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Novembre 2007 Volume 5 - N o 4 Sommaire Deuxième édition 1 1 er PRIX 2 MRC Nicolet-Yamaska 2 à 5 2 e PRIX 4 Canton de Shefford 5 à 8 3 e PRIX ex-æquo 6 - 7 Ville de Lac-Saint-Joseph 8 à 10 3 e PRIX ex-æquo 11 Ville de Matane 11-12 Deuxième édition La MRC Nicolet-Yamaska, la Municipalité du Canton de Shefford et les villes de Lac-Saint-Joseph et de Matane remportent les honneurs du Mérite MMQ en gestion de risques. C’est le 27 septembre dernier, à Québec, dans le cadre des assises annuelles de la Fédération Québécoise des Municipalités, qu’ont été couronnés les lauréats de la deuxième édition du Mérite MMQ en gestion de risques. M. Gérard Marinovich, président du conseil et chef de la direction de la MMQ, a eu le plaisir cette année de rendre hommage non pas à trois, mais bien à quatre membres-sociétaires méritants, deux municipalités ayant remporté le troisième prix ex-æquo. La MRC Nicolet-Yamaska a raflé les grands honneurs de la compétition grâce à un projet innovateur qui lui permet de réduire les risques d’erreurs et d’omissions liés à l’émission de permis municipaux. La Municipalité du Canton de Shefford a pour sa part remporté le deuxième prix grâce aux mesures qu’elle a prises afin de renforcer les capacités de son service incendie. Les villes de Lac-Saint-Joseph et de Matane se sont partagé le troisième prix; l’une pour son plan de lutte contre les algues bleues et l’autre pour son programme de prévention des accidents en espace clos. L’un des objectifs du Mérite MMQ en gestion de risques est de valoriser les pratiques exemplaires et d’en favoriser le partage entre tous les membres- sociétaires. Info-PRÉVENTION s’est donc entretenu avec quelques-uns des instigateurs des initiatives primées. Fiers de leur réalisation et conscients de l’utilité d’en faire profiter le plus grand nombre, ils ont généreusement accepté de dévoiler leur recette. Parmi leurs ingrédients, une once de prévention, une pincée d’audace, du dynamisme et du cœur, qu’ils ont mélangés en parts égales, au bénéfice de leurs citoyens et de leurs employés et pour la protection de l’avoir des membres-sociétaires de la MMQ. Bonne lecture, en espérant que ces récits soient des plus inspirants…

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Novembre 2007

Volume 5 - No 4

SommaireDeuxième édition 1

1er PRIX 2

MRC Nicolet-Yamaska 2 à 5

2e PRIX 4

Canton de Shefford 5 à 8

3e PRIX ex-æquo 6 - 7

Ville de Lac-Saint-Joseph 8 à 10

3e PRIX ex-æquo 11

Ville de Matane 11-12

Deuxième édition

La MRC Nicolet-Yamaska, la Municipalité du Canton de Shefford et les villes de Lac-Saint-Joseph et de Matane remportent les honneurs du Mérite MMQ en gestion de risques.

C’est le 27 septembre dernier, à Québec, dans le cadre des assises annuellesde la Fédération Québécoise des Municipalités, qu’ont été couronnés les lauréats de la deuxième édition du Mérite MMQ en gestion de risques. M. Gérard Marinovich, président du conseil et chef de la direction de la MMQ,a eu le plaisir cette année de rendre hommage non pas à trois, mais bien à quatre membres-sociétaires méritants, deux municipalités ayant remporté letroisième prix ex-æquo.

La MRC Nicolet-Yamaska a raflé les grands honneurs de la compétition grâce à un projet innovateur qui lui permet de réduire les risques d’erreurs et d’omissions liés à l’émission de permis municipaux. La Municipalité du Cantonde Shefford a pour sa part remporté le deuxième prix grâce aux mesures qu’ellea prises afin de renforcer les capacités de son service incendie. Les villes de Lac-Saint-Joseph et de Matane se sont partagé le troisième prix; l’une pour son plan de lutte contre les algues bleues et l’autre pour son programme de prévention des accidents en espace clos.

L’un des objectifs du Mérite MMQ en gestion de risques est de valoriser les pratiques exemplaires et d’en favoriser le partage entre tous les membres-sociétaires. Info-PRÉVENTION s’est donc entretenu avec quelques-uns des instigateurs des initiatives primées. Fiers de leur réalisation et conscients de l’utilité d’en faire profiter le plus grand nombre, ils ont généreusement acceptéde dévoiler leur recette. Parmi leurs ingrédients, une once de prévention, unepincée d’audace, du dynamisme et du cœur, qu’ils ont mélangés en partségales, au bénéfice de leurs citoyens et de leurs employés et pour la protectionde l’avoir des membres-sociétaires de la MMQ. Bonne lecture, en espérant queces récits soient des plus inspirants…

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Le Mérite MMQ en gestion de risques

PARCE QUE LA PRÉVENTION, C’EST NOTRE FORCE!

Lancé en 2006, le Mérite MMQ en gestion de risques vise à reconnaître et à récompenser annuellement les municipalités locales, MRC et régies inter-municipales membres de la MMQ qui mettent en œuvre des programmes deprévention afin de réduire les risques de sinistres sur leur territoire. La MMQremet respectivement 10 000 $, 5 000 $ et 2 500 $ aux lauréats des premier,deuxième et troisième prix afin de financer le perfectionnement de leur personnelou l’achat d’équipement ou de matériel lié à leurs activités de prévention.

Les réalisations présentées dans le cadre du Mérite MMQ en gestion de risquessont évaluées par un jury en fonction de leur pertinence par rapport à la problématique décrite, des résultats obtenus et de leur degré de transférabilité.

Les dix dossiers de candidature soumis cette année ont été examinés par M. Denis Poirier, vice-président, affaires corporatives et réassurance, à L’Union Canadienne, Compagnie d’Assurances, par M. Marco Royer, vice-président à Aon Re, et par Mme Linda Daoust, directrice générale et chef de l’exploitation, à la MMQ.

La troisième édition du Mérite MMQ en gestion de risques sera lancée à la findu printemps 2008.

1er

prix

La MRC Nicolet-Yamaska

Sortir des sentiers

ordinaires de la prévention

La MRC Nicolet-Yamaska est composée de 16 municipalités et occupe un territoire de 1 000 kilomètres carrés. Depuis 1994, elle offre un service centraliséd’inspection en bâtiment et en environnement. Jusqu’en 2006, les inspec-teurs de la MRC se rendaient dans les bureaux municipaux pour traiter lesdemandes de permis des citoyens. L’horaire variait en fonction de la demande.Au fil des ans, le service a connu une forte expansion, le nombre de municipalitésà s’en prévaloir passant de deux à dix. Résultat : les inspecteurs devenaient demoins en moins disponibles, les citoyens montraient des signes d’impatience etles risques d’erreurs augmentaient. Il fallait trouver une solution.

Sur la photo ci-contre, de gauche à droite : M. Gérard Marinovich, président du conseil etchef de la direction de la MMQ, M. Raymond Bilodeau, préfet et M. Donald Martel, directeurgénéral de la MRC Nicolet-Yamaska.

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« Visiter les municipalités permettaient aux inspecteurs d’avoirune bonne connaissance du terrain, mentionne Donald Martel,directeur général de la MRC. En contrepartie, ils perdaient untemps précieux à cause des déplacements. En plus, dès quesurvenait un imprévu, nous devions décaler l’horaire. »

Ne pouvant pas toujours obtenir leur permis à temps, certainscitoyens entreprenaient des travaux sans autorisation ou avecune permission temporaire. Quelques municipalités parlaientde se dissocier du service d’inspection même si celui-ci leuroffrait plusieurs avantages, notamment celui d’avoir accès à desprofessionnels qualifiés, pour une fraction des coûts.

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La MRC Nicolet-Yamaska en silhouette

Population 22 740 habitants (16 municipalités)

Superficie 1 000 km2

Localisation Rive sud du Saint-Laurent, face à l’agglomération de Trois-Rivières,dans la région Centre-du-Québec

Activités Production agricole, transformation économiques agroalimentaire, transformation du bois,

commerces et services, tourisme

Adresse internet : www.mrcnicolet-yamaska.qc.ca

« L’application de la

réglementation est

maintenant plus uniforme

et plus rigoureuse »

La fibre optique,

l’élément déclencheur

En 2004, profitant de deux programmes de subvention du gouvernement, la MRC procède à l’implantation de la fibre optique sur son territoire, en partenariat avec d’autres organismes locaux. Elle crée son propre réseau privé auxquelsse branchent ensuite divers édifices municipaux. Dès lors, l’idéed’offrir le service d’inspection par le truchement d’un systèmede vidéoconférence commence à faire son chemin.

La MRC retient les services de Télébec, une entreprise de télécommunications, active dans les régions périphériques duQuébec. Une expérience pilote est réalisée avec la Municipalitéde Pierreville. Des représentants de quelques municipalitésvoisines assistent aux essais. Ils sont rapidement convaincus.

Cinq municipalités procèdent à l’installation d’un équipementde vidéoconférence dans leurs bureaux. « Du coup, elles ont euaccès au service d’inspection cinq jours sur cinq », souligneJean-François Albert, directeur général adjoint de la MRC etresponsable de l’aménagement. D’autres municipalités ontmanifesté leur intention d’adhérer au service en ligne et ferontl’achat de leur système de vidéoconférence au début de 2008.

Sur le plan budgétaire, l’initiative s’avère rentable. Les coûtsd’acquisition et d’utilisation de l’équipement étant rapidementcompensés par la diminution des frais de déplacement, auparavantrépartis au prorata.

« À ma connaissance, nous sommes les pionniers en la matière »,mentionne Donald Martel, qui ajoute qu’un logiciel de traitementde données a été mis en place en même temps que la vidéo-conférence pour permettre aux inspecteurs d’échanger desinformations ou de partager des dossiers. La MRC compted’ailleurs exploiter à fond les possibilités de ce logiciel. Lesdemandes de permis des citoyens étant désormais numériséeset sauvegardées, il sera plus facile de créer des copies de secours et de les archiver en sécurité, ailleurs que dans lesbureaux de la MRC.

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« La vidéoconférence

a également contribué

à accroître

le bien-être au travail

des inspecteurs »

Des avantages à profusion

« L’avènement de la vidéoconférence a permis au service d’inspection deréaménager complètement son horaire, précise M. Albert. Comme lesinspecteurs ont moins à se déplacer, ils peuvent traiter hebdomadairement unplus grand nombre de cas. Ils sont aussi plus disponibles pour les municipalitésqui n’ont pas encore la vidéoconférence. »

Les trois inspecteurs de la MRC Nicolet-Yamaska sont qualifiés dans diversdomaines, notamment la géomatique, l’aménagement du territoire, le génie civilet l’urbanisme. Comme ils travaillent désormais plus souvent ensemble, ils sont mieux en mesure de partager leur savoir-faire. « Ce regroupement de compétences favorise une application plus uniforme et plus rigoureuse de laréglementation, explique Donald Martel. Par la force des choses, nous avonségalement été obligés de standardiser nos méthodes de travail et d’interventionauprès des citoyens. Tout cela a grandement réduit les possibilités d’erreurs. »

Les citoyens n’ont pas tardé à constater les avantages de la vidéoconférence.Toujours selon M. Martel, cette technologie conviviale plaît aux utilisateurs. « L’émission de permis par vidéoconférence génère un sentiment de confianceet de fierté, affirme-t-il. Les citoyens peuvent nous joindre plus rapidement.Étant mieux servis, ils sont plus enclins à respecter la réglementation. »

La vidéoconférence a également contribué à accroître le bien-être au travail desinspecteurs. Au dire de M. Albert, qui est leur superviseur, les inspecteurs considèrent que leur emploi est plus sécuritaire qu’auparavant, car ils passentmoins de temps sur la route. En ce sens, il est permis de croire que la vidéo-conférence contribue à les fidéliser.

« Les employés n’apprécient pas seulement les avantages sur le plan de la sécurité, ajoute M. Martel, ils se réjouissent aussi d’être davantage disponibleset de pouvoir ainsi consacrer plus de temps à leur perfectionnement. Ils peuvent aussi prendre part virtuellement aux réunions des comités d’urbanismedes municipalités qui utilisent le système. »

LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA PRÉVENTION

La MRC Nicolet-Yamaska a choisi de doter son service d’inspection en bâtiment et en environnement d’un système de vidéoconférence. Déjà cinq deses municipalités ont acquis l’équipement nécessaire pour permettre à leurscitoyens de présenter leurs demandes de permis en ligne à l’un des troisinspecteurs de la MRC. Dans la plupart des cas, les demandes sont traitées sur-le-champ. L’application de la réglementation est maintenant plus uniforme etplus rigoureuse et les méthodes de travail sont davantage standardisées. Lesinspecteurs passent moins d’heures sur la route et peuvent consacrer plus detemps à leur développement professionnel. La MRC a ainsi grandement réduitsa vulnérabilité aux risques d’erreurs et d’omissions.

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Modernité et efficacité

Les municipalités qui ont opté pour la vidéoconférence ne veulent plus revenir en arrière. Elles aiment ce système parcequ’il est moderne, mais surtout parce qu’il est efficace.

« En raison des succès que nous remportons avec cette initiative, nous sommes persuadés que plusieurs MRC gagneraient à nous imiter », s’enthousiasme M. RaymondBilodeau, préfet de la MRC, qui précise que la fibre optique estdéjà présente dans bon nombre de régions. « La majorité desMRC sont à l’image de la nôtre, ajoute-t-il. Elles occupent unvaste territoire et regroupent plusieurs municipalités de petitetaille. Dans ces conditions, l’existence d’un service d’inspectioncentralisé est extrêmement avantageux, et les bénéfices semultiplient lorsqu’on y ajoute la vidéoconférence. »

Initiative modèle en matière de prévention des risques d’erreurs et d’omissions, la réalisation de la MRC Nicolet-Yamaska a littéralement instauré une nouvelle dynamiqueentre la MRC, ses municipalités, les citoyens et les inspecteurs.« Nous avons le sentiment d’être sortis des sentiers ordinairesde la prévention, affirme M. Bilodeau. Le conseil de la MRC et lesmunicipalités ont fait preuve d’audace en démarrant ce projetnovateur, qui comportait tout de même quelques enjeux. Nousavons amélioré significativement l’organisation du travail et, dumême coup, minimisé bon nombre de risques.» « Ce projet estun bon exemple de l’utilisation de la technologie au service dela prévention et de l’efficacité. », conclut Donald Martel.

Avis à toutes les MRC et les municipalités intéressées à assister à une démonstration de ce système novateur, la MRCNicolet-Yamaska attend vos appels et vous recevra avec grand plaisir.

2e

prix

La Municipalité duCanton de Shefford

Investir

dans la sécurité incendie

Lorsque la Municipalité du Canton de Shefford a mis en branleson plan visant à renforcer son service d’incendie en 2005, ellen’y est pas allée de main morte. Et pour cause; les constats faitsau préalable étaient préoccupants. Le défi était de taille, maisfaire les choses à moitié aurait pu grandement mettre en jeu laresponsabilité de la municipalité et la sécurité des citoyens.

Tout commence en 2004. Shefford adopte une résolution à lasuite des avis déposés par un comité régional chargé d’étudierdes propositions d’objectifs régionaux en matière de sécuritéincendie. La municipalité charge ensuite son propre comité dedéfinir les faiblesses de son service d’incendie et de présenterdes solutions. En 2005, ce comité soumet son rapport au conseil municipal, puis à la MRC. Les conclusions font ressortirun manque d’effectifs, des problèmes d’approvisionnement eneau et les faiblesses d’une partie de l’équipement roulant. Le1er juin de la même année, le conseil municipal adopte le plande mise en œuvre du schéma de couverture de risques de la municipalité.

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La Municipalité du Canton de Shefforden silhouette

Population 5 760 habitants

Superficie 117 km2

Affiliation MRC La Haute-Yamaska

Localisation Région touristique des Cantons-de-l’Est. À 23 kilomètres au sud-est de la Ville de Granby.

Activités Plein air (montagne, piste cyclable, économiques parc écologique), agroforesterie

Adresse internet : www.cantonshefford.qc.ca

• 6

« Le service incendie

est en mesure

de pratiquer

des interventions

plus efficaces »

Investir... (suite)

« Le conseil municipal a vite compris qu’il fallait passer à l’action, relate le maireYves Gosselin. Mais encore fallait-il établir comment s’y prendre, respecter lespriorités et la capacité financière de la municipalité et promouvoir la nécessitéde la démarche auprès des citoyens. »

« Nous nous sommes efforcés de fournir des explications claires et d’argumenter à l’aide de bons exemples, commente André Pontbriand, conseiller municipal, responsable du dossier de la sécurité incendie. La communication a été un élément clé avec chacune des parties prenantes. »

Une fois le consensus atteint, la municipalité se met au travail. Elle entreprendde front plusieurs volets de son plan d’action. Les résultats parlent d’eux-mêmes :

• Des ententes d’entraide mutuelle ont été signées avec le service des incendiesdes villes de Cowansville, Granby, Lac Brome, Roxton-Pond et Waterloo.

• Une quinzaine de pompiers volontaires ont été embauchés et formés, faisantpasser l’effectif de la brigade de 15 à 30 personnes.

• Une autopompe a été achetée pour remplacer un camion vétuste qui ne pouvait transporter à peine plus que la quantité d’eau nécessaire lors d’unepremière attaque.

• La municipalité a installé de nouvelles bornes sèches servant à pomper l’eaudirectement des plans d’eau situés à proximité et dispose en plus de nouvelles bornes-fontaines à la suite d’une entente avec la Ville de Granby.

• Le poste de pompiers a été agrandi. Il sert également désormais de salle deformation et de centre d’accueil et de coordination en cas de désastre.

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• 7

« L’ensemble de ces

mesures a contribué

à équilibrer le niveau

de protection »

PLUS DE SÉCURITÉ, MOINS DE RISQUES

La Municipalité du Canton de Shefford, située en Estrie, aaccru la conformité de son service incendie et la sécurité de sescitoyens en renforçant sa capacité de lutter contre les incendies.Pour ce faire, le conseil municipal a mis en œuvre un plan multivolet, comprenant la signature d’ententes avec les administrations municipales voisines, la formation de nouveauxpompiers volontaires et l’amélioration des sources d’approvi-sionnement en eau. Son service incendie étant désormais enmesure de pratiquer des interventions plus efficaces, Shefforda grandement réduit ses risques en assurance de la responsabilité civile.

Des bénéfices inattendus

« L’ensemble de ces mesures a contribué à accroître notre forcede frappe et à équilibrer le niveau de protection offert d’unsecteur à l’autre », énonce le maire Gosselin, qui assure que sa brigade de pompiers volontaires se compare désormais avantageusement à celle de plusieurs municipalités duQuébec. « Grâce à l’augmentation de nos effectifs et aux ententes que nous avons conclues, notre temps réponse rivalise maintenant avec celui de nos voisins », précise pour sa part André Pontbriand.

Évidemment, la cure de jouvence qu’a offerte la municipalité à son service incendie a aussi eu des répercussions positivessur le moral des pompiers qui, plus nombreux et mieuxéquipés qu’auparavant, ont plus que jamais la passion de leurmétier, selon M. Pontbriand. Durant la semaine de prévention,cet automne, ils visiteront 250 foyers et en profiteront pour distribuer des piles neuves pour les détecteurs de fumée.

La municipalité a profité de plusieurs occasions pour faire valoir ses efforts auprès des citoyens. Des articles ont été publiés dans le bulletin d’information de Shefford, notammentpour souligner les avantages découlant de l’acquisition de lanouvelle autopompe et de la rénovation du poste de pompiers.« Cet été, dans le cadre d’une fête de quartier et lors d’uneactivité consacrée au développement durable, les citoyens, à qui on a distribué des sacs réutilisables arborant le logo de la municipalité, ont pu rencontrer les pompiers et visiter la nouvelle caserne. J’ai entendu de nombreux témoignages desatisfaction, raconte M. Pontbriand. »

Une façon de mieux servir

les citoyens

« La réalisation de notre plan n’a pas été une dépense, mais uninvestissement », indique le maire Gosselin, pour qui améliorerla sécurité incendie est une façon de mieux servir la population.« Je crois que les citoyens reconnaissent que nous avonsgrandement accru leur sécurité, et ce, dans le respect de notrecapacité financière collective. »

Shefford prévoit prendre d’autres mesures à brève échéancepour continuer de renforcer son service d’incendie et de seconformer aux orientations du ministère de la Sécurité publiquedu Québec. Un camion-citerne sera remplacé l’an prochain etl’approvisionnement en eau sera encore une fois amélioré par de nouvelles additions de bornes sèches et de bornes-fontaines. « Nous sommes conscients que nos citoyens serontmieux protégés et qu’en bout de ligne nous bénéficierons del’exonération de responsabilité qu’accordera le gouvernementaux municipalités qui auront appliqué les mesures comprisesdans leur schéma », souligne M. Gosselin.

De gauche à droite : M. Gérard Marinovich, M. Yves Gosselin, maire etM. Doris Chagnon, conseiller de la Municipalité du Canton de Shefford.

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Bâtir des ponts

« Comme nous occupons un territoire étendu, nous ne pouvions envisager defaire cavalier seul. Cela aurait pesé lourd sur notre budget. L’entraide, qui occupeune large place dans notre stratégie de revitalisation, s’est avérée des plus profitables puisqu’elle nous a amenés à bâtir des ponts avec nos voisins, poursuit M. Gosselin. Nous leur avons lancé un appel, et tout s’est réglé plusfacilement que prévu. Il existe désormais une saine émulation entre nous. »

Shefford a franchi un grand bout de chemin. Elle a maintenant réalisé uneimportante partie du plan qui assurera la conformité de son service d’incendie.Il ne reste plus qu’à l’encourager à continuer et à souhaiter que de nombreusesmunicipalités aient envie de l’imiter, en y mettant, bien entendu, leur propre touche.

• 8

3e

prix Ex-æquo

La Ville de Lac-Saint-Joseph

Environnement

protégerai

Située au nord-ouest de Québec, la Ville de Lac-Saint-Joseph compte 370 propriétaires dont la très grande majorité sont riverains. En 2006, lescitoyens se sont vivement inquiétés en constatant l’apparition d’algues bleuessur l’immense lac situé au cœur de leur territoire. La municipalité n’a pas tardéà réagir. Fidèle à sa devise « Environnement protégerai », elle a décidé de livrerbataille à l’ennemi naturel de l’heure.

« Il faut changer notre vision de la vie dans la nature, changer nos attitudes,changer nos comportements », écrivait le maire O’Donnell Bédard, dans un

communiqué adressé à ses commettants en janvier 2007.

Ce communiqué faisait écho aux conclusions d’un rapport commandépar la municipalité, qui stipulaient que le lac Saint-Joseph vieillissait prématurément, que sa température était en hausse et qu’un apport desédiments contribuait à sa dégradation.

M. Gérard Marinovich (à gauche) avec M. O'Donnell Bédard, maire de la Ville de Lac-Saint-Joseph.

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Énumérant les causes du problème, le maire va droit au but. « En maints endroits, les rives du lac sont dégarnies de toutevégétation et les eaux de surface s’y écoulent directement.L’été, de nombreux murs de pierre dépourvus de couvert végétal font face au soleil et réchauffent l’eau. Et c’est sanscompter les dommages qu’occasionnent un certain nombre defosses septiques. »

En mai 2006, déjà préoccupée par les problèmes liés au traitement des eaux usées, la municipalité adoptait un règlement rendant obligatoire la vidange des fosses septiques.Peu de temps après, un inspecteur a fait l’inventaire de cesinstallations. Soupçonnant quelques cas douteux, il a eurecours à un spécialiste. Depuis, la municipalité a émis des avisaux citoyens concernés.

« Comme partout ailleurs, nous avons longtemps privilégié ce qui était beau au détriment de ce qui était bien. Nous n’étions pas ou très peu conscients des risques à long terme. Aujourd’hui, il faut changer de mentalité, explique le maire Bédard. »

• 9

« Contrer la prolifération

des cyanobactéries

et ainsi protéger

la santé de ses citoyens »

TOUS UNIS CONTRE LES ALGUES BLEUES

La Ville de Lac-Saint-Joseph a choisi de déployer des mesurespour contrer la prolifération des cyanobactéries et ainsi protégerla santé de ses citoyens. Elle a non seulement musclé sa réglementation concernant les pesticides et les fosses septiques,mais elle a de plus mobilisé ses citoyens riverains en lesencourageant financièrement à revégétaliser les rives. Elle aégalement fait valoir l’importance qu’elle accorde à la protectionde son capital naturel en organisant une journée de don d’arbres et en reboisant les rives de son club nautique.

Un message clair

« En septembre 2006, des algues bleues font leur apparition àdivers endroits autour du lac Saint-Joseph. Le ministère duDéveloppement durable, de l’Environnement et des Parcs publie un avis interdisant aux citoyens de boire l’eau du lac, des’y baigner ou d’y faire des activités.

La découverte de ces algues bleues a envoyé un signald’alarme important. Craignant entre autres de voir leur propriétédévaluée, les citoyens ont fait une prise de conscience. Idempour le maire et son équipe, car le lac Saint-Joseph, qui s’étendsur plus de 11 kilomètres carrés, attire de nombreux amateursde villégiature et alimente en eau potable la Municipalité deFossambault, sa voisine.

Le maire n’a pas hésité à lancer un message clair à ses citoyens :« Si nous sommes la cause du problème, nous devons fairepartie de la solution. » Ainsi, au cours de l’année 2007, la municipalité a mené diverses initiatives afin de sensibiliser ses résidants et de les faire participer à la bataille contre les alguesbleues. Elle a également adopté plusieurs règlements et résolutions visant à contrer le problème et s’est dotée d’un budget vert.

La Ville de Lac-Saint-Joseph en silhouette

Population 200 habitants

Superficie 33 km2

Affiliation MRC La Jacques-Cartier

Localisation Au nord de la rivière Jacques-Cartier, 40 kilomètres au nord-ouest de Québec

Activités Nautisme, camping, villégiature économiques

Adresse internet : www.villelacstjoseph.com

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« ...une résolution

afin d’encourager

les citoyens

à revégétaliser

leurs rives »

•10

Le lac, un voisin à respecter

Durant l’été 2007, le niveau de cyanobactéries détecté dans le lac Saint-Josepha été inférieur à celui de 2006. La partie n’est cependant pas encore gagnée, etle maire entend poursuivre ses efforts en 2008, notamment en adoptant unautre budget vert.

Le maire Bédard, dont le franc-parler, à lui seul, incite à l’action, a trouvé une analogie appropriée pour sensibiliser ses citoyens à l’importance d’agir.Frappante, la comparaison donne à réfléchir : « Nous vivons avec un voisin quis’appelle le lac. Nous devons le respecter au même titre que nos voisinslatéraux. Ce voisin vient de nous dire qu’il en a assez de nos comportements.Saurons-nous l’écouter? »

Que dire de plus?

Un message clair (suite)

En mars, un règlement interdisant l’utilisation des pesticides, engrais et fertilisants était adopté. Un mois plus tard, la municipalité entérinait une résolution afin d’encourager les citoyens à revégétaliser leurs rives et s’engageaitpar le fait même à subventionner la moitié de leurs frais, jusqu’à concurrence

de 500 $. « Cette mesure a eu du punch, affirme le maire Bédard. Unecinquantaine de propriétaires se sont prévalus de cette aide financière. »

Le maire entend évidemment renouveler cette initiative l’été prochain.

Prêchant par l’exemple, la municipalité a elle-même engagé unpaysagiste afin de revégétaliser les rives de son club nautique, quisert aussi de camp de jeunes. À l’occasion d’une activité spéciale, les enfants ont reçu une formation et ont été invités à planter des arbres.

Les citoyens ont aussi pu profiter d’une journée de dons d’arbresdurant laquelle la municipalité les a également sensibilisés aux

dommages environnementaux causés par les détergents. « On sait que la prolifération des cyanobactéries est surtout causée par les phosphates

contenus dans les eaux usées, explique M. Bédard. Nous avons donc renseignéles gens sur les produits ménagers écologiques. » Le maire ajoute que ces produits sont maintenant placés bien en évidence à l’épicerie locale.

La municipalité a aussi informé ses citoyens au moyen d’affiches et de conférences, en plus de mettre à leur disposition un ouvrage de référence surles végétaux. Elle a en outre répertorié sur son site Web les diverses espècesd’arbres, d’arbustes et de plantes adaptées au milieu riverain.

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•11

Prendre les choses en main

En 2004, la ville engage un contremaître, Philippe Marin, spécialiste des travaux d’aqueduc et d’égout. Conscient desrisques, et avec l’appui de la ville, ce dernier entreprend deremettre le programme de prévention sur les rails. « Le fait quePhilippe s’approprie le projet a grandement contribué à sa réalisation », souligne la mairesse.

Première étape, la ville acquiert l’équipement de sécuriténécessaire pour le travail en espace clos. En plus de masques,de gants, de harnais et d’habits pour le personnel, elle faitl’achat de détecteurs de gaz et d’appareils de calibrage.

Il fallait ensuite former les employés concernés. La ville setourne donc vers la CSST et l’Association paritaire pour la santéet la sécurité du travail, secteur des affaires municipales(APSAM). Le contremaître et son équipe prennent part à des cours de perfectionnement sur le travail en espace clos.Ces formations portent entre autres sur la reconnaissance des dangers, la protection contre les chutes, les précautions respiratoires, les procédures d’entrée dans les espaces clos etles procédures de sauvetage. Soucieuse de prévenir les risquesd’hépatite, la ville fait également vacciner les employés.

La formation n’était pas la seule priorité. Les procédures de travail mises à l’essai quelques années auparavant devaientêtre simplifiées, et il fallait s’assurer que le personnel lesapplique. À cet effet, le contremaître a eu l’idée de créer unpermis d’entrée en espace clos, dont l’émission est obligatoireavant toute intervention. Ce formulaire constitue un aide-mémoire efficace pour le personnel et permet au contremaîtrede s’assurer que toutes les étapes à suivre ont été respectées,prévenant ainsi les risques les plus graves.

« Pour rentabiliser tous ces investissements, il est essentiel de faire preuve de continuité », intervient Mme Cormier faisant allusion à la quatrième phase du plan. « Nous prévoironsun budget annuel pour entretenir l’équipement, en acquérirdavantage et former toutes les personnes qui seront embauchées pour travailler en espace clos. »

3e

prix Ex-æquo

La Ville de Matane

Prévenir

l’irréparable

Régulièrement, à Matane, des employés affectés à l’entretien età la réparation de l’aqueduc et des égouts travaillent en espaceclos. Ils courent de nombreux risques dont celui, potentiel-lement fatal, d’inhaler des gaz toxiques. La ville n’a pas attendu que le pire survienne. Elle a pris les choses en mainafin que les méthodes utilisées par ses employés soient lesplus sécuritaires possibles.

« La santé et la sécurité au travail ont toujours occupé une place importante dans nos priorités, affirme la mairesse Linda Cormier. Mais pour passer de la parole aux gestes, il faut mettre des moyens à la disposition des employés. »

La présence de gaz toxiques et de maladies dans les égoutsengendre des risques importants pour le personnel de la villequi travaille au service de l’entretien du territoire. La ville avaittenté de lancer un programme de prévention il y a quelquesannées. L’initiative était louable, mais son succès avait été compromis par la complexité des procédures, le manque deressources financières et des lacunes sur le plan de la formation. Par conséquent, les risques inhérents au travail enespace clos demeuraient présents.

PASSER À L’ACTION SANS ATTENDRE

La Ville Matane a réussi à optimiser la sécurité de ses employés travaillant en espace clos. Pour parer aux risques de toxicité présents dans les égouts, elle a acquis de l’équipement,offert de la formation au personnel et simplifié leurs méthodesde travail et mis en place des mécanismes pour assurer la continuité de son programme de prévention. Matane n’a pasattendu qu’un incident survienne pour passer à l’action. Elle ainvesti dans la sécurité et aidé ses employés à adopter une attitude préventive.

En haut de la page, sur la photo, de gauche à droite : M. GérardMarinovich, Mme Linda Cormier, mairesse et M. Michel Barriault,directeur général de la Ville de Matane.

Page 12: base bulletin décembre 8 pages - mutuellemmq.com · de dévoiler leur recette. Parmi leurs ingrédients, une once de prévention, une pincée d’audace, du dynamisme et du cœur,

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Vous pouvez avoir accès gratuitement à des services en matièrede prévention en consultant votre courtier Ultima, représentantautorisé de La Mutuelle des municipalités du Québec ou encommuniquant avec la MMQ au 1 866 662-0661.

Le bulletin Info-PRÉVENTION est publié à l’intention des éluset des administrateurs des municipalités, des MRC et desrégies intermunicipales membres, sociétaires de La Mutuelledes municipalités du Québec.

La Ville de Matane en silhouette

Population 14 810 habitants

Superficie 215 km2

Gentilé Matanais, aise

Affiliation MRC Matane

Localisation Gaspésie, région de La Côte, en bordure du Saint-Laurent

Activités Pêcheries, transformation alimentaire,économiques pâtes et papiers, construction navale et

d’éoliennes, tourisme, taille de diamants

Adresse internet : www.ville.matane.qc.ca

La Ville de Matane a eu la clairvoyance d’investir une sommeimportante dans la prévention des risques inhérents

au travail en espace clos, et ce, malgré sa ficheparfaite et tous les besoins auxquels elledoit subvenir pour servir ses contribuables. La qualité et l’originalité du programmequ’elle a mis en place sont remarquables.Mais c’est avant tout sa simplicité et saconvivialité qui le rendent attrayant et

qui devraient faire en sorte que plusieursmembres-sociétaires de la MMQ soient tentés

de s’en inspirer.

Un projet rassembleur

En plus d’être rassurée quant à la protection de son équipe d’égoutiers, la mairesse se réjouit des « effets secondaires » quece programme a produit. « Ce projet a favorisé le partage deconnaissances entre le contremaître et son personnel, il a de plus fait réaliser aux employés que leur sécurité nous tientà cœur », explique Mme Cormier. Elle ajoute que le programmea eu pour autre avantage de responsabiliser le personnel. « Plus conscients des risques, chacun comprend pourquoi il est primordial d’appliquer rigoureusement les consignes et lesprocédures. Les employés ont une meilleure attitude préventive.Ils veillent même les uns sur les autres. »

Mme Cormier se dit convaincue de la nécessité d’investir dansla prévention. « Ce n’est pas une option », affirme-t-elle. Ellecroit toutefois qu’il faut en faire une priorité pour obtenir desrésultats. « À partir du moment où l’on dit que la santé et lasécurité au travail sont importantes, il faut outiller et former les gens et prévoir de l’encadrement. C’est ainsi que lessommes investies deviennent rentables. Un accident de travaila des répercussions sur la santé d’un employé, sur sa famille et ses collègues. Il entraîne des coûts. Ceux-ci sont normaux etnécessaires, mais ils devraient pouvoir être évités. »

Le programme de prévention mis sur pied à Matane a eu un effet rassembleur sur le personnel. Les employés ont le sentiment de former une équipe plus unie. Ils se sententdavantage en sécurité. « La communication a joué un rôle de premier plan, souligne Mme Cormier. Comme ce projet concernait une quinzaine de personnes, il a été facile de faire circuler l’information et de mobiliser l’équipe. Aujourd’hui, jevous assure qu’aucun employé ne laisserait un nouveau venus’aventurer en espace clos à moins qu’il n’ait reçu sa formationet que les procédures ne soient suivies à la lettre.

« Nos gens sont ouverts à l’innovation, poursuit la mairesse, ilsaiment prendre part à des initiatives. Ce projet les a vraimentstimulés. Il a créé un climat de confiance. Ces dimensionsm’apparaissent primordiales pour assurer un service de qualitéà la population. »