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Exposé présenté par Malaurie Soulé, Sana Chtioui Exposé présenté par Malaurie Soulé, Sana Chtioui et Karim Chouarbia 5 et Karim Chouarbia 5 ème ème 1 1 2008-2009 2008-2009 Le Le bestiaire bestiaire médiéval médiéval

Bestiairediaporevuetcorrigé

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Bestiairediaporevuetcorrigé

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  • Expos prsent par Malaurie Soul, Sana Chtioui et Karim Chouarbia 5me 1 2008-2009

  • IntroductionMarqu fortement par la religion chrtienne, le Moyen ge voit fleurir de nombreux ouvrages qui relvent de ce que lon appelle le bestiaire. Cette tradition qui remonte aux premiers temps bibliques, connat un vif succs durant lpoque mdivale, priode qui cherche tout prix imposer la morale chrtienne.Aprs avoir mis en lumire lorigine et la symbolique qui entoure le bestiaire, on montrera diffrents animaux, rels et imaginaires. Enfin, cest le dragon qui attirera notre attention, puisque sa prsence est frquente dans les textes mdivaux.

  • I. Origine et SymboliqueLe bestiaire, est un type de livre, populaire au Moyen ge, dont l'objet tait de dcrire tous les animaux de la cration, rels ou imaginaires, et les traits de caractre humains qu'ils symbolisaient. Les bestiaires ont t l'origine des lgendes de la licorne et du phnix. Leurs contes visaient avant tout enseigner une morale chrtienne simple. Les manuscrits qui renfermaient ces histoires taient souvent illustrs (voir enluminures). a) Son origine

  • Le premier de ces bestiaires fut un ouvrage grec du milieu du IIe sicle, le Physiologus (le Naturaliste), un ensemble de quelques cinquante contes qui ont t traduits dans de nombreuses langues europennes. Nombreux sont les auteurs qui sen sont inspir au Moyen ge: Philippe de Thaon, Guillaume le Clerc ou encore Gervaise.

    Enluminure reprsentant un loup et des moutons

    Physiologus XIIe sicle

    Chalon-sur-Sane, ms. 14, fol. 85v

  • Une panthrePhysiologus Angleterre, 3e quart du XIIIe sicle Paris, BNF, dpartement des Manuscrits, Latin 3630, fol. 76

  • Les enlumineurs mdivaux rendent grce au Crateur en peignant les merveilles du monde animal.Ils dveloppent autour des animaux de la bible une symbolique complexe dans laquelle les animaux incarnent souvent l'affrontement entre le bien et le mal. C'est dans les bestiaires que s'affirme le rle symbolique de l'animal. Destins l'dification des chrtiens, les bestiaires mdivaux prtent donc aux animaux des personnalits et des sentiments comparables ceux des hommes, afin quils servent dexemples pour illustrer les sermons[1]. On compare les hommes qui se sont loigns du Bien des animaux ngatifs, comme par exemple le basilic, pour mettre laccent sur leurs dfauts.

    [1]RELIG: Discours prononc par un prdicateur, gnralement un prtre catholique, pour instruire ou pour exhorter les fidles.b) Sa symbolique

  • Selon le pote grec Nicandre de Colophon (IIme sicle), il s'agit d'un serpent de petite taille, au corps brillant. Dans la tradition antique, le venin du basilic est rput mortel et sans antidote. La lgende dit qu'un basilic a le pouvoir de tuer par son regard s'il aperoit sa victime avant qu'elle ne le voie.Lettre orne : basilic. Seconde Bible de Saint-Martial de Limoges France, XIe et XIIe sicles Paris, BNF, dpartement des Manuscrits, Latin 8 (1), fol. 188

  • Henri de Ferrires, Livre du roi Modus et de la reine RatioParis, 1er quart du XVe sicleParis, BNF, dpartement des Manuscrits, Franais 12399 , fol. Le cerf dix-cors, figure symbolique du bien, portant le crucifix entre ses bois ; ses dix andouillers correspondent aux dix commandements.Contrairement au basilic, il bnficie au Moyen ge d'une image trs positive, hrite de la Bible et des auteurs antiques.

  • Dans la Bible, cest une colombe qui annonce No la fin du dluge: depuis lors, elle est le symbole de la paix. Dans lart chrtien primitif la colombe reprsente aussi la communaut des fidles. Puis elle devient, au Moyen ge, lincarnation du Saint-Esprit.II. Les animaux du bestiairea) Les animaux relsLa colombe

  • Petites Heures du duc de BerryParis, vers 1375-1380Paris, BNF, dpartement des Manuscrits, Latin 18014, fol. 183Les artistes ont souvent reprsent cette Trinit par deux personnages, Dieu et le Christ, accompagns dune colombe, le Saint-Esprit, et entourant lorbe qui figure le monde sur lequel ils rgnent.La Trinit

  • Le renard est appel goupil, jusquau moment o il prend le nom du clbre hros du Roman de Renart. Dj considr comme un animal fourbe et malfaisant par Aristote, par les fables antiques et par lEvangile, le renard est, au Moyen ge, le symbole de la ruse, de la perfidie et de lhypocrisie. Dailleurs le clbre Roman de Renart en atteste: Tous ceux qui sadonnent la ruse et la fourberie sont appels Renart (Roman de Renart, anonyme). Le renardRenard faisant le mortGuillaume le Clerc, Bestiaire divinGrande-Bretagne, troisime quart du XIIIe sicleParis, BNF, dpartement des Manuscrits, Franais 14969, fol. 25

  • Renart est lincarnation du diable qui sduit lhumanit par les prestiges du monde, de lorgueil et de la chair, il est le symbole du mensonge et de la trahison. Pour mieux dnoncer la corruption et lhypocrisie de la socit de lpoque, laffrontement de Renart et de son pire ennemi le loup Isengrin est reprsent sous la forme dun combat de chevaliers.Combat de Renart et dIsengrinJacquemart Giele, Renart le Nouvel

    France du nord, quatrime quart du XIIIe sicle

    Paris, BNF, dpartement des Manuscrits, Franais 1581, fol 6v

  • La licorne est un charmant animal blanc, grand avec une corne sur le front. Cest un animal fabuleux et une paisible antilope. Selon les poques, les auteurs lui attribuent divers pouvoirs."Le martyre de saint Etienne" : Le corps du martyre expos aux btes. Tenture de saint Etienne, pice V. Tapisserie (laine, soie), vers 1500, Bruxelles, entourage de Colijn de Coter (1455 - 1538) Muse du Moyen-Age, Paris.b) Les animaux fantastiquesLa licorne

  • C'est au XIVe sicle qu'apparat la lgende selon laquelle la licorne a la proprit de purifier l'eau en y trempant sa corne. On voit ds lors se multiplier les scnes associant licorne et fontaine, ou rivire. Ici c'est prs d'une fontaine que l'artiste a choisi de faire figurer l'animal merveilleux qui baisse la tte pour permettre sa corne d'atteindre l'eau. Guillaume Fillastre, Toison d'orParis, XVe-XVIe siclesBNF, Manuscrits, Franais 138 fol. 117 Licorne trempant sa corne dans la fontaine

  • Mais cet animal na pas toujours t peru positivement. En effet, dans son Cinquime Livre, Franois Rabelais, un auteur de la Renaissance, dcrit la licorne en empruntant de nombreux traits limage quen donne le Moyen ge : une bte extraordinairement cruelle, tout fait semblable un beau cheval, sauf quelle a la tte dun cerf, les pieds dun lphant, la queue dun sanglier, et au front une corne aige, noire et longue de six ou sept pieds, qui, ordinairement, pend en bas comme la crte dun dindon.

  • Le dragon est une crature mythique. Considr comme un animal aquatique, terrestre - voire souterrain et cleste la fois, il crache le feu, runissant en lui-mme les quatre lments. Il nest ni bon ni mauvais, il reprsente ni le Bien ni le Mal, mme si gnralement, il apparat en crature malfaisante.

    Le dragonDcor de dragon apparaissant dans la marge dune page de la Bible historiale de Guiard des Moulins.

  • On le trouve aussi reprsent avec le corps dun serpent quatre ttes, comme ici dans cette Bible crite au Moyen ge.Les Anges combattant contre le Dragon Bible, Apocalypse glose

  • Le dragon est souvent mis en scne dans les textes mdivaux et dans les romans de chevalerie, notamment travers des combats contre des chevaliers qui nhsitent pas faire preuve de vaillance. Il est alors peru comme un animal malfaisant, un adversaire redoutable.

    III. Le combat contre le dragon

  • Saint Georges combattant le dragon (XVe sicle)Brviaire de Marie de Savoie, Milan, vers 1430, Chambry, BM, ms. 4, f. 466r

  • Yvain le chevalier au lion combattant un dragon (XVe sicle). Miniature, vlin. Paris : bibliothque de lArsenal.

  • Lancelot sapprte franchir un pont gard par un dragon. Lancelot avance si vite sur le pont que le dragon croit le manquer; il bondit tendant sa chane; quand Lancelot la voit raidie, il avance intrpidement sur le monstre, tenant la massue deux mains. Celui-ci attaque le premier, et plante les griffes de ses deux pattes dans le haubert, sans lequel il laurait tu et dvor. Mais pas un pouce de chair ne lui fut enlev, car Dieu, dans sa complaisance, le protge avant que la bte puisse arracher ses griffes du haubert, quelle tire et dmaille, Lancelot lui assne un coup de sa vigoureuse massue prs de loreille; le Dragon fut bien fou de ne pas daigner fuir, car prestement, de toute ses forces, le preux frappe encore, et lassomme au troisime coup. Mais le Dragon se remet vite: le temps de parcourir moins dun demi-arpent, et la force lui revient; il se redresse, aperoit Lancelot au bout du pont, et le poursuit de toute la longueur de sa chane. Lancelot se retourne, dcid laffronter. Mais sa prouesse lui fait chercher la gloire plus que la rcompense, et sur le dragon quil mprise, il casse sa massue comme un ftu. Alors, il comprend que la bataille est termine.Lancelot et le dragon (XIIIe sicle)

  • Issu des premiers temps de la religion chrtienne, puis populaire au Moyen ge, le bestiaire ou le livre des animaux a pour vocation denseigner une morale chrtienne en prtant aux animaux des personnalits et des sentiments comparables ceux des hommes afin quils servent dexemples pour illustrer les sermons.Nombreux dailleurs sont les enlumineurs mdivaux qui dcorent les manuscrits en reprsentant des animaux du bestiaire, afin de rendre grce au Crateur.Dans le bestiaire, il existe des animaux rels et fantastiques, des animaux qui reprsentent le Bien ou le Mal. La plupart sont devenus des animaux lgendaires, comme le dragon, qui demeure encore aujourdhui ancr dans notre imaginaire collectif.

    Conclusion

  • Prcisions complmentairesNo : Bible - Gense chap. 06 v 5 : No tait un juste qui gagna la faveur de Dieu une poque o ce dernier regretta d'avoir jamais cr l'homme. En effet, l'homme avait sombr dans une dcadence morale telle que Dieu se rsolut le supprimer de la surface de la terre par un dluge. Mais, Dieu avertit No de cette destruction imminente et lui ordonna de construire une arche. Dans l'arche, No devait prendre sa femme et ses fils ainsi que leurs pouses. Dieu lui demanda aussi de prendre un couple de chaque crature vivante sans oublier la nourriture.

    Lart chrtien primitif : Qui est son origine, qui est le plus ancien. Synonymes : ancien, archaque, originel, premier.

    Aristote : Aristote (384-322 av.J.-C.), philosophe et scientifique grec, lve de Platon, dont l'uvre est l'origine de la science et de la philosophie mdivale.

    Perfidie : Caractre d'une personne perfide. Synon. dloyaut, fourberie, malignit, sclratesse; anton. fidlit, loyaut.

  • Textes et documents pour la classe n908 (La chevalerie)Encyclopdie Microsoft Encarta 2005. 1993-2004 Microsoft Corporation. Tous droits rservs.Site de la BNF: http://expositions.bnf.fr/bestiaire/index.htm http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr http://www.bibliolettres.com/TLFI (Trsor de la langue franaise informatis) http://atilf.atilf.fr/tlf.htm

    sources

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