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 89 BLPC    octobre/novembre 2008   Pour évaluer le risque induit par l’utilisation de sols sensibles à l’eau dans des remblais en zone inondable et la pertinence d’une méthodologie de prévision des déformations des corps de remblai, le Centre d’Expérimentation Routière de Rouen (CER) et le Laboratoire Central de Ponts et Chaussées (LCPC) en partenariat avec la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) ont r éalisé un de large à sa base. Ce remblai a été fortement instrumenté, principalement pour suivre les mouvements d’eau et les déformations. La mesure de la teneur en eau a été l’occasion de mettre en œuvre des techniques nouvelles ou encore peu diffusées. Le comportement de l’ouvrage a été suivi durant la phase de construction et les deux phases d’inondation de sa base. In order to evaluate both the risk induced by using water-sensitive soils within L ’objectif de ce remblai expérimental est de fournir des données utiles pour évaluer le risque induit  par l’utilisation de sols sensibles à l’eau dans des remblais édiés en zone inondable. L ’étude du comportement du remblai expérimental construit sur le site du CER permettra d’évaluer la métho- dologie de prévision des déformations qui a été développée au LCPC. La mise en œuvre de diffé- rentes techniques de suivi des états hydriq ues permettra également d’apprécier leur pertinence dans ce contexte. L’intérêt d’un tel ouvrage est d’autoriser à terme l’utilisation maîtrisée de sols disponibles dans l’emprise d’un projet routier ou ferroviaire en lieu et place de matériaux insensibles à l’eau dit « nobles ». Les enjeux sont nanciers aussi bien que liés au principe de développement durable, qui suppose de valoriser les sols disponibles pour éviter d’avoir recours au transport de granulats en  prov enance de carrières souvent éloignées du chantier. Gratien VINCESLAS 1 *, Valéry FERBER 2 , Elisabeth HAZA-ROZIER 1 , Reynald FLAHAUT 3 , Cyrille FAUCHAR D 4 1  CETE Normandie-Centre , Centre d’expérimentation routièr e  Équipe de rec herche as sociée au LCPC n° 28 2  LCPC, Centre de Nantes, France 3  LRPC de Rouen, France  Équipe de rec herche as sociée au LCPC n° 28 4  LRPC de Rouen, France  Équipe de rec herche as sociée au LCPC n° 23 * AUTEUR À CONTACTER : Gratien VINCESLAS [email protected] 

BLPC 272 pp 89-105 Vinceslas.pdf

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  • 89BLPCQ octobre/novembre 2008

    ,QVWUXPHQWDWLRQGXQUHPEODL HQ]RQHLQRQGDEOH([HPSOH GXUHPEODLH[SpULPHQWDOGX&(5

    N 5e680ePour valuer le risque induit par lutilisation de sols sensibles leau dans des remblais en zone inondable et la pertinence dune mthodologie de prvision des dformations des corps de remblai, le Centre dExprimentation Routire de Rouen (CER) et le Laboratoire Central de Ponts et Chausses (LCPC) en partenariat avec la Socit Nationale des Chemins de Fer (SNCF) ont ralis un UHPEODLH[SpULPHQWDOHQVROVQVGHPGHKDXWVXUPGHORQJHWPde large sa base. Ce remblai a t fortement instrument, principalement pour suivre les mouvements deau et les dformations. La mesure de la teneur en eau a t loccasion de mettre en uvre des techniques nouvelles ou encore peu diffuses. Le comportement de louvrage a t suivi durant la phase de construction et les deux phases dinondation de sa base.

    ,QVWUXPHQWDWLRQRIDRRG]RQHHPEDQNPHQW ([DPSOHRIWKH&(5H[SHULPHQWDOHPEDQNPHQW$%675$&7 N

    In order to evaluate both the risk induced by using water-sensitive soils within HPEDQNPHQWVORFDWHGLQRRG]RQHVDQGWKHUHOHYDQFHRIDPHWKRGRORJ\IRUSUHGLFWLQJHPEDQNPHQWERG\GHIRUPDWLRQWKH5RXHQEDVHG5RDG([SHULPHQWDWLRQ&HQWHU&(5DQG/&3&LQSDUWQHUVKLSZLWKWKH61&)1DWLRQDO5DLOZD\&RPSDQ\FRQVWUXFWHGDQH[SHULPHQWDOHPEDQNPHQWPDGHRIQHJUDLQHGVRLOVPKLJKE\PORQJDQGPZLGHDWLWVEDVH7KLVHPEDQNPHQWZDVKHDYLO\LQVWUXPHQWHGSULPDULO\IRUWKHSXUSRVHRIPRQLWRULQJZDWHUPRYHPHQWVDQGGHIRUPDWLRQV7KHZDWHUFRQWHQWPHDVXUHPHQWSURYLGHGWKHRSSRUWXQLW\WRLPSOHPHQWQHZRUVWLOOUHODWLYHO\XQIDPLOLDUWHFKQLTXHV6WUXFWXUDOEHKDYLRUZDVWUDFNHGUVWGXULQJWKHFRQVWUXFWLRQSKDVHDQGWKHQRYHUWKHWZRRRGLQJSKDVHVDWWKHHPEDQNPHQWEDVH

    ,1752'8&7,21

    Lobjectif de ce remblai exprimental est de fournir des donnes utiles pour valuer le risque induit

    par lutilisation de sols sensibles leau dans des remblais dis en zone inondable. Ltude du

    comportement du remblai exprimental construit sur le site du CER permettra dvaluer la mtho-

    dologie de prvision des dformations qui a t dveloppe au LCPC. La mise en uvre de diff-

    rentes techniques de suivi des tats hydriques permettra galement dapprcier leur pertinence dans

    ce contexte.

    Lintrt dun tel ouvrage est dautoriser terme lutilisation matrise de sols disponibles dans

    lemprise dun projet routier ou ferroviaire en lieu et place de matriaux insensibles leau dit

    nobles . Les enjeux sont nanciers aussi bien que lis au principe de dveloppement durable, qui

    suppose de valoriser les sols disponibles pour viter davoir recours au transport de granulats en

    provenance de carrires souvent loignes du chantier.

    Gratien VINCESLAS1*, Valry FERBER2, Elisabeth HAZA-ROZIER1,

    Reynald FLAHAUT3, Cyrille FAUCHARD4

    1 CETE Normandie-Centre, Centre dexprimentation routire

    quipe de recherche associe au LCPC n 28 2 LCPC, Centre de Nantes, France

    3 LRPC de Rouen, France quipe de recherche associe au LCPC n 28

    4 LRPC de Rouen, France quipe de recherche associe au LCPC n 23

    * AUTEUR CONTACTER : Gratien VINCESLAS

    [email protected]

  • 90 BLPCQ octobre/novembre 2008

    Cette exprimentation a fait lobjet de deux rapports de recherche [1-2]. Cet article prsente lins-

    trumentation mise en uvre dans louvrage exprimental et les principaux rsultats issus du suivi.

    &217(;7(

    La conception des remblais routiers et ferroviaires raliss en sols ns se heurte dans certains

    contextes un dcit de connaissances sur le comportement de ces matriaux lors de variations de

    leur tat hydrique. Cest en particulier le cas pour les sols effondrables dont la rsistance mcanique

    diminue en prsence deau. Ce phnomne est d principalement :

    la composition du sol (proportion dargile par exemple) ;

    aux conditions de mise en uvre, en particulier la teneur en eau ou le degr de saturation, et la

    masse volumique sche aprs compactage ;

    aux volutions du milieu extrieur (position des nappes ou inondation de louvrage ou encore

    amplitudes des cycles saisonniers schage/imbibition).

    Les recherches actuelles menes sur ces sujets visent, terme, proposer des mthodes de calcul

    destines valuer les dformations des ouvrages sous diffrents types de sollicitations (inondation,

    cycles schage-imbibition, ...) sur la base dessais de laboratoire appropris. Cette dmarche, qui

    reste actuellement du domaine de la recherche, ne pourra sappliquer la conception et au dimen-

    sionnement des remblais qu la condition davoir t valide sur des ouvrages en grandeur relle.

    Cest ce qui a motiv la ralisation de ce remblai exprimental ddi la recherche. Pour tudier le

    caractre effondrable des sols compacts, la base de ce remblai a t sous-compacte.

    Linstrumentation du remblai est destine :

    observer les consquences des volutions des paramtres mtorologiques sur les variations du

    prol hydrique dans les couches supercielles ;

    analyser les consquences dune saturation de la base du remblai sur la hauteur des remontes

    capillaires dans le corps de louvrage ;

    tudier les relations entre les variations dtat hydrique et les dformations locales relles dans

    louvrage pour les confronter aux exprimentations en laboratoire ;

    valuer, pendant une longue priode, la pertinence et la abilit de diffrents capteurs de suivi de

    la teneur en eau et de la succion dans un ouvrage en terre.

    /(5(0%/$,(;3e5,0(17$/

    Ralisation du remblai N

    Le remblai exprimental (hors rampe daccs et amnagements connexes) a les dimensions suivan-

    tes (Figure 1) : une longueur de 10 m ; une hauteur de 5,4 m ; une plate-forme de largeur 5 m ; une base (V) de 21,2 m ; des pentes de talus de lordre de 3Horizontal/2Vertical.

    Les diffrentes couches de louvrage (Figure 2) ont t dposes en trois phases.Premire phase : prparation du sol support, mise en place du dispositif dtanchit de faon s

    isoler le remblai de venues deau non matrises par le dessous et ralisation dune base drainante

    constitue de 30 cm de grave conne dans un gotextile.

    Deuxime phase : construction du premier tiers infrieur du remblai avec du limon provenant du schantier autoroutier de lA28. Ce premier tiers dune hauteur de 1,8 m a t volontairement sous-

    compact pour lui permettre de se tasser lors de lessai dimbibition de la base du remblai. La cou-

    che 4 initialement prvue au projet a t supprime pour pouvoir doubler la hauteur de la couche 5

    et accentuer ainsi le caractre effondrable de cette partie du remblai.

    Dernire phase : construction des deux tiers suprieurs avec un limon provenant de la carrire SNEC s(Socit Normande dExploitation de Carrires). La hauteur de cette partie du remblai est de 3,6 m.

  • 91BLPCQ octobre/novembre 2008

    La partie instrumente de louvrage, constitue de limon, est encadre par les rampes daccs, mon-

    tes au fur et mesure des couches de remblai et constitues dune grave tout-venant disponible sur

    le site du CER. Entre le remblai et les rampes daccs, le dispositif dtanchit est remont sur un

    mtre de manire limiter les fuites par les rampes daccs lors des essais ultrieurs dinondation de

    la base du remblai. Deux merlons, dis de part et dautre du remblai et tanchs par une gomem-

    brane raccorde celle situe sous le remblai, permettent de constituer des bassins dinondation de

    deux mtres de hauteur (Figure 3).

    Figure 1 Dimensions du remblai zone instrumente (hors

    amnagements connexes)

    Pente 3/2

    21,2 m

    5,4 m

    5 m

    10 m

    Figure 2Gomtrie et numrotation

    des couches de sol instrumentes.

    Figure 3Prols schmatiques de la structure du remblai

    exprimental, a) prol en long,

    b) prol en travers.

    Zone instrumente(limon)

    Rampe daccsGrave (Tout-venant)

    Rampe daccsGrave (Tout-venant)

    Zone instrumente(limon)

    Partie infrieure (sous-compacte)

    ~4/1

    ~3/2

    Grave drainante

    Nord Sud

    OuestEst

    Gomembrane

    Drains

    Partie suprieure

    ProfilNord

    ProfilSud

    ProfilCentral

    Profilsdans laxe

    Profiltalus

    Partie suprieure

    Partie infrieure

    Merlon pourinondation

    Drain

    a

    b

  • BLPCQ octobre/novembre 2008

    ! "#

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    *(

    *(

    Figure 4 Rsultats des mesures de

    masse volumique sche par GPV et double-sonde

    gamma.

    Contrles et suivis NLes mesures de masse volumique, ralises au Gamma Densimtre Pointe (GPV) chaque

    couche mise en uvre et la double-sonde gamma tous les deux mtres (Figure 4), mon-trent que la base du remblai a t effectivement sous-compacte, en particulier sur le pre-

    mier mtre o les taux de compactage peuvent descendre en dessous de 80 % de lOptimum

    Proctor Normal (OPN). Entre 1 et 1,8 m, les taux de compactage ne dpassent pas 90 % de

    lOPN.

    Dans la partie suprieure du remblai, lapplication des rgles de compactage du Guide

    Technique des Terrassements Routiers (GTR) a permis datteindre au moins lobjectif de

    densification vis (95 % de taux de compactage en moyenne, 92 % en fond de couche). Seule

    la couche 6 (entre 1,8 et 2,4 m), compacte sur 60 cm prsente un dficit de compactage en

    fond de couche.

    /,167580(17$7,21

    Le remblai a t instrument avec six types de capteurs (Figures 5 7) :

    des sondes TDR (Time Domain Reectometry) pour la mesure (indirecte) de la teneur en eau

    volumique (40 capteurs) ;

    des boucles hyperfrquence, permettant aussi la mesure de la teneur en eau volumique

    (10 capteurs) ;

    une te dlectrodes enterre pour le suivi des mouvements deau par la mthode des panneaux

    lectriques. Une deuxime te est dispose sur le remblai chaque campagne de mesures ;

    des quitensiomtres, pour la mesure de la succion (15 capteurs) ;

    des capteurs de temprature de type PT100 (25 capteurs) ;

    des capteurs de dplacement vertical, aussi appel tassomtres asques (18 capteurs) ;

    des capteurs de dplacement horizontal, bass sur des capteurs cbles (8 capteurs).

    Lobjectif de cette instrumentation tant dtudier les relations entre variations dtat hydrique et

    dformations dans le corps du remblai, les sondes TDR, de succion et les capteurs de dplacement

    vertical ont t placs aussi prs les uns des autres que possible.

  • 93BLPCQ octobre/novembre 2008

    Pour complter lensemble du dispositif de suivi, une station mtorologique a t mise en place

    sur la plate-forme du remblai. Cette station est utilise pour valuer une mthode de modlisation

    des changes hydriques sol-atmosphre dveloppe par le Centre dEnseignement et de Recherche

    en Mcanique des Sols (CERMES). Elle comporte : un anmomtre, une girouette, un capteur

    de rayonnement solaire, un pluviomtre, deux capteurs de temprature, deux capteurs dhumidit

    relative, un capteur de pression atmosphrique, un capteur de rose et un capteur de temprature

    du sol.

    Sonde TDR (w)

    Equitensiomtre (succion)

    Boucle hyperfrquence (w)

    Capteur temprature

    Flte dlectrodes

    Figure 5 Position des principaux

    capteurs de teneur en eau (w), succion et

    temprature dans le prol en travers principal

    Figure 6Position des capteurs de dplacements horizontal

    et vertical dans le prol en travers central

    4 m

    5 m

    3 m

    2 m

    1 m

    Rampe

    daccs

    4/1

    Nord Sud

    Sonde TDR (w)

    Capteur temprature

    Figure 7Position des capteurs de

    dplacement et de teneur en eau (w) dans le prol

    longitudinal

  • 94 BLPCQ octobre/novembre 2008

    Les sondes TDR N

    La mesure de teneur en eau volumique par sonde TDR est fonde sur la rectomtrie dans le

    domaine temporel (Time Domain Reectometry). Le principe de la technique consiste envoyer une

    impulsion lectromagntique dans un guide donde (Figure 8) form de trois lectrodes mtalliques de longueur connue et en mesurer le temps de transit. La vitesse laquelle se dplace limpulsion

    dans le guide donde dpend de la constante dilectrique du matriau en contact. Cette vitesse est

    dautant plus faible que le matriau possde une constante dilectrique leve. Du fait de lcart

    important de constante dilectrique entre la matrice solide du sol (1 3) et leau (80), la constante

    dilectrique apparente Ka vue par la sonde TDR dpend fortement de la teneur en eau du sol :

    o t est le temps de transit de limpulsion lectromagntique dans le guide donde, c la vitesse de la

    lumire et L la longueur du guide donde.

    Cette technique tant oprationnelle, un matriel du commerce (systme TRASE ) a t utilis. Ce

    matriel fournit la teneur en eau volumique du sol partir de la constante dilectrique en utilisant

    ses propres courbes de calibration. Un talonnage des sondes dans les deux matriaux employs

    pour ce remblai exprimental a permis de vrier lincertitude de mesure de 2 % annonce par le

    fabricant de lappareillage.

    (1)

    Figure 8 Sonde TDR

    (Teneur en eau volumique)

    Les antennes boucles N

    Il sagit dune mthode de dtermination de la teneur en eau volumique des sols en place dve-

    loppe par lquipe de Recherche Associe au LCPC no 23 du Laboratoire rgional des ponts et

    chausses de Rouen. Cette mthode sappuie sur la mesure de la perte dnergie dune onde lec-

    tromagntique mise dans une antenne boucle enterre.

    Le matriel utilis est compos dune antenne boucle de 10 cm de diamtre JXUH relie un analyseur de spectre par un cble hyperfrquence trs faible attnuation. Lanalyseur effectue un

    balayage de frquences entre 100 et 800 MHz et fournit le spectre de la perte entre lnergie mise

    et lnergie retourne JXUH.

    Ltude des frquences de rsonance, cest--dire des pics du spectre, conduit la dtermination de

    la constante dilectrique du sol au voisinage de lantenne laide de la formule suivante :

    o k est lordre de la rsonance, la constante dilectrique du matriau, d le diamtre de la boucle

    en mtre, c la vitesse de la lumire en mtre par seconde et Fr la frquence de rsonance en Hz.

    (2)

  • 95BLPCQ octobre/novembre 2008

    De nombreuses relations donnes dans la littrature permettent de relier cette constante dilectrique

    la teneur en eau volumique du sol. A partir de la formule de Topp [3], la teneur en eau volumique

    ( ) est donne par :

    Le modle de C.R.I.M (Complex Refractive Index Method) ou de Krazewski permet de dduire

    la formule exprimentale [4] dite de Labo avec laquelle on obtient la teneur en eau volumique

    ( ) en fonction de la constante dilectrique et de la masse volumique humide du

    milieu (dh) :

    Ces relations permettent de calculer des incertitudes thoriques qui sont de lordre de 20 % pour le

    modle de Topp et de 7 % pour le modle de C.R.I.M. [6].

    /DWHGpOHFWURGHV3DQQHDXpOHFWULTXH N

    3ULQFLSHGHODPHVXUH Les mthodes lectriques sont fondes sur la mesure du paramtre de rsistivit. La rsistivit

    dun milieu est sa capacit sopposer au passage dun courant lectrique. Elle sexprime en

    ohm umtre. Son inverse, la conductivit sexprime en siemens par mtre. Dans la pratique, on mesure la rsistivit dun sol ou dun matriau laide de quatre lectrodes. Deux lectrodes,

    A et B, servent injecter un courant continu dintensit I dans le milieu, tandis que deux autres

    lectrodes, M et N, permettent de mesurer une diffrence de potentiel V induite par le passage

    (3)

    (4)

    )LJXUHAntenne boucle

    )LJXUHExemple de spectre obtenu

    avec lanalyseur

  • 96 BLPCQ octobre/novembre 2008

    de ce courant. La rsistivit apparente Uest la diffrence de potentiel mesure divise par ce courant et multiplie par un coefcient k tenant compte de la gomtrie du dispositif. Cest un

    paramtre directement dduit dune mesure et qui intgre un certain volume de terrain dont les

    proprits lectriques sont htrognes dans lespace (la rsistivit vraie pouvant varier dun

    point lautre) :

    Les mesures par panneaux lectriques permettent dautomatiser les mesures le long dune srie

    dlectrodes (Figure 11). Selon un protocole dni par lutilisateur, des mesures successives sont ralises entre diffrents couples AB MN. On obtient ainsi une coupe des rsistivits apparentes.

    Une inversion est ncessaire pour donner un modle en rsistivit vraie [5].

    0LVHHQXYUHGDQVOHUHPEODLH[SpULPHQWDO /HGLVSRVLWLIGHVXUIDFH

    An de raliser des mesures par panneaux lectriques selon des congurations habituelles, on a

    choisi dinstrumenter le remblai au niveau de la surface. Le dispositif retenu comporte 48 lectro-

    des espaces de 0,50 m, soit un dispositif dune longueur dveloppe de 23,50 m. Implant trans-

    versalement laxe du remblai, ce dispositif couvre les deux talus et la plate-forme. On se trouve

    donc dans le cas dun panneau lectrique ralis le long dune topographie trs marque.

    Les protocoles de mesure Wenner et Diple-Diple ont t mis en uvre (Figure 12). Le protocole Wenner consiste mesurer la tension (MN) entre les lectrodes dinjection du courant (AB), la

    distance entre chaque lectrode tant constante. Le protocole diple-diple consiste mesurer la

    tension dans des diples (MN) en sloignant progressivement du diple dinjection du courant

    (AB). Cette technique permet dintresser une profondeur de mesure qui augmente avec la distance

    entre ces diples [8].

    Pour le dispositif de surface, le nombre de mesures est de 360 pour le protocole Wenner et de 822

    pour le protocole Diple-Diple.

    (5)

    Figure 11 Flte interne dlectrodes

    pour tomographie de rsistivit lectrique

  • BLPCQ octobre/novembre 2008

    'LVSRVLWLIHQWHUUp

    An dobtenir des valeurs de rsistivit du cur du remblai, il a t choisi denfouir une te

    mi-hauteur du remblai. La te dispose de 24 sorties espaces de 0,50 m. Le dispositif mis en place

    a donc une longueur de 11,50 m. Cette te a t place transversalement laxe du remblai et

    horizontalement. Elle se trouve laplomb du dispositif de surface. Le nombre de mesures est de 84

    pour le protocole Wenner et de 256 pour le protocole Diple-Diple.

    'LVSRVLWLIGHWRPRJUDSKLH

    La mise en place des deux dispositifs (de surface et enterr) permet de trouver une conguration de

    mesure identique celle entre deux forages JXUH. On a donc choisi de raliser des mesures entre les lectrodes enfouies dans le remblai et une partie des lectrodes de surface. Ce dispositif

    est constitu de 48 lectrodes, les 24 de la te enfouie et 24 lectrodes de surface (lectrodes de

    la plate-forme et quelques lectrodes du talus). Un protocole de mesure spcique a t labor.

    Linjection du courant et la mesure de diffrence de potentiel sont ralises entre une lectrode de

    surface et une lectrode enfouie.

    Ralisation des mesures La premire srie de mesures a t ralise avec un matriel IRIS de type Syscal. Les autres sries

    ont t ralises avec un matriel ABEM (systme multi-lectrode Lund). Lensemble des lments

    pouvant tre lorigine dune perturbation de la mesure a t pris en compte de faon faciliter

    linterprtation (mise en eau de la base du remblai, lectrodes dplaces suite la mise en eau,

    lectrodes inaccessibles compte tenu de la mise en eau, tempratures, ...).

    Figure 12 Protocoles de mesure

    a : Wennerb : diple-diple

    A BNM

    A B NM

    Figure 13 disposition des tes

    a

    b

  • 98 BLPCQ octobre/novembre 2008

    /HVpTXLWHQVLRPqWUHV N

    Les quitensiomtres destins mesurer le potentiel hydrique du sol fonctionnent sur un prin-

    cipe diffrent de celui des tensiomtres courants (Figure 14). En effet, ils ne mesurent pas direc-tement une succion, mais la teneur en eau dun corps poreux lintrieur de la sonde. Ce corps

    poreux est caractris, en particulier par sa courbe de rtention (succion en fonction de la teneur

    en eau). Il se met en quilibre de succion avec le sol environnant, ce qui modie sa teneur en eau.

    Avec la courbe de rtention qui sert dtalonnage, il est ainsi possible de dterminer la succion

    du sol en mesurant la teneur en eau du corps poreux. Les succions sont exprimes en pressions

    ngatives.

    Contrairement aux tensiomtres classiques dont la limite de mesure se situe vers 90 kPa, ces cap-

    teurs, adapts la mesure de succion dans les sols moyennement argileux ltat sec, sont suscepti-

    bles de mesurer des succions allant de 0 1 000 kPa avec une incertitude de 10 kPa dans la plage

    de mesure 0 100 kPa et de 5 % de 100 1 000 kPa. Mais, de par leur principe, ils ne peuvent

    pas mesurer la pression interstitielle positive.

    Figure 14Equitensiomtre

    (capteur de succion)

    /HVFDSWHXUVGHGpSODFHPHQW

    Les capteurs de dplacement vertical et horizontal sont conditionns pour mesurer

    respectivement :

    le tassement des couches lmentaires (tassomtre) ; il sagit alors de capteurs de type LVDT

    (Linear Variable Differential Transformer) JXUH ;

    la dformation horizontale dune couche sur plusieurs mtres ; il sagit alors de capteurs cble

    JXUH.

    Lincertitude intrinsque des capteurs utiliss est de 0,2 %. Le montage dans lequel ils sont incor-

    pors et la mise en uvre dans le corps de remblai engendrent une incertitude globale plus

    importante.

    3RVHGHOLQVWUXPHQWDWLRQ N

    La pose des sondes TDR, des boucles hyperfrquence, de la te dlectrodes, des quitensiomtres

    et des capteurs de temprature a simplement consist creuser lgrement la surface de la couche

    compacte, placer le capteur et le recouvrir du matriau extrait lors de lexcavation. Pour chaque

    sonde de teneur en eau, un prlvement de matriau a t ralis pour dterminer la teneur en eau

    pondrale au droit de la sonde an de caler lorigine du suivi hydrique.

  • 99BLPCQ octobre/novembre 2008

    La pose des tassomtres asques est plus dlicate car ils mesurent les variations de hauteur

    dune paisseur de sol donne. La pose a donc t ralise en positionnant soigneusement la

    asque infrieure au fond dune excavation paralllpipdique dont la profondeur a t mesu-

    re (Figure 17a). La asque pose, lexcavation est rebouche en reconstituant au mieux ltat initial (masse volumique de la couche concerne, Figure 17b). Un contre-tube sert mnager une rservation pour la mise en place du tube coulissant solidaire de la asque suprieure. Les

    dimensions de la plaque suprieure permettent de couvrir une surface plus importante que

    celle de lexcavation de sorte que la mesure de tassement prend en compte un volume impor-

    tant de sol non remani. Une fois la asque suprieure positionne (Figure 17c), le capteur de dplacement est install dans le dispositif (Figure 17d). Il est ensuite rgl et x dnitive-ment. Ensuite, la premire lecture du capteur associe la hauteur entre les deux asques est

    effectue.

    Les capteurs de dplacement horizontal mesurent, par lintermdiaire de cbles tendus, la distance

    qui les spare de plaques rigides xes verticalement dans le sol. Deux ou trois capteurs sont condi-

    tionns dans une bote hermtique JXUHD do sortent les cbles de longueurs diffrentes

    protgs par des tubes PVC. Une fois lensemble pos sur le sol compact, la longueur du dispositif

    est mesure et associe la premire mesure. Une couche de matriau est pose manuellement et

    un coffre de protection en acier est plac sur la bote de conditionnement des capteurs JXUHE.

    La couche sur-jacente est ensuite mise en uvre.

    3+$6(6'(68,9,'(/,167580(17$7,21

    La premire phase de suivi a port sur la priode n de la construction (n de lanne 2004)

    jusquaux prparatifs de la premire inondation (dbut de lanne 2006) pour observer le com-

    portement du remblai sous conditions mtorologiques. Les deux autres phases de suivi ont t les

    inondations en pied de dbut 2006 et n 2006.

    Figure 15 Schma de principe du

    tassomtre

    Figure 16Schma de principe de la

    mesure de dformation horizontale

    Couches lmentaires de sol compact

    Plaque verticale de rfrence

    Cble distancemtre

    Tube de protection

    Botier des capteurs

    Cble dacquisition

  • 100 BLPCQ octobre/novembre 2008

    La premire inondation de dbut 2006 sest droule en trois tapes :

    saturation de la base drainante. Lobjectif de cette tape tait dobserver uniquement les cons-

    quences dune monte de la nappe sur les remontes capillaires dans la base du remblai ;

    remplissage des bassins des deux cts du remblai avec une charge hydraulique de lordre de 1 m.

    Cette phase tait destine gnrer une saturation complte de la base effondrable du remblai pour

    observer les consquences de la saturation en termes de tassements ;

    vidange des bassins et observation des variations de teneur en eau dans la base du remblai.

    ca

    db

    Figure 17Mise en place dun

    tassomtre asquesa) Excavation pour pose de

    la asque infrieureb) Rebouchage de

    lexcavationc) Pose de la asque

    suprieured) Aprs pose du capteur

    LVDT

    Figure 18Capteur cbles de

    dplacement horizontala) botier de

    conditionnementb) vue aprs pose

    a b

  • 101BLPCQ octobre/novembre 2008

    La deuxime inondation (n 2006) a t ralise dun seul ct du remblai. Pour cela, les merlons

    tanchs laide de gomembranes qui avaient servi raliser les bassins lors de la premire inon-

    dation, ont t dmonts pour mettre en uvre un dispositif unilatral de retenu deau permettant

    dassurer le maintien dun niveau dinondation suprieur 1,5 m pendant 4 semaines. Lobjectif de

    cette seconde sollicitation tait dobserver les consquences dune inondation asymtrique sur le

    remblai et son tat hydrique.

    35,1&,3$8;5e68/7$76'(0(685(

    Lorigine des phases dobservation (0 jour) correspond la n de la construction du remblai.

    &RQGLWLRQVPpWpRURORJLTXHV N

    Lvolution des tempratures et des prcipitations releves par la station mto positionne sur la

    plate-forme du remblai est prsente sur les )LJXUHD et )LJXUHE.

    0 100 200 300 400 500 600 700 800

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    Jour (dates)

    Temp

    rat

    ure

    (C)

    0 100 200 300 400 500 600 700 8000

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    Jour (dates)

    Lame

    de

    au (

    mm/j

    our)

    )LJXUHRelevs mtorologiques

    bruts entre dbut dcembre 2004 et n dcembre 2006

    a) temprature de lair b) pluviomtrie

    a b

    6RQGHVGHWHPSpUDWXUH N

    Les sondes de temprature ont t installes sur trois prols verticaux (axe sud, axe central et talus

    ouest). Elles sont destines fournir des informations :

    sur les transferts de chaleur dans le sol, utiliss par la modlisation des changes sol-

    atmosphre ;

    sur la temprature dans le sol an de corriger les mesures de rsistivit lectrique.

    La JXUH illustre le suivi des tempratures sur deux annes dans laxe central. Les tempratures montrent une variabilit beaucoup plus forte proximit de la surface (de 4 25 oC) que dans la

    base du remblai (de 10 15 oC). Ces mesures permettent une correction ne des mesures de rsis-

    tivit lectrique.

    6RQGHV7'5WHQHXUHQHDXYROXPLTXH N

    Les sondes TDR sont des capteurs capables de mesurer la teneur en eau volumique des sols

    dans lesquels elles sont installes. tant donn que la teneur en eau volumique est le produit

    de la teneur en eau pondrale par la masse volumique sche, ce paramtre est sensible aux

    variations de masse volumique. Dans cette exprimentation, les plages de variation de la masse

    volumique sche observes sont faibles. Les mesures fournies par les sondes TDR retent

    principalement les variations de teneur en eau pondrales.

  • BLPCQ octobre/novembre 2008

    Dans la partie infrieure du remblai cest--dire dans la base effondrable, la plupart des sondes

    ne montrent pas de grandes variations de la teneur en eau volumique au cours des 300 pre-

    miers jours, lexception de la sonde situe dans la couche la moins compacte (sonde 2W9,

    JXUH) qui subit un tassement. Les tassomtres placs dans cette zone permettent dattri-buer deux points de teneur en eau cette volution, le reste tant d une inltration deau

    par les talus.

    Les mouvements deau engendrs par les inondations 430 et 720 jours sont clairement enre-

    gistrs par les sondes TDR. Lallure des courbes montre une saturation en eau du sol dans la

    partie infrieure du remblai situe entre 0 et 30 cm de hauteur (sondes 0W1 et 1W4). La satu-

    ration est conrme par le manque de raction de ces sondes lors de la deuxime inondation.

    Antennes boucles N

    La JXUH prsente un exemple de rsultats de calculs volumiques de la teneur en eau laide des formules prsentes prcdemment, compars aux mesures ralises par les sondes TDR. Les

    rsultats obtenus notamment par la mthode Labo sont proches des rsultats issus des TDR, la

    mthode TDR tant la rfrence pour cette exprimentation. Les carts relevs entre les mthodes

    )LJXUHvolution du prol de

    temprature dans laxe central

    a) anne 2005b) anne 2006

    Figure 21volution en fonction du

    temps de la teneur en eau volumique mesure par les

    sondes TDR dans la base effondrable du remblai.

    a b

  • 103BLPCQ octobre/novembre 2008

    peuvent sexpliquer par le fait que les sondes ne mesurent pas le mme chantillon de sol bien que

    places trs prs. En effet, les htrognits relatives du sol en teneur en eau et en masse volumique

    inuent sur les rsultats.

    /DWHGpOHFWURGHV3DQQHDXpOHFWULTXH N

    Lobjectif de cette instrumentation est dapprcier la capacit des mesures de rsistivit de type

    panneau lectrique valuer les variations de ltat hydrique des matriaux au sein dun ouvrage en

    terre. lheure actuelle, les panneaux lectriques raliss partir de la surface ont fait lobjet dune

    inversion laide du logiciel Res2DInv, en incluant la topographie JXUH. On constate sur ces panneaux des variations de rsistivit dune srie de mesures lautre.

    Linterprtation de ces variations est plus complexe. En effet, la rsistivit varie en fonction de la

    temprature et des corrections sont donc ncessaires en prenant en compte les valeurs de tempra-

    ture au sein du remblai au moment de la ralisation de chaque srie de mesures. Ce travail reste

    raliser.

    De mme, les mesures effectues partir de la te enfouie ou celles ralises en tomographie ne

    peuvent tre exploites laide des logiciels actuellement disponibles. Un module de calcul par

    lments nis du logiciel CESAR-LCPC devrait permettre prochainement dinverser ces mesures et

    de juger des performances de cette mthode pour le suivi des variations hydriques dun sol.

    Figure 22 Exemple de comparaison

    des teneurs en eau mesures et calcules

    Figure 23 Exemple de rsultat

    Variation de la rsistivit dans le remblai

    &DSWHXUVGHGpSODFHPHQWYHUWLFDO N

    La JXUH prsente les dplacements verticaux dans la base du remblai convertis en dforma-tions. On peut constater que les dformations dans la base du remblai sont uniquement des tasse-

    ments, et que lamplitude de ces dformations atteint des valeurs leves (jusqu 8 %) dans la zone

  • 104 BLPCQ octobre/novembre 2008

    la plus faiblement compacte (capteurs 1D2 et 1D9) avant mme linondation. Il a pu tre montr en

    analysant les rsultats des sondes TDR que ces tassements avant inondation rsultaient notamment

    dune augmentation de la teneur en eau de la base effondrable.

    Les deux phases dinondation se sont traduites par des tassements supplmentaires qui ont conduit,

    pour la zone la plus faiblement compacte (capteurs 1D2 et 1D9), un tassement total pouvant

    dpasser 10 %, dont seulement deux points de dformation sont dus linondation. Ceci signie

    que la base effondrable avait acquis 80 % du tassement total avant linondation. On peut noter, de

    plus, que la deuxime inondation (720 jours) a gnr un nouveau tassement, suprieur celui

    caus par la premire inondation (430 jours) mesur par le capteur 1D2 et quil y a eu une quasi-

    stabilit entre les deux inondations.

    Figure 24 volution en fonction du

    temps du dplacement vertical dans la base

    effondrable du remblai

    &21&/86,21

    Linstrumentation du remblai exprimental sest droule dans de bonnes conditions et a conduit

    des rsultats intressants. La pose des capteurs a t ralise en respectant scrupuleusement les

    procdures prtablies dinstallation et de contrle en place. Ceci a permis de constater trs peu

    de dysfonctionnements de capteurs. Lessentiel des pertes a t observ, en n de construction du

    remblai, la reprise des talus la pelle mcanique : la pente de 3H/2V tant obtenue par la mthode

    excdentaire. Sept capteurs ont t perdus sur un total de cent neuf poss (hors te dlectrodes).

    Des problmes ont t observs pour les mesures issues des quitensiomtres et dune partie des

    tassomtres. Du fait dun changement de sol (limon A28) intervenu aprs la commande des quiten-

    siomtres, ceux-ci ont fonctionn dans un domaine de succion de lordre de 5 % de leur gamme et

    les mesures sont donc restes dans la plage dincertitude de ces capteurs. Pour certains tassomtres,

    les dplacements mesurs sont beaucoup plus faibles que ceux obtenus par calcul, ce que lon peut

    attribuer la mise en place des capteurs qui a probablement occasionn une surdensication du sol

    situ entre les deux asques.

    La mthode de mesure de la teneur en eau volumique par antennes boucles donne des rsultats com-

    parables la mthode TDR. Cette mthode a aussi pour objectif terme, en analysant la rponse de

    lantenne enterre en fonction des frquences injectes, dapprhender dautres paramtres du sol

    comme le rapport entre leau lie et leau libre, la masse volumique et la conductivit du milieu.

    la suite de cette exprimentation, seule lexploitation qualitative de la mthode des panneaux

    lectriques a t ralise. Les nouveaux moyens de traitement en cours de dveloppement permet-

    tront dvaluer les mouvements deau, notamment dans les parties du remblai non instrumentes.

  • 105BLPCQ octobre/novembre 2008

    Les rsultats exprimentaux bien que partiellement exploits permettent dores et dj de valider

    la mthode de prvision des dformations douvrages en sol n et de constater quun sol n peu

    plastique, compact selon les rgles applicables aux corps de remblais courants, peut subir, dans un

    remblai de hauteur modeste, une inondation sans prsenter de tassements majeurs prjudiciables

    la gomtrie de la plate-forme.

    5e)e5(1&(6%,%/,2*5$3+,48(6

    1 SAGNARD N., VINCESLAS G., FERBER V., DAVID J.-P., BODENES D., AURIOL J.-C. 5pDOLVDWLRQGXQUHPEODLH[SpULPHQWDO5pDOLVDWLRQGHORXYUDJH6XLYLGXFRPSRUWHPHQWGXUHPEODLVRXVconditions naturelles , rapport de recherche interne, CETE Normandie Centre CER, QRYHPEUH

    2 FERBER V., VINCESLAS G., SAGNARD N., DAVID J.-P., BODENES D., AURIOL J.-C., KHAY M. Remblais en zones humides et inondables Consquences de linondation du remblai exprimental de Rouen et enseignements tirs pour la conception , rapport de recherche interne, LCPC CETE Normandie Centre, CER, IpYULHU.

    3 TOPP R.C., DAVIS J.L., ANNAN A.P. (OHFWURPDJQHWLFGHWHUPLQDWLRQRIVRLOZDWHUcontent Measurements in coaxial transmission lines:DWHU5HVRXU5HVSS

    4 FAUCHARD C. 7HQHXUVHQHDXYROXPLTXHHWPDVVLTXH0HVXUHVDXUDGDULPSXOVLRQQHO0HVXUHVSDUVpFKDJHHQpWXYH0HVXUHVjODQDO\VHXUIUpTXHQWLHOHWDXGLS{OHTXDUWGRQGH , rapport de recherche interne, CETE Normandie Centre, LRPC Rouen,

    5 BECK Y.-L. ,QXHQFHGHODQDWXUHHWGHOpWDWGHVVROVFRPSDFWpVVXUOHXUUpVLVWLYLWp , rapport de stage DESS, Institut de Physique du Globe de Paris,

    6 GUILBERT V., GENDRON A. 6XLYLGHODWHQHXUHQHDXGXQUHPEODLH[SpULPHQWDOSDURQGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV , rapport de recherche interne, CETE Normandie Centre, LRPC Rouen,

    7 CHAPELLIER D. 3URVSHFWLRQpOHFWULTXHGHVXUIDFH , Cours de lUniversit de Lausanne Institut de gophysique,