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1 Belles familles de soldats Sentenac Dans les archives départementales numérisées de la Haute-Garonne la copie du livret matricule de Louis Sentenac, donne les principaux éléments suivants : Il est né le 2 juillet 1874 à Salles sur Garonne (Haute-Garonne), fils de Vidian Sentenac et de Audillard Marie Jeanne, domiciliés à Cazères (Haute-Garonne). Lors du conseil de révision (classe 1894), il a déclaré résider à Cazères et de profession : boulanger, sait cuire. Il avait les cheveux et les sourcils châtain clair, les yeux châtains, le front découvert, le nez arqué, la bouche moyenne, le menton rond et le visage allongé. Il mesurait 1.67 m. Il avait un degré d’instruction de 3. Pour son service militaire, il a été affecté au 18° régiment d’artillerie de Toulouse, mis en route isolément le 16 novembre 1895, arrivé au corps et canonnier de 2° classe le dit jour. Envoyé en congé le 13 septembre 1898, en attendant son passage dans la réserve, qui aura lieu le 1 ier octobre 1898. Certificat de bonne conduite accordé. A accompli une 1 ière période d’exercices au 18° RA du 3 au 30 juin 1901. A accompli une 2 ième période d’exercices au 18° RA du 14.11 au 11.12.1904. Passé dans l’armée territoriale le 1 ier octobre 1908. A accompli une période d’exercices dans le 18° RA du 18 au 26 mai 1910. Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1 ier août 1914, arrivé au corps le 5 janvier 1915. Classé « service auxiliaire » par la commission de réforme d’Agen du 11 janvier 1915 pour gastrite et dyspepsie, mauvais état général. Passé au 17° escadron du Train des équipages militaires le 12 février 1916. Classé dans le service armé par la commission de réforme de Montauban le 17 mai 1916. Passé au 3° escadron du Train le 19 février 1917.

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Belles familles de soldats

Sentenac

Dans les archives départementales numérisées de la Haute-Garonne la copie du livret matricule de Louis Sentenac,

donne les principaux éléments suivants :

Il est né le 2 juillet 1874 à Salles sur Garonne (Haute-Garonne), fils de Vidian Sentenac et de Audillard Marie Jeanne,

domiciliés à Cazères (Haute-Garonne).

Lors du conseil de révision (classe 1894), il a déclaré résider à Cazères et de profession : boulanger, sait cuire.

Il avait les cheveux et les sourcils châtain clair, les yeux châtains, le front découvert, le nez arqué, la bouche

moyenne, le menton rond et le visage allongé. Il mesurait 1.67 m. Il avait un degré d’instruction de 3.

Pour son service militaire, il a été affecté au 18° régiment d’artillerie de Toulouse, mis en route isolément le 16

novembre 1895, arrivé au corps et canonnier de 2° classe le dit jour.

Envoyé en congé le 13 septembre 1898, en attendant son passage dans la réserve, qui aura lieu le 1ier octobre 1898.

Certificat de bonne conduite accordé.

A accompli une 1ière période d’exercices au 18° RA du 3 au 30 juin 1901.

A accompli une 2ième période d’exercices au 18° RA du 14.11 au 11.12.1904.

Passé dans l’armée territoriale le 1ier octobre 1908.

A accompli une période d’exercices dans le 18° RA du 18 au 26 mai 1910.

Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1ier août 1914, arrivé au corps le 5 janvier 1915.

Classé « service auxiliaire » par la commission de réforme d’Agen du 11 janvier 1915 pour gastrite et dyspepsie,

mauvais état général.

Passé au 17° escadron du Train des équipages militaires le 12 février 1916.

Classé dans le service armé par la commission de réforme de Montauban le 17 mai 1916.

Passé au 3° escadron du Train le 19 février 1917.

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Nommé gendarme auxiliaire par décret du 11 avril 1918 à La Ferté sous Jouarre et affecté à la 13° légion de

Gendarmerie le 22 avril 1918.

Ci-dessous, photo non datée de gendarmes non identifiés pendant la Grande Guerre

Passé à la 186° section le 24 avril 1918.

Passé à la légion d’Alsace Lorraine le 1ier décembre 1918.

Passé à la 13° légion de gendarmerie le 27 décembre 1918.

Rentré de la prévôté le 27 décembre 1918 et dirigé le 30 décembre 1918 sur le dépôt de l’escadron du Train des

équipages militaires à Montauban. Situation de famille : marié.

Libéré des obligations du service militaire le 1ier octobre 1922.

Campagnes :

Contre l’Allemagne : du 5.01.1915 au…

Extraits des livres de l’Abbé Clément Tournier : Les Cazériens à la guerre.

Janvier 1916

Louis Sentenac, territorial au 18° d’Artillerie, dépôt d’Agen, malade, en traitement à l’hôpital mixte Saint-Jacques,

salle Saint-Louis à Agen.

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Louis est tout heureux d’envoyer, à sa famille, la carte ci-dessous, qui montre l’arrivée des Troupes américaines aux

Invalides à Paris en juin 1917.

Il écrivit sur la carte, le 27 août 1917 : Avec mes amitiés, mon meilleur souvenir. Bons baisers Signé Louis Sentenac

Louis Sentenac est alors Vaguemestre à la 53° Compagnie du 3° Régiment d’infanterie territoriale.

(Document Resséjac)

*

* *

Autre famille Sentenac

Dans les archives départementales numérisées de la Haute-Garonne la copie du livret matricule de Raymond

Sentenac, donne les principaux éléments suivants :

Il est né le 27 septembre 1878 à Montesquieu-Volvestre (Haute-Garonne), fils de François Sentenac et de Bergé

Marie, domiciliés à Cazères (Haute-Garonne).

Lors du conseil de révision (classe 1898), il a déclaré résider à Cazères et de profession : élève ecclésiastique.

Il avait les cheveux et les yeux châtains, le front large, le nez petit et le visage large. Il mesurait 1.61 m.

Sur la photo de droite, datée du 21 septembre 1916, Louis

Sentenac est le soldat de droite, au cours d’une pause à

l’arrière. (Photo Resséjac).

Louis Sentenac est le beau-frère de Jean Resséjac (voir ce nom)

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Pour son service militaire, il a tout d’abord été dispensé selon l’article 23-4 (élève ecclésiastique).

Incorporé au 83° régiment d’infanterie de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), à compter du 14 novembre 1899, arrivé

au corps et soldat de 2° classe le dit jour.

Envoyé dans la disponibilité le 22 septembre 1900.

Affecté à la 17° section d’infirmiers militaires de Toulouse.

Rappelé à l’activité le 16 mars 1901, ayant renoncé le 11 mars 1901 au bénéfice de la dispense de l’article 23 comme

élève ecclésiastique.

Incorporé au 83° régiment d’infirmerie à compter du 16 mars 1901, arrivé au corps et soldat de 2° classe le dit jour.

Nommé Caporal le 22 septembre 1901.

Rengagé pour deux ans avec primes

(Loi du 9 juillet 1901) le 16 mars

1903.

Nommé Sergent le 11 janvier 1904.

Passé de la catégorie des sous-

officiers rengagés sans primes à celle

des sous-officiers rengagés avec

primes à la date du 13 avril 1904.

Passé dans la réserve de l’armée

active le 16 mars 1905. Certificat de

bonne conduite accordé.

Affecté au régiment d’infanterie de

Saint-Gaudens.

Passé en domicile dans la subdivision

de Toulouse le 11 octobre 1912.

Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1ier août 1914, arrivé au 133° régiment d’infanterie

territoriale de Toulouse le 3 août 1914.

Extraits de l’Historique du 133° RI : (article paru dans le quotidien "Le Progrès" du 18 mai 1998)

A la déclaration de guerre, le 133e RI se trouve au col de Bussang la nuit du 6 au 7 août 1914, il franchit le tunnel de

Bussang au pas de charge, drapeau en tête débouche en Alsace.

Le 9 août, il reçoit le baptême du feu pour la prise de Cernay où il subit l'assaut d'une division entière, le 13 août, il

fait tomber les défenses de Mulhouse. Du 30 août au 6 septembre, il lutte sans trêve au col des Journaux pour

défendre Saint-Dié.

Le 15 juin 1915, il s'empare de Metzeral au-dessus de Munster, occupant de vive force les tranchées de Sommerlick.

Impressionné par cet exploit, le général de Maud'huy décore le commandant du premier bataillon de sa propre Croix

de Guerre et baptise les fantassins bugistes : Mes Lions du 133.

Trois semaines plus tard, à la Fontenelle, le régiment renouvelle le

même exploit, faisant neuf cents prisonniers, s'emparant d'un butin

considérable. Le général Joffre vient lui-même attacher la Croix de

Guerre à la hampe du drapeau et cite le régiment à l'ordre de

l'Armée : Le 13 juillet doit rester dans la mémoire de tous, cet ordre

de l'Armée consacre votre gloire, dit le général Joffre.

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De la Chapelotte à Verdun.

Toujours égal à lui-même, le régiment des Lions se distinguera en 1916, à La Chapelotte, sur la Somme, en Argonne,

en 1917 à Reims et Loivre, Brimont. Le 1er Novembre 1917, il est à Verdun. Le 9 novembre, il subit le choc d'un

bataillon de la Garde Impériale au bois de la Chaume, il contre-attaque dans la boue, fusillant les Prussiens à bout

portant. Au mois de décembre, il encercle le village de Vaux où vient de s'illustrer auparavant le régiment de réserve

333 dans les fossés du fort de Vaux. En 1918, le 133e est en Champagne où il participera à la deuxième victoire de la

Marne. L'Armistice le trouvera en Belgique où lui sera remise la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire.

Le 133e a été cité quatre fois à l'ordre de l'Armée. Sur son drapeau à la suite des victoires de l'Empire ont été brodées

les inscriptions suivantes : Alsace 1914, Aisne 1917, Marne 1918, Belgique 1918.

Le 133e RI a perdu 82 officiers, 2014 gradés et soldats ; 5 officiers supérieurs furent faits officiers de la Légion

d'Honneur, 49 officiers ont reçu la croix de chevalier, 385 sous-officiers et soldats reçurent la médaille militaire. Au

sujet des Bugistes du 133e le général commandant la 7e armée a déclaré : Les lions d'Afrique sont les rois du désert,

les lions du Bugey sont les rois du champ de bataille.

Envoyé en congé illimité de démobilisation le 28 janvier 1919, au dépôt démobilisateur du 14° RI de Toulouse, se

retire à Toulouse, 52, rue des tourneuses.

Citations :

Cité à l’ordre de la division du 1ier novembre 1918 :

« Chef de section zélé et plein d’entrain, a fait preuve de décision et de jugement lors de l’attaque du 8 octobre

1918, a exécuté plusieurs reconnaissances vers les

lignes ennemies sur un terrain battu par les

mitrailles ».

Ci-contre : le 24/08/1919 Retour du 133° RI :

Le Col Kiffer salue les drapeaux des 133°, 333° et 56°

RI.

Décorations :

Croix de guerre avec étoile d’argent.

Campagnes :

Contre l’Allemagne : du 3.08.1914 au 27.01.1919

*

* *

Autre famille Sentenac

Dans les archives départementales numérisées de la Haute-Garonne la copie du livret matricule de Longin Benjamin

Sentenac, donne les principaux éléments suivants :

Il est né le 30 mars 1881 à Gensac (Haute-Garonne), fils de Barthélémy Sentenac et de Maillet Marie, domiciliés à

Gensac (Haute-Garonne).

Lors du conseil de révision (classe 1901), il a déclaré résider à Gensac et de profession : domestique.

Il avait les cheveux et les yeux châtains, le front découvert, le nez fort et le visage ovale. Il mesurait 1.60 m.

Il avait un degré d’instruction de 2.

Pour son service militaire, il a tout d’abord été ajourné d’un an puis incorporé au 59° régiment d’infanterie de Foix

(Ariège), à compter du 16 novembre 1903, arrivé au corps et soldat de 2° classe le dit jour.

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Envoyé en congé le 23 novembre 1905, en attendant son passage dans la réserve. Certificat de bonne conduite

accordé.

A accompli une 1ière période d’exercices dans le 83° régiment d’infanterie de Saint-Gaudens du 29.08 au 30.09.1909.

A accompli une 2ième période d’exercices dans le 83° RI du 18.04 au 4.05.1911.

Le 1ier avril 1914, il a déclaré habiter à Cazères, à l’enclos.

Passé au 24° régiment d’infanterie coloniale le 15 avril 1914 (Plan

XVII).

Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1ier

août 1914, arrivé au corps le 11 août 1914.

Parti aux armées le 17 août 1914.

Evacué malade le 7 octobre 1914.

Rentré au dépôt le 27 octobre 1914.

Parti aux armées le 30 janvier 1915.

Disparu le 30 juin 1915 à Fontaine Madame. Avis ministériel du 26 août 1915.

Campagnes :

Contre l’Allemagne : du 11.08.1914 au 30.06.1915.

Dans les archives nationales, on peut lire :

Sentenac Longin, né le 30 mars 1881, à Gensac (Haute Garonne), soldat au 44° Régiment d’Infanterie, mort pour la

France le 30 juin 1915, à La Harazé (Marne), Fontaine Madame, tué à l’ennemi.

Le nom de Sentenac Longin est gravé sur le monument aux morts de Cazères.

Extraits de l’historique du 44° RIC: Le 21 juin 1915, dans le secteur de Bagatelle, l'ennemi reprend une préparation d'artillerie méthodique ; il écrase nos premières lignes et l'emplacement de nos réserves sous un bombardement qui est une véritable attaque par le feu Du 21 au 26, plusieurs mines explosent, causant des dégâts considérables; le bombardement d'artillerie continue et s'accompagne de luttes de bombes à la Sapinière, à Blanleuil et à l'ouvrage Marie-Thérèse. Le 27 juin, après un violent tir d'efficacité de notre artillerie, nous déclenchons deux attaques locales qui progressent très difficilement dans les boyaux ; l'une d'elles est menée par deux compagnies du 154` régiment d'infanterie, avec le concours d'appareils Schilt, lançant du pétrole enflammé. Le 29 juin, le bombardement ennemi devient d'une intensité sans précédent. On compte 162 torpilles tombant sur nos lignes, dont plusieurs hautes de 1,10m. Toutes nos tranchées des première et deuxième lignes sont démolies, nos abris de mitrailleuses détruits, nos communications interrompues. Nos hommes entendent des commandements dans les tranchées d'en face tout fait prévoir une attaque imminente, résolument attendue. Le 30 juin, les Allemands prennent l'offensive; mais au lieu d'être localisée à Bagatelle (défendu par le 8e chasseurs), la lutte s'étend sur tout le front du 32e Corps d'Armée, de la route de Binarville au Four-de-Paris. Dès 4 heures, l'ensemble de la position est soumis à un bombardement par pièces de tous calibres, surpassant en violence et en précision ce qu'on avait vu jusqu'alors : projectiles de 150, de 210 et de gros minenwerfer. Toutes les tranchées de première ligne sont démolies et écrasées, une grande partie des défenseurs ensevelis, tués ou blessés. Sous le couvert de cette préparation, l'ennemi prononce trois attaques d'infanterie successives et finit par percer tout d'abord à l'Ouvrage central et à la gauche du cimetière. D'autre part, à la suite d'une série de combats locaux, dans lesquels nos troupes ont à soutenir une lutte acharnée, l'ennemi, malgré des pertes considérables, notamment devant le front de Bagatelle, s'avance jusqu'au poste de commandement de Beaumanoir. Plusieurs fractions atteignent la cote 213. Cependant, nos contre-attaques menées par quatre bataillons, dont la première, particulièrement brillante, exécutée par le 16e bataillon de chasseurs, réussissent, vers 11 heures, à nous assurer le Réduit central et à dégager la cote 213 et Beaumanoir. Mais, vers 13 heures, nous sommes contraints d'abandonner la Sapinière et la première ligne de l'ouvrage Blanleuil, attaquées depuis le matin sans succès et couvertes d'un nuage persistant de gaz asphyxiants qui s'étend jusqu'à La Harazée.

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Une vigoureuse contre-attaque d'un bataillon du 151e régiment d'infanterie nous remet en possession d'une partie de l'ouvrage de Blanleuil, sur la crête même. Au saillant Triboullier, perdu dans la matinée, des contre-attaques répétées du 162e régiment d'infanterie nous permettent de reprendre, au cours de la nuit, une partie des éléments perdus. La lutte continue acharnée, dans l'après-midi, sur tout le front ; vers 16h30, à la suite d'un violent bombardement, l'ennemi attaque de nouveau et parvient à s'emparer des derniers éléments de notre ancienne première ligne. Toute la nuit est employée à consolider notre nouveau front et à remettre de l'ordre dans nos unités. Le 1 juillet, vers 3 heures, à l'est de la route de Binarville, l'ennemi lance une attaque sans préparation d'artillerie. Elle est arrêtée par notre feu.

Extraits des livres de l’Abbé Tournier : les Cazériens à la Guerre :

Octobre 1915

Longin Sentenac (gendre de M. Razès), du 44° Régiment d’Infanterie coloniale, disparu en juin 1915, dans

l’Argonne.

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