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Formation Post-Universitaire © 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Rev Neurol (Paris) 2007 ; 163 : 11, 1125 1125 J.-C. DAUBERT, F. WOIMANT Avant-propos La fermeture percutanée d’un fora- men ovale perméable (FOP) est aujourd’hui un geste simple et relative- ment anodin, au moins dans les centres d’expérience. Parmi les indications cli- niques potentielles, deux suscitent un in- térêt particulier. Elles constituent un vaste « marché » : les migraines ré- fractaires et la prévention de récidi- ves des infarctus cérébraux (IC) ou des accidents ischémiques transitoires (AIT). Mû par le dynamisme des cardio- logues interventionnels, le nombre de procédures a explosé depuis trois ans. Pourtant, aucune preuve clinique so- lide n’est venue encore étayer ces in- dications, en particulier la prévention des IC. La communauté scientifique, mais aussi les autorités de santé, en particulier la Haute Autorité de santé (HAS) en charge du cadre réglementaire qui accompa- gne le remboursement des dispositifs implantables, se sont interrogées sur une situation qui peut apparaître para- doxale à l’heure de la médecine fondée sur les preuves. C’est dans ce contexte que les deux so- ciété savantes référentes, la Société Française de Cardiologie et la Socié- té Française Neuro-Vasculaire, ont déci- dé début 2005 de la création d’un groupe commun d’experts cardiologues et neuro- logues, ayant pour objectif d’établir un consensus sur les indications actuelles de fermeture du FOP après un infarctus céré- bral ou un accident ischémique transitoire. En l’absence de données cliniques solides, les propositions présentées dans ce texte ne peuvent être assimilées à des recomman- dations scientifiques pures et dures. Elles doivent être considérées comme un guide de bonnes pratiques, basé sur l’état actuel de la science et le consensus d’experts de grande notoriété. Il reste à souhaiter que cette situation soit rapidement éclaircie. L’étude CLOSE, fi- nancée dans le cadre d’un Soutien aux Technologies Innovantes et Coûteuses (STIC) et soutenue par nos deux sociétés savantes, va prochainement débuter en France. Elle permettra peut-être de répondre à tout ou partie des questions que nous nous posons aujourd’hui. JEAN-CLAUDE DAUBERT Past-President SFC FRANCE WOIMANT Présidente SFNV

Avant-propos

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Page 1: Avant-propos

Formation Post-Universitaire

© 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Rev Neurol (Paris) 2007 ; 163 : 11, 1125

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J.-C. DAUBERT, F. WOIMANT

Avant-propos

La fermeture percutanée d’un fora-men ovale perméable (FOP) estaujourd’hui un geste simple et relative-ment anodin, au moins dans les centresd’expérience. Parmi les indications cli-niques potentielles, deux suscitent un in-térêt particulier. Elles constituent unvaste « marché » : les migraines ré-fractaires et la prévention de récidi-ves des infarctus cérébraux (IC) ou desaccidents ischémiques transitoires(AIT). Mû par le dynamisme des cardio-logues interventionnels, le nombre deprocédures a explosé depuis trois ans.Pourtant, aucune preuve clinique so-lide n’est venue encore étayer ces in-dications, en particulier la préventiondes IC.La communauté scientifique, mais aussiles autorités de santé, en particulier laHaute Autorité de santé (HAS) en chargedu cadre réglementaire qui accompa-gne le remboursement des dispositifsimplantables, se sont interrogées surune situation qui peut apparaître para-doxale à l’heure de la médecine fondéesur les preuves.C’est dans ce contexte que les deux so-ciété savantes référentes, la SociétéFrançaise de Cardiologie et la Socié-

té Française Neuro-Vasculaire, ont déci-dé début 2005 de la création d’un groupecommun d’experts cardiologues et neuro-logues, ayant pour objectif d’établir unconsensus sur les indications actuelles defermeture du FOP après un infarctus céré-bral ou un accident ischémique transitoire.En l’absence de données cliniques solides,les propositions présentées dans ce texte nepeuvent être assimilées à des recomman-dations scientifiques pures et dures. Ellesdoivent être considérées comme un guidede bonnes pratiques, basé sur l’état actuelde la science et le consensus d’experts degrande notoriété.Il reste à souhaiter que cette situation soitrapidement éclaircie. L’étude CLOSE, fi-nancée dans le cadre d’un Soutien auxTechnologies Innovantes et Coûteuses(STIC) et soutenue par nos deux sociétéssavantes, va prochainement débuter enFrance. Elle permettra peut-être de répondreà tout ou partie des questions que nousnous posons aujourd’hui.

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Présidente SFNV