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AVERTISSEMENT PREALABLE Le présent document a été réalisé par des étudiants du Master Pro Qualimapa (USTL-Lille) dans le cadre de leur scolarité. Il n’a pas un caractère de publication scientifique au sens strict. En effet, il n’a pas été soumis à un comité de lecture avant publication. Ce travail a été noté, ainsi que la soutenance orale et l’éventuelle production multimédia auxquelles il a donné lieu. Ces évaluations participent à l’évaluation globale des étudiants en vue de l’obtention du diplôme de Master ; elles ont un caractère privé et ne sont pas communiquées ici. Le contenu de ce document est donc proposé sous la seule responsabilité de leurs auteurs et doit être utilisé avec les précautions d'usage. C’est pourquoi le lecteur est invité à exercer son esprit critique. Sa reproduction, totale ou partielle, est autorisée à condition que son origine et ses auteurs soient explicitement cités. La liste des autres projets étudiants disponibles en ligne est disponible sur le site Internet du Master Qualimapa : http://qualimapa.univ-lille1.fr/rapp1.htm L’équipe enseignante

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AVERTISSEMENT PREALABLE

Le présent document a été réalisé par des étudiants du Master Pro Qualimapa (USTL-Lille) dans le cadre de leur scolarité. Il n’a pas un caractère de publication scientifique au sens strict. En effet, il n’a pas été soumis à un comité de lecture avant publication. Ce travail a été noté, ainsi que la soutenance orale et l’éventuelle production multimédia auxquelles il a donné lieu. Ces évaluations participent à l’évaluation globale des étudiants en vue de l’obtention du diplôme de Master ; elles ont un caractère privé et ne sont pas communiquées ici. Le contenu de ce document est donc proposé sous la seule responsabilité de leurs auteurs et doit être utilisé avec les précautions d'usage. C’est pourquoi le lecteur est invité à exercer son esprit critique. Sa reproduction, totale ou partielle, est autorisée à condition que son origine et ses auteurs soient explicitement cités. La liste des autres projets étudiants disponibles en ligne est disponible sur le site Internet du Master Qualimapa : http://qualimapa.univ-lille1.fr/rapp1.htm

L’équipe enseignante

BUDYNEK SandrineFISCHER SophieHADJEB DjamilaITIE SabineLEBAS DelphinePICHOT MarieRADJEB DorothéeWYLLEMAN Sébastien

Master 2 Qualimapa

Les Technologies de l’Information et de la Communication dans l’Agroalimentaire :

Comment évoluent-elles et s’adaptent-elles au sein d’une filière ?

Année 2006 - 2007

Remerciements

Ce projet « TIC en agroalimentaire » nous a permis de découvrir le monde des Technologies de l’Information et de la Communication appliquées au secteur d’activité que nous voulons intégrer, à savoir le domaine de l’agroalimentaire. L’ensemble des connaissances et compétences acquises lors du suivi de ce projet nous sera sans nul doute une aide précieuse pour notre poursuite professionnelle.

Il nous est impossible de citer toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de notre étude. Cependant, notre groupe de travail souhaite adresser ses remerciements chaleureux à tous ceux qui nous ont aidé dans la conduite de notre projet.

Nous remercions tout particulièrement Monsieur Leclercq (directeur de la Ferme du Sart), Madame Bailly, Mademoiselle Legrand (de la Chambre d’Agriculture) et Monsieur Salvignol (partenaire au Programme Alimentaire Mondial) de nous avoir accordé leur confiance en nous proposant des missions dans le cadre de nos sous projets.

Nos pensées se tournent également vers l’ensemble de l’équipe enseignante qui nous a encadrés depuis le mois d’octobre et dont les précieux conseils nous ont permis d’avancer plus efficacement dans notre démarche.

L’équipe TIC

Sommaire

I) Les TIC dans la filière avicole ............................................................................... 2 A) Le choix de la filière avicole ................................................................................. 2

Quelques chiffres.................................................................................................. 2B) L’Enquête ............................................................................................................. 3

Conception de l’enquête....................................................................................... 3Observation générale des résultats (SPSS et interprétation)............................ 3Les TIC les plus utilisées dans la filière :.......................................................... 4Ressenti de l’utilité des TIC dans l’entreprise en fonction de la date de création :........................................................................................................... 4Utilité des TIC pour la communication de l’entreprise avec les différents partenaires :...................................................................................................... 4Quels sont les facteurs influençant le plus l’utilisation des TIC ?...................... 5Avantages ressentis par les entreprises suite à l’utilisation des TIC :...............5Formation du personnel aux TIC :..................................................................... 6L’utilisation des TIC est-elle différente pour les entreprises qui exportent ?..... 6Conclusion de l’analyse..................................................................................... 6a)Listing des avantages des TIC / qu’ont-elles apporté ?................................. 7b)Listing des inconvénients et freins................................................................. 7

C) Les exemples en marche ..................................................................................... 9

II) Points forts, points faibles des TIC en général ................................................ 13 A) Les avantages des TIC ...................................................................................... 13

Les plateformes collaboratives........................................................................ 13Les ERP, Supply Chain Management............................................................. 14Les EDI........................................................................................................... 14

Autres technologies............................................................................................ 14Les puces RFID.............................................................................................. 15Microinformatique, PDA, GPS......................................................................... 15La biométrie.................................................................................................... 16Les caisses automatiques............................................................................... 16Le téléphone portable...................................................................................... 16

B) Les inconvénients des TIC ou freins à leur diffusion .......................................... 17 Le coût................................................................................................................ 17Complexité et technicité...................................................................................... 19Problèmes sanitaires : pollution électromagnétique........................................... 22Problèmes culturels et éthiques.......................................................................... 22

Problèmes de culture...................................................................................... 23Problèmes d’éthique........................................................................................ 23Prévention en France : La CNIL...................................................................... 25

III) L’Evolution .......................................................................................................... 28 A) Les nouvelles perspectives en matière de TIC .................................................. 28

Modernisation de la production........................................................................... 28

RFID dans l’agriculture.................................................................................... 28Demande des distributeurs............................................................................. 29Images satellites............................................................................................. 29Logiciels.......................................................................................................... 29Plateformes, Extranet...................................................................................... 29

Modernisation de la grande distribution.............................................................. 30Self scanning................................................................................................... 30Encaissement automatique............................................................................. 30Les puces RFID ou le code barre du futur...................................................... 31Une balance intelligente.................................................................................. 32Prix en temps réels.......................................................................................... 32Bornes d’information....................................................................................... 32Commandes possibles via Internet................................................................. 32

Informations ubiquitaires..................................................................................... 33Simplifications pour la gestion de la restauration................................................ 34

Cartes à puces................................................................................................ 34Biométrie......................................................................................................... 34Réservations en ligne...................................................................................... 34Le réfrigérateur intelligent................................................................................ 35

Outils pour les particuliers................................................................................... 36Le four intelligent............................................................................................. 36Nabaztag......................................................................................................... 36

B) Plan de communication pour la sensibilisation aux TIC ..................................... 37 Tech for food................................................................................................... 37RFID Lille........................................................................................................ 38Salon de la traçabilité Paris............................................................................. 38

Programme ministériel........................................................................................ 38Plan d’action TIC et PME 2010....................................................................... 38Entrepreneurs, faites le choix de l’économie numérique................................. 38

Les actions locales............................................................................................. 40Rôle de la CCI................................................................................................. 40Digiport............................................................................................................ 40Programme TIC et TPE................................................................................... 41

C) Retard dans l’application des TIC ...................................................................... 41

Introduction

Les TIC ou « Technologies de l’Information et de la Communication » font référence aux outils employés pour la production, le traitement et la transmission des informations. Depuis quelques années, elles occupent une place très importante de l’économie. En effet, leur utilisation a permis innovation et amélioration de la productivité dans tous les secteurs économiques.La production de ces technologies relève de plusieurs filières :

•L’informatique•Les télécommunications•L’électronique

On pourrait penser que c’est avec Internet que la société est entrée dans l’ère de l’information. Pourtant, dans les années 70, les entreprises américaines se penchaient déjà sur la question de la production, de la transmission et du stockage de l’information. L’essor des Technologies de l’Information et de la Communication est la résultante d’un réel besoin : la performance des processus de traitement de l’information est devenue un facteur clé de compétitivité. C’est la raison pour laquelle on a vu se développer des machines, logiciels et autres technologies de plus en plus performantes.

Pour illustrer nos propos, voici quelques chiffres qui témoignent de l’essor du secteur des TIC : en France, nous ne dénombrons pas moins de 69533 entreprises TIC dont 3730 dans le Nord Pas-de-Calais. La métropole Lilloise compte à elle seule 2084 établissements TIC dont 211 qui ont été créés entre janvier et septembre 2006.

A travers ce document, nous allons nous intéresser aux technologies de l’information et de la communication dans le domaine de l’agroalimentaire. Nous avons décidé de partir d’un cas concret en menant une étude sur la filière volaille. Pour cela, nous avons mis au point un questionnaire que nous avons soumis aux différents acteurs de cette filière.

L’objectif était multiple :

•Recenser les technologies employées dans la filière•Mettre en évidence les avantages et les inconvénients•Déterminer l’éventuelle influence de la taille de l’entreprise, de la date de création dans l’adoption des technologies•Mettre en avant les éventuelles perspectives

Après l’analyse des résultats de l’enquête, nous consacrerons un chapitre à des exemples de programmes liés aux TIC dans la filière avicole. Puis nous évoquerons les avantages et les inconvénients avant de terminer par les perspectives d’évolution et les programmes de sensibilisation.

1

I)Les TIC dans la filière avicole

Α) Le choix de la filière avicole

Il n’est pas évident d’aborder le thème des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). S’agissant d’un secteur très vaste et très éloigné de notre domaine de compétences, nous avons eu du mal à nous fixer les idées. Finalement orientés, nous avons choisi de partir de l’étude d’une filière pour généraliser à l’ensemble du secteur agroalimentaire. Notre choix s’est porté sur la filière avicole pour différentes raisons : cette filière s’est retrouvée, il y a peu de temps, au cœur d’une énorme crise avec l’apparition de la grippe aviaire. Face à la détresse des éleveurs, nous avons réalisé qu’il y avait peut-être un énorme manque de communication auquel les nouvelles technologies pouvaient répondre. Par ailleurs, la grande représentativité de cette filière dans la région nous a conforté dans notre choix. Nous espérions ainsi pouvoir récolter facilement les informations dont nous avions besoins.

Quelques chiffres

La France :

• Premier producteur de volailles de l’Union Européenne • Quatrième exportateur mondial de volailles derrière les Etats-Unis, la Chine et

le Brésil.

C’est aussi :

• Plus de 20.000 élevages de plus de 500 volailles• Plus de 100 organisations de production où nous avons pensé pouvoir

retrouver des TIC• Plusieurs milliers de salariés

Il s’agit donc d’une filière importante de l’économie française comme en témoignent également les chiffres présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1 : statistiques de la filière avicole (AGRESTE)

Type de volailles

Exploitations Production en têtes

Poulets 12 221 685 194 409Dindes 4823 88 482 091Pintades 3457 30 975 323

Nous allons donc analyser cette filière puis nous généraliserons à l’ensemble de l’agroalimentaire. Pour traiter des technologies de l’information et de la communication au sein de la filière avicole et obtenir des données représentatives, nous avons choisi de réaliser une enquête, que nous allons aborder dans le chapitre suivant.

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Β) L’Enquête

Objectif

L’objectif de cette enquête était de réaliser une étude sur l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication au sein de la filière avicole française. Pour cela, nous avons mis au point un questionnaire qui devait nous permettre :

• De déterminer les TIC les plus utilisées, leur rôle, leur efficacité, les avantages et les inconvénients,…

• D’effectuer une étude comparative entre les entreprises (taille, secteur, chiffre d’affaires, …)

• De voir quelles pourraient être les améliorations à apporter et les perspectives d’évolution.

Conception de l’enquête

Le questionnaire a été réalisé par les membres du groupe, avec la participation de plusieurs professeurs. Comme vous pouvez le voir en annexe, il comporte deux parties. La première est réservée aux données de l’entreprise ; quant à la seconde, elle traite la question des technologies de l’information et de la communication employées par celle-ci. Nous avions choisi d’administrer cette enquête par mail et de reporter les résultats dans une base de données créée à cet effet.

Administration

Initialement, nous avions décidé de nous restreindre aux exploitants avicoles du Nord Pas-de-Calais. Mais nous avons finalement prospecté dans la France entière en raison du peu de réponses obtenues et afin d’inclure également les grands groupes de la filière. Ce sont donc 131 entreprises ou exploitations que nous avons tenté d’interroger.

Cette administration, qui devait se faire par mail, a finalement été réalisée par téléphone. Effectivement, nous nous sommes rendus compte que très peu d’exploitants avaient une adresse mail.

Base de données

Comme nous l’avons indiqué dans le paragraphe « conception », nous avons relié le questionnaire à une base de données permettant d’analyser plus facilement les réponses, notamment avec l’aide du logiciel SPSS.

Résultats obtenus et analyse

Observation générale des résultats (SPSS et interprétation)

Nous avons obtenu un très faible taux de réponses. Effectivement, sur les 131 entreprises ou exploitations recensées, seules 7 ont répondu, soit 5% d’entre elles.

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Nous avons tenté, dans une autre partie, de réfléchir aux raisons de ce faible pourcentage de répondants. En attendant, voici quelles sont les informations que nous avons pu dégager des questionnaires remplis.

Les TIC les plus utilisées dans la filière :• Les ordinateurs : 100% (mais pas forcément utilisés pour l’entreprise)• Les connexions Internet : 71%• Courrier électronique : 71%• Réseaux intra entreprise : 71%• Site web : 71%

Il est difficile d’apporter une interprétation objective à ces résultats puisqu’ils ne sont pas représentatifs de la filière (trop peu de répondants). Néanmoins, ils permettent de voir, parmi toutes les technologies qui ont été citées, quelles sont les plus populaires.

Ressenti de l’utilité des TIC dans l’entreprise en fonction de la date de création :

Pour réaliser cette analyse, nous avons utilisé SPSS. Ce logiciel nous permet de voir s’il existe une corrélation entre l’utilisation des TIC et la date de création de l’entreprise par calcul du « Khi deux ».

Nous obtenons un « khi deux » de 0.173, ce qui signifie que, quelle que soit la date de création de l’entreprise, les exploitants ne voient pas l’utilité des TIC dans leur domaine.D’un point de vue statistique, même les entreprises les plus récentes ne les utilisent pas. Cependant, si on regarde de plus près les résultats, on constate que la personne possédant l’entreprise la plus récente (création en 2002) manifeste un certain intérêt pour les TIC. Ceci montre une éventuelle évolution des mentalités à ce niveau.

Utilité des TIC pour la communication de l’entreprise avec les différents partenaires :

Les partenaires dont il est question sont les vétérinaires, les clients, les sous traitants, les transporteurs, les fournisseurs et l’Etat.

Partenaires Khi deux obtenusVétérinaires 0.442Clients 0.210Sous traitants 0.303Transporteurs 0.261Fournisseurs 0.587Etat 0.212

Comme nous pouvons le voir dans le tableau ci-dessus, nous avons obtenus pour chacun des partenaires un « khi deux » supérieur à 0.05. Cela signifie qu’il n’existe aucun lien entre l’utilisation des TIC et la communication avec les partenaires. Les exploitants communiquent donc de manière traditionnelle.

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Quels sont les facteurs influençant le plus l’utilisation des TIC ?

Pour chacun des six facteurs de la liste, le répondant devait choisir une note de 1 à 5 pour décrire l’importance de celui-ci sur l’utilisation des TIC dans son entreprise (5 étant la note la plus élevée). A partir des résultats obtenus, nous avons réalisé une moyenne générale des notes attribuées. Ceci nous permet de constater que certains facteurs sont plus importants que d’autres dans l’utilisation des TIC.

Les moyennes sont présentées dans le tableau suivant.

Facteurs Moyennes Interprétations / Commentaires

Demande des distributeurs 1.28 Pas d’influence

Contexte sanitaire 1.28 Pas d’influenceAugmentation de la

rentabilité 1.57 Peu d’influence

Amélioration de la communication 1.71 Peu d’influence

Amélioration de la gestion 2.43 Influence moyenneNormes qualité 1.85 Peu d’influence

De manière générale, les facteurs cités n’ont pas d’influence significative sur l’utilisation des TIC. Nous constatons quand même que c’est principalement la gestion de l’entreprise qui va nécessiter une plus forte utilisation des TIC.

Avantages ressentis par les entreprises suite à l’utilisation des TIC :

Pour chacun des quatre avantages de la liste, le répondant devait également choisir une note de 1 à 5 pour évaluer les TIC employées dans son entreprise (5 étant la note la plus élevée). A partir des résultats obtenus, nous avons réalisé une moyenne générale des notes attribuées.

Les moyennes sont présentées dans le tableau suivant.

Avantages Moyennes Interprétations / Commentaires

Réduction du personnel 1 Pas d’influenceDiminution des coûts 1 Pas d’influence

Amélioration des conditions de travail 1.71 Peu d’influence

Dématérialisation 1.28 Très peu d’influence

Nous tenons à préciser que les avantages listés ne sont pas exhaustifs. Par conséquent, nous avons créé une autre rubrique permettant aux répondants d’exprimer les avantages perçus autres que ceux proposés.

Pour les répondants, les TIC n’apportent pas d’avantage particulier à l’entreprise, que ce soit au niveau de la réduction du personnel, de la diminution des coûts, de l’amélioration des conditions de travail ou de la dématérialisation mais tout

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le monde semble s’accorder sur le fait que ces technologies permettent une amélioration des conditions de travail.

Formation du personnel aux TIC :

Selon les résultats obtenus, on remarque l’absence totale de formation du personnel aux TIC. Par contre, nous ne sommes pas en mesure de déterminer s’il s’agit d’un manque d’intérêt, de temps, d’argent, ou autre chose.

L’utilisation des TIC est-elle différente pour les entreprises qui exportent ?

Il est difficile de répondre à cette question car nous n’avons pu contacter qu’une seule entreprise visant des marchés internationaux.L’utilisation semble être la même que pour les autres entreprises. Il n’y a pas de facteur ayant une influence particulière sur l’utilisation de technologies précises, excepté pour l’utilisation d’une autre technologie : l’EDI (échange des données informatisées)

Conclusion de l’analyse

De manière générale, les TIC sont très peu utilisées dans la filière avicole. Ceci est mis en évidence par deux choses :

• Le très faible taux de réponse• Les réponses obtenues

Les personnes interrogées ne connaissent pas d’autres TIC que celles qu’elles utilisent, à l’exception du Product Data Management et de l’EDI. Par ailleurs, on constate qu’elles n’ont aucune volonté de les avoir dans leur entreprise : en effet, les entreprises ne comptent pas réinvestir dans de nouvelles technologies. De plus, elles consacrent actuellement moins de 5% de leur budget annuel aux TIC. Néanmoins, les entreprises sont prêtes à investir si cela devient obligatoire et afin de s’adapter au marché.

Nous avons pu faire ressortir des avantages supplémentaires à l’utilisation des TIC : ils représentent un signe de qualité, de conformité et de bonne tenue de l’entreprise. Par ailleurs, même si certaines entreprises n’y voient pas de réel intérêt, ils les utilisent pour la traçabilité, devenue très importante dans l’agroalimentaire.

L’enquête nous a également permis de mettre en évidence certains inconvénients liés aux TIC. Les petites structures assimilent plus les TIC aux grandes entreprises et ne se sentent donc pas concernées. De plus, les personnes ayant un certain nombre d’années d’expérience ne souhaitent pas investir dans ces technologies et préfèrent rester dans un contexte traditionnel. Par ailleurs, les entreprises ne souhaitent pas investir dans les TIC pour deux raisons évidentes : le coût élevé et la complexité de leur utilisation. L’utilisation de technologies implique un renouvellement constant du matériel et donc un coût d’autant plus important. Enfin, de manière générale, il semble que les TIC soient davantage associées à la déshumanisation plutôt qu’à la communication. D’où le paradoxe suivant : les TIC, qui sont censées améliorer la communication, la diminueraient au contraire.

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Critiques sur le questionnaire

Nous avons été surpris dès le début par le faible nombre de répondants. Pourquoi l’enquête n’a-t-elle pas fonctionné ? Nous avons émis plusieurs hypothèses pour expliquer cela :

• Le sujet : Lorsque l’on pense à l’agriculture, nous imaginons les hommes travaillant la terre et élevant les bêtes. Il y a un côté très traditionnel. Aussi, il est possible que ces technologies ne soient pas désirées par les exploitants, qu’elles ne soient pas adaptées à leurs besoins.

• Le questionnaire : Nous pensons que le questionnaire n’était pas adapté à l’administration par téléphone : très long (il fallait en moyenne 10 minutes pour y répondre), il était également beaucoup trop complexe et par conséquent inadapté à la cible qui avait tendance à s’éloigner du sujet. Par ailleurs, il aurait fallu trouver une accroche pour inciter les exploitants à répondre, voire trouver un partenaire comme la CCI ou l’Observatoire Economique pour apporter de la crédibilité à notre démarche. D’autant plus que, n’étant pas des experts dans le domaine des TIC, il nous était parfois difficile d’apporter des précisions sur les technologies.

Améliorations du questionnaire

Voici donc les améliorations que nous pourrions envisager si nous avions à réitérer l’expérience :

• Trouver avec un partenaire (Observatoire Economique, CCI, …) pour garantir notre questionnaire et obtenir un meilleur taux de réponses.

• Réduire le questionnaire pour une administration par téléphone voire nous déplacer, ainsi les gens se sentent plus importants et sont moins réticents à répondre (mais en contrepartie on risque de perdre du temps).

Conclusion générale

Nous n’avons réussi à interroger que 7 personnes sur les 131 recensées. Nous ne pouvons donc pas nous fier aux résultats ni même aboutir à de réelles conclusions. Cependant, des tendances se dessinent.

Les TIC sont loin d’avoir colonisé la filière avicole pour différentes raison : le coût, l’aspect technique, le maintien de la tradition,…Il y a donc du travail à fournir pour sensibiliser des agriculteurs aux TIC (projet MIA, projet TIC et PME 2010).

a)Listing des avantages des TIC / qu’ont-elles apporté ?• Traçabilité, suivi des produits, réduction des pertes de denrées périssables

car mieux gérées• Coordination des personnes, économie de personnel, meilleure gestion• Gain de temps

b)Listing des inconvénients et freins• Prix• Adaptation des personnes

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• Evolution

Les TIC tendent à se développer, l’informatique et les nouvelles technologies devenant peu à peu incontournables à la fois pour les entreprises et les particuliers. Effectivement, avec la pression de la réglementation notamment en matière de traçabilité, les exploitants vont sans doute être amenés à utiliser ces nouvelles technologies pour rester compétitifs. Même si notre questionnaire ne nous a pas permis d’obtenir les informations espérées, nous avons cependant découvert qu’il existait des programmes basés sur l’utilisation des TIC et spécifiques à la filière avicole. Nous développons ces exemples dans le paragraphe qui suit.

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Χ) Les exemples en marche

Le projet Rungis Volaille Informatique(1)Il s’agit d’un projet d’accompagnement stratégique collectif qui a été initié par FENSCOPA, une association qui regroupe des grossistes en volailles et gibiers de la France entière. Il s’agit de l’unique fédération nationale reconnue par l’Etat et elle fédère une quarantaine d’entreprises. Ce projet concerne également : SOMAVOG (prestataire logistique spécialisé dans la filière), les 7000 clients nationaux et européens, les fournisseurs et producteurs du territoire et les consommateurs qui sont à la recherche d’informations fiables sur la sécurité alimentaire. Voici donc quels sont les objectifs qui ont été fixés :

• Mettre en place une réelle transparence dans l’activité de négoce de volailles et gibiers

• Apporter une valeur ajoutée aux produits• Rassurer le consommateur final dans son achat d’un produit devenu produit-

service• Mettre en oeuvre une solution informatique industrialisée pérenne et évolutive

à la disposition des acteurs internes et externes• Améliorer la maîtrise des informations, avec une consolidation de certains

paramètres commerciaux (performance, taux de service, connaissance du marché et des tendances)

• Répondre aux exigences règlementaires (notamment en matière de traçabilité)

• Offrir une meilleure réactivité cas d’alerte sanitaire• Permettre la création d’une plateforme d’interfaçage assurant la reprise des

informations sans rupture• Réaliser un outil permettant d’accompagner les acteurs dans l’évolution de

leur métier

La diffusion des TIC dans cette filière contribuera à moderniser et rendre plus compétitives les PME en les faisant évoluer vers une économie dorénavant tournée vers le numérique.

Certi'ferme (2)

Certi'ferme est une association qui rassemble tous les acteurs de la filière volaille dans le but d’apporter des produits adaptés aux exigences des consommateurs. Elle regroupe aujourd’hui :

• 500 éleveurs, représentés par leurs associations• 12 couvoirs• 5 laboratoires d'analyses• 3 entreprises d'alimentation animale• un abatteur-transformateur

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La démarche Certi'ferme a 3 objectifs principaux :

• Optimiser au maximum la sécurité alimentaire en mettant en place au sein de la filière des certifications de référence. (Première filière privée à avoir obtenu la certification NF V01-0051)

• Etre totalement transparent en fournissant à chaque instant aux distributeurs chez qui le consommateur achète la viande de volaille ou de lapin la traçabilité complète de la naissance de l'animal à la mise en rayon du produit.

• Recréer ce lien perdu entre l'éleveur et le consommateur grâce à Internet.

Cette démarche qualité permet d’apporter aux consommateurs davantage de garanties en matière de sécurité alimentaire, notamment en assurant la traçabilité des produits au moyen de nombreux contrôles effectués tout au long de l’élevage des animaux.

Des contrôles sont réalisés en interne par l'éleveur lui-même et un technicien.Ces contrôles concernent :

• l'état de santé des animaux,• le plan de vaccination et de prophylaxie,• les pesées,• la litière.

Des contrôles externes sont effectués par un laboratoire et un organisme indépendant certificateur.

• Le laboratoire effectue un contrôle salmonelle sur chaque lot. • L'organisme indépendant certificateur contrôle les méthodes utilisées par tous

les acteurs de la filière Certi'Ferme.

Ces contrôles supplémentaires permettent de garantir aux consommateurs la fiabilité des pratiques, tout en incluant l’éleveur au centre de la démarche dont les engagements ne sont autres que :

• Sécurité• Traçabilité• Qualité• Environnement• Santé• Bien-être animal

1 La norme NF V01-005 est une norme française sans équivalent international ou européen. Elle organise et contractualise la relation entre l’adhérent producteur (l’éleveur de volailles par exemple) et la structure organisée de production. Elle vise à garantir la qualité de la production agricole tout en prenant en compte les contraintes des producteurs et en respectant les exigences réglementaires. A l’avenir, il est prévu d’élargir cette norme en y incluant un « volet vert » environnement. La certification NF V01-005 est attribuée après un audit pointu par un organisme indépendant.

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Visio-Volailles (3)

Il s’agit du concept de sécurité alimentaire incontournable : un logiciel de gestion globale, de planification et de traçabilité pour la production avicole.

Attente et perte d’informations, veille au respect des délais, production en constante évolution, exigences de qualité et de traçabilité : tel est le quotidien du métier d’aviculteur. Awape Technologies offre à tous les acteurs de la filière avicole une solution fiable, facile d’utilisation et financièrement accessible.

Visio-Volailles permet de relier les éleveurs, les couvoirs, les abattoirs, les groupements de producteurs, les organismes certificateurs et les groupements qualité. Ils peuvent ainsi planifier, tracer et gérer la production en temps réel ainsi que réduire :

• Le temps de gestion, • les temps de contrôles, • les temps d’échanges documentaires, • les temps de traitements technico-économiques, • les temps de traitements de traçabilité.

Visio-Volailles a été bâti en utilisant la technologie WEB, ce qui apporte les avantages suivants :

• un mode collaboratif qui permet de supprimer les étapes de ressaisie et d’erreur de traitement

• un déploiement rapide et peu onéreux grâce à une simple connexion Internet• une base de données centrale et sécurisée qui facilite les statistiques• des fonctionnalités nomades (réalisation des contrôles terrain et

enregistrement direct).

Cette solution globale présente 5 modules qui sont interconnectés :

• Traçabilité• Contrôles Internes et Externes• Planning de production• Gestion technico-économique des lots• Gestion Groupements

11

Voici donc les avantages pour la filière :

• Le logiciel a été spécialement pensé pour la filière avicole• Visio-Volailles est un logiciel breveté et élaboré dans le respect des exigences

du Groupement Qualité. Il permet d’harmoniser les relations entre tous les acteurs de la filière.

• La maîtrise de l’information grâce à une saisie en temps réel qui permet d’éviter les pertes de données qui sont stockées sur le serveur.

Visio-Volailles permet également de traiter les informations et de dresser des statistiques utiles pour le corps de métier.

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II)Points forts, points faibles des TIC en général

Α) Les avantages des TIC

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont des technologies liées à l’électronique, aux télécommunications et à l’informatique et font référence à de nombreux outils tels les téléphones, fax, télévisions et radios, mais également aux bases de données, aux portails d’information, à Internet, aux logiciels…Toutes ces technologies présentent un certain nombre d’avantages.

Les TIC sont actuellement pourvoyeuses de nombreux emplois. Des groupes entiers sont créés autour de ces technologies : des entreprises qui développent et produisent logiciels, technologies, matériaux (Cap Gemini, Soitec, Dag system…) et d’autres qui utilisent ces TIC pour le développement et la promotion de leur société (exemple de nombreuses agences de communication). Des sites de recrutement existent afin de pourvoir les emplois liés à ces secteurs (exemple d’une plateforme internationale uniquement liée à l’emploi dans le domaine des TIC) (4)

Il existe un intérêt grandissant pour l’utilisation des TIC, dans le but d’améliorer les conditions de travail. Par contacts interposés, nous avons ainsi appris que l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) était très intéressée par les bienfaits des nouvelles technologies. A l’heure de la recherche de la productivité maximale et du coût minimal, les TIC sont une solution de plus en plus intéressante : outre le fait qu’elles améliorent les conditions de travail, elles sont également génératrices de productivité et donc de gain pour l’entreprise.

Ces TIC permettent également d’améliorer la réactivité au sein de l’entreprise. En l’occurrence, ces technologies sont un nouvel outil dans l’aide à la prise de décision. Il y a donc eu un développement des travaux collaboratifs et de la veille stratégique.

Nous allons donc détailler quelques-uns de ces outils et mettre en relief les avantages nombreux et divers que chacun procure.

Les outils collaboratifs

Les plateformes collaboratives

Si l’on prend l’exemple de la filière avicole, les plateformes collaboratives présentent un certain intérêt. Les exemples sont de plus en plus nombreux (cf. Certiferme, Visiovolaille…).

L’intérêt évident d’une plateforme coopérative est la collaboration entre les acteurs, ces systèmes permettant de diminuer le nombre de transactions par papier et d’accélérer ainsi le transfert d’informations entre les différents maillons de la filière. Ceci implique un gain de temps mais aussi de place et d’efficacité dans l’archivage des informations. Ces systèmes nécessitent cependant une compréhension identique des collaborateurs dans leur utilisation. Les gains de temps, notamment en

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période de crise, sont également indéniables. Cette coopération est multipartenaire, ce qui permet d’enrichir les échanges et de faciliter les liens entre des personnes pouvant être éloignées de plusieurs milliers de kilomètres. Ces plateformes collaboratives sont le fruit de micro entreprises et de micro rassemblements entre professionnels. Le sous-projet 2 (sensibilisation des agriculteurs à MIA) analyse une de ces plateformes, développée par la Chambre d’Agriculture du Nord Pas-de-Calais. Ces plateformes utilisant en majorité le langage écrit, elles ont permis de conserver les bienfaits du téléphone et du courrier postal : le téléphone pour l’instantanéité et le courrier postal pour la preuve écrite et la sûreté des informations. Etant privées, elles permettent également des échanges relativement sécurisés. De plus, ces outils sont pluri polarisés : Une plateforme destinée aux éleveurs pourra permettre à ceux-ci d’interagir entre eux mais également avec des services vétérinaires, des acheteurs, des spécialistes de l’alimentaire, des services administratifs et gouvernementaux… On voit donc que ces outils sont modulables et peuvent permettre d’intégrer toute une partie de filière.

Ces outils sont aussi regroupés sous le sigle TCAO (Travail Collaboratif Assisté par Ordinateur). Nous parlions de la modularité de ces outils dans les lignes précédentes. Celle-ci peut s’accroître de façon importante et de nouveaux avantages peuvent immerger.

Dans le domaine agroalimentaire, plus encore que dans le domaine agricole, ces plateformes permettent aux individus de travailler en étroite collaboration et de s‘affranchir des notions de temps et de distance. Leur mise en place dans ces domaines est très récente et ne peut que s’accroître dans les années à venir.

Les ERP, Supply Chain ManagementLes ERP (enterprise ressource planning) sont des outils de collaboration

transverse internes que l’on retrouve dans les grandes entreprises. Ils ont pour objectif de recadrer et de maîtriser le travail effectué par une centralisation des fonctions de l’entreprise dans un système informatique. L’avantage de ces outils est une meilleure gestion de la collaboration entre les individus et de leurs compétences, une meilleure organisation pour une meilleure adaptation au marché. Ces systèmes, importants pour la progression de l’entreprise, sont développés par de grandes entreprises, françaises notamment, telles que Cap Gemini.

Les EDILes EDI (échanges de données informatisées) peuvent être intégrés dans les

outils collaboratifs car, comme les outils précédemment cités, elles permettent cet échange d’informations quasi instantané entre les maillons d’une filière.

Autres technologies

Dans cette partie du document, nous nous concentrerons sur les puces RFID (Radio Frequency Identification). L’évolution dans ce domaine est telle que l’on pourrait développer longuement le sujet mais nous ne nous appesantirons pas sur le sujet car ces puces sont au cœur des sous projets sur « La ferme du Sart » et « le Programme Alimentaire Mondial ». Nous parlerons également des avantages liés à la microinformatique, au PDA (Personal Digital Assistance) et au GPS (Guidage par Satellite), puis nous aborderons d’autres technologies comme la biométrie, les caisses automatiques et les téléphones portables.

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Les puces RFIDCes technologies ne sont pas encore très présentes dans le domaine de

l’agroalimentaire. Mais depuis 1 an, les grands distributeurs comme Wal-Mart s’y intéressent beaucoup. Dans notre région, on peut également se référer à la Ferme du Sart à Villeneuve d’Ascq qui a fait l’objet d’une étude par l’un des sous-groupes. Cette technologie, basée sur la propagation et la réception de signaux radiofréquence, est développée dans le but de remplacer les codes barres, dont la capacité à emmagasiner des données est limitée. Elle a permis au gérant de la ferme de diminuer les inconvénients liés aux caisses traditionnelles mais aussi de supprimer les problèmes d’erreur unitaire puisque le prix est directement enregistré dans la puce. Il existe souvent une association entre ces puces RFID et un écran LCD, ce qui permet de moduler le prix en fonction de l’heure de la journée, d’un cours, ou d’un évènement. Ces technologies permettent donc une réactivité beaucoup plus importante. On retrouve également la RFID dans le domaine de la logistique : les puces RFID permettent de référencer tout le contenu d’une palette, d’un camion ou de tout autre élément. On a donc une simplification des traitements logistique et des inventaires réalisables sur des produits. Cet aspect a été abordé dans le sous projet réalisé en partenariat avec le « Programme Alimentaire Mondial »

La technologie RFID a donc de multiples possibilités de développement. Outre le gain de temps par rapport aux codes barres, qui devaient tous être scannés, il y a aussi un gain de productivité et une diminution des risques d’erreur, de perte et de vol. Dans la filière viande, elles permettraient une meilleure traçabilité du bétail (conditions d’élevage, d’abattage, de transformation, de stockage, de livraison…). Il y aurait donc une amélioration des contrôles et de la sécurité alimentaire. Mais leurs applications ne s’arrêtent pas au domaine industriel. Actuellement, des tests sont menés sur des objets de la vie courante : des fours qui programment automatiquement la cuisson, des frigos intelligents qui vous indiquent lorsque les produits sont périmés,… Pour les particuliers, il y aurait une diminution des papiers si on admet la diminution des tickets de caisse et l’augmentation des tickets mails. Les puces RFID pourront aussi receler des informations et des conseils nutritionnels.

Microinformatique, PDA, GPSLa micro-informatique est en essor depuis plus de 15 ans. Il y a par contre peu

de pénétration de ces technologies dans les productions agroalimentaires. Mais les PDA ont fait leur apparition, depuis peu, dans certaines exploitations agricoles : ils permettent d’enregistrer des informations, en temps réel, directement depuis le lieu de production (épandage sur les terres, type de nourriture, en quelle quantité et à quel moment, soins pour les bêtes). Pratiques et dotés d’une grande capacité de stockage, ils permettent un gain de temps énorme et une diminution des risques d’erreurs liées à la retranscription des informations.

La micro informatique et les PDA ont fait voler en éclats les frontières des bureaux. Avec ces technologies, finies les contraintes de temps et d’espace. Le système administratif est ainsi largement facilité. Les liens avec les services vétérinaires, la DGCCRF ou les autres acteurs de la filière le sont également.

Il en va de même pour les GPS : ceux-ci servent aux agriculteurs pour les zones de traitement sur leurs exploitations, en apportant de la précision. Ce guidage permet de respecter les règles administratives (exemple des limites de plantation par rapport à un cours d’eau). Ces GPS sont importants aussi pour d’autres maillons de

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la filière : la logistique, le transport de marchandises et les livraisons, qui se font de manière plus efficace.

La biométrieLe principe de la biométrie repose sur la reconnaissance de caractéristiques

physiques : empreinte digitale, empreinte vocale, rétine et iris sont autant d’éléments qui identifient de manière inéluctable une personne parmi d’autres. Cette technologie est actuellement en plein développement dans de nombreuses filières. C’est le cas dans certains aéroports, où l’on exige des passeports biométriques, plus fiables que les passeports et cartes d’identité traditionnels. Elle est également utilisée dans le domaine agroalimentaire. Dans certaines usines, elle permet de limiter l’accès à une zone comme les salles de fabrication stériles. Mais nous observons également la diffusion de cette technologie dans la restauration scolaire : ce système évite aux enfants les oublis de carte de cantine et permet une meilleure gestion des flux. La biométrie est une technique très controversée : tantôt encensée par certains qui voient en elle la possibilité de gagner du temps, de limiter les papiers et d’engendrer des résultats sûrs, tantôt critiquée par d’autres qui ont peur du non respect de la vie privée. Cette technologie présente donc de nouveaux avantages par rapport aux technologies précédentes. Elle permet d’accélérer les transactions mais aussi de les sécuriser. Cet aspect sécuritaire pourrait être très intéressant dans de nombreuses unités de production et de transformation des aliments. La biométrie pourrait aussi être une réponse à certaines situations de crise telles que la grippe aviaire. Avec cette technologie, on pourrait contrôler les entrées et sorties de personnes au sein d’une unité d’élevage et ainsi maîtriser une expansion de contamination par un virus et permettre un traitement efficace de toutes les personnes ayant été directement en contact avec des animaux malades. La biométrie a un potentiel de développement énorme, qui doit être canalisé. C’est à ce titre là que la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) intervient.

Les caisses automatiquesLes grands distributeurs ont investi dans une technologie très avantageuse :

les caisses automatiques. Deux systèmes existent.L’un d’eux est développé en Belgique depuis plusieurs années par l’enseigne

Delhaize. Il s’agit de distribuer un scanner (type scanner d’inventaire ou de commandes) au client à son entrée dans le magasin : celui-ci scanne alors les produits au fur et à mesure de ses achats. Ainsi, arrivé en caisse, le client pose le scanner portable sur un socle et peut payer directement. Le principal avantage est la diminution du temps d’attente pour les clients. Par contre, on relève de gros inconvénients : problèmes de fiabilité et risques de fraude.

Il existe un second type de caisses automatiques, déjà fortement implanté sur le territoire français. Les clients effectuent leurs courses normalement mais ils peuvent choisir de se rendre à une borne où ils peuvent eux-mêmes scanner et régler leurs articles. Les avantages sont quasiment identiques et les risques beaucoup plus faibles, du fait d’une surveillance au passage en caisse.

Le téléphone portableActuellement le Crédit Mutuel, banque française, teste un paiement par

téléphone sans contact. On voit dès lors qu’une technologie qui est déjà bien exploitée pourra encore avoir des retombées dans le domaine agroalimentaire dans les années qui viennent. Le projet est déjà bien lancé, étant donné que la banque

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diffuse un spot parlant de ce concept. Cette campagne permettra, par matraquage, de faire adopter la technologie auprès du grand public.

Les avantages des TIC sont encore nombreux. Outre le fait qu’elles abolissent les frontières temporelles et spatiales et qu’elles améliorent la productivité, elles sont également source de nouveaux emplois plus qualifiés, qui requièrent de multiples compétences liées à la maîtrise de l’informatique. Malheureusement, les médias mettent davantage l’accent sur les problèmes de personnel générés par l’automatisation ainsi que d’autres inconvénients, non négligeables

Β) Les inconvénients des TIC ou freins à leur diffusion

Nombreux sont ceux qui affirment que le basculement de la société vers une société d’information s’est fait avec l’explosion d’Internet. D’après une étude de l’institut de recherche marketing GFK, il s’agit de la technologie qui profite le plus au marché des ordinateurs en France dans le cadre du circuit grand public : 55,1% des foyers français étaient équipés en matériel informatique fin 2006, et les prévisions pour 2007 évalueraient le taux d’équipement à 60%. Mais tout est relatif. Il ne reste pas moins de la moitié de la population qui ne dispose pas d’ordinateur. Par ailleurs, les circuits de distribution dédiés aux entreprises ont enregistré une diminution de 13% en valeur. (5)

Document 1: le marché du PC en France (source GFK)

Circuits grand public - Circuits professionnels

Hausse de la productivité, meilleure réactivité, gestion des ressources humaines plus efficace ou encore développement des marchés (grâce au commerce électronique) sont autant d’arguments développés en faveur des TIC. Mais quels sont donc les inconvénients, les freins qui s’y apparentent ?

Le coût

Il va sans dire que la société a subi de profonds changements avec l’éclatement de la bulle Internet. Qui aurait crû que l’Homme inventerait une technologie permettant de dépasser les frontières physiques ? Aujourd’hui, plus rien ne semble impossible. Le développement des télécommunications, des réseaux informatiques et du multimédia a permis d’effacer les distances et de « rapprocher »

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les individus. Quoi de plus naturel que de communiquer avec un ami outre Atlantique ou de traiter avec un client asiatique ? Mais ces technologies de l’information et de la communication ont un coût. Ainsi, il n’est pas toujours possible pour un ménage d’investir dans du matériel informatique, même si le prix a fortement diminué ces dernières années ; d’autant plus que cet achat est généralement induit par la volonté d’acquisition d’une connexion Internet, service pour lequel il faut prévoir un budget mensuel…

En ce qui concerne les entreprises, les réticences sont plus ou moins les mêmes en matière de coût. Cela est particulièrement vrai pour les très petites entreprises (TPE). Il n’est pas seulement question d’acheter du matériel informatique, il faut également être en mesure de financer la maintenance, le renouvellement (or nous ne sommes pas sans savoir que la technologie informatique évolue très rapidement !). La formation du personnel et les modifications de structure représentent également des dépenses non négligeables. Il n’est pas rare non plus d’observer des phénomènes de suréquipement par rapport au besoin, lié à un manque de maîtrise de cette technologie, ce qui n’est pas sans conséquences sur le budget. Dans le rapport final intitulé « Objectif Economie Numérique » du groupe de travail « mission TIC et TPE » de février 2006, il est fait état de la difficulté pour les TPE d’investir dans les TIC.

Effectivement, pour celles ayant quelques années d’existence (3 ans minimum et 2 bilans disponibles), deux solutions se présentent :

• Faire une demande de crédit• Souscrire un contrat de crédit bail ou de location

Mais dans les deux cas, les chances d’obtenir le financement sont faibles puisque les organismes sont réticents à investir dans des activités généralement irrégulières et à la trésorerie bien souvent limitée.Quant aux nouvelles TPE, la question ne se pose même pas…

La conséquence est qu’à l’heure actuelle approximativement 840 000 TPE sont encore coupées de l’économie numérique.

Nous venons d’évoquer le coût des TIC en général. Voyons un peu ce qu’il en est pour les étiquettes RFID dont nous avons déjà évoqué l’intérêt, notamment dans le secteur agroalimentaire. En effet, la traçabilité de la matière première au produit fini est au cœur des préoccupations. De nombreux avantages comme la possibilité d’emmagasiner un grand nombre d’informations, une capacité de modification et d’intégration discrète ou encore le fait qu’elles permettent deux cents lectures à la seconde font d’elles un sérieux concurrent des codes barres. Néanmoins, ceux-ci ne sont pas encore sur le point d’être détrônés puisqu’ils coûtent peu cher à l’impression (voire presque rien lorsqu’ils sont intégrés au packaging) et qu’il existe un parc de lecteurs considérable. Il semble que la RFID ne représenterait, à l’heure actuelle, un retour sur investissement intéressant que pour les biens de valeur ou ceux présentant de fortes marges, comme le textile ou les enregistrements audio et vidéo.

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Document 2: évolution des coûts des tags RFID

Le prix est donc un des paramètres déterminants pour l’entrée des chaînes de distributeurs et des fournisseurs de produits de grande consommation sur le marché de la RFID. Ceci a été confirmé lors d’un entretien avec une personne du groupe Metro, leader mondial de la distribution grand public, dont le projet d’investissement dans la RFID est aujourd’hui en attente.

La coexistence entre codes barres et tags RFID est donc bien partie pour durer. Mais le coût ne représente pas le seul inconvénient.

Complexité et technicité

« Je ne comprends pas, un message d’erreur vient de s’afficher… ça signifie quoi « fin de tâche »… Je clique mais ça ne marche pas !... »

Qui n’a jamais éprouvé cette irrésistible envie de taper un bon coup sur cette machine qui ne fait rien de ce qu’on lui demande et qui nous parle dans un langage incompréhensible ? Qui n’a pas maudit ces « petites bêtes » que l’on appelle virus et qui viennent effacer en moins de deux secondes toute une journée de travail ? L’informatique est très pratique mais peut parfois générer des sueurs froides. Et lorsqu’on interroge des personnes sur leur rapport à l’informatique, comme cela a été le cas dans le sous projet MIA (Maîtrise de l’Information Agricole), nous remarquons que l’âge et le sexe n’ont aucune influence. Rares sont ceux qui se sentent à l’aise et qui déclarent maîtriser l’informatique et ses services.

Dans le cadre de l’entreprise, le même problème se pose. Non seulement les formations représentent un certain coût mais également un investissement en temps non négligeable car il n’est pas évident de maîtriser l’outil informatique, d’autant plus que les changements rapides et constants demandent une forte capacité d’adaptation. Par ailleurs, si ces sessions permettent d’acquérir les bases, l’apprentissage doit souvent se poursuivre seul et en démotive plus d’un, faute de temps et de soutien.

Néanmoins, nous pouvons nuancer nos propos : il y a une forte volonté de la part du gouvernement de sensibiliser les entreprises aux TIC, notamment dans le cadre du projet « TIC et TPE » avec son « pacte pour l’économie numérique » évoqué précédemment et davantage développé dans la partie « plans de communication pour la sensibilisation aux TIC ». Vingt deuxième mondiale en matière d’utilisation des TIC, la France tente donc de rattraper son retard et de dissiper les craintes envers ces technologies, qui représentent une part importante de la richesse nationale.

C’est également dans cet état d’esprit que le ministère de l’Education Nationale et ses partenaires privés ont lancé, le 28 septembre 2003, l’opération

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« micro-portable étudiant », pour permettre aux jeunes, « travailleurs de demain », de s’équiper d’un ordinateur et de bénéficier de l’Internet mobile.

Pour éradiquer cette « technophobie », le gouvernement a choisi d’agir en profondeur et d’éliminer, grâce un programme complet, les freins inhérents à l’offre (coût, manque d’information et de soutien), aux entreprises (incompréhension de l’intérêt de cette économie numérique) et à l’environnement institutionnel (manque de financements, absence de subventions, défaut de soutien pour les actions locales,...)

Le projet Maîtrise de l’Information Agricole, cité précédemment, est un autre exemple de sensibilisation aux TIC, développé par la Chambre d’Agriculture pour les agriculteurs de la région Nord Pas-de-Calais.

En dépit des actions menées, nous pouvons dire qu’il n’est pas évident de convaincre les populations réticentes du bien fondé de ces technologies. Les problèmes de sécurité des données et de fiabilité du matériel ne facilitent pas la tâche. L’investissement dans un système informatique demande effectivement la mise en place d’une politique de protection de l’information qui malheureusement fait souvent défaut. Cela est très préoccupant, surtout pour les groupes à portée internationale, dont la communication est centrale. Il existe une sous estimation des risques encourus : seuls 4% des sociétés interrogées par le Groupe Deloitte (un des leaders mondiaux d’audit et de services professionnels) estiment être suffisamment sécurisés au niveau des données immatérielles. Les principaux problèmes de sécurité relatés par les entreprises sont :

• Erreur dans la mise en œuvre des logiciels et/ou procédures (58%)• Pertes de services essentiels liées à des coupures (46%)• Et avec un taux de 44% : les erreurs humaines d’utilisation.

Cela souligne bien le problème rencontré à l’heure actuelle en ce qui concerne les TIC : nous nous contentons de les consommer mais nous ne les maîtrisons pas.

Faisons un point sur la fiabilité avec l’exemple de la RFID. Dans le rapport « l’Identification par radiofréquence - Techniques et perspectives » publié en septembre 2006 par Jean-Pierre HAUET consultant chez BEACONSEIL (Société de services en ingénierie informatique, spécialisée dans l'édition d'outils de veille et de gestion de connaissances), il est fait état des problèmes techniques rencontrés avec cette technologie. (6)

A première vue, Wal-Mart, grande enseigne de la distribution qui s’est lancée sur le marché de la RFID, aurait été confrontée à des problèmes de non fonctionnement ou de non lecture des étiquettes à la première tentative à hauteur de 20% !

Par ailleurs, le principe du système reposant sur la propagation et l’absorption de signaux radiofréquence, des problèmes causés par l’existence d’obstacles, d’eau ou d’emballages en métal ont été fréquemment rencontrés.

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Document 3: Photographie d'une puce RFID

Document 4: autre modèle de puce RFID

Document 5: schéma explicatif du principe de la technologie RFID

Un autre problème et non le moindre : le phénomène de collision. Lorsque plusieurs marqueurs sont dans le champ d’un lecteur, les communications sont brouillées par l’activité simultanée des marqueurs.

Il est possible de détecter ces collisions grâce à un système qui va repérer les erreurs de transmission (bit de parité), puis un algorithme dit d’anticollision est appliqué. Plusieurs solutions anticollision existent à l’heure actuelle :

• Méthodes temporelles• Méthodes spatiales• Méthodes fréquentielles• Méthodes systématiques

Mais celles-ci sont encore imparfaites.

Pour terminer, le problème du tri des données vient s’ajouter. Cela peut sembler paradoxal puisque l’avantage premier de cette technologie par rapport au code barres est justement sa capacité à emmagasiner un grand nombre d’informations, mais comme on dit : « Trop d’informations tue l’information ». Il faut être en mesure de les sélectionner et de les valoriser.

Ceci dit, la RFID reste une technologie présentant de très nombreux avantages ce qui fait d’elle LA technologie de demain.

Intéressons nous maintenant à un autre frein à la diffusion des TIC : la pollution et les problèmes sanitaires.

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Problèmes sanitaires : pollution électromagnétique

Pouvoir communiquer n’importe quand, n’importe où, avec les gens du monde entier : voilà ce qui a provoqué l’engouement des populations pour les technologies telles que la téléphonie mobile ou encore l’Internet. Alors que nous évoluons pleinement dans l’ère de l’information, des questions se posent quant aux impacts de ces nouvelles technologies sur l’environnement et la santé des individus. Effectivement, nous avons tous entendu parlé des problèmes liés aux téléphones mobiles, sur lesquels de nombreux scientifiques se sont penchés en raison des impacts sur la santé. Dans un rapport publié le 11 janvier 2005 par des experts britanniques du National Radiological Protection Board (organisme dépendant du ministère de la santé) sur la dangerosité des ondes émises par les mobiles et les antennes relais, il est clairement conseillé de ne pas donner de téléphones portables aux enfants de moins de 9 ans qui, en raison de leur jeune âge, seraient beaucoup plus sensibles aux ondes émises. En effet, leur boîte crânienne n’étant pas complètement développée, les radiations pénètreraient plus profondément dans le cerveau.

Ce qui alarme surtout les scientifiques est que la technologie évolue très rapidement, au point que nous ne sommes pas en mesure de prévoir, aujourd’hui, l’impact que cela pourra avoir sur les organismes. (7) Mais il semblerait que l’utilisation d’un téléphone portable, sur une durée supérieure à 20 minutes, engendre une élévation de température de 1°C des tissus en contact. Le cortex emmagasinerait cette énergie qui, à long terme, pourrait causer des lésions de l’ADN et conduire à la formation de cancers. Les avis restent partagés, mais cela fait tout de même froid dans le dos ! (8)

D’autant plus qu’au problème des téléphones mobiles s’ajoutent également : le rayonnement des ordinateurs, les lignes haute tension, les antennes radiophoniques, les radars, les ondes et émetteurs satellitaires, les fours à micro-ondes, les tubes cathodiques des télévisions et autres écrans. Une pollution électromagnétique bien réelle…

Cependant, que ce soit pour les téléphones ou la technologie RFID, il existe une réglementation stricte concernant la puissance et les fréquences autorisées. Pour clore ce paragraphe sur les problèmes sanitaires, un petit aparté sur une nouvelle version de la RFID, avec la société Somark Innovation qui aurait mis au point une encre RFID biocompatible sans puce ni composants métalliques. Cette encre incolore ou non (initialement pensée pour le suivi des bêtes ayant l’ESB et empêcher leur exportation) serait destinée, dans un premier temps, au marquage des animaux. En injection sous-cutanée, la lecture se fait simplement, sans avoir besoin de raser les poils de l’animal. Mais comme le signale l’auteur de l’article, Vincent Delfau : « reste au consommateur d’accepter d’ingérer cette encre invisible… » (9)

Abordons maintenant les problèmes d’éthique liés à l’utilisation des TIC.

Problèmes culturels et éthiques

Nous avons vu les freins inhérents aux TIC en elles-mêmes, ceux liés au coût et les aspects sanitaires. Nous allons nous attarder ici sur les problèmes d’ordres culturel et psychologique.

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Problèmes de cultureCela fait maintenant un moment que nous sommes rentrés dans l’ère de

l’information. Pourquoi donc une partie de la société semble toujours réticente au développement des nouvelles technologies ?

Cela n’est pas si difficile à imaginer. Le secteur des TIC est élitiste puisqu’il demande une capacité d’adaptation rapide aux individus. Chaque année donne lieu à des innovations. La téléphonie mobile en est un des meilleurs exemples. Nous réalisons qu’en fin de compte les individus se plient à ces changements parce qu’ils se sentent obligés, mais ne sentent pas rassurés pour autant : tout va trop vite et peut-être même trop loin. S’installe alors un manque de confiance parfois démesuré mais pouvant se justifier dans certains cas.

Rappelons-nous du fameux réveillon de l’an 2000 où nous craignions un bug de l’ensemble des systèmes informatiques. Nous sommes à présent dominés par la technologie mais celle-ci, produite par l’homme, n’est pas sans faille. Les exemples sont nombreux.

Dans le domaine de l’automobile, les régulateurs de vitesse permettent de rouler tranquillement sans se soucier du compteur kilométrique, jusqu’au jour où certains conducteurs ont eu la mauvaise surprise de ne plus en avoir le contrôle, en raison d’une déficience technique.

Moins grave, mais tout aussi gênant : l’Internet est omniprésent de nos jours. Les prestataires sont nombreux et la concurrence est sévère. Tous les moyens sont bons pour remporter les marchés : connexion rapide, services associés,… autant d’arguments sur lesquels on joue. Mais lorsque l’on s’abonne à du haut débit et que notre connexion ne va pas au-delà du 56 Ko, cela peut en frustrer plus d’un.

On peut terminer sur un exemple des plus banals : vous êtes sur votre ordinateur et celui-ci ne répond plus aux commandes. Vous perdez toutes vos données ou votre ordinateur, pour une raison que vous ignorez, s’éteint pour ne plus se rallumer.

Ces problèmes, relativement courants, ne manquent pas de conforter les personnes qui vivent très bien sans ces technologies dans l’idée que rien ne vaut une feuille et un crayon !Il reste donc difficile de faire évoluer les mentalités au rythme des technologies, même si celles-ci présentent des avantages certains.

Problèmes d’éthiqueHormis le problème de culture, un autre problème, bien plus préoccupant,

existe : le respect de l’individu et de sa vie privée. Nombreux sont ceux qui craignent la dérive. Parfois se dégage un sentiment d’insécurité, l’impression que science fiction et réalité ne font plus qu’un ! Avec des technologies de plus en plus intrusives, on se demande jusqu’où cela va aller !

Prenons l’exemple des caméras de surveillance : très rassurantes, leur but était initialement de dissuader les voleurs à l’étalage dans les magasins. Puis certains propriétaires de maison se sont appropriés ces objets pour éviter les cambrioleurs. Mais lorsque l’on voit aujourd’hui que la capitale britannique est dotée d’un dispositif vidéo composé de 4 millions de caméras, on peut se demander quelle

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sera la prochaine étape ! Les Londoniens sont constamment sous surveillance ! Rassurant pour certains, d’autres, en revanche se sentent mal à l’aise, constamment épiés. Le moindre faux pas est repéré ! Vous jetez un mégot de cigarette dans la rue ? Souriez, vous êtes filmés : un haut parleur situé juste au-dessus de votre tête ne manquera pas de vous indiquer l’emplacement de la poubelle ! Vous pouvez même, dorénavant, savoir ce qui se passe dans votre rue, chez vos voisins : il vous suffit de vous abonner et vous êtes directement relié aux caméras de votre quartier !

Il est d’autant plus terrifiant d’apprendre qu’à 18 ans un individu a déjà vu plus de 100 000 actes de violence via la télévision, l’Internet et maintenant les téléphones mobiles. Certains, déconnectés de la réalité, n’hésitent pas à se mettre en scène et à commettre des actes malveillants pour épater les amis. Dernier phénomène à la mode : le happy slapping ou « les joyeuses claques en direct » (on filme des individus que l’on « gifle » pour rigoler…)

Ces problèmes d’intrusion dans la vie privée et de dérive dans l’utilisation des technologies sont loin d’être résolus. L’arrivée de la RFID, au même titre que la biométrie, remet ces questions au goût du jour. On parle de marquage de bétail ; mais à quand le marquage humain ? Cette étape aurait déjà été franchie dans deux bars, à Barcelone et Rotterdam : les clients VIP ont droit à l’implant d’une puce RFID sous la peau, moyennant la modique somme de 1000 euros. L’avantage ? Plus besoin de sortir son portefeuille pour régler les consommations. Le concepteur américain VeriChip a également proposé l’implant de puces pour identifier les cadavres mais également… les travailleurs immigrés ! Le lancement de VeriKid, une puce spécialement conçue pour les enfants afin de lutter contre les enlèvements, a été annoncé. Même si certains aspects peuvent effectivement sembler intéressants, n’oublions pas que la technologie n’est pas sans faille et que nous ne sommes pas à l’abri d’une dérive.

Dans le cas des implants sous cutanés, il a été démontré que les données pouvaient être clonées, voir modifiées. Par ailleurs, qui a envie qu’un tiers puisse avoir accès à son dossier médical ou usurper son identité ?

Pire encore : imaginez que vous vous soyez fait implanter vos « clés » de maison dans la main. Rien n’empêche un individu malveillant et peu scrupuleux, de vous couper les mains pour s’introduire chez vous ! Scénario digne d’un film de science fiction, mais nous n’en sommes pas loin ! (10)

document 6: type d'implant proposé par la société

VERICHIP

document 7: radiographie des mains de Amal Graafstra

qui s'est fait implanter ses clés

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document 8: puce RFID miniaturisée

Prévention en France : La CNILEn France, il existe une institution chargée de plusieurs missions en ce qui

concerne l’informatique et les libertés :

• Informer• Garantir le droit d’accès• Recenser les fichiers• Contrôler• Réglementer

Il s’agit de la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) qui a été instituée par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, qui la qualifie d'autorité administrative indépendante.

Son rôle est de protéger les libertés individuelles et publiques ainsi que la vie privée face aux dangers que peut représenter l’informatique.

Concernant les RFID, la CNIL considère qu’il s’agit d’identifiants personnels au sens de la loi Informatique et Libertés. En effet, nous avons vu que ces puces pouvaient tracer les objets, recenser de très nombreuses informations personnelles. Elles sont miniaturisables et dans certains cas invisibles. Aussi, cela représente un risque majeur d’atteinte à la vie privée et aux libertés de l’individu. Il a donc fallu trouver un moyen de limiter le droit d’accès aux données. La solution consisterait en la neutralisation définitive ou temporaire des puces, mais cette opération s’avérant difficile dès lors que les objets se trouvent en possession des individus, il faudrait incorporer des dispositifs de neutralisation dès la phase de fabrication. Des recherches sont en cours pour une application pratique du principe. (11)

Compte-rendu de l’intervention d’Alex TURK, président de la CNIL lors du salon RFID à Lille en novembre 2006La loi de 78 modifiée en 2004 propose un équilibre entre le progrès économique et la nécessité de préserver la sphère de la vie privée.Aujourd’hui, 3 grandes problématiques existent dans ce cadre :•la vidéosurveillance•la biométrie•la géolocalisationLa RFID se trouve au cœur de la problématique de géolocalisation.

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Il y a trois grands principes à toujours respecter :- définition claire par les entreprises de la finalité du traitement à mettre en place- principe de proportionnalité : quels moyens utiliser pour parvenir aux objectifs définis ?Par exemple l’utilisation de géolocalisation pour voir avec qui untel prend son petit déjeuner est injustifiée !- principe de la durée de conservation des données

Vers une déshumanisation ?

Pour clore ce chapitre sur les inconvénients liés aux technologies de l’information et de la communication, nous allons parler de ce phénomène de déshumanisation engendré par la mise au point de nouveaux outils. Depuis quelques années déjà, les machines s’insèrent dans notre quotidien et viennent remplacer les êtres humains. Nous avons tous à l’idée ces énormes automates mis en place dans les industries automobiles (mis en scène dans les publicités, comme pour la Xsara Picasso).

Après avoir petit à petit remplacé l’homme, « machine » vulnérable et en proie à la fatigue, on leur prête même une attitude humaine, les rendant « sympathiques ». Ce phénomène d’automatisation se poursuit encore et toujours : les distributeurs automatiques, les péages automatiques, les métros automatiques, les automates industriels, les voitures qui conduisent à notre place, les caisses automatiques… La liste est tristement longue ! Tous les moyens sont bons pour augmenter la productivité ou faciliter la vie des consommateurs. Mais à quel prix ? On se rend compte que nous tendons finalement vers une individualisation de la société, une déshumanisation.

Les gens sont pressés et ne prennent plus le temps de rien. A quoi bon attendre qu’une caissière passe nos articles quand on peut se débrouiller par soi-même ?Quelle a été l’origine du développement des caisses automatiques ? La réponse est Internet : un service rapide, personnalisé, qui fournit au consommateur toutes les informations dont il a besoin. Il a donc fallu réagir à l’avènement de ce nouveau canal de distribution.Qu’en est-il de l’emploi ? D’après la direction d’Auchan, la mise en place des caisses automatiques n’a engendré aucun licenciement. Mais il semble qu’à long terme il y aurait une baisse en faible proportion. Les syndicats ne l’entendent pas de la même oreille : selon eux, 170 000 emplois de la distribution seraient menacés et, au total (en comptant les magasins de sport, bricolage,…), 400 000 emplois seraient concernés.

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En contrepartie, le secteur des TIC est très dynamique en matière d’emploi : en France, nous ne dénombrons pas moins de 69 533 entreprises TIC dont 3730 dans le Nord Pas-de-Calais. La métropole Lilloise compte, à elle seule, 2084 établissements TIC dont 211 qui ont été créés entre janvier et septembre 2006.Même s’il est dit que l’essor des TIC ne devrait pas causer de licenciements mais une évolution des emplois, rien ne le garantit et seul l’avenir nous le dira…(12)

Document 9: caisse automatique dans un Wal-Mart

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III)L’Evolution

Α) Les nouvelles perspectives en matière de TIC

Modernisation de la production

RFID dans l’agriculture

La RFID semble être prometteuse dans le domaine agricole et devrait permettre d’aboutir ces prochaines années à une agriculture de qualité, plus propre. (13)Suite aux crises sanitaires de la vache folle et de la grippe aviaire, les questions de traçabilité ont été remises en avant. Les promoteurs des technologies RFID y voient comme solution la mise en place de puces implantées sur chaque animal, ce qui permettrait de recenser toutes les informations concernant la bête depuis sa naissance jusqu’à l’abattoir.

Un professeur américain, Monsieur Dale A. Blasi, spécialiste des questions d’élevage à l’Université du Kansas (grand état agraire aux Etats-Unis), souligne que les RFID permettraient une traçabilité complète et infaillible de tous les animaux domestiques, voire même de détecter rapidement une éventuelle maladie grâce au couplage à des sondes de température positionnées sur l’animal.

Dans ce même état américain, les GPS sont combinés à la téléphonie mobile et aux puces RFID pour surveiller et localiser rapidement les troupeaux en transit.

(14) En parcourant les stands du salon RFID à Lille en novembre 2006, nous avons découvert GS1 France, organisme en charge de diffuser les standards en matière de technologies au niveau national et international.

Entretien avec Cédric Houlette de GS1 FranceMonsieur Cédric Houlette, en charge des problématiques du secteur viande, nous a fait part de l’évolution attendue ces prochaines années dans le milieu de la boucherie. Le code barre, technique majoritairement utilisée à l’heure actuelle, a fait depuis sa création de nombreux progrès et a permis une amélioration continue de la qualité. La technique semble aujourd’hui être confrontée à ses limites : les professionnels avouent s’éloigner de leurs tâches initiales et effectuer de plus en plus de travaux administratifs nécessaires mais rébarbatifs. Dans cette mesure, les possibilités offertes par les puces RFID de génération 2 sont actuellement testées pour répondre aux exigences de plus en plus contraignantes de la législation : GS1, en partenariat avec une filière de boucherie belge, a expérimenté et a testé la fiabilité de la radiofréquence en plaçant des puces sur les animaux depuis le champ jusqu’aux congélateurs des abattoirs. L’idée semble prometteuse et seules quelques améliorations d’ordre technologique concernant la résistance des matériaux au froid devraient permettre son développement.Depuis le mois de janvier de cette année, le collectif de GS1 organise des réunions de travail concernant la traçabilité des ovins, domaine dans lequel

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malheureusement très peu de solutions existent à l’heure actuelle malgré les récentes épidémies de grippe aviaire chez les volailles.

Demande des distributeursPour garantir les normes et procurer aux consommateurs des attestations

d’origine, les distributeurs exercent un contrôle de plus en plus étendu sur la chaîne alimentaire et ont eux-mêmes développé divers programmes d’assurance qualité. (15)Mac Donald, pour éviter les polémiques autour des crises sanitaires, a mis en place, depuis 2001, des systèmes drastiques de traçabilité sur toutes ses filières. Aujourd’hui, le groupe souhaite pouvoir remonter des informations en moins de 8 heures jusqu’aux parcelles de blé et ainsi connaître de manière quasi immédiate l’origine des pains servis dans ses restaurants.

Images satellites (16) Suite aux cultures intensives et aux dérives environnementales qui

peuvent en découler, la politique agricole commune a mis en place une série de mesures de délimitations strictes des parcelles. Pour faciliter le repérage des zones culturales et des traitements à appliquer sur les sols, le centre de recherche du Cemagref à Bordeaux travaille sur un projet de cartographie des zones selon leurs dimensions, leurs formes, la pédologie des parcelles, le tout en utilisant les images satellites.

De manière plus simple, les images satellites couplées aux Systèmes d’information géographiques (SIG) permettent aux agriculteurs de calculer les surfaces dont ils disposent et, par extrapolation, d’ajuster les quantités de semences ou d’engrais à déverser. (cf sous projet MIA)

Logiciels(17) (18)

Les agriculteurs cherchent à optimiser leur production et leur logistique. Partie d'un besoin légal de sécurité, les logiciels informatiques répondent à leurs attentes.

La liste des logiciels est longue et ne cesse de s’élargir, ce qui est malheureusement souvent à l’origine de soucis de communication entre les professionnels, qui utilisent chacun des systèmes différents. De manière générale, ces outils informatiques permettent une identification des cheptels, le suivi de l’état sanitaire des bêtes, leurs reproductions et parenté, leur alimentation. Les logiciels permettent une simplification des démarches d’épandage, de fertilisation. Dans le domaine purement administratif, ils facilitent les déclarations, la comptabilité et la gestion technico-économique.

Plateformes, ExtranetLes plateformes et extranet sont de plus en plus d’outils collaboratifs mis en

place pour permettre aux agriculteurs d’échanger entre eux et d’être tenus au courant le plus rapidement possible de l’actualité agricole. (Voir sous projet MIA) (19) (20)

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Modernisation de la grande distribution

En Europe c’est le groupe de distribution allemand Metro qui a fait le premier l’expérience des nouvelles technologies en les testant dans son « future store », magasin laboratoire ouvert en avril 2003 près de Düsseldorf. Depuis sa création, des techniciens évaluent en conditions réelles chariots électroniques, supports multimédias, balances qui détectent automatiquement le fruit ou légume choisi, étagères intelligentes, caisses automatiques ou encore le « display everywhere », qui permet d’éclairer grâce à un spot l’article désiré dans le rayon, évitant ainsi une perte de temps trop importante pour le client. Après un an de recherches et de résultats concluants, le groupe a prévu, en 2004, l’implantation à grande échelle de la technologie RFID (21)

Self scanningDe plus en plus de magasins s’équipent de systèmes permettant aux clients

de scanner leurs produits eux-mêmes, à l’aide de lecteur de code barres, au fur et à mesure de leurs achats. Les clients, qui sont ici volontaires, s’engagent bien sûr à respecter la confiance que leur accorde le distributeur et doivent se soumettre à tout contrôle qui leur serait demandé. Le retard de la France se fait sentir : en 2004, seuls 2 Super U, 2 magasins Leclerc et 3 magasins Atac étaient équipés (aujourd’hui, il existe « scan express » chez Géant (voir partie avantages)).

Le self-scanning intrigue les clients par son aspect ludique et permet de les fidéliser car ceux-ci apprécient de passer moins de temps aux caisses.Le PSA (Personal Shopping Assistant) est actuellement testé dans le magasin du futur du groupe Metro et permet de faire l’état des lieux de l’avancement de ses courses et de suivre article après article l’évolution du montant de la facture.

Encaissement automatique

Les systèmes d’encaissement automatique permettent au client de scanner lui-même ses articles et les régler en espèces ou par carte bancaire grâce à des

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automates mis en place. Elles sont idéales pour les personnes ayant effectué peu d’achats et apparaissent donc comme une solution adaptée aux courses de dernière minute. La Grande Bretagne, l’Allemagne et l’Italie sont les premiers à avoir testé ces caisses en Europe.C’est le magasin Auchan de Villeneuve d’Ascq qui a piloté le test avec quatre caisses minutes sous la responsabilité d’une hôtesse présente sur le site.

Les puces RFID ou le code barre du futur (22) (23) La technologie RFID va sans doute envahir massivement les

linéaires de la grande distribution. En effet, les tags présents sur les aliments devraient remplacer les codes barres d’ici les prochaines années. Ces étiquettes dites intelligentes peuvent s’intégrer à tous types d’objets et, en plus d’identifier les produits, elles peuvent récolter des informations à l’aide de micro capteurs ; elles permettent donc d’assurer une totale traçabilité des produits et, par le même biais, de conduire à la satisfaction des consommateurs. Une récente étude (cabinet Vanson Bourne) montre que sur 125 détaillants interrogés en Europe, 41% prévoient la mise en place de pilotes RFID, 34% sont convaincus de la viabilité de la technologie et 50% des entreprises françaises pensent y gagner en productivité et efficacité.

(24) (25) Wal-Mart, géant leader de la distribution américaine, s’est tout de suite lancé dans la technologie RFID en intégrant les tags pour identifier ses produits. Aujourd’hui près de mille magasins sont compatibles RFID, ce qui correspond à 25% des commerces de détail aux Etats-Unis. Selon les études effectuées, 16% des ruptures de stock habituelles ont été évitées et les réapprovisionnements s’effectuent trois fois plus vite qu’avec les codes barres.(26) Selon une étude de la DGCCRF de 2005, il semble que le taux d’erreur entre les prix affichés et le montant en caisse a augmenté de 68% en l’espace de 10 ans. Le consommateur n’étant pas globalement lésé, on ne peut pas suggérer une arnaque volontaire des enseignes mais plutôt un manque d’adaptation, de rigueur logistique lors des changements de prix, lors de promotions ou de soldes qui semblent être la principale source d’erreur constatée. Cette étude met en avant la non fiabilité des étiquettes code barre et ouvre la porte au développement d’autres technologies dans le secteur, les puces RFID étant les plus prometteuses à l’heure actuelle.

Au niveau des systèmes de paiement, la RFID (Radio Frequency Identification) devrait également permettre un net gain de temps puisque le simple passage du caddie devant un portique permettrait d’obtenir la facture.Ces puces intelligentes pourront être utilisées pour lutter contre les vols, pour faire l’inventaire rapide d’une palette ; elles permettront de détecter les linéaires nécessitant d’être réapprovisionnés, de changer rapidement les prix en cas de promotion par exemple.Selon la société d’intégration de logiciel en points de vente Symag, cinq à huit ans seront encore nécessaires pour généraliser la technique (l’améliorer et diminuer ses coûts).(27) Les magasins Leclerc et Casino ont, depuis 2005, intégré les puces RFID au marché vestimentaire pour faciliter la logistique et repérer les vols.

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Une balance intelligente

Ce nouvel outil, en phase de test, permet grâce à un système de caméra et un logiciel d’identification de reconnaître automatiquement le produit positionné sur la balance. Le consommateur ne perd plus de temps à chercher le numéro d’identification, il ne peut ni frauder ni se tromper.

Prix en temps réels

Plus de 500 grandes surfaces en France disposent déjà de cette technologie numérique qui permet de modifier à distance le prix des articles.

Bornes d’information

De plus en plus de rayons se voient équipés de bornes informatiques qui permettent de remplacer les vendeurs et de fournir à tout moment des informations d’achat aux clients. La société Cyberdeck a connu le succès en créant sa borne interactive permettant de guider les clients dans leurs choix de bouteilles de vin.

Commandes possibles via Internet (28) Aujourd’hui, La France compte quatre cybermarchés de rentabilités

équivalentes : Auchandirect, Ooshop, Houra et Télémarket.

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Les clients passent commande sur Internet ou par téléphone et viennent récupérer leurs articles dans le magasin concerné.

Les chiffres d’affaire de ces enseignes augmentent d’en moyenne 30% par an, avec un nombre de commandes en constante augmentation et des paniers moyens par client 6 fois plus importants qu’en hypermarchés. Les concepts se précisent et sont améliorés continuellement.

Le groupe alimentaire belge Delhaize, en association avec la plateforme d’innovation living tomorrow, suite à un concours baptisé « les courses du futur », développe ainsi le concept des casiers réfrigérés pour les achats commandés. Les clients peuvent, après commande en ligne, récupérer leurs commissions, placées dans des casiers réfrigérés ou non selon le type de denrées, quand bon leur semble, à l’aide d’un badge.

Informations ubiquitaires

(29) (30) C’est à Tokyo que le ministère du territoire, de l’équipement et des transports a lancé l’expérience « Tokyo Ubiquitous Project Ginza », projet de développement de communication entre objets, qui devrait se généraliser autour de 2017 dans la société japonaise. Depuis le mois de janvier de cette année, les passants peuvent recevoir des informations ciblées (publicité, promotion dans un magasin, itinéraire pour se rendre dans un commerce le plus rapidement possible…) selon leur position au moyen d’un appareil ad hoc appelé ubiquitous communicator.L’appareil portable, ne mesurant que quelques centimètres, permet de lire toutes données du réseau de marqueurs installés dans les rues commerçantes et couloirs de métro (puces RFID, codes optiques ou marqueurs infra rouges).

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Simplifications pour la gestion de la restauration

Cartes à puces (31) Les cartes à puces permettent de simplifier de nombreuses démarches

pour les particuliers et ce dans de nombreux domaines. De manière courante, on utilise les cartes à puces pour divers paiements ; elles servent également pour la gestion intégrale de la restauration. Elles constituent des systèmes de sécurité par identification unique de leur propriétaire et sont de plus en plus utilisées pour fidéliser la clientèle et regrouper toutes les informations sur celle-ci.Le système de réservation des repas prépayés en ligne commence à se généraliser dans les cantines scolaires pour gérer au mieux les stocks, les productions de repas et éviter les gaspillages.

(32) Depuis 1995, à Villeneuve d’Ascq, les élèves d’une école disposent d’une carte à puce pour réserver entre autres leurs repas à la cantine. Depuis mars 2006, les parents ne sont plus obligés de se déplacer pour payer et recharger la carte : ils peuvent le faire depuis chez eux au moyen d’Internet. Les participants adhèrent facilement au système puisque fin décembre 2006, 31% des parents de la ville avaient opté pour le paiement en ligne.

Biométrie

(33) (34) Le lecteur biométrique permet de s’affranchir de toute carte et authentifie les personnes au moyen du contour de leur main. La technique ne doit pas permettre de mémoriser ou de reproduire des informations sur les empreintes digitales pour être légale et elle n’est pour le moment acceptée par la CNIL que dans le cadre de l’accès à certains services de restauration.

Réservations en ligne(35) (36) Début 2006, cinq ans seulement après l’explosion d’Internet, on

compte déjà plus de 17 000 sites marchands sur la toile et, selon la fédération des entreprises de vente à distance, plus de 50% des internautes ont déjà acheté par le biais d’Internet. La vitalité de ce nouveau secteur économique n’est pas anecdotique. Même si la technologie reste en marge au niveau des achats alimentaires, elle se développe efficacement pour les réservations de repas en ligne.

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Entretien avec M Krzyzosiak de Clicktraiteur Clicktraiteur est une société basée à Carvin dans le Pas de Calais, montée par Monsieur Cédric Krzyzosiak avec le soutien du groupe Parc Hôtel.L’activité de l’entreprise consiste à préparer et à livrer des plateaux repas commandés directement sur site Internet.Cette activité innovante est au sein d’un projet ambitieux : les repas, associations de produits frais de qualité, sont élaborés au fur et à mesure des commandes par des cuisiniers. Aucun produit n’est préparé à l’avance et toutes les commandes sont livrées dans une boite adéquate, dans un délai de trois heures.Toutes les commandes et la communication se font uniquement par le biais d’Internet. La société n’a que 6 mois d’existence mais compte déjà une clientèle fidèle de par son originalité et sa maîtrise de la qualité. Les consommateurs visés pour le moment sont surtout les réunions professionnelles, congressistes, regroupements de professionnels,…

Le réfrigérateur intelligent

(37) (38) (39) Au Danemark, les représentants de l’industrie agroalimentaire, en collaboration avec des entreprises de l’information et de la communication, du ministère des sciences et technologies et des organisations non gouvernementales, pilotent ensemble un projet novateur dans le domaine de la RFID, intitulé « the helpful food of the future » (littéralement : l’alimentation utile du futur).Une vingtaine de familles danoises ont, pendant deux mois, testé un réfrigérateur futuriste. Chacune d’entre elles a reçu un panier de denrées alimentaires, toutes pourvues de tags RFID. Après enregistrement des données par informatique, les consommateurs pouvaient savoir quels labels, autorisations et contrôles sanitaires les produits avaient subi auparavant. Parallèlement à ces informations de traçabilité, les particuliers étaient avertis des dates de péremption ; ils avaient la possibilité d’interroger par sms le réfrigérateur pour savoir quels étaient les produits encore disponibles et disposaient de recettes selon les ingrédients en stock. De plus, les consommateurs pouvaient également communiquer aux producteurs leurs remarques par l’intermédiaire de l’étiquette intelligente fixée sur le produit.Le projet a pour principal but d’illustrer comment la technologie RFID, en association avec le réseau Internet, permet d’établir une communication directe entre les producteurs et consommateurs : toute la chaîne de distribution se trouve ainsi

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raccourcie, la communication entre ces deux acteurs ne nécessitant pas de dépendre d’intermédiaires particuliers.

Outils pour les particuliers

Le four intelligent

(40) Plusieurs marques innovent dans l’électroménager intelligent. Samsung crée l’événement en sortant son four combiné micro-ondes intelligent qui reconnaît le « smartcode » présent sur les emballages des aliments et adapte ainsi les temps de

cuisson de ceux-ci.(41) La marque américaine TMIO a également exploité le créneau des appareils intelligents en sortant son four disposant d’éléments rafraîchissants et de cuisson, qui peuvent se contrôler à distance par le biais d’Internet, de son téléphone portable ou encore de son PDA : le repas préparé à l’avance peut ainsi être finalisé sans surveillance particulière.

Nabaztag

(42) (43) Le Nabaztag est la première version du lapin communiquant, d’une valeur approximative de 100€. Connecté par Wifi à Internet, il réagit à de nombreux événements comme l’envoi de SMS par exemple, la situation du trafic routier, selon l’environnement météorologique en s’animant, en bougeant les oreilles, en parlant, en chantant ou encore en s’illuminant.Le Nabaztagtag est la nouvelle version de l’animal : son nombril permet d’enregistrer des voix et de diffuser webradio et podcasts.

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Doté d’une fonction reconnaissance de présence, le lapin ne vous informera que si vous êtes disponible.Le Nabaztagtag renifle aussi : grâce à des étiquettes RFID collées sur vos objets, il pourra les reconnaître rapidement.

Β) Plan de communication pour la sensibilisation aux TIC

Salons(44) (45) Pour suivre l’actualité en matière de technologies de l’information et

de la communication, le site dataevent permet de recenser les différents rassemblements professionnels autour de la thématique.

Tech for food

Cette année la première édition du forum international Tech for food va se dérouler lors du salon de l’agriculture à Paris. (46)

Le concept vise à regrouper 350 acteurs internationaux pour échanger et proposer des actions pour améliorer l’usage des technologies et les associer à un élan de solidarité internationale dans le but de contribuer à réduire la faim dans le monde.Jean Paul Hébrard, directeur de la chaîne télévisée TV-agri, présidant également le comité d’organisation de Tech for food, résume bien la situation en s’inspirant des conclusions du rapport mondial sur le développement humain de 2001 du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) : « D’un côté, il y avait des gens avec un besoin essentiel : développer leur agriculture, ne serait-ce que pour nourrir les leurs. De l’autre, il y avait des technologies fabuleuses qui ne servaient qu’aux agricultures des pays du Nord. C’est pourquoi il nous a semblé évident qu’il y avait quelque chose à faire… ».

De manière globale, les technologies interviennent à deux niveaux majeurs : d’une part, elles permettent d’améliorer production, stockage, transformation et, d’un autre côté, elles favorisent la communication, l’accès à la connaissance, la formation ; tout ceci viserait à réduire l’écart toujours croissant qu’on observe entre le Nord et le Sud.La communication autour de l’événement est massive pour que l’échange soit dynamique et international :

•un site web d’actualités et de débats est mis en place (47)

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•communiqués de presse, articles, reportages sont prévus tout au long de l’année•1500 journalistes sont présents au Parc des Expositions pour le Salon de l’Agriculture•soutien de certains médias agricoles

RFID Lille

Le 30 novembre 2006, nous avons assisté au salon de la RFID qui se tenait à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lille. Une cinquantaine d’exposants de renommée internationale dans le domaine de la technologie RFID étaient présents (représentants de services, fabricants et distributeurs de composants, intégrateurs et éditeurs de softwares).

Salon de la traçabilité Paris

(48) Trois étudiants de notre groupe ont eu l’opportunité de participer au salon de la traçabilité au Centre des Nouvelles Industries et Technologies (CNIT) à la Défense à Paris. Deux cents exposants étaient réunis pour informer et proposer aux visiteurs des solutions en matière de traçabilité. Les éditeurs de logiciels et experts dans le domaine de l’identification étaient présents, mais le point fort du salon fut constitué par le forum sur la traçabilité.

Programme ministériel

Plan d’action TIC et PME 2010(49) L’objectif global de ce plan d’actions lancé en novembre 2006 à l’initiative

du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, est d’augmenter la productivité des petites et moyennes entreprises françaises en favorisant leur accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et donc de favoriser la compétitivité de l’industrie française à un niveau international par un meilleur usage des technologies.Le programme s’articule autour de deux axes principaux à savoir :

•le développement d’outils cohérents et standardisés au sein d’un même secteur ou d’une même filière afin de créer une « chaîne numérique »•le soutien local des DRIRE et des CCI pour aider les entreprises à intégrer ces nouvelles technologies (formations, conseils pour des réorganisations internes, des relations avec les fournisseurs et clients,…)

Entrepreneurs, faites le choix de l’économie numérique(50) Selon une enquête de 2005, seules 65% des très petites entreprises

françaises tous secteurs confondus, disposent d’un accès Internet (baromètre IFOP) ce qui laisse à penser que 840 000 restent coupées de l’économie numérique.Les TPE faisant partie des entreprises les plus dynamiques en matière d’embauche et de production, l’Etat a choisi d’investir 7 millions d’euros dans un programme

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spécialement conçu pour les aider à se moderniser, nommé : Entrepreneurs, faites le choix de l’économie numérique.L’action du gouvernement s’articule autour de deux axes :

•Mettre en place le « passeport pour l’économie numérique » afin de faire connaître et d’initier gratuitement les dirigeants d’entreprises de moins de 20 salariés aux TIC. Pour obtenir le passeport, il suffit d’assister à 3 modules parmi les 18 qui sont actuellement proposés sur 400 points d’accueil au niveau national (les grandes thématiques développées étant : l’orientation, Internet votre entreprise et vous, guide pour bien m’équiper, des solutions pour votre entreprise, vous construisez votre projet)•Favoriser les offres adaptées aux besoins spécifiques des entreprises : équipements informatiques, télécoms, Internet, avec la mise en place d’un guide d’achat destiné aux chefs d’entreprises, leur permettant d’obtenir toutes les informations nécessaires sur une technologie avant d’investir. (51) •

Le tout sera l’objet d’une grande campagne de communication avec la parution notamment de spots publicitaires télévisés baptisés : « les Entreprenautes » qui peuvent être visualisées sur le site :http://www.econumerique.pme.gouv.fr/PMEWeb/Lesentreprenautes/tabid/95/Default.aspx

Les avantages économiques qui sont mis en avant pour les très petites entreprises sont :•gain de temps•amélioration de la gestion quotidienne•fidélisation de la clientèle•conquête de nouveaux clients grâce au commerce en ligne•réduction des coûts de fonctionnement (téléphonie, visioconférences, dématérialisation des documents)•amélioration de la réactivité

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Les actions locales

Rôle de la CCI

Entretien avec Monsieur Asdine DJELFI, chargé de mission TIC à la CCI de LilleSuite aux évolutions gouvernementales, et donc à la création du poste de chargé de mission TIC début 2007, Monsieur DJELFI a été embauché par la CCI de Lille pour répondre aux besoins de développement des industriels de la région. Son rôle est essentiellement consultatif : il sert de relais entre les prestataires de technologies ou de services et les entrepreneurs et essaie d’orienter au mieux les professionnels vers les sources d’informations qui les concernent (salons, conférences, ateliers, etc….) : pour cela une veille constante est nécessaire.Dans un premier temps, par le biais d’entretiens : il s’agit de faire un diagnostic TIC, c’est-à-dire une fiche signalétique de chaque entreprise avec son niveau de maturité technologique. Afin de mieux cibler l’aide à apporter, un plan d’action multi canal est mené en parallèle sur 5 ans : une enquête va permettre de définir au mieux les niveaux de 4000 entreprises interrogées et de les classer dans des matrices graduelles comprenant chacune un plan d’action adéquat. Les actions, leurs formes, les ressources budgétaires et humaines à allouer pour mettre en place ce projet devront ensuite être ajustées au mieux pour obtenir une cohérence d’ensemble.A côté de ce gros projet, des événements comme les web’trophées (http://www.webtrophees-grandlille.com/) sont organisés afin de récompenser les meilleurs sites Internet d’entreprises et de créer une impulsion favorable au e-commerce.Dans l’objectif d’inciter, par l’exemple, on peut citer également « l’opération étoile », qui favorise le retour d’expérience : certains professionnels communiquant sur leur statut, les problématiques auxquelles ils ont fait face, comment ils ont agit, les résultats, etc…Le salon RSI (rendez vous des solutions Internet), qui aura lieu le 14 avril à la CCI, est un autre exemple d’action entreprise qui permet de mettre en relation donneurs d’ordres et prestataires.L’entretien nous a permis d’avoir le ressenti de Monsieur DJELFI quant au travail considérable à accomplir en matière de modernisation technologique. La France est certes en retard par rapport aux autres pays mais le département du Nord en lui-même accuse également un net retard au niveau national. Nous ne sommes qu’aux prémisses de toutes les actions à mener et dans l’attente de la création d’une cellule de travail sur les TIC au sein de la Chambre de Commerce, un responsable doit assumer toute cette charge de travail et ne peut aboutir à des résultats de conseils convaincants et personnalisés.

Digiport

(52) (53) Dans la métropole lilloise parait chaque semestre la lettre de l’observatoire qui propose des bilans chiffrés sur l’usage des TIC dans la région (partenariat entre l’ADU, la CCI, la CRCI, la DRIRE, l’INSEE, la LMCU et TLM – DigiPort).Digiport est une équipe spécialisée en matière de TIC, instaurée suite au livre blanc intitulé « 22 mesures pour 2001-2003 » mises en place par la métropole lilloise.

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Digiport a par la suite développé une plateforme d’échange complète sur son site et offre des formations dans le but d’accompagner tout type d’entreprise dans la mise en place d’un projet sur les TIC.

Programme TIC et TPE(50) Dans le département du Nord, 12 points d’accueil TIC et TPE sont pour le moment recensés, parmi lesquels on trouve les Chambres d’Agriculture, les centres de gestion etc….Ces points d’accueil sont mis en place dans le cadre de la grande initiative gouvernementale de sensibilisation aux technologies de l’information et de la communication : des animateurs s’y trouvent et gèrent des sessions pour présenter les TIC, leurs avantages, leurs modalités d’utilisation afin que les entreprises en profitent à des budgets raisonnables. Pour s’inscrire, les intéressés se connectent en ligne ou peuvent téléphoner.

Entretien avec Monsieur Asdine DJELFI, chargé de mission TIC à la CCI de LilleLa CCI de Lille va engager deux animateurs dans le cadre du passeport pour l’économie numérique. Pour le moment, il semble que la mise en route du programme ne se soit pas faite sans problèmes. Au niveau matériel, les premiers Cdroms de démonstration ne fonctionnaient pas, les formations préalablement établies au niveau national ne convenaient pas aux groupes sur le terrain. Le fait qu’il y ait beaucoup plus de personnes inscrites que présentes lors des sessions est la preuve d’une certaine inadéquation et il faudra faire attention à bien adapter le contenu des enseignements du programme numérique au niveau de l’audience.

C)Retard dans l’application des TIC (54) D’après une étude du printemps 2006 de la Commission Européenne sur

l’utilisation des nouvelles technologies en milieu scolaire, la France fait partie des pays qui utilisent le moins l’informatique (la France se situe 21ème sur les 27 pays qui composent le classement).Il semble que les enseignants n’arrivent pas à intégrer l’usage d’Internet et les supports informatiques dans leurs cours bien qu’ils disposent de tous les moyens nécessaires : quasiment 100% des établissements sont équipés d’ordinateurs et près de 90% d’entre eux disposent d’un accès Internet.

(55) Déjà en octobre 2002, le conseil stratégique des technologies de l’information (CSTI) a remis un avis à Claude Haigneré, à l’époque Ministre délégué à la recherche et aux nouvelles technologies. Dans cet avis était principalement concerné le développement du haut débit, particulièrement des réseaux sans fil. La France doit absolument réagir face au retard pris en matière de TIC au sein de l’Union Européenne, pour lutter contre le fort décalage de l’Europe par rapport aux Etats-Unis (où l’effort de modernisation arrive au second rang des priorités après la lutte contre le terrorisme) sans quoi l’avenir de l’Europe et de la France en matière de TIC pourrait se voir compromis de manière irréversible.

(56) Selon un rapport publié par la DigiTIP, suite à une faiblesse en matière de recherche et développement, une fiscalité peu adaptée et une faiblesse de la consommation nationale, la part de la France dans l’économie mondiale des technologies de l’information et de la communication ne cesse de régresser (49)

Pour expliquer le retard français par rapport aux Etats-Unis en matière de diffusion de TIC, Lopez et Noual étudient les données macro-économiques d’un

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panel de pays. Si les Etats-Unis ont réussi à investir plus massivement, ce n’est pas lié aux prix plus élastiques mais à d’autres facteurs tels que la qualification de la main d’œuvre, la langue (la majorité des TIC étant anglophones).(44)

En novembre 2006, lors de la conférence « Information Society Technology 2006 » à Helsinki, est annoncé l’investissement de plus de 9 milliards d’euros pour la recherche sur les TIC par l’Union Européenne pour affirmer la croissance et la compétitivité de l’Europe au niveau international.

Grâce à ces investissements, l’Europe commence à combler doucement son retard en matière de recherche dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, puisqu’une étude menée en 2006 sur les 1250 entreprises qui investissent massivement en recherche et développement montre que 39 étaient américaines et 36 étaient européennes.

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Conclusion

Le vieil adage : « Nous sommes ce que nous mangeons » est bien la preuve que l’alimentation est liée à l’intimité des individus. A l’heure où l’agriculture biologique est en plein essor, le consommateur se tournant vers une alimentation plus naturelle, innover et opérer des changements dans ce domaine c’est toucher à la culture de chacun. Cela semble donc un acte plus difficile que dans d’autres domaines d’activité.Compte tenu du contexte concurrentiel international, l’Europe, et plus particulièrement la France, n’a cependant pas d’autre choix que d’investir dans ces nouvelles technologies si elle veut continuer à rester productive.

Nous constatons ainsi aujourd’hui une opposition entre les technologies, toujours plus nombreuses et qui se développent de plus en plus vite, et leur intégration, qui nécessite un certain temps d’adaptation. C’est pourquoi ce n’est que très progressivement que nous assistons à une lente restructuration des services de production et de distribution.

Du fait de leur coût de revient et de maintenance élevée, toutes les pistes d’utilisation ne sont pas encore exploitées, et il reste encore de nombreuses interrogations sur le risque et la fiabilité de ces technologies de la part des consommateurs.

Certains organismes ou entreprises donnent tout de même l’impulsion et n’hésitent pas à investir pour innover : leur réussite servira t’elle d’exemple aux autres acteurs de la filière ou au contraire sera t’elle source de rupture ? Y aura-t-il par suite, une scission entre les groupes de consommateurs pro et anti-modernisme ? Les technologies de l’Information et de la Communication favorisent-elles l’échange dans un secteur d’activité et la mondialisation de la production ou individualisent-elles les producteurs en créant un écart ?

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Glossaire

ADU Agence de Développement et d’Urbanismebit de parité C'est une somme de contrôle dans le cas où

l'alphabet comporte deux lettres zéro et un.CCI Chambre de Commerce et d’IndustrieCemagref Institut de recherche pour l'ingénierie de

l'agriculture et de l'environnementCRCI Chambre Régionale de Commerce et

d’IndustrieDatamining C’est un raisonnement mathématique qui

permet d’analyser et d’interpréter un gros volume de données, de différentes sources, afin de dégager des tendances, de rassembler les éléments similaires en catégories statistiques et de formuler des hypothèses.

Datawarehouse ou Entrepôt de Données

Ce système correspond au stockage centralisé de données : toutes les informations disponibles dans une entreprise sont regroupées dans une unité centralisée accessible via un réseau. Ainsi, la diffusion de l’information est meilleure et les informations sont présentées sous forme utilisable par les différences services. Ces données, de formats et de sources variés, sont exploitables grâce aux technologies du datamining.

DGCCRF Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

Digiport Centre de service expert en technologie de l’information, sous la tutelle de la communauté urbaine de Lille métropole, mis en place en 2000

Digitip Direction générale de l'industrie, des technologies de l'information et des postes

DRIRE Direction Régionale de l’Industrie de la Recherche et de l’Environnement

ECR : Efficient Consumer Response ou Efficacité et Réactivité au service du Consommateur

« Travailler ensemble pour mieux satisfaire les besoins des consommateurs, plus rapidement et à moindre coût ».L’ERC permet d’apporter une solution aux problèmes de collaboration entre les partenaires commerciaux pour fournir aux consommateurs une réponse à leurs besoins rapide, de qualité et à un coût raisonnable.Le concept se base sur deux axes :

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•assurer un flux de marchandises sans rupture•fiabiliser et fluidifier les flux d’informations correspondants via l’EDI et les nouvelles TIC (Internet, XML, …)Les différents concepts de l’ECR sont regroupés en 4 familles.La gestion de la demande regroupe les concepts de « category management ». L’objectif de celui-ci est de définir des catégories constituées de groupes de produits et de services perçus par le consommateur comme liés ou substituables. L’optimisation de l’activité promotionnelle et de l’introduction de nouveaux produits est l’un des grands axes de la gestion de la demande.La gestion des approvisionnements regroupe toutes les techniques d’organisation logistique visant à réduire les stocks tout en préservant le taux de service. Les technologies de support décrivent les outils au service de l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement.Les intégrateurs reprennent les concepts développés dans les 3 familles précédentes pour les intégrer dans des processus globaux.

EDI : Electronic Data Interchange ou Echange de Données Informatisées

Il s’agit d’un système permettant d’effectuer des échanges sécurisés de données numériques d’ordinateur à ordinateur grâce à des réseaux de télécommunications et à des formats normalisés. Les informations provenant du système informatique de l’émetteur transitent par l’intermédiaire de réseaux vers le système informatique du partenaire pour y être automatiquement intégrées.Ce système permet un gain de temps non négligeable, et par conséquent d’argent, car cela permet de réduire les interventions humaines de traitement de l’information.

EDTI : Echange de Données et de Traitements Informatisés

Ce système représente un niveau d’intégration supérieur, puisqu’il autorise l’interconnexion de différents systèmes informatiques d’entreprises. Il permet, par exemple, à un fournisseur d’accéder directement à la base de données qui gère les stocks de son client ; il peut ainsi le réapprovisionner au fur et à mesure de ses

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besoins. Il existe également une version Web, le WEB-EDI, fonctionnant sur le même principe.

Epandage Technique consistant à répandre divers produits sur des champs de cultures

ERP : Enterprise Resource Planning ou PGI : Progiciel de Gestion Intégrée

Il s’agit d’applications dont l’objectif est de gérer et coordonner les différentes activités d’une entreprise (logistique, finance, production, approvisionnement, marketing, qualité, ressources humaines, …) au tour d’un même système d’information. Ainsi, il a l’ambition de concentrer dans un seul outil logiciel l’ensemble des données et des processus utilisés par l’entreprise. Un ERP comporte un certain nombre de modules, utilisant une base de données commune, qui gèrent chacun une fonction spécifique de l’entreprise. L’indépendance des modules permet de les déployer progressivement afin de ne pas révolutionner trop brutalement l’organisation de l’entreprise. Classiquement, en absence d’ERP, les modules logiciels sont « verticalisés » par fonction de l’entreprise et ne communiquent pas (ou peu) entre eux, ce qui favorise erreurs, ressaisies et conduit à une baisse de productivité. L’ERP traduit le fonctionnement réel d’une entreprise dans laquelle les processus sont corrélés entre eux. Il permet une simplification et une automatisation des processus.

Groupware ou Collectique Il s’agit de l’ensemble des méthodes informatiques, outils logiciels et télécommunications permettant à des utilisateurs de travailler en groupe à distance, les objectifs étant de partager des informations et d'échanger de données informatisées. Ce système comprend donc outils de messageries, forums électroniques, agendas et fichiers partagés, outils de workflow, outils d’audio ou de vidéoconférence, … accessibles par le réseau interne de l’entreprise, ou de

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l’extérieur à travers le réseau téléphonique.

IFOP Institut français d’opinion publiqueINSEE Institut National de la Statistique et de

Etudes EconomiquesLivre blanc Guide pratique de quelques pages consacré

à un produit ou une technique et destiné à des prospects. Ils permettent de convaincre de l’intérêt d’une technique ou d’un produit.

LMCU Communauté urbaine de Lille MétropoleMéthode fréquentielle Chaque marqueur communique sur une

plage de fréquences différente avec le lecteur. En pratique, c'est inutilisable à grande échelle.

Méthode spatiale Avec une antenne directionnelle et à puissance variable, le lecteur va couvrir petit à petit chaque partie de l'espace pour communiquer avec chaque marqueur et l'inhiber, en attendant de le réactiver pour ensuite communiquer avec. En pratique, la présence de deux marqueurs à faible distance l'un de l'autre rend cette méthode inefficace.

Méthode systématique Il existe de nombreux brevets décrivant des méthodes systématiques. Cette méthode consiste à détecter puis inhiber tour à tour tous les marqueurs en parcourant l'arbre de toutes les possibilités d'identifiants (par exemple, le lecteur envoie une requête du type « Tous les marqueurs dont le premier bit d'identification est 1 doivent se manifester. » Si un seul marqueur se manifeste, le lecteur l'inhibe, et s'intéresse ensuite aux marqueurs avec pour premier bit 0, et ainsi de suite). En pratique, cette méthode peut parfois s'avérer longue.

Méthode temporelle Le lecteur propose aux marqueurs une série de canaux de temps dans lesquels ils peuvent répondre. Les marqueurs choisissent de façon aléatoire le canal de temps dans lequel ils vont répondre. Si un marqueur est le seul à répondre dans ce canal de temps, il est détecté et inhibé par le

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lecteur. S'il y a plusieurs marqueurs qui répondent en même temps, il sera nécessaire d'effectuer à nouveau cette méthode. Petit à petit, tous les marqueurs sont connus et inhibés ; il suffit alors au lecteur de réactiver le marqueur avec lequel il souhaite communiquer. En pratique, le côté aléatoire fait que la durée de cette méthode est inconnue.

Organisation non gouvernementale Une organisation non gouvernementale ou ONG est une organisation d'intérêt public qui ne relève ni de l’Etat ni d'une institution internationale. Les ONG n'ont pas le statut de sujet de droit international.

PDA Personal digital assistant, assistant personnel

Pédologie Etude des sols, de leur formation et de leur évolution

Politique agricole communePAC

Politique instaurée par le Traité de Rome, mise en place à l'échelle de l'Union Européenne pour moderniser et développer l'agriculture

RFID : Radio Frequency IDenditification

La RFID permet d’identifier des produits, de stocker et de récupérer des données, à distance et dans un minimum de temps, à l’aide d’étiquettes RFID (ou tags, transpondeurs, étiquettes intelligentes, …). Ces tags, présentant chacun un numéro de série unique, et sur lesquels peuvent être inscrites des données, sont incorporés dans les produits à identifier ou à suivre. Ils sont composés d’une antenne réagissant aux ondes radio associée à une puce électronique ; ils peuvent ainsi recevoir et renvoyer des signaux radio contenant une ou plusieurs information(s). Les informations sont lues par une base station (ou lecteur), composée elle-même d’une carte électronique et d’une antenne, qui les transforme en code binaire et les transmet à une unité centrale. L'implémentation d'un système de traçabilité par RFID nécessite donc l'achat de solutions, d'abord pour les étiquettes RFID et bases stations, puis pour connecter ces derniers aux applications d'entreprises (progiciels de gestion, bases de données, …)Les étiquettes RFID sont considérées comme le futur remplaçant du code barre

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actuel.

Somme de contrôle Une somme de contrôle est un moyen simple pour garantir l'intégrité de données en détectant les erreurs lors d'une transmission de données dans le temps (sur un support de données) ou dans l'espace (télécommunications). Le principe est d'ajouter aux données des éléments dépendant de ces dernières (on parle de redondance). Cette redondance accompagne les données lors d'une transmission ou bien lors du stockage sur un support quelconque. Plus tard, il est possible de réaliser la même opération sur les données et de comparer le résultat à la somme de contrôle originale, et ainsi conclure sur la corruption potentielle du message.

Système d’information géographique Logiciel informatique qui permet l’organisation sous forme numérique d’informations diverses toutes liées entre elles par leur géographie.Il permet la représentation cartographique des données (fonction de visualisation), le croisement de ces différentes données (fonction d’analyse) et il permet la création de cartes thématiques (fonction de synthèse et de prise de décision)

TLM Tourcoing Lille MétropoleWorkflow Il s’agit de la modélisation et de la gestion

informatique de l’ensemble des tâches à réaliser et de la gestion des différents acteurs impliqués dans les processus métiers.Un workflow peut donc décrire, par exemple, le circuit de validation, les tâches à accomplir entre différents acteurs d’un processus, les délais, les modes de validation, … Il fournit à chacun des acteurs toutes les informations nécessaires pour la réalisation de sa tâche.

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Bibliographie

[A] Gadrey J., Nouvelle économie, nouveau mythe?, Flammarion, Paris 2000, 223p

Définitions des TIC :[B] Bouloc P., Les NTIC : Comment en tirer profit ? Exemples dans l'agro-alimentaire, La France Agricole, 2003, 253p

Webographie

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ho_porta.htm (9) http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-et-l-encre-rfid-fut-

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phase-industrielle-peut-commencer/(25) http://www.filrfid.org/15-categorie-986795.html (26) http://www.future-store.org (27) http://www.tracenews.info/tracenews/article.php3 ?id_article=20782 (28) LSA, mars2007, les supermarchés en ligne sortent de la ligne rouge,

n°1988, Olivier BITOUIN, Francis LECOMPTE

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ses-tic-3722.html

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Contacts

Cédric HOULETTEGS1 France2, rue Maurice Hartmann92137 Issy-les-Moulineaux cedexTel : 33 (0)1 40 95 54 79Fax : 33 (0)1 40 95 54 49http://www.gs1fr.org GS1 - The global language of business

Michel HUETDirecteur du restaurant universitaire du [email protected] : 0320434390Fax : 03 20 33 77 24

Bertrand DEVAUXService communicationCROUS [email protected] : 03 20 88 6637

Yann MIDROUETChef de projet MIAChambre d’[email protected] : 03 21 60 57 47Fax : 03 21 60 57 66

Didier KRZYZOSIAKClick traiteur Société Parc HôtelRN 17 rue du vieux château62220 CarvinTel : 03.21.79.65.65Fax : 03.21.79.80.00

DJELFI AsdineChargé de mission TICCCI de Lille mé[email protected] : 03 20 63 77 66Fax : 03 20 63 68 26

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Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont, depuis leur conception, une aide utile dans le secteur tertiaire. Aujourd’hui, elles s’étendent à de nombreuses entreprises. En effet, celles-ci permettent notamment d’augmenter la rentabilité de la production. Compte tenu des garanties qu’elles apportent en matière de logistique et de traçabilité, les distributeurs agroalimentaires en sont de plus en plus demandeurs pour assurer une qualité maximale des produits à leurs clients. Les concepteurs de TIC travaillent donc ardûment sur l’élaboration de nouveaux outils : logiciels, composants, plateformes, … afin d’aider au mieux les acteurs de la filière dans leur profession. La France n’est classée que 22ème au niveau mondial dans l’utilisation des TIC, c’est pourquoi de nombreux programmes sont à l’heure actuelle mis en place pour pallier ce retard. La modernisation, même si elle semble nécessaire pour assurer la compétitivité du pays, est-elle adaptée au marché et à la culture française? Comment faire pour se moderniser rapidement en toute sécurité ? Comment procéder pour uniformiser toutes les technologies et harmoniser la communication entre les acteurs des filières agroalimentaires ? Comment convaincre les petits producteurs de l’utilité des TIC ? Comment ceux-ci font-ils pour s’adapter à l’évolution rapide de ces nouvelles technologies ?Comment contrôler le développement de toutes ces nouvelles techniques pour qu’elles ne deviennent pas des moyens de manipulations ?Toutes ces problématiques sont au cœur de la thématique et constituent la base de la réflexion nécessaire pour un développement harmonieux et juste de ces nouvelles technologies dans le domaine de l’agroalimentaire.Mots-clés : Technologies de l’Information et de la Communication, rentabilité, logistique, traçabilité, qualité, logiciels, composants, plateformes, culture, sécurité, uniformiser, petits producteurs, manipulationsInformation and Communication Technologies (ICT) have been, since their conception, an useful help for tertiary activities. Nowadays, since they enable to increase the profitability, they are used by a lot of firms. Because of their guarantees in terms of logistics and traceability, the retailers are more and more inclined to use them to insure an optimal product quality for their customers.Designers of ICT work hard on the development of new tools (such as software, components or platforms) to help at best the actors of the field in their occupation. France is only 22nd world-wide in the use of ICT, that’s why a lot of programs are at this time created to compensate for this delay.Although modernization seems to be necessary to warrant the competitiveness of the country, is it adapted to the French market and culture? How to modernize quickly and safely? How to proceed to standardize all the technologies and harmonize the communication between the different actors of the field? How to convince little growers about the utility of ITC? How could they adapt to the fast evolution of these technologies?How to control the development of all these new techniques to not allow them to become handling ways? All these questions represent the foundation necessary for an appropriate and reasonable development of these new technologies in the agro-alimentary field.Key words: Information and Communication Technologies, profitability, logistics, traceability, quality, software, components, platforms, culture, safely, little growers, handling ways