87
Wiki Loves Monuments : photographiez un monument historique, aidez Wikipédia et gagnez ! Berbères Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher Cet article concerne les Berbères en tant que peuple. Pour le groupe de langues parlées par les Berbères, voir Langues berbères. Berbères Jeune femme chleuh de l'Anti-Atlas avec des tatouages et des bijoux traditionnels. Début du XX e siècle. Populations significatives par région Maroc 12 millions 1,2 Algérie 7,5 millions 1 Mali 800 000 Niger 750 000 Mauritanie 680 000 Libye 470 000

Berbères

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Berbères

Wiki Loves Monuments : photographiez un monument

historique, aidez Wikipédia et gagnez !

Berbères

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Aller à : Navigation, rechercher

Cet article concerne les Berbères en tant que peuple. Pour le groupe de langues parlées par

les Berbères, voir Langues berbères.

Berbères

Jeune femme chleuh de l'Anti-Atlas avec des tatouages et des bijoux traditionnels. Début du XXe siècle.

Populations significatives par région

Maroc 12 millions1,2

Algérie 7,5 millions1

Mali 800 000

Niger

750 000

Mauritanie 680 000

Libye 470 000

Page 2: Berbères

Tunisie 90 000

Égypte 5 000 à 10 000

Europe plus de 2 millions

France 1,5 à 2 millions3

États-Unis 3 000

Canada 2 000

Population totale 20 millions env1,2

Autres

Régions d’origine Afrique du Nord

Langues

Langues berbères (tamazight, chleuh, kabyle, rifain, chaoui,

chenoui tamasheq)

Arabe maghrébin

Religions Majoritairement Islam (sunnite et ibadite)

Minorités : Christianisme, Judaïsme

Ethnies liées Guanches, Touaregs

modifier

Les Berbères (en berbère : Imazighen, en tifinagh : ⵉⵉⵉⵉⵉⵉⵉⵉ et au singulier Amazigh, en

tifinagh : ⵉⵉⵉⵉⵉⵉ), sont un ensemble d'ethnies autochtones d'Afrique du Nord. Ils occupaient,

à une certaine époque, un large territoire qui allait de l'ouest de la vallée du Nil jusqu'à

l'Atlantique et l'ensemble du Sahara et y fondèrent de puissants royaumes, formés de tribus

confédérées. Connus dans l'Antiquité sous les noms de Libyens, Maures, Gétules, Garamantes ou

encore Numides, ils connurent ensuite la conquête romaine, la christianisation, l'invasion

vandale, la conquête arabe et la conversion à l'islam.

Sommaire

[masquer]

1 Liminaire

2 Étymologie

o 2.1 Étymologie du mot berbère

o 2.2 Étymologie du mot amazigh

3 Origines

o 3.1 Recherches modernes

o 3.2 Récits de l'Antiquité et du Moyen Âge

o 3.3 XIXe-XX

e siècle

4 Groupes ethniques

o 4.1 Principaux groupes ethniques berbérophones

o 4.2 Principaux groupes ethniques « non-berbérophones » d'origine berbère

5 Berbères au pluriel

6 Répartition géographique des berbérophones

7 Histoire

o 7.1 Préhistoire

Page 3: Berbères

o 7.2 Antiquité

o 7.3 Moyen Âge

o 7.4 Époque moderne

o 7.5 Contemporain

8 Cultes berbères

9 Culture berbère

10 Tatouage

11 Des rois et des saints

12 Monuments

13 Personnalités berbères

14 Liste de patronymes berbères

15 Notes et références

o 15.1 Notes

o 15.2 Références

16 Voir aussi

o 16.1 Bibliographie

o 16.2 Articles connexes

o 16.3 Liens externes

o 16.4 Livres en ligne

Liminaire

Le plus connu des royaumes berbères fut la Numidie avec ses rois tels que Gaïa, Syphax et

Massinissa. On peut aussi parler de l'ancienne Libye ainsi que des tribus connues tels que les

Libus, et les XXIIe et XXIII

e dynasties égyptiennes, qui en sont issues. Il y eut aussi des

expansions berbères à travers le sud du Sahara, la plus récente étant celle des Touaregs et la plus

ancienne celle des Capsiens.

Plus réduites, les zones berbérophones d'aujourd'hui sont inégalement réparties, majoritairement

au Maroc et en Algérie ainsi que dans une moindre mesure en Libye, Tunisie et Égypte. Les

langues berbères forment une branche de la famille des langues afro-asiatiques. Autrefois, leur

alphabet était le tifinagh, encore utilisé par les Touaregs.

Les Berbères constituent donc une mosaïque de peuples de l'Égypte au Maroc, se caractérisant

par des relations linguistiques, culturelles et ethniques. On distingue plusieurs formes de langues

berbères : chaoui, chleuh, rifain, chenoui, kabyle, mzabi, zenati, tamasheq sont les plus

importants composants du tamazight (c'est-à-dire « langues des Imazighen »). À travers l’histoire,

les Berbères et leurs langues ont connu des influences romaines, puniques, arabes, turques ou

encore françaises, ce qui fait que de nos jours, sont appelés officiellement « berbères », les

ethnies du Maghreb parlant, se considérant et se réclamant berbères.

Cependant le terme berbère est un exonyme qui n'est pas forcément reconnu par certains

berbèrophones qui lui préfèrent les variantes du terme Amazigh (pl Imazighen).

Selon Charles-Robert Ageron, « dans l’usage courant, qui continue la tradition arabe, on appelle

Berbères l’ensemble des populations du Maghreb4. »

Page 4: Berbères

Étymologie

Étymologie du mot berbère

Carte de la Barbarie (1630)

À l’origine, le terme barbare — emprunté en 1308 au latin barbarus, lui-même issu du grec

ancien βάρϐαρος bárbaros (« étranger ») — était un mot utilisé par les anciens Grecs pour

désigner d’autres peuples n’appartenant pas à leur civilisation, dont ils ne parvenaient pas à

comprendre la langue. Bárbaros n’a à l’origine, aucune nuance péjorative, il signifie simplement

« non grec » ou plus largement toute personne dont les Grecs ne comprennent pas la langue,

quelqu’un qui s’exprime par onomatopées : « bar-bar ».

Le nom de Berbère apparaît pour la première fois explicitement après la fin de l'Empire romain.

La pertinence de son usage pour la période précédente n'est pas admise par tous les historiens de

l'Antiquité5.

L'usage du terme s'est répandu à la période suivant l'arrivée des Vandales lors des grandes

invasions. Qualifiés de Barbares par les Romains d'Afrique romaine, les Vandales proviennent de

la péninsule Ibérique. Sur les hauteurs à l'est de la Numidie fut assemblée la coalition numido-

vandale, qui prit Carthage et supprima l'influence de Rome dans toute l'Afrique. Le récit du

consul romain en Afrique de l'époque utilisa pour la première fois le terme « barbare » pour

décrire les Numides[réf. nécessaire]

.

Les historiens arabes adopteront à leur tour plus tard le mot « barbares6 » (en arabe : َبرَبر , prononcé [bærbær]). Les Européens nomment Barbarie la côte des Barbaresques.

Étymologie du mot amazigh

L'équivalent en berbère est Imazighen (Imaziγen), pluriel de amazigh, dont l'étymologie n'est pas

connue avec certitude. Selon une version fréquente, il aurait le sens d'« Homme libre ».

Cependant, l'utilisation actuelle du verbe "Zegh" (Se rebeller, Sévir) dans certains dialectes,

figuig par exemple, pourrait faire penser plutôt au mot rebelle. Une rébellion néanmoins

Page 5: Berbères

organisée, vue le rattachement du préfixe /m/ au verbe, ce qui donnerait "mzegh" comme racine.

Ce dernier radical est synonyme de se rebeller en compagnie de quelqu'un (en groupe). Il y a

encore dans la même ville le verbe m-n-zegh formé du radical (Zegh) et de la combinaison de

deux préfixes /m/ et /n/, qui, lui, veut dire rouspéter, être récalcitrant, et/ou ne pas se conformer

aux ordres. Cependant, d'après Ibn Hazm et Ibn Khaldoun, le mot Amazigh désignerait le

patriarche du peuple berbère, dans la généalogie établie par ces deux historiens.

Le terme amazigh/imazighen a été perdu chez certaines ethnies berbères mais est resté présent

chez des Berbères du Maroc et d'Algérie7. L'utilisation de ce terme a été ravivée à partir des

années 1940 avec l'émergence du mouvement berbériste kabyle8. Ces termes, et leurs

néologismes, se sont généralisés et ont été adoptés par l'Académie berbère et l’Institut royal de la

culture amazighe au Maghreb[réf. nécessaire]

.

La lettre Z du tifinagh, le aza ou yaz, représente l'« homme libre » — amazigh en berbère,

imazighen au pluriel —, nom que se donnent les Berbères. Il est actuellement présent sur le

drapeau berbère officialisé en 1998 pour symboliser le peuple amazigh[réf. souhaitée]

.

Origines

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2013). Pour l'améliorer, ajouter en note des

références vérifiables ou les modèles {{refnec}} ou {{refsou}} sur les passages nécessitant une

source.

Le Medracen, à Batna, est un mausolée numide, l'un des plus anciens monuments de l'actuelle

Algérie (300 av. J.-C.)

La question de l’origine des Berbères s’est posée tout au long de l’histoire de l’Afrique du Nord.

Selon les récits de l'Antiquité, notamment Hérodote (Ve siècle av. J.-C.), relatant les informations

collectées pendant ses voyages en Afrique du Nord, les Libyens (terme générique pour NA) se

disaient descendre des Yémenites, par ailleurs le terme de « Maxies » était utilisé par les

Africains pour se dénommer.

Au Moyen Âge, les thèses s'appuyaient sur des récits bibliques, ainsi que sur des références

historiques comme Ibn Khaldoun qui donnait à ce peuple une origine sémitique.

Aux XIXe et XX

e siècles, plusieurs auteurs lui attribuèrent une origine européenne et nordique.

Page 6: Berbères

Recherches modernes

Actuellement, plusieurs études – génétiques, anthropologiques et linguistiques – sont menées :

des datations au carbone 14 sur d'anciens fossiles, des tests génétiques sur les populations

modernes, mais aussi sur des ossements, et enfin des études comparatives entre la langue berbère

avec les autres langues sont les moyens utilisés. Ces études génétiques ainsi que les écrits

d'historiens tels que Gabriel Camps et Charles-André Julien tendent à prouver que les Nord-

Africains actuels (arabophones comme berbérophones) descendent essentiellement des Berbères.

Selon les théories génétiques

Population N

b

A/

B

E(xE1b

1b1)

E1b

1b1

E1b1

b1a

E1b1

b1b

E1b1

b1c F K G I J1

J

2

R

1a

R1

b-

M2

69

Aut

res

Étude

s

1

Algérie/Or

an

1

0

2

0 7,9 % 0 5,9 % 45,1

% 0 0 0 0 0

22,

5

%

4,

9

%

1

%

11,

8 % 1 %

Robin

o et al.

(2008)9

2

Algérie/Al

ger

3

5 0 2,9 % 0

11,4

%

42,9

% 0

11

,8

%

2,

9

%

0 0

22,

9

%

5,

7

%

0 0 0

Arredi

et al.

(2004)10

3

Algérie/Tiz

i Ouzou

1

9 0 0 0 0

47,4

%

10,5

%

10

,5

%

0 0 0

15,

8

%

0 0 15,

8 % 0

Arredi

et al.

(2004)

4

Tunisie/Tu

nis

1

4

8

0 2 % 3,4

% 5,4 %

37,8

% 2,7 %

4,

7

%

0,

7

%

0 0

32,

4

%

3,

4

%

0,

7

%

6,1

%

0,7

%

Arredi

et al.

(2004)

5 Tunisie 5

2 0 0

9,6

%

15,4

%

32,7

% 0

1,

9

%

1,

9

%

0 0

34,

6

%

3,

8

%

0 0 0

Onofri

et al.

(2008)

6

Tunisie/Be

rbères de

Bou

Omrane

4

0 0 5 % 0 5 %

87,5

% 0

2,

5

%

0 0 0 0 0 0 0 0

Ennaf

aa et

al.

(2011)11

7

Tunisie/Be

rbères de

Bou Saad

4

0 0 0 0 0

92,5

% 0 0 0 0 0

5

% 0 0 0

2,5

%

Ennaf

aa et

al.

(2011)

8

Tunisie/Ar

abes de

4

6

2,

2

%

0 0 15,2

%

60,9

% 4,3 % 0 0 0 0

8,7

%

2,

2

%

4,

3

%

2,2

% 0

Ennaf

aa et

al.

Page 7: Berbères

Population N

b

A/

B

E(xE1b

1b1)

E1b

1b1

E1b1

b1a

E1b1

b1b

E1b1

b1c F K G I J1

J

2

R

1a

R1

b-

M2

69

Aut

res

Étude

s

Jerba (2011)

9

Tunisie/Be

rbères de

Jerba

4

7 0 0 0 17 %

76,6

% 0

4,

25

%

2,

1

%

0 0 0 0 0 0 0

Ennaf

aa et

al.

(2011)

10

Tunisie/Be

rbères de

Chenini–

Douiret

2

7 0 0 0 0

100

% 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Karim

a

Fadhla

oui-

Zid et

al.

(2011)12

11

Tunisie/Be

rbères de

Sened

3

5 0 0 0 0

65,7

% 0

2,

9

%

0 0 0

31,

4

%

0 0 0 0

Karim

a

Fadhla

oui-

Zid et

al.

(2011)

12

Tunisie/Be

rbères de

Jradou

3

2 0 0 0 0

100

% 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Karim

a

Fadhla

oui-

Zid et

al.

(2011)

13

Tunisie/Za

ghouan

3

2 0 0 0 3,1 %

40,6

% 0

9,

4

%

0 0 0

43,

8

%

3,

1

%

0 0 0

Karim

a

Fadhla

oui-

Zid et

al.

(2011)

14

Tunisie/Tu

nis

3

3 0 0

3,0

% 6,0 %

54,5

% 3,0 %

6,

0

%

0

3,

0

%

0

24,

2

%

0 0 0 0

Karim

a

Fadhla

oui-

Zid et

al.

Page 8: Berbères

Population N

b

A/

B

E(xE1b

1b1)

E1b

1b1

E1b1

b1a

E1b1

b1b

E1b1

b1c F K G I J1

J

2

R

1a

R1

b-

M2

69

Aut

res

Étude

s

(2011)

15 Maroc

2

2

1

0 6,4 % 4,1

% 6,8 % 65 % 0

0,

9

%

1,

8

%

0,

9

%

0,

5

%

5

%

4,

1

%

0 4,1

% 0

Fregel

et al.

(2009)

16 Maroc 5

1

3,

9

%

5,9 % 5,9

% 5,9 %

54,9

% 0 0 0 0 0

19,

60

%

0 0 3,9

% 0

Onofri

et al.

(2008)

17

Maroc/Ami

zmiz

Valley

3

3

3

% 6,1 % 0 3 %

84,8

% 3 % 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Alvare

z et al.

(2009)

18 Sahrawi 8

9 0 20,2 % 0 0

59,6

% 0 0 0 0 0

20,

2

%

0 0 0 0

Fregel

et al.

(2009)

Les migrations humaines suivant l'ADNmt

Le chromosome Y est transmis de père en fils, l'étude des polymorphismes présents permet en

théorie de suivre la lignée mâle – directe – d'une famille, d'une ethnie ou d'une espèce.

La majorité des haplogroupes masculin des Nord-Africains berbérophones et arabophones sont

E1b1b (40 % à 80 %)13 et J (20 % à 40 %) d'origine majoritairement néolithique14. L'haplogroupe

R1b (M269), présent surtout en Europe de l'Ouest arrive ensuite avec des fréquences entre 0 et 15

% selon les régions. Un sous-groupe particulier de l'haplogroupe E1b1b, l'haplogroupe E1b1b1b

caractérisé par le marqueur M81, est très fréquent chez les Berbères et voit sa fréquence décroître

d'ouest en est15. Son origine est l'haplogroupe E1b1b de l'est qui date de 10 000 ans16.

L'ADN mitochondrial étant exclusivement transmis par les femmes à leurs enfants, son étude

génétique permet de suivre la lignée maternelle – directe – d'une famille, d'une ethnie ou d'une

espèce. La majorité des Berbères ont un ADN mitochondrial d'origine ouest-eurasienne17. La

lignée maternelle directe des Berbères la plus ancienne date du paléolithique (30 000 ans avant

Page 9: Berbères

notre ère) représentée par l'haplogroupe U6 (d'origine ouest-eurasienne)18. Cet haplogroupe est

spécifique aux Berbères et sa fréquence s'accroît quand on va à l'ouest. Selon une étude génétique

réalisée en 2010, les populations d'Afrique du Nord descendent en partie, du côté paternel, de

migrants de la péninsule ibérique arrivés il y a environ 8 000-9 000 ans19.

L'ADN autosomal permet de déterminer l'affinité génétique de certaines populations humaines

par rapport à d'autres. À l'exception des Touaregs, la majorité des Berbères sont génétiquement

plus proches des Européens et des Moyen-Orientaux que des autres populations humaines – les

Touaregs se situant dans une position intermédiaire entre les Sub-Sahariens et le reste des

Berbères20,21.

D'après une étude récente de Adams et al. en 2008 22

Une nouvelle étude parue en 2012 utilisant 730 000 polymorphisme nucléotidique de l'ADN

autosomal montre une différence entre les populations nord-africaines, celles du Proche-Orient et

sub-saharienne23,24. Les populations nord-africaines possèdent ainsi un haplotype distinctif dont

l’apparition a été estimé entre 18 000 et 38 000 ans lors d'une divergence puis d'une isolation25.

Dans cette étude comparative, de toutes les populations nord-africaines, les Tunisiens berbères

sont les seuls à ne posséder aucun apport génétique sub-saharien ou européen, l'apport D'ADN

arabe similaire aux Qataris est également plus faible, faisant d'eux la population montrant le plus

haut taux de cet haplotype nord-africain distinctif, ce qui pourrait être le fruit d'une forte

endogamie26,27. L'apport d'ADN autosomal arabe similaire aux Qataris utilisé dans cette étude est

bien présent chez tous les Nord-Africains, à l'exception des Tunisiens précédemment cités,

s’amenuisant selon un axe est-ouest. La présence D'ADN européen chez les Nord-Africains tels

que les Marocains ou les Algériens varie atteignant au maximum 25 % et est semblable aux

populations méditerranéenne d’Europe du Sud comme les Basques et les Toscans utilisés dans

cette étude.

Phénotype

D'après une croyance populaire, les Vandales d'Europe du Nord seraient à l'origine du phenotype

plus clair chez les Berbères : yeux bleus et cheveux blonds. Les multiples études ci-dessus sur

l'ADN Y, mitochondrial et autosomal, prouvent que l’héritage génétique des Vandales chez les

Berbères est inexistant.

Anthropologie

Page 10: Berbères

Mechta el Arbi a été trouvé près de Constantine

Au Paléolithique, vivait l'homme de Taforalt et celui d'Afalou : ils étaient de type «

cromagnoïde28 ». Des tests génétiques sur les squelettes de Taforalt ont confirmé l'origine ouest-

eurasienne de ce type anthropologique29.

Au Néolithique, selon M.C. Chamla, l'Afalou fut remplacé par le Capsien de type «

méditerranoïde » venant de l'est de la Tunisie. La culture capsienne est souvent décrite comme

proto-berbère30.

Linguistique

Article détaillé : Langues berbères.

Les langues berbères (tamazight) appartiennent à la famille des langues chamito-sémitiques

(langues sémitiques, amharique, copte, langues tchadiques…).

La majorité des linguistes sont arrivés à la conclusion que l’afro-asiatique vient d’Afrique

orientale31,32. Le proto-afrasien (afro-asiatique) remonte à 10 000 ans selon certains et 17 000

selon d’autres33.

Synthèse

Une synthèse des différents travaux scientifiques décrits ci-dessus sur l’origine des Berbères

(portant sur des dessins et écrits rupestres, des sites archéologiques, sur la linguistique berbère et

sur les études génétiques) a été faite par Bernard Lugan, historien français spécialiste de l’Afrique

; Il indique que l’origine des Berbères est désormais connue et que bien des écrits au sujet de leur

origine sont dépassés. Il précise qu'il y a environ 20 000 ans une population située entre les

actuelles Érythrée et Éthiopie (Afrique de l'Est ou Afrique orientale) s'est scindée en trois groupes

: l'un de ces groupes a remonté le Nil puis s'est dirigé vers les pays du Maghreb qu'il pénètre par

l'est. Ce groupe laisse une trace de son passage à Gafsa, ville d'actuelle Tunisie, d'où vient le nom

de culture capsienne. Ce groupe dit des Protoberbères, ancêtres des actuels Berbères, rencontre en

arrivant dans le Maghreb le Mechta el arbi (ou Homme de Cro-Magnon du Maghreb décrit par

Gabriel Camps 34)35. Cette synthèse recoupe et prolonge les travaux des chercheurs Emile Félix

Page 11: Berbères

Gautier et Gabriel Camps qui décrivent les berbères Zénètes comme étant des chameliers

nomades venus de l'est.

Récits de l'Antiquité et du Moyen Âge

Selon Salluste

Un Libyen peint sur la tombe de Séthi I

er

Salluste consacra les chapitres XVII et XIX de son ouvrage La Guerre de Jugurtha à une

digression sur le pays de l'Afrique du Nord et ses habitants, d'après les traditions numides et les

livres puniques du roi Hiempsal II. Après une description du pays – limites, climat, faune et flore

–, l'historien présente les Gétules et les Libyens comme les premiers habitants de l'Afrique, «

rudes, grossiers, nourris de la chair des fauves, mangeant de l'herbe comme des bêtes. » Le demi-

dieu Hercule mourut en Espagne selon la « croyance africaine », et son armée composée de

divers peuples se démantela. Les Mèdes, les Perses, les Arméniens de son armée passèrent par

bateau en Afrique et s'établirent sur la côte.

Les Perses s'établirent à l'ouest, « plus près de l'Océan », habitant dans les coques renversées de

leurs bateaux, faute de matériel de construction. Ils s'allièrent par mariage avec les Gétules.

Conduits à se déplacer sans cesse, ils se donnèrent le nom de « Nomades » (Numides). Salluste

tient pour preuve de ce récit les habitations des paysans numides, rappelant celles des coques

renversées de l'armée d'Hercule.

Page 12: Berbères

Un Maure, par Jean-Léon Gérôme

Les Mèdes et les Arméniens s'unirent aux Libyens. Ils « bâtirent des places fortes » et «

pratiquaient des échanges commerciaux avec l'Espagne ». Altérant le nom des Mèdes, les

Libyens indigènes se seraient mis à les appeler Maures. Par la suite, les Perses et les Gétules

grandirent en puissance et s'installèrent à l'ouest de Carthage sous le nom de Numides. Enfin, ils

annexèrent la Libye. La presque totalité du nord de l'Afrique fut annexée par les Numides, « les

vaincus se fondirent avec les vainqueurs, qui leur donnèrent leur nom de Numides ».

Selon Hérodote

Hérodote (-484--425) dit que les Maxyes — les Berbères — prétendent descendre des Troyens.

Selon Ibn Khaldoun

Ibn Khaldoun, statue d'Ibn Khaldoun à Tunis, il a consacré sa vie à l'étude de l'histoire des

Berbères

Page 13: Berbères

Ibn Khaldoun (1332-1406) fait remonter l'origine des Berbères à Mazigh fils de Canaan. D'après

lui, ils descendent de Canaan, fils de Cham. Ibn Khaldoun fait une étude comparative des

différents généalogistes arabes et berbères existant bien avant lui et tire sa propre analyse sur

l'origine des Berbères. Dans son livre sur l'Histoire des Berbères, Ibn Khaldoun cite presque tous

les travaux déjà faits sur la généalogie ancienne6. Ibn Khaldoun désigne deux grandes familles :

Madghis (Medghassen) et Barnis6,36. À propos de ces traditions, Yves Modéran a fait observer : «

Issue d’un genre littéraire spécifique, le récit mythique et généalogique, l’évocation d’un ancien

mouvement des Berbères de l’est vers l’ouest, explicitement rapportée à l’ensemble de ce peuple,

et non à telle ou telle tribu connue à l’époque byzantine, est toujours repoussée par les auteurs

arabes dans des temps extrêmement éloignés, définis par une chronologie biblique (ou coranique,

si l’on préfère). Et elle s’avère surtout, dans presque tous les cas connus, reprise de traditions

juives ou chrétiennes bien antérieures au Bas-Empire romain, avec seulement des corrections

destinées à actualiser le mythe et à le rendre ainsi fonctionnel, capable de fournir des explications

aux hommes du Moyen Âge sur la situation des Berbères de leur propre époque. »37.

XIXe-XXe siècle

Le mausolée royal de Maurétanie, surnommé tombeau de la Chrétienne, face est à Tipaza en

Algérie

Le premier auteur à avoir évoqué l'origine nordique des Berbères fut Thomas Shaw dans son

ouvrage Travels or Observations Relating to Several Parts of Barbary and the Levant publié en

1738. Selon lui, les Berbères blonds descendaient des Vandales de Genséric, retirés dans les

montagnes après qu'ils eurent été défaits par Bélisaire. Un siècle plus tard, un autre texte

fondateur de l'origine nordique des Berbères fut l'article de Laurent-Charles Féraud intitulé

Monuments dits celtiques dans la province de Constantine et publié en 1863 où il suggérait que

les Berbères blonds descendaient des Gaulois mercenaires de Rome, à cause de la présence des

dolmens en Algérie. Par la suite, le docteur Lucien Bertholon, qui consacra sa vie à

l'anthropologie berbère, même s'il n'en continuait pas moins à affirmer l'origine nordique des

Berbères, en fit les descendants des peuples égéens38.

Contrairement à ces auteurs, l'anthropologue italien Giuseppe Sergi ne pensait pas que les

Berbères provenaient du nord, mais au contraire, que les Nordiques provenaient du sud. Pour

Sergi, il existait une race méditerranéenne, originaire d'Afrique, dont était issue la race nordique;

cette race méditerranéenne étant elle-même issue des Chamites, qui occupaient le Nord de

l'Afrique39.

Page 14: Berbères

Les théories de l'origine nordique de Berbères furent reprises, dans la première moitié du XXe

siècle, par certains auteurs allemands. Ainsi Hans Günther40, raciologue du Troisième Reich, ou

encore Alfred Rosenberg, théoricien du nazisme considéraient les Berbères comme descendants

des peuples aryens atlanto-nordiques41.

Pour Henri Vallois écrivant en 1944, il était également certain que les « Berbères blonds »

appartenaient à la race nordique42.

Dans un ouvrage de 1882 consacré à la forme des crânes humains, Armand de Quatrefages et

Ernest Hamy assimilaient l’homme de Cro-Magnon aux Basques, aux shawee, Kabyles et aux

Guanches43.

Groupes ethniques

Les Berbères sont dispersés en plusieurs groupes ethniques en Afrique du Nord.

Répartition des Berbères en Afrique du Nord.

Rifains Chenouis

Zayanes Kabyles

Chleuhs Chaouis

Zenagas Infusen

Touareg Berbères des Oasis

Principaux groupes ethniques berbérophones

Maroc : o les Rifains, au nord du Maroc sur une chaine montagneuse appelée le Rif;

o les Berbères du Maroc central, se situent dans le Moyen-Atlas ;

o les Chleuhs44 se trouvent dans le sud-ouest du Haut Atlas, l'Anti-Atlas, la vallée du

Souss, et le nord du désert Atlantique ;

Algérie du Nord : o les Chleuhs, à Aït Bu Saïd, un âarch berbère de 13 000 habitants situé au mont

Asfour dans la wilaya de Tlemcen, à Bousemghoune, et Assla des villages situés

Page 15: Berbères

dans la région d'Elbayadh ainsi qu'à Aït Snus, une commune de la wilaya de

Tlemcen, composée d'une douzaine de villages ;

o les Matmatas et les Haraoua, dans le l'Ouarsenis entre Miliana et Aïn Defla.

o les Chenouis, sur le versant ouest de l'Atlas tellien occupant une zone qui s'étend

de Tipaza à Tenés ;

o les Aït Salah et Aït Misra, Berbères de l’Atlas blidéen ;

o les Kabyles, qui occupent une partie significative de l'Atlas tellien du nord de

l'Algérie et notamment les chaines du Djurdjura, des Bibans et des Babors ;

o les Aït Wagru, dans le Hodna prêt de M'Sila ;

o les Bettiouas, originaire du Rif ;

o les Chaouis, sur une importante chaine de l'Atlas Saharien : les Aurès ;

Tunisie : o les Berbères des villages semi-berbèrophones de Tunisie : Île de Djerba (El Mey,

Sedghiane, Mahboubine, Sedouikech, Guellala, Ajim), Majoura, Sened, Sakket,

Taoujout, Zeraoua, Tamezzet, Chenini, Douiret, Matmata, Thala et Makthar. En

Tunisie, ils sont appelés par les arabophones « Chleuh ».

Libye du Nord : o les Zurawas à Zouara, ville côtière proche de la frontière avec la Tunisie ;

o les Infusen, situés sur un massif montagneux au nord-ouest du pays du nom de

Djebel Nefoussa ;

o les Banou Ifren, dans la région de Yafran aussi sur le Djebel Nefoussa ;

En Libye, les berbérophones constituent à peu près 10 % de la population presque tous

concentrés à l'ouest (excepté ceux d'Aoudjila et de Djaraboud)45.

Sahara : o les Touaregs, dont l'aire de nomadisation s'étend sur plusieurs pays : Algérie,

Libye, Niger, Mali et Burkina Faso ;

o les Mozabites dans la vallée du Mzab en Algérie avec comme centre principale la

ville de Ghardaïa (Algérie) ;

o les berbères de l'oasis saharienne de Laghouat en Algérie ;

o les berbères de l'oasis saharienne de Ouargla en Algérie ;

o les berbères de l'oasis saharienne de Touggourt en Algérie ;

o les Chlouh essentiellement dans la Saoura (Algérie) mais aussi dans la région de

Figuig (Maroc) ;

o les berbères des oasis aahariennes d'Adrar en Algérie ;

o les Berbères de l'oasis saharienne de Ghadamès à 500 km au sud-ouest de Tripoli,

sur le plateau de Tinghert, prêt de la frontière avec l'Algérie et la Tunisie ;

o les Berbères de l'oasis saharienne de Ghat, en Libye, sur les contreforts du mont

Koukoumen (667 m) dans le Tassili n'Ajjer ;

o les Berbères de l'oasis d'Aoudjila dans l'est de la Libye ;

o les Berbères de l'oasis Djaraboud, en Libye, proche de la frontière avec l’Égypte,

faisant face à l'oasis de Siwa ;

o les Siwis, dans l'oasis de Siwa (Égypte) ;

Mauritanie : o les Zenagas, de la côte sud de la Mauritanie ;

Page 16: Berbères

Principaux groupes ethniques « non-berbérophones » d'origine berbère

Principaux groupes ethniques — totalement ou en grande majorité — « non-berbérophones »

mais historiquement berbère ou d'origine berbère :

les Guanches dans les îles Canaries, en Espagne (hispanophones) ;

les Jbalas dans le nord du Maroc (arabophones), les Sanhadja des Srayr en constitueraient

la seule faction berbérophone subsistante ;

les Ghomaras dans le nord du Maroc (majoritairement arabophones, minorité

berbérophone) ;

Les tribus de la région de Taza au Maroc: Tsoul, Branès et Ghiata (majoritairement

arabophones, minorité berbérophone) ;

les Teknas dans le sud du Maroc en grande partie arabophones) ;

les Chiadmas, au sud des plaines atlantiques marocaines (arabophones).

les Reguibat au Maroc, en Algérie, en Mauritanie (arabophones) ;

les Zénètes Banou Ifren et Maghraouas de la vallée du Chélif, la Dahra et L'Ouarsenis en

Algérie46 ;

les Zénètes de la région de Mostaganem ;

les Kutama de petite Kabylie arabophone (Jijel, Collo, Mila) en Algérie (arabisés au XIXe

et XXe siècle

[réf. souhaitée]) ;

les Berbères de Sened et de Majoura en Tunisie (arabisés au XXe siècle) ;

les Hachem ou Beni Rached de Mascara d'origine zenète (arabophone),

les Laghouat de bayadh et de laghouat s'appellent aussi ksel (mont de ksel), origine de

maghraoua confédération zenète (arabophone).

les Khoumirs, dans le nord-est algérien et le nord-ouest tunisien

les oulhaça, les traras et les souahlias de sahel de tlemcen (arabophone).

les tribus de sud de tlemcen d'origine zenatienne.

les chaouia de maroc d'origine zenatienne (arabisée depuis longtemps) .

note : Les études de la génétique matérialiste47,48, ainsi que les études historiques et

sociolinguistiques49,50 confirment l'origine berbère de la majorité des Nord-Africains arabophones.

L'arabisation de ces populations s'est prolongée de la conquête islamique au VIIe siècle jusqu'au

XXe siècle.

Les parlers arabes maghrébins demeurent fortement influencés par la langue berbère.

Berbères au pluriel

Page 17: Berbères

Carte de l'empire des Almoravides au début de leur pénétration

Plusieurs nations sont venues partager le mode de vie des Berbères. Selon Salluste, les Maures

faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne51 composé des Perses, d'Arméniens, et de

Mèdes52. Ils se sont mêlés aux populations autochtones Gétules du Maghreb actuel. Ils se sont

installés dans les montagnes du Maroc et aux Aurès en Algérie et en Libye. Il s'ensuit plusieurs

ethnies qui se sont fondues dans les tribus berbères comme les Phéniciens, les Vandales, les Juifs,

les Byzantins, les Romains, les Arabes, les peuples d'Afrique, les Européens, les Turcs, etc.53,54.

Répartition géographique des berbérophones

Tlemcen en Algérie fut la capitale Abdalwadides (connue par Zianides), elle abrite plusieurs

berbères

Page 18: Berbères

Le nombre de berbérophones est difficile à évaluer en l'absence de recensements linguistiques

fiables. On entend par berbérophones ceux qui ont le berbère pour langue maternelle.

Au Maroc, on compte de 10 à 12 millions de berbérophones, soit environ 30 à 37 % de la

population55,56. Ainsi on y parle principalement le tachelhit dans le Haut-Atlas, l'Anti-Atlas

et le Souss, le tamazight dans le Moyen Atlas et le tarifit dans la région du Rif, ainsi que

des parlers au nombre de locuteurs et à l'aire linguistique plus restreints. Les mouvements

d'exode rural du XXe siècle ont fait que beaucoup de berberophones se sont également

établis dans les grandes villes.

En Algérie, on compte environ 30 % à 40 % de berbérophones — selon le professeur

Salem Chaker, de l'INALCO57 et 7 millions selon Frédéric Deroche55,56. Les Kabyles en

constituent le groupe le plus nombreux, suivis des Chaouis58. Le berbère est aussi parlé

dans la vallée du Mzab où l'on parle le Mozabite ainsi que dans la Dahra (Algérie) où l'on

parle le Chenoui.

En France, les berbérophones représentent 28 % des immigrés d'origine algérienne et 21,5

% des immigrés d'origine marocaine selon les sources56,59.

En Afrique saharienne (Niger, Mali, Burkina Faso), les Touaregs représentent environ 3

millions de berbérophones60.

En Libye, Aujourd'hui, entre 4 %61 et 10 %62 de la population libyenne parle berbère ,

essentiellement concentré à l'ouest du pays.

En Tunisie, 78 000 habitants ont le berbère en tant que langue maternelle, soit à peine 0,8

% de la population totale63.

En Mauritanie, un dialecte berbère le zenaga a survécu mais est en voie d'extinction.

En Égypte, on compte environ 30 000 locuteurs du Berbère64.

Histoire

Article détaillé : Histoire des Berbères.

Ibn Battuta, il a été un grand voyageur et écrivain à l'époque des Mérinides

Page 19: Berbères

Portrait du roi Massinissa. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Les groupes liés de près et de loin avec les Berbères dans l'histoire sont:

les Africains orientaux65.

les Ibères, les Grecs, les Égyptiens66,67.

les Cananéens et sémitiques (les Yémenites)68,69

les Nordiques70, etc.

Les Corses71.

Préhistoire

Articles détaillés : Algérie, Libye, Maroc, Tunisie et Homo sapiens.

Localisation du noyau à l’origine de la culture capsienne.

La préhistoire se définissant comme les époques précédant l'invention ou l'usage de l'écriture, de

la production de documents écrits transmettant la mémoire aux générations à venir, la préhistoire

Page 20: Berbères

des peuples berbères à l'ouest de la vallée du Nil se recoupe avec une grande partie de l'histoire

de l'Égypte ancienne. Dans les textes égyptiens, ces peuples apparaissent sous les noms de Libou,

Tehenou, Temehou, Machaouach72. Un chef libou (libyen) monta sur le trône d'Égypte en tant

que Sheshonq Ier

, fondant la XXIIe dynastie égyptienne. De ce côté, il est donc possible de dire

que les Berbères entrent dans l'histoire. Selon l'historien Bernard Lugan, « la génétique montre

que l'ancienne Égypte était en partie, et même largement Berbère »73

Antiquité

Articles détaillés : Libye antique, Phéniciens, Afrique (province romaine), Empire byzantin et

Vandales.

Extension du territoire carthaginois avant la Première Guerre punique vers -264

Ruines des thermes d'Antonin, Carthage en Tunisie

Les Berbères, formés de plusieurs confédérations dont les Gétules, les Garamantes, les Libyens,

etc., dispersés dans le vaste territoire du Maghreb actuel depuis les temps anciens, vont connaître

des relations culturelles avec les Phéniciens (ce qui donnera la civilisation carthaginoise),

l'Afrique noire, l'Égypte ancienne, la Grèce antique, etc. Le monument Madracen date de 300 av.

J-C74 appartiendrait donc à la grande archéologie méditerranéenne de l'époque hellénistique

manifestant un goût archaïsant, mais aussi une très bonne connaissance du vocabulaire

architectural le plus récent comme en témoigne la présence d'une gorge égyptienne75. Mais le

monument pose un gigantesque problème qui demeure non résolu76.

Durant les Phéniciens, plusieurs villes portuaires sont construites dont Carthage.

Page 21: Berbères

Le roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers -201)

La Première Guerre punique se déclenche par la suite. Massinissa forme le premier État dont le

nom est la Numidie. Plusieurs Guerres puniques se déclenchent en Afrique du Nord pendant

l'Antiquité. Durant l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants se succédèrent (Massaesyles,

Massyles, Maures (berbères nomades), etc.). Plusieurs provinces connues sous les noms: la

province romaine d’Afrique correspondait au territoire naturel de Carthage et la côte ouest de la

Libye (l’Africa Vetus et de l’Africa Nova, sera divisée par Dioclétien en trois : la Tripolitaine, la

Byzacène et l'Afrique proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.), la Numidie, la

Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le nord-ouest et

centre de l'actuelle Algérie, et une partie du nord marocain actuel.

Le roi Massinissa77 unifie la Numidie78,79. Il fonde la capitale Cirta. Au cours de la Deuxième

guerre punique, les Massaesyles, commandés par Syphax, sont alliés à Carthage, tandis que les

Massyles, commandés par Massinissa, s'allient à Rome, après avoir été spoliés par Syphax. À la

fin de la guerre, les Romains attribuent tout le territoire numide à Massinissa. Son nouveau

territoire entoure désormais celui de Carthage, sauf du côté de la mer.

En -148, à la mort de Massinissa, Scipion Émilien partage la Numidie entre les trois fils du roi.

De même, Rome oblige Micipsa, dernier fils de Massinissa, à partager sa part entre ses deux fils

et le fils naturel de son frère, Jugurtha. Ce dernier, voulant restaurer l'unité du royaume, fait

assassiner ses cousins, et, en -113, se rebelle contre Rome à qui il va infliger de sévères défaites

au cours d'une guerre longue et difficile qui durera de -111 à -105. Incapables de remporter une

victoire militaire, les Romains usent de traîtrise pour le capturer. En -105, à la faveur d'un guet-

apens, Jugurtha est livré par Bocchus, son beau-père et jusque-là son allié, à Sylla qui avait

soudoyé l'entourage de ce dernier. La Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à

Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.

Par la suite, les Romains pénètrent dans le Maghreb actuel vers le début de notre ère. Sous Rome,

le territoire fut divisé en provinces Par la suite les Vandales et les Byzantins envahissent une

partie du Maghreb actuel.

La Numidie

Page 22: Berbères

Article détaillé : Numidie.

Carte représentant la Numidie Occidentale (en vert) et la Numidie Orientale (en jaune)

gouvernées respectivement par Syphax et Gaïa père de Massinissa en -220 avant notre ère.

Maurétanie Tingitane (à l'ouest), Maurétanie Césarienne (au centre-ouest), Numidie (au centre-

est), Africa (à l'est) et la Gétulie, provinces romaines au premier siècle de notre ère.

Au IIIe siècle av. J.-C., l'Afrique du Nord était divisée en trois royaumes berbères : celui des

Maures avec royaume de Maurétanie qui s'étend de l'Atlantique au fleuve Mulucha, au centre

celui des Masaesyles, entre le Mulucha et la rivière Amsaga, sur lequel règne le roi Syphax et

enfin, à l'est près de Carthage, le royaume des Massyles, entre la rivière Ampsaga(Oued-el-Kebir)

et les territoires de Carthage.

Les Masaesyles et les Massyles s'affrontèrent, en -203 à la fin de la seconde guerre punique, suite

à laquelle Massinissa, chef des Massyles, contribua de façon décisive à la victoire de l'Empire

romain sur Carthage, Massinissa parvint dès lors à unifier la Numidie qui s'étendit alors du fleuve

Moulouya à l'ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'est. Il réussit sous sa conduite à préserver

l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à

l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable

développement de l'agriculture et de l'élevage. Sur le plan de l'organisation politique, Massinissa

plaça à la tête de chaque province un gouverneur et à la tête de chaque tribu un « Amokrane » (le

chef). Son conseil, formé de dix personnes, le seconda efficacement dans sa politique et son

administration générale. Au nombre de ces dix conseillers il avait trois de ses fils : Micipsa qui le

suppléait en plusieurs affaires, Gulussa, chargé de la conduite des armées et Mastanabal chargé

du trésor royal. Il mit en circulation une monnaie frappée à son effigie, « avec des traits réguliers,

un œil largement ouvert sous un sourcil assez épais, des cheveux abondants et bouclés, une barbe

allongée et bien taillée ». Le règne de Massinissa prit fin lorsqu'il mourut en -148.

Page 23: Berbères

Mausolée royal de Maurétanie, construit probablement entre Bocchus I

er à Juba II, -100 et -25

Site de Sauma, tombeau de Massinissa à Constantine en Algérie, -148

Ainsi après la mort du grand roi fondateur, une crise de succession, vue d'un bon œil par Rome se

produisit et qui plaça la Numidie dans des troubles politiques. Micipsa, fils de Massinissa

succédera au trône de son père. Durant son règne, il fit envoyer le très populaire Jugurtha, petit-

fils de Massinissa, comme représentant en Ibérie pour l'éloigner du pouvoir. Micipsa nomme

Gulussa vice-roi et ministre de la Guerre et Mastanabal vice-roi et ministre de la Justice. Après le

bref règne de Micipsa, ses deux fils Adherbal et Hiempsal finissent par détruire tout le travail

d'unification de Massinissa en divisant la Numidie de nouveau en Numidie orientale et

occidentale. La crise politique encore larvée à ce stade entre Rome et la Numidie, finit par se

déclarer officiellement lorsque Jugurtha, le très populaire petit-fils de Massinissa revient en

Numidie et se saisit du pouvoir par la force en -118, en s'attaquant aux petits-fils de Massinissa

(tuant Hiempsal et expulsant Adherbal qui s'enfuit à Rome) pour réunifier la Numidie et la

remettre sur le chemin de la stabilité et du développement.

L'effigie de Jugurtha

Page 24: Berbères

Syphax reçoit Scipion l'Africain. Fresque d'Alessandro Allori

Rome qui ne voit pas d'un bon œil cette réunification, se met alors à chercher des problèmes

politiques à Jugurtha, en lui demandant de s'expliquer sur sa prise de pouvoir violente et

l'expulsion d'Adherbal qui se réfugia chez eux. Jugurtha aurait répliqué dans son entourage qu'il

est une chose qu'il avait apprise des Romains lors de son séjour en Ibérie : « Roma est urbs

venalia » (trad. « Rome est une ville à acheter »), faisant ainsi référence à l'étendue de la

corruption chez les officiels romains. C'est ainsi que Jugurtha se résout à acheter un répit en

offrant de l'argent à des membres de la classe politique romaine pour les corrompre. Rome

accepte alors de le laisser régner, mais seulement à condition que la Numidie reste divisée. Elle

lui offre la reconnaissance diplomatique sur la Numidie occidentale, à condition de remettre

Adherbal sur le trône en Numidie orientale. Jugurtha accepta dans un premier temps l'offre de

Rome. Cependant, son intention de restaurer la Numidie unifiée demeure forte, ce qui le conduisit

incessamment à envahir en -112 la Numidie orientale, réunifiant ainsi de nouveau la Numidie. Au

passage il fit exécuter plusieurs hommes d'affaires romains opérant en Numidie orientale. Le

gouvernement romain, furieux d'un tel développement, est sur le point de lui déclarer la guerre,

lorsque Jugurtha réussit une nouvelle fois avec grande habileté à corrompre les responsables en

place à Rome. Cela a pour conséquence d'atténuer l'animosité qui s'était emparée de la classe

politique romaine à son encontre, et même de lui procurer un traité de paix avantageux.

Toutefois, ce traité sera aussitôt remis en cause, après les profonds changements que connut la

classe dirigeante romaine ; excédé, Jugurtha fit exécuter Adherbal en réponse à cet acte. La classe

politique romaine se déchaîne alors et finit par demander l'invasion de la Numidie. Rome envoie

alors le consul Metellus en Numidie à la tête de plusieurs légions pour punir Jugurtha et le

déposer. Jugurtha parvint avec intelligence à résister durant des années, en combinant des

manœuvres militaires face aux Romains et politiques avec son voisin de l'ouest, le roi BocchusIer

de Maurétanie. L'adjoint du consul Metellus, Gaius Marius, entrevoyant une opportunité,

retourne à Rome pour se plaindre de l'inefficacité suspecte de son chef et demande à être élu

consul à sa place, ce qu'il obtint. C'est alors que Gaius Marius envoie son questeur, Lucius

Cornelius Sulla, en mission en Maurétanie pour négocier l'aide de Bocchus Ier

. Bocchus accepte

alors de trahir Jugurtha, et aide les Romains à le capturer dans un guet-apens. Jugurtha est alors

envoyé à la fameuse prison de Tullianum. Il fut exécuté tout de suite après la tradition du

triomphe romain en -104 à la prison de Tullianum. Dès lors, la Numidie est partagée : sa partie

occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi

vassal de Rome.

Page 25: Berbères

Buste du roi érudit Juba II exposé au musée de Cherchell en Algérie.

Amphithéâtre d'El Jem comme apothéose de la culture romaine en Tunisie

La situation perdure jusqu'à la guerre civile entre Jules César et Pompée. Juba Ier

, partisan de

Pompée, perd son royaume en -46 après la défaite de Thapsus contre César. César accorde à

Sittius un territoire vaste autour de Cirta (Constantine). La Numidie devient alors la province

d’Africa nova, jusqu'à ce qu'Auguste réunisse les deux provinces en un seul ensemble, l'Afrique

proconsulaire. Cette dernière est dirigée par un proconsul, qui conduisit un moment l'armée

d'Afrique. Auguste rend son royaume à Juba II, fils du précédent, après la bataille d'Actium (-31).

En -25, Juba II reçoit le trône de Maurétanie, et la Numidie est partagée entre la Maurétanie et la

province d'Afrique. La partie intégrée à la province d'Afrique en constitue une région et, en

théorie, n'a pas d'autonomie administrative, puisqu'elle dépend du proconsul assisté de légats.

Par la suite, les Romains pénètrent dans le Maghreb actuel vers le début de notre ère. Sous Rome,

le territoire fut divisé en provinces :

Maurétanie Césarienne, qui correspond à l'Algérie centrale et occidentale. La capitale était

Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell).

Maurétanie Sitifienne, créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie

Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale.

Page 26: Berbères

Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au nord du Maroc actuel. Les villes

principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger)

qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d'Espagne (la

Bétique).

Etc.

Lambèse fut la première capitale romaine, par la suite Timgad va être construite au temps de

Trajan. L'agriculture se développe grâce à la plantation de plusieurs milliers d'oliviers pour faire

de l'huile d'olive en Algérie. La civilisation berbère est à son apogée, plusieurs grandes villes sont

construites au nord au sud dans le désert. La nationalité romaine est offerte aux Berbères, cela

facilite l'intégration de certains nomades au monde romain80. Plusieurs mariages mixtes entre

Romains et Berbères naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique des cultes

berbères est représentée dans les fresques romaines. De même, les jeux romains sont source de

distraction et de joie pour la plupart des Berbères. De plus, les bains publics étaient un luxe pour

tout le monde. À Timgad, région shawee, il y avait vingt-sept bains81. Il n'y avait pas de remparts

autour des villes pour faciliter les relations entre les Berbères et les Romains. Les arts sont

développés par les artisans berbères (la céramique, la poterie, etc.). Plusieurs amphithéâtres sont

construits. Le théâtre de Timgad pouvait contenir 4000 personnes de l'Aurès. La population

globale de l'Aurès était estimée entre huit à dix-mille habitants, pendant les premières années de

l'Empire romain en Afrique du Nord81.

Timgad en Algérie, vue d'ensemble, construite en 100 ap. J.-C par les Romains.

Mausolée libyco-punique dans son état actuel à Dougga en Tunisie.

Page 27: Berbères

Septime Sévère, d'origine berbère, a été empereur de Rome.

Les populations se rebellent de nombreuses fois surtout les Zénètes, vers le début du premier

siècle. Les Maghraouas auraient été très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger) et

Ptolémée de Maurétanie devait les contenir.Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie

des Maghraoua vers le chlef82. Cela provoque une succession d'actions militaires de Rome,

soldées parfois par de graves défaites romaines.

Les alentours de Tlemcen auraient été composés des royaumes Gétules dans l'antiquité. Ils

auraient vécu dans cette partie du Maghreb83. Plusieurs rois Gétules purent contrebalancer

l'Empire Romain. L'exemple du héros Tacfarinas, Vers 17 apr. J.-C., Tacfarinas qui soulève tous

les tribus Gétules84. Tacfarinas mourut à Pomaria (Tlemcen actuellement)85. En effet, sept ans

durant, Tacfarinas résiste aux Romains, malgré Tibère qui transfère une seconde légion pour

appuyer la troisième légion Auguste (seule ensuite). Dès 39 apr. J.-C., Caligula confie la conduite

de la région de Numidie à un représentant personnel – « légat de l'empereur » – chargé de

commander la troisième légion Auguste. C'est ainsi qu'il met fin à une exception politique : celle

d'une armée importante placée sous les ordres d'un proconsul et non d'un légat. Le Sénat perd la

dernière légion qui était sous ses ordres. Bien que toujours officiellement intégrée à la province

d'Afrique proconsulaire, la Numidie en constitue une région à part, placée sous l'autorité de son

légat qui dirige la troisième légion Auguste et ne rend de compte qu'à l'empereur. C'est une

province de fait, mais non de droit, statut relativement unique dans l'empire. Après 193, sous

Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique et constitue une

province à part entière, gouvernée par un légat impérial. Sous Dioclétien, elle constitue une

simple province dans la réorganisation tétrarchique, puis est brièvement divisée en deux :

Numidie militaire et Numidie cirtéenne.

À l'époque du Bas-Empire romain, les Levathae (Luwata) se révèlent tellement agressifs que les

Romains font élever un limes pour les contenir. Après la crise économique que vécut la grande

cité romaine de Leptis Magna, la ville connut plusieurs razzias de la part des populations locales.

De 256 à 640, christianisme, invasion vandale

Page 28: Berbères

Saint Augustin d'origine berbère, il est l’un des principaux Pères de l’Église latine et l’un des 33

Docteurs de l'Église.

Portrait du philosophe et théologien saint Augustin.

Le christianisme apparaît vers l'an 256, et durant le siècle suivant, les populations des villes

côtières algériennes, ainsi qu'une minorité de la population dans les campagnes se convertissent à

la nouvelle religion.

En 313, les crises politiques et économiques poussent les populations à une nouvelle révolte qui

sera encore une fois Amazigh. Mais cette fois la révolte est religieuse et politique. En effet, le

donatisme (du nom de l'évêque Donatus) s'est développée en Algérie à Baghaï, dans les Aurès et

en Tunisie : ses partisans refusent la réintégration dans l'Église des clercs ayant apostasié lors des

persécutions du début du siècle 86 Le donatisme quittera rapidement le champ religieux pour

devenir une opposition politique à Rome. En effet, les donatistes récusent la politique religieuse

de Constantin Ier

, le premier empereur romain chrétien, et, exigeant la séparation de l'État et de la

Page 29: Berbères

religion, finissent par déclarer l'empereur comme étant le diable en personne. Ils rejettent aussi le

rite romain.

Dès lors, Constantin envoie ses troupes les réduire au silence, dans ce qui est considéré comme la

première persécution de chrétiens par d'autres chrétiens87. La répression ne fait qu'accroître le

soutien populaire des donatistes; en 321 les légions romaines se retirent.

Toutefois vers l'an 340, l'idéologie donatiste donne naissance à une secte populaire, celle des «

circoncellions », (ceux qui encerclent les fermes). Les donatistes, à l'instar des autres chrétiens,

célébrant les martyrs, les circoncellions, ouvriers agricoles, deviennent des radicaux qui,

considérant le martyre comme la plus grande vertu chrétienne, abandonnent toutes les autres

valeurs (Humilité, Charité, Agape, etc.). Leur but étant de mourir au combat, les circoncellions,

munis de matraques de bois, - ils refusent de porter des armes en fer en vertu du précepte

évangélique : « Qui a vécu par l'épée, périra par l'épée » - attaquent les voyageurs, cernent puis

rançonnent les exploitations agricoles (d'où leur nom), tuant, violant, volant les stocks, exigeant

l'affranchissement des esclaves. Lorsqu'ils n'arrivent pas à se faire tuer, ils se suicident en sautant

du haut d'une falaise. Ce dérapage du culte donatiste noircit encore plus leur réputation à Rome.

Mouvement social autant que religieux, la secte des circoncellions, violemment réprimée, finit

par disparaître vers le IVe siècle.

Invasion Vandales

L'apogée de l'Empire byzantin avec les conquêtes de Justinien.

En 395 l'Empire romain faisant face à de sérieux problèmes internes, qui réduisent le contrôle

qu’exerce Rome sur l’Afrique du Nord, les donatistes, essaient de dominer la scène politique et

religieuse. L'empereur les déclare hérétiques en 409 et leur enjoint de restituer toutes les églises

en leur possession en Afrique du Nord. Il envoie plusieurs légions qui sont d'une férocité terrible

envers les responsables religieux du culte, et parfois même envers la population locale. Saint

Augustin, évêque catholique d'Hippone (actuellement Annaba), essaie de calmer la violence de

Page 30: Berbères

l'administration romaine, en plaidant pour un traitement plus humain des donatistes. Malgré les

appels pressants de plusieurs parties, les donatistes disparurent presque complètement de la scène

religieuse, seule une minuscule communauté survivant dans la clandestinité jusqu’au VIe siècle88.

Quelques années plus tard, en 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Afrique du Nord

sous la pression des Vandales et des Alains, autre peuple indo-européen, venus avec eux et

originaires des steppes du sud de la Russie. Le 28 août 430, Saint Augustin, l'un des derniers

symboles de l'intégration de la population berbère au sein de l'Empire romain, trouve la mort

durant le siège d'Annaba par les Vandales89.Cependant les berbères sous le règne de Gabaon

réussissent à défaire les vandales et s'emparer des Aurès(Algérie) puis portèrent un coup dur à

une armée vandale à l'époque du roi vandale Thrasamund, qui mourut après avoir occupé le trône

pendant vingt-sept ans. les Vandales prennent la fuite, et les berbères, en tuèrent un grand

nombre, en firent beaucoup prisonniers, et de cette nombreuse armée il ne retourna dans leur pays

qu'un fort petit nombre de soldats90.

Les attaques de plus en plus fréquentes des Berbères et l'énergie de l'empereur byzantin Justinien

et de son général Bélisaire, provoquent la chute rapide du royaume vandale.

En 544, les Byzantins exerceront un pouvoir juste dans la province de Constantine et dans

l'Ifriqiya. Cependant, l'émergence d'insurrection berbère contre les Byzantins provoque

l'organisation de plusieurs États puissants les Djerawa, les Banou Ifren, les Maghraouas, les

Awarbas, et les Zénètes91.

Moyen Âge

Conquête arabo-musulmane

Article détaillé : Conquête musulmane du Maghreb.

Page 31: Berbères

Statue de Kahena à Baghaï dans les Aurès en Algérie.

La première expédition arabe sur la Tunisie est lancée en 64792. En 661, une deuxième offensive

se termine par la prise de Bizerte. La troisième, menée en 670 par Oqba Ibn Nafi Al Fihri, est

décisive : ce dernier fonde la ville de Kairouan au cours de la même année93 et cette ville devient

la base des expéditions contre le nord et l’ouest du Maghreb94. L’invasion complète manque

d’échouer avec la mort d’Ibn Nafi en 68395. Envoyé en 693 avec une puissante armée arabe, le

général ghassanide Hassan Ibn Numan réussit à vaincre l’exarque et à prendre Carthage96 en 695.

Seuls résistent certains Berbères dirigés par la Kahena96. Les Byzantins, profitant de leur

supériorité navale, débarquent une armée qui s’empare de Carthage en 696 pendant que la

Kahena remporte une bataille contre les Arabes en 69796. Ces derniers, au prix d’un nouvel effort,

finissent cependant par reprendre définitivement Carthage en 698 et par vaincre et tuer la

Kahena95.

Ribat de Monastir

Contrairement aux précédents envahisseurs, les Arabes ne se contentent pas d’occuper la côte et

entreprennent de conquérir l’intérieur du pays. Après avoir résisté, les Berbères se convertissent à

la religion de leurs vainqueurs95, ils sont enrôlés dans l'armée Omeyyade pour calmer les révoltes

et c'est alors que le général Tariq ibn Ziyad s'en va à la conquête de l'Andalousie à la tête d'une

armée de 13000 hommes composés essentiellement de berbères fraichement convertis. Des

centres de formation religieuse s’organisent alors, comme à Kairouan, au sein des nouveaux

ribats. On ne saurait toutefois estimer l’ampleur de ce mouvement d’adhésion à l’islam.

D’ailleurs, refusant l’assimilation, nombreux sont ceux qui rejettent la religion dominante et

adhèrent au kharidjisme, hérésie née en Orient et proclamant l’égalité de tous les musulmans sans

distinction de race ni de classe97??? La région reste une province omeyyade jusqu’en 750, quand

la lutte entre Omeyyades et Abbassides voit ces derniers l’emporter97. De 767 à 776, les

kharidjites berbères sous le commandement d’Abou Qurra s’emparent de tout le territoire, mais

ils se retirent finalement dans leur royaume de Tlemcen, après avoir tué Omar ibn Hafs,

surnommé Hezarmerd, dirigeant de la Tunisie à cette époque98.

Page 32: Berbères

Vue de la Grande Mosquée de Kairouan ; fondée au VII

e siècle (vers 670) par le général

omeyyade Oqba Ibn Nafi puis reconstruite dans sa forme actuelle au IXe siècle par les princes de

la dynastie aghlabide (règne de 800 à 909), elle est la plus ancienne et la plus prestigieuse

mosquée de Tunisie et de l'ensemble du Maghreb99. Chef-d'œuvre d'architecture, la Grande

Mosquée de Kairouan fut, durant le Moyen Âge, un centre intellectuel important principalement

axé sur l'étude des sciences religieuses et de la jurisprudence malikite. Elle est située dans la ville

de Kairouan en Tunisie.

En 800, le calife abbasside Haroun ar-Rachid délègue son pouvoir en Ifriqiya à l’émir Ibrahim

ibn Al-Aghlab100 et lui donne le droit de transmettre ses fonctions par voie héréditaire101. Al-

Aghlab établit la dynastie des Aghlabides, qui règne durant un siècle sur le Maghreb central et

oriental. Le territoire bénéficie d’une indépendance formelle tout en reconnaissant la souveraineté

abbasside101. La Tunisie devient un foyer culturel important avec le rayonnement de Kairouan et

de sa Grande mosquée, un centre intellectuel de haute renommée102. À la fin du règne de Ziadet

Allah Ier

(817-838), Tunis devient la capitale de l’émirat jusqu’en 909103.

Appuyée par les tribus Kutama qui forment une armée fanatisée, l’action du prosélyte ismaélien

Abu Abd Allah ach-Chi'i entraîne la disparition de l’émirat en une quinzaine d’années (893-

909)104. En décembre 909, Ubayd Allah al-Mahdi se proclame calife et fonde la dynastie des

Fatimides, qui déclare usurpateurs les califes omeyyades et abbassides ralliés au sunnisme. L’État

fatimide s’impose progressivement sur toute l’Afrique du Nord en contrôlant les routes

caravanières et le commerce avec l’Afrique subsaharienne. En 945, Abu Yazid, de la grande tribu

des Banou Ifren, organise sans succès une grande révolte berbère pour chasser les Fatimides. Le

troisième calife, Ismâ`îl al-Mansûr, transfère alors la capitale à Kairouan et s’empare de la

Sicile105 en 948. Lorsque la dynastie fatimide déplace sa base vers l’est en 972, trois ans après la

conquête finale de la région, et sans abandonner pour autant sa suzeraineté sur l’Ifriqiya, le calife

Al-Muizz li-Dîn Allah confie à Bologhine ibn Ziri — fondateur de la dynastie des Zirides — le

soin de gouverner la province en son nom. Les Zirides prennent peu à peu leur indépendance vis-

à-vis du calife fatimide105, ce qui culmine avec la rupture avec ce suzerain devenu lointain et

inaugure l’ère de l’émancipation berbère104. L’envoi depuis l’Égypte de tribus arabes nomades sur

l’Ifriqiya marque la réplique des Fatimides à cette trahison104. Les Hilaliens suivis des Banu

Sulaym — dont le nombre total est estimé à 50 000 guerriers et 200 000 bédouins104 — se mettent

en route après que de véritables titres de propriété leur ont été distribués au nom du calife

fatimide. Kairouan résiste pendant cinq ans avant d’être occupée et pillée. Le souverain se réfugie

Page 33: Berbères

alors à Mahdia en 1057 tandis que les nomades continuent de se répandre en direction de

l’Algérie, la vallée de la Medjerda restant la seule route fréquentée par les marchands104. Ayant

échoué dans sa tentative pour s’établir dans la Sicile reprise par les Normands, la dynastie ziride

s’efforce sans succès pendant 90 ans de récupérer une partie de son territoire pour organiser des

expéditions de piraterie et s’enrichir grâce au commerce maritime.

Les historiens arabes sont unanimes à considérer cette migration comme l’événement le plus

décisif du Moyen Âge maghrébin, caractérisé par une progression diffuse de familles entières qui

a rompu l’équilibre traditionnel entre nomades et sédentaires berbères104. Les conséquences

sociales et ethniques marquent ainsi définitivement l’histoire du Maghreb avec un métissage de la

population. Depuis la seconde moitié du VIIe siècle, la langue arabe demeurait l’apanage des

élites citadines et des gens de cour. Avec l'Hilaliens, les dialectes berbères sont plus ou moins

influencés par l’arabisation, à commencer par ceux de l’Ifriqiya orientale104.

Dynasties et grandes formations berbères

Selon Ibn Khaldoun, les Berbères se divisent en deux branches, les deux sont issues de leur

ancêtre Mazigh. Les deux branches Botr et Barnès se seraient elles-mêmes subdivisées en tribus

et auraient Medracen comme ancêtre ; chaque région du Maghreb étant constituée de plusieurs

tribus. Les grandes tribus ou peuples berbères sont Sanhadja, Houaras, Zénètes, Masmoudas,

Kutama, Awarba, Berghouata, Zouaouas, etc. Chaque tribu est décomposée en des sous-tribus,

ayant une indépendance territoriale et décisionnelle106,107

Plusieurs dynasties berbères ont émergé pendant le Moyen Âge au Maghreb, au Soudan, en Al-

Andalus, en Italie, Au Mali, au Niger, au Sénégal, en Égypte, au Portugal, etc. Ibn Khaldoun fait

un tableau résumant celles au Maghreb dont les dynasties berbères Zirides, Ifren, Maghraouas,

Almoravide, Hammadides, Almohade, Mérinide, Abdalwadides, Wattassides, Meknassa,

Hafsides, etc108. De plus, plusieurs chefs arabes et perses avaient des épouses berbères comme

Idris, Ibn Rustom, etc. Ce qui donnera par la suite les dynasties Idrissides, Rostémides, etc. La

dynastie des Ifrenides des (Banou Ifren) a été reconnue comme étant la seule qui a défendu les

Africains dans le Maghreb109.

Les Almohades ont contribué à l'unification religieuse du Maghreb, les élites berbérophones

ayant longtemps encouragé son arabisation pour des raisons religieuses110. En revanche, lors de la

dynastie des Zianides de Tlemcen, l'identité et la langue berbère étaient le centre d'intérêt du roi

Yaghmoracen Ibn Zyan111.

Empire Almoravides partiel (1073-1147).

Page 34: Berbères

Empire Almohade entre 1147 et 1269 (apr. J.-C.)

Empire Mérinide entre 1258 et 1420 (apr. J.-C.).

Carte des États méditerranéens au XIVe siècle parmi lesquels l'État à partir de la gauche Mérinides, Zianides et

Hafsides

Les conflits berbères

Les Almohades, après avoir évincés les Almoravides, ils vont en guerre contre les chrétiens en

Al-Andalus.

Page 35: Berbères

Tour Hassan à Rabat construite en 1196 par les Almohades.

Les deux cofondateurs des Almohades furent leur rencontre non loin de Béjaïa pour l'unification

du Magherb. Béjaïa redevint une place commerciale, scientifique et culturelle prospère sous les

Hafsides du XIIIe au XV

e siècle av. J.-C..

Pendant l'Antiquité, les Berbères se disputaient le pouvoir. Massinissa et Syphax s'affrontèrent

lors de la deuxième guerre punique. Le premier avait la Numidie occidentale et le deuxième la

Numidie orientale. Massinissa gagne la bataille, mais le fils de Syphax, Vermina, reprend la

guerre contre Massinissa. Massinissa était allié des Romains et Vermina était avec les

Cartaginois. Vermina demande la rémission à Rome. À la fin, Massinissa réussit à unifier la

Numidie. Après Micipsa, une lutte interne entre les petits-fils de Massinisa se déclenche pour la

succession. Jugurtha tue Adherbal pour la prise du pouvoir de la Numidie. Jugurtha rompe avec

les Romains. Mais Bocchus, beau-père de Jugurtha, capture et livre Jugurtha aux Romains.

Au Moyen Âge, au Maghreb central, la plus puissante tribu berbère était des Banou Ifren6 après

avoir servi la Dihya6. En 745, ces derniers choisissent le dogme sufrite (kharidjite) et désignent

Abou Qurra comme calife. Ce dernier sera à la tête d'une armée composée de 350 000 cavaliers

berbères. Il reprend le Maghreb aux deux puissantes dynasties (les Omeyades et les Abbassides),

revient à Tlemcen après qu'Yazid- Ibn- Haten a brisé la coalition berbère. Le premier conflit

important berbère au VIIIe survient alors, raconté par Ibn Khaldoun, historien du XIV

e siècle112.

Les Banou Ifren avaient 40 000 cavaliers dans cette guerre [réf. nécessaire]

. Abou Qurra a pu unir tous

les Berbères113.

Page 36: Berbères

Par la suite, les Berbères se sont divisés en deux parties distinctes l'une de l'autre114. Cette division

a créé un grand conflit entre les Sanhadjas et les Zénètes qui a débuté au Maghreb avant d'être

transposé en Andalus. Les Sanhadja (chiite) ont attaqué les Zénètes kharidjites (Banou Ifren,

Maghraoua, etc.), créant une séparation territoriale entre les deux tribus berbères6. Les Zénètes

furent ainsi amenés à se déplacer vers l'ouest du Maghreb et au sud devant la poussée des Zirides

(tribu des Sanhadja, chiite)115. Cependant, plusieurs tribus des Banou Ifren et des Maghraouas se

sont ralliées aux Fatimides dans ce conflit complexe116, qui n'est ni de religion ni de « race »,

d'après Yves Lacoste et al.116. D'autres parts, plusieurs Fatimides ont changé de camps pour

s'engager du côté des Omeyades6. Au contraire, selon le dictionnaire de Michel Mourre, le

pouvoir et la religion seraient les sources des conflits des Berbères117.

Les Sanhadja se divisent pour former deux dynasties distinctes (les Zirides(chiite) et les

Hammadides(sunnite)). Les Zénètes, eux aussi sont divisés sur la question de pouvoir, trois

dynasties sont formées Banou Ifren, Maghraoua et Meknassa. Une lutte acharnée au pouvoir des

tribus Zénètes est signalée par Ibn Khaldoun. Ensuite survient le deuxième plus important conflit

entre les Almoravides (tribu des Sanhadja) et sunnite Malékites et les Zénètes. Après la défaite

des Zénètes à l'ouest du Maghreb par les Almoravides, les Zénètes qui restent en vie et

minoritaire par rapport aux Sanhadjas sont confrontés dans une guerre contre une alliance

Hammadides- Hilaliens118.

Les Almohades (qui signifie unificateur, les Almohades s'opposent au malékisme) défont les

Almoravides tribu des Sanhadja. Les Almohades étaient composés des Masmouda. Le fondateurs

du mouvement religieux est Ibn Toumert de la tribu Masmouda ; son disciple Abd al-Mumin de

la tribu Zénète prit la tète des Masmouda et deviendra le premier calife Almohade. Un premier

conflit apparait dans la grande famille des Masmoudas, les Almohades détruisent les Berghouata.

Puis, un deuxième conflit surgit entre deux fractions des Masmouda, ce qui provoque une guerre

entre les Almohades et les Hafsides6. Après le massacre des Zénètes vers le XIe siècle, et suite au

déclin des Almohades, trois dynasties Zénètes vont surgir au Maghreb et en Al-Andalus (les

Hafsides, les Zianides et les Mérinides)6.

Les deux dernières dynasties berbères Zénètes se font la guerre, les Zianides contre les Mérinides

(ils adoptent un nouveau malékisme)119. Les Mérinides sont refoulés au Maroc actuel par les

Banou Ifren qui reprennent Tlemcen grâce aux Hafsides en 1437120, une trentaine d'années après

la promulgation de la Charte d'Ajarif (1405), qui détaille notamment la qisas (en) (vengeance)

et la diya (compensation financière) prévue par le droit musulman121.

Les Mérinides prennent la Tunisie et font tomber les Hafsides. En effet, Abou el Hassen

souverain Mérinides de Constantine et de Béjaïa s'empare de la Tunisie, Ibrahim abou Fadhel

sera le souverain de la Tunisie, mais l'histoire ne révèlera pas tous les noms des souverains

mérinides en Tunisie122.

Les dynasties berbères sont achevées par l'arrivée des Espagnols et des Ottomans. Depuis ces

conflits, les Berbères sont séparés dans leur profond, ce qui a mené à la création de plusieurs

tribus qui n'ont aucun lien commun ni dans la langue, ni dans la tradition, ni dans l'espace

géographique, ni dans la religion, ni dans les mœurs, etc., au Maghreb, en Al-Andalus, au Sahel

africain123.

Page 37: Berbères

Le conflit entre Sanhadja et Zénètes est le plus important dans l'histoire des Berbères et a été

révélé par tous les historiens du Moyen Âge et contemporains (Ibn Khaldoun, Ibn Hazm, Émile

Félix Gautier, Gabriel Camps, Rachid Bellil, etc.). Du coup, quelques historiens comme Émile

Félix Gautier et Gabriel Camps entre autres, ils tirent des conclusions et des thèses de ce conflit

majeur. Ces thèses seront contredites par certains historiens contemporains comme Rachid Bellil,

Benabou, Potiron, etc. Ces derniers rejoignent l'approche historique d'Ibn Khaldoun124.

Influence des Berbères en Afrique de l'Ouest et en Al-Andalus

Carte de l'Empire songhaï

Carte historique de la péninsule Ibérique présentant l'époque des taïfas et les petits royaumes

chrétiens émergents. Quelques taifas étaient berbère comme les Zirides et les Banou Ifren, etc.

La dynastie Sonrhaïs des Dia, fut fondée à Koukia au XIe siècle, résultat d'un métissage entre

Berbères dirigés par le chef berbère Za el-Ayamen125, qui fuyait devant l'invasion arabe, et les

sonhrais, peuple noir. Plus tard la dynastie des dia fondera le royaume sonhrais de Gao, au niveau

du fleuve Niger, qui sera vassale de l'Empire du Ghana créé par les soninkés, puis l'Empire du

Mali. Durant le XVe siècle, les sonhrais, après plusieurs conquêtes militaires, supplante l'Empire

du Mali, et le royaume sonhrais de Gao devient un empire, sous la dynastie des Si, du conquérant

Sonni Ali Ber, qui se verra succéder par la dynastie des Askia d'origine soninkés, fondée par

Askia Mohammed Touré, avec la ville de Gao pour capital. Il s'étend sur plus ou moins le Niger,

le Mali et une partie du Nigeria actuel. L'empire s'effondre à la fin du XVIe siècle, suite à la

bataille de Tondibi. Les Zirides prennent le Sud de l'Italie avec l'aide des Fatimides et une partie

de l'Égypte. Les Berbères avaient des États indépendants en Al-Andalus à l'époque des taïfas.

L'Al-Andalus est prise par les Almoravides et ensuite par les Almohades et à la fin par les

Mérinides.

Époque moderne

Page 38: Berbères

De 1400 à 1900

Articles détaillés : Algérie, Libye, Maroc et Tunisie.

Unique photographie connue de Lalla Fatma N'Soumer

Lalla Fatma N'Soumer

Pendant la période de 1400 à 1500, l'effondrement des dernières dynasties berbères englobe les

deux territoires l'Andalousie et le Maghreb du centre et de l'ouest. Les Espagnols et les Portugais

reprennent leurs territoires et envahissent le Maghreb. Ensuite, les Ottomans chassent les

Espagnols et prennent l'Algérie, la Tunisie et la Libye. Quelques Berbères se replient dans les

montagnes et demeurent isolés surtout dans les régions de l'Aurès pays des shawees, ou en

Kabylie et au Sahara. Le Maroc résiste grâce à l'émergence de la dynastie des Wattassides puis

des Saadiens et ensuite de la dynastie alaouite. Les Espagnols prennent le Sahara occidental, le

Rif et quelques villes dont (Sidi Ifni). Le Rif engage une révolte pour se défendre.

Les Français attaquent les Ottomans et prennent l'Algérie, la Tunisie. La Libye est prise par les

Italiens. Plusieurs Berbères (l'émir Abd El-Kader (prétendait descendre des Banou Ifren)126, Lalla

Page 39: Berbères

Fatma N'Soumer, Bataille de Zaatcha, Révolte des Mokrani, Cheikh Bouamama (rassemble les

Ouled sidi Chikh, les Zénètes, les Sanhadjas…)127, etc., se révoltent et organisent plusieurs guerre

pour reprendre leurs territoires.

La France déploie tout dans l'industrialisation et dans la construction des villes digne de la

civilisation moderne, mais les zones montagneuses et les zones rurales sont épargnées. Plusieurs

Européens viennent pour investir et pour exploiter les richesses. L'Algérie française devient le «

grenier de l'Europe ».

Les confréries berbères et le mouvement des Saints berbères entre 1500 et 1900

Articles détaillés : Confréries soufies, Zaouïa (édifice religieux), Algérie, Libye, Maroc et Tunisie.

Cérémonie religieuse à Adrar en Algérie

Portrait d'Abd el-Kader originaire des Ifrenides et chef de la confrérie en Algérie

Plusieurs Berbères notamment du Sud ont créé des confréries musulmanes dont le but d'aider la

population après le déchirement des dynasties berbères. Leur apport était éducatif en premier.

Plusieurs monuments, Ksours, mosquées, etc., ont été construits dans les différentes régions du

Maghreb. Les principaux chefs avaient la notoriété de Saint et ils étaient pour la plupart des

hommes de connaissance et de savoir. Ces chefs ont écrit plusieurs livres qui ont été conservés à

nos jours. L'instruction du Coran était importante surtout dans le Sud. L'organisation de

cérémonie avait un rôle important dans la consolidation des règles de vie entre les différentes

communautés. Les Zaouïas avaient un rôle juridique important au sein des populations pour le

règlement des crises.

Page 40: Berbères

Les Ottomans devaient négocier avec les chefs de confrérie. Par la suite, l'Armée française a

trouvé des difficultés à contrôler les mouvements dirigés principalement par les confréries.

Contemporain

De 1900 à 2000

Articles détaillés : Algérie, Libye, Maroc et Tunisie.

Après la colonisation française, italienne, espagnole, etc., les berbères se voient marginalisés,

occupés, exploités par des forces étrangères. Ce qui fait qu'un vaste mouvement de révoltes

s'enchaine par les années dans tous les territoires du Maghreb. Par la suite après la Seconde

Guerre mondiale, les États-Unis imposent aux Européens de se retirer de tous les colonies dans le

plan Marshall[réf. nécessaire]

. Après quelques années tous les pays se libèrent progressivement.

Emblème berbèriste adopté en 1998 par le congrès Amazigh mondiale.

Actuellement, la plupart des Berbères sont sédentaires. Ils se désignent d'abord par leur ethnie

régionale et par leur parler berbère : en Algérie, on trouve les Chaouis, les Kabyles, les

Mozabites, les Touaregs, les Beni Snous, les Chenouis, les habitants du Ouarsenis (Banou Ifren et

Maghraoua), etc). Au Maroc, on trouve les Rifains, les Chleuhs, les Béni-Snassen, les Awarba,

les Zayanes, etc. En Libye, on trouve les Yafran, etc. En Tunisie, il y a les habitants de Djerba,

etc. En Espagne, il y a les habitants des Îles Canaries. Plusieurs ethnies d'origine berbères parlent

l'arabe et ne s'identifient pas aux régions cités. L'ensemble des ethnies berbères est appelé par

Imazighen (le pluriel d’Amazigh), et l'espace géographique nord-africain par Tamazgha.

La mosquée de la Koutoubia à Marrakech au Maroc, fondée au XII

e siècle par les Almohades

Page 41: Berbères

Plusieurs monuments historiques témoignent de la grandeur de l'art archituctural chez les

Berbères au Maghreb et en Al-Andalus. Plusieurs villes et monuments au Maghreb et en Al-

Andalus sont considérés comme patrimoine mondial. La culture et la langue berbère ont survécu

depuis les grandes conquêtes vandales, romaines, byzantines, arabes (VIIe siècle) jusqu'à

l'occupation française, en passant par la présence turque (à l'exception notable du Maroc). À

partir de 1881, en Kabylie, l'administration française attribuera des patronymes arabes aux

populations qui, jusqu'à cette époque, portaient encore pour certains des noms à consonance

latine128.

Minaret de la Kalâa des Béni Hammad en Algérie

Ainsi, certains tiennent la colonisation française pour responsable en grande partie de

l'arabisation de l'Afrique du Nord à l'instar de l'historien Eugène Guernier qui affirme, en 1950,

que la France « facilite la diffusion de la civilisation arabe, par la langue, par la loi et par la foi

musulmanes. »129 La culture berbère reste vivante en Algérie et au Maroc, qui comprennent une

grande partie des Berbères. Elle est aussi présente en Libye et en Tunisie et dans une grande

partie du Sahara — Touaregs en Algérie, au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

En 1980 éclatent les manifestations du Printemps berbère, au cours desquelles les berbérophones

de Kabylie réclament l'officialisation de leur langue.

En 1996, une réforme de la Constitution algérienne fait officiellement de l'amazighité, aux côtés

de l'islam et de l'arabité, l'une des composantes fondamentales de l'identité nationale.

Parallèlement, les autorités fondent un Haut Commissariat à l'amazighité.

En 2000, la chaîne Berbère Télévision commence à émettre ses ondes de Paris.

Au printemps 2001, des émeutes éclatent en Kabylie, réclamant notamment l'officialisation de la

langue berbère. Le 17 octobre 2001, le roi Mohammed VI du Maroc crée un Institut royal de la

culture amazigh (IRCAM) pour promouvoir la culture berbère. Le 17 juin 2011, le roi

Page 42: Berbères

Mohammed VI du Maroc propose une nouvelle constitution pour le Royaume du Maroc avec

notamment l'élévation du Berbère au rang de deuxième langue officielle du pays.

La résistance berbère face à la colonisation

Articles détaillés : Guerre d’Algérie, Révolte des Mokrani, Guerre du rif et Bataille d'Anoual.

Les Berbères ont eu un rôle fondamental pour l'indépendance durant la colonisation, de

nombreuses insurrections ont été menées par des Berbères dans tous les pays du Maghreb. Ils y

ont mené une vive résistance parfois qualifiée de « farouche ».

Krim Belkacem en 1945

Algérie : De nombreux soulèvements ont été menés pour contrer la colonisation française,

l'émir Abd el-Kader qui faisait remonter ses origines à la tribu berbère des Banou Ifren

(Zénètes) a lutté après avoir déclaré la guerre aux Français, il fut capturé puis fait

prisonnier. En juillet 1857, des tribus de Grande-Kabylie se rendent, la capture de la

maraboute Lalla Fatma N'Soumer met un terme à la résistance mais les Kabyles se

soulèveront plusieurs fois encore jusqu’au début des années 1870. En 1871, un notable

kabyle, Mohand Amokrane, surnommé Cheikh El Mokrani, est rétrogradé au titre de

bachagha pour avoir soutenu la révolte du Cheikh Bouaquaz, un proche de son père, en

1864-1865. S'ensuit une insurrection. Le mouvement soulève 250 tribus, près du tiers de

la population algérienne. Les insurgés sont contraints à la reddition après l’attaque des

Français. Ils sont arrêtés à l’Alma le 22 avril 1871, et le 5 mai le bachagha Mokrani meurt

au combat près de l’oued Soufflat. Les troupes françaises (vingt colonnes) marchent sur

Dellys et Draâ El Mizan. Le cheikh El Haddad et ses fils se rendent le 13 juillet, après la

bataille d’Icheriden. L’insurrection ne prend fin qu’après la capture de Boumezrag

Amokrane, le 20 janvier 1872. La répression fut très sévère et se traduisit, une fois matée

l'insurrection, par des internements de Kabyles et des déportations en Nouvelle-Calédonie

(on parle des « Kabyles du Pacifique »), mais aussi par d'importantes confiscations de

terres, qui ensuite ont obligé de nombreux Kabyles à s'expatrier. En 1954, le Mouvement

Page 43: Berbères

nationaliste algérien se mobilise et déclenche par la suite la révolution algérienne. Les

Berbères seront au premier plan dans la guerre d'Algérie. De nombreux chefs kabyles et

chaouis ont œuvré et lutté pour l'indépendance du pays dont les plus célèbres sont

Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'hidi, Abane Ramdane, Krim Belkacem, Didouche

Mourad, Hocine Aït Ahmed, Ferhat Abbas, Amirouche Aït Hamouda, Belkacem Radjef.

Maroc : Le mouvement de résistance s'est illustré lors de la guerre du Rif menée par

Abdelkrim al-Khattabi, qui est une guerre coloniale qui opposa les tribus berbères du rif

aux armées françaises et espagnoles, de 1921 à 1926. Les deux armées européennes

agissaient officiellement en vertu des accords du protectorat passés par le sultan du

Maroc, Moulay Abd al-Hafid, avec la France et avec l'Espagne, la guerre atteint son

apogée lors de la bataille d'Anoual durant laquelle le général espagnol Manuel Fernández

Silvestre se suicide après la défaite et la perte de 14 000 de ses hommes. Cette bataille

reste un symbole de la lutte anticolonialiste. D'autres insurrections eut lieu dans le Rif

menées par Mohamed Ameziane ou encore El Raisuni. Dans le sud du pays, les tribus

berbères se sont soulevées sous la direction du chef Mouha ou Hammou Zayani ou encore

Assou Oubasslam.

Libye : La lutte contre la colonisation italienne est d'abord menée par Omar Al Mokhtar

surnommé « Cheikh des militants » qui est un chef musulman libyen d'origine berbère qui

organisa la lutte armée contre la colonisation italienne au début du XXe siècle. D'autres

leaders nationalistes tels qu'Al Baruni originaire du Djebel Nefoussa ont pris part à la

résistance armée.

Diaspora

Zinédine Zidane

Les Berbères sont également largement représentés dans les populations issues de l'immigration

en Europe, notamment en France et aux Pays-Bas130 (Saïd Taghmaoui (Chleuh), Ibrahim Afellay

(Rifain) et Zinédine Zidane (Kabyle) en sont de célèbres représentants), en Belgique, en Espagne,

mais aussi aux États-Unis et au Canada131.

En France les berbérophones représentent 25 % des immigrés algériens et 16 % des immigrés

marocains132.

Page 44: Berbères

Selon les conclusions d'un colloque « Pour une histoire sociale du berbère en France », sous la

direction de Salem Chaker tenu en octobre 2004 à l'Institut national des langues et civilisations

orientales: « On peut raisonnablement estimer la proportion de berbérophones à 35 % de

l'ensemble de la population originaire d'Afrique du Nord établie en France (quel que soit son

statut juridique). Si l'on retient une fourchette de 4 à 5 millions de personnes d'origine

maghrébine, on aboutit à un total de 1,5 à 2 millions de berbérophones en France.» Rifains

(Maroc) et Kabyles (Algérie) sont largement majoritaires. « Il existe bien sûr des berbérophones

issus d'autres pays (Tunisie, Libye et pays du Sahel), mais leur nombre reste peu significatif (de

quelques centaines à quelques milliers de personnes).»133

Selon Belkacem Lounes, Président du Congrès mondial Amazigh, : « L'immigration berbère en

France est l'une des plus anciennes puisqu'elle remonte à la fin du XIXe siècle. Elle répondait à la

fois aux besoins de mobilisation des soldats en période de guerre (Première et Seconde Guerres

mondiales) et au déficit de main-d'œuvre, notamment dans les secteurs de l'industrie et du BTP.

On estime actuellement l'immigration berbère à environ deux millions d'individus, contribuant en

toute discrétion à l'épanouissement économique, scientifique, artistique et sportif de la France. Il

est utile de rappeler par exemple que Édith Piaf, Mouloudji, Daniel Prévost, Isabelle Adjani,

Yasmine Bleeth, Zidane et bien d'autres personnalités de tous horizons, sont le fruit de cet apport

berbère. »134.

Cultes berbères

Article détaillé : Croyances berbères.

Pendant l'Antiquité, les cultes berbères étaient pratiqués librement au début de la présence

romaine. Au musée de Timgad, plusieurs fresques représentent les divers cultes Berbères.

En Berbère la lune et le dieu lunaire portent le même nom : Ayyur. Hérodote mentionne

que les Berbères antiques vénéraient la lune et le soleil, auxquels ils offraient des

sacrifices : « Les sacrifices des nomades se font de cette manière : ils commencent par

couper l'oreille de la victime (cela leur tient lieu de prémices), et la jettent sur le faîte de

leurs maisons ; cela fait, ils lui tordent le cou : ils n'en immolent qu'au Soleil et à la Lune.

Tous les Libyens font des sacrifices à ces deux divinités135 ». D'autres auteurs attestent ce

culte, ainsi que des graffitis, comme un « Solo Deo Invicto » relevé à Thagaste136.

Ifri, déesse de la guerre, très influente en Afrique du Nord, était considérée comme la

protectrice des marchands et figurait à ce titre sur les pièces de monnaie berbères. Pline

l'Ancien écrit qu'en Afrique, personne ne prenait de décision sans invoquer Africa (nom

latin d'Ifri). Après la conquête romaine, elle figurait toujours sur les pièces.

Page 45: Berbères

As d'Hadrien (136), représentant sur l'avers Africa, portant une dépouille d'éléphant, tenant un

scorpion et une corne d'abondance, un modius de blé à ses pieds.

Mosaïque de la Domus Africa de Thysdrus

Afrique ou Africa provient de Ifren137, Ifri est une divinité berbère138,138, le pluriel est Ifren139. La

traduction ou l'emprunt latin nous donne Africa (Afrique) qui a été une déesse berbère avant la

conquête des Romains. Dea Africa signifie déesse Africa et représente un symbole à l'époque

romaine. Et aussi Ifri désigne les populations locales des Afers. Ifru symbolise les rites dans les

cavernes pour protéger les commerçants. La grotte non loin de Constantine à Guechguech et la

pièce de monnaie romaine indiquent le mythe de la protection140. Ifru était une déesse solaire et en

même titre un dieu des cavernes et protecteur du foyer, etc141. Ifru est une sorte de Vesta Berbère.

Gurzil (ou Agurzil) est une divinité à la tête de taureau, fils d'Ammon. Corippus

mentionne un certain Laguatan (la tribu des Luwata et sont Zénète), grand prêtre de

Gurzil, combattant les Byzantins, qui l'auraient tué alors qu'il tentait de s'enfuir avec les

icônes de Gurzil142. Parmi les ruines de Ghirza, en Libye, se trouve un temple qui est peut-

être dédié à Gurzil — d'où par ailleurs pourrait provenir le nom de la cité.

Pendant la Numidie, à N'Gaous dans les Aurès, plusieurs stèles africaines (Molchornor"

sacrifice d'un agneau"143 ou stèles de Saturne avec mention d'un sacrifice particulier)144 ont

été trouvées par les chercheurs et signalées par les historiens.

Culture berbère

Une famille berbère traversant un gué avec son bétail (Algérie, 1890)

Page 46: Berbères

Ghardaia, la vieille ville Mozabite

Cavalier berbère à Agadir au (Maroc (Fantasia))

Tapis de Kabylie (Algérie)

Traditionnellement, les hommes s’occupent du bétail. Ils migrent en suivant le cycle naturel des

pâturages, et en recherchant des sources d’eau et des abris. Ils sont ainsi assurés d’une abondance

de laine, de coton et de plantes pour la teinture. De leur côté, les femmes s'occupent des biens de

la famille et confectionnent les objets artisanaux — tout d’abord pour leur usage personnel, et

ensuite pour la vente dans les souks de leur localité. Les tribus berbères tissent des kilims. Les

tapisseries traditionnelles conservent l’apparence et le caractère distinct de la région d'origine de

chaque tribu, qui possède en effet son propre répertoire de dessins. Le tissage d’armure toile est

représenté par une grande variété de bandes, et plus rarement par des motifs géométriques, tels

les triangles et le losange. Les décorations additionnelles, comme les paillettes ou les franges,

sont typiquement des tissés berbères du Maroc. Le mode de vie nomade ou semi-nomade des

Berbères convient très bien au tissage des kilims. Les us et coutumes diffèrent d'une région à une

autre145.

Page 47: Berbères

Les Berbères en côtoyant différentes civilisations (les Égyptiens, les Phéniciens, les Romains, les

Byzantins, les Arabes, etc.) se sont inspirés et ont pu être démontré leur savoir. Medracen,

Septime Sévère, Massinissa, Juba, Syphax, Jugurtha, etc., ils étaient de grands bâtisseurs, ils ont

bâti de grands monuments historiques.

Les Berbères ont brillé lors du Moyen Âge au Maghreb et en Al-Andalus. Plusieurs Berbères

étaient des éminents savants, écrivains, traducteurs, architectes, artistes, musiciens, philosophes,

théologien, etc.

La structure sociale des Berbères est tribale. Un chef est désigné pour commander la tribu. Au

Moyen Âge, plusieurs femmes ont eu le pouvoir de gouverner comme la Kahina dans les Aurès

région shawee, . Il y a eu plusieurs chefs ou reines berbères comme Tin Hinan au Hoggar,

Chemci (elle est issue de la grande tribu des Aït Iraten de la Kabylie), Fatma Tazoughert dans les

Aurès. Lalla Fatma N'Soumer était une femme berbère de la région kabyle qui a combattu les

Français. La majorité des tribus berbères ont actuellement des hommes comme chef de tribu. En

Algérie, la plateforme d'el Kseur en Kabylie (le Gouvernement algérien et les Arouchs (tribu)

Kabyles se sont convenus à cette plateforme) donne le droit aux tribus d'émettre des sanctions

pécuniaires à l'encontre des délinquants. Dans les régions des chaouis, les chefs de tribus

décrètent des sanctions contre les hors-la-loi146. Les Touareg ont un roi qui décide du sort de la

tribu et qui est connu sous le nom de Amenokal. C'est une société très hiérarchisée. Les

Mozabites sont régis par les chefs spirituels du Ibadisme. Les mozabites ont une vie

communautaire. Lors de la crise de Berriane, les notables de chaque tribu ont réglé le problème et

ils ont entamé des pourparlers pour arrêter la crise entre Malékite et Ibadite147. Dans les mariages,

c'est l'homme qui choisit la femme, et souvent, c'est la famille qui décide, tout dépend de la tribu.

Par contre chez les Touareg, c'est la femme qui choisit son futur époux. Les rites de mariages

sont différents pour chaque tribu. Les familles sont soit patriarcales ou matriarcales, selon la

tribu.

La musique berbère est une musique traditionnelle d'Afrique du Nord présentant de grande

variété de styles suivant les régions et répandue particulièrement par la musique marocaine, la

musique populaire kabyle, la musique des Aurès (chaouis) et la musique des différents régions

d'Algérie, la musique touareg du Niger, du Mali et du Burkina Faso, etc. Les instruments utilisés

sont: - le bendir (grand tambourin rustique), - la guedra (instrument de percussion constitué d’une

poterie à large ouverture recouverte d’une peau), - le guenbri (sorte de guitare en bois de forme

semi-conique ou ronde recouverte d’une peau de mouton feutrée. Emploie deux ou trois cordes) -

le Rebab (violon à 2 ou 3 cordes frottées tendues sur un manche large) - ou encore la flûte, qui

accompagnent les chants et les danses en rythmant une poésie berbère riche et colorée.

Plusieurs rites de fantasia sont organisées au Maghreb. Le cheval est important chez les Berbères.

Le barbe est un cheval berbère. Les Zénètes étaient des experts dans la manière de monter un

cheval (la jineta).

Tatouage

De tous temps, le tatouage a fait partie de la culture berbère. Il est lié à des rites païens, de magie,

voire de sorcellerie pré-islamiques. Ces croyances sont toujours ancrées dans les campagnes et

Page 48: Berbères

intégrées dans les croyances et coutumes chez les femmes berbères. Appelée « el-âyacha » (celui

qui fait vivre), cette pratique en milieu rural est encore forte de nos jours. Les femmes dessinent,

sur le front de leurs enfants, un point ou une croix en se servant du noir de fumée pour conjurer le

sort (si un événement néfaste se produit le même jour que la naissance d'un enfant, par

exemple)148. Chez les Berbères, le tatouage est considéré comme un langage entre l'humain et les

esprits. Le tatouage au henné est actuellement une représentation ornementale, lors d'un mariage

ou d'évènements heureux, mais il a déjà eu un sens magique primitif. Les femmes berbères non

voilées se mariaient en se maquillant au mascara, en se tatouant au henné, et en se parant de

bijoux en cuivre pour être belles et désirables, ou pour exprimer un sentiment. Lors de la mort du

mari par exemple, la femme berbère pouvait porter un tatouage sur le menton (barbichette), et

une chainette reliant chaque oreille, symbolisant la barbe du mari. Chez les hommes, le tatouage

remonte au néolithique et servait aux tribus nomades berbères à s'identifier à travers des dessins

géométriques sur le visage (tribus Amazigh)149. Ayant connu la conquête romaine et la

christianisation, les Berbères restent attachés à certaines traditions profondément ancrées. Les

vieux Berbères parlent encore de « l'ancienne voie des ancêtres » et conservent aujourd'hui le

signe de croix, présent notamment sur les selles des chevaux, et le tatouage en forme de croix sur

le front150.

Le mascara, découvert par les Français lors de la colonisation de l'Algérie, existait dans les hauts

plateaux occupés par les Berbères. Ceux-ci l'utilisaient contre le trachome et pour atténuer la

luminosité du désert. Les femmes l'utilisaient en outre comme maquillage et pour conjurer les

mauvais sorts; les hommes l'utilisaient également à des fins guerrières, en se grimant151.

Des rois et des saints

Cet article présente trop d'images par rapport à sa longueur.

Ceci va à l'encontre de l'esprit de synthèse, rend la lecture difficile, et allonge la durée de

téléchargement pour les connexions lentes. Il est conseillé de faire un choix, et éventuellement

d'utiliser une galerie et/ou de renvoyer vers Commons en utilisant le modèle {{galerie détaillée}}

(pour une section) ou {{Autres projets}} (en fin d'article). Voir les recommandations sur les

images.

Mosaïque de la Domus Africa

Page 49: Berbères

Septime Sévère, d'origine berbère, a été empereur de Rome

Le roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers -201).

L'effigie de Jugurtha en Algérie.

Buste du roi érudit Juba II exposé au musée de Cherchell en Algérie.

Syphax reçoit Scipion l'Africain. Fresque d'Alessandro Allori

Buste de Ptolémée de Maurétanie, v. 30–40 ap. J.-C., musée du Louvre en France

Page 50: Berbères

Statue de la Reine Kahina à Khenchela

Le philosophe et théologien saint Augustin

Caracalla

Macrin

Cyprien de Carthage

Page 51: Berbères

Tertullien

Le pape Miltiade

Ary Scheffer, saint Augustin et sainte Monique

Juba Ier

Monuments

Cet article présente trop d'images par rapport à sa longueur.

Ceci va à l'encontre de l'esprit de synthèse, rend la lecture difficile, et allonge la durée de

téléchargement pour les connexions lentes. Il est conseillé de faire un choix, et éventuellement

d'utiliser une galerie et/ou de renvoyer vers Commons en utilisant le modèle {{galerie détaillée}}

(pour une section) ou {{Autres projets}} (en fin d'article). Voir les recommandations sur les

Page 52: Berbères

images.

Site de Sauma en Algérie

Minaret de la Mosquée Sidi Boumediène à Tlemcen en Algérie

Village de Kebouche Adekar Petite Kabylie en Algérie.

Sebkha de Timimoun en Algérie.

Les Aurès en Algérie

Page 53: Berbères

Ghardaia ou Taghradayt en langue du Mzab en Algérie.

Peinture rupestre du Hoggar en Algérie

Les ruines de Tipaza en Algérie.

Façade du théâtre romain de Guelma en Algérie

Patio des zianides à Tlemcen en Algérie

L'oasis de Taghirt vue depuis le mausolée Marabautique en Algérie.

Page 54: Berbères

Site de Chella au Maroc

La porte de Chella au Maroc

Bassins à mosaïques à Volubilis au Maroc

Mihrab de la mosquée de Tinmel, fief originel de la doctrine almohade au Maroc

Début de la construction de la Koutoubia à Marrakech en 1120 par les Almoravides, fortement transformée par

les almohades en 1162, au Maroc

Page 55: Berbères

Medersa Bou Inania (Mérinides) de Meknès au Maroc

Nécropole de Chella au Maroc

Tour Hassan à Rabat construite en 1196 au Maroc

la mosquée fut construite par les Banou Ifren dans la ville de Salé au Maroc

Giralda de Séville construite en 1184 pendant les Almohades en Andalousie

Une partie de la muraille de la ville de Ronda édifiée par Abou Nour des Banou Ifren

Page 56: Berbères

Pièces de monnaies hafsides du Musée du Bardo à Tunis en Tunisie

Porte de la Mansourah, mosquée bâtie sous le sultan Mérinide Abu Yaqub Yusuf an-Nasr à Tlemcen en Algérie

Minaret de la Mansourah à Tlemcen en Algérie

Koutoubia à Marrakech, elle fut construite sous Abd al-Mumin (Almohades) au Maroc

La Casbah d'Alger fondée par Bologhin Ibn Ziri des Zirides.

Personnalités berbères

Page 57: Berbères

Personnalités berbères de gauche à droite, et de haut en bas: Ptolémée de Maurétanie • Massinissa

• Juba I • Tariq ibn Ziyad • Abdelkader El Djezairi • Augustin d'Hippone • Ibn Battuta • Apulée •

Idir • Kateb Yacine • al-Khattabi • Mostefa Ben Boulaïd • Loreen • Hindi Zahra • Karim

Benzema • Zinédine Zidane

le roi Massinissa,

Jugurtha (Bello Jugurthino) petit-fils de Massinissa

l'auteur romain Apulée152,

l'empereur romain Septime Sévère152,

le pape Victor Ier

,

le pape Gélase Ier

,

le pape Miltiade,

Cyprien de Carthage,

Flavien de Carthage,

Tertullien,

Saint Augustin d'Hippone152,

Koceila,

la Kahena,

Ibn Ajarrum,

Youssef Ibn Tachfin,

Ibn Toumert,

Abd al-Mumin,

Ibn Battûta,

Cheikh Zaid Oubjna,

Dounash ben Labrat,

Lalla Fatma N'Soumer,

Abd el-Kader,

Dounash ibn Tamim,

Abdelkrim al-Khattabi,

le conquérant Tariq ibn Ziyad,

Page 58: Berbères

le roi Zianide de Tlemcen : Yaghmoracen Ibn Zyan,

Lounès Matoub, chanteur algérien de musique kabyle,

Ferhat Mehenni,

Idir, chanteur algérien de musique kabyle,

Hindi Zahra, chanteuse de Jazz

Ibrahim Afellay, footballeur de FC Barcelone

Igout Abdelhadi, chanteur du groupe Izenzaren

Zinédine Zidane, ancien footballeur

Liste de patronymes berbères

La liste suivante répertorie quelques patronymes de souches berbères153:

Notes et références

Notes

Références

1. ↑ a, b et c

Salem Chaker, Langue et littérature berbères [archive]

2. ↑ a et b

Berber (people) [archive]. Encyclopædia Britannica.

3. ↑ Les langues de France : un patrimoine méconnu, une réalité vivante. [archive]

4. ↑ Charles-Robert Ageron, Lionel Galand et Paulette Galand-Pernet, Berbères, Encyclopædia Universalis,

2010 [lire en ligne]

5. ↑ Journée d'étude Africa Antiqua sur l'historiographie de l'Afrique du Nord. Voir les remarques de M.

Lenoir en fin de compte rendu [archive]

6. ↑ a, b, c, d, e, f, g, h et i

Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique

septentrionale

7. ↑ Amazigh par Salem Chaker (Encyclopédie berbère IV, 1987, p. 562-568) [archive]

8. ↑ Salem Chaker, article Berbère/langue berbère p. 149 dans Berbères ou Arabes, éd. Non Lieu, 2006

9. ↑ (en) Robino C, Crobu F, Di Gaetano C, et al., « Analysis of Y-chromosomal SNP haplogroups and

STR haplotypes in an Algerian population sample », International Journal of Legal Medicine, vol. 122, no

3, mai 2008, p. 251–5 [lien PMID [archive], lien DOI [archive]]

10. ↑ (en) Arredi B, Poloni ES, Paracchini S, et al., « A predominantly neolithic origin for Y-chromosomal

DNA variation in North Africa », American Journal of Human Genetics, vol. 75, no 2, août 2004, p. 338–45

[lien PMID [archive], lien DOI [archive]]

11. ↑ Ennafaa; Fregel; Khodjet-el-khil; Gonzalez (2011), « Mitochondrial DNA and Y-chromosome

microstructure in Tunisia » (Archive • Wikiwix • Que faire ?). Consulté le 2013-03-26, European Journal of Human

Genetics, doi:10.1038/jhg.2011.92, PMC 2985948, PMID 21833004 [archive]

12. ↑ Fadhlaoui-Zid, K., Martinez-Cruz, B., Khodjet-el-khil, H., Mendizabal, I., Benammar-Elgaaied, A. and

Comas, D. (2011), Genetic structure of Tunisian ethnic groups revealed by paternal lineages [archive].

American Journal of Physical Anthropology. doi: 10.1002/ajpa.21581

13. ↑ « http://hpgl.stanford.edu/publications/AJHG_2004_v74_p1023-1034.pdf » (Archive • Wikiwix • Que faire ?). Consulté le

2013-03-26

14. ↑ (en) Arredi et al., Neolithic Y Diversity in North Africa [archive]

15. ↑ (en) Cruciani et al., Phylogeography of the Y-Chromosome Haplogroup E3b [archive] : « The

distribution of E-M81 chromosomes in Africa closely matches the present area of distribution of Berber-

speaking populations on the continent, suggesting a close haplogroup–ethnic group parallelism: in

northwestern Africa »

16. ↑ (en) Arredi et al., Neolithic Y Diversity in North Africa [archive]

Page 59: Berbères

17. ↑ (en)[PDF] The Emerging Tree of West Eurasian mtDNAs : A Synthesis of Control-Region Sequences

and RFLPs [archive]

18. ↑ (en) Mitochondrial DNA transit between West Asia and North Africa inferred from U6

phylogeography [archive]

19. ↑ Ottoni C, Primativo G, Hooshiar Kashani B, Achilli A, Martínez-Labarga C, et al. 2010, Mitochondrial

Haplogroup H1 in North Africa: An Early Holocene Arrival from Iberia [archive]. PLoS ONE 5(10):

e13378. doi:10.1371/journal.pone.0013378

20. ↑ [PDF] Diversité génétique (allotypie GM et STRs) des populations Berbères et peuplement du nord de

l’Afrique [archive]

21. ↑ (en)[PDF]Alu insertion polymorphisms in NW Africa and the Iberian Peninsula: evidence for a strong

genetic boundary through the Gibraltar Straits [archive]

22. ↑ (en) Adams et al., « The Genetic Legacy of Religious Diversity and Intolerance: Paternal Lineages of

Christians, Jews, and Muslims in the Iberian Peninsula », The American Journal of Human Genetics, vol.

83, 2008, p. 725 [texte intégral [archive], lien DOI [archive]]

23. ↑ http://images.figshare.com/resize/1000/353359/p_353359_01.png [archive]

24. ↑ http://www.plosgenetics.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pgen.1002397 [archive]

25. ↑

http://www.plosone.org/article/fetchArticle.action;jsessionid=5C2F6259C2719BD991167D7A69C38B45?a

nnotationId=21921&articleURI=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pgen.1002397#pgen-1002397-g003

[archive]

26. ↑

http://www.plosone.org/article/fetchArticle.action;jsessionid=5C2F6259C2719BD991167D7A69C38B45?a

nnotationId=21921&articleURI=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pgen.1002397#s2 [archive]

27. ↑ http://previews.figshare.com/352977/preview_352977.jpg [archive]

28. ↑ [PDF] Extension saharienne du type anthropologique de Mechta-Aflou [archive]

29. ↑ Diversité mitochondriale de la population de Tafouralt (12 000 ans BP - maroc) : une approche génétique

à l'étude du peuplement de l'Afrique du Nord [archive]

30. ↑ Conférence La place de l'anthropobiologie dans l'étude du peuplement berbère. Affirmations,

contradictions, conclusions [archive]

31. ↑ (en) The Origins of Afroasiatic [archive]

32. ↑ (en) The Afroasiatic Language Phylum: African in Origin, or Asian? [archive]

33. ↑ La plus ancienne écriture de l’Afrique du Nord, le libyque, a plus de 3 000 ans d’âge [archive], Malika

Hachid, L’Essentiel, février 2002.

34. ↑ http://www.mondeberbere.com/histoire/camps/origines.htm [archive] Travaux en ligne du chercheur

Gabriel Camps

35. ↑ http://bernardlugan.blogspot.com/2009/02/histoire-des-berberes.html [archive] Écouter la conférence sur

le site officiel de l’historien

36. ↑ Revue africaine Par Société historique algérienne, page 266 livre en ligne [archive]

37. ↑ Yves Modéran, « Mythe et histoire au derniers temps de l'Afrique antique : à propos d'un texte d'Ibn

Khaldûn », Revue historique, 618-2, 2001, p. 315-341 Lire en ligne [archive]

38. ↑ Lucien Bertholon, Les premiers colons de souche européenne dans l'Afrique du Nord, in Revue

tunisienne, IV, 1897, pp.416-424.

39. ↑ Giuseppe Sergi, The mediterranean race: a study of the origine of European peoples, Londres, Scott,

1901.

40. ↑ Hans Günther : « Chez les Berbères, en particulier chez les Kabyles du Rif au Maroc puis dans la

Djurdjura, à Enfida, et avant tout parmi les tribus des Chawias dans le massif des Aurès, on constate un

apport de la race nordique, ou bien plutôt nordique et falique, que l'on peut attribuer à des invasions

préhistoriques. Dans cette région, les blonds représentent, semble-t-il, un cinquième à un tiers de la

population. », Hans Günther, Les Peuples de l'Europe (1927), éd. Éditions du Lore, 2006, p. 174.

41. ↑ « Les Berbères, dont une partie conservent encore la peau claire et souvent même les yeux bleus, ne

remontent pas aux raids ultérieurs des Vandales, mais bien à la très ancienne vague atlanto-nordique. De

nombreux chasseurs chaouis, kabyles, par exemple, sont aujourd'hui encore irréfutablement d'origine

nordique », Alfred Rosenberg, Le Mythe du vingtième siècle (1930), Deterna, 2005, (ISBN 2913044212), p.

38.

Page 60: Berbères

42. ↑ Henri Vallois, « il est maintenant certain qu'ils appartiennent à la race nordique », dans Les Races

humaines (1944), PUF, 1976, p.38.

43. ↑ Crania Ethnica, de Armand de Quatrefages et Ernest Hamy (2 volumes, 100 planches, 1875-82).

44. ↑ http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/maroc.htm [archive]

45. ↑ A Tripoli, les Berbères réclament leur place dans la Libye nouvelle. Le Monde.fr du 29/09/2011. [archive]

Consulté le 29/09/2011.

46. ↑ Le Correspondant [archive], p 580

47. ↑ E. Gómez-Casado [et al.], HLA genes in Arabic-speaking Moroccans: close relatedness to Berbers and

Iberians dans Tissue Antigens, vol. 55(3) (2001), pp. 239-249

48. ↑ A. Sanchez-Mazas, The Berbers of North Africa: genetic relationships according to HLA and other

polymorphisms dans Arnaiz-Villena, A., eds. Prehistoric Iberia: Genetics, Anthropology and Linguistics,

(2000), pp. 65-77

49. ↑ Simon Lévy, Repères pour une histoire linguistique du Maroc, dans E.D.N.A, vol.1 (1996), pp. 127-137

50. ↑ Le substrat berbère de la culture maghrébine [archive]

51. ↑ Histoire de la décadence et la chute de l'Empire romain Edward Gibbon, Jean Alexandre C. Buchon

52. ↑ L'Univers histoire et description de tous les peuples, Ferd Hoefer

53. ↑ La Revue de Paris, Marc Le Goupils

54. ↑ L'Algérie De Maurice Wahl, Augustin Bernard

55. ↑ a et b Frédéric Deroche, Les Peuples autochtones et leur relation originale à la terre., éd. l'Harmattan,

2008, p. 14, extrait en ligne [archive]

56. ↑ a, b et c [Texte paru dans : Enseignement des langues d’origine et immigration nord-africaine en Europe :

langue maternelle ou langue d’État ?, Paris, Inalco, 1997 (sous la dir. de M. Tilmatine)] « extrait en ligne » (Archive • Wikiwix • Que faire ?). Consulté le 2013-03-26

57. ↑ « Langue et littérature berbères » [archive], article de Salem Chaker, professeur de berbère à l'Inalco et

directeur du Centre de recherche berbère.

58. ↑ http://www.ethnologue.com/show_country.asp?name=dz [archive]

59. ↑ Michèle Tribalat, Patrick Simon et Benoît Riandey, De l'immigration à l'assimilation enquête sur les

populations d'origine, éd. La découverte/INED, 1996, pp. 34-35 extrait en ligne [archive]

60. ↑ Les peuples autochtones et leur relation originale à la terre [archive], de Frédéric Deroche, Frédéric

Deroche, Julian Burger

61. ↑ Jacques Leclerc article Libye in L'Aménagement linguistique dans le monde, 2005, article en ligne

[archive]

62. ↑ http://www.lemonde.fr/international/article/2011/09/29/a-tripoli-les-berberes-reclament-leur-place-dans-

la-libye-nouvelle_1580065_3210.html#ens_id=1481986 [archive]

63. ↑ http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/tunisie.htm [archive]

64. ↑ http://www.ethnologue.com/show_language.asp?code=siz [archive]

65. ↑ L'origine de l'haplogroupe E3b2 est l'haplogroupe E3b d'Afrique orientale qui date de 10 000 ans[72].

66. ↑ L’ORIGINE DES BERBÈRES, Gabriel CAMPS, [Islam : société et communauté. Anthropologies du

Maghreb, sous la direction d’Ernest Gellner, les Cahiers C.R.E.S.M, Éditions CNRS, Paris, 1981.]version

en ligne [archive]

67. ↑ Les premiers habitants de l'Europe, d'après les auteurs de l'Antiquité et… Par Henry Arbois de

Jubainville[version en ligne lire en ligne [archive]]

68. ↑ Ibn Hazm fait remonter les Berbères à un groupe ayant vécu au Yémen

69. ↑ D'après Ibn Khaldoun, ils descendent de Canaan, fils de Cham.

70. ↑ Annuaire de l'Afrique du Nord. Par Centre national de la recherche scientifique (France), Centre de

recherches sur l'Afrique méditerranéenne (France), Centre de recherches et d'études sur les sociétés

méditerranéennes, publié par Centre national de la recherche scientifique, 1990. Notes sur l'article: v.29

1990 version en ligne [archive]

71. ↑ Germaine Tillon, L'Algérie en 1957

72. ↑ http://www.mondeberbere.com/ [archive]

73. ↑ Bernard Lugan, Histoire des Berbères, éd. Bernard Lugan, 2012, p. 27

74. ↑ L'Algérie antique, Serge Lancel, éd Menges, p. 53l

75. ↑ Thébert et Coarelli, p. 776

76. ↑ L'Algérie antique, Serge Lancel, éd. Menges, p. 53l

77. ↑ Histoire de l'émigration kabyle en France au XXe siècle réalités culturelles… [archive] De Karina

Slimani-Direche

Page 61: Berbères

78. ↑ Dialogues d'histoire ancienne De Université de Besançon, Centre de recherches d'histoire ancienne

79. ↑ Les cultures du Maghreb [archive] de Maria Angels Roque, Paul Balta, Mohammed Arkoun

80. ↑ Documentaire Timgad, la Rome africaine, réalisé par Serge Tignères.

81. ↑ a et b Documentaire Timgad, la Rome africaine, Timgad, réalisateur Serge Tignères

82. ↑ Journal asiatique De Société asiatique (Paris, France), Centre national de la recherche scientifique

(France) [archive]

83. ↑ Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province [archive] de Société

archéologique

84. ↑ La Capsa ancienne: la Gafsa moderne [archive] de Pierre Bodereau

85. ↑ Histoire politique de l'Afrique du Nord [archive] de Mohand Tazerout

86. ↑ Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province de Constantine. Par Société

archéologique de la province de Constantine. Publié par Alessi et Arnolet, 1874 Notes sur l'article :

(year)1873-1874. Page 213

87. ↑ Voir « Persecution and Donatist Identity in the Liber Genealogus », Alan Dearn, page 127 in From Rome

to Constantinople: studies in honour of Averil Cameron sous la direction de Hagit Amirav et Bas ter Haar

Romeny, Peeters, 2007

88. ↑ Vincent Serralda et André Huard, Le Berbère… lumière de l'Occident, Nouvelles Éditions Latines, 1984

[lire en ligne [archive]], p. 94

89. ↑ Garry Wills, Saint Augustin, Les Éditions Fides, 2002 [lire en ligne [archive]], p. 202

90. ↑ Procope, HISTOIRE DE LA GUERRE DES VANDALES, Marc Szwajcer [archive]

91. ↑ Algérie, le passé revisité. Par Chems-Eddine Chitour. Publié par Casbah Éditions, 1998. ISBN 9961-64-

100-0. Page 212page en ligne [archive]

92. ↑ http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_conquete_musulmane_de_loccident.asp [archive]

93. ↑ Yves Lacoste et Camille Lacoste-Dujardin, op. cit., p. 42

94. ↑ « Article sur la Tunisie (Encarta) » (Archive • Wikiwix • Que faire ?). Consulté le 2013-03-26

95. ↑ a, b et c Michel Quitout, Parlons l’arabe tunisien : langue et culture, éd. L’Harmattan, Paris, 2002, p. 11

(ISBN 2747528863)

96. ↑ a, b et c Ephrem-Isa Yousif, op. cit., p. 358

97. ↑ a et b Yves Lacoste et Camille Lacoste-Dujardin, op. cit., p. 43

98. ↑ Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale, traduit par

le baron de Slane, éd. Berti, Alger, 2003 (ISBN 9961690277)

99. ↑ Grande Mosquée de Kairouan (Qantara Patrimoine Méditerranéen) [archive]

100. ↑ Michel Quitout, Parlons l’arabe tunisien : langue et culture, p. 12

101. ↑ a et b Jacques Thiry, Le Sahara libyen dans l’Afrique du Nord médiévale, Louvain, Peeters Publishers, 1995

(ISBN 9789068317398) [lire en ligne [archive]], p. 166

102. ↑ [PDF] Rafik Saïd, La Politique culturelle en Tunisie, éd. Organisation des Nations unies pour l’éducation,

la science et la culture, Paris, 1970, p. 14 [archive]

103. ↑ Paul Sebag, Tunis : Histoire d’une ville, Paris, L’Harmattan, 2000 (ISBN 2738466109) [lire en ligne

[archive]], p. 87

104. ↑ a, b, c, d, e, f et g François Decret, « Les invasions hilaliennes en Ifrîqiya », Clio, septembre 2003 [archive]

105. ↑ a et b Collectif, L’encyclopédie nomade 2006, éd. Larousse, Paris, 2005, p. 707 (ISBN 9782035202505)

106. ↑ Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale De Ibn Khaldūn, William

MacGuckin lire en ligne [archive]

107. ↑ Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale De Ibn Khaldūn, William

MacGuckin lire en ligne [archive]

108. ↑ Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale De Ibn Khaldūn, William

MacGuckin [archive]

109. ↑ Complement de l'Encyclopedie moderne [archive], Noel Desverges, Léon Renier, Édouard Carteron,

Firmin Didot (Firm), page720 à 722

110. ↑ Les langues de la Méditerranée De Robert Bistolfi [archive]

111. ↑ Yaghmurâsin s'exprimant en langue zénète dit à peu près ceci : « Nous avons obtenu les biens de ce

monde et le pouvoir par nos épées, et non par cette ascendance. Quant à son utilité dans l'autre monde, elle

dépend de Dieu seul. » (Ibn Khaldûn, Le Livre des exemples, Volume I, Éd. Gallimard, Col. la Pléiade,

(ISBN 2-07-011425-2), p. 387.)

112. ↑ Ibn Khaldoun, Histoire des berbères, partie Banou Ifren

113. ↑ Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, partie Banou Ifren

Page 62: Berbères

114. ↑ Rachid Bellil, Les oasis du Gourara (Sahara algérien)

115. ↑ Rachid Bellil, Les oasis du Gourara (Sahara algérien) [archive]

116. ↑ a et b Yves Lacoste, André Nouschi, André Prenant, L'Algérie, passé et présent : le cadre et les étapes de la

constitution de l'Algérie actuelle, Éditions sociales, 1960, 462 pages

117. ↑ Michel Mourre, Dictionnaire d'histoire universelle

118. ↑ histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique, le baron de Slane, page271 [archive]

119. ↑ Marrakech, demeures et jardins secrets De Narjess Ghachem-Benkirane, Philippe Saharoff, p36

120. ↑ L'Univers histoire et description de tous les peuples, Rozet et Carette [archive]

121. ↑ Meunié, Jacques, Mme. « Le prix du sang chez les Berbères de l'Anti-Atlas [archive] », Comptes-rendus

des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1960, n° 1, pp. 323-326.

122. ↑ L'Univers : histoire et description de tous les peuples… Publié par F. Didot frères, 1885. Notes sur l'article

: ser.2 v.7. Page 174

123. ↑ L'islamisation de l'Afrique du Nord. Les siècles obscurs du Maghreb, Émile Félix Gautier

124. ↑ Les Oasis du Gourara (Sahara algérien) de Rachid Bellil, pp. 74, 75,76,77

125. ↑ Dictionnaire D'histoire Universelle, Michel Mourre [archive]

126. ↑ Complément de l'Encyclopédie moderne, Firmin Didot, 1857, t.5, p.722 [archive]

127. ↑ Un Soufi algérien Sidi Cheikh : un soufi algérien : sa vie, son œuvre, son rôle historique, ses descendants

(Oulâd Sidi-Cheikh). Par Hamza Boubakeur, Sidi Cheikh. Publié par Maisonneuve & Larose, 1990. ISBN

2-7068-1002-5. P247 livre en ligne [archive]

128. ↑ Colonel Jean DUMAURIER, A.B.C.D., La Mémoire d'un peuple, 1999.

129. ↑ Eugène Guernier, La Berbérie, l'Islam et la France, Éd. de l'Union française, 1950 :

« (…) au lieu de soutenir la civilisation berbère, la langue, la loi et la foi berbères, nous nous prêtons à

leur disparition en facilitant la diffusion de la civilisation arabe, par la langue, par la loi et par la foi

musulmanes.[…] L'islamisation et l'arabisation constituent les éléments de la plus grande victoire

remportées par les Arabes au Maghreb. Ils constituent également la plus lourde faute de la France

devant l'Histoire et devant elle-même. »

130. ↑ Environ six millions de citoyens français sont d'origine berbère (Kabyle ou Berbères arabisés) à la 1re ou 2e

génération (source : Thérèse Delpech, Le Retour de la barbarie au XXIe siècle, p. 194, éd. Hachette, 2007)

131. ↑ http://www.clio.fr/ [archive], article de Salem Chaker, professeur de berbère à l'Inalco, et directeur du

Centre de recherche berbère.

132. ↑ Alexandra Filhon (préf. Alain Blum), Langues d’ici et d’ailleurs…, INED, 2009 (ISBN 978-2-7332-0164-

0) [lire en ligne [archive]]

133. ↑ Salem Chaker, Pour une histoire sociale du berbère en France [archive], Les Actes du Colloque Paris -

Inalco, octobre 2004

134. ↑ Belkacem Lounes, Président du Congrès mondial Amazigh in « Berbères, libres et fiers de l'être », Le

Figaro, 27 juin 2003, p.27-28

135. ↑ Hérodote, Histoire [archive], IV, 188.

136. ↑ James Hastings, The Encyclopedia of Religion & Ethics, 1926, 4e partie, p. 508.

137. ↑ (en) JSTOR:The Berbers la relation entre Africa et Ifren [archive]

138. ↑ a et b Archives des missions scientifiques et littéraires [archive] de France Commission des missions

scientifiques et littéraires, France

139. ↑ Mots [archive] de Edmond Rostand

140. ↑ Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique [archive] du département de

Constantine, Arnolet, 1878

141. ↑ Les cultes païens dans l'Empire romain [archive], Jules Toutain, page 416, p. 635 et p. 636

142. ↑ John Morris, Arnold Hugh Martin Jones, John Robert, The prosopography of the later Roman Empire, p.

612

143. ↑ L'Univers phénicien. De Michel Gras, Pierre Rouillard, Javier Teixidor. Collaborateur Pierre Rouillard,

Javier Teixidor. Publié par Arthaud, 1989. (ISBN 2-7003-0732-1). Page 178

144. ↑ De Ségolène Demougin, École pratique des hautes études (France). Section des sciences historiques et

philologiques. Publié par Droz, 2006. ISBN 2-600-01099-8. Page 92

145. ↑ ABC amazigh. Un expérience éditoriale en Algérie, 1996-2001 une expérience, Smaïl Medjeber

146. ↑ Elwaten, Hassan Moali, le 31 août 2008, Honneur à la tribu [archive]

Page 63: Berbères

147. ↑ Elwaten, Salima Tlemçani, 18 juin 2008, [archive]

148. ↑ Béjot, Étude sur le tatouage en Algérie, Paris, Hespéris, 1922 [lire en ligne [archive]], p. 25

149. ↑ Taghbaloute Aziz, Fellah marocain, Saint-Etienne, Université de Saint-Etienne, 1994 (ISBN

2862720313)(ISSN 9782862720319), p. 35 – 37

150. ↑ Joseph Variot, Les pères blancs ou Missionnaires d'Alger, Lille, imp. de Desclée, de Brouwer et Cie,

1887, p. 176-177

151. ↑ Groupe d'études et de recherches en dermato-allergologie, Progrès en Dermato-Allergologie, Strasbourg,

John Libbey Eurotext, 2010 (ISBN 2742007857), p. 88

152. ↑ a, b et c « The best known of them were the Roman author Apuleius, the Roman emperor Septimius Severus,

and St. Augustine », Encyclopedia Americana, éd. Scholastic Library Publishing, 2005, vol. 3, article

Berbères, p. 569

153. ↑ Jacques Taïeb, Encyclopédie Berbère, XXVI, 2004, p.3972

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Berbères, sur Wikimedia Commons

Berbère, sur le Wiktionnaire

Berbères, sur Wikiquote

Bibliographie

Travaux généraux

Bernard Lugan, Histoire des Berbères. Un combat identitaire pluri-millénaire, L'Afrique

Réelle, 2012

Dalila Arezki, L'Identité berbère, Paris, Séguier, Biarritz, Atlantica, 2004, (ISBN 2-84049-

393-4) Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, traduction, William Mac-Guckin de Slane, éditions

Berti, Alger 2003. (ISBN 9782705336394)

Lamara Bougchiche, Langues et littératures berbères des origines à nos jours, Paris, Ibis

Press, 1997, (ISBN 2-910728-02-1)

Les Berbères, Gabriel Camps - collection Encyclopédie de la Méditerranée - éd. Alif, les

éditions de la Méditerranée Tunis, 1992

Études spécialisées

L'origine des berbères Gabriel Camps in Islam société et communauté. Anthropologies du

Mahgreb, sous la direction d'Ernest Gellner, les Cahiers C.R.E.S.M, Éditions CNRS,

Paris, 1981.

Fatima Cherfa-Turpin, La condition juridique de la femme rurale en Kabylie, éditions

Apopsix, Paris, 2010 (ISBN 978-2-35979-010-8).

La Tunisie numido-berbère vue du ciel, Viviane Bettaïeb, Éd Alif, les éditions de la

Méditerranée - Tunis 2009

Kerkouane, cité punique au pays berbère de Tamzerat - Hassine Fantar, éd Alif, les

éditions de la Méditerranée - Tunis 2007 - nouveau tirage enrichi

Page 64: Berbères

Chaker, Salem, Études berbères et chamito-sémitiques, Paris [u.a.], Peeters, 2000, (ISBN

90-429-0826-2) Leguil, Alphonse, Contes berbères grivois du Haut-Atlas, Paris [u.a.], Harmattan, 2000,

(ISBN 2-7384-9904-X) Hélène Claudot-Hawad, Touaregs. Apprivoiser le désert, Paris : Gallimard, 2002.

(Collection Découvertes Gallimard ; Cultures et société ; no 418).

Casajus, Dominique, Gens de parole. Langage, poésie et politique en pays touareg, Paris,

La Découverte, 2000.

Pandolfi, Paul, Les Touaregs de l'Ahaggar. Sahara algérien, Paris, Karthala, 1998.

Galand-Pernet, Paulette : Recueil de poèmes chleuhs, Paris, Klincksieck, 1972.

Galand, Lionel, Langue et littérature berbères. Vingt-cinq ans d'études, Paris, Éditions du

CNRS, 1979.

À la croisée des études libyco-berbères. Mélanges offerts à Paulette Galand-Pernet et

Lionel Galand, Paris, Geuthner, 1993.

Galand-Pernet, Paulette : Littératures berbères. Des voix, des lettres, Paris, Presses

universitaires de France, 1998.

Galand, Lionel, Études de linguistique berbère, Louvain/Paris, Peeters, 2002.

Leguil, Alphonse, Contes berbères de l'Atlas de Marrakech, Paris, L'Harmattan, 1988, (ISBN 2-7384-0163-5)

Féry, Raymond, Médecin chez les Berbères, Versailles, éd. de l'Atlanthrope, 1986, (ISBN

2-86442-013-9) Hachid, Malika, Les Premiers Berbères - entre Méditerranée, Tassili et Nil, Aix-en-

Provence, Édisud, 2000, (ISBN 2-7449-0227-6)

Allioui, Youcef, Timsal, énigmes berbères de Kabylie - commentaire linguistique et

ethnographique, Paris, éd. L'Harmattan, 1990, (ISBN 2-7384-0627-0)

Chaker, Salem, Amaziɣ (le/un) Berbère - Linguistique berbère. Études de syntaxe et de

diachronie, Paris, Peeters, 1995, (ISBN 2-87723-152-6)

Direche-Slimani, Karima : Chrétiens de Kabylie, Saint-Denis, éd. Bouchene, 2004, (ISBN

2-912946-77-8) Lucien Oulahbib, Le Monde arabe existe-t-il ?, Paris [u.a.], éditions de Paris, 2007, (ISBN

978-2-85162-214-3) Maya Shatzmiller, « Le mythe d'origine berbère (aspects historiques et sociaux) », dans

Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, 1983, vol. 35, p. 145-156 [lire en

ligne (page consultée le 15/2/2010)]

Articles connexes

Langue berbère

Littérature berbère

Histoire des Berbères

Personnalités berbères

Calendrier berbère

Gerzée

Liens externes

Catégorie Berbères de l’annuaire dmoz

Page 65: Berbères

Fadma.be, site consacré à la culture amazighe en général, et à celle du Rif en particulier.

Livres en ligne

Essai sur l'origine des Touaregs

Jean-Pierre Marin (préf. Jean Deleplanque), Au forgeron de Batna, Paris, L'Harmattan,

coll. « Graveurs de mémoire », 2005, 493 p. (ISBN 2747593118) (OCLC 123475998) [lire en

ligne].

Ouvrage relatant différentes hypothèses sur les origines des Berbères.

Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, tome 1 (traduit par le baron de Slane)

Portail des Berbères

Portail du Maghreb

Portail de l’Afrique

Le 10 août 2013, Berbères a été proposé pour être reconnu comme « article de

qualité ». Vous pouvez donner votre avis sur cette proposition.

Suivi des modifications de l'article depuis la proposition.

<img

src="//fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Sp%C3%A9cial:CentralAutoLogin/start&type=1x1"

alt="" title="" width="1" height="1" style="border: none; position: absolute;" />

Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Berbères&oldid=96267939

».

Catégories :

Berbères

Peuple autochtone

Maghreb

| [+] Catégories cachées :

Utilisation du paramètre auteur dans le modèle article

Article contenant un lien mort

Page semi-protégée

Page utilisant un sommaire limité

Article à référence nécessaire

Article à référence souhaitée

Article manquant de référence depuis avril 2013

Article contenant un appel à traduction en anglais

Article avec trop d'images

Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata

Page 66: Berbères

Portail:Berbères/Articles liés

Portail:Afrique/Articles liés

Portail:Maghreb/Articles liés

Wikipédia:Outil de retour des lecteurs

Article de qualité en bulgare

Article potentiellement de qualité

Menu de navigation

Outils personnels

Créer un compte

Connexion

Espaces de noms

Article

Discussion

Variantes

Affichages

Lire

Voir le texte source

Afficher l'historique

Actions

Rechercher

Spécial:Recherch

Navigation

Accueil

Portails thématiques

Index alphabétique

Article au hasard

Contacter Wikipédia

Contribuer

Premiers pas

Aide

Page 67: Berbères

Communauté

Modifications récentes

Faire un don

Imprimer / exporter

Créer un livre

Télécharger comme PDF

Version imprimable

Boîte à outils

Pages liées

Suivi des pages liées

Importer un fichier

Pages spéciales

Adresse de cette version

Information sur la page

Élément sur Wikidata

Citer cette page

Autres langues

Aragonés

ية عرب ال صرى م

Беларуская

Беларуская (тара ке а)

Български

Bosanski

Català

وردی ک

Česky

Чӑ а ла

Cymraeg

Dansk

Deutsch

Ελληνικά

English

Esperanto

Español

Eesti

Euskara

سی ار ف

Suomi

Frysk

Page 68: Berbères

Galego

עברית

हिन्दी Hrvatski

Magyar

Bahasa Indonesia

Íslenska

Italiano

日本語

Lojban

ქართული

Taqbaylit

한국어

Kurdî

Latina

Lietuvių

Latviešu

Македонски

മലയാളം

Bahasa Melayu

Nederlands

Norsk nynorsk

Norsk bokmål

Polski

Português

Română

Русский

Srpskohrvatski / српскохр атски

Simple English

Slovenčina

Slovenščina

Soomaaliga

Српски / srpski

Svenska

Kiswahili

ไทย Türkçe

ehcruhgyU / غۇرچە ۇي ئ

Українська

اردو

Vèneto

Tiếng Việt

Walon

中文

粵語

Page 69: Berbères

Modifier les liens

Dernière modification de cette page le 30 août 2013 à 21:24.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons paternité

partage à l’identique ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions

d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation

des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.

Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de

bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Politique de confidentialité

À propos de Wikipédia

Avertissements

Développeurs

Version mobile

Les gens du livre

SPIRITUALITE

Dans les trois exposés concernant les grandes religions monothéistes, existant encore de nos jours, j'ai

souligné plusieurs points communs entre elles, mais il en est un sur lequel je voudrais m'étendre un peu

plus. Constatant que, musulmans, chrétiens ou juifs, bien peu parmi les pratiquants de ces religions

connaissent leur histoire commune, jusqu'à leur séparation, je me dois de réparer cette énorme lacune

qui fit et fait encore de ces derniers, des frères ennemis.

Ainsi certains sont surpris en découvrant que Juifs* et Arabes* sont Sémites* et qu'utiliser le mot

"antisémitisme", inclu dans ce terme les deux peuples . Je n'ai pas volontairement écrit Israélite* et

Musulmans*, car l'histoire de ces religions est intimement liée à des peuples. Ce passé commun présenté

dans les écrits considérés par leurs adeptes comme divinement inspirés, fit appeler les pratiquants de

ces trois religions, "gens du livre" sous entendu la bible.

J'entends trop souvent certaines affirmation "c'est écrit dans le coran, ou dans la bible" et je constate

ensuite en recherchant le texte cité que c'est inexact. Faisant souvent référence à ces écrits, je me dois

de vous en faire un petit résumé.

Il faut expliquer que ce que nous appelons la bible, n'est pas un livre mais un recueil de plusieurs livres

écrits sur plusieurs générations par différents auteurs.

Tout commence... au commencement. C'est par ces mot que débute la Genèse, premier livre du recueil

que forme la bible, base du monothéisme se répandant au moyen orient puis en occident dès l'antiquité.

D'ailleurs on retrouve les récits de la genèse sous différentes formes écrits dans des tablettes d'argiles

chez les babyloniens, sumériens et autres peuple du croissant fertile (moyen orient). Il y eut bien source

Page 70: Berbères

d'inspiration ancienne et commune. Le récit de la Genèse relate d'une façon schématique, à l' échelle

humaine, une semaine, l'origine divine de toute choses, enseignant par là que l'univers n'est pas le fruit

du hasard, mais d'une volonté calculée, organisée, où chaque chose à sa place ( voir texte original en

ligne) Depuis d'ailleurs le monde entier vit au rythme de ce récit, semaines après semaines. Dans ce

milieu favorable s'épanouit l'espèce humaine, les bons homo sapiens, vous et moi.

La Genèse présente ensuite la fameuse histoire de la "pomme" d' Adam et d' Eve. Mais il faut aller au

delà du support narratif pour trouver là, l'origine de la souffrance et du mal être de l'humain. La

malédiction n'était pas dans le fruit ( qui n'était d'ailleurs pas une pomme), mais dans l'acte symbolisant

le rejet de la reconnaissance de l'ascendance divine de toute choses( voir texte original en ligne). De la

même manière la suite de ces textes relatent la querelle meurtrière de deux frères, Caïn et Abel à propos

justement de religion et si ce conflit familial nous est présenté, ce n'est pas pour nous apprendre que,

depuis toujours, les frères et soeurs se disputent à la maison. Plusieurs enseignements sont à découvrir

dans ce récit dépassant de loin cette banalité: Le sens des sacrifices pratiqués dans toutes les religions

antiques, mais aussi l'intolérance religieuse qui fit et fait encore couler le sang. Caïn, tuant son frère Abel

( voir texte original en ligne), ouvre le douloureux chapitre des guerres de religions, toujours d'actualité

et du long calvaire des persécutés à travers les siècles pour leur foi ou leurs pensées. En matière

religieuse "les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux" comme le dira Georges

Brassens à propos de politique.

Page 71: Berbères

Vient ensuite l'épopée du déluge ( voir texte original en ligne).Cette histoire opposant géologues et

théologiens à certainement fait coulé autant d'encre que d'eau sur terre. Toujours est-il que la "terre"

fut anéantie par un cataclysme sans précédant. C'est volontairement que j'ai mis le mot "terre" entre

guillemets, laissant à chacun le soin d'y mettre le sens voulu, là non plus, plusieurs écoles s'affrontant sur

le sujet, je n'apporterai pas plus d'eau au moulin de qui que ce soit. Comme pour tous ces récits, j'ai mes

propres explications, mais je respecte avant tout celles des autres. En tout cas l'archéologie confirme

qu'il y eut un cataclysme dans ces régions, et bien des écrits font mention de l'évènement.

Une famille de rescapés, grâce au premier navire connu, l'arche et à son célèbre capitaine, Noé, échoue

sur le mont Ararat (en Turquie actuelle). Commence à partir de ce moment, l'histoire des premières

civilisation ayant laissé des traces en Mésopotamie*, les Akkadiens-Sémites*et Sumériens, avec des villes

archéologiquement connues comme Our, Ourouk et bien sur la fameuse Babylone avec sa tour de Babel

( voir texte original en ligne) qui, dans sa fonction religieuse, va elle aussi être cause de querelle et

division. La naissance de l'écriture, nous sommes environs vers 5000 av JC, permettra dès lors de

conserver plus facilement les traditions orales.

Trois garçons sont mentionnés comme fils de Noé. Cham Sem et Japhet.

Cham aura, entre autre, un fils nommé Kouch et comme Kouch est dans la bible le nom de l'Ethiopie, on

en a conclu, un peu vite à mon avis, qu'il est le "père des Africains" Ce pauvre Cham eut un jour le

malheur de se moquer de Noé cuvant son vin, nu dans sa tente. Cela lui valu une malédiction que les

occidentaux se sont bien rappelés pour justifier l'exploitation et l'esclavage des africains nommés parfois

"sous hommes".

Japhet , d'après la tradition, fut le père des peuples blanc...

Sem et c'est la seule certitude de cette tradition, fut le père des peuples Sémites*, juifs* et Arabes*. Eux

aussi furent parfois appelés "races inférieures"en justification à des politiques démentes à leur égard.

Nous n'avons aucune mention sur les peuples "Jaunes". Ceci confirme bien l'idée que la bible ne relate

pas l'Histoire de l'humanité avec un grand H mais une série de récits illustrant la conception progressive

ou révélation et les enseignements du monothéisme. D'ailleurs tous les archéologues sont d'accord pour

affirmer que cette notion apparut vers le 5ème millénaire avant JC en Mésopotamie* (Mazda – Mithra –

El) Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de reconnaître, dans les courants religieux que nous étudions,

Page 72: Berbères

bien des notions et des termes issus monothéismes antiques. Dualité, résurrection des élus, corps

glorieux, les anges, fin du monde par le feu etc.

Cette divinité unique donc, qui fut révélé avec plus de précision à Abraham, 1800 avant JC (Ibrahim

traduction arabe), portait le nom de "EL" . "EL" était chez les akkadien, Sumériens, Cananéens, le dieu du

temps (c'était le dieu principal du panthéon au moyen orient). Ce terme se retrouve dans Babel, Bethel,

Israël, Elhoïm Gabriel, Ismaël, Emmanuel mais aussi Allah (version Arabophone) et avec un peu

d'humour... Babel Oued???

Le nom de YHWH, imprononçable, apparaîtra plus tard. L'archéologie à prouvé qu'il y eut à cette époque

des mouvement de sémites* vers la méditerranée. Ces déplacements de tribus conduisirent Abraham (

voir texte original en ligne)et tout son clan en Canaan (Palestine). Ce dernier, appelé le père des croyants

( monothéistes) eut parmi sa descendance deux enfants. Ismaël, l'aîné puis Isaac, mais de deux femmes(

voir texte original en ligne). La jalousie féminine étant à l'époque ce qu'elle est aujourd'hui, la légitime

Sarah obligea son mari à chasser la concubine Egyptienne, Agar, ainsi que son fils ainé. Quand on sait ce

que représentent les garçons chez les sémites.....on peut comprendre le déchirement dans le coeur du

père.

Ismaël bénéficia d'une prédiction très bénéfique de la part de "EL" lors de sa fuite. "Il sera béni, fécond,

je le multiplierai à l'infini, il engendrera des princes, je ferai de lui une grande nation"

Celle ci se réalisera puisque ce fils aîné deviendra le fondateur des Ismaélites et des peuples Arabes*.

Cette prophétie remonte à une époque où les Arabes* n'étaient qu'une tribu nomade (1800 avant JC) et

de tout temps les juifs ont su que, bénis par Dieu, ceux ci formeraient un jour un peuple puissant. On ne

lutte pas contre des prophéties divines, il faudrait que les Israéliens* s'en souvienent...

Page 73: Berbères

Quant à Isaac, il hérita de son père et son fils Jacob prit un nouveau nom qui devint celui de son peuple,

Israël* ce qui signifie," lutteur avec Dieu et avec les hommes". Il reçoit la même prédiction faite à son

grand père Abraham, "Je ferais de toi une grande nation, tous les peuples de la terre seront bénis en ton

nom".

Les deux frères devaient se côtoyer amicalement de fort prêt à cette époque car lors du décés du père ils

se retrouvent pour les funérailles. Il n'y avait que le téléphone Arabe* (donc Sémite*) pour s'avertir.

Isaac eut 12 fils qui donnèrent leurs noms aux 12 tribus d'Israël*. A la suite d'une famine celles ci

émigrent en Egypte.

S'y trouvant bien elles y séjournèrent environ 400 ans jusqu'à ce qu'un régime politique leur soit

défavorable. Employés malgrés eux et durement à des travaux de construction, ces éleveurs Hébreux (

peut être les Hapirous de l'histoire) virent leur survie menacée.

La seule issue fut leur retour en Canaan, leur terre promise, sous la conduite du célèbre Moïse. Cette

épopée est connue de tous sous le nom de l'Exode ( voir texte original en ligne). Ce petit peuple appelé

des lors Hébreux* se structure autour d'une loi exceptionnellement avancée pour l'époque et unique

dans toute l'antiquité par sa complexité. Cette codification du monothéisme se fera avec la révélation du

nom de Dieu " YHWH". On situe vers 1200 av JC la conquête de la Palestine par les Hébreux* et sur une

période assez longue ponctuée de conflits avec les autochtones pas content du tout de se faire

déposséder du pays.

Page 74: Berbères

Il faudra l'instauration de la royauté et une unité militaire solide pour achever la sédentarisation de ces

fils d'Abraham. Saül fut le premier roi d'Israel. Suite à quelques revers militaires contre les Philistins il se

suicida après une ultime défaite dans une guerre qui vit aussi périr ses héritiers. La monarchie

commençait fort mal. Un jeune berger, David, connu pour avoir remporté avec sa fronde un combat

homérique contre le géant Goliath, ce qui lui valu l'honneur d'être statufié au XVème siècle par Michel

Ange, lui succéda. Choisi par le prophète de l'époque il devint un vrai chef militaire. Sa vie ne fut que

batailles sur batailles pour donner enfin à peu près les frontières actuelle de l'état d' Israël.

Salomon son fils, roi philosophe, préféra la négociation, le commerce et les belles lettres. Il apporta la

paix et ce fut alors l'age d'or de la royauté. Mais cela ne dura que le temps de son règne. A sa mort ses

fils partagèrent ses territoires en deux royaumes distincts. Israël et Judas ou Judée. Au temps de ces

roitelets éphémères, émergèrent des personnages primordiaux dans ces récits: les prophètes. Ces

Page 75: Berbères

oiseaux de malheurs ne firent qu'annoncer catastrophes sur catastrophes conséquences de l'infidélité

des rois et du peuple envers leur Dieu, mais aussi comment les éviter (si nos hommes politiques actuels

avaient autour d'eux de tels sages....) Amos, Osée, Esaïe, Joël, Jérémie Daniel, etc, près de 20, ayant

chacun laissé leur livre remplis de prédictions diverses pour tous les peuples de la régions, mais aussi sur

de longues périodes. L'amateur historien fouineur que je suis se délecte de découvir combien ces

hommes, qui ne furent guère écoutés, méritaient le titre de "voyants" et nous sommes avec eux bien

loin des approximations douteuses de Nostradamus.

Ces deux petites enclaves regroupant les 12 tribus n'arrivèrent pas à jouer dans la cour des grands,

ballottées d'un côté et de d'autre par de puissants voisins. Ces royaumes furent, par de mauvaises

alliances, les victimes des grands empires, l'Egypte, l'Assyrie, la Perse, l'empire Hellenique et enfin

l'empire Romain qui en fit la province " Palestine" nom provenant du nom de sa côte méditerranéene,

"Philistine" et de son peuple les "philistins".

( voir la succession de ceux ci )

Vers 586 avant JC le roi de Babylone, Nabuchodonosor, conquiers les deux royaumes et déporte la

population sur les rives de l'Euphrate comme cela avait été prédit. Mais, contrairement au dicton, les

loups se dévorants parfois entre eux, les Perses envahirent la Babylonie et accordèrent aux peuples

prisonniers le retour au pays. Ils savaient, aussi par leurs prophètes, que leur exil ne devait être que

provisoire.

Cette région charnière entre 3 continents ne connut jamais la paix et cela dure encore. S'il est une partie

du monde pour laquelle l'homme s'est autant battu, assurément c'est celle ci. Alexandre le Grand annexa

tout le croissant fertile et les Hébreux* devenus Juifs* subirent la tutelle des nouveaux envahisseurs de

323 à 63 avant JC. Cette période, la plus confuse de ce peuple, connue sous le nom de guerres des

Macchabée (nom d'une famille) ne fut qu'une suite de guerres civiles et de révoltes; Il fallut

l'intervention de la puissance montante de Rome pour policer la région en s'y installant définitivement.

C'est avec le livre des Macchabée, donc avant Rome, que ce termine pour les Israélites* toute la

"révélation", commencée par la Genèse.

Page 76: Berbères

Enfin pas pour tous, car voici que, sous le règne du roi Hérode à la botte des Romains, une secte juive(au

sens étymologique de, séparation) vient une nouvelle fois perturber l'ordre religieux établi. Certains Juifs

voient dans un certain Jésus, d'abord un rabbi, (maître), puis un prophète, mais déjà plus grave, le

Messie (roi libérateur) et enfin le Fils de Dieu ce qui fut insupportable au clergé bien en place, comme

souvent toute nouveauté. Ce personnage nous est connu par les livres appelés "les évangiles" (bonne

nouvelle). Si tout le monde connaît la crèche de sa naissance, qui n'eut pas eu lieu à noël, et la croix de

sa mort, bien peu connaissent sa vie et encore moins son message. Toujours est-il que son enseignement

de la pauvreté et de l'humilité ne plut pas du tout aux autorités religieuses officielles, orgueilleuses de

leur richesses et de leur autorité. Un peu comme si un SDF entrait un dimanche dans une cathédrale,

prenait la parole et reprochait aux prélats leurs parures et les ors de l'édifice. Le Sanhédrin ( tribunal

religieux) vota donc la mort de ce reproche vivant et il fut livré aux romains pour son exécution.

C:\Documents and Settings\claude\Mes documents\mes images\gens du livre 9 bis.jpg

Error File Open Error

Peu de temps après sa mort et selon une de ses prédiction, l'état d' Israël en révolte contre l'occupant

romain subit une violente répression. Le temple fut détruit ("Il n'en restera pas pierre sur pierre" avait il

annoncé) et le peuple déporté dans l'empire. Ce fut la Diaspora* mettant fin à environ 1500 ans de

présence de ce peuple dans cette région, créant ainsi en Europe les premiers Ghettos*.

Seuls les chrétiens* et les musulmans* reconnaissent Jésus. Les premiers acceptent la définition qu'il se

donna lui même, fils de l'homme et fils de Dieu, les seconds uniquement comme prophète.

Ces juifs "séparés" se donnèrent rapidement des structures exceptionnellement bien organisées et

profitant du web de l'époque, le réseau routier romain, ils essaimèrent rapidement dans tout l'empire.

Ce fut à Antioche, ville de la Turquie actuelle, que ces gens là furent appelés pour la première fois

"chrétiens".

Page 77: Berbères

Récoltant les lettres de leurs premiers théologiens, ils créèrent un nouveau recueil le "nouveau

testament" par opposition à "l'ancien testament", la bible hébraïque.

Cette nouvelle compilation s'achève avec le livre de l'apocalypse, ce qui signifie comme tout le monde le

sait.... révélation !(et pas catastrophe). En effet, celui ci révèle symboliquement l'histoire des chrétiens

de la première église jusqu'à la dernière sur une période d' environ 2000 ans. Cet enseignement, fort

connu jusqu'à le renaissance, a malheureusement perdu de son attrait sauf parmi les milieux

évangélique modernes. Son étude est époustouflante quant aux révélations (d'où son nom) qu'elle

apporte sur l' histoire de l'occident.

Revenons à présent aux descendants d' Ismaël. Ce groupe sémite composé lui aussi de 12 tribus s'installa

dans les déserts du croissant fertile et dans la péninsule Arabique, arab' signifiant "homme du désert".

L'archéologie en trouve des traces des 850 avant JC.

Deux de ces tribus vivaient à La Mecque et un certain abdal-Muttalib était au service du sanctuaire païen

de la Ka'ba (cube). Ce dernier comptait environ 350 idoles adorées par les familles.

Ce n'est que dans les années 620 que son petit fils, Mohamed créa à son tour une religion, l' Islam* qui

se révéla un progrès parmi les peuples polythéiste Arabes, les conduisant à la découverte du

monothéisme. Il vida le sanctuaire païen de la Mecque des idoles, enseignant par ce geste la nécessité de

faire toute la place au Dieu unique invisible. Ainsi, comme beaucoup d'églises catholiques*, le centre

religieux musulman fut érigé à partir d'un ancien temple païen. La Kabba est de nos jour le centre

religieux musulman et l'objet d'un pelerinage obligatoire dans la vie des croyants. La Mecque en quelque

sorte pour l'Islam, la Rome du catholicisme* ou la Jérusalem des Israélites.

Page 78: Berbères

Si les juifs ont pris le nom donné par Moïse, de YHWH, les chrétiens reprirent le nom générique "Dieu"

dont ils ont fait un nom propre, les musulmans eux ont repris le nom générique de "EL" donnant le nom

propre en Arabe de "Allah". ( voir sacré nom de Dieu!) Les Arabes bâtirent rapidement un fabuleux

empire de l'Inde à l'Espagne mais qui, comme bien d'autres, finit par se morceler en plusieurs royaumes

qui n'eurent de commun que leur religion. Le peuple Arabe, contrairement à ce que pensent beaucoup,

devint minoritaire dans le monde musulman. Actuellement sur 1,8 milliard de musulmans, seulement

270 millions sont de race sémite-arabe. Le livre saint de l'Islam, Le Coran est surtout un livre de prières,

de méditations, on n'y trouve pas la saga d'un peuple, comme dans la bible hébraïque, ni le récit de la vie

d'un personnage, comme les évangiles et pas plus de lettres de divers théologiens comme dans le

nouveau testament des chrétiens. Il s'agit d'un recueil de conseils dans divers domaines de la vie

courante et bien sur religieuse.

Mais Mohamed reconnaissant les enseignements des personnages bibliques, on ne peut que conseiller à

ceux qui étudient le Coran de lire en parallèle la bible, de connaitre le Judaïsme et le Christianisme. Le

Coran se rapportant à Noé, Moïse, les prophètes, Abraham, Jésus, on ne peut comprendre ces écrits qu'à

la lumière du livre d'où leur histoire est tirée. On sent à travers la lecture du livre saint des Musulmans

un certain respect pour les "gens du livre" Juifs et Chrétiens.

Gaza et la Palestine

Page 79: Berbères

ACTUALITE

70 km de long, 10 de large, petit îlot de Palestine, Gaza demeure une douloureuse écharde dans la

poursuite utopique du rêve de paix et de sûreté à travers le monde. Elle est la flammèche difficilement

contrôlable d'un conflit millénaire entre deux frères, enfants d'Abraham, entre Ismaël et Isaac

revendiquant le même héritage territorial.

(Voir les gens du livre )

Ces deux nations querelleuses, issues du même sein, ont entraîné les pays occidentaux, ces derniers

s'étant, depuis toujours par leur goût de conquêtes territoriales, mêlés des affaires du monde. Etant

héritiers d'une culture judéo-chrétienne, les difficultés, occident et arabo-musulman, sont intimement

liées avec celles que nous évoquons ici. La majorité des arabos-musulmans Français sont pro-

palestiniens et la majorité des français Européens ( je ne sais trop comment les nommer) sont pro-

Israéliens.

La Palestine, connues sous le nom de Canaan dans l'antiquité, fut occupée par les premiers sémites

environs vers 1800 avant JC. Abraham eut deux fils, Isaac qui fonda Israël et Ismaël l'Arabie. Le royaume

que devint Israël se scinda en deux après le grand Salomon. Ce furent les royaumes de Juda et d'Israël. Ils

disparurent totalement en 70 après JC et la majorité des habitants furent déportés.

L'empire Romain d'orient garda ces territoires nommés "Palestine" jusqu'en 638 de notre ère qui

devinrent alors partie intégrante de l'empire Arabe devenu Musulman; Les croisades en firent un

royaume Franc de 1099 à 1291. Saladin mit fin au rêve de la chrétienté et la région retomba dans le giron

Arabe. Elle fut ensuite conquise par les mamelouks Egyptiens vers 1250 et finalement engloutie en 1517

par les Turcs Ottomans, Musulmans eux aussi, venues d'Asie centrale (ce ne sont pas des fils d'Abraham,

ni Juifs, ni Arabes). Dès la fin du 12 ème siècle, les juifs d'Espagne et du pourtour méditerranéen, fuyant

l'inquisition et ses bûchers, entament un long et irréversible retour vers leur pays d'origine, qui se

confirma avec le sionisme né au début du XIX ème siècle.

Page 80: Berbères

La première guerre mondiale mit fin à l'empire Ottoman et son territoire fut partagé entre les

vainqueurs. A la Grande Bretagne revint de gérer la Palestine qui vit arriver dès lors de nouveaux

migrants juifs issus des percécution des pays de l'Est, Allemagne, Pologne, Union Soviétique. Ce

mouvement s'accéléra durant le second conflit mondial ainsi qu'à la libération des camps

d'extermination du Reich germanique.

Le 29 Novembre 1947 l'ONU reconstitue l'Etat d' Israël en partageant les territoires pris par les Anglais

sur l'empire Ottoman entre les 1,2 millions de palestiniens Arabes et les 600 000 Juifs vivant sur place.

Jérusalem devenant ville internationale ( un peu comme le partage de l'Allemagne et de Berlin) Gaza

redevint territoire Arabe. Mais cette partition ne fut jamais acceptée par les pays voisins. En effet le roi

abdallah 1er de Jordanie et les Syriens avaient de leur côté l'intention d'agrandir leurs états en se

partageant la Palestine. le Grand Mutfi de Jérusalem ( chef religieux) voulant éviter cela, créait la ligue

arabe et se prépare à occuper le terrain pour son compte, après le départ des Anglais. Le 30 novembre

1947 ont lieu les premiers affrontements entre des groupes armés palestiniens et des milices

israéliennes. Le 11 Mai 1948 le mandat britanique sur la Palestine s'achève, l'Etat d'Israël est proclamé.

Les pays voisins, refusant sa fondation, entrent sur son territoire aidés des groupes armés du Grand

Mufti ( Chacun ayant des objectifs différents mais ils s'arrangeront plus tard pensent-ils), avec l'intention

de prendre Jérusalem pendant que les occupants Anglais abandonnent courageusement le terrain miné

pour des décennies. C'est la première guerre Israélo-Arabe.

Page 81: Berbères

Suivez bien car là ça se complique....Au bout d'un mois de résistance des Israéliens, rien de décisif n'est

acquis. L'ONU impose une trêve d'un mois. Les milices Israéliennes inférieures en nombre (5000

hommes) et sous équipées non préparés à une guerre ( l'état n'a que quelques jours) se sentant isolés

face aux puissants Syriens et Jordaniens qui se préparent à l'hallali, mobilisent la population civile et

achètent toutes les armes qu'ils peuvent aux pays ayant soutenus la création de leur état par l'ONU. A la

reprise des hostilités l'armée Israélienne, comptant 60000 soldats supérieurement équipés, a cessé le

combat défensif pour entamer une contre-attaque qui lui fit grignoter la région de Tel Aviv ainsi qu'une

part du territoire Palestinien créé lui aussi par l'ONU. De là, la notion de territoires palestiniens occupés

car les Israéliens se sont vite installés en "pays conquis", comme leur appartenant de juste guerre...

Encore une fois l'ONU mit fin aux combats et une armistice fut signé. Mais les pays Arabes présents dans

ce conflit refusèrent toujours de reconnaître l'état d'Israël. Cette période d'affrontement des deux blocs

politiques, les fit ranger de part et d'autre des belligérants. Les USA soutinrent Israël et l'URSS le monde

Arabe. Armes, logistique, encadrement.....

il y eut en suite la crise du canal de Suez en 1956, l'Egypte bloquant l'accés des ports d'Israél, puis celle

Page 82: Berbères

de l'eau en 1964, Isarél l'approvisionnement en eau des Palestiniens....A chacune d'elles suivit une

risposte armée et une intervention de l'ONU pour un cesser le feu, toujours provisoire, ainsi que des

déplacements de population.

Puis ce fut la guerre des 6 jours.

Le 5 juin 1967, alors qu'une coalition ( la ligue Arabe) formée de l'Egypte, la syrie, la Jordanie et l'Irak

masse ses troupes à la frontière et ferme tout accés maritime d'Israël, l'aviation Israélienne lance

l'offensive en détruisant au sol l'ensemble des avions ennemis. L'armée Jordanienne s'empare de

Jérusalem tandis que le reste des troupes de la ligue se heurte aux forces terrestres Israéliennes. Mais

sans appuis aérien, de tout côté les armées arabes se voient repoussées bien au delà des frontières de

1949. L'ONU impose une fois de plus un cesser le feu, la Palestine étant entièrement sous le contrôle des

vainqueurs ainsi que le Sinaï et le Golan.

Durant les années qui suivirent plus de 400 000 colons Israéliens s'installèrent dans les territoires

occupés tandis que certains Palestiniens vaincus partent vers des camps de réfugiés en Jordanie et au

liban.

Bien sur comme il faut s'y attendre chaque fois qu'un état en occupe un autre indûment, un mouvement

Page 83: Berbères

de résistance, l'OLP ( organisation de Libération de la Palestine), ainsi que l'armé Egyptienne mène une

lutte incessante. Attentats et tirs d'artillerie depuis la rive Egyptienne du canal de Suez.

Le 6 octobre 1973 lors de la fête juive du Youm Kippour (jour du grand pardon) l'armée Egytienne,

équipée par les soviétiques, franchi la frontière, balaya les postes d'observations Israélien et reprit une

partie du Sinaï. Les Syriens de leur côté attaquèrent le Golan. Mais une fois de plus l'armée Israélienne

qui perdit 2700 soldat, montra sa supériorité et imposa une défaite à la coalisions Arabe qui de son côté

eut plus de 8000 victimes.

C'est alors qu' une nouvelle arme vint en appui aux pays Arabes : le pétrole. L'embargo envers tous les

pays occidentaux provoque un choc pétrolier et prends l'économie occidentale à la gorge.

Jusqu'en 1994 ce n'est qu'une douloureuse suite d'attentats, de représailles, d'intifadas (soulèvement),

d'attaques de camps palestiniens ou de kibboutz israéliens, d'arrestations qui coûtèrent, depuis 1947, la

vie à 16000 Israéliens et 35000 Arabes..

Yasser Arafat, chef de l'OLP de retour d'exil, devenant président de l'autorité Palestinienne, obtient une

restitution de la bande de Gaza en échange de la paix et la fin des attentats. Mais les Syriens de leur côté

refusant de signer la paix, le Golan et la Cisjordanie (ouest de la Palestine) restent occupés. Depuis ces

Page 84: Berbères

accords, tout va, de part et d'autre, de pire en pire.

De ces violences naît dès 1987 le Hamas ( Harakat al Muqawama al Islamiya) mouvement de résistance

armée Islamiste. Ce parti politique a créé sa propre milice armé (comme ce fut le cas pour le parti Nazi

en Allemagne). Celui ci, mené par un chef religieux, refuse tout accord de paix et devient majoritaire aux

élection législatives Palestiniennes créant ainsi un gouvernement d'opposition. L'autorité Palestinienne

perd de ce fait toute autorité devant ce parti qui reçoit, comme un cadeau empoisonné pour le monde

Arabe, l'appui moral d' Al Qaeda de Ben Laden. La population Palestinienne, poussée au désespoir par les

défaites consécutives, comme ce fut le cas des Allemands après la défaite de 1918 devant la montée du

Parti armé Nazi et ses merveilleuses promesses, n'a, semble t-il pas senti venir le danger. D'ailleurs les

pays Arabes voisins très impliqués dans ce conflit ne lui prêtent guère un oeil favorable mis à part,du

bout des lèvres, l'Iran...

Les deux dernières interventions Israéliennes au Liban et fin 2008 dans la bande de Gaza eurent pour

mission de combattre ce parti politique armé auteur d'attentats et de tirs de roquettes sur les villes

Israéliennes. Mais leur retrait imposé par la communauté internationale, sensibilisée par les photos de

ruines et de massacres de civils, n'a rien résolu. Il est connu de longue date, qu'une des vertu des

maquisards et résistants est de disparaître devant une attaque frontale. Les Allemands l'ont appris en

39-45 et les Français durant les guerres

d' Indochine et d'Algérie.

Bilan des hostilités de 1948 à 2009 :

Il est lourd, humainement, financièrement, géographiquement et politiquement.

Côté Israélien: 16 000 morts, des centaines de milliers d'habitants expulsés des pays du bloc Soviétique

puis des pays Arabes en abandonnant tous leurs bien acquis parfois depuis bien des générations.

L'insécurité permanente devant les risques d'attentats oblige le pays à devenir une forteresse fermée au

Page 85: Berbères

tourisme et à la libre circulation des personnes et à restreindre les échanges commerciaux.

Le maintien de la plus puissante armée de la région finit par devenir une charge financière considérable.

Côté Palestinien : 36 000 morts, des centaines de milliers d'habitants exilés vers des camps de réfugiés

en Jordanie ou au Liban.

Le territoire a fondu comme neige au soleil à chaque nouvel engagement militaire de leurs voisins

Arabes.

Le recours au terrorisme, ralliant les Islamistes radicaux, aggrave leur isolement, d'autant plus que leurs

alliés naturels finissent par les abandonner ( Egypte, Syrie, Jordanie) ainsi que de plus en plus de pays

arabo-musulman.

Première conclusion : Aucune juste cause ne peut être soutenue par des moyens illégaux

Jamais Israël n'obtiendra une paix par sa puissance de feu même si elle est supérieure à toutes celles de

la région et il est inacceptable, qu'à l'instar des Nazis, une ville soit détruite parce qu'elle abrite des

résistants (même qualifiés de terroristes). Il est aussi insupportable que cet état, en toute impunité,

bafoue les résolutions de l'instance même (l'ONU) qui l'a créé en 1948.

Jamais les Palestiniens n'obtiendront la paix ni ne récupéreront leur territoire par le terrorisme du

Hamas ou d' autres groupes armés et le bombardement, par des miliciens, bien caché parmi la

population civile, des écoles ou autres bâtiments civil ennemis ne peut être justifié. Ces méthodes

discréditent ce peuple en détresse auprès de toutes les sensibilités compatissantes.

Seconde conclusion ( franco Française) : Cette haine de frères ennemis ( peuples sémites issus

d'Abraham) est étrange.

J'ai pensé un temps en voyant à Paris les manifestations de soutiens de musulmans (principalement) en

faveur des Palestiniens, qu'ils soutenaient leurs frères dans la foi. Mais....

Aucune manifestation n'est venue, de leur part, s'indigner des 8000 musulmans Bosniaques massacrés

par les serbes en ex Yougoslavie en 1995....

Aucune manifestation contre les 50 000 musulmans massacrés et les femmes violées par l'armée Russe

en Tchétchénie, ni contre les 200 000 déportés en 10 ans de guerre...

Page 86: Berbères

Aucune manifestations contre les centaines de milliers de musulmans déportés, affamés, massacrés

depuis 2003 au Darfour....par d'autres musulmans...

Ni face à le répression des musulmans Ouïghours en Chine...( dont beaucoup ignorent l'existence)

Il ne s'agit donc pas de soutien religieux.

J'ai alors pensé au soutien envers des populations civiles opprimées. Mais...

Aucune manifestation pour les 800 000 morts lors du génocide au Cambodge en 1979, au Rwanda en

1994, au Timor oriental en 1999.

Il ne s'agit donc pas de soutien humanitaire.

Mais par contre, et ceci me trouble, c'est qu'au Darfour, si les victimes et les bourreaux étaient tous

Musulmans, les auteurs de ce génocide ( 300 000 civils morts, 2,5 millions de déplacés) étaient Arabes et

les victimes noirs africains. Pouvons nous voir là un conflit identique à celui de la Palestine? Mais où

cette fois, le dernier arrivé dans le pays ( progressivement depuis le moyen age) et le plus fort

militairement est Arabe, et l'expulsé vers les camps de réfugiés, habitant originel du pays, est noir

africain?

S'il y a soutien aux Palestiniens parce qu'ils sont Arabes contre les Israéliens parce qu'il sont Juifs, il s'agit

donc d'antisémitisme, ce qui expliquerait les agressions contre des synagogues. Quand on pense que

Juifs et Arabes sont de même race sémite....C'est à en perdre son latin...

A moins que ces manifestations de soutien ne soient que manoeuvres bassement politiques...histoire de

rajouter un sujet de mécontentement, ou de provoquer quelques troubles au sein de la banlieue,

toujours prêté à brûler quelques voitures dans le voisinage; ce n'est pas tous les jours le 31

décembre...mais là, il ne s'agit là que de spéculation.

Il y a une chose que je sais, et cela va en étonner plus d'un.

Avant la naissance d' Ismaël, sa mère Agar reçut un message divin:

"Ton fils sera comme un âne sauvage; sa main sera contre tous et la main de tous sera contre lui; et il

Page 87: Berbères

habitera en face de ses frères". (Genèse 16 v 12).

Son père Abraham reçut lui aussi un avertissement :

"deux nations sortiront de ton ventre, et deux peuples se sépareront de tes entrailles; un de ces peuples

sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera soumis au plus petit" (génèse 25 v 23)

Ne m'en voulez pas, je ne suis pas l'auteur de ces messages écrits, bien avant la fondation des peuples

Arabes et juifs, mais chacun peut constater qu'ils ont un sens prophétique qui n'en finit pas de se

vérifier.

Qui pourrais faire mentir un tel message s'il vient des puissances de l'au delà?