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Amiens, 20-22 Mai 2004 75 tion de certaines valeurs moyennes caractéristiques pour chaque génération de branches. Résultats et discussion : La méthode utilisée nous a donné la possibilité de mettre en évidence et de décrire le modèle de branchement de l’artère cérébrale moyenne. Le réseau artériel de la face supéro-latérale de l’hémisphère cérébral est le résultat de la ramification successive de ses branches. Dans la plupart des cas la règle de ramification par dichoto- mie est respectée. La croissance de l’hémisphère cérébral est accompagnée de l’augmentation du nombre des seg- ments artériels et de l’élargissement des angles de bifurca- tion au fur et à mesure du rapprochement de son bord supé- rieur. Les veines de la jonction mésencéphalo-diencépha- lique postérieure CHAYNES P Laboratoire d’Anatomie, faculté de Médecine de Toulouse-Rangueil, 133 route de Narbonne, F-31400 Toulouse. Les veines drainant le mur postérieur du troisième ventri- cule et les éléments qui lui sont adjacents ainsi que la face dorsale du mésencéphale ont été les plus négligés parmi tou- te la vascularisation intra-crânienne que ce soit dans la litté- rature anatomique que chirurgicale. Durant nos dissections de la région pinéale et de la citerne quadrigéminale, nous n’avons pas toujours retrouvé l’anatomie topographique comme elle avait été décrite dans les travaux antérieurs. Le but de ce travail est de décrire l’anatomie topographique avec les variations normales des veines drainant de façon spécifique la lame tectale et le corps pinéal afin de mieux définir les voies d’abord de la région pinéale. Les veines profondes du cerveau drainant le corps pinéal, la lame tectale et les structures adjacentes ont été examinées de façon bilatérale sur 25 cerveaux de cadavres adulte. Dans tous les spécimens, les artères carotides et vertébrales ainsi que les veines jugulaires internes ont été injectées avec du silicone coloré en rouge ou en bleu afin de faciliter la dissec- tion sous microscope opératoire. Le plexus veineux situé à la partie dorsale de la lame tec- tale draine les colliculus selon 3 modes différents. Ces varia- tions dépendant directement de l’existence de la veine basa- le sur un ou les deux côtés. Les veines drainant les faces supérieure et inférieure du corps pinéal forment des veines pinéales supérieure et inférieure qui se jettent habituelle- ment dans une veine cérébrale interne ou la grande veine cérébrale. Bases anatomiques des lésions ischémiques microartériolaires encéphaliques appliquées à l’examen en imagerie par résonance magnétique DUMAS JL, VALADIER P, SALAMA J, RICHALET JP Services de Radiologie, Neurologie, hôpital Avicenne, AP-HP, Bobi- gny. LARIM et EA 2363, UFR SMBH, Bobigny, Université Paris XIII. De nombreuses affections neurologiques et générales provoquent des lésions ischémiques chroniques du paren- chyme encéphalique par atteinte de la microcirculation. Ces lésions sont bien identifiées en examen par imagerie en ré- sonance magnétique (IRM). Nous proposons une revue physiopathologique de ces lésions en intégrant les connais- sances actuelles de l’anatomie microscopique des systèmes des artérioles perforantes. Des dossiers neuroradiologiques démonstratifs de la va- riabilité sémiologique de ces lésions microartériolaires sont sélectionnés à partir d’une activité diagnostique clinique. Les lésions ischémiques chroniques sont classées selon leur répartition topographique dans la substance blanche centra- le ou périphérique et dans les noyaux gris centraux. Le mé- canisme lésionnel est discuté selon le calibre et les rapports avec les gaines méningées du système microartériolaire con- cerné. Certaines affections à mécanisme immunologique provo- quent une vasculite prédominant dans la substance blanche périphérique, d’autres à mécanisme inflammatoire touchent des artérioles de plus gros calibre avec une répartition lé- sionnelle multifocale dans la substance blanche profonde et dans les régions cortico-sous-corticales. Les pathologies lep- toméningées ont des complications parenchymateuses par mécanisme d’origine artériolaire ou périartériolaire. Les pa- thologies dégénératives sont de répartition plutôt anarchi- que touchant tous les systèmes microartériolaires. Une classification en IRM des lésions microartériolaires permet d’évoquer en pratique clinique un mécanisme lé- sionnel basé sur l’anatomie descriptive de la microcircula- tion encéphalique. Organisation et morphogenèse de la suture sphéno-frontale chez l’homme CAPTIER G, CRISTOL R, MONTOYA P, PRUDHOMME M, GODLEWSKI G Laboratoire d’Anatomie, 2 rue école de médecine, 34000 Montpellier. Le but de ce travail était d’étudier la structure et la mor- phogenèse de l’articulation sphéno-frontale qui correspond à une jonction entre le chondrocrâne et le crâne membraneux. Onze spécimens humains étaient préparés pour une étude en microscopie optique. Il s’agissait de 2 embryons (stades embryonnaires 22 et 23 de la Carnegie) et de 9 fœtus. Les cou- pes sériées (10 μ m) étaient réalisées directement après inclu- sion en paraffine ou après décalcification pour les spécimens de plus de trois mois. Plusieurs colorations étaient utilisées. L’articulation sphéno-frontale est composée de la suture sphéno-frontale latérale et de la suture orbitosphéno-fron- tale. Seule cette dernière correspond à la jonction chondro- membraneuse puisqu’elle se forme entre le frontal, d’ossifi- cation membraneuse, et la petite aile du sphénoïde, d’ossifi- cation endochondrale. Chez l’embryon, le cartilage sphéno- ethmoïdal est intercalé entre le frontal et l’ala orbitalis, puis va régresser sans s’ossifier. Au stade mature, l’articulation présente une organisation de suture crânienne en 5 couches. La suture sphéno-frontale latérale se forme entre deux cen- tres d’ossification membraneuse, le frontal et la portion la- térale de l’ala temporalis, et présente une structure de sutu- re crânienne. La suture orbitosphéno-frontale est une jonction chondro- membraneuse dont la morphogenèse est différente de celle de la suture sphéno-latérale. Elle se forme à la jonction entre deux modes d’ossification et présente une maquette cartila- gineuse transitoire : le cartilage sphéno-éthmoïdal. Analyse morphométrique de l’asymétrie de la base du crâne dans les plagiocéphalies déforma- tives CAPTIER G, LEBOUQ N, BIGORRE M, MONTOYA P Laboratoire d’Anatomie, 2 rue école de médecine, 34000 Montpellier. Le but de cette étude était d’étudier et de quantifier le de- gré d’asymétrie de la base du crâne au cours des pla- giocéphalies déformatives dans l’intérêt de mieux compren- dre les mécanismes de la déformation.

Bases anatomiques des lésions ischémiques microartériolaires encéphaliques appliquées à l’examen en imagerie par résonance magnétique

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Page 1: Bases anatomiques des lésions ischémiques microartériolaires encéphaliques appliquées à l’examen en imagerie par résonance magnétique

Amiens, 20-22 Mai 2004 75

tion de certaines valeurs moyennes caractéristiques pourchaque génération de branches.

Résultats et discussion : La méthode utilisée nous a donnéla possibilité de mettre en évidence et de décrire le modèlede branchement de l’artère cérébrale moyenne. Le réseauartériel de la face supéro-latérale de l’hémisphère cérébralest le résultat de la ramification successive de ses branches.Dans la plupart des cas la règle de ramification par dichoto-mie est respectée. La croissance de l’hémisphère cérébralest accompagnée de l’augmentation du nombre des seg-ments artériels et de l’élargissement des angles de bifurca-tion au fur et à mesure du rapprochement de son bord supé-rieur.

Les veines de la jonction mésencéphalo-diencépha-

lique postérieure

CHAYNES P

Laboratoire d’Anatomie, faculté de Médecine de Toulouse-Rangueil,133 route de Narbonne, F-31400 Toulouse.

Les veines drainant le mur postérieur du troisième ventri-cule et les éléments qui lui sont adjacents ainsi que la facedorsale du mésencéphale ont été les plus négligés parmi tou-te la vascularisation intra-crânienne que ce soit dans la litté-rature anatomique que chirurgicale. Durant nos dissectionsde la région pinéale et de la citerne quadrigéminale, nousn’avons pas toujours retrouvé l’anatomie topographiquecomme elle avait été décrite dans les travaux antérieurs. Lebut de ce travail est de décrire l’anatomie topographiqueavec les variations normales des veines drainant de façonspécifique la lame tectale et le corps pinéal afin de mieuxdéfinir les voies d’abord de la région pinéale.

Les veines profondes du cerveau drainant le corps pinéal,la lame tectale et les structures adjacentes ont été examinéesde façon bilatérale sur 25 cerveaux de cadavres adulte. Danstous les spécimens, les artères carotides et vertébrales ainsique les veines jugulaires internes ont été injectées avec dusilicone coloré en rouge ou en bleu afin de faciliter la dissec-tion sous microscope opératoire.

Le plexus veineux situé à la partie dorsale de la lame tec-tale draine les colliculus selon 3 modes différents. Ces varia-tions dépendant directement de l’existence de la veine basa-le sur un ou les deux côtés. Les veines drainant les facessupérieure et inférieure du corps pinéal forment des veinespinéales supérieure et inférieure qui se jettent habituelle-ment dans une veine cérébrale interne ou la grande veinecérébrale.

Bases anatomiques des lésions ischémiques

microartériolaires encéphaliques appliquées à

l’examen en imagerie par résonance magnétique

DUMAS JL, VALADIER P, SALAMA J, RICHALET JP

Services de Radiologie, Neurologie, hôpital Avicenne, AP-HP, Bobi-gny. LARIM et EA 2363, UFR SMBH, Bobigny, Université ParisXIII.

De nombreuses affections neurologiques et généralesprovoquent des lésions ischémiques chroniques du paren-chyme encéphalique par atteinte de la microcirculation. Ceslésions sont bien identifiées en examen par imagerie en ré-sonance magnétique (IRM). Nous proposons une revuephysiopathologique de ces lésions en intégrant les connais-sances actuelles de l’anatomie microscopique des systèmesdes artérioles perforantes.

Des dossiers neuroradiologiques démonstratifs de la va-riabilité sémiologique de ces lésions microartériolaires sont

sélectionnés à partir d’une activité diagnostique clinique.Les lésions ischémiques chroniques sont classées selon leurrépartition topographique dans la substance blanche centra-le ou périphérique et dans les noyaux gris centraux. Le mé-canisme lésionnel est discuté selon le calibre et les rapportsavec les gaines méningées du système microartériolaire con-cerné.

Certaines affections à mécanisme immunologique provo-quent une vasculite prédominant dans la substance blanchepériphérique, d’autres à mécanisme inflammatoire touchentdes artérioles de plus gros calibre avec une répartition lé-sionnelle multifocale dans la substance blanche profonde etdans les régions cortico-sous-corticales. Les pathologies lep-toméningées ont des complications parenchymateuses parmécanisme d’origine artériolaire ou périartériolaire. Les pa-thologies dégénératives sont de répartition plutôt anarchi-que touchant tous les systèmes microartériolaires.

Une classification en IRM des lésions microartériolairespermet d’évoquer en pratique clinique un mécanisme lé-sionnel basé sur l’anatomie descriptive de la microcircula-tion encéphalique.

Organisation et morphogenèse de la suture

sphéno-frontale chez l’homme

CAPTIER G, CRISTOL R, MONTOYA P, PRUDHOMME M, GODLEWSKI G

Laboratoire d’Anatomie, 2 rue école de médecine, 34000 Montpellier.

Le but de ce travail était d’étudier la structure et la mor-phogenèse de l’articulation sphéno-frontale qui correspond àune jonction entre le chondrocrâne et le crâne membraneux.

Onze spécimens humains étaient préparés pour une étudeen microscopie optique. Il s’agissait de 2 embryons (stadesembryonnaires 22 et 23 de la Carnegie) et de 9 fœtus. Les cou-pes sériées (10 μm) étaient réalisées directement après inclu-sion en paraffine ou après décalcification pour les spécimensde plus de trois mois. Plusieurs colorations étaient utilisées.

L’articulation sphéno-frontale est composée de la suturesphéno-frontale latérale et de la suture orbitosphéno-fron-tale. Seule cette dernière correspond à la jonction chondro-membraneuse puisqu’elle se forme entre le frontal, d’ossifi-cation membraneuse, et la petite aile du sphénoïde, d’ossifi-cation endochondrale. Chez l’embryon, le cartilage sphéno-ethmoïdal est intercalé entre le frontal et l’ala orbitalis, puisva régresser sans s’ossifier. Au stade mature, l’articulationprésente une organisation de suture crânienne en 5 couches.La suture sphéno-frontale latérale se forme entre deux cen-tres d’ossification membraneuse, le frontal et la portion la-térale de l’ala temporalis, et présente une structure de sutu-re crânienne.

La suture orbitosphéno-frontale est une jonction chondro-membraneuse dont la morphogenèse est différente de cellede la suture sphéno-latérale. Elle se forme à la jonction entredeux modes d’ossification et présente une maquette cartila-gineuse transitoire : le cartilage sphéno-éthmoïdal.

Analyse morphométrique de l’asymétrie de la

base du crâne dans les plagiocéphalies déforma-

tives

CAPTIER G, LEBOUQ N, BIGORRE M, MONTOYA P

Laboratoire d’Anatomie, 2 rue école de médecine, 34000 Montpellier.

Le but de cette étude était d’étudier et de quantifier le de-gré d’asymétrie de la base du crâne au cours des pla-giocéphalies déformatives dans l’intérêt de mieux compren-dre les mécanismes de la déformation.