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VIVRE Diaconia AU SECOURS CATHOLIQUE LIVRET à DESTINATION DES DéLéGATIONS - SECONDE ÉDITION

au SecourtholiqueS ca · C’est-à-dire toutes ces actions qui font vivre la solidarité, ... quand on regarde l’histoire de l’Église, ... (les malades, les voyageurs), de ceux

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Livret à destination des déLégations - seconde édition

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Introduction 3

Pourquoi parler de “diaconie” ? 4

Diaconia 2013 : une démarche en quatre étapes 9

Comment entrer dans Diaconia au Secours Catholique ? 12

20 questions avant de vous lancer dans Diaconia 2013 13

Passés par la rue, ils témoignent de leur parcours 16

Une intégration des plus pauvres

dès l’origine de Diaconia 2013 17

Festival Saint Laurent en août 2012 18

Sommaire

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ViVre Diaconia au SecourS catholiqueDans nos délégations, territoires ou paroisses, nous sommes chaque jour témoins des richesses humaines et spirituelles des plus pauvres. Ces trésors ne peuvent rester enfouis. Nous portons la responsabilité de les faire découvrir à tous. Nous sommes parfois considérés, avec d’autres associations de solidarité, comme des “spécialistes” à qui l’Église délègue en partie le service de la Charité. En engageant nos équipes dans la démarche Diaconia, nous devons davantage nous ouvrir et développer nos collaborations avec les paroisses, services et mouvements d’Église afin de mobiliser davantage de chrétiens et de non-chrétiens à « vivre ensemble le service de la Charité ».

Au fil des années, nous avons développé au Secours Catholique des pédagogies de par-tage fraternel avec les plus pauvres. Ne les gardons pas pour nous, il est de notre responsabilité de permettre à tous de le vivre, dans l’Église et la société. Dans la démarche de Diaconia, nous aurons un rôle d’interpellation, de formation, de mise en relation, parfois même de coordination. C’est un déplacement de notre position de “spécialiste” (sans perdre notre rôle d’expertise). Décentrons-nous pour que la communauté chrétienne soit directement agissante, avec les plus pauvres, pour servir la fraternité dans la société.

Diaconia est aussi l’occasion de nous interroger sur nos propres pratiques au Secours Catholique. Charité, parole et liturgie se croisent, mais comment notre délégation ou notre équipe locale vit-elle – en son sein et avec d’autres – le service de la Parole et de la Liturgie ? Comment vivons-nous la relecture ? Comment proposons-nous des temps de partage sur le sens de la vie à des personnes de toutes cultures ou religions ? Comment permettons-nous aux per-sonnes que nous rencontrons de vivre leur foi, de prier, de partager la Parole, d’avoir accès aux sacrements et à la vie de l’Église ? Comment sommes-nous en lien avec les acteurs des services de la Parole et de la Liturgie pour favoriser les passerelles ?

Ces réflexions, il est important de pouvoir aussi les porter avec l’ensemble de la com-munauté chrétienne. Lorsque nos communautés ne relient pas assez, dans leur vie quotidienne, les services de la Parole, de la Liturgie et de la Charité, elles perdent de leur vitalité et de leur capacité à transformer la société à la lumière de l’Évangile. Diaconia ne doit donc pas être un événement ponctuel mais bien avoir un impact durable sur la vie de nos communautés, et celle de nos équipes locales. Ce livret doit vous apporter des éléments de réflexion et des pistes concrètes pour rejoindre ou lancer la démarche Diaconia dans votre délégation.

Bonne route !

Bernard thibaudSecrétaire général du Secours Catholique

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Le rassemblement que nous préparons à Lourdes en mai 2013 s’appelle “Diaconia 2013, servons la fraternité”. Il y a dans le titre le mot diaconia. C’est un mot grec, et quand on le dit en français, on dit “diaconie”. Pourquoi avoir choisi ce mot ? C’est ce à quoi je propose de réfléchir.

C’est un mot très ancien. Il signifie “service”. On le trouve (avec les autres mots de la même famille) dans les textes du Nouveau Testament une centaine de fois. Cela veut dire qu’il joue un rôle important.

la “Diaconie”, le “SerVice De l’amour Du prochain exercé De manière communautaire” Dans son sens le plus courant, aujourd’hui, le mot “diaconie” signifie les “œuvres de charité” que l’Église a mises en place au fil des siècles : hôpitaux, léproseries, dispensaires, hospices, maisons d’accueil, etc. L’expression “œuvres de charité” n’est presque plus employée ; on parlerait plutôt des “engagements solidaires” des chré-tiens. C’est-à-dire toutes ces actions qui font vivre la solidarité, qu’elles soient petites ou grandes, spontanées ou organisées.

Pourquoi Parler De “Diaconie” ?

par Étienne Grieu, théologien

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Benoît XVI emploie souvent en ce sens-là le mot “diaconie” en ce sens-là. Il en parle comme du « service de l’amour du prochain exercé de manière communautaire » (dans son encyclique Deus caritas est, au n° 21). Et il ajoute qu’il s’agit pour l’Église de quelque chose de tout à fait essentiel, aussi important que l’écoute de la Parole de Dieu et la célébration des sacrements : « L’Église ne peut pas négliger le service de la Charité, de même qu’elle ne peut négliger les Sacrements ni la Parole », n° 22).

De fait, quand on regarde l’histoire de l’Église, on s’aperçoit qu’elle a toujours eu le souci de ceux qui sont en danger (les malades, les voyageurs), de ceux qui font peur (les lépreux, les malades mentaux, les personnes handicapées, les délinquants, les étrangers), et de ceux que l’on n’écoute pas (les pauvres, les enfants). Par exemple, dans les premiers siècles de l’Église, les chrétiens (qui étaient une toute petite mino-rité), chaque semaine, dans leur quartier, se retrouvaient un soir pour manger et prier. Et ils faisaient toujours venir à leur repas ceux qui étaient dans le besoin. De même, si quelqu’un voulait devenir chrétien, on l’interrogeait : « Est-ce que tu vas visiter les malades ? » et « Est-ce que tu aides les veuves ? ». Bref, de ce temps-là, être chrétien voulait dire rencontrer les pauvres.

Au fil du temps, l’Église a mis en place des organisations pour la solidarité. C’est ainsi qu’en Europe, on a peu à peu inventé les hôpitaux, les hospices, etc. Ceux-ci étaient souvent tenus par des sœurs. Mais le problème, c’est que les simples chrétiens ris-quaient alors de ne plus rencontrer les pauvres, les malades et ceux qui font peur. Or si les chrétiens, dès le début, avaient éprouvé le besoin de vivre quelque chose avec les pauvres, ce n’était pas seulement parce qu’ils voulaient soulager des misères, mais c’était aussi parce qu’ils sentaient qu’ils ne pouvaient pas être chrétiens sans s’approcher d’eux.Pourquoi cela ? Pour répondre à cette question, il faut aller rechercher un sens plus ancien du mot “diaconie”.

le mot “Diaconie” DanS le nouVeau teStament : la manière D’être De JéSuSPour comprendre le sens de ce mot, regardons ses différents sens.

Tout d’abord, on le trouve dans cette phrase très importante de Jésus : « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Marc 20, 28). Le mot grec qui est derrière « servir », c’est un mot de la famille de “diaconia” (diakonèsai). Jésus parle de lui-même (le “Fils de l’homme”,

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c’est lui). Il déclare : « Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir. » C’est à un renversement qu’il appelle. Il dit cela, en effet, alors que les disciples étaient en train de se disputer pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand.

Autrement dit, il les invite à une tout autre manière de vivre, qui ne consiste plus à toujours rechercher les meilleures places, mais à servir.

Mais que signifie “servir”, ici exactement ? On pourrait le comprendre au sens de “faire de bonnes actions”. En fait, c’est plus que cela. Si on lit bien la phrase, on voit que “servir” résume ce qui suit : « donner sa vie en rançon pour la multitude ». Servir, ici, veut donc dire : donner sa vie. Et dans la bouche de Jésus, c’est tout simplement le résumé de toute sa mission. Si quelqu’un nous demandait ce que Jésus est venu faire, on pourrait lui répondre : « Il est venu donner sa vie en rançon pour la multitude » (il a mis tout le poids de sa vie dans la balance, pour que les hommes soient libérés de ce qui les emprisonne).

Ici, apparaissent deux sens nouveaux du mot “diaconie” : - tout d’abord, c’est une manière de vivre qui abandonne la course aux bonnes places ;

on cherche à donner sa vie, à risquer sa vie pour les autres ;- ensuite, c’est un résumé de tout ce qu’a vécu Jésus.Dans le Nouveau Testament, le mot “diaconie” revêt aussi d’autres sens. Il peut par exemple désiger la manière d’être des chrétiens ou les relations entre les communau-tés chrétiennes, ou encore le rôle des envoyés comme Paul ou les apôtres.

importance De la Diaconie pour l’égliSeLe mot “diaconie”, est donc aussi et d’abord une manière de se rencontrer, de se lier les uns aux autres, qui cherche à laisser de côté la course aux honneurs et aux hautes fonctions, pour vivre la fraternité et l’attention à l’autre. Il n’est pas facile d’avancer sur ce chemin, car il y a en nous des réflexes profonds qui nous poussent à nous mettre au-dessus des autres. On le voit dans cet épisode de l’Évangile de Marc (chap. 9, v. 33-37) :« Les disciples arrivèrent à Capharnaüm et, une fois à la maison, Jésus leur deman-da : “De quoi discutiez-vous en chemin ?” Ils gardèrent le silence car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : “Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur (diakonos) de tous.” Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : “Celui qui accueille en mon nom un enfant

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comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé.”

Cet épisode est vraiment intéressant, car il montre que pour entrer dans la fraternité, pour vivre cette attention réciproque, pour cesser la course aux meilleures places, il faut être semblable à un enfant. Jésus le place au milieu, lui qui est le plus petit de tous. Et ce qu’il ajoute est crucial : en accueillant le moins écouté, c’est tout simplement lui-même qu’on accueille, et avec lui son Père.

Cela montre l’importance de la diaconie pour les chrétiens. Finalement, c’est un mode de rapport à l’autre qui “laisse passer” la présence du Christ, qui la rend sensible. C’est pourquoi l’Église a absolument besoin de la diaconie : si elle la négligeait, c’est comme si, tout en parlant de Dieu, elle lui fermait la porte.

En même temps, ce geste de Jésus qui place l’enfant au centre est un appel pour l’Église : les chrétiens sont invités à prendre comme guide pour trouver le chemin vers Dieu ceux qui comptent le moins aux yeux des autres. Ce sont eux qui montreront où est la porte par laquelle Dieu entre. Car eux, ils obligent à laisser tomber le souci des bonnes places, et ils permettent d’aller à l’essentiel : l’accueil de l’autre, simplement “parce que c’est lui”. C’est précisément cela que Jésus est venu faire : nous rencontrer, renouer les liens entre Dieu et nous, qui avaient été défaits.

L’Église, les communautés chrétiennes, si elles prennent au sérieux le geste de Jésus, deviennent des lieux où ceux qui d’habitude ne comptent pas beaucoup sont considérés comme des guides pour aller, ensemble, vers la source de la vie, vers Dieu. Quand elles s’engagent sur ce chemin, les communautés chrétiennes deviennent un signe pour toute la société : il est possible de vivre autrement, nous ne sommes pas condamnés aux rivalités et à la compétition.

Quand on comprend cela, on comprend pourquoi l’Église, au cours de son histoire, a toujours donné une place très importante aux pauvres, aux malades et à ceux qui faisaient un peu peur. Et l’on comprend que pour elle, c’est aussi une manière d’être fidèle au Christ, c’est un rendez-vous avec lui.

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que peut-on eSpérer à l’occaSion De “Diaconia 2013” ? Ce chemin vers la fraternité et l’attention première à ceux qui d’habitude ne comptent pas beaucoup, ce chemin est une longue route. On peut même dire que l’Église n’en aura jamais fini : elle ne pourra jamais dire « ça y est ! Nous sommes arrivés, maintenant, la fraternité est bien en place ! ». Car il y a en chacun des réflexes très profonds, qui lui font chercher les meilleures places, la plus grosse part du gâteau. Pour l’Église, ce sera toujours un combat, une lutte avec elle-même.

N’attendons donc pas de Diaconia 2013 que l’Église, d’un seul coup, devienne super-accueillante envers les plus pauvres. Cela dit, elle peut faire des pas importants :

- Prendre conscience de l’importance pour elle d’accueillir ceux qui d’habitude ne comptent pas beaucoup : il s’agit d’un rendez-vous aussi important que celui qu’elle a avec le Christ.

- Réviser sa manière de s’organiser, pour qu’une attention plus grande soit donnée à cet accueil (souvent, la question de la solidarité, est prise en charge par quelques personnes dans une paroisse ; le reste de la communauté n’a pas l’occasion de rencontrer ceux qui sont mis de côté).

- Se laisser guider par ceux que d’habitude on n’écoute pas beaucoup : par exemple, lire l’Évangile avec eux, essayer d’écouter comment ils reçoivent la Bonne Nouvelle.

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La dynamique de Diaconia 2013 est construite en quatre étapes menant à l’événement de mai 2013. Elle va nous conduire à sortir progressivement de nos communautés et cercles habituels. Les étapes sont indicatives et peuvent se vivre simultanément.

2012 étape 1 : mettre en Valeur ce qui Se Vit DéJà

Rejoindre les communautés chrétiennes de nos territoires pour ensemble :• Repérer et nommer les situations de fragilités dont nous sommes témoins.• Recueillir des expériences de partage fraternel déjà vécues.• Vivre des temps de partage de la Parole.

Diaconia 2013 : une Démarche en quatre étaPeS

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2012 étape 2 : approfonDir le partage et leS échangeS au Sein DeS

communautéS • Poursuivre la démarche engagée dans la 1ère étape - Prendre le temps de plusieurs rencontres pour partager autour de la Parole et/ou du

sens de notre vie.- Trouver la manière de transmettre à d’autres ce qui s’est partagé (livre des merveilles,

des fragilités).- Participer à la dynamique diocésaine.• Créer des temps de partage fraternels entre groupes, à l’échelle des communautés.

2012 - 2013 étape 3 : aller à la rencontre De ceux qui ne font paS partie De la

communauté chrétienne

• Au-delà de nos équipes et communautés, aller à la rencontre de ceux qui ne sont pas dans l’Église (personnes, associations, groupes...)

• Se laisser accueillir, faire connaissance et découvrir comment ils vivent la fraternité.

• Échanger nos expériences, inviter éventuellement à Diaconia 2013.

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2013 étape 4 : inViter à céléBrer la fraternité

Au niveau de notre territoire : • Avec les communautés chrétiennes, célébrer le service des frères en permettant

à ceux qui vivent des situations de pauvreté d’être au cœur de la communauté.• Créer des temps de partage fraternel à l’échelle des communautés chrétiennes avec

les plus fragiles.• Préparer et mobiliser largement pour le rassemblement à Lourdes.

9, 10 et 11 mai 2013raSSemBlement national à lourDeS

Témoins du Christ au cœur du monde, partageons nos initiatives, nos engagements et nos projets pour plus de solidarité et de fraternité.

téléchargez Votre BoÎte à outilS D’animation

Pour permettre au plus grand nombre de se lancer dans la démarche Diaconia 2013, une série de boîtes à outils a été créée. Présentée sous forme de fiches, la première est à destination des groupes locaux. Elle fournit tous les éléments nécessaires pour constituer puis animer un groupe. D’autres boîtes à outils sont également disponibles, notamment à destination des enfants et des jeunes.

Téléchargez ces boîtes à outils sur www.diaconia2013.fr

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Le Secours Catholique, grâce à son réseau humain, ses actions, sa pédagogie, ses moyens, sa proximité avec les plus fragiles et son lien constitutif à l’Église locale et universelle, a une responsabilité particulière dans cette démarche. Tout l’enjeu est d’exercer cette responsabilité sans prendre le leadership, ce qui est délicat car les équipes ou les délégations peuvent y être invitées par le diocèse ou la communauté chrétienne locale.Comment peut s’exprimer cette responsabilité propre du Secours Catholique ? D’emblée, pensons et faisons « avec d’autres », ne mettons rien en œuvre seuls. En fonction des réalités locales, cela pourra se traduire par :

1. RejoinDRe. Dans les diocèses, les paroisses, les quartiers, partout où des com-munautés chrétiennes se sont lancées dans la dynamique de Diaconia, nos équipes et groupes conviviaux sont invités à les rejoindre.

2. initieR. Dans les territoires où la dynamique n’existe pas encore, où elle peine à démarrer, à nous de prendre une initiative en direction de la paroisse, de la commu-nauté chrétienne :- Repérer, au sein de l’équipe, qui est bien inséré dans la paroisse et en lien avec

d’autres mouvements et services (ex. : scouts, aumônerie, liturgie…) et faire une liste des personnes qui pourraient être contactées.

- Inviter ces personnes à une rencontre autour de Diaconia (ex. : en s’inspirant du Prions en Eglise spécial, p. 114-115), sans oublier d’inviter aussi des personnes accueillies par le Secours Catholique.

- Après avoir vécu cette expérience positive (même très modeste) avec d’autres, faire une démarche plus officielle auprès du curé, de l’EAP, pour envisager avec eux com-ment associer plus largement à la démarche.

3. ASSoCieR. Dès le démarrage les personnes accueillies qui le souhaitent et les accompagner afin que leur parole soit écoutée.Un soutien peut être trouvé auprès du délégué diocésain à Diaconia, de l’équipe d’au-mônerie de la délégation, de l’unité Diaconia au siège.

comment entrer DanS Diaconia au SecourS catholique ?

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Parce que Diaconia 2013 est quelque chose d’un peu nouveau et qu’il nous invite à de nouvelles pratiques, positionnements, rencontres, il est utile de prendre le temps de se poser en bureau avant de se lancer. Voici quelques questions qui devraient vous aider à avancer sereinement dans la démarche.

Diaconia 2013, Votre DiocèSe et Votre Délégation

1. Connaissez-vous votre délégué diocésain à la démarche Diaconia ? Vous a-t-il demandé de l’aider à créer des groupes au sein de communautés chrétiennes ?

2. Avez-vous reçu la boîte à outils pour animer la première année de la démarche Diaconia 2013 ?

3. Connaissez-vous le site Internet de Diaconia 2013 où se trouvent tous les outils d’animation (www.diaconia2013.fr) ?

20 queStionS au moment De vouS lancer DanS Diaconia 2013

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4. S avez-vous que vous pouvez y apporter votre témoignage ou celui des personnes que vous rencontrez (un cri, une espérance, une solidarité vécue) ?

5. Les paroisses, communautés que vous connaissez, savent-elles comment entrer dans la démarche de Diaconia ?

un an pour partager la parole, leS paroleS

La première année de la démarche Diaconia 2013 porte sur le partage de la Parole : la Parole de Dieu et celle des personnes. Elle doit permettre de considérer les personnes vivant des situations de pauvreté comme des « sujets de la foi plutôt que des objets de la charité ».

6. Des paroisses, religieux et religieuses en milieu populaire, prêtres ouvriers, communautés, aumôneries organisent-ils des temps de partage de la Parole avec des personnes vivant des situations de pauvreté ?

7. Existe-t-il des groupes de partage dans votre réseau, associant des chrétiens pauvres, sans lien avec la paroisse ?

8. Comment la parole des pauvres, parole de foi, d’espérance, de fraternité, est-elle prise en compte dans la vie de votre réseau, dans celle du diocèse ? De quelle manière ? Par qui ?

9. Connaissez-vous des personnes en difficulté de votre réseau qui sont chrétiennes ? Comment les associer ?

10. Connaissez-vous dans votre diocèse des personnes qui utilisent des méthodes inventives permettant à tous (et particulièrement aux plus éloignés de l’Église) de partager la parole et la Parole de Dieu sans que les uns dominent les autres par leur savoir ?

11. Connaissez-vous les tables ouvertes paroissiales ?

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créonS DeS lienS aVec D’autreS communautéS

12. Connaissez-vous des bénévoles de votre réseau qui ont d’autres engagements pastoraux (conseil paroissial, équipe d’animation pastorale…) ? Comment les associer ?

13. Avez-vous des liens avec le service de la catéchèse et du catéchuménat de votre diocèse ? Avec d’autres services ?

14. Avez-vous des relations avec des réseaux de jeunes ?

15. Les membres de votre réseau, en responsabilité pastorale, proposent-ils aux autres bénévoles et personnes vivant des situations de pauvreté de rejoindre les groupes créés au sein de leur communauté ?

16. Quel espace diocésain serait le mieux adapté pour permettre la rencontre des différents groupes lors de la première année de Diaconia (pèlerinage, rassemblement, etc.) ?

17. La délégation a-t-elle des liens privilégiés avec des partenaires d’Église engagés auprès des plus pauvres (autres associations, pastorales, aumôneries, services, communautés religieuses, paroisses en milieu populaire, etc.) ?

innoVonS pour ValoriSer la parole et leS initiatiVeS De touS

18. Animez-vous des ateliers artistiques ou créatifs dans votre réseau ? En existe-t-il dans votre diocèse ?

19. Avez-vous des pratiques de recueil de témoignages ?

20. Avez-vous des relations avec le service communication de votre diocèse ? La radio RCF ou votre radio diocésaine ?

Vous pouvez très utilement compléter cet échange par la lecture de la fiche d’animation B11 (à télécharger sur le site diaconia 2013).

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Martine Fernet a vécu à la rue de nombreuses années, elle est aujourd’hui engagée dans la pastorale de son diocèse et au Secours Catholique de toulon.« C’est la rencontre avec le Christ qui m’a aidée à aller de l’avant, à me réconcilier avec moi-même et avec les autres. On ne peut pas vivre cette rencontre tout seul. Il y a Lui et les autres. Je suis entrée dans l’Église à l’âge de 32 ans et ça a tout changé. L’Église me faisait peur, elle me paraissait trop conventionnelle, je ne trouvais pas ma place. Ce passage a été déterminant pour moi. Cela m’a permis de me reconstruire socialement. Ma conversion m’a fait comprendre que j’étais aimée, malgré tout ce qui m’était arrivé. Quand tu te sens aimée, tu te sens poussée, tu as de l’audace, tu oses, tu existes. Le regard des autres est important pour se construire, même s’il n’a pas toujours été très positif. L’amour de Dieu permet de relativiser les choses et d’espérer un changement. »

Danièle Kuderski a connu la galère durant de nombreuses années avant de rencon-trer une communauté qui lui a permis de se reconstruire à Lille.« J’habite dans une des Fraternités de l’association Magdala à Lille. Ce sont des petits lieux où vivent des gens qui étaient à la rue et des personnes qui ont choisi d’habiter là. On partage les repas, on fait des sorties et des fêtes ensemble. C’est un lieu ouvert où on reçoit des amis qui viennent pour un repas ou pour jouer aux cartes. Cela redonne de la force. La fraternité permet de se relever. »

PaSSéS Par la rue, ilS témoignent De leur ParcourS

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Le 10 janvier 2011, au cours de la conférence de presse de présentation de Diaconia 2013, Mgr Housset a souhaité donner la parole à deux personnes qui ont témoigné de leur chemin de vie et de foi. Extraits :

« Notre but dans le groupe de travail “Place et parole des pauvres”, c’est d’associer à la préparation de Diaconia au niveau national des personnes qui ont l’expérience de la précarité et de la pauvreté. Nous voulons travailler ensemble pour trouver un langage compréhensible par tous. Aussi bien par ceux qui participent à la messe dans l’église que par ceux qui font la manche devant. C’est important que nous puissions dire les choses avec nos mots à nous, nous ne sommes pas tous instruits. Quand nous nous sommes réunis, quelqu’un dans le groupe a dit : “Ouvrez les yeux, écoutez les plus pauvres dans l’Église.” »

« La Fraternité, ce n’est pas voir les pauvres seulement comme des gens qui manquent et qui ont besoin d’être aidés, mais aussi comme des personnes qui ont des richesses à partager. »

une intégration DeS PluS PauvreS DèS l’origine De Diaconia 2013

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Le Secours Catholique participe au réseau Saint-Laurent et l’anime depuis 2005. Après deux rassemblements en 2008 et 2010, le réseau s’associe au Pèlerinage national animé par la fa-mille Assomptionniste en organisant cet été au sein du pèlerinage annuel, le « Festival Saint-Laurent », du 11 au 16 août. Cette initiative s’inscrit dans la démarche Diaconia 2013 car elle donne toute la place à la parole des plus pauvres et favorise son partage au sein de l’Église.

au programme Du feStiVal Saint-laurent : • Le Village du festival proposera un lieu de rencontre et de convivialité pour les groupes participants. Se voulant festif et ludique, il sera implanté au cœur des sanctuaires en donnant une place particulière aux enfants et aux jeunes. • Des ateliers seront proposés tout au long du festival autour du partage de la Parole de Dieu et de la parole des Hommes. Ils auront une dimension créative et festive. Des espaces d’animation spirituelle seront également proposés : découverte de Bernadette, café théologique, chemins de croix, parole de Dieu gestuée… Ces propositions seront ouvertes aux pèlerins présents dans les sanctuaires.• Les temps liturgiques. Le festival permettra une présence et une expression des plus pauvres aux temps liturgiques du pèlerinage national (célébrations, veillées, processions…)Les personnes accueillies, bénévoles, salariés et volontaires du Secours Catholique sont invités à participer au Festival Saint Laurent de plusieurs manières (voir sur Intranet ou la note d’info Diaconia n°4).Plus d’informations auprès de jean-Marie Martin : [email protected]

le FeStival Saint laurent Du 11 au 16 août 2012 à lourDeS

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Donne-moi ton regarD

Quand je regarde quelqu’un, Seigneur,Donne-moi ton regardPour que je voie la personne,Alors je pourrai la saluer.

Seigneur, Apprends-moi à voir les richessesQue tu as mises au cœur de l’autrePour que je l’aide à les mettre en valeur.

Seigneur, Apprends-moi à écouterCe que mon frère me révèle de Toi.

Prière du groupe “Place et parole des pauvres”Groupe de travail de Diaconia 2013

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conférence deS eVêqueS de france58, aVenue de Breteuil

75007 PariS

[email protected]

animation & coordination : christine [email protected]

animation : Jean-marie [email protected]

communication : Florian [email protected]

106 rue du bac75341 Paris cedex 07

01 45 49 73 00www.secours-catholique.org