3,1 > 4,73,1 – 4,7Nombre pour 10 000 habitantsde 40 à 64 ans

< 14,8 > 18,414,8 – 18,4Nombre pour 10 000 habitantsde 20 à 70 ans

< 7,2 % > 12,1 %7,2 % – 12,1 %

Ensemble : 18,0 Ensemble : 3,1 Ensemble : 9,8 % Ensemble : 3,4

Source : Iliad 2006, OFDT.

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FICHE MÉTROPOLE ET FICHES RÉGIONALES

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89

Pour une bonne lecture des tableaux présentés dans cette partie et une information précise sur la construction des indicateurs et la nature des tests, le lecteur est invité à se reporter au chapitre Indicateurs et définitions, page 35.

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90 Atlas régional des consommations d’alcool 2005

MétropoleProfil synthétique

91Métropole

Présentation des échantillons métropolitains

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Métropole

Élèves, étudiants 84,2

En apprentissage, formation alternée 11,4

Non scolarisés (actifs, occupés ou non) 4,4

Vivant hors foyer 11,3

Soirées dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 32,2

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 42,7

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 27,5

Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes interrogés dans l’enquête Escapad sont massivement scolarisés dans des établissements scolaires généraux et techniques de l’enseignement secondaire (la proportion d’étudiants du supérieur est très faible). Ils sont cependant 11,4 % à être scolarisés en apprentissage ou en alternance : au total, le taux de scolarisation s’avère encore très élevé au-delà de l’âge légal de fin de la scolarisa-tion obligatoire (16 ans). Un peu plus d’un jeune de 17 ans sur vingt-cinq déclare toutefois être sorti du système scolaire : ils sont pour la plupart actifs occupés, mais on compte également des chômeurs parmi eux, ainsi que, plus rarement, des jeunes en difficulté ayant parfois intégré un processus d’insertion sociale.Comme parmi les adultes, il existe des écarts importants en termes de sex ratio entre ces statuts : les élèves étudiants en filière clas sique sont le plus souvent des filles (52,2 %), tandis que les jeunes en apprentissage ou en formation alternée sont le plus souvent des garçons (70,9 %), de même que les actifs, occupés ou non (61,9 %).L’enquête Escapad renseigne également sur les modes de vie des jeunes en questionnant le lieu de vie, mais aussi les loisirs, les sorties, le sport, etc. Ainsi, un peu plus d’un jeune sur dix déclare vivre ordinairement hors du foyer parental, le plus souvent pour suivre ses études et parfois pour se rapprocher de son lieu de travail. Par ailleurs, un tiers des jeunes dit passer du temps avec ses amis dans des cafés, bars ou pubs au moins une fois par semaine, tandis que plus de quatre sur dix disent passer du temps avec leurs amis dans un domicile privé (chez les uns ou chez les autres) à la même fréquence. Les sorties en discothèque sont assez fréquentes, puisque plus d’un jeune sur quatre dit s’y rendre au moins une fois par mois.Ces comportements se révèlent relativement peu sexués. Ainsi, les jeunes qui n’habitent plus au foyer familial comme ceux qui sortent en discothèque ou dans des soirées entre amis sont un peu plus souvent des garçons (53 % environ), mais les sorties dans les bars apparaissent partagées par les deux sexes.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 52,3

Élèves, étudiants 13,5

Chômeurs 8,5

Retraités 18,2

Autres inactifs 7,6

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 16,8

Professions intermédiaires 26,6

Employés 28,2

Ouvriers 18,6

Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, environ la moitié des individus interrogés dans le Baromètre santé 2005 se déclarent actifs occupés (ils exercent un emploi à la date de l’enquête) et 8,5 % chômeurs (soit un taux de chômage d’environ 12,4 % de la population active si l’on convient de définir celle-ci par l’ensemble des actifs occupés, chômeurs et autres inactifs1). Les inactifs sont essentiellement des retraités ou des étudiants, une part plus modeste étant composée de personnes au foyer ne recherchant pas de travail (les autres inactifs).Près de la moitié des actifs occupés sont employés ou ouvriers (46,8 %) et près d’un sur trois occupe une profession intermédiaire (technicien, infirmier, etc.) ; les cadres sont pour leur part presque aussi nombreux que les ouvriers et plus de deux fois plus nombreux que les commerçants, artisans et chefs d’entreprise ; enfin, seul un actif occupé sur cinquante est agriculteur exploitant.Ces catégories diffèrent très nettement par l’âge, mais aussi par le sexe. Les actifs occupés sont un peu plus souvent des hommes (53,4 %), comme chez les retraités (51,2 %), tandis qu’hommes et femmes se répartissent à égalité parmi les élèves et les étudiants. Les chômeurs sont plus souvent des femmes (54,9 %), de même que les autres inactifs (très souvent des personnes au foyer : 84,3 %). Les actifs occupés sont âgés de 40 ans en moyenne, contre un peu plus de 36 pour les chômeurs, 45 pour les autres inactifs et 66 pour les retraités. Les élèves et étudiants ont pour leur part en moyenne un peu plus de 20 ans.Au sein des actifs occupés, les catégories les plus masculines sont les ouvriers (80,3 % d’hommes), les artisans, commerçants ou chefs d’entreprise (78,1 %), les agriculteurs (67,3 %), les cadres (60,8 %), tandis que les catégories les plus féminines sont les profes-sions intermédiaires (47,0 % d’hommes) et surtout les employés (30,1 % d’hommes). La catégorie d’actifs occupés la plus âgée est celle des agriculteurs (45 ans en moyenne), devant les cadres (41 ans), les artisans, les commerçants, les professions intermédiaires et les employés (40 ans), et la plus jeune est celle des ouvriers (38 ans en moyenne).Ces caractéristiques sociodémographiques varient très nettement d’une région à l’autre : taux de chômage, répartition des PCS, etc., sont susceptibles d’aider à l’interprétation des différences régionales observées. L’âge et le sexe, qui sont les facteurs associés primor-diaux, sont ainsi contrôlés par l’utilisation d’une standardisation ; dans les analyses multivariées, l’âge, le sexe, mais aussi le statut d’activité ainsi que d’autres caractéristiques, sont ainsi systématiquement contrôlés.

Échantillons

Hommes Femmes Ensemble

15-75 ans 12 668 16 763 29 431

17 ans 14 935 14 458 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En métropole, l’analyse porte sur un échantillon de 29 393 jeunes de 17 ans et de 29 431 individus de 15 à 75 ans. L’âge moyen de la population interrogée dans le Baromètre santé est de 42 ans, les femmes étant un peu plus âgées en moyenne que les hommes (près de 43 ans contre près de 42 ans). Dans Escapad, tous les individus sont âgés de 17 ans exactement au moment de l’enquête.

1. Ce qui n’est qu’une approximation, compte tenu de la tranche d’âge considérée.

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92 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 93Métropole

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Métropole (2005) Métropole (2000)

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble

Expérimentation 93,8 % 91,1 % 92,5 % 1,0*** 97,2 %**

Usage au cours de l’année 88,5 % 84,2 % 86,3 % 1,1*** 92,1 %***

Usage au cours de la semaine 62,0 % 35,7 % 48,6 % 1,7*** 61,4 %***

Usage régulier 31,8 % 11,6 % 21,5 % 2,7***

Usage quotidien 21,4 % 7,6 % 14,4 % 2,8*** 20,3 %***

Nombre de verres bus la vieille de l’enquête (moyenne) 2,7 1,8 2,4 *** 2,5**

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001.Source : Baromètre santé 2005, INPES.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Métropole (2005) Métropole (2000)

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%)

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 23,5 6,1 14,6 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par se-maine 6,8 1,0 3,9 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 14,7 2,6 8,5 5,6***

Usage problématique (Deta) (Deta) 14,3 5,1 9,7 2,8*** 9,0 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif.Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Métropole (2005) Métropole (2000)

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%)

Ivresse au cours de la vie 70,7 36,7 53,4 1,9***

Ivresse au cours de l’année 22,7 7,7 15,0 3,0*** 16,1**

Ivresse répétée 9,5 2,1 5,7 4,5*** 6,6***

Ivresse régulière 3,4 0,5 1,9 5,2*** 2,2*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001.Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Métropole (2005) Métropole (2000)

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%)

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 26,5 8,0 17,2 3,3*** 21,3***

Bière 32,4 7,2 19,7 4,5*** 24,0***

Vin 53,5 33,0 43,2 1,6*** 51,4***

Autres alcools 10,6 7,8 9,2 1,4*** 12,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001.Source : Baromètre santé 2005, INPES.

MétropolePopulation générale (15-75 ans)

une consommation en très nette baisse par rapport à 2000

Des consommations à risque très masculines, un usage problématique stable depuis 2000Des niveaux d’ivresse déclarée en légère baisse

Le vin reste la boisson la plus consommée, devant la bière

L’expérimentation s’avère très répandue : plus de neuf personnes interrogées sur dix déclarent avoir déjà bu au moins une boisson alcoolisée au cours de leur vie (cette déclara-tion inclut les boissons peu alcoolisées comme les cidres, panachés, etc.). Près de la moitié de la population déclare avoir bu de l’alcool au moins une fois par semaine au cours des douze derniers mois et 14,4 % (soit une personne sur

sept) dit en avoir bu quotidiennement au cours de la même période.Si les usages d’alcool peu fréquents (expéri-mentation et usage au cours de l’année) n’ap-paraissent pas différenciés entre hommes et femmes, les consommations plus régulières s’avèrent nettement plus masculines : le sex ratio passe de 1,0 à 2,8 de l’expérimentation à la consommation quotidienne. Le nombre

moyen de verres bus la veille de l’enquête re-flète également un autre aspect de la surcon-sommation masculine.Comparativement à 2000, tous les indicateurs sont orientés à la baisse en 2005, celle-ci étant particulièrement prononcée pour la consom-mation hebdomadaire ou quotidienne. En re-vanche, parmi les buveurs, le volume moyen bu n’a pas notablement diminué.

La proportion d’individus déclarant avoir consommé au moins six verres en une oc-casion au moins une fois par mois au cours des douze derniers mois est de 15 %, valeur proche de celle des personnes qui disent avoir été ivres au cours de la même période. Cette proportion chute d’un facteur quatre pour une fréquence au moins hebdomadaire (4 %). Parallèlement, moins d’une personne sur dix

est repérée comme buveur à risque chro nique ou de dépendance suivant le test Audit-C et environ une sur dix est positive suivant le test Deta, qui repère les usagers ayant un problème passé ou présent avec l’alcool. Ces comporte-ments de consommation se révèlent tous très masculins.Comparativement à 2000, la proportion de per-sonnes repérées par le Deta apparaît stable en

2005, ce qui, à l’instar des ivresses alcooliques, contraste avec la diminution marquée des pré-valences de consommation.

Plus de la moitié des personnes interrogées disent avoir déjà été ivres au cours de leur vie. La proportion de personnes concernées chute très rapidement avec la fréquence ob-servée : ainsi, seuls 15 % des personnes inter-rogées disent avoir été ivres dans les douze mois précédant l’enquête, moins de 6 % disent l’avoir été au moins trois fois et moins de 2 % au moins dix fois au cours de cette période. La proportion de personnes ayant été ivres

plus d’une fois au cours de l’année est donc très nettement inférieure à celle des buveurs quotidiens.L’ivresse alcoolique est un comportement plus masculin que la consommation d’alcool. Ainsi, le sex ratio est déjà de 1,9 pour l’ivresse au cours de la vie (plus de sept hommes sur dix déclarent avoir déjà été ivres au cours de leur vie) et dépasse 5 pour les ivresses régulières.Comparativement à 2000, les ivresses se

trouvent légèrement orientées à la baisse en 2005, mais l’écart apparaît presque négli-geable en regard de celui de la baisse déclarée des consommations sur la même période. La proportion de buveurs réguliers ou quotidiens baisse donc nettement, mais la part des per-sonnes ayant été ivres au cours de l’année s’avère presque inchangée.

Le vin est la boisson la plus consommée par les Français, largement devant la bière, puis les alcools forts et enfin les autres alcools (cidre, champagne, ratafia et autres alcools non explicitement cités dans les catégories précédentes). Plus de quatre personnes inter-rogées sur dix déclarent en effet en avoir bu au moins une fois par semaine au cours des douze derniers mois, contre environ une sur cinq pour la bière, une sur six pour les alcools forts et moins d’une sur dix pour les autres

alcools (précisons que cette mesure se fonde uniquement sur une déclaration de régularité de consommation et ne permet pas de déduire le classement en volume des différentes bois-sons consommées).Si toutes les boissons apparaissent plus consommées par les hommes que par les femmes, les préférences des deux sexes sont assez contrastées : les « autres alcools » et le vin sont les boissons qu’ils consomment le plus égalitairement, les alcools forts et la bière

étant très largement plus consommées par les hommes (il y a par exemple plus de quatre hommes pour une femme parmi les buveurs au moins hebdomadaires de bière au cours des douze derniers mois).Comparativement à 2000, la consommation de toutes les boissons est en baisse en 2005. Le recul dans la consommation du vin est le plus prononcé, devant celui de la consommation de bière ; le recul de la consommation des autres alcools apparaît plus faible.

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94 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 95Métropole

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Métropole (2005) Métropole (2002/2003)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%)

Expérimentation 93,3 91,2 92,3 1,0*** 94,6***

Usage au cours du mois 82,0 75,3 78,7 1,1*** 82,1***

Usage régulier 17,7 6,1 12,0 2,9*** 14,5***

Usage quotidien 2,1 0,3 1,2 6,8*** 1,1 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

usages à risque à 17 ans

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 55,6 35,6 45,8 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 25,6 9,9 17,9 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 19,6 4,4 12,2 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

Contexte de la dernière consommation au cours des trente derniers jours à 17 ans

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 27,5 34,5 30,8 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 50,6 48,3 49,5 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 35,6 35,2 35,4 1,0 ns

En discothèque 31,9 31,7 31,8 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 19,5 9,6 14,9 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Ivresses à 17 ans

Métropole (2005) Métropole (2002/2003)

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble

Ivresse au cours de la vie 63,4 % 49,6 % 56,6 % 1,3*** 55,0 %**

Ivresse au cours de l’année 57,2 % 41,0 % 49,3 % 1,4*** 46,1 %***

Ivresse répétée 33,4 % 18,3 % 26,0 % 1,8*** 19,2 %***

Ivresse régulière 14,2 % 5,0 % 9,7 % 2,9*** 6,7 %***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,0 15,3 15,1 ns *** 15,1 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 55,6 42,9 49,4 1,3***

Bière 56,0 32,7 44,6 1,7***

Prémix 39,2 36,0 37,6 1,1***

Vin 27,4 16,8 22,2 1,6***

Champagne 32,4 33,6 33,0 1,0*

Rhum1 14,4 8,2 11,4 1,8***

1. Compris dans la catégorie « Alcools forts ». * : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

MétropolePopulation adolescente (17 ans)

une consommation d’alcool en légère diminution par rapport à 2003

Des consommations ponctuelles importantes fréquentes

Des consommations fréquentes au domicile ou chez des amis

Des ivresses très masculines, en augmentation

une nette attirance pour les alcools forts et la bière

Le processus de diffusion de l’expérimentation d’alcool est déjà presque achevé à 17 ans : la proportion d’adolescents de cet âge dé-clarant avoir déjà bu de l’alcool au cours de leur vie est égale à la valeur mesurée parmi les adultes, soit 92 %. Si près de huit jeunes sur dix disent par ailleurs avoir bu au cours des trente derniers jours, la consommation régulière est cependant plus rare, puisqu’elle

ne concerne qu’un adolescent sur huit, la consommation quotidienne étant pour sa part très rare à cet âge. La plupart des usages sont donc largement occasionnels, ils ont surtout lieu le week-end et la consommation en pré-sence des parents n’est pas rare.Ces usages s’avèrent d’autant plus masculins que la fréquence observée est élevée : le sex ratio passe de 1,0 pour l’expérimentation à

près de 7 pour la consommation quotidienne, qui est ainsi presque exclusivement déclarée par les garçons.Comparativement à 2002/2003, tous les indi-cateurs, à l’exception de celui de la consom-mation quotidienne, très faible, apparaissent significativement plus faibles en 2005. Cette évolution est cohérente avec celle observée parmi les adultes.

La consommation au cours du mois d’au moins cinq verres en une seule occasion n’est pas rare : elle est déclarée par près de la moitié des jeunes de 17 ans, près d’un cinquième pour un cumul de trois épisodes au cours des trente

derniers jours. La conduite d’un deux-roues motorisé après l’ingestion de plus d’un verre d’alcool au cours de l’année est déclarée par un jeune sur huit.Ces comportements de consommation pou-

vant être associés à des prises de risque sont très masculins mais, à l’instar des ivresses alcooliques, ce caractère sexué s’avère moins marqué qu’à l’âge adulte.

Près de la moitié des dernières occasions de consommer ont pris place dans un lieu privé ; plus d’un tiers des jeunes a bu dans un bar et un peu moins d’un tiers dans une discothèque, ce qui souligne le caractère souvent épiso dique

et festif de la consommation. Les consomma-tions en présence des parents représentent également près d’un tiers des cas ; celles dans des lieux publics extérieurs ouverts ne sont déclarées que par un jeune sur six.

Ces comportements se révèlent très peu sexués, à l’exception de la consommation en présence des parents, plus commune parmi les filles, et, au contraire, de la consommation en extérieur, très nettement masculine.

La proportion d’adolescents déclarant avoir déjà connu un épisode d’ivresse alcoolique au cours de leur vie atteint presque 60 %. Les ivresses au cours des douze mois précédant l’enquête s’avèrent également assez répan-dues à 17 ans, puisque près de la moitié des jeunes interrogés en rapportent au moins une, et près d’un sur dix au moins dix.Alors que le processus de diffusion de l’ivresse alcoolique semble presque achevé, à l’instar de celui de l’expérimentation d’alcool (les

prévalences au cours de la vie sont à des ni-veaux proches dans les populations adulte et adolescente), les jeunes se distinguent par des ivresses plus fréquentes. Ainsi, ils sont près de cinq fois plus nombreux que les adultes à déclarer des ivresses régulières au cours des douze derniers mois.Ces comportements sont masculins, et ce d’autant plus que la fréquence observée est élevée. Cependant, ce caractère masculin ap-paraît nettement moins prononcé parmi les

adolescents que parmi les adultes, les sex ra-tios étant plus faibles parmi les jeunes.La première ivresse a lieu au début de la quin-zième année, un peu plus précocement parmi les garçons.Comparativement aux mesures de 2002/2003, les ivresses, en particulier les plus fréquentes, s’avèrent nettement plus répandues. Ce résul-tat contraste avec la légère baisse observée en population adulte.

Du point de vue du pourcentage de consom-mateurs au cours des trente derniers jours, ce sont les alcools forts qui paraissent les plus diffusés parmi les jeunes. Cela est assez singulier mais pourrait s’expliquer en partie par le désir plus fréquent parmi les jeunes de conclure la consommation par une ivresse. Le vin arrive en cinquième position, contraire-

ment à ce qui est observé parmi les adultes, mais la bière est confortée comme boisson populaire à tout âge depuis l’adolescence. Le rhum apparaît nettement en retrait en métro-pole. Mais il est particulièrement prisé par les jeunes des départements d’outre-mer.Ce sont les champagnes et vins mousseux qui sont les boissons les plus également consom-

mées par les deux sexes, devant les prémix, les alcools forts et le vin, nettement plus mas-culins. La bière est donc un produit masculin en population générale comme en population adolescente, tandis que le vin se féminise lors de l’entrée dans l’âge adulte.

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96 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 97Alsace

AlsaceProfil synthétique

L’Alsace présente un profil de consommation de boissons alcoolisées assez proche de la moyenne

métropolitaine, que ce soit à l’adolescence ou à l’âge adulte. En revanche, elle affiche des pour-

centages d’usage de vin et de prémix particulièrement élevés à l’adolescence, tandis qu’à l’âge

adulte, c’est la bière qui apparaît nettement plus consommée qu’ailleurs en France, les autres

alcools (cidres, apéritifs, champagnes et mousseux en particulier) se classant très en retrait. En

termes d’évolution, à l’âge adulte, les niveaux d’usage de boissons alcoolisées et d’ivresses décla-

rées apparaissent en baisse. Parmi les adolescents, les niveaux d’usage s’avèrent stables, tandis

que les ivresses apparaissent en hausse assez nette. Ces différentes tendances sont conformes à

ce qui est observé au plan national.

L’Alsace présente par ses usages un profil proche de la Lorraine. En ce qui concerne la Franche-

Comté, seconde région limitrophe, certains chiffres sont plus élevés, comme celui de l’ivresse

régulière. Mais, plus globalement, la région Alsace s’inscrit dans un grand quart nord-est, où les

consommations sont généralement plus modérées que dans le reste de la France.

Alsace Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 24 % 4 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 14 % 18 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 15 % 16 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 13 % 9 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 46 % 17 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 45 % 17 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La région Alsace regroupe 3 % de la population métropolitaine avec

1,8 million d’habitants (14e rang), et s’étale sur 1,5 % du territoire. Elle

possède cinq centres urbains de plus de 100 000 habitants, Strasbourg

étant l’agglomération la plus peuplée avec plus de 400 000 habitants.

Avec 3 Alsaciens sur 4 vivant dans une agglomération, l’Alsace est une

des régions françaises les plus urbanisées et les plus denses. Elle s’avère

légèrement plus jeune que la moyenne, 86 % des habitants ayant moins

de 65 ans (contre 84 % au national). Après avoir longtemps été une des

régions françaises les moins touchées par le chômage, l’Alsace a vu son

taux de chômage augmenter depuis 2002 pour atteindre 8,6 % fin 2005

(9e rang national, au sens du Bureau international du travail ou BIT).

L’Alsace est une des régions les plus riches, avec le PIB/habitant par foyer

fiscal le plus élevé (24 700 euros) après l’Île-de-France. L’écart entre les

ménages les plus riches et les plus pauvres y est relativement plus faible

qu’ailleurs et la proportion d’allocataires du RMI particulièrement réduite

(2,4 % des plus de 25 ans, contre 3,5 % sur l’ensemble des régions). C’est

une des régions qui, avec l’Île-de-France, comporte le moins d’agriculteurs

(seulement 0,6 %) ; à l’inverse, la proportion des ménages ouvriers est

parmi les plus hautes de France (19,6 %). Sur le plan éducatif, la région

présente un taux de réussite au bac supérieur à la moyenne métropoli-

taine (84,7 % versus 80,0 %), alors que les proportions d’étudiants parmi

les scolarisés (16,5 %) ou d’apprentis parmi les 16-25 ans (5,4 %) sont tout

à fait dans la moyenne.

Du point de vue des conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool,

si l’Alsace apparaît peu touchée par les décès par alcoolisme et cirrhose

du foie (0,27 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensem-

ble du territoire), elle présente en revanche un taux de consultation en

centre spécialisé en alcoologie élevé (3,9 habitants de 20 à 70 ans pour

1 000, contre 2,8 au national). La région est au 6e rang en ce qui concerne

les interpellations pour ivresse sur la voie publique (2,0 habitants de 20 à

70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national), mais seulement en 18e position

pour la part des accidents corporels impliquant l’alcool (8,5 % versus

9,7 %).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons alsaciens

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Alsace Métropole

Élèves, étudiants 76 84,2

En apprentissage, formation alternée 18 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 6 4,4***

Vivant hors foyer 8 11,3**

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 35 32,2 ns

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 46 42,7*

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 29 27,5 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région apparaît beaucoup plus souvent en apprentissage, en formation alternée ou déjà entrée dans la vie active que le reste de la population du même âge. Les jeunes vivent par ailleurs moins souvent hors de leur foyer parental. Ils se distinguent enfin peu des autres par leur fréquence de sorties dans les bars, mais déclarent légèrement plus souvent qu’ailleurs passer des soirées entre amis.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Alsace Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 55 52,3

Élèves, étudiants 13 13,5

Chômeurs 7 8,5

Retraités 15 18,2

Autres inactifs 10 7,6*

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 0 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 9 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 12 16,8

Professions intermédiaires 22 26,6

Employés 27 28,2

Ouvriers 29 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la structure des PCS surreprésente nettement les ouvriers mais sous-représente fortement les agriculteurs, les professions intermédiaires et les cadres. Le taux de chômage déclaré apparaît inférieur au taux national, et la proportion de retraités inférieure au reste de la métropole.

Échantillons

Alsace Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 384 495 879 29 431

17 ans 514 464 978 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Alsace, l’analyse porte sur un échantillon de 978 jeunes de 17 ans et 879 individus de 15 à 75 ans.

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98 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 99Alsace

AlsacePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Alsace Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 93 % 92 % 92 % 1,0 ns 97 %** 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 87 % 84 % 85 % 1,0 ns 92 %*** 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 66 % 37 % 52 % 1,8*** 64 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 32 % 15 % 24 % 2,1*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 21 % 10 % 16 % 2,0*** 19 % ns 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,5 1,7 2,3 *** 2,4 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Si les usages d’alcool peu fréquents (expéri-mentation et usage au cours de l’année) n’ap-paraissent pas différenciés entre hommes et femmes, les consommations plus régulières s’avèrent nettement plus masculines, comme

c’est le cas sur l’ensemble du territoire. Le nombre moyen de verres bus, tout comme l’ensemble des indicateurs d’usage, est proche de la moyenne nationale. Les niveaux d’usage régulier et quotidien des Alsaciennes s’avèrent

toutefois supérieurs à ceux de l’ensemble des Françaises (respectivement 15 % versus 11,6 % et 10 % versus 7,6 %). À l’image de l’en semble de la métropole, ces indicateurs sont à la bais-se par rapport à 2000.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Alsace Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 74 33 53 2,2*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 20 8 14 2,7*** 16 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 9 2 5 5,4*** 8* 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 3 0 2 9,8** 3 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire, quelle que soit la fréquence déclarée, le niveau d’ivresse alcoolique apparaît systématique-ment plus élevé parmi les hommes, le sex ratio

étant toujours supérieur à 2. Comparativement à l’ensemble du territoire, les Alsaciens ne se distinguent pas par leur taux d’ivresse décla-rée.

Par rapport à 2000, les ivresses répétées ap-paraissent en baisse, dans un contexte où elles sont en légère diminution sur l’ensemble de la métropole.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Alsace Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 19 5 12 4,2*** 17* 17,2*** 3,3***

Bière 53 13 33 4,0*** 39* 19,7*** 4,5***

Vin 57 35 46 1,6*** 55** 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 6 5 5 1,2 ns 8* 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons selon la proportion de personnes qui en consomment au moins une fois par semaine ne se distingue pas de ce qui est observé sur l’ensemble du pays. En revanche, la bière est nettement plus consom-mée que sur le reste du pays (la même ten-

dance est observée pour le vin, mais l’écart n’est pas significatif), tandis que les alcools forts et les autres alcools sont très en retrait.La différenciation sexuelle dans la consom-mation de ces produits (forte pour la bière et les alcools forts, plus faible pour le vin et

les autres alcools) est très proche de celle ob-servée ailleurs en France ; on note néanmoins une consommation un peu plus masculine des alcools forts.Tous les types d’alcool apparaissent moins consommés qu’en 2000.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Alsace Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 24 6 15 3,8*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 0 3 > 10*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 13 2 7 5,8*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 16 5 10 3,1*** 10 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image de l’ensemble des indicateurs, le niveau déclaré de forte consommation ponc-tuelle (au moins six verres en une occasion) apparaît toujours nettement supérieur parmi les hommes, le sex ratio étant systématique-ment au moins égal à 4. Il en va de même de

l’usage à risque chronique ou de la dépen-dance à l’alcool tels qu’ils sont définis par le test Audit-C (13 % versus 2 % parmi les fem-mes). Comparativement à l’ensemble du terri-toire, les Alsaciens ne se distinguent pas pour ces pratiques. La situation de risque d’alcoolo-

dépendance telle qu’elle est mesurée par le test Deta se trouve au même niveau qu’en 2000 et que sur l’ensemble du territoire.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée en baisse, mais qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

une forte préférence pour la bière et un usage de spiritueux moins courant qu’ailleurs

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100 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 101Alsace

AlsacePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Alsace Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 94 90 92 1,1** 92 ns 92,3 ns 1,0***

Usage au cours du mois 84 74 79 1,1*** 79 ns 78,7 ns 1,1***

Usage régulier 21 6 13 3,4*** 13 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 1 0 1 7,7 ns 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les Alsaciens déclarent des niveaux d’usage similaires aux jeunes du reste de la métropole, et ce quelle que soit la fréquence d’usage ob-servée.De même, la différenciation entre filles et gar-çons est proche de la moyenne. Notons tou-tefois que si le niveau d’usage quotidien des

garçons n’apparaît pas significativement plus élevé que celui des filles, c’est vraisemblable-ment parce qu’il est très rare à cet âge (de l’or-dre de 1 % en Alsace) et la taille de l’échantillon pas suffisamment importante pour mettre en évidence une différence significative.Les niveaux mesurés en Alsace en 2005 sont

par ailleurs remarquablement stables par rap-port à ceux de 2003.

Ivresses à 17 ans

Alsace Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 63 % 46 % 55 % 1,4*** 50 %* 56,6 % ns 1,3***

Ivresse au cours de l’année 58 % 34 % 46 % 1,7*** 41 %* 49,3 % ns 1,4***

Ivresse répétée 32 % 14 % 23 % 2,3*** 16 %*** 26,0 % ns 1,8***

Ivresse régulière 12 % 3 % 8 % 3,9*** 6 %* 9,7 %* 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,1 15,3 15,2 ns 15,2 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les jeunes Alsaciens ne se distinguent de leurs homologues métropolitains que pour les ivresses régulières, qui apparaissent légère-ment moins fréquentes (8 % versus 9,7 %).En revanche, la différenciation sexuelle semble un peu plus marquée dans la région pour les

ivresses les plus fréquentes ; les sex ratios y sont en effet un peu supérieurs.Par rapport aux niveaux observés en 2003, les adolescents alsaciens sont plus nombreux à déclarer avoir connu des ivresses, en par-ticulier au cours des douze derniers mois.

Rappelons que cette hausse est observée sur l’ensemble du territoire. L’âge de la première ivresse reste en revanche le même, juste après 15 ans, pour les garçons comme pour les filles.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Alsace (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 53 41 47 1,3*** 49,4 ns 1,3***

Bière 60 30 45 2,0*** 44,6 ns 1,7***

Prémix 48 40 44 1,2* 37,6*** 1,1***

Vin 35 21 28 1,6*** 22,2*** 1,6***

Champagne 31 32 31 1,0 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Alsace, la hiérarchie des boissons les plus consommées, selon la proportion de buveurs au cours des trente derniers jours, est iden-tique à ce qui est observé au plan national. En

revanche, on note une surconsommation assez nette de prémix et de vin, ce qui constitue un signe distinctif assez fort de cette région.Pour chacune des boissons étudiées, la diffé-

renciation sexuelle relevée dans la région est proche de la moyenne.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Alsace (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 28 34 31 0,8 ns 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 45 47 46 0,9 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 42 39 41 1,1 ns 35,4** 1,0 ns

En discothèque 30 32 31 1,0 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 16 8 12 2,1*** 14,9* 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation dé-clarés par les jeunes Alsaciens se distinguent relativement peu de ceux de leurs homologues

du reste de la France. On note néanmoins que les consommations dans des lieux publics ouverts sont un peu plus rares dans la région,

alors que les consommations dans des débits de boissons s’avèrent un peu plus répandues, mais ces écarts restent de faible ampleur.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des consommations qui ont plus souvent lieu dans des bars

Des niveaux d’ivresse déclarée à peine inférieurs en alsace

une nette attirance vers les prémix et le vin

usages à risque à 17 ans

Alsace (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 58 32 45 1,8*** 45,8 ns 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 26 8 17 3,1*** 17,9 ns 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 19 3 11 5,5*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes Alsaciens ne se distinguent pas significativement des jeunes du reste de la France pour les usages à risque étudiés pour ce qui est des fréquences déclarées. La consom-

mation d’au moins un verre avant la conduite d’un véhicule automobile apparaît cependant légèrement plus masculine.

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la France

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102 Atlas régional des consommations d’alcool 2005

AquitaineProfil synthétique

103Aquitaine

AquitaineProfil synthétique

L’Aquitaine présente un profil de surconsommation d’alcool assez net par rapport à la moyenne

métropolitaine, que ce soit à l’adolescence ou à l’âge adulte. Si parmi les adolescents tous les indi-

cateurs placent la région parmi les plus concernées de France, à l’âge adulte, en revanche, les indi-

cateurs d’ivresse et d’usages à risque situent l’Aquitaine à un niveau tout à fait moyen. La région

présente la particularité d’afficher à l’adolescence un niveau de consommation de prémix nette-

ment inférieur à celui observé sur l’ensemble du territoire, ce qui pourrait traduire un trait cultu-

rel propre à la région, dans la mesure où tous les autres types d’alcool apparaissent plus souvent

consommés en Aquitaine qu’ailleurs.

L’Aquitaine atteint des niveaux de consommation d’alcool et d’ivresse très comparables à ceux de

la région Midi-Pyrénées, limitrophe. Par ailleurs, elle se comporte globalement comme les autres

régions de la façade atlantique, et ce pour la plupart des indicateurs.

Aquitaine Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 25 % 3 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 15 % 11 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 16 % 8 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 16 % 2 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 56 % 6 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 53 % 7 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

L’Aquitaine regroupe cinq départements, dont trois des plus vastes de

France métropolitaine, totalisant au 1er janvier 2005 3,1 millions d’habi-

tants (6e rang), soit 4,9 % de la population métropolitaine sur 7,5 % du

territoire. C’est l’une des premières régions agricoles françaises, notam-

ment par ses cultures viticoles. Concernant la répartition des ménages

selon la catégorie professionnelle, l’Aquitaine se situe dans les moyennes

nationales, à l’exception toutefois de la part des ménages où la personne

de référence est sans activité professionnelle, qui se révèle être légère-

ment supérieure (9,4 % versus 8,8 %). Le taux de chômage (au sens du

BIT) s’établissait, fin 2005, au niveau de la moyenne nationale (9,6 %), de

même que la proportion d’allocataires du RMI (3,4 % des plus de 25 ans).

Sur le plan éducatif, l’Aquitaine présente un taux de réussite au bac à

peine supérieur à la moyenne métropolitaine (82,5 % versus 80,0 %). Les

proportions d’étudiants parmi les scolarisés (16,0 %) ou d’apprentis parmi

les 16-25 ans (4,4 %) sont de même tout à fait dans la moyenne.

S’agissant des conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool, l’Aqui-

taine apparaît plutôt peu touchée : les décès par alcoolisme et cirrhose

du foie (0,26 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble

du territoire) placent la région au 20e rang et le taux de consultation en

centre spécialisé en alcoologie (2,3 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000,

contre 2,8 au national) au 14e. La part des accidents corporels impliquant

l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels situe l’Aquitaine un peu au-

dessus de la moyenne (12,1 % versus 9,7 %, 10e rang) et les interpellations

pour ivresse sur la voie publique la placent au 18e rang (1,3 habitant de 20

à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national).Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons aquitains

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Aquitaine Métropole

Élèves, étudiants 83 84,2

En apprentissage, formation alternée 13 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4 ns

Vivant hors foyer 17 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 31 32,2 ns

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 42 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 31 27,5**

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région apparaît plus souvent en apprentissage ou en formation alternée que le reste de la popula-tion du même âge. Les jeunes vivent par ailleurs plus souvent hors de leur foyer parental. Ils se distinguent peu des autres par leur fréquence de sorties festives, dans les bars ou chez des amis, mais sont un peu plus friands de sorties en discothèque.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Aquitaine Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 50 52,3

Élèves, étudiants 13 13,5

Chômeurs 9 8,5

Retraités 21 18,2

Autres inactifs 7 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 2 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 9 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 14 16,8

Professions intermédiaires 28 26,6

Employés 32 28,2

Ouvriers 15 18,6**

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la structure des PCS montre une surreprésentation des employés et professions intermédiaires, mais une sous-représentation des cadres et professions intellectuelles supérieures, ainsi que des ouvriers. Le taux de chômage déclaré n’apparaît pas différent du taux national, et la proportion de retraités est légèrement plus importante que dans le reste de la métropole.

Échantillons

Aquitaine Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 679 947 1 626 29 431

17 ans 481 485 966 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Aquitaine, l’analyse porte sur un échantillon de 966 jeunes de 17 ans et 1626 individus de 15 à 75 ans.

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104 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 105Aquitaine

AquitainePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Aquitaine Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 95 % 93 % 94 % 1,0* 99 %*** 92,5 ns 1,0***

Usage au cours de l’année 92 % 89 % 91 % 1,0* 96 %*** 86,3 %*** 1,1***

Usage au cours de la semaine 68 % 41 % 54 % 1,7*** 66 %*** 48,6 %*** 1,7***

Usage régulier 36 % 15 % 25 % 2,5*** 21,5 %** 2,7***

Usage quotidien 24 % 10 % 17 % 2,4*** 27 %*** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,7 1,8 2,4 *** 2,5 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’exception de l’expérimentation et de l’usage quotidien, dont les niveaux n’apparaissent pas différents de ce qui est observé sur le reste du territoire, les consommations d’alcool re-levées en Aquitaine s’avèrent plus fréquentes

qu’ailleurs. Malgré cela, le nombre moyen de verres bus la veille de l’enquête apparaît proche de la moyenne nationale. L’ensemble de ces usages se révèlent particulièrement masculins, comme c’est le cas sur l’ensemble

du territoire. Tout comme sur l’ensemble de la métropole, ces indicateurs sont à la baisse par rapport à 2000.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Aquitaine Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 74 39 56 1,9*** 53,4* 1,9***

Ivresse au cours de l’année 23 7 15 3,1*** 17 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 10 1 6 6,8*** 8* 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 4 0 2 > 10*** 3 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Malgré une proportion de buveurs globalement plus élevée dans la région, les ivresses ne se trouvent pas plus répandues en Aquitaine :

tout au plus l’ivresse au cours de la vie y est-elle légèrement plus fréquente qu’ailleurs.Par rapport à 2000, les ivresses répétées ap-

paraissent en légère baisse, à l’image de ce qui est observé sur l’ensemble de la métropole.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Aquitaine Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 29 12 21 2,3*** 26** 17,2*** 3,3***

Bière 28 5 17 5,5*** 22** 19,7** 4,5***

Vin 62 39 50 1,6*** 56* 43,2*** 1,6***

Autres alcools 10 8 9 1,2 ns 12* 9,2 ns 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons selon la proportion de personnes qui en consomment au moins une fois par semaine s’écarte de ce qui est observé au plan national : le vin reste large-ment en tête, mais les alcools forts devancent la bière, ailleurs en deuxième position. La ré-gion apparaît nettement surconsommatrice de

vin (50 % de consommateurs hebdoma daires contre 43 % au plan national) et d’alcools forts, mais sous-consommatrice de bière. La proportion de buveurs d’« autres alcools » y est en revanche similaire à celle du reste de la France.Autre spécificité régionale marquante, la plus

grande mixité des consommations d’alcools forts et au contraire le caractère plus masculin de la consommation de bière.Tous les types d’alcools apparaissent signi-ficativement moins consommés qu’en 2000, comme sur l’ensemble du territoire.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Aquitaine Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 26 7 16 3,7*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 7 1 4 5,7*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 17 3 10 5,5*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 15 4 10 3,3*** 8 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Alors que les indicateurs de fréquence de consommation sont élevés en Aquitaine, le niveau déclaré de consommation ponctuelle importante (au moins six verres en une même

occasion) ne se distingue pas de celui du reste de la France. La prévalence des usages problé-matiques repérés par les tests Audit-C et Deta se situe également dans la moyenne.

La situation de risque d’alcoolodépendance telle qu’elle est mesurée par le test Deta se trouve au même niveau qu’en 2000.

une consommation d’alcool nettement supérieure à la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

une forte préférence pour le vin et les alcools forts, la bière un peu en retrait

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106 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 107Aquitaine

AquitainePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Aquitaine Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 98 92 95 1,1*** 97** 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 89 79 84 1,1*** 86 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 25 8 16 3,2*** 15 ns 12,0*** 2,9***

Usage quotidien 3 0 1 6,2** 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Comparativement aux jeunes du reste de la France, les adolescents qui résident en Aquitaine déclarent des niveaux d’usage net-tement supérieurs, hormis pour l’usage quoti-dien, très rare à cet âge. La différence est par-ticulièrement importante pour l’usage régulier (16 % versus 12 % au plan national).

En revanche, les sex ratios sont proches de ceux du reste de la France, ce qui suggère que ce caractère de surconsommation est partagé par les filles et les garçons.Par rapport aux données 2002/2003, la consom-mation d’alcool paraît stable en Aquitaine, alors que sur l’ensemble du territoire, elle a diminué.

Ivresses à 17 ans

Aquitaine Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 69 % 54 % 62 % 1,3*** 61 % ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 64 % 48 % 56 % 1,3*** 51 %* 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 38 % 21 % 30 % 1,8*** 23 %*** 26,0 %** 1,8***

Ivresse régulière 17 % 7 % 12 % 2,5*** 9 %* 9,7 %* 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,0 15,3 15,1 *** 15,1 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’instar des consommations d’alcool, les ivresses alcooliques déclarées par les ado-lescents d’Aquitaine sont nettement plus fré-quentes que celles des jeunes du reste de la France. L’expérience de l’ivresse y est plus dif-fusée et les répétitions des épisodes au cours

des douze derniers mois le sont également. Là encore, ce phénomène n’est pas plus masculin en Aquitaine qu’ailleurs.Par rapport aux niveaux de 2002/2003, les adolescents aquitains sont plus nombreux à déclarer avoir connu des ivresses. Rappelons

que cette hausse est observée sur l’ensemble du territoire. L’âge lors de la première ivresse reste en revanche le même : 15 ans pour les garçons, à peine plus pour les filles.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Aquitaine (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 66 51 59 1,3*** 49,4*** 1,3***

Bière 65 37 51 1,7*** 44,6*** 1,7***

Prémix 34 29 31 1,1 ns 37,6*** 1,1***

Vin 36 25 30 1,5*** 22,2*** 1,6***

Champagne 34 31 33 1,1 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Du point de vue de la proportion de consom-mateurs, la hiérarchie des boissons les plus consommées en Aquitaine est proche de celle observée au plan national. La différence réside cependant dans une plus faible consommation de prémix et une plus importante consomma-tion de vin (30 % versus 22 %). Ces deux écarts

sont assez prononcés (moins d’un tiers de consommateurs de prémix au cours des trente derniers jours contre 37,6 % sur l’ensemble de la métropole). Néanmoins, les alcools forts sont aussi beaucoup plus répandus dans la ré-gion (59 % versus 49 % de consommateurs au cours du mois).

Les consommations ne semblent pas plus masculines dans la région qu’au plan national. En revanche, la faiblesse de la consommation de prémix (qui s’adressent surtout au jeunes les moins accoutumés aux boissons alcooli-sées) pourrait traduire une solide culture de consommation d’alcools plus traditionnels.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Aquitaine (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 28 33 30 0,9 ns 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 54 47 51 1,2* 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 33 41 36 0,8** 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 32 37 34 0,9 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 20 10 16 1,9*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Alors que la région apparaît assez nettement surconsommatrice d’alcool, les contextes de

dernière consommation déclarés par les jeunes Aquitains ne se distinguent en revan-

che pas du tout de ceux de leurs homologues du reste de la France.

une consommation d’alcool parmi les plus élevées de métropole

Des consommations qui ne se distinguent pas par des contextes particuliers

Des niveaux d’ivresse déclarée nettement supérieurs en aquitaine

une nette attirance vers les alcools forts, la bière et le vin

usages à risque à 17 ans

Aquitaine (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 62 43 53 1,4*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 30 13 22 2,3*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 23 6 15 3,9*** 12,2** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes Aquitains se distinguent par des niveaux d’usage à risque nettement supérieurs à ceux de leurs homologues métropolitains. La conduite d’un deux-roues motorisé après avoir bu plus d’un verre de boisson alcoolisée appa-raît notamment plus fréquente en Aquitaine

qu’ailleurs. Ces comportements à risque sont toujours plus masculins que féminins, mais l’écart entre les sexes semble plutôt moins mar-qué en Aquitaine que dans le reste du pays.Le caractère plus fréquent des consommations à risque s’explique sans doute par la fréquence

plutôt élevée de la consommation d’alcool dans la région ; en revanche, le fait que les filles semblent un peu plus concernées qu’ailleurs, alors que le sex ratio pour la consommation et les ivresses est moyen, pourrait refléter une spécificité régionale.

Des niveaux d’usages à risque supérieurs à ceux du reste de la France

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108 Atlas régional des consommations d’alcool 2005

AuvergneProfil synthétique

109Auvergne

AuvergneProfil synthétique

L’Auvergne présente un profil marqué par des niveaux de consommation et d’ivresses relativement

élevés, en particulier à l’adolescence. Si à l’âge adulte les usages à risque sont dans la moyenne

voire légèrement en deçà pour le Deta, ils apparaissent beaucoup plus répandus à l’adolescence.

Parmi les jeunes, les consommations de prémix et de champagne se trouvent nettement en retrait

par rapport à la moyenne nationale, alors que la bière et les alcools forts semblent beaucoup plus

populaires qu’ailleurs.

La position géographique de la région, relativement centrale, avec des frontières communes à six

autres régions, ne permet pas d’observer de cohérence particulière des comportements d’alcooli-

sation au niveau interrégional.

Auvergne Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 23 % 10 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 19 % 2 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 15 % 10 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 14 % 8 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 56 % 4 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 53 % 6 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La région Auvergne, qui s’étend sur 26 000 km2, compte 1,3 million d’habi-

tants soit 2,1 % de la population métropolitaine (19e rang). Sa densité (56

habitants au km2) est nettement inférieure à celle de l’ensemble du ter-

ritoire. L’Auvergne se distingue par le vieillissement de sa population : la

part des 70-80 ans est supérieure de 20 points au niveau national, alors

que les jeunes enfants sont sous-représentés. La proportion des cadres

et professions intellectuelles supérieures et le revenu médian des ména-

ges auvergnats sont parmi les plus faibles des régions françaises. Dans

cette région industrielle, qui comporte par ailleurs le second plus fort

pourcentage d’agriculteurs de métropole (2,9 %), l’emploi a nettement

progressé dans le secteur tertiaire entre 1999 et 2004. Le PIB par habitant

s’élève à plus de 21 500 euros en 2003, ce qui place le territoire nettement

en dessous de la moyenne nationale (26 000 euros). Le taux de chômage

est plutôt faible (8,3 % versus 9,6 % sur l’ensemble du territoire). Le taux

de réussite au bac des jeunes Auvergnats se trouve, quant à lui, légère-

ment plus élevé que la moyenne métropolitaine (82,6 % versus 80,0 % en

2000), mais la part des étudiants sur l’ensemble des scolaires reste dans

la moyenne (16,1 % en 2001).

Du point de vue des conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool,

l’Auvergne apparaît dans la moyenne pour le taux de décès par alcoolisme

et cirrhose du foie (0,40 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur

l’ensemble du territoire) et pour le taux d’interpellations pour ivresse sur

la voie publique (1,7 habitant de 20 à 70 ans pour 1 000, comme au natio-

nal). La part des accidents corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble

des accidents corporels est à peine supérieure en Auvergne (12,5 % ver-

sus 9,7 %). Cette région présente en revanche un taux de consultation en

centre spécialisé en alcoologie assez élevé (4,1 habitants de 20 à 70 ans

pour 1 000, contre 2,8 au national, 5e rang).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons auvergnats

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Auvergne Métropole

Élèves, étudiants 83 84,2

En apprentissage, formation alternée 12 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 5 4,4 ns

Vivant hors foyer 15 11,3**

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 45 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 44 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 42 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région présente une répartition par statut d’activité similaire à celle du reste de la population du même âge. Les jeunes vivent par ailleurs plus souvent hors de leur foyer parental, et se distinguent surtout des autres par une sociabilité festive plus intense : ils sortent plus souvent dans les bars et en discothèque.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Auvergne Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 53 52,3

Élèves, étudiants 11 13,5

Chômeurs 7 8,5

Retraités 21 18,2

Autres inactifs 7 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 4 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 6 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 13 16,8

Professions intermédiaires 24 26,6

Employés 31 28,2

Ouvriers 22 18,6**

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la structure des PCS fait apparaître une surreprésentation des agriculteurs, des ouvriers et des employés, mais une sous-représentation des professions intermédiaires et des cadres. Malgré une répartition globale des personnes suivant leur situa-tion scolaire et professionnelle proche de la moyenne, le taux de chômage et la part des étudiants apparaissent un peu inférieurs au taux national, tandis que la proportion de retraités est légèrement supérieure au reste de la métropole.

Échantillons

Auvergne Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 310 442 752 29 431

17 ans 474 454 928 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Auvergne, l’analyse porte sur un échantillon de 928 jeunes de 17 ans et 752 individus de 15 à 75 ans. La structure de cet échantillon montre une région sensiblement plus âgée que le reste de la métropole.

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110 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 111Auvergne

AuvergnePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Auvergne Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 97 % 92 % 94 % 1,1** 97 %* 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 91 % 85 % 88 % 1,1* 92 % ns 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 60 % 33 % 46 % 1,8*** 60 %*** 48,6 %* 1,7***

Usage régulier 35 % 12 % 23 % 2,8*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 24 % 8 % 16 % 3,2*** 26 %*** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,7 1,3 2,4 *** 2,7 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Mis à part l’usage au cours de la semaine précédant l’enquête qui s’avère légèrement inférieur en Auvergne, les niveaux observés apparaissent tout à fait similaires à ceux de l’ensemble du territoire. Tous les indicateurs

d’usage d’alcool s’avèrent plus masculins, en particulier les usages plus fréquents, comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire. Le nombre moyen de verres bus, tout comme l’en-semble des indicateurs d’usage, est proche de

la moyenne nationale. À l’image de l’ensemble de la métropole, ces indicateurs apparaissent à la baisse par rapport à 2000.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Auvergne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 81 39 60 2,1*** 53,4*** 1,9***

Ivresse au cours de l’année 30 8 19 3,6*** 17 ns 15,0*** 3,0***

Ivresse répétée 12 3 7 4,4*** 8 ns 5,7* 4,5***

Ivresse régulière 3 0 2 8,3** 3 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire, quelle que soit la fréquence déclarée, le niveau d’ivresse alcoolique est systématiquement plus élevé parmi les hommes, le sex ratio étant

toujours supérieur à 2. Les Auvergnats se dis-tinguent de leurs homologues métropolitains par des niveaux d’ivresse déclarée au cours de la vie et de l’année plus importants.

Par rapport à 2000, les ivresses déclarées sont stables, comme c’est le cas sur l’ensemble de la métropole.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Auvergne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 26 6 16 4,3*** 18 ns 17,2 ns 3,3***

Bière 29 5 17 6,1*** 20 ns 19,7* 4,5***

Vin 52 31 41 1,7*** 53*** 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 8 5 7 1,4 ns 7 ns 9,2** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La différenciation sexuelle observée sur les fréquences d’usage se retrouve assez natu-rellement sur les différents types de boissons alcoolisées. Elle s’avère particulièrement forte pour les spiritueux (alcools forts) et la bière, le sex ratio étant pour ces produits supérieur à 4, et relativement marquée pour le vin, avec un sex ratio de 1,7. Au total, 17 % des Auvergnats

déclarent avoir bu au moins une bière au cours des trente derniers jours, alors que c’est le cas de deux Français sur dix sur l’ensemble de la métropole. Ceux qui déclarent avoir bu du vin ou un alcool fort au cours des trente derniers jours se situent pour leur part au même niveau qu’ailleurs en France.Si le vin apparaît nettement moins consommé

qu’en 2000, les alcools forts et la bière se si-tuent au même niveau que cinq ans aupara-vant, ce qui singularise la région.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Auvergne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 25 5 15 4,8*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 7 0 4 > 10*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 17 1 9 > 10*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 9 3 6 2,7* 7 ns 9,7* 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image de l’ensemble des indicateurs de comportement alcoolique, le niveau déclaré des consommations ponctuelles importantes (au moins six verres en une occasion) appa-raît toujours nettement supérieur parmi les hommes. Il en va de même de l’usage à risque

chronique ou de la dépendance à l’alcool tels qu’ils sont définis par le test Audit-C (17 % ver-sus 1 % parmi les femmes). Comparativement à ce qui est observé sur l’ensemble du territoire, les Auvergnats ne se distinguent pas pour ces pratiques. Si la situation de risque d’alcoolo-

dépendance telle qu’elle est mesurée par le test Deta se trouve au même niveau qu’en 2000, elle apparaît légèrement inférieure à celle observée sur l’ensemble du territoire.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée élevés, qui distinguent nettement la région du reste du territoire

un usage de bière légèrement moins courant qu’ailleurs

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112 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 113Auvergne

AuvergnePopulation adolescente (17 ans)

Ivresses à 17 ans

Auvergne Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 72 % 56 % 64 % 1,3*** 62 % ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 66 % 46 % 56 % 1,4*** 53 % ns 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 43 % 22 % 32 % 2,0*** 25 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 21 % 5 % 13 % 4,1*** 8 %*** 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,8 15,3 15,0 *** 15,1 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Plus de six jeunes Auvergnats sur dix disent avoir déjà été ivres au cours de leur vie, et à peine moins au cours des douze derniers mois : les jeunes de la région se distinguent par des ivresses plus fréquentes que la moyenne. La différence est sensible même pour les ivresses régulières (13 % versus 9,7 %).

Dans la région, comme sur le reste du terri-toire, les ivresses sont plus fréquentes parmi les garçons, notamment les ivresses régu-lières.Par rapport à 2002/2003, bien que la diffusion de l’ivresse n’ait pas augmenté dans la région, les niveaux des ivresses répétées et régulières

ont fortement augmenté, suivant en cela l’évo-lution nationale.L’âge de la première ivresse demeure en re-vanche le même : 15 ans en moyenne, les gar-çons restant quelque peu plus précoces que les filles.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Auvergne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 62 48 55 1,3*** 49,4*** 1,3***

Bière 69 37 53 1,9*** 44,6*** 1,7***

Prémix 34 32 33 1,1 ns 37,6** 1,1***

Vin 34 14 24 2,4*** 22,2 ns 1,6***

Champagne 27 28 27 1,0 ns 33,0*** 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons les plus consom-mées, selon la proportion de buveurs au cours des trente derniers jours, est identique en Auvergne et au plan national : les alcools

forts sont en tête, devant la bière, les prémix, les champagnes et vins mousseux et enfin le vin. La région se caractérise néanmoins par des niveaux plus élevés pour les alcools forts

et la bière, et plus faibles pour les prémix et les champagnes. Le vin, qui apparaît aussi po-pulaire en Auvergne qu’ailleurs en France, s’y révèle toutefois plus masculin qu’ailleurs.

usages à risque à 17 ans

Auvergne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 65 41 53 1,6*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 36 11 24 3,3*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 25 5 15 5,1*** 12,2* 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

À l’instar de ce qui est observé pour les usages et les ivresses, les consommations à risque sont plus répandues en Auvergne qu’ailleurs. Cela est vrai pour les consommations ponc-

tuelles importantes (au moins cinq verres en une occasion) et les consommations de plus d’un verre suivies de la conduite d’un deux-roues motorisé.

Comparativement au reste du pays, ces consommations et conduites à risque sem-blent globalement plus le fait des garçons.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Auvergne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 22 25 23 0,9 ns 30,8*** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 44 36 40 1,2 ns 49,5*** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 51 39 46 1,3** 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 41 47 44 0,9 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 25 9 17 2,7*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Plus consommateurs d’alcool que la moyenne des Français, les jeunes Auvergnats déclarent également plus souvent que la moyenne boire dans des débits de boisson ou en discothèque.

Corrélativement, ils boivent moins souvent en présence de leurs parents ou dans des domi-ciles privés.Si la proportion de jeunes déclarant avoir bu

la dernière fois dans un lieu public ouvert est proche de la moyenne, ce comportement ap-paraît plus le fait des garçons dans la région.

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Auvergne Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 94 96 95 1,0 ns 96 ns 92,3** 1,0***

Usage au cours du mois 86 79 83 1,1** 84 ns 78,7** 1,1***

Usage régulier 22 5 14 4,6*** 15 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 1 1 3,7* 2 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Malgré une diffusion légèrement plus impor-tante de l’alcool (expérimentation et usage au cours des douze derniers mois) dans la région, les niveaux des consommations régulières et

quotidiennes d’alcool des jeunes Auvergnats ne se distinguent pas significativement de ceux mesurés sur l’ensemble de la métropole.Les usages de boissons alcoolisées des jeunes

de la région s’avèrent nettement masculins comme c’est le cas partout en France : cela est particulièrement net dans le cas de l’usage régulier.

une consommation d’alcool plutôt plus fréquente que la moyenne

Des consommations qui ne se distinguent pas par des contextes particuliers

Des niveaux d’ivresse déclarée nettement supérieurs en auvergne

une nette attirance vers la bière et le vin

Des niveaux d’usages à risque supérieurs à ceux du reste de la France

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114 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 115Basse-Normandie

Basse-normandieProfil synthétique

La Basse-Normandie présente un profil assez proche de la moyenne métropolitaine à l’âge adulte,

notamment en ce qui concerne les ivresses. Les habitants de la région se distinguent toutefois par

un niveau d’usage régulier parmi les plus bas de métropole. En regard des deux principales régions

limitrophes, la Basse-Normandie se comporte plutôt comme les Pays de la Loire et apparaît plus

consommatrice que la Haute-Normandie. Plus globalement, son profil de consommation s’inscrit

dans celui de l’ensemble des régions de la façade ouest du pays.

En termes de préférence par type de boissons à l’âge adulte, la Basse-Normandie est assez proche

de la Haute-Normandie, avec une forte présence des « autres alcools », vraisemblablement due au

cidre. À l’adolescence en revanche, elle apparaît parmi les régions les plus concernées par l’alcooli-

sation et les ivresses, avec notamment une préférence assez marquée pour la bière et, dans une

moindre mesure, pour les prémix.

Basse-Normandie Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 18 % 21 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 15 % 12 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 16 % 9 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 14 % 5 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 56 % 5 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 50 % 11 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 1,4 million d’habitants (17e rang en métropole), la Basse-Normandie

représente 2,3 % de la population métropolitaine pour 3,2 % du territoire.

La répartition par âge de la population régionale apparaît proche du reste

de la métropole : la part des plus de 60 ans y est de 22,3 %, contre 21,7 %

au plan métropolitain. L’économie est encore marquée par le secteur de

la pêche et de l’agriculture (7,1 % des emplois, contre 4,4 % sur l’en semble

du territoire) et le secteur tertiaire est assez peu développé. Cadres et

professions intellectuelles supérieures y sont sous-représentés (4,1 %

versus 6,6 %). Le taux de chômage s’établit à 9,0 % fin 2005 contre 9,6 %

sur l’ensemble du territoire, bien que le taux de chômage des jeunes soit

supérieur (21,7 % versus 18,0 % parmi les 15-24 ans). Sur le plan éducatif, la

région présente en 2004 un taux de réussite au bac un peu supérieur à la

moyenne (82,1 % versus 80,0 %), mais la part des étudiants dans le total

des scolaires est un peu plus faible que la moyenne (11,9 % versus 16,1 %).

Du point de vue des conséquences sanitaires liées à l’alcool, si la Basse-

Normandie apparaît dans la moyenne pour les décès par alcoolisme et

cirrhose du foie (0,40 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur

l’ensemble du territoire), elle présente en revanche un taux de consulta-

tion en centre spécialisé en alcoologie plutôt bas (2,0 habitants de 20 à

70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national). Par ailleurs, la région est au

3e rang en ce qui concerne à la fois les interpellations pour ivresse sur la

voie publique (2,6 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au natio-

nal) et la part des accidents corporels impliquant l’alcool dans l’ensemble

des accidents corporels (13,5 % versus 9,7 %).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons bas-normands

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Basse-Normandie Métropole

Élèves, étudiants 79 84,2

En apprentissage, formation alternée 17 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4***

Vivant hors foyer 18 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 36 32,2*

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 44 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 28 27,5 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région apparaît beaucoup plus souvent en apprentissage ou en formation alternée que le reste de la population du même âge. Les jeunes vivent par ailleurs nettement plus souvent hors de leur foyer parental, et se distinguent légère-ment des autres par une fréquence plus élevée de sorties dans les bars.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Basse-Normandie Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 51 52,3

Élèves, étudiants 13 13,5

Chômeurs 7 8,5

Retraités 22 18,2

Autres inactifs 7 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 6 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 6 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 13 16,8

Professions intermédiaires 19 26,6

Employés 30 28,2

Ouvriers 25 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la structure de la population suivant la situation scolaire et professionnelle est proche de la moyenne nationale. Tout au plus peut-on noter que le taux de chômage déclaré est un peu inférieur à ce qui est mesuré sur le reste du territoire, au contraire du taux de retraités. Parmi les actifs occupés, la structure des PCS montre une nette surreprésentation des ouvriers et des agriculteurs, ainsi qu’une forte sous-représentation des professions intermédiaires et des cadres.

Échantillons

Basse-Normandie Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 259 395 654 29 431

17 ans 476 484 960 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Basse-Normandie, l’analyse porte sur un échantillon de 960 jeunes de 17 ans et 654 personnes âgées de 15 à 75 ans.

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116 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 117Basse-Normandie

Basse-normandiePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Basse-Normandie Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 98 % 96 % 97 % 1,0 ns 98 % ns 92,5 %*** 1,0***

Usage au cours de l’année 95 % 90 % 92 % 1,1* 93 % ns 86,3 %*** 1,1***

Usage au cours de la semaine 69 % 36 % 53 % 1,9*** 61 %** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 28 % 8 % 18 % 3,4*** 21,5 %** 2,7***

Usage quotidien 17 % 5 % 11 % 3,6*** 16 %* 14,4 %** 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 3,2 1,6 2,7 *** 2,4 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Si les usages d’alcool peu fréquents (expé-rimentation et usage au cours de l’année) observés en Basse-Normandie apparaissent nettement supérieurs à ceux observés sur l’en-semble du territoire, les usages fréquents (ré-guliers et quotidiens) sont pour leur part net-

tement inférieurs. Le nombre moyen de verres bus la veille de l’enquête se trouve quant à lui proche de la moyenne nationale. À l’image de l’ensemble de la métropole, ces indicateurs ap-paraissent à la baisse par rapport à 2000. Par ailleurs, si les usages d’alcool peu fréquents

ne sont pas différenciés entre hommes et femmes, les consommations plus régulières s’avèrent nettement plus masculines, comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Basse-Normandie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 77 35 56 2,2*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 24 6 15 3,8*** 17 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 10 2 6 4,8*** 6 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 4 0 2 > 10** 2 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Comme c’est le cas sur l’ensemble du terri-toire, quelle que soit la fréquence déclarée, le niveau d’ivresse alcoolique apparaît toujours plus fort parmi les hommes, le sex ratio étant

toujours supérieur à 2. Les habitants de Basse-Normandie ne se distinguent pas des habitants du reste de la métropole en matière d’ivresse déclarée. Par rapport à 2000, les ivresses dé-

clarées s’avèrent stables, alors qu’elles appa-raissent en légère baisse sur l’ensemble de la métropole.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Basse-Normandie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 31 8 20 3,8*** 21 ns 17,2 ns 3,3***

Bière 36 6 21 5,9*** 23 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 51 28 40 1,8*** 47* 43,2* 1,6***

Autres alcools 21 13 17 1,6* 21 ns 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La différenciation sexuelle observée sur les fréquences d’usage se retrouve assez natu-rellement sur les différents types de boissons alcoolisées. Elle s’avère particulièrement nette pour les alcools forts et la bière (le sex ratio pour ces produits étant de l’ordre de 4 et 6 respectivement) et relativement marquée pour le vin et les autres alcools, avec des sex

ratio de 1,8 et 1,6. Au total, 17 % des habitants de la région déclarent avoir bu au moins un alcool autre que la bière, le vin ou les alcools forts au moins une fois par semaine au cours des douze derniers mois, alors que ce n’est le cas que de 9 % des Français sur l’ensemble de la métropole. Cela tient vraisemblablement à la place importante occupée par le cidre dans

cette région. La consommation de vin en Basse-Normandie se révèle en revanche légèrement inférieure à celle observée sur l’ensemble du territoire. Le profil de la région en termes de préférence par type de boisson s’avère assez proche de celui observé en Haute-Normandie.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Basse-Normandie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 25 6 16 4,1*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 7 0 3 > 10*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 11 1 6 7,9*** 8,5** 5,6***

Usage problématique (Deta) 12 5 8 2,7** 7 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les habitants de Basse-Normandie ne se dis-tinguent de leurs homologues métropolitains en termes d’usages à risque que par le résultat au test Audit-C, qui place la région en deçà de la prévalence observée sur l’ensemble des ré-gions. La tendance est la même pour le risque d’alcoolodépendance telle qu’elle est mesurée

par le test Deta, bien que l’écart entre la région et le reste de la métropole ne soit pas signi-ficatif. Cet indicateur se trouve par ailleurs au même niveau qu’en 2000. À l’image de l’ensemble des indicateurs de comportement alcoolique, le niveau déclaré de consomma-tions importantes ponctuelles (au moins six

verres en une occasion) apparaît toujours nettement supérieur parmi les hommes, le sex ratio étant au moins égal à 4. Il en va de même de l’usage à risque chronique ou de la dépendance à l’alcool tels qu’ils sont définis par le test Audit-C (11 % versus 1 % parmi les femmes).

une consommation d’alcool contrastée, avec des usages réguliers inférieurs à la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque à peine inférieurs à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

une forte préférence pour le cidre

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118 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 119Basse-Normandie

Basse-normandiePopulation adolescente (17 ans)

Ivresses à 17 ans

Basse-Normandie Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 71 % 54 % 63 % 1,3*** 57 %** 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 66 % 46 % 56 % 1,4*** 47 %*** 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 43 % 21 % 32 % 2,1*** 20 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 20 % 6 % 13 % 3,3*** 7 %*** 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,8 15,4 15,1 *** 15,2 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les jeunes de Basse-Normandie se distinguent de leurs homologues métropolitains par des ivresses qui apparaissent nettement plus fré-quentes. La répartition de ces ivresses entre filles et garçons est en revanche sensiblement identique à celle de l’ensemble du pays.

Par rapport aux niveaux de 2003, les jeunes de la région sont plus nombreux à déclarer avoir connu des ivresses, une telle hausse étant ob-servée sur l’ensemble du territoire mais dans des proportions moindres. L’âge de la première ivresse reste en revanche le même : juste avant

15 ans pour les garçons et vers 15 ans et demi pour les filles.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Basse-Normandie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 61 42 52 1,4*** 49,4 ns 1,3***

Bière 65 37 51 1,8*** 44,6*** 1,7***

Prémix 42 40 41 1,0 ns 37,6* 1,1***

Vin 27 15 21 1,8*** 22,2 ns 1,6***

Champagne 36 3 35 1,1 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons les plus consom-mées dans la région est identique à celle de la métropole dans son ensemble. Au total, la moitié des jeunes de Basse-Normandie dé-clarent avoir bu au moins une bière au cours des trente derniers jours, alors que ce n’est le cas que de 45 % des jeunes des autres régions.

Par ailleurs, la consommation de prémix se ré-vèle supérieure, en Basse-Normandie, à celle observée sur l’ensemble du territoire. Pour les autres types de boissons, la consommation en Basse-Normandie se situe au même niveau qu’ailleurs en métropole.La différenciation sexuelle, si elle reste mar-

quée, dépend néanmoins du type de boissons alcoolisées et ne semble pas s’écarter de la moyenne nationale. Forte pour la bière et le vin, avec un sex ratio de 1,8, elle l’est un peu moins pour les alcools forts (1,4) et disparaît totalement pour les prémix et le champagne.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Basse-Normandie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 26 33 30 0,8 ns 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 51 48 50 1,1 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 38 34 36 1,1 ns 34,4 ns 1,0 ns

En discothèque 34 30 32 1,1 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 20 8 14 2,7*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Alors que la région apparaît plutôt surconsom-matrice d’alcool à l’adolescence, les contextes

de dernière consommation déclarés par les jeunes de Basse-Normandie se distinguent

en revanche très peu de ceux de leurs homo-logues du reste de la France.

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Basse-Normandie Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 95 95 95 1,0 ns 95 ns 92,3** 1,0***

Usage au cours du mois 86 79 83 1,1** 83 ns 78,7** 1,1***

Usage régulier 22 6 14 3,4*** 13 ns 12,0* 2,9***

Usage quotidien 3 0 1 nd*** 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif ; nd : non déterminé. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Comparativement à l’ensemble des jeu-nes Français, ceux qui résident en Basse-Normandie déclarent des niveaux d’usage supérieurs, hormis pour l’usage quotidien qui s’avère très rare à cet âge.Les usages de boissons alcoolisées des jeunes de la région sont nettement plus masculins,

comme c’est le cas partout en France. L’usage régulier apparaît ainsi trois fois plus élevé par-mi les garçons (22 % versus 6 %). Même le ni-veau d’usage quotidien des garçons, pourtant rare, apparaît significativement plus élevé que celui des filles.Les niveaux observés en Basse-Normandie en

2005 se révèlent par ailleurs remarquablement stables par rapport à ceux de 2003.

une consommation d’alcool assez élevée à l’adolescence

Des contextes de consommation qui ne se distinguent pas de la moyenne

Des niveaux d’ivresse déclarée parmi les plus élevés de métropole

une nette attirance vers la bière et les prémix

usages à risque à 17 ans

Basse-Normandie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 62 38 50 1,7*** 45,8* 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 31 11 21 2,7*** 17,9* 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 22 4 13 5,1*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Quelle que soit la fréquence, le niveau déclaré de consommations ponctuelles importantes apparaît toujours supérieur parmi les garçons. Le sex ratio atteint presque 3 pour la consom-mation de 5 verres et plus en une occasion au

moins trois fois au cours des trente derniers jours. Comparativement au reste du territoire, les jeunes de Basse-Normandie se distinguent par des niveaux d’usages à risque légèrement supérieurs. En revanche, la conduite d’un deux-

roues motorisé après avoir bu plus d’un verre de boisson alcoolisée n’apparaît pas significa-tivement plus fréquente dans la région.

Des niveaux d’usages à risque légèrement supérieurs à ceux du reste de la France

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120 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 121Bourgogne

BourgogneProfil synthétique

La Bourgogne présente un profil très contrasté, relativement proche de la moyenne métropo-

litaine à l’âge adulte, mais nettement plus consommateur que celui des autres régions à l’ado-

lescence. Les jeunes de 17 ans affichent des chiffres élevés pour tous les indicateurs observés,

qu’il s’agisse de l’usage, de l’ivresse ou des usages à risque. Ils se distinguent notamment par des

consommations de vin et de bière plus élevées qu’ailleurs en France et par un taux important de

consommation de boissons alcoolisées en extérieur (rue, parc, etc.). En revanche, à l’âge adulte, la

bière et le vin apparaissent moins consommés que dans le reste de la France.

En regard des différentes régions limitrophes, la Bourgogne se comporte de manière assez singu-

lière du point de vue de la consommation d’alcool telle qu’elle se dégage de nos indicateurs. Il est

dès lors difficile de la rapprocher de l’une ou l’autre de ses voisines.

Bourgogne Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 21 % 14 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 12 % 21 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 13 % 20 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 16 % 3 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 55 % 9 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 50 % 12 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La région Bourgogne s’étend sur plus de 30 000 km2, soit 6 % du territoire

national. Elle compte 1,6 million d’habitants, ce qui représente 2,6 % de la

population métropolitaine et situe la région au 16e rang des régions fran-

çaises : sa densité (51 habitants au km2) est deux fois inférieure à celle

de la France métropolitaine. La population bourguignonne apparaît assez

âgée : 24 % des habitants ont 60 ans ou plus (contre 21,7 % sur l’ensemble

du pays). Environ 60 % de la population résident dans une agglomération

urbaine (contre plus des trois quarts au niveau national). Les aggloméra-

tions bourguignonnes sont de taille modeste, Dijon n’étant qu’au 26e rang

français en termes de nombre d’habitants, et Chalon-sur-Saône au 78e

rang. Sur le plan économique, le taux de chômage au sens du BIT se situe

légèrement en dessous de la moyenne nationale (8,4 % versus 9,6 % en

2005). Le poids du secteur agricole dans l’économie locale est plus impor-

tant que dans le reste du pays (5,5 % versus 3,5 %), notamment grâce à

la production de vins de renommée internationale. Sur le plan éducatif, le

taux de réussite au bac est un peu supérieur à la moyenne (82,5 % versus

80,0 %), mais la part des étudiants dans l’ensemble des scolarisés est

relativement faible comparée à la moyenne métropolitaine (12,5 % versus

16,1 %), tandis que le taux d’apprentis parmi les 16-25 ans y est au contraire

plus élevé (5,9 % versus 4,7 %).

Concernant les conséquences sanitaires liées à l’alcool, la Bourgogne

se situe près de la moyenne pour tous les indicateurs : les décès par

alcoolisme et cirrhose du foie placent la région au 9e rang (0,42 habitant

de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du territoire), les

interpellations pour ivresse sur la voie publique au 10e rang (1,8 habitant

de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au niveau national), le taux de consul-

tation en centre spécialisé en alcoologie au 8e rang (3,6 habitants de 20 à

70 ans pour 1 000, contre 2,8 au niveau national) et la part des accidents

corporels impliquant l’alcool dans l’ensemble des accidents corporels au

13e rang (10,8 % versus 9,7 %).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons bourguignons

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Bourgogne Métropole

Élèves, étudiants 78 84,2

En apprentissage, formation alternée 17 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 5 4,4***

Vivant hors foyer 14 11,3**

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 35 32,2 ns

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 44 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 31 27,5*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

L’apprentissage et la formation alternée sont plus développés dans la région que dans le reste de la France, mais la proportion d’actifs, occupés ou non, n’y est pas significativement plus élevée. Les jeunes vivent par ailleurs plus souvent hors du foyer parental et leur sociabilité festive se caractérise par des sorties un peu plus fréquentes en discothèque.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Bourgogne Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 52 52,3

Élèves, étudiants 12 13,5

Chômeurs 8 8,5

Retraités 21 18,2

Autres inactifs 7 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 3 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 6 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 12 16,8

Professions intermédiaires 28 26,6

Employés 28 28,2

Ouvriers 22 18,6*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Selon les situations scolaires et professionnelles, la structure de la population adulte ne diverge pas significativement de la moyenne nationale. Toutefois, la proportion de retraités apparaît légèrement plus élevée que sur le reste du territoire. La structure des emplois de la région présente en revanche quelques particularités : les cadres y sont sous-représentés, alors que les ouvriers y sont proportion-nellement plus nombreux qu’ailleurs.

Échantillons

Bourgogne Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 375 484 859 29 431

17 ans 525 460 985 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Bourgogne, l’analyse porte sur un échantillon de 985 jeunes de 17 ans et 859 individus de 15 à 75 ans.

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122 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 123Bourgogne

BourgognePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Bourgogne Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 95 % 92 % 93 % 1,0 ns 99 %*** 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 90 % 86 % 88 % 1,0 ns 92 %* 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 63 % 34 % 48 % 1,9*** 61 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 34 % 9 % 21 % 4,0*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 25 % 6 % 16 % 4,0*** 19 % ns 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,5 1,5 2,3 *** 2,5 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La consommation d’alcool n’apparaît pas plus répandue en Bourgogne que dans le reste de la France. Du point de vue de la proportion de consommateurs, la région présente un profil tout à fait moyen, quel que soit l’indicateur ob-servé. Il en va de même pour les déclarations

de quantités bues, et notamment le nombre moyen de verres bus la veille de l’enquête.La consommation semble toutefois se dis-tinguer par son caractère plus masculin, en particulier pour les consommations les plus fréquentes : le sex ratio est de 4,0 pour l’usage

régulier ou quotidien, alors qu’il est inférieur à 3 dans le reste du pays.À l’image de l’ensemble de la métropole, ces indicateurs sont à la baisse par rapport à 2000, hormis l’usage quotidien qui apparaît stable.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Bourgogne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 72 33 52 2,2*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 19 5 12 4,0*** 15 ns 15,0* 3,0***

Ivresse répétée 8 2 5 4,0*** 6 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 1 1 1 1,9 ns 1 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’instar de ce qui est observé pour la propor-tion de consommateurs, la proportion de per-sonnes déclarant avoir été ivres est proche de la moyenne, quelle que soit la fréquence des ivresses considérée : tout au plus les habitants de Bourgogne déclarent-ils un peu moins que ceux du reste de la France avoir été ivres au

cours des douze derniers mois (12 % versus 15,0 % au national).Contrairement à ce qui est observé pour les consommations d’alcool, qui apparaissent plus masculines dans la région, la répartition des déclarations d’ivresse parmi les hommes et les femmes ne semble pas refléter cette tendance

claire, alors que c’est le cas dans le reste de la France.Ces déclarations d’ivresse apparaissent stables par rapport à 2000, contrairement aux déclara-tions de consommation.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Bourgogne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 25 7 16 3,7*** 20 ns 17,2 ns 3,3***

Bière 30 4 17 7,9*** 22* 19,7* 4,5***

Vin 56 31 44 1,8*** 52* 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 12 6 9 2,1** 15** 9,2 ns 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Du point de vue de la proportion de consom-mateurs, la hiérarchie des types de boissons les plus répandus en Bourgogne ne s’écarte pas nettement de celle observée au plan na-tional. Néanmoins, la proportion de buveurs au moins hebdomadaires de bière y est un peu plus faible que dans le reste du pays (17 % ver-sus 19,7 %). Il s’agit d’ailleurs du seul type de

boisson dont la proportion de consommateurs s’écarte de la proportion moyenne, en particu-lier parmi les femmes.La région se distingue par ailleurs par des consommations de bière et des « autres alcools » très masculines.Les proportions de consommateurs au cours des trente derniers jours de toutes ces bois-

sons ont diminué entre 2005 et 2000, sauf en ce qui concerne les alcools forts.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Bourgogne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 21 5 13 3,9*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 5 1 3 6,9*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 16 1 8 > 10*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 16 3 10 4,5*** 9 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image des autres indicateurs de consom-mation d’alcool, le niveau déclaré de consom-mations ponctuelles importantes (au moins six verres en une occasion) ne distingue pas la Bourgogne des autres régions. Il en va de même pour les autres usages à risque : les proportions de buveurs repérés à risque chro-

nique ou dépendant suivant le test Audit-C ou à risque d’alcoolodépendance suivant le test Deta sont très proches de la moyenne.La région se distingue en revanche par la concentration de ces formes d’usages à risque parmi les hommes.Comparativement à 2000, la situation de risque

d’alcoolodépendance telle qu’elle est mesurée par le test Deta est restée stable.

une proportion de consommateurs d’alcool proche de la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée stables et qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

une consommation de bière moins courante qu’ailleurs, en particulier parmi les femmes

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124 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 125Bourgogne

BourgognePopulation adolescente (17 ans)

Ivresses à 17 ans

Bourgogne Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 68 % 54 % 61 % 1,3*** 54 %** 56,6 %** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 62 % 47 % 55 % 1,3*** 45 %*** 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 39 % 20 % 30 % 1,9*** 19 %*** 26,0 %** 1,8***

Ivresse régulière 16 % 5 % 10 % 3,4*** 7 %** 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,8 15,4 15,1 *** 15,2 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

L’ivresse alcoolique semble être un comporte-ment plus fréquent en Bourgogne qu’ailleurs. Les jeunes Bourguignons se distinguent de leurs homologues métropolitains pour tous les indicateurs, à l’exception des ivresses régu-lières dont le chiffre est proche de la moyenne nationale.

Comme pour les fréquences de consommation, la répartition des ivresses parmi les garçons et les filles ne semble pas s’écarter nettement de la moyenne.Par rapport aux niveaux de 2003, les adoles-cents bourguignons sont plus nombreux à déclarer avoir connu des ivresses, en particu-

lier au cours des douze derniers mois (cette hausse est toutefois observée sur l’ensemble du territoire). L’âge lors de la première ivresse reste en revanche le même : juste avant 15 ans pour les garçons, 15 ans et demi environ pour les filles.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Bourgogne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 59 43 51 1,4*** 49,4 ns 1,3***

Bière 62 38 50 1,6*** 44,6*** 1,7***

Prémix 41 35 38 1,2 ns 37,6 ns 1,1***

Vin 35 20 28 1,7*** 22,2*** 1,6***

Champagne 37 36 36 1,0 ns 33,0* 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons les plus consom-mées observée en Bourgogne, du point de vue de la proportion de consommateurs au cours des trente derniers jours, est proche de la hié-rarchie nationale.

Toutefois, la région se distingue par des pro-portions de bière et d’alcools forts presque identiques (les alcools forts étant ordinaire-ment en tête). La bière y est nettement plus consommée qu’ailleurs, de même que le vin et,

dans une moindre mesure, le champagne et les vins mousseux.La différenciation sexuelle observée pour la consommation de ces types d’alcools est proche de la moyenne.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Bourgogne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 30 34 32 0,9 ns 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 47 45 46 1,0 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 38 30 34 1,3* 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 36 34 35 1,1 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 27 13 21 2,0*** 14,9*** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes Bourguignons se dis-tinguent en revanche relativement peu de ceux

de leurs homologues du reste de la France. On note néanmoins que les consommations dans

des lieux publics ouverts apparaissent pour leur part nettement plus répandues.

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Bourgogne Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 95 93 94 1,0 ns 94 ns 92,3* 1,0***

Usage au cours du mois 88 79 84 1,1*** 80 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 23 9 16 2,6*** 12** 12,0*** 2,9***

Usage quotidien 3 0 2 > 10*** 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Comparativement à l’ensemble des jeunes Français, les Bourguignons déclarent des ni-veaux d’usage nettement supérieurs, hormis pour l’usage quotidien qui s’avère très rare à cet âge.

La répartition de ces déclarations d’usage parmi les garçons et les filles est quant à elle relativement proche de la moyenne nationale.Par rapport aux données 2002/2003, la consommation semble être marquée par une

progression sensible du niveau d’usage ré-gulier, bien que les autres indicateurs soient restés stables.

une consommation d’alcool parmi les plus élevées de métropole

Des consommations qui ont plus souvent lieu en extérieur

Des niveaux d’ivresse déclarée supérieurs

une nette attirance vers la bière et le vin

usages à risque à 17 ans

Bourgogne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 62 37 50 1,7*** 45,8* 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 32 12 22 2,7*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 27 6 16 4,7*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

À l’image de ce qui est observé pour la consommation ou l’ivresse, la proportion de buveurs à risque est plus élevée en Bourgogne qu’ailleurs. Il en va ainsi pour le niveau déclaré de consommations ponctuelles importantes,

mais aussi pour la proportion de jeunes ayant déclaré avoir conduit un deux-roues moto-risé après avoir bu plus d’un verre de boisson alcoolisée.La différenciation sexuelle de ces comporte-

ments est proche de ce qui est observé ailleurs en France.

Des niveaux d’usages à risque supérieurs à ceux du reste de la France

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126 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 127Bretagne

BretagneProfil synthétique

La Bretagne présente un profil d’alcoolisation unique, caractérisé par une consommation dont la

fréquence est dans la moyenne, mais très tournée vers les consommations importantes et l’ivresse.

Cela est particulièrement marqué à l’adolescence, mais se retrouve également à l’âge adulte. Les

comportements de consommation à risque sont très nettement plus fréquents dans la région que

dans le reste du pays. Les boissons les plus consommées sont la bière et les alcools forts à l’adoles-

cence, tandis qu’à l’âge adulte les consommations d’alcools forts et d’alcools autres que la bière et

le vin y semblent plus répandues que sur le reste du territoire. Notons qu’à l’adolescence le rhum

est également plus largement consommé qu’ailleurs, trait distinctif commun à d’autres régions de

la côte ouest.

Si la Bretagne présente des similarités avec les Pays de la Loire, elle s’en distingue toutefois par

une consommation ponctuelle excessive et des ivresses plus fréquentes et, paradoxalement, des

niveaux d’usage plus bas. Par ailleurs, elle se comporte aussi globalement, outre cette spécificité,

comme les autres régions de la façade atlantique, et ce pour la plupart des indicateurs.

Bretagne Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 23 % 7 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 23 % 1 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 17 % 3 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 12 % 16 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 69 % 1 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 62 % 1 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La Bretagne, avec plus de 3 millions d’habitants, totalise 4,9 % de la popu-

lation française (7e rang). La part des 25-59 ans est une des plus faibles

de France (46,5 % versus 47,8 % sur l’ensemble du territoire), mais les

départements bretons présentent des taux de croissance démogra phique

parmi les plus élevés. Sur le plan économique, la région affiche un fai-

ble taux d’allocataires du RMI parmi les 25-64 ans (2,3 % versus 3,5 %),

un taux de chômage particulièrement bas en 2005 (8,0 % versus 9,6 %

au plan national) et une économie très centrée sur l’agro-alimentaire et

l’industrie, bien que ce soient aujourd’hui les services qui créent le plus

d’emplois. La Bretagne présente le plus fort taux d’inscriptions scolaires

en établissement privé : pour le second degré, le taux atteint ainsi 41,5 %

contre 20,5 % en moyenne en métropole. Les actifs bretons sont aussi

très largement diplômés : le taux de réussite au bac est le plus élevé de

France (86,4 % versus 80,0 % sur l’ensemble du territoire).

La Bretagne apparaît particulièrement touchée par les conséquences

sanitaires et sociales de l’usage d’alcool. La région est en tête pour les

interpellations pour ivresse sur la voie publique (2,9 habitants de 20 à

70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national) et au 2e rang pour la part des

accidents corporels impliquant l’alcool dans l’ensemble des accidents cor-

porels (13,8 % versus 9,7 %). Par ailleurs, la région est au 5e rang en ce qui

concerne les décès par alcoolisme et cirrhose du foie (0,51 habitant de 40

à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du territoire) et au 7e rang

pour le taux de consultation en centre spécialisé en alcoologie (3,8 habi-

tants de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons bretons

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Bretagne Métropole

Élèves, étudiants 86 84,2

En apprentissage, formation alternée 10 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4 ns

Vivant hors foyer 17 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 39 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 46 42,7*

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 29 27,5 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de Bretagne apparaît plus souvent scolarisée en filière classique. Les jeunes décohabitent nettement plus souvent qu’ailleurs et sortent davantage dans les bars ou chez des amis ; en revanche, leur fréquentation des discothèques n’apparaît pas plus élevée qu’ailleurs.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Bretagne Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 53 52,3

Élèves, étudiants 14 13,5

Chômeurs 6 8,5

Retraités 20 18,2

Autres inactifs 7 7,6*

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 3 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 9 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 14 16,8

Professions intermédiaires 25 26,6

Employés 27 28,2

Ouvriers 22 18,6**

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

L’échantillon adulte interrogé en Bretagne compte nettement moins de chômeurs et un peu plus de retraités que le reste de la France. Les actifs occupés sont en proportion moyenne ; parmi eux, les agriculteurs, les commerçants et surtout les ouvriers sont nettement surreprésentés ; les cadres sont en proportion plus faible.

Échantillons

Bretagne Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 777 987 1 764 29 431

17 ans 1 362 1 368 2 730 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Bretagne, l’analyse porte sur un échantillon de 2 730 jeunes de 17 ans et 1764 individus de 15 à 75 ans.

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128 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 129Bretagne

BretagnePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Bretagne Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 96 % 95 % 95 % 1,0 ns 99 %*** 92,5 %*** 1,0***

Usage au cours de l’année 91 % 88 % 89 % 1,0 ns 95 %*** 86,3 %** 1,1***

Usage au cours de la semaine 66 % 41 % 54 % 1,6*** 67 %*** 48,6 %*** 1,7***

Usage régulier 33 % 13 % 23 % 2,5*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 20 % 8 % 14 % 2,5*** 20 %*** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,8 1,6 2,4 *** 2,5 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

L’alcool apparaît plus diffusé en Bretagne que dans le reste de la France : l’expérimentation, l’usage dans l’année mais aussi au cours de la semaine passée y sont un peu plus répan-dus. L’écart s’amenuise cependant avec la fré quence et devient non significatif pour

l’usage régulier et quotidien ; par ailleurs, les quantités moyennes bues la veille de l’enquête ne sont pas supérieures à celles de l’ensemble des autres régions.La baisse de la consommation observée de-puis 2000 est aussi marquée que dans le reste

du pays, en particulier pour la consommation quotidienne. En revanche, les quantités décla-rées ne semblent pas avoir significativement diminué.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Bretagne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 78 41 60 1,9*** 53,4*** 1,9***

Ivresse au cours de l’année 34 12 23 2,9*** 24 ns 15,0*** 3,0***

Ivresse répétée 16 4 10 3,9*** 12 ns 5,7*** 4,5***

Ivresse régulière 7 1 4 4,9*** 4 ns 1,9*** 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La Bretagne se caractérise par des niveaux d’ivresse inégalés en métropole : si la pro-portion de personnes déclarant avoir déjà été ivres au cours de leur vie y est peu supérieure

à ce qu’on observe ailleurs, l’écart va du simple au double pour les ivresses régulières.Comparativement à 2000, comme cela est ob-servé au plan national, les fréquences de ces

comportements dans la population bretonne n’ont toutefois pas significativement varié.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Bretagne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 31 9 20 3,5*** 24* 17,2** 3,3***

Bière 35 7 21 4,9*** 26** 19,7 ns 4,5***

Vin 55 36 45 1,6*** 56*** 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 17 11 14 1,5** 17 ns 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons les plus consom-mées en Bretagne s’écarte peu de la moyenne nationale.La Bretagne se distingue par une consomma-tion plus fréquente d’alcools forts et surtout d’« autres alcools » (en raison notamment de

la consommation de cidre). Les niveaux obser-vés pour le vin et la bière ne sont pas signifi-cativement différents des niveaux moyens. La consommation de bière est par ailleurs remar-quablement proche de celle des alcools forts.Comparativement à 2000 et comme sur l’en-

semble du territoire, les niveaux de consom-mation de toutes les boissons apparaissent en baisse, excepté celui des « autres alcools », dont la diminution n’est pas significative.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Bretagne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 28 7 17 3,9*** 14,6** 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 9 1 5 6,0*** 3,9** 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 15 3 9 5,1*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 14 7 10 2,0*** 8 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La Bretagne se distingue par une fréquence plus élevée de consommations ponctuelles im-portantes en regard des normes courantes, en l’occurrence d’au moins six verres en une seule occasion. Ce résultat s’accorde bien avec le niveau très élevé des ivresses alcooliques ob-servé dans la région. En revanche, les taux de consommations à risque au sens du Deta ou de l’Audit-C n’y sont pas plus élevés qu’ailleurs.

Il est à noter que les consommations ponc-tuelles excessives, comme les usages à risque semblent plutôt mieux répartis entre hommes et femmes en Bretagne que dans le reste de la France. Le sex ratio de la consommation d’au moins six verres au moins une fois par semaine est de 6,0 versus 6,7 dans le reste du pays, ce-lui de la consommation à risque chronique ou dépendante au sens de l’Audit-C de 5,1 versus

5,6 et enfin celui de l’usage problématique de 2,0 versus 2,8.Comparativement à 2000, la proportion de per-sonnes repérées par le Deta a crû (alors qu’elle est restée stable au plan national), malgré la stabilité des fréquences de consommation et d’ivresse.

une diffusion supérieure, mais des usages récents moyens

Des consommations excessives plus fréquentesLe plus haut niveau d’ivresse déclarée de métropole

une forte préférence pour les alcools forts et les « autres alcools »

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130 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 131Bretagne

BretagnePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Bretagne Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 97 96 96 1,0 ns 97 ns 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 90 85 87 1,1*** 87 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 17 7 12 2,3*** 15** 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 1 1 2,1* 0** 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Comme dans la population générale adulte, l’expérimentation d’alcool à l’adolescence est plus fréquente en Bretagne qu’ailleurs, mais les usages plus fréquents, notamment réguliers et quotidiens, y sont pour leur part proches de la moyenne.La Bretagne se distingue en revanche par des

comportements d’alcoolisation nettement plus paritaires : le sex ratio pour l’usage régulier y est de 2,3 versus 2,9 dans le reste du pays et celui pour l’usage quotidien de 2,1 versus 6,8 ailleurs.Comparativement aux données de 2002/2003, l’expérimentation apparaît stable, mais l’usage

régulier est en baisse marquée, alors que l’usage quotidien semble orienté à la hausse. Sur ce dernier point, la faiblesse des niveaux et la taille importante des échantillons bretons analysés ici conduisent toutefois très proba-blement à surestimer l’évolution.

Ivresses à 17 ans

Bretagne Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 79 % 69 % 74 % 1,1*** 70 %* 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 74 % 64 % 69 % 1,2*** 64 %*** 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 55 % 39 % 48 % 1,4*** 36 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 31 % 15 % 23 % 2,1*** 15 %*** 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,8 15,0 14,9 *** 15,1*** 15,1*** ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’adolescence, les ivresses alcooliques sont très largement plus répandues en Bretagne que dans le reste du pays, l’écart grandissant même avec la fréquence observée : le rapport vaut 1,3 pour l’ivresse au cours de la vie, 1,4 pour l’ivresse au cours de l’année, 1,8 pour les ivres-ses répétées et 2,4 pour les ivresses régulières.Comme les consommations d’alcool, les

ivresses semblent être des comportements plus paritaires en Bretagne que dans le reste du pays : les sex ratios pour les plus fréquentes d’entre elles y sont en effet bien inférieurs à la moyenne nationale.L’initiation à l’ivresse alcoolique est par ailleurs un peu plus précoce en Bretagne (14,9 ans en moyenne versus 15,1 ans dans le reste du pays),

ce qui s’accorde bien avec le caractère plus commun de ce comportement.Par rapport à 2002/2003, les ivresses alcoo liques semblent nettement plus fré-quentes en Bretagne. Cette évolution est conforme à celle observée dans le reste du pays. L’âge moyen lors de la première ivresse a légèrement diminué.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Bretagne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 67 55 61 1,2*** 49,4*** 1,3***

Bière 67 40 54 1,7*** 44,6*** 1,7***

Prémix 48 52 50 0,9 ns 37,6*** 1,1***

Vin 24 11 17 2,2*** 22,2*** 1,6***

Champagne 34 36 35 1,0 ns 33,0* 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie en Bretagne est la même que dans le reste du pays : les alcools forts sont en tête, devant la bière, les prémix, le cham pagne et le vin. Toutefois, la région se distingue par une très nette surconsommation d’alcools

forts et de prémix, et dans une moindre me-sure de bière. Le vin y apparaît lui nettement moins consommé.Les sex ratios observés pour ces produits sont proches de ceux mesurés ailleurs, mais

la consommation de vin y semble toutefois un peu plus masculine. Par ailleurs, le rhum est très consommé en Bretagne, comme dans d’autres régions du littoral atlantique.

usages à risque à 17 ans

Bretagne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 70 54 62 1,3*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 39 19 29 2,1*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 23 8 16 2,8*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

À l’instar de ce qui est observé pour les ivresses, les consommations à risque s’avè-rent beaucoup plus fréquentes en Bretagne, qu’il s’agisse des consommations ponctuelles

excessives (au moins cinq verres en une même occasion), ou encore de la conduite d’un deux-roues motorisé après avoir bu plus d’un verre d’alcool. Comme pour les ivresses, mais de

façon plus marquée, ces comportements sont nettement plus paritaires en Bretagne que dans le reste du pays, notamment en ce qui concerne la conduite automobile.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Bretagne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 21 26 23 0,8* 30,8*** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 54 58 56 0,9 ns 49,5*** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 42 42 42 1,0 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 37 37 37 1,0 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 26 22 24 1,2 ns 14,9*** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Bretagne, la dernière consommation d’alcool a moins souvent eu lieu en présence des parents qu’ailleurs en France, ce qui pour-rait s’expliquer par l’association plus étroite entre consommation et ivresse. En revanche, les consommations au domicile ou chez des

amis sont plus fréquentes, de même que les consommations dans des débits de boissons, en discothèque ou dans des lieux publics ouverts. Une partie de ces usages est très liée à la sociabilité locale, caractérisée par une fréquentation élevée des cafés, mais aussi

des soirées amicales régulières. Par ailleurs, la consommation dans des lieux publics ouverts y est nettement plus féminine qu’ailleurs, le sex ratio y étant très inférieur à celui du reste du pays.

une diffusion plus importante, mais une consommation régulière moyenne et plus unisexe

Des consommations qui ont plus souvent lieu dans des bars

Les plus hauts niveaux d’ivresse déclarée de métropole

une nette attirance vers les prémix et les alcools forts, mais une sous-consommation de vin

Des niveaux d’usages à risque très supérieurs

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132 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 133Centre

CentreProfil synthétique

La région Centre figure parmi les régions les moins consommatrices de métropole, en population

adulte comme adolescente. Les autres caractéristiques de la région la situent dans une position

médiane. La consommation d’alcools forts en population adulte apparaît toutefois légèrement plus

fréquente que celle mesurée dans le reste du territoire.

En regard des régions limitrophes, le Centre se comporte de manière relativement singulière du

point de vue de sa consommation d’alcool et ne semble pas s’inscrire dans une cohérence au

niveau interrégional. La région se caractérise plutôt par le fait qu’elle regroupe des territoires

assez hétérogènes en termes sociodémographiques et que son profil cache sans doute d’impor-

tantes disparités infrarégionales.

Centre Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 21 % 15 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 14 % 17 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 15 % 13 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 12 % 17 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 46 % 18 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 44 % 18 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 2,5 millions d’habitants, la région Centre recense 4,0 % de la popu-

lation métropolitaine (9e rang). Son extension géographique permet de

distinguer plusieurs zones aux particularités distinctes : la partie sud par-

tage par exemple les difficultés de développement du Massif central qui

la jouxte, alors que la partie nord profite du dynamisme de l’Île-de-France.

La situation économique et sociale du Centre apparaît dans sa globalité

plutôt enviable : le taux de chômage en 2005 est sensiblement plus faible

(8,4 % versus 9,6 %) et le recours aux minima sociaux moins fréquent

qu’au niveau national. La situation des jeunes est néanmoins un peu

moins favorable : le taux de chômage parmi les 15-24 ans est légèrement

supérieur à la moyenne du pays (19,3 % versus 18,0 %) et, avec un taux de

réussite au baccalauréat très proche du national (79,9 % en 2004), la part

des étudiants dans l’ensemble des scolaires apparaît beaucoup plus faible

que dans le reste de la métropole (11,3 % versus 16,1 %).

Le Centre se situe près de la moyenne pour tous les indicateurs décrivant

les conséquences sanitaires et sociales de la consommation d’alcool : les

décès par alcoolisme et cirrhose du foie placent la région au 9e rang (0,42

habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du terri-

toire), les interpellations pour ivresse sur la voie publique au 12e (1,7 habi-

tant de 20 à 70 ans pour 1 000, comme au national) et la part des accidents

corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels au

12e (11,0 % versus 9,7 %). Le taux de consultation en centre spécialisé en

alcoologie apparaît pour sa part plutôt bas, au 16e rang (2,2 habitants de

20 à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons de la région Centre

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Centre Métropole

Élèves, étudiants 82 84,2

En apprentissage, formation alternée 13 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 5 4,4 ns

Vivant hors foyer 15 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 30 32,2 ns

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 41 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 27 27,5 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région ne se distingue pas significativement de celle du reste de la France du point de vue de la situa-tion scolaire. Les jeunes de la région Centre vivent plus souvent hors de leur foyer parental, mais leur sociabilité, du point de vue de la fréquence des sorties dans les bars, discothèques ou des soirées entre amis, est tout à fait moyenne.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Centre Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 54 52,3

Élèves, étudiants 11 13,5

Chômeurs 9 8,5

Retraités 20 18,2

Autres inactifs 7 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 2 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 7 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 14 16,8

Professions intermédiaires 23 26,6

Employés 33 28,2

Ouvriers 20 18,6 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Du point de vue de la situation professionnelle, la structure de l’échantillon adulte de la région ne se distingue pas significativement de la structure nationale : tout au plus peut-on noter une sous-représentation des étudiants et une légère surreprésentation des retrai-tés. La répartition des PCS au sein des actifs occupés ne s’écarte pas non plus de la moyenne.

Échantillons

Centre Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 473 624 1 097 29 431

17 ans 863 827 1 690 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En région Centre, l’analyse porte sur un échantillon de 1690 jeunes de 17 ans et 1 097 individus de 15 à 75 ans.

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134 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 135Centre

CentrePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Centre Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 95 % 93 % 94 % 1,0 ns 98 %** 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 89 % 88 % 89 % 1,0 ns 93 %** 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 64 % 33 % 49 % 1,9*** 62 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 33 % 10 % 21 % 3,4*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 21 % 7 % 14 % 3,1*** 20 %*** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,5 1,6 2,3 *** 2,3 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les usages d’alcool des habitants de la ré-gion Centre ne se distinguent pas du tout de la moyenne nationale, ni en fréquence ni en quantité.

Tout au plus le sex ratio paraît-il légèrement plus déséquilibré en faveur des hommes pour les usages les plus fréquents.Comparativement à 2000, les niveaux d’usage

ont très nettement baissé dans la région, comme dans la quasi-totalité des régions françaises.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Centre Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 73 35 54 2,1*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 20 7 14 2,7*** 9* 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 7 2 4 4,2*** 3 ns 5,7* 4,5***

Ivresse régulière 2 0 1 nd 1 ns 1,9* 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif ; nd : non déterminé. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Si les niveaux d’ivresse au cours de la vie ou d’ivresse au cours de l’année ne s’écartent pas significativement de la moyenne, les ivresses répétées et régulières sont plus rares dans la région Centre que dans le reste du territoire.

Comparativement à 2000, les niveaux mesurés pour les ivresses alcooliques sont restées glo-balement stables : bien que l’ivresse au cours de l’année semble avoir augmenté, ce n’est pas le cas pour les ivresses plus fréquentes. La

légère tendance à la baisse observée sur l’en-semble du territoire ne se retrouve donc pas dans la région Centre.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Centre Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 31 9 20 3,6*** 22 ns 17,2* 3,3***

Bière 31 5 18 5,6*** 17 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 55 30 43 1,8*** 53*** 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 12 8 10 1,5* 13 ns 9,2 ns 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons consommées en région Centre s’écarte du national dans la me-sure où les alcools forts apparaissent légère-ment plus souvent consommés que la bière.

Le niveau de consommation des alcools forts est d’ailleurs légèrement supérieur à celui du reste du pays.Comparativement à 2000, c’est surtout la

consommation de vin qui a baissé ; la baisse enregistrée pour les « autres alcools » n’est pas significative.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Centre Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 25 5 15 5,2*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 1 4 4,2*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 15 2 9 7,0*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 9 5 7 2,0* 10 ns 9,7* 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image de ce qui est observé pour les ni-veaux de consommation, les taux de consom-mation à risque sont moyens en région Centre. La proportion de buveurs repérés positifs au

test Deta y est même significativement infé-rieure à celle mesurée dans le reste du pays. Cette proportion d’usagers à risque alcoolodé-pendance n’a pas évolué depuis cinq ans.

une consommation d’alcool tout à fait moyenne

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée inférieurs

une légère préférence pour les alcools forts

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136 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 137Centre

CentrePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Centre Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 94 95 94 1,0 ns 93 ns 92,3** 1,0***

Usage au cours du mois 84 79 81 1,1* 79 ns 78,7** 1,1***

Usage régulier 16 7 12 2,3*** 12 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 0 1 6,7** 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les usages de boissons alcoolisées des jeunes résidant dans la région Centre s’inscrivent parfaitement dans la moyenne nationale. Ils sont également stables par rapport aux don-

nées 2002/2003. Les sex ratios s’avèrent quant à eux très similaires à ceux observés sur l’en-semble du territoire.

Ivresses à 17 ans

Centre Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 59 % 47 % 53 % 1,3*** 49 %* 56,6 %** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 53 % 38 % 46 % 1,4*** 39 %*** 49,3 %** 1,4***

Ivresse répétée 28 % 14 % 21 % 2,0*** 15 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 11 % 3 % 7 % 3,6*** 5 %* 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,1 15,3 15,2 ns 15,3 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Contrairement aux niveaux de consommation qui ne se distinguent pas de ceux du reste du pays, les fréquences d’ivresses alcooliques apparaissent légèrement inférieures dans la

région Centre. Ces comportements y sont par ailleurs légèrement plus masculins que dans le reste du pays.Comparativement aux résultats 2002/2003, les

niveaux enregistrés en 2005 sont supérieurs, mais cette hausse n’est pas plus importante que la hausse nationale.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Centre (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 54 43 48 1,3*** 49,4 ns 1,3***

Bière 59 34 47 1,7*** 44,6 ns 1,7***

Prémix 38 35 37 1,1 ns 37,6 ns 1,1***

Vin 27 13 20 2,0*** 22,2 ns 1,6***

Champagne 31 36 33 0,9* 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons consommées est la même en région Centre que dans le reste de la France et aucune préférence marquée pour une boisson particulière ne semble se dessi-

ner. Mis à part pour le vin pour lequel le sex ratio apparaît plus marqué en région Centre qu’ailleurs, les ratios homme/femme sont très proches de ceux du reste de la métropole.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Centre (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 30 39 34 0,8* 30,8* 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 48 47 48 1,0* 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 33 26 30 1,3** 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 30 30 30 1,0 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 21 11 16 1,9*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Interrogés sur le contexte de leur dernière consommation d’alcool, les jeunes de la ré-gion Centre répondent plus souvent que dans l’ensemble des régions qu’elle a eu lieu en pré-

sence des parents et moins souvent dans des bars. La fréquence de consommation dans des lieux publics ouverts ou dans les discothèques n’est, quant à elle, pas différente de ce qui est

mesuré ailleurs. Là encore, les jeunes pré-sentent un profil de consommation standard, tout juste un peu plus centré sur le foyer.

une consommation d’alcool tout à fait moyenne

Des consommations en famille plus fréquentes

Des niveaux d’ivresse déclarée inférieurs

Des préférences standard

usages à risque à 17 ans

Centre (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 55 33 44 1,6*** 45,8 ns 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 24 10 17 2,4*** 17,9 ns 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 22 4 13 5,9*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes de la région Centre ne présentent pas de spécificité quant aux usages à risques analysés : ils ne se distinguent ni par la fré-

quence de leurs excès de consommation ni par la fréquence de leurs conduites de deux-roues motorisé après avoir bu. Néanmoins,

la conduite de deux-roues motorisé après consommation d’alcool semble plus masculine qu’ailleurs.

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la France

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138 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 139Champagne-Ardenne

Champagne-ArdenneProfil synthétique

La Champagne-Ardenne présente un profil plutôt faiblement consommateur : le niveau mesuré

pour la consommation régulière apparaît très en retrait parmi les 15-75 ans et s’avère moyen à

l’adolescence, tandis que les ivresses et les consommations ponctuelles excessives occupent une

position médiane. Fait unique en métropole, les boissons les plus consommées à l’adolescence,

autant par les garçons que par les filles, sont les champagnes et vins mousseux dans cette région

de production.

La Champagne-Ardenne présente un profil de consommation qui la distingue assez nettement des

régions limitrophes : les différents niveaux y sont légèrement plus élevés que dans l’ensemble des

régions du quart nord-est.

Champagne-Ardenne Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 17 % 22 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 16 % 9 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 14 % 18 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 13 % 10 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 52 % 12 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 51 % 9 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La région Champagne-Ardenne compte près de 1,4 million d’habitants, soit

2,1 % de la population française. Elle se classe ainsi au 18e rang des régions

métropolitaines. Peu peuplée en regard de sa superficie, la Champagne-

Ardenne est également faiblement urbanisée. Si la région souffre d’un

manque d’attractivité, elle possède en revanche une agriculture très

performante (elle génère plus de 10 % de la valeur ajoutée régionale), à

laquelle s’ajoute un vignoble renommé. La Champagne-Ardenne est ainsi

la 5e région française pour le montant du PIB par habitant (23 300 euros).

Le taux de chômage est relativement moyen en 2005 (10,2 %), mais tou-

che un peu plus les jeunes que la moyenne (20,7 % versus 18,0 % des

15-24 ans). Enfin, le taux de réussite au bac est relativement bas (78,5 %

en 2004), de même que la part des étudiants dans l’ensemble des scolari-

sés (13,1 % versus 16,1 %).

La Champagne-Ardenne apparaît assez touchée par les conséquences

sanitaires et sociales liées à la consommation d’alcool. Elle se situe au

6e rang pour les décès par alcoolisme et cirrhose du foie (0,47 habitant

de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du territoire), et

présente un taux de consultation en centre spécialisé en alcoologie plu-

tôt élevé (4,4 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national).

En revanche, la région occupe une position médiane (11e rang) en ce qui

concerne à la fois les interpellations pour ivresse sur la voie publique (1,7

habitant de 20 à 70 ans pour 1 000, comme au national) et la part des acci-

dents corporels impliquant l’alcool dans l’ensemble des accidents corpo-

rels (11,1 % versus 9,7 %).Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons de la région Champagne-ardenne

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Champagne-Ardenne Métropole

Élèves, étudiants 83 84,2

En apprentissage, formation alternée 12 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 5 4,4 ns

Vivant hors foyer 16 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 28 32,2*

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 40 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 24 27,5*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La structure de l’échantillon de la population adolescente ne se distingue pas nettement de celle du reste de la France pour la situa-tion scolaire et professionnelle. En revanche, les jeunes de la région vivent hors de leur foyer parental beaucoup plus souvent que les jeunes du reste du pays. Du point de vue de la sociabilité amicale, ils apparaissent fréquenter un peu moins souvent les bars, cafés ou discothèques que les autres jeunes.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Champagne-Ardenne Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 49 52,3

Élèves, étudiants 12 13,5

Chômeurs 11 8,5

Retraités 19 18,2

Autres inactifs 8 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 2 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 9 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 10 16,8

Professions intermédiaires 31 26,6

Employés 23 28,2

Ouvriers 24 18,6**

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La structure de l’échantillon adulte, du point de vue des situations professionnelles, ne diffère pas de celle du reste de la France. On note toutefois une légère sous-représentation des actifs occupés, et, au contraire, une surreprésentation des chômeurs. La répartition des actifs par PCS s’écarte significativement de celle du reste de la France : les cadres sont très nettement sous-représentés dans la région, alors que les ouvriers sont au contraire proportionnellement beaucoup plus nombreux qu’ailleurs. Un décalage similaire mais de moindre ampleur s’observe pour les employés (sous-représentation) et les professions intermédiaires (surreprésentation).

Échantillons

Champagne-Ardenne Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 243 292 535 29 431

17 ans 421 422 843 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Champagne-Ardenne, l’analyse porte sur un échantillon de 843 jeunes de 17 ans et 535 personnes de 15 à 75 ans.

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140 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 141Champagne-Ardenne

Champagne-ArdennePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Champagne-Ardenne Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 98 % 91 % 94 % 1,1*** 96 % ns 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 92 % 82 % 87 % 1,1*** 91 % ns 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 67 % 28 % 47 % 2,3*** 60 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 27 % 7 % 17 % 4,1*** 21,5 %** 2,7***

Usage quotidien 19 % 5 % 12 % 3,9*** 18 %** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,9 1,6 2,4 2,4 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Si l’alcool apparaît aussi fréquemment expéri-menté en Champagne-Ardenne que sur le reste du territoire du point de vue de la fréquence des consommations, la région se distingue par une consommation régulière moins répandue qu’ailleurs. Les volumes consommés déclarés dans la région sont dans la moyenne nationale.

Les consommations d’alcools les plus fré-quentes sont plus masculines qu’ailleurs : le sex ratio pour la consommation quotidienne est ainsi de 3,9 en Champagne-Ardenne contre 2,8 dans le reste du pays.Comparativement à 2000, les niveaux de consommation sont orientés à la baisse,

comme dans le reste du pays, mais en raison de la faiblesse des effectifs interrogés en 2000 les évolutions sont non significatives.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Champagne-Ardenne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 72 31 51 2,4*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 26 7 16 3,7*** 10* 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 10 2 6 5,7*** 4 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 3 1 2 6,0 ns 3 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les ivresses alcooliques déclarées placent les habitants de la région à un niveau tout à fait moyen sur le plan métropolitain.En revanche, comme cela est observé pour la consommation, les ivresses sont plus sou-

vent masculines en Champagne-Ardenne qu’ailleurs.Comparativement à 2000, les niveaux d’ivresse alcoolique déclarées sont faiblement orientés à la baisse (mais de façon non significative),

dans un contexte de baisse généralisée sur l’ensemble du territoire.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Champagne-Ardenne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 32 5 19 6,3*** 19 ns 17,2 ns 3,3***

Bière 38 5 22 8,2*** 25 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 50 24 37 2,1*** 48** 43,2** 1,6***

Autres alcools 13 9 11 1,4 ns 19** 9,2 ns 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les préférences des habitants de Champagne-Ardenne pour les différentes boissons alcooli-sées (mesurées par les proportions de buveurs hebdomadaires au cours des douze derniers mois) sont standard, mais la consommation

hebdomadaire de vin est inférieure au niveau national.Dans la région, la consommation d’alcools forts et de bière semble par ailleurs plus sou-vent le fait des hommes que dans le reste du

pays, de même que, dans une moindre mesure, celle de vin.Comparativement à 2000, les niveaux de consommation de vin et des « autres alcools » sont nettement orientés à la baisse.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Champagne-Ardenne Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 22 6 14 3,7*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 0 3 nd*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 14 1 8 > 10*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 10 3 6 3,1* 5 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif ; nd : non déterminé. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’instar de ce qui est observé pour les fré-quences de consommation ou d’ivresse alcoolique, les proportions d’usagers à risque mesurées au sein de la région paraissent tout

à fait moyennes par rapport à l’ensemble du pays (avec toutefois une taux de positifs au test Deta qui, même si l’écart n’est pas signi-ficatif, est en retrait par rapport au taux natio-

nal). Comparativement à 2000, la proportion de buveurs à risque repérés par le test Deta apparaît stable.

une consommation régulière d’alcool inférieure à la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

une consommation de vin moins répandue qu’ailleurs

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142 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 143Champagne-Ardenne

Champagne-ArdennePopulation adolescente (17 ans)1

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Champagne-Ardenne Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 96 95 95 1,0 ns 93 ns 92,3** 1,0***

Usage au cours du mois 87 81 84 1,1* 81 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 20 6 13 3,2*** 14 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 3 0 2 > 10** 2 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Malgré une diffusion de l’alcool un peu plus élevée qu’au plan métropolitain, les usages de boissons alcoolisées des jeunes habitants de Champagne-Ardenne s’avèrent tout à fait moyens.

En revanche, comme en population adulte, les usages réguliers et quotidiens apparaissent plus masculins que dans le reste de la France.Comparativement à 2002/2003, les niveaux de consommation déclarés sont remarqua-

blement stables, alors qu’ils ont diminué sur l’ensemble du territoire.

Ivresses à 17 ans

Champagne-Ardenne Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 67 % 51 % 59 % 1,3*** 59 % ns 56,6 % ns 1,3***

Ivresse au cours de l’année 61 % 41 % 52 % 1,5*** 48 % ns 49,3 % ns 1,4***

Ivresse répétée 35 % 17 % 27 % 2,1*** 20 %** 26,0 % ns 1,8***

Ivresse régulière 14 % 4 % 9 % 3,9*** 6 %* 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,7 15,3 15,0 *** 15,1 ns 15,1* ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’adolescence, la région Champagne-Ardenne ne se distingue pas du tout du reste de la France en ce qui concerne les ivresses alcooliques dé-clarées. Ce résultat est proche de ce qui est observé pour les consommations régulières et quotidiennes et, comme pour ces dernières,

les ivresses les plus fréquentes semblent être nettement plus masculines qu’ailleurs. La po-pulation adolescente ne diffère donc de la po-pulation adulte ni pour les consommations, ni pour les ivresses.L’âge moyen lors de la première ivresse est

d’environ 15 ans ; il est légèrement inférieur à celui calculé dans le reste du pays.Comparativement à 2002/2003, les niveaux ont nettement progressé, mais pas davantage que dans le reste du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Champagne-Ardenne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 53 39 46 1,4*** 49,4 ns 1,3***

Bière 65 43 54 1,5*** 44,6*** 1,7***

Prémix 43 41 42 1,1 ns 37,6** 1,1***

Vin 21 14 18 1,5** 22,2** 1,6***

Champagne 57 54 56 1,0 ns 33,0*** 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Champagne-Ardenne, la hiérarchie des boissons suivant leur consommation au cours du mois précédant l’enquête diffère de ce qui est observé nationalement. La boisson la plus consommée est le champagne (alors qu’il est normalement en avant-dernière position) de-

vant la bière, puis les alcools forts (qui sont normalement en deuxième position), les pré-mix et enfin le vin. L’écart est particulièrement important pour le champagne, mais celui pour la bière est également conséquent. Seul le vin est en net retrait.

Par rapport au reste du territoire, les consom-mations ne sont pas différemment sexuées dans la région.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Champagne-Ardenne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 33 40 36 0,8 ns 30,8** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 44 47 46 0,9 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 26 26 26 1,0 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 23 26 25 0,9 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 20 10 15 2,0** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les consommations des jeunes de Champagne-Ardenne ont plus souvent lieu en famille et moins souvent dans des débits de boissons ou lors de sorties en discothèque. Ce résultat

concorde tout à fait avec la relative faiblesse des fréquences de sorties dans ces lieux ob-servée dans la région.

une diffusion légèrement plus importante, mais des niveaux de consommation moyens

Des consommations en famille plus fréquentes

Des niveaux d’ivresse déclarée tout à fait moyens

une nette attirance vers la bière et le champagne, le vin en retrait

usages à risque à 17 ans

Champagne-Ardenne (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 59 42 51 1,4*** 45,8** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 33 10 22 3,3*** 17,9** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 22 4 13 5,7*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Malgré des fréquences de consommation et d’ivresses alcooliques moyennes, les jeunes de Champagne-Ardenne déclarent plus souvent

que les autres consommer au moins cinq ver-res en une même occasion. En revanche, ils ne déclarent pas plus souvent se mettre en dan-

ger en conduisant un deux-roues motorisé. Ce comportement semble un peu plus souvent le fait des garçons qu’ailleurs.

Des consommations ponctuelles importantes un peu plus répandues

1. Un suréchantillonnage régional du Baromètre santé 2005 sur les personnes âgées de 12 à 25 ans a donné lieu à une exploitation particulière sur l’alcoolisation : Observatoire Régional de Santé de Champagne-Ardenne. Baromètre santé jeunes Champagne‑Ardenne 2005. L’alcool et les jeunes Champardennais. Reims :ORS Champagne-Ardenne, 2005 : 9 p.En ligne : http://www.orsca.fr/jeunes.html [dernière consultation le 06/05/2008]

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144 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 145Corse

CorseProfil synthétique

Les jeunes Corses âgés de 17 ans présentent un profil alcoolique semblable à celui des autres

adolescents métropolitains. Ils se distinguent toutefois nettement des jeunes du continent par le

type de boissons généralement bues (avec une nette préférence pour les alcools forts) et par des

consommations plus fréquentes dans les bars ou les discothèques, qui se révèlent être leurs lieux

de consommation privilégiés. Les niveaux d’usage de vin et de bière apparaissent très en retrait

par rapport à ceux des jeunes du continent.

Corse Rang (sur 22 régions) Métropole

17 ans

Usage régulier d’alcool 12 % 15 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 50 % 15 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 50 % 13 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 275 000 habitants, la région Corse représente 0,4 % de la population

métropolitaine (dernier rang). C’est la seule région où le nombre moyen

d’enfants par femme n’est pas en progression depuis 1999, et la part des

moins de 25 ans y est faible (27,9 % versus 31,5 % sur l’ensemble de la

France). Le secteur industriel apparaît particulièrement peu développé

(7,5 % versus 16,4 % au plan national) et la proportion d’ouvriers est la

plus faible de France (10,2 % versus 14,7 % en moyenne). La part d’alloca-

taires du RMI parmi les 25-64 ans est assez élevée (4,3 % versus 3,5 %) et

le taux de chômage est au-dessus de la moyenne en 2005 (10,1 %), mais

touche un peu moins les 15-24 ans que la moyenne (16,6 % versus 18,0 %).

Le PIB par habitant (20 100 euros) est le plus faible de métropole. Le taux

de réussite au baccalauréat est inférieur au national (76,3 % en 2004) et

la part des étudiants du supérieur sur l’ensemble des scolaires est de loin

la plus faible de l’ensemble du territoire (9,9 % versus 16,1 %).

S’agissant des conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool, la Corse

apparaît plutôt peu touchée : les décès par alcoolisme et cirrhose du foie

(0,28 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du ter-

ritoire) placent la région au 18e rang et le taux de consultation en centre

spécialisé en alcoologie (2,7 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000, contre

2,8 au national) au 12e rang. La part des accidents corporels impliquant

l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels situe la Corse au 19e rang

(7,6 % versus 9,7 %) et les interpellations pour ivresse sur la voie publique

au 21e rang (1,1 habitant de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons corses

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Corse Métropole

Élèves, étudiants 87 84,2

En apprentissage, formation alternée 8 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 5 4,4 ns

Vivant hors foyer 5 11,3*

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 68 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 40 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 49 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région reste fortement scolarisée dans les filières générales ; la part des apprentis ou des jeunes sortis du système scolaire ne diffère pas significativement de celle enregistrée dans le reste de la métropole. Les jeunes vivent, par ailleurs, nettement moins souvent hors de leur foyer parental que ceux de l’ensemble des autres régions, et se distinguent également par une fréquentation particulièrement importante des bars et des discothèques.

Échantillons

Corse Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 53 78 131 29 431

17 ans 301 239 540 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Corse, l’échantillon des 15-75 ans ne permet pas par sa taille de réaliser une analyse statistique fiable. En revanche, il y a suffisam-ment d’adolescents (540) pour ébaucher le profil de consommation de boissons alcoolisées des jeunes Corses âgés de 17 ans.

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146 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 147Corse

CorsePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Corse Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 95 95 95 1,0 ns 96 ns 92,3* 1,0***

Usage au cours du mois 84 74 79 1,1** 78 ns 78,7 ns 1,1***

Usage régulier 21 2 12 10,0*** 8 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 0 1 5,6 ns 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les usages de boissons alcoolisées des jeunes Corses s’avèrent comparables à ceux des ado-lescents métropolitains, même si l’expérimen-tation y apparaît légèrement plus élevée.En revanche, si les usages fréquents n’y sont pas plus importants, ils sont quasi exclusive-

ment déclarés par les garçons. Ainsi, l’usage régulier est 10 fois plus élevé parmi les gar-çons (21 % versus 2 %), alors que le sex ratio n’est que de 3 dans les autres régions. Le niveau d’usage quotidien des garçons n’est pas significativement plus élevé que celui des

filles, mais cela est vraisemblablement dû au fait que l’usage quotidien est très rare à cet âge.Enfin, les niveaux observés en Corse en 2005 apparaissent stables par rapport à ceux de 2003.

Ivresses à 17 ans

Corse Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 70 % 50 % 61 % 1,4*** 60 % ns 56,6 % ns 1,3***

Ivresse au cours de l’année 61 % 37 % 50 % 1,7*** 46 % ns 49,3 % ns 1,4***

Ivresse répétée 36 % 10 % 24 % 3,6*** 19 % ns 26,0 % ns 1,8***

Ivresse régulière 13 % 4 % 9 % 3,4*** 6 % ns 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,8 15,3 15,0 *** 15,0 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Quelle que soit la fréquence déclarée, le niveau d’ivresse alcoolique apparaît toujours plus fort parmi les garçons, le sex ratio devenant même supérieur à 3 pour les ivresses répétées ou

régulières. Les jeunes Corses se distinguent donc de leurs homologues métropolitains par des ivresses nettement plus masculines.Par rapport aux niveaux de 2003, les adolescents

de la région ne sont pas plus nombreux à décla-rer avoir connu des ivresses. Concernant l’âge à la première ivresse, les garçons apparaissent un peu plus précoces que les jeunes filles.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Corse (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 65 45 56 1,4*** 49,4** 1,3***

Bière 39 15 27 2,6*** 44,6*** 1,7***

Prémix 25 29 27 0,8 ns 37,6*** 1,1***

Vin 30 18 24 1,7** 22,2 ns 1,6***

Champagne 32 35 33 0,9 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes Corses se distinguent particuliè-rement par le type de boissons bues. Ainsi, les niveaux de consommation d’alcools forts mesurés en Corse sont plus élevés qu’en mé-tropole. À l’inverse, ceux de bière et de prémix

sont nettement plus bas qu’ailleurs. La diffé-renciation sexuelle, si elle reste marquée, dé-pend néanmoins du type de boissons alcooli-sées : très forte pour la bière, avec un sex ratio supérieur à 2 versus 1,7 sur le continent, elle

l’est un peu moins pour les alcools forts (1,4) et le vin (1,7). L’écart entre les filles et les garçons devient même non significatif pour les prémix (0,8) et le champagne (0,9).

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Corse (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 18 24 21 0,8 ns 30,8* 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 23 18 21 1,3 ns 49,5*** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 53 48 51 1,1 ns 35,4** 1,0 ns

En discothèque 64 56 60 1,1 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 6 1 4 5,0 ns 14,9** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation dé-clarés par les jeunes Corses se distinguent très nettement de ceux de leurs homologues métropolitains. Ils ne boivent quasiment ja-

mais dans un lieu public ouvert (rue, parc…), alors qu’ils sont 51 % à déclarer avoir bu dans un bar la dernière fois qu’ils ont consommé un alcool et 60 % en discothèque, soit, pour ce

dernier lieu, deux fois plus souvent qu’en mé-tropole. On note d’autre part que les consom-mations dans des domiciles privés ou avec les parents sont un peu plus rares.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale, mais principalement masculine

Des consommations qui ont plus souvent lieu dans les discothèques ou les barsDes niveaux d’ivresse déclarée semblables à ceux mesurés dans le reste de la métropole

une nette attirance vers les alcools forts

usages à risque à 17 ans

Corse (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 61 37 50 1,6*** 45,8 ns 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 35 8 23 4,4*** 17,9** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 17 3 10 5,7* 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Quelle que soit la fréquence, le niveau déclaré de consommation excessive apparaît toujours nettement supérieur parmi les garçons. Le sex ratio est de 1,6 pour la consommation d’au moins cinq verres en une même occasion au

moins une fois au cours des trente derniers jours ; il dépasse 4 si une telle pratique a été répétée au moins trois fois au cours de la même période. Comparativement au reste du territoire, les jeunes Corses se distinguent

par une consommation excessive supérieure. Les cas de conduite d’un deux-roues motorisé après avoir bu plus d’un verre ne sont pas pro-portionnellement plus nombreux en Corse que dans les autres régions.

Des niveaux d’usages à risque légèrement plus élevés que ceux du reste de la France

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148 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 149Franche-Comté

Franche-ComtéProfil synthétique

La Franche-Comté présente un profil de consommation alcoolique caractérisé par des fréquences

moyennes de consommation régulière ou quotidienne, mais des consommations ponctuelles

excessives relativement fréquentes, en particulier à l’âge adulte. Les adolescents ne diffèrent tou-

tefois pas nettement de leurs aînés de ce point de vue. La bière et les prémix sont les boissons les

plus consommées à l’adolescence.

En regard des régions limitrophes, la Franche-Comté se comporte de manière relativement singu-

lière du point de vue de sa consommation d’alcool, apparaissant plutôt plus consommatrice.

Franche-Comté Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 21 % 13 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 16 % 10 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 18 % 1 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 13 % 11 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 57 % 3 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 52 % 8 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La région Franche-Comté, qui occupe 3 % du territoire, se caractérise

par une importante surface boisée (43 % de sa superficie). Les Francs-

Comtois représentent 1,8 % de la population française : ils sont un peu

plus de 1,1 million (20e rang). Plutôt rurale, la région est marquée par un

éparpillement de la population dans de très nombreuses petites commu-

nes. Par ailleurs, l’activité de la région repose sur l’industrie (25,6 % ver-

sus 16,4 % sur l’ensemble du territoire), et notamment sur deux secteurs

importants : la construction automobile et le travail des métaux avec l’im-

plantation de grands groupes industriels, l’agriculture avec une activité

laitière qui génère à elle seule 7 % de la production nationale de beurre

et de fromage. La part des ouvriers sur l’ensemble des catégories est

assez élevée (18,7 % versus 14,7 %). Avec un taux de chômage de 8,6 %, la

région se situe en dessous de la moyenne nationale (9,6 %). La proportion

de bacheliers est tout juste supérieure à la moyenne nationale (82,3 %).

Les apprentis représentent 5,9 % des 16-25 ans (contre 4,7 % au niveau

national) ; à l’inverse, la part des étudiants parmi les scolarisés représente

13,3 % (contre 16,1 % au niveau national).

La Franche-Comté apparaît peu touchée par les décès par alcoolisme et

cirrhose du foie (0,3 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur

l’ensemble du territoire) ; elle présente en revanche un taux de consul-

tation en centre spécialisé en alcoologie assez élevé (4,2 habitants de

20 à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national). La région est également

au 5e rang en ce qui concerne les interpellations pour ivresse sur la voie

pu blique (2,1 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national)

et au 4e concernant la part des accidents corporels impliquant l’alcool sur

l’ensemble des accidents corporels (13,4 % versus 9,7 %).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons francs-comtois

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Franche-Comté Métropole

Élèves, étudiants 82 84,2

En apprentissage, formation alternée 13 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 5 4,4 ns

Vivant hors foyer 17 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 35 32,2 ns

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 47 42,7*

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 29 27,5 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La répartition des jeunes de l’échantillon franc-comtois suivant leur statut scolaire ne s’écarte pas significativement du profil national. En revanche, les jeunes de la région vivent plus souvent hors du foyer familial. Leur sociabilité amicale semble médiane, bien qu’ils déclarent un peu plus souvent que les autres passer des soirées entre amis chez ceux-ci ou à leur domicile.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Franche-Comté Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 54 52,3

Élèves, étudiants 12 13,5

Chômeurs 9 8,5

Retraités 18 18,2

Autres inactifs 7 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 3 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 7 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 11 16,8

Professions intermédiaires 26 26,6

Employés 25 28,2

Ouvriers 29 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la structure de la population suivant le statut d’activité est tout à fait à l’image de l’ensemble du territoire. En revanche, la répartition des actifs occupés par PCS diffère grandement de la moyenne, avec une très nette sous-représentation des cadres et, au contraire, une représentation très importante des ouvriers.

Échantillons

Franche-Comté Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 267 322 589 29 431

17 ans 461 496 957 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Franche-Comté, l’analyse porte sur un échantillon de 957 jeunes de 17 ans et 589 individus de 15 à 75 ans.

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150 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 151Franche-Comté

Franche-ComtéPopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Franche-Comté Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 97 % 92 % 95 % 1,0* 97 % ns 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 93 % 86 % 90 % 1,1** 90 % ns 86,3 %* 1,1***

Usage au cours de la semaine 68 % 33 % 51 % 2,0*** 61 %** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 32 % 10 % 21 % 3,1*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 19 % 6 % 12 % 3,2*** 17 %* 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,9 1,6 2,5 *** 2,4 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les fréquences déclarées de consommation d’alcool en Franche-Comté s’avèrent proches de la moyenne nationale ; les quantités bues la veille de l’enquête semblent légèrement plus importantes, mais la différence n’est pas signi-

ficative. L’écart entre hommes et femmes est légèrement plus prononcé qu’ailleurs.Comparativement à 2000, les niveaux appa-raissent en baisse, mais plutôt moins que dans l’ensemble de la métropole, la différence

n’étant significative que pour l’usage au cours de la semaine.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Franche-Comté Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 77 37 57 2,1*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 24 8 16 2,9*** 23* 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 11 2 6 6,3*** 9 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 4 0 2 7,7** 4 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Comme c’est le cas pour la fréquence de consommation, celle des ivresses alcooliques ne s’écarte pas significativement de la moyenne nationale.La région se singularise néanmoins par le ca-ractère plus masculin de l’ivresse, avec des

sex ratios supérieurs à ceux de l’ensemble du territoire.Comparativement à 2000, la proportion de personnes déclarant avoir été ivres au cours de l’année est en baisse, tout comme sur l’en-semble de la métropole, mais les diminutions

observées pour les indicateurs de fréquence plus élevées ne sont pas significatives.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Franche-Comté Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 27 7 17 4,1*** 21 ns 17,2 ns 3,3***

Bière 39 7 23 6,0*** 24 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 57 33 45 1,7*** 51 ns 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 13 6 10 2,2** 11 ns 9,2 ns 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons en termes de pro-portions de consommateurs et les niveaux de consommation des boissons alcooliques sont

remarquablement proches de ce qui est ob-servé dans le reste du pays. La bière se révèle cependant une boisson davantage masculine,

de même que les alcools autres que la bière ou le vin, ou encore les alcools forts.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Franche-Comté Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 28 9 18 3,1*** 14,6* 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 1 4 5,7*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 13 3 8 4,8*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 20 5 12 3,9*** 9 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image de ce qui est observé pour les fré-quences de consommation ou d’ivresse alcoo lique, les buveurs francs-comtois se distinguent peu des autres buveurs pour la

fréquence de leurs consommations à risque, ponctuelles ou chroniques. Ils déclarent en ef-fet un peu plus souvent que les habitants des autres régions boire au moins six verres en une

même occasion, mais les niveaux des autres in-dicateurs sont tout à fait dans la moyenne.Comparativement à 2000, la proportion de bu-veurs repérés par le test Deta apparaît stable.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

De fortes consommations ponctuelles à peine plus répanduesDes niveaux d’ivresse déclarée dans la moyenne

Pas de préférence marquée pour un type de boisson

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152 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 153Franche-Comté

Franche-ComtéPopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Franche-Comté Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 93 89 91 1,0 ns 93 ns 92,3 ns 1,0***

Usage au cours du mois 85 72 79 1,2*** 81 ns 78,7 ns 1,1***

Usage régulier 21 5 13 4,0*** 13 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 1 0 1 3,5 ns 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’instar de ce qui est observé en population adulte, les niveaux de consommation des jeunes Francs-Comtois ne s’écartent pas de ce qui est observé ailleurs en France.

Par rapport aux données 2002/2003, la consommation d’alcool paraît stable en Franche-Comté, alors qu’elle a diminué sur l’ensemble du territoire.

Ivresses à 17 ans

Franche-Comté Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 73 % 55 % 64 % 1,3*** 58 %** 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 67 % 47 % 57 % 1,4*** 50 %** 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 43 % 18 % 31 % 2,3*** 21 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 20 % 6 % 13 % 3,5*** 6 %*** 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,9 15,2 15,0 *** 15,1 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les ivresses alcooliques apparaissent bien plus répandues en Franche-Comté que dans le reste de la France. Par ailleurs, elles semblent plus souvent qu’ailleurs être un comportement

masculin. En moyenne, les jeunes de la région ont connu leur première ivresse à 15 ans, au même âge que l’ensemble des adolescents français.

Comparativement à 2002/2003, les niveaux d’ivresse déclarés par les Francs-Comtois sont en hausse, comme ils le sont sur l’ensemble du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Franche-Comté (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 54 38 46 1,4*** 49,4 ns 1,3***

Bière 69 43 57 1,6*** 44,6*** 1,7***

Prémix 46 36 41 1,3*** 37,6* 1,1***

Vin 32 17 25 1,9*** 22,2 ns 1,6***

Champagne 33 28 31 1,1 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Franche-Comté, la hiérarchie des boissons consommées au cours du mois place la bière en première position, alors qu’elle occupe la

deuxième place au plan métropolitain. Si la bière est nettement plus répandue dans la région que sur le reste du territoire, c’est éga-

lement le cas, mais dans une moindre mesure, des prémix.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Franche-Comté (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 27 30 28 0,9 ns 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 47 51 48 0,9 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 40 33 37 1,2 ns 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 27 30 29 0,9 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 24 14 20 1,7** 14,9** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Franche-Comté, les contextes de consom-mation d’alcool ne diffèrent significativement de ceux déclarés dans le reste de la métropole

que par une consommation nettement plus fréquente dans les lieux publics ouverts. Ce point contraste avec la fréquence légèrement

plus importante de soirées amicales déclarées par les jeunes de la région.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des contextes de consommation standard

Des niveaux d’ivresse déclarée bien supérieurs à la moyenne

une préférence marquée pour la bière et les prémix

usages à risque à 17 ans

Franche-Comté (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 64 39 52 1,7*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 37 10 24 3,6*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 23 5 14 4,9*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Bien que la fréquence de consommation d’alcool ne soit pas plus élevée en Franche-Comté qu’ailleurs, les jeunes de la région dé-clarent plus souvent que les autres consommer

des quantités importantes d’alcool, c’est-à-dire au moins cinq verres en une même occasion. À l’instar des ivresses les plus fréquentes, ce comportement de consommation est un peu

plus masculin dans la région qu’ailleurs. En re-vanche, les jeunes ne conduisent pas plus sou-vent des deux-roues motorisés après avoir bu de l’alcool que ceux du reste de la métropole.

Des consommations ponctuelles excessives plus fréquentes

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154 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 155Haute-Normandie

haute-normandieProfil synthétique

La Haute-Normandie présente un profil relativement peu consommateur : la proportion de buveurs

y est plutôt moyenne, de même que la proportion de personnes déclarant des ivresses alcooliques.

Les consommations supérieures à cinq ou six verres en une occasion apparaissent même un peu

moins répandues qu’ailleurs. Le vin se situe nettement en retrait du point de vue de la proportion

de consommateurs, tandis que les alcools forts et les « autres alcools » y sont bus par davantage

de personnes. Le tableau à l’adolescence s’avère proche de celui observé à l’âge adulte.

Comparativement à sa voisine la Basse-Normandie, la région apparaît nettement moins consom-

matrice, se comportant globalement comme les autres régions du Nord de la France qui présen-

tent un profil plutôt sous-consommateur, et ce malgré des conséquences sanitaires et sociales

plutôt lourdes.

Haute-Normandie Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 19 % 18 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 14 % 19 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 12 % 22 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 11 % 20 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 44 % 20 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 39 % 21 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La Haute-Normandie occupe 3,1 % du territoire métropolitain pour 1,8 mil-

lion d’habitants (2,9 % de la population française, 13e rang). La structure

par âge de sa population est sensiblement identique à celle du reste de

la métropole, avec un tiers de personnes ayant moins de 20 ans. Près de

90 % des habitants de la région résident dans un espace à dominante

urbaine (contre 82 % au plan métropolitain). La part des cadres et profes-

sions intellectuelles supérieures y est inférieure au niveau national (4,9 %

versus 6,6 %), alors que celle des ouvriers est la quatrième en importance

sur l’ensemble du pays (18,1 % versus 14,7 %). La région est très fortement

industrialisée (pétrochimie, chimie, automobile, etc.), mais subit depuis

quelques années des pertes d’emplois dans ce domaine. Le taux de chô-

mage en 2002 était de 10,3 %, soit légèrement supérieur à la moyenne

(9,6 %), et celui des 15-24 ans y est particulièrement important (22,4 %

versus 18,0 %). Sur le plan éducatif, le taux de réussite au bac en 2000

était un des plus faibles de toute la métropole (76,0 % versus 80,0 %), et

la part des étudiants au sein des scolarisés place la région en deçà de la

moyenne (12,1 % versus 16,1 %) alors que, au contraire, la part des appren-

tis parmi les 16-25 ans la place au-dessus (5,7 % versus 4,7 %).

Les conséquences sanitaires et sociales liées à la consommation d’alcool

se révèlent particulièrement lourdes en Haute-Normandie. La région

apparaît largement en tête pour les interpellations pour ivresse sur la

voie publique (2,9 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au natio-

nal) et au 2e rang pour les décès par alcoolisme et cirrhose du foie (0,57

habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du terri-

toire). Elle présente en revanche un taux de consultation en centre spé-

cialisé en alcoologie plutôt bas (2,2 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000

contre 2,8 au national) et se situe même au 20e rang concernant la part

des accidents corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents

corporels (7,5 % versus 9,7 %).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons de la région Haute-Normandie

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Haute-Normandie Métropole

Élèves, étudiants 79 84,2

En apprentissage, formation alternée 15 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 7 4,4***

Vivant hors foyer 8 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 29 32,2*

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 42 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 25 27,5 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente interrogée est très nettement moins souvent scolarisée en filière générale et technique que la moyenne. Le taux d’inscrits en filière professionnelle ou de jeunes sortis du système scolaire y est de fait beaucoup plus élevé qu’ailleurs.Les adolescents de la région vivent plus souvent avec leurs parents. Leur profil de sociabilité amicale est proche de la moyenne : tout juste déclarent-ils passer un peu moins souvent du temps dans les débits de boissons que les jeunes du reste du pays.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Haute-Normandie Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 50 52,3

Élèves, étudiants 14 13,5

Chômeurs 10 8,5

Retraités 18 18,2

Autres inactifs 7 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 1 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 6 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 16 16,8

Professions intermédiaires 30 26,6

Employés 27 28,2

Ouvriers 20 18,6 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La structure régionale par situation professionnelle de l’échantillon adulte ne dévie pas significativement du profil national (même avec un taux de chômage légèrement supérieur) et il en va de même de la répartition des PCS au sein des actifs occupés.

Échantillons

Haute-Normandie Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 320 417 737 29 431

17 ans 465 424 889 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Haute-Normandie, l’analyse porte sur un échantillon de 889 jeunes de 17 ans et 737 individus de 15 à 75 ans.

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156 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 157Haute-Normandie

haute-normandiePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Haute-Normandie Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 95 % 92 % 94 % 1,0 ns 99 %*** 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 89 % 86 % 87 % 1,0 ns 95 %*** 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 62 % 33 % 47 % 1,9*** 59 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 30 % 8 % 19 % 3,9*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 19 % 5 % 12 % 4,2*** 15 % ns 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,8 2,1 2,6 ns 2,7 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les niveaux de consommation d’alcool en Haute-Normandie ne se distinguent pas signi-ficativement de ceux mesurés dans le reste du pays. La même remarque vaut pour les quan-tités moyennes bues la veille de l’enquête. En

revanche, la consommation régulière ou quoti-dienne y semble nettement plus masculine.Comparativement à 2000, les indicateurs de fréquence d’usage apparaissent en baisse, à l’image de ce qui est observé sur l’ensemble

du territoire, bien que la diminution ne soit pas significative pour la consommation quo-tidienne.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Haute-Normandie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 64 35 49 1,8*** 53,4** 1,9***

Ivresse au cours de l’année 21 6 14 3,3*** 13 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 9 3 6 3,4*** 4 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 3 1 2 4,8* 3 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Comme dans le cas de la fréquence d’usage, la fréquence des ivresses alcooliques observée en Haute-Normandie n’apparaît pas supérieure

à celle mesurée dans le reste de la France. Elle se révèle même inférieure pour l’ivresse au cours de la vie.

Comparativement à 2000, les comportements d’ivresses sont stables, comme sur l’ensemble de la métropole.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Haute-Normandie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 35 10 22 3,6*** 25 ns 17,2** 3,3***

Bière 33 5 19 7,3*** 20 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 49 28 38 1,8*** 43 ns 43,2** 1,6***

Autres alcools 18 10 14 1,7** 14 ns 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons suivant leur propor-tion de consommateurs présente la particula-rité que les alcools forts y sont plus répandus que la bière. Comparativement, les buveurs

de Haute-Normandie boivent nettement plus d’alcools forts et d’« autres alcools » mais moins de vin ; cela s’explique sans doute par la production locale de cidre et de calvados. La

bière y est par ailleurs plus souvent consom-mée par les hommes que dans le reste de la France.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Haute-Normandie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 20 4 12 4,9*** 14,6* 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 1 4 7,4*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 13 2 7 6,3*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 9 5 7 1,6 ns 8 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En Haute-Normandie, la proportion de consom-mations ponctuelles excessives ou à risque n’apparaît pas significativement différente de

la moyenne nationale. Seule la consommation d’au moins six verres d’alcool en une même oc-casion au cours des trente derniers jours y est

inférieure. La situation de risque d’alcoolodé-pendance telle qu’elle est mesurée par le test Deta semble stable par rapport à 2000.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée qui distinguent peu la région du reste du territoire

une forte préférence pour les alcools forts et les « autres alcools »

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158 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 159Haute-Normandie

haute-normandiePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Haute-Normandie Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 91 89 90 1,0 ns 94** 92,3* 1,0***

Usage au cours du mois 74 69 71 1,1 ns 80*** 78,7*** 1,1***

Usage régulier 16 5 11 3,6*** 14* 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 1 0 1 4,0 nd 2 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif ; nd : non déterminé. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Malgré une diffusion en retrait et un usage au cours du mois inférieur à la moyenne, la proportion de buveurs réguliers et quotidiens

en Haute-Normandie s’avère proche du niveau national.Par rapport aux données 2002/2003, l’usage

régulier d’alcool apparaît stable, alors que sur l’ensemble du territoire, il a diminué.

Ivresses à 17 ans

Haute-Normandie Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 60 % 44 % 52 % 1,4*** 55 % ns 56,6 %** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 52 % 35 % 44 % 1,5*** 46 % ns 49,3 %** 1,4***

Ivresse répétée 32 % 13 % 23 % 2,5*** 19 % ns 26,0 %* 1,8***

Ivresse régulière 13 % 4 % 9 % 3,7*** 6 % ns 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,1 15,4 15,2 * 15,4 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

La proportion de jeunes ayant déjà été ivres au cours de la vie ou au cours de l’année apparaît inférieure en Haute-Normandie. En revanche, les ivresses plus fréquentes y sont aussi ré-pandues qu’ailleurs en France. Ces comporte-

ments semblent un peu plus masculins dans la région. Comme ailleurs en France, la première ivresse a lieu en moyenne vers le début de la 15e année.Comparativement à 2002/2003, ces indicateurs

sont stables, ce qui est assez rare en métro-pole, où ils sont en hausse assez nette.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Haute-Normandie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 53 41 47 1,3*** 49,4 ns 1,3***

Bière 40 20 31 2,0*** 44,6*** 1,7***

Prémix 36 38 37 1,0 ns 37,6 ns 1,1***

Vin 14 9 12 1,5* 22,2*** 1,6***

Champagne 24 27 26 0,9 ns 33,0*** 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Haute-Normandie comme dans le reste de la France, ce sont les alcools forts qui sont bus par le plus grand nombre d’adolescents. Le deuxième alcool est le groupe des prémix, tan-

dis que la bière vient en troisième position (au lieu de la deuxième au plan métropolitain). Les niveaux pour toutes les boissons sont nette-ment en retrait par rapport à ce qui est mesuré

dans le reste du pays : c’est particulièrement vrai pour la bière et le vin, qui comptent très peu d’amateurs. Seuls les alcools forts et les prémix se situent au niveau national.

usages à risque à 17 ans

Haute-Normandie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 49 29 39 1,7*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 23 7 15 3,1*** 17,9* 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 20 2 11 > 10*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes de Haute-Normandie déclarent un peu moins souvent que les autres avoir bu d’importantes quantités d’alcool (cinq verres au moins) en une seule occasion. À l’instar de

ce qui est observé pour l’ivresse alcoolique, ces comportements de consommation sem-blent un peu plus masculins dans la région.La conduite d’un deux-roues motorisé après

consommation d’alcool n’est pas plus fréquen-te dans la région, mais elle est aussi largement plus souvent qu’ailleurs le fait des garçons.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Haute-Normandie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 29 42 35 0,7*** 30,8* 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 59 51 56 1,2** 49,5** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 30 25 28 1,2 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 32 27 29 1,2 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 14 4 10 3,5*** 14,9*** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes de Haute-Normandie disent plus souvent que les autres avoir bu la dernière fois en compagnie de leurs parents. Par rapport au reste du territoire, les consommations ont plus

souvent eu lieu au domicile ou chez des amis, ce qui, dans le contexte régional où les jeunes habitent plus souvent chez leurs parents, si-gnifie peut-être que ces consommations ont

eu lieu dans un cadre familial plus souvent que dans d’autres régions. Les consommations dans les bars ou dans des lieux publics ouverts sont en effet nettement plus rares.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des consommations qui ont plus souvent lieu en famille

Des niveaux d’ivresse déclarée à peine inférieurs

une désaffection de la bière et du vin

Des consommations ponctuelles excessives plus rares

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160 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 161Île-de-France

Île-de-FranceProfil synthétique

L’Île-de-France présente un profil de consommation d’alcool inférieur à celui du reste de la France,

que ce soit à l’adolescence ou à l’âge adulte. Elle occupe régulièrement la dernière place au clas-

sement des régions par niveau d’usage, en particulier à l’adolescence. La région apparaît ainsi

singulièrement différente des autres par sa sous-consommation de boissons alcoolisées. Cette

caractéristique peut s’expliquer en partie par le profil sociodémographique ou économique de la

population, et notamment par une proportion d’actifs occupés nettement supérieure à toutes les

autres régions françaises.

Si l’Île-de-France partage avec l’ensemble des régions du Nord des niveaux d’usage et d’ivresse bas,

elle s’en distingue tout de même par des niveaux encore inférieurs, en particulier à l’adolescence.

Île-de-France Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 19 % 16 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 13 % 22 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 12 % 21 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 7 % 22 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 36 % 22 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 31 % 22 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La région Île-de-France s’étend sur à peine 2,2 % du territoire national

mais compte, début 2004, 11,3 millions d’habitants, soit 18,7 % de la popu-

lation métropolitaine (1er rang). Avec plus de 2 millions d’habitants, Paris

concentre près d’un cinquième de la population de la région tandis que, à

l’opposé, le Val-d’Oise n’en regroupe que 10 %. Dans l’ensemble, la région

est plutôt jeune et active : un tiers des habitants ont moins de 25 ans

et seulement 16,3 % plus de 60 (contre respectivement 31,5 % et 20,7 %

sur l’ensemble de la métropole). L’Île-de-France se situe au premier rang

économique. En 2003, avec un PIB par habitant de 40 000 euros (contre

23 000 euros en moyenne dans les autres régions françaises), le PIB fran-

cilien représente 28,3 % du PIB national. Les cadres et les professions

intellectuelles supérieures constituent la catégorie socioprofession-

nelle la plus importante, fait sans pareil en France (13,0 % contre 6,6 %

au niveau national). Si le taux de chômage se situe désormais dans la

moyenne nationale (9,3 % versus 9,6 % en 2005), il subsiste de profondes

inégalités sociales et géographiques : le Nord, et notamment la Seine-

Saint-Denis, s’oppose de plus en plus à Paris et aux départements du Sud-

Ouest. La région présente le plus fort taux d’étudiants du supérieur de

France (21,0 % versus 16,1 %), mais on constate, pour les 19-24 ans, une

partition de la région entre les départements affichant un taux de scola-

risation dans l’enseignement supérieur à 60 % et les autres (Seine-Saint-

Denis, Seine-et-Marne, Val-d’Oise). Paris est là encore une exception par

le nombre important d’universités, d’écoles supérieures et d’établisse-

ments d’enseignement professionnel qui y sont implantés, créant ainsi

une concentration plus forte d’étudiants dont une partie ne réside pas

forcément dans Paris intra-muros. Paradoxalement, l’Île-de-France affiche

le taux de réussite au baccalauréat le plus faible de métropole (74,8 %).

S’agissant des conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool, la

région Île-de-France apparaît particulièrement peu touchée : les décès

par alcoolisme et cirrhose du foie (0,31 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000,

contre 0,39 sur l’ensemble du territoire) placent la région au 14e rang et le

taux de consultation en centre spécialisé en alcoologie (2,0 habitants de

20 à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national) au 18e. La part des accidents

corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels situe

l’Île-de-France en dernière place (6,5 % versus 9,7 %) et les interpellations

pour ivresse sur la voie publique au 17e rang (1,3 habitant de 20 à 70 ans

pour 1 000, contre 1,7 au national).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons franciliens

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Île-de-France Métropole

Élèves, étudiants 88 84,2

En apprentissage, formation alternée 8 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4***

Vivant hors foyer 5 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 24 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 41 42,7***

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 19 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les adolescents de la région sont fortement scolarisés dans les filières générales ; peu sont en apprentissage. Ils vivent par ailleurs nettement moins souvent hors de leur foyer parental que les jeunes du reste du pays, et se distinguent par une fréquentation relative-ment faible des bars et des discothèques.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Île-de-France Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 57 52,3

Élèves, étudiants 16 13,5

Chômeurs 9 8,5

Retraités 13 18,2

Autres inactifs 6 7,6***

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 0 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 6 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 27 16,8

Professions intermédiaires 29 26,6

Employés 27 28,2

Ouvriers 11 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la structure de l’échantillon en fonction des PCS traduit nettement une prédominance des cadres, une sous-représentation des ouvriers et une quasi-absence d’agriculteurs. D’autre part, en Île-de-France, la part des retraités apparaît nettement plus faible que sur l’ensemble du territoire, tandis que les étudiants sont surreprésentés.

Échantillons

Île-de-France Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 1 925 2 360 4 285 29 431

17 ans 1 315 1 255 2 570 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Île-de-France, l’analyse porte sur un échantillon de 2 570 jeunes de 17 ans et 4 285 individus de 15 à 75 ans.

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162 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 163Île-de-France

Île-de-FrancePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Île-de-France Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 90 % 88 % 89 % 1,0 ns 96 %*** 92,5 %*** 1,0***

Usage au cours de l’année 82 % 80 % 81 % 1,0 ns 90 %*** 86,3 %*** 1,1***

Usage au cours de la semaine 53 % 35 % 44 % 1,5*** 61 %*** 48,6 %*** 1,7***

Usage régulier 27 % 11 % 19 % 2,4*** 21,5 %** 2,7***

Usage quotidien 17 % 7 % 12 % 2,4*** 18 %*** 14,4 %*** 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,7 1,8 2,4 *** 2,5 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

L’alcool apparaît nettement moins consommé en Île-de-France que dans le reste de la France : quel que soit le type d’usage d’alcool, les ni-veaux y sont toujours inférieurs à ceux décla-rés ailleurs. L’écart le plus important entre la région et la métropole est enregistré pour les usages au cours de l’année ; pour les usages

les plus fréquents (régulier ou quotidien), les écarts sont moindres.Les quantités moyennes bues la veille de l’en-quête par les buveurs franciliens sont compa-rables à celles déclarées par leurs homologues métropolitains.Le niveau de consommation est en baisse par

rapport à 2000, à l’instar de ce qui est observé en métropole ; en revanche, les quantités dé-clarées ne semblent pas avoir significative-ment diminué.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Île-de-France Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 64 38 50 1,7*** 53,4*** 1,9***

Ivresse au cours de l’année 18 8 13 2,3*** 16*** 15,0*** 3,0***

Ivresse répétée 8 2 5 3,4*** 6* 5,7*** 4,5***

Ivresse régulière 3 0 2 6,2*** 2 ns 1,9** 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

L’Île-de-France se caractérise par des niveaux d’ivresse parmi les plus faibles enregistrés en métropole. Si les proportions de personnes dé-clarant avoir déjà été ivres au cours de leur vie ou de l’année y sont nettement inférieures à

ce qu’on observe ailleurs, les écarts sont tou-tefois moindres pour les ivresses répétées ou régulières.Comparativement à 2000, les fréquences de ces comportements dans la population franci-

lienne ont significativement baissé, à l’excep-tion des ivresses régulières. Cette évolution est similaire à celle observée sur l’ensemble de territoire.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Île-de-France Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 24 8 16 3,1*** 20*** 17,2* 3,3***

Bière 28 7 17 4,0*** 22*** 19,7*** 4,5***

Vin 49 33 41 1,5*** 53*** 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 10 9 9 1,2* 13*** 9,2 ns 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons les plus consom-mées en Île-de-France s’écarte relativement peu de la moyenne nationale : la spécifi-cité francilienne est la similarité de niveaux d’usages de bière et d’alcools forts. D’autre

part, pour ces deux produits, la consommation apparaît inférieure à celle observée sur l’en-semble du territoire, alors que pour le vin no-tamment, la consommation est dans la norme nationale.

Comparativement à 2000, les niveaux de consommation de toutes les boissons appa-raissent en baisse, comme dans le reste du pays.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Île-de-France Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 19 6 12 3,1*** 14,6*** 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 1 4 4,6*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 13 3 8 4,3*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 17 7 12 2,5*** 11 ns 9,7** 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

L’Île-de-France se distingue par une moindre fréquence de consommations ponctuelles im-portantes en regard des normes courantes, en l’occurence, d’au moins six verres en une seule occasion. Ce résultat s’accorde bien avec le niveau peu élevé des ivresses alcooliques de la région. En revanche, si le taux de consom-mateurs à risque au sens de l’Audit-C y est comparable à celui déclaré pour l’ensemble de la métropole, le taux mesuré par le Deta y

est nettement plus important. Cette apparente contradiction pourrait s’expliquer en partie par la nature du risque mesuré, qui n’est pas le même selon les tests. Le test Deta traduit en effet davantage que l’Audit-C une sensibilité aux problèmes sociaux liés à une consomma-tion régulière et importante d’alcool, l’appré-ciation des pairs et le jugement que l’on porte sur sa consommation jouant un rôle important dans l’établissement du score. Dès lors, un en-

vironnement socioprofessionnel favorisé — tel que celui plus fréquemment rencontré en Île-de-France — qui stigmatise généralement da-vantage l’excès et la consommation d’alcool, peut induire une surappréciation dans l’auto-évaluation d’un usage excessif.Il est à noter que, comparativement à 2000, la proportion de personnes repérées par le Deta n’a pas évolué.

une consommation d’alcool systématiquement inférieure à la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque légèrement plus élevés que ceux du reste de la France

Des niveaux d’ivresse déclarée inférieurs à ceux du reste du territoire

un usage de bière et d’alcools forts moins courant qu’ailleurs

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164 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 165Île-de-France

Île-de-FrancePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Île-de-France Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 89 86 88 1,0 ns 90** 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 72 69 70 1,0 ns 72 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 9 6 7 1,7*** 10** 12,0*** 2,9***

Usage quotidien 1 0 1 7,8** 1 ns 1,2*** 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Comme pour la population adulte, et à l’image de ce qui est observé sur les 12-25 ans [13], les usages d’alcool s’avèrent moins fréquents en Île-de-France qu’ailleurs à l’adolescence, qu’il s’agisse de l’expérimentation ou des consom-

mations plus fréquentes comme l’usage régu-lier ou quotidien.Comparativement aux données de 2002/2003, l’expérimentation et l’usage régulier apparais-sent en baisse en 2005, alors que la consom-

mation quotidienne est restée stable. Ces ten-dances sont similaires à celles mesurées sur l’ensemble de la métropole.

Ivresses à 17 ans

Île-de-France Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 48 % 40 % 44 % 1,2*** 45 ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 41 % 31 % 36 % 1,3*** 34 % ns 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 19 % 12 % 16 % 1,6*** 13 %** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 7 % 3 % 5 % 2,7*** 5 % ns 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,1 15,4 15,2 *** 15,4** 15,1* ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’adolescence, les ivresses alcooliques sont très largement moins répandues en Île-de-France que dans le reste du pays, les écarts avec la métropole évoluant peu avec la fréquence observée : le rapport vaut 0,7 et 0,5 pour les ivresses régulières. Comme sur l’ensemble du

territoire, les ivresses sont plus masculines, les garçons déclarant, par exemple, presque trois fois plus souvent des ivresses régulières que les filles. L’âge d’initiation à l’ivresse alcoolique diffère à peine du reste du pays, intervenant un mois plus tard en moyenne.

Comparativement à ce qui était mesuré en 2002/2003, les ivresses alcooliques appa-raissent stables, à l’exception des ivresses répétées qui ont légèrement augmenté et de l’âge moyen lors de la première ivresse qui a légèrement baissé.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Île-de-France (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 45 37 41 1,2*** 49,4*** 1,3***

Bière 38 24 31 1,6*** 44,6*** 1,7***

Prémix 32 29 30 1,1 ns 37,6*** 1,1***

Vin 24 18 21 1,3** 22,2 ns 1,6***

Champagne 30 30 30 1,0 ns 33,0*** 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons consommées au cours du mois en Île-de-France est la même que celle observée dans le reste du pays : les alcools forts sont en tête, devant la bière, les prémix, le champagne et finalement le vin.

Toutefois, la région se distingue par une très nette sous-consommation des trois premiers types d’alcool. Le niveau du champagne est moyen et légèrement inférieur à celui mesuré dans le reste du pays, tandis que le vin appa-

raît tout aussi consommé qu’ailleurs. Les sex ratios observés pour ces produits sont proches de ceux mesurés pour l’ensemble de la métro-pole, mais la consommation de vin y semble plutôt moins sexuée.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Île-de-France (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 35 39 37 0,9** 30,8*** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 53 51 52 1,0 ns 49,5*** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 29 36 32 0,8*** 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 24 22 23 1,1 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 14 5 10 2,5*** 14,9*** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Île-de-France, la dernière consommation d’alcool a eu lieu nettement plus souvent qu’ailleurs en France en présence des parents, au domicile ou chez des amis. Inversement, les consommations dans les débits de boissons, les discothèques ou les lieux publics ouverts

sont moins fréquentes. Particularité franci-lienne, la consommation d’alcool se déroule plus volontiers en présence d’adultes et dans des espaces privés. Finalement, ces usages apparaissent moins liés à la sociabilité et aux sorties entre pairs, ce qui peut expliquer en

partie des consommations moins exces sives, la présence d’adultes limitant également les quantités bues. La consommation dans les bars est nettement plus féminine qu’ailleurs, le sex ratio étant significativement inférieur à 1, contrairement à celui du reste du pays.

une consommation d’alcool très nettement inférieure à la moyenne nationale

Des consommations qui ont plus souvent lieu avec les parents

Des niveaux d’ivresse déclarée inférieurs

une relative préférence pour le vin

usages à risque à 17 ans

Île-de-France (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 37 25 31 1,5*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 12 6 9 2,2*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 9 2 6 4,1*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

À l’instar des usages d’alcool, les consomma-tions à risque apparaissent beaucoup moins fréquentes dans la région, qu’il s’agisse des for-tes consommations ponctuelles (au moins cinq

verres en une même occasion), ou bien de la conduite d’un deux-roues motorisé après avoir bu plus d’un verre d’alcool, qui est deux fois moins importante. Ce dernier point s’explique

vraisemblablement par la densité des trans-ports en commun en Île-de-France, qui permet plus aisément de s’affranchir de la conduite d’un deux-roues motorisé pour se déplacer.

Des niveaux d’usages à risque inférieurs à ceux du reste de la France

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166 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 167Languedoc-Roussillon

Languedoc-RoussillonProfil synthétique

La région Languedoc-Roussillon présente un profil très consommateur en population adulte, avec

un niveau élevé d’usages régulier et quotidien de boissons alcoolisées. En revanche, les usages à

risque associés à l’alcoolisation et les ivresses déclarées s’avèrent similaires à ceux du reste du ter-

ritoire. À l’adolescence, le profil de la région apparaît assez symétrique, avec des niveaux d’usage

tout à fait dans la moyenne, et des usages à risque ainsi que des ivresses nettement plus fré-

quents. Si en population adulte c’est le vin qui apparaît plus consommé qu’ailleurs, parmi les ado-

lescents, ce sont à la fois le vin et les alcools forts.

Le Languedoc-Roussillon est une région qui, du point de vue de la consommation d’alcool des ado-

lescents, se révèle plutôt proche de sa voisine méditerranéenne, la Provence - Alpes - Côte d’Azur.

En revanche, à l’âge adulte, ses niveaux de consommation la singularisent de toutes les régions

qui lui sont mitoyennes.

Languedoc-Roussillon Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 27 % 1 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 15 % 7 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 16 % 7 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 13 % 12 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 55 % 8 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 53 % 5 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La région Languedoc-Roussillon s’étend sur 5,1 % du territoire national

et compte 2,5 millions d’habitants (soit 4,0 % de la métropole). C’est une

région plutôt rurale (71 % de la population vit dans un espace à dominante

urbaine, contre 82 % en moyenne sur la métropole). Relativement plus

âgée que la moyenne (24,0 % de la population est âgée de plus de 60 ans,

contre 20,7 % au national), elle reste très attractive sur le plan démogra-

phique. L’économie se caractérise par une agriculture encore importante,

une industrie peu développée et une activité touristique de premier plan :

la part des artisans et des commerçants est l’une des plus élevées de

France (4,2 % versus 3,5 %), tandis que celle des ouvriers est l’une des

plus faibles (11,5 % versus 14,7 %). Pourtant, la région est plutôt pauvre

et concentre un très grand nombre d’allocataires de prestations socia-

les : par exemple, les allocataires du RMI représentent plus de 6,1 % de la

population de plus de 25 ans, soit près du double de la moyenne nationale.

Le taux de chômage mesuré fin 2005 (13,1 %) est le plus élevé de toute

la métropole, mais il touche relativement moins les jeunes (17,1 % des

15-24 ans sont concernés, contre 18,0 % en moyenne). Sur le plan éducatif,

le taux de réussite au bac est moyen (80,0 %), de même que la proportion

d’étudiants sur l’ensemble des scolarisés (16,7 % versus 16,1 %), mais la

proportion d’apprentis parmi les 16-25 ans est l’une des plus faibles de

métropole (3,9 % versus 4,7 %).

S’agissant des conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool, le

Languedoc-Roussillon apparaît assez peu touché : les décès par alcoolisme

et cirrhose du foie (0,31 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur

l’ensemble du territoire) placent la région au 14e rang, le taux de consul-

tation en centre spécialisé en alcoologie (1,9 habitant de 20 à 70 ans pour

1 000, contre 2,8 au national) au 21e et les interpellations pour ivresse sur

la voie publique au 16e rang (1,4 habitant de 20 à 70 ans pour 1 000, contre

1,7 au national). La part des accidents corporels impliquant l’alcool sur

l’ensemble des accidents corporels apparaît en revanche un peu supé-

rieure au niveau national (12,3 % versus 9,7 %, 9e rang).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons de la région Languedoc-Roussillon

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Languedoc-Roussillon Métropole

Élèves, étudiants 84 84,2

En apprentissage, formation alternée 11 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 6 4,4 ns

Vivant hors foyer 13 11,3 ns

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 39 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 46 42,7*

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 38 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région affiche un niveau de scolarisation très proche de celui des autres jeunes sur l’ensemble du terri-toire. Les jeunes Languedociens se distinguent en revanche des autres par leur fréquence de sorties festives, que ce soit dans les bars, en discothèque, chez soi ou chez des amis.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Languedoc-Roussillon Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 46 52,3

Élèves, étudiants 14 13,5

Chômeurs 10 8,5

Retraités 21 18,2

Autres inactifs 9 7,6**

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 2 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 10 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 18 16,8

Professions intermédiaires 28 26,6

Employés 26 28,2

Ouvriers 16 18,6 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la situation professionnelle apparaît nettement différente de celle observée sur l’ensemble du pays, avec une proportion d’actifs occupés très inférieure. La structure des PCS s’avère en revanche très proche de celle observée sur le reste du terri-toire.

Échantillons

Languedoc-Roussillon Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 588 795 1 383 29 431

17 ans 473 484 957 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Languedoc-Roussillon, l’analyse porte sur un échantillon de 957 jeunes de 17 ans et 1 383 individus de 15 à 75 ans.

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168 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 169Languedoc-Roussillon

Languedoc-RoussillonPopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Languedoc-Roussillon Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 95 % 90 % 93 % 1,1*** 98 %*** 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 92 % 83 % 88 % 1,1*** 94 %*** 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 67 % 39 % 52 % 1,7*** 62 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 42 % 14 % 27 % 3,0*** 21,5 %*** 2,7***

Usage quotidien 28 % 10 % 19 % 2,8*** 25 %** 14,4 %*** 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,7 1,9 2,4 *** 2,6 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’exception des usages peu fréquents, dont les niveaux n’apparaissent pas différents de ce qui est observé sur le reste du terri-toire, les consommations d’alcool relevées en Languedoc-Roussillon s’avèrent plus élevées qu’ailleurs. Malgré cela, le nombre moyen

de verres bus la veille de l’enquête apparaît proche de la moyenne nationale.Ces usages se révèlent particulièrement mas-culins, comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire.Tout comme sur l’ensemble de la métropole,

les indicateurs apparaissent en nette baisse par rapport à 2000.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Languedoc-Roussillon Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 72 38 54 1,9*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 23 8 15 2,9*** 16 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 10 3 6 3,7*** 7 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 5 0 2 > 10*** 2 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Au contraire de la fréquence de consommation mais à l’instar du nombre moyen de verres bus la veille de l’enquête, la fréquence des ivresses

alcooliques ne s’écarte pas significativement de la moyenne nationale.Comparativement à 2000, la proportion des personnes déclarant avoir été ivres au cours

de l’année, quelle que soit la fréquence, appa-raît stable en Languedoc-Roussillon, dans un contexte où elle est en légère baisse sur l’en-semble de la métropole.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Languedoc-Roussillon Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 26 8 17 3,4*** 22** 17,2 ns 3,3***

Bière 30 5 18 5,6*** 21 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 60 38 49 1,6*** 51 ns 43,2*** 1,6***

Autres alcools 6 5 6 1,2 ns 8 ns 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons alcoolisées les plus bues (en termes de proportions de consom-mateurs) relevée dans la région Languedoc-Roussillon est similaire à celle observée au plan national : le vin reste largement en tête et la bière devance les alcools forts. La région

apparaît nettement surconsommatrice de vin (49 % de consommateurs hebdomadaires contre 43 % au plan national). La proportion de buveurs d’alcools forts ou de bière y est en revanche similaire à celle du reste de la France.

Les alcools forts apparaissent significative-ment moins consommés qu’en 2000, tout comme sur l’ensemble du territoire, mais le vin, la bière et les autres alcools se situent au même niveau, ce qui distingue la région.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Languedoc-Roussillon Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 26 7 16 3,6*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 8 1 4 > 10*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 19 3 11 6,1*** 8,5** 5,6***

Usage problématique (Deta) 15 5 10 3,0*** 9 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image de ce qui est observé pour les fré-quences d’ivresse alcoolique, les buveurs de la région Languedoc-Roussillon se distinguent peu des autres buveurs pour la fréquence de leurs consommations à risque, ponctuelles

ou chroniques. Ils affichent néanmoins plus souvent que les habitants des autres régions une consommation à risque chronique ou de dépendance à l’alcool telle que définie par le test Audit-C.

Comparativement à 2000, la proportion de bu-veurs à risque repérés par le test Deta apparaît stable.

Des usages réguliers d’alcool nettement supérieurs à la moyenne nationale

Des consommations à risque à peine plus répanduesDes niveaux d’ivresse déclarée dans la moyenne

une forte préférence pour le vin

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170 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 171Languedoc-Roussillon

Languedoc-RoussillonPopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Languedoc-Roussillon Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 94 93 94 1,0 ns 96* 92,3 ns 1,0***

Usage au cours du mois 84 77 81 1,1** 83 ns 78,7 ns 1,1***

Usage régulier 21 5 13 4,4*** 15 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 0 1 8,6** 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’inverse de ce qui est observé en popula-tion adulte, les niveaux de consommation des jeunes résidant en Languedoc-Roussillon ne s’écartent pas de ce qui est observé ailleurs en France.

En revanche, la consommation d’alcool y appa-raît un peu plus masculine qu’ailleurs, en parti-culier les consommations les plus fréquentes.Par rapport aux données 2002/2003, la consommation d’alcool paraît stable dans la

région, alors qu’elle a diminué sur l’ensemble du territoire.

Ivresses à 17 ans

Languedoc-Roussillon Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 73 % 60 % 67 % 1,2*** 62 %* 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 63 % 47 % 55 % 1,4*** 50 %* 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 39 % 22 % 31 % 1,8*** 22 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 16 % 6 % 11 % 2,6*** 8 %* 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,8 15,3 15,0 *** 15,0 ns 15,1* ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les ivresses alcooliques apparaissent bien plus répandues en Languedoc-Roussillon que dans le reste de la France, si ce n’est pour les ivresses régulières qui ne s’en distinguent pas.

En moyenne, les jeunes de la région ont connu leur première ivresse à 15 ans, soit légèrement plus tôt que l’ensemble des adolescents français.

Comparativement à 2002/2003, les niveaux d’ivresse déclarés apparaissent en hausse, comme ils le sont sur l’ensemble du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Languedoc-Roussillon (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 63 50 56 1,3*** 49,4*** 1,3***

Bière 57 32 45 1,8*** 44,6 ns 1,7***

Prémix 40 37 38 1,1 ns 37,6 ns 1,1***

Vin 33 22 28 1,5*** 22,2*** 1,6***

Champagne 25 28 26 0,9 ns 33,0*** 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Languedoc-Roussillon comme dans le reste de la France, ce sont les alcools forts qui ont été bus par le plus grand nombre d’adoles-cents au cours du mois précédant l’enquête,

suivis par la bière, puis les prémix. Les alcools forts apparaissent plus souvent consommés dans la région, tout comme le vin. Les niveaux pour toutes les autres boissons sont similaires

(bière et prémix) ou en retrait (vin et cham-pagne) par rapport à ce qui est mesuré dans le reste du pays. Les sex ratios observés appa-raissent très proches du niveau national.

usages à risque à 17 ans

Languedoc-Roussillon (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 63 43 53 1,5*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 34 10 22 3,2*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 25 5 15 5,5*** 12,2** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes Languedociens se distinguent par des niveaux d’usages à risque nettement su-périeurs à ceux de leurs homologues métro-politains, qu’il s’agisse de la consommation ponctuelle de quantités importantes ou de la

conduite d’un deux-roues motorisé après avoir bu plus d’un verre de boisson alcoolisée.Ces comportements à risque sont toujours plus masculins que féminins, et l’écart entre les sexes semble plutôt plus marqué en

Languedoc-Roussillon que dans le reste du pays.Le caractère plus fréquent des consommations à risque est à rapprocher du caractère plus fréquent de l’ivresse déclarée dans la région.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Languedoc-Roussillon (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 26 29 27 0,9 ns 30,8* 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 45 51 48 0,9 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 37 38 38 1 ns 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 46 44 45 1,1 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 23 9 16 2,6*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation dé-clarés par les jeunes du Languedoc-Roussillon se différencient de ceux de leurs homologues

du reste de la France par des consommations un peu plus rares avec les parents et des consommations en discothèque plus répan-

dues. Ils ne se distinguent en revanche pas pour les autres contextes de consommation.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des consommations qui ont plus souvent lieu en discothèque

Des niveaux d’ivresse déclarée très élevés

une nette attirance vers les alcools forts et le vin

Des niveaux d’usages à risque supérieurs à ceux du reste de la France

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172 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 173Limousin

LimousinProfil synthétique

Si le Limousin présente un profil assez proche de la moyenne métropolitaine à l’adolescence, c’est

encore nettement plus le cas à l’âge adulte. Toutefois, la région affiche une diffusion d’alcool et

des déclarations d’ivresse ponctuelle plutôt plus importantes qu’ailleurs, ainsi que des pourcen-

tages d’usage de bière et d’alcools forts particulièrement élevés à l’adolescence.

En regard des nombreuses régions voisines, c’est de l’Auvergne que le Limousin semble le plus

proche. Il s’en distingue néanmoins par des niveaux d’ivresse et de consommation ponctuelle

excessive moins élevés.

Limousin Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 24 % 8 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 16 % 5 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 17 % 4 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 14 % 6 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 53 % 11 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 50 % 10 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 700 000 habitants, la région Limousin représente 1,2 % de la popu-

lation métropolitaine (21e rang). Région fortement rurale (61 % seulement

de la population réside dans un espace à dominante urbaine contre 82 %

en moyenne nationale), elle est également la plus âgée de métropole,

avec 11,9 % de personnes de plus de 75 ans (versus 7,9 % en moyenne). Le

Limousin est une région très agricole : la proportion des cadres y est une

des plus faibles du pays (4,2 % versus 6,6 %), tandis que celle des agricul-

teurs y est la plus élevée (3,1 % versus 1,3 %). Le taux de chômage reste,

en 2005, très en deçà de la moyenne nationale (7,5 % versus 9,6 %), mais

celui des 15-24 ans est dans la moyenne (18,7 % versus 18,0 %). Le taux

de réussite au bac est très proche de la moyenne des régions en 2004

(80,5 %), de même que la part des étudiants au sein de l’ensemble des

scolarisés (16,5 % versus 16,1 %).

Du point de vue des conséquences sanitaires et sociales liées à la consom-

mation d’alcool, le Limousin apparaît en 3e position pour les décès par

alcoolisme et cirrhose du foie (0,52 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000,

contre 0,39 sur l’ensemble du territoire) et présente en revanche le même

taux de consultation en centre spécialisé en alcoologie que l’ensemble du

territoire (2,8 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000). Par ailleurs, la région

est au dernier rang concernant les interpellations pour ivresse sur la

voie publique (0,9 habitant de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au natio-

nal) mais au 5e rang en ce qui concerne la part des accidents corporels

impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels (12,8 % versus

9,7 %).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons limousins

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Limousin Métropole

Élèves, étudiants 85 84,2

En apprentissage, formation alternée 10 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4 ns

Vivant hors foyer 18 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 43 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 39 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 32 27,5 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région apparaît très similaire au reste de la métropole pour ce qui est de la situation scolaire et profes-sionnelle. Les jeunes de la région vivent beaucoup plus souvent hors de leur foyer parental, et se distinguent des autres par leur fréquentation plus assidue des débits de boissons, mais pas par leurs sorties en discothèque ni leurs soirées entre amis dans des domiciles privés.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Limousin Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 57 52,3

Élèves, étudiants 10 13,5

Chômeurs 6 8,5

Retraités 21 18,2

Autres inactifs 6 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 7 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 8 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 11 16,8

Professions intermédiaires 26 26,6

Employés 31 28,2

Ouvriers 18 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, le statut d’activité montre une région contenant plutôt plus d’actifs occupés et de retraités qu’ailleurs, mais les écarts ne sont pas très importants. Les agriculteurs apparaissent en revanche nettement plus nombreux que dans le reste des régions et les cadres nettement moins, l’écart avec le reste du pays pour les PCS étant cette fois très significatif.

Échantillons

Limousin Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 166 235 401 29 431

17 ans 515 401 916 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Dans le Limousin, l’analyse porte sur un échantillon de 916 jeunes de 17 ans et 401 individus de 15 à 75 ans. Le petit nombre d’adultes interrogés invite à une certaine prudence dans la lecture des résultats, notamment dans celle des écarts relativement importants présentés comme non significatifs, ce résultat pouvant parfois être dû à ce faible effectif.

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174 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 175Limousin

LimousinPopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Limousin Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 96 % 92 % 94 % 1,1 ns 97 % ns 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 94 % 79 % 87 % 1,2*** 91 % ns 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 70 % 29 % 49 % 2,4*** 65 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 34 % 13 % 24 % 2,6*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 28 % 9 % 18 % 3,0*** 30 %** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,6 1,6 2,3 2,9 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les niveaux de consommation d’alcool ob-servés dans le Limousin ne se distinguent pas significativement de ceux mesurés dans le reste du pays. La même remarque vaut pour les quantités moyennes bues la veille de l’enquête. En revanche, la consommation

hebdomadaire y semble plutôt plus masculine qu’ailleurs, mais ce n’est pas le cas pour les usages plus réguliers.Comparativement à 2000 et à l’image de ce qui est observé sur l’ensemble du territoire, les in-dicateurs de fréquence d’usage appa raissent

en nette baisse, bien que la diminution ne soit pas significative pour l’expérimentation et l’usage au cours de l’année.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Limousin Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 83 33 58 2,5*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 25 7 16 3,5*** 13 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 10 2 6 6,1*** 7 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 4 0 2 8,9* 3 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Comme c’est le cas pour la fréquence de consommation, celle des ivresses alcooliques ne s’écarte pas significativement de la moyenne nationale. La région semble se singu-lariser néanmoins par le caractère plus mascu-

lin de l’ivresse, avec des sex ratios supérieurs à ceux observés sur l’ensemble du territoire.Comparativement à 2000, la proportion de personnes déclarant avoir été ivres au cours de l’année apparaît stable quelle que soit la

fréquence, alors que sur l’ensemble de la mé-tropole ces indicateurs sont en baisse.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Limousin Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 29 5 17 5,9*** 23 ns 17,2 ns 3,3***

Bière 26 5 15 5,0*** 20 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 55 27 41 2,1*** 56*** 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 7 5 6 1,5 ns 13** 9,2* 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons en termes de pro-portions de consommateurs et les niveaux de consommations des boissons alcooliques

s’avèrent remarquablement proches de ce qui est observé dans le reste du pays. Les « autres alcools » apparaissent toutefois moins

consommés qu’ailleurs (6 % contre 9,2 % sur le plan national).

usages à risque parmi les 15-75 ans

Limousin Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 31 4 17 8,6*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 8 2 5 4,7** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 17 4 10 4,3*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 6 4 5 1,5 ns 7 ns 9,7* 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’instar de ce qui est observé pour les fré-quences de consommation ou d’ivresse alcoolique, les proportions d’usagers à risque mesurées au sein de la région paraissent tout

à fait moyennes par rapport à l’ensemble du pays. La proportion de buveurs à risque repé-rés par le test Deta est néanmoins légèrement inférieure à celle observée au plan national

(5 % contre 9,7 %). Comparativement à 2000, cette proportion apparaît stable, comme sur l’ensemble du territoire.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

Pas de préférence marquée pour la bière, le vin ou les alcools forts, mais une consommation moindre des « autres alcools »

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176 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 177Limousin

LimousinPopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Limousin Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 96 95 95 1,0 ns 97 ns 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 88 81 85 1,1** 87 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 21 7 14 3,2*** 16 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 3 1 2 5,1* 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Malgré une expérimentation et un usage dans le mois plus répandus qu’au plan métropoli-tain, les usages fréquents de boissons alcooli-sées des jeunes Limousins s’avèrent tout à fait

moyens et, comme dans le reste de la France, beaucoup plus masculins.Comparativement à 2002/2003, les niveaux de consommation déclarés apparaissent stables,

alors qu’ils ont diminué sur l’ensemble du ter-ritoire.

Ivresses à 17 ans

Limousin Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 65 % 56 % 61 % 1,2** 60 % ns 56,6 %* 1,3***

Ivresse au cours de l’année 60 % 45 % 53 % 1,3*** 53 % ns 49,3 %* 1,4***

Ivresse répétée 35 % 19 % 27 % 1,9*** 21 %* 26,0 % ns 1,8***

Ivresse régulière 12 % 5 % 9 % 2,7*** 6 %* 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,0 15,2 15,1 ns 15,3 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les jeunes du Limousin ne se distinguent de leurs homologues métropolitains que pour les ivresses au cours de la vie et de l’année, qui apparaissent légèrement plus fréquentes. Par

rapport aux niveaux de 2002/2003, les ivresses répétées et régulières semblent plus répan-dues dans la région, comme cela s’observe au plan national. L’âge à la première ivresse reste

en revanche le même : 15 ans en moyenne. Cet âge d’initiation ne diffère pas de celui observé sur l’ensemble du territoire.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Limousin (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 60 49 55 1,2*** 49,4** 1,3***

Bière 66 42 55 1,6*** 44,6*** 1,7***

Prémix 34 28 31 1,2 ns 37,6*** 1,1***

Vin 30 18 24 1,6*** 22,2 ns 1,6***

Champagne 34 33 33 1,0 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Du point de vue de la proportion de consom-mateurs au cours des trente derniers jours, la hiérarchie des boissons consommées en Limousin est proche de celle observée au plan national, avec toutefois, pour la bière, un pour-centage supérieur de 10 points, qui place cette

boisson au même niveau que les alcools forts. Ces derniers s’avèrent également nettement plus souvent consommés que dans le reste du pays. On observe par ailleurs une plus faible consommation de prémix et une consomma-tion moyenne de vin et de champagne.

Du point de vue de la diffusion parmi les filles et les garçons, les modes de consommation de ces boissons ne semblent pas s’éloigner nota-blement de ceux observés au plan national.

usages à risque à 17 ans

Limousin (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 61 39 50 1,6*** 45,8** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 28 10 19 2,8*** 17,9 ns 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 23 6 15 3,9*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes du Limousin déclarent un peu plus souvent que les autres avoir bu d’impor tantes quantités d’alcool (cinq verres au moins) en une seule occasion, mais l’écart n’est pas si-

gnificatif pour la répétition de ce comporte-ment.De même, la conduite d’un deux-roues motorisé après consommation d’alcool n’apparaît pas

plus fréquente dans la région. Pour ces indica-teurs d’usages à risque, les sex ratios s’avèrent similaires à ceux observés sur l’ensemble du territoire.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Limousin (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 31 37 33 0,8 ns 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 41 40 41 1,0 ns 49,5** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 45 33 40 1,4* 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 35 36 36 1,0 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 21 11 16 2,0* 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes Limousins ne se dis-tinguent que très peu de ceux de leurs homo-

logues du reste de la France. Il apparaît toute-fois que les jeunes boivent relativement moins souvent chez eux ou chez des amis.

une diffusion légèrement plus importante mais des niveaux de consommation moyens

Des consommations qui ne se distinguent pas par des contextes particuliers

Des niveaux d’ivresse déclarée à peine supérieurs

une nette attirance vers la bière et le vin

Des niveaux d’usages à risque plutôt supérieurs à ceux du reste de la France

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178 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 179Lorraine

LorraineProfil synthétique

La Lorraine présente un profil de consommation d’alcool assez proche de la moyenne métro-

politaine, que ce soit à l’adolescence ou à l’âge adulte. La population adulte paraît plutôt sous-

consommatrice, sauf pour la consommation de bière, et ses ivresses sont tout à fait proches de la

moyenne. Un constat similaire peut être fait pour la population adolescente, qui se distingue néan-

moins par une légère surconsommation de prémix. Enfin, les jeunes de la région déclarent plus

que la moyenne boire de l’alcool dans des lieux publics extérieurs, et moins dans des domiciles pri-

vés ou des discothèques, qu’ils fréquentent par ailleurs moins souvent que la moyenne.

En ne se démarquant que très rarement du reste de la métropole du point de vue de sa consomma-

tion d’alcool, la Lorraine présente le plus souvent des ressemblances importantes avec l’Alsace.

Lorraine Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 19 % 19 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 15 % 15 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 15 % 14 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 11 % 18 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 49 % 16 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 46 % 15 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La Lorraine compte 2,3 millions d’habitants (3,7 % de la population, 11e

rang) sur 4,3 % du territoire métropolitain. Modérément urbanisée mais

avec une forte armature urbaine au centre (le « sillon lorrain »), la région

affiche une structure de population par âge tout à fait dans la moyenne,

bien que présentant les signes d’un vieillissement important. Son écono-

mie, après une période marquée par la restructuration du secteur sidé-

rurgique, la fermeture des mines de fer et, tout récemment, des mines de

charbon, est désormais plus dynamique et attire de nombreuses entre-

prises étrangères. La région présente en 2005 un taux de chômage proche

de la moyenne nationale (9,8 % versus 9,6 %), mais qui touche plus les

jeunes (parmi les 15-24 ans, 21,1 % versus 18,0 %). Si l’industrie est sur le

déclin, elle reste particulièrement présente dans cette région. La part des

ouvriers est ainsi encore importante (17,4 % versus 14,7 %), tandis que

celle des artisans et des commerçants est l’une des plus faibles de métro-

pole (2,7 % versus 3,5 %). Sur le plan éducatif, le taux de réussite au bacca-

lauréat est moyen (81,3 %) en 2004, et la part des étudiants sur l’ensemble

des scolarisés reste un peu en deçà de la moyenne (15,1 % versus 16,1 %).

La Lorraine se situe près de la moyenne pour l’ensemble des indicateurs

des conséquences sanitaires liées à l’alcool : les décès par alcoolisme et

cirrhose du foie placent la région au 11e rang (0,40 habitant de 40 à 64 ans

pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du territoire), le taux de consulta-

tion en centre spécialisé en alcoologie au 10e rang (2,9 habitants de 20

à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national) et la part des accidents cor-

porels impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels au 15e

(10,5 % versus 9,7 %). En revanche, les interpellations pour ivresse sur

la voie publique situent la Lorraine au 7e rang (1,9 habitant de 20 à 70 ans

pour 1 000, contre 1,7 au national).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons lorrains

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Lorraine Métropole

Élèves, étudiants 86 84,2

En apprentissage, formation alternée 10 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4 ns

Vivant hors foyer 11 11,3 ns

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 37 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 44 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 23 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La structure scolaire et professionnelle de la population adolescente de la région ne se distingue pas de celle observée dans le reste de la métropole. Les jeunes vivent par ailleurs à peu près aussi souvent hors de leur foyer parental que le reste de la population du même âge. Ils se distinguent en revanche des autres par une fréquentation supérieure des bars et des sorties plus rares en discothèque.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Lorraine Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 51 52,3

Élèves, étudiants 13 13,5

Chômeurs 7 8,5

Retraités 19 18,2

Autres inactifs 10 7,6**

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 1 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 5 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 12 16,8

Professions intermédiaires 27 26,6

Employés 32 28,2

Ouvriers 22 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Si la structure de l’échantillon adulte, du point de vue des situations professionnelles, diffère assez peu de celle du reste du terri-toire, on note toutefois une légère surreprésentation des personnes au foyer (autres inactifs). La répartition des actifs occupés par PCS s’écarte significativement de celle du reste de la France : les agriculteurs, les cadres, mais aussi les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont très nettement sous-représentés dans la région, alors que les employés et ouvriers sont proportionnellement beaucoup plus nombreux qu’ailleurs. Ces divergences sont des héritages du passé industriel de la région : l’emploi ouvrier y était très important et, traditionnellement, les femmes des mineurs ou des ouvriers de la sidérurgie ne travaillaient pas.

Échantillons

Lorraine Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 361 484 845 29 431

17 ans 941 923 1 864 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Lorraine, l’analyse porte sur un échantillon de 1864 jeunes de 17 ans et 845 individus de 15 à 75 ans.

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180 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 181Lorraine

LorrainePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Lorraine Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 96 % 92 % 94 % 1,0* 96 %* 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 92 % 82 % 87 % 1,1*** 91 %* 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 59 % 27 % 43 % 2,2*** 58 %*** 48,6 %*** 1,7***

Usage régulier 30 % 8 % 19 % 3,6*** 21,5 %* 2,7***

Usage quotidien 23 % 6 % 14 % 3,9*** 19 %* 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,7 1,9 2,5 * 2,5 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Du point de vue de la fréquence des consom-mations, la région Lorraine apparaît plutôt dans la moyenne, bien qu’elle se distingue par des consommations au cours de la se-maine ou régulières un peu moins répandues

qu’ailleurs. Les consommations d’alcool les plus fréquentes apparaissent plus masculines qu’ailleurs : le sex ratio pour la consommation quotidienne est ainsi de 3,9 en Lorraine contre 2,8 dans le reste du pays.

Comparativement à 2000, les niveaux de consommation sont fortement en baisse, comme dans le reste du pays.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Lorraine Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 73 33 53 2,2*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 23 7 15 3,3*** 17 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 11 1 6 7,8*** 7 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 3 1 2 3,6* 2 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les ivresses alcooliques déclarées placent les habitants de la région à un niveau tout à fait moyen sur le plan métropolitain. Les ivresses les plus fréquentes semblent être plutôt plus

souvent masculines qu’ailleurs : le sex ratio est toujours supérieur à 2.Comparativement à 2000, les niveaux d’ivresse alcoolique déclarés semblent stables, dans un

contexte national où la tendance est légère-ment à la baisse.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Lorraine Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 18 5 11 3,6*** 18*** 17,2*** 3,3***

Bière 35 7 21 5,1*** 31*** 19,7 ns 4,5***

Vin 50 25 38 2,0*** 46** 43,2** 1,6***

Autres alcools 7 5 6 1,4 ns 8 ns 9,2** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les préférences des Lorrains pour les diffé-rentes boissons alcooliques s’avèrent standard, de même que la consommation de bière dans la région. Les consommations hebdomadaires d’alcools forts et de vin sont en re vanche infé-rieures à la moyenne nationale.

En proportion des consommateurs hebdoma-daires, la bière paraît être une boisson légère-ment plus masculine dans la région que sur le reste du pays.Comparativement à 2000, les niveaux de consommation de tous les types d’alcool sont

nettement orientés à la baisse, comme sur le reste du territoire.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Lorraine Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 25 5 15 5,1*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 1 4 4,4*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 14 2 8 7,3*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 15 3 9 5,2*** 7 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’instar de ce qui est observé pour les fréquen-ces de consommation ou d’ivresse alcoolique, les proportions d’usagers à risque mesurées au sein de la région paraissent tout à fait

moyennes par rapport à l’ensemble du pays. En revanche, les comportements de consom-mation à risque repérés par les tests Audit-C et Deta y sont plus masculins. Comparativement

à 2000, la proportion de buveurs repérés par le test Deta semble stable.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

une consommation d’alcools forts et de vin moins répandue qu’ailleurs

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182 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 183Lorraine

LorrainePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Lorraine Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 94 89 92 1,0*** 93 ns 92,3 ns 1,0***

Usage au cours du mois 83 71 77 1,2*** 78 ns 78,7 ns 1,1***

Usage régulier 17 5 11 3,1*** 12 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 1 1 2,4 ns 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’instar de ce qui est observé en population adulte, les niveaux de consommation des jeunes Lorrains ne s’écartent pas du profil

moyen de consommation métropolitain. Les niveaux observés en Lorraine en 2005 appa-raissent par ailleurs remarquablement stables

par rapport à ceux de 2002/2003, alors que la consommation d’alcool a diminué sur l’en-semble du territoire.

Ivresses à 17 ans

Lorraine Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 66 % 47 % 56 % 1,4*** 55 % ns 56,6 % ns 1,3***

Ivresse au cours de l’année 59 % 38 % 49 % 1,6*** 46 % ns 49,3 % ns 1,4***

Ivresse répétée 34 % 15 % 25 % 2,2*** 18 %*** 26,0 % ns 1,8***

Ivresse régulière 14 % 4 % 9 % 3,3*** 5 %*** 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,1 15,3 15,1 * 15,2 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les jeunes Lorrains de 17 ans ne se distinguent pas du tout des autres en ce qui concerne les ivresses alcooliques déclarées. La population adolescente ne diffère donc pas de la popula-

tion adulte pour ce qui est des comportements d’ivresse.L’âge moyen lors de la première ivresse est d’environ 15 ans, comme dans le reste du pays.

Comparativement à 2002/2003, les niveaux des ivresses répétées et régulières ont nette-ment progressé, mais pas davantage que dans le reste du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Lorraine (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 51 36 44 1,4*** 49,4*** 1,3***

Bière 59 31 45 1,9*** 44,6 ns 1,7***

Prémix 45 38 41 1,2** 37,6*** 1,1***

Vin 28 15 22 1,9*** 22,2 ns 1,6***

Champagne 34 35 34 1,0 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Lorraine, la hiérarchie des boissons consommées au cours du mois place la bière en première position, alors qu’elle occupe la deuxième place au plan métropolitain. La région se distingue par la consommation de

prémix, qui apparaît plus répandue que dans les autres régions, et celle d’alcools forts qui y sont moins consommés. Le résultat concer-nant les prémix peut être mis en rapport avec la proximité de la Sarre et du Luxembourg, où

l’offre de ces produits (tout autant que d’autres boissons alcoolisées comme certains milk- shakes ou boissons sans alcool mais contenant des substances stimulantes) est plus impor-tante et plus diversifiée qu’en France.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Lorraine (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 23 36 29 0,6*** 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 44 46 45 0,9 ns 49,5** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 37 33 35 1,1 ns 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 29 24 27 1,2 ns 31,8** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 30 13 22 2,2*** 14,9*** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation dé-clarés par les jeunes Lorrains se distinguent relativement peu de ceux de leurs homologues

du reste de la France. On note néanmoins que les consommations dans des domiciles privés et en discothèques sont un peu plus rares, alors

que les consommations dans des lieux publics ouverts sont nettement plus répandues.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des consommations qui ont plus souvent lieu à l’extérieur

Des niveaux d’ivresse déclarée tout à fait moyens

une préférence marquée pour les prémix

usages à risque à 17 ans

Lorraine (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 58 33 46 1,8*** 45,8 ns 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 24 8 16 2,9*** 17,9 ns 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 19 4 11 5,0*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes Lorrains ne se distinguent de leurs homologues métropolitains ni pour la fré-quences de leurs épisodes de consommation

ponctuelle importante, ni pour la conduite d’un deux-roues motorisé après avoir bu. Ces comportements n’apparaissent pas davantage

masculins dans la région que dans le reste de la France.

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la France

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184 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 185Midi-Pyrénées

Midi-PyrénéesProfil synthétique

La région Midi-Pyrénées présente un profil assez fortement consommateur d’alcool et qui s’avère

relativement proche de celui observé en Aquitaine, en particulier à l’adolescence. Si parmi les ado-

lescents tous les indicateurs à l’exception de l’usage quotidien placent la région parmi les plus

concernées de France, à l’âge adulte, les indicateurs d’ivresse la situent à un niveau plutôt moyen.

Elle présente, tout comme l’Aquitaine, la particularité d’afficher un niveau de consommation de

prémix inférieur à celui observé sur l’ensemble du territoire à l’adolescence, alors même que tous

les autres types d’alcools y apparaissent plus souvent consommés qu’ailleurs. Une assez nette pré-

férence pour le vin se dégage, encore plus à l’adolescence qu’à l’âge adulte, relativement au reste

du territoire.

Par ailleurs, la région Midi-Pyrénées se comporte globalement comme les autres régions de la

façade atlantique et du grand sud-ouest, productrices et consommatrices de vin, et ce pour la plu-

part des indicateurs.

Midi-Pyrénées Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 26 % 2 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 16 % 6 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 17 % 2 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 14 % 7 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 58 % 2 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 54 % 2 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Occupant 8,3 % de la superficie métropolitaine, la région Midi-Pyrénées

est la plus vaste de France. Avec 2,7 millions d’habitants (soit 4,4 % de

la population, 8e rang) elle présente, outre l’agglomération toulousaine

qui regroupe près du tiers de la population, de grands espaces ruraux

peu denses. Ainsi, les deux tiers seulement de la population résident dans

un espace à dominante urbaine (contre 82,0 % en moyenne nationale).

L’agriculture occupe encore une place importante (2,7 % des individus

de plus de 15 ans y sont employés, contre 1,3 % en moyenne nationale).

L’aéronautique et les industries de pointe sont également très présentes,

alors que les activités traditionnelles déclinent. La proportion d’ouvriers

est relativement faible (12,2 % versus 14,7 %), et les taux de chômage et

d’allocataires du RMI s’avèrent très proches de la moyenne nationale en

2005. Le taux de réussite au bac était nettement supérieur à la moyenne

en 2004 (84,0 % versus 80,0 %), tout comme la part des étudiants pour-

suivant des études supérieures (19,5 % des scolarisés contre 16,1 % en

moyenne en métropole).

La région Midi-Pyrénées apparaît particulièrement peu touchée par les

conséquences sanitaires et sociales liées à la consommation d’alcool. Les

décès par alcoolisme et cirrhose du foie (0,23 habitant de 40 à 64 ans

pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du territoire) tout comme le taux

de consultation en centre spécialisé en alcoologie (1,7 habitant de 20 à

70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national) placent la région au dernier

rang, la part des accidents corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble

des accidents corporels au 14e (10,7 % versus 9,7 %) et les interpellations

pour ivresse sur la voie publique au 19e rang (1,3 habitant de 20 à 70 ans

pour 1 000, contre 1,7 au national).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons midi-pyrénéens

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Midi-Pyrénées Métropole

Élèves, étudiants 88 84,2

En apprentissage, formation alternée 8 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4**

Vivant hors foyer 16 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 41 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 45 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 36 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région apparaît beaucoup moins souvent en apprentissage ou en formation alternée que le reste de la population du même âge. Les jeunes de Midi-Pyrénées vivent par ailleurs nettement plus souvent hors du foyer parental, et se dis tinguent des autres par la fréquence de leurs sorties festives, dans les bars ou en discothèque.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Midi-Pyrénées Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 53 52,3

Élèves, étudiants 14 13,5

Chômeurs 7 8,5

Retraités 19 18,2

Autres inactifs 6 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 6 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 10 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 19 16,8

Professions intermédiaires 24 26,6

Employés 26 28,2

Ouvriers 16 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la structure de l’échantillon, du point de vue des situations professionnelles, diffère très peu de celle du reste de la France. La répartition des actifs par PCS s’écarte en revanche significativement de celle du reste du territoire : les agriculteurs, les cadres, mais aussi la catégorie regroupant les commerçants, artisans et chefs d’entreprise apparaissent surreprésentés dans la région, alors que les employés, ouvriers et professions intermédiaires sont proportionnellement moins nombreux qu’ailleurs.

Échantillons

Midi-Pyrénées Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 654 840 1 494 29 431

17 ans 900 893 1 793 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Midi-Pyrénées, l’analyse porte sur un échantillon de 1793 jeunes de 17 ans et 1 494 individus âgés de 15 à 75 ans.

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186 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 187Midi-Pyrénées

Midi-PyrénéesPopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Midi-Pyrénées Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 97 % 94 % 95 % 1,0** 98 %** 92,5 %*** 1,0***

Usage au cours de l’année 94 % 88 % 91 % 1,1*** 92 % ns 86,3 %*** 1,1***

Usage au cours de la semaine 66 % 42 % 54 % 1,6*** 63 %*** 48,6 %** 1,7***

Usage régulier 38 % 15 % 26 % 2,5*** 21,5 %*** 2,7***

Usage quotidien 26 % 11 % 18 % 2,3*** 27 %*** 14,4 %*** 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,6 1,8 2,4 *** 2,5 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les consommations d’alcool relevées en Midi-Pyrénées s’avèrent nettement plus fréquentes que sur le reste du territoire, et ce pour tous les indicateurs d’usage. Malgré cela, le nombre moyen de verres bus la veille de l’enquête ap-

paraît proche de la moyenne nationale. Ces usages se révèlent particulièrement masculins, comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire, mais l’écart entre les sexes pour les usages les plus fréquents semble un peu plus réduit dans

la région Midi-Pyrénées. Tout comme sur l’en-semble de la métropole, ces indicateurs appa-raissent à la baisse par rapport à 2000.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Midi-Pyrénées Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 73 37 55 2,0*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 23 10 16 2,4*** 14 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 10 2 6 4,7*** 6 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 4 1 2 5,2*** 2 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Contrairement à la fréquence de consomma-tion, celle des ivresses alcooliques ne s’écarte pas significativement de la moyenne nationale

et les sex ratios apparaissent assez similaires à ceux observés sur l’ensemble du territoire.Comparativement à 2000, les proportions de

personnes déclarant avoir été ivres au cours de l’année quelle que soit la fréquence sont stables, comme sur l’ensemble de la métropole.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Midi-Pyrénées Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 27 7 17 3,8*** 23** 17,2 ns 3,3***

Bière 29 6 18 4,8*** 18 ns 19,7* 4,5***

Vin 60 41 50 1,5*** 57** 43,2*** 1,6***

Autres alcools 8 5 6 1,4 ns 7 ns 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons alcoolisées les plus bues (en termes de proportions de consomma-teurs) relevée dans la région Midi-Pyrénées est similaire à celle observée au plan national : le vin reste largement en tête et la bière devance les alcools forts. La région apparaît nettement surconsommatrice de vin (50 % de consom-

mateurs hebdomadaires contre 43 % au plan national), mais sous-consommatrice de bière et des produits de la catégorie résiduelle « autres alcools ». La proportion de buveurs d’alcools forts y est en revanche similaire à celle du reste de la France.Le vin et les alcools forts apparaissent signi-

ficativement moins consommés qu’en 2000, tout comme sur l’ensemble du territoire, mais la bière et les autres alcools sont au même ni-veau, ce qui distingue la région.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Midi-Pyrénées Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 26 9 17 2,9*** 14,6** 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 7 0 4 > 10*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 15 2 9 6,5*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 16 4 10 3,5*** 9 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image de ce qui est observé pour les fré-quences d’ivresse alcoolique, les buveurs de la région Midi-Pyrénées se distinguent peu des autres buveurs pour la fréquence de leurs consommations à risque, ponctuelles ou chro-

niques. Ils déclarent en effet un peu plus sou-vent que les habitants des autres régions avoir bu au moins six verres en une même occasion au moins une fois par mois, mais les niveaux

des autres indicateurs sont tout à fait dans la moyenne.Comparativement à 2000, la proportion de bu-veurs repérés par le test Deta apparaît stable.

une consommation d’alcool nettement supérieure à la moyenne nationale

Des consommations ponctuelles à peine plus répanduesDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

une forte préférence pour le vin ; la bière un peu en retrait

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188 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 189Midi-Pyrénées

Midi-PyrénéesPopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Midi-Pyrénées Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 96 95 95 1,0 ns 96 ns 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 87 82 84 1,1** 87 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 21 7 14 3,2*** 14 ns 12,0* 2,9***

Usage quotidien 2 1 1 2,4* 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Comparativement aux jeunes du reste de la France, les adolescents qui résident en Midi-Pyrénées déclarent des niveaux d’usage nettement supérieurs, hormis pour l’usage quotidien, très rare à cet âge. La différence est particulièrement importante pour l’usage récent (84 % versus 79 % au plan national).

En revanche, à l’exception de l’usage quoti-dien, les sex ratios se révèlent proches de ceux du reste de la France, ce qui suggère que la consommation d’alcool n’y est pas mieux par-tagée par les filles et les garçons.Par rapport aux données 2002/2003, la consommation d’alcool paraît stable en Midi-

Pyrénées, alors que sur l’ensemble du terri-toire, elle a diminué.

Ivresses à 17 ans

Midi-Pyrénées Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 72 % 58 % 66 % 1,2*** 64 % ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 66 % 49 % 58 % 1,3*** 53 %** 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 41 % 21 % 31 % 1,9*** 22 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 17 % 6 % 12 % 2,7*** 8 %*** 9,7 %** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,9 15,2 15,0 ** 15,1 ns 15,1* ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’instar des consommations d’alcool, les ivresses alcooliques déclarées par les adoles-cents de Midi-Pyrénées sont nettement plus fréquentes que celles des jeunes du reste de la France. L’expérience de l’ivresse y est plus cou-rante, et les répétitions des épisodes au cours des douze derniers mois le sont également.

Là encore, ce phénomène n’est pas plus mas-culin en Midi-Pyrénées qu’ailleurs.Par rapport aux niveaux de 2002/2003, les adolescents de la région sont plus nombreux à déclarer avoir connu des ivresses, confor-mément à ce qui est observé sur l’ensemble du territoire. L’âge à la première ivresse reste

en revanche le même : 15 ans pour les gar-çons et à peine plus pour les filles. Il apparaît légèrement inférieur à celui observé au plan national.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Midi-Pyrénées (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 63 49 56 1,3*** 49,4*** 1,3***

Bière 65 42 54 1,5*** 44,6*** 1,7***

Prémix 35 29 32 1,2** 37,6*** 1,1***

Vin 37 26 32 1,4*** 22,2*** 1,6***

Champagne 30 35 32 0,9* 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Du point de vue de la proportion de consom-mateurs, la hiérarchie des boissons les plus consommées en Midi-Pyrénées est proche de celle observée au plan national. Toutefois, la région se distingue par une plus faible consom-mation des prémix et une plus importante consommation de vin. Ces écarts sont nette-

ment prononcés (moins d’un tiers de consom-mateurs au cours du mois contre 37,6 % pour les prémix, 32 % versus 22 % pour le vin). Les alcools forts et la bière apparaissent aussi beaucoup plus répandus dans la région.Du point de vue de la diffusion parmi les filles et les garçons, les modes de consommation de

ces boissons ne semblent pas s’éloigner nota-blement de ceux observés au plan national. En revanche, la faiblesse de la consommation de prémix pourrait traduire une certaine culture liée à l’alcool dans cette région, ces boissons s’adressant en premier lieu aux jeunes les moins accoutumés aux boissons alcoolisées.

usages à risque à 17 ans

Midi-Pyrénées (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 65 42 54 1,5*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 32 12 22 2,8*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 22 5 14 4,3*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Au-delà des fréquences de consommation et d’ivresses alcooliques rapportées, les jeunes de Midi-Pyrénées déclarent plus souvent que

les autres consommer au moins cinq verres en une même occasion. En revanche, ils ne dé-clarent pas significativement plus souvent se

mettre en danger en conduisant un véhicule à moteur.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Midi-Pyrénées (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 24 29 27 0,8 ns 30,8** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 45 49 47 0,9 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 41 38 39 1,1 ns 35,4** 1,0 ns

En discothèque 39 39 39 1,0 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 20 9 15 2,3*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes de Midi-Pyrénées se distinguent de ceux de leurs homologues du

reste de la France par des consommations avec les parents un peu plus rares, alors que les consommations en discothèque ou dans

des débits de boissons apparaissent plus ré-pandues.

une consommation d’alcool parmi les plus élevées de métropole

Des consommations qui ont plus souvent lieu en discothèque ou dans des bars

Des niveaux d’ivresse déclarée nettement supérieurs en Midi-Pyrénées

une nette attirance vers la bière, le vin et les alcools forts

Des consommations ponctuelles importantes un peu plus répandues que dans le reste de la France

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190 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 191Nord - Pas-de-Calais

nord - Pas-de-CalaisProfil synthétique

Le Nord - Pas-de-Calais présente un profil plutôt sous-consommateur par rapport au reste de la

métropole. Seule la consommation régulière d’alcool parmi les 15-75 ans s’y trouve plus fréquem-

ment déclarée que dans les autres régions. Les autres indicateurs d’alcoolisation situent la région

parmi les moins consommatrices, à l’adolescence comme à l’âge adulte. Le tableau des boissons

les plus consommées diffère toutefois nettement suivant les générations : les jeunes de la région

se détournent dans leur ensemble des boissons traditionnellement consommées par leurs aînés,

comme le vin mais surtout la bière, particulièrement appréciée des adultes. Ils leurs préfèrent les

prémix et les alcools forts.

Le Nord - Pas-de-Calais présente un profil de consommation et d’ivresses alcooliques semblable à

celui de sa seule région limitrophe, la Picardie. Plus globalement, la région, en présentant un pro-

fil plutôt sous-consommateur, se comporte plutôt comme l’ensemble des autres régions du Nord-

Est de la France.

Nord - Pas-de-Calais Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 23 % 5 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 14 % 20 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 14 % 19 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 10 % 21 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 45 % 19 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 43 % 19 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 4 millions d’habitants (6,4 % de la population, 4e rang) pour seule-

ment 2,3 % du territoire national, la région Nord - Pas-de-Calais est la plus

densément peuplée et la plus fortement urbanisée des régions métropo-

litaines, après l’Île-de-France. La proportion des moins de 25 ans atteint

35,5 % (contre 31,5 % en métropole), ce qui fait du Nord - Pas-de-Calais la

région la plus jeune du pays. Bien qu’au 4e rang pour le nombre d’emplois

industriels, la région Nord - Pas-de-Calais n’en a pas moins été frappée par

le fort déclin du secteur secondaire (18 % d’emplois en moins entre 1990

et 2003). La proportion d’agriculteurs y est faible (0,7 % versus 1,3 %),

tandis que celle des ouvriers est supérieure à la moyenne (17,2 % versus

14,7 %). Le taux de chômage de 12,5 % place la région très au-dessus de la

moyenne (9,6 % en 2005) et en tête pour le chômage des 15-24 ans (24,5 %

versus 18,0 % en moyenne). La région présente aussi un taux d’allocatai-

res du RMI élevé, avec 5,3 % des personnes de 25 ans et plus (pour une

moyenne de 3,5 %). Le taux de réussite au bac apparaît relativement fai-

ble (76,8 %), mais la proportion d’étudiants parmi les scolarisés n’est que

légèrement en deçà de la moyenne (15,2 % versus 16,1 %). Parallèlement, la

proportion d’apprentis parmi les 16-25 ans est la plus faible de métropole

(2,8 % versus 4,7 %).

La région Nord - Pas-de-Calais apparaît particulièrement touchée par les

conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool. Si la région est large-

ment en tête pour les décès par alcoolisme et cirrhose du foie (0,85 habi-

tant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du territoire),

ses habitants semblent en revanche moins consulter en centre spécialisé

en alcoologie (2,3 recours de ce type pour 1 000 habitants de 20 à 70 ans,

contre 2,8 au national). Par ailleurs, la région est au 4e rang en ce qui

concerne les interpellations pour ivresse sur la voie publique (2,2 habi-

tants de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national) et au 5e rang pour la

part des accidents corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble des acci-

dents corporels (12,8 % versus 9,7 %).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons du Nord - Pas-de-Calais

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Nord - Pas-de-Calais Métropole

Élèves, étudiants 89 84,2

En apprentissage, formation alternée 6 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 5 4,4***

Vivant hors foyer 5 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 25 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 38 42,7***

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 25 27,5**

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

La situation des jeunes enquêtés dans le Nord - Pas-de-Calais diffère significativement de celle des jeunes du reste de la France : ils sont nettement plus nombreux à être élèves ou étudiants, deux fois moins à être en apprentissage ou en formation alternée. Les adoles-cents qui vivent en internat ou hors du foyer parental sont largement moins représentés dans la région que dans le reste de la métro-pole ; la scolarisation intervient plus qu’ailleurs dans un établissement de proximité, du fait de la forte densité régionale. Concernant les sorties, les jeunes de la région semblent moins fréquenter les bars, les cafés et les discothèques, et font également moins de soirées entre amis que leurs homologues du reste de la France.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Nord - Pas-de-Calais Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 50 52,3

Élèves, étudiants 14 13,5

Chômeurs 11 8,5

Retraités 17 18,2

Autres inactifs 9 7,6***

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 2 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 8 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 13 16,8

Professions intermédiaires 26 26,6

Employés 27 28,2

Ouvriers 24 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La structure de l’échantillon adulte en termes de situation professionnelle diffère légèrement de celle du reste de la France : les chômeurs et autres inactifs y sont surreprésentés, les actifs occupés et retraités sous-représentés. La répartition des actifs par PCS est aussi significativement différente de celle de l’ensemble du territoire : la proportion d’ouvriers y est nettement plus élevée, celle des cadres plus faible.

Échantillons

Nord - Pas-de-Calais Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 906 1 227 2 133 29 431

17 ans 1 045 966 2 011 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Dans le Nord - Pas-de-Calais, l’analyse porte sur 2011 jeunes de 17 ans et 2 133 personnes âgées de 15 à 75 ans.

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192 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 193Nord - Pas-de-Calais

nord - Pas-de-CalaisPopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Nord - Pas-de-Calais Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 93 % 90 % 91 % 1,0* 94 %** 92,5 %** 1,0***

Usage au cours de l’année 85 % 81 % 83 % 1,1** 90 %*** 86,3 %*** 1,1***

Usage au cours de la semaine 62 % 35 % 48 % 1,8*** 60 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 33 % 12 % 23 % 2,7*** 21,5 %* 2,7***

Usage quotidien 25 % 9 % 17 % 2,9*** 20 % ns 14,4 %*** 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,8 1,8 2,5 *** 2,6 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

L’expérimentation de l’alcool ainsi que l’usage au cours de l’année au sein de la population adulte du Nord - Pas-de-Calais apparaissent en retrait par rapport à ceux du reste de la France. En revanche, l’usage régulier et la consomma-

tion quotidienne sont plus fréquemment dé-clarés dans la région qu’ailleurs. Aucune diffé-rence ne ressort toutefois en ce qui concerne les volumes consommés déclarés.Comparativement à 2000, l’ensemble des ni-

veaux de consommation s’avèrent en nette baisse, comme sur le reste du pays, même si la baisse de l’usage quotidien n’apparaît pas significative.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Nord - Pas-de-Calais Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 69 29 49 2,4*** 53,4*** 1,9***

Ivresse au cours de l’année 22 6 14 3,8*** 15 ns 15,0*** 3,0***

Ivresse répétée 8 1 4 5,8*** 5 ns 5,7*** 4,5***

Ivresse régulière 3 0 1 > 10*** 2 ns 1,9* 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les habitants de la région se distinguent par de plus faibles niveaux d’ivresse déclarée, quelle que soit la fréquence de celle-ci, alors que leurs consommations régulières sont plus élevées. Tout comme les usages réguliers et

quotidiens, ces ivresses s’avèrent plus mas-culines que féminines, et ce davantage encore dans le Nord - Pas-de-Calais que sur le reste du territoire.Comparativement à 2000, les niveaux sont res-

tés stables, tandis qu’ils affichent une légère baisse dans l’ensemble du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Nord - Pas-de-Calais Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 27 9 18 3,1*** 20 ns 17,2 ns 3,3***

Bière 43 15 29 2,9*** 31 ns 19,7*** 4,5***

Vin 45 27 36 1,7*** 44*** 43,2*** 1,6***

Autres alcools 10 10 10 1,0 ns 14** 9,2 ns 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons consommées est la même que sur l’ensemble du territoire : vin et bière occupent les deux premiers rangs. Pourtant, l’écart entre les deux premières boissons apparaît assez réduit dans la région. La bière est nettement surconsommée, la ré-gion occupant la deuxième position sur le plan

national, alors que le vin apparaît en retrait par rapport au reste de la France.Les consommations d’alcools forts, de vin et d’autres alcools s’avèrent tout aussi mascu-lines que sur le reste du territoire, alors que la consommation de bière y est un peu plus souvent qu’ailleurs le fait des femmes.

Comparativement à 2000, les niveaux de consommation de vin et d’autres alcools sont orientés à la baisse ; pour ce qui est de la bière et des alcools forts, les niveaux sont restés stables.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Nord - Pas-de-Calais Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 23 5 14 4,3*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 1 4 6,8*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 15 3 9 5,9*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 13 4 8 3,0*** 8 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Contrairement à ce qui est observé pour les fréquences de consommation ou d’ivresses alcooliques, les proportions d’usagers à risque

mesurées suivant les indicateurs disponibles sont proches des moyennes nationales dans le Nord - Pas-de-Calais.

une diffusion moins importante mais un usage régulier plus fréquent

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée plus faibles que sur le reste du territoire

une nette attirance pour la bière et une consommation de vin moins forte qu’ailleurs

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194 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 195Nord - Pas-de-Calais

nord - Pas-de-CalaisPopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Nord - Pas-de-Calais Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 89 89 89 1,0 ns 90 ns 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 76 69 72 1,1*** 73 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 15 5 10 2,8*** 8 ns 12,0** 2,9***

Usage quotidien 2 0 1 6,1** 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Du point de vue de la fréquence des consom-mations des jeunes de 17 ans, le Nord - Pas-de-Calais apparaît assez nettement en retrait par rapport au reste du territoire. Par ailleurs,

la consommation des adolescents s’avère tout aussi masculine dans la région que sur l’en-semble du territoire.Comparativement à 2002/2003, les niveaux de

consommation apparaissent remarquablement stables, les résultats de 2005 confirmant la re-lative sous-consommation des adolescents de la région.

Ivresses à 17 ans

Nord - Pas-de-Calais Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 57 % 46 % 52 % 1,2*** 48 %* 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 52 % 39 % 45 % 1,3*** 39 %*** 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 27 % 16 % 22 % 1,7*** 16 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 12 % 3 % 8 % 3,9*** 5 %** 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,2 15,4 15,3 * 15,4 ns 15,1*** ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’adolescence, la région se distingue par des niveaux d’ivresse alcoolique plus faibles que sur le reste du territoire. Les ivresses régu-lières semblent par ailleurs plus souvent mas-culines : le sex ratio est ainsi de 3,9 pour la ré-gion contre 2,9 pour l’ensemble du territoire.

L’âge moyen de la première ivresse est de 15,3 ans, ce qui est sensiblement supérieur à l’âge calculé dans le reste du pays. Cela s’ac-corde bien avec la plus faible consommation déclarée d’alcool.Comparativement à 2002/2003, les fréquences

des ivresses ont assez nettement progressé (notamment celles des ivresses répétées ou régulières, qui évoquent les pratiques de binge drinking), mais pas d’avantage que dans l’en-semble du territoire. L’âge moyen de la pre-mière ivresse est en revanche resté stable.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Nord - Pas-de-Calais (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 54 41 48 1,3*** 49,4 ns 1,3***

Bière 46 23 35 2,0*** 44,6*** 1,7***

Prémix 39 38 38 1,0 ns 37,6 ns 1,1***

Vin 11 7 9 1,7*** 22,2*** 1,6***

Champagne 30 34 32 0,9* 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons consommées par les adolescents dans le Nord - Pas-de-Calais diffère légèrement de celle observée sur l’ensemble du territoire. Derrière les alcools forts, ce sont les prémix qui sont les plus consommés, devant la bière, alors que celle-ci occupe le second

rang au niveau national. Outre la bière, le vin est également nettement sous-consommé par les jeunes du Nord - Pas-de-Calais, la région se situant même au dernier rang sur le plan natio-nal pour cette boisson. Les consommations de prémix, d’alcools forts et de champagne sont

en revanche aussi répandues dans la région que sur le reste du territoire.La tendance des jeunes à se détourner des boissons traditionnellement consommées par les adultes en général est particulièrement marquée dans le Nord - Pas-de-Calais.

usages à risque à 17 ans

Nord - Pas-de-Calais (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 52 33 43 1,6*** 45,8** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 22 9 15 2,5*** 17,9** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 18 4 11 5,0*** 12,2* 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

À l’instar de ce qui est observé pour les fré-quences de consommation ou d’ivresse alcoolique, les proportions de jeunes usa-gers à risque mesurées au sein de la région

s’avèrent inférieures à celles observées dans le reste du pays. Ainsi les adolescents du Nord - Pas-de-Calais déclarent moins souvent des consommations ponctuelles importantes

en une même occasion ou la conduite d’un vé-hicule motorisé sous l’emprise de l’alcool que les jeunes du reste de la France.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Nord - Pas-de-Calais (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 26 36 31 0,7*** 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 47 47 47 1,0 ns 49,5* 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 35 35 35 1,0 ns 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 32 26 29 1,2** 31,8* 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 22 11 17 2,0*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation dé-clarés par les jeunes du Nord - Pas-de-Calais ne se distinguent que peu de ceux de leurs ho-mologues du reste de la France. On note néan-moins que les consommations dans des domi-

ciles privés sont un peu plus rares, de même que les consommations dans les discothèques, lieux dont on a vu qu’ils étaient moins fréquen-tés par les jeunes du Nord - Pas-de-Calais que par ceux des autres régions. Au contraire, les

consommations dans la rue semblent légère-ment plus fréquentes, même si la différence n’est pas significative.

une consommation régionale d’alcool plus faible qu’en moyenne nationale

Des consommations en discothèque, chez soi ou chez des amis un peu moins fréquentes

Des niveaux d’ivresse déclarée inférieurs dans le Nord - Pas-de-Calais

Le vin et la bière en net retrait dans la région

Des niveaux d’usages à risque inférieurs à ceux du reste de la France

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196 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 197Pays de la Loire

Pays de la LoireProfil synthétique

Les Pays de la Loire présentent un profil assez nettement surconsommateur de boissons alcooli-

sées, que cela soit à l’âge adulte ou à la fin de l’adolescence. Les niveaux d’usage régulier des

jeunes et les niveaux d’ivresse dans l’année parmi les 15-75 ans arrivent respectivement au 1er et

au 3e rang dans la hiérarchie métropolitaine et les usages à risque d’alcool apparaissent également

relativement fréquents. Par ailleurs, la bière se distingue comme une boisson particulièrement

prisée des adolescents. À l’âge adulte, en revanche, il faut noter que le niveau d’usage régulier

d’alcool s’avère similaire à celui observé sur l’ensemble du territoire.

La région offre des similitudes avec sa grande voisine, la Bretagne, avec des consommations régu-

lières légèrement plus élevées toutefois. Par ailleurs, elle se comporte globalement comme les

autres régions de la façade atlantique, et ce pour la plupart des indicateurs.

Pays de la Loire Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 22 % 9 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 18 % 3 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 18 % 5 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 17 % 1 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 54 % 10 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 53 % 4 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 3,4 millions d’habitants regroupés sur 5,9 % du territoire national, la

région Pays de la Loire est la cinquième région la plus peuplée de France

(5,4 % de l’ensemble de la population du pays). Elle affiche une forte

ruralité (moins de 70 % de la population vit dans un espace à dominante

urbaine, contre 82,0 % en moyenne en métropole), qui s’avère toutefois

contrastée suivant les départements. La structure par âge de la popula-

tion est tout à fait moyenne. L’économie est diversifiée, mais l’agriculture

et la pêche occupent encore une grande place, de même que l’industrie

de transformation, le tertiaire représentant une part relativement faible

(66,6 % versus 74,2 %). La population active comprend ainsi une propor-

tion importante d’agriculteurs (2,3 % versus 1,3 % en moyenne). Le taux de

chômage est faible en 2005 (8,0 % versus 9,6 %), mais touche les jeunes

(20,3 % d’entre eux sont concernés en 2001, versus 18,0 % en métropole).

La part de l’enseignement privé dans le second degré est la deuxième en

importance derrière celle observée en Bretagne (40,3 % versus 20,5 %)

et le taux de réussite au bac est le deuxième plus élevé de métropole

(84,9 % versus 80,0 %). En revanche, la part des étudiants sur l’ensemble

des scolarisés est inférieure à ce qu’elle est au niveau national (13,7 %

versus 16,1 %).

Du point de vue des conséquences sanitaires liées à l’alcool, les Pays de

la Loire se situent près de la moyenne pour la plupart des indicateurs :

les décès par alcoolisme et cirrhose du foie placent la région au 8e rang

(0,43 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du

territoire), les interpellations pour ivresse sur la voie publique au 9e (1,8

habitant de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national), tout comme

le taux de consultation en centre spécialisé en alcoologie (3,0 habitants

de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national, 9e rang). La part des

accidents corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents cor-

porels s’avère pourtant supérieure dans les Pays de la Loire (12,5 % ver-

sus 9,7 %) : la part des accidents mortels dans lesquels au moins un des

conducteurs impliqués avait un taux d’alcoolémie supérieur au maximum

légal est beaucoup plus élevée dans les Pays de la Loire qu’au plan natio-

nal (36 % contre 28 % sur la période 2001-2005).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons des Pays de la Loire

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Pays de la Loire Métropole

Élèves, étudiants 82 84,2

En apprentissage, formation alternée 16 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 2 4,4***

Vivant hors foyer 15 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 33 32,2 ns

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 53 42,7***

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 30 27,5*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Du point de vue de la situation scolaire et professionnelle, la structure de l’échantillon de la population adolescente apparaît un peu différente dans la région. Les jeunes en apprentissage ou en formation alternée y sont ainsi nettement plus nombreux proportionnel-lement que dans le reste de la France. Les adolescents qui vivent en internat ou hors du foyer parental y sont également surreprésen-tés. Pour ce qui est de la sociabilité amicale, ils semblent passer beaucoup plus de soirées entre amis que la moyenne, et déclarent par ailleurs un peu plus fréquemment des sorties en discothèque.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Pays de la Loire Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 55 52,3

Élèves, étudiants 13 13,5

Chômeurs 7 8,5

Retraités 19 18,2

Autres inactifs 6 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 4 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 6 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 12 16,8

Professions intermédiaires 26 26,6

Employés 28 28,2

Ouvriers 24 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La structure de l’échantillon adulte dans la région, pour ce qui est de la situation professionnelle, ne diffère pas de celle du reste de la France, même si la proportion d’actifs occupés y est relativement élevée. La région se distingue en revanche du point de vue de la répar-tition des actifs par PCS : les ouvriers y apparaissent proportionnellement beaucoup plus nombreux que dans le reste du territoire, au contraire des cadres qui y sont moins représentés.

Échantillons

Pays de la Loire Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 741 1 042 1 783 29 431

17 ans 600 632 1 232 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Dans la région Pays de la Loire, l’analyse porte sur 1 232 adolescents de 17 ans et 1783 personnes de 15 à 75 ans.

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198 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 199Pays de la Loire

Pays de la LoirePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Pays de la Loire Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 97 % 95 % 96 % 1,0* 99 %*** 92,5 %*** 1,0***

Usage au cours de l’année 92 % 90 % 91 % 1,0 ns 97 %*** 86,3 %*** 1,1***

Usage au cours de la semaine 71 % 39 % 55 % 1,8*** 69 %*** 48,6 %*** 1,7***

Usage régulier 34 % 11 % 22 % 3,2*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 22 % 6 % 14 % 3,6*** 21 %*** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,8 1,5 2,4 *** 2,4 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

L’expérimentation d’alcool apparaît plus répan-due dans la région, tout comme les usages re-lativement peu fréquents (au cours de l’année et au cours de la semaine). En revanche, les niveaux d’usages régulier et quotidien ne dif-fèrent pas des niveaux observés dans le reste

de la métropole. Du point de vue des quantités bues la veille de l’enquête, le nombre de verres déclaré par les habitants des Pays de la Loire est similaire à celui calculé dans le reste de la métropole (2,4).Comparativement à 2000 et comme dans le

reste du pays, les niveaux de consommation se trouvent tous significativement en baisse dans la région.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Pays de la Loire Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 78 36 57 2,1*** 53,4* 1,9***

Ivresse au cours de l’année 28 8 18 3,5*** 21 ns 15,0** 3,0***

Ivresse répétée 12 3 7 4,7*** 10* 5,7* 4,5***

Ivresse régulière 3 1 2 3,5*** 3 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Si on se réfère au niveau des ivresses alcoo liques déclarées, les habitants de la région se situent au-dessus de la moyenne nationale, sauf en ce qui concerne les ivresses

régulières. Les ivresses sont par ailleurs net-tement masculines, mais pas plus que dans le reste du pays.Comparativement à 2000, les niveaux d’ivresse

alcoolique ont plutôt diminué, même si la diffé-rence n’est significative que pour les ivresses répétées. Cette tendance est similaire à celle observée sur l’ensemble du territoire.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Pays de la Loire Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 33 10 21 3,4*** 30*** 17,2*** 3,3***

Bière 36 7 22 5,3*** 27** 19,7 ns 4,5***

Vin 61 35 48 1,7*** 58*** 43,2*** 1,6***

Autres alcools 15 11 13 1,3* 17** 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les préférences des habitants de la région Pays de la Loire en termes de types de bois-sons alcoolisées sont les mêmes que celles de la France entière. Le niveau de consommation des différentes boissons apparaît systémati-

quement supérieur dans la région à celui de l’ensemble de la France, à l’exception toutefois de la bière pour laquelle le test n’est pas statis-tiquement significatif. Par ailleurs, la consom-mation des différentes boissons s’avère tout

autant masculine dans la région que dans le reste du territoire.Comparativement à 2000, tous les types de boissons apparaissent en baisse du point de vue du niveau de consommation.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Pays de la Loire Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 29 6 18 4,6*** 14,6** 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 8 1 5 5,7*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 16 3 10 6,0*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 16 4 10 3,5*** 10 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image de l’ensemble des indicateurs de comportement alcoolique, le niveau déclaré de consommations ponctuelles importantes (au moins six verres en une occasion) apparaît su-périeur dans la région à celui observé dans le reste du territoire, même si la différence n’est

pas significative pour la répétition au moins hebdomadaire. Ce résultat est néanmoins concordant avec celui concernant les ivresses alcooliques. Pour l’usage à risque chronique ou dépendant défini par le test Audit-C, comme pour l’usage problématique selon le test Deta,

les habitants des Pays de la Loire ne se dis-tinguent pas significativement des autres métropolitains. Comparativement à 2000, la proportion d’individus positifs au test Deta apparaît stable, tout comme sur l’ensemble du territoire.

une diffusion et une consommation occasionnelle plus répandues

un usage à risque plutôt plus fréquent dans la régionDes niveaux d’ivresse déclarée plus élevés dans les Pays de la Loire

Des préférences en termes de boissons similaires au reste de la France

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200 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 201Pays de la Loire

Pays de la LoirePopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Pays de la Loire Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 98 94 96 1,0** 97 ns 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 89 83 86 1,1*** 87 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 26 6 17 4,2*** 20* 12,0*** 2,9***

Usage quotidien 5 0 2 > 10*** 2 ns 1,2*** 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les usages de boissons alcoolisées des jeunes de Pays de la Loire s’avèrent nettement plus fréquents que ceux de leurs homologues du reste de la France. L’usage régulier concerne par exemple 17 % des jeunes de la région, contre seulement 12 % sur l’ensemble du ter-

ritoire. Par ailleurs, pour les usages les plus fréquents (régulier et quotidien), les sex ratios apparaissent nettement supérieurs dans la ré-gion, soulignant une nette surconsommation masculine.En comparaison avec 2002/2003, et à l’excep-

tion de l’usage régulier qui semble en léger re-trait, les niveaux d’usages sont restés stables, contrairement au reste du pays où ils appa-raissent à la baisse.

Ivresses à 17 ans

Pays de la Loire Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 70 % 51 % 61 % 1,4*** 62 % ns 56,6 %** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 64 % 44 % 54 % 1,4*** 53 % ns 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 42 % 25 % 34 % 1,7*** 24 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 15 % 7 % 11 % 2,2*** 9 %* 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,9 15,2 15,1 ** 15,2** 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Dans la région Pays de la Loire, les adolescents de 17 ans déclarent plus fréquemment des ivresses que dans le reste de la France, même si la différence n’est pas significative pour les ivresses régulières. Le niveau d’ivresses répétées dans la région est ainsi de 8 points supérieur à celui du reste de la France (34 %

contre 26 %). Les ivresses s’avèrent nettement masculines, mais pas plus qu’ailleurs. L’âge moyen de la première ivresse est le même dans les Pays de la Loire que dans l’ensemble des autres régions.Par rapport à 2003, les niveaux d’ivresses fré-quentes (répétées et régulières) ont augmenté,

comme sur le reste du territoire. Par ailleurs, les jeunes des Pays de la Loire s’avèrent légè-rement plus précoces pour la première ivresse alcoolique (15,1 ans en 2005 contre 15,2 ans en 2002/2003).

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Pays de la Loire (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 60 45 53 1,3*** 49,4* 1,3***

Bière 68 43 56 1,6*** 44,6*** 1,7***

Prémix 44 42 43 1,0 ns 37,6*** 1,1***

Vin 38 19 29 1,9*** 22,2*** 1,6***

Champagne 36 36 36 1,0 ns 33,0* 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons alcoolisées consommées par les jeunes de 17 ans au cours du dernier mois apparaît légèrement diffé-rente de celle observée sur le plan national. En effet, la bière arrive en première position

devant les alcools forts, alors que c’est l’in-verse sur l’ensemble du territoire. Derrière ces deux boissons et comme au plan national, ce sont les prémix qui sont les plus consommés, devant le champagne puis le vin. Au vu des sex

ratios, l’écart entre les garçons et les filles en ce qui concerne les différents types de bois-sons est le même dans la région qu’au plan métropolitain.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Pays de la Loire (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 24 37 30 0,7*** 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 62 55 59 1,1* 49,5*** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 35 36 35 1,0 ns 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 28 33 30 0,8* 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 19 11 15 1,7*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Contrairement aux indicateurs précédemment cités, les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes de la région ne se dis-tinguent que peu de ceux de leurs homologues du reste de la France, même si les consomma-tions dans des domiciles privés apparaissent

nettement plus fréquentes. Les consomma-tions en discothèque s’avèrent par ailleurs plus souvent le fait des filles que des garçons, ce qui n’est pas le cas au plan national.Les résultats mesurés ici pour les 17 ans sont tout à fait comparables à ceux obtenus pour

les 15-25 ans dans l’enquête Baromètre santé jeunes Pays de la Loire [8] en ce qui concerne l’usage régulier d’alcool, les consommations ponctuelles importantes et les ivresses alcoo-liques, toutes supérieures dans la région à ce qui est observé ailleurs en métropole.

une consommation d’alcool nettement au-dessus de la moyenne

Des consommations au domicile particulièrement fréquentes

Des niveaux d’ivresse déclarée supérieurs dans la région

une attirance nette vers la bière

usages à risque à 17 ans

Pays de la Loire (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 63 43 53 1,4*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 31 14 23 2,2*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 27 7 17 4,0*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Quelle que soit la fréquence, le niveau déclaré de consommations ponctuelles importantes (au moins cinq verres en une même occasion) apparaît toujours nettement supérieur dans la

région, de même que la conduite après l’inges-tion de plus d’un verre d’alcool : elle concerne 17 % des jeunes des Pays de la Loire, soit 5 points de plus que sur le reste du territoire.

Ces deux résultats sont concordants avec ceux observés pour les ivresses alcooliques.

Des niveaux d’usages à risque nettement supérieurs à ceux du reste de la France

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202 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 203Picardie

PicardieProfil synthétique

La Picardie affiche un profil plutôt sous-consommateur par rapport au reste de la métropole,

en particulier à l’adolescence où les ivresses et les usages à risque apparaissent assez net-

tement moins fréquents. Les jeunes présentent néanmoins une attirance pour le champagne et

consomment plus souvent qu’ailleurs dans un cadre familial. On voit se dessiner en Picardie un

mode d’alcoolisation adolescent où le contrôle parental apparaît globalement plus fort qu’ailleurs

et qui se traduit par des niveaux d’usages particulièrement bas.

La Picardie présente un profil sous-consommateur très proche de celui de ses régions limitrophes,

à l’exception de l’Île-de-France où les niveaux observés apparaissent encore plus faibles.

Picardie Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 18 % 20 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 15 % 16 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 15 % 11 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 11 % 19 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 42 % 21 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 42 % 20 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 1,9 million d’habitants, la Picardie se situe au 12e rang des régions

métropolitaines pour la population (5,4 % de l’ensemble). Elle compte

treize unités urbaines de plus de 20 000 habitants, mais la première

d’entre elles, Amiens, n’arrive qu’au 35e rang des agglomérations. La

région se caractérise par une proportion élevée de personnes de moins

de 25 ans (33,4 %, deuxième rang métropolitain après le Nord - Pas-de-

Calais). Toutefois, de nombreux jeunes quittent la région au moment de

leurs études supérieures ou de leur entrée dans la vie active, favori-

sant de la sorte un déficit migratoire dans la Somme et dans l’Aisne. Si

la Picardie est la première région ouvrière française (19,2 % d’ouvriers

contre 14,7 % au national) grâce au développement de la chimie plas-

turgie et de l’agroalimentaire, elle se distingue également par l’impor-

tance de ses cultures agricoles, dominées par la production de betteraves

(1re région productrice française), de pommes de terre et de légumes à

cosses (cette dernière représente 20 % de la production nationale). La

Picardie se caractérise par un taux de chômage supérieur à la moyenne

nationale (10,7 % versus 9,6 %) et par une activité féminine notablement

moins développée que dans le reste de la France. Les jeunes Picards se

démarquent pour leur part par un des plus faibles taux de réussite au

baccalauréat (75,4 % contre 80,0 % pour l’ensemble de la métropole) et,

conséquence du mouvement migratoire des jeunes bacheliers, la part des

étudiants dans l’ensemble des scolaires est également la plus faible de

France (9,6 % versus 16,1 %).

Pour les conséquences sanitaires et sociales liées à la consommation

d’alcool, la Picardie apparaît assez touchée. Au 3e rang pour les décès par

alcoolisme et cirrhose du foie (0,52 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000,

contre 0,39 sur l’ensemble du territoire), elle présente le plus fort taux

de consultation en centre spécialisé en alcoologie (7,7 habitants de 20

à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national). Par ailleurs, la région est au

8e rang en ce qui concerne les interpellations pour ivresse sur la voie

publique (1,9 habitant de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national).

En revanche, elle n’est qu’au 17e rang pour la part des accidents corporels

impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels (8,8 % versus

9,7 %).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons picards

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Picardie Métropole

Élèves, étudiants 86 84,2

En apprentissage, formation alternée 10 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4 ns

Vivant hors foyer 12 11,3 ns

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 24 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 35 42,7***

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 18 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région compte légèrement plus d’élèves et d’étudiants, sans que l’écart avec le reste de la métropole soit significatif. Les jeunes de Picardie se distinguent par ailleurs par des sorties festives moins fréquentes, que cela soit dans les bars, les discothèques ou chez des amis.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Picardie Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 52 52,3

Élèves, étudiants 12 13,5

Chômeurs 9 8,5

Retraités 18 18,2

Autres inactifs 9 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 3 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 5 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 13 16,8

Professions intermédiaires 26 26,6

Employés 27 28,2

Ouvriers 27 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la situation professionnelle observée dans la région ne diffère pas de celle observée sur le territoire métropoli-tain. En revanche, la structure des PCS parmi les actifs occupés surreprésente nettement les ouvriers et sous-représente au contraire les cadres et les artisans, commerçants et chefs d’entreprise.

Échantillons

Picardie Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 368 478 846 29 431

17 ans 493 474 967 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Picardie, l’analyse porte sur un échantillon de 967 jeunes de 17 ans et 846 individus de 15 à 75 ans.

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204 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 205Picardie

PicardiePopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Picardie Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 94 % 94 % 94 % 1,0 ns 97 %* 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 88 % 87 % 88 % 1,0 ns 90 % ns 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 59 % 35 % 47 % 1,7*** 60 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 27 % 9 % 18 % 2,9*** 21,5 %* 2,7***

Usage quotidien 19 % 5 % 12 % 3,7*** 19 %*** 14,4 %* 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,2 1,6 2,0 * 2,4 ns 2,4** ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les usages d’alcool peu fréquents (expéri-mentation et usage au cours de l’année) s’avèrent proportionnellement aussi nom-breux en Picardie que dans le reste de la France. En revanche, la Picardie semble en léger retrait en ce qui concerne les usages plus importants (régulier et quotidien). Les ha-bitants de Picardie sont ainsi 12 % à déclarer

un usage quotidien contre 14,4 % sur toute la France. Comme partout en France, les hommes consomment plus souvent de l’alcool que les femmes. En termes de quantités, les habitants de la Picardie semblent consommer un peu moins que la moyenne nationale (2,0 verres bus la veille de l’enquête contre 2,4).Comparativement à 2000, à l’exception de

l’usage au cours du mois, tous les niveaux apparaissent à la baisse. Le niveau d’usage au cours de la semaine a ainsi chuté de 13 points en 5 ans, passant de 60 % à 47 %.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Picardie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 71 33 52 2,1*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 24 6 15 4,0*** 15 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 10 2 6 5,1*** 5 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 3 0 2 8,2** 2 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Du point de vue des ivresses alcooliques, la région ne se distingue pas du reste de la métropole, et ce quelle que soit la fréquence d’ivresse observée. Les ivresses s’avèrent

plus masculines dans la région, comme en té-moignent les sex ratios, nettement supérieurs à ceux du reste de la métropole.Par rapport à la précédente enquête en 2000,

les niveaux d’ivresse alcoolique sont restés stables en Picardie, alors qu’ils ont légèrement baissé dans le reste du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Picardie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 29 10 20 2,9*** 21 ns 17,2 ns 3,3***

Bière 39 6 22 6,5*** 26 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 46 28 37 1,6*** 49*** 43,2*** 1,6***

Autres alcools 12 10 11 1,2 ns 16* 9,2* 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons consommées au moins une fois par semaine est la même dans la région et sur l’ensemble du territoire. Le vin, bien que proportionnellement moins consom-mé en Picardie, se situe en première position. Arrivent ensuite respectivement la bière et les alcools forts, que plus d’un Picard sur cinq dé-clare avoir consommé au cours de la semaine

(22 % pour la bière et 20 % pour les alcools forts). Ces niveaux ne diffèrent pas de ceux observés sur le reste de la France. La catégo-rie des « autres alcools » (apéritifs, cidre, vins cuits…) arrive en dernière position, mais ces alcools semblent toutefois légèrement plus consommés dans la région que sur le reste de la métropole.

Comparativement à 2000, les niveaux de consommation de vin et des autres alcools au cours de la semaine sont en nette baisse, mais ce qui distingue la Picardie du reste de la mé-tropole est que les niveaux d’usage de bière et d’alcools forts apparaissent stables alors qu’ils baissent sur l’ensemble du territoire.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Picardie Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 24 7 15 3,5*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 1 4 5,4*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 12 2 7 5,2*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 16 6 11 2,8*** 10 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Le niveau déclaré des consommations ponc-tuelles importantes (au moins six verres en une occasion) apparaît similaire dans la région et sur le reste du territoire. Il en va de même

de l’usage à risque chronique ou de la dépen-dance à l’alcool mesurée par le test Audit-C et de l’usage problématique tel que mesuré par le test Deta.

Ces usages à risque sont plus souvent le fait des hommes dans la région, mais dans des proportions similaires à celle observées sur la France entière.

une consommation quotidienne d’alcool un peu moins répandue

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

Des préférences en termes de boissons semblables au reste du territoire

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206 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 207Picardie

PicardiePopulation adolescente (17 ans)1

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Picardie Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 94 87 91 1,1*** 91 ns 92,3 ns 1,0***

Usage au cours du mois 83 72 78 1,2*** 74* 78,7 ns 1,1***

Usage régulier 17 4 11 4,2*** 8 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 1 0 1 2,9 ns 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les jeunes de Picardie s’avèrent proportion-nellement aussi nombreux que leurs homo-logues du reste de la France à déclarer avoir déjà consommé de l’alcool au cours de leur vie ou au cours du mois. Il en est de même pour les usages plus récents (régulier et quotidien), pour lesquels aucune différence n’apparaît significative. Ces usages réguliers s’avèrent par ailleurs particulièrement masculins en

Picardie par rapport à ce qui peut être observé sur l’ensemble du territoire.Comparativement à 2002/2003, les niveaux de consommation sont restés stables, à l’ex-ception de l’usage au cours du mois qui est en légère hausse (78 % contre 74 %), ce qui contraste avec la baisse observée sur l’ensem-ble de la métropole.

Ivresses à 17 ans

Picardie Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 57 % 40 % 49 % 1,4*** 47 % ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 52 % 31 % 42 % 1,6*** 38 % ns 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 24 % 10 % 17 % 2,4*** 14 %* 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 9 % 2 % 6 % 4,7*** 4 % ns 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,2 15,4 15,3 ns 15,2 ns 15,1* ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Contrairement à la situation observée en po-pulation adulte, quelle que soit la fréquence observée, le niveau d’ivresse alcoolique appa-raît toujours nettement plus faible dans la ré-gion que dans le reste de la France. Ainsi, 17 %

des jeunes Picards déclarent avoir été ivres de manière répétée (au moins trois fois dans l’an-née), alors qu’ils sont 26 % sur l’ensemble du territoire. Par ailleurs, les adolescents de la ré-gion déclarent avoir été ivres pour la première

fois en moyenne un peu plus tard que leurs homologues du reste de la métropole (15,3 ans contre 15,1).

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Picardie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 51 33 42 1,5*** 49,4*** 1,3***

Bière 59 32 46 1,8*** 44,6 ns 1,7***

Prémix 44 36 41 1,2* 37,6 ns 1,1***

Vin 16 11 14 1,5* 22,2*** 1,6***

Champagne 38 40 39 1,0 ns 33,0*** 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons consommées par les adolescents en Picardie est un peu différente de celle observée dans le reste de la France. Ainsi, c’est la bière qui est la boisson préférée

des jeunes de la région, alors que ce sont les alcools forts sur l’ensemble du pays. Les pré-mix arrivent en 3e position derrière les alcools forts et devancent de peu le champagne qui

s’avère particulièrement consommé (39 % contre 33 % au plan national). Au contraire, le vin ainsi que les alcools forts semblent sous-consommés par les jeunes de la région.

usages à risque à 17 ans

Picardie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 55 28 42 2,0*** 45,8* 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 23 7 15 3,5*** 17,9* 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 13 3 8 4,3*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

Le niveau déclaré des consommations ponc-tuelles importantes apparaît toujours légère-ment inférieur à celui observé sur le reste du

territoire. La conduite d’un deux-roues moto-risé après avoir bu de l’alcool est une pratique assez peu répandue parmi les jeunes de la ré-

gion, en comparaison avec leurs homologues du reste de la France (8 % contre 12,2 % sur le plan national).

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Picardie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 33 42 37 0,8** 30,8*** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 50 39 45 1,3** 49,5* 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 23 24 24 0,9 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 21 22 22 1,0 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 21 12 17 1,8*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation dé-clarés par les jeunes de la région se dis tinguent sensiblement de ceux de leurs homologues du

reste de la France. Les consommations dans un cadre familial y sont plus fréquentes ; celles dans des débits de boissons et en discothèque

y sont en revanche nettement moins répan-dues.

un usage d’alcool très proche de la moyenne

Des consommations qui ont plus souvent lieu avec les parents

Des niveaux d’ivresse déclarée inférieurs en Picardie

une attirance pour le champagne et un moindre attrait pour le vin et les alcools forts

Des niveaux d’usages à risque inférieurs à ceux du reste de la France

1. Un suréchantillonnage régional du Baromètre santé 2005 sur les personnes âgées de 12 à 25 ans a par ailleurs donné lieu à une publication : Rusé M., Debuisser S., Trugeon A., Zielinski O. Baromètre santé résultats thématiques : habitudes de vie et conduites à risque des jeunes Picards. Amiens : ORS Picardie, 2006 : 12 p. En ligne : http://www.or2s.fr/Portals/0/Enquetes/Baro%2012P.pdf [dernière consultation le 06/05/2008]

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208 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 209Poitou-Charentes

Poitou-CharentesProfil synthétique

La région Poitou-Charentes présente un profil plutôt surconsommateur, notamment à l’adoles-

cence. Les jeunes Pictocharentais de 17 ans affichent des niveaux d’ivresse déclarée et des usages

d’alcool à risque importants. Les jeunes filles se distinguent pour leur part par une consomma-

tion plus importante en discothèque que leurs homologues du reste de la France. Malgré un usage

régulier proche de la moyenne, les adultes déclarent souvent des consommations ponctuelles

importantes ou excessives : les usages à risque pour la santé mesurés par le test Audit-C y sont en

effet plus fréquents qu’ailleurs.

La région Poitou-Charentes présente un profil de consommation qui s’inscrit globalement dans

celui des différentes régions de la façade atlantique, même s’il n’est pas possible de la rapprocher

plus particulièrement de l’une ou l’autre de ses voisines.

Poitou-Charentes Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 23 % 12 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 15 % 8 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 17 % 6 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 15 % 4 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 55 % 7 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 53 % 3 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 1,7 million d’habitants, la région se place au 15e rang des régions fran-

çaises pour l’importance de la population (2,7 % de l’ensemble). L’espace

y est principalement rural : seules quatre grandes agglomérations

comptent plus de 100 000 habitants. La région conserve une population

plus âgée que la moyenne nationale : un quart des Pictocharentais ont

plus de 60 ans contre 20,7 % au niveau national. Avec 35 % des ménages

dont la personne de référence est à la retraite, contre 30 % en moyenne,

le Poitou-Charentes se situe juste derrière le Limousin. L’activité écono-

mique repose en partie sur l’agriculture et l’agroalimentaire, notamment

avec les industries du lait et de la viande. La fabrication du cognac repré-

sente également une des activités phares de la région, alors que dans la

partie littorale la pêche et l’ostréiculture sont les activités dominantes.

Fin 2005, le taux de chômage régional s’établissait à peine en dessous

de la moyenne métropolitaine, à 9,1 %, et la proportion d’allocataires du

RMI au sein de la population de plus de 25 ans (3,3 %) plaçait le Poitou-

Charentes au 9e rang des régions française. L’apprentissage est particuliè-

rement développé : les apprentis représentent 6,4 % des 16-25 ans (versus

4,7 % en métropole), taux le plus élevé des régions françaises avec les

Pays de la Loire. La région possède également un taux de réussite au bac-

calauréat parmi les plus élevés de métropole (82,5 % versus 80,0 %).

Du point de vue des conséquences sanitaires et sociales liées à la consom-

mation d’alcool, la région Poitou-Charentes apparaît en tête pour la part

des accidents corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents

corporels (14,2 % versus 9,7 %) et en 2e position pour le taux de consul-

tation en centre spécialisé en alcoologie (4,5 habitants de 20 à 70 ans

pour 1 000, contre 2,8 au national). Les décès par alcoolisme et cirrhose

du foie sont à un niveau proche de la moyenne (0,45 habitant de 40 à

64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du territoire). Par ailleurs, la

région est au 15e rang en ce qui concerne les interpellations pour ivresse

sur la voie publique (1,4 habitant de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au

national).Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons de Poitou-Charentes

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Poitou-Charentes Métropole

Élèves, étudiants 83 84,2

En apprentissage, formation alternée 14 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 3 4,4**

Vivant hors foyer 21 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 33 32,2 ns

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 44 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 31 27,5*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Du point de vue de la situation scolaire et professionnelle, la structure de l’échantillon de la population adolescente apparaît légère-ment différente dans la région. Les jeunes déjà en activité professionnelle ou sortis du système scolaire y sont à peine moins nombreux. En revanche, les adolescents qui vivent en internat ou hors du foyer parental y sont proportionnellement deux fois plus nombreux qu’en métropole. Pour ce qui est de la sociabilité amicale, les jeunes Pictocharentais déclarent un peu plus fréquemment que les autres des sorties en discothèque.Des résultats complémentaires issus de l’analyse d’un suréchantillonnage régional du Baromètre santé 2005 verront le jour fin 2007, édités par l’Observatoire régional de santé Poitou-Charentes.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Poitou-Charentes Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 48 52,3

Élèves, étudiants 12 13,5

Chômeurs 10 8,5

Retraités 23 18,2

Autres inactifs 8 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 5 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 9 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 13 16,8

Professions intermédiaires 23 26,6

Employés 28 28,2

Ouvriers 22 18,6**

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La structure de l’échantillon adulte dans la région, pour ce qui est de la situation professionnelle, ne diffère pas significativement de celle du reste de la France, même si la proportion d’actifs occupés y apparaît légèrement moindre et celles des chômeurs et des retrai-tés supérieures. Du point de vue de la répartition des actifs par PCS, la région Poitou-Charentes se distingue en revanche : les ouvriers et les agriculteurs apparaissent proportionnellement plus nombreux dans la région, au contraire des cadres et des professions inter-médiaires.

Échantillons

Poitou-Charentes Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 372 555 927 29 431

17 ans 531 477 1 008 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Dans la région Poitou-Charentes, l’analyse porte sur 1 008 adolescents de 17 ans et 927 personnes de 15-75 ans.

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210 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 211Poitou-Charentes

Poitou-CharentesPopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Poitou-Charentes Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 97 % 92 % 94 % 1,1*** 99 %*** 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 93 % 85 % 89 % 1,1*** 94 %** 86,3 %* 1,1***

Usage au cours de la semaine 68 % 36 % 52 % 1,9*** 66 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 33 % 13 % 23 % 2,6*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 22 % 9 % 15 % 2,3*** 25 %*** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,5 1,7 2,3 *** 2,6 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Parmi les indicateurs d’usages d’alcool, seule la consommation au cours de l’année apparaît légèrement plus répandue dans la région. Pour l’expérimentation comme pour les usages fréquents (usages régulier et quotidien), les niveaux observés ne diffèrent pas de ceux

du reste de la métropole. Du point de vue des quantités bues la veille de l’enquête, les ha-bitants de la région déclarent un nombre de verres similaire à celui observé dans le reste du pays (2,3).Comparativement à 2000 et comme dans le

reste du pays, les niveaux de consommation s’avèrent tous significativement en baisse dans la région.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Poitou-Charentes Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 79 39 59 2,0*** 53,4*** 1,9***

Ivresse au cours de l’année 22 7 15 3,0*** 12 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 8 2 5 5,3*** 3 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 3 0 1 8,2** 1 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En ce qui concerne le niveau des ivresses alcooliques déclarées, les habitants de la ré-gion se situent dans la moyenne nationale sauf pour les ivresses au cours de la vie qui y

apparaissent plus répandues. Les ivresses s’y trouvent par ailleurs nettement masculines, comme sur l’ensemble du territoire.Comparativement à 2000, les niveaux d’ivresse

alcoolique sont restés stables dans la région, alors qu’ils ont légèrement baissé dans le reste du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Poitou-Charentes Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 30 10 20 3,2*** 24 ns 17,2* 3,3***

Bière 30 5 18 5,4*** 17 ns 19,7 ns 4,5***

Vin 56 34 46 1,6*** 56*** 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 14 8 11 1,7** 15* 9,2 ns 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les préférences des habitants de la région en termes de types de boissons alcoolisées sont proches de celles observées dans le reste de la France, mais les alcools forts apparaissent en deuxième position devant la bière. Les ni-veaux mesurés pour chaque type de boisson sont proches des niveaux nationaux : seuls

les alcools forts y recueillent un peu plus de consommateurs qu’au plan national.La bière apparaît être une boisson plus mas-culine dans la région qu’au plan national, mais les sex ratios sont proches pour les autres types de boissons.Comparativement à 2000, la consommation au

moins hebdomadaire de vin a perdu dix points, celles de la catégorie résiduelle des « autres alcools » près de cinq. Ces écarts étant légè-rement supérieurs à ceux observés au plan national.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Poitou-Charentes Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 28 6 17 4,6*** 14,6* 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 10 0 5 > 10*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 18 4 11 4,9*** 8,5* 5,6***

Usage problématique (Deta) 16 5 11 2,9*** 8 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Le niveau déclaré de consommations pon c-tuelles importantes (au moins six verres en une occasion) apparaît supérieur dans la région à celui observé sur le reste du territoire, même si la différence n’est pas significative pour le

niveau d’usage hebdomadaire. La région ap-paraît par ailleurs un peu plus concernée que la moyenne par l’usage à risque chronique ou dépendant selon le test Audit-C.

une diffusion et une consommation occasionnelle plus répandue

Des usages à risque plus fréquents dans la régionDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

Des préférences similaires au reste de la France

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212 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 213Poitou-Charentes

Poitou-CharentesPopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Poitou-Charentes Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 98 95 97 1,0** 97 ns 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 90 82 86 1,1*** 87 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 23 7 15 3,1*** 17 ns 12,0** 2,9***

Usage quotidien 4 0 2 > 10*** 1 ns 1,2* 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les usages de boissons alcoolisées des jeunes de Poitou-Charentes s’avèrent nettement plus fréquents que ceux de leurs homologues du reste de la France. L’usage régulier concerne ainsi 15 % des jeunes de la région contre 12 %

sur l’ensemble du territoire. Par ailleurs, pour l’usage quotidien, le sex ratio apparaît nette-ment supérieur dans la région : la différence pour ce niveau d’usage entre les garçons et les filles semble accrue dans la région.

En comparaison avec 2002/2003, les niveaux d’usages sont restés stables, alors qu’ils ont baissé sur l’ensemble de la métropole.

Ivresses à 17 ans

Poitou-Charentes Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 70 % 56 % 63 % 1,3*** 62 % ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 62 % 48 % 55 % 1,3*** 50 %* 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 40 % 22 % 31 % 1,8*** 22 %*** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 16 % 5 % 11 % 3,2*** 7 %** 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,1 15,3 15,2 ** 15,2 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Dans la région, les adolescents de 17 ans se dé-clarent plus souvent ivres que dans le reste du territoire, même si pour les ivresses régulières la différence n’est pas significative. Le niveau d’ivresse répétée dans la région est ainsi de 5 points supérieur à celui de la France entière

(31 % contre 26 %). Les ivresses s’avèrent net-tement masculines, en particulier les ivresses répétées. L’âge moyen de la première ivresse est le même en Poitou-Charentes que dans l’ensemble des autres régions.Comparativement à 2002/2003, les niveaux

d’ivresse apparaissent en hausse dans la ré-gion, comme sur le reste du territoire.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Poitou-Charentes (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 61 51 56 1,2*** 49,4*** 1,3***

Bière 67 39 53 1,7*** 44,6*** 1,7***

Prémix 40 39 39 1,0 ns 37,6 ns 1,1***

Vin 34 18 26 1,9*** 22,2** 1,6***

Champagne 34 30 32 1,1 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons alcoolisées consom-mées par les jeunes Pictocharentais de 17 ans au cours du dernier mois ne diffère pas de celle observée au niveau national. En revanche, les fréquences s’avèrent toujours supérieures à

celles du reste de pays, à l’exception de celles concernant le champagne et les prémix. Les écarts avec le reste de la métropole sont par-ticulièrement importants pour les alcools forts et la bière (respectivement 7 et 8 points). Au

vu des sex ratios, l’écart entre les garçons et les filles apparaît proche de celui observé au plan national, quel que soit le type de boisson.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Poitou-Charentes (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 29 31 30 0,9 ns 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 52 51 52 1,0 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 38 35 36 1,1 ns 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 29 34 31 0,8 ns 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 18 10 14 1,8** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Contrairement aux indicateurs précédemment cités, les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes de la région ne se dis-

tinguent pas de ceux de leurs homologues du reste de la France. On note néanmoins que les consommations en discothèque s’avèrent plus

souvent le fait des filles que des garçons en Poitou-Charentes.

une consommation d’alcool nettement au-dessus de la moyenne

Des contextes de consommations similaires

Des niveaux d’ivresse déclarée supérieurs dans la région

Des consommations nettement plus élevées, mais des préférences similaires

usages à risque à 17 ans

Poitou-Charentes (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 63 43 53 1,5*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 32 12 23 2,6*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 27 5 16 5,2*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

Quelle que soit la fréquence, le niveau déclaré de consommations ponctuelles importantes apparaît toujours nettement supérieur dans la

région. De même, la conduite après ingestion de plus d’un verre d’alcool est plus fréquente :

elle concerne 16 % des jeunes Pictocharentais, soit 4 points de plus qu’au plan national.

Des niveaux d’usages à risque nettement supérieurs à ceux du reste de la France

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214 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 215Provence - Alpes - Côte d’Azur

Provence - Alpes - Côte d’AzurProfil synthétique

La région Provence - Alpes - Côte d’Azur présente un profil de consommation assez proche de celui

de la métropole, les consommations et les ivresses se révélant plutôt médianes. Au vu de plusieurs

indicateurs et aussi bien en population adulte qu’adolescente, le caractère masculin de la consom-

mation d’alcool s’avère un peu moins marqué qu’au plan métropolitain. La population adulte appa-

raît légèrement moins consommatrice de bière, alors que la population adolescente déclare une

consommation de prémix au-dessus de la moyenne, qui est en lien avec la consommation relative-

ment plus féminine d’alcool de la région. De plus, les jeunes de la région Provence - Alpes - Côte

d’Azur sont proportionnellement plus nombreux à avoir pris leur dernière consommation à l’occa-

sion d’une sortie en discothèque. Ce résultat apparaît concordant avec le mode de vie plutôt festif

déclaré par les jeunes de la région.

En regard des deux grandes régions limitrophes, les niveaux observés dans la région Paca se rap-

prochent davantage de ceux déclarés dans le Languedoc-Roussillon, notamment en population

adolescente, tout en restant inférieurs.

Provence - Alpes - Côte d’Azur Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 23 % 6 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 14 % 14 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 14 % 15 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 12 % 14 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 51 % 13 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 45 % 16 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Avec 4,7 millions d’habitants, la région Provence - Alpes - Côte d’Azur est

l’une des plus peuplées après l’Île-de-France et la région Rhône-Alpes

(7,6 % de la population). C’est aussi une des plus vastes au plan national

(5,8 % du territoire métropolitain). Très urbanisée (91,6 % de la popu-

lation vit dans un espace à dominante urbaine), elle présente toutefois

de très forts contrastes suivant les départements, la densité variant de

20 habitants au kilomètre carré dans les Alpes de Haute-Provence à plus

de 360 dans les Bouches-du-Rhône. Le vieillissement de la population

s’avère freiné par un afflux migratoire important. C’est dans les services

et les secteurs liés au tourisme et à l’immobilier que l’économie est la plus

dynamique. Compte tenu d’une activité tertiaire importante, la popula-

tion présente des proportions d’ouvriers et d’agriculteurs parmi les plus

faibles de métropole (respectivement 11,3 % versus 14,7 % et 0,7 % versus

1,3 %). Le taux de chômage en 2005 place la région au 3e rang métropoli-

tain (11,5 % versus 9,6 % en moyenne), celui des moins de 25 ans dans les

derniers (15,4 % versus 18,0 %). À l’inverse, le taux d’allocataires du RMI

est élevé (5,3 % versus 3,5 % parmi les plus de 25 ans). Le taux de réus-

site au bac est à peine en dessous de la moyenne (78,6 % versus 80,0 %),

de même que la proportion d’étudiants parmi les scolarisés (14,9 % ver-

sus 16,1 %), tandis que la proportion d’apprentis parmi les 16-25 ans lui

est légèrement supérieure (5,7 % versus 4,6 %). Les situations d’illet-

trisme sont aussi plus fréquentes chez les jeunes de la région : une étude

conduite en 2003 montrait en effet que cette situation concernait 6,0 %

des jeunes de 17 ans versus 4,6 % en France.

Concernant les conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool,

la région Provence - Alpes - Côte d’Azur apparaît particulièrement peu

touchée : les décès par alcoolisme et cirrhose du foie (0,23 habitant de

40 à 64 ans pour 1 000, contre 0,39 sur l’ensemble du territoire) placent

la région au 17e rang et le taux de consultation en centre spécialisé en

alcoologie (2,0 habitants de 20 à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national)

au 18e. La part des accidents corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble

des accidents corporels la placent au 21e rang (7,0 % versus 9,7 %) et les

interpellations pour ivresse sur la voie publique au 20e (1,1 habitant de 20

à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national).

Sources : [17, 18, 25, 26].

Présentation des échantillons de la région Provence - alpes - Côte d’azur

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

Élèves, étudiants 81 84,2

En apprentissage, formation alternée 13 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 6 4,4***

Vivant hors foyer 9 11,3**

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 39 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 43 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 31 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente est plus souvent en apprentissage dans la région Provence - Alpes - Côte d’Azur que dans le reste du pays. La part des jeunes ayant quitté le système scolaire apparaît également un peu supérieure. La vie hors du foyer familial s’avère moins fréquente dans la région que sur le reste du territoire. Les jeunes de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur déclarent par ailleurs plus souvent fréquenter les bars et les discothèques.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 49 52,3

Élèves, étudiants 14 13,5

Chômeurs 9 8,5

Retraités 20 18,2

Autres inactifs 9 7,6*

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 1 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 9 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 18 16,8

Professions intermédiaires 25 26,6

Employés 32 28,2

Ouvriers 15 18,6***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Du point de vue de la situation professionnelle, la structure de l’échantillon adulte de la région est légèrement différente de celle du reste de la France. La part des retraités et autres inactifs apparaît un peu plus importante, tandis qu’au contraire, les actifs occupés sont légèrement sous-représentés. Du point de vue de la répartition des actifs par PCS, la région Provence - Alpes - Côte d’Azur se distingue également du reste de la France. Ainsi, les ouvriers et les agriculteurs y sont sous-représentés, tandis que les employés, les commer-çants et les cadres y sont légèrement plus nombreux qu’ailleurs.

Échantillons

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 1 027 1 354 2 381 29 431

17 ans 893 942 1835 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

Dans la région Provence - Alpes - Côte d’Azur, l’analyse porte sur 1835 adolescents de 17 ans et 2 381 personnes âgées de 15 à 75 ans.L’Observatoire régional de santé de Provence - Alpes - Côte d’Azur a par ailleurs publié une série de 4 pages sur la santé des jeunes, et notamment sur les usages d’alcool, disponibles sur le site www.orspaca.org.

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216 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 217Provence - Alpes - Côte d’Azur

Provence - Alpes - Côte d’AzurPopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 95 % 91 % 93 % 1,0*** 97 %*** 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 89 % 86 % 87 % 1,0* 91 %** 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 62 % 40 % 51 % 1,6*** 58 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 31 % 16 % 23 % 2,0*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 21 % 11 % 16 % 2,0*** 19 %* 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,9 1,9 2,6 *** 2,5 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Du point de vue de la fréquence des consomma-tions, la région Provence - Alpes - Côte d’Azur ne se distingue pas du reste de la métropole. Elle présente des niveaux médians pour tous les usages. La quantité d’alcool bue la veille de l’enquête semble légèrement plus élevée dans

la région que dans le reste de la France (2,6 verres contre 2,4), mais cette différence n’est pas significative.Si les usages semblent, en fréquence et en quantité, proches de ceux observés sur le reste de la France, les consommations régu-

lières et quotidiennes s’avèrent un peu mieux partagées entre les hommes et les femmes dans la région.Comparativement à 2000 et comme dans le reste du pays, les niveaux de consommation sont tous significativement en baisse dans la région.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 69 41 54 1,7*** 53,4 ns 1,9***

Ivresse au cours de l’année 21 8 14 2,6*** 14 ns 15,0 ns 3,0***

Ivresse répétée 10 3 6 3,8*** 6 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 4 1 2 6,8*** 1 ns 1,9 ns 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Concernant le niveau des ivresses alcooliques déclarées, les habitants de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur se situent tout à fait dans la moyenne nationale. Les ivresses se trouvent

par ailleurs tout autant masculines que dans le reste du pays.Comparativement à 2000, les niveaux des ivresses alcooliques restent stables, dans

un contexte où elles apparaissent en légère baisse sur l’ensemble du territoire.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 24 9 16 2,7*** 22*** 17,2 ns 3,3***

Bière 27 9 18 3,1*** 22** 19,7** 4,5***

Vin 54 37 45 1,4*** 49 ns 43,2 ns 1,6***

Autres alcools 6 7 6 1,0 ns 9* 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les préférences des habitants de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur en termes de types de boissons alcoolisées sont les mêmes que celles de la France entière. Ils se singu-larisent néanmoins par des consommations de bière et d’autres alcools légèrement infé-rieures à celles observées sur le reste du ter-ritoire. Le vin semble par ailleurs légèrement

surconsommé dans la région, même si la diffé-rence n’est pas statistiquement significative.À l’instar de ce qui est observé pour la fréquen-ce d’usage d’alcool en général, les consomma-tions de chacun des types d’alcools étudiés apparaissent plus équitablement réparties entre les hommes et les femmes. Cela est par-ticulièrement marqué pour la bière, produit nettement moins masculin dans la région que

sur le reste de la métropole (sex ratio de 3,1 versus 4,5), ainsi que pour les alcools forts (2,7 versus 3,3).Comparativement à 2000, dans la région Provence - Alpes - Côte d’Azur, les fréquences de consommation de tous les types de bois-sons sont en baisse, même si celle de vin n’est pas significative.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 22 8 14 2,9*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 6 2 4 4,1*** 3,9 ns 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 15 4 9 3,6*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 17 5 11 3,0*** 11 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’instar ce qui est observé pour les fré quences de consommation ou d’ivresse alcoolique, les proportions d’usages à risque ponctuel (s’agis-sant des consommations d’au moins six verres

en une occasion) ou à plus long terme (suivant les tests Audit-C et Deta) sont les mêmes dans la région Provence - Alpes - Côte d’Azur que dans le reste de la France.

Dans la continuité de ce qui est observé pour les usages fréquents, ces comportements à risque ne semblent toutefois pas aussi mascu-lins, exception faite du test du Deta.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée qui ne distinguent pas la région du reste du territoire

une consommation de bière en léger retrait

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218 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 219Provence - Alpes - Côte d’Azur

Provence - Alpes - Côte d’AzurPopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 94 93 94 1,0 ns 94 ns 92,3* 1,0***

Usage au cours du mois 84 75 79 1,1*** 76* 78,7 ns 1,1***

Usage régulier 17 8 12 2,2*** 12 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 1 1 3,1* 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Hormis une diffusion de l’alcool un peu plus élevée qu’au niveau métropolitain, les usages de boissons alcoolisées des jeunes habitants de la région s’avèrent comparables à ceux de l’ensemble des jeunes Français.Comme en population adulte, les consomma-

tions d’alcool les plus fréquentes apparaissent plutôt moins masculines qu’ailleurs (le sex ratio pour l’usage quotidien est de 3,1 pour la région contre 6,8 pour la métropole).Comparativement à 2002/2003, les niveaux d’usages d’alcool sont restés stables, à l’ex-

ception de l’usage récent (au cours du mois), qui apparaît très modestement en hausse en 2005. Cette tendance contraste avec la baisse observée sur l’ensemble du territoire.

Ivresses à 17 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 66 % 53 % 60 % 1,2*** 54 %*** 56,6 %** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 60 % 42 % 51 % 1,4*** 44 %*** 49,3 % ns 1,4***

Ivresse répétée 34 % 18 % 26 % 1,9*** 17 %*** 26,0 % ns 1,8***

Ivresse régulière 14 % 4 % 9 % 3,2*** 5 %*** 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,1 15,3 15,2 ns 15,3 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À 17 ans, les adolescents de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur sont proportionnellement légèrement plus nombreux à déclarer avoir été ivres au cours de leur vie que ceux du reste du territoire. Cependant, en ce qui concerne les comportements au cours des douze derniers

mois, la région ne se distingue pas du reste de la France.Pour ceux qui ont déjà été ivres, l’âge moyen de la première ivresse est de 15,2 ans, ce qui ne diffère pas significativement de l’âge moyen observé sur l’ensemble des autres régions.

Les ivresses sont par ailleurs nettement mas-culines, mais pas plus que dans le reste de la France.Comparativement à 2002/2003, les niveaux ont sensiblement progressé, suivant en cela la ten-dance observée au niveau national.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 56 44 50 1,3*** 49,4 ns 1,3***

Bière 54 31 43 1,7*** 44,6 ns 1,7***

Prémix 45 41 43 1,1 ns 37,6*** 1,1***

Vin 29 20 25 1,5*** 22,2** 1,6***

Champagne 31 36 34 0,9* 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Dans la région Provence - Alpes - Côte d’Azur, la hiérarchie des boissons consommées au cours du mois est presque la même que celle observée sur l’ensemble du territoire. Derrière

les alcools fort, on retrouve ex aequo les pré-mix, qui s’avèrent être surconsommés dans la région, et la bière. Le vin, qui arrive en der-nière position derrière le champagne, est tou-

tefois un peu plus consommé dans la région que dans le reste de la France.

usages à risque à 17 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 56 34 45 1,7*** 45,8 ns 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 24 9 17 2,9*** 17,9 ns 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 22 5 14 4,4*** 12,2* 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les consommations ponctuelles importantes d’alcool ne s’avèrent pas plus fréquentes sur le plan régional. En revanche, les jeunes ayant

bu plus d’un verre avant de conduire un deux-roues motorisé sont un peu plus nombreux dans la région que dans le reste de la métro-

pole, ce qui peut être mis en rapport avec le mode de vie des jeunes de la région et le faible degré d’urbanisation de certaines zones.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Provence - Alpes - Côte d’Azur (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 25 29 27 0,9 ns 30,8** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 52 45 49 1,2** 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 35 37 36 0,9 ns 35,4 ns 1,0 ns

En discothèque 37 37 37 1,0 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 16 10 13 1,6*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes de Provence - Alpes - Côte d’Azur diffèrent peu de ceux de leurs

homo logues du reste de la France. On note néanmoins que les consommations avec les parents sont un peu plus rares, alors que les

consommations en discothèque apparaissent plus répandues.

une diffusion légèrement plus importante, mais des niveaux de consommation dans la moyenne

Des consommations en discothèque plus fréquentes

Des niveaux d’ivresse déclarée proches de ceux de la métropole

une attirance vers les prémix et le vin

Conduite sous l’emprise de l’alcool légèrement plus répandue

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220 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 221Rhône-Alpes

Rhône-AlpesProfil synthétique

La région Rhône-Alpes révèle un profil assez proche de la moyenne métropolitaine, que ce soit

à l’adolescence ou à l’âge adulte. Quelques signes distinctifs sont toutefois à souligner : à l’âge

adulte, les déclarations d’ivresses s’avèrent notamment plus fréquentes qu’ailleurs. Par ailleurs, la

région affiche des pourcentages d’usage de vin assez élevés à l’adolescence comme à l’âge adulte,

mais c’est surtout la bière qui apparaît nettement plus consommée par les jeunes qu’ailleurs. Les

consommations juvéniles ont plus souvent lieu dans les bars ou les discothèques, et les usages à

risque à l’adolescence sont plus courants que sur l’ensemble du territoire.

La région Rhône-Alpes présente des niveaux qui ne permettent pas de rapprocher la région plus

particulièrement de l’une ou l’autre des différentes régions qui lui sont mitoyennes. Elle se carac-

térise plutôt par le fait qu’elle regroupe des territoires assez hétérogènes en termes sociodémo-

graphiques, et que son profil moyen cache sans doute d’importantes disparités infrarégionales.

Rhône-Alpes Rang (sur 22 régions) Métropole

15-75 ans

Usage régulier d’alcool 22 % 11 21,5 %

Ivresse au cours de l’année 18 % 4 15,0 %

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 15 % 12 14,6 %

17 ans

Usage régulier d’alcool 13 % 13 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 51 % 14 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 49 % 14 45,8 %

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

La région Rhône-Alpes est la deuxième région française par sa superfi-

cie et sa population (6,0 millions d’habitants, soit 9,5 % de la population

métropolitaine). Fortement urbanisée, elle comprend trois grands pôles :

Lyon, qui regroupe le quart de la population, Grenoble et Saint-Étienne.

L’activité de la région repose beaucoup sur l’industrie, notamment la

métallurgie et la transformation des métaux, mais l’agriculture et le tou-

risme y occupent aussi une place de choix : la région occupe le 2e rang

pour le tourisme après la région Provence - Alpes - Côte d’Azur. La région

Rhône-Alpes se caractérise également par une part importante de cadres

et de professions intermédiaires (deuxième région, mais loin derrière l’Île-

de-France toutefois). Son développement économique se traduit par un

taux de chômage et d’allocataires du RMI chez les plus de 25 ans parmi

les plus faibles de métropole (respectivement 8,4 % versus 9,6 % et 2,5 %

versus 3,5 %). Le taux de chômage des 15-24 ans (17,4 %) est pour sa part

très proche de la moyenne nationale (18,0 %). Le taux de réussite au bac-

calauréat (83,8 %) place la région au-dessus de la moyenne nationale. Les

proportions d’étudiants parmi les scolarisés (16,6 %) et d’apprentis parmi

les 16-25 ans (4,3 %) sont très proches des moyennes nationales (respec-

tivement 16,1 % et 4,7 %).

S’agissant des conséquences sanitaires et sociales liées à l’alcool, la

région Rhône-Alpes apparaît particulièrement peu touchée : les décès par

alcoolisme et cirrhose du foie (0,26 habitant de 40 à 64 ans pour 1 000,

contre 0,39 sur l’ensemble du territoire) placent la région au 20e rang et le

taux de consultation en centre spécialisé en alcoologie (2,4 habitants de

20 à 70 ans pour 1 000, contre 2,8 au national) au 13e. La part des accidents

corporels impliquant l’alcool sur l’ensemble des accidents corporels situe

la région Rhône-Alpes près de la moyenne (9,8 % versus 9,7 %) et les inter-

pellations pour ivresse sur la voie publique au 14e rang (1,5 habitant de 20

à 70 ans pour 1 000, contre 1,7 au national).

Sources : [17, 26].

Présentation des échantillons de la région Rhône-alpes

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Rhône-Alpes Métropole

Élèves, étudiants 82 84,2

En apprentissage, formation alternée 14 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4***

Vivant hors foyer 12 11,3 ns

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 34 32,2**

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 41 42,7 ns

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 31 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région apparaît un peu plus souvent en apprentissage ou en formation alternée que le reste de la population du même âge. Les jeunes se rendent par ailleurs plus souvent dans les bars ou en discothèque, mais ils se distinguent peu des autres par la fréquence de moments festifs à leur domicile ou chez des amis.

Répartition par situation professionnelle et par PCS parmi les 15-75 ans (%)

Rhône-Alpes Métropole

Situation professionnelle parmi les 15-75 ans

Actifs occupés 54 52,3

Élèves, étudiants 13 13,5

Chômeurs 8 8,5

Retraités 17 18,2

Autres inactifs 7 7,6 ns

PCS parmi les actifs occupés

Agriculteurs 2 2,2

Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 8 7,5

Cadres, professions scientifiques et intellectuelles supérieures 18 16,8

Professions intermédiaires 28 26,6

Employés 26 28,2

Ouvriers 20 18,6 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

En population adulte, la répartition par situation professionnelle et par PCS semble très peu différente de celle observée au plan natio-nal.

Échantillons

Rhône-Alpes Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

15-75 ans 1 304 1749 3 053 29 431

17 ans 886 888 1 774 29 393

Sources : Escapad 2005, OFDT ; Baromètre santé 2005, INPES.

En Rhône-Alpes, l’analyse porte sur un échantillon de 1774 jeunes de 17 ans et 3 053 individus de 15 à 75 ans.

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222 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 223Rhône-Alpes

Rhône-AlpesPopulation générale (15-75 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 15-75 ans

Rhône-Alpes Métropole

2005 2000 2005

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Expérimentation 95 % 90 % 92 % 1,1*** 98 %*** 92,5 % ns 1,0***

Usage au cours de l’année 92 % 83 % 87 % 1,1*** 92 %*** 86,3 % ns 1,1***

Usage au cours de la semaine 65 % 36 % 50 % 1,8*** 61 %*** 48,6 % ns 1,7***

Usage régulier 32 % 12 % 22 % 2,8*** 21,5 % ns 2,7***

Usage quotidien 22 % 8 % 15 % 2,9*** 19 %*** 14,4 % ns 2,8***

Nombre de verres bus la veille de l’enquête (moyenne) 2,9 1,8 2,6 *** 2,7 ns 2,4 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les niveaux de consommation déclarée d’alcool dans la région Rhône-Alpes ne se dis-tinguent pas de ceux mesurés dans le reste du pays. La même remarque vaut pour les sex

ratios observés pour les différents indicateurs, ainsi que pour les quantités moyennes bues la veille de l’enquête.Comparativement à 2000, tous les indicateurs

de fréquence d’usage apparaissent en nette baisse, comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire.

Ivresses parmi les 15-75 ans

Rhône-Alpes Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 74 39 57 1,9*** 53,4** 1,9***

Ivresse au cours de l’année 27 8 18 3,2*** 18 ns 15,0*** 3,0***

Ivresse répétée 11 2 6 5,2*** 7 ns 5,7 ns 4,5***

Ivresse régulière 5 1 3 6,5*** 3 ns 1,9** 5,2***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

Les ivresses alcooliques apparaissent nette-ment plus répandues en Rhône-Alpes que dans le reste de la France, et ce pour presque tous les indicateurs observés.

Comparativement à 2000, les niveaux d’ivresse déclarés apparaissent stables, alors qu’ils sont en légère baisse sur l’ensemble du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au moins une fois par semaine parmi les 15-75 ans

Rhône-Alpes Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 23 7 15 3,2*** 20*** 17,2*** 3,3***

Bière 33 7 20 4,8*** 23** 19,7 ns 4,5***

Vin 58 35 46 1,7*** 53*** 43,2*** 1,6***

Autres alcools 9 5 7 1,8*** 10*** 9,2*** 1,4***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

La hiérarchie des boissons alcoolisées les plus bues (en termes de proportions de consom-mateurs) relevée dans la région Rhône-Alpes est similaire à celle observée au plan natio-nal : le vin reste largement en tête et la bière devance les alcools forts. La région apparaît surconsom matrice de vin (46 % de consom-

mateurs hebdomadaires contre 43 % au plan national). La proportion de buveurs de bière y est en revanche similaire à celle du reste de la France. Les alcools forts et les « autres alcools » sont eux plutôt moins consommés qu’ailleurs.Tout comme sur la métropole dans son en-

semble, tous les types d’alcools apparaissent significativement moins consommés qu’en 2000.

usages à risque parmi les 15-75 ans

Rhône-Alpes Métropole

2005 2000 2005

Hommes (%) Femmes (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois 26 5 15 5,2*** 14,6 ns 3,8***

6 verres et plus en une seule occasion au moins une fois par semaine 8 1 5 8,7*** 3,9* 6,7***

Usage à risque chronique ou dépendant (Audit-C) 16 3 9 6,5*** 8,5 ns 5,6***

Usage problématique (Deta) 13 4 9 3,1*** 9 ns 9,7 ns 2,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Baromètre santé 2005, INPES.

À l’image de ce qui est observé pour les fré-quences de consommation, les buveurs de la région Rhône-Alpes se distinguent peu des autres buveurs pour la fréquence de leurs

consommations à risque, ponctuelles ou chro-niques. Ils déclarent en effet à peine plus sou-vent que les habitants des autres régions boire au moins six verres en une même occasion,

mais les niveaux des autres indicateurs sont tout à fait dans la moyenne.Comparativement à 2000, la proportion de bu-veurs repérés par le test Deta apparaît stable.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des niveaux d’usages à risque relativement similaires à ceux du reste de la FranceDes niveaux d’ivresse déclarée très élevés

une forte préférence pour le vin

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224 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 225Rhône-Alpes

Rhône-AlpesPopulation adolescente (17 ans)

Fréquences de consommation d’alcool à 17 ans

Rhône-Alpes Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 94 92 93 1,0 ns 94* 92,3 ns 1,0***

Usage au cours du mois 83 77 80 1,1** 82 ns 78,7 ns 1,1***

Usage régulier 20 6 13 3,2*** 14 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 4 0 2 > 10*** 1 ns 1,2* 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À l’instar de ce qui est observé en population adulte, les niveaux de consommation décla-rée des jeunes résidant en Rhône-Alpes ne s’écartent pas de ce qui est observé ailleurs

en France, si ce n’est pour l’usage quotidien, qui apparaît à peine supérieur. Par rapport aux données observées en 2002/2003, la consom-mation d’alcool paraît stable dans la région,

alors qu’elle a diminué sur l’ensemble du ter-ritoire.

Ivresses à 17 ans

Rhône-Alpes Métropole

2005 2002/2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 66 % 49 % 57 % 1,4*** 57 % ns 56,6 % ns 1,3***

Ivresse au cours de l’année 61 % 40 % 51 % 1,5*** 49 % ns 49,3 % ns 1,4***

Ivresse répétée 35 % 20 % 28 % 1,8*** 21 %*** 26,0 % ns 1,8***

Ivresse régulière 16 % 6 % 11 % 2,4*** 8 %*** 9,7 %* 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 14,9 15,4 15,1 *** 15,2* 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les adolescents de la région Rhône-Alpes ne se distinguent pas de ceux du reste de la France en ce qui concerne les ivresses alcooliques dé-clarées, si ce n’est pour les ivresses régulières qui se situent à un niveau à peine supérieur à celui observé ailleurs. La population adoles-

cente diffère donc de la population adulte pour les ivresses.L’âge moyen lors de la première ivresse est d’environ 15 ans ; il est similaire à celui calculé dans le reste du pays et apparaît en légère baisse par rapport à 2002/2003.

Comparativement à 2002/2003, les niveaux des ivresses répétées et régulières ont nette-ment progressé, mais pas davantage que dans le reste du pays.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Rhône-Alpes (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 58 44 51 1,3*** 49,4 ns 1,3***

Bière 62 37 50 1,7*** 44,6*** 1,7***

Prémix 39 34 37 1,1* 37,6 ns 1,1***

Vin 32 18 25 1,8*** 22,2*** 1,6***

Champagne 33 35 34 1,0 ns 33,0 ns 1,0*

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Rhône-Alpes comme dans le reste de la France, ce sont les alcools forts qui sont bus par le plus grand nombre d’adolescents, mais

la bière apparaît quasiment au même niveau. Le vin, tout comme la bière, s’avère plus consommé qu’ailleurs. Par ailleurs, les alcools

forts, le champagne et les prémix se situent au niveau national.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours à 17 ans

Rhône-Alpes (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 24 35 29 0,7*** 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 52 45 49 1,1** 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 42 37 40 1,1* 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 36 37 37 1,0 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 18 7 13 2,7*** 14,9** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes Rhône-Alpins ne se distinguent pas de ceux de leurs homologues

du reste de la France pour les consommations ayant lieu dans des domiciles privés, alors que les consommations dans des bars ou en

discothèque s’avèrent plus répandues. Les consommations dans des lieux publics ouverts semblent, pour leur part, moins fréquentes.

une consommation d’alcool proche de la moyenne nationale

Des consommations qui ont plus souvent lieu dans des bars ou en discothèque

Des niveaux d’ivresse déclarée tout à fait moyens

une nette attirance vers la bière et le vin

usages à risque à 17 ans

Rhône-Alpes (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 60 38 49 1,6*** 45,8** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 27 11 19 2,4*** 17,9 ns 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 23 6 14 4,1*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes résidant dans la région Rhône-Alpes se distinguent par des niveaux d’usages à risque supérieurs à ceux de leurs homolo-gues métropolitains. La conduite d’un deux-

roues motorisé après avoir bu plus d’un verre de boisson alcoolisée y est par ailleurs plus fréquente qu’ailleurs.Ces comportements à risque sont toujours

plus masculins que féminins, et l’écart entre les sexes apparaît similaire à celui observé dans le reste du pays.

Des niveaux d’usages à risque supérieurs à ceux du reste de la France

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226 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 227Guadeloupe

guadeloupeProfil synthétique

La Guadeloupe présente un profil assez sous-consommateur comparée aux autres départements

et territoires d’outre-mer, puisqu’elle apparaît en avant-dernière place pour les principaux indi-

cateurs de consommation d’alcool ou d’ivresse déclarée. Elle se distingue en revanche par une

consommation de champagne et de vins mousseux très au-dessus de la moyenne nationale, même

si elle reste en retrait par rapport à ce qui est observé en Champagne-Ardenne. Le niveau de

consommation du rhum est similaire à celui observé en métropole, alors qu’en Martinique, par

exemple, il apparaît supérieur.

Guadeloupe Rang (sur 6 Dom-Com) Métropole

17-18 ans

Usage régulier d’alcool 6 % 5 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 30 % 5 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 26 % 5 45,8 %

Source : Escapad 2005, OFDT.

La Guadeloupe compte un peu plus de 450 000 habitants pour une super-

ficie de 1 700 km2. La population est jeune (38,7 % de la population a moins

de 25 ans contre 31,5 % en métropole). Le chômage s’y présente comme

un problème endémique majeur. En 2005, il atteignait 26,9 % de la popula-

tion active, taux similaire à celui des autres départements français d’Amé-

rique, mais qui reste inférieur à celui de la Réunion. Près d’un demandeur

d’emploi sur deux se trouve dans cette situation depuis plus d’un an

(contre moins d’un tiers en métropole). Il en résulte des inégalités de

revenus qui se révèlent plus fortes qu’au plan national. Ainsi, seuls 24 %

des foyers fiscaux sont imposés sur le revenu (contre plus de la moitié en

métropole) et 15,4 % des plus de 25 ans perçoivent le RMI (contre 3,5 %

en métropole). Comme dans les autres Dom, l’activité prépondérante de

la région relève du tertiaire, avec le commerce, les services administrés

et, dans une moindre mesure, l’hôtellerie et la restauration. L’agriculture,

même si elle fournit l’essentiel des produits exportés (la canne à sucre,

principalement destinée au rhum, et la banane), ne représente que 4 % de

la valeur ajoutée. Sur le plan éducatif, la région se situe en 2004 en des-

sous de la moyenne observée en métropole et à la Réunion pour la réus-

site au bac (70,7 % versus 80,0 %), mais en tête des départements français

d’Amérique. La part des étudiants sur l’ensemble des scolarisés est éga-

lement inférieure à celle observée en métropole (6,9 % versus 16,1 %). La

part des apprentis parmi les 16-25 ans est inférieure à celle de la métro-

pole (2,0 % versus 4,7 %), et place la région en troisième position parmi

les quatre départements d’outre-mer.

Source : [17].

Présentation de l’échantillon guadeloupéen

Profil sociodémographique et mode de vie à 17-18 ans (%)

Guadeloupe Métropole

Élèves, étudiants 88 84,2

En apprentissage, formation alternée 6 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 6 4,4***

Vivant hors foyer 4 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 19 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 30 42,7***

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 21 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de Guadeloupe apparaît plus souvent scolarisée en filière générale ou technique que celle de métropole et, par conséquent, moins souvent inscrite en apprentissage ou en formation alternée. Les jeunes vivent par ailleurs nettement moins souvent hors de leur foyer parental, et se distinguent des métropolitains par des sorties plus rares dans les bars, chez des amis ou en discothèque.

Échantillon

Guadeloupe Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

17-18 ans 434 467 901 29 393

Source : Escapad 2005, OFDT.

En Guadeloupe, l’analyse porte sur un échantillon de 901 jeunes de 17-18 ans. Il n’existe pas de données sur les consommations d’alcool en population générale adulte portant sur ce territoire.

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228 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 229Guadeloupe

guadeloupePopulation adolescente (17-18 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 17-18 ans

Guadeloupe Métropole

2005 2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 95 92 94 1,0* 95 ns 92,3 ns 1,0***

Usage au cours du mois 75 65 70 1,2*** 72 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 9 3 6 3,0*** 7 ns 12,0*** 2,9***

Usage quotidien 1 0 1 4,7 ns 0 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Excepté pour l’expérimentation et l’usage quoti-dien, pour lesquels la différence avec la métro-pole n’est pas significative, les usages d’alcool des jeunes Guadeloupéens apparaissent nette-

ment en retrait par rapport à ceux mesurés dans l’Hexagone : l’usage régulier est par exemple deux fois moins répandu en Guadeloupe.Si les usages sont généralement moins fré-

quents, ils s’avèrent à peu près aussi mascu-lins qu’en métropole.Comparativement aux données collectées en 2003, les niveaux apparaissent stables.

Ivresses parmi les 17-18 ans

Guadeloupe Métropole

2005 2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 52 % 31 % 42 % 1,7*** 38 % ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 40 % 20 % 30 % 2,0*** 26 %* 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 15 % 4 % 10 % 4,0*** 7 %* 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 5 % 1 % 3 % 9,5*** 2 % ns 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,7 15,9 15,8 ns 15,7 % ns 15,1 %*** ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

À peine plus de quatre jeunes Guadeloupéens sur dix disent avoir déjà été ivres au cours de leur vie, et un sur dix dit l’avoir été au moins trois fois au cours des douze derniers mois. L’âge moyen lors de la première ivresse est 15,8 ans, sans écart entre les sexes.

Comparativement à la métropole, les ivresses apparaissent beaucoup plus rares en Guadeloupe : les ivresses répétées et régu-lières y sont par exemple presque trois fois moins répandues, ce qui s’accorde bien avec le fait que l’âge moyen lors de la première

ivresse est plus élevé que la moyenne (15,8 ans en moyenne contre 15,1 au niveau national).En revanche, l’ivresse semble y être plus net-tement plus masculine : les sex ratios appa-raissent très supérieurs à ceux mesurés sur le continent.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Guadeloupe (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 31 15 23 2,1*** 49,4*** 1,3***

Bière 37 16 27 2,2*** 44,6*** 1,7***

Prémix 32 27 30 1,2* 37,6*** 1,1***

Vin 18 14 16 1,3* 22,2*** 1,6***

Champagne 45 44 45 1,0 ns 33,0*** 1,0*

Rhum1 18 5 12 3,5*** 11,4 ns 1,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. 1. Compris dans la catégorie « Alcools forts ». Source : Escapad 2005, OFDT.

En Guadeloupe, la hiérarchie des boissons selon la proportion de consommateurs au cours du mois diffère de la hiérarchie conti-nentale. Le champagne et les vins mousseux appa raissent ainsi en première position dans le département, devant les prémix et la bière, puis les alcools forts, le vin et le rhum. Les ni-veaux mesurés sont très inférieurs à ceux de la métropole, à l’exception du rhum, dont le niveau est similaire, et surtout du champagne, dont le niveau est considérablement supérieur (45 % de consommateurs au cours des trente

derniers jours versus 33 %). À titre de compa-raison, la proportion de consommateurs de champagne et vins mousseux en Champagne-Ardenne, principale région productrice en mé-tropole, atteint 56 %.Cet étonnant attrait est l’illustration d’une préférence culturelle très marquée connue de longue date : le département est l’un de ceux où le volume de champagne acheté est le plus élevé. Toutefois, précisons qu’à l’adolescence le champagne en question est soit du véritable champagne, soit un vin mousseux1.

Comparativement au continent, les consom-mations d’alcools forts, de bière, et de rhum semblent plus masculines.

1. Selon Diane Rey-Hulman (1989), ethnologue, « le seul vin qui fasse concurrence au rhum est le cham-pagne, boisson qui n’est d’ailleurs pas assimilée à du vin. […] La Guadeloupe est, de tous les départements français, le plus gros consommateur de champagne : à chaque arrivée de visiteurs, en effet, l’hôte sort une bouteille de champagne du Frigidaire ou... une bouteille de vin mousseux, “col rouge” dont on dit que c’est le “champagne de la campagne”, et que “les jeunes le préfèrent au champagne”. Lors des repas et au cours des mariages, il coule à flots (quand on peut se le per-mettre) ».

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Guadeloupe (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 24 54 37 0,4*** 30,8*** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 31 24 28 1,2 ns 49,5*** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 9 7 8 1,3 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 16 15 16 1,1 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 25 14 20 1,7** 14,9*** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes de Guadeloupe déclarent nettement plus souvent que les métropolitains s’être trouvés avec leurs parents la dernière fois qu’ils ont consommé de l’alcool. Les consom-mations dans les débits de boissons sont plus

rares, de même que les consommations dans le cadre privé, avec des amis. En revanche, la consommation en extérieur y est plus ré-pandue. Ces modalités s’expliquent en partie par le niveau de vie plus faible des îliens et le

surcoût lié à l’importation des boissons, mais aussi peut-être par un contrôle plus important de la part des parents.Sur l’île, la consommation dans le cadre fami-lial est plus féminine qu’en métropole.

une consommation d’alcool inférieure, malgré une expérimentation comparable

Des consommations plus fréquentes avec les parents, mais aussi dans les lieux publics extérieurs

Des niveaux d’ivresse déclarée très bas

une nette attirance vers les champagnes et vins mousseux

usages à risque parmi les 17-18 ans

Guadeloupe (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 35 17 26 2,0*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 14 5 10 3,0*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 15 2 9 7,3*** 12,2** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Comme les consommations, les usages à risque apparaissent moins répandus dans le départe-ment que sur le continent et présentent en sus

une certaine tendance à être plus masculins. La conduite d’un deux-roues motorisé après l’ingestion de plus d’un verre d’alcool concerne

moins d’un jeune sur dix, ce qui n’est qu’à peine inférieur à ce qui est observé en métropole où les niveaux d’usage sont pourtant plus élevés.

Des niveaux d’usages à risque inférieurs à ceux du reste de la France

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230 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 231Guyane

guyaneProfil synthétique

La Guyane a un profil qui se situe globalement dans la moyenne des autres Dom et en nette sous-

consommation par rapport à la métropole. Les niveaux d’ivresse déclarés sont également beau-

coup plus bas que sur le continent. Ce Dom se distingue néanmoins par une attirance prononcée

pour le rhum et le champagne. Les jeunes Guyanais semblent également privilégier la consomma-

tion d’alcool avec leurs parents, ou encore en extérieur, par rapport à d’autres contextes tels que

les débits de boissons ou les discothèques.

Guyane Rang (sur 6 Dom-Com) Métropole

17-18 ans

Usage régulier d’alcool 7 % 4 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 35 % 3 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 34 % 3 45,8 %

Source : Escapad 2005, OFDT.

Située entre le Surinam et le Brésil, la Guyane s’étend sur près de

84 000 km2, ce qui en fait le plus vaste département de France, et compte

environ 190 000 habitants en 2005. Baignée par un climat équatorial, sa

population se trouve essentiellement concentrée sur la bande côtière.

La région s’avère très dynamique sur le plan démographique, en raison

d’une forte immigration et d’une fécondité très élevée. La population est

donc particulièrement jeune (plus de la moitié des habitants ont moins

de 25 ans, contre à peine un tiers en métropole), ce qui est source de

tensions, sur le plan éducatif, mais aussi social. L’industrie spatiale joue

un rôle déterminant dans l’économie locale en raison de l’attraction

qu’elle exerce sur de nombreux sous-traitants et prestataires de services.

Globalement, un emploi sur trois appartient à la fonction publique. Le

reste de l’économie provient de l’exploitation des ressources naturelles,

comme la pêche et le bois, mais aussi la culture du riz : la Guyane est

le seul département français dont le nombre d’exploitations agricoles a

augmenté au cours de la décennie. La proportion de cadres apparaît légè-

rement plus élevée que dans les autres Dom (4,4 % contre environ 3 %),

mais elle reste inférieure à celle de la métropole (6,6 %). Le chômage y

est aussi important que dans les autres départements français d’Amé-

rique (24,5 %), mais moins qu’à la Réunion ; en revanche, la proportion

d’allocataires du RMI y est particulièrement élevée et concerne 17,0 % de

la population des plus de 25 ans. Le taux de réussite au bac est le plus fai-

ble de France (69,6 % en 2004) et la part des étudiants sur les scolarisés

résidant en Guyane est excessivement petite : 3,7 % contre environ 7 %

dans les autres Dom et 16,1 % en métropole.

Source : [17].

Présentation de l’échantillon guyanais

Profil sociodémographique et mode de vie à 17-18 ans (%)

Guyane Métropole

Élèves, étudiants 85 84,2

En apprentissage, formation alternée 4 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 11 4,4***

Vivant hors foyer 8 11,3 ns

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 10 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 34 42,7**

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 23 27,5 ns

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

En Guyane, le taux de scolarisation en filière générale et technique est presque le même que celui observé en métropole, mais la part de l’apprentissage et de la formation alternée est presque trois fois plus faible. La part des jeunes sortis du système scolaire est plus de deux fois plus élevée qu’en métropole. Du point de vue des modes de vie, la vie hors du foyer parental apparaît plutôt moins répan-due, même si la différence se révèle non significative. Les jeunes du Dom se distinguent par ailleurs par des soirées dans les bars ou dans des lieux privés beaucoup moins fréquentes qu’en métropole.

Échantillon

Guyane Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

17-18 ans 127 153 280 29 393

Source : Escapad 2005, OFDT.

En Guyane, l’échantillon est constitué de 280 jeunes de 17-18 ans. La petitesse de cet échantillon invite à une certaine prudence dans la lecture des résultats, notamment certains de écarts dont la non-significativité peut être liée à ce manque de puissance statistique. Il n’existe pas de données sur les consommations d’alcool en population générale adulte portant sur ce territoire.

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232 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 233Guyane

guyanePopulation adolescente (17-18 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 17-18 ans

Guyane Métropole

2005 2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 98 94 96 1,0 ns 96 ns 92,3* 1,0***

Usage au cours du mois 79 67 73 1,2* 73 ns 78,7** 1,1***

Usage régulier 10 3 7 3,4* 7 ns 12,0** 2,9***

Usage quotidien 1 0 1 nd 0 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif ; nd : non déterminé. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

La consommation d’alcool parmi les jeunes de 17 ans apparaît en retrait par rapport à la mé-tropole, notamment pour l’usage régulier (7 % contre 12,0 %). Paradoxalement, l’usage au cours de la vie est légèrement plus fréquent en

Guyane que sur le plan métropolitain. L’usage d’alcool s’avère par ailleurs très majoritaire-ment masculin dans le Dom, mais pas plus que ce n’est le cas en métropole. Comparativement à 2003, les niveaux sont restés très stables.

Ivresses parmi les 17-18 ans

Guyane Métropole

2005 2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 55 % 41 % 48 % 1,4* 35 %** 56,6 %** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 45 % 24 % 35 % 1,9*** 28 % ns 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 14 % 5 % 10 % 3,1** 7 % ns 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 5 % 1 % 3 % 5,1 ns 1 % ns 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,1 15,3 15,2 ns 15,5 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Comme la consommation, les ivresses des jeunes s’avèrent nettement moins répandues en Guyane qu’en métropole. Ainsi, seul un jeune sur dix (10 %) déclare avoir été ivre au moins trois fois dans l’année en Guyane. Ils sont presque trois fois plus nombreux sur le

territoire métropolitain (26,0 %). Pour les ni-veaux d’ivresses fréquentes (répétées et ré-gulières), la prédominance masculine est par-ticulièrement marquée dans le Dom, comme en témoignent les sex ratios élevés. L’âge à la première ivresse reste en revanche le même

qu’en métropole, juste après 15 ans, pour les garçons comme pour les filles.Comparativement à 2003, l’ivresse au cours de la vie apparaît en hausse, mais les autres niveaux d’ivresse déclarée sont stables.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Guyane (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 40 28 34 1,4* 49,4*** 1,3***

Bière 48 28 38 1,7*** 44,6** 1,7***

Prémix 19 11 15 1,6 ns 37,6*** 1,1***

Vin 21 19 20 1,1 ns 22,2 ns 1,6***

Champagne 37 34 36 1,1 ns 33,0 ns 1,0*

Rhum1 34 14 24 2,4*** 11,4*** 1,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. 1. Compris dans la catégorie « Alcools forts ». Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes de Guyane n’ont pas les mêmes pré-férences pour les boissons alcoolisées que leurs homologues de métropole. Bien qu’elle soit moins consommée que sur le territoire métropolitain, la bière est la boisson la plus bue en Guyane. Le champagne, qui se situe dans la moyenne

métropolitaine du point de vue du niveau de la consommation, s’avère être la deuxième boisson préférée des jeunes Guyanais, alors qu’elle n’est qu’en quatrième position sur le plan national. Les alcools forts apparaissent en troisième po-sition dans le Dom et semblent nettement sous-

consommés par rapport à la métropole. Parmi ces alcools forts, le rhum, qui s’avère être une boisson surtout consommée par les garçons, attire particulièrement les jeunes en Guyane. Enfin, le vin devance les prémix, deux fois moins consommés qu’en France métropolitaine.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Guyane (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 26 51 38 0,5*** 30,8* 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 44 45 45 1,0 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 10 14 12 0,7 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 14 15 14 1,0 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 33 6 21 5,0*** 14,9* 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation dé-clarés par les jeunes Guyanais se distinguent sensiblement de ceux de leurs homologues du reste de la France. On note ainsi que les

consommations avec les parents ou celles qui ont lieu dehors (dans la rue, dans un parc…) sont un peu plus fréquentes dans le Dom. Au contraire, les consommations dans les dé-

bits de boissons ou en discothèque s’avèrent nettement plus rares qu’en métropole. Enfin, les consommations qui ont lieu dehors appa-raissent particulièrement masculines.

une consommation inférieure malgré une expérimentation plus répandue

Des consommations avec les parents ou dehors plus fréquentes

Des niveaux d’ivresse déclarée nettement plus bas dans le Dom

une attirance particulière pour le rhum et le champagne

usages à risque parmi les 17-18 ans

Guyane (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 43 24 34 1,7** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 19 9 14 2,2** 17,9* 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 16 4 10 4,0*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Quelle que soit la fréquence, le niveau déclaré de consommation ponctuelle importante ap-paraît toujours nettement inférieur parmi les

jeunes de Guyane que parmi leurs homologues de métropole. En ce qui concerne la conduite après consommation d’alcool, les jeunes de

Guyane semblent encore en léger retrait, même si la différence n’est pas statistique-ment significative.

Des niveaux d’usages à risque inférieurs à ceux de la métropole

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234 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 235Martinique

MartiniqueProfil synthétique

La Martinique a un profil qui se situe globalement dans la moyenne des autres Dom et qui s’avère

nettement sous-consommateur par rapport à la métropole. Le Dom se distingue néanmoins par

une attirance prononcée pour le champagne ; le rhum, bien qu’un peu plus consommé qu’en métro-

pole, n’apparaît qu’en dernière position, à égalité avec le vin. Les jeunes Martiniquais semblent

également privilégier la consommation d’alcool avec leurs parents, ou encore dans des lieux

publics extérieurs à celle dans les débits de boissons. Ce profil apparaît relativement proche de

celui observé en Guadeloupe.

Martinique Rang (sur 6 Dom-Com) Métropole

17-18 ans

Usage régulier d’alcool 7 % 3 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 27 % 6 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 27 % 4 45,8 %

Source : Escapad 2005, OFDT.

La Martinique compte 400 000 habitants pour 1 100 km2 et présente donc

une assez forte densité de peuplement (364 habitants au km2). Le dépar-

tement se révèle relativement jeune (36,3 % de la population a moins

de 25 ans, contre 31,5 % en métropole). La situation économique y est

difficile : bien qu’en baisse sur la dernière décennie, le taux de chômage

(22,3 %) est presque trois fois plus élevé que celui de la métropole ; il est

relativement similaire à celui des autres départements français d’Amé-

rique, mais inférieur à celui de la Réunion. Le chômage de longue durée

(plus d’un an) est massif (44,9 % des demandeurs d’emploi, contre 31,6 %

en métropole). Toutefois, le produit intérieur brut est le plus élevé des

Dom : il représente 63 % de celui de la métropole en 2002, et connaît une

croissance plus forte que celui-ci. L’économie est centrée sur le tertiaire et

fait une large place aux services aux administrés ; l’agriculture est encore

assez présente avec les bananes, la canne à sucre, ainsi que le rhum. La

pauvreté est encore courante : en 2004, 16,4 % des personnes âgées de

25 ans et plus sont allocataires du RMI, contre 3,5 % en métropole. Par rap-

port au continent, les cadres et les professions intermé diaires se trouvent

sous-représentés (respectivement 3,4 % et 9,5 % versus 6,6 % et 12,0 %).

Enfin, sur le plan éducatif, le taux de réussite au bac est l’un des plus fai-

bles de France (69,6 % versus 80,0 % en moyenne). En raison de la sortie

massive du département à la fin des études secondaires, le taux d’étu-

diants du supérieur sur le total des scolarisés y est très faible (7,7 % ver-

sus 16,1 % en métropole).

Source : [17].

Présentation de l’échantillon martiniquais

Profil sociodémographique et mode de vie à 17-18 ans (%)

Martinique Métropole

Élèves, étudiants 90 84,2

En apprentissage, formation alternée 6 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 4 4,4***

Vivant hors foyer 4 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 11 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 31 42,7***

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 22 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de Martinique encore scolarisée est proportionnellement plus nombreuse que celle de la métropole. Les jeunes y sont proportionnellement presque deux fois moins nombreux à être en apprentissage ou en formation alternée (6 % contre 11,4 % au niveau national). Du point de vue des modes de vie, la vie hors du foyer parental apparaît plutôt moins répandue. Les jeunes du Dom se distinguent par ailleurs par des sorties dans les bars ou discothèques et des soirées dans des lieux privés beaucoup moins fréquentes. Cela s’explique en partie par les habitudes de vie et le climat, qui font que le temps passé à l’extérieur des domiciles privés ou hors des lieux fermés est plus important qu’en métropole.

Échantillon

Martinique Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

17-18 ans 480 412 892 29 393

Source : Escapad 2005, OFDT.

En Martinique, l’échantillon est constitué de 892 jeunes de 17-18 ans. Il n’existe pas de données sur les consommations d’alcool en population générale adulte portant sur ce territoire.

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236 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 237Martinique

MartiniquePopulation adolescente (17-18 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 17-18 ans

Martinique Métropole

2005 2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 97 94 95 1,0* 95 ns 92,3** 1,0***

Usage au cours du mois 77 66 72 1,2*** 73 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 11 3 7 3,4*** 7 ns 12,0*** 2,9***

Usage quotidien 1 0 1 3,3 ns 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

La consommation d’alcool parmi les jeunes de 17 ans apparaît en retrait par rapport à la métropole, du moins pour les usages récent et régulier (respectivement 72 % et 7 % versus

78,7 % et 12,0 %). Paradoxalement, l’usage au cours de la vie est légèrement plus fréquent en Martinique que sur le plan métropolitain. L’usage d’alcool s’avère très majoritairement

masculin dans le Dom, mais pas plus que sur le plan métropolitain.Comparativement à 2003, les niveaux sont res-tés stables.

Ivresses parmi les 17-18 ans

Martinique Métropole

2005 2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 50 % 28 % 39 % 1,8*** 37 % ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 37 % 17 % 27 % 2,2*** 24 % ns 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 11 % 6 % 9 % 1,8* 5 %** 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 4 % 1 % 3 % 2,8* 2 % ns 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,7 15,8 15,7 ns 15,6 ns 15,1*** ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Comme pour les niveaux d’usage, les ivresses des jeunes s’avèrent moins répandues en Martinique qu’en métropole, et ce pour toutes les fréquences d’ivresse déclarée. Ainsi, moins d’un jeune sur dix (9 %) déclare avoir été ivre au moins trois fois dans l’année en Martinique. Ils sont trois fois plus nombreux sur le terri-toire métropolitain (26,0 %). Pour les niveaux

d’ivresses peu fréquentes (vie et année), la prédominance masculine est encore plus mar-quée dans le Dom que sur l’ensemble du pays, comme en témoignent les sex ratios plus éle-vés. Les jeunes Martiniquais sont par ailleurs moins précoces en ce qui concerne la première ivresse (15,7 ans contre 15,1).Comparativement à 2003, les niveaux d’ivresse

déclarée sont plutôt stables, à l’exception du niveau d’ivresse répétée, qui a augmenté entre les deux enquêtes.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Martinique (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 33 17 26 1,9*** 49,4*** 1,3***

Bière 41 20 31 2,0*** 44,6*** 1,7***

Prémix 27 22 24 1,2 ns 37,6*** 1,1***

Vin 16 17 16 1,0 ns 22,2*** 1,6***

Champagne 49 47 48 1,1 ns 33,0*** 1,0*

Rhum1 25 8 17 3,3*** 11,4*** 1,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. 1. Compris dans la catégorie « Alcools forts ». Source : Escapad 2005, OFDT.

Les jeunes de la Martinique n’ont pas les mêmes préférences que leurs homologues de métropole en termes de boissons alcooli-sées. Le champagne s’avère être la boisson préférée des jeunes Martiniquais, alors qu’elle n’est qu’en quatrième position sur le plan

national. Bien qu’elle soit moins consommée que sur le plan métropolitain, la bière est la deuxième boisson la plus consommée sur l’île. Les alcools forts arrivent en troisième position et semblent nettement sous-consommés par rapport à ce qui se passe en métropole. Parmi

ces alcools forts, le rhum, qui est surtout bu par les garçons, est un peu plus consommé que dans les autre départements d’outre-mer, ou en métropole. Enfin, les prémix devancent le vin.

usages à risque parmi les 17-18 ans

Martinique (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 36 17 27 2,0*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 14 5 10 2,9*** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 14 3 8 5,1*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

Quelle que soit la fréquence observée, le niveau déclaré de forte consommation ponc -tuelle apparaît toujours nettement moins

important parmi les jeunes de Martinique que parmi leurs homologues de métropole. En ce qui concerne la conduite après avoir bu de

l’alcool, les jeunes de Martinique semblent encore en retrait.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Martinique (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 28 47 36 0,6*** 30,8** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 34 30 33 1,1 ns 49,5*** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 9 10 9 0,9 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 14 12 13 1,2 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 29 11 21 2,6*** 14,9*** 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes Martiniquais se dis-tinguent sensiblement de ceux de leurs ho-mologues du reste de la France. On note ainsi que les consommations avec les parents ou

celles qui ont lieu dehors (dans la rue, dans un parc…) sont un peu plus fréquentes dans le Dom. Au contraire, les consommations dans les débits de boissons ou en discothèque s’avèrent nettement plus rares. Le champagne

est traditionnellement consommé en famille lors d’occasions particulières, tandis que les consommations avec les pairs se portent da-vantage vers la bière, les alcools forts et les prémix.

une consommation inférieure malgré une expérimentation plus répandue

Des consommations avec les parents ou dehors plus fréquentes

Des niveaux d’ivresse déclarée nettement plus bas dans le Dom

une attirance particulière pour le rhum et le champagne

Des niveaux d’usages à risque inférieurs à ceux de métropole

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238 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 239Réunion

RéunionProfil synthétique

La Réunion se caractérise par de faibles niveaux de consommation d’alcool chez les jeunes. Ils

apparaissent très en retrait de ceux de la métropole, et situent le département au dernier rang

des Dom-Com pour la consommation régulière et la fréquence de consommation d’au moins cinq

verres en une occasion. Les consommations à risque ponctuelles sont rares. Les alcools les plus

consommés sont les alcools forts et la bière, le rhum étant certes plus consommé qu’en métropole,

mais n’apparaissant qu’en cinquième position sur les six alcools étudiés.

Réunion Rang (sur 6 Dom-Com) Métropole

17-18 ans

Usage régulier d’alcool 4 % 6 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 31 % 4 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 24 % 6 45,8 %

Source : Escapad 2005, OFDT.

La Réunion est le premier département d’outre-mer par sa population :

plus de 750 000 habitants pour un territoire de 2 500 km2. La population

est particulièrement jeune (44,4 % des habitants ont moins de 25 ans,

contre à peine un tiers en métropole) et seuls 10,3 % ont plus de 60 ans

(contre 20,7 % en métropole). L’île se caractérise par une situation écono-

mique marquée par la prégnance du chômage et de la pauvreté. Environ

un Réunionnais sur trois est au chômage, ce qui en fait de loin le Dom le

plus touché, et la proportion d’allocataires du RMI est exceptionnellement

élevée (22 % de la population de plus de 25 ans contre 3,5 % en métro-

pole). La proportion de ménages imposables est enfin particulièrement

basse (22 % des foyers fiscaux sont imposables sur les revenus contre un

peu plus de la moitié en métropole), alors même que les revenus déclarés

s’avèrent nettement plus faibles qu’en métropole. L’activité économique

repose en grande partie sur les services administrés, le tourisme et la

canne à sucre restant les deux autres activités importantes de l’île. La

population scolaire se caractérise – comme dans l’ensemble des Dom –

par un taux de réussite au baccalauréat en 2004 nettement inférieur à la

moyenne française (76,9 % versus 80,0 %) et une proportion d’étudiants

au sein de l’ensemble des scolarisés très faible (7,0 % versus 16,1 % en

métropole), bien qu’en hausse rapide ces dernières années.

Source : [17].

Présentation de l’échantillon réunionnais

Profil sociodémographique et mode de vie à 17 ans (%)

Réunion Métropole

Élèves, étudiants 87 84,2

En apprentissage, formation alternée 4 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 8 4,4***

Vivant hors foyer 5 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 25 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 24 42,7***

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 20 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

La proportion de jeunes scolarisés en filière générale et technique est plus élevée à la Réunion qu’en métropole ; en revanche, la part des apprentis y est nettement plus faible, et celle des jeunes sortis du système scolaire deux fois plus importante. La proportion des jeunes qui vivent hors du foyer familial y apparaît plus de deux fois moins élevée et la sociabilité amicale se caractérise par de plus faibles fréquences de sorties dans les bars, les discothèques, ainsi que par des soirées plus rares dans des domiciles privés.

Échantillon

Réunion Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

17-18 ans 479 443 922 29 393

Source : Escapad 2005, OFDT.

À la Réunion, l’analyse porte sur un échantillon de 922 jeunes de 17-18 ans. Il n’existe pas de données sur les consommations d’alcool en population générale adulte portant sur ce territoire.

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240 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 241Réunion

RéunionPopulation adolescente (17-18 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 17-18 ans

Réunion Métropole

2005 2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 87 86 87 1,0 ns 90* 92,3*** 1,0***

Usage au cours du mois 60 52 56 1,2** 59 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 6 2 4 2,4* 5 ns 12,0*** 2,9***

Usage quotidien 0 0 0 nd 0 ns 1,2* 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif ; nd : non déterminé. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Tous les indicateurs de fréquence de consom-mation d’alcool montrent que la consommation est plus rare à la Réunion qu’en métro pole. La

consommation régulière s’y trouve ainsi trois fois moins répandue que sur le continent. Les sex ratios observés sont du même ordre de

grandeur que ceux mesurés en métropole. Comparativement à 2003, les niveaux appa-raissent stables.

Ivresses parmi les 17-18 ans

Réunion Métropole

2005 2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 51 % 30 % 41 % 1,7*** 44 % ns 56,6 %*** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 41 % 22 % 31 % 1,9*** 32 % ns 49,3 %*** 1,4***

Ivresse répétée 14 % 4 % 9 % 3,7*** 10 % ns 26,0 %*** 1,8***

Ivresse régulière 5 % 1 % 3 % 4,7** 3 % ns 9,7 %*** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,9 16,1 16,0 ns 15,8 ns 15,1*** ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les niveaux d’ivresse déclarée sont beaucoup plus bas à la Réunion que sur le continent : l’ivresse au cours de la vie est déclarée par quatre Réunionnais sur dix contre près de six métropolitains, et l’écart s’accentue pour atteindre un rapport de un à trois pour les

ivresses répétées et régulières (3 % versus 9,7 %).Cette plus grande rareté de l’ivresse s’accom-pagne d’un plus grand écart entre filles et garçons : l’ivresse alcoolique est un comporte-ment nettement plus masculin à la Réunion.

La première ivresse a lieu en moyenne au dé-but de la seizième année, soit un an plus tard qu’en métropole.Comparativement à 2003, les niveaux obser-vés sont stables.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Réunion (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 36 25 31 1,5*** 49,4*** 1,3***

Bière 35 14 25 2,6*** 44,6*** 1,7***

Prémix 22 22 22 1,0 ns 37,6*** 1,1***

Vin 15 11 13 1,3 ns 22,2*** 1,6***

Champagne 16 21 18 0,7* 33,0*** 1,0*

Rhum1 20 13 17 1,6** 11,4*** 1,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. 1. Compris dans la catégorie « Alcools forts ». Source : Escapad 2005, OFDT.

Les alcools forts sont les boissons pour les-quelles la proportion de consommateurs est la plus élevée. La hiérarchie est proche de celle observée en métropole mais, contraire-ment au continent, le rhum recueille autant de

consommateurs que le champagne, et plus que le vin. Il est cependant placé très en retrait de la bière ou des prémix, et pas très nettement au-dessus du niveau métropolitain.Si les sex ratios des consommateurs calculés

à la Réunion sont proches de ceux calculés en métropole pour la plupart des boissons, la bière semble y être une boisson nettement plus masculine.

usages à risque parmi les 17-18 ans

Réunion (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 31 18 24 1,7*** 45,8*** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 9 4 7 2,3** 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 9 1 5 6,3*** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

Si les fréquences de consommations et d’ivresses s’avèrent plus faibles à la Réunion, c’est également le cas des consommations à risque : la proportion des jeunes déclarant

avoir bu au moins cinq verres en une seule occasion au moins trois fois au cours des trente derniers jours est deux fois plus faible sur l’île qu’en métropole. Il en va de même

pour la proportion de jeunes ayant conduit un deux-roues motorisé après avoir bu plus d’un verre d’alcool. Ce dernier comportement sem-ble être encore plus masculin sur l’île.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Réunion (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 20 42 30 0,5*** 30,8 ns 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 34 37 36 0,9 ns 49,5*** 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 25 21 23 1,2 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 33 23 28 1,4* 31,8 ns 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 21 8 15 2,7*** 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les consommations d’alcool des Réunionnais ont plus rarement lieu dans des bars ou dans des domiciles privés, mais autant en disco-thèque (où pourtant ils déclarent s’y rendre

moins souvent que leurs homologues métro-politains) ou dans des lieux publics ouverts. En revanche, la fréquence des consommations avec les parents apparaît similaire à celle de

métropole. Le premier lieu de consommation reste cependant un domicile privé, loin devant les bars et les discothèques.

une consommation d’alcool beaucoup plus rare qu’en métropole

Des consommations qui ont moins souvent lieu dans les bars et au domicile

Des ivresses alcooliques trois fois plus rares

une nette attirance pour les alcools forts

Des niveaux d’usages à risque très inférieurs

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242 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 243Nouvelle-Calédonie

nouvelle-CalédonieProfil synthétique

La Nouvelle-Calédonie apparaît globalement assez proche de la France métropolitaine en ce qui

concerne la consommation d’alcool des jeunes. Les niveaux d’usages apparaissent légèrement

en retrait. En revanche, les usages à risque s’avèrent plus fréquents. Des différences entre filles

et garçons amoindries du point de vue des usages à risque et une consommation importante de

rhum, par ailleurs assez féminine, sont deux particularités de ce Com, dont le profil de consomma-

tion est beaucoup plus proche de celui de la Polynésie française que de ceux des Dom.

Ces résultats masquent d’importantes disparités entre des populations d’appartenances régio-

nales et culturelles différentes, dont les modes de vie, et en particulier d’alcoolisation, sont très

divers.

Nouvelle-Calédonie Rang (sur 6 Dom-Com) Métropole

17-18 ans

Usage régulier d’alcool 8 % 2 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 52 % 2 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 48 % 2 45,8 %

Source : Escapad 2005, OFDT.

Au dernier recensement de 2004, la Nouvelle- Calédonie comptait 231 000

habitants pour 18 575 km2. Ils résident pour 71 % d’entre eux dans la

Province Sud, où le Grand Nouméa attire l’essentiel des migrations et

regroupe 146 000 personnes, soit près de 60 % de la population totale. Sur

le plan communautaire, les dernières données en date (1996) montrent

que les Kanaks (Mélanésiens autochtones) représentent 44 % de la popu-

lation, les Européens 34 %, les Polynésiens 12 %, les Asiatiques 5 %, et les

individus ayant une autre origine, environ 5 %.

Les Kanaks vivent majoritairement dans les Provinces Nord et dans les Îles

Loyauté (en zones rurales), alors que les autres communautés résident

surtout dans le Grand Nouméa, seule zone véritablement urbanisée. La

population est très jeune : 40 % ont moins de 20 ans, contre environ un

quart en métropole et 37 % dans les départements d’outre-mer. Le PIB par

habitant s’élève à plus de 16 500 euros en 2002, ce qui place le territoire

dans la moyenne des pays occidentaux (il s’élève à près de 24 000 euros

en métropole à la même date). Il existe cependant de fortes disparités

socio-économiques qui défavorisent encore aujourd’hui les Océaniens

(Kanaks et Polynésiens). Une des illustrations en est la présence de nom-

breux squats à Nouméa et dans le Grand Nouméa, qui accueillent dans des

conditions précaires une population pauvre venant de la brousse. Le taux

de chômage s’élève à environ 18 %. L’économie est largement dominée

par la production et l’exportation de nickel (la Nouvelle-Calédonie pos-

sédant près du quart des réserves mondiales), devant les produits de la

mer et la production agricole. La production manufacturière et le secteur

tertiaire sont également en plein développement.

Source : Agence de développement économique de la Nouvelle Calédonie : http://www.adecal.nc

Présentation de l’échantillon néo-calédonien

Profil sociodémographique et mode de vie à 17-18 ans (%)

Nouvelle-Calédonie Métropole

Élèves, étudiants 79 84,2

En apprentissage, formation alternée 6 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 15 4,4***

Vivant hors foyer 21 11,3***

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 18 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 35 42,7***

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 15 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de Nouvelle-Calédonie apparaît moins souvent scolarisée que celle résidant en métropole, que ce soit en filière générale et technique ou, surtout, en apprentissage ou formation alternée. Les jeunes du territoire sont proportionnellement trois fois plus nombreux à se déclarer actifs (occupés ou non) : 15 % contre 4,4 %.La vie hors du foyer parental est deux fois plus répandue qu’en France. Les jeunes Néo-Calédoniens se distinguent par ailleurs par des sorties festives nettement moins fréquentes, que cela soit dans les bars ou chez des amis. En Nouvelle-Calédonie, et particulièrement en milieu océanien, une grande part de la sociabilité adolescente du soir ou du week-end prend place en extérieur (sur la plage, dans les quartiers, sur le bord d’un chemin ou de la route, etc.). Il n’est donc pas étonnant de voir que les soirées chez des amis ou chez soi, ainsi que les sorties en discothèque (qui sont payantes et où il y a aussi beaucoup de discrimination ethnique), sont moins fré quentes qu’en métropole.

Échantillon

Nouvelle-Calédonie Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

17-18 ans 366 335 701 29 393

Source : Escapad 2005, OFDT.

En Nouvelle-Calédonie, l’analyse porte sur un échantillon de 701 jeunes de 17-18 ans. Il n’existe pas de données sur les consommations d’alcool en population générale adulte portant sur ce territoire.

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244 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 245Nouvelle-Calédonie

nouvelle-CalédoniePopulation adolescente (17-18 ans) Fréquences de consommation d’alcool parmi les 17-18 ans

Nouvelle-Calédonie Métropole

2005 2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 90 89 89 1,0 ns 91 ns 92,3** 1,0***

Usage au cours du mois 71 62 67 1,2** 68 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 11 5 8 2,1** 8 ns 12,0*** 2,9***

Usage quotidien 2 0 1 nd 1 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif ; nd : non déterminé. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Les niveaux d’usage de boissons alcoolisées des jeunes Néo-Calédoniens s’avèrent dans l’ensemble inférieurs à ceux observés sur le plan métropolitain, à l’exception toutefois de l’usage quotidien qui ne diffère pas significa-

tivement. Ils sont ainsi moins nombreux d’un tiers à déclarer consommer régulièrement de l’alcool que dans le reste du pays.La consommation s’avère plus masculine, mais pas plus que dans la métropole.

Comparativement à 2003, les niveaux d’usages d’alcool apparaissent remarquablement stables.

Ivresses parmi les 17-18 ans

Nouvelle-Calédonie Métropole

2005 2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 68 % 57 % 63 % 1,2** 60 % ns 56,6 %** 1,3***

Ivresse au cours de l’année 56 % 49 % 52 % 1,1 ns 49 % ns 49,3 % ns 1,4***

Ivresse répétée 24 % 19 % 22 % 1,3 ns 17 %* 26,0 %* 1,8***

Ivresse régulière 9 % 4 % 6 % 2,5** 5 % ns 9,7 %** 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,5 16,0 15,7 ** 15,4 ns 15,1*** ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

L’ivresse au cours de la vie concerne plus de 6 jeunes sur 10 en Nouvelle-Calédonie, ce qui est nettement supérieur à ce qui est observé sur le territoire métropolitain (56,6 %). Si, pour l’ivresse au cours de l’année, ce Com ne se dis-tingue pas significativement de la métropole,

il se situe plutôt en retrait du point de vue des niveaux d’ivresses plus fréquents (répétées et régulières). La première ivresse en Nouvelle-Calédonie a lieu en moyenne plus de 6 mois plus tard qu’en métropole (15,7 ans contre 15,1).En comparaison avec 2003, la plupart des in-

dicateurs d’ivresses restent stables. Seul le ni-veau d’ivresses répétées a augmenté, passant de 17 % à 22 % entre les deux enquêtes.Les jeunes Néo-Calédoniens présentent par ailleurs un profil d’ivresse très proche de celui observé en Polynésie française.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Nouvelle-Calédonie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 48 43 45 1,1 ns 49,4* 1,3***

Bière 39 23 31 1,7*** 44,6*** 1,7***

Prémix 10 9 10 1,1 ns 37,6*** 1,1***

Vin 27 16 22 1,6** 22,2 ns 1,6***

Champagne 10 13 11 0,8 ns 33,0*** 1,0*

Rhum1 15 14 14 1,1 ns 11,4* 1,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. 1. Compris dans la catégorie « Alcools forts ». Source : Escapad 2005, OFDT.

Les préférences des jeunes Néo-Calédoniens en termes de boissons alcoolisées sont net-tement différentes de celles observées sur le plan métropolitain. Bien que, comme sur le continent, les alcools forts et la bière restent les deux boissons le plus souvent consom-mées, l’écart entre les deux y est très impor-tant, les spiritueux étant de loin la boisson la plus populaire. Les prémix et le champagne apparaissent en net retrait, ce qui s’explique

en partie par le surenchérissement de ces produits causé par l’importation. Au contraire, les jeunes Néo-Calédoniens sont relativement nombreux à consommer du vin et du rhum. À l’exception de ce dernier, qui se trouve à peine plus consommé qu’en métropole, et du vin pour lequel aucune différence ne ressort, toutes les autres boissons apparaissent moins consommées que dans l’ensemble de la métro-pole. Le rhum et les autres alcools forts sont

par ailleurs autant consommés par les filles que par les garçons dans le Com, ce qui n’est pas le cas en France métropolitaine. Ces ré-sultats sont à nuancer d’une sous-population à l’autre, suivant l’appartenance culturelle et ethnique : le champagne et les produits chers sont quasi inexistants en brousse, plus pré-sents à Nouméa, etc.

usages à risque parmi les 17-18 ans

Nouvelle-Calédonie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 54 42 48 1,3** 45,8 ns 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 26 15 21 1,7*** 17,9* 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 20 8 14 2,4*** 12,2 ns 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

L’usage excessif d’alcool s’avère un peu plus répandu en Nouvelle-Calédonie que sur le plan national, même si la différence observée pour « 5 verres et plus au moins une fois par mois »

n’est pas statistiquement significative. La conduite d’un deux-roues motorisé sous l’ef-fet de l’alcool y apparaît tout aussi répandue qu’en métropole. Les usages à risque dans le

Com ne semblent pas être autant le fait des garçons que ce qui est observé en France mé-tropolitaine, comme en témoigne les sex ratios qui sont plus faibles en Nouvelle-Calédonie.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Nouvelle-Calédonie (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 17 21 19 0,8 ns 30,8*** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 50 45 48 1,1 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 17 15 16 1,1 ns 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 17 21 19 0,8 ns 31,8*** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 14 17 15 0,8 ns 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes Néo-Calédoniens se distinguent nettement de ceux de leurs ho-mologues de métropole. Si les consommations au domicile ou dehors (dans la rue ou dans les parcs) s’avèrent aussi répandues dans le Com qu’en France métropolitaine, les consomma-tions avec les parents et dans les débits de boissons apparaissent nettement en retrait. Consommer de l’alcool dehors est aussi sou-

vent le fait des garçons que des filles, alors qu’en métropole, les garçons sont deux fois plus nombreux à le faire. Les niveaux d’occur-rence de ces contextes s’avèrent très similai-res à ceux observés en Polynésie française.Précisons que ces résultats masquent d’impor-tantes disparités de modes de consommation entre les jeunes des agglomérations urbaines du sud de l’île d’un côté et les jeunes « brous-sards » de l’autre. Les premiers ont un mode de

vie urbain très occidentalisé, en particulier à Nouméa, tandis que les seconds consomment davantage en des occasions précises liées à des événements propres à la vie de leur groupe d’appartenance : consommation de fin de semaine, « coup de pêche », ou « coup de chasse », ou « coup de fête », etc.

une consommation d’alcool plus faible qu’en métropole

Des consommations qui ont plus souvent lieu dans des bars

Des niveaux d’ivresse déclarée contrastés

une nette attirance pour les spiritueux, modérée pour le rhum

Des usages à risque un peu plus fréquents et moins masculins

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246 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 247Polynésie française

Polynésie françaiseProfil synthétique

Concernant l’alcoolisation des adolescents, la Polynésie française présente un profil relativement

proche de la moyenne métropolitaine, ce qui la place dans une position particulière au sein des

Dom-Com, avec des niveaux d’usages particulièrement élevés, plus proches de ceux de la Nouvelle-

Calédonie que de ceux des Dom. Les valeurs observées s’avèrent par ailleurs très proches de celles

obtenues en 2003. Les niveaux des usages à risque se montrent supérieurs à ceux observés en

métropole. Les sex ratios affichés apparaissent plutôt moins marqués qu’en métropole. Ils sont

parfois inférieurs à 1, ce qui n’est observé dans aucune région de métropole, mais l’écart garçons/

filles n’est dans ce cas jamais significatif. Mis à part la bière et le rhum, les autres alcools sont

moins consommés qu’en France métropolitaine.

Polynésie française Rang (sur 6 Dom-Com) Métropole

17-18 ans

Usage régulier d’alcool 9 % 1 12,0 %

Ivresse au cours de l’année 54 % 1 49,3 %

5 verres et plus en une seule occasion au cours des 30 derniers jours 53 % 1 45,8 %

Source : Escapad 2005, OFDT.

En 2005, la Polynésie française compte près de 275 000 habitants sur

cinq archipels regroupant 118 îles occupant un peu plus de 4 000 km2.

43,1 % des habitants ont moins de 20 ans. La population est composée

de Polynésiens (83 %), d’Européens (12 %) et d’Asiatiques (5 %). La plus

grande partie de la population se trouve concentrée dans les îles du Vent,

qui totalisaient 163 000 habitants en 1996, et principalement à Tahiti, dans

l’agglomération de Papeete, qui comptait à elle seule plus de 100 000

habitants. Les autres subdivisions géographiques de l’archipel sont : les

Îles Sous-le-Vent (27 000 habitants), les Marquises (8 000 habitants), les

Îles Australes (6 600 habitants) et les îles Tuamotu-Gambier (15 400 habi-

tants). L’ensemble des îles est disséminé sur un espace grand comme l’Eu-

rope. L’économie, tournée vers le tourisme et la culture de perles noires,

s’avère relativement peu développée et de ce fait dépendante des sub-

ventions métropolitaines.

Source : Institut de statistique de Polynésie française : http://www.ispf.pf

Présentation de l’échantillon de la Polynésie française

Profil sociodémographique et mode de vie à 17-18 ans (%)

Polynésie française Métropole

Élèves, étudiants 86 84,2

En apprentissage, formation alternée 4 11,4

Non scolarisés (actifs occupés ou non) 10 4,4***

Vivant hors foyer 14 11,3 ns

Sorties dans les bars au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 13 32,2***

Soirées entre amis au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois 35 42,7**

Sorties en discothèque au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois 18 27,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

La population adolescente de la région apparaît peu souvent en apprentissage ou en formation alternée, mais beaucoup plus souvent déjà sortie du système scolaire et entrée dans la vie active que la population métropolitaine du même âge. Les jeunes se distinguent des métropolitains par la faible fréquence de leurs sorties festives, en particulier dans les bars et dans les discothèques.

Échantillon

Polynésie française Métropole

Hommes Femmes Ensemble Ensemble

17-18 ans 204 222 426 29 393

Source : Escapad 2005, OFDT.

En Polynésie française, l’analyse porte sur un échantillon de 426 jeunes de 17-18 ans. Il n’existe pas de données sur les consommations d’alcool en population générale adulte portant sur ce territoire.

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248 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 249Polynésie française

Polynésie françaisePopulation adolescente (17-18 ans)

Fréquences de consommation d’alcool parmi les 17-18 ans

Polynésie française Métropole

2005 2003 2005

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Ensemble (%) Sex ratio

Expérimentation 89 88 88 1,0 ns 90 ns 92,3** 1,0***

Usage au cours du mois 70 67 69 1,1 ns 70 ns 78,7*** 1,1***

Usage régulier 8 10 9 0,8 ns 11 ns 12,0 ns 2,9***

Usage quotidien 2 1 1 2,1 nd 2 ns 1,2 ns 6,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif ; nd : non déterminé. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

Malgré une diffusion en retrait et un usage au cours du mois inférieur à la moyenne métro-politaine, la proportion de buveurs réguliers et quotidiens en Polynésie française s’avère rela-tivement proche de la moyenne nationale.Par rapport aux données 2003, l’usage régu-

lier d’alcool apparaît stable, alors que sur l’en semble du territoire métropolitain il a di-minué.Les sex ratios observés pour les usages ré-guliers et quotidiens apparaissent nettement moins marqués qu’en métropole ; l’écart gar-

çons/filles n’est d’ailleurs jamais significatif, alors qu’il l’est en métropole.Les niveaux d’usage apparaissent très proches de ceux observés en Nouvelle-Calédonie, mais nettement supérieur à ceux observés dans les quatre Dom.

Ivresses parmi les 17-18 ans

Polynésie française Métropole

2005 2003 2005

Garçons Filles Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 71 % 54 % 63 % 1,3*** 60 % ns 56,6 %* 1,3***

Ivresse au cours de l’année 63 % 43 % 54 % 1,5*** 47 % ns 49,3 % ns 1,4***

Ivresse répétée 26 % 17 % 22 % 1,5* 19 % ns 26,0 % ns 1,8***

Ivresse régulière 12 % 4 % 8 % 3,1** 7 % ns 9,7 % ns 2,9***

Âge lors de la 1re ivresse (années) 15,0 15,3 15,1 ns 14,8 ns 15,1 ns ***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Sources : Escapad 2002/2003 et 2005, OFDT.

La Polynésie française se distingue peu de la France métropolitaine en ce qui concerne les ivresses alcooliques déclarées. Seule l’expé-rimentation apparaît significativement supé-rieure. Même si les ivresses plus récentes se situent à un niveau comparativement élevé,

l’écart n’est pas significatif (il ne faut pas écarter sur ce point l’hypothèse d’un manque de robustesse de l’échantillon dû à la relative faiblesse de l’effectif).Les sex ratios observés pour les usages régu-liers et quotidiens apparaissent assez simi-

laires à ceux constatés en France métropo-litaine, de même que l’âge moyen lors de la première ivresse, qui est d’environ 15 ans.Comparativement à 2003, les niveaux sont restés stables, alors qu’ils ont augmenté en France métropolitaine.

Types de boissons alcoolisées bues au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Polynésie française (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Alcools forts (y compris rhum et cocktails) 42 47 44 0,9 ns 49,4* 1,3***

Bière 45 38 42 1,2 ns 44,6 ns 1,7***

Prémix 7 7 7 1,0 ns 37,6*** 1,1***

Vin 20 12 16 1,6* 22,2** 1,6***

Champagne 10 15 13 0,7 ns 33,0*** 1,0*

Rhum1 12 13 12 0,9 ns 11,4 ns 1,8***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. 1. Compris dans la catégorie « Alcools forts ». Source : Escapad 2005, OFDT.

La hiérarchie des boissons suivant la propor-tion de consommateurs au cours du mois dif-fère nettement de ce qui est observé en France métropolitaine. Les boissons les plus consom-mées sont la bière et les alcools forts, à des niveaux similaires. Le rhum, beaucoup moins

consommé, affiche un niveau très proche de celui de la moyenne nationale. Les prémix s’avèrent pour leur part très peu consommés, vraisemblablement parce que l’offre de ces produits est relativement faible en Polynésie française et que leur coût est relativement

élevé. Enfin, le vin et surtout le champagne présentent un écart particulièrement impor-tant avec la France métropolitaine, ce qui rap-proche le territoire de la Nouvelle-Calédonie et le distingue nettement des Dom.

Contexte de la dernière consommation au cours des 30 derniers jours parmi les 17-18 ans

Polynésie française (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

Avec vos parents 17 25 20 0,7 ns 30,8*** 0,8***

Chez vous, ou chez des amis 55 53 54 1,0 ns 49,5 ns 1,0***

Dans un café, un bar, un pub 11 21 16 0,5* 35,4*** 1,0 ns

En discothèque 22 26 24 0,8 ns 31,8** 1,0 ns

Dehors (rue, parc, etc.) 15 17 15 0,9 ns 14,9 ns 2,0***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Les contextes de dernière consommation déclarés par les jeunes Polynésiens se distinguent fortement de ceux de leurs ho-mologues de France métropolitaine. Les oc-

casions de consommer en compagnie des pa-rents semblent nettement moins fréquentes, de même que les consommations dans les bars ou en discothèque. Il faut noter, fait unique sur

l’ensemble des territoires étudiés, que les filles déclarent nettement plus souvent que les gar-çons avoir consommé leur dernier verre dans un débit de boissons.

un niveau de consommation d’alcool relativement proche de la situation métropolitaine

Des consommations qui ont moins souvent lieu dans des lieux publics

une expérimentation de l’ivresse supérieure

une très faible présence des prémix et, dans une moindre mesure, du vin et du champagne

usages à risque parmi les 17-18 ans

Polynésie française (2005) Métropole (2005)

Garçons (%) Filles (%) Ensemble (%) Sex ratio Ensemble (%) Sex ratio

5 verres et plus en une seule occasion au moins une fois au cours des 30 derniers jours 59 47 53 1,3* 45,8** 1,6***

5 verres et plus en une seule occasion au moins trois fois au cours des 30 derniers jours 29 20 24 1,4* 17,9*** 2,6***

Plus de 1 verre avant de conduire un deux-roues motorisé au moins une fois dans l’année 24 13 18 1,8** 12,2*** 4,5***

* : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001 ; ns : non significatif. Source : Escapad 2005, OFDT.

Bien que la fréquence de consommation d’alcool ne soit pas plus élevée qu’en France mé-tropolitaine, les jeunes de la région dé clarent plus souvent que les autres consommer des quantités importantes d’alcool, c’est-à-dire au

moins cinq verres en une même occasion, ou encore avoir déjà conduit un deux-roues moto-risé après avoir bu plus d’un verre d’alcool. Là encore, cette spécificité distingue nettement la Polynésie française des Dom, et même de la

Nouvelle-Calédonie cette fois. Par ailleurs, les sex ratios observés apparaissent supérieurs à ceux de la France métropolitaine.

Des consommations à risque plus fréquentes

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ANNExES

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253

Annexe 1

Bibliographie

[1] Baudier F., Arènes J. dir. Baromètre santé adultes 95/96. Vanves : CFES, coll. Baromètres, 1997 : 288 p.

[2] Beck F., Gautier A., Guilbert P. dir. Baromètre santé 2005 : attitudes et comportements de santé. Saint-Denis : INPES, coll. Baromètres santé, 2007 : 608 p.En ligne : http://www.inpes.sante.fr/Barometres/BS2005/ouvrage/presentation.asp [dernière consultation le 06/05/2008]

[3] Beck F., Legleye S. Évolutions récentes des pratiques d’alcoolisation en France : aperçu des données épidémiologiques. Toxibase, 2005, n° 16 : p. 6-9.

[4] Beck F., Legleye S., Spilka S. Atlas régional des consommations de produits psychoactifs des jeunes Français. Exploitation régionale de l’enquête Escapad 2002/2003. Saint-Denis : OFDT, 2005 : 224 p.En ligne : http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/donneesloc/atlas/2003.html [dernière consultation le 06/05/2008].

[5] Beck F., Legleye S., Spilka S. Les consommations de drogues à la fin de l’adolescence à Paris. Tendances, 2006, n° 46 : p. 1-4.En ligne : http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/tend/tend46.html [dernière consultation le 06/05/2008]

[6] Beck F., Legleye S., Spilka S. Les drogues à 17 ans. Évolutions, contextes d’usage et prises de risque. Tendances, 2006, n° 49 : p. 1-4.En ligne : http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/tend/tend49.html [dernière consultation le 06/05/2008]

[7] Bisson J., Nadeau L., Demers A. The Validity of the Cage Scale to Screen for Heavy Drinking and Drinking Problems in a General Population Survey. Addiction, 1999, vol. 94, n° 5 : p. 715-722.

[8] Blais S., Bournot M.-C., Goupil M.-C., Lelièvre F., Tallec A. Baromètre santé jeunes. Pays de la Loire 2005. Consommations d’alcool, de tabac et de drogues illicites chez les jeunes de 12-25 ans. [Brochure]. Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire, janvier 2006 28 p.En ligne : http://www.loire-atlantique.pref.gouv.fr/sante/fichiers/baro_santejeunesPDL_2005.pdf [dernière consultation le 02/08/2008]

[9] Bournot M.C., Bruandet A., Declercq C., Enderlin C., Imbert F., Lelièvre F., et al. Baromètre santé 2000 : les comportements des 12-25 ans - vol. 3.2 : résultats régionaux. Saint-Denis : INPES, 2004 :256 p

[10] Bush K., Kivlahan D. R., McDonell M. B., Fihn S. D., Bradley K. A. The Audit Alcohol Consumption Questions (Audit-C). An Effective Brief Screening Test for Problem Drinking. Archives of Internal Medicine, 1998, vol. 158 : p. 1789-95.

[11] Com-Ruelle L., Dourgnon P., Jusot F., Latil E., Lengagne P. Identification et mesure des problèmes d’alcool en France : une comparaison de deux enquêtes en population générale. Paris : Institut de recherche et documentation en économie de la santé, 2006 : 105 p.

[12] Daeppen J.-B., coord. Interventions brèves en alcoologie [d’après les communications présentées au congrès « Interventions brèves pour consommateurs d’alcool à risque en médecine de premier secours », Lausanne, septembre 2000]. Alcoologie et addictologie, 2004, vol. 26, n° 3 supp : p. 3S-40S.

[13] Embersin C., Chardon B., Grémy I. Jeunes en Île-de-France : activités physiques, surpoids et conduites à risque : Exploitation régionale du Baromètre santé 2005. Paris : ORS Île-de-France, 2007, 224 p.En ligne : http://www.ors-idf.org/etudes/pdf/RapportBarometre2005.pdf [dernière consultation le 06/05/2008]

[14] Gautier A., Beck F., Marder S., Legleye S., Riandey B., Gayet A., et al. Téléphones portables exclusifs : résultats d’une méthode de génération partielle de numéros, 4e Colloque francophone sur les sondages 2005, Québec, 24-27 mai 2005. [Allocution]

[15] Guilbert P., Gautier A., Baudier F., Trugeon A. (dir.) Baromètre santé 2000 : les comportements des 12-25 ans - vol. 3.1 : synthèse des résultats nationaux et régionaux. Saint-Denis : INPES, 2004 : 216 p.

[16] Guilbert P., Gautier A. dir. Baromètre santé 2005. Premiers résultats. Saint-Denis : INPES, 2006 : 170 p.

[17] Insee. La France et ses régions. Édition 2006. Paris : Insee, coll. Insee Références, 2006 : 268 p.En ligne : http://www.insee.fr/fr/ppp/collections.htm [dernière consultation le 06/05/2008]

[18] Inserm U379, ORS Paca. Les jeunes de 15-24 ans en Provence - Alpes - Côte d’Azur : démographie, modes de vie, éducation et activité. Repère Santé, 2006, n° 1 : p. 1-4.En ligne : http://www.orspaca.org/4-publications/reperesante.php [dernière consultation le 13/05/2008]

[19] Legleye S. Géographie des consommations d’alcool en France. Revue d’épidémiologie et de santé publique, 2002, n° 50 : p. 547-599.

[20] Legleye S., Beck F. Alcool : une baisse sensible des niveaux de consommation. In Beck F., Gautier A., Guilbert P. dir. Baromètre santé 2005 : attitudes et comportements de santé. Saint-Denis : INPES, coll. Baromètres, 2007 : p. 112-154.

[21] Legleye S., Beck F., Spilka S., Le Nézet O. Drogues à l’adolescence en 2005 - Niveaux, contextes d’usage et évolutions à 17 ans en France - Résultats de la cinquième enquête nationale Escapad. Saint-Denis : OFDT, 2007 : 77 p.En ligne : http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/rapports/rap07/epfxsln5.html [dernière consultation le 06/05/2008]

[22] Legleye S., Ménard C., Baudier F., Le Nezet O. Alcool. In : Guilbert P., Baudier F., Gautier A. dir. Baromètre santé 2000. Résultats. Volume 2. Vanves : CFES, coll. Baromètres, 2001 : p. 123-159.

[23] Mayfield D., McLeod G., Hall P. The Cage Questionnaire : Validation of a new Alcoholism Screening Instrument. American Journal of Psychiatry, 1974, n° 131 : p. 1121-1123.

[24] Michaud P., Gache P., Batel P., Arwidson P. Intervention brève auprès des buveurs excessifs. La Revue du praticien, 2003, vol. 17, n° 604 : p. 281-289.

[25] Millard S. L’illettrisme en région Paca. Impact des savoirs de base sur l’insertion professionnelle. Marseille : Centre ressources illettrisme région Paca, 2005 122 p.En ligne : http://www.illettrisme.org [dernière consultation le 06/05/2008]

[26] OFDT. Iliad : Indicateurs locaux pour l’information sur les addictions [base de données]. 2006.En ligne : http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/donneesloc/indic.html [dernière consultation le 06/05/2008]

[27] Rueff B. Dépistage des malades alcooliques par l’auto-questionnaire Deta. La Presse médicale, 1989, vol. 18, n° 33 : p. 1654-1656.

[28] Saunders J. B., Aasland O. G., Babor T. F., de la Fuente J. R., Grant M. Development of the Alcohol Use Disorders Identification Test (Audit) : WHO Collaborative Project on Early Detection of Persons with Harmful Alcohol Consumption-II. Addiction, 1993, vol. 88, n° 6 : p. 791-804.

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255

Annexe 2

questionnaire du Baromètre santé 2005

Seule la partie du questionnaire Baromètre santé en population générale 2005 consacrée à l’alcool est présentée ici, dans son intégralité.

Q1. Avez-vous déjà bu au moins une fois des boissons alcoolisées, c’est-à-dire de la bière, du vin ou tout autre type alcool ?

1 Oui 2 Non 3 NSP

Si non ou NSP à la question précédente ◆

Q2. Et avez-vous déjà bu une boisson peu alcoolisée comme du cidre, du panaché ou des bières légères ?

1 Oui 2 Non 3 NSP

Pour ceux ayant déjà bu une boisson alcoolisée ou peu alcoolisée ◆

Q3. Au cours des douze derniers mois, avez-vous bu : (Audit C 1/3)Enquêteur : énumérer. ★

1 Tous les jours 2 Quatre fois par semaine ou plus 3 Deux ou trois fois par semaine 4 Une fois par semaine 5 Deux à quatre fois par mois

6 Une fois par mois ou moins souvent 7 Jamais 8 NSP

Du vin (blanc, rosé, rouge) –De la bière –Des alcools forts (vodka, pastis, whisky ou –whisky coca, planteur, punch, etc.)D’autres alcools comme du cidre, champagne, porto, etc. –

Pour ceux ayant bu une boisson alcoolisée ◆

au cours des douze derniers mois

Q4. Au cours d’une journée ordinaire où vous buvez de l’alcool, combien de verres d’alcool buvez-vous, que ce soit de la bière, du vin ou tout autre type alcool ? (Audit C 2/3)

1 1 ou 2 verres 2 3 ou 4 3 5 ou 6 4 7 à 9 5 10 et plus 8 NSP

Parlons maintenant des différents types d’alcool.

Pour ceux qui boivent de l’alcool, quel que soit le type ◆

d’alcool (de tous les jours à moins souvent)

Q5. Au cours des sept derniers jours, avez-vous bu de l’alcool que ce soit de la bière, du vin ou tout autre type d’alcool ?

Enquêteur : énumérer. ★ 1 Tous les jours 2 3 à 6 jours sur les sept derniers jours 3 1 à 2 jours sur les sept derniers jours 4 Non 5 NSP

Pour ceux qui boivent l’alcool considéré (de ◆

tous les jours à moins souvent)

Q6. Au cours des sept derniers jours, avez-vous bu :Enquêteur : énumérer. ★

1 Tous les jours 2 3 à 6 jours sur les sept derniers jours 3 1 à 2 jours sur les sept derniers jours 4 Non 5 NSP

Du vin ? (blanc, rosé, rouge) –De la bière ? –Des alcools forts ? (vodka, pastis, whisky ou –whisky coca, planteur, punch, etc.)D’autres boissons alcoolisées ? (cidre, champagne, porto, etc.) –

GRILLE DE LECTuRE Du QuESTIONNaIRE

Condition de la question ◆

QNN. QuestionDirectives de l’enquêteur. ★Remarque. ◆

1 Choix 1 2 Choix 2 … … n Choix n

Thème 1 –Thème 2 –… –Thème m –

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256 Atlas régional des consommations d’alcool 2005 257

Pour ceux ayant bu l’alcool considéré (de ◆

1 à 6 jours dans la semaine)

Q7. En avez-vous bu exclusivement le week-end, c’est-à-dire vendredi soir, samedi ou dimanche ?

1 Oui 2 Non 3 NSP

Du vin (blanc, rosé, rouge) –De la bière –Des alcools forts (vodka, pastis, whisky coca, planteur, punch, etc.) –D’autres boissons alcoolisées (cidre, champagne, porto, etc.) –

Pour ceux ayant déjà bu une boisson alcoolisée ou peu alcoolisée ◆

Q8. En dehors d’aujourd’hui, quel est le dernier jour pendant lequel vous avez bu de l’alcool ?Lundi –Mardi –Mercredi –Jeudi –Vendredi –Samedi –Dimanche –

Q9. Combien de verres d’alcool avez-vous bu ce jour-là ?… verres

Pour ceux ayant bu de la bière au cours des sept derniers jours ◆

Q10. Combien de cannettes de bière de 33 cl ?… cannettes

Pour ceux ayant bu de la bière au cours des sept derniers jours ◆

Q11. Combien de cannettes de bière de 50 cl ?… cannettes

Pour ceux ayant bu l’alcool considéré (de ◆

1 à 6 jours dans la semaine)

Q12. Samedi dernier, combien de verre avez-vous bu…. 1 De vin (blanc, rosé, rouge) 2 De bière 3 D’alcools forts (vodka, pastis, whisky coca, planteur, punch, etc.) 4 D’autres boissons alcoolisées (cidre, champagne, porto, etc.)

Q13. À quelle fréquence vous arrive-t-il de boire six verres d’alcool ou plus en une même occasion ? (Audit C 3/3)

1 Jamais 2 Moins d’une fois par mois 3 Une fois par mois 4 Une fois par semaine 5 Tous les jours ou presque

Une personne sur deux de l’échantillon a répondu au questionnaire Deta.

Deta (Q14 à Q17)

Q14. Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons alcoolisées ?

1 Oui 2 Non 3 NSP

Q15. Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ?

Enquêteur : il s’agit d’une consommation élevée. ★ 1 Oui 2 Non 3 NSP

Q16. Avez-vous déjà eu l’impression que vous buviez trop ? 1 Oui 2 Non 3 NSP

Q17. Avez-vous déjà eu besoin d’alcool dès le matin pour vous sentir en forme ?

1 Oui 2 Non 3 NSP

Q18. Au cours de votre vie, avez-vous déjà été ivre ? 1 Oui 2 Non 3 NSP

Si oui à Q18 ◆

Q19. Au cours des douze derniers mois, combien de fois avez-vous été ivre ?

Enquêteur : si ne sait pas coder 999, si tous les jours coder 365. ★… fois

Q20. À quel âge avez-vous été ivre pour la première fois au cours de votre vie ?… ans

Si NSP ◆

Q21. Était-ce… ? 1 avant 11 ans 2 à 12-13 ans 3 à 14-15 ans 4 à 16-17 ans 5 à 18-19 ans 6 à 20-25 ans 7 à 26-34 ans 8 plus tard

Q22. Savez-vous ce qu’est un prémix (ou alcopop) ? 1 Oui 2 Non 3 NSP

Si oui à Q22 ◆

Q23. En consommez-vous ? 1 Oui 2 Non 3 NSP

Si non à Q22 ◆

Q24. Il s’agit de nouvelles boissons alcoolisées aromatisées sucrées. En consommez-vous ?

1 Oui 2 Non 3 NSP

Q25. Connaissez-vous l’avertissement « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération » ?

1 Oui 2 Non 3 NSP

Q26. Le trouvez-vous…Très efficace –Plutôt efficace –Plutôt pas efficace –Pas du tout efficace –…pour inciter les consommateurs d’alcool à réduire leur consommation ?

Annexe 3

questionnaire Escapad 2005

Seule la partie du questionnaire Escapad 2005 consacrée à l’alcool est présentée ici, dans son intégralité.

Q1. Au cours de votre vie, avez-vous déjà bu de l’alcool (bière, cidre, vin, apéritifs, alcool fort…) ?

1 Non 2 Oui

Q2. Au cours des 30 derniers jours, combien de fois avez-vous bu de l’alcool (bière, cidre, vin, apéritifs, alcool fort…) ?

1 0 fois 2 1 ou 2 fois 3 Entre 3 et 5 fois 4 Entre 6 et 9 fois 5 Entre 10 et 19 fois 6 Entre 20 et 29 fois 7 30 fois et plus ou tous les jours

Q3. Au cours des 30 derniers jours, avez-vous bu… Plusieurs réponses possibles. ◆

1 Je n’ai pas bu d’alcool 2 Bière 3 Bière forte en cannette de 50 cl (type 8.6) 4 Vin 5 Apéritif anisé (type pastis) 6 Apéritif de type Martini, porto, muscat 7 Kir 8 Champagne, mousseux, crémant, clairette 9 Sangria, punch 10 Rhum (Ti punch, etc.) 11 alcool fort (whisky, vodka, calva, cognac, etc.) 12 cocktail (whisky-coca, vodka-orange, etc.) 13 Des prémix (bouteille ou cannette contenant un mélange

de soda et d’alcool) : Smirnoff Ice, Boomerang, etc. 14 Autre :

Q4. Au cours des 30 derniers jours, combien de fois avez-vous bu 5 verres d’alcool ou plus en une même occasion ?

Un verre = une bouteille ou un « demi » de bière ou de cidre (25 cl), ◆

un verre de vin (12 cl), un verre d’alcool fort (4 cl), un cocktail… 1 0 fois 2 1 fois 3 2 fois 4 Entre 3 et 5 fois 5 Entre 6 et 9 fois 6 10 fois et plus

Q5. La dernière fois que vous avez bu de l’alcool, c’était… Plusieurs réponses possibles. ◆

1 Je ne bois pas d’alcool

Quand ? ◆

2 Le week-end 3 Un jour de semaine 4 Un jour particulier (fête, anniversaire, etc.)

Avec qui ? ◆

5 Avec vos parents 6 Avec des ami(e)s, vos frères et sœurs 7 Seul(e)

Où ? ◆

8 Chez vos parents, leurs amis 9 Chez vous ou chez des amis à vous 10 Dans un bar, un pub, un restaurant 11 En discothèque ou en concert 12 A l’école, à l’université, sur votre lieu de travail 13 Dehors (dans la rue, dans un parc, etc.) 14 Dans un autre lieu :

Q6. Au cours des 12 derniers mois…

A. avez-vous conduit une voiture ou un deux roues (moto, mobylette, scooter) après avoir bu plus d’un verre d’alcool ?

1 Non 2 1 ou 2 fois 3 De temps en temps 4 Souvent

B. avez-vous eu un accident de voiture ou de deux roues sous l’effet de l’alcool ?

1 Non 2 Oui

Q7. Au cours de votre vie, avez-vous déjà été ivre (saoul, bourré) en buvant de l’alcool ?

1 Non 2 Oui

Q8. Si vous avez déjà été ivre, à quel âge la première fois ? ans

Q9. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous été ivre en buvant de l’alcool ? 1 Jamais 2 1 ou 2 fois 3 Entre 3 et 5 fois 4 Entre 6 et 9 fois 5 Entre 10 et 19 fois 6 Entre 20 et 29 fois 7 30 fois et plus

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Conception graphique originale SCRIPTa – Céline Farez, Virginie Rio

Maquette et réalisation Philippe Ferrero

Relecture Nelly Zeitlin

Photographie CNES dist. Spot Image/Explorer

Impression Fabrègue

septembre 2008

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Ce premier Atlas régional des consommations d’alcool, résultat d’une collaboration entre l’INPES et l’OFDT, s’efforce de répondre à une demande

croissante de données fiables au niveau local : les décideurs politiques ont besoin d’outils

adaptés pour mener des actions de prévention et d’information au plus près des popula-

tions concernées. Il mobilise deux grandes enquêtes nationales qui offrent la couverture la

plus étendue des usages d’alcool dans la population générale (15-75 ans) et chez les ado-

lescents (17 ans). Les échantillons du Baromètre santé et d’Escapad, collectés en 2005, to-

talisent en effet plus de 30 000 individus chacun, couvrent, outre l’hexagone, les quatre

départements d’outre-mer, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie et produisent

de très nombreuses informations sur la consommation d’alcool.

Des statisticiens de l’OFDT et de l’INPES, spécialistes du champ, proposent une analyse

originale qui permet de décrire avec précision les particularités régionales des usages, des

ivresses, des comportements de consommation à risque et enfin, des préférences pour tel

ou tel type d’alcool.

L’ouvrage comprend une partie méthodologique détaillée, un résumé des principaux ré-

sultats nationaux mesurés dans le Baromètre santé et Escapad, une partie cartographi-

que commentée et des fiches régionales détaillées présentant les caractéristiques de la

consommation d’alcool de l’ensemble de la métropole et de chacune des régions et, enfin,

une synthèse générale.

La standardisation des données ainsi que le recours systématique à des modélisations

multivariées prenant en compte les principaux facteurs sociodémographiques liés aux

usages d’alcool permettent de faire émerger des pistes d’interprétation des différences

géographiques entre facteurs individuels et socioculturels liés aux consommations.

Cet atlas offre enfin une quantification qui permet de nuancer la tendance à la mondialisa-

tion des pratiques d’alcoolisation et rappelle le poids des influences régionales.

Institut national de prévention et d’éducation pour la santé42, boulevard de la Libération

93203 Saint-Denis cedex — France

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François BeckStéphane LegleyeOlivier Le NézetStanislas Spilka

Atlas régional des consommationsd’alcool 2005Données INPES/OFDT

43 €