AURORA for Dummies… Depuis quelques temps, la fameuse méthode de mesure par sinus glissante fait parler d’elle… donc choses promises, choses dues, voici un « starting guide » pour une utilisation rapide d’AURORA pour le mesure. J. LEUNG

1. Installation Tout d’abord, télécharger la version démo de Cool Edit 2000 et l’installer. http://www.syntrillium.com/ lien direct : http://ftp.syntrillium.com/pub/cool_edit/ce2kmain.exe Ensuite, télécharger le plug-in AURORA en version shareware: http://www.ramsete.com/Aurora/home.htm lien direct : http://www.ramsete.com/Aurora/download/Aurora32Beta6.zip Pour tous ceux qui ont une toute petite ligne (et qui disposent déjà de Cool Edit), j’ai mis sur le serveur de [son-qc] un fichier zippé comprenant uniquement les modules qui seront utilisés par la suite : http://fr.groups.yahoo.com/group/son-qc/files/Jean%20Leung/Mesures/sweep_convolve.zip Une fois Cool Edit 2000 installé, copier l’intégralité des fichiers AURORA dans le répertoire de Cool Edit. Au prochain lancement, les modules AURORA seront automatiquement pris en compte.

2. Configuration du PC Supposons que nous ne disposons que d’une carte Sound Blaster (capable de fonctionner en Full Duplex) sur le PC. Comme cette carte son va gérer les événements du système en même temps que notre mesure, il va falloir régler un peu tout ça. Tout d’abord, brancher la sortie carte son sur un ampli de mesure (n’importe quel transistor du commerce peut faire l’affaire). Il est vivement conseillé d’avoir un réglage de volume, le PC sortant des fois des petits sons qui ne font pas du bien aux tweeters… Ensuite, brancher le préampli micro sur la line in (les entrées mic des cartes son sont généralement très peu soignées…), et le tour est joué.

Double-cliquer sur l’icône « son » de la barre d’outil (là où on règle le niveau du volume) :

penser à rendre la Line-In muette pour la lecture (pour ne pas réinjecter le signal mesuré dans l’émission…) Faire un tour dans les propriétés :

Et ne laisser que la Line-In pour l’enregistrement.

3. Lancer Cool Edit 2000 Il est vivement conseillé de se familiariser un peu avec Cool Edit avant de se lancer de la mesure (On évitera ainsi les erreurs… de débutant). Lors du lancement de Cool Edit, celui-ci étant de version démo, vous verrez apparaître l’écran :

On a donc le choix entre 2 options, et l’option 5 me semble assez intéressante pour une utilisation normale. L’option sauvegarde peut sans doute vous être utile également, mais attention, celle-ci ne fonctionnera que 30 jours… AURORA est également en version shareware, et ce dernier a la particularité de faire planter Cool Edit 1 fois sur 4 (fermeture du programme). Lorsque vous relancerez Cool Edit, l’écran suivant apparaîtra :

Et vous pourrez continuer la session prématurément interrompue.

4. Débuter avec AURORA Tout d’abord, nous allons générer le signal nécessaire pour effectuer la mesure :

Nous fonctionnerons en mono. Le mode stéréo permettra d’enchaîner 2 mesures. Fonctionner en 32 bits ne change rien au signaux d’entrée et de sortie (la carte fait la troncature à 16 bits), mais on disposera d’une meilleure précision lors des calculs (complètement négligeable). Si un fichier est déjà ouvert, AURORA fonctionnera dans les caractéristiques du fichier ouvert sans rien demander.

AURORA demandera ensuite les caractéristiques du signal à générer. Bien choisir sa plage de fréquence (éviter de descendre trop bas pour des tweeters non filtrés), toujours fonctionner en « log sweep ». La durée du signal importe peu, un signal de 2 secondes donne déjà d’excellents résultats.

Le signal généré aura donc la tête suivante :

Lors de la génération de ce signal, AURORA génère également la fonction de transfert inverse qu’il stocke dans le presse-papiers (zone de mémoire tampon où se retrouvent les objets quand vous faites Ctrl+C). Comme Cool Edit utilise plusieurs presse-papiers (clipboards), il faut sélectionner le bon :

Mais attention ! Si vous manipulez un peu dans Cool Edit, vous avez de fortes chances d’écraser le contenu du presse-papiers par inadvertance. Il est donc vivement recommandé de mettre le filtre inverse de côté.

Pour ce faire, copiez le dans une nouvelle fenêtre (ou Ctrl+Shift+N):

Ce qui vous donne :

Comme ça, vous êtes tranquille.

5. Enregistrer une réponse La version 2000 de Cool Edit ne permet pas (à ma connaissance) de gérer du multipiste (contrairement à la version pro). Il va donc falloir ouvrir une 2ème session de Cool Edit (il suffit de le relancer) et faire les manips à la main.

Pour vérifier le bon fonctionnement du micro, vous pouvez appuyer sur F10 pour voir une barre rouge s’afficher en bas de la fenêtre, ce qui correspond au niveau du signal enregistré. Appuyez sur stop une fois que c’est bon. Pour enregistrer le signal, ouvrez dans la nouvelle session un fichier avec mêmes fréquence et résolution que le signal généré, ensuite :

- débuter l’enregistrement - faire jouer le signal (sinus glissant) de la première session - arrêter l’enregistrement une fois le signal fini.

Sous Cool Edit, la lecture / enregistrement se fait à partir de l’emplacement actuel su curseur. Faites donc bien attention à avoir mis les curseurs au début des fichiers. Remarque : La synchro de l’enregistrement n’est pas importante. Cela nous permet de pouvoir faire l’opération à la main, même si on ne dispose pas d’une excellente dextérité côté souris…

Une fois le signal enregistré, il faut le traiter avec l’option : « convolve with clipboard »

Laissez les options par défaut, ça devrait fonctionner. Si ça ne marche pas (ou pas bien), c’est que vous n’avez pas le bon filtre dans le presse-papiers. Dans ce cas, vérifier que le presse-papiers courant est bien le « windows » dans la nouvelle session d’enregistrement, et revenir sur la première session pour faire un « copier » du filtre inverse (tout sélectionner et Ctrl+C). A présent, tout devrait être pour le mieux dans le meilleur des mondes.

6. Analyse des résultats Maintenant, nous avons une belle réponse impulsionnelle prête à être analysée. Les 2 pics que l’on peut observer avant l’impulsion principale correspondent aux distorsions harmoniques.

Harmoniques 3 et 2

A présent, faisons un zoom sur la réponse impulsionnelle principale :

Et il s’agit de sélectionner la bonne plage à analyser. Quelques notions de traitement de signal… si l‘on veut avoir de la précision dans le grave, il faut prendre la plage la plus longue possible… mais plus on prend large, plus on récupère de réflexions, et plus on a de bruit dans les hautes fréquences. Dans une mesure en salle bien faite, on voit apparaître un deuxième pic un peu plus loin : celui-ci correspond à la première réflexion. Il est d’usage d’arrêter la fenêtre juste avant.

Une fois la fenêtre choisie, appuyez sur Ctrl+Z (option accessible dans le menu « analyse ») :

Et là, vous avez M. Fourier qui travaille pour vous. Vous pouvez ajuster l’échelle en changeant les valeurs à la main (c’est pas très ergonomique, je vous l’accorde…), mais c’est déjà mieux que rien. La « FFT size » correspond à la résolution de l’analyse, Tandis que les noms qui figurent à côté sont ceux d’illustres personnes qui ont trouvé des manières différentes de tronquer la fenêtre (en mettant des atténuations de formes différentes à l’une ou aux 2 extrémités…). Vous verrez par vous-même que l’influence n’est pas critique (sauf dans les fréquences extrêmes). Je vous rassure, ce qui est mesuré ici est… une enceinte de PC à 50 francs. Il s’agissait d’une mesure de proximité à faible niveau, la réverbération de la salle était quasiment invisible (se noyait largement dans le bruit du ventilateur de mon PC…). D’où la forme un peu bizarre que vous avez pu constater sur le premier signal enregistré. Je pense qu’avec ça, vous avez largement de quoi vous occuper pendant ces fêtes de fin d’année ! Mais pour ceux qui en redemandent encore… voici encore un paragraphe pour vous faire travailler !

7. Correction de la carte son Il existe plusieurs niveaux de correction de carte son. Tout d’abord, un lien vers la plage de POL, grand utilisateur de Cool Edit qui explique comment supprimer la composante continue : http://perso.wanadoo.fr/pol.bct/exemples/OffSet.htm D’ailleurs, le reste de sa page est tout aussi intéressant, je vous invite à l’éplucher si ce n’est pas déjà fait. Ensuite, si vous mesurez votre carte son en bouclant l’entrée à la sortie, vous obtiendrez quelque chose qui ressemble à ça :

Déjà, le rapport signal sur bruit n’est pas extraordinaire, ensuite, la bande passante n’est pas infinie non plus… alors de 2 choses l’une : soit vous avez conscience des défauts de votre carte son, et vous interprétez les résultats en conséquence (ou vous pouvez automatiser en utilisant des subterfuges qui aplatissent la courbe, comme l’option « flatten spectrum » sous AURORA), mais vous ne corrigez la réponse qu’en partie. Soit vous calculez une véritable fonction inverse qui une fois convoluée à votre mesure vous annule les défauts de la carte son. Sous AURORA, on dispose d’une fonction « Inverse Filter » qui correspond tout à fait à ce que l’on recherche, mais comme elle inverse le filtre dans un domaine fréquentiel infini, sa mise en œuvre est très délicate… il faut jongler avec la plage à inverser et les critères d’inversion pour pouvoir obtenir quelque chose d’exploitable.

Bon courage !