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S338 Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 Discussion.– Cette analyse apporte une réflexion sur la validation des informa- tions fournies par les systèmes de surveillance et l’utilisation qui peut en être faite pour adapter l’offre de soins. Un tableau de bord spécifique des bronchiolites au CHU de Nantes a été diffusé par la Cire au cours de l’hiver 2012–2013 pour décrire la dynamique de l’épidémie. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.458 P16-7 Mise en place de l’Observatoire Rhône-Alpes du traumatisme, départements de l’Ain et du Rhône, Région Rhône-Alpes, France B. Gadegbeku a , A. Ndiaye a , B. Laumon b , le Groupe Observatoire a Unité mixte de recherche épidémiologique et de surveillance transport travail environnement (Umrestte), Lyon, France b Département transport santé sécurité, université Claude-Bernard, Lyon, France Depuis 1995, fonctionne dans le département du Rhône, le Registre des victimes d’accidents de la circulation routière. Seul outil épidémiologique fiable, il repré- sente un atout pour la France, à l’heure où l’Europe souhaite engager chaque pays dans la détermination du nombre de blessés graves basée sur un indicateur de réelle gravité lésionnelle. Afin d’améliorer les estimations nationales effectuées à partir de ce registre départemental, une extension géographique s’imposait. Par ailleurs, le dispositif constitué pour le recueil des accidents de la route pouvait aisément être étendu au recueil des autres types d’accidents : les accidents de la vie courante et les accidents du travail. C’est ainsi qu’en janvier 2013, est né le recueil de l’Observatoire Rhône-Alpes du traumatisme dont l’un des objectifs est la surveillance sanitaire systématique et continue de l’ensemble des victimes d’accidents sur une zone géographique délimitée : le département de l’Ain. Encadrés par le réseau des services d’urgences de la vallée du Rhône, des enquê- teurs postés dans les services d’urgence des hôpitaux de l’Ain recueillent, auprès des victimes, des caractéristiques générales, celles de leur accident ainsi qu’un bilan précis de leurs lésions et de leur parcours hospitalier. Les victimes sont suivies jusqu’à leur retour à domicile ou leur décès. A termes, les informations seront saisies au moyen d’une application développée sur tablettes tactiles. L’Observatoire Rhône-Alpes du traumatisme permettra de répondre à des objec- tifs de recherche (définition de groupes à risque, base de sondage pour d’autres études) et à des objectifs de santé publique (surveillance, définition d’enjeux, évaluation de mesures). Ainsi, près de 60 000 cas sont attendus chaque année : environ 8000 victimes d’accidents de la route dans le Rhône, et dans l’Ain : 42 000 victimes d’accidents de la vie courante, 7000 d’accidents du travail et 2000 d’accidents de la route. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.459 P16-8 Suivi de la bronchiolite à partir d’un réseau de partenaires : le Réseau respiratoire d’Aquitaine, les associations SOS Médecins et les services d’urgences hospitalières, Aquitaine, France G. Gault a , M. Fetouh b , F. Chemin c , P. Rolland a a Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (Cire) Aquitaine, Bordeaux, France b Réseau respiratoire d’Aquitaine (AquiRespi), Bordeaux, France c Association SOS Médecins, Bordeaux, France Introduction.– La bronchiolite est une infection virale respiratoire épidémique saisonnière qui touche chaque année environ 30 % des nourrissons. Le plus souvent, la bronchiolite évolue de manière favorable, spontanément ou à l’aide d’une kinésithérapie respiratoire. En Aquitaine, la cellule régionale de l’Institut de veille sanitaire assure le suivi épidémiologique de la bronchiolite à partir des données du Réseau respiratoire d’Aquitaine (AquiRespi), de SOS Médecins et du réseau Oscour ® des urgences hospitalières. L’objectif est de décrire les épidémies de bronchiolite dans la région et de caractériser les cas au travers de ces trois sources de données. Méthode.– Un indicateur hebdomadaire relatif à la bronchiolite a été défini pour chaque source de données afin de suivre la dynamique et l’ampleur de l’épidémie. Par ailleurs, une description des cas de bronchiolite en termes d’âge, sexe et gravité en fonction des sources a été réalisée. Résultats.– Au cours des dernières saisons, la dynamique et l’ampleur de l’épidémie étaient globalement cohérentes au travers des trois sources. Comme rapporté dans la littérature, quelle que soit la source, la bronchiolite concer- nait majoritairement les garc ¸ons (58 %). Ces réseaux sont complémentaires en termes d’âge et de gravité. Les plus jeunes (< trois mois) étaient plus souvent vus aux urgences. Avec près de 50% d’hospitalisations des cas pris en charge aux urgences, le réseau Oscour ® permet de surveiller principalement les cas présentant des caractères de gravité. AquiRespi et SOS Médecins permettent d’obtenir des informations relatives aux cas moins graves, plus fréquemment observés du fait de l’évolution le plus souvent favorable de la bronchiolite. Conclusion.– Le suivi de l’épidémie de bronchiolite en Aquitaine au travers des réseaux AquiRespi, SOS Médecins et Oscour ® montre à la fois une cohérence et une complémentarité de ces données. Ces données permettent d’informer les professionnels de santé et la population, et contribuent à l’élaboration de messages de prévention. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.460 P16-9 La surveillance au service de la prévention et du contrôle des arboviroses à la Réunion S. Larrieu a , D. Polycarpe b , O. Reilhes c , L. Filleul a a Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région Océan Indien, Réunion b Agence de santé Océan Indien, Direction de la veille et sécurité sanitaires, Réunion c Agence de santé Océan Indien, Lutte anti-vectorielle, Réunion Introduction.– En 2005–2006, la Réunion a connu la plus grande épidémie de chikungunya jamais décrite. Suite à cet événement, un dispositif de surveillance évolutif a été mis en place pour prévenir le risque constant lié aux arboviroses. Méthodes.– Ce dispositif basé sur la participation des professionnels de santé permet de suivre la situation épidémiologique et d’adapter la stratégie de lutte anti-vectorielle (LAV), l’éducation sanitaire et les campagnes de communica- tion. Il a pour objectif de détecter le plus précocement possible toute suspicion d’infection par la dengue ou le chikungunya et d’intervenir autour de chaque cas. En cas d’évolution vers une épidémie, un basculement vers une surveillance sentinelle est prévu afin de suivre les tendances générales de l’épidémie. Par ailleurs, un plan Orsec permet de coordonner les nombreux acteurs impliqués dans la lutte contre ces pathologies sur l’île. Résultats.– Depuis la mise en place du système, deux épisodes de circulation du chikungunya ont été détectés suite à la réintroduction du virus depuis Mada- gascar. En 2009, un premier cluster autochtone de 5 cas est survenu dans la commune de Saint-Paul. Le second, plus intense par son impact et sa durée, est survenu en 2010 dans la même commune avec 164 cas autochtones détectés. En 2012, le virus de la dengue a également ré-émergé durant 6 mois, entraînant l’apparition de 31 cas autochtones majoritairement dans l’Ouest de l’île. La lutte anti-vectorielle engagée et les campagnes de communication réalisées ont pro- bablement largement contribué à éviter l’évolution vers une épidémie de plus grande ampleur. Conclusion.– La prévention du risque arboviroses à la Réunion repose sur un système de surveillance et de réponse sensible et réactif qui a prouvé son effica- cité. Le plan Orsec a également été une avancée en termes de coordination entre les acteurs et de communication vers le grand public. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.461 P16-10 Bactéries hautement résistantes aux antibiotiques et dépistages des patients à risque, intérêt et limite dans la zone Océan Indien

Bactéries hautement résistantes aux antibiotiques et dépistages des patients à risque, intérêt et limite dans la zone Océan Indien

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S338 Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344

Discussion.– Cette analyse apporte une réflexion sur la validation des informa-tions fournies par les systèmes de surveillance et l’utilisation qui peut en être faitepour adapter l’offre de soins. Un tableau de bord spécifique des bronchiolitesau CHU de Nantes a été diffusé par la Cire au cours de l’hiver 2012–2013 pourdécrire la dynamique de l’épidémie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.458

P16-7

Mise en place de l’Observatoire Rhône-Alpesdu traumatisme, départements de l’Ain et duRhône, Région Rhône-Alpes, FranceB. Gadegbeku a, A. Ndiaye a,B. Laumon b, le Groupe Observatoirea Unité mixte de recherche épidémiologique et de surveillance transport travailenvironnement (Umrestte), Lyon, Franceb Département transport santé sécurité, université Claude-Bernard, Lyon,France

Depuis 1995, fonctionne dans le département du Rhône, le Registre des victimesd’accidents de la circulation routière. Seul outil épidémiologique fiable, il repré-sente un atout pour la France, à l’heure où l’Europe souhaite engager chaque paysdans la détermination du nombre de blessés graves basée sur un indicateur deréelle gravité lésionnelle. Afin d’améliorer les estimations nationales effectuéesà partir de ce registre départemental, une extension géographique s’imposait. Parailleurs, le dispositif constitué pour le recueil des accidents de la route pouvaitaisément être étendu au recueil des autres types d’accidents : les accidents de lavie courante et les accidents du travail. C’est ainsi qu’en janvier 2013, est né lerecueil de l’Observatoire Rhône-Alpes du traumatisme dont l’un des objectifsest la surveillance sanitaire systématique et continue de l’ensemble des victimesd’accidents sur une zone géographique délimitée : le département de l’Ain.Encadrés par le réseau des services d’urgences de la vallée du Rhône, des enquê-teurs postés dans les services d’urgence des hôpitaux de l’Ain recueillent, auprèsdes victimes, des caractéristiques générales, celles de leur accident ainsi qu’unbilan précis de leurs lésions et de leur parcours hospitalier. Les victimes sontsuivies jusqu’à leur retour à domicile ou leur décès. A termes, les informationsseront saisies au moyen d’une application développée sur tablettes tactiles.L’Observatoire Rhône-Alpes du traumatisme permettra de répondre à des objec-tifs de recherche (définition de groupes à risque, base de sondage pour d’autresétudes) et à des objectifs de santé publique (surveillance, définition d’enjeux,évaluation de mesures). Ainsi, près de 60 000 cas sont attendus chaque année :environ 8000 victimes d’accidents de la route dans le Rhône, et dans l’Ain :42 000 victimes d’accidents de la vie courante, 7000 d’accidents du travail et2000 d’accidents de la route.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.459

P16-8

Suivi de la bronchiolite à partir d’un réseaude partenaires : le Réseau respiratoired’Aquitaine, les associations SOS Médecinset les services d’urgences hospitalières,Aquitaine, FranceG. Gault a, M. Fetouh b, F. Chemin c, P. Rolland a

a Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (Cire) Aquitaine, Bordeaux,Franceb Réseau respiratoire d’Aquitaine (AquiRespi), Bordeaux, Francec Association SOS Médecins, Bordeaux, France

Introduction.– La bronchiolite est une infection virale respiratoire épidémiquesaisonnière qui touche chaque année environ 30 % des nourrissons. Le plussouvent, la bronchiolite évolue de manière favorable, spontanément ou à l’aided’une kinésithérapie respiratoire. En Aquitaine, la cellule régionale de l’Institutde veille sanitaire assure le suivi épidémiologique de la bronchiolite à partirdes données du Réseau respiratoire d’Aquitaine (AquiRespi), de SOS Médecinset du réseau Oscour® des urgences hospitalières. L’objectif est de décrire les

épidémies de bronchiolite dans la région et de caractériser les cas au travers deces trois sources de données.Méthode.– Un indicateur hebdomadaire relatif à la bronchiolite a été défini pourchaque source de données afin de suivre la dynamique et l’ampleur de l’épidémie.Par ailleurs, une description des cas de bronchiolite en termes d’âge, sexe etgravité en fonction des sources a été réalisée.Résultats.– Au cours des dernières saisons, la dynamique et l’ampleur del’épidémie étaient globalement cohérentes au travers des trois sources. Commerapporté dans la littérature, quelle que soit la source, la bronchiolite concer-nait majoritairement les garcons (58 %). Ces réseaux sont complémentaires entermes d’âge et de gravité. Les plus jeunes (< trois mois) étaient plus souventvus aux urgences. Avec près de 50 % d’hospitalisations des cas pris en chargeaux urgences, le réseau Oscour® permet de surveiller principalement les casprésentant des caractères de gravité. AquiRespi et SOS Médecins permettentd’obtenir des informations relatives aux cas moins graves, plus fréquemmentobservés du fait de l’évolution le plus souvent favorable de la bronchiolite.Conclusion.– Le suivi de l’épidémie de bronchiolite en Aquitaine au travers desréseaux AquiRespi, SOS Médecins et Oscour® montre à la fois une cohérenceet une complémentarité de ces données. Ces données permettent d’informerles professionnels de santé et la population, et contribuent à l’élaboration demessages de prévention.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.460

P16-9

La surveillance au service de la prévention etdu contrôle des arboviroses à la RéunionS. Larrieu a, D. Polycarpe b, O. Reilhes c, L. Filleul a

a Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région Océan Indien, Réunionb Agence de santé Océan Indien, Direction de la veille et sécurité sanitaires,Réunionc Agence de santé Océan Indien, Lutte anti-vectorielle, Réunion

Introduction.– En 2005–2006, la Réunion a connu la plus grande épidémie dechikungunya jamais décrite. Suite à cet événement, un dispositif de surveillanceévolutif a été mis en place pour prévenir le risque constant lié aux arboviroses.Méthodes.– Ce dispositif basé sur la participation des professionnels de santépermet de suivre la situation épidémiologique et d’adapter la stratégie de lutteanti-vectorielle (LAV), l’éducation sanitaire et les campagnes de communica-tion. Il a pour objectif de détecter le plus précocement possible toute suspiciond’infection par la dengue ou le chikungunya et d’intervenir autour de chaquecas. En cas d’évolution vers une épidémie, un basculement vers une surveillancesentinelle est prévu afin de suivre les tendances générales de l’épidémie. Parailleurs, un plan Orsec permet de coordonner les nombreux acteurs impliquésdans la lutte contre ces pathologies sur l’île.Résultats.– Depuis la mise en place du système, deux épisodes de circulationdu chikungunya ont été détectés suite à la réintroduction du virus depuis Mada-gascar. En 2009, un premier cluster autochtone de 5 cas est survenu dans lacommune de Saint-Paul. Le second, plus intense par son impact et sa durée,est survenu en 2010 dans la même commune avec 164 cas autochtones détectés.En 2012, le virus de la dengue a également ré-émergé durant 6 mois, entraînantl’apparition de 31 cas autochtones majoritairement dans l’Ouest de l’île. La lutteanti-vectorielle engagée et les campagnes de communication réalisées ont pro-bablement largement contribué à éviter l’évolution vers une épidémie de plusgrande ampleur.Conclusion.– La prévention du risque arboviroses à la Réunion repose sur unsystème de surveillance et de réponse sensible et réactif qui a prouvé son effica-cité. Le plan Orsec a également été une avancée en termes de coordination entreles acteurs et de communication vers le grand public.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.461

P16-10

Bactéries hautement résistantes auxantibiotiques et dépistages des patients àrisque, intérêt et limite dans la zone OcéanIndien

Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 S339

C. Mourlan , M.-C. Ravault , Hygiénistes FelinAntenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales (Arlin)Réunion-Mayotte, Réunion

Les bactéries hautement résistantes (BHR) sont un problème émergeant enFrance métropolitaine. Pour l’Agence de santé de la région Océan Indien (ARS-OI), l’antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales (Arlin-FelinRéunion-Mayotte) et les hygiénistes des établissements c’est une question spéci-fique et difficile. Traditionnellement en effet, la Réunion présente un taux faibledu traceur européen de résistance : le staphylocoque résistant à la méticilline(SARM), par contre l’examen de la carte mondiale des entérobactéries produc-trices de carbapénémase (EPC) montre l’atteinte massive de l’Inde avec laquelleles échanges sont très denses pour la population réunionnaise alors que leséchanges Comores-Mayotte voient se développer d’autres types de résistances.Une étude préalable témoigne de la nécessité de considérer chaque départementcomme l’étranger pour l’autre.Des mesures de dépistage systématique à l’entrée en hospitalisation d’un patientayant été hospitalisé dans un pays étranger ont été fortement recommandées auniveau national.L’ARS et l’Arlin ont sensibilisé les directions hospitalières directement et parl’intermédiaire des hygiénistes des établissements à la mise en œuvre de cesdépistages.Le point est fait ici sur la réalité des dépistages systématiques tels que recom-mandés par le Haut Conseil de la santé publique après deux ans de suividans les établissements de l’ile de la Réunion, leur résultat et le coût desmesures complémentaires qu’ils ont engendrés ; cette procédure est comparéeaux mesures rendues nécessaires par la découverte fortuite de BHR au coursd’une hospitalisation chez des patients pour lesquels ni la notion de soins àl’étranger, ni même celle de voyage n’est retrouvée.En effet, à la Réunion, depuis fin 2010, neuf EPC ont été isolés dont cinq aucours d’hospitalisations de patients réunionnais n’ayant pas voyagé.Le dépistage systématique démontre néanmoins son intérêt et l’utilité d’unecollaboration avec les autres îles de la zone Océan Indien.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.462

P16-11

Épidémiologie descriptive des chutes prisesen charge aux urgences : cheval, échelle,escalier, vélo, France métropolitaineG. Pédrono , M. Bouilly , B. ThélotInstitut de veille sanitaire, département des maladies chroniques ettraumatismes, Saint-Maurice, France

Introduction.– Les chutes sont les plus fréquents des accidents de la vie courante(AcVC). En France, elles entraînent plus de 9000 décès par an. L’objectif de cetravail était de décrire la survenue des chutes en général, avec un focus sur deschutes spécifiques.Méthodes.– Les données 2010 des dix hôpitaux de métropole participant àl’Enquête permanente sur les accidents de la vie courante (Epac) ont été analy-sées. Toutes les chutes ont été décrites selon l’âge et le sexe, la lésion, la partielésée et la prise en charge de l’accidenté. Des résultats spécifiques ont été établispour les chutes de cheval, d’échelle, d’escalier et de vélo.Résultats.– En 2010, les chutes ont représenté plus de la moitié (58 %) des AcVCcollectés, soit environ 2,3 millions de chutes prises en charge aux urgences enFrance métropolitaine. Elles touchent davantage les enfants (48 %), les per-sonnes âgées (22 %) et les femmes (57 %). Dans ce total, les proportions dechutes de cheval, d’échelle, d’escalier et de vélo sont respectivement de 1,8 %,1,5 %, 9 % et 6 %. Pour ces différents types de chute, les lésions les plus fré-quentes sont les fractures et les contusions. Les taux d’hospitalisation montrentque les chutes sont généralement plus graves que les autres AcVC. Par exemple,25 % des adultes ayant fait une chute d’échelle et 17 % une chute dans l’escalier,ont été hospitalisés, contre 10 % pour l’ensemble des AcVC.Discussion.– Epac permet une estimation du nombre, une description épi-démiologique et une évaluation de la gravité des chutes, incluant la notionde « produit ». Des enquêtes thématiques détaillées (exemple : défenestrations,

vélo, etc.) restent nécessaires pour préciser le déroulement de l’accident, per-mettant la mise en place d’actions ciblées de prévention.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.463

P16-12

Les accidents d’enfants en France : apportdes enquêtes scolairesA.-L. Perrine , E. Ménard , B. ThélotInstitut de veille sanitaire, département des maladies chroniques ettraumatismes, Saint-Maurice, France

Objectifs.– Décrire les accidents et leurs conditions de survenue chez les enfantsd’âge scolaire.Matériel et méthodes. –Un même questionnaire sur la survenue d’accidents aété passé auprès de trois échantillons nationaux représentatifs en France métro-politaine : 22000 élèves de grande section de maternelle, GSM (5–6 ans) en2005–2006, 7000 élèves de CM2 (10–11 ans) en 2004-2005, 7000 élèves de 3e

(14–15 ans) en 2003–2004.Résultats.– Dans les trois mois précédant l’enquête, 4 % des enfants de GSM, 9 %des enfants de CM2 et de 3e ont déclaré un accident. La proportion d’accidentsde la circulation était élevée en 3e : 15 % contre 3 à 4 % en GSM et CM2. Si laproportion de fractures était la même selon les classes (entre 21 % et 24 %), lesentorses augmentaient avec l’âge : 8 %, 33 % et 46 %. Les parties du corps lesplus souvent atteintes étaient la tête chez les GSM, 58 %, le membre inférieuren CM2 et 3e, 41 et 47 %. Les facteurs de risque étaient liés au contexte socialet aux activités pratiquées : profession de la mère en GSM, profession du père,chômage des parents et zone de scolarisation en CM2, zone de scolarisation en3e ; jeux en plein air et peu de temps passé devant la télévision en GSM, pratiqued’un sport en CM2 et en 3e ; les garcons et les enfants asthmatiques étaient plussouvent accidentés quelle que soit la classe.Conclusion.– Ces études, réalisées sur des populations captives d’enfants scola-risés, fournissent des résultats originaux sur les accidents touchant les enfants,différenciés selon les classes. Des évolutions dans le temps pourront être établiesgrâce aux enquêtes 2008–2009, 2012–2013 et 2014–2015 comportant le mêmequestionnaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.464

P16-13

Évaluation du système de surveillancesentinelle des fièvres à MadagascarL. Randrianasolo a, L. Ravololomanana b,C. Rakotoarivony b, H. Rasoamanarivo b,R. Randremanana a, P. Piola a

a Institut Pasteur de Madagascar, Antananarivo, Madagascarb Ministère de la santé publique, Antananarivo, Madagascar

Introduction.– L’évolution des sciences et des techniques offre aujourd’hui auxprofessionnels de santé des moyens plus performants pour la détection précocede menaces sanitaires. À Madagascar, un réseau de surveillance sentinelle desfièvres utilisant le SMS est fonctionnel depuis 2007. Afin d’apprécier la qualitédes informations épidémiologiques obtenues et de déterminer les éléments dusystème susceptibles d’amélioration nous avons procédé à une évaluation internede ce système en 2012.Méthodes.– L’évaluation a été réalisée par une équipe des parties prenantes dusystème. Des mesures quantitatives ont été effectuées pour analyser la qualitédes données recueillies par le réseau. Les indicateurs étudiés comprenaient laréactivité, le taux de promptitude, le taux de complétude, le taux de respect dela définition de cas et le taux de fréquentation (utilisation du centre de santé parla population desservie par le centre sentinelle).Résultats.– Il s’agissait d’un réseau de surveillance syndromique semi-active,formé par 34 centres de santé de base. Les données étaient transmises par SMS.De 2007 à 2011, parmi les 918 231 consultants enregistrés, 102 186 (11,1 %) pré-sentaient une fièvre. Le système a mis en évidence 65 situations inhabituelleset alertes. Le taux de fréquentation des centres sentinelles était en moyennede 27,3 %. En moyenne, le taux de promptitude d’envoi des données avoisi-nait 77,6 % [IC95 % : 72,9–82,2], le taux de complétude des données était de