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SANTÉ Avec le développement des Maisons de santé pluridisciplinaires et celui des formations sanitaires et sociales, la Région agit pour maintenir une offre de soins de qualité. PAGE 5 UNIVERSITÉ Lancement des travaux de construction de l’UFR de psychologie de l’Université Toulouse Jean-Jaurès. PAGE 3 FORMATION : LA RÉGION EN PREMIÈRE LIGNE En 2014, la Région aura financé la formation de plus de 23 000 adultes. Dans le même temps, elle aura également accompagné 18 000 jeunes inscrits dans les 64 Centres de Formation par l’Apprentissage habilités par elle. Lire pages 14-15 TRANSPORTS : la Région joue collectif N O  56 info PRINTEMPS 2015 ÉNERGIES Lancé en 2011, le Plan Midi-Pyrénées Energies mobilisera 300 millions d’euros d’ici 2020 pour la maîtrise des dépenses énergétiques et le développement d’énergies nouvelles. PAGES 12-13 AGRICULTURE Pour répondre davantage aux problématiques rencontrées par les agriculteurs, la Région vient de modifier ses critères d’attribution des aides régionales. PAGE 21 ÉCONOMIE Immobilier, innovation, investis- sement, export, aide au conseil stratégique… Depuis 2007, 1631 contrats d’appui ont été signés avec des entreprises régionales PAGE 18 IL ÉTAIT UNE FOIS LES LYCÉES DE PLAIN-PIED DANS LE XXI E SIÈCLE. Dépendants de la Région depuis 1986, les lycées de Midi-Pyrénées se sont modernisés pour offrir aujourd’hui des conditions d’enseignement optimales. D’ici 2018, trois nouveaux établissements verront le jour portant ainsi à 12 le nombre de lycées construits ou reconstruits depuis 2003. PAGES 22 à 25 www.midipyrenees.fr Lire pages 7 à 11

Avec le développement des Maisons NO 56 info · de psychologie de l’Université Toulouse Jean-Jaurès. PAGE 3 FORMATION : LA RÉGION ... cours, des bureaux pour les enseignants-chercheurs

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Page 1: Avec le développement des Maisons NO 56 info · de psychologie de l’Université Toulouse Jean-Jaurès. PAGE 3 FORMATION : LA RÉGION ... cours, des bureaux pour les enseignants-chercheurs

SANTÉ Avec le développement des Maisons de santé pluridisciplinaires et celui des formations sanitaires et sociales, la Région agit pour maintenir une offre de soins de qualité. PAGE 5

UNIVERSITÉ Lancement des travaux de construction de l’UFR de psychologie de l’Université Toulouse Jean-Jaurès. PAGE 3

FORMATION : LA RÉGION EN PREMIÈRE LIGNEEn 2014, la Région aura financé la formation de plus de 23 000 adultes. Dans le même temps, elle aura également accompagné 18 000 jeunes inscrits dans les 64 Centres de Formation par l’Apprentissage habilités par elle. Lire pages 14-15

TRANSPORTS : la Région joue collectif

NO 56

infoPRINTEMPS 2015

ÉNERGIES Lancé en 2011, le Plan Midi-Pyrénées Energies mobilisera 300 millions d’euros d’ici 2020 pour la maîtrise des dépenses énergétiques et le développement d’énergies nouvelles. PAGES 12-13

AGRICULTUREPour répondre davantage aux problématiques rencontrées par les agriculteurs, la Région vient de modifier ses critères d’attribution des aides régionales. PAGE 21

ÉCONOMIEImmobilier, innovation, investis-sement, export, aide au conseil stratégique… Depuis 2007, 1631 contrats d’appui ont été signés avec des entreprises régionales PAGE 18

IL ÉTAIT UNE FOIS LES LYCÉES DE PLAIN-PIED DANS LE XXIE SIÈCLE.Dépendants de la Région depuis 1986, les lycées de Midi-Pyrénées se sont modernisés pour offrir aujourd’hui des conditions d’enseignement optimales. D’ici 2018, trois nouveaux établissements verront le jour portant ainsi à 12 le nombre de lycées construits ou reconstruits depuis 2003. PAGES 22 à 25

www.midipyrenees.fr

Lire pages 7 à 11

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Le « fait régional » s’imposera de lui-même Les communes et les départements ont été créés en 1789, il y a 226 ans. La France, contrai-rement à de nombreux pays européens a été longue à reconnaître que certaines politiques ne pouvaient être conduites qu’au plan régional. Que de chemin parcouru depuis les Régions simples « établissements publics » des années 1970 ! Et même depuis les nou-velles collectivités locales de 1986 jusqu’en 2004, année de leur reconnaissance dans la constitution. Elles sont aujourd’hui incontournables pour accompagner la modernisation des entreprises, l’innovation, la Recherche et l’enseignement supérieur, la formation, le développement durable, la transition énergétique, la culture, les transports ferroviaires…Entre l’Etat et l’Europe, les départements et le bloc communal, la Région sera demain selon les cas, le coordonnateur ou le pilote de politiques majeures. Nous devons aborder avec confiance la construction de la grande Région!

Le poids des nouvelles RégionsDans quelques mois, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ne formeront plus qu’une seule Région. Je ne suis pas certain que la mesure ait été prise de l’ampleur de cette réforme. Nous avons toujours le même réflexe : décortiquer la loi et tout ramener à son contenu, bien entendu, contesté. L’essentiel tient, j’en suis convaincu, à la réduction du nombre de Régions, 13 pas davantage. On comprend que leur influence en sera changée. Par la force de frappe nouvelle qui sera la leur, par l’addition de leurs atouts. Mais aussi parce que l’Etat central ne pourra pas ne pas entendre celles et ceux qui à leur tête représenteront en moyenne plus de 5 millions de nos concitoyens.

En pole positionUne récente étude d’un cabinet spécialisé* conclut que nos deux régions seront « les grandes bénéficiaires de la réforme ». En termes de créations nettes d’emploi, nous passerons des 3e et 6e places à la 1ere place. Même si le chômage reste à un niveau trop élevé, nos territoires créent des emplois. Nous sommes ensemble en tête des créations de start-up, hors Ile-de-France. L’étude souligne la complémentarité de nos points forts : tourisme, santé, informa-tique, agriculture et agroalimentaire, aéronautique, pharmacie, numérique. Nous formerons ensemble le plus grand vignoble du monde : belle carte de visite !

Rapprochements

Avec Damien Alary, le président de Languedoc-Roussillon, nous nous employons à prépa-rer au mieux les décisions que prendra l’assemblée qui nous succédera – avec l’ensemble des élu-e-s régionaux – en janvier 2016 et la ou le nouveau président. Nous nous rencontrons régulièrement. Nos services travaillent ensemble. De nombreux problèmes administratifs doivent être réglés. Nous avons identifié des enjeux forts et plusieurs thèmes sur lesquels nous pourrions avoir des débats partagés avant la fin même de cette année. Je souhaite, Da-mien Alary aussi, que nous puissions lancer ensemble la réflexion sur le contenu du Sché-ma Régional de Développement Economique que la nouvelle assemblée devra adopter le plus rapidement possible après son installation. Le tout avec le souci du nécessaire équi-libre entre les territoires.

* étude Trendeo « emploi et investissement en France en 2014 »

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Le blog-notes de Midi-Pyrénéespar Martin Malvy, ancien Ministre,Président de la Région Midi-Pyrénées

2 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

Agenda

> 29 avril : Grands Prix de l’Apprentissage / Olympiades des Métiers

> 27 mai : Prix régional d’écriture Claude-Nougaro (15-25 ans)

> 29-30 mai : Journées Nature en Midi-Pyrénées

> 15-12 juin : Midi-Pyrénées au Salon du Bourget

1 milliard et 769 millions d’euros C’est le montant du Contrat de Plan Etat-Région que nous avons négocié pour Midi-Pyrénées sur la période 2015-2020. L’Etat apportera 708 M€. Malgré nos contraintes financières, notre par-ticipation sera largement supérieure : 723 M€. Les autres partenaires contribueront à hauteur de 338 M€. Midi-Pyrénées est la 4ème Région la mieux dotée de France, derrière Ile-de-France, Rhône-Alpes et PACA. Ce contrat nous permettra d’investir près de 300 M€ par an en région pour la mobilité durable, l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation, l’usine du futur et les filières d’avenir, la transition écologique et énergétique, les TIC. 300 M€ par an pour l’emploi. Qui s’ajoutent aux plus de 400 millions d’euros annuels que la Région investit à travers ses propres politiques.

Midi-Pyrénées bénéficiera en même temps et pour la même durée de la 1ère enveloppe nationale des fonds européens. L’ensemble des outils contractuels, Contrat de Plan Etat-Ré-gion, fonds européens et politiques régionales territoriales, s’élèveront en Midi-Pyrénées à 4 milliards d’euros pour les 5 ans à venir. En période de crise des finances publiques, cela mérite simplement d’être signalé.

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 3

Actualités

Une nouvelle piste d’athlétisme à Saint-Gaudens (31)La piste d’athlétisme du stade de Sède à Saint-Gaudens construite en 1976 sera bientôt remplacée grâce à une subvention de 90 000 € votée en mars dernier par la Région. Cette piste est utilisée principalement par les clubs, mais aussi par les scolaires (collèges et lycées).

Une maison de santé à Seissan (32)Une maison pluridisciplinaire de santé verra bientôt le jour à Seissan, un projet porté par la communauté de communes Val de Gers et soutenu à hauteur de 60 000 euros par la Région. Construite dans les locaux de l’ancienne gendarmerie, la future maison de santé de Seissan regroupera 13 professionnels de santé dont 5 médecins généralistes.

Extension du parking de la gare de Foix (09)Pour faciliter le stationnement des usagers des TER, la Région soutient l’extension des parkings situés aux abords des gares. À Foix, le réaménagement et l’extension du parking de la gare permettront ainsi de créer 186 places supplémentaires. Les travaux, soutenus par la Région à hauteur de 158 000 euros, seront réalisés d’ici 2016.

CHEZ VOUSavec l’aide de la Région

82

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TOULOUSE

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La Région poursuit la rénovation du campus du Mirail

Avec le lancement des travaux de construction de l’UFR de Psychologie, l’Université Toulouse Jean-Jaurès entame la dernière grosse opération de modernisation de son campus du Mirail. Des chantiers ambitieux pour partie financés par la Région Midi-Pyrénées.

Pour permettre aux étu-diants du campus du Mirail de se former dans les meilleures conditions possibles, la Région Midi-Pyrénées s’est engagée au côté de l’Etat dans un vaste programme de rénovation de ce campus historique de l’Université Jean-Jau-rès. C’est ainsi que dans le cadre de ce qu’on appelle le Contrat de Projets Etat/

Région pour la période 2007-2013 puis 2014-2020 et de l’opération Tou-louse Campus, la Région Midi-Pyrénées aura consacré plus de 50 mil-lions d’euros à la rénovation du campus du Mirail.Ainsi après les construc-tions de l’UFR Langues,

Littératures et Civi-lisations Etrangères de l’université et du

restaurant universitaire, la Région participe à la méta-morphose du campus du Mirail avec le financement

de la réhabilitation et de la reconstruc-tion de l’UFR de Psychologie et de six amphithéâtres. L’usage de ces der-niers sera partagé

entre différents pôles d’en-seignement de la faculté

toulousaine. L’UFR de psychologie dont les tra-vaux devraient s’achever à l’été 2016 rassemblera en un seul lieu des salles de cours, des bureaux pour les enseignants-chercheurs et le personnel administra-tif, un foyer étudiants, un centre de ressources docu-mentaires, un amphithéâtre de 120 places, une cafétéria et un centre universitaire de consultation psychologique ouvert à tous.

Faire ses études près de chez soiRodez, Auch, Figeac, Foix ou encore Tarbes… Il existe en Midi-Pyrénées dix grands sites universitaires en dehors de la ville rose ; des pôles qui dispensent des enseignements de qualité et qui depuis 2011 bénéficient d’un soutien appuyé de la Région pour leur développement.

L’objectif était louable - faciliter l’accès à l’ensei-gnement supérieur en fai-sant en sorte que le coût des études ne soit pas un frein – mais pour y arriver, il fal-lait remporter le pari d’of-frir des possibilités de for-mation qui ne soient pas au rabais et c’est chose faite. En 2011, la Région Midi-Pyrénées a ainsi adopté un Schéma régional de l’ensei-gnement supérieur et de la Recherche (SRESR) pour la période 2011-2015. Ce vaste programme fixe les grands enjeux et les perspectives de l’action régionale en matière d’enseignement supérieur non seulement pour la

métropole toulousaine mais aussi pour les sites hors de l’agglomération. Dans ce cadre spécifique, la Région a mis en place des comités de travail dans chacun des dix sites universi-taires hors Toulouse puis élaboré et signé avec les col-lectivités locales concernées et les acteurs académiques et sociaux économiques des contrats de développe-ment appelés « contrats de site ». Chaque contrat de site recense les investissements à faire en matière de construc-tion ou rénovation des équi-pements, de formations per-tinentes à développer, de

projets concernant la vie étudiante. Il recense égale-ment les opérations nou-velles de recherche ou d’in-

novation. Au centre hospitalier du Val d’Ariège à Pamiers par

exemple un « laboratoire de simulation de soins » cofinancé par la Région Midi-Pyrénées a été inau-guré récemment. Construit au sein des Instituts de For-mation en Soins Infirmiers et d’Aides-Soignants (IFSI), le bâtiment est un lieu d’en-traînement pour les étu-diants et les professionnels du secteur sanitaire et social en formation continue.

50 millions d’euros d’aides

régionales pour le Mirail

L’accès aux études

démocratisé

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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

UNIVERSITÉ

n° 56 - Printemps 2015ISSN 1955-0146 - Dépôt légal. Tirage : 1 400 000 ex.Pour nous écrire ou pour vous abonner gratuitement :Hôtel de Région, Service des publications, 22, boulevard du Maréchal-Juin 31 406 Toulouse Cedex 9 - Tél. : 05 61 33 50 50 - courriel : [email protected] de la publication Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées Directeur de la communication et des relations extérieures Philippe Joachim Responsable du service presse et publications Thierry Charmasson Responsable des publications Leïla Halhouli Rédaction Thierry Charmasson, Marie Claudel-Dumet, Leïla Halhouli, Michaël Hugues, Mathilde Juan.Recherche iconographique Nina Camberoque assistée de Carine Malbosc. Couverture Transport : Romain Saada/Santé : Philippe Guionie/ Agriculture : Eric Médous/Formation : Philippe Grollier.Charte graphique et maquette LesZines - Sandrine Arribeux, Céline Colombo Impression : Occitane d’imprimerie.

info

Futur UFR de Psychologie

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4 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

Actualités

551 000 euros pour l’Aveyron sinistréComme elle l’avait fait pour les vallées pyrénéennes à l’été 2013, la Région a décidé d’accompagner les communes et les activités économiques aveyronnaises touchées par les inondations de septembre et novembre derniers. Une enveloppe de 551 000 euros a ainsi été débloquée pour aider les communes et les entreprises sinistrées.

Une auberge de jeunesse à Cahors (46)Une nouvelle auberge de jeunesse sera bientôt construite à Cahors grâce notamment à une subvention régionale d’1 million d’euros. Cet équipement proposera 38 chambres de 1 à 3 lits, dont 4 chambres accessibles aux personnes en situation de handicap, et toutes équipées de sanitaires.

Une piscine à Caussade (82)Une piscine couverte sera prochainement construite à Caussade à côté du lycée général et technologique Claude Nougaro. Le projet prévoit, sur près de 2 000 m2, la réalisation d’un bassin sportif de 25m avec 5 lignes d’eau, d’un bassin ludique avec bains massant et nage à contre-courant, d’un espace hammam et douches hydromassantes et d’un espace extérieur avec solarium et jeux aquatiques.

CHEZ VOUSavec l’aide de la Région

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Bientôt 5 Parcs Naturels Régionaux pour booster le développement ruralAvec 435 communes et 23 % de la superficie de Midi-Pyrénées, les Parcs Naturels Régionaux sont des éléments fondamentaux du patrimoine régional.

Midi-Pyrénées compte avec les Parcs Naturels Régio-naux du Haut-Langue-doc, des Grands Causses, des Causses du Quercy et des Pyrénées Ariégeoises pas moins de quatre Parcs Naturels Régionaux. À ceux-ci s’ajoutent le PNR de l’Au-brac en cours de création et une réflexion sur la question d’un PNR Comminges.Si le PNR du Haut-Lan-guedoc créé en 1973 est à cheval sur Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon et celui de l’Aubrac com-mun à ces deux mêmes régions additionnées de l’Auvergne, les trois autres

parcs sont uniquement en Midi-Pyrénées ! Tous ont en commun des biodiver-sités exceptionnelles. C’est pour ces raisons qu’afin de préserver ces territoires, la reconnaissance en PNR offre des moyens supplé-mentaires de développe-ment. « La création d’un parc demande beaucoup d’énergie » explique Mar-tin Malvy président de la

Région Midi-Pyrénées qui aura accompagné en 1995 la naissance du PNR des Grands Causses puis en 1999 celui des Causses du Quercy et six ans plus tard le PNR des Pyrénées Arié-geoises. « Un parc ne peut voir le jour que s’il y a une volonté des acteurs du ter-ritoire de s’engager dans une démarche d’expéri-mentation de nouvelles

politiques, d’innovation et de déploiement d’actions dites durables ».Entre 2009 et 2014, la Région a consacré plus de 13,5 M€ aux PNR met-tant en œuvre des actions en matière de biodiver-sité, de production d’éner-gies durables ou encore de développement de ses dis-positifs en faveur de l’éco-nomie touristique.

Un plan régional Très Haut Débit de 100 millions d’eurosPour soutenir les conseils départementaux et les intercommunalités dans leurs efforts pour déployer l’accès à internet, la Région a voté en 2014 un Plan Régional Très Haut Débit de 100 millions d’euros. 1er département à s’être saisi de l’opportunité : le Gers.

Il y a la réalité, celle d’un parent âgé qui ne peut être maintenu à domicile faute de téléassistance ou plus banale-ment l’impossi-bilité d’acheter un billet d’avion en ligne. Ces réalités propres à cer-taines zones géographiques entraînent de véritables inégalités d’accès aux ser-vices notamment publics, des inégalités et un handi-cap certain quand on sait la

place grandissante prise par les services connectés dans

nos vies.Consciente des enjeux, la Région Midi-Pyrénées s’est dotée dès 2004 de disposi-

tifs pour améliorer la situa-tion mais des efforts res-tants à faire, la Région a renouvelé un plan d’aides spécifiques à l’adresse des conseils départementaux. Le Gers très mobilisé autour de ces enjeux s’est doté d’un

programme de développe-ment du numérique.Dans ce cadre, il a perçu une aide régionale de 9 M€. L’objectif de ce départe-ment à l’habitat le plus dis-persé de France est de faire en sorte que d’ici 2017, 100 % des Gersois puissent dispo-ser au minimum entre 8 et 10 Méga d’accès à internet, une ambition d’autant plus forte lorsqu’on sait qu’à ce jour le Gers est le départe-ment le moins bien loti en la matière, compte tenu des

spécificités de son territoire et que des villages entiers n’ont encore aucun accès au web.À terme, 60 % des lignes seront directement raccor-dées à la fibre et 600 km de fibre optique supplémen-taires seront déployés pour la rapprocher des 40 % res-tants. Les travaux viennent de démarrer. Pour le reste de la population, le pro-gramme gersois prévoit de recourir à toutes les possi-bilités techniques dont le relais satellitaire.

Objectif :

100 % de la population

connectée

GRANDS ESPACES

INTERNET

PNR des Grands Causses. Entre 2009 et 2014, la Région a consacré plus de 13,5 M€ aux PNR.

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Une maison de quartier à BagatelleDans le cadre du Grand Projet de Ville de Toulouse, la Région a accordé une subvention d’1,1 million d’euros afin de créer une « Maison de quartier » à Bagatelle ainsi qu’un équipement municipal dans le quartier d’Empalot regroupant la MJC, une salle polyvalente, une salle d’expositions et deux salles de réunion. Le centre social d’Empalot sera lui aussi réhabilité.

Travaux au lycée hôtelier de ToulouseLa Région Midi-Pyrénées consacrera une enveloppe de 3,7 millions d’euros à tout une série de travaux qui seront réalisés au Lycée des Métiers de l’Hôtellerie et du Tourisme d’Occitanie de Toulouse. Ces travaux concernent l’adaptation du service de restauration, le câblage informatique, la mise aux normes de l’accessibilité et des interventions de maintenance.

Travaux au stadium de ToulouseDans le cadre de la res-tructuration du Stadium de Toulouse qui accueil-lera le prochain Euro 2016 de football, la Région a accordé une nouvelle aide de 3 millions d’euros en complément des 3 millions d’euros déjà versés afin de permettre de conduire des travaux importants sur les tribunes, l’éclairage, la sonorisation, l’aire de jeu et l’enceinte du site.

ActualitésCHEZ VOUSavec l’aide de la Région

Construire, rénover, regrouperD’ici la fin 2015 Midi-Pyrénées aura sur l’ensemble de son territoire une offre de formations sanitaires et sociales optimisée.

Pour y arriver, la Région Midi-Pyrénées a mobilisé des moyens financiers mais aussi réussi à convaincre les autorités compétentes d’augmenter le nombre de places dans certaines for-mations. Ainsi depuis 2013, 1 184 places sont ouvertes en soins infirmiers et en kinésithérapie contre 850 en 2005 soit une évolu-tion de 28 % et… un effort financier supplémentaire de 1,6 M€ pour la Région.Côté infras-tructures, la rentrée de s e p t e m b r e 2015 verra le regroupe-ment des écoles du CHU de Toulouse dans un grand pôle régional des écoles de santé sur le site de la Car-toucherie à côté de Purpan,

un projet de 33 M€.À Albi, sep-tembre son-nera également l’heure du ras-semblement avec l’installa-tion sur le site de l’université de Champol-lion des deux Instituts de Formations en Soins Infirmiers (IFSI)

dans un nou-veau bâtiment qui aura coûté près de 5,7 M€.Ailleurs dans la région, les IFSI de Pamiers, Millau, Castres-

Mazamet, Cahors, Saint-Gaudens et Tarbes ainsi que les écoles d’aides-soi-gnants de Lavaur, Lanne-zan et Saint-Gaudens ont

bénéficié de programmes de réhabilitation ou de reconstruction.Durant ces dernières années, la Région Midi-Pyrénées a également par-ticipé à la création partout sur son territoire d’an-tennes d’instituts de for-mation existants afin de faciliter la formation de proximité. C’est le cas pour IFSI de Rangueil qui dispose depuis 2013 d’une antenne à Saint-Gaudens,

de l’IFSI de Cahors avec une antenne à Figeac (2012), de l’institut de for-mation de manipulateur en électroradiologie médicale du CHU de Toulouse avec son antenne au centre hos-pitalier de Tarbes (2011). Enfin plus récemment, la Région a annoncé le lance-ment d’un projet d’antenne de l’école d’aides-soignants de Rodez à Villefranche-de-Rouergue.

52 maisons de santé pour les territoires rurauxAvec l’ouverture fin 2014 de la maison de santé pluridisciplinaire de Barousse dans les Hautes-Pyrénées et de nouveaux projets lancés, la Région Midi-Pyrénées réaffirme son engagement à lutter contre la désertification médicale.

C’est à chaque fois la même chose : des centres médi-caux à plus d’une demi-heure de voiture, une popu-lation vieillissante dont les besoins en soins augmen-tent et des médecins géné-ralistes approchant de la retraite sans relève.La Communauté de Com-munes de la Vallée de la Barousse n’échappe pas à la règle lorsque fin 2009, les deux couples de médecins

de Loures-Barousse alertent les autorités locales sur l ’orage qui gronde : un de leurs confrères part à la retraite. Eux-mêmes sont installés dans la vallée depuis res-pectivement près de 30 et 40 ans et donc également avec une fin de carrière se profi-lant à l’horizon.Grâce au travail concerté et

à l’engagement financier de l’Europe, l’État, la Région

Midi-Pyrénées, le Département des Hautes Pyré-nées, le Pays des Nestes, la Commu nau té de Commu nes

de la Vallée de la Barousse mais aussi évidemment les médecins et paramédicaux du secteur, la population locale dispose désormais

d’une maison de santé regroupant quatre géné-ralistes, des infirmiers, une orthophoniste, une dié-téticienne ou encore une podologue. Au total 13 professionnels ont intégré le nouvel équipement.Depuis 2005, la Région a participé au financement de 52 maisons de santé dans des territoires ruraux défi-citaires ou en voie de déser-tification médicale.

La Région a obtenu

l’augmentation du nombre

d’étudiants formés chaque année.

13 professionnels

dans la nouvelle maison de santé

de Loures-Barousse

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ÉCOLES DE SANTÉ

ACCÈS AUX SOINS

École de formation des Infirmiers de bloc opératoire - Purpan

Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 5

Page 6: Avec le développement des Maisons NO 56 info · de psychologie de l’Université Toulouse Jean-Jaurès. PAGE 3 FORMATION : LA RÉGION ... cours, des bureaux pour les enseignants-chercheurs

6 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

RemarquésYves Rouquette : un monument de la culture occitane

C’était aux premiers jours de cette année 2015, l’écrivain poète Yves Rouquette, figure emblématique de la culture occitane, s’éteignait à l’âge de 78 ans à son domicile de Camarès en Aveyron.

Né en 1936 à Sète, Yves Rouquette aura été toute sa vie un fervent ambassa-deur de la langue d’Oc. En 1965, il fonde la revue Viure et se fait connaître comme l’un des principaux ani-mateurs du mouvement Volèm viure al païs (Nous voulons vivre au pays). C’est également lui qui donne naissance au label de musique occitane Venta-dorn sous lequel ont enre-gistré des artistes comme Patric, Cardabela ou encore Claude Marti. Investi dans tous les domaines cultu-rels, Yves Rouquette batail-lera pour que voit le jour le Centre International de

documentation occitane (aujourd’hui le Cirdoc). Soucieux de voir vivre sa langue et de la voir se trans-mettre aux jeunes généra-tions, c’est également lui qui mettra en place les premières écoles bilingues Calandreta, aujourd’hui nombreuses dans la région, en Languedoc-Roussillon et en Aquitaine.Yves Rouquette est l’auteur d’une trentaine de recueils de poésie, de romans mais aussi de pièces de théâtre. Il est également le traducteur en occitan de monuments de la littérature comme Molière ou Giono.

Jean-Pierre Furlan : de la chorale de Muret à la Scala de MilanDepuis 25 ans, le ténor Jean-Pierre Furlan parcourt le monde entier pour se produire sur les plus prestigieuses scènes du monde, de la Fenice de Venise à la Scala de Milan en passant par Tokyo, les États-Unis, la plupart des capitales européennes… Il est actuellement, et encore pour quelques jours, à Anvers en Belgique.

C’est à Muret où il est né il y a 54 ans que Jean-Pierre Fur-lan a découvert la musique : en famille d’abord, avec son père Angelo « qui chantait très bien » puis au sein de la chorale de l’église d’Ox et de celle du collège et du lycée de Muret. « J’avais déjà une voix un peu par-ticulière », se souvient-il « mais à l’époque j’étais surtout obnubilé par la

trompette ». C’est à l’occa-sion d’un concert à la Halle aux Grains de Toulouse où il officie comme trompet-tiste sous la direction de Michel Plasson, qu’il décide de se consacrer au chant.Il monte alors à Paris. Pour apprendre le métier, il se paie chaque jour des cours particuliers grâce à ses cachets de trompettiste. Jean-Pierre Furlan intègre

ensuite les chœurs de l’ar-mée française où il est repéré par le directeur du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence et découvreur de talents, Gabriel Dussur-get, le même qui a lancé Roberto Alagna. La car-rière de Jean-Pierre Furlan est lancée. Il a une trentaine d’années. Reconnu interna-tionalement aujourd’hui, il est paradoxalement peu connu en France, en tout cas du grand public. La

faute en revient selon lui à un prénom trop français dans un milieu qui associe trop souvent ténor à italien ou espagnol. Un comble pour ce fils d’immigrés ita-liens originaires de Véné-tie venus travailler comme ouvriers agricoles dans les années 50. « Quand j’ai commencé à percer, mon agent de l’époque m’avait dit de changer de prénom. Il voulait que je prenne le prénom de mon père

Angelo. J’ai refusé. Même si tout mon sang est italien, je me sens 100 % français. »Aujourd’hui, Jean-Pierre Furlan commence à envi-sager la reconversion. « J’ai-merais aider les jeunes chanteurs français, leur transmettre mon expé-rience ». En devenant pro-fesseur ? « Ça me passion-nerait » À Toulouse ? « J’ai épousé une Parisienne qui aura du mal à quitter la capitale mais on peut peut-être s’arranger. »

DISPARITION

Yves Rouquette laisse une œuvre remarquable et sensible.

L’innovation créatrice d’emploi

En Midi-Pyrénées, la mise en œuvre du Schéma Régional de Développement de l’Occitan (SRDO) a notamment permis le développement d’une offre de formations intensives pour adultes à l’occitan en présentiel ou à distance ou encore le développement de l’enseignement bilingue dans les écoles, en partenariat avec l’État. Depuis 2009, la région compte 26 nouvelles sections bilingues publiques et écoles calandreta. Le SRDO a également permis l’inscription de la langue occitane dans le Programme Régional de Formation professionnelle et la constitution du Congrès Permanent de la langue occitane, véritable académie de la langue occitane. C’est également dans ce cadre que l’Amassada - Conseil de développement de l’occitan en Midi-Pyrénées - a vu le jour afin de renforcer les échanges sur cette question et aboutir à l’adoption par six régions (Aquitaine, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes) de la charte de coopération interrégionale et transfrontalière de l’occitan.

La Région Midi-Pyrénées

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 7

DossierTRANSPORTS : JOUER COLLECTIF

Depuis 2002, les Régions sont devenues des acteurs importants dans le domaine des transports publics. Ce sont notamment elles qui définissent et financent le service des TER. Charge à la SNCF de faire rouler les trains au quotidien.En Midi-Pyrénées, la Région est allée bien au-delà du cadre de ces compétences obliga-toires. L’action la plus em-blématique de ces dernières années demeure le Plan Rail Midi-Pyrénées lancé à l’ini-tiative de la Région en 2007 et achevé en 2013. Avec cet investissement de 820 millions d’eu-ros dont 400 millions d’aide régionale, il s’agis-sait tout bonnement de sauver le réseau fer-roviaire régional condamné à terme, dont la vétusté à l’époque avait déjà pour conséquence de limiter la vitesse des trains à 30 km/h sur certains tronçons!

L’effort financier consenti par la Région Mi-di-Pyrénées sur le réseau ferroviaire régio-nal s’est accompagné d’un soutien au déve-loppement du service offert aux usagers des TER. Le nombre de trains circulant chaque

jour a doublé, près de 1 600 arrêts quotidiens ont été créés, le cadencement a été mis en place sur cer-taines lignes afin que da-vantage de trains des-servent la proche banlieue toulousaine, un vaste pro-

gramme de modernisation des rames a été lancé et aboutira au renouvellement com-plet des trains en circulation aux alentours de 2018…Grâce à cette politique, le nombre de voyages en TER est passé de près de 6 millions en 2002 – date du transfert des TER de l’Etat à la Ré-gion – à près de 12 millions en 2014. Et cela ne

devrait pas s’arrêter là. Le cap des 20 millions de voyageurs devrait être atteint en 2020.En parallèle de son soutien aux TER, la Région Midi-Pyrénées s’est également im-pliquée dès les années 2000, encore en dehors de ses compétences obligatoires, dans le financement du réseau routier national pour permettre de débloquer des projets cruciaux pour le développement économique régional. L’objectif affiché par la Région en 2000 de parvenir à relier les sept chefs-lieux de département de Midi-Pyrénées à Toulouse sera atteint dans les toutes prochaines années. Enfin, le TGV arrivera bientôt en Midi- Pyrénées et mettra Toulouse, 4e ville de France, à seulement 3h10 de Paris via Bordeaux. Deux nouvelles gares seront pour cela créées à Mon-tauban et Agen et Toulouse-Matabiau profite-ra d’un important réaménagement. La mise en service de la Ligne à Grande Vitesse est prévue pour 2024. De nombreux projets seront mis en œuvre dans les années à venir. Il s’agira notamment de perfectionner l’intermodalité entre les différents modes de transports.

De 150 dessertes par jour, avec près de 6 millions de voyageurs en 2002,

l’offre est passée à 350 dessertes par jour,

avec près de 12 millions de voyageurs par an en 2013.

Transports : jouer collectif

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Dans la région la plus étendue de France dotée d’une métropole – Toulouse – qui regroupe plus de 40 % de sa population totale, les transports sont un enjeu majeur d’aménagement du territoire.

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8 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

DossierTRANSPORTS : JOUER COLLECTIF

Le Plan Rail Midi-Pyrénées, le plus important programme de rénovation du réseau ferroviaire de France s’est achevé fin 2013. Il ne reste aujourd’hui qu’un seul chantier - de taille - encore en cours jusqu’à fin 2015, celui du viaduc du Viaur (voir photo ci-contre).

Entre 2008 et 2013 - en 6 ans donc - ce sont plus de 500 ki-lomètres de voies ferrées qui ont été rénovées afin de sauver le réseau régional d’une fin an-noncée. En effet, les conclusions rendues en février 2007 par le cabinet d’experts mandaté par la Région Midi-Pyrénées étaient sans appel : « La poursuite des pratiques de maintenance et des budgets actuels qui lui sont consacrés conduirait inévitable-ment à terme à la fermeture de

l’ensemble du réseau ferré de Midi-Pyrénées.

Un projet de 820 millions d’euros

Dès l’été 2007, la Région Midi-Py-rénées signait officiellement le lan-cement du Plan Rail d’un montant de 820 millions d’euros dont 400 M€, apportés par la Région Mi-di-Pyrénées, 193 M€ apportés par l’État, 179 M€, apportés par Réseau Ferré de France et 48 M€, apportés par l’Union Européenne (FEDER).

PLAN RAIL Le réseau rénové pour 50 ans

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Le Plan Rail en chiffres- 4400 personnes- 808 km de rails modernisés- 11 sections de lignes ferroviaires rénovées

- 10 nouveaux locaux techniques- plus de 500 km de voies rénovées- 18 km de voies doublées- 720 000 traverses- 990 000 tonnes de ballast- 60 ouvrages en terre confortés

- reprise de l’étanchéité de 47 ponts maçonnés

- remise en peinture de 15 ponts rails métalliques

- réaménagement de 50 quais de gares ou points d’arrêts

- 19 tabliers métalliques de ponts rails remplacés (dont 5 de plus de 30 m)

- 400 personnes mobilisées par chantier

33 parkings de gares agrandisDevant le succès rencontré par le TER, le stationnement est devenu problématique aux abords de certaines gares régionales. Selon un étude réalisée par la Région, certains parkings affichaient des taux d’occupation de plus de 200 %, A la suite de cette étude, Région Midi-Pyrénées a donc décidé d’accompagner financièrement les communes concernées pour qu’elles puissent augmenter le nombres de places de parking disponibles à proximité des gares. Depuis 2010, 33 dossiers ont bénéficié de l’aide de la Région, ce qui a permis de créer 1 442 places, d’en réaménager 1 310 et de créer par ailleurs 470 places de vélo.

Les travaux de rénovation du viaduc du Viaur, dernier chantier du Plan Rail, se termineront fin 2015. Ils représentent un investissement de 26,6 millions d’euros financé par la Région Midi-Pyrénées (59,2%), Réseau Ferré de France (33,3%) et l’Etat (7,5%) dans le cadre du Plan Rail Midi-Pyrénées.

123 rames pour 627 millions d’eurosPour améliorer le confort des voyageurs, la Région a acheté de-puis 2001, 123 rames neuves pour un montant de 597 millions d’eu-ros. Depuis l’année dernière, les premiers Régiolis (voir ci-des-sous) sont entrés en service. D’ici 2018, l’ensemble des rames TER aura ainsi été renouvelé, et offrira une capacité d’accueil de de 16% supplémentaires.

À SAVOIRLes Régiolis sont à la fois plus accessibles, plus écolos et plus confortables :- pas de marchepied pour accé-der au train et aucune différence

de niveau à l’intérieur de la rame- 10 à 15 % de consommation d’énergie en moins et 85 % de la rame composé de matière recyclable

- l’espace entre les sièges placés en vis-à-vis est augmenté. Des prises électriques sont à la disposition des voyageurs pour recharger leurs appareils électroniques…

Les Régiolis circulent depuis l’année dernière en Midi-Pyrénées.

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 9

DossierTRANSPORTS : JOUER COLLECTIF

TER : le billet pris en charge aux 2/3 par la RégionSi le TER connaît depuis une dizaine d’années un tel succès (voir le chiffre ci-contre) c’est notamment en raison de son prix comparé à la voiture individuelle. Grâce aux différentes aides finan-cières mises en place par la Ré-gion Midi-Pyrénées, se déplacer en TER revient jusqu’à dix fois moins cher que de se déplacer en voiture. Pour simplifier l’accès au TER, la Région a complètement revu son système d’abonnement en pas-sant d’une logique de statut du voyageur (travailleur/étudiant/chômeur/famille…) à une lo-gique de besoin des usagers. Les packs « illimité » ont par exemple été créés pour des voyages quoti-diens, que l’on soit salarié ou étu-diant, « liberté » pour des voyages réguliers et « solidaires » pour les

bénéficiaires du RSA… En 2009, la Région Midi-Pyrénées a égale-ment décidé de supprimer la 1ère classe dans tous ses TER afin d’of-frir davantage de places au tarif le moins cher à davantage de voya-geurs.

Réagissant ensemble à cette an-nonce, Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, Mar-tin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, Alain Juppé, pré-sident de Bordeaux Métropole et Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole ont décla-ré « Nous nous sommes engagés, il y a plusieurs années en partena-riat avec l’Etat, la SNCF et RFF sur un projet de désenclavement fer-roviaire du Sud-Ouest conforme aux nouvelles exigences du déve-loppement économique. Nous ne pouvons pas aujourd’hui imaginer que ce projet soit tronqué. »

Pour Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, Il s’agit de répondre à une question simple. « L’avis n’est pas unanime au sein de l’Assemblée régionale. Mais je reste convaincu que la liai-son LGV entre Bordeaux et Tou-louse constitue une priorité dont le non-aboutissement aurait dans le temps des conséquences parti-culièrement lourdes sur les équi-libres économiques du Sud-Ouest. Bordeaux à 2 heures de Paris, Montpellier, Nîmes à 3 heures, Toulouse à 4h30, cela est incon-cevable. Entreprises, services, tourisme, universités même, les

décisions d’implantations et de flux se porteraient dans le temps vers des villes et territoires mieux desservis que nous. La qualité des dessertes et les comparaisons ont toujours et partout détermi-né nombre de choix. Le problème n’est pas de savoir si l’on est ou non partisan de la grande vitesse, il est de répondre à une question simple. Dans la concurrence entre les territoires, pour le développement de l’em-ploi qui est le mieux placé ? Celui qui dispose des meilleurs moyens de communication ou celui qui n’en est pas doté ? ».

Composter son billet de train sur son téléphoneDepuis le 10 mars dernier, dans le cadre d’une expérimentation menée par la SNCF et la Région Midi-Pyrénées, il est désormais possible de composter son billet TER directement sur son smartphone. Plus besoin d’imprimer son billet de train ! Il suffit pour cela de télécharger une application et une fois à bord de présenter votre téléphone au contrôleur. Pour cette première phase d’expérimentation, seuls les mobiles compatibles des opérateurs Orange et SFR permettent d’utiliser ce service. Les billets proposés sont aux tarifs Tikémouv’, pack Liberté/pack Liberté Jeunes ou au tarif normal (plein tarif).

Pour plus d’infos : www.ter.sncf.com/midi-pyrenees/

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Le saviez-vous ?

LE CHIFFRE

+71 % c’est l’augmentation du nombre de voyages en TER entre 2002 et 2013. D’ici 2020, le trafic devrait atteindre 20 millions de voyageurs !

TGV La liaison Bordeaux-Toulouse est une priorité

Le billet Tikémouv’, créé par la Région Midi-Pyrénées et la SNCF permet de bénéficier d’un billet de train à un prix forfaitaire :

2,50e par tranche de 40 km

Ce tarif est proposé sur une sélec-tion de trains circulant en dehors des heures de pointe, soit plus de 100 TER Midi-Pyrénées par jour.

Il existe également Multimouv’ : un carnet de 6 ou 10 billets émis pour un même trajet. Valable un an, il permet d’effectuer de trois à cinq allers-retours avec

25% de réduction

Bon à savoir : il n’est pas nominatif et

peut être utilisé par plusieurs personnes

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Plus d’infos sur www.ter.sncf.com/midi-pyrenees/offres/tarifs

La commission d’enquête sur les projets des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax a rendu ses conclusions fin mars. Elle donne un avis défavorable sur l’utilité publique d’une telle infrastructure.

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10 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

DossierTRANSPORTS : JOUER COLLECTIF

Relier par une 2X2 voie les 7 chefs-lieux de département à Toulouse, tel était l’objectif affiché par la Région Midi-Pyrénées en 2000. Quinze ans plus tard cet objectif est sur le point d’être atteint même si des chantiers d’envergure sont encore en cours. Les routes nationales ne sont pas une compétence transférée aux Régions. C’est bien l’État qui a la charge de tracer des iti-néraires routiers, de les entrete-nir et de les moderniser. Devant le retard pris dans ce domaine par l’État au cours des an-nées 2000, et face à la nécessité d’améliorer le transport régio-nal, la Région Midi-Pyrénées et d’autres collectivités locales ont décidé de s’engager financière-ment pour débloquer des chan-tiers cruciaux pour le dévelop-pement régional.

Entre 2000 et 2020, l’État, la Ré-gion Midi-Pyrénées et les autres collectivités auront consacré au total près de 1,8 milliard d’euros, (dont 590 millions d’euros de sub-vention régionale) à l’améliora-tion du réseau routier national en Midi-Pyrénées.

Les principaux chantiers :

Liaison Auch-Toulouse - 140 millions d’euros de la part de la Région

Midi-Pyrénées- 31 km de route ont été doublés. - La déviation de Léguevin (12 km/mise en service en juillet 2009) - Les aménagements entre Auch et Aubiet (8,4 km/mise en service en décembre 2013) - La déviation de Gimont

(9,6 km/travaux en cours) - Les aménagements entre

Gimont et l’Isle-Jourdain (10,5 km/actuellement à l’étude)

Liaison Rodez-Albi-Toulouse

- 111,5 ME pour la RN 88. - La mise en 2X2 voies de la rocade d’Albi est désormais terminée. La Région y aura consacré près de 10 millions d’euros. - Les déviations de Saint-Jean/La mothe et Baraqueville. Les tra-vaux sont en cours de finition sur la section entre La Baraque St Jean et La mothe, d’une longueur de 13,7 km, (travaux en cours mise en service au printemps 2015).- Déviation de Baraqueville. Cette opération consiste à créer une 2x2 voies en tracé neuf entre La Mothe et Les Molinières sur une longueur de 14,3 km. (travaux en cours mise en service prévue fin 2017).

600 Me pour les routes

Entre 2000 et 2020, la Région aura consacré près de 600 millions d’euros à l’amélioration du réseau routier national en Midi-Pyrénées, alors même que les routes nationales ne sont pas une compétence obligatoire des régions.

Les chantiers en cours

• En Ariège, le chantier de la déviation d’Ax-les-Thermes (RN 20) a repris grâce au déblocage des crédits par l’État. La mise en service de ce tronçon de 5,6 km qui permettra d’éviter les bouchons qui se forment régulièrement dans la traversée d’Ax-les-Thermes est prévue pour 2016.

• Dans le Lot, la déviation de Cambes (RD 802), après celle de Figeac, est en cours de construction. Elle permettra d’améliorer la liaison vers l’autoroute A20. Mise en service prévue en 2017.

• Dans le sud de la Haute-Garonne, la déviation de Saint-Béat Arlos (RN 125) est en cours de travaux.

• Dans les Hautes-Pyrénées, la mise en 2X2 voies entre Lourdes et Tarbes (RN21) est en cours.

• La rocade toulousaine en 2X3 voies c’est (presque) fait. Avec plus de 100 000 véhicules par jour, la rocade toulousaine est l’axe routier le plus fréquenté de la région. En parallèle de son soutien au développement des transports alternatifs à la voiture individuelle – en premier lieu le train – la Région a également financé dans l’agglomération toulousaine le passage de l’intégralité de la rocade toulousaine à 3 voies. Entre 2000 et 2020, la Région aura consacré près de 40 millions d’euros à la modernisation du réseau routier de l’agglomération toulousaine, principalement sur la section entre Le Palays, Lespinet et Rangueil.

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Travaux en cours pour la déviation de Saint-Béat (31)

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 11

DossierTRANSPORTS : JOUER COLLECTIF

La Région participe aux cô-tés de l’État, des Conseils gé-néraux, des agglomérations ainsi que des Chambres de commerce et d’industrie, au financement de certaines

lignes déficitaires des aéro-ports régionaux. Le main-tien de ces lignes correspond à la volonté de la Région de contribuer au désenclavement des bassins de vie et des bassins économiques liés à chacun des aéroports secondaires de Midi-Pyrénées. Pour que les collec-tivités locales puissent financer ces lignes dans le cadre d’une obligation de service public, elles doivent figurer sur une liste validée au niveau euro-péen. En Midi-Pyrénées, seules trois lignes peuvent recevoir des financements publics. Il s’agit de Tarbes/Paris, Castres-Mazamet/Paris, Brive-Souil-lac/Paris. La Région les finance à hauteur de 1,15 million d’eu-ros chaque année.

Transport aérien : aider au maintien des lignes

Le classement des aéroports régionaux

Toulouse-Blagnac : 7,5 millions de passagers.

Tarbes-Lourdes Pyrénées : 390 000 passagers.

Rodez-Aveyron : 121 000 passagers.

Aéroport de Brive-Souillac : 53 000 passagers.

Castres-Mazamet : 41 000 passagers.

Source : Union des Aéroports Français, chiffres 2014

Le vélo aime le trainPour favoriser l’usage des modes de déplacement doux, la Région Midi-Pyrénées a soutenu la création de consignes à vélo dans les gares ou même de vélostation (parking sécurisé et services sur place) comme à Muret (72 places) ou en gare de Toulouse-Ma-tabiau où la vélostation dispose de 678 places de parking à vélo sécurisées.

Près de 80 % des TER qui roulent en Midi-Pyrénées sont également équipés pour que les usagers puissent emporter leurs vélos à bord.

Le nombre de réseaux de trans-ports fonctionnant avec la carte Pastel - une carte à puce qui per-met de charger tous ses abonne-ments ( TER, bus, métro…) sur un seul et même support - s’est encore élargi en 2014 avec l’arrivée du Grand Cahors. Ce nouveau par-

tenaire est venu ainsi rejoindre la Région, Tisséo-SMTC, les Conseils départementaux 31 et 81, la Com-munauté d’Agglo de l’Albigeois et le Syndicat mixte de transport « Le Fil Vert » qui regroupe le Conseil départemental 65, le Grand Tarbes et la Ville de Lourdes.

CARTE PASTEL Un seul support pour tous vos abonnements

Il faudra désormais à peine plus d’un quart d’heure pour rejoindre l’aéroport de Toulouse-Blagnac à partir de la station des Arènes (ligne A) et moins d’une demi-heure à partir de la station Palais de Justice (ligne B) grâce à la construction d’un nouveau tronçon de 2,4 kilo-mètres reliant la ligne de tram T1 au niveau de la station Ancely à l’aéro-port. Cette nouvelle ligne baptisée Envol (T2), permet de desservir la zone aéroportuaire de Blagnac qui représente 14 000 emplois. L’aéro-port Toulouse-Blagnac devient ain-si accessible en transports en com-mun rapides à partir de n’importe quel point du réseau de transport de l’agglomération toulousaine. L’in-vestissement d’environ 73 millions d’euros a été financé par le SMAT* (17.5 %), le Conseil général de la Haute-Garonne (25 %), la Région Midi-Pyrénées (11 %), l’État : 7.5 %, emprunt (39 %). *Société de la Mobilité de l’Agglomération Toulousaine

NOUVEAU Le Tram s’envole vers l’aéroport L’aéroport de Toulouse-Blagnac est

désormais accessible en moins de 30 mn à partir de la station Palais de Justice.

La Région a financé à hauteur de 11 % ce nouveau tronçon.

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Ma planète

12 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

La sagesse popu-laire énonce avec

justesse que « l’énergie la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas ». Dans cette logique, la priorité est aux économies d’énergie par tous les chemins possibles : isolation, performance énergétique, effica-

cité énergétique… La production d’énergies renouvelables ne vient que dans un second temps, pour répondre aux besoins incom-pressibles.Dans un souci d’efficacité de l’in-tervention publique, la Région concentre ses efforts dans le sec-teur du bâtiment, qui consomme

à lui seul 52 % de l’énergie du territoire. Particuliers, logements sociaux, bâtiments publics ou privés, une réponse sur-mesure est proposée pour chaque public.L’éco-chèque s’adresse aux parti-culiers depuis décembre 2011. Il est accordé aux demandes de travaux qui engendrent une di-minution d’au moins 25% des consomma-tions d’énergie. Les propriétaires occu-pants bénéficient d’une aide de 1500e, qui peut être complétée, sous conditions de ressources, par une aide de l’ANAH. Les propriétaires bail-leurs, de leur côté peuvent ob-tenir une aide de 1000e pour améliorer les performances éner-gétiques de leur logement locatif. À ce jour, 11010 éco-chèques ont été délivrés, ce qui représente un effort de 16,3 millions d’euros

pour la Région. On estime que ce dispositif a engendré un inves-tissement total de 185 millions d’euros, de quoi dynamiser l’ac-tivité des 3506 professionnels du bâtiment et artisans partenaires.

L’habitat social est une autre priorité et la Ré-gion a choisi d’inves-tir près de 12 millions d’euros depuis 2011 pour accompagner la rénovation énergétique de 5 642 logements so-ciaux sur tout le terri-toire. Pour mener ces

opérations, la Région avance main dans la main avec les bailleurs so-ciaux. Les travaux réalisés ont per-mis de réduire les consommations de 60% en moyenne, allégeant dans le même temps la facture des locataires et les émissions de CO2 (13 000 tonnes évitées). Plus d’infos sur : www.travaux-ener-gie.midipyrenees.fr

Transition énergétique : des actions concrètes avec la Région

La Région Midi-Pyrénées accompagne depuis plus de 15 ans des actions en faveur de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables. Avec la tenue du sommet mondial du climat à Paris fin 2015, la transition énergétique est plus que jamais d’actualité, et confirme la pertinence du Plan Midi-Pyrénées Energies. Lancé en 2011, ce plan d’action doit mobiliser 300 millions d’euros d’ici 2020 afin de poser des mesures concrètes pour contribuer, à notre échelle, à l’effort global pour préserver la planète.

la Région concentre ses efforts dans le secteur du bâtiment, qui consomme à lui seul 52 %

de l’énergie du territoire

Vue d’artiste du futur lycée de Villefranche de Lauragais, premier lycée à énergie positive de Midi-Pyrénées.

En 3 ans ans la Région a permis la rénovation energétique de 16 000 logements

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Pour une consommation énergétique maîtrisée

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Ma planète

13 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

Ces atouts sont mis en valeur par la Région depuis une quin-zaine d’années, notamment par le soutien des filières solaires, bois-énergie et biogaz. Récemment, la Région a mis en cohérence ses critères d’intervention avec les axes d’inter-vention des fonds eu-ropéens FEDER et souhaite por-ter son effort sur les productions de chaleur renouvelable.

Côté solaire, on distingue le solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire et les installa-tions photovoltaïques qui gé-nèrent de l’électricité. Entre 2000 et 2010, ce sont ainsi 15 589 chauffe-eau solaires individuels

qui ont été installés avec le sou-tien de la Région pour un mon-tant de 13 millions d’euros. Au-jourd’hui, la Région a fait le choix

d’une aide plus globale à la rénovation énergé-tique avec l’éco-chèque logement. La filière photovoltaïque, quant à elle, a bénéficié d’un

accompagnement de 1,3 million d’euros pour la construction de 94 centrales. La Région intervient au travers de prêts bonifiés en partenariat avec la BEI et ce pour toute installation photovoltaique.Terre de forêts, Midi-Pyrénées se prête particulièrement bien au développement de la filière bois-énergie. Avec un bilan car-bone neutre, le CO2 émis lors

de la combustion ayant été absorbé durant la croissance de l’arbre, le bois-énergie est consi-déré comme une res-source renouvelable. Le principal défi de cette fi-lière est l’approvisionne-ment : comment opti-miser le circuit du bois depuis l’exploitant fores-tier jusqu’à la chaufferie bois ? Comment sto cker la matière première ? La Région a donc souhai-té mettre l’accent sur l’accompagnement de la structuration de la fi-lière, depuis les circuits d’approvisionnement, jusqu’à la réalisation des

travaux, en passant par les études de faisabilité. On compte désor-mais 39 réseaux de chaleur et 185 chaufferies bois aidés par la Ré-gion.

Soutenir le développement du biogazLe biogaz consiste à valoriser les déchets organiques. Égale-ment appelé méthanisation, ce processus permet de récupérer le gaz dégagé lors de la fermen-tation des déchets organiques d’origine végétale ou animale, et de l’utiliser comme source d’énergie. Déjà très impliquée depuis 2002 avec le soutien de 22 projets de méthanisation, la Région a franchi une étape sup-plémentaire dans son engage-ment en signant une conven-tion avec l’État en juillet 2013. Cet accord ambitieux prévoit le développement d’une centaine d’unités de méthanisation d’ici 2020.Exploitations agricoles, industrie agroalimentaire, déchets verts des collectivités, de nombreux secteurs pourraient développer la méthanisation. En Midi-Py-rénées, le gisement de biogaz est estimé à 2 200 GWh par an, un chiffre significatif qui corres-pond au quart des consomma-tions de gaz pour les besoins de chauffage du territoire.

Un pays de Cocagne pour les énergies renouvelables

39 réseaux de chaleur et

185 chaufferies bois en

Midi-Pyrénées

Ensoleillement généreux, exploitation forestière, cours d’eau de montagne, produits organiques… La nature est généreuse en Midi-Pyrénées, et offre de nombreuses ressources propices au développement des énergies renouvelables.

Station de méthanisation à Mayrac (46). Midi-Pyrénées s’est engagée à financer 100 unités de biogaz d’ici 2020.

L’École des Quatre-Routes (46) est chauffée grâce à un réseau de chaleur bois.

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Le saviez-vous ?La Région soutient une mission

de sensibilisation et d’information, portée par les dix Espaces Info Energie du territoire. Ces lieux ressources ont une vocation pédagogique et délivrent des conseils neutres et gratuits aux particuliers et aux collectivités.

49 bâtiments économes exemplaires construits

depuis 2007 avec l’aide de la Région.

Un appel à projet « bâtiments économes » est mené depuis 2007 pour encourager les projets qui mettent en pratiques des so-lutions originales pour amélio-rer la performance énergétique. Ce programme a déjà permis la construction et la rénovation de 49 bâtiments exemplaires, pour une aide de 5 millions d’euros de la part de la Région.

Promouvoirl’exemplarité

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14 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

DécodageFORMATION

C’est entendu : si une formation ne garantit pas un emploi, l’ab-sence de formation par contre est un frein certain à « l’employabi-lité » d’une personne c’est-à-dire selon l’Organisation internatio-nale du travail (OIT), à son ap-titude à trouver et conserver un emploi, à progresser au travail et à s’adapter au changement tout au long de la vie professionnelle.Dans le grand domaine de l’édu-cation et de la formation, la Ré-gion - on le sait - est responsable des lycées mais aussi de la forma-tion professionnelle (essentielle-ment des demandeurs d’emploi) en général, des formations sani-taires et sociales (voir article en p.5) mais également de l’appren-tissage.L’objectif de la Région dans le cadre de ses missions de forma-tion professionnelle est tout à la fois simple et complexe. Simple car… clair : il s’agit d’accom-pagner les personnes – jeunes adultes, demandeurs d’emploi et dans une moindre mesure les sa-

lariés – dans leur parcours de for-mation, de l’étape de réflexion au choix de la formation puis à sa réalisation. Complexe car, pour répondre à cette exigence et op-timiser les chances d’obtenir un emploi, il s’agit pour la collecti-vité d’offrir un catalogue de for-

mations tenant compte des be-soins des entreprises locales et des aspirations des individus. Elle doit également veiller à faci-liter l’accès à la formation, ce qui dans un territoire grand comme les Pays-Bas n’est pas toujours chose aisée.

Les aides de la Région à la formation

La Région Midi-Pyrénées a mis en place des aides directes pour les apprentis comme l’aide à la mobilité à l’étranger (collective ou individuelle), la Bourse Régionale Premier Equipement, l’aide aux transports et à la restauration ou encore une aide à l’hébergement pouvant représenter jusqu’à 1500 euros pour un jeune en formation. La Région a soutenu la constitution d’un réseau de structures d’hébergements conventionnés avec l’expertise de l’Union Régionale pour l’Habitat des Jeunes.

Dans le secteur sanitaire et social, il existe des bourses d’études paramédicales et en travail social. Dans ce même secteur, la gratuité de certaines formations (aide-soignant, ambulancier, auxiliaire de vie…) traduit une politique volontariste de la Région. Chaque année la Région consacre plus de 38 millions d’euros à la rémunération et aux frais de déplacements et à l’hébergement des demandeurs d’emploi suivant une formation.

Des milliers de formations financées par la RégionEn 2014, la Région Midi-Pyrénées aura financé la formation de plus de 23 000 adultes, un chiffre en progression constante depuis dix ans. En parallèle, chaque année, la Région accompagne des jeunes qui optent pour l’apprentissage. Ils étaient ainsi près de 18 000, en septembre dernier à pousser les portes des 64 Centres de Formation par l’Apprentissage (CFA) habilités par la Région.

Centre de formation d’apprentis à Foix (09)

Pour entamer un parcours de formation, rapprochez-vous de l’une des 20 MCEF créées par la Région.

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 15

Quelles formations pour quels débouchés ?

Et pour commencer, commen-çons par le commencement ! En effet pour bien choisir une for-mation, il faut d’abord bien compren dre toutes les options possibles : quelles formations ? Pour quels débouchés ? Où se for-mer ? Avec quels coups de pouce financiers éventuels ?Pour répondre à ces questions et faire le bon choix, la Région est à l’origine du réseau des Mai-sons Communes Emplois For-mation (MCEF) dont la mission est d’accueillir dans un même lieu tous les interlocuteurs indispen-sables lorsqu’on cherche à réai-guiller son parcours profession-nel. À l’initiative de la Région, la première MCEF a vu le jour à Castres en 2001. Aujourd’hui 20 MCEF maillent le territoire ce qui représente un investissement ré-gional de 12,5 millions d’euros pour la seule construction de ces équipements. Entre 2010 et 2014, ce sont cette fois 7 millions d’eu-ros qui auront été engagés par la Région pour assurer le fonction-nement des MCEF. Dans la même période 120 000 personnes par an en moyenne y ont été accueillies. Reste que depuis à peine une an-née la Région est désormais char-gée d’organiser un Service Public

Régional de l’Orientation (SPRO) aux missions plus larges que celles des MCEF et avec des partenaires plus nombreux. De ce fait, une réflexion est en cours pour re-centrer les MCEF sur des mis-sions de promotions des métiers et de la formation en lien avec le monde de l’entreprise. La mise en œuvre du SPRO par la Région et ses partenaires offrira à chaque Midi-Pyrénéen un accueil phy-sique ou numérique de proximité et une information fiable, actua-lisée, personnalisée sur les filières, les métiers, la formation, l’emploi.

300 diplômes proposés par la voie de l’apprentissage

Par ailleurs la Région Midi-Py-rénées propose chaque année plus de 700 formations acces-sibles par la voie de l’apprentis-sage. Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, ou aux personnes en si-tuation de handicap de tout âge (2 % des apprentis) dans la conti-nuité des classes classiques du col-lège. Les formations par appren-tissage proposées préparent à plus de 300 diplômes différents recon-

nus au même titre que la voie sco-laire, du CAP au Bac + 5. 30% des apprentis visent un diplôme post-bac du type BTS, DUT, Licence ou Masters. 29 % d’entre eux sont des filles. Une récente enquête réalisée auprès de 8 000 jeunes sortis de formation en 2010 et 2011 montre que 7 mois après la fin de leur formation, plus de 80 % des apprentis tirent

un bilan positif de leur choix puisque 47 % d’entre eux ont un emploi et 36 % poursuivent des études de perfectionnement. Concernant les jeunes qui ont un emploi, 92 % d’entre eux tra-vaillent à plein-temps, 67 % oc-cupent un poste correspondant à leur formation et enfin 90 % dé-clarent ne pas avoir eu de diffi-cultés à trouver leur emploi.

Une école Régionale de la 2e chance

En 2014, la Région fêtait les dix ans de L’Ecole Régionale de la 2e Chance installée à Toulouse. Depuis 2004, cette école a permis à 1400 jeunes, sortis du système scolaire sans diplômes ni qualifications, âgés de 18 à 30 ans, d’entamer un parcours de réinsertion. Cette école s’appuie sur un réseau économique de plus de 1800 entreprises partenaires. 600 stages pratiques sont réalisés chaque année.

Service Public et Programme Régional de la Formation Professionnelle

En 2013, la Région a profondément rénové sa politique de formation avec pour objectif de répondre toujours mieux à la fois aux besoins des particuliers et des entreprises. Il s’agissait aussi d’approfondir les dispositifs existants d’accompagnement des publics les plus fragiles. Dans cette optique, le Parcours Orientation Insertion (POI) dispensé sur près de 100 sites répartis dans la région permet à 6 000 demandeurs d’emplois d’accéder à des services d’accompagnement spécifique en fonction de leurs besoins (orientation professionnelle, remise à niveau). Le « Parcours diplômant » permet quant à lui chaque année à 3 850 demandeurs d’emploi d’accéder à une première qualification professionnelle.

Le nouveau Programme Régional de Formation Professionnelle (PRFP) propose un catalogue de formations régulièrement remis à jour, des formations collectives en présentiel mais aussi à distance grâce au Réseau Pyramide qui, sur ses 14 sites, permet de ne pas

faire des contraintes géographiques un frein à l’accès à la formation.

En complément des formations collectives, lorsqu’une formation n’est pas disponible en Midi-Pyrénées, la Région peut permettre individuellement - sous conditions - à un demandeur d’emploi d’aller se former « ailleurs ».

Enfin, la Formation Individuelle Emploi Recrutement (FIER) inscrite dans les dispositifs de formation régionaux est pour résumer un « donnant-donnant » mis en place avec les entreprises que la Région aide pour des formations spécifiques de demandeurs d’emploi en échange d’une promesse d’embauche.

Par ailleurs, c’est aussi par le biais de la Région que chaque année plus de 3 700 personnes entament un parcours de Validation des Acquis de l’Expérience. Une façon de valoriser et de faire valoir l’expérience acquise au cours de la vie professionnelle.

Des milliers de formations financées par la Région

700 formations accessibles par la voie de l’apprentissage.

DécodageLA FORMATION

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Vivre al Païs

16 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

Les Grands Sites, locomotives du tourisme régionalDu viaduc de Millau au Pic du Midi en passant par la vallée de la Dordogne ou encore le village de Cordes-sur-Ciel, les grands sites touristiques de la région attirent chaque année près de 80 % des touristes visitant Midi-Pyrénées, au nombre de 15 millions l’an passé.

Ces touristes, dont 85 % sont fran-çais, dépensent environ 6 milliards d’euros par an en Midi-Pyré-nées. Force est de constater que ce tourisme régional, qui repré-sente 53 500 emplois, est vérita-blement un secteur économique majeur. C’est pourquoi dès 2008, la Région et ses partenaires ont identifié 25 Grands Sites embléma-tiques. Un dispositif commun a été alors mis en œuvre pour mainte-nir ou améliorer le niveau de qua-lité attendu par les touristes, mais aussi pour développer une stra-tégie de réseau. C’est à ce dispo-sitif que l’on doit par exemple la

création d’une application mobile dédiée, la publication de catalo-gues de séjours thématiques et de lettres d’information destinées aux voya-gistes et comités d’en-treprises… Mais l’ac-tion la plus visible, c’est sur le petit écran qu’elle se décline. Depuis 2009, des campagnes de promotion se sont notamment

succédé sur les écrans de télévision. La dernière en date : celle du 11 au 25 mai 2014. Quatre spots TV ont

été diffusés sur les prin-cipales chaînes de télé-vision françaises, pré-sentant les Grands Sites en mettant l’accent sur

l’authenticité du patrimoine qu’ils véhiculent… Cette campagne sera reconduite en 2015 au vu des

résultats enregistrés : 30 millions de téléspectateurs de plus de 35 ans ont vu le spot, dont 56 % déclarent avoir envie de venir en Midi-Pyré-nées. Enfin, 7 M€ ont été mobilisés spécifiquement pour ces Grands Sites, afin d’aménager des cœurs de villages emblématiques, des espaces d’accueil, ou encore réaliser des aménagements scénographiques.

Cure de jouvence pour le thermalismeCes dix dernières années, 17 stations thermales ont été rénovées et 17 centres thermoludiques et de bien-être ont été créés en Midi-Pyrénées, 4e région thermale française.

Incontestablement, ce secteur phare du tourisme régional consti-tue une priorité pour la Région, qui a soutenu ces équipements à hauteur de 20 M€ pour un inves-tissement total de 120 M€. Si les

vertus des eaux thermales sont lar-gement reconnues depuis l’époque des Romains, notamment pour le traitement des traumatismes et rhumatismes ou encore des affec-tions respiratoires, les centres

thermoludiques viennent eux tout juste de sortir de leur coquille. Attirant un public plus jeune et peu habitué à fréquenter les éta-blissements thermaux tradition-nels, ces centres d’un nouveau genre concilient activités récréa-tives et bienfaits thermaux. Ban-quettes à bulles, cascades, douches tropicales, bains musicaux, jacuz-zis… Autant d’occasions de joindre l’utile à l’agréable.

Ce tourisme régional

représente 53500 emplois

ÉVÉNEMENT

Régulièrement la Région lance des campagnes de promotion de son patrimoine d’exception, ici, Rocamadour.

Thermes d’Argeles-Gazost : Espace thermoludique Le Jardin des Bains a Argeles Gazost (65)

LE SAVIEZ-VOUS ?

Afin de renforcer l’attractivité de Midi-Pyrénées auprès des touristes français mais aussi étrangers, la Région a investi ces dix dernières années près de 42 M€ pour aider plus de 960 établissements à se mettre aux normes et à se moderniser. La ville de Lourdes, deuxième site hôtelier de France, a largement bénéficié de ce soutien financier : pas moins de 133 hôtels ont ainsi pu engager les travaux nécessaires. Rappelons par ailleurs qu’à la suite des intempéries de juin 2014 ayant entre autres violemment frappé Lourdes et sa vallée, la Région a débloqué plus de 10,3 M€. Une aide qui a été attribuée aux collectivités et entreprises sinistrées, parmi lesquelles les 47 hôtels qui avaient dû fermer suite à la crue exceptionnelle du gave de Pau.

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Vivre al Païs

Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 17

Évadez-vous !Des musées aux festivals, en passant par la production audiovisuelle, la Région Midi-Pyrénées soutient la diffusion de la culture sous toutes ses formes. En ce début de printemps 2015 les musées sont particulièrement à l’honneur avec l’ouverture attendue du musée Dom Robert, dédié à la tapisserie du XXe siècle. Mais avec les beaux jours qui reviennent, c’est aussi l’heure de préparer les sorties de l’été avec les nombreux festivals proposés dans la région. Tour d’horizon de la culture déclinée à la mode midi-pyrénéenne !

Midi-Pyrénées, terre de festivalsQuand l’été approche, chapiteaux et tentes se multiplient pour accueillir les nombreux festivaliers venus profiter de l’offre abondante et variée en Midi-Pyrénées.

Avec près de 110 festivals subventionnés, la Région soutient ces événements sur tout le territoire. La Région œuvre aussi de façon plus discrète pour favoriser la mobilité géo-graphique des artistes, en soutenant les résidences qui accueillent des professionnels venus d’autres horizons, et en faci-litant les déplacements des artistes régionaux au-delà des frontières de Midi-Pyrénées. Par ailleurs, comme chaque année, la Région ouvrira un chapiteau en juillet pendant le festival d’Avignon, dans

lequel les artistes pourront présen-ter leurs créations au grand public et aux programmateurs culturels venus du monde entier : de quoi ouvrir les portes de l’internatio-nal aux compagnies midi-pyré-néennes !

Les musées : hauts lieux de cultureAvec 1,2 million de visiteurs par an, les musées de Midi-Pyrénées sont largement plébiscités.Consciente de l’attractivité de ces hauts lieux de culture, la Région a investi près de 26 millions d’euros en 15 ans pour contribuer au rayonnement des musées en les rénovant régulièrement. En parallèle de ce soutien au patrimoine existant, la Région a participé à la rénovation de tous les grands musées : Ingres, Toulouse-Lautrec, Hussards et Abat-toirs et participé à la naissance de nouveaux espaces, comme le musée Soulages, centre d’art dédié à la création contemporaine inauguré en mai 2014 à Rodez, ou encore le musée Dom Robert qui a ouvert ses portes le 11 avril de cette année. Et c’est dans l’an-cienne Abbaye-école de Sorèze, dans le Tarn que sera abrité le musée Dom Robert. Ce nouvel espace doit son nom à un moine bénédictin, maître de la tapisserie du XXe siècle, qui a créé une œuvre colorée et foisonnante, véritable ode à la faune et la flore de la Montagne noire. Plus d’informations sur : www.abbayeecoledesoreze.com

SORTIES

PATRIMOINE

Un décor de choix pour la création Plus qu’une offre culturelle, la filière audiovisuelle est également une formidable opportunité pour l’emploi local.

La Région soutient la création audiovisuelle sous toutes ses formes (films documentaires, de fiction ou d’animation), depuis 2004. Chaque année, ce sont plus de 60 projets de films qui bénéficient de cet accompagnement, pour un budget de 1,4 million d’euros.

Festival du film TV Luchon

Depuis sa création il y a 17 ans, ce festival rencontre un succès grandissant, et a permis de faire reconnaître Midi-Pyrénées comme étant un lieu de tournage incontournable.

AUDIOVISUEL

Tapisserie de Dom Robert - Ombelles

Attirées par des infrastructures de qualité (le centre CIRCA à Auch, la Grainerie, et l’École du Lido à Toulouse), de nombreuses compagnies de cirque et de théâtre ont posé leurs valises en Midi-Pyrénées.Ici, la Cie BettiCombo - Ian GrandJean.

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18 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

Développement

1 293 entreprises accompagnées à l’international en 2014

En 2014, Midi-Pyrénées s’est maintenue au rang de 3e région la plus exportatrice de France, et de 1re région en termes de solde commercial (différence entre exportations et importations).

Une excellente performance que la Région doit très large-ment au dynamisme de ses grands groupes aéronautiques puisque ce secteur représente à lui seul 83,5 % des exportations régionales. Les PME régionales se classent en revanche au 17e rang national des PME les plus exportatrices.Pour aider ces dernières à expor-ter davantage, la Région a mis en place en mars 2013 le Plan

Régional d’Internationalisation des Entreprises (PRIE). Dans le cadre du PRIE, 1 293 entreprises ont bénéficié l’année dernière à différents titres d’un soutien de la Région pour un montant d’aides de 4 millions d’euros, contre 750 en 2013 pour un budget d’1,6 million d’euros.La Région accompagne les PME régionales à tous les stades de leur développement à l’export, de la sensibilisation aux techniques du com-merce international jusqu’à la concrétisation de partenariats commerciaux en passant par des missions collectives de prospection.Plus d’informations sur : export.midipyrenees.fr

1 631 contrats d’appui aux entreprises signés depuis 2007Le 20 mars dernier, la société Lotoquine, leader français du matériel pour loto et jeux divers, inaugurait ses nouveaux locaux de près de 1 000 m2 sur la zone d’activité du Quercypôle à Cambes (46), un investissement réalisé avec le soutien de la Région Midi-Pyrénées via un contrat d’appui immobilier.

TPE, PME, Grande entreprise, innovation, investissement, export, immobilier, aide au conseil straté-gique… Il existe 8 contrats d’ap-pui différents adaptés à la fois à la taille de l’entreprise et à ses besoins. Depuis 2007, 1 631 contrats d’ap-pui ont été signés entre la Région Midi-Pyrénées et des entreprises pour un montant de 212 mil-lions d’euros d’aides régionales

dont 86 mil-lions d’euros en provenance de fonds euro-péens gérés directement par la Région. Concrè-tement, il s’agit pour la Région Midi-Pyrénées via les contrats d’appui de s’engager sur plusieurs années auprès d’une entreprise ayant un projet de développement

mais manquant de financement pour le réaliser.Selon une étude menée en avril 2014 par la Banque de France auprès de 900 entreprises accom-pagnées par la Région, celles qui ont bénéficié d’un contrat d’ap-pui ont vu leur chiffre d’affaires augmenter en moyenne de 30 % et leurs effectifs de 15 %. Toujours selon cette étude, 1 euro de sub-vention régional permet à l’entre-prise de débloquer 10 euros d’in-vestissement.Plus d’informations sur: www.midipyrenees.fr

EXPORT

FINANCEMENT

L’innovation créatrice d’emploi

Depuis plusieurs années la Région aide non seulement les entreprises dans leur développement individuel mais elle a aussi fait le choix de soutenir les filières d’excellence régionale et les plus prometteuses de la région en profitant de l’un des atouts majeurs de Midi-Pyrénées : la force de sa Recherche. La Région se classe en effet au 8e rang européen et au premier en France pour la part de son PIB consacré à la Recherche.

Pour rapprocher les entreprises innovantes des laboratoires de Recherche, la Région a ainsi mis en place des appels à projets sur 6 thématiques différentes : aéronautique/énergie/agroalimentaire/numérique/silver-économie/usine du futur.

Chaque projet, pour prétendre au financement régional, doit rassembler à la fois une entreprise et une structure de Recherche régionale, publique ou privée. Autre critère, le projet doit aboutir à la mise sur le marché dans un délai de trois ans d’un nouveau produit susceptible de générer des retombées économiques sur le territoire régional.

Depuis le lancement de ces appels à projets près de 70 millions d’euros ont été investis pour soutenir près d’une centaine de projets impliquant 181 entreprises midi-pyrénéennes.

CROISSANCE PME : UN DISPOSITIF SUR-MESURELe dispositif Croissance PME propose un accompagnement sur mesure aux entreprises régionales les plus prometteuses. L’objectif est d’aider ces PME au fort potentiel de création d’emplois à grandir plus rapidement et dans les meilleures conditions. 40 entreprises ont intégré Croissance PME depuis sa création il y a deux ans et demi, l’intervention de la Région auprès d’elles s’élève à 20,8 millions d’euros, dont 58 aides à l’export, 38 à l’innovation, 30 aides à l’investissement matériel, 15 aides à l’immobilier d’entreprise, 20 aides au conseil stratégique, 1 million d’euros de garanties bancaires et 2 000 formations dispensées à des salariés sur des compétences stratégiques.

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 19

Développement Madeeli : nouvelle agence de développement

économiqueDepuis le 1er janvier 2015, les deux agences régionales MPE et MPI, chargées respectivement du développement économique et de l’innovation, ne forment plus qu’une seule entité rebaptisée Madeeli*.

Les missions de cette nouvelle agence qui compte désormais une soixantaine de collaborateurs visent 3 objectifs : • Accompagner les entreprises dans leurs démarches d’installa-tion en région, d’innovation ou de croissance, • Animer les filières économiques régionales notamment dans le cadre des pôles de compétitivité et des clusters,

• Renforcer l’export et l’attractivité des territoires (Pépinières d’entre-prises, hôtels d’entreprises, Zones d’activité). Au sein de Madeeli, une vingtaine d’expertises spécifiques sont dispo-nibles et sept langues sont parlées. *(Mon Agence de Développement Éco-nomique, de l’Export et de l’Innovation)

www.tvregion.fr

ENTREPRISES

Un chèque numérique pour les « petites » entreprises régionalesSelon un rapport* paru en septembre 2014, les entreprises qui ont mis en place une véritable stratégie de développement numérique ont une croissance 6 fois plus élevée que les autres.Pour aider ces dernières à rattraper leur retard et intégrer le numérique dans leur stratégie de déve-loppement, la Région vient d’adopter un nouveau dispositif : le chèque numérique.Il s’adresse aux entreprises de moins de 50 salariés disposant à ce jour tout au plus d’un site internet « vitrine » se limitant à la présentation de l’entreprise et des produits qu’elle fabrique, sans véritable inte-raction avec des clients potentiels.

Grâce au chèque numérique, les entreprises, suite à un diagnostic, pourront être formées et accompa-gnées pour améliorer leur présence en ligne ou encore la mise en œuvre de nouveaux outils de communication. Madeeli, la nouvelle agence de développement économique régionale, sera chargée de la gestion de ce nouveau dispositif doté d’un budget annuel de 250 000 euros.* L’aventure numérique, une chance pour la France, Roland Berger Strategy Consultants, septembre 2014

Les TIC se font une placeEntre 2011 et 2014, les entreprises midi-pyrénéennes du secteur des TIC* ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 27 % en moyenne. Le nombre de salariés a également augmenté de 13 % sur la même période.

Ce sont les principaux enseigne-ments d’une étude menée auprès d’une centaine d’en-treprises de ce secteur par le cluster Digital Place et qui confirme le potentiel de crois-sance de ce secteur en Midi-Pyrénées. En regardant ces résul-tats dans le détail on s’aperçoit également qu’en trois ans de nombreuses entreprises ont

réussi à franchir le cap important de TPE (1 à 9 salariés) à PME (entre

10 et 50).

73 % ont des besoins de recrutementLes entreprises du secteur des TIC sont plus ouvertes sur l’international

que dans d’autres secteurs : 54,5 % d’entre elles réalisent une partie de

leur chiffre d’affaires à l’export. Une tendance qui se confirme puisque la part de l’export dans leur chiffre d’affaires a augmenté entre 2011 et 2014. Enfin, cette étude confirme les bonnes perspectives du secteur en termes de création d’emploi puisque 73 % des entreprises inter-rogées disent prévoir de recruter en 2015 (5 personnes par entreprise en moyenne) et dans les 5 années à venir (24 personnes par entreprise en moyenne).

*Technologies de l’Information et de la Communication

Les TIC représentent 36 000 salariés en

Midi-Pyrénées répartis au sein de plus de

3 000 établissements de toutes tailles allant

de la start-up à la grande entreprise.

ÉTUDE

Digital Place est un cluster (grappe d’entreprises) qui compte aujourd’hui environ 180 membres. Il a été créé à l’initiative de la Région Midi-Pyrénées en 2011 dans le cadre de sa Stratégie Régionale de l’Innovation pour aider la filière émergeante des TIC à se structurer.

Digital Place

En 2014, les agences MPE et MPI ce sont :

• 1 268 projets d’entreprises accompagnés

• 668 emplois créés d’ici à 3 ans par les entreprises accompagnées en 2014 (MPE)

• 33,1 M€ d’investissement dans l’innovation généré par les projets accompagnés

• 152 missions d’accompa-gnements de projets portés par les territoires

• 88 événements organisés

En chiffres

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20 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015

Développement

1re Région pour la RechercheD’ici cet été le CEA Tech Midi-Pyrénées sera pleinement opérationnel. Grâce à l’implantation en région de cette structure de transfert de technologies -1er possesseur de brevets au niveau national – les entreprises de Midi-Pyrénées auront accès à un potentiel d’innovation remarquable.

Avec près de 25 000 personnels de recherche, un réseau dense d’uni-versités et de grandes écoles, Midi-Pyrénées développe sur son territoire des recherches de pointe dans de nombreux secteurs comme l’aéronau-tique, les systèmes embarqués, la médecine régénéra-tive, la lutte contre le cancer…En 2011, la Région a complète-ment revu son système d’aide à ce secteur en fonction de trois

objectifs : renforcer l’attractivité de la Recherche régionale, favoriser la diffusion de la culture scientifique

et faciliter le trans-fert de technologies et l’innovation. Pour cela, la Région a par exemple créé des contrats labo-entreprises, des

appels à projets collaboratifs Easy-nov (voir p. 18), ou encore soutenu les 130 plateformes de Recherche régionales. Pour que la Recherche régionale

continue de tenir son rang, des investissements majeurs ont été consentis. De grands bâtiments dotés d’équipements de pointe ont notamment été construits avec l’aide de la Région (Espace Clé-ment Ader/Oncopole/) ou sont en

cours de construction comme le bâtiment de recherche et de pro-duction dédié aux cellules mésen-chymateuses ou l’IRT Saint-Exu-péry. Sur les 10 dernières années la Région a consacré au total près de 330 M€ à la Recherche.

Midi-Pyrénées Actives fait de l’investissement solidaire son cheval de batailleOrganisme de financement solidaire soutenu par la Région, Midi-Pyrénées Actives a engagé près de 5 M€ sur la région l’an passé, en proposant des solutions de financement alternatives. 1144 emplois ont pu être créés ou sauvegardés.

Depuis septembre 2014, Céline Pagès a repris à Blaye-les-Mines (81) une entreprise de vente et répara-tion de motoculteurs de plaisance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’était pas gagné d’avance. « La conjoncture n’était pas idéale pour trouver des financements. Les banques étaient très frileuses, seule une d’entre elles m’a suivie pour racheter le fonds de commerce. Mais cela ne suffisait pas. D’autant que l’automne, c’est le début de la saison morte pour l’entreprise… » Céline Pagès s’est alors adressée à Midi-Pyrénées Actives (MPA). Elle a bénéficié d’un accompagne-ment personnalisé, qui l’a notam-ment aidée à finaliser son bilan

prévisionnel. Côté financement, MPA est intervenu à deux niveaux : en tant que garant du prêt bancaire et en tant qu’or-ganisme prêteur, par le biais d’un prêt d’hon-neur à taux 0. De quoi permettre à Céline Pagès de dispo-ser d’une trésorerie suffisante pour passer les mois d’hiver et payer ses deux employés et son apprenti. En

2015, MPA a décidé de développer ses actions au profit entre autres des

entreprises sociales inno-vantes, des coopératives et des associations à forte utilité sociale. Son ambi-tion reste la même : tou-

jours ramener l’humain au cœur de l’économie.

www.tvregion.fr

En fin d’année dernière, la Région Midi-Pyrénées adoptait un nouveau plan d’action intitulé Usine du Futur.

Doté de 33 millions d’euros sur trois ans (2015-2017), il comporte tout un panel d’actions destinées à favoriser la modernisation des sites industriels afin de gagner en productivité. Quatre axes d’amélioration sont proposés : l’organisation sociale, la robotisation et l’automatisation, l’environnement et le numérique. Depuis novembre dernier et jusqu’à décembre 2017, les entreprises intéressées sont appelées à se manifester auprès des services de la Région. En fonction de l’état d’avancement de leur projet, elles se verront proposer un diagnostic de performance industrielle mené par un cabinet spécialisé sur une durée de 2 à 5 jours, ou, pour celles dont les projets sont les plus avancés, une mission d’accompagnement plus poussée (5 jours minimum) confiée à des consultants spécialisés qui fourniront à l’entreprise un véritable plan d’amélioration de sa performance industrielle. Dans les deux cas, la Région prendra en charge 50 % du coût de la prestation. Pour plus d’informations ou pour postuler, rendez-vous sur www.midipyrenees.fr

Midi-Pyrénées Actives est

financée par la Région.

Midi-Pyrénées est la région qui investit le

plus dans la recherche en France et l’une des 10 premières

en Europe.

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FINANCEMENT

La Recherche emploie 25 000 personnes en Midi-Pyrénées.

Photo Oncopole de Toulouse.

Retrouvez le témoignage de Céline Pagès, cheffe d’entreprise, sur www.tvregion.fr

Plan Usine du Futur :manifestez-vous !

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 21

DéveloppementDes aides aux agriculteurs simplifiées

Viticulture, cultures céréalières, élevage, agriculture biologique etc, pour soutenir la filière agricole – premier employeur avec l’agro-alimentaire en Midi-Pyrénées – la Région a mis en place des politiques d’accompagnement à travers notamment les plans bio, viti-vinicole, protéine ou encore le plan installation transmission. Pour aller plus loin, elle vient d’adopter en mars de nouveaux critères d’éligibilité aux aides régionales sur la période 2015-2020. Objectif ? Simplifier l’accès aux aides et soutenir davantage les filières.

La volonté de la Région, nouvelle autorité de gestion du programme européen Feader 2014-2020, est que désormais l’accompagnement des exploitations d’élevage pour leur modernisation – indispensable pour rester compétitif - se fasse à travers un seul dossier, contraire-ment à ce que se passait jusqu’ici.

Le nouveau dispositif prend en compte l’ensemble des investisse-ments matériels liés à la moderni-sation de l’élevage comme le loge-ment des animaux, le stockage des aliments et du fourrage ou encore le séchage en grange. Ces mesures de soutien sont élargies à la filière apicole et reconduites pour les

filières bovine, ovine, caprine, ainsi que pour les filières porcine, avicole et cunicole (élevage de lapins) sous Signe d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO).Par ailleurs, la Région a renforcé les aides accordées aux filières dites de valorisation reconnues comme l’agriculture biologique ou les pro-duits sous signe de qualité ou de l’origine avec entre autre l’augmen-tation du plafond d’investissement pris en compte et une majoration de 10% des aides totales sur le bio, sur les filières de qualité en zones de montagne et en faveur des jeunes agriculteurs.

Renforcer la compétitivité des entreprisesSecteur économique majeur de la Région avec près d’un millier d’entreprises et plus de 25 000 emplois, l’agroalimentaire joue un rôle essentiel dans l’économie régionale. Toutefois l’agroalimentaire n’échappe pas à la nécessité de se moderniser et d’innover pour rester dans la course d’une économie foncièrement mondialisée y compris dans les filières de productions alimentaires.

Au-delà de l’équipement des infras-tructures d’accueil dans les terri-toires, l’effort de la Région pour le développement des entreprises du secteur agroali-mentaire est constant. En 2014, la Région se sera engagée dans l’ac-compagnement de 28 projets de modernisa-tion d’entreprises dites de première transformation pour un montant de 3,4 millions d’euros complété par une enveloppe européenne de 2,5 millions d’euros dans le cadre de ce qu’on appelle le FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural). C’est le cas par exemple de la coopérative fro-magère Jeune Montagne à Laguiole en Aveyron. Créée en 1960, Jeune

Montagne compte aujourd’hui 74 exploitations adhérentes pour un total de 90 salariés dont 55 directe-ment employés par la coopérative.

Ces dix dernières années, l’activité de Jeune Mon-tagne a connu un très fort développement. Pour y faire face, la coo-pérative avec le soutien

de la Région a fait construire sur une zone d’activité, un bâtiment destiné à l’affinage, le conditionne-ment du fromage de Laguiole AOP mais aussi des plats traditionnels de l’Aubrac. Depuis 2007, Jeune Mon-tagne aura bénéficié de plus d’un million d’euros d’aides régionales et de 800 000 euros de crédits euro-péens pour des investissements conséquents atteignant plus de

7 millions d’euros.L’exemple de l’accompa-gnement par la Région de cette coopérative est tout à fait emblématique des choix politiques défendus par la Région à savoir un soutien fort en faveur du développement de filières agri-coles et agroalimentaires de qua-lité mené en partenariat étroit avec l’Irqualim (Institut régional de la qualité agroalimentaire de Midi-Pyrénées).En parallèle, la Région, consciente que pour renforcer la compétitivité des entreprises agroalimentaires de Midi-Pyrénées et notamment favo-riser l’exportation de produits l’in-novation constitue un enjeu straté-gique fondamental, s’est fortement

mobilisée à travers le pôle de com-pétitivité Agri Sud-ouest Inno-vation. Ce pôle fédère les acteurs du grand Sud-Ouest des secteurs agricole et agro-industriel. Depuis 2008, il aura permis le versement de 100 millions d’euros de sub-ventions publiques dans des pro-jets innovants et collaboratifs por-tés à la fois par des laboratoires de recherche et des entreprises.

AGRICULTURE

AGROALIMENTAIRE

En quinze ans, le plan régional de modernisation des bâtiments d’éle-vage a permis de moderniser plus de 7000 exploitations. Entre 2008 et 2013, 780 exploi-tations bio ont été aidées par la Région. A ces aides particulières s’ajoutent le soutien aux coopéra-tives, à la transformation ou à la commercialisation de produits bio. Aujourd’hui l’agriculture biologique représente 2 700 exploitations pour 130 000 hectares certifiés ou en conversion. Le nombre d’exploita-tions bio a ainsi doublé en 5 ans.

28 projets de modernisation

soutenus en 2014

En 2014, la Région a consacré 23 millions d’euros à l’agriculture en Midi-Pyrénées.

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Bien enraciné dans le paysage éducatif fran-çais, le lycée doit ses origines à… Aristote ! Une paternité spirituelle de bon augure : en effet, dans la Grèce antique, le lycée désigne à l’ori-gine le gymnase dans lequel le philosophe enseigne à ses dis-ciples, tout en se promenant. Mais c’est véritablement sous l’empire napoléonien que le nom de lycée refait surface. Avant cela et jusqu’en 1789, ce sont les congrégations religieuses qui tiennent les rênes de l’ensei-gnement supérieur au sein des « Collèges », préparant à l’Université. La Révolution passe par là, et l’influence des hommes de religion

sur l’éducation est vue d’un mauvais œil. La Convention, nouveau pouvoir fraîchement

mis en place, crée des écoles cen-trales pour remplacer les col-lèges, souvent d’ailleurs dans les mêmes bâtiments. Citons par exemple l’école centrale d’Albi, qui deviendra le lycée Lapérouse, ou encore celle de Cahors, main-tenant collège Gambetta. Dans sa volonté de restructurer l’organisa-

tion administrative nationale, la Convention divise le pays en 83 départements et a pour ambition de doter chacun d’entre eux d’une école centrale, accueillant des élèves de 12 à 18 ans. La rationalisation institutionnelle fait

Il était une fois…

Les lycées de plain-pied dans le XXIe siècle

La loi du 11 floréal an X (1er mai 1802)

institue donc les premiers lycées

pour remplacer les écoles centrales de la

Convention.

Le Lycée professionnel agricole de Riscle (32) est l’un des 9 lycées construits ou rénovés par la Région depuis 2003.

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Pierre angulaire du système éducatif français, les lycées ont connu bien des évolutions et révolutions. Bouleversements sociaux, culturels, politiques, économiques… la petite comme la grande Histoire ont laissé leurs traces au sein de ces établissements d’enseignement supérieur. Dépendants de la Région depuis 1986, les lycées de Midi-Pyrénées se sont modernisés pour offrir aujourd’hui à leurs élèves un enseignement en phase avec leur temps.

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 23

…les lycées de plain-pied dans le XXIe siècleson chemin… Le souci du détail va jusqu’à prévoir la répartition des lieux : ces écoles doivent toutes disposer d’un jardin, d’une biblio-thèque, d’un cabinet de sciences expérimentales et d’un cabinet d’histoire naturelle. Clairement, le siècle des Lumières a fait des émules parmi les révolutionnaires.

Renouvellement des élitesDans le droit fil de la Déclara-tion des droits de l’homme et du citoyen, un vent de liberté et d’éga-lité souffle sur les nouvelles écoles centrales. Mais cette liberté dure-ment gagnée ne plaît pas à tout le monde, en tout cas certainement pas à Napoléon, qui en bon mili-taire qu’il est, lui préfère de loin une discipline autoritaire. La loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) ins-titue donc les premiers lycées pour remplacer les écoles centrales de la Convention. Les divers bouleversements poli-tiques qui jalonnent le XIXe siècle mettent en lumière le désaccord persistant entre les défen-seurs d’une éducation aux mains des religieux et les partisans d’un système d’État. Finale-ment, la loi Falloux de 1850 clôt le débat : « Les établissements publics d’instruction secon-daire sont les lycées et les collèges commu-naux ; les lycées sont fondés et entretenus

par l’État, avec le concours des départements et des villes ». Les lycées accueillent dès lors un nombre croissant d’élèves, constituant la nouvelle élite française. Résultat, de 1820 à 1880, les effectifs quadruplent. La nécessité de construire de nouveaux établissements s’im-pose d’elle-même. Un lycée de garçons sort de terre à Foix en 1887. S’ajoutent encore de nouvelles têtes à éduquer puisqu’à partir de

la loi Sée de 1880, on voit fleurir des lycées de jeunes filles, dont le lycée Michelet à Montau-ban, construit en 1886, premier lycée de jeunes filles de la région, ou le lycée Saint-Sernin qui s’installe dans l’hôtel Dubarry à Toulouse.

Influence déterminante de la guerreLa Première Guerre Mondiale décime la jeu-nesse française et vide les classes des lycées… Conséquence indirecte, la pyramide des âges et la répartition des sexes dans la population sont très largement affectées. Le ministre Léon Bérard réforme alors l’enseignement supé-rieur : les filles ont dès 1924 la possibilité de suivre le même programme que les garçons, et même de se présenter à l’épreuve du bac-calauréat. L’enseignement secondaire devient gratuit en 1933 et l’école obligatoire jusqu’à 14 ans en 1936. Il s’agit d’amener le plus grand nombre d’élèves à un niveau d’ensei-gnement le plus élevé possible. Autre guerre, autre incidence. Les lycées de la région consti-tuent de hauts lieux de la Résistance au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Au lycée Fermat par exemple, les professeurs Ray-mond Badiou, futur maire de Toulouse, Paul Debauges et Jean-Pierre Vernant luttent acti-vement contre l’occupant. Le Lycée Foch de Rodez sauve de jeunes juifs et au lycée Ingres de Montauban, Louis Sabatié et Ernest Bon-net, tous deux élèves, s’illustrent en luttant contre les Nazis, avant d’être arrêtés et tués en 1944.Le baby-boom consécutif à la fin de la guerre rend indispensable la création de nouveaux établissements, d’autant que l’enseignement

Le Lycée Michelet à Montauban est le premier lycée de jeunes filles de Midi-Pyrénées.

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Trois nouveaux lycées d’ici 2018Les chiffres de l’INSEE sont éloquents : la population de Midi-Pyrénées augmente depuis des années et devrait poursuivre sur cette tendance au moins à moyen terme.

Résultat : la région devrait passer de 2,8 millions d’habitants en 2007 à 3,6 millions en 2040. Cette progression devrait constituer la plus forte de France avec celle de Languedoc-Roussillon. Qui plus est, le Tarn-et-Garonne figurera certainement alors parmi les départements les plus dynamiques du pays. L’évolution démographique en Midi-Pyrénées est donc clairement orientée à la hausse. La Région, pleinement consciente de ce phénomène, a pris les devants. Entre 2001 et 2019, elle aura consacré 2 milliards d’euros aux lycées publics, soit l’équivalent

en moyenne de 16 M€ par lycée. Les travaux entrepris sont des restructurations, extensions, ou rénovations comme aux lycées Saint-Sernin et Pierre de Fermat à Toulouse, pour un coût de 60 M€ à eux deux. Mais ce sont aussi d’importants chantiers de construction qui sont lancés.Depuis 2003, 9 lycées sont sortis de terre ou ont été reconstruits :• le lycée professionnel Jean-

Durroux à Foix-Ferrières (09)• le lycée Saint-Exupéry à

Blagnac (31)• le lycée Pierre-Bourdieu à

Fronton (31)

• le lycée Nougaro à Caussade (82)• le lycée professionnel agricole

à Riscle (32)• le lycée Jean-Pierre Vernant à

Pins-Justaret (31)• le lycée Françoise à

Tournefeuille (31)• le lycée Gallieni à Toulouse (31)• le lycée Clémence-Royer à

Fonsorbes (31)

Et trois nouveaux lycées s’ajouteront bientôt à la liste. Ceux de Villefranche-de-Lauragais et de Pibrac (31) ouvriront respectivement leurs portes en septembre 2016 et septembre 2017. Ce sera en 2018 pour celui de Montech (82).

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devient obligatoire jusqu’à 16 ans en 1959. Si l’urgence est d’abord de mise, pour parer au plus pressé, on prend ensuite le temps de la réflexion pour concevoir des bâtiments confortables, fonctionnels et bien intégrés dans leur environnement. Le lycée Déodat de Séverac à Toulouse se démarque notam-ment en 1960 par ses qualités esthétiques et le soin apporté à son parc. L’architecte toulou-sain Louis Cazelles imagine quant à lui des réalisations alliant la tradition de la brique et la modernité du béton avec le lycée Guynemer de Toulouse, le LEP Sixte-Vignon à Aureil-han et le lycée technique professionnel de Saverdun.

De l’État à la RégionMai 68 déferle sur la France et dans son sil-lage les besoins d’ouverture et d’échange se font plus pressants. La modularité et la flui-dité tirent leur épingle du jeu dans la concep-tion des nouveaux lycées. Quelques années plus tard, 1986 signe la grande date de la

politique de décentralisation, c’est le trans-fert majeur de compétences de l’État aux Régions. Les lycées publics sont désormais construits par les Conseils Régionaux, les-quels prennent aussi en charge l’entretien des établissements d’enseignement secon-daires. Chaque Région détermine dès lors ses priorités et engagements. En Midi-Pyrénées, les efforts sont réels. De 1986 à 2006, la dota-tion des lycées est multipliée par 10. En 2009, presque la moitié (42%) du budget régio-nal concerne l’éducation et la formation. Les chantiers de rénovation se multiplient, conco-mitamment à la construction de nouveaux établissements, dans le respect de nouvelles normes de sécurité et environnemental. Les lycées HQE (haute qualité environnementale) ouvrent leurs portes les uns après les autres à un rythme soutenu. De 2003 à 2008, de nom-breux établissements flambant neufs sont inaugurés : le lycée Jean-Durroux de Foix-Fer-rières, le lycée Saint-Exupéry de Blagnac, pre-mier lycée public de l’aéronautique en France, le lycée Pierre-Bourdieu de Fronton, le lycée

Claude-Nougaro de Caussade, le lycée pro-fessionnel agricole de Riscle, le lycée Fran-çoise de Tournefeuille, le lycée Jean-Pierre Vernant de Pins Justaret, le lycée Gallieni de Toulouse, destiné à remplacer l’ancien lycée détruit par l’explosion d’AZF en septembre 2001, et le lycée de Fonsorbes. À ces construc-

tions s’ajoutent des chantiers de rénovation et d’agrandissement… En décembre 2012, un nouveau programme de travaux est voté par la Région. 560 M€ seront engagés sur la période 2013-2019 pour répondre aux besoins des jeunes élèves.

En 2015 la Région consacrera 175 millions d’euros aux lycéesÉducation toujours, c’est aussi en donnant l’exemple que l’on éveille la conscience des jeunes générations. La Région s’est engagée dans son plan Midi-Pyrénées Énergies à réa-liser des économies d’énergie et à promouvoir les énergies renouvelables dans ses bâtiments, y compris ses lycées. Chaufferies bois, pan-neaux photovoltaïques, détecteurs de fuites d’eau… Tous les moyens sont bons pour réduire la facture énergétique. Pour aller plus loin et rationaliser ses efforts, la Région a sou-haité confier en 2014 la gestion énergétique de

Il était une fois…

Quelques chiffres À la rentrée 2014-2015, Midi-Pyrénées

comptait 239 lycées, dont 143 lycées publics et 96 lycées privés sous contrat.

114 000 élèves étaient inscrits en septembre 2014 : 85 400 lycéens dans l’Éducation nationale, 10 000 élèves dans l’enseignement agricole et 18 600 apprentis.

Dans son budget 2014, la Région a consacré 123 M€ en travaux, 15 M€ en équipements, 15 M€ en actions socio-éducatives et 153 M€ en fonctionnement (dont 86,6 M€ pour les agents régionaux des lycées).

110 000 cartes jeune Midi-Pyrénées ont été délivrées l’an passé. Cette carte à puce nominative constitue un support unique pour toutes les aides régionales.

Depuis 7 ans, le prix des repas dans les lycées, facturé aux familles, est plafonné à 3€ pour les repas payés au forfait. En Midi-Pyrénées, le tarif moyen facturé est de 2,89€.

En 2010, Midi-Pyrénées a été la 1re Région à lancer Ordi’Lib. Ce dispositif permet à tous les jeunes entrant au lycée d’acquérir un ordinateur portable à un tarif compris entre 25 et 400 euros, selon les revenus de la famille. L’année dernière, 11455 OrdiLib’ ont pu être financés par la Région. Chaque année, 18 millions de repas sont ser-

vis dans les lycées de la région. L’opération « Adopte label attitude » a pour objectif de promouvoir une fois par semaine les produits bio et sous signes d’identification de la qualité et de l’origine. En 2014, plus d’un million de repas ont ainsi été financés par la Région.

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ses installations à un prestataire, en regrou-pant les lycées par lots géographiques. Celui-ci se charge de l’achat de l’énergie, de la gestion des installations et de leur maintenance. Pour cette première année d’exploitation, on estime à environ 33 % la baisse des émissions de CO2.Qui dit modernité dit aussi utilisation et

promotion des nouvelles technologies. Afin de rendre accessible aux jeunes lycéens l’achat d’un ordinateur portable, la Région offre une partici-pation financière variable selon les revenus. En 2014, ce sont 4 M€ qui ont été consacrés à l’ac-quisition d’ordinateurs convertibles en tablettes tactiles, proposés à 30 euros pour les familles aux revenus les plus faibles. Dans la même logique, les lycées sont équipés pour assurer de bonnes conditions de travail à leurs élèves.

Des lycées de plus en plus connectés Grâce notamment au réseau ASTER et au dé-ploiement de la fibre optique, les connexions internet très haut débit ont facilité le déve-loppement de nouveaux usages tels que la vi-sioconférence… L’équipement informatique et audiovisuel des salles de classe fait lui aussi l’objet de la plus vive attention. Plus de 4 M€

y sont consacrés cette année, afin de renou-veler le parc informatique, mettre à niveau les serveurs et réseaux ou encore acquérir des vidéoprojecteurs interactifs. C’est au-jourd’hui un environnement numérique de travail performant qui est proposé à l’élève. En Midi-Pyrénées, l’ENTmip est le nom de cette plate-forme d’échanges sécurisés acces-sible 24h/24 de n’importe quel lieu connecté au web. Elle regroupe 310 établissements, représentant près de 150 000 élèves. Bon à savoir : depuis 2014, une application mobile a été déployée, adaptée aux smartphones et tablettes numériques, et permettant en par-ticulier de consulter en temps réel les actuali-tés, le cahier de texte, le travail à faire…Enfin, l’apprentissage des langues étrangères est fortement soutenu avec la création de nou-veaux laboratoires de langues pour un travail individuel oral, ou encore l’équipement de salles de cours en matériel multimédia.Finalement, c’est l’image d’un lycée reflétant la société contemporaine, dans ses exigences et ses évolutions, que construit la Région de jour en jour. Vecteur de richesses humaines, technologiques, culturelles ou sociales, le lycée d’aujourd’hui est et demeure un lieu d’ap-prentissage et d’éveil. Un lieu où, dans la lignée de Socrate, on s’emploie au quotidien à faire accoucher les esprits.©

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Le Conseil Régional des Jeunes regroupe 91 lycéens et apprentis, élus pour deux ans. Ils participent à l’organisation du Festiv’, qui présente tous les deux ans les Projets d’Avenir des lycéens et apprentis sélectionnés par concours. En mai 2014, près de 4500 jeunes s’étaient donné rendez-vous au Zénith de Toulouse pour les découvrir.

Depuis 2009, une centaine de laboratoires de langues ont été créés ou modernisés dans les lycées. L’Environnement Numérique de Travail y est aussi déployé : grâce à cette plateforme sécurisée, élèves, enseignants et personnels des établissements ont accès aux cahiers de texte, bulletins scolaires...

Les lycées ont la fibre écolo

D’ici 2020, la Région entend réduire de 30% par rapport à 2008 la consommation d’énergie de l’ensemble de ses installa-tions, et de 50% leurs émissions de CO2 d’ici 2015. Pour cela, 10 M€ sont investis chaque année dans les lycées.

Des chaufferies bois ont été installées aux lycées de Tournefeuille (31), Ondes (31), Fonsorbes (31), Bellevue et Rascol, tous deux à Albi.Près de 40000 m2 de panneaux photovol-taïques ont été installés sur les toits de plus de 50 lycées, réduisant de 2600 tonnes la facture de CO2 rejeté chaque année dans l’air. Le premier lycée à énergie positive de Midi-Pyrénées, financé en totalité par la Région (24 M€) est même actuellement en cours de construction pour accueillir dès la rentrée 2016 pas loin de 750 élèves. Implanté à Ville-franche-de-Lauragais, il sera équipé notam-ment d’une chaufferie bois pour assurer le chauffage de l’établissement, d’un système de production d’eau chaude de type solaire, de 1 350 m2 de panneaux photovoltaïques et d’un système de récupération des eaux pluviales. Et pour réaliser des économies d’énergie encore plus substantielles, l’accent sera mis sur un éclairage naturel optimal.

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Groupe SOCIALISTE ET RÉPUBLICAIN

Créer, anticiper, préparer l’avenirContrat de plan Etat-Région (CPER), avis sur le SDAGE, aéroport, loi NOTRe, fusion… L’actualité est dense, riche pour notre Région. Elle engage l’avenir des territoires et des concitoyens pour les années qui viennent. Tout en nous inscrivant dans le débat national, nous poursui-vons avec détermination la mise en œuvre de nos politiques parce qu’elles répondent à nos engagements de solidarité, de justice sociale et d’équité territoriale.

Quelques exemples :

Contrat de Plan État-Région 2015-2020 : 1 milliard 800 millions d’euros d’in-vestissements d’ici 2020 !Un CPER est un contrat par lequel l’État et la Région s’engagent sur la programmation et le financement pluriannuel de projets importants. C’est un véritable outil de cohérence des politiques publiques tant dans le temps que dans l’espace, un outil avec lequel on peut tendre la main aux autres collectivités et acteurs.Notre CPER est ambitieux : 707,8 M€ de l’État, et, malgré les contraintes financières, une par-ticipation régionale supérieure soit 723,3 M€. L’ensemble des autres partenaires apportera 338 M€. Avec ce montant global, Midi-Pyrénées est la 4e Région la mieux dotée de France, après Ile-de-France, Rhône-Alpes et PACA.Notre objectif est clair : chaque euro engagé doit avoir un effet levier, un effet démul-tiplicateur. Mobilité, enseignement supérieur, recherche, innovation, usine du futur, transi-tion écologique et énergétique, nouvelles technologies… Nous avons fixé les axes prioritaires de ce contrat. Des axes qui nous donnent les moyens de répondre aux enjeux d’une crois-sance durable, de l’innovation et de l’emploi dans la perspective également de l’union avec Languedoc-Roussillon.

Des nouveaux critères pour renforcer notre soutien à l’agricultureNous investissons, chaque année, au-delà du Contrat de Plan, plus de 400 millions d’euros. Le CPER est ainsi complété par nos propres politiques comme dans le domaine de l’agricul-ture, par exemple.Nous venons d’adopter de nouveaux critères pour soutenir la compétitivité des exploitations régionales agricoles sur la période 2015-2020. Dans un an, nous serons, avec Languedoc-Roussillon, la plus grande région agricole de France. L’agriculture représentera 164 000 emplois, le double du secteur aéronautique. Il s’agit donc d’un secteur stratégique que nous voulons accompagner dans sa modernisation.Les critères d’aide sont simplifiés et amplifiés, concernant deux grands volets : les aides aux investissements de modernisation des exploitations agricoles, le soutien aux filières de qualité régionales.

Aéroport Toulouse-Blagnac : pour une totale transparence et le maintien de la majorité publique dans le capital de la société.Sur cette question importante, nous avons rappelé sans relâche notre volonté de transpa-rence dans le processus de vente d’une partie du capital de la société de gestion de l’aéro-port Toulouse-Blagnac, dans le respect des riverains, des salariés et notre souhait de voir se maintenir une majorité publique dans le capital de la société ainsi que l’instauration d’une minorité de blocage pour toutes les décisions importantes.

Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour GaronneParce que l’eau est une question essentielle nous avons organisé un long débat au sein du Conseil Régional à l’occasion de l’avis rendu sur le SDAGE. Ce programme d’action pour l’eau pour 6 ans, devra être suffisamment ambitieux pour prendre en compte le changement cli-matique et permettre de lutter contre les pollutions, de garantir une quantité d’eau suffi-sante pour tous les usages et de préserver les milieux. La gouvernance partagée associant les citoyens est au cœur de ces exigences.

Pierre Mendès France disait « Gouverner, c’est choisir, si difficiles que soient les choix. Choisir, cela ne veut pas dire forcément éliminer ceci ou cela, mais réduire ici et parfois augmenter ; ©

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Les textes qui sont publiés dans cette rubrique relèvent de la seule responsabilité des groupes politiques signataires.Ils ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du Conseil régional Midi-Pyrénées.

Tribune libre

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Conseil régionalExpression des groupes politiques

en d’autres termes, fixer des rangs de priorité. ». Ces mots collent à notre action. Notre priorité c’est de tout mettre en œuvre pour améliorer le quotidien de nos concitoyens en bâtissant une future grande et forte Région. n

Thierry Suaud, Président du groupe Socialiste et Républicain.www.groupe-psr-midipyrenees.fr

Groupe EUROPE ÉCOLOGIE

LGV Bordeaux – Toulouse : les arguments des écologistes validés !

La commission chargée de l’exécution de l’enquête publique sur la Ligne Grande Vitesse Bor-deaux Toulouse vient d’émettre un avis défavorable sur le projet de déclaration d’utilité publique.Les conclusions de cette enquête publique sont sans détours concernant la LGV et viennent valider tous les arguments qui sont les nôtres depuis des années : impact environnemental et effets sur les terres agricoles sous-évalués voire non pris en compte ; montage financier incertain et sur lequel la visibilité est largement entamée, un renforcement des métropoles au détriment des territoires ruraux ou encore une fréquentation faible due à l’augmentation certaine du prix du billet.L’Enquête d’Utilité Publique est un acte obligatoire qui interroge entre autres les citoyen-nes, les entreprises, les collectivités, les syndicats sur les grands projets d’infrastructures qu’ils souhaitent pour leur territoire. C’est un acte légal de démocratie participative. Notre collecti-vité ne peut donc rester sourde aux conclusions de cette enquête et ne pas écouter son avis.Les projets de nouvelles infrastructures doivent s’inscrire dans la réalité d’aujourd’hui et le souci du futur. Les contraintes financières actuelles et le souci environnemental doivent être prioritaires. C’est pourquoi, nous sommes favorables au développement d’une liaison ferro-viaire rapide dans le Sud-Ouest, à la rénovation des liaisons existantes, plutôt que de financer une ligne nouvelle. Ces choix permettraient de garantir le financement de Toulouse–Bordeaux, sans nuire à la ligne POLT (ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), aux transports du quotidien (qui concerne près de 94% des habitant-es de notre Région) et à une future liaison entre Toulouse et Montpellier. Ce choix est le meilleur pour ne pas bloquer le développement du rail dans le grand sud. n

Pour les élu-e-s EELV, Guillaume Cros, Président du Groupewww.ee-crmip.org

Groupe des RADICAUX DE GAUCHE

Aéroport et LGV : une complémentarité d’avenir

La décision de l’État de céder 49,9 9 % des 60 % de parts qu’il possède dans la Société Aéro-port de Toulouse Blagnac au consortium chinois Symbiose a soulevé de vives oppositions et donné lieu à des actions en justice.L’une d’elles, l’action en nullité du pacte d’actionnaires liant l’État et Symbiose, a fait récem-ment l’objet d’un débat au Conseil Régional qui, à une large majorité dont notre Groupe, s’est prononcé contre.En effet, l’État restant propriétaire des infrastructures et dès lors que sont apportées toutes les garanties de maintien d’une majorité publique au sein de la société de gestion ainsi que le renforcement d’une minorité de blocage constituant de fait un droit de veto sur les décisions stratégiques concernant le développement de l’aéroport, les Radicaux de Gauche n’ont pas d’a priori dogmatique sur cette ouverture de capital.Autre question cruciale et polémique : la remise en cause possible du projet de LGV Bordeaux-Toulouse suite à l’avis défavorable de la Commission d’Enquête.Sa réalisation étant essentielle en termes d’environnement, de désenclavement, d’attractivité et donc de compétitivité des territoires et des entreprises, nous attendons du Gouvernement, non lié par cet avis, qu’il prenne toutes ses responsabilités. n

Contact : [email protected]

Groupe FRONT DE GAUCHE : PCF-PG-GU

Nous vivons un profond bouleversement social, écologique et démocratique. Nous ne parlons pas de crise, ce mot est galvaudé, mais plutôt d’une période qui concentre les contradictions d’un modèle de vie et de production.C’est pourquoi les services sont essentiels. Celui des transports est un exemple symbo-lique. Il concentre les problématiques écologiques et sociales. Son développement ne peut répondre à des impératifs financiers mais à l’Intérêt Général qui appelle au dépas-sement des énergies carbonées. C’est pourquoi nous nous opposons à la privatisation de l’aéroport Toulouse-Blagnac et la fermeture de lignes ferroviaires de proximité dans la Région.La logique est la même pour la gestion de l’eau, qui appelle à ce que la collectivité per-mette l’accès à tous et la protection de la ressource face au changement climatique. n

Groupe Front de [email protected]

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Groupe UNION DES ÉLUS DE LA DROITE ET DU CENTRE

Le changement, c’est maintenant !

La défaite de la gauche lors de ces élections départementales du mois de mars prouve l’échec de la politique menée dans les territoires. C’est un désaveu pour le gouvernement, mais aussi pour toutes les instances locales dirigées depuis des décennies par la gauche.En effet, cette dernière subit sa 4e défaite depuis qu’elle est au pouvoir, après celle des municipales, des européennes, des sénatoriales de 2014, voilà celle des conseils dépar-tementaux, avec près de 70 départements sur 100 (hors Paris et Lyon) remportés par l’union de la Droite et du Centre UMP-UDI ; le changement, c’est maintenant !Toutefois, les nouvelles gouvernances des Conseils Départementaux vont devoir se confronter à de réelles difficultés. Le projet de loi NOTRe n’étant pas encore définitif, quid des compétences pour ces nouvelles assemblées ? Idem pour les nouvelles régions qui fusionneront le 1er janvier 2016. À ces incertitudes, se rajoutent les baisses de dota-tions de l’État. Ce ne sont pas moins de 11 milliards d’euros, sur 3 ans, de restrictions budgétaires pour les collectivités territoriales !Définitivement, ces élections n’étaient pas que départementales, elles revêtaient aussi un caractère national. Un très grand nombre d’électeurs, par colère mais aussi par déception, ont sanctionné la politique du gouvernement socialiste et du président de la République.Nous pouvons hélas constater que le chômage ne cesse de croître, et Midi-Pyrénées ne fait pas exception avec des hausses comprises entre 7,5 et 8,5 % en 2014 dans certains départements, comme la Haute-Garonne, le Gers, le Tarn-et-Garonne et l’Ariège, dont Saint-Girons qui détient le record régional avec une augmentation de 12,5 % ! Preuve en est de l’échec de la politique régionale menée depuis des années en la matière. Le chômage continue donc inexorablement sa progression et c’est l’ensemble de notre pays qui régresse, à un moment où au contraire les pays de la zone euro progressent. L’économie de notre pays ne redémarre toujours pas. L’investissement n’est pas là, or sans lui, comment générer de la croissance ?Car oui, l’investissement est bien la priorité des priorités. Il est le levier permettant de débloquer la création d’emplois et de richesse, tout ce dont notre pays et notre région ont besoin pour sortir de cette morosité ambiante.Élus de la Droite et du Centre, nous renouvelons auprès de tous les Midi-Pyrénéens notre engagement pour une gestion de développement plus efficace au service du territoire. n

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Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015 - 27

Page 28: Avec le développement des Maisons NO 56 info · de psychologie de l’Université Toulouse Jean-Jaurès. PAGE 3 FORMATION : LA RÉGION ... cours, des bureaux pour les enseignants-chercheurs

Patriotisme économique régionalÀ l’occasion de la sortie du livre « Patriotisme économique régional » aux Éditions Privat, son auteur, le journaliste Bruno Ferret, revient sur les raisons qui ont motivé son enquête et sur ses enseignements.

- Qu’est-ce que le patriotisme éco-nomique régional ?L’important, c’est surtout ce que ce n’est pas. Cette expression peut paraître rétrograde mais dans cet ouvrage, le patriotisme écono-mique régional n’est surtout pas protectionniste, ce n’est ni un repli sur soi, ni un ren-fermement. Au contraire. L’idée maîtresse, c’est que lorsqu’une entreprise participe au dévelop-pement économique local, elle va irriguer l’économie nationale par capillarité. Finalement, il s’agit de montrer que les entre-prises en région, petites ou grandes, peuvent contribuer à remettre l’économie française sur les rails. En Midi-Pyré-nées, on pense immédia-tement aux poids lourds de l’économie régionale, comme les Laboratoires Pierre-Fabre, Safran, Poult, ou encore Lieb-herr, mais il y a une mul-titude de petites entre-prises qui œuvrent dans l’ombre pour faire vivre et avancer la région.

- Comment cela se tra-duit-il concrètement sur le terrain, au sein des entreprises que vous avez interrogées ?Le patriotisme écono-mique régional peut prendre toutes sortes de formes. Mais ce qui réunit

les 61 entreprises citées dans le livre, c’est qu’elles ont adopté une démarche constructive, positive, rayonnant sur l’en-semble du territoire régio-nal. Ce patriotisme va consis-

ter par exemple à re c r uter du person-nel dans la région ou à faire travail-ler les entreprises locales, à condition

bien entendu que la compétence soit au rendez-vous. Cela peut être aussi de pérenniser les savoir-faire régionaux, comme à La Forge de Laguiole pour la coutellerie ou chez

Causse Gantier pour les gants. Mais en élargissant le point de vue, atti-rer des entreprises étrangères sur le territoire, c’est aussi du patriotisme économique régional car cela rejail-lit sur l’économie locale. Je pense à Knauf Insulation qui a installé son usine de fabrication laine iso-lante à Lannemezan, mais surtout à Cepheid Europe, spécialisée dans le diagnostic médical, dont la filiale européenne se trouve à Maurens Scopont, petit village de 150 habi-tants, dans le Tarn. Pourquoi ce choix qui surprend bon nombre de ses clients ? Le dirigeant évoque un juste équilibre entre des raisons pratiques, rationnelles, et un fort attachement au charme du site.

- Ce patriotisme économique régional a-t-il des répercussions à l’étranger ?Oui, certaines entreprises midi-pyrénéennes ont une capacité d’attraction qui dépasse les fron-tières nationales. Roquefort Société notamment travaille beaucoup à l’export et des milliers de touristes visitent ses caves chaque année, ce qui profite à l’ensemble de l’écono-mie locale. Les vignobles d’Alain Brumont sont eux aussi connus dans le monde entier. Son Château Montus se retrouve aujourd’hui sur les tables des meilleurs restaurants

étoilés. Et forcément, c’est la région dans son ensemble qui bénéficie de cette image flatteuse.

- À l’heure où les marchés finan-ciers influencent largement l’écono-mie mondiale, comment ces entre-prises « patriotes » peuvent-elles se démarquer ?Leur marque de fabrique, c’est qu’elles affichent toutes une forme de responsabilité vis-à-vis de leur environnement. L’intérêt écono-mique existe certes, c’est la vocation de l’entreprise, mais l’intérêt géné-ral a aussi sa place. Chez BC Bio par exemple à Auch, qui fabrique des produits alimentaires bio, on a mis en place un programme de recrute-ment et de formation au profit des jeunes issus des quartiers défavori-sés. Ces entreprises ont conscience de leur place au niveau local. Et par ricochet, elles permettent aux huit départements de la région de se développer. Toulouse et l’aéro-nautique, c’est un formidable atout pour Midi-Pyrénées, mais il y a sur ce territoire bien d’autres richesses qui ne demandent qu’à s’épanouir.

« Patriotisme économique régional. Des initiatives qui font avancer la Région Midi-Pyrénées ». Bruno Ferret (avec le concours du photographe Xu Qiang), en collabora-tion avec la CCI de Toulouse et Toulouse Business School, Editions Privat.

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Bruno Ferret, auteur de «Patriotisme économique régional».

Spécialisée dans la fabrication de literie en coton bio, la coopérative

Futaine s’est installée en Ariège.

Une démarche constructive, positive,

rayonnant sur l’ensemble du territoire

régional.

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28 Midi-Pyrénées Info - Printemps 2015