BALADE GERSOISE 27 mars 2012

UNE JOURNEE CULTURELLE ET ENSOLEILLEE !!

8h du matin, départ de Blagnac sous un soleil radieux. Direction le Gers pour une visite commentée des Bastides et autres Castrums de ce charmant département réputé pour le bonheur qui règne dans ses prés ! Un peu de bus et nous voilà déjà à Cologne après une petite halte à L’Isle Jourdain pour récupérer quelques seniors « gersois »…

A l'origine, Cologne a été une colonie romaine: Colonia Alba. La cité actuelle est une bastide fondée en 1284 par le Sénéchal Eustache de Beaumarchais qui représentait le roi de France et le comte de Toulouse. Il l'a fondé en paréage avec le seigneur local Otton le Terrible.

Le plan de la bastide est caractéristique des bastides royales de plaine. La ville s'étire le long de deux axes perpendiculaires. On

retrouve ce plan pour d'autres bastides fondées par le Sénéchal : Mirande ou Pavie.

Ouf ! Après toutes ces explications savantes de notre guide Christine, entre-coupées de séances photos et papotages divers, direction Mauvezin.

La commune se situe sur un coteau entouré par deux rivières : l'Arrats et la Gimone qui coulent parallèlement. Frontière entre l'Aquitaine et la Narbonnaise, place forte implantée sur un site escarpé, Mauvezin dès le XIII

e siècle se

dote de la structure qui la caractérise aujourd'hui : la haute ville (place de la Libération), et la basse ville. C’est un Castrum, c’est-à-dire une ancienne place fortifiée, pas une bastide !

L’origine et l’évolution de la ville sont directement liées à l’histoire gasconne.

Son ancienne forteresse, redoutée des alentours, lui valut son surnom de « Mauvais Voisin ». On a pu admirer, sous le soleil, ses rues étroites, ses belles maisons en pierre et sa grande place.

Re-bus et arrivée à la principale étape de notre périple touristico-culturel : Lectoure. Située sur un promontoire,

Lectoure est la capitale de la Lomagne. Rivale de Fleurance, elle fut le berceau des Comtes d’Armagnac et possède un riche patrimoine architectural. Ce fut une halte majeure des pèlerins sur la route de Saint Jacques-de-Compostelle. Notre visite commence par une halte dans l’église Saint Michel, et là,

surprise ! Un charmant monsieur vient nous raconter l’histoire de l‘orgue et, cerise sur le gâteau, nous offre un petit concert impromptu !

Nous continuons notre périple dans les petites rues bordées de belles maisons bourgeoises.

Admirons la grande place avec sa halle, l’hôpital du XVIII ème et les restes du château où fut enfermé le Duc de Montmorency avant son exécution dans la cour du Capitole. Tout cela a ouvert les appétits et c’est avec enthousiasme que nous nous attablons dans la salle de l’auberge des Bouviers. Un excellent repas amplifie notre bonne humeur !!

Afin de bien digérer, nous partons visiter la Fleurée du Pastel.

Là, une charmante jeune femme nous fait découvrir tous les mystères de la fleur jaune qui colore tout en bleu ! La boule de cocagne nous est présentée et heureusement pour la fabrication du colorant il n’est plus nécessaire d’utiliser de l’urine masculine… Tous les hommes présents poussent un soupir de soulagement devant les grands bacs de colorant !! La fabrication s’est beaucoup simplifiée et modernisée, en particulier grâce aux maîtres des lieux. Nous admirons la magie et la beauté de cette coloration.

Maintenant, haut les cœurs et en route pour le château de Montluc où nous allons déguster pousse-rapière et autres

breuvages !

Nous sommes accueillis par un joyeux luron qui nous explique que c’est là, au XVIème siècle, que le Maréchal Blaise de Montluc ramena d’Italie la fameuse rapière qui fit la gloire des Mousquetaires.

Nous continuons par une visite des caves où nous est expliqué la fabrication du » vin fou ». Remontés dans la grande salle, nous avons une brillante démonstration du dosage du pousse-rapière.

Ensuite dégustation générale !!

Cela rend de très bonne humeur… Et c’est chargés de cartons que nous reprenons le bus !! Un peu de sieste et nous voilà à Blagnac… Quelle super balade !! Merci aux Christine et au chauffeur. Texte et photos de Jean Lecocq.