Belgium Budo1er Magazine Belge des arts Martiaux et sports de CoMBat

N° 4 - Janvier 2012P91

3137

- IS

SN

203

4-60

18. -

Bel

giq

ue 6

� CATHERINE TANG

LA CHAMPIONNE BELGE DE BOXE FRANCAISE

LE KALI Ou L' ART du corps en mouvement

PHySICAL conditioning

préparation physique aux sports de combat

1ERE COMPéTITION belge de Ju-Jitsu

Ne- Waza

1

2

Belgium Budo1er Magazine Belge des arts Martiaux et sports de CoMBat

• ÉditeurBelgium Budo Centre HéraclèsAvenue Général Michel 1EB-6000 Charleroitél. : 071 / 27 03 11Fax : 071 / 31 67 35 info@belgiumbudo.be

• rÉdacteur eN cheFIDJENNADEN OrhanAvenue Général Michel 1EB-6000 CharleroiOrhan@belgiumbudo.be

• Service aboNNemeNtSwww.belgiumbudo.be ou téléphonez au 0032 (0) 499 142 781

• imprimeurImprimerie Bietlotrue du Rond Point 185B-6060 Charleroi

• GraphiSmeEUROPEAN PICTURESTél: 071 955 673contact@europeanpictures.be

• pÉriodicitÉMensuel (ne paraît pas en Août)

N° iSSN : 2034-6018

Couverture « Catherine Tang »Photo : Philippe Leplae

Belgium Budo tient à remercier ceux qui ont participé de près ou de loin à ce numéro :

• Anicée Bancsa• Marielle Collignon• Bernard Gosez• Florin Hossu• Audrey Lecron• Philippe Leplae• Damien Pauquet• Ivan Pumek• Tony Thielemans• Carlos Vaquera• Gilles Verbiest

ainsi que toutes les fédérations et associa-tions sportives qui ont apporté leur soutien de manière directe ou indirecte.

éDITO« Il y a une première fois en tout ! »Dans le domaine des arts-martiaux et des sports en général, les débuts d’année sont toujours propices à la fixation d’objectifs et aux résolutions en tout genre. Certains décideront en cette année nouvelle de s’inscrire dans un club de judo ou de karaté pour améliorer leur forme physique et apprendre à se défendre. D’autres décideront de s’entrainer plus assidument pour un passage de grade ou de ceinture. D’autres encore voudront lancer un nouveau club ou organiser leur premier stage ou leur première compétition.

C’est le cas par exemple de Yvon Joly du club Tip Top de Frasnes lez Anvaing. Il a organisé le 4 décembre dernier, en Wallonie Picarde, la première compétition de Ju-jitsu Ne-Wa dit « brésilien » en Belgique. Les membres du club ont mis les bouchées doubles pour que cette première soit une réussite. De nombreux clubs et athlètes étaient présents dont le célèbre Brésilien Paulo Jackson.

Catherine Tang, notre championne de Belgique et d’Europe de savate boxe française, peu habituée d’être sous les feux de la rampe a néanmoins accepté, elle aussi pour la première fois, de jouer le jeu des questions-réponses avec notre journaliste Florin Hossu et de participer à la rubrique « Interview » de notre magazine.

Coach de physical conditionning et préparateur physique, Bernard Gosez participe également pour la première fois à notre magazine. Aidé de son collègue, Gille Verbiest, ils nous fourniront mensuellement un programme de musculation adapté à la pratique des arts-martiaux et des sports de combat. Ce programme qui s’étale sur 6 mois commence dans ce numéro avec un programme destiné aux débutants.

Pour le reste, vous retrouvez la chronique de Carlos Vaquera qui passe en revue ses premières lectures martiales et spirituelles. Tony Thielemans quant à lui nous retrace sous forme de récit d’exploration son premier voyage au pays du soleil levant et Florin Hossu nous fera découvrir cet art-martial philippin qu’est le Kali.

Nous vous souhaitons une très bonne lecture et surtout une excellente année 2012.

La rédaction

La reproduction des textes et photos publiés dans le magazine est interdite.L’envoi ou la remise de documents textes ou photos à la rédaction du magazine entraîne l’autorisation expresse de reproduction de ces documents.

2 3

REPORTAGE 1ère compétition belge de Ju-Jitsu Ne-Waza1414

Som

mai

re

2424 INTERvIEWCatherine ou la Cool Attitude

3434 ENTRAINEMENTPhysical conditioning

0606 ACTuS

5252

NuTRITIONComment bien s’hydrater ?

6262 FOCuS CLuB

5050DéCOuvERTEKALI l’art du corps en mouvement

4242CHRONIquELe partage

4

DéCOuvERTEKALI l’art du corps en mouvement

34

50 52

24

14

4 5

L'équipe nationale belge à l'Open mondiaux de ParisLes membres de l’équipe nationale belge de karaté défendront leurs chances lors de cette première manche de la première league karaté les 14 et 15 janvier au stade Pierre De Coubertin à Paris.Cette première league en est à sa deuxième édition. Elle se divise en 8 manches de niveau mondial. Cette compétition est la seule, hors championnat du monde , reconnue et supportée par la fédération mondiale de karaté( FMK).

Nos représentants :Hommes :Piras Raphael ( -60 kg), Evens Brecht ( -60 kg), Coster Nicky ( -67 kg) Coster Kenny ( -67 kg), Skopp Melvin ( -75 kg), Vandeschrick Diego ( -84 kg), Kets Jeroen ( -84 kg), Charlier Amaury ( + 84 kg), Van waesberbhe Bryan ( + 84 kg), Rodriguez Yvan ( kata).

Dames :Otten Stéphanie( -55 kg), Aziz Ouazani Rym ( -55 kg), Debatty Luana( -61 kg) Devios Nele ( -61 kg), Pradelli Laura ( -68 kg), Bruyneel Yasnaia ( -68 kg) , Jeuris Françoise ( +68kg ).

En Or à QingdaoJudo - Grand Prix de Chine -16/12/2011Charline Van Snick décroche l’or au Grand Prix de Chine à Qingdao ! Après la médaille de bronze au Grand Chelem de Tokyo, notre -48kg continue son ascension au ranking mondial où elle passe de la 6ème place à la 4ème !

Premier combat contre KIM Sol MiElle débute les préliminaires contre la rapide et surprenante KIM Sol Mi. La Nord-Coréenne, bien qu’elle soit 123ème au ranking mondial, est tout de même Championne du Monde militaire. Effectivement, Charline n’est pas à l’aise et elle est mise quelques fois en danger sur des attaques qui viennent de loin. Grâce à une belle accélération, la Belge trouve une ouverture lors d’une reprise de combat qui lui permet de marquer Yuko et de suivre en immobilisation jusqu’à l’ippon.Deuxième combat contre SHIRAISHI AnnAu tour suivant, elle rencontre l’Américaine SHIRAISHI Ann. Charline est plus à son aise dans ce combat et reste en position de force aussi bien à la garde, que lors de ses attaques et dans son positionnement. Face à une telle maîtrise, SHIRAISHI fuit et bloque le combat. Suite à cette position défensive extrême, les arbitres la pénalisent et les sanctions s’accumulent jusqu’à ce que l’Américaine soit exclue. La Liégeoise gagne le combat !

Quart de finale contre MORETTI ElenaEn quart de finale, elle affronte MORETTI Elena. L’italienne profite de chaque opportunité pour attaquer et démontre une forte progression. Elle est dangereuse avec ses grandes jambes qui lui permettent d’attaquer de loin. Cependant, Charline a toujours une petite avance à la garde et marque avec une technique de hanche tout en terminant en immobilisation.

Demi-finale contre Toda MiriPour la demi-finale, c’est Toda Miri qui défend les couleurs du Japon face à notre Blegnytoise. Charline domine nettement le début de combat et ouvre d’emblée le score. La Japonaise marque aussi et revient à égalité : le combat est serré. De toute évidence, Charline est bien étudiée au Japon. Remarquant cela, elle ne fait plus d’erreur et marque encore un avantage ; suffisant pour remporter le combat intelligemment.

Finale contre BLANCO OianaBLANCO Oiana, l’Espagnole, a fait un parcours sans faute dans l’autre demi tableau. Charline est bien dans la compétition et domine l’Espagnole. Dès la première minute, elle ouvre le score et engage une nouvelle fois le combat au sol où elle termine en étranglement.En plus d’ajouter une médaille – et quelle médaille ! – à son palmarès, Charline engrange 200 points supplémentaires qui lui permettent de passer de la 6ième à la 4ième place du ranking mondial. Plus que ça : elle ajoute encore une excellente expérience au top niveau, ce qui est de bon augure pour la suite.Quelle est la suite du programme ? Retrouver la Belgique, 2 ou 3 jours où elle prendra un repos bien mérité ! Ensuite, c’est reparti pour les stages avant le Masters de Almaty au Kazakhstan (le 15 janvier) où s’affronteront les 16 meilleures de la planète.

Actus

6

Robin SinnesaelPour la 2e année consécutive à seulement 18 ans, Robin Sinnesael a obtenu une très belle 3e place en catégorie sénior - 80 kg. Prochain rendez-vous le 22 janvier 2012 pour le championnat de Belgique. Ce dimanche 18 décembre 2011, a eu lieu l’Open International de Bruxelles. Source : www.abft.be

Grand Chelem de Tokyo – Charline VanSnick médaillée de bronzeTokyo, 9 décembre 2011En montant une nouvelle fois sur un podium international, Charline Van Snick démontre une fois de plus qu’elle fait partie des meilleures mondiales de la planète judo. Avec sa troisième place au Grand Chelem de Tokyo, elle prouve aussi combien son récent Mérite Sportif de la Fédération Wallonie-Bruxelles était mérité.Participer au Grand Chelem de Tokyo est véritablement un événement important pour tous les judokas de haut niveau. En effet, un Grand Chelem leur permet non seulement d’affronter les meilleurs de leur catégorie, mais également d’engranger des points pour le ranking mondial. En l’occurrence, il s’agit ici de 300 points potentiels. De plus, à l’approche des Jeux Olympiques, tous les points gagnés sont importants et la pression est énorme. Dans la catégorie de Charline, les -48kg, il y a 21 filles engagées et parmi celles-ci, 4 Japonaises. 1er combat contre la Russe Kristina RUMYANTSEVACharline démarre prudemment son Grand Chelem et laisse la Russe installer une garde forte dans le but de casser la position de notre compatriote. Celle-ci n’est pour autant pas en danger, bien qu’elle donne l’impression d’être légèrement décalée dans ce premier combat. Cependant, la Liégeoise réussit à placer sa technique favorite, son redoutable « sode » (une projection de hanche) en se glissant dans la garde de son adversaire et réalise une projection parfaite.

2ème combat contre l’Irlandaise Lisa KEARNEY Pour son deuxième combat, Charline rencontre Lisa Kearney qu’elle a battue à Paris pour le Championnat du Monde. Adoptant un style beaucoup plus offensif, Charline place un fauchage de jambe qui donne une belle envolée à l’Irlandaise. Ce fantastique ippon lui permet d’atteindre le quart de finale.3ème combat contre Eva CSERNOVICZKI Eva n’est pas une inconnue pour Charline qui a perdu contre elle à 4 reprises ! Terminant troisième au Championnat du Monde et 4ème au ranking mondial, on peut dire que la Hongroise a un palmarès bien rempli. Cependant, au fil de leurs rencontres, Charline se laisse de moins en moins surprendre par son style « Bulldozer » très agressif.Il y a bien sûr une phase tactique dans la prise de garde, mais le combat est très engagé. Désormais, c’est la titulaire de Saive qui domine à la garde, qui est plus puissante et surtout plus rapide. Charline va faire payer ses défaites… et de quelle manière ! Elle marque à nouveau ippon par une belle projection !En demi-finale contre la n°1 mondiale, la Japonaise Haruna ASAMIVan Snick domine ce début de combat et surprend la Japonaise par son placement, sa capacité d’aller dans toutes les directions et par sa maîtrise du combat au sol. À la fin du temps réglementaire, le marquoir indique toujours 0/0. Pour Charline la fraîcheur et la lucidité sont un peu moins bonnes, mais elle parvient néanmoins à résister jusqu’au bout des prolongations. Le marquoir étant toujours à égalité, ce sont les arbitres qui vont désigner la gagnante : la décision tombe logiquement pour la Japonaise.Après coup, Charline est un peu déçue car elle a senti qu’elle touchait l’exploit du bout des doigts. Cependant, elle est vraiment contente d’avoir battu la Hongroise et de faire renverser la tendance. Elle prend donc la 3ème place dans ce Grand Chelem, durant lequel elle a pu se confronter aux meilleures judokas du moment. Le bilan est positif et de bon augure pour le Grand Prix de Chine qui aura lieu vendredi prochain.

Charline remercie une fois de plus les carrelages Maman Theunis qui la soutient depuis ses débuts.

classement final :1 aSami, haruna 2 FUKUMI, Tomoko3 VAN SNICK, Charline3 JEONG, Bo Kyeong

6 7

Bonnes écoles Du mois

palais du midi - 3, rue roger van der Weyden

www.yamaarashi.be • info@ yamaarashi.be • 067/218 286 - 067/843 530

ECOLE ROYALE D’ARTS MARTIAUXYAMA-ARASHI BUDOKAN

Fondée en 1959 par Tony Thielemans 6ème dan aïkido et 4ème dan judo agréée et subsidiée par la ville de Bruxelles et la Commission Communautaire Française.

COURS pOUR ADULTES ET pOUR EnfAnTS

COURS D’eSSAIS GRATUITS

8

KOKUSAI BUDOIN (IMAF)

Seule représentation officielle en Belgique

KOKUSAI BUDOIN - KOKUSAI BUDOREMNEIInternational Martial Arts Federation – Tokyo

(Fondée en 1951)Président : Yasuhisa TOKUGAWA

(16ème descendant d’une illustre lignée de Shoguns)

Fédération multidisciplinaire

Aïkido - Judo - Karate – Nihon JuJutsu • Enregistrement des grades DAN avec diplômes officiels japonais

de reconnaissance internationale• Titres et licences d’instructeurs officiels (renshi, Kyoshi, Hanshi)

• Stages avec des Maîtres japonais réputés• Représentée dans la majorité des pays européens et hors Europe

Siège social : Rue des Pruniers, 2 5651 THY-LE-CHÂTEAU Tél. : (0032) (0)71/61.18.82

Website : www.kokusai-budoin-imaf.be

8 9

contactez : orhan idjennadentél. : +32 (0)499 142 781

e-mail : orhan@belgiumbudo.beBelgium Budo1er Magazine Belge des arts Martiaux et sports de CoMBat

VOTRE annOncE IcI

CONTACT: BUDO SPORT Rue du Christ 102B-7700 MOUSCRON BELGIQUEnfo@budo-sport.bewww.budo-sport.beTEL: +32 (0)56 84 75 58 FAX: +32 (0)56 34 68 39

DU MARDI AU VENDREDI DE 10 H À 12H ET DE 14H À 18H30

LE SAMEDI DE 10H À 12H30 ET DE 14H00 À 18H30

FERMÉ LE DIMANCHE ET LUNDI

10

Actus

Bottieau et Glowacki en bronze au Tournoi

Int. Junior d'Aix-en-Provence Nos juniors se sont donné rendez-vous en France à Aix-en-Provence, ce 10 et 11 décembre, pour

le 28e Tournoi International de Noel organisé par l’Aix Université Judo Club avec plus de 400

participants. Jeremy Bottieau en -81kg et Aymerick Glowacki en plus de 100kg ont décroché une fort

belle médaille de bronze.

-81kg Bottieau Jeremie : Gagne 1er par 2 wazari contre Combeau (Fra), Perd 2ème au drapeau

contre Mondésir (FRA), Gagne par ippon contre De Luca (Fra), Gagne par wazari et 3 yuko contre

Viennet (Fra), Gagne par wazari contre Jousset (Fra), Gagne 3ème place par ippon contre Terhec

(Fra) 3ème place, très belle prestation de Jeremie !

Plus de 100kg Glowacki Aymerick (11 participants) : Gagne 1er par abandon contre Cavaletti

(Fra), Perd ½ finale par ippon contre Sanal (Fra), Gagne 3ème place par 3 shido à 2 yuko contre

Bechetti (Ita) : 3ème place

Source : www.ffbjudo.be

Organisation martiale pluridisciplinaire

Aikido, Iaido, Jodo, Judo, Jujutsu, Karatedo, KendoCertifications des grades et des titres par la DNBK Japon

Blason du Soke ChalmagneKamon Takanoha Chigai

Sosai (Gouverneur) DNBK: le Prince Higashi Fushimi Jigo Division Internationale: Dr. Hiroyuki T. Hamada Hanshi

Division Belge: Soke P. Chalmagne HanshiDirectrice Administrative: Shihan C. Mathar Kyoshi

Informations: pierre.chalmagne@dnbkbelgium.orgSite officiel DNBK Japan: http://www.dnbk.org

Site officiel DNBK Belgium: http://www.dnbkbelgium.org

Créée en 1895 à Kyoto, avec l’aval de l’Empereur MeijiCertifications: DNBK ou AIYR

Fondateur: Soke P. Chalmagne Hanshi So Shihan Aikido DNBK Japon

Honbu Dojo Bruxelles : Mardi – Samedi et Dimanche

Soke P. Chalmagne Hanshi So Shihan Aikido DNBK Japon

pierre.chalmagne@dnbkbelgium.org

Dojo de Verviers : Mardi et Dimanche

Shihan C. Mathar Kyoshi Aikido DNBK JaponCricri.mathar@dnbkbelgium.org

Site : http://www.abiyr.be

Blason attribué par la Dai Nippon Bukoku Kai

Kamon Takanoha Chigai Soke Chalmagne

10 11

Bonnes écoles Du mois

membre de la Fédération Francophone de Karaté (FFK) aile Francophone de la belgian Karate Federation

rue de mons, 394600 visé (Liège)

tél. : +32 4 379 47 80mobile : +32 496 37 48 80

http://zanshin-karate.be.cx/

DécouvrezleYoseikanBudo,alliantlatradi2ondesartsmar2aux

àlamodernitédessportsdecombat.

Vouspourrezpra2querdestechniquesdepercussions,declefs,deprojec2ons,

d'immobilisa2ons,desol,d'armestradi2onnellesourecouvertesdemousse.

ToutesmisesaupointparmaîtreHirooMochizuki.

N’hésitezpasà

nousrendrevisite

dansl’unde

nosclubs!

Touslesdétailssur:

www.yoseikan‐budo.be

K.c. La docherie JKa (Shotokan)

Club de Karaté Shotokan

adresseEcole Communale

Rue ferrer 25B- 6030 MARCHIENNE-DOCHERIE

horaireMardi et Vendredi : 18h30 – 20h00

personnes de contact :AKBULUT Ali : 0484/53 75 29SUZER Cemal : 0477/79 81 50

Cemal2009@live.be

12

VOTRE annOncE IcI contactez : orhan idjennaden

tél. : +32 (0)499 142 781e-mail : orhan@belgiumbudo.be

Belgium Budo1er Magazine Belge des arts Martiaux et sports de CoMBat

AcAdémie Siming ASbl

ecole d’ArtS mArtiAux interneS et externeS

tAiji quAn yAng et chen Kung fu wu Shu

bAguA ZhAng - qi gong

Cours hebdomadaires Bruxelles : Jette et Molenbeek

Brabant Wallon : Gembloux, Gentinnes, Limal, Marbais, Rixensart, Waterloo

Renseignements : Taiji quan : 071.88.70.41 Wu shu : 0485 557 697

e-mail : secretariat@academie-siming.be

www.academie-siming.be

12 13

ReportageTexte: Marielle Colligon Photos: Andrey Lecron

ce dimanche 4 décembre, belgium budo s’est rendu à la première compétition officielle en belgique de ju-jitsu ne-waza dit « brésilien ». cette appellation nous intrigue quelque peu, de même que la précision « première » compétition. de nombreuses questions vont ensuite en découler au fur et à mesure que l’événement se passe et nous tenterons bien évidemment d’y apporter tous les éclaircissements nécessaires.

compétition belge deJu-Jitsu Ne-Waza. Frasnes-les-Anvaing, le 4 décembre 2011

14

tout d’abord, Le Ju-JitSu Ne-Waza dit « brÉSiLieN », c’eSt quoi ? D’après le nom, nous supposons qu’il s’agit d’une compétition de ju-jitsu au sol. En effet, « ne-waza » représente l’ensemble des techniques au sol dans les arts martiaux d’origine japonaise. Quant au ju-jitsu brésilien, nous savons que le sol y occupe une place importante. Serait-ce alors une combinaison des deux ? Pas exac-tement.

Nous devons cette récente discipline à la Fédération Française de Judo1 (FFJ) qui souhaitait redynamiser la partie au sol, parfois délaissée au judo au profit du travail des projections. Cette volonté n’est pas vraiment neuve puisque la France a établi ses règles dès 1995. C’est seulement 15 ans plus tard, en novembre 2010, que la FFJ a proposé l’intégration du ju-jitsu ne-waza par la Fédération Internationale de Ju-Jitsu (IJJF). Un an après, le ju-jitsu ne-waza était englobé par la IJJF. À l’heure actuelle, la FFJ tente de déve-lopper des compétitions, des stages et des techniques pour que le

ne-waza progresse et retrouve une place privilégiée dans le judo. En attendant, il y a déjà eu le premier Championnat du Monde ne-waza les 15 et 16 octobre 2011 en Colombie.

Si la discipline est déjà bien ancrée dans les dojo français, elle se répand seulement maintenant dans les autres pays et notamment en Belgique. C’est pourquoi il était important de préciser que nous assistions à la première compétition belge de ju-jitsu ne-waza ce 4 décembre. Cela explique également pourquoi les arbitres avaient des tenues et un « jargon » différents. En effet, l’un était en cos-tume, l’autre en tenue sportive. L’un utilisait le mot « Hadjime » pour marquer le début du combat, l’autre « fight ». Nous étions également interpellés par la présence de feuilles de règlement sur les tables de chronomètres. Étant donné qu’un seul arbitre belge a été formé (en août 2011) aux règles du ju-jitsu ne-waza, ces fiches memento étaient plus qu’indispensables pour les autres arbitres venant d’horizons différents (ju-jitsu, ju-jitsu brésilien, etc.)

Mais quelle est la ressemblance avec le ju-jitsu brésilien ? Selon le terme ju-jitsu ne-waza dit « brésilien », il devrait y avoir un lien.

1 En France, contrairement à la Belgique, c’est la Fédération Française de Judo qui gère les aspects du ju-jitsu.14 15

Mais en réalité, il n’y a actuellement aucun accord avec ce sport dont les droits sont détenus par la famille Gracie. Malgré tout, de nombreuses ressemblances persistent, notamment parce que ces deux activités ont les mêmes origines : le Japon.

Après ces explications, revenons à présent au cœur de notre reportage, l’Open ne-waza, qui s’est déroulé dans le Hall spor-tif Fauvette à Frasnes-les-Anvaing. Au programme : les petits le matin ; les adultes l’après-midi à partir de 13h. Trois surfaces de tatamis sont prêtes à recevoir les combattants de tout le pays et de diverses disciplines. Aux commandes de l’organisation, Joly Yvon et Soudant Samuel du Tip Top Ju-jitsu. Ce club a été choisi par l’Association francophone de ju-jitsu entre autres pour son avant-gardisme en matière de ne-waza. En effet, avant 14 ans, leurs jeunes apprennent essentiellement la maîtrise au sol avant les techniques de combat pieds-poings. De plus, deux des membres du club ont été sélectionnés par l’Association franco-phone de ju-jitsu pour participer à l’Open ne-waza de Rouen, en France. Bien qu’ils n’aient qu’un petit bagage, ils sont loin d’avoir été ridicules face à des adversaires plus expérimentés et mieux entraînés.

La journée fut bien organisée et le tournoi comptait environ une centaine de participants. Parmi eux, le Brésilien Paulo Jackson, professeur de ju-jitsu brésilien à Tournai et élite dans sa disci-pline. Son palmarès compte de beaux titres tels que Vice-Cham-pion du Monde et Champion d’Europe en 2010 ou encore Cham-pion de MMA en 2009. Paulo Jackson est venu en France (à Lille) et en Belgique pour ouvrir des écoles de son sport et donne également quelques stages dans divers clubs. Il trouve que le développement du ju-jitsu ne-waza est une très belle initiative car cela permet de parler un peu plus du ju-jitsu brésilien. Pour l’occasion, ce grand champion nous a fait l’honneur de participer à la compétition et c’est sans surprise qu’il termine premier dans la catégorie séniors élite + 85 kg.

queL eSt Le priNcipe du Ju-JitSu Ne-Waza ?Un combat de ju-jitsu ne-waza dure 6 minutes (pour les juniors et les séniors) sans interruption. Le vainqueur est celui qui ob-tient le plus de points à la fin de ce temps ou en cas d’abandon de l’adversaire. Dans ce dernier cas, l’abandon est obtenu par une clé de bras, de jambe ou d’un étranglement. Il n’y a que dans ce cas de figure que le combat est terminé avant la fin du temps réglementaire.

Le combat commence debout et se termine pour la plupart du temps au sol. Les combattants tenteront d’accumuler le plus de points en réalisant divers contrôles et prises. Par exemple, vous êtes entre les jambes de votre adversaire et vous parvenez à le renverser. Suite à cela, vous continuez le mouvement et le tenez en immobilisation pendant 5 secondes. Vous venez de marquer 3 points : deux points pour le renversement + 1 point pour l’immobilisation. Et ainsi de suite, jusqu’à la fin du combat. L’objectif étant donc d’effectuer le plus de contrôles et prises possibles afin d’engranger un maximum de points.

Si vous souhaitez connaître les différentes situations qui valo-risent des points, nous vous invitons à aller sur le site de la Fédé-ration française de judo, dans l’onglet « Activités » puis dans « Ne waza ». Vous y trouverez, outre les résultats des compétitions françaises, le règlement d’arbitrage.

16

BENjAMIN(ES) - 25kGVAN BEVER ANTJE TEAM YAWARE.DAYE NOAH SAMBO TOURNAI.TRANQUILLE KYLIAN TEAM TIP-TOP.

BENjAMIN(ES) - 32 kGHAFFELE CYRIL TEAM TIP-TOP.HELINCK ALICIA TEAM TIP-TOP.FONTAINE ROMAIN SAMBO TEAM TOURNAI.

BENjAMIN(ES) - 39 kGCOQUEREAU LIA TEAM TIP-TOP.THIEBAUT CLEMENTINE TEAM TIP-TOP.ROELLEKENS AMBER TEAM YAWARE.

BENjAMIN(ES) + 39 kGMAILLEUX ARTHUR SAMBO ACADEMY.SEGHERS ROBIN TEAM YAWARE.SAEYENS ALINE TEAM YAWARE.

ESPOIR MASCULINS - 51 kGHERINNE ANTOINE RED ROOSTER ACADEMY.GEURT WILLIAM SAMBO TOURNAI.DUYK NATHANAEL TEAM TIP-TOP.

ESPOIRS MASCULINS - 61 kGDETEMMERMAN AMAURY TEAM TIP-TOPTOUBA NORDINE SAMBO ACADEMY.HALLOT ALEXY SAMBO TOURNAI.

ESPOIRS FEMININS - 51 kGVERDONCQ LOUISE TEAM TIP-TOP.MAILLEUX EMMA SAMBO ACADEMY.

jUNIOR - 69 kGHONNART PAUL MANIMAL TEAM.GOLTRANT JHONNY CENTER TOP TEAM.

jUNIOR - 94 kGDI FILIPO DYLAN RED ROOSTER ACADEMY.ZYCH DAMIEN MANIMAL TEAM.

SENIOR DEBUTANT - 62 kGLIRIDON RAMANI BUDO RYU TEAM COVYN.CANTIGNIAU JULIEN TEAM OCTOPUS.

SENIOR DEBUTANT -69 kGBOULAND BRIAN TEAM SHOCX-BRASOLOTTO.LIRIDON RAMANI BUDO RYU TEAM COVYN.HOFMANS KIM BJJ GENT.

SENIOR DEBUTANT - 77 kGBAUWENS DAAN BRASA BJJ.HUWART SEBASTIEN TEAM OCTOPUS.

SENIOR DEBUTANT - 85kGCRETEN NICO BRASA BJJ.SOFIAN SAYAH MANIMAL TEAM.CORNELIS CHRISTOPHE ICON BJJ.

SENIOR DEBUTANT - 94 kGRIZZO CALOGERO TEAM OCTOPUS.LOGIUDILE MAURO TEAM OCTOPUS.SIEUW JEAN-FRANCOIS TEAM TIP-TOP

SENIOR DEBUTANT + 94 kGHARMEGNIES BENJAMIN MALICIA TEAM.TALBI LAMINE CON BJJ.MICHAEL LOUIS ICON BJJ.

SENIOR ELITE - 62 kGGOLTRANT ERIC CENTER TOP TEAM.

SENIOR ELITE - 85 kGNASCIMENTO EDUARDO BAD BOYS JJ.MODDE WESLEY YAWARE.DEPUTTER WIM BRASA BJJ.

SENIOR ELITE + 85 kGPAULO JACKSON MANIMAL TEAM.AKAO DENIS MALICIA TEAM.ROIO MARVYN SAMBO MONS.

SENIOR DEBUTANT FEMININSCERAERT KATARINA TEAM TIP-TOP.GHISLAIN KATARINE YAWARE.

SENIOR ELITE FEMININDEWIT SASKIA YAWARE.DELHAYE HELENE TEAM TIP-TOP.

OPEN CLASSE ABSOLUTE.PAULO JACKSON MANIMAL TEAM.MODDE WESLEY YAWARE.AKAO DENIS MALICIA TEAM.

Résultats

ClaSSement par team (nombre de médailleS )

1. TEAM TIP-TOP 9 médailles.2. TEAM YAWARE 8 médailles.

3. TEAM MANIMAL 5 mwédailles.

16 17

ChAmpIoNNAt universitaire de judo (individuel)Deux fois par an, les judokas universitaires ou étudiants dans une école supérieure ont l’opportunité de participer au Championnat universitaire de judo. Qu’ils soient débutants ou expérimentés, tous peuvent monter sur le tatami et se mesurer aux étudiants judokas de tout le pays.

Ce 30 novembre 2011 s’est donc déroulé le Championnat universitaire de judo individuel. Cette compétition nationale est organisée par l’ASEUS, l’Association sportive de l’enseignement universitaire et supérieur en Communauté française, ainsi que par son homologue flamand, la VSSF (Vlaams Studenten SportFederatie) , le tout chapeauté par l’organe national, la FSUB (Fédération Sportive Universitaire Belge).

Les différentes écoles flamandes et wallonnes se sont donc retrouvées à midi au Complexe Max Audin à Frameries. Les catégories étaient assez relevées à l’image de celle des -66kg où ils étaient tout de même 11 participants. Parmi ceux-ci, Kevin Gijs, Champion de Belgique junior chez les -60kg. Monter d’une catégorie n’a donc pas été une difficulté pour lui puisqu’il termine ici encore sur la première marche du podium. Il a toutefois eu une petite frayeur en demi-finale face à Geoffrey van den Noortgate contre qui il gagne par le plus petit avantage, yuko. Autre catégorie masculine relevée, les -60kg, où nous retrouvons exactement les deux premiers du Championnat de Belgique des juniors : Gert maes et adrien quertinmont. Citons également les -90kg et malcom van Wayenbergh de l’UCL qui s’installe une nouvelle fois sur la troisième place, quelques semaines après son podium à Ronse au Championnat de Belgique. Précisons aussi que de très bons judokas français participaient aussi à l’événement.

Peu de filles, par contre, étaient présentes à Frameries ce 30 novembre. Néanmoins, si la quantité n’y était pas, la qualité oui. Par exemple, il y avait Frédérique martens, troisième au dernier Championnat de Belgique Séniors en +78kg. Malheureusement, la représentante de l’IES Parnasse était seule dans sa catégorie pour ce Championnat universitaire. Autre judoka dont le nom n’est pas inconnu, Sandrine billiet pour l’Université de Gent. Celle-ci a terminé deuxième au Championnat de Belgique Séniors 2011 chez les -63kg et première à ce Championnat. Aussi, les jeunes anne-Sophie Jura pour l’HEPHC chez les -52kg et manuela mula de HEL Hainaut en -78kg, respectivement première et troisième de ce Championnat.

Du côté des écoles et universités les plus représentées, l’UCL se classe en tête avec 10 judokas. Emmenée par leur professeur et néanmoins étudiant Vincent Schils, l’Université de Louvain-la-Neuve compte pas moins de 5 podiums. L’Université de Gent et la KUL avaient aussi pas mal de judokas dans leurs rangs.

Le prochain rendez-vous est pour le mois de mars où les judokas s’affronteront en équipe.

compétitionTexte: Marielle Colligon Photos: Aseus asbl

18

championnat universitaire de judo (individuel) dameS Frameries : 30/11/11

POIDS PL. NOM CLuB nb. Part.

- kg. 52 12

Anne Sophie JURANelleke WELGERS

HEPHCU Gent

2

- kg. 57 123 4 5

Laurie ANDRECharline MALONNEHélène MOLNAROriane DEKONINCKCamille ETIENNE

ULGHENNALUXUCLUCLUCL

5

- kg. 63 123

Sandrine BILLIETKatia MEERSMANShannen DELANGHE

U GentERMArtvelde H

3

- kg. 70 123 4

Lenka DREJCOVAChristina MUELLERManuela MULAMarike VION

KULU GentHEL HainautE Charlemagne

4

- kg. 78 1 Laurie FIZAINE ERM 1

+ kg. 78 1 Frédérique MAERTENS IES Parnasse 1

total 16

championnat universitaire de judo (individuel) hommeS Frameries : 30/11/11

POIDS PL. NOM CLuB nb. Part.

- kg. 60 12335577

Gert MAESAlexandre QUERTINMONTBart GEELENMartijn ENGELSWouter LUYPAERTMansour HAMDIJorge SASTREDenis MAHIEU

Hogeschools AntwerpenUCLVUBKULH GentHELBU GentAH Antwerpen

8

18 19

- kg. 66 123355779 911

Kevin GIJS Nicolas LESPINEUXGeoffrey VANDEN NOORTGATEDatema LARSLionel LEPAPEMichaël ILARDO Pallieter MUYLEDEMANSNassim BOUAZZAValentin STALINSJulien BOSC Valentin DESCAMPS

U AntwerpenULBHECFHU GentHEL HainautHECFHKULU MonsUCLULBUCL

11

- kg. 73 123355779 999

Corentin FARINAUXThomas ROMAINBenjamin DE LONGHIOlivier DE MEYST Sébastien SCHMIDTPierre BOUCHATChristophe PORREWECK Wout VANDERKERKENGeert DE VOS Guillaume ANDRIANNELaurent MICHAELISSven DE VETTER

HECFHHEPHCHE VinciERMHEPLUCLERMKHLVUBERMUCLERM

12

- kg. 81 123355779 99913131313

Benoit ROCHE HE VinciMaarten DETOLLENAEREKristoph TIMMERMANSNeal COPPIETERSSven VAN DRIESSCHEBastiaan DE BOEThomas GASARABEWEGunnar DE LAETRémy HAZGOURThomas VAN GYSEGHEMMarvin AUSPERTGuillaume LAMBERTAdel HAMDIKevin BORONMatthias AUSPERTVincent SCHILS

HE VinciKULU AntwerpenU GentKULKHLERMXIOSU MonsERMFUNDPHENNALUXHE VinciHECFHERMCL

16

- kg. 90 12335577

Jimmy TEMBUYSERAxel BARDIAUKarsten GOOSSENSMalcom VAN WAYENBERGHNicolas ROBBERECHTSDenis RZEPECKIJonathan MOENAERTJoeri ZAVOLOKO

VUBVUBU GentUCLHENALLUXHEPLUCLERM

8

- kg. 100 12

Thijs GOETHALSMax CAULIER

ERMEPHEC

1

+ kg. 100 123

Pedram MORADAHKFTIRoel DEKEYSEREnguerran GLOWACKI

AH AntwerpenKULUCL

3

total 60

20

IPPON SPORTvotre spécialiste en équipements

d'arts-martiaux et de sports de combat.

3 BOUTIQUES EN BELGIQUE

www.ipponsport.be

ippoN Sport bruXeLLeSChaussée De Ninove 288

B-1070 ANDERLECHTtél : 02 / 523 39 71Fax : 02 / 524 22 86

ippoN Sport charLeroiChaussee De Lodelinsart 62

B-6060 GILLYtél et Fax: 071 / 41 63 12

ippoN Sport LieGeRue Des Francais 273

4430 ANStél et Fax: 04 / 247 19 78

info@ipponsport.be

20 21

Créée en 1992, l’AISF (Association Interfédérale du Sport Francophone) est l’association des fédérations sportives belges francophones. Reconnue officiellement par la Communauté française Wallonie-Bruxelles comme repré-sentante de ces fédérations, elle compte actuellement 65 fédérations membres.

Nos missions• Soutenir le développement du sport francophone ;

• Représenter les intérêts du sport francophone auprès des autorités publiques ;

• Aider au fonctionnement des fédérations francophones et de leurs clubs ;

• Promouvoir la pratique sportive.

L’évolution du mouvement sportif belge francophone re-quiert de ses différents intervenants une motivation et une maîtrise sans faille.Aussi tendons-nous constamment, au travers de nos ser-vices et de nos projets, à informer, former, conseiller et as-

sister un maximum d’acteurs des fédérations et des clubs quant aux nouvelles réalités de l’environnement sportif et à leur offrir des outils pratiques, utilisables dans leur quotidien.Le développement du monde sportif belge francophone passe également par la promotion de la pratique sportive en général et des nombreuses disciplines en particulier. C’est pourquoi nous développons également des actions de sensibilisation et d’information à l’attention du grand public.

infos et conseilsL’AISF, c’est avant tout un service permanent d’informa-tion et de conseil dans tous les domaines du sport : droit, finance, ressources humaines, communication, marketing.L’AISF, c’est aussi le relai des fédérations sportives franco-phones auprès des autorités publiques.

Qu’il s’agisse de demandes relatives aux activités et à la gestion de votre club ou d’informations plus spécifiques, nos spécialistes vous conseilleront afin de trouver, avec vous, la solution la plus adaptée à vos besoins.

Formations pour dirigeants sportifsDepuis bientôt 10 ans, l’Association Interfédérale du Sport Francophone propose, en collaboration avec la Commu-

Notre vision, nos actions… votre réussite

22

nauté française, une série de formations pour dirigeants de clubs sportifs et gestionnaires de fédérations sportives. Ces formations, homologuées par l’ADEPS et dispensées aux quatre coins de la Communauté française, remportent chaque année un franc succès.

Leur objectif commun : transmettre aux dirigeants un maxi-mum d’outils pratiques pour optimaliser le fonctionnement quotidien de leur structure sportive. C’est pourquoi tous nos cours sont dispensés par des professionnels, passion-nés par leur métier et mettant toutes leurs compétences à votre service.

Séminaires thématiquesAfin de répondre à des besoins plus spécifiques, voire plus ponctuels, l’AISF propose également des séminaires thé-matiques dans tous les domaines du sport et à l’attention

de tous les acteurs du secteur. Nos équipes organisent ainsi, régulièrement, des séminaires en droit, finance, mar-keting, management, gestion des ressources humaines,… ainsi que des colloques spécifiques pour dirigeants, entraî-neurs, arbitres, préparateurs physiques,… encadrés par des spécialistes reconnus.

publications Diffusée par mail, la newsletter mensuelle de l’AISF permet à ses quelques 8000 abonnés de découvrir rapidement tous les sujets qui font l’actualité.

L’AISF rédige également des guides et fiches pratiques, disponibles sur simple demande, qui constituent une aide de premier choix dans la création et la gestion des clubs ou des fédérations sportives notamment.

Plus d’infos…Vous êtes actif dans un club sportif ? Vous souhaitez plus d’informations sur nos services et nos formations ? Vous recherchez des renseignements spécifiques sur la gestion des

organisations sportives ?

N’hésitez plus, contactez-nous !Association Interfédérale du Sport Francophone

Allée du Bol d’Air 134031 Angleur

téléphone : 04 344 46 06Fax : 04 337 82 20

e-mail : info@aisf.beSite internet : www.aisf.be

22 23

InterviewPar : Florin HossuPhotos : Philippe Leplae

CAtheRINe ou lA Cool AttItude

24

CAtheRINe ou lA Cool AttItude

elle pratique volontiers l’auto dérision en se qualifiant de vétérante, sourit beaucoup en évoquant son grand âge... mais refuse d'envisager la retraite pour l'instant. a 38 ans, et avec un palmarès impressionnant de multiple championne de belgique, catherine tang est bien décidée à vivre encore de belles aventures sur les rings de boxe française. rencontre avec une championne au regard pétillant.

24 25

�Salut Catherine, peux tu te présenter à nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?

♦�Bonjour à tous, je m’appelle Catherine Tang, j’ai 38 ans et j’habite à Uccle en région bruxelloise. Je pratique la Boxe Française depuis 10 ans maintenant, toujours dans le club de mes débuts, le MJ Savate. J’ai pris goût à la compétition (- 60kg) depuis 7 ans maintenant et j’ai eu la chance de participer à de nombreuses compétitions. En 2005 et 2006, j’ai terminé vice championne de Belgique. En 2008, j’ai décroché le titre dans la catégorie assaut, et en 2009 j’ai obtenu ma première médaille aux championnats d’Europe, en décrochant le bronze. Au cours des deux dernières années, j’ai vraiment senti une évolution : en 2010, j’ai réussi à décrocher un double titre de championne de Belgique, en assaut mais aussi en combat, et j’ai pris la troisième place aux championnats du Monde. L’an dernier en 2011, j’ai conservé mon titre national en assaut, et j’ai remporté la médaille d’argent aux championnat d’Europe.

�un sacré palmarès... Quelle est la compétition qui t’a le plus marqué ? Celle qui t’a laissé le meilleur souvenir ?

♦�Sans hésitation le dernier rendez-vous européen. Je m’étais blessée au genou juste avant la compétition lors d’un footing, et je ne savais pas trop comment aborder la compétition. Et finalement

je me suis dit qu’il fallait gérer assaut par assaut. Je me suis mis beaucoup moins de pression, et j’étais même convaincue que j’allais devoir arrêter si on me touchait au niveau du genou. Et en fait ca m’a aidé à moins stresser, à être plus cool... et ça a plutôt bien réussi puisque je termine à la deuxième place.

la boxe française, une passion depuis 10 ans maintenant. peux-tu nous raconter tes débuts ?

♦�Rien ne me pré-destinait vraiment aux sports de combat : petite, j’ai fait énormément de piano (rires). Et puis devenue adulte, j’ai débuté la pratique de la capoeira, pendant un et demi. Mais j’ai arrêté car je n’aimais pas vraiment l’ambiance, et je me suis mise à la recherche d’un autre art martial. Et c’est là que je suis tombée sur mon club, à Uccle. J’y ai testé plusieurs disciplines (taekwondo, kung fu...) avant de faire la rencontre de mes deux professeurs, Jean et Morizio, de la MJ Savate. L’ambiance des cours m’a plu... Et j’y suis encore.

Comment abordes-tu tes entraînements ?

♦�J’essaie de suivre les cours au moins trois fois par semaine. Ma façon de m’entraîner a énormément évolué au cours des années. A mes débuts, je privilégiais les entraînements plus durs, avec énormément de travail physique, et beaucoup de technique. Ça a été une phase très importante, une étape par laquelle il faut impérativement passer

26

pour acquérir les bases de la discipline. Mais j’ai commencé à forcer mon corps, j’était fatiguée mais je ne m’en rendais pas vraiment compte. Pourtant, je multipliais les petites blessures, j’avais souvent des tendinites et des foulures, mais je continuais comme ça. Et puis j’ai réussi à être plus à l’écoute de mon corps, de prendre le temps de me reposer. La, j’ai vraiment senti qu’une étape avait été franchie quand j’ai commencé à travailler mon mental. J’essaie maintenant de boxer plus cool, de prendre du plaisir, et de faire en sorte de toujours m’amuser.

�et aujourd’hui ? tes séances ressemblent à quoi ?

♦� En fait j’adapte vraiment mes entraînements à ce que j’ai envie de faire, à mes besoins. Bien sur une phase d’échauffement, avant de passer à la technique et au travail de la condition physique. Il m’a fallu beaucoup d’années, pour maintenant petit à petit, découvrir ma façon de boxer, mon rythme, et la façon de m’entraîner. Et ca porte plutôt ses fruits, donc je suis assez contente (sourire).

26 27

28

Comment prépare-t-on ce genre de compétition internationale ?

♦�Généralement ça débute six semaines avant, on fixe les objectifs à atteindre, mais je travaille aussi un peu plus ce qui me semble important, par rapport à mes faiblesses. Pour les derniers championnats d’Europe par exemple, j’ai pas mal travaillé ma garde, que je viens à peine de trouver après dix ans (sourires). Mais je crois que la compétition aide vraiment à se remettre en question, ca permet de voir ses faiblesses et surtout de les améliorer.

Championne de boxe française... est-ce que c’est une passion difficile à vivre quand on est une femme ?

♦� Pas spécialement facile au début... D’autant que j’étais la seule femme ! Pas toujours évident de ne s’entraîner qu’avec des hommes. Même si la boxe française a véritablement un côté esthétique, ça reste un sport de combat, et donc on trouve quelques machos (rires). Mais ça a bien évolué, et on a une chouette équipe de filles maintenant, on s’entraîne ensemble, on se soutient, et y a un vrai esprit d’équipe.

Comment réagit ta famille par rapport à ta passion ?

♦�Maintenant, ça va, ils savent ! (rires). Au début je ne leur ai pas dit, mais maintenant tout va bien. Et puis y a pas vraiment de risque, les assauts de boxe française ont la particularité d’interdire la puissance en portant les coups (à la différence de la catégorie combat). Donc y a rien à craindre (sourire). Et puis l’avantage, c’est qu’au boulot, j’entends souvent « Attention, Catherine elle fait de la boxe française » alors moi je suis tranquille, je suis sure que personne ne va m’embêter, ou encore « Attention, sinon j’appelle Catherine ». C’est d’autant plus drôle que ce ne sont que des paroles, personne au travail ne m’a jamais vu boxer.

Comment envisages-tu le futur ? ♦��J’ai envie de continuer, tant que je n’ai pas

d’arthrite (rires). Je verrai bien, si j’ai envie de faire le championnat du monde, je le ferai. Mais je n’ai plus rien à prouver, il faut juste que j’aie envie de le faire , en restant cool et sans me prendre la tête.

mandefu Rebecca et tang Catherine - nos deux championnes d'europe.

28 29

on te sent très sereine !

♦�C’est vrai ? C’est gentil ça (sourire). Sérieusement, je me sens c’est vrai plus libre, je privilégie la qualité à la quantité de mes entraînements, je prends du plaisir et je prends les choses comme elles viennent. Et puis en dix ans, la boxe française m’a aussi permis de parler plus librement : je n’ai plus peur de dire ce que je pense, car je sais que je peux me défendre (rires).

As-tu encore des rêves que tu aimerais réaliser ?

♦�En termes sportifs, non, je vais juste continuer à faire ce que j’aime. Mais de façon plus globale, si on regarde la place de la boxe française en Belgique, y a encore beaucoup de travail à faire. On a pas à se plaindre par rapport à d’autres arts martiaux, l’ADEPS nous soutient pas mal. Mais par exemple, on le voit lors des rencontres internationales, les grandes nations de la boxe française comme la France évidement ont toutes un staff beaucoup plus important avec les combattants. Et je pense vraiment que chez nous on doit développer l’aspect mental, avoir des personnes pour encadrer les

athlètes sur le plan psychologique et le coaching. C’est très important quand on combat.

pas trop dur de concilier vie professionnelle et statut d’athlète de haut niveau ?

♦� Disons que c’est pas toujours évident de pouvoir se libérer pour participer aux entraînements et aux stages que nous demande l’ADEPS. On doit à chaque fois prendre sur nos congés ou s’arranger avec les employeurs, et c’est pas forcement évident. Il faudrait peut être une plus grande réflexion sur ce statut de sportif de haut niveau, une fois les études finies. Peut être avec des congés supplémentaires ou des aménagements plus spécifiques.

pour finir, que retiens-tu de ces dix ans de boxe française ? Qu’est ce que ça t’a apporté ?

♦�Un coup de vieux (rires). Non, sérieusement, plein de choses, tout un parcours au niveau personnel, plus de confiance en soi. Et de la sérénité. J’ai fait beaucoup de chemin, mais j’ai encore une longue route à faire.

30

30 31

contactez : orhan idjennadentél. : +32 (0)499 142 781

e-mail : orhan@belgiumbudo.beBelgium Budo1er Magazine Belge des arts Martiaux et sports de CoMBat

VOTRE annOncE IcI

32

32 33

EntrainementPar Bernard Gosez

phYSICAl CoNdItIoNINGRenforcement musculaire

34

qu’eSt ce que Le phySicaL coNditioNiNG ?C’est un ensemble de mouvements isodynamiques, c’est à dire qu’une partie de votre corps travaille en iso-métrie pendant que l’autre partie du corps effectue un déplacement ou un autre mouvement.

C’est un ensemble de mouvements simples et efficaces effectués aves différents rythmes permettant le déve-loppement et l’endurance musculaire, l’explosivité, la vitesse de coordination, l’agilité, l’équilibre, la puissance ainsi que la tonicité de tout le corps tout en améliorant la condition physique et le mental au quotidien.

Le Physical Conditioning est plus qu’un sport, c’est un mode de vie qui vous fera progresser dans tous les domaines. Il a pour but de développer les qualités de chacun.

bernard Gosez

Instructeur Physical Conditioning et responsable du centre de fitness Dynamic Center à Ath.

www.physical-conditioning.com

voici la première partie du programme physical conditioning réservé aux débutants.

vous découvrirez la suite des exercices, techniques avancées et différents parcours cardio vasculaire

dans les prochains numéros de votre budo belgium.

34 35

Pieds parallèles.

Pousser le bassin vers l’arrière.

Garder le dos bien droit.

Le poids entre les jambes.

Pousser sur les deux jambes en propulsant le bassin vers l’avant avec un mouvement naturel, amener le poids à la hauteur des yeux.

Revenir ensuite à la position initiale sans retenue musculaire.

Gainer (rentrer le ventre) vos abdos pendant l’exercice.

1] Le balancement à deux mains

Pieds parallèles.

Dos bien droit.

Jambes légèrement fléchies.

Tenir le poids à hauteur du plexus.

D’un mouvement explosif, pousser le poids vers l’avant et marquer un temps d’arrêt.

Gainer vos abdos !

Revenir à la position de départ avec un mouvement explosif !

2] Extension horizontale

36

Basculer le bassin vers l’arrère.

Fléchir les jambes.

Garder le dos bien droit !

Les genoux ne peuvent pas dépasser les orteils.

D’un mouvement puissant, pousser sur les jambes pour revenir à la position de départ.

Enchaîner le mouvement sans temps d’arrêt.

Gainer vos abdos!

4] Biceps

Debout, jambes légèrement fléchies.

Dos bien droit.

Gainer vos abdos.

Les coudes vers l’arrière, fléchir l’avant-bras sur le biceps.

Revenir à la position de départ en contrôlant la charge.

3] Squat

36 37

Debout, jambes légèrement fléchies.

Tenir le poids derrière la tête.

Coudes à l’intérieur.

Gainer vos abdos.

Pousser le poids vers le haut en gardant les coudes fermés.

Revenir à la position de départ en contrôlant le poids.

5] Triceps

Fiche d’entraînement - DébutantBalancement à deux mains 3 x 20 Reps

Extension horizontale 3 x 15 Reps

Squat 3 x 20 Reps

Biceps3 x 15 Reps

Triceps 3 x 15 Reps

Crunch3 x 15 Reps

Relevé de genoux 3 x 20 Reps

Gainage 3 x 30 secondes

38

CRuNCH:

Couché sur le dos, jambes écartées.

Tenir le poids à hauteur du plexus.

A la force des abdos, redresser le buste en gardant les talons au sol.

La tête reste toujours droite pendant tout l’exercice.

Revenir à la position initiale.

Gainage frontal & latéral Gainage frontal:

Couché sur le ventre en appui sur les avant-bras, le dos bien droit, la tête dans l’alignement du dos.

Rentrer au maximum le ventre et maintenir la position.

Gainage latéral:

Couché sur le côté en appui sur l’avant-bras, effectuer une poussée des hanches vers le haut.

Rentrer au maximum le ventre et maintenir la position.

Relevé de genoux:

Couché sur le dos, jambes tendues, talons à dix centimètres du sol.

Amener les genoux au dessus des pectoraux en basculant le bassin.

Pendant la durée de l’exercice, laisser la tête en contact avec le sol.

38 39

40

40 41

Nutrition

CommeNt BIeN S’hYdRAteR?

Par : Damien Pauquet

plus de 75 % de l’énergie que le sportif produit à partir des aliments est convertie en chaleur. Le principal moyen d’évacuer cette chaleur étant la sudation, le sportif perd généralement plus de 1 litre de sueur par heure d’effort. ainsi, en moyenne, un entrainement intense de judo de 90 minutes provoque une perte de poids de 1,5 kg - environ 1,5 litres d’eau. or, une perte hydrique correspondant à seulement 2-3% du poids du sportif (environ 1,5l justement) suffit à réduire la capacité à fournir un effort de 20%.

42

1. de l’eAu, et eNCoRe de l’eAu pouR ReSteR peRFoRmANt

La déshydratation peut avoir des effets néfastes sur la santé. Les symptômes associés au manque d'eau peuvent être classés en 3 phases selon leur degré de gravité :

phaSe 1: Le sportif ressent des frissons et peut avoir des nausées. Sa peau est moite et son volume sanguin diminue. Son taux de déshydratation est alors compris entre 2 et 5% et il a déjà perdu près de 2 kg. Des crampes musculaires peuvent également apparaître.

phaSe 2 : La bouche devient sèche et des maux de tête apparaissent. La respiration devient alors difficile et la fatigue extrême. Le sportif a perdu plus de 5% de son poids. Cela s’accompagne d’une chute nette de l’endurance, de la puissance, de l’explosivité et de la concentration.

phaSe 3 : C'est l'état de choc. La perception est troublée et les mouvements ne sont plus coordonnés. Des vomisse-ments et diarrhées peuvent venir accentuer les pertes. Quand celles-ci atteignent 10% du poids corporel, l'équilibre biologique ne peut plus être rétabli. Dans les cas extrêmes, la perte pondérale peut atteindre 5 kg.

queLqueS poiNtS de repèreSquelle quantité faut-il boire?Inutile de préciser qu'il est préférable de boire pendant les en-traînements dont la durée dépasse une heure et qu'il devient indispensable de le faire quand l'effort se prolonge au-delà de deux heures. Il est important de boire dès les premières minutes même si l'envie n'est pas là. La soif se fait en effet sentir lorsque la déshydratation est déjà bien entamée.

Il est recommandé aux judokas de boire souvent mais en petites quantités, plutôt qu'une grande quantité de temps en temps. L'organisme n'est, en effet, pas capable d'absorber plus de 0,4-0,5 litre d'une traite (environ 1 l à 1,5 l par heure voire moins en ambiance tempérée). De plus, plus l'apport est réparti dans le temps, meilleure est l'hydratation. un apport de 150 à 200 ml (l’équivalence d’un verre) toutes les 15 à 20 minutes est idéal. La fragmentation de la prise de liquides réduit les difficultés de digestion et augmente l'absorption du liquide. Veillez à laisser, si possible, votre bou-teille ou votre gourde à proximité du tatami.

que boire ?L’objectif est de prendre une boisson qui s’approche le plus possible des caractéristiques des liquides corporels. Le système digestif n’ayant pas à gérer des différences de concentrations importantes, la pénétration des éléments nutritifs sera ainsi améliorée.

Dans l’état actuel des connaissances, le consensus le plus général tourne autour des valeurs suivantes :

des glucides : si la boisson est très sucrée, le temps d’ingestion est augmenté et des troubles digestifs peuvent se manifester. Si en revanche elle n’est pas ou très peu sucrée, une bonne partie du liquide ne sera pas absorbée et devra être évacuée par l’urine. Le coureur sera alourdi, sa respiration pourra être gênée, il devra peut-être s’arrêter pour uriner. Dans les sports de combat, une concentration de 60-80 g/l rend la boisson isotonique et permet d’éviter ces inconvénients tout en apportant une partie du sucre nécessaire au travail musculaire.

Une bonne hydratation avant et pendant l’effort permet de limiter - mais pas d'éviter - les pertes liquides totales. Il faudra dès lors veiller à s’hydrater régulièrement tout au long de la journée.

42 43

des électrolytes : Il est intéressant de retrouver du Sodium (surtout) et du Magnésium à raison de 200 mg par litre de bois-son.

des minéraux : l’apport n’est pas franchement utile pen-dant l’effort (sauf pour des épreuves très longues) et peut même s’avérer néfaste.

a quelle température?En dépit des quelques controverses récentes sur le sujet, il ap-paraît que les liquides frais pénètrent plus vite dans l’organisme. La zone de température idéale s’approche de 10°C avec des extrêmes compris entre 5 et 15°C.Attention toutefois à ne pas prendre de boissons trop froides au risque de provoquer des diarrhées et des infections des voies respiratoires supérieures.

avant l’entraînement Dans l’heure précédant le début de l’épreuve (qu’il s’agisse d’un entraînement intensif ou d’une compétition,…) et jusqu’à 15 minutes avant celle-ci, l’absorption de 0.2 à 0.5 litres (soit 1 à 3 verres) d’eau est la meilleure façon de conserver une bonne hydratation. Celle-ci peut toutefois être enrichie de fructose, glu-cide simple à index glycémique bas, à raison de 30 gr/litre, afin de maintenir les réserves de glycogène à leur taux optimal.

Au cours des 15 minutes précédant l’entrainement, l’absorption de 0.15 à 0.25 (soit 1 verre) d’eau additionnée de glucose à 50 gr/l, glucide à index glycémique élevé, ou boisson d’apport glucidique de l’effort, ou de jus de fruit dilué 2 fois (voir recettes ci-dessous), permet d’assurer un début d’épreuve dans les meil-leures conditions.

pendant l’entraînement On conseille généralement de boire très régulièrement toutes les 15 à 20 minutes, et, selon l’importance de la sudation, entre 0.5 et 1.5 litre d’eau par heure, additionnée de glucose à une concentration moyenne de 50 g/l, le mieux étant la boisson de l’apport glucidique de l’effort ou de jus de fruit dilué d’eau pour une concentration en glucides de 50 à 80 gr/l ,selon la sudation, élevée ou faible. Pour un effort de très longue durée, càd plus de 3 heures, les

prises de boissons seront échelonnées toutes les 30 minutes à 1 heure, à raison de 0.4 à 1 litre d’eau par heure en moyenne, avec ingestion par exemple de barres de céréales ou de biscuits secs, ou additionnée de glucides simples à index glycémique élevé (glucose, dextrose, maltose, saccharose…), ou de sirop ou de jus de fruit, et éventuellement d’un peu de NaCl (sel de cuisine) à raison de 1.2 gr/l soit une cuillère à café rase.

après l’entraînement

Il est urgent de restaurer le capital hydrique tout autant que les réserves énergétiques, le plus tôt possible après la fin de l’épreuve : 0.5 à 1.5 litres de liquides par heure : eau et jus de fruits dans un premier temps et de yaourts à boire (0.3 à 0.5 litre) dans l’heure qui suit, puis ajouter progressivement, dans la 3 ème heure suivant l’épreuve, des aliments solides tels que du pain d’épice, des bananes, des barres de céréales, des biscuits secs, des abricots et dattes séchées, un morceau de tarte au riz….le tout en fonction de la situation pondérale du judoka ; ceux se trouvant nettement au dessus de leur poids de catégorie ne pouvant se permettre que très peu d’écarts en dehors des entraînements.

La réhydratation sera poursuivie pendant les heures suivantes, à concurrence du poids restant à récupérer. Des urines claires témoigneront d’une bonne réhydratation.

eN pratique, ceLa doNNe:remarque importante: Si l’entrainement ne dépasse pas une heure et/ou est de faible intensité, de l’eau «pure» suffira amplement.Par contre, en cas d’entraînements longs et/ou intenses et à fortiori de compétition, on veillera à appliquer les règles ci-dessous :

44

en pratique: Dissoudre 100 ml de sirop de fruit (Ligacé®, Teisseire®...)

dans un litre d’eau

Dissoudre 75 gr de maltodextrines (ex : Malto d’Overstims® ou de chez Décathlon®) dans un litre d’eau. Ajouter quelques gouttes de jus de citron

Dissoudre 50 gr de sucre (saccharose) soit 4 càs dans un litre d’eau et ajouter un peu de jus de citron.

Allonger 1/2 litre de jus de fruits (orange, citron, pample-mousse, pomme) avec 1/2 litre d’eau.

Allonger 400 ml de jus de raisin avec 600 ml d’eau.

Par forte chaleur, ajouter éventuellement 1/2 càc de sel soit 1 à 2 gr) par litre de boisson

Par temps très froid, les boissons énergétiques peuvent être utiles pour augmenter l’apport de glucides. Malheureuse-ment elles sont souvent hypertoniques et donc plus «lourdes» à digérer

2. ReCetteS de BoISSoNS de l’eFFoRt « mAISoN »

a reteNir:La boisson de l’effort idéale devra: etre isotonique (càd pas trop concentrée par

rapport au sang) : concentration en glucides comprise entre 3 et 8 %

etre digeste

Ne pas être trop acide ni acidifiante

etre appréciée par le judoka

Les boissons énergétiques du commerce sont souvent onéreuses et pas toujours aussi bien dosées qu’on l’imagine. Grâce à ces quelques recettes faciles et pas chères, vous parviendrez à alimenter correctement votre organisme en eau, glucose (et sodium); càd le trio indispensable à une bonne hydratation.

44 45

3. l’AVIS du NutRItIoNNISte

pour rappel, il ne faut pas confondre les boissons énergisantes (type Red Bull®) et les boissons énergétiques de l’effort. Ces dernières répondent à des critères nutritionnels bien précis et adaptés à l’effort (voir plus haut), que ce soit pour l’apport énergétique, pour les apports en oligoéléments, et pour les propriétés osmotiques.

par contre, les boissons énergisantes, en plus de leur composition nutritionnelle inadaptée à l’effort physique, présentent un risque supplémentaire par leurs propriétés acidifiantes et peuvent générer des blessures telles que des tendinites.

La caféine contenue dans ces boissons augmente l’élimination urinaire de calcium, magnésium, chlore, sodium, de façon d’autant plus importante que la caféine est présente à un taux élevé. Cette fuite minérale peut aggraver les désordres électrolytiques pendant l’effort, favoriser les blessures, et nuire aux capacités de récupération.

par ailleurs, la caféine étant un puissant diurétique, une

boisson énergisante ne peut en aucun cas réhydrater le sportif, bien au contraire, elle aggrave plutôt la déshydratation, facteur déterminant de blessures musculo-tendineuses, et les troubles du rythme cardiaque.

Une canette de boisson énergisante contient environ 80mg de caféine, ce qui est très proche de la dose de perception des effets secondaires (100 à 160mg); la consommation de deux canettes peut dès lors faire apparaître des effets secondaires et/ou toxiques.

La présente d’excitants, à fortiori la caféine, à taux élevé, induit sur l’organisme des effets secondaires cardiovasculaires tels qu’une tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque) ainsi qu’un effet hypertenseur.

en outre, les boissons énergisantes ne contiennent pas ou que très peu de sodium et peuvent dès lors induire une hyponatrémie lors des efforts prolongés en ambiance climatique chaude. Cette hyponatrémie se manifeste par des troubles cardiovasculaires, des troubles neurologiques allant jusqu’au coma en absence de diagnostic.

que peNSer deS boiSSoNS ÉNerGiSaNteS (type red buLL®, moNSter®) ?D’après les sites et références suivants : www.sfns.be; www.wikipédia.org ; www.IRMBS.fr ; www.sportvox.fr

46

de plus, les boissons énergisantes contiennent une très forte concentration en glucides, de l’ordre de 112 g/litre (27 g/canette, soit l’équivalent de 6 sucres), ce qui est bien au dessus des 30 à 50 g/litre recommandés et rend ces boissons hypertoniques !

de plus, la proportion entre glucose, saccharose, fructose n’est pas précise, et peut poser des problèmes de digestibilité, intolérance digestive, index glycémique inadapté... Enfin, cette boisson «hyper sucrée» peut conduire à des hypoglycémies réactionnelles si elle est consommée avant un effort, se manifestant par une faiblesse généralisée, maux de tête, baisse de la vigilance et une contre performance.

eN coNcLuSioN, la consommation de boissons énergisantes ne semble donc pas être adaptée à l’effort, ni à la récupération sportive et peut présenter des effets secondaires ainsi qu’une toxicité potentielle via certains composants au-delà d’une demi-canette en cours d’effort ou de deux canettes hors effort.

Quant aux éventuels effets sur les performances sportives, aucune étude scientifique sérieuse n’a démontré, à ce stade, un effet probant sur l’endurance ou la puissance.

Par Damien PAUQUET, Nutritionniste du sport, www.nutripauquet.be

46 47

48

48 49

ChroniqueTexte de Carlos Vaquera

J’aime le livre, j’y suis attaché. Mes sens sont en éveil quand je m’approche de lui. Mon regard, mon odorat, mon toucher se réu-nissent en une même émotion quand je le parcours. Lorsque des années après l’avoir découvert pour la première fois, je l’ouvre à nouveau, j’y découvre de nouvelles choses. Aucune émotion n’a disparu. Au contraire, une maturité artistique plus grande me le fait percevoir d’une manière plus profonde. Le livre est un compagnon discret qui ne demande qu’à être aimé. Il faut apprendre à apprivoiser son amitié. Il renferme des secrets que tout le monde n’est pas capable de découvrir. Et ça aussi, ça me plaît ! Si j’ai un conseil à vous donner : lisez les livres avec amour et regardez les dvd’s avec curiosité.J’ai pour habitude de prendre des notes sur les marges des livres que je lis. Ensuite, je les transcris sur mon ordinateur pour en faire un condensé. À travers des livres, des vies et des réflexions, les auteurs que j’ai croisés m’ont permis de méditer non seulement sur l’art que je pratique mais sur ma vie en général. Ils m’ont in-fluencé sereinement et ont enrichi mon existence. J’ai sélectionné pour vous quelques-unes de ces perles de cultures. Je vous les offre avec plaisir afin que vous puissiez aussi en profiter. Une dernière remarque : ne lisez pas ces quelques phrases trop vite. Au contraire, prenez votre temps. Savourez-les, arrêtez vous pour mieux les « sentir » et ensuite, pourquoi pas, revenez à une nouvelle lecture. Ne passez pas à côté de ces trésors !richard bach (auteur)Apprendre c’est découvrir ce que tu sais déjà. Faire, c’est dé-montrer que tu le sais. Enseigner c’est rappeler aux autres qu’ils savent aussi bien que toi. Vous êtes tous apprenants, faisant, et enseignants.pierre delorme (auteur et kendoka)Les Japonais ont une formule identique : ON KOTI SHIN : « Si vous voulez connaître les choses nouvelles, étudiez d’abord les anciennes ».Dans toute forme d’art, dans toute création, et au fond dans toute activité de la vie, on dénombre trois aspects que l’on peut séparer sans risquer de vivre « incomplet », parcellaire, schizophrène... L’aspect physique, celui qui est concret, utile, pratique. L’aspect spirituel, celui qui touche l’esprit.Toutefois, la vie spiri-

tuelle ne doit pas être confondue avec la vie intellectuelle. Pour beaucoup de nos semblables, la vie intellectuelle tient lieu de vie spirituelle!

L’aspect métaphysique, c’est-à-dire ce qui est au-delà du phy-sique, ce sont les grandes questions philosophiques (pourquoi naît-on? pourquoi meurt-on? A quoi sert notre vie? Qui suis-je? etc.) beaucoup d’ente nous ne s’en préoccupent pas, ou feignent de ne pas s’en préoccuper. Ils passent dans la vie comme des zombies sans conscience.deepak chopra (médecin endocrinologue et auteur)Qu’est-ce qu’une expérience de pensée? C’est une façon de mener votre esprit dans de nouveaux endroits, de modifier votre point de vue. Voici une vérité profonde et importante que nous ont

transmise les magiciens: si vous voulez changer le monde, modi-fiez votre attitude envers lui. rob Kaman (Kick-boxing / muay thaï)En kick-boxing, vous êtes forcé de faire les choses pour du vrai. Vous n’additionnez pas un point - vous faites mal à votre adver-saire ou vous ne le faites pas. C’est aussi simple que cela. Ce concept change tout le plan du jeu - pas seulement vos tech-niques et la manière dont vous les faites, mais aussi votre manière de vous entraîner. Vous devez vous entraîner pour endurer sur le ring le fait de donner et de recevoir une punition dans un vrai combat au contact.Kensho Furuya (aïkido)De nos jours, les gens mettent trop d’emphase à avoir du succès. Ils ne comprennent pas réellement la signification du mot succès. Dans ma forme de pensée, j’ai du succès en tant qu’être humain. J’aime ma vie, j’aime mon enseignement et j’aime mon existence. N’est-ce pas assez ? Leo m.Giron (bahala Na multi-Style esrima – Larga mano)J’ai combattu pour ma vie dans une vraie guerre, et ce n’est ni séduisant ni plaisant. Les pratiquants devraient se concentrer sur les bénéfices généraux des arts martiaux, de la self-défense en l’utilisant comme une voie pour acquérir une meilleure vie, au lieu d’essayer d’être une machine à tuer. Nous devrions nous efforcer à devenir de meilleurs êtres humains - ceci devrait être le dernier but de n’importe quel art martial. Notre but devrait être d’éviter le combat et de préserver la vie et non de prendre du plaisir à faire mal aux autres ou à détruire la vie.heo in hwan (hapkido – hankido)L’idée est d’absorber du matériel utile et de l’information pour améliorer ce que vous être déjà en train de faire et non pas de sauter d’un style à un autre pour accumuler plus de techniques, juste pour l’amour de l’addition.dan inosanto (Jeet Kune do – arts martiaux philippins)Enseigner les Arts Martiaux est une route à deux voies. Un bon instructeur produit de bons élèves et les bons élèves aident l’ins-tructeur à devenir meilleur. Les instructeurs devraient réaliser que chacun a son chemin - c’est la raison pour laquelle je préfère être quelqu’un qui montre la vérité et non pas quelqu’un qui la donne.Serge LaFlamme (auteur / budo Ju-Jitsu (Shihan) )

« À chaque pas de notre chemin de vie, gardez l’esprit du débu-tant dans la sagesse du partage de nos connaissances. Alors, tout naturellement, les portes du savoir s’ouvriront. »La fraîcheur du pardon Donnez-nous la sérénité d’accepter les choses que l’on ne peut changer. Pour vivre pleinement le moment présent, il nous faut apprendre de nos erreurs, car le passé a sa raison d’être. Pour guérir ce passé, il nous faut pardonner entièrement, sans renier, rejeter et surtout vouloir oublier ce qui a été fait. Il nous faut gran-dir dans l’humilité d’admettre nos erreurs et demander un pardon sincère pour les douleurs et souffrances qu’on a créées consciem-ment ou inconsciemment, au lieu de vouloir nous réfugier dans

le partage

50

l’indifférence et le mensonge en espérant que le temps effacera les peines faites aux autres. Sinon, notre futur deviendra un pré-sent gâché.dalaï Lama (maître spirituel)Un jour, on posait cette question au Dalaï Lama : - « Qu’est ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ? »Il a répondu : - « Les hommes. Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par non vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir. Et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »rené Latosa (arts martiaux philippins)Ce qui est parfois négligé durant la pratique est le fait que la per-sonne qui vous attaque peut être aussi rapide et habile que vous. Ceci étant entendu et toutes les choses étant identiques, ce sera l’attaquant qui aura le dessus.og mandino (auteur)Toute acquisition noble comporte sa part de risques. Celui qui a peur de rencontrer l’un ne mérite pas d’obtenir l’autre. Fred mastro (mastro Silat defence System) Le sage cherche la vérité, l’imbécile l’a déjà trouvée.thomas b. mitose (Kosho-ryu Kenpo)Nous regardons la vraie self-défense comme l’art d’anticiper plus que l’art de réagir. En anticipant les problèmes, le pratiquant ne devrait jamais être là lorsque le problème arrive.hiroo mochizuki (yoseikan budo)Il est vrai qu’il y a des techniques très effectives dans d’autres sys-tèmes. Mais quand vous les étudiez en détail vous découvrez que ces techniques déforment le corps humain. Donc, leur pratique et entraînement est au détriment de la santé de l’élève. Dans le Yo-seikan système, nous cherchons des techniques qui nous gardent en forme, nous donnent des ressources pour la self-défense et nous aident à éviter d’abîmer nos corps.andré Noquet (aïkido) Maître Ueshiba ne voulait faire aucun kata en aïkido, parce qu’il disait qu’avec les katas on fixait la forme, ils restent comme ça, et il n’y a pas de progrès. En créant un kata vous fixez la forme pour toujours. richard Norton (Karaté)Une chose que les sports de combat font pour les artistes mar-tiaux, c’est de créer un pont entre le dojo et la rue.ed parker (american Kenpo Karaté)J’entends constamment dire que tel style est meilleur que tel autre. Ce n’est pas le style qui compte mais l’homme. Le style vous donne les fondements physiques, mais vous êtes celui qui les fait fonctionner.Surachai Sirisute (muay thaï)Nous utilisons les coups de pieds hauts en boxe thaï mais le pré-cepte est « tue le corps et la tête meurt ». Nous commençons par tuer les jambes, de cette manière notre adversaire ne peut plus bouger, ensuite nous allons vers le haut du corps et la tête. Notre adversaire devient alors pour nous un sac lourd.tchouang-tseu (penseur chinois du ive siècle av. J.-c.)« Chacun s’efforce d’apprendre ce qu’il ne connaît pas, mais ne cherche pas à approfondir ce qu’il connaît déjà. C’est de là que vient le grand désordre. »

benny urquidez (Kick-boxing))La manière dont vous travaillez c’est la manière dont vous réagis-sez. Ne retenez pas vos coups de poing ou de pieds. Tapez durement. Pour terminer ce nouvel article, je vous propose un conte à penser, un conte à grandir :Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahmâ, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impos-sible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette. Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : - « Enterrons la divinité de l’homme dans la terre. » Mais Brahmâ répondit : - « Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la trouvera. » Alors les dieux répliquèrent :- « Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans. » Mais Brahmâ répondit à nouveau : - « Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les Océans, et il est certain qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la surface. » Alors les dieux mineurs conclurent : - « Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour. » Alors Brahmâ dit : - « Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher. » Depuis ce temps-là conclut la légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à. la recherche de quelque chose qui se trouve en lui. Texte de Carlos Vaquera.

bibLioGraphie :- Le plus grand miracle du monde par Og Mandino, Un monde

différent Itée, 1992.- Illusions de Richard Bach (Illusions, The adventures of a Reluc-

tant Messiah), Creatures Entrepises Inc, 1993 (third edition).- La voie du magicien de Deepak Chopra (DR DEEPAK CHOPRA -

THE WAY OF THE WIZARD), 1995.- The Masters Speak par Jose M. Fraguas, Unique Publications,

2001.- Le Samouraï de Lumière de Serge LaFlamme, Le Dauphin Blanc,

2002.- Kendo, la voie du sabre ou la révolution du savoir être, Guy Tré-

daniel Editeur, 2003.

50 51

Kali, l’artdu corps enmouvement

DécouverteTexte et photos : de Florin Hossu

52

efficace... réaliste... dévastateur.bienvenue dans le vaste univers des arts martiaux philippins. un art ou l'on débute par l'apprentissage du combat avec des armes, avant de travailler coups de poing, de pieds, coups de coudes et autres saisies, clés et immobilisations. voyage au cœur des traditions du Sud-est de l'asie à la découverte d'une discipline méconnue.

Photo: Sophie et David drill au couteau

52 53

1972. Le petit Dragon grave à tout jamais son nom dans l’his-toire du cinéma hollywoodien: le Jeu de la mort immortalise le savoir-faire et la maîtrise du Jeet Kune Do de Bruce Lee, artiste martial au destin tragique. Pourtant, l’une des scènes du film offre également la toute première démonstration à l’écran d’un art martial méconnu : le kali, par un des experts philippins les plus reconnus.

Souvenez-vous, à la fin du film, Bruce Lee franchit un à un les étages d’une maison, affrontant au passage un combattant et un style différent à chaque niveau. Parmi ses adversaires, un illustre inconnu alors, Dan Inosanto, artiste martial pourtant déjà accompli. Les deux hommes s’affrontent avec des armes, double bâton pour Dan Inosanto et bâton flexible pour Bruce Lee, puis nunchaku pour les deux adversaires. Un combat orchestré de main de maître par les deux hommes, ennemis à l’écran mais amis de longue date dans la vie. Dan Inosanto a d’ailleurs initié Bruce Lee aux arts martiaux philippins, avant de poursuivre l’œuvre du Jeet Kune Do après la mort de son ami en 1973.

Depuis les années septante, les arts martiaux philippins ont trouvé leur place et leurs ambassadeurs sur grand écran. Dans la trilogie éponyme, Jason Bourne (incarné par Matt Damon) crève l’écran lors de combats spectaculaires mêlant rapidité, brutalité, efficacité et richesse technique. « L’un des avantages des arts martiaux philippins pour le cinéma réside dans sa richesse et son application : les techniques au couteau ou au bâton peuvent très bien être utilisées avec des objets de la vie de tous les jours, comme un stylo, une canne ou même une revue enroulée »explique David Bertrand, instructeur de Kali et fondateur de la Jeet Academy. C’est d’ailleurs ce que fait l’acteur Matt Damon dans le film, donnant ainsi un côté réaliste à son combat ».

On retiendra également la série des resident evil, et les prestations de Milla Jovovich à mains nues, avec deux coute-las ou encore deux matraques télescopiques. Ou plus récem-ment dans Le Livre d’eli, où Denzel Washington illustre avec brio la richesse des techniques des arts martiaux philippins.

Kali, arnis, eskrimaLorsqu’on évoque les arts martiaux philippins, trois noms reviennent sans cesse : Kali, Eskrima, Arnis. Tous trois font référence aux méthodes de combat du Sud-Est asiatique dont les origines restent encore difficiles à déterminer avec préci-sion. Une date fait tout de même figure de point de référence (du moins en terme d’histoire occidentale) : 1521, avec la découverte des Philippines par Magellan. Même si l’on peut supposer que les philippins travaillaient l’art du combat depuis des siècles, c’est en tous cas à partir de cette date que les écrits espagnols et portugais font référence au style de com-bat si particulier propre au peuple philippin. L’influence espa-gnole est encore présente dans les noms (Eskrima vient de l’espagnol « escrima ») mais aussi dans les techniques, dont beaucoup ont été influencées par les techniques à l’épée des conquistadors.

Il existe aujourd’hui de très nombreuses variantes de la pra-tique des arts martiaux philippins, qui s’expliquent notamment par la disposition géographique du pays. Plus de 7000 îles, et souvent un style propre à chaque région, voire même à chaque village. Mais l’essence elle reste la même : l’efficacité. L’apprentissage se devait d’ailleurs d’être très rapide, pour pouvoir se défendre contre les agressions d’un autre village (puis contre les colons espagnols).

Photo: David et Ludo drill aux batons

54

priorité aux techniques avec armesL’apprentissage du Kali débute avec les techniques au bâton simple, aux doubles bâtons et au couteau. « Les philippins estiment qu’une dague ou un bâton n’est que le prolongement des membres supérieurs. Comprendre le fonctionnement de ces armes est une étape indispensable avant de passer aux applications à mains nues » précise David Bertrand.

Le bâton de Kali, arme emblématique de la discipline, mesure en général septante centimètres et est fabriqué à partir de rat-tan (souvent confondu avec le rotin), un bois à la fois résistant et léger. L’élève débutant devra maîtriser les angles de frappes de base, avant de rentrer dans le vif du sujet avec la répétition de Sinawali, des enchaînements codifiés qui forment la struc-ture de l’apprentissage : « On privilégie le travail des drills à deux, pour mémoriser dès le départ l’application pratique des techniques. Les Sinawalis permettent de travailler la coordina-tion, la rapidité, la fluidité et le travail avec un partenaire ». On retrouve d’ailleurs la même approche dans les drills à mains nues, où se mêlent techniques de frappes, de clés, d’immobi-lisation et de destruction.

Une large partie du travail est aussi consacrée aux techniques de désarmement, très nombreuses, et qui permettent de se rendre compte de la difficulté de réaliser un désarmement dans une situation de stress et de vitesse réelle. Les répé-titions de mouvement, seul dans le vide, existent aussi en Kali, à l’image des katas du karaté ou des taos du kung-fu : « Il s’agit de Sayaw, mais de nombreux styles privilégient le travail des drills, laissant de côté ses formes traditionnelles » explique Mike Hermans, instructeur principal à la BFMAA. « Dans le style Doce Pares par exemple, les élèves doivent aussi travailler ces Sayaw pour sublimer les déplacements et les frappes au bâton. L’objectif est toujours de pouvoir enchaîner les mouvements sans marquer d’arrêt, dans une fluidité totale ». Enfin, quels que soient l’école ou le style, chaque cours débute et s’achève par un salut traditionnel, avec armes ou à mains nues selon le contenu de la leçon.

Le Kali en belgiqueContrairement aux Etats-Unis où la présence d’une forte dias-pora philippine a permis l’émergence d’écoles dès la deuxième moitié du XXème siècle, l’Europe ne s’est intéressée que très récemment aux arts martiaux philippins. Conséquence, ce n’est qu’au début des années 80 que les premiers maîtres de Kali-Eskrima-Arnis ont importé leur art en Belgique.

Depuis, les arts martiaux philippins ont trouvé leur place dans le paysage martial belge (voir encadré ci contre). Outre les écoles spécialisées dans les arts martiaux philippins, le Kali-Eskrima-Arnis trouve souvent sa place dans les écoles de Jeet Kune Do : il n’est pas rare d’ailleurs de faire l’amalgame entre les deux disciplines, pourtant fondamentalement différentes.

Les instructeurs sous Dan Inosanto, expert dans les deux arts,

sont en effet souvent formés en parallèle en Kali et en Jeet Kune Do, et délivrent donc à leur tour deux enseignements distincts. L’eskrima est par ailleurs enseigné de manière conjointe dans de nombreux clubs de Wing Tsun, étant donné que l’apprentissage des armes est souvent réservé aux élèves les plus avancés dans le système Wing Tsun. En associant le travail dans les deux disciplines, le pratiquant peut ainsi acquérir une maîtrise du combat à mains nues et du combat au bâton ou au couteau.

Il n’existe par ailleurs aucun système de compétition de Kali en Belgique (mais il en existe au niveau international), ni même de fédération.

itinéraire d’un passionné« Mon premier contact avec le Kali ne s’est pas fait sans mal. C’est lors d’un stage en 2003 que j’ai été introduit à cet art à travers des techniques au double bâton et au couteau. A court terme, je n’ai pas perçu cette expérience comme posi-tive pour deux raisons : premièrement, à cette époque j’étais très peu intéressé par les armes. Deuxièmement, les tech-niques étaient trop compliquées pour moi et ma frustration de débutant bloquait ma compréhension. Mais cette expérience été positive sur le long terme : en participant par la suite à des dizaines de stages et grâce à de nombreux cours avec différents professeurs, j’ai développé de plus en plus d’intérêt pour le Kali parallèlement à une progression technique et une meilleure compréhension de l’art. Je dois beaucoup à mon premier instructeur de Jeet Kune Do et de Kali, Chris Cornaz, qui vit et enseigne à Genève, et qui a insisté à l’époque pour que j’étudie cet art parallèlement au Jeet Kune Do. En 2007, j’ai décidé de m’y entraîner plus assidûment. En 2008, j’ai eu l’occasion de donner mes premiers cours. En 2009, j’ai reçu mon premier diplôme d’instructeur de la part de Chris. En 2010, après plusieurs stages et plusieurs séjours dans son académie de Los Angeles, j’ai eu le grand honneur de rece-voir mon certificat d’instructeur de la part de Dan Inosanto, un expert hors normes, qui devenait alors mon « Guro », mon pro-fesseur. Aujourd’hui, je suis un vrai passionné qui étudie l’art en profondeur, qui l’enseigne et qui ne cesse d’apprendre. Le Kali m’a rendu plus fluide et plus précis. Il a développé ma coordination. Il m’a rendu plus patient et plus exigeant avec moi-même. Il m’a ouvert les yeux d’un point de vue martial. Il m’a donné une meilleure compréhension technique des armes et m’a fait réaliser à quel point elles pouvaient être à la fois dangereuses et efficaces en combat réel. La Kali a fait de moi un pratiquant plus complet. C’est un art très vaste et très riche. J’apprécie beaucoup la dimension philosophique et culturelle qu’il y a derrière. Ses méthodes d’entraînement sont pragmatiques, ludiques et très exigeantes. J’aime ce mélange de sophistication technique et de réalisme martial qui font la particularité des arts martiaux philippins. » David Bertrand.

54 55

Photo : UmbreLLa avec ePee

56

Photo : cLe et attaqUe coUteaU

Photo : UmbreLLa avec ePee

56 57

Le Kali selon dan inosantoDan Inosanto est reconnu comme l’un des plus grands experts en arts martiaux philippins. Il enseigne dans son académie de Los Angeles et dans le monde à travers ses stages. Le système Inosanto a la particularité d’être un système hybride : il s’inspire de nombreux styles de Kali, Escrima ou Arnis (systèmes Lacoste, Illustrissimo, Pekiti Tirsia, Lameco, Doce Pares, Balintawak).

John Lacoste est sans nul doute le professeur qui a le plus influencé Dan Inosanto dans son approche des arts martiaux philippins, il en est d’ailleurs son seul héritier. D’autres grands spécialistes ont influencé son travail : Floro Villabrille, Ben Largusa, Regino Illustrissimo, Leo T. Gaje, Leo Giron, Angel Cabales, Cacoy Canete, ou encore Ted Lucay Lucay.

Inosanto a une approche unique de l’art, son Kali est comme lui : philippin d’origine mais imprégné de culture américaine. Cela se traduit par une grande fidélité à l’enseignement de ses professeurs, en même temps qu’une totale liberté de pratiquer et d’enseigner. Selon ses propres mots, il étudie autant d’arts martiaux qu’il le peut et pense que si un seul style suffit pour être efficace, chaque style a des qualités que d’autres n’ont pas. Le système Inosanto est donc inspiré de différents styles tout en étant un système unique.

Dan Inosanto est un pratiquant et un professeur exception-nel, il est probablement une des personnes les plus diplômées dans autant de disciplines en même temps. Il se considère lui-même comme un éternel étudiant. Le travail qu’il a fourni pour mémoriser, structurer et enseigner tout ce qu’il a appris de ses professeurs pendant 60 ans est exceptionnel. C’est un instructeur à la fois humble et généreux : il ne se met jamais en avant et son enseignement est riche et abondant. Un cours ou un stage avec lui suffisent pour s’en rendre compte. (David Bertrand et Florin Hossu).

armes et philosophie des arts martiaux philippins

• Armes tranchantes (épée, couteau, machette, hache...)

• Armes de frappe (bâton simple, double bâton, bâton long...)

• Armes flexibles (fouet, malong, corde, nunchaku...)

• Mains nues (poings, doigts, paumes, coudes, genoux, pieds, tête...)

• Armes de jet (arc à flèche, sarbacane, pierre,…)

• Notions d’éthique, de morale et de spiritualité...

Photo: Le punio

58

importance du symbole du trianglePrésent dans de nombreux logos et pictogrammes liés aux arts martiaux philippins, le triangle matérialise plusieurs croyances et principes philosophiques. Il peut symboliser les déplacements du Kali, mais aussi la forme du corps humain (les épaules et le bas ventre forment un triangle, le bas ventre et les jambes en forment un autre). Le triangle représente aussi la dynamique d’apprentissage (observer la technique, subir la technique, re-produire la technique). Sur un plan plus spirituel, les philippins étant très croyants, on y retrouve même la trinité chrétienne (Père,Fils et Saint Esprit), la vision du combat (Dieu au dessus de deux combattants, jugeant avant d’attribuer la victoire), ou encore la thématique du passé, du présent et du futur.

Le travail du punioL’apprentissage du maniement d’une dague, d’une épée ou d’un bâton se fait aussi par un travail de frappes dévastatrices à l’aide du manche de son arme, appelé Punio. Un travail indispensable pour appréhender les différentes distances de combat : une frappe du tranchant de l’épée peut être blo-quée ou déviée, ce qui offre au combattant la possibilité de casser la distance et de porter un coup de punio souvent au visage ou aux zones sensibles. La technique peut ensuite être finalisée par une clé ou une soumission, dont l’objectif est la destruction (à la différence de certaines techniques japonaises notamment qui visent l’immobilisation d’un adversaire).

Les distances de combatIl existe de nombreuses distances de combat codifiées dans

l’enseignement du Kali. Toutefois, trois distances majeures sont étudiées dans l’approche de base des arts martiaux philippins. La distance longue permet une approche du combat au bâton ou à l’épée, la distance moyenne introduit les frappes au punio (manche) et les blocages et contrôles de la main qui ne tient pas le bâton ou l’épée. Enfin, la distance courte regroupe les tech-niques à mains nues (frappes, clés, immobilisations).

pratiquer le Kali en belgique

en Wallonie et a bruxelles :

• bFmaa, brussels Filipino martial arts association. Ins-tructeur principal : Mike Hermans, également instructeur au sein de la WKFS (World Knife Fight System).

• Seama (South East Asian Martial Arts), à Zaventem (une autre école satellite a ouvert ses portes à Liège). Instructeur princi-pal : Flavio Ruiz Van Hoof.

• arnis Koreda obra mano, à Charleroi. Instructeur principal : Master Germano.

• manonuda, Bruxelles. Instructeur principal : Gian “Manonuda”.

• Jeet academy, Bruxelles. Instructeur principal : David Bertrand.

en Flandres :

• IKAEF : Yan Van den Borne.

• Doce Pares Eskrima World Concept, Ivano Turelinckx.

• Cinco Terro Eskrima, Charles Goosens.

• Defcross, Geoffrey Hion.

Photo: Les principales armes du Kali

58 59

Rubrique tony thielemans

Il était une fois.... La découverte du Japon.Il est évident que prétendre connaître ou avoir vu le Japon, après y avoir passé près d’un mois seulement, serait abso-lument ridicule. Mon intention, en écrivant ce petit article, est simplement de répondre aux questions que plusieurs d’entre vous m’ont posées sur mes impressions concernant ce séjour au Pays du Soleil Levant.

Brossons d’abord rapidement, pour ceux que la chose inté-resse, l’itinéraire qui a été parcouru :

bruxelles-national – moscou – Khabarovsk – osaka – tokyo – Yokohama – Kamakura – nagoya – Kyoto – nara – osaka – Kobe – Himeji – okayama – île okunoshima – miyajima – Hiroshima – Kumamoto – mont aso – beppu – la mer inté-rieure – Kobe – osaka – Khabarovsk – leningrad – bruxelles.

Vous dire tout ce qui a été vu, découvert, visité, admiré, sur-pris... est impossible. D’ailleurs des ouvrages spécialisés vous décriront bien mieux que moi les ancestraux et magnifiques temples de Kyoto et Nara, les buildings voisinant avec de vieilles maisons de bois à Tokyo (ville de 12 millions d’habi-tants !), les ports et chantiers navals de Kobe et Yokohama, le charme des petites îles de la mer intérieure, le Grand Bouddha de Kamakura, les jardins Zen, l’Exposition Universelle 1970 à Osaka (le thème en est : Progrès Humain dans l’Harmonie), le terrifiant musée d’Hiroshima, le vieux château féodal d’Himeji, le grand torii de Miyajima, le volcan du mont Aso, le théâtre

de Takaruzaka, la Fête de Gion, les tombes des 47 ronins, le Fuji-Yama, etc... etc...

Vous décrire toutes les joies ressenties depuis la première seconde où j’ai mis le pied sur le sol nippon jusqu’au moment du départ est fort difficile. Je vous avouerai simplement, sans aucune honte, qu’une partie de mon cœur est restée au Japon !

J’ai également été fort surpris au Japon par l’extrême gen-tillesse de son peuple. Souriants et aimables, les gens de là-bas sont attentionnés envers vous sans aucun esprit de quel-conque intérêt. Rappelons d’ailleurs que le pourboire n’existe pas au Japon. Nous avons rencontré à plusieurs reprises des personnes à qui nous demandions notre chemin et qui nous accompagnaient jusqu’à l’endroit demandé alors que ce n’était pas du tout le but de leur déplacement ! C’est ainsi qu’un certain camionneur se détourna de son itinéraire pour guider, durant une cinquantaine de kilomètres notre car qui s’était égaré !

L’habitant du Japon est scrupuleusement honnête, maintes fois nous avons pu le constater. Monsieur Jan Vleugels, notre sympathique professeur de Yama-Arashi Antwerpen, s’est vu remettre une veste de kimono et une ombrelle par deux per-sonnes avec lesquelles il avait échangé quelques mots dans le train nous conduisant d’Osaka à Tokyo. C’est encore dans ce même train que j’échangeais déjà mes premières cartes de

ce texte a été écrit en 1970 à la suite du premier voyage au Japon organisé par le cercle yama-arashi.

60

visite. Prévenu de cette habitude japonaise, j’en avais pris une ample provision !

Lorsque vous vous attablez dans n’importe quel établisse-ment, on commence par vous apporter, avant de prendre note de votre commande, un verre d’eau glacée et une serviette humide et bouillante enveloppée dans un papier cellophane hermétique. Celle-ci est destinée à vous frotter le visage et les mains. Les restaurants, hôtels, taxis, magasins, autocars,etc... sont tous climatisés. Au sujet des taxis, il est assez amusant de voir les portières de ceux-ci s’ouvrir automatiquement sur commande du chauffeur. Les courses en taxis sont très bon marché surtout si l’on songe aux difficultés qu’éprouve fréquemment le conducteur pour vous conduire à l’endroit désiré. En plus d’une circulation indescriptible, les adresses ne sont pas toujours faciles à découvrir... C’est ainsi qu’en nous rendant un soir chez Tsutomu Akiyama, dont certains conservent sans aucun doute le souvenir de son passage dans notre cercle, notre taximan ne descendit pas moins de cinq fois de son véhicule pour demander son chemin.

Alain Gomez, kendoka français séjournant depuis près de 3 ans à Tokyo, avoue s’égarer encore parfois dans le labyrinthe des rues de la capitale. Grâce à ces deux derniers nommés, nous eûmes l’occasion de déambuler dans les quartiers typiques d’Akasaka, Shinjuku et Asakusa ainsi que de faire connaissance avec certains mets japonais réputés comme le sukiyaki et la tempura.

La nourriture japonaise, toujours présentée très artistiquement dans ce pays, est délicieuse mais, mais bien entendu, il s’agit là d’une question de goût. Qu’il me soit seulement permis de dire que ce n’est pas en mangeant un plat japonais que l’on peut se faire une idée sur leur cuisine et que ce n’est pas toujours du «poisson cru» qui vous est servi ! L’homme est toujours servi en premier lieu et l’occidental ne recevra des baguettes (hashi) que s’il les réclame, sinon une cuillère lui sera donnée pour manger son riz, au grand plaisir des ser-veuses qui poufferont discrètement dans un coin en voyant la façon de manger de ce barbare occidental !

Suite au prochain numéro...

60 61

Club de savate « le tireur de Charleroi » pionnier du genre.

Focus ClubTexte de Brigitte LebleuPhoto – Ivan Pumek

Créé en 1975 par Jean-Pierre Julèmont, originaire de Ver-viers, premier champion d’Europe Belge des poids légers en 1970, le club « le tireur de Charleroi » est l’un des premiers du genre à proposer cette discipline en Belgique.

Jusqu’au début des années 80, plusieurs élèves de la région, formés par Jean-Pierre Julémont et devenus moniteurs fédéraux assurent sa visibilité et sa gestion.BB Carvounis, Giovanni Ruzzu, Claude Goblet et Charlie Etenaille constituent le noyau dur de ce jeune club en plein essor. Tous, à l’époque, font partie des premiers compétiteurs belges et leurs premières compétitions internationales apportent les premières lettres de no-blesse au club.

C’est en 1979 qu’apparaissent les frères Umek, Yvan et Youri, qui suite au départ des premiers moniteurs, re-prennent en 1983, sa totale gestion sans jamais l’avoir quitté depuis.

Ivan et Youri n’ont eu de cesse depuis ces décennies de participer au développement de la Boxe Française en Belgique et plus précisément dans la région de Charle-roi, pérennisant ainsi la discipline au cœur du Pays Noir.Ivan Umek de 1982 à 1992 scelle une carrière d’athlète de haut niveau, couronnée par sept titres de champion

de Belgique (3 junior- 4 senior), un titre de champion d’Europe Junior en 84 et un titre de champion d’Europe Elite en 90.

Depuis l’existence du club, de nombreux compétiteurs formés en son sein ont grimpé de multiples podiums et engrangé de multiples médailles. Citons parmi eux : Francis Dauvin (en combat), jean Pirodi, Aldo Anzalone, Xavier Crispin, Jean-Yves Hellemans, Noël Jacques, Dady et Mohamed Bendenia ( en assaut) et aussi, Cédric Fumière, Frédéric Boisdequin, Marie Ghislain et Sébas-tien Lemaître.

Trois axes de pratiques ont toujours été garantis au « ti-reur de Charleroi ». Le sport pour tous, la compétition et la promotion du sport. Parallèlement au pôle de prépa-ration compétiteur, complété par l’encadrement de Youri Umek (professeur diplômé de Boxe Anglaise, champion de Belgique junior 2009), le club dispense également des cours de Savate Défense, de Savate Forme et des cours pour les juniors de 6 à 13 ans. Sous le couvert du volet « Promotion Sport », il propose, depuis 2006, un gala annuel international qui tente de devenir la plus importante représentation européenne de la discipline, le « Savate Carolo Trophy ».

C.V. du Clubprésident entraineur : Ivan Umek

entraineur juniors : Youri Umekcours adultes : Lundi 19h – 20h30, mercredi et

vendredi 20h – 21h30, samedi 11h – 12hcours Kids : Samedi 10h30 – 12h (6 – 13 ans)

adresse : Complexe sportif de Charleroi, 2 rue des Olympiades à 6000 Charleroi

tél : 071/ 86 24 70e-mail : ivan.umek@savate-charleroi.be

Web : www.savate-charleroi.be

62

Suivez l’acTualITé des arts-martiaux et des sports

de combat en Belgique

2 FORMulES D’aBOnnEMEnTFormule découverte : 20 � - 3 numéros

Formule fidélité : 50 � - 10 numéros

oui, je m’abonne à belgium budo 3 numéros : 20 €

10 numéros : 50 €

Paiement sur le compte ING : Numéro de compte : 363-0909518-86

nom : ................................................................................................................ prénom : ...................................................................................

adresse : ....................................................................................................................................................................................... n°...................

Code postal : ................................................. Ville : ............................................................................................ pays : .....................................

tél. : ...................................................................... e-mail : .................................................................................................................................

date : ................................................................................... Signature : .............................................................................................................

A compléter et à retourner sous enveloppe affranchie à Belgium Budo • Centre Héracles •

Avenue Général Michel 1E • B-6000 CharleroiOu inscription sur le site www.belgiumbudo.be

Belgium Budo • Centre Héracles • Avenue Général Michel 1E • B-6000 Charleroi - www.belgiumbudo.bePaiement sur le compte ING : Numéro de compte : 363-0909518-86 • IBAN : BE78 3630 9095 1886 • BIC : BBRUBEBB

Belgium Budo1er Magazine Belge des arts Martiaux et sports de CoMBat

aBOnnEZ-VOuS !!!

62 63