4
NUMÉRO 18 JUIN 2018 JOURNAL DES SALARIÉS DE LA MUTUALITÉ FRANÇAISE CENTRE-VAL DE LOIRE, MEMBRE DE VYV CARE Dominique Bardou, directeur général de la Mutualité française Centre-Val de Loire Bernard Vigouroux, président de la Mutualité française Centre-Val de Loire L’accompagnement éducatif pour une meilleure qualité de vie du patient. Penser l’avenir… avec méthode D’ici la fin de l’année 2018, en parfaite cohé- rence avec la stratégie du Groupe VYV, la Mutualité française Centre-Val de Loire se sera dotée d’un projet stratégique qui gui- dera notre action de 2019 à 2023. Un projet stratégique c’est une vision, une direction, un cap pour anticiper les défis qui nous attendent. La méthode est simple D’abord, pour se projeter dans le futur, il faut prendre la mesure de l’histoire de notre union et réaliser un diagnostic aussi précis que possible de ce qu’elle est aujourd’hui. Il est ensuite indispensable de mesurer quelles sont nos forces et nos faiblesses, quelles sont les opportunités qui s’offrent à nous et les menaces qui nous guettent. Vient enfin le temps de la définition des orientations stratégiques. Elles doivent être à la fois réalistes et ambitieuses et se décliner en fiches projets de façon à les suivre et à ne pas les perdre de vue. Mais un projet stratégique ne pourrait réussir sans la participation des acteurs : les élus, l’équipe de direction, l’encadre- ment et à travers lui tous les collaborateurs, les partenaires sociaux. Ils seront réguliè- rement consultés et participeront chacun à leur manière à la réalisation de ce projet et à penser l’avenir… avec méthode. Bois Gibert anticipe la cardiologie du futur Le centre de prévention et de réadap- tation des patients atteints d’affections cardiovasculaires Bois Gibert participe à un projet novateur de télésanté. Celui-ci illustre une nouvelle prise en charge de la cardiologie et s’appuie sur un dispositif de télésurveillance chez les patients en sortie d’hospitalisation ou sortant d’un court séjour de soin et réé- ducation. Ce dispositif vise à réduire leur taux de ré hospitalisation qui reste élevé et à assurer une meilleure qualité de vie voire une réduction de la mortalité. La télésurveillance permet de suivre des données cliniques : stade de dyspnée, apparition d’œdèmes des membres inférieurs, degré de fatigue ; et physio- logiques : poids, fréquence cardiaque, etc. Ce suivi à domicile est complété par un accompagnement éducatif, impli- quant le patient lui-même sur des as- pects importants tels que la diététique, l’activité physique, la qualité de vie et le suivi médicamenteux. « Le recours ciblé des praticiens en cas de signaux d’alerte permet d’optimiser leur intervention en assurant une meilleure qualité de vie au patient qui participe ainsi plus efficacement à la gestion de sa maladie. Ce dispositif répond à un pro- blème aigu de santé publique » précise Carine Jannin, Directrice du Centre Bois Gibert de la Mutualité française Centre- Val de Loire. Cette interactivité plaçant le patient au centre de la gestion de sa pathologie avec l’intervention coordonnée des dif- férents soignants en fait un modèle exemplaire de prise en charge, de suivi et d’éducation thérapeutique. Ce dispositif de télésurveillance semble particulièrement adapté dans une ré- gion où la désertification médicale est importante, avec une population vieil- lissante ayant des difficultés d’accès aux soins et chez laquelle le taux d’incidence d’insuffisance cardiaque est élevé. La télésurveillance devra s’intégrer dans le cadre d’un parcours coordonné de soins chez les patients jusque-là non for- malisé en région Centre-Val de Loire.

Bois Gibert anticipe la cardiologie du futur...organisation ad hoc : des processus et outils spécifiques, et identifier nos « responsables de traitement », à savoir les personnes

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Bois Gibert anticipe la cardiologie du futur...organisation ad hoc : des processus et outils spécifiques, et identifier nos « responsables de traitement », à savoir les personnes

NUMÉRO 18JUIN 2018

JOURNAL DES SALARIÉS DE LA MUTUALITÉ FRANÇAISE CENTRE-VAL DE LOIRE, MEMBRE DE VYV CARE

Dominique Bardou,

directeur général

de la Mutualité française

Centre-Val de Loire

Bernard Vigouroux,

président de la Mutualité

française Centre-Val

de Loire

L’accompagnement éducatif pour une meilleure qualité de vie du patient.

Penser l’avenir… avec méthodeD’ici la fin de l’année 2018, en parfaite cohé-

rence avec la stratégie du Groupe VYV, la

Mutualité française Centre-Val de Loire se

sera dotée d’un projet stratégique qui gui-

dera notre action de 2019 à 2023.

Un projet stratégique c’est une vision, une

direction, un cap pour anticiper les défis

qui nous attendent.

La méthode est simple

D’abord, pour se projeter dans le futur, il

faut prendre la mesure de l’histoire de notre

union et réaliser un diagnostic aussi précis

que possible de ce qu’elle est aujourd’hui.

Il est ensuite indispensable de mesurer

quelles sont nos forces et nos faiblesses,

quelles sont les opportunités qui s’offrent

à nous et les menaces qui nous guettent.

Vient enfin le temps de la définition des

orientations stratégiques. Elles doivent

être à la fois réalistes et ambitieuses et se

décliner en fiches projets de façon à les

suivre et à ne pas les perdre de vue.

Mais un projet stratégique ne pourrait

réussir sans la participation des acteurs :

les élus, l’équipe de direction, l’encadre-

ment et à travers lui tous les collaborateurs,

les partenaires sociaux. Ils seront réguliè-

rement consultés et participeront chacun

à leur manière à la réalisation de ce projet

et à penser l’avenir… avec méthode.

Bois Gibert anticipe la cardiologie du futurLe centre de prévention et de réadap-tation des patients atteints d’affections cardiovasculaires Bois Gibert participe à un projet novateur de télésanté.

Celui-ci illustre une nouvelle prise en charge de la cardiologie et s’appuie sur un dispositif de télésurveillance chez les patients en sortie d’hospitalisation ou sortant d’un court séjour de soin et réé-ducation. Ce dispositif vise à réduire leur taux de ré hospitalisation qui reste élevé et à assurer une meilleure qualité de vie voire une réduction de la mortalité.

La télésurveillance permet de suivre des données cliniques : stade de dyspnée, apparition d’œdèmes des membres inférieurs, degré de fatigue ; et physio-logiques : poids, fréquence cardiaque, etc. Ce suivi à domicile est complété par un accompagnement éducatif, impli-quant le patient lui-même sur des as-pects importants tels que la diététique, l’activité physique, la qualité de vie et le suivi médicamenteux.

« Le recours ciblé des praticiens en cas de signaux d’alerte permet d’optimiser leur

intervention en assurant une meilleure qualité de vie au patient qui participe ainsi plus efficacement à la gestion de sa maladie. Ce dispositif répond à un pro-blème aigu de santé publique » précise Carine Jannin, Directrice du Centre Bois Gibert de la Mutualité française Centre-Val de Loire.

Cette interactivité plaçant le patient au centre de la gestion de sa pathologie avec l’intervention coordonnée des dif-férents soignants en fait un modèle exemplaire de prise en charge, de suivi et d’éducation thérapeutique.

Ce dispositif de télésurveillance semble particulièrement adapté dans une ré-gion où la désertification médicale est importante, avec une population vieil-lissante ayant des difficultés d’accès aux soins et chez laquelle le taux d’incidence d’insuffisance cardiaque est élevé.

La télésurveillance devra s’intégrer dans le cadre d’un parcours coordonné de soins chez les patients jusque-là non for-malisé en région Centre-Val de Loire.

Page 2: Bois Gibert anticipe la cardiologie du futur...organisation ad hoc : des processus et outils spécifiques, et identifier nos « responsables de traitement », à savoir les personnes

Tableaux

de bordInstancesÉvénements Orientations

stratégiques

Orientations stratégiques

Développement

de l’union

Enfance et famille

S S A M ’ I N T É R E S S E J U I N   2 0 1 8 N ° 1 8

L E S C H A N T I E R S

La feuille de route de VYV CareLe Comité de direction générale de VYV Care a présenté sa feuille de route

au conseil d’administration du 25 mai. Elle alimentera la construction du budget 2019

et les directeurs généraux régionaux, qui ont participé à son élaboration, sont les garants

de leur cohérence avec les feuilles de route de leurs entités. La feuille de route

de VYV Care s’articule autour de six priorités.

L’enfance, une priorité 2018 pour VYV Care

Tous, nous mobiliser

autour d’une identité forte

Pour que les clients du Groupe VYV aient accès à une off re globale d’accompa-gnement dans les domaines de la santé et du bien-être, nous ferons en sorte que VYV Care soit identifi é comme un opé-rateur unique et global, « accompagna-teur de vie », par l’ensemble de nos par-ties prenantes.

Développer

les directions métiers

En capitalisant sur notre organisation matricielle et notre méthode de co-construction, de nouvelles directions nationales métier vont être créées, et les directeurs généraux des sociétés dédiées vont devenir des « directeurs métiers VYV Care ». Conformément à la Convention d’engagement, nous veillerons à l’affi rmation du rôle des directions métiers nationales, en cohérence avec les feuilles de route métiers CAP !

Créer de la transversalité

opérationnelle

Afi n de contribuer à élaborer une off re d’accompagnement globale qui posi-tionnera le Groupe VYV en « accompa-gnateur du mieux vivre », nous allons renforcer nos liens avec l’off re assuran-tielle et créer davantage de synergies entre les off res de nos structures en com-binant les métiers opérationnellement.

Accroître la performance

économique

Nos actions sont ancrées dans l’utilité sociale, le profi t fi nancier n’est pas notre but. Néanmoins, aucune activité ne peut être durablement défi citaire et le cumul des activités doit à tout moment être excédentaire. Nous amplifi erons nos actions d’amélioration de la perfor-mance économique sur cinq axes : la gestion des activités en diffi culté, la pré-vention des risques, l’adaptation perma-nente de nos activités aux évolutions de l’environnement, la recherche d’écono-mies d’échelle et de synergies, le déve-loppement des activités excédentaires.

Continuer

le développement

Le Groupe VYV étant présent sur l’en-semble du territoire national, nos off res doivent être accessibles partout. Nous continuerons à développer notre pré-sence sur les territoires dont nous sommes absents, et à la renforcer sur les territoires où notre présence est encore modeste, avec l’appui des mutuelles du groupe : constitution de collèges gestion-naires, accueil d’institutions ou d’entités nouvelles, création de services ou d’éta-blissements, partenariats.

Simplifi er les structures

dans un cadre territorial

Nous allons poursuivre le regroupe-ment de nos structures sur une base territoriale, en créant des « régions » politiques et managériales, composées d’une entité faîtière régionale et d’enti-tés régionales, sur un périmètre facili-tant l’identifi cation de la « région VYV Care » par les organismes régulateurs et fi nanceurs.

La fi lière métier Enfance Famille s’est fi xée des projets prioritaires pour 2018 et notamment de déployer la marque Main dans la Main, en fédérant, en interne, ses équipes autour des prin-cipes d’action d’accompagnement et

de proximité, et, en externe, auprès des familles par l’habillage des structures aux couleurs de la marque pour ac-croître notre notoriété.

Deux de nos crèches

récompensées aux Trophées

des Girafes Awards 2018

Ces trophées internationaux récom-pensent la créativité des professionnels de la petite enfance. Deux de nos éta-blissements sont lauréats :

L’Escale des Bambins – déjà Girafe d’Or en 2016 et 2017 – avec son projet « Par-cours émouv’ant », des ateliers d’ex-pression corporelle pour les enfants, les parents et les professionnels ; Les Farfadets avec le projet « Gigot’ Âge », qui favorise le lien intergénéra-tionnel entre les enfants et les rési-dents de l’Ehpad voisin.

Pour en savoir plus sur ces projets et découvrir le palmarès, rendez-vous dès le 26 juin sur la page Actualités du site www.main-dans-la-main.fr

Page 3: Bois Gibert anticipe la cardiologie du futur...organisation ad hoc : des processus et outils spécifiques, et identifier nos « responsables de traitement », à savoir les personnes

Autres métiersSanitaireBiens médicaux

Médico-social Projets

Projets

S S A M ’ I N T É R E S S E J U I N   2 0 1 8 N ° 1 8

D E V Y V C A R E

Qu’est-ce que le RGPD ?Le règlement général sur la protection des données (RGPD)

est applicable depuis le 25 mai 2018.

Quelle est la portée de ce règlement ?

Quels sont les impacts pour notre union ?

Champ d’application

Le règlement s’applique « au traitement de données à caractère personnel, auto-matisé en tout ou en partie, ainsi qu’au traitement non automatisé de données à caractère personnel contenues ou appe-lées à figurer dans un fichier ».

Le RGPD renforce les législations exis-tantes, en France la Loi informatique et libertés de 1978.

Impacts du RGPD

pour VYV Care

Notre union est fortement impactée par le RGPD.

Dans le cadre de la relation aux patients/clients, nous devons répondre aux demandes des personnes qui font appel à nos services et qui peuvent exiger, pour chacun de nos métiers ou de nos établissements :- la transmission (« portabilité ») des

données personnelles qui ont été collectées, en format informatique réutilisable, soit vers elle-même, soit vers tout tiers de leur choix ;

- l’exercice de leurs droits, principa-lement : transparence, accès, recti-fication et effacement.

De plus, nous devons vérifier que chaque traitement informatique est bien licite, ce qui peut nécessiter la col-lecte du consentement explicite de la part des personnes.

Nous devons mettre en place une organisation ad hoc : des processus et outils spécifiques, et identifier nos « responsables de traitement », à savoir les personnes chargées de défi-nir les finalités de chaque traitement informatique, et les sous-traitants, qui participent à la mise en œuvre de ses traitements.

Obligations spécifiques

aux données de santé

Les données personnelles de santé sont des données sensibles. Elles font l’objet d’une protection supplémentaire très stricte et doivent respecter les prin-cipes suivants :

validité de la finalité au regard de la législation spécifique ;

proportionnalité (collecte des don-nées strictement nécessaires au traitement) ;

conservation limitée dans le temps ;

sécurité et confidentialité (notam-ment, respect des contraintes spéci-fiques de l’hébergement de données de santé).

Le rôle du DPO

VYV Care a identifié un Délégué à la protection des données (ou Data Protection Officer) dont le rôle est prin-cipalement de :

recenser les traitements informatiques de données à caractère personnel ;

prioriser les actions et gérer les risques. Les traitements doivent faire l’objet d’une analyse de risque afin d’identifier les plus critiques et de prioriser les actions à mener ;

mener une étude d’impact sur la pro-tection des données en amont de la mise en œuvre des traitements ;

définir ou amender les processus internes pour la bonne la prise en compte des obligations en matière de protection des données.

Toutes ces étapes doivent être docu-mentées afin de prouver notre confor-mité.

Sanctions

Les sanctions pour les organisations qui ne seraient pas conformes au RGPD sont «  effectives, proportionnées et dissuasives » :

mise en demeure par la CNIL ; sanction financière allant jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires du groupe ou 20 M€ ; suspension des traitements avec astreinte le cas échéant ; sanction pénale.

Retrouvez en page suivante l’interview de Madeline Casse sur les rôles et les enjeux du RGPD au sein de l’Union VYV Care.

Page 4: Bois Gibert anticipe la cardiologie du futur...organisation ad hoc : des processus et outils spécifiques, et identifier nos « responsables de traitement », à savoir les personnes

S S A M ’ I N T É R E S S E J U I N 2018 N °  18

Mutualité française Centre-Val de Loire, union territoriale soumise aux dispositions du livre III du Code de la mutualité, immatriculée au répertoire Sirene sous le numéro Siren 775 347 891.

Siège social : 9, rue Émile Zola - BP 1729 - 37017 Tours Cedex 1

LA PAROLE À

CENTRE-VAL DE LOIRE

Madeline Casse, correspondante à la protection des données, VYV Care« Nous avons bien saisi les enjeux liés à la protection des données. C’est un gain de sérénité pour nos patients et clients, et une opportunité pour VYV Care ».

DirC

om -

06/

18 -

© iS

tock

- ©

 MFI

T -

© C

entr

e Bo

is-G

isbe

rt M

FCVL

- ©

 Get

tyIm

ages

- ©

 J. F

oula

tier M

FCVL

- ©

 M. R

oger

Le journal interne « SSAM’intéresse » est réalisé par la Mutualité française Centre-Val de Loire, VYV Care et la direction de la communication du Groupe VYV, en collaboration avec Céline Jacquier.

Pour toute question ou suggestion, merci d’adresser un e-mail à : [email protected]

Les Opticiens Mutualistes

se déplacent en Ehpad :

un vrai service

de proximité

Accompagner le bien-vieillir, maintenir

l’autonomie, répondre aux besoins des rési-

dents en Ehpad autant d’arguments justi-

fiant l’intervention d’une opticienne spé-

cialisée en basse vison au sein de l’Ehpad

le Vasselière.

Les Opticiens Mutualistes répondent au

besoin de toute la population et ces inter-

ventions au sein d’un Ehpad de la Mutualité

française Centre-Val de Loire se sont mises

en place très naturellement.

« Nous sommes en phase expérimentale, nous

avons rencontré les familles des résidents pour

expliquer notre intervention au sein de l’établis-

sement ce que nous pouvons proposer et le cadre

de ces interventions », précise David Navarro,

directeur des Opticiens Mutualistes de la

MFCVL.

« C’est parce que nous avons des temps de ren-

contre réguliers et multi-activités que nous

avons réussi à mettre en place cette action

transversale, c’est pour les résidents et leur fa-

mille un confort certain. Une fois cette phase

de test terminée, nous envisageons d’étendre ce

service à d’autres établissements », complète

Jérôme Foulatier, directeur des Ehpad La

Vasselière et Maison de Beaune.

Dans un contexte de digitalisation crois-sante des échanges entre les entreprises et leurs clients, la collecte, l’archivage et l’exploitation des données est un sujet de plus en plus sensible. Le règlement géné-ral sur la protection des données (RGPD), qui prend effet à partir de mai 2018, ren-force le droit des citoyens et responsabi-lise les acteurs traitant des données, et ce au niveau européen. Le sujet concerne directement VYV Care. « Nous collectons de nombreuses données à caractère per-sonnel, par exemple les noms et prénoms des assurés, ainsi que des informations liées à la santé, dites données sensibles : ordonnances, informations fournies lors d’une admission dans un établissement de santé, données dentaires… », précise Madeline Casse.

Correspondante à la protection des don-nées (CPO), elle a pour mission de s’assu-rer de la mise en conformité des entités avec le RGPD. Un domaine dans lequel VYV Care affiche déjà une certaine ma-turité. « J’étais Correspondante Informa-tique et Libertés (CIL), une fonction prévue par la loi française Informatique et Liber-tés de 1978, bien que non obligatoire. En tant que CIL, je tenais en interne le registre de traitement des données à caractère personnel recueillies par nos entités dont les données sont hébergées par VYV Care IT, plutôt que d’établir des télédéclarations auprès de la CNIL* ». La mission du CIL évolue aujourd’hui vers un rôle plus large, celui de Délégué à la Protection des Données (voir page précédente).

La mise en application du RGPD implique des adaptations au sein de nos entités :

Nominations récentes d’un DPO mu-tualisé pour le Groupe VYV et VYV Care (Édith Boursange) et d’un CPO dédié à toutes les entités adhérentes à VYV Care (Madeline Casse). Premier chantier lancé de cartogra-phie de la situation de chaque entité au regard de ces nouvelles obligations et d’identification des cas de non-conformité. « Nous aurons défini un plan d’action et les actions correctives à mener en priorité d’ici l’été ». Une communauté de référents dans chaque entité est par ailleurs en cours de constitution afin de faciliter la mise en œuvre de la protection des données sur le terrain. Au niveau du Groupe VYV, un Comité à la protection des données a été créé par la Direction Données et Stratégie Numérique. Il réunit une quinzaine d’ac-teurs émanant des différentes mutuelles et vise à favoriser l’émergence d’une politique harmonisée en la matière.

« La mise en application de ce règlement européen entraîne certes des contraintes d’adaptation et d’organisation, mais il faut aussi insister sur ses aspects positifs : la pro-tection des données plutôt que leur mar-chandisation, souligne Madeline Casse. Les efforts que nous avons faits dans le passé, avec la création d’un poste de CIL, et que nous poursuivons aujourd’hui, montrent que nous avons bien saisi les enjeux liés à la protection des données. Un gain de sérénité pour nos patients et clients, une opportunité pour VYV Care lorsque les clients décident de nous confier leurs données pour leur proposer des par-cours de soins ».

* Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés