Blyton Enid Deux Jumelles T5 Claudine et les deux jumelles.doc

8/9/2019 Blyton Enid Deux Jumelles T5 Claudine et les deux jumelles.doc

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ENID BLYTON

CLAUDINEET

LES DEUX JUMELLES

UNE "nouvelle" fait son entre au collgede Saint-Clair : une Franaise, Claudine, lanice du professeur de franais

!uel nuro, cette Claudine # Elle est

capa$le de se %eter & l'eau tout (a$ille oud'enferer des gens dans les placards

)ien entendu, les %uelles *sa$elle et+atricia 'Sullivan s'entendent & erveille avecClaudine !ue de $ons tours elles vont %ouerense$le, e & cette pauvre .a'/elle 0uis' laisse tou%ours prendre #

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ENID BLYTON

CLAUDINEETLES DEUX JUMELLES

ILLUSTRATIONS DE JACQUES POIRIER2/66

HACHETTE

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TABLE

1 5e retour & Saint-Clair 62 En 0uatrie division 143 Claudine arrive & Saint-Clair 224 5a redouta$le adae +aterson 278 9ngela est c(arge d'un essage 366 9ngela et lads 43

; Claudine n'en fait 0u'& sa tte 8 86? +ro%ets pour le cong de i-triestre 631


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CHAPITRE PREMIER

LE RETOUR A SAINT-CLAIR

59@ENA@BEde +0ues venait de raener les lves au collgeSaint-Clair 5es %uelles, *sa$elle et +atricia 'Sullivan entrrent dansleur nouvelle classe et l'inspectrent avec soin

D 5a 0uatrie division# s'cria +at Nous voil& grandes, n'est-cepas, *sa$elle

ui Nous en avons fait du c(ein depuis la preiredivision, rpli0ua *sa$elle Au te rappelles notre arrive & Saint-Clair,il a un sicle n nous avait surnoes D les poseuses G, parce 0uenous dtestions le collge et 0ue nous ne voulions pas rester G

Elles revivaient en pense l'po0ue oH elles taient lves

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de preire division 9u $out de 0uel0ues seaines, elles s'taientaccliates & Saint-Clair et avaient t fires d'en faire partie.aintenant, & leur grande %oie, elles entraient en 0uatrie

D 5es lves de preire e font l'effet de $$s, reprit +atNous nous prenions pour des personnages 0uand nous soesarrives Ie e rends copte & prsent 0ue nous n'tions 0ue despetites filles !ue %e suis contente d'tre onte de classe, et toi,*sa$elle

.oi aussi# I'espre 0ue nous resterons & Saint-Clair%us0u'& la fin de nos tudes et 0ue nos aies en feront autant

+lusieurs sont d%& parties, fit rear0uer +at 9da ne revientpas, ni S(eila 5ucie riel, 0ui est si doue pour le dessin et la

peinture, a gagn une $ourse pour la eilleure cole des $eau>-artsd'9ngleterre

Elle le ritait $ien, ais elle nous an0uera $eaucoup Iee deande s'il aura des nouvelles ce triestre

SJreent, dit +at en regardant autour d'elle !ue cette classeest grande et $elle# Nous n'en avons %aais eu d'aussi agra$le Etcette vue # G

En effet, un agnifi0ue pasage s'tendait devant les eu> des

%uelles =es ar$res, des %ardins fleuris, des tennis, des terrains de%eu>, une grande piscine, un iense potager

D Aiens# Koici )o$$ie et .argaret# G s'cria +at@o$erta, dite )o$$ie, et .argaret entrrent dans la classe en

riant )o$$ie avait un visage couvert de tac(es de rousseur, un sourire-espigle C'tait un garon an0u

D )on%our, dit-elle Notre classe vous plaLt Elle est $elle, n'est-ce pas:'

Coent est notre nouveau professeur, .iss Ellisdeanda +al *l paraLt 0u'elle est trs gentille

ui Ars cale, trs digne, rpondit )o$$ie +at, as-tuapport de nouvelles attrapes G

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+at tenait de son cousin, 0ui tait collgien, un stocM d'attrapestrs ausantes

D Au verras, rpondit-elle en riant .ais aintenant nous nesoes plus des $$s n ne peut pas trop c(a(uter dans les grandesclasses *l faut 0ue %e travaille assidJent si %e veu> tre reue & one>aen Ie n'aurai pas $eaucoup de teps pour les farces

Au en trouveras, affira )o$$ie *l a des nouvelles =eu> ou trois, rpli0ua .argaret Aiens# enriette# Au

as pass de $onnes vacances Genriette OentPort( entrait, $rune et souriante Elle tait &

Saint-Clair depuis des annes et avait e prcd les %uelles

D )on%our, dit-elle ui, %'ai pass de trs $onnes vacances I'aifait de $elles proenades et %'ai $eaucoup %ou au tennis =ites donc,0ui est cet ange

=e 0ui parles-tu deandrent les %uelles, )o$$ie et.argaret

Kous n'ave/ pas vu reprit enriette Elle vient d'arriveravec des alles fla$ant neuves, plusieurs ra0uettes de tennis,un sac & ain orn d'initiales dores Kotre cousine 9lice la

prendra pour la (uitie erveille du onde Elle a lesc(eveu> $lond ple coups & l'ange, un visage en fore de cQur etune voi> lodieuse

H est-elle deandrent les autres dont la curiosit taitveille Sera-t-elle dans notre division

Elle est en $as dans le (all, rpondit enriette Elle estarrive dans une voiture iense avec des aroiries et conduite parun c(auffeur

9llons la voir G, proposa +atAoutes sortirent dans le corridor et se penc(rent pardessus la

rape de l'escalier pour voir la nouvelleElle tait encore l& et, en vrit, elle resse$lait & un ange, si

l'on peut iaginer un ange en unifore de collgienne,

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une splendide ra0uette de tennis sous le $rasD Elle est ravissante, n'est-ce pas c(uc(ota )o$$ie 0ui n'tait

pas $elle et 0ui adirait la $eaut des autres ui, 9lice va la suivrecoe son o$re +our tre (eureuse, 9lice a $esoin d'tre esclave de0uel0u'un G

9 ce e oent, 9lice les re%oignit C'tait la cousine des

%uelles, une cervele plus %olie 0u'intelligenteD )on%our, dit-elle I'ai entendu on no Kous parlie/ de oi- ui, rpondit enriette Nous disions 0ue cette %olie nouvelle

0ui est dans le (all te plairait Coent la trouves-tu G9lice se penc(a par-dessus la rape et, coe les autres

l'avaient prvu, elle fut aussitRt perdue d'adirationD n dirait une princesse de conte de fes, dclara-t-elle Ie vais

lui proposer de la guider dans le collge G

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Elle descendit en courant 5es autres la suivirent plus lenteentD 9lice est d%& e$alle, fit rear0uer +at +auvre 9lice#

Aoutes ses aies sont parties Kous vous souvene/ de Sadie,l'9ricaine 9lice rptait toute la %ourne : D Sadie pense D Sadiecroit G Nous en avions lait une c(anson 9lice tait furieuse, vousvous rappele/

ui En seconde division, elle n'avait d'eu> 0ue pour leprofesseur de diction En troisie, elle adirait notre c(ef de classeet elle se rendait coplteent ridicule, dit .argaret +ar al(eur,9lice n'est %aais pae de retour

- C'est une cervele, approuva +at @egarde/-la, elleprend le $ras de l'ange#

- *l a une autre nouvelle, annona enriette Elle fait une tted'enterreent Ie crois 0u'9lice devrait se ettre en frais pour elleaussi # l&-$as, 9lice G

.ais 9lice avait d%& disparu avec la %olie $londe 5es

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%uelles, .argaret, enriette et )o$$ie s'approc(rent del'autre nouvelle

D )on%our Au viens d'arriver, n'est-ce pas dit *sa$elle *l faut0ue tu te prsentes & l'infirire Kiens avec nous

Coent t'appelles-tu deanda +at en regardant lanouvelle 0ui paraissait trs dpase

+auline )ing(a-Iones, rpli0ua l'autre d'une voi>affecte ui, %e serais contente 0ue vous e disie/ ce 0u'il faut 0ue %efasse

='(a$itude l'infirire accueille elle-e les

nouvelles, fit rear0uer enriette Ie e deande oH elle est Ie ne l'ai pas vue, reprit +at Elle n'tait pas ici 0uand nous

soes descendues du car C'est $i/arre, a%outa *sa$elle .ettons-nous & sa

rec(erc(e Nous aussi il faut 0ue nous la voions GElles se rendirent au $ureau de .e @e en copagnie de

+auline et frapprent & la porte .e @e tait la $ont e, aissavait se faire o$ir 9 Saint-Clair depuis plus de vingt-cin0 ans, elle

avait connu les res des lves actuellesD Entre/ # G rpondit une voi>D Ce n'est pas la voi> de .e @e G, c(uc(ota +at intrigueElle ouvrit et entra 5es autres la suivirentUne fee en unifore d'infirire cousait prs de la fentre

n ne l'avait %aais vue & Saint-Clair Elle la regardrent avecsurprise

D (# s'cria +at Nous c(erc(ons .e @e

C'est oi 0ui la replace ce triestre, rpondit l'inconnueKotre ancienne infirire a t alade pendant les vacances ei n'apas pu revenir C'est donc oi 0ui replirai ses fonctions Ie suissJre 0ue nous nous entendrons trs $ien G

5es %uelles et leurs aies en doutaient @onde coe une$oule, .e @e souriait sans cesse Sa replaante tait

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aigre et avait un air r$ar$atif Ses lvres inces n'e>priaientpas la $ont Elle eut un sourire 0ui resta au coin de sa $ouc(e etn'atteignit pas ses eu>

D C'est vous 0ue nous c(erc(ons, dclara +at Nous vousaenons une nouvelle lve *l faut 0u'elle vous donne la liste de sesvteents et de son linge

Ie le sais, erci, rpli0ua l'infirire en coupant son fil avecses dents Envoe/-oi les autres, voule/-vous Co$ien sont-ellesG

5es %uelles l'ignoraient C'tait & l'infirire de s'en occuper.e @e attendait l'arrive du car et des voitures, sou(aitait la$ienvenue au> enfants 0ui venaient & Saint-Clair pour la preire fois,les prsentait & leurs professeurs ou les confiait & d'anciennes lves

D Koici +auline )ing(a-Iones, dit +at Nous avons aperu uneautre nouvelle Notre cousine 9lice s'est c(arge d'elle G

5es %uelles et leurs aies sortirent de la pice, laissant +aulineavec l'infirire Elles se regardrent et firent la griace

D Cette fee ne 'est pas spat(i0ue, dclara *sa$elle Unevraie $outeille de vinaigre # G

5es autres clatrent de rireD I'espre 0ue .e @e reviendra, dit )o$$ie Sans elle Saint-

Clair n'est plus Saint-Clair Ie e deande oH sont 9lice et l'ange# G9u e oent 9lice faisait son apparition, rouge et

raonnante Sans aucun doute, elle avait une nouvelle aie 5'angel'accopagnait

D +at, *sa$elle, )o$$ie, enriette, voici 9ngola Favor de Saint-9ndr# G

9ngela fit un signe de tte de reine 0ui condescend & saluer sessu%ets )o$$ie se it & rire

D !uand %'tais petite, %'avais une poupe 0ui s'appelait 9ngela,dit-elle Elle te resse$lait un peu I'espre

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0ue tu te plairas & Saint-Clair 9lice, conduis-la &l'infirire

H est-elle deanda 9lice Ie l'ai c(erc(e sans latrouver

Nous avons une nouvelle infirire ce triestre, annona)o$$ie Elle ne te plaira pas G

9 preire vue, 9ngela prouva une vive antipat(ie pour)o$$ie Elle la regarda du (aut de sa grandeur +uis elle se tourna vers

9lice et dit d'une %olie voi> flJte :D 9llons voir cette infirire Ie voudrais $ien dfaire es

$agages GElles partirent ense$le enriette partagea la gaiet de )o$$ieD Si nous avons $esoin d'9lice ce triestre, nous saurons oH la

trouver =ans la poc(e d'9ngela G

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CHAPITRE II

EN QUATRIME DIVISION

A*ENS# Une autre nouvelle# s'cria )o$$ie Elle a l'ge

d'tre en 0uatrie, %e crois GUne fille d'une 0uin/aine d'annes s'avanait elle arc(ait

rapideent, coe si elle connaissait d%& les lieu>D )on%our, dit +at Au es nouvelle, n'est-ce pas En 0uelle

division seras-tu En 0uatrie, rpondit l'autre Ie 'appelle lads

+aterson Nous soes en 0uatrie aussi, dit +at, et elle se prsenta

ainsi 0ue ses aies Au veu> 0ue nous te fassions visiter le collgea$ituelleent l'infirire s'en c(arge, ais elle

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n'est pas ici depuis longteps et elle ne connaLt pas encore lescoutues G

lads s'asso$ritD .erci, %'ai d%& visit Saint-Clair, dit-elle asse/ sc(eent Ie

suis ici depuis une seaine G5&-dessus elle lit dei-tour et s'loignaD !uelle ouc(e la pi0ue deanda )o$$ie surprise Elle n'a

pas $esoin d'tre si cassante Elle est ici depuis une seaine, 0u'est-ce0ue cela veut dire +ersonne ne vient avant la rentre G

.iranda arrivait avec son aie EllenD )on%our, $on%our# s'crirent les autres !uelle %oie de se

retrouver# =ites donc, ave/-vous parl & cette fille 0ui vient de partirUne nouvelle 0ui s'appelle lads +aterson Elle a l'air de croire 0uetout le collge lui appartient

Non, %e ne lui ai pas parl, rpli0ua .iranda .ais %e sais0ue sa re est la nouvelle infirire 5'ancienne est aladelads est la fille de .e +aterson 0ui replace .e @e, elle va

faire ses tudes ici Elle est arrive avec sa re 0ui venait se ettreau courant de son travail avant la rentre G

)o$$ie siffla entre ses dentsD C'est pour cela 0u'elle a t contrarie 0uand nous avons dit

0ue l'infirire devrait tre l& pour accueillir les nouvelles Ce n'estpas tonnant 0u'elle connaisse Saint-Clair puis0u'elle est ici depuisune seaine Elle ne e plaLt pas $eaucoup

9ttends de ieu> la connaLtre, conseilla +at Une nouvelle

est tou%ours dpase et al & l'aise devant les anciennes GCelles-ci se r%ouissaient de se retrouver 5es %uelles, )o$$ie,

enriette, Cat(erine, =oris, Carlotta, .iranda, Ellen seraientense$le en 0uatrie !uel0ues lves redou$laient

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5'une d'elles, Su/anne oPes, avait l'(onneur d'tre c(ef declasse C'tait une fille spat(i0ue et $onne, 0ui avait le sentient deses responsa$ilits et tenait & se ontrer %uste .iss Ellis, le professeurde 0uatrie, nergi0ue et cale, levait rareent la voi>, aise>igeait un travail srieu> Elle aiait $eaucoup ses lves 0ui luirendaient son affection

9ngela Favor de Saint-9ndr avait vraient l'air d'un angeavec ses $oucles dores 0ui to$aient sur ses paules Son unifore$ien coup se$lait sortir de c(e/ un grand faiseur

D n lui fait ses souliers sur esure, annona 9lice & sescousines Elle a un sac assorti & c(acune de ses ro$es, avec sesinitiales en or

Aais-toi# ordonna +at Est-ce 0ue des dtails de ce genre ontde l'iportance# Aa c(re 9ngela est (orri$leent sno$#

Ce n'est pas vrai# s'cria 9lice prte & dfendre son aieSa faille est une des plus anciennes d'9ngleterre Elle a uncousin 0ui est ar0uis#

Au es sno$ aussi, 9lice, protesta *sa$elle indigne+our0uoi faut-il tou%ours 0ue tu te prennes d'affection pour desposeuses Ne sais-tu pas 0ue c'est la personnalit seule 0ui copte

Ie ne suis pas sno$, protesta 9lice Ie suis $iencontente 0u'9ngela 'ait c(oisie pour aie Elle est c(arante

=oage 0u'elle ne soit pas plus intelligente# intervint)o$$ie Ie crois 0u'elle ne sait e pas sa ta$le de ultiplication G

9ngela Favor de Saint-9ndr sans aucun doute tait sno$ Elle

tait trs fire de sa faille, de sa ric(esse, de ses voitures, de sa$eaut Elle c(oisissait ses aies avec soin 9lice lui plaisait parce0u'elle tait %olie, $ien leve, et 0u'elle l'adirait

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9ngela n'aiait pas les autres lves de sa division Elle dtestait)o$$ie 0ui l'avait traite de poupe Elle n'adressait e pas laparole & Carlotta Celle-ci ne s'en affligeait gure 5a $rune au> eu>noirs avait pass son enfance dans un cir0ue oH sa re tait cureElle n'en prouvait aucune (onte .aintenant Carlotta pendant lesvacances (a$itait avec son pre, 0ui tait un (oe de la (autesocit, et sa grand-re, car sa re tait orte Elle avait appris les$elles anires, ais elle n'avait %aais ou$li la vie passionnante

0u'elle avait ene au cir0ue, elle ausait souvent ses aies enfaisant des acro$aties et elle se ontrait vive et eporte coe unegitane

9lice avait racont & 9ngela l'(istoire de toutes les lves, copris celle de Carlotta 5a %eune aristocrate avait fronc son %oli ne/en apprenant 0ue Carlotta avait paru & c(eval sur la piste d'un cir0ue

D Coent a-t-on pu l'accepter dans un collge coe celui-cideanda-t-elle Si es parents l'avaient su, ils ne 'auraient pas ise

& Saint-Clair- +our0uoi es-tu venue deanda 9lice avec curiosit n

travaille $eaucoup ici, ais ce n'est pas un pensionnat c(ic- Ie ne voulais pas venir, rpondit 9ngela .aan voulait

'envoer au Kictoria oH vont toutes les filles de la no$lesse, aispapa a des ides $i/arres *l prtend 0ue %'ai $esoin d'tre dresse

- 9ngela, tu n'as aucun dfaut# s'cria 9lice Ie ne t'en connaispas G

9ngela aiait les coplients 5es loges dont la co$lait9lice lui faisaient grand plaisir Elle eut un sourire angli0ue

D Au dis des c(oses gentilles, 9lice, dclara-t-elle Au es la fillela plus spat(i0ue de la 0uatrie division Ie ne peu> pas supportercette pi$c(e de lads, ni cette (orri$le Carlotta, ni +auline)ing(a-Iones G

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Angela Favory de Saint-Andr sansaucun doute tait snob.

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+auline n'avait certaineent pas l'art de se faire des aies Enparoles, elle tait aussi sno$ 0u'9ngela, ais sa ro$e tait oins $iencoupe, elle ne possdait 0ue des o$%ets sans valeur Elle aussiaffectait de priser Carlotta, elle dtestait )o$$ie !uant & lads,elle lui adressait & peine la parole

D Ie ne coprends pas pour0uoi lads a la perission de se%oindre & nous parce 0ue sa re est eploe ici, disait +auline de savoi> affecte )ientRt nous aurons avec nous la fille de la cuisinire etaussi celle du %ardinier C'est d%& asse/ dsagra$le d'avoir Carlotta0ui est une vraie sauvage# G

Carlotta, au d$ut d'un triestre, 0uand elle n'tait plus sous l'Qilsvre de sa grand-re, reprenait ses allures de petite $o(ienne

.ais elle tait si vive, si ausante 0ue personne ne songeait & le luireproc(er Carlotta savait 0u'9ngela et +auline la prisaient et elleprenait plaisir & eploer des ots d'argot, & faire des griaces, &arc(er sur ses ains devant elles

.iss Ellis cependant n'encourageait pas les acro$aties et lesfarces En 0uatrie division ses lves devaient tre srieuses afind'accder au> grandes classes 5ors0u'elles ontaient en cin0uie eten si>ie, c(acune avait son petit $ureau et elles devaient avoir le

sentient de leurs responsa$ilits.iss Ellis de sa voi> fere et froide rappelait souvent Carlotta &

l'ordre 9lors 9ngela et +auline %etaient un regard ddaigneu> &l'ancienne cure de cir0ue et c(uc(otaient des p(rases o0ueuses

Aoutes les deu> luttaient & 0ui se vanterait le plus 5es autresriaient de les entendre

D .on cousin, le ar0uis, a son avion personnel *l 'a proisde 'offrir le $apte de l'air, dit un %our 9ngela

Au n'es pas encore onte en avion riposta +auline

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avec une surprise affecte +as possi$le# Cela 'est d%& arrivtrois fois !uand %e s%ournais c(e/ les 5ac-Orig(t *ls ont sei/esalles de $ain dans leur c(teau#

Ie parie 0ue tu n'as 0u'une seule salle de $ain c(e/ toi,rpli0ua aigreent 9ngela Nous en avons sept

Nous en avons neuf en coptant celles des doesti0uesG, annona +auline

5es autres les regardaient avec surprise Elles voulaient $iencroire 0u'9ngela avait plusieurs salles de $ain, car de toute vidence lapetite sno$ appartenait & une faille ric(e, ais les vantardises de+auline leur inspiraient des doutes

D Koons, intervint )o$$ie, 0ue %e copte nos salles de $ainArois pour oi, 0uatre pour aan, cin0 pour papa, deu> pour lesvisiteurs Co$ien cela fait-il

*diote# G s'cria +at en riant9ngela et +auline foudrorent )o$$ie du regardD Ie ne peu> pas e rappeler si nous avons une salle de $ain ou

non, dit enriette en entrant dans le %eu !ue %e rasse$le essouvenirs # G

.algr les ta0uineries, 9ngela et +auline ne cessaient pas de sevanter S'il ne s'agissait pas de salles de $ain, il s'agissait de voitures,ou $ien des ro$es et des $i%ou> de leurs res 5es autres en taiente>aspres

5es re$uffades d'9ngela et de +auline laissaient ladsindiffrente Elle n'avait, se$lait-il, 0u'une seule pense et un seulsouci : son frre aLn 0ui travaillait dans la ville voisine ladsl'adorait

D ** s'appelle Edgar, dit-elle Nous l'appelons Edd Ta ne 'tonne pas, s'cria 9ngela 9 on avis, les

diinutifs, c'est ce 0u'il a de plus vulgaire# Glads rougitD Au es une vraie c(ipie, 9ngela, riposta-t-elle 9ttends d'avoir

vu Edd Edgar %e veu> dire *l est si $eau# Ses

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c(eveu> sont $oucls et il a un sourire e>traordinaire# C'est leeilleur frre du onde *l est srieu> et travailleur .aan a perdu$eaucoup d'argent, c'est pour cela 0u'elle a dJ prendre une situation &Saint-Clair, et c'est pour cela 0u'Edd Edgar est d%& o$lig detravailler

5'(istoire de ta faille ne 'intresse pas, lads G,rpli0ua 9ngela et elle s'loigna avec 9lice

lads (aussa les paulesD +i$c(e# dit-elle tout (aut Elle riterait une $onne leon# GCarlotta fut de cet avisD ui Souvent la ain e dange de lui envoer une $onne

gifle, dclara-t-elle .ais aintenant 0ue %e suis en 0uatriedivision !uel doage# Un %our %e ne saurai plus gifler personne

( si# dit )o$$ie en riant !uand tu te ettras en colre,tu ou$lieras 0ue tu es en 0uatrie division Au redeviendras laCarlotta sauvage d'autrefois # G

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CHAPITRE III

CLAUDINE ARRIVE A SAINT-CLAIR

9K9NA la fin de la preire seaine, une 0uatrie nouvellearriva .a'/elle, le professeur de franais, l'annona elle-e

D I'ai une surprise pour vous, dit-elle un atin en entrant dans laclasse Kous aure/ $ientRt une autre copagne en 0uatrie divisionElle arrive au%ourd'(ui

+our0uoi est-elle si en retard deanda +at Elle a eu la rougeole, rpondit .a'/elle Claudine a t trs

alade et elle n'a pas pu venir plus tRt Claudine# rpta *sa$elle !uel %oli no# *l e plaLt

$eaucoup

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5a petite Claudine vous plaira aussi, dit .a'/elle Elleest Franaise C'est a nice G

5es lves restrent $ouc(e $e Elles ignoraient 0ue .a'/elleeJt une nice et 0ue celle-ci dJt venir & Saint-Clair

D I'espre 0u'elle sera (eureuse pari nous, dclara +at, sentant0u'il fallait dire 0uel0ue c(ose

Elle sera trs (eureuse, affira .a'/elle Elle serait(eureuse n'iporte oH, la petite Claudine *l n' a pas d'enfant plusgaie Elle rit tout le teps, elle est tou%ours en train deplaisanter G

C'tait de $on augure ='avance, Claudine se ontraitspat(i0ue 5es lves interrogrent du regard leur professeur

.a'/elle prit un ait solennel Elle it ses lunettes sur son ne/ etregarda sa classe

D Ie tenais $eaucoup & ce 0ue Claudine vienne dans notrecollge, dclara-t-elle Ius0u'ici elle tait dans un couvent oH l'on taittrop svre pour elle, on criti0uait tout ce 0u'elle faisait n luireproc(ait de ne suivre aucun rgleent et %'ai pens : )o$$ie 0uitravaille tant tait autrefois coe cela, Saint-Clair l'a transfore,aintenant elle est sage coe une iage# 5a petite Claudine en fera

peut-tre autant G)o$$ie fut un peu gne Elle n'tait pas sJre d'tre aussi sage

0u'une iage .ais .a'/elle parlait si srieuseent 0ue )o$$ie neprotesta pas Elle n'en eut d'ailleurs pas le teps .a'/elle reprenaitd%& le fil de son discours

D 5a petite Claudine arrive au%ourd'(ui, gurie de sa rougeole, et%e vous deande de l'accueillir & $ras ouverts +ar aiti pour votrevieille .a'/elle#

)ien sJr, nous serons gentilles pour elle G, proitSu/anne

5es autres l'approuvrent, e>cept 9ngela, 9lice et +auline 0uiavaient une e>pression ddaigneuse, coe si une nice de .a'/ellene ritait pas un tel accueil

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D Kous tes de $onnes filles, dit .a'/elle Ie vous prsenteraiClaudine ds 0u'elle arrivera Elle vous aiera toutes C'est unegentille enfant, $ien 0u'elle dteste o$ir au> rgleents .ais vous lac(angere/, n'est-ce pas G

Claudine devenait de plus en plus spat(i0ue Ce seraitausant d'avoir une petite Franaise dans la classe =e toutes lesnouvelles lves, ce serait la plus intressante

Cin0 inutes avant la fin du cours, la porte s'ouvrit et une filleentra Elle tait petite, $rune, nette et soigne Sans paraLtre intiidele oins du onde, elle %eta un regard de cRt & ses futurescopagnes avant de s'avancer vers .a'/elle Celle-ci poussa un cri

et descendit de son estrade en toute (te Elle e$rassa la %olie $runesur les deu> %oues, caressa ses c(eveu> Un torrent de ots franais%aillit de sa $ouc(e elle parlait avec tant de volu$ilit 0ue personnedans la classe ne put coprendre ce 0u'elle disait Sa nice rpondit enfranais et e$rassa .a'/elle Elle ne se$lait pas du tout gne parces effusions

D Koici la petite Claudine# s'cria .a'/elle en o$ligeant sanice & faire dei-tour =is $on%our & tes futures aies, Claudine #

- )on%our, les filles # G dit aia$leent ClaudineAoutes les autres la regardrent avec surprise, puis se irent &

rire Cette petite Franaise paraissait $ien (ardieD C'est trop failier, corrigea .a'/elle Au devrais dire :

)on%our, es aies G5es lves se tordirent de rire Claudine aussi .a'/elle

souriait =e toute vidence, elle tait trs fire de Claudine et l'aiait$eaucoup 5a cloc(e sonna la fin du cours

D +at, dit .a'/elle, %e vous confie Claudine .ontre/-lui toutElle sera si intiide et si dpase, la pauvre petite # G

.a'/elle se tropait Claudine ne se sentait ni intiide nidpase n aurait dit 0u'elle tait & Saint-Clair depuis si> ois

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Elle parlait avec naturel .algr 0uel0ues fautes, son anglaistait correct en gnral Elle venait de passer si> ois dans un couventanglais 9 en %uger d'aprs les apparences, Claudine ne s'tait pas pludans ce couvent, et on l'avait vue partir sans regret

D 5e professeur de sciences tait ont & une c(elle pourcueillir sur un ar$re un c(apignon trange 0ui poussait, e>pli0uaClaudine de sa petite voi> Ie suis arrive et %'ai enlev l'c(elle Nousn'avons pas eu de cours de sciences ce %our-l&

- Au as laiss le professeur dans l'ar$re deanda )o$$ie!uelle audace# E( $ien, n'essaie pas de ces tours-l& & Saint-Clair#.e A(o$ald, la directrice, ne le tolrerait pas

- Non dit Claudine !uel doage# *l a tout de e $ienoen de s'auser Ie regrette de n'tre pas venue au coenceentdu triestre .ais %'avais la rougeole G

Claudine %ouit de la spat(ie gnrale Elle dsarait

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+auline elle-e et 9lice tait ause par sa verve .ais9ngela coe d'(a$itude prit ses grands airs

D !u'est-ce 0ue %e t'avais dit c(uc(ota-t-elle & 9lice ='a$ord onnous ipose la fille de l'infirire, et voil& aintenant la nice de.a'/elle# !ue trouves-tu d'intressant & cette Claudine, 9lice Aue surprends $eaucoup

Sa voi> et ses anires e plaisent, e>pli0ua 9liceI'aie la faon dont elle reue les ains en parlant, tout coe.a'/elle Elle est vraient trs drRle, 9ngela G

Furieuse d'tre contredite, 9ngela fit dei-tour et s'loigna9lice, contrite, s'effora de se faire pardonner Elle la suivit et luiprodigua des coplients Enfin la vaniteuse d'un sourire la

rcopensa de ses peinesD Ne crois pas 0ue %'adire Claudine, conclut 9lice Elle est

vraient coune +as si coune 0ue Carlotta G, dclara 9ngela d'un ton

alveillant9lice ne sut 0ue rpondre Elle aiait sincreent Carlotta 0ui

tait droite, spontane, sincre et, de plus, coi0ue %us0ue dans seseporteents

Claudine fut aussitRt c(e/ elle & Saint-Clair Elle eut un pupitreau fond de la classe et eut dans la salle de rcration une tagre oHelle rangea ses livres, son panier & ouvrage et les p(otograp(ies de safaille Elle avait apport un nore gteau 0u'elle partagea aussitRtavec ses nouvelles caarades 9ngela refusa le orceau 0ui lui taitoffert 9lice l'iita aprs une (sitation Si elle avait accept, 9ngelase serait peut-tre reise & $ouder

.algr la spat(ie 0u'elle inspirait, les dfauts de Claudine

devinrent $ientRt apparents Elle se ontrait re$elle & toute disciplineet aussi paresseuse 0u'une couleuvre Elle tait e capa$le decopier sur le ca(ier des autres pour s'pargner un peu de peine

D =ire 0ue .a'/elle nous parle sans cesse de sa studieuse

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%eunesse et nous cite en e>eple l'application des %eunesFranaises# s'cria )o$$ie

Nous savons aintenant & 0uoi nous en tenir, fit rear0uer.argaret

Ne %ugeons pas trop vite# conseilla +at *l a en9ngleterre des lves appli0ues et des paresseuses Ie suppose 0u'ilen est de e en France G

Aoutes se rallirent & ces paroles pleines de sagesseCe 0ui caractrisait aussi Claudine, c'tait le soin e>cessif 0u'elle

prenait de sa toilette 5es autres avaient l'(a$itude d'tre nettes, aisleur coiffure les in0uitait oins et, si le vent les $ouriffait un peupendant les proenades, elles ne se dpc(aient pas de tirer un peigne

de leur poc(e pour refaire aussitRt leurs $oucles Claudine, 0uipourtant n'tait pas poseuse, tait tou%ours tire & 0uatre pingles et,dans son unifore, resse$lait & une gravure de odes

2;


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CHAPITRE I

LA REDOUTABLE MADAME PATERSON

9+@S les preires seaines, les %uelles et leurs aieseurent l'ipression d'avoir tou%ours occup les pupitres de la

0uatrie division Elles regardaient leurs cadettes du (aut de leurgrandeur les lves de preire et de seconde en particuliern'taient & leurs eu> 0ue du enu fretin et elles condescendaientrareent & leur adresser la parole

5e dernier triestre de l'anne tait tou%ours agra$le 5esenfants pouvaient se livrer au> %oies du tennis et de la natation 9l'tonnrent gnral, 9ngela se rvla e>cellente nageuse 9lice, 0uidtestait l'eau, faisait de son ieu> pour l'iiter Claudine refusait

catgori0ueent de

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pntrer dans la piscine, & la grande contrarit du professeur deculture p(si0ue

D Claudine, vous devrie/ vous r%ouir d'avoir une piscine & votredisposition, disait-elle

Ie n'aie pas l'eau froide, gissait Claudine C'est tropfatigant de nager I'ai (orreur aussi de la plupart des %eu> anglais, enparticulier du (ocMe G

Elle restait donc sur le $ord et ses copagnes se faisaient unalin plaisir de l'cla$ousser 5e professeur, prvoant 0u'un %our onla %etterait dans l'eau tout (a$ille, la renvoait au pensionnat En ce0ui concernait le (ocMe, Claudine se ontrait encore plus aladroite0ue Carlotta 0ui n'avait %aais russi & frapper une $alle

D Koons, Claudine, e>erce-toi# G conseillait +atricia.ais la petite Franaise secouait la tte et repoussait la crosse

0u'on lui tendait9ngela %ouait $ien Elle se distinguait surtout au tennis, fire

d'e>(i$er ses $elles ra0uettes neuves, algr les ta0uineries 0u'on nelui pargnait pas +auline surtout l'acca$lait de o0ueries

D I'ai deu> ou trois autres ra0uettes & la aison, disait-elle d'unevoi> sonore C'est de l'ostentation de les apporter au collge .aan

dit 0ue les gens $ien levs ne c(erc(ent %aais & %eter de la poudreau> eu> G

9ussi ridicule 0ue fJt la vanit d'9ngela, personne n'approuvaitles coentaires acer$es de +auline =e fait, trs peu d'lvesaiaient +auline 0ui tait laide et peu attraante n ne pouvait aucontraire s'epc(er d'adirer le %oli visage d'9ngela, vraie princessede conte de fes, ainsi 0ue se plaisait & le rpter 9lice !uant &lads, asse/ $onne au tennis, en natation et au (ocMe, elle ne $rillait

gure dans les tudes Elle s'tait prise d'aiti pour 9lice et elle futtrs ortifie 0uand celle-ci lui fit coprendre 0u'elle n'avait pas deteps & lui consacrer

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D +our0uoi ne viens-tu pas prs de oi pendant lesproenades deanda lads & 9lice !u'a donc de si agra$le lasocit d'9ngela +our0uoi refuses-tu tou%ours les $on$ons 0ue %et'offre Ie n'ai pas l'intention de t'epoisonner

Ie sais, rpondit froideent 9lice .ais %e n'en ai pasenvie, c'est tout Ie ne tiens pas particulireent non plus & eproener avec toi

9ngela te l'a sans doute dfendu Au n'as aucunepersonnalit Au singes 9ngela Au as e essa de copier sacoiffure, ais ses c(eveu> sont plus longs 0ue les tiens Cela ne te vapas du tout

Si tu veu> le savoir, tu ne plais pas & 9ngela et elle est onaie, rpli0ua 9lice (orri$leent ve>e ='ailleurs tu ne e plais pasnon plus Au es une rapporteuse# G

lads s'loigna, rouge de rage 9lice avait is le doigt sur laplaie lads racontait & sa re tout ce 0ui se passait en 0uatriedivision et, 0uand elle avait & se plaindre d'une de ses copagnes,.e +aterson convo0uait la coupa$le dans son $ureau et lui donnaitdu linge & repriser ou des $outons & recoudre

D Ie crois 0u'elle fait les trous dans nos draps et 0u'elle dcoudelle-e les $outons, dclara 9ngela 0ui eut & repriser deu> pairesde $as pendant la rcration Ie n'ai pas l'(a$itude de ce genre detravail +our0uoi ne le donne-t-on pas & une lingre

C'est la rgle & Saint-Clair, nous faisons nous-es notreraccoodage, e>pli0ua +at .ais %e e deande coent tuaurais fait toi-e ces trous nores & tes $as

Ie ne les ai pas laits, dit 9ngela 0ui luttait avec une aiguille

et du coton 9ide/-oi & enfiler cette aiguille, 0uel0u'un# Ien' arrive pas# G

** eut un clat de rire gnral 9lice prit l'aiguille et le $asD Ie e c(arge de la corve, 9ngela, proit-elle Ne te

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tourente pas Cette rapporteuse de lads a dJ se plaindre detoi & sa re, %e le parierais +our la venger, .e +aterson t'a donnce travail G

9lice reprisa les $as tant $ien 0ue al et plutRt al 0ue $ien9ngela reconnaissante redou$la de gentillesse

Ce fut ensuite au tour de +auline d'encourir le dplaisir del'infirire Coe 9ngela, elle ddaignait lads, ne condescendait

pas & %ouer avec elle et lui adressait rareent la parole Un atin, ellese plaignit & )o$$ie d'avoir al & la gorge lads l'entendit Ellesortit du dortoir et, 0uel0ues inutes aprs, +auline tait appele c(e/l'infirire

D ** paraLt 0ue vous ave/ al & la gorge +auline, dclara .e+aterson avec un sourire acide Kous aurie/ dJ venir tout de suitelads, 0ui tait in0uite & votre su%et, 'a avertie C'est trs gentil desa part Ie vous ai prpar un gargarise 9prs vous prendre/ une

cuillere de potion

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- .a gorge va d%& $eaucoup ieu> G, affira +auline C'taitvrai, ais .e +aterson fit la sourde oreille

Elle o$ligea la pauvre +auline & se gargariser pendant di>inutes avec un li0uide aer, puis lui fit $oire une potion au goJtaffreu>

+auline la 0uitta, la colre au cQur Elle %eta un coup d'Qil dansle dortoir pour s'assurer 0ue lads n'tait pas l&

D lads a encore rapport, annona-t-elle Elle a dit & sa re0ue %e souffrais de la gorge Ie viens de passer un trs auvais 0uartd'(eure .aintenant %'ai al au cQur

- *l faut faire attention & ce 0ue nous disons en prsence de

lads, dclara 9lice 0ui dtestait les gargarises et lespotions Nous devrions peut-tre tre plus gentilles avec elle

- +as oi en tout cas, protesta Claudine Cette fille-l&, %e nepeu> pas la souffrir# G

5oin d'tre plus gentille, Claudine profita de toutes les occasionspour ve>er lads En cons0uence, .e +aterson lui donna touteune cor$eille de linge & raccooder

D Kous ave/ dc(ir l'ourlet de vos deu> draps, dit-elle &

Claudine Kous ave/ des trous & tous vos $as, il faut ettre une pice &cette c(eise de nuit Kous an0ue/ de soin Cela vous apprendra &faire attention # G

Claudine ne rpli0ua rien Elle prit la cor$eille et la plaa sur sontagre Ses copagnes crurent 0u'elle refuserait cette corve coeelle refusait tout ce 0ui l'ennuait .ais & leur grande surprise,Claudine s'installa dans un coin de la salle, de rcration avec satrousse de couture et se it au travail Son aiguille courait rapideent

dans le tissuD Coe tu couds $ien# s'cria )o$$ie Aes reprises, on dirait de

la $roderie- I'aie $ien la couture, e>pli0ua Claudine n nous

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ous autres Anglaises! vous ne save" #as tenir une aiguille.

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l'apprend de $onne (eure en France Kous autres 9nglaises, vousne save/ pas tenir une aiguille Kous prfre/ les ra0uettes de tennis etles crosses de (ocMe

Claudine, laisse l& tes draps et viens avec nous & lapiscine, proposa Su/anne *l fait si $eau# G

5a perspective d'un $ain froid ne sduisit pas Claudine D Iesuis trs $ien ici, dclara-t-elle +arte/ Ie reste

Claudine, tu aies ieu> la couture 0ue la natation et les%eu>, n'est-ce pas deanda )o$$ie

ui, rpondit Claudine C'est un peu plus finin G 5esautres clatrent de rire 5a rponse de Claudine leur

paraissait du plus (aut coi0ue

D Ie crois 0ue c'est une ruse de Claudine, fit rear0uer +at Ellea trouv un $on prte>te pour ne pas prendre part au> %eu> et au>$aignades G

.iss Ellis entra dans la salleD =pc(e/-vous de sortir, les enfants# ordonna-t-elle Ne perde/

pas une inute de cette $elle %ourne Claudine, laisse/ votre couture Ie regrette, .iss Ellis, ais .e +aterson 'a ordonn de

faire ce raccoodage avant de %ouer, rpondit Claudine on levant

de grands eu> innocents C'est triste, ais %e dois o$ir, n'est-ce pas, .iss Ellis

u# fit .iss Ellis 0ui n'tait pas dupe Ie diraiun ot & .e +aterson G

.ais l'infirire dclara 0ue Claudine avait t trs ngligente et0u'elle ritait d'tre punie .iss Ellis dut s'incliner Claudine s'enr%ouit et resta dans la salle ensoleille, en entendant les cris de sesaies 0ui plongeaient dans la piscine Elle n'avait aucune envie de les

re%oindreD !uelle (orreur, cette eau# G pensa-t-elleUn $ruit de pas lui fit lever les eu> C'tait sa tante, le

professeur de franais

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D 9(# Au es l&, a petite# s'cria .a'/elle .ontre-oi tacouture !ue c'est $ien fait Ie e deande pour0uoi les petites9nglaises ne savent pas coudre H sont les autres

=ans l'eau, rpondit Claudine en franais Elles sonttou%ours dans l'eau, & oins 0u'elles ne %ouent au (ocMe .oi %eprfre coudre, a tante#

Au as $ien raison, a petite Claudine, approuva .a' /elle0ui, algr les annes passes en 9ngleterre, n'avait %aaiscopris la passion des 9nglaises pour le (ocMe Au es (eureuse, apetite ?

ui, a tante, erci, rpondit Claudine .ais %e 'ennuie unpeu *l n' a %aais d'iprvu dans ce collge anglais

Iaais# G approuva .a'/elle.ais elle se tropait =es vneents tranges se prparaient

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CHAPITRE

ANGELA EST CHARGE D'UN MESSAGE

59 A@*S*.Eseaine du triestre, alors 0ue toutes les lvestaient $ien (a$itues & leur vie et & leur travail, 9ngela eut unesurprise

9u cours d'une partie de tennis, une $alle s'tait gareD Aant pis# s'cria +at Nous la trouverons plus tard G 5ors0ue le

oent d'interropre les %eu> fut venu, 9ngela, 0ui n'avait pas deleons & apprendre ce soir-l&, offrit de rester pour c(erc(er la $alleperdue Ses trois copagnes l laissrent donc et retournrent aucollge 5a $alle tait introuva$le 5e court de tennis tait situ prsd'un grand ur, 9ngela se deanda si la $alle tait passe par-dessus

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D +at a donn un si grand coup de ra0uette, pensa-t-elle Ie vaisaller voir de l'autre cRt G

Elle ouvrit la petite porte du %ardin et sortit dans l'troit c(einAout de suite, elle aperut la $alle et se penc(a pour la raasserSoudain un %eune garon grand et aigre, 0ui se dissiulait derrireun $uisson, sortit de sa cac(ette et lui adressa la parole

a Kous tes lve & Saint-Clair G9ngela le toisa et %ugea 0u'il an0uait d'lgance D !u'est-ce

0ue a peut $ien vous faire 0ue %e sois lve & Saint-Clair ou nonrpli0ua-t-elle de sa voi> la plus

(autaine- Bcoute/-oi *l faut 0ue %e vous dise un ot

.oi, %e n'ai rien & vous dire G, protesta 9ngela enouvrant la porte du %ardin

5e garon essaa de la retenirD 9ttende/ une inute G, supplia-t-il, et une telle an>it vi$rait

dans sa voi> 0u'9ngela se retourna, surprise DIe vais vous c(argerd'un essage pour une autre pensionnaire

C'est (ors de 0uestion# s'cria 9ngela 5aisse/-oipasser# Kous riterie/ 0ue %e e plaigne & .e A(o$ald

- Bcoute/, dites & lads +aterson 0u'Vdd a $esoin de la voir9ttende/ I'ai un ot pour elle Koule/-vous avoir lagentillesse de le lui donner

- Kous tes le frre de lads )ien, %e lui donnerai le ot,ais %e e deande pour0uoi vous n'entre/ pas pour voir votre reet votre sQur Kotre re est infirire & Saint-Clair, vous le save/

- ui .ais %e vous en supplie, ne lui dites pas 0ue vous 'ave/vu Elle ne sait pas 0ue %e suis ici I'aurais de grands ennuis si vous

l'avertissie/- Kotre re a l'art d'ennuer les gens G, approuva9ngela en prenant la lettre

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Elle entra dans le %ardin et refera la porte +uis elle it la lettredans la poc(e de son cardigan avec l'intention de la donner & lads0uand elle la verrait

Elle ne la trouva pas sur son c(ein en allant au vestiairec(anger de souliers Elle rencontra 9lice et lui raconta ce 0ui s'taitpass

D Une drRle de c(ose vient de 'arriver# Ie suis sortie dans lec(ein pour c(erc(er une $alle de tennis Figure-toi 0u'un garon taitcac( derrire un $uisson#

- +as possi$le# s'cria 9lice surprise !ui tait-ce- Un garon affreuseent vulgaire, reprit 9ngela 0ui avait

l'(a$itude d'e>agrer *l resse$lait au %eune livreur du

poissonnier tu sais, ce gain 0ui a des c(eveu> $oucls et 0uisiffle sans cesse Ie croais 0u'il allait dire : DI'ai D apport leserlans et les a0uereau> G, coe le livreur l'a dit l'autre %our &.e +aterson 0u'il avait prise pour la cuisinire G

9lice se it & rire =eu> ou trois autres lves 0ui se trouvaientdans le vestiaire en firent autant 9ngela aiait tre adire Ellecontinua son rcit sans voir lads 0ui venait enlever ses sandales degnasti0ue

D ** 'a deand si %'tais pensionnaire & Saint-Clair Ie l'aireis & sa place coe vous vous en doute/ 9lors il 'a dit son noKous ne devinere/ %aais 0ui c'tait# G

5es autres se runirent autour d'elleD Coent veu>-tu 0ue nous le devinions fit rear0uer 9lice E( $ien, c'tait ce erveilleu> Edd, le grand frre de lads,

rpondit 9ngela *l est d'un coun avec ses c(eveu> $oucls # G!uel0u'un se fraa un c(ein au ilieu du groupe 0ui entourait

9ngela C'tait lads, rouge coe une pivoine Elle foudroa9ngela du regard

D .enteuse# cria-t-elle .on frre ne s'est pas approc(

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de Saint-Clair# Coent oses-tu inventer une (istoire pareilleIe vais le rpter tout de suite & aan, (orri$le petite poseuse# G

Elle fondit en lares et se dirigea vers la porte 5es autres lasuivirent des eu>

D Elle va rapporter & sa re, fit rear0uer 9lice Nous allons enentendre# C'est vrai ce 0ue tu viens de raconter, 9ngela G

9ngela rappela ladsD Ka te plaindre & ta re si tu veu>, ais ton c(er Edd 'a

$ien recoand de ne pas rvler & .e +aterson 0u'il tait ici S'ila des ennuis, ce sera ta faute# G

lads effrae fit dei-tour Elle coprenait 0u'9ngela n'avaitrien invent

D !ue t'a-t-il dit deanda-t-elle d'une voi> trangle *l voulaite voir

Ie ne te le rpterai pas, dclara 9ngela de son air le pluse>asprant Ie voulais te rendre service et te donner son essage, aispuis0ue tu le prends de cette faon, %e ne servirai pas d'interdiaireentre toi et ton c(er Edd# G

Iuste & ce oent, .iss Ellis passa la tte & la porteD .esdeoiselles, vous n'ave/ pas entendu la cloc(e

interrogea-t-elle d'une voi> sc(e !ue faites-vous dans le vestiaireKous save/ 0ue c'est dfendu de s' attarder 5es lves de 0uatriedivision devraient se rappeler 0u'elles ne sont plus des $$s Ie suistrs contrarie d'avoir t o$lige de venir vous c(erc(er

- +ardon, .iss Ellis G, crirent toutes les lvesElles se (trent de sortir du vestiaire pour retourner en classe oH

elles avaient tude Certaineent elles avaient entendu la cloc(e, aisla 0uerelle entre l'angli0ue 9ngela et l'odieuse lads les intressait

$eaucoup plus 0ue leurs leons9ngela s'assit devant son pupitre, au co$le de la satisfaction

3?


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$ladys %ondit en lar&es et se dirigea vers la #orte.C59U=*NE EA 5ES =EUW IU.E55ES

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D ** faut 0ue %e deande pardon & 9ngela, 0ue %e la supplie dee rpter les paroles d'Edd, pensa lads 5'(orri$le fille# Ie ladteste# G

Elle poussa un soupir .iss Ellis leva la tte Elle avait d%&rear0u 0ue lads ne travaillait pas

D lads, vous ne vous sente/ pas $ien deanda-t-elle Kousn'ave/ encore rien fait

- Ie vais trs $ien, erci, .iss Ellis, se (ta de rpondre lads5a leon de franais est trs difficile au%ourd'(ui, c'est tout

Ie suppose 0u'il doit tre trs difficile d'apprendre une leonde franais dans une gograp(ie G, fit rear0uer .iss Ellis de sa voi>

calelads se (ta de $aisser les eu> sur le livre ouvert devant elle

C'tait en effet sa gograp(ie @ien n'c(appait & .iss Ellis Sans riendire, lads prit son ant(ologie franaise 9ngela lui adressa un petitsourire prisant Ce n'tait pas tonnant 0ue lads se fJt tropede livre elle s'in0uitait & cause de son frre Edd Aant pis pour elle#

9lice, assise prs de lads, ne pouvait s'epc(er d'avoir unpeu piti d'elle .algr son tourderie, elle tait sensi$le et

copatissante et elle coprenait l'ipatience et l'in0uitude de sacopagne 9prs l'tude, elle s'approc(a d'9ngela

D Ecoute, 9ngela, dit-elle Au devrais reettre & lads leessage de son frre Elle est dans un tat affreu> +endant l'tude,elle poussait des soupirs & faire tourner un oulin # G

9ngela ne goJta pas la plaisanterie, d'ailleurs elle n'aiait pasrecevoir de conseils 5e visage dur et (autain, elle tourna les talons 5ecQur d'9lice se serra 5a auvaise (ueur de son aie la consternait

Elle se prparait & la suivre 0uand lads arriva, un sourire forc au>lvres

D 9ngela, tu veu> $ien 0ue %e te parle une inute 9 toi seule, %et'en prie# G

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CHAPITRE I

ANGELA ET GLADYS

Esuis occupe, rpondit 9ngela Non, ce n'est pas vrai, protesta lads 0ui s'efforait de parler

d'une voi> cale C'est iportant, 9ngela # I'espre 0ue tu vas t'e>cuser de ta grossiret, dit 9ngela d'un

ton (autain Sinon %e 'en vais Une fille coe toi, e traiterd'(orri$le poseuse, c'est un co$le# G

lads rpria sa colre 5es ots 0u'elle prononaitl'touffaient pres0ue

D Ie te deande pardon, 9ngela Ie %'ai perdu la tte G Carlottaentendit cette conversation et & l'iproviste vola au secours delads

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D Si tu e deandes on avis, %e crois 0ue c'est & 9ngela des'e>cuser, lads, dclara-1-elle de sa voi> fraLc(e 9 ta place, %e ne

deanderais pas pardon & cette i%aure# G9ngela se tourna vers Carlotta coe une furie, ses eu> $leus

%etaient des clairsD Ce 0ue pensent les cures de cir0ue ne 'intresse pas G,

dclara-t-elle.ais au lieu d'tre (uilie, Carlotta partit d'un clat de rireD Si %e n'tais pas en 0uatrie, %e te donnerais la gifle la plus

retentissante 0ue tu aies %aais reue, 9ngela, dit-elle aia$leent

Une $onne correction ne te ferait pas de al- +ersonne ne 'a %aais touc(e de a vie, annona 9ngela

0ui avait $ien envie elle-e de souffleter Carlotta Ta se voit, rpli0ua la petite gitane Au serais plus gentille si

on t'avait corrige Kiens, lads, laisse 9ngela et ses grands airsNous ferons une partie de cartes toutes les deu> dans la salle dercration G

lads prouva une grande reconnaissance pour Carlotta, ais

elle secoua la tte Elle voulait savoir ce 0u'avait dit son frre !uelal(eur 0ue ce fJt 9ngela 0ui l'eJt rencontr# Aoutes les autresauraient idiateent transis le essage e>cept peut-tre+auline

Carlotta (aussa les paules et se it & la rec(erc(e de )o$$ie etdes %uelles Elle n'aiait pas $eaucoup lads & 0ui, coe lesautres, elle reproc(ait d'tre rapporteuse, ais vraient 9ngeladpassait les $ornes, elle resse$lait & une c(atte 0ui tait patte de

velours et soudain sort ses griffes pour gratigner9ngela se tourna vers ladsD I'accepte tes e>cuses !u'as-tu & e dire- 9ngela, %e t'en supplie, rpte-oi les paroles d'Edd,

coena lads A'a-t-il confi un essage pour oi- ui Une lettre G

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lads rougit d'otion et supplia 9ngela du regard D =onne-la-oi vite#

- Ie ne vois pas pour0uoi %'o$irais 9prs tout %e ne suis pas tacoissionnaire G

lads savait 0u'9ngela c(erc(ait & l'e>asprer Elle refoula sacolre

D C'est la preire et la dernire fois, proit-elle Ie dirai &

Edgar d'envoer ses lettres par la poste Ie t'en prie, donne-oi celle0ue tu as- Bcoute, dit 9ngela Ie veu> $ien conclure un arc( avec toi- 5e0uel deanda lads perple>e I'accepte d'avance tes

conditions- Koil& # Au n'iras plus te plaindre de oi & ta re Ie dteste la

couture# Ie sais 0ue tu as d%& rapport sur on copte, c'est pour cela0ue .e +aterson 'a donn des $as avec des trous 0ue %e n'avais pas

faits

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N'accuse pas aan de c(oses pareilles # +our0uoi pas, si cela e plaLt Nous savons toutes 0ue tu

rapportes .oi, tu e laisseras tran0uille ou tu t'enrepentiras# G

lads ne pouvait 0ue se souettre C'est ce 0u'elle fit D C'estentendu, dit-elle d'une voi> tre$lante .ais si tu as du linge &repriser, ce n'tait pas a faute

u# reprit 9ngela d'un ton incrdule En tout cas tu esavertie, lads# Si tu dis du al de oi & .e +aterson, %e luiapprendrai 0ue %'ai vu Edd et 0u'il ne voulait pas 0u'elle le sac(e G

lads se ordit la lvre elle avait peine & rprier sa colre,

ais elle devait faire contre auvaise fortune $on cQurD Ie e suis e>cuse, 9ngela Ie t'ai prois tout ce 0ue tu

voulais, dit-elle & voi> $asse .aintenant donne-oi la lettre G9ngela prit son teps, fit se$lant d'avoir perdu l'enveloppe,

tta son c(eisier aussi $ien 0ue ses poc(es lads tait sur desc(ar$ons ardents, ais elle s'e>(orta-& la patience Enfin 9ngela luitendit le essage lads le lui arrac(a des ains et, sans un ot,s'loigna pour le- lire 5e $illet tait trs $ref

Ma chre Gladys,

II faut que je te voie. Ne dis rien maman. Il faut simplement

que nous parlions. eu!"tu me retrouver ce soir dans le petit chemin

derrire le #rand mur? $%attendrai cach& dans un 'uisson.

(on frre, )**+.

lads lut trois fois cette lettre, puis la dc(ira pour ne pasris0uer 0ue sa re la trouvt .e +aterson tait si peucopr(ensive# Elle n'tait pas plus indulgente pour ses enfants 0uepour les pensionnaires de Saint-Clair

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D 5ors0ue les autres seront dans ' la salle de rcration, %e'es0uiverai par la petite porte du %ardin, pensa lads +auvre Edd#*l a dJ attendre longteps *l ne pouvait pas envoer cette lettre par laposte, aan 'aurait o$lige & la lui ontrer# G

!uand l'(eure de la rcration arriva, elle s'assit dans un coin=oris et Carlotta faisaient les pitres, Claudine se %oignit & elles 5esautres les regardaient en riant C'tait le oent propice ladss'es0uiva

!uel0u'un la vit partir C'tait 9ngela 0ui se doutait $ien 0uelads irait re%oindre son frre dans le c(ein 5es lves avaientl'interdiction forelle de 0uitter le %ardin aprs l'tude du soir 9ngelaeut un sourire c(ant

D Si lads prend l'(a$itude de rencontrer son frre & cette(eure-ci, %e la enacerai de la dnoncer G, pensa-t-elle

Elle alla dans la salle de usi0ue 0ui donnait sur le %ardin

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Entre les ar$res et les $uissons, elle apercevait de teps enteps lads 0ui courait vers la petite porte

9ngela retourna & la salle de rcration )oris, Carlotta etClaudine continuaient leurs pitreries Claudine tait en train de donnerune iitation parfaite de sa tante, & la grande %oie de ses copagnes

D !u'elles sont sottes# pensa 9ngela en tapotant ses $eau>c(eveu> $londs Ces singeries ne sont pas drRles du tout# G

=eu> lves la regardaient, l'une avec envie, l'autre avecadiration 5a preire tait +auline 0ui, laide et sans attraits, enviaitla $eaut d'9ngela et regrettait de tout son cQur de ne pas luiresse$ler 5a seconde tait, $ien entendu, 9lice Elle se deandait si

9ngela lui pardonnerait d'tre intervenue en faveur de lads Elle eutrecours & la flatterie

D !uetu es %olie, 9ngela# G c(uc(ota-t-elle9ngela rpondit par un sourire Elle avait ou$li ses griefs Elle

raconta tout $as la victoire 0u'elle avait reporte sur ladsD Ie l'ai accuse d'tre une rapporteuse Ie lui ai interdit de dire

un ot contre oi & sa re Elle a prois Au l'as o$lige & proettre Au es e>traordinaire#

Aiens, o est lads Au veu> le savoir deanda 9ngela en consultant la

ontre d'or 0u'elle portait au poignet et en s'assurant 0ue la cloc(e ducouc(er ne sonnerait pas avant di> inutes E( $ien, viens avec oiIe te ontrerai notre c(re lads G

Elle conduisit 9lice & la salle de usi0ueD Au vois le ur du collge l&-$as dit-elle Au sais 0u'il a une

petite porte derrire le court de tennis Ie crois 0ue lads est sortie

par l& pour- retrouver son c(er Edd dans le c(ein Ce n'est pas elle 0ui revient deanda 9lice en indi0uant

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une sil(ouette 0ui voluait au ilieu des ar$res Si elle taitsurprise, elle serait punie

- ui, c'est $ien lads, approuva 9ngela 9llons l'attendredevant la porte de la salle de rcration G

Elle entraLna 9lice lads arriva 0uel0ues inutes plus tardD Coent va ce c(er Edd G deanda 9ngela d'un ton

o0ueur+le et soucieuse, lads ne la vit ni ne l'entendit Elle aurait

poursuivi son c(ein, ais 9ngela l'arrtaD Au n'as pas rpondu & a 0uestion, rpta-t-elle

Coent va ce c(er Edd G lads la regarda $ien en face

D Edd va trs $ien, dit-elle d'une voi> tre$lante *l avaitd'e>cellentes nouvelles & e donner *l russit trs $ien dans sontravail G

Elle entra dans la salle de rcration 9lice se sentit de nouveaual & l'aise Elle n'aiait pas les ta0uineries c(antes, aiscoent aurait-elle os adresser un reproc(e & 9ngela

4?


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CHAPITRE II

CLAUDINE N'EN !AIT QU'" SA T#TE

QUE5 triestre agra$le# dit +at & *sa$elle tandis 0u'elles ser(a$illaient aprs avoir nag dans la grande piscine I'aie $eaucouples %eu> de plein air, le tennis, la natation, le (ocMe, l'0uitation, le%ardinage Aout & l'(eure nous aurons e nos cours de(ors tant il

fait c(aud# Claudine n'est pas de ton avis, dclara *sa$elle Ie ne sais passi elle a peur d'avoir des tac(es de rousseur ou si elle %oue la codie,ce 0ui lui arrive souvent, ais elle s'est unie d'une o$relle G

.iss Ellis %ugea 0u'une o$relle tait inutile pendant

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une leon de at(ati0ues Elle %eta un regard dsappro$ateur& Claudine

D ** n' a pas de soleil sous les ar$res, Claudine Kous voule/sans doute vous faire rear0uer Cette o$relle va retourneridiateent au collge Ie e deande oH vous l'ave/ trouve# G

5'o$relle, 0ui tait iense, avait servi pour une pice+res0ue invisi$le en dessous, Claudine adressa un regard pat(ti0ue &.iss Ellis

D Ie vous en prie, c(re .iss Ellis, perette/-oi de 'a$riter5es tac(es de rousseur e dfigurent Elles vont peut-tre $ien au>9nglaises

5'pidere des Franaises n'est pas plus dlicat 0ue celui

des 9nglaises, rpli0ua .iss Ellis Si vous ave/ 0uel0ues tac(es derousseur, vous n'en ourre/ pas, Claudine Eporte/ cette o$relle et0ue %e ne la revoie plus#

.iss Ellis, %e ne pourrais pas partager l'o$relle avecClaudine deanda 9ngela 0ui %ugeait son visage suffisaent (lIe ne voudrais pas resse$ler & la pauvre )o$$ie Elle estcoplteent %aune 5e soleil est si c(aud#

Ce n'est pas le soleil, dclara )o$$ie .e en (iver %'ai des

tac(es de rousseur Ie les ai apportes en naissant GAoute la classe se it & rire )o$$ie ouvrit de nouveau la $ouc(e

.iss Ellis lui iposa silence d'un gesteD Cela suffit, )o$$ie Claudine, rapporte/ cette o$relle au

collge# 9ngela, ne vous vanouisse/ pas# Aoutes les deu>, vous vousoccupe/ un peu trop de votre teint Kous ferie/ ieu> de penserdavantage & votre travail Kous tes peut-tre fires d'avoir les plusauvaises notes de la classe .oi, %e coence & perdre patience # G

9ngela rougit en surprenant un sourire satisfait sur les lvres de+auline Elle c(erc(a une consolation auprs d'9lice 0ui lui sourit & ladro$e -5es cours de(ors n'taient pas du goJt d'9ngela et deClaudine Celle-ci s'efforait sans

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cesse de les interropre Un insecte 0ui passait lui arrac(a uneclaeur d'effroi

D Koons, Claudine# s'e>claa .iss Ellis Cette a$eille ne vouspi0uera pas si vous la laisse/ tran0uille Kous drange/ les autres G

+uis ce fut une c(enille 0ui fit pousser un nouveau cri &Claudine

D Claudine, vous alle/ avoir une punition# annona .issEllis e>aspre !u'ave/-vous encore GClaudine dfaisait sa %arretelle en gissant 5a c(enille tait

entre dans son $as 5es lves riaient .iss Ellis frappa la ta$le avecsa rgle

D Claudine, 0ue faites-vous Kous n'alle/ pas enlever

votre $as GClaudine, enc(ante de crer une diversion, prenait des ines

dgoJtes et proenait un regard perdu autour d'elle )o$$ie saisit lac(enille et la %eta dans l'(er$e

D .erci, )o$$ie, dit Claudine !uelle (orri$le $te#- Encore un cri et %e vous renvoie au collge G, dclara .iss Ellis

d'un ton sans rpli0ueClaudine la regarda pensiveent Son plus grand dsir tait $ien

de fuir ce cours de at(ati0ues # !uand .iss Ellis se fut penc(epour corriger le ca(ier d'enriette, elle poussa un (urleent +aulinesursauta et renversa son encrier sur la ta$le .iss Ellis se leva d'un$ond, elle avait perdu son cale (a$ituel

D Claudine, votre conduite est intolra$le# @entre/idiateent# 9lle/ dans le salon des professeurs, il doit $ien avoir 0uel0u'un pour vous surveiller Kous dire/ 0ue %e vous airenvoe et vous vous ettre/ au travail Si vos pro$les sont fau>,

vous vous en repentire/ G=issiulant sa %oie, Claudine s'enfuit avec ses livres =oris

clata de rire .iss Ellis la foudroa du regard Elle coprenait 0ueClaudine avait %ou la codie pour ne pas

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assister %us0u'au $out au cours de at(ati0ues Elle sedeanda sur 0uel professeur to$erait la petite Franaise +eut-tre.iss @ollins Elle l'esprait .iss @ollins tait trs svre Claudineserait o$lige de travailler srieuseent

.ais & la grande %oie de Claudine, ce ne fut pas .iss @ollinsElle frappa tiideent & la porte, en sou(aitant trouver dans le salonle professeur de dessin 0ui tait gaie et indulgente

Elle ouvrit et aperut sa tante .a'/elle prenait ses aises Elle

avait enlev ses grands souliers & talons plats et ouvert le col de sonc(eisier *l faisait si c(aud# Elle sonolait sur ses ca(iers & corriger0uand Claudine lit son apparition

D +our0uoi es-tu ici, Claudine G deanda .a'/elle enfranais

Claudine prit son ton le plus tragi0ue Aous les insectes

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de cet (orri$le %ardin anglais avaient fondu sur elle, oui, l'avaientpi0ue et lui avaient rendu la vie ipossi$le 5e soleil l'avait $rJle,elle tait sJre d'tre couverte de tac(es de rousseur !ue dirait sare 9(# 5a vie tait dure dans ce collge anglais oH l'on aiait tropl'eau froide, le (ocMe et

.a'/elle prit sa nice en piti Elle aussi dtestait le soleil, lesa$eilles et les c(enilles Elle ou$lia de deander si Claudine taitrentre de son plein gr ou avait t renvoe du cours Aoutes lesdeu> se irent & vo0uer leurs souvenirs de la douce France etou$lirent tout le reste

+lus tard, .iss Ellis dcouvrit 0ue c'tait .a'/elle 0ui avaitaccueilli Claudine et lui deanda si elle l'avait gronde Surprise,

.a'/elle eut un air consternD +auvre petite Claudine# s'cria-t-elle enfin Kous ne devrie/ pas

tre si svre pour a nice, .iss Ellis C'est si difficile pour unepetite trangre de s'adapter au> coutues anglaises #

- Cela veut dire 0ue vous l'ave/ e$rasse et console Kousave/ cru tout ce 0u'elle vous disait Aene/, %e parierais 0ue vous l'ave/aide & faire ses pro$les C'est $ien la preire fois 0u'elle trouvela solution G

.a'/elle ne put cac(er sa gne En effet elle avait aidClaudine dans son travail et avait a%out foi & son rcit draati0ueClaudine entirait-elle & sa $onne tante Non, non, ipossi$le# .aisen rflc(issant, .a'/elle dut reconnaLtre 0ue la petite alignen'en tait pas & un tour prs Un doute na0uit dans l'esprit de.a'/elle Claudine n'en faisait 0u'& sa tte Et l'on n' voait engnral 0ue du $leu#

D .a parole# s'e>claa )o$$ie 0uand le cours de at(ati0ues

fut terin Ce petit singe de Claudine arrive tou%ours & ses X fins Ieparie 0u'elle s'est pa du $on teps pendant 0ue nous plissions surnos pro$les # G

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C'tait la vrit Claudine vint prsenter ses e>cuses & .iss Ellisavec son plus $eau sourire

D .iss Ellis, %'ai (onte de oi 5es 9nglaises n'ont peur de rien,elles ont tant de sang-froid# Ie vous en prie, e>cuse/-oi I'essaieraide e corriger .a tante a t trs en colre contre oi, elle 'a$eaucoup gronde I'ai pleur Koe/ coe %'ai les eu> rouges# G

5es eu> de Claudine n'taient pas rouges du tout et .iss Ellisdoutait de la colre de .a'/elle Aout de e elle eut de la peine &dissiuler un sourire Aant de contrition lui paraissait suspecte

D Ie vous pardonne pour cette fois, Claudine, dit-elle .ais nerecoence/ pas # G

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CHAPITRE III

DES ANNIVERSAIRES ET DES CADEAUX

5ES B5KES savaient 0ue Claudine dguisait la vrit0uand cela lui convenait, epruntait sans perission et copiait surles ca(iers de ses voisines, ais elles ne pouvaient s'epc(er del'aier Elle tait si drRle, si gnreuse et les ta0uineries nela fc(aient pas +ourtant 9ngela et +auline ne l'pargnaient pas

9ngela la prisait au e titre 0ue ladsD Aoutes les deu> sont ici par c(arit, disait-elle & 9lice d'un *on

ddaigneu> Ie ne croais pas 0ue %e serais o$lig de vivre' avec destilles de ce genre# G

!uand les %uelles, )o$$ie ou enriette entendaient cesrear0ues, elles rpriandaient 9ngela

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D Bcoute, dit un %our +at, nous n'aions pas non plus lads,ais puis0ue .e +aterson est infirire ici, clic paie par son travailla pension de sa fille lads n'est pas garde par c(arit, coe tu leprtends Au n'es 0u'une sno$ # G

9ngela (aussa les paulesD Sno$# rpta-t-elle +our toi les gens de la $onne socit sont

tous des sno$s# Arouve 0uel0ue c(ose de plus original #- +at a raison, approuva )o$$ie 9u lieu de nous le dire & nous,

c'est & .arn'/elle 0ue tu devrais dclarer 0ue Claudine est ici parc(arit Au es trop lc(e Ie ne sais pas coent tu t' es prise aveclads, ais elle a peur de toi Au n'oses pas t'atta0uer ouverteent &Claudine, elle enfoncerait ses ongles dans ton visage angli0ue, ou

$ien elle se plaindrait & sa tanteAu es ipossi$le# riposta 9ngela avec colre Ie deanderai &

aan de e reprendre & la i-triestre ='ailleurs 0uand elle verrales filles avec les0uelles %e suis o$lige de vivre, %e suis sJre 0u'ellee ranera & la aison tout de suite

Si ta re avait asse/ de $on sens pour cela# soupira +at.ais $ien sJr 0ue non # Ie connais les res Au continueras & tre leflau du collge G

=es lares de colre ontrent au> eu> d'9ngela =ans sa vied'enfant gte, on ne lui avait %aais dit d'aussi cruelles vrits Elletait irrite, $lesse, al(eureuse Elle refoula ses lares pour ne pasavoir les eu> rouges et se it & la rec(erc(e d'9lice

9lice it aussitRt du $aue sur ses plaies Arop superficiellepour voir les dfauts d'9ngela, elle se laissait $louir par sa $eaut etpar le c(ic de ses ro$es 5a pauvre 9lice c(oisissait al ses aies

D Elle n'apprendra %aais, soupira +at I'avais cru

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0u'elle s'aliorerait en seconde 5e professeur de diction, .iss!uentin, lui a caus une si pni$le dsillusion, vous vous souvene/Elle faisait se$lant d'avoir $eaucoup d'affection pour 9lice et elle seo0uait d'elle derrire son dos

C'est vrai, approuva *sa$elle C'est al(eureu> 0u'9lice n'aitpas plus de %ugeent Ce n'est pas $on pour 9ngela d'tre sans cesseacca$le de coplients

Kotre cousine ne vous resse$le pas, fit rear0uer)o$$ie Kous tes si raisonna$les toutes les deu># Elle devrait $ienprendre e>eple sur vous G

5e teps continuait & tre c(aud et ensoleill, le ciel $leu n'avait

pas un nuage +endant les rcrations les lves nageaient, %ouaient &des %eu>, profitaient de toutes les %oies de l't Claudine se laentaitd'avoir une tac(e de rousseur sur le ne/ Ses caarades la ta0uinaientsans piti

D 5a tac(e de rousseur de Claudine grandit, dit enriette ui, elle est nore, renc(rit +at )ientRt elle couvrira tout son ne/G, a%outa *sa$elle

Claudine poussa un cri d'(orreur et sortit de sa poc(e

le petit iroir 0ui ne la 0uittait %aais 9ngela, 9lice et elleavaient tou%ours une raison pour se regarder dans la glace

D .a tac(e de rousseur n'a pas grossi, annona-t-elletriop(ante Kous tes des ta0uines# Aiens, voil& la rapporteuse# G

lads +aterson passait au fond de l'alleD lads est $i/arre, fit rear0uer +at d'un ton soucieu> n

dirait 0u'elle a un secret et 0u'elle a peur 0ue 0uel0u'un le dcouvreElle a l'air trs al(eureuse

Elle a sa re & 0ui elle peut se confier G, dclaraenriette

Ses aies poussrent des e>claationsD Est-ce 0ue tu te confierais & .e +aterson si elle tait

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ta re deanda )o$$ie +as oi Elle est si dure I'espre 0ue%e ne serai %aais alade tant 0u'elle sera & l'infirerie Elle estincapa$le de gentillesse G

5es lves se fiaient de lads, elles savaient 0ue la oindreta0uinerie serait rapporte & .e +aterson et pae par unea$ondance de raccoodage Seule 9ngela avait son franc parlerlads, par crainte des reprsailles, ne se plaignait %aais d'elle

D I'iagine 0ue lads est in0uite pour son frre, suggra)o$$ie 9 en croire 9ngela, il est venu, ais il n'a pas voulu voir sare Ie suppose 0u'il a des ennuis 0uelcon0ues C'est ce 0ui attriste sasQur

+auvre lads # urura +at Si elle voulait se confier &nous, nous essaierions de la consoler G

Elle s'approc(a de lads et s'effora de l'apprivoiserD !uel ge a ton frre, lads deanda-t-elle Est-ce 0u'il te

resse$le Glads sortit une p(otograp(ie de sa poc(e et la ontra & +at

Elle paraissait (eureuse de parler d'EdgarD Edd a di>-(uit ans, dit-elle =eu> ans de plus 0ue oi C'est

un garon forida$le, ais il n'a %aais eu $eaucoup de c(ance Notrepre est ort 0uand nous tions trs petits Edd devrait faire sestudes & l'universit aintenant au lieu d'tre o$lig de gagner sa vieG

+atricia regarda la p(otograp(ie et vit un garon, au> traitsous *l avait de $ons eu>, c'est tout ce 0u'on pouvait dire de lui

D !uel travail fait-il deanda-t-elle *l apprend la cani0ue *l russit trs $ien Un %our il

gagnera $eaucoup d'argent

Au n'as pas d'in0uitudes & son su%et deanda +at avec$ont

=es in0uitudes & son su%et s'cria lads )ien sJr 0uenon# +our0uoi en aurais-%e Ie voudrais le voir plus

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souvent, c'est tout Ius0u'& ce 0ue aan ait pris cette situationau collge, nous (a$itions ense$le .aintenant il a une c(a$re enville et il e an0ue $eaucoup G

+atricia n'insista pas lads cependant tait ple, renfere,elle ne s'intressait ni au> tudes ni au> %eu> .ais il fallaitreconnaLtre 0ue .e +aterson ne l'encourageait gure

+endant ses oents de loisir, lads aidait sa re & entretenirle linge C(a0ue fois 0u'on passait devant la lingerie, on entendait.e +aterson 0ui grondait sa fille *l est vrai 0ue lads rpondait0uel0uefois, ais en gnral elle coutait en silence Certaines lvesla plaignaient, d'autres se r%ouissaient et dclaraient 0ue cetterapporteuse ne ritait pas ieu>

5es seaines s'coulaient, la i-triestre approc(ait Arois ou0uatre lves de 0uatrie ftrent leur anniversaire et reurent descadeau>

9ngela, 0ui avait de l'argent & volont, offrait des o$%etssoptueu> +auline aurait $ien voulu l'iiter, ais elle n'tait pasaussi ric(e 0u'9ngela 0ui dpensait facileent di> s(illings pour unflacon de parfu ou pour un ouc(oir $ord de dentelle lads, elle,ne faisait aucun cadeau

D Ie regrette, dit-elle & enriette dont c'tait l'anniversaireI'aierais $ien te donner 0uel0ue c(ose, ais pour le oent %e n'aipas d'argent Cela ne 'epc(e pas de te sou(aiter $eaucoup de$on(eur

.erci G, dit enrietteElle savait gr & lads d'tre sincre et adirait son courage et

sa franc(ise9ngela offrit & enriette un agnifi0ue $uvard en cuir repouss

enriette la reercia avec effusion +auline lui donna son sac orn deses initiales

D !ue c'est %oli, +auline# s'cria enriette

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.ais %e regrette 0ue tu aies tant dpens Ie suis sJre 0ue tu asvid ta $ourse G

Ke>e, +auline rougit Elle n'aiait pas 0ue l'on Lt en doute safortune

D .es parents, les )ing(a-Iones, sont ric(es, dit-elle enprenant la voi> affecte 0u'enriette dtestait I'ai autant d'argent 0ue%'en veu> Ie ne le dpense pas & tort et & travers coe 9ngela, %e

suis trop $ien leve pour cela .ais %e n'ai 0u'& en deander,enriette, %e t'en prie, accepte ce sac avec es eilleurs vQu> *l n'estpas trop c(er pour oi G

D 9vec les )ing(a-Iones et les Favor de Saint-9ndr, noussoes en plein dans l'aristocratie, fit rear0uer +at & *sa$elle enriant Ie crois 0ue des deu> %e prfre encore +auline 9ngela est tropalveillante, elle dit des c(oses odieuses avec son sourire angli0ue

Nos 0uatre nouvelles ne sont gure dignes d'estie,

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CHAPITRE I'

PROJETS POUR LE CONG- DE MI-TRIMESTRE

5E CNB de i-triestre approc(ait 5es lvesl'attendaient avec ipatience Ce %our-l& leurs parents viendraientles voir et assisteraient au> tournois de tennis et au>concours de natation enriette, )o$$ie et les %uellesespraient faire partie des 0uipes, a .aan tait trs $onne

nageuse dans sa %eunesse, dit enriette I'espre $ien 0ue %e seraic(oisie pour les concours de natation Cela lui ferait plaisir G5es %uelles espraient participer au> tournois de tennis elles

avaient fait de grands progrs et coptaient se distinguer sous leseu> de leurs parents Aoutes les deu> taient fires de Saint-Clair etvoulaient faire (onneur & leur collge enriette devait %ouer avec unelve de cin0uie

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5e professeur de culture p(si0ue les avait c(oisies pour leurstle gracieu> et naturel

.iranda se sentait sJre de gagner de vitesse ses concurrentesdans la piscine Son aie, la tiide Ellen, lutterait avec elle, caralgr sa petite taille c'tait une e>cellente nageuse Elle ferait tousses efforts pour erveiller sa re 0ui n'avait plus 0u'elle au onde

D Nous allons $ien nous auser, dit enriette Aa re vient,9ngela

)ien sJr, rpondit 9ngela +apa aussi Ie suis ipatiente devoir leur nouvelle voiture C'est une @olls-)entle noire et verte,elle

Ie suis sJre 0ue tu es plus presse de voir la voiture neuve

0ue tes parents, s'cria )o$$ie Au ne parles d'eu> 0ue pour tevanter de leur ric(esse, 9ngela G

9ngela prit son air $oudeurD Au es ridicule, rpli0ua-t-elle Au en ferais autant si tes parents

taient aussi ric(es 0ue les iens Au verras aan# Elle clipseratoutes les autres personnes Elle est si $elle# =es c(eveu> dorscoe les iens des eu> d'un $leu des ro$es de princesse

Ses pingles ont des ttes en diaant, ac(eva +at

Ce n'est pas drRle# fit rear0uer 9ngela tandis 0ue lesautres se tordaient de rire 9ttends de l'avoir vue Au seras$louie#

!uel al(eur 0ue tu ne lui resse$les pas, 9ngela# soupira)o$$ie Aa re n'est pas dsole d'avoir une fille coe toi Au doistre pour elle une terri$le dception# G

9ngela rougit de colre Elle ne pouvait pas supporter laoindre ta0uinerie

D .o0ue-toi tant 0ue tu voudras, dit-elle d'une voi> are!uand tu auras vu aan, tu reconnaLtras 0u'elle dpasse tout ce 0uetu as pu iaginer I'espre 0u'elle portera son collier de perles & deu>rangs *l vaut des illions

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E( $ien, dit la voi> douce d'Ellen 0ui intervenait rareentdans une conversation de ce genre, et $ien, oi, cela e sera $ien gal0ue aan porte sa plus vieille ro$e et 0u'elle ait ou$li de sepoudrer +ourvu 0u'elle vienne et 0ue nous soons ense$le0uel0ues (eures, cela e suffira Ie serai fire d'elle et %e la prfrerai& toutes les autres G

C'tait un long discours pour la tiide Ellen Aoutes les autresgardrent le silence +at avait les lares au> eu> Aant de tendressevi$rait dans la voi> d'Ellen# C'est ainsi 0u'on doit aier sa re, sansse soucier de son apparence et de sa toilette, %uste pour elle-e9ngela resta un peu dconcerte Elle regarda Ellen avec surprise Elle

s'apprtait & lancer une rear0ue cinglante, ais +at l'arrtaD Aais-toi# ordonna-t-elle Ellen a dit ce 0u'il fallait dire Au as

$ien parl, Ellen, $ravo # G9ngela n'osa plus ouvrir la $ouc(e, ais la pense de l'lgance

de sa re, de l'adiration 0u'elle ne pouvait an0uer de susciter laconsolait de la re$uffade

D Et toi, tes parents viendront-ils deanda *sa$elle & +auline )ien sJr, s'epressa de rpondre +auline +apa est un trs $el

(oe, aan est ravissante I'espre 0u'elle portera la ro$e 0u'elle afait venir de +aris Une ro$e d'un c(ic# G

+auline continua & prorer 9 en %uger d'aprs sa descriptiondit(ra$i0ue, ses parents, ric(es coe Crsus ais aussi gnreu>et gais, taient $eaucoup plus spat(i0ues 0ue ceu> d'9ngela

D 5es parents de +auline doivent tre des gens $ien, fitrear0uer +at 5a faille d'9ngela 'inspire une grande curiositI'iagine 0ue le pre a des $outons de diaant & son veston et 0ue la

re a sur le dos cin0 ou si> toles de vison Ie suis $ien contente 0ue aan soit sipleent ce

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0u'elle est, dit *sa$elle en riant Iolie, $onne, intelligente, ais

pas du tout o$%et de vitrine # G5es lves s'e>eraient avec ardeur, elles nageaient, %ouaient au

tennis aussi souvent 0u'elles le pouvaient afin de faire (onneur & leursparents Elles e>poseraient aussi leurs peintures et leurs $roderiesClaudine avait confectionn un trs $eau coussin sur le0uel elle avait$rod un paon avec une 0ueue ulticolore .a'/elle ne parlait plusd'autre c(ose

D C'est e>0uis# disait-elle !ue cette petite Claudine est adroite#

.iss Ellis, vous ne trouve/ pas ces couleurs adira$les Elle avraient des dons pour la $roderie#

ui, rpli0ua .iss Ellis )eaucoup plus 0ue pour lesat(ati0ues, l'(istoire, la gograp(ie ou la littrature#

Koons# Koons# protesta .a'/elle ve>e n ne peut pastre dou pour tout 5a petite Claudine

Ie ne deande pas & Claudine d'tre un gnie# coupa

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.iss Ellis .ais %'aierais 0u'elle soit un peu plus attentivependant les cours et 0u'elle travaille ieu> pendant les tudes Kousgte/ Claudine, adeoiselle #

.oi Ie gte Claudine cria .a'/elle, et ses lunettesto$rent sur le par0uet Ie la traite coe les autres Ie suis svreais %uste avec toutes les enfants

Ie vous crois, adeoiselle, interropit .iss Ellis,prvoant 0ue .a'/elle allait s'e$ar0uer dans un de ses longs

discours *l faut 0ue %e 'en aille n 'attend G.a'/elle se it & la rec(erc(e de sa nice Elle la prit dans ses

$ras et la serra trs fort, & la grande surprise de Claudine .a'/ellevenait de penser $rus0ueent 0ue D la pauvre petite G n'aurait pas lavisite de ses parents & la i-triestre puis0u'ils taient en France Elle%ugeait de son devoir de consoler Claudine 0ui n'avait pas du tout$esoin de consolation 5a petite Franaise aiait son pre, sa re,ses frres et ses sQurs, ais elle se plaisait en

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9ngleterre et attendait sans ipatience les grandes vacancesD .a petite Claudine# soupira .a'/elle en la serrant contre son

cQur Ne sois pas triste# Ne te dcourage pas# Ne pleure pas surtout#Au ne seras pas seule & la i-triestre G

Claudine se deandait si sa tante ne perdait pas la raisonD +our0uoi serais-%e triste interrogea-t-elle Au as reu de

auvaises nouvelles Non, non, $ien sJr 0ue non Ie te plains parce 0ue tes parents

ne viendront pas te voir Aoutes les autres auront leur pre et leurre, tu n'auras personne, & part ta tante .at(ilde 0ui t'aie tant#

C'est d%& 0uel0ue c(ose G, rpli0ua Claudine .a'/ellefrona le ne/, au grand da de ses lunettes

0ui perdirent l'0uili$reD Ne prends pas ce ton# dit-elle 9(# .a petite Claudine, tes

parents ne seront pas l& pour adirer ton $eau coussin avec ce paonagnifi0ue, ais %e 'efforcerai de les replacer Ie resterai prs deton coussin, %e ne 'en loignerai pas une inute et %e dirai & tout leonde : D Kous voe/ C'est D l'Quvre de Claudine# Elle est Franaiseet elle a des doigts D de fe @egarde/ ces plues, on les croiraitvraies# Et D ces $elles couleurs# C'est ce 0u'il a de plus $eau &

Saint-D Clair au%ourd'(ui # G ( non# Aante .at(ilde, %e t'en prie# s'cria Claudine

effrae 5es lves se o0ueraient de oi Ie t'en prie, %e nee sentirai pas seule Ie ne serai pas triste

5a courageuse enfant# soupira .a'/elle en essuant unelare I'adire ton nergie Au ne veu> pas ontrer 0ue tu souffres

.ais %e ne souffre pas# protesta Claudine e>aspre Ie nesouffre pas du out, tante .at(ilde Ne fais pas d'(istoire# Ce serait

terri$le si tu restais tout l'aprs-idi prs de on coussin pour fairedes rear0ues de ce goJt-l G

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5'ide de .a'/elle gardant le coussin coe un $ouledogue etvantant le talent de sa pauvre petite nice replissait Claudined'(orreur Elle aurait voulu 0ue la i-triestre fJt d%& passe

.ais elle n'avait pas encore coenc #=ans 0uatre %ours, dans trois %ours, aprs-deain, deain Ce

soir-l& les lves se couc(rent trs sure>cites et c(uc(otrentlongteps dans leur lit 0uand les luires furent teintes Su/anne, lec(ef de classe, faisait se$lant de dorir Elle ne voulait pas %ouer lerRle de ra$at-%oie la veille de la fte, $ien 0ue les autres soirs elle fLtrespecter le rgleent

9ngela pensait & l'adiration 0ue susciterait sa re !uel effetelle ferait avec ses perles et sa ro$e de grand couturier #

C'tait aussi & sa re 0ue pensait lads .e +aterson seraitl&, ais en unifore d'infirire# +our lads, la i-triestre taitune corve Elle ne prenait pas part au> coptitions sportives, ellen'avait fait ni peinture ni $roderie Et le grand frre 0ui lui tait si c(erne lui tiendrait pas copagnie

9lice avait de grandes esprances .e Favor de Saint-9ndrspat(iserait peut-tre avec sa re et 9lice et 9ngela passeraientense$le une partie des vacances Ce serait c(arant#

+auline avait aussi ses pro%ets )o$$ie galeent 5es vacancesde +0ues appartenaient & un pass d%& lointain Certes la vie taittrs gaie au collge, ais rien ne replace l'atosp(re failiale!uelle %oie de revoir ses parents le lendeain#

Une & une, les enfants s'endorirent )o$$ie fut la preire & serveiller Elle s'assit sur son lit

D =e$out, paresseuse# Cria-t-elle 5e grand %our est arriv# G

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CHAPITRE '

EN!IN LA MI-TRIMESTRE$

CEsaedi-l& le teps tait agnifi0ue 5e soleil $rillait, pas unnuage ne voguait dans le ciel D C'est erveilleu>, n'est-ce pas,Claudine s'cria %oeuseent =oris Notre i-triestre sera

forida$le# GClaudine poussa un soupirD ** va faire trop c(aud I'aierais ieu> 0u'il pleuve# eureuseent 0ue tes sou(aits ne seront pas raliss, fit

rear0uer )o$$ie Koons, souris# C'est une %ourne idale# G5'e>position de peinture tait prte 5es plus $elles

Quvres des lves taient installes dans une grande salle

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.iss OalMer, le professeur de dessin et de peinture, tait trsfire des rsultats o$tenus 5e plus souvent possi$le elle eenait seslves, c(arges de leurs $oLtes d'a0uarelles, dans les $ois ou au $orddes tangs et c(oisissait des sites pittores0ues 0u'elle leur faisaitreproduire 5es pasages e>poss sduisaient par leur fraLc(eur et leurgrce

D *ls ont vraient de la valeur, fit rear0uer Claudine Est-ce0ue nous vendons nos travau> Co$ien deanderais-tu de ce %olisous-$ois, *sa G

*sa$elle se it & rireD Au as de drRles d'ides, Claudine, protesta-t-elle Nous ne

vendons pas nos Quvres Nos parents ne nous le perettraient pasNon, ils eporteront nos a0uarelles et les feront encadrer pour 0uetous leurs ais s'arrtent devant et s'crient : D Kotre fille a vraient$eaucoup de talent# G

Et toi, Claudine, tu enverras ton $eau coussin & tare pour sa fte G deanda +at

Claudine secoua la tteD I'ai trois sQurs $eaucoup plus' (a$iles 0ue oi .aan

regarderait on coussin et dirait : D Claudine fait des pro-D grs Cen'est pas al pour un coenceent# G

En tout cas .a'/elle l'adire, dclara )o$$ie Au as unegrande 0ualit, Claudine, la odestie Au n'as pas pour un sou devanit 9prs les cris d'adiration 0ue ta tante a pousss devant ta$roderie, tu pourrais te rengorger, ais non, tu restes toute siple

Ie ne la trouve pas e>traordinaire I'ai vu ieu> G Claudinetait un trange lange d'(onntet, de franc(ise et de rouerie .ais

elle restait naYve e dans ses stratages Si .iss Ellis la prenaiten flagrant dlit de tric(erie, Claudine avouait idiateent sansaucune (onte n eJt dit 0u'elle %ouait un %eu oH elle perdait avec lesourire Ses caarades n'arrivaient pas & la coprendre

*sa$elle et +atricia taient partenaires dans un tournoi

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de tennis Elles s'en r%ouissaient 5e atin de $onne (eure ellesprparrent les %upes $lanc(es, les c(eisiers, les soc0uettes rouges etles c(aussures $lanc(es 0u'elles porteraient l'aprs-idi 5a veille,sous la surveillance de .e +aterson, tout avait t lav et repassavec soin

Seule +auline ne souriait ni ne riait Sa tristesse dtonnait auilieu de la gaiet gnrale +atricia l'interrogea avec sollicitude

D !u'as-tu, +auline Au n'as pas l'air contente Au n'es pas fc(ede n'avoir pas t c(oisie pour faire partie de l'0uipe de tennis, n'est-ce pas

Non, rpondit +auline I'ai eu une grande dception, c'esttout

5a0uelle G deanda +at )o$$ie, *sa$elle et .argaret serapproc(rent pour entendre la rponse

D C'est trs ennueu>, e>pli0ua +auline .aan est alade,papa ne veut pas la 0uitter +ersonne ne viendra donc e voirau%ourd'(ui .oi 0ui les attendais avec tant d'ipatience# Ie e faisaisune fte de leur ontrer le collge

!uelle alc(ance, +auline# G s'crirent les %uellesC'tait en effet une pni$le dception Aoutes spat(isaient avec lapauvre +auline

D I'espre 0ue ta re n'est pas graveent alade, dit Su/anne Non, rpondit +auline .ais elle est o$lige de garder le lit

C'est $ien ennueu># Elle 'avait prois de ettre sa ro$e neuve0ui lui va si $ien #

Ce sera pour une autre fois, fit rear0uer *sa$elle

replie de copassion Au pourras sortir avec nous Au ne resteras passeule au collge

Au es $ien gentille# G rpli0ua +auline@conforte par cette invitation, elle participa & la gaiet des

autres.a'/elle avait is le coussin de Claudine & la place

d'(onneur

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Elle tait prte, se$lait-il, & fondre sur sa nice pour luiprodigue

Documents

Blyton Enid Deux Jumelles T5 Claudine et les deux jumelles.doc