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N° 24 Le journal des adhérents Vivadour • mars 2014 Vie du Groupe > P.3 Bâtir aujourd’hui l’outil coopératif de demain Agronomie > P.13 L’acidité des sols, un handicap pour notre terre et nos cultures Innovation > P.19 Un pas de plus vers l’optimisation de l’irrigation Les temps forts Décembre : Assemblée générale du groupe coopératif Vivadour - P.3 // Janvier : Lancement de la campagne publicitaire sur la Coopération Agricole - P.5 // Janvier : Adhésion à l’association Bleu-Blanc-Cœur - P.10 // Février : 41 e édition de la foire de Barcelonne-du-Gers - P.7 // Mai et  juin : visites des plates-formes d’essais de céréales à paille - P.23 Les Coop’ font campagne ! 600 coopératives se mobilisent pour le rayonnement de la Coopération Agricole. Focus sur une démarche inédite pour la filière > P.5&6

Horizon n°24 - Vivadour Coopérative Agricole Gersoise

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N° 24

L e j o u r n a l d e s a d h é r e n t s V i v a d o u r • m a r s 2 0 1 4

Vie du Groupe > P.3Bâtir aujourd’hui l’outil coopératif de demain

Agronomie > P.13L’acidité des sols, un handicap pour notre terre et nos cultures

Innovation > P.19Un pas de plus vers l’optimisation de l’irrigation

Les temps fortsDécembre : Assemblée générale du groupe coopératif Vivadour - P.3 // Janvier : Lancement de la campagne publicitaire sur la Coopération Agricole - P.5 // Janvier : Adhésion à l’association Bleu-Blanc-Cœur - P.10 // Février : 41e édition de la foire de Barcelonne-du-Gers - P.7 // Mai et juin : visites des plates-formes d’essais de céréales à paille - P.23

Les Coop’ font campagne ! 600 coopératives se mobilisent pour le rayonnement de la Coopération Agricole. Focus sur une démarche inédite pour la filière > P. 5 & 6

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Direction de la publication :Franck Clavier

Comité de rédaction : Bernard Wiss

Crédits photo :Vivadour - FOVEA Franck Chevallier - Wanda - Jean-Bernard Laffitte

Réalisation et impression :Raffut & Communication Evoluprint

Pour tout renseignement : Bernard Wiss, Vivadour - Service Communication

Vivadour, siège social :Rue de la Menoue - 32400 RISCLETél. 05 62 69 71 72 - Fax 05 62 69 93 14Agrément N 2471 - SIREN 381 996 214 RCS Auch

É d i t o

L’« agroécologie »,  un juste équilibre

L’« agroécologie »  qui  était  au  cœur  des  débats  que  nous  avons  eus  avec Alain Rousset, président de  la Région Aquitaine,  lors de  la dernière  foire de Barcelonne-du-Gers, n’est pas qu’un concept défini par Michel Griffon, dans son  livre  « Qu’est-ce que l’agriculture écologiquement intensive ? » :  « un compromis entre la production agricole nécessaire pour satisfaire les besoins alimentaires mondiaux et la durabilité des modes de production et le respect de l’environnement ».  Il  s’agit  d’une  véritable  démarche  pour  faire  face  au changement climatique et à ses conséquences. Les agriculteurs qui en sont conscients n’ont en effet pas attendu pour mesurer cet enjeu et s’engager dans un processus d’évolution et d’adaptation.

Mais  tout  est  une  question  de  temps !  Il  faut  permettre  aux  agriculteurs  de prendre les bons virages et au Ministère d’intégrer ces évolutions pour répondre aux demandes sociétales en dehors de toute vision dogmatique.

À commencer par les ressources en eau : la pause dramatique imposée nous a fait perdre beaucoup de temps. Il faut maintenant collectivement, et de façon concertée, remettre en route la création et la gestion de réserves d’eau.

Les agriculteurs ne sont pas restés les bras croisés, ils sont déjà partie pre-nante dans le développement des techniques d’avenir de gestion de l’eau. Le programme Maïseo® en est un exemple. Projet collectif de recherche et déve-loppement, labellisé par les pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation et Eau, il réunit les interlocuteurs en capacité d’agir pour une bonne gestion de l’eau : la génétique par la recherche de variétés tolérantes au stress hydrique, la création d’outils d’aide à la décision pour l’irrigation et la gestion de la four-niture de l’eau par la mise au point d’un logiciel qui calcule la disponibilité de l’eau par rapport aux besoins des utilisateurs.

En outre, la mesure de la diversité des assolements que la Politique Agricole Commune  veut  mettre  en  œuvre  est  un  autre  volet  du  « verdissement »  qui fait  débat  dans  nos  régions  productrices  de  maïs,  souvent  en  monoculture. Il  a  fallu  toutes  les compétences agronomiques d’Arvalis pour convaincre  le Ministère que le maïs en monoculture associé au mulching répondait aux exi-gences « agroécologiques ». Charge au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, de démontrer la pertinence de notre proposition pour la faire accepter par Bruxelles. Car ce ne sont pas moins de 6 000 exploitations qui sont concernées dans les différentes régions françaises. L’enjeu est de taille puisque le refus du mulching engendre de fait une diminution de 15 % du revenu des exploitations concernées.

En résumé, la gestion de l’eau, indispensable à la survie de l’agriculture, est la priorité. Elle est d’ailleurs en parfaite cohérence avec les objectifs de préser-vation de l’environnement à laquelle nous sommes très attachés. Cependant, tout  est  une  question  de  tempo.  Cette  évolution  nécessaire  doit  prendre  en compte la dimension humaine et permettre aux agriculteurs de s’adapter tout en continuant de vivre dignement de leur métier.

Christophe TERRAIN Président du groupe coopératif Vivadour

Environnement...............

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Filières et métiers .........

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Environnement ..............

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Réglementation .............

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S o m m a i r e

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Environnement...............

V i e d u G r o u p e

V i e d u G r o u p e - H O R I Z O N N ° 2 4

À  l’image  de  nombreux  secteurs d’activité,  l’agriculture  est  soumise aux  règles  de  la  compétition  écono-mique  mondiale.  Elle  est  également fortement exposée aux conditions cli-matiques, parfois difficiles, comme ce fut le cas en 2013 avec des niveaux de précipitations  sans  précédent.  Dans ce contexte, Vivadour a su bâtir au fil des  années  un  modèle  économique répondant à ces enjeux, qu’ils soient 

économiques  ou  environnementaux. La  coopérative  est  aujourd’hui  un des piliers sur  lequel peut s’appuyer l’économie agricole de la région.

« Agrochaînes », alliances, investissements : les clés du projet coopératif de Vivadour

L’organisation des filières de l’amont à  l’aval  est  la  réponse  apportée  par Vivadour  à  ce  contexte  économique 

changeant  et  compétitif.  La  structu-ration des « agrochaînes » permet en effet au groupe coopératif d’identifier et  de  valoriser  de  nouveaux  débou-chés  pour  ses  producteurs.  Ainsi, les  investissements  dans  l’usine d’éthanol  de  Lacq,  et  dans  SOAL, filiale de Vivadour pour l’alimentation du bétail, ont absorbé localement une grande  partie  de  la  production.  En productions  animales,  Delpeyrat  et Fermiers  du  Sud-Ouest  notamment ont  pleinement  joué  leur  rôle  cette année en protégeant  les éleveurs de l’augmentation du prix des céréales. Le développement des alliances avec des  partenaires  de  premier  ordre, coopératifs  ou  privés,  participe  éga-lement de cette stratégie coopérative.

Investir pour construire l’outil du futur

Les  opérations  d’investissement conduites  par  Vivadour  préparent l’avenir pour les générations futures. Un  plan  de  50 M€  sur  5  ans  a  ainsi été  lancé  en  2013,  notamment  avec l’extension  de  20 000  tonnes  du  silo de  Feugarolles.  Au  titre  du  projet Millénium  piloté  avec  Pioneer®, l’usine de semences de Riscle a été entièrement  reconfigurée  avec  sa station  de  réception-triage  équipée des  dernières  technologies.  Pour les  productions  animales,  Vivadour accompagne  les  éleveurs  dans  le Plan bâtiment portant sur 50 000 m2. Enfin, un plan dynamique d’adoption des cages collectives par les gaveurs 

> Assemblée générale 2013

Bâtir aujourd’hui l’outil coopératif de demainEn 2012, Vivadour célébrait ses 20 ans. Une année anniversaire consacrée alors à illustrer et à valoriser l’engagement des hommes de la coopérative pour un projet et pour un territoire. En 2013, les adhérents, les salariés et les membres du conseil d’administration du groupe ont poursuivi ce projet au service de l’économie agricole de la région, de la défense de l’agriculture et des agriculteurs.

De gauche à droite, Pascal Perri, économiste et géographe, Christophe Terrain, président de Vivadour, et Franck Clavier, directeur général de Vivadour, le 4 décembre dernier lors de l’assemblée générale annuelle du groupe coopératif à Marciac.

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de  la  coopérative  sera  également engagé  d’ici  2015.  Mais  ce  modèle économique qui ne cesse de faire ses preuves  ne  saurait  être  abouti  sans un socle de valeurs fortes, placées au cœur  de  toute  action  entreprise  par Vivadour  et  ses  partenaires :  la  dé-fense des agriculteurs,  le respect de l’environnement,  la  recherche  d’une agriculture  plus  efficiente,  l’aména-gement du territoire et l’emploi.

Associer compétitivité et exempla-rité environnementale

Vivadour a entrepris depuis longtemps déjà  une  réflexion  sur  l’impact  de son  activité  sur  son  environnement. Maïseo®,  programme  de  recherche sur  le maïs et  l’eau  labellisé par  les pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation et Eau, fait figure d’exemple dans  ce  domaine.  Il  démontrera  à l’avenir  la  capacité  des  agriculteurs à améliorer l’efficience de l’eau dans la  production.  Le  projet  Eaux  Vives accompagnera  les  adhérents  dans la  création  de  ressources  en  eau. Avec  Ecophyto,  dont  les  essais  ont démarré  en  2013,  les  viticulteurs  de Vivadour se penchent sur la question de  l’utilisation  des  produits  phyto-sanitaires  dans  la  vigne.  Enfin,  ses différentes  certifications  (ISO  9001 pour  le  management  de  la  qualité ou  ISO  22 000  pour  la  sécurité  des aliments),  ses systèmes qualité  cer-tifiés  ainsi  que  sa  labellisation  Agri Confiance®  témoignent  également de  la  mobilisation  de  l’ensemble  du groupe  coopératif  dans  ce  domaine. Ainsi,  Vivadour  et  ses  agriculteurs démontrent  déjà  que  le  développe-ment économique peut s’effectuer en harmonie avec les attentes sociétales et les enjeux environnementaux pour l’économie durable d’un territoire.

Les faits marquants de l’exercice 2012-2013

• Record de collecte de produits du sol grâce aux céréales à paille.• Développement des programmes de cultures contractuelles : se-

mences, maïs waxy, légumes industriels.• Agrément Certiphyto obtenu par l’Union ACTEO.• Atteinte des objectifs de surface en maïs semences de la première

étape du programme Millénium.• Acquisition de Graines d’Oc par Gondian.• Diversification de MVVH-Delpeyrat dans les produits de la mer.• Partenariat avec Gers Distribution dans les palmipèdes.• Lancement par CVG de la première démarche marketing dans le vin

en vrac : « Créez votre signature ».• Reconversion du site de Plaisance autour d’une alliance avec Plai-

mont.• Recrutement de 44 nouveaux collaborateurs dans le groupe.

Les chiffres clés de l’exercice 2012-2013

• 514 millions d’euros de chiffre d’affaires.• 4 300 adhérents.• 850 salariés (ETP).• Autonomie financière de 81 %.• 122 millions d’euros de capitaux propres.• Collecte groupe : 600 000 tonnes.• Viticulture : 115 000 hl vinifiés et 130 000 hl commercialisés.• Productions animales : 6,6 millions de volailles, 2 millions de palmi-

pèdes gras et 12 000 bovins.• Semences : 3 350 ha de maïs, 280 ha de tournesol, 165 ha de colza et

4 000 ha de potagères dont 2 200 à l’international.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet : www.vivadour.coop

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Parce qu’il incarne à la fois la dimen-sion  humaine  de  notre  mouvement d’entreprises et notre engagement de « produire  ensemble »  sur  les  terri-toires, le logo de la campagne natio-nale de communication de la coopé-ration  agricole  s’exprime  dans  une poignée  de  mains  contemporaine  et symbolique… Fer de lance de la cam-pagne, ce logo est déployé au niveau national dans tous les outils de com-munication  (médias  et  hors  médias) mais aussi de façon exclusive par les quelques 600 coopératives de  toutes tailles, de toutes régions et de toutes filières,  engagées  par  financement mutualisé et volontaire dans ce grand projet. En anticipant son déploiement à grande échelle, ces coopératives ti-reront ainsi le meilleur bénéfice de la campagne de publicité TV réalisée en février.  Ce  logo  permettra  de  rendre 

visible le mouvement coopératif agri-cole sur tout le territoire en fédérant les  coopératives  autour  de  cet  éten-dard commun.

Nourrir la communication nationale par les réalités coopératives locales

Évocation  de  la  double  proximité humaine et entrepreneuriale, ce signe identitaire  répond  parfaitement  à l’objectif  de  la  campagne :  valoriser le  modèle  coopératif  en  révélant  les initiatives  et  réalisations  concrètes conduites  au  quotidien  par  les  coo-pératives  agricoles  en  référence  à leur  modèle  distinctif.  Gouvernance, dynamique  économique  et  sociale, développement  territorial,  innovation ou encore production et alimentation durables seront ainsi partagés avec le 

> Coopération agricole

Une poignée de main comme bannière collectiveEn 2013, à l’appel de l’Alliance des Coopératives Agricoles (ACOOA), près de 600 coopératives, parmi lesquelles le groupe coopératif Vivadour, ont décidé d’unir leur force pour porter un message commun au travers d’une campagne de communication de grande envergure. Nouvelle identité visuelle, campagne publicitaire en télévision, affichage et presse, stratégie digitale… décryptage de ce dispositif inédit pour le secteur.

Le soleil en guisede promesse d'avenir

Une poignée de mainspour valoriser notredimension humaine

Un nom qui nous rassembletous : adhérents coopérateurs,salariés, coopératives

Les sillons pour exprimer notre métier

Une signature, en guise devalorisation d'un modèle moderne

Un logo fédérateur et mobilisateur.

> Amicale des anciens

Toujours mobilisés !Lundi  17  février  2014,  les  membres de l’Amicale des anciens administra-teurs et cadres dirigeants de Vivadour ont  tenu  leur  assemblée  générale à  Riscle.  Créée  en  2012,  l’amicale regroupe  aujourd’hui  40  membres réunis  régulièrement  pour  des  ren-contres  et  échanges  informels  sur la  vie  de  la  coopérative  et  l’actualité du  monde  agricole.  À  l’occasion  de cette  assemblée,  l’actuel  président de  Vivadour  Christophe  Terrain  est intervenu pour présenter les perspec-tives du groupe coopératif et répondre aux  nombreuses  questions  des participants. Ces  liens  toujours  forts qui unissent le groupe coopératif aux hommes  et  aux  femmes  qui  ont  fait son  histoire  témoignent  de  la  place occupée  par  les  valeurs  humaines dans la réussite du projet de Vivadour.

Bernard WISS Responsable Services et communication

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H O R I Z O N N ° 2 4 - V i e d u G r o u p e

La Coopération Agricole à l’écran !Du 19 janvier au 2 mars 2014, les français ont pu découvrir le tout premier spot publicitaire de la coopération agricole diffusé sur plusieurs grandes chaînes nationales. Présenté en avant-première le 19 décembre 2013 lors du Congrès de la Coopération Agricole, ce film publicitaire est particulièrement novateur : le principe créatif est basé sur  la  terre et  les hommes, et  l’action collective exprimée aux niveaux local et global, est traitée avec modernité et ouverture sur l’avenir.Le spot publicitaire est à découvrir en ligne sur le site internet de La Coopé-ration Agricole :www.lacooperationagricole.coop.

grand public et ses relais d’opinion en TV, radio, presse écrite, web et médias sociaux.  En  conjuguant  puissance médiatique et force de la preuve, cette campagne  d’opinion  inédite  exprime la  vision  offensive  et  constructive  de la coopération agricole.

Une stratégie digitale intensive basée sur un collectif puissant !

Agriculteurs-coopérateurs et salariés de  coopératives  forment  ensemble une communauté de plus de 600 000 hommes  et  femmes.  Internet  et  ses réseaux  sociaux  (web,  Facebook, Twitter,  Youtube, etc.)  constitueront de  ce  fait  des  outils  privilégiés  de la  campagne.  Ouvert  à  tous,  ce « maillage  digital »  assurera  ainsi un  flux  permanent  de  découvertes, d’échanges et de contacts.

Le mot de Philippe Mangin, président de COOP de France

Déployons notre fierté !« Près de 600 coopératives ont déjà dit oui, et tous les jours d’autres nous rejoignent ! Nous sommes en train de remporter un fabuleux pari : celui d’une mobilisation natio-nale sans précédent, pour une campagne de communication collective, basée sur un 

engagement  volontaire. Comme nous  le pressentions,  jamais  les coopératives n’ont autant  ressenti  le besoin d’exprimer leur appartenance à un modèle d’entreprise dont les finalités répondent tant aux nouvelles aspirations de la société.Je veux tirer un grand coup de chapeau à toutes ces coopératives, à toutes celles rencontrées depuis septembre, au  cours  des  12  réunions  régionales  organisées  pour  présenter  les  choix  de  la  stratégie  de  communication retenue : cette campagne va enfin exprimer  les réalités positives et constructives « du  terrain » dans  tous  les réseaux médiatiques d’opinion. Les coopératives engagées deviendront ainsi les « héroïnes » de cette campagne. De toutes tailles,  filières, métiers ou régions, elles apporteront  les preuves tangibles de la modernité et de la diversité de notre modèle d’entreprise.La campagne est lancée, elle est en marche ! Son logo doit très vite s’installer sur toutes les facettes de notre expression : sites internet, courriers, véhicules, bâtiments, etc. mais aussi dans nos assemblées de section et nos assemblées générales qui vont débuter dans de nombreuses régions. J’en appelle à la mobilisation de toutes et tous, dirigeants, élus et cadres de direction mais aussi de tous nos adhérents et salariés, pour que chacun exprime sa fierté d’appartenir à « La Coopération Agricole » et participe ainsi au lancement dynamique de cet événement, sans précédent dans l’histoire de notre mouvement. »

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A c t u a l i t é s d e l a C o o p

> Assemblées de section

Une nouvelle formule plébiscitée par les adhérentsLes assemblées de section marquent un temps fort de la vie de la coopérative et de ses filières. Comme chaque année, de nombreux adhérents ont participé aux dernières rencontres, placées sous le signe de la nouveauté, du 18 au 21 novembre 2013.

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Pour les  dynamiser, le conseil d’admi-nistration  de  Vivadour  en  a  repensé l’organisation  :  présentation  des  acti-vités  en  20  minutes,  rapport  d’acti-vité  synthétisé  par  un  film  réalisé  en interne,  regroupement  géographique –  Le  Houga  accueillait  cette  année les  sections  du  Houga  et  de  Nogaro, et Ladevèze-Ville  celles de Marciac et de  Maubourguet.  La  deuxième  partie de  la  matinée  était  animée  par  Denis Capdegelle,  responsable  de  la  station Météo-France d’Auch. Son intervention sur le thème du réchauffement clima-tique a été saluée par les participants, qui ont  souligné  la pertinence des  in-formations  techniques et scientifiques exposées.  En  effet,  les  conséquences prévisibles de ce phénomène semblent déjà se manifester sur notre territoire, au regard des dates de semis de maïs ou des vendanges enregistrées ces 10 dernières années. Compte tenu des re-tours positifs concernant cette nouvelle formule, elle sera certainement renou-velée pour les assemblées de 2014.

Bernard WISS Responsable Services et communication

> Foire de Barcelonne-du-Gers 2014

La pluie n’a pas gâché la fête !

Du  7  au  9  février,  Barcelonne-du-Gers  accueillait  la  41e  édition  de  la désormais  célèbre  foire  au  matériel agricole  organisée  par  les  Jeunes Agriculteurs.  Bien  que  des  pluies exceptionnelles  se  soient  invitées cette année, les visiteurs on répondu présents,  notamment  sur  le  stand du  groupe  coopératif  Vivadour  qui  a enregistré  une  importante  fréquen-tation.  Avec  près  de  80 000  visiteurs et  un  montant  total  de  transaction avoisinant  les  8 M€,  cette  nouvelle édition  de  l’événement  est  un  suc-cès  pour  les  organisateurs.  Au  pro-gramme  notamment  cette  année,  le débat  sur  le  thème  « Agroécologie : l’avenir  est-il  vert ? »  invitait  Alain Rousset, président de la Région Aqui-taine, et Christophe Terrain, président 

de Vivadour et de l’AGPM, à échanger sur ce concept désormais central en agriculture. Les deux débatteurs ont d’ailleurs démontré plusieurs conver-gences de points de vue au cours de leurs  échanges.  Lors  de  la  journée de  samedi,  marquée  par  des  pluies diluviennes,  de  nombreux  adhérents de Vivadour se sont  retrouvés sur  le stand de la coopérative. Membres du conseil d’administration, techniciens, responsables de 4 Saisons, de Vivanat ou encore du projet Eaux Vives étaient sur  place  pour  échanger  avec  les nombreux  agriculteurs  présents.  Et cela, comme chaque année, en toute convivialité  autour  du  traditionnel apéritif.

Bernard WISS Responsable Services et communication

La 41e édition de la foire a accueilli près de 80 000 visiteurs.

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> Productions animales

Retour sur la réunion annuelle de la filière bovineUne soixantaine d’adhérents était réunie le 17 janvier 2013 à Saint-Martin à l’occasion de la réunion annuelle de la filière bovine de Vivadour. Contexte mondial, reproduction des troupeaux, nouvelles modalités des aides PAC, engraissement… les échanges ont été riches et complets.

Cette réunion annuelle était l’occasion pour les intervenants et adhérents de Vivadour de revenir sur les évolutions du  marché  qui  impactent  fortement leur  activité.  La  consommation  fran-çaise de viande bovine a en effet baissé de 2 % en 2013. Pour  la décennie en cours,  l’arrivée  de  nouvelles  géné-rations  d’acheteurs,  moins  consom-matrices  de  viande  que  celles  de leurs aînés, entraînera un reflux de la consommation par tête. De plus, pour des  raisons  écologiques  et  de  santé publique,  l’image  de  la  viande  bovine se ternit, ce qui contribue également à la baisse de sa consommation.

Un marché à maturité en France et en Europe, en progression au niveau mondial

Depuis  une  dizaine  d’années,  la consommation de bœuf est soutenue par le steak haché (30 % des tonnages abattus en France, soit 250 000 tonnes) et  les  produits  élaborés,  rapides  à acheter, rapides à préparer. 40 % des Français consomment du steak haché au  moins  une  fois  par  semaine,  ce qui  permet  d’atteindre  les  équilibres 

entre  les  différents  morceaux  de  la carcasse.  Ce  produit  est  fabriqué  en grande  partie  à  partir  de  matières premières provenant des muscles du quartier  avant  des  vaches  laitières (40 %  des  tonnages  utilisés  par l’industrie Française) aux dépens des pièces de viande à griller ou à rôtir. Les ménages  les  plus  jeunes  (   35  ans), se  détournent  des  viandes  pour  les-quelles ils estiment qu’un savoir faire culinaire est nécessaire et privilégient la viande hachée ou surgelée ainsi que les  produits  élaborés.  À  l’inverse,  la consommation de viande de bœuf pro-gresse  fortement  au  niveau  mondial, en particulier dans les pays émergents (Chine, Inde, Brésil, pays du pourtour méditerranéen).  Depuis  2001,  la France et l’Europe ne produisent plus suffisamment  de  viande  bovine  pour répondre à la demande intérieure. La progression de  la demande mondiale estimée  à  1,5 %/an  sur  la  prochaine décennie  devrait  donc  permettre  une stabilité  des  prix  pour  les  éleveurs français  sur  les  niveaux  actuels.  Par ailleurs,  un  contexte  géopolitique stable  au  Maghreb  redynamiserait 

immédiatement  les  exportations  de jeunes bovins vifs et engendrerait une hausse du prix des broutards comme ce fut le cas en 2011.

Reproduction des troupeaux : résultats de la campagne 2 013

L’exposé de Joël Abadie, technicien de l’EDE  (Établissement  Départemental de  l’Élevage),  a  mis  l’accent  sur  le fait que  la productivité des  troupeaux constitue  le  principal  axe  d’amélio-ration de  la  rentabilité  financière des exploitations bovines gersoises. Sur le département  du  Gers,  une  vache  sur quatre  présentes  dans  l’élevage  n’a pas  vêlé  en  2013,  ce  qui  représente une perte de 8 000 € à 10 000 € pour un  élevage  de  38  vaches.  L’opération « Une  vache,  un  veau ! »  menée  par l’EDE  propose  un  suivi  individuel  de l’exploitation  bovine  sur  3  ans  afin d’améliorer la productivité de l’élevage.

Forte progression de la demande de veaux sous la mère

Sur le dernier exercice, la coopérative Vivadour a collecté près de 1 000 veaux gras  (+ 12 %)  pour  un  prix  d’achat  à l’éleveur moyen dépassant 6,50 € le kg (toutes catégories confondues, de 5,5 à 8,5 €/kg). Brice Lacaze, responsable de  la  filière  bovine,  a  également informé les adhérents sur les catégo-ries recherchées par les acheteurs et a confirmé qu’une exploitation bovine de 30 vaches spécialisée en veau sous la  mère  permettait  de  dégager  un revenu complet. Une activité qui peut également  permettre  l’installation d’un jeune agriculteur.

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> Maïs

Une campagne 2013 marquée par les intempériesLes adhérents de la filière maïs étaient réunis le 17 décembre dernier à Nogaro dans le cadre de la réunion de lancement de campagne. Alain Pouey, directeur opérationnel de Vivadour, Guillaume Clouté, ingénieur Arvalis, Jean-Luc Englezio, référent technique Vivadour, et Thomas Joly, chargé de mission à l’AGPM, sont intervenus pour dresser un bilan de la campagne 2013 et évoquer les perspectives pour l’avenir, notamment liées à la nouvelle PAC.

Chacun s’accorde à dire que l’année 2013  restera  dans  les  annales  pour sa  pluviométrie  qui  a  logiquement impacté la campagne. Trois périodes de  semis  ont  été  identifiées :  une première  au  15 avril,  une  petite fenêtre vers le 10 mai et enfin entre mi-juin et début juillet pour certains secteurs.  Le  début  de  campagne  a été  marqué  par  une  pluviométrie exceptionnelle  et  des  températures assez  froides  en  début  de  cycle.  Le constat  s’inverse  pour  les  mois  de juillet et août, puisque des tempéra-tures plus chaudes que  la moyenne et une pluviométrie assez  faible ont par  ailleurs  été  relevées.  Dans  ces conditions,  les  rendements  moyens par  zone  ont  oscillé  entre  40  et  80 q/ha  en  Béarn  et  en  Bigorre,  50 et  90 q/ha  en  Bas  Armagnac,  80  et 110 q/ha dans le Sud du Gers, 80 et 125 q/ha en vallée de l’Adour et entre 80  et  130 q/ha  en  Terres  noires. L’excès d’eau a également provoqué l’apparition  de  mildiou  (en  zones inondées) ainsi que des carences en azote.  À  noter  enfin  que  la  gestion des adventices a été moins facile.

Stratégies insecticides et lutte agronomique

En 2013, la Commission Européenne a  suspendu  en  traitement  de 

semences  le  thiametoxam  (Cruiser 350®)  sur  pois  et  maïs  et  en  trai-tement  de  sol  la  clothianidine (Cheyenne®) sur maïs, maïs doux et sorgho,  ceci  pour  un  moratoire  de 2  ans.  Au  sujet  des  alternatives  au Cruiser 350®, le choix de la stratégie sera  fait  en  fonction  de  la  pression taupin.  Guillaume  Clouté  a  enfin rappelé  que  des  moyens  de  lutte agronomique pourront être associés à  ces  stratégies  afin  d’améliorer  la lutte en  forte pression. Par ailleurs, différents  produits  ainsi  que  des positionnements  et  combinaisons en  programme  de  désherbage  ont été  présentés  aux  adhérents  tout comme  les  résultats  des  2  collec-tions  récoltées.  Jean-Luc  Englezio a  ensuite  donné  ses  préconisations en matière de choix variétal pour  la campagne 2014.

Perspectives et évolutions de la PAC

En  clôture  de  cette  rencontre, Thomas  Joly  de  l’AGPM  est  revenu sur les orientations de la 4e réforme de  la  PAC,  notamment  ses  impacts sur  nos  systèmes  maïsicoles  que l’on rencontre sur notre territoire.

Michel HERBACH Chargé de mission

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PAC : nouvelles modalités des aides couplées « bovins viande »

Gilbert  Lanies,  spécialiste  de  la PAC au sein du groupe Vivadour, a présenté aux adhérents les aides PMTVA  (Prime  au  Maintien  du Troupeau  de  Vaches  Allaitantes)  qui  semblent  se  confirmer  pour la production bovine : 

•   Minimum : 10 vaches par ex-ploitation.

•  Après 40 vaches : dégressivité de l’aide.

•  Objectif : 200 € par vache.•  Productivité  minimum  pour 

bénéficier de cette aide : 0,80 veau/vache pendant 15 mois.

L’engraissement : une production contractuelle

Depuis 2 ans, les volumes de bovins en-graissés dans des ateliers spécialisés ne cessent de progresser au sein de la coopérative. Les lots d’engraissement sont  réalisés  sur  des  jeunes  bovins mâles de race blonde d’aquitaine de 1re catégorie, des  femelles  limousines et des  vaches  de  qualité.  L’alimentation s’effectue  principalement  en  ration sèche, l’acheteur garantissant un prix minimum à la vente.

Jérôme CANDAU Directeur Productions animales

A Contact Vivadour Filière Bovine 05 62 60 64 18

Responsable technique et commercial Philippe Moncassin : 06 86 46 59 10

Contact EDE du Gers Joël ABADIE : 05 62 61 79 60

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> Qualité alimentaire

Vivadour rejoint Bleu-Blanc-CœurEn janvier 2014, le groupe coopératif Vivadour, via son union de commercialisation ACTEO, a adhéré à Bleu-Blanc-Cœur. Cette association, créée pour promouvoir une agriculture responsable à vocation Santé, œuvre pour une meilleure prise en compte des objectifs environnementaux et nutritionnels dans les productions agricoles.

Le mot d’ordre de Bleu Blanc Cœur : « pour  bien  nourrir  les  Hommes,  il faut commencer par prendre soin de nos cultures et de la santé de nos ani-maux ». L’association poursuit notam-ment  un  programme  de  valorisation des produits naturels mieux équilibrés en Oméga 3. Vivadour participera à la démarche  de  l’association  dans  le cadre  de  sa  production  de  graine  de lin. Un végétal particulièrement riche en Oméga 3 cultivé depuis 4 ans par les  adhérents  de  la  coopérative.  Les animaux  nourris  avec  ces  aliments présentent  de  meilleurs  résultats zootechniques  (productivité,  fécon-dité,  protection  immunitaire,  aspect global  de  l’animal),  et  les  produits (œufs,  viandes,  produits  laitiers, farines, pain…) provenant de la filière présentent  un  profil  lipidique  amé-lioré  (moins  de  graisses  saturées  et d’acides gras Oméga 6, plus d’acides gras Oméga 3…).  Ils participent ainsi à mieux équilibrer nutritionnellement notre alimentation.

Vivadour  a  contractualisé  en  2013-2014  plus  de  400  hectares  pour  la production de lin d’hiver, entièrement destinée  à  l’alimentation  animale  et notamment  aux  producteurs  Label Bleu-Blanc-Cœur. Par l’intermédiaire de  sa  filiale  Sud-Ouest  Aliment, Vivadour commercialise chaque année plus  de  1 000  tonnes  de  mélanges riches en Oméga 3 pour ses éleveurs.

Stéphane BALLAS Responsable Cultures contractuelles

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Focus sur la culture du linLa graine de  lin riche en Oméga 3 est depuis plus de 4 ans cultivée par les producteurs du groupe Vivadour. Celui-ci propose à ses adhérents de produire sous contrat du lin d’hiver, une culture qui présente des caracté-ristiques intéressantes.

Qualités techniques et agronomiques :• Excellente tête de rotation, elle valorise très bien en précédent blé.• Implantation de la culture en période calme (début octobre). • Diversification de l’assolement.• Casse le cycle avec certaines mauvaises herbes ou pathogènes.

Rentabilité économique :•  Contractuelle avec un prix garanti, sécurise le revenu en évitant les fluc-

tuations du marché.•  Besoins importants des industriels Français fabricants d’alimentation 

du bétail.

Historiquement présente dans le nord de la France, utilisée pour la fibre ou la graine (oléagineuse), cette plante s’adapte aujourd’hui parfaitement à notre territoire. Les progrès génétiques et un meilleur accompagnement technique auront permis de maitriser et développer ce nouveau débouché auprès des clients industriels du groupe Vivadour.

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> Agriculture biologique

Vivadour confirme son engagementLa coopérative Vivadour ainsi que ses filiales AREAL et NOVASOL se sont impliquées dans la filière biologique dès 2002 en adhérant à l’Union de Coopératives Agricole Agribio Union. Cette adhésion permet d’organiser et de gérer  l’activité biologique pour  l’ensemble des producteurs du groupe Vivadour. Ainsi, Agribio Union coor-donne la production depuis le conseil aux producteurs jusqu’à la fourniture des approvisionnements. L’union gère également la collecte et le stockage, assure la mise en marché de l’ensemble de la production et assume toutes les obligations réglementaires et administratives liées au mode de production biologique. En accompagnant tous les producteurs dans leur démarche de conversion, le groupe Vivadour affirme ainsi sa volonté de promouvoir et de guider ses adhérents vers des choix moins conventionnels et plus respectueux de l’environnement. L’engagement de Vivadour dans l’accompagnement de ses adhérents dans ce domaine n’est plus à démontrer. En 2013, près de 110 adhérents de Vivadour, représentant 4 000 ha, ont travaillé avec Agribio Union. Un investissement important de séchage, stockage et expédition de céréales et oléoprotéagineux biologiques de 15 000 tonnes est également en cours de réalisation à proximité du site de Vivadour à Barcelonne-du-Gers.Un projet de reconversion ? Vivadour est votre interlocuteur ! N’hésitez pas à contacter votre technicien sur ce sujet.  Il  assure  le suivi  technique et est en  relation avec Agribio Union qui  vous guidera dans  votre décision de conversion grâce à une étude technico-économique. À noter enfin que tous les intrants qui vous seront conseillés sont référencés dans certains magasins de Vivadour, qui organise également la collecte.

Stéphane BALLAS, Responsable Cultures contractuelles

> Assemblée de la section viticole

La stratégie commerciale porte  ses fruitsLe 27 janvier dernier, le château de Moutiques à Cazaubon accueillait l’assemblée générale annuelle de la section viticole. A l’ordre du jour des échanges cette année : le millésime 2013, le lancement d’un programme de plantation ou encore la nouvelle stratégie commerciale de CVG.

Serge  Tintanté,  président  de  la  sec-tion,  Pascal  Dupeyron,  Michel  Pala-cin,  Audrey  Albert  et  Jean-François Agut  ont  présenté  aux  adhérents  de la  filière  l’ensemble  de  l’activité  des caves  de  Cazaubon  et  Vic-Fezensac. En  préambule  de  son  intervention, Serge  Tintanté  a  tenu  à  souligner l’équilibre financier de la filière enfin atteint  tout  en  respectant  les  objec-tifs  de  rémunération  pour  les  adhé-rents.  Du  côté  des  millésimes,  2012 a été généreux contrairement à 2013 

qui accuse une baisse de rendement de  l’ordre de 30 %. Cette assemblée de section a également fait l’objet de présentations  portant  sur  des  infor-mations  techniques  et  des  résultats d’essais.  Les  intervenants  sont  par ailleurs revenus sur la politique qua-lité et la rémunération des apports de raisins à la cave. Enfin, un ambitieux programme  de  plantation  soutenu par  un  accompagnement  financier important de la part de la coopérative a été annoncé. Sur le volet commer-

cial, il a été rappelé que l’orientation de  rémunération  qualitative  est  en lien direct avec  la stratégie de com-mercialisation  de  CVG  (Caves  et  Vi-gnobles  du  Gers),  qui  est  en  charge de valoriser les produits sur les mar-chés pour Gerland et Vivadour. Xavier Lopez, directeur technique et marke-ting, et Eric Lanxade, directeur com-mercial, ont respectivement présenté l’organisation et l’élaboration des vins ainsi  que  la  stratégie  commerciale pour proposer des produits qualitatifs et adaptés aux attentes des clients. 

Bernard WISS Responsable Services et communication

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> Écophyto

Réduction des produits phytosanitaires : premiers résultats concluantsMercredi 11 décembre 2013 à Mauléon-d’Armagnac, plus de 50 viticulteurs avaient répondu à l’invitation du groupe coopératif Vivadour. Cette réunion était destinée à la présentation des résultats technico-économiques à la suite des démonstrations de protection du vignoble réalisées en septembre à Estang et Riscle.

Emeric  Pillet,  chef  du  pôle  surveil-lance  du  territoire  et  environnement de la DRAAF Midi-Pyrénées, a rappe-lé les objectifs d’Ecophyto, les actions engagées  et  les  obligations  règle-mentaires comme la formation Certi-phyto pour tous les agriculteurs utili-sateurs de produits phytosanitaires. Il a également présenté une étude me-née sur le vignoble de Midi-Pyrénées en 2010. Hervé Stéva, directeur CJH, a  ensuite  présenté  l’ensemble  des résultats  des  démonstrations  mises en place. L’objectif était de comparer trois méthodes de  réduction des  IFT (Indice  de  Fréquence  de  Traitement) avec un traitement type réalisé par le viticulteur et un programme de traite-ment systématique à pleine dose.

Trois méthodes testées par les techniciens de Vivadour

Optidose : nous  avons  réalisé  9  trai-tements à des niveaux allant de 20 % à  90 %  des  doses  d’homologation. Nous avons obtenu un IFT de 4,3 sur le Colombard d’Estang et de 4,7 sur le  Tannat  de  Riscle,  en  conservant une bonne protection des grappes. La réduction des coûts de protection est de 10 % sur l’ensemble des cépages.

OAD* Vivadour  (intervention  en fonction  de  la  pousse  de  la  vigne  et l’annonce  de  pluies) :  nous  avons économisé  trois  passages  soit  un IFT  de  4,7  sur  les  deux  cépages. 

Le  résultat  de  cette  protection  est proche  de  100 %  d’efficacité  sur  les grappes  mais  elle  reste  légèrement moins  performante  sur  les  feuilles du Tannat. Les coûts de la protection baissent dans ce cas de 50 %.

Méthode Changins (dose en fonction du volume foliaire) : croisée avec l’OAD Vivadour, cette solution engendre un IFT  de  2,6  sur  Colombard  et  de  3,7 sur  Tannat.  Dans  ce  cas,  l’efficacité grappe est de 98 % sur Tannat et de 68 %  sur  Colombard.  Les  coûts  de protection sont diminués de 38 % sur les deux cépages.Réalisées avec le soutien de l’Agence de  l’eau  Adour-Garonne  et  du  FEA-DER, ces expérimentations ont révélé des  résultats  intéressants.  Il  faut 

cependant  faire  preuve  de  prudence quand à leur interprétation. Il s’agira en  effet  de  répéter  ces  démonstra-tions durant 3 ou 4 ans pour émettre des conclusions significatives.

Philippe MAURANY Responsable Technique et expérimentation

*Outil d’Aide à la Décision.

Écophyto, Kézako ?Issu  du  Grenelle  de  l’environne-ment,  Ecophyto  est  un  plan  d’en-vergure  nationale  visant  à  réduire l’utilisation  des  produits  phytosa-nitaires dans l’agriculture. Dans ce contexte, le groupe coopératif Viva-dour et ses équipes techniques ont développé  de  nouvelles  pratiques permettant d’optimiser l’utilisation des  produits  phytosanitaires  et  de réduire  la  dépendance  des  exploi-tations  vis-à-vis  de  ces  intrants. Des  procédés  qui  permettent  au-jourd’hui de produire mieux, au ni-veau sanitaire et environnemental.

Les viticulteurs étaient réunis à Mauléon-d’Armagnac en décembre 2013 pour la restitution des résultats des essais réalisés sur vigne à Riscle et Estang.

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> Étude

L’acidité des sols, un handicap pour notre terre  et nos culturesL’acidité des sols est évaluée par la mesure du pH. Facteur clé de l’analyse de sol, il est facilement mesurable et joue un rôle essentiel pour la qualité du sol et dans la disponibilité des différents éléments pour nourrir les plantes. Il influe également sur la vie microbienne du sol. Analyse des causes et conséquences de ce phénomène par les experts Vivadour.

Le  pH  (potentiel  Hydrogène)  se  me-sure  très  facilement  en  laboratoire. Il exprime la quantité d’ions H + (pro-tons) présents dans la solution du sol. Plus  la  solution  du  sol  est  riche  en ions H +, plus le pH est faible, on parle de sols acides. Moins  la  solution du sol est  riche en  ions H +, plus  le pH est élevé, on parle de sol alcalin.Le pH se mesure sur une échelle de 0 à 14, la valeur 7 est synonyme de sol neutre. Dans  la grande majorité des cas, les pH des sols agricoles varient entre 4 et 9.En  agriculture,  la  plage  optimale  de pH des sols se situe entre 6.5 et 7.5 pour assurer une bonne assimilation des  éléments  minéraux  et  un  bon développement  des  cultures.  Bien que cette valeur varie en fonction de la nature du sol et de  la culture, on cherche  en  général  à  obtenir  un  pH de 6.5 pour les sols cultivés.

Appréciation de l’acidité d’un sol

Le pH permet de qualifier le sol. C’est un  des  indicateurs  du  statut  acido-basique du sol, avec la CEC (Capacité d’Échange Cationique), le taux de sa-turation et le pH KCl. Remarque : le pH du sol varie de fa-çon saisonnière. En été, le pH du sol est  souvent  plus  faible  qu’en  hiver. On  peut  enregistrer  des  différences de 0.5 à 1 point de pH entre 2 prélè-vements. Ces  variations sont dues à des rejets acides liés à une plus forte activité microbienne au printemps et en  été  ainsi  qu’à  la  fertilisation  des cultures, qui ont tendance à acidifier les sols.Attention donc lorsque vous faites des analyses  de  sol  à  bien  faire  les  me-sures à  la même époque de  l’année afin de pouvoir comparer les résultats d’une analyse à l’autre.

Sols acides – dégradation des propriétés physiques du sol

Une structure du sol très largement dégradéeLa  structure  du  sol  corres-pond au mode d’assemblage des éléments entre eux. Une bonne structure du sol influe sur  la  bonne  mise  en  place de  la  culture  (amélioration de  l’alimentation  en  eau  et en  minéraux  de  la  plante  – bonne  aération  du  système racinaire).Les  sols  acides  (limoneux, 

sableux)  présentent  fréquemment une structure dégradée, ils sont sou-vent  très  battants  et  montrent  des problèmes de ressuyage. Cette mau-vaise stabilité des éléments structu-raux du sol est  liée à un manque de calcium  sur  le  complexe  argilo  hu-mique qui ne permet pas une bonne floculation des particules d’argile.Le chaulage, par  l’action du calcium va améliorer la stabilité structurale et les propriétés physiques du sol (poro-sité).  Il  existe aussi d’autres moyens d’améliorer la structure de ces sols : gestion  du  travail  du  sol,  améliora-tion du taux de matière organique ou changement de pratiques culturales. Il est important d’actionner ces diffé-rents leviers afin d’améliorer les per-formances agronomiques de ces sols difficiles.

Une vie microbienne ralentieEn sols acides, la vie microbienne est 

A g r o n o m i e - H O R I Z O N N ° 2 4

A g r o n o m i e

Qualification du sol

Valeurs de pH (pH eau)

Fortement acide pH   5.5

Moyennement acide 5.5   pH   6

Légèrement acide 6   pH   7

Neutre pH = 7

Légèrement alcalin 7   pH   8

Moyennement alcalin 8  pH   8.5

Fortement alcalin pH   8.5

30 000 000 60 000

50 000

40 000

30 000

20 000

10 000

Nombre de bactéries cellulytiques (par g. de terre)

Nombre de bactériesnitri�catrices (par g. de terre)

0

25 000 000

20 000 000

15 000 000

10 000 000

5 000 000

065 7 8 9

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fortement  ralentie,  voire  inexistante. Le  graphique  ci-dessus  illustre  le nombre  de  bactéries  cellulolytiques et  nitrificatrices  (responsables  de  la dégradation de  la matière organique en humus) en fonction du pH du sol.L’acidité  du  sol  influe  sur  la  vie  mi-crobienne du sol.  Il est  important de maintenir  le pH dans une  fourchette de  6.5  –  7  afin  de  favoriser  l’activité microbienne du sol.

Sols acides – influence du pH sur les propriétés chimiques du sol

Les éléments nutritifs du sol peuvent être bloqués pour des valeurs de pH extrêmes.  L’assimilabilité  des  élé-ments minéraux dépend du pH du sol, chaque élément possède sa valeur de pH optimale.

Le graphique ci-dessus présente  les plages d’assimilabilité des différents éléments en fonction du pH (source : « Etat calcique des sols et fertilité : le chaulage » – COMIFER).Pour  des  valeurs  de  pH  comprises entre 6 et 7, les principaux éléments (N,  P,  K,  S,  Mg,  Mo,  Zn,  B)  sont  au maximum  de  leur  assimilabilité.  En dessous  d’une  valeur  de  pH  de  5.5, l’assimilabilité  de  l’azote,  du  phos-phore  et  de  la  potasse  notamment chute  fortement.  Certains  oligo-

éléments peuvent aussi être bloqués dans le sol à des pH acides et peuvent expliquer certaines carences (molyb-dène, magnésium,…).Pour une bonne valorisation des élé-ments minéraux,  il est donc primor-dial de se situer dans ces plages de pH.Remarque : pour des pH trop élevés, en sols alcalins, on observe le même phénomène  de  blocage  de  certains éléments  et  oligo-éléments  (azote, manganèse,  bore,  zinc,  fer).  C’est souvent  dans  ces  types  de  sol  que l’on observe des chloroses ferriques, liées à un  taux de calcaire actif  trop important – blocage du fer. Ces phé-nomènes  de  blocage  peuvent  aussi s’observer  si  le  chaulage  est  réalisé de façon excessive et si  le pH du sol remonte trop rapidement.De  la  même  manière,  l’efficacité des  engrais  minéraux  est  fortement conditionnée par le pH du sol.

Taux d’assimilation des éléments en fonction du pH du sol :

pH du sol

Azote – N

Phosphore – P2O5

Potasse – K2O

7 100% 100% 100%

6 89% 52% 100%

5 43% 34% 46%

À des valeurs de pH de 5, seulement la  moitié  de  l’azote  et  de  la  potasse apportés  seront  disponibles  et  donc assimilables  par  les  plantes.  Seule-ment  1/3  du  phosphore  pourra  être valorisé !  Pour  une  bonne  efficacité des engrais et surtout pour limiter les coûts et la pollution, il est primordial de bien connaitre  le statut acido-ba-sique de son sol pour envisager une opération  de  chaulage  avant  toute autre opération de fertilisation.Dans  des  sols  très  acides  (pH   5), on  pourra  aussi  rencontrer  des  pro-blèmes  de  toxicité  aluminique.  En effet,  les  ions aluminium  (Al3 +)  vont pouvoir  se  solubiliser  et  être  libé-rés dans la solution du sol, sous des formes  toxiques  pour  les  plantes. Certaines espèces fourragères y sont notamment très sensibles : ray-grass, dactyle, fétuque élevée.En sols acides, avant  toute autre  in-tervention, il est essentiel de faire re-monter le pH du sol dans des plages qui  correspondent  au  bon  fonction-nement  du  système  sol-plante.  Le chaulage est la première étape à réa-liser pour permettre un bon fonction-nement du sol, améliorer sa structure et  permettre  une  bonne  valorisation des éléments minéraux par  la suite. Cette  étape  est  primordiale  d’un point  de  vue  technique,  économique 

pH eau et pH KCl : quelle différence ?Le pH eau se mesure par un mélange d’eau désionisée et d’un échantillon de terre. Le pH eau mesure l’acidité réelle du sol.

Le pH KCl se mesure par un mélange de solution de chlorure de potassium et d’un échantillon de terre. Il va permettre d’apprécier l’acidité potentielle du sol. Le pH KCl est toujours plus faible que le pH eau.

L’écart de valeur entre les 2 permet d’apprécier le risque d’acidification d’un sol. Un écart élevé ( 0.5) révèle une forte réserve d’acidité du sol, la neutrali-sation pourra alors s’avérer plus difficile.

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> Photovoltaïque

De nouvelles applications pour  les « énergiculteurs »La baisse importante du coût des panneaux solaires associée au développement de nouvelles technologies de télécommunication ont permis de mettre au point de nouveaux produits et services au cours de ces dernières années.

L’analyse  des  centrales  photovol-taïques installées depuis 2008 permet aujourd’hui  de  préciser  les  moyens de  surveillance  des  productions  et les  opérations  préventives  de  main-tenance nécessaires. Si de nombreux systèmes de surveillance « gratuits » existent,  il  est  souvent  difficile  de maîtriser la sécurité des données ou d’en  exploiter  correctement  les  syn-thèses.  Leur  viabilité  dans  le  temps n’est souvent pas assurée et tous ne sont  pas  reconnus  par  les  compa-gnies  d’assurance.  Des  dysfonction-nements  mineurs  passant  inaper-çus  car  observés  de  manière  isolée peuvent  cependant  entraîner  des pertes de production significatives.

Nouveau système de télégestion VivadourPour répondre à ce constat, le groupe Vivadour a fait réaliser un logiciel de supervision  adapté  à  nos  préoccu-pations  agricoles.  Capable  de  com-

muniquer avec de nombreux modèles  d’onduleurs,  ce système  de  télécommunica-tion  permet  de  rapatrier  en temps  réel  les  données  de production  et  de  les  rendre disponibles  pour  l’exploitant via  un  site  internet.  De nombreux  outils  permettent 

désormais  la  sécurisation  de  la production, notamment par l’envoi de mails ou de SMS d’alerte, la détection et  la  compréhension  des  accidents de  production,  mais  aussi  l’analyse du  vieillissement  des  installations et  de  certains  dysfonctionnements entraînant des baisses de rendement.Ce système de télégestion est accom-pagné  de  l’assistance  administrative pour  le  suivi  des  contrats  et  la  fac-turation, ainsi que d’une veille régle-mentaire et technique sur l’évolution de ces métiers. En complément, et à la  suite  d’observations  récentes  sur le  terrain,  des  opérations  de  main-tenance préventive sont déclenchées ce printemps chez tous les adhérents qui en font la demande. Nous savons en effet que l’entretien effectué entre la 3e et la 10e année est crucial pour le maintien en bon état de fonctionne-ment  d’une  centrale  jusqu’au  terme des  vingt  ans  de  contrat.  La  gestion mutualisée de ces interventions per-met d’en diminuer le coût et de faire bénéficier chaque site de l’expérience des autres. Enfin, un système d’inter-vention  d’urgence  en  cas  de  panne 

E n v i r o n n e m e n t

E n v i r o n n e m e n t - H O R I Z O N N ° 2 4

Le territoire de la coopérative – des pH très variables selon les secteurs géographiquesVIVADOUR  -  Résultats  d’analyses 2008-2013 (1 450 analyses)En moyenne,  le pH mesuré sur  les sols  de  notre  territoire  est  légère-ment  acide :  6.6.  C’est  une  valeur de  pH  optimale  pour  nos  cultures. Cependant,  derrière  cette  valeur moyenne  se  cachent  de  grandes disparités  selon  les  secteurs  géo-graphiques et la nature de la roche mère du sol.Au  nord  et  à  l’est  du  Gers,  on  ren-contre  fréquemment des sols alca-lins,  sur  une  roche  mère  calcaire. Les pH de ces sols peuvent monter jusqu’à des valeurs de 8 – 8.5.Sur le reste du territoire, les pH des sols restent voisins de la neutralité, avec une grande dominance des sols argilo-limoneux ou limono-argileux. Mais on rencontre parfois des boul-bènes très acides, en fond de vallée, avec des valeurs de pH en dessous de 5.5. Les problèmes de structure du sol sont alors  fréquents sur ces boulbènes très fragiles.

Ce nouveau logiciel permet à l’exploitant de suivre précisément l’activité d’une centrale photovoltaïque, comme ici la production mensuelle jour après jour.

et  environnemental,  afin  d’optimiser ensuite la fertilisation (limiter le coût des engrais et la pollution).L’analyse de sol est essentielle pour bien  analyser  son  état  physico-chimique  et  bien  piloter  les  amen-dements  basiques.  Elle  permettra de  mieux  raisonner  la  fertilisation des cultures dans un second temps, lorsqu’on se sera assuré du bon fonc-tionnement du sol auparavant.

Marianne MÉRIC Ingénieure chargée du progrès technique et

du développement durable

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H O R I Z O N N ° 2 4 - E n v i r o n n e m e n t

est  mis  en  place  depuis  le  début  de l’année 2014 afin de garantir une in-tervention sur panne critique dans les délais les plus courts. Pour répondre à  ces  missions,  une  équipe  d’inter-vention a été constituée en partena-riat  avec  une  entreprise  locale.  Ce système est ouvert à tous les exploi-tants de centrales.

Pompage « au fil du soleil » : performant et économique

Depuis la mise en place par les éta-blissements  Guinard  de  la  première pompe solaire photovoltaïque expéri-

mentale en Corse en 1975,  les tech-niques  ont  beaucoup  évolué.  Grâce à  la  baisse  du  coût  des  panneaux solaires,  ces  technologies  trouvent aujourd’hui  une  application  écono-mique  concrète  dans  notre  région. En  règle  générale,  un  système  de pompage  « au  fil  du  soleil »  permet d’alimenter  une  réserve  en  eau  de manière  totalement  indépendante.  Il s’agit d’une des solutions d’utilisation de  l’énergie  solaire  photovoltaïque les  plus  pertinentes  et  les  plus abouties  en  terme  de  matériel  et de  performance.  L’énergie  solaire est  périodique  (jour/nuit)  et  variable en  fonction  de  l’ensoleillement.  Le pompage  solaire  permet  d’utiliser directement  cette  puissance  via  des modules  photovoltaïques.  Le  débit de  pompage  va  donc  évoluer  avec l’intensité  de  l’ensoleillement :  c’est ce que  l’on appelle  le pompage « au fil  du soleil ». Le débit maximum de la pompe sera obtenu généralement à  midi,  et  sera,  au  fil  de  la  journée, proportionnel à la vitesse de rotation. Ces  applications  peuvent  être  com-plétées si nécessaire par un stockage en batteries (petites unités, pompage domestique,  éclairage,  réfrigération, ventilation, etc.).  Dans  ces  cas,  c’est l’usager  qui  déclenche  la  mise  en route  de  l’installation  qui  fonctionne alors  en  régime  fixe.  Les  systèmes de pompages solaires n’ont que très peu de pièces mobiles. L’entretien est réduit à sa plus simple expression et 

Appel à projetsAu cours du développement de ces dossiers, de nombreuses applications déri-vées nous ont été soumises. Elles concernent plus particulièrement les applica-tions du solaire autonome (éclairage, ventilation, pivots, etc.) ainsi que les objets connectés (systèmes de télégestion). Après avoir consulté de nombreux acteurs de ces secteurs, nous lançons un appel à projets aux adhérents souhaitant dé-velopper des applications de ces technologies dans les exploitations agricoles. Toutes les demandes, même les plus originales, seront analysées !

Pompes de surface haut débitPour les projets d’irrigation de grande échelle nécessitant des débits très élevés pouvant aller jusqu’à 300 m3/h.•  Hauteur de 

relevage maxi-mum : 90 m.

•  Débit horaire maxi : 300 m3/h.•  Débit quotidien maximum (100 % 

solaire) : 2 500 m3/jour.

Pompes immergéesPour les besoins en eau importants, avec un débit pouvant aller jusqu’à 79 m3/h.•  Hauteur de relevage 

maximum : 160 m.•  Débit horaire  

maximum : 79 m3/h.•  Débit quotidien 

maximum (100 % solaire) : 600 m3/jour.

permet une très longue durée de vie à  l’ensemble  du  processus.  Au-delà de  l’intérêt  écologique,  les  pompes d’irrigation  solaires  sont  souvent plus  silencieuses  que  des  groupes classiques.  Les  applications  pos-sibles  sont  aujourd’hui  nombreuses et peuvent être étudiées rapidement : remplissage de lac pour irrigation en période hivernale,  irrigation sur sys-tèmes  goutte  à  goutte,  équipements d’irrigation spécifiques. Elles sont en cours  d’adaptation  aux  techniques plus  classiquement  installées  dans les exploitations (enrouleur, rampe).Aujourd’hui,  en  partenariat  avec  un fabricant  de  pompes  leader  sur  le marché,  nous  sommes  en  mesure d’étudier des solutions complètes de pompage  solaire.  Pour  les  besoins de  grand  débit  et  l’irrigation  de  très grandes  surfaces,  une  large  gamme de  pompes  est  déjà  disponible  et des  projets  de  développement  sont en  cours  pour  améliorer  encore  les utilisations  possibles.  En  établissant une  comparaison  avec  les  systèmes de  pompage  classiques,  l’impact économique du solaire peut se révé-ler  considérable.  Il  est  surprenant de  constater  que  dans  de  nombreux cas, lorsque le dimensionnement est adapté, ce type de pompage se révèle plus  économique  que  des  groupes électriques ou diesel classiques.

Frédéric MARCATO Directeur Vivanat

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E n v i r o n n e m e n t - H O R I Z O N N ° 2 4

> Pratiques agricoles

Vivadour et ses adhérents mobilisés pour  la qualité de l’eauSur les bassins versants de Gers Amont et des Arbouts, Vivadour et ses adhérents développent des programmes environnementaux visant à faire évoluer les pratiques agricoles et à préserver la qualité de l’eau. Les réunions de restitution tenues en janvier et février derniers ont rassemblé la majorité des adhérents engagés. Elles seront reconduites cette année, toujours en partenariat avec la société Syngenta sur les deux bassins et la Chambre d’Agriculture des Landes sur les Arbouts.

Le  sous-sol  de  ces  secteurs  ne  pré-sente  pas  de  formation  géologique imperméable  permettant  de  protéger les  aquifères.  En  conséquence,  des pollutions  ont  été  détectées  en  eaux superficielles  et  souterraines.  Il  s’agit le plus souvent de  traces de matières actives  phytosanitaires  utilisées  no-tamment pour le désherbage du maïs. Ces pollutions diffuses trouvent le plus souvent leur origine dans le désherbage sur  sol  nu  des  cultures  de  printemps dans  la  mesure  où  aucune  végétation ne limite le transfert vers les eaux. Le but du projet mené par Vivadour et ses 

adhérents  consiste alors  à  modifier  les itinéraires  ou  les  pro-duits de désherbage en fonction de la vulnéra-bilité  de  la  parcelle  à cette  pollution  diffuse. Par  un  conventionne-ment  avec  Vivadour, l’agriculteur  adhérent s’engage  à  appliquer la  préconisation  de désherbage  adaptée décidée avec son tech-nicien  et  à  tracer  ses 

interventions. Une évaluation des résul-tats est également réalisée par l’enquête Vigieflore  de  Syngenta,  partenaire  de Vivadour. En 2013, sur Les Arbouts, 68 % des surfaces de maïs ont été  intégrées dans  le projet et ont  reçu une pratique de  désherbage  différente  des  années précédentes.  En  contrepartie,  Vivadour assure  le  suivi  et  l’évaluation  chez chaque  agriculteur  engagé  et  participe financièrement au coût supplémentaire engendré par la nouvelle préconisation. Réalisées en dehors de toute contrainte réglementaire,  ces  actions  sont  exem-plaires  et  permettent  à  Vivadour  et ses  adhérents  de  continuer  à  concilier production de maïs et préservation de la qualité de l’eau.

Gilbert LANIES Responsable Services aux agriculteurs

Limite des bassins versantsLimite du départementEaux souterrainesEaux superficielles

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> En bref…

Toute l’actualité du service Développement

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Recrutement Le  service  développement  a  étoffé ses  équipes  avec  l’arrivée  de  deux nouveaux  collaborateurs  en  poste depuis le début d’année sur le site de la  ferme  expérimentale  :  Sébastien Fouquet  est  en  charge  des  dossiers relatifs aux énergies renouvelables et Valérie Debaigt travaille sur le dossier « Eaux Vives ».

« Eaux Vives »Les premières études de  terrain ont été lancées à la suite du recensement des 150 projets. De plus amples infor-mations seront publiées dans le pro-chain numéro d’Horizon.

MéthanisationLa  recherche  de  2  sites  expérimen-taux  pour  l’installation  de  micro-méthaniseurs  est  lancée.  Ces  réa-lisations  permettront  de  tester  de nouveaux outils adaptables à l’échelle d’une seule exploitation. 

> Météo 2 013

Précipitations : une année hors normeDans  le  précédent  numéro  d’Horizon,  nous  avions  déjà  fait  état  du caractère exceptionnel du niveau des précipitations observé en 2013. Le  dernier  trimestre  de  l’année  a  malheureusement  confirmé  ces données. En effet, on enregistre sur Riscle le plus fort total de précipi-tations jamais mesuré sur une année civile. Traduction de ce caractère exceptionnel  dans  les  chiffres :  1 140 mm  à  Riscle  en  2013  contre 840 mm en moyenne depuis 2000 avec un seuil minimum de 666 mm enregistré en 2005. En revanche, le seuil de 100 mm n’a pas été atteint au  cours  du  3e  trimestre,  en  dehors  des  zones  ayant  bénéficié  des rares orages de  l’été. 2 013 restera donc une année sans précédent, toutes les cultures ayant été confrontées au caractère exceptionnel de la répartition des pluies sur l’année.

FM

TruffièresÀ  la  suite  des  premiers  brûlés  (ci-contre)  apparus  l’an dernier,  le pas-sage d’un caveur avec un chien truf-fier  a  permis  de  sortir  de  terre  les champignons précurseurs de la truffe (ci-dessous).  Les  premières  récoltes sont attendues sous deux ans ! 

Un méthaniseur

Frédéric MARCATO Directeur Vivanat

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MAISEO®  a  pour  objectif  d’apporter aux agriculteurs les variétés de maïs les plus adaptées à une optimisation de l’irrigation ainsi que des outils de pilotage  de  pointe  pour  favoriser  les prises de décision sur la question des apports en eau. En ce sens, les tech-nologies  déployées  par  Géosys  pour le  suivi  informatisé  de  la  croissance du maïs connaissent un fort dévelop-pement. Elles joueront un rôle déter-minant  puisqu’elles  permettront  le suivi fin des besoins en eau à l’échelle de la parcelle. L’année 2013 a été dé-terminante pour la mise en place et le 

> MAISEO®

Un pas de plus vers l’optimisation de l’irrigationLe projet MAISEO® a démarré en janvier 2013 dans le cadre d’un consortium régional réunissant 7 partenaires dont le groupe coopératif Vivadour, les sociétés Pioneer et Géosys (systèmes d’information pour l’agriculture), la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne et les laboratoires de Recherche de Météo-France, de l’Université Paul Sabatier et du CNRS. Après une année de lancement réussie, le projet s’apprête à franchir un nouveau cap en 2014.

démarrage de MAISEO®, avec notam-ment deux actions majeures pour  le groupe Vivadour qui assure la coordi-nation globale du projet :

• L’organisation d’un travail de car-tographie  visant  à  approfondir  la connaissance des « micro-terroirs » de notre territoire et de leurs poten-tiels.• La coordination des premiers es-sais  chez  les  11  agriculteurs  ayant participé  aux  expériences.  Malgré une  météo  très  difficile,  le  premier lot  de  travaux  réussi  est  en  cours d’exploitation  afin  de  programmer 

les essais en 2014 sur de nouvelles variétés  provenant  du  partenaire Pioneer. Ces essais seront conduits sous  contrainte  hydrique  pour  ap-précier au mieux le potentiel des va-riétés et des outils de suivi du stress hydrique.

2014  verra  ainsi  de  nombreuses actions se réaliser pour le développe-ment de MAISEO® et faire de ce projet un véritable outil d’aide à la décision pour l’irrigation du maïs.

Thierry VÉRONÈSE Directeur Ovalie Innovation

I n n o v a t i o n

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> Technologies

Drones. L’agriculture prend de la hauteurLes drones, objets volants autonomes ou pilotés depuis le sol, ont fait leur apparition dans le domaine militaire mais se développent désormais fortement dans le civil (surveillance de pipeline, de voies ferrés…). La France est d’ailleurs un des leaders mondiaux en matière de drones civils. L’idée de l’application des drones à l’agri-culture se manifeste donc presque naturellement : quel agriculteur n’a pas souhaité « prendre de la hauteur » pour observer une parcelle et mieux apprécier son comportement, son développement ? Combien de tours de plaine par exemple pourraient ainsi être optimisés ? Si  l’observation satellitaire est  testée dans  le domaine agricole depuis une vingtaine d’année, il n’en demeure pas moins que certaines de ses limites pourraient être contournées  grâce  à  l’utilisation  d’un  drone  (couverture  nuageuse,  besoin  d’une  meilleure  précision…).  Un constat qui n’a pas échappé aux développeurs de ces nouvelles technologies. Dans ce cadre, Ovalie-Innovation et les équipes de Recherche et Développement du groupe Vivadour travaillent conjointement pour mieux cerner ces technologies et leur potentiel d’adaptation à des applications concrètes, que ce soit pour la fertilisation ou encore l’irrigation. Avec un enjeu central pour l’avenir, celui d’identifier des modèles économiques qui permet-traient aux exploitants de tirer le meilleur parti de cette révolution technologique.

TV

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Depuis  plusieurs  années,  les  pou-voirs  publics  généralisent  l’utilisa-tion  d’internet  pour  la  déclaration des dossiers PAC. La télédéclaration est désormais une procédure simple, rapide et sécurisée qui alerte le dé-clarant en cas d’erreur et lui permet de  suivre  l’évolution  de  son  dossier ou même de l’imprimer. A terme, les dossiers papiers ne seront plus en-voyés aux agriculteurs. Afin de per-

> Télépac 2014

Assistance à la télédéclaration avec le pôle Services aux agriculteurs

R é g l e m e n t a t i o n

H O R I Z O N N ° 2 4 - R è g l e m e n t a t i o n

mettre au plus grand nombre de ses adhérents  de  bénéficier  dès  à  pré-sent de ce dispositif, Vivadour et son pôle  Services  aux  agriculteurs  ont mis en place un service d’assistance dans  différents  dépôts,  équipés  en ordinateurs et connectés à internet. Du  personnel  qualifié  sera  dispo-nible  sur  place  pour  aider  les  agri-culteurs  à  enregistrer  leur  dossier en  ligne.  Chaque  télédéclarant  se 

verra également remettre un accusé de  réception attestant du bon enre-gistrement du dossier. Les adhérents de  Vivadour  recevront  par  courrier dans le courant du mois de mars la liste  des  permanences  et  pourront s’inscrire auprès de leurs conseillers ou agents de dépôt. 

Gilbert LANIES Responsable Services aux agriculteurs

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MatérielChaque outil (tracteur ou outil asso-cié)  est  paramétré  dans  le  logiciel avec  son  coût  horaire  ou  forfaitaire et son temps d’utilisation.

PersonnelPour  mieux  gérer  les  ressources humaines, la fiche de chaque salarié est associée au coût horaire ou for-faitaire et au temps passé à la réali-sation d’une intervention.

StocksChaque  intrant  de  l’exploitation  est enregistré par son conditionnement, son numéro de lot et son prix d’achat à chaque réception de facture. Il est ensuite possible de gérer son inven-taire et les différentes opérations de stocks  (entrées,  sorties,  pertes  et valorisations).

> Gestion de l’exploitation

DIAPASON : c’est aussi le suivi économique !Le module économique de DIAPASON permet à l’agriculteur le suivi et la gestion précise des données techniques et économiques des matériels, des personnels et des stocks. Pendant la saisie d’une intervention ou a posteriori, il est en effet possible d’enregistrer le matériel utilisé, le personnel qui a réalisé la pratique ou encore de gérer le stock des produits concernés. Passage en revue des différentes possibilités à disposition des agriculteurs adhérents.

BilansLorsque  toutes  les  informations sont  paramétrées,  chaque  nouvelle opération  enregistrée  par  l’agricul-teur alimente la base de données de l’exploitation.  Un  seul  clic  est  alors nécessaire  pour  obtenir  des  bilans utiles  à  la  gestion  technico-écono-mique  d’une  exploitation  agricole. Par exemple :• Inventaire des stocks :  valorisa-tion chiffrée en volume et en valeur des stocks  fertilisants, phyto ou se-mences.• Bilan économique :  marge  semi-nette  (avant  charges  sociales)  par 

ha, par îlot, par culture ou par exploi-tation. Il est aussi possible d’obtenir des comparaisons sur plusieurs an-nées  lorsque  les données sont pré-sentes.

Le  module  économique  présente beaucoup  d’autres  possibilités  de compilation de données. Abonné au service Diapason Parcelles ou simple demandeur  d’information,  n’hésitez pas  à  contacter  votre  technicien  ou votre  conseiller  services  pour  de plus amples descriptions du service.

Gilbert LANIES Responsable Services aux agriculteurs

R é g l e m e n t a t i o n - H O R I Z O N N ° 2 4

Diapason permet en un seul clic d’obtenir les éléments nécessaires pour échanger avec un technicien Vivadour, un comptable ou un interlocuteur financier.

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I n f o s p r a t i q u e s

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> Partenariat Vivadour-FDC32

Tout savoir sur la Jachère  Environnement Faune SauvageDans la continuité des échanges entre chasse et agriculture, engagés au mois d’août 2012, Vivadour et la Fédération Départementale des Chasseurs du Gers (FDC32) œuvrent de concert à la préservation des habitats au travers d’un partenariat.

Dans le cadre de ce partenariat, tous les  techniciens  du  groupe  ont  béné-ficié  de  sessions  d’information  sur les techniques et les aménagements 

favorables à la petite faune. Ces ren-contres ont été l’occasion d’échanges enrichissants,  notamment  concer-nant  leur  rôle  au  moment  de  la 

télédéclaration  PAC.  Une  démarche inédite  a  ainsi  vu  le  jour :  proposer aux  agriculteurs  de  contractualiser leurs  parcelles  en  gel  en  Jachère Environnement Faune Sauvage (JEFS) auprès  de  la  FDC32.  Cette  initiative aura  permis  de  contractualiser  30 nouveaux hectares destinés à la pré-servation et à  la pérennisation de  la petite faune. Par ailleurs une enquête de grande ampleur devait être menée au printemps 2013 pour obtenir une représentation  des  différents  procé-dés et aménagements déjà en place ainsi que des besoins des exploitants en matière de conseils et d’aides pour agir en direction de la petite faune. 

Les  conditions  météorologiques  et donc  culturales  n’ayant  pas  permis aux techniciens Vivadour de la mener à  bien,  elle  sera  prochainement réalisée  auprès  d’une  soixantaine d’exploitants.  Elle  permettra  ainsi  la réalisation  d’actions  favorables  à  la petite faune au sein des exploitations volontaires.  Pour  l’avenir,  ce  parte-nariat  devrait  s’orienter  également vers la mise à disposition de supports d’information  sur  les  différentes pratiques dans tous les magasins de la  coopérative.  Enfin,  bien  que  cette collaboration  soit  principalement tournée vers la petite faune de plaine, la  question  du  grand  gibier  et  des dégâts  qu’il  peut  occasionner  a  été et continuera d’être abordée (protec-tions et réglementation). Ce sujet fera par ailleurs l’objet d’une communica-tion  spécifique  au  cours  de  l’année. Forts  de  cette  première  expérience enrichissante et réussie, la Fédération Départementale  des  Chasseurs  du Gers et le groupe Vivadour redoublent d’efforts  pour  placer  cette  seconde année de partenariat sous le signe de la faune sauvage.

Michel HERBACH Chargé de mission

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> Ressources humaines

Besoin de personnel qualifié ?  4 Saisons est à votre écoute !

Les services de 4 Saisons  mettent à disposition des adhérents  de  la coopérative  du personnel formé et  qualifié  pour les  travaux  au champ  ou  à  la 

vigne  :  taille  des  vignes,  travaux  en vert  dans  les  vignes,  castration  de maïs semences. 

Contactez dès à présent  les équipes de 4 Saisons pour évaluer vos besoins et recruter des saisonniers.

I n f o s p r a t i q u e s - H O R I Z O N N ° 2 4

A Contact 4 Saisons :Fabienne Destephen ou Marie-Jo Da-Silva 05 62 08 95 50 [email protected]

Le saviez-vous ?

Cette année encore, Vivadour proposera de contractualiser des JEFS lors des sessions de télédéclaration. Pensez-y lors de vos déclarations PAC 2014.

JEFS mode d’emploi !La Jachère Environnement Faune Sauvage (JEFS) est une surface décla-rée à la PAC. De ce fait, elle doit respecter l’entretien minimal des terres. Il faut donc veiller à éviter la montée en graine des espèces indésirables. Elle  peut  également  être  considérée  comme  une  surface  en  élément topographique au titre de la conditionnalité. La JEFS est définie par une convention entre la Chambre d’Agriculture, la Direction Départementale des Territoires et la Fédération Départementale des Chasseurs du Gers.

Deux grands types de JEFS :

•  La  JEFS  classique :  couvert  herbacé  composé  de  graminées  et  de légumineuses,  le  plus  souvent  implanté  en  mélange.  Une  jachère herbacée existante peut être intégrée à ce cahier des charges en res-pectant la période de non broyage demandée (JEFS entretien, JEFS bandes enherbées…).

•  La JEFS « adaptée » :  le couvert peut être annuel  (mélange de cé-réales, oléagineux, protéagineux) ou pluriannuel (mélange herbacé à base de luzerne), indemnisée 130 euros/ha.• JEFS pluriannuelle :- Implantation avant le mois de mai ou en novembre.- Privilégier des mélanges intégrant des légumineuses.- Absence d’entretien mécanique entre mai et septembre.

• JEFS annuelle :- Implantation avant le 1er mai.- Semis de faible densité. -  Conservation du couvert  jusqu’au 15 janvier de l’année suivante 

minimum. -  Ne  pas  implanter  à  proximité  de  parcelles  en  production  de  

semences.MH

> Dates à retenir

Visites des plates-formes céréales à paille

- Le 21 mai à Bassoues.

-  Le 23 mai à Riscle, ferme expérimentale.

- Le 3 juin à Auterive.

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