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paris.indymedia.org http://paris.indymedia.org/spip.php?article13128 La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ? lundi, 18 mars 2013 / Anonyme Le Hors-série du Monde Libertaire de mars-avril 2013 sur l’éducation cache dans ses pages une perle du masculinisme français. Roger Dadoun, professeur émérite des universités et enseignant à Paris 7, nous gratifie d’une analyse crypto-freudienne du viol de DSK sur Nafissatou Diallo. A grand renfort de théories fumeuses et de mots compréhensibles uniquement par des bac+12, il remet en cause le viol commis par DSK. Ses idées sont claires ; non seulement le viol n’en était pas un, c’était seulement une « frasque libidinale », mais il met en scène cet acte d’horreur avec des mots crus dignes d’un film pornographique. Sans rien envier à Eric Zemmour ou Alain Soral, il explique et justifie le viol par une soi-disant féminisation de la société et des hommes (qu’il nomme « hystérisation »). Les hommes vivraient des « hystères » ou moment d’hystérie qu’ils ne semblent pas pouvoir contrôler …. Le viol : Erotisation et Déni « Ce n’est pas un viol, c’est une frasque libidinale » Roger Dadoun réussi un tour de force lorsqu’il nous parle du viol de DSK sur Nafissatou Diallo. Il débute son texte en affirmant que ce qui s’est passé ce jour là est on ne peut plus concret et précis ; c’était un « acte de fellation consommé » entre un client et une femme de chambre. Durant toute son explication, les mots « viol, violeur, rapport forcé, domination masculine, agression, victime, non-consentement, violence ... » n’apparaissent dans le texte. L’agression sexuelle est même (re)qualifiée en « relation consommée, geste, rencontre ou circonstance inattendue, fellation incidente, prétendue agression sexuelle, frasque libidinale ... » tandis que le violeur et sa victime sont appelé-e-s « protagonistes » ou « client » pour DSK, faisant planer le doute entre client de l’hôtel et client d’une prostituée. Dans cette atmosphère nauséabonde, pourquoi parler d’un viol sans le nommer ? Pour montrer qu’il n’existe pas. Le fantasme du (faux) viol Le viol est décrit comme le fantasme d’un mauvais film pornographique. Le cadre d’une chambre d’hôtel est posé, « lieu de passage : règne de la passe ». Les mots « passe » et « client » relevant clairement du vocabulaire de la prostitution. Le personnel, homme et femme, a un « contact charnel constant indirect avec le client ». Dans le film de Roger Dadoun, « le client sort en nudité d’humeur légère de sa douche, à effet peu ou prou érotisant » et l’employée « pénètre » à ce moment dans la chambre (le doute laissant penser qu’en face de lui c’est une employée/prostituée qui joue sur la double facette de la soubrette sexy). Et là ce ne sont plus deux personnes, mais deux corps, selon l’auteur, qui vont faire une rencontre. Il les voit comme face à face, suspendus dans un « temps X » qu’il qualifie de mystérieux, et se demande « qui fait le premier pas ». Il se questionne sur leurs motivations concordantes, sur ce que font leurs mains, leurs têtes, leurs bouches. Puis « la femme suce le sexe de l’homme », quelques gouttes de sperme en sortent. Cela a a duré quelques minutes. Dans son fantasme malsain, il érotise le viol. Il en fait un événement racontable sans aucune conséquence, à part celle de susciter l’excitation. L’homme sort de la douche, il est comme surpris par la situation. C’est la femme qui est active, qui pénètre et déclenche la scène par sa présence. La victime devient coupable et le violeur est une figure passive. Les rôles sont inversés : le viol se transforme en une jolie scène érotique où l’homme est surpris par une femme qui jouerait un rôle ambigu de soubrette/prostituée. Un viol n’est pas une jolie scène érotique Faire croire que c’est joli, c’est le banaliser et l’accepter « Si c’est une prostituée, ça n’est pas un viol » DSK est vu comme un client, on ne sait s’il s’agit d’un client d’un hôtel ou d’une prostituée. Et si DSK est un client, Nafissatou Diallo n’était elle pas une employée/prostituée volontairement ambiguë ? Roger Dadoun utilise le doute sur le pseudo-rôle de prostituée pour faire douter de la pertinence et de l’évidence du viol. Si c’est sur une prostituée, est-ce vraiment un viol ? N’est-ce pas son travail ? Rappelons à l’auteur que la réalité n’est pas un mauvais fantasme de Canal+ et qu’une employée d’hôtel n’est ni plus ni moins que ce qu’elle paraît être : une employée d’hôtel. Rappelons lui encore plus fortement que sur une employée ou une prostituée, le viol n’est pas caractérisé par le travail de la victime, mais par l’acte du violeur. Quand une femme ne dit pas oui, c’est non. Quand une femme dit non, c’est non. « Elle aurait pu se défendre » L’auteur ose même prétendre que vu sa stature, Nafissatou Diallo Boite à outils : La Fédération Anarchiste affiche son discours masculini... http://paris.indymedia.org/spip.php?page=imprimer&id_article=13128 1 sur 8 3/07/2013 06:55

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La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?lundi, 18 mars 2013 / Anonyme

Le Hors-série du Monde Libertaire de mars-avril 2013 sur l’éducation cache dans ses pages uneperle du masculinisme français. Roger Dadoun, professeur émérite des universités et enseignant àParis 7, nous gratifie d’une analyse crypto-freudienne du viol de DSK sur Nafissatou Diallo.

A grand renfort de théories fumeuses et de mots compréhensibles uniquement par des bac+12, ilremet en cause le viol commis par DSK. Ses idées sont claires ; non seulement le viol n’en étaitpas un, c’était seulement une « frasque libidinale », mais il met en scène cet acte d’horreur avecdes mots crus dignes d’un film pornographique. Sans rien envier à Eric Zemmour ou Alain Soral, ilexplique et justifie le viol par une soi-disant féminisation de la société et des hommes (qu’ilnomme « hystérisation »). Les hommes vivraient des « hystères » ou moment d’hystérie qu’ils nesemblent pas pouvoir contrôler ….

Le viol : Erotisation et Déni

« Ce n’est pas un viol, c’est une frasque libidinale » Roger Dadoun réussi un tour de force lorsqu’ilnous parle du viol de DSK sur Nafissatou Diallo. Il débute son texte en affirmant que ce qui s’estpassé ce jour là est on ne peut plus concret et précis ; c’était un « acte de fellation consommé »entre un client et une femme de chambre. Durant toute son explication, les mots « viol, violeur,rapport forcé, domination masculine, agression, victime, non-consentement, violence ... »n’apparaissent dans le texte. L’agression sexuelle est même (re)qualifiée en « relationconsommée, geste, rencontre ou circonstance inattendue, fellation incidente, prétendue agressionsexuelle, frasque libidinale ... » tandis que le violeur et sa victime sont appelé-e-s« protagonistes » ou « client » pour DSK, faisant planer le doute entre client de l’hôtel et clientd’une prostituée. Dans cette atmosphère nauséabonde, pourquoi parler d’un viol sans le nommer ?Pour montrer qu’il n’existe pas.

Le fantasme du (faux) viol Le viol est décrit comme le fantasme d’un mauvais filmpornographique. Le cadre d’une chambre d’hôtel est posé, « lieu de passage : règne de la passe ».Les mots « passe » et « client » relevant clairement du vocabulaire de la prostitution. Lepersonnel, homme et femme, a un « contact charnel constant indirect avec le client ». Dans le filmde Roger Dadoun, « le client sort en nudité d’humeur légère de sa douche, à effet peu ou prouérotisant » et l’employée « pénètre » à ce moment dans la chambre (le doute laissant penserqu’en face de lui c’est une employée/prostituée qui joue sur la double facette de la soubrettesexy). Et là ce ne sont plus deux personnes, mais deux corps, selon l’auteur, qui vont faire unerencontre. Il les voit comme face à face, suspendus dans un « temps X » qu’il qualifie demystérieux, et se demande « qui fait le premier pas ». Il se questionne sur leurs motivationsconcordantes, sur ce que font leurs mains, leurs têtes, leurs bouches. Puis « la femme suce lesexe de l’homme », quelques gouttes de sperme en sortent. Cela a a duré quelques minutes. Dansson fantasme malsain, il érotise le viol. Il en fait un événement racontable sans aucuneconséquence, à part celle de susciter l’excitation. L’homme sort de la douche, il est comme surprispar la situation. C’est la femme qui est active, qui pénètre et déclenche la scène par sa présence.La victime devient coupable et le violeur est une figure passive. Les rôles sont inversés : le viol setransforme en une jolie scène érotique où l’homme est surpris par une femme qui jouerait un rôleambigu de soubrette/prostituée.

Un viol n’est pas une jolie scène érotique Faire croire que c’est joli, c’est le banaliser et l’accepter

« Si c’est une prostituée, ça n’est pas un viol » DSK est vu comme un client, on ne sait s’il s’agitd’un client d’un hôtel ou d’une prostituée. Et si DSK est un client, Nafissatou Diallo n’était elle pasune employée/prostituée volontairement ambiguë ? Roger Dadoun utilise le doute sur lepseudo-rôle de prostituée pour faire douter de la pertinence et de l’évidence du viol. Si c’est surune prostituée, est-ce vraiment un viol ? N’est-ce pas son travail ? Rappelons à l’auteur que laréalité n’est pas un mauvais fantasme de Canal+ et qu’une employée d’hôtel n’est ni plus ni moinsque ce qu’elle paraît être : une employée d’hôtel. Rappelons lui encore plus fortement que sur uneemployée ou une prostituée, le viol n’est pas caractérisé par le travail de la victime, mais parl’acte du violeur.

Quand une femme ne dit pas oui, c’est non. Quand une femme dit non, c’est non.

« Elle aurait pu se défendre » L’auteur ose même prétendre que vu sa stature, Nafissatou Diallo

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aurait pu repousser DSK (donc empêcher ce qu’il appelle sa « prétendue agression »). Elle estprésentée comme une « femme forte », habituée aux travaux forcés et « en mesure de résister ».Pire, il se pose la question de son poids, qu’on aurait alors pu comparer à celui de DSK, afin desavoir si effectivement elle aurait pu le repousser … Le degré zéro de la réflexion est atteint.Nafissatou Diallo est présentée comme un stéréotype raciste de femme noire bien charpentée parle labeur domestique et « peut-être illettrée ». Cette question sur son poids est mysogine etanti-grosse ; si elle est trop mince, elle ne peut résister mais si son poids est suffisant, elleacquiert une position de force pour repousser l’agresseur. Tout est résumé à une dominationphysique, niant volontairement le conditionnement patriarcal que subisse les femmes sur la notionde consentement.

D’un acte précis au doute affirmé Alors que le début de l’article affirme cet acte comme « concretet précis », la teneur n’est plus la même dans les dernières lignes. Revirement de situation,l’auteur affirme alors que « seule une reconstitution bien ordonnée aurait permis d’apprécier lavraisemblance et l’adéquation des versions et vécus des deux sujets ». Bien sur, organisons desreconstitutions avec le violeur et la victime, pour qu’elle revive une deuxième fois son viol. Onaurait du y penser avant …. Enfin, cet acte qui « n’est plus un viol » mais juste un « acte sexuelentre deux corps », est replacé dans un contexte plus large : Faut-il rappeler qu’à l’échelle de laplanète, ce sont des torrents de sperme et autres sécrétions que l’hôtellerie envoie dans desbidets, lavabos et laverie ? Et oui, pour Roger Dadoun le contexte n’est pas celui d’un violeur ensérie qui a fait l’objet de plusieurs dénonciations (celle de Tristane Banon et d’une prostituée duCarlton de Lille pour les plus connues) mais il est noyé parmi tous les actes sexuels qui se passentrégulièrement dans les hôtels (viols ou relations consenties, l’auteur ne pose même pas laquestion,).

« A-t-elle vraiment voulu dire non ? » Mais la vraie question que se pose l’auteur est celle-ci : lavictime a-t-elle vraiment voulue dire non ? Selon l’auteur, si elle l’avait fait, elle aurait pu, vu samasse, repousser un homme qui n’aurait sans doute pas osé lui courir après dans les couloirs del’hôtel à moitié nu. Il décrit le viol comme un acte isolé et spontané, comme une rencontre fortuitede deux corps dans l’espace. Il le vide ainsi de son contenu. Il nie la difficulté de dire « non »lorsque l’agression arrive. Il nie les autres agressions dont DSK est l’auteur. Le viol est actepatriarcal dans toute son horreur, qui dépossède les femmes de leur autonomie et de leur corps,mentalement et physiquement. C’est un homme qui s’imagine qu’une femme ne peut lui dire non.Et que même si elle dit non, elle pense oui. Il faut juste la forcer un peu pour lui donner envie. Ledésir n’a pas à être réciproque. L’appétit vient en mangeant comme on dit. Et si elle ne dit rienc’est forcément qu’elle était d’accord, qui ne dit mot consent. Sinon elle aurait fait en sorte pourça s’arrête.

Le Discours Masculiniste

Après une première partie érotisante, Roger Dadoun affiche sa théorie masculiniste, celle déjàénoncée par Alain Soral ou Eric Zemmour. Si la société va mal, si les hommes peuvent commettredes « frasques libidinales » (autrement dit des viols), cela est du à une raison : la féminisation (ouhystérisation) de la société. Sous couvert d’une pseudo-théorie psychatrisante et néo-freudienneobscure, difficilement compréhensible, il développe l’idée que les hommes sont aujourd’hui plussouvent sujets à une « hystérisation des réactions », « imprévisibles et passagères » qu’ils nepeuvent contrôler. Et s’ils ne contrôlent pas ces moments « d’hystère », ils ne peuvent être nicondamnés, ni culpabilisés. Théorie déjà défendue par Marcela Iacub, journaliste-masculiniste deson état. Accusation envers les femmes, défense de l’ordre patriarcal et de ses privilèges, RogerDadoun brille par son idéologie réactionnaire.

Néo-freudisme et féminisation de la société L’auteur recycle l’idée d’hystérie. Fortement connotée,cette notion signifie littéralement relatif à l’utérus, et reste dans les représentations collectives,une sorte de fureur agressive d’origine purement féminine. Ne dit-on pas d’ailleurs des féministesquelles sont des hystériques mal-baisées ? Et bien cet état psychologique (qui selon Freudconcerne autant les hommes que les femmes), toucherait aujourd’hui plus « les hommes que lesfemmes selon l’évolution sociale actuelle ». Mais l’auteur ne nous en dit pas plus sur ce qu’estcette prétendue évolution sociale, ni pourquoi elle toucherait plus les hommes que les femmes. Lemystère reste entier …. Par contre, il nous explique très bien comment elle s’incarne : par descomportements comme les mimiques, la gestuelle, les lapsus, les éclats, les mensonges allantjusqu’à des « bouffées asmathiques d’énergie libidinale » (admirez le vocabulaire et l’envoléelyrique). Là aussi, on se ne sait absolument pas pourquoi elle toucherait plus les hommes que lesfemmes, ni d’où vient cette théorie et quelles en sont les preuves. Mais le fait est là : RogerDadoun joue sur la représentation de l’hystérie comme comportement féminin qui serait unecaractéristique aujourd’hui principalement masculine. Selon lui, il y a une inversion descomportements entre hommes et femmes. Il y a une perte des repères pour les hommes, quidéveloppent des comportements « universels et caractérisés par les déplacements permanents dela libido », des réactions inattendues, brusques et limitées. Il y a là une justification de l’acte de

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DSK qui n’a pu contrôler « une envie sexuelle brusque » mais aussi une justification de toutes lesformes de viol, puisque c’est un « phénomène psycho-social généralisé » et « universel ». Ce n’estpas seulement DSK qui n’a pas pu retenir son « hystère », ce sont aussi les autres violeurs quin’ont pu se retenir d’un prétendu viol. Mais d’où vient cet « hystère » ? Pourquoi les hommes ensouffrent ? Roger Dadoun le dit du bout des lèvres ; de cette fameuse évolution sociale qui placeles hommes dans des situations où ils ne peuvent plus se contrôler. Comme dans l’idée machistedisant que les femmes sont instables car incapables de se contrôler, particulièrement lorsqu’ellesont leurs règles, les hommes sont devenus des femmes souffrant de moments « d’hystère ». Laféminisation des comportements les empêche de se contrôler et les pousse à commettrel’irréparable. Le « simple et fugitif hystère de l’homme DSK » se résume donc à une frasques’emparant de son corps et que sa raison n’a pu maîtriser. Bref, il recycle le cliché machiste del’homme ne pouvant contenir ses pulsions sexuelles.

Justification du viol et négation d’un acte patriarcal A aucun moment le viol n’est replacé dans soncontexte : celui d’un acte purement patriarcal. Roger Dadoun ne fait que discourir sur la pseudo-souffrance du violeur et tait intégralement celle de la victime. Seul l’homme, ses sentiments, sonressenti et sa souffrance compte. Il tente également de nous démontrer que le viol n’est pas lafaute du violeur, parce qu’on est pas surE de ce qu’il s’est passé (Roger Dadoun n’a pas du lire lerapport médical), parce que si vraiment la victime avait voulu dire non, elle l’aurait sans doute fait(il n’a jamais eu à dire non à une agression sexuelle) et que même si viol il y a eu, DSK a étéemporté par ses émotions, il ne s’est pas rendu compte de ce qu’il faisait et donc on ne peut pasle condamner. Pire, si les hommes commettent ces actes, c’est parce qu’ils deviennent desfemmes, ce sont donc les femmes elles mêmes les fautives. Le succès du discours masculiniste Déjà très connu au Québec, le mouvement masculiniste est incarné en France par des figurestantôt littéraire comme Michel Houllebecq tantôt politique comme Alain Soral ou Eric Zemmour.Ces deux derniers se présentent comme des figures anti-conformistes et maudites (les tabous dela société les empêchent de s’exprimer) mais sont en fait largement popularisés par les médias(Internet, journaux, télé, radios …) et donc cautionnés par le pouvoir en place. Ils se revendiquentcomme des « machos décomplexés ».

Eric Zemmour Eric Zemmour est le représentant d’une droite conservatrice et opposé aunéolibéralisme. Son ouvrage, « Le premier sexe », est un essai sur la prétendue féminisation de lasociété. Il fait son fonds de commerce sur une idéologie anti-mai 68 et réactionnaire. Selon lui lesfemmes ont revendiquées la révolution sexuelle afin de devenir des hommes, dans leurscomportements et leurs manières de vire. Mais n’y étant pas parvenues, elles veulent transformerles hommes en femmes, d’où une fantasmatique féminisation de la société (on vivrait dans unmonde quasi-matriarcale). Ajouté à cela un puissant discours homophobe où il considère« l’idéologie gay » comme étant l’un des principales facteurs de transformation des hommes enfemmes. Selon lui, les différences biologiques entre hommes et femmes sont insurmontables etl’on ne peut parler d’égalité mais de complémentarité. Il veut le retour à une société purementpatriarcale, où l’homme est la figure dominante et toute puissante dont la sexualité agressive estrevendiquée et les femmes cantonnées à leur rôle de mère et femme au foyer. Il rejette donc enbloc le féminisme, qui n’aurait apporté que des désagréments pour les hommes et oubli desvaleurs viriles traditionnelles.

Alain Soral Alain Soral plaide aussi pour une féminisation de la société, mais avec une grille delecture pseudo-marxiste. D’abord adhérent au PCF, puis au Front National, il a finalement fondéEgalité et Réconciliation, une organisation de gauche nationale au discours antisémite etnégationniste (et donc en réalité nazi). Il se dit sociologue sans avoir jamais suivi de cours niobtenu de diplôme mais utilise ce titre pour acquérir une autorité intellectuelle. Selon lui, leféminisme bourgeois aurait volé le discours des femmes des milieux ouvriers. Il utilise une faussedistinction de classe pour faire croire à des revendications distinctes, niant les problèmesspécifiques tels que la contraception, l’avortement, le viol, les violences conjugales, la répartitiondes tâches …. Les féministes (bourgeoises) participent selon lui à la construction d’une sociétéféminisée et comme chez Eric Zemmour, les différences biologiques sont le fondement de lacatégorisation homme/femme (négation du conditionnement social). Les hommes sontnaturellement plus musclés et forts et donc portés vers la violence, l’action, la chasse, tandis queles femmes sont des nées pour être femmes au foyer. Il ajoute que le viol est une pathologie purequi se caractérise par une grande violence (avec un couteau, à six dans un parking) mais que lereste est un acte ambigu qui tient à la « spécificité du désir féminin, qui avance masqué et sement à lui même » (la femme ne sait pas ce qu’elle veut, la majorité des viols sont desexagérations ou des désirs inavoués).

Roger Dadoun Roger Dadoun s’inscrit dans une logique différente, celle des « faux-amis ». De partses fréquentations libertaires et de part son statut de prof de fac, tout porte à croire qu’il est« ami » des femmes et des féministes. Mais il utilise son pseudo-crédit intellectualo-gauchistepour étaler sa répugnante idéologie masculiniste. Pour cela, il fait semblant d’avancer masqué

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puisque son analyse ne se revendique pas ouvertement du masculinisme, contrairement àZemmour ou Soral. Mais son article sur l’affaire DSK est clairement l’occasion d’une théorisationde son idéologie masculiniste. Il ne se contente plus de défendre les violeurs mais fait le mêmeconstat que les deux autres cités : une société de plus en plus féminisée (à cause des femmesbien sur). L’anarcho-patriarcat

La question d’un tel article dans un journal libertaire avec la plus grande audience et disponibledans presque tous les kiosques n’est une erreur de parution. Tout simplement parce que RogerDadoun n’en est pas à son coup d’essai. Sur son site internet ou dans le Monde Libertaire, il a déjàécrit plusieurs articles déplorables. Sur trois articles traitant de l’affaire DSK ou Polanski, il nequalifie jamais les faits de viols, mais « d’acte ou relation sexuel-le ». Il discours beaucoup et surtout (avec toujours un vocabulaire pornographique), mais jamais sur le viol en lui même. Pour lenier, mais aussi parce qu’il n’a, en fait, rien à en dire. Selon lui, il n’y a pas eu viol, donc autantécrire sur autre chose (comme son article Anthropologie libertaire de la fellation). Sa pensées’affirme au fur et à mesure des articles. Pour Polanski, il s’était « contenté » de défendre unartiste tourmenté, marqué par le nazisme et le ghetto de Cracovie, puis rattrapé par une affaire deviol sur mineure. Pour l’affaire DSK, sa pensée nauséabonde s’est étoffée ; il ne défend plusseulement un violeur, il théorise et justifie le viol par une soi-disant féminisation de la société.

Un tel article dans les colonnes du Figaro serait problématique mais sans surprise. Dans celles duMonde Libertaire, cela pose la question de la place du féminisme au sein de la FédérationAnarchiste et plus largement du mouvement libertaire, mais aussi celle de la diffusion des idéesmasculinistes et donc de l’anarcho-patriarcat. Une telle tribune n’est pas un acte isolé. Nonseulement parce que Roger Dadoun a déjà publié ses immondices dans le Monde Libertaire, maisaussi parce qu’au sein du mouvement anarchiste, dans les organisations, groupes ou collectifs, leféminisme (comme l’antispécisme) n’est toujours pas considéré comme une lutte centrale etfondamentale. La théorisation et la justification du masculinisme ne peuvent être acceptées.

Le patriarcat est toujours considéré non seulement comme un système de domination moinsimportant que le capitalisme ou que la mouvance fasciste, mais surtout, cette domination neconcerne pas les anarchistes ou libertaires. Ceux-ci seraient une catégories d’hommesextraordinaires, que le conditionnement sexiste n’aurait pas influencé (ni pendant l’enfance niactuellement) et dont le genre se serait déconstruit par miracle. Il est systématiquement plusfacile de taper sur le sexisme de la droite, des flics, des patrons, de la religion, que de réfléchir àson propre comportement et à sa propre position socialement oppressive. Une idée persistante(bien que peu théorisée) est celle de l’effondrement du patriarcat en même que l’effondrement ducapitalisme. C’est non seulement considéré qu’il faut relégué le féminisme à une lutte de secondrang, mais aussi qu’elle doit être englobée au sein de la lutte des classes et de la lutteanticapitaliste, niant toute la spécificité de l’anarcha-féminisme. C’est aussi considérer quecapitalisme et patriarcat sont deux dominations qui fonctionnent selon le même système avec lesmêmes mécanismes et que leurs imbrications sont inter-dépendante (il suffirait de détruire lecapitalisme pour détruire le patriarcat et chaque lutte contre le capitalisme est une lutte contre lepatriarcat). Le patriarcat n’a pas besoin du capitalisme pour survivre et exister.

Le féminisme n’est ni reconnu comme une lutte spécifique, ni pris au sérieux par les organisationsbureaucratiques et tout le milieu (dit) anti-autoritaire. Les outils féministes sontsystématiquement oubliés ou rejetés, que ce soit la féminisation des termes, la nécessité de lanon-mixité, les problématiques de violence (physique, verbale, du viol, du harcèlement par des« camarades ») dans les milieux autogérés ou encore la contraception et l’avortement. Lepatriarcat existe dans tous les milieux, même ceux dits les plus autonomes et sa destruction doitêtre une priorité. Que ce soit dans les comportements, dans les textes et dans l’idéologie. On nepeut être anarchiste sans être féministe ou anti-patriarcale, car le nier, l’oublier, le refuser, c’estperpétuer son existence et donc perpétuer une domination.

commentaires

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, , 18 mars 2013

J’ai beau être attaché à mes copains de groupe (fédéré à la FA), je n’en peux plusdes conneries que cumulent cette orga depuis quelques années. C’est pitoyable cequ’on peut parfois entendre à la FA, ça me désole et ce texte vient encorerenforcer mon dégoût... Il est temps que les individus qui font cette fédération seréveillent, brûlent leurs fétiches et en viennent à dissoudre ce cadavre qu’est laFA.

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La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, C., 18 mars 2013

Sur le terme « masculinisme ».

Il désignait un mouvement politique né au Québec (explicitement anti-féministe,dénonçant et combattant une prétendue "domination des femmes" sur la société,misogyne, etc.), mais certains l’utilisent aujourd’hui sur le net comme synonymede "machistes", « phallocrate » et même pour qualifier tout propos, individu,groupe ou courant traitant du rapport femmes/hommes sans être dans "La Ligne".

Mais laquelle ? La "100 % pro-féministes" ? La 100 % pro-femmes ? Qui endécide ? Faut-il soutenir et acquiescer tous les propos de Christine Delphy,Antoinette Fouque, Najat Vallaud Belkacem, Elizabeth Montfort, etc. parce qu’ellesse disent féministes ? De toutes ?

Mais Marcela Iacub se voit elle qualifiée de "masculiniste" (par un auteur mec ?).

Quelqu’un connait-il l’adresse de cet organisme qui pose les étiquettes de"féministe", de "pro-féministe" et de "masculiniste" ?

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, Koukou L’euphorie, 18 mars 2013

Surtout qu’on se demande bien ce qu’un article pareil (celui de Roger Dadoun) foutdans un hors-série consacré à l’éducation (ce terme devrait déjà nous inquieter).C’est le volet de la F.A consacré à "l’éducation sexuelle" : culture du viol etmasculinisme ? Beau programme... Faut savoir que Roger machin le freudo-masculiniste écrit depuis des années dans le ML, et que ces derniers articles n’ontété quasi-exclusivement consacrés qu’à la publication d’un torrent de merdespsychyanalisantes où il prend la défense d’illustres violeurs avec un vocabulaireérotisant... Enfin, les amateurs de Wilhelm Reich (le curé de la "libérationsexuelle") ne nous surprennent plus.

Et en bref, l’effroi sans fin de la F.A se poursuit...

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, ..., 18 mars 2013

"Mais Marcela Iacub se voit elle qualifiée de "masculiniste" (par un auteurmec ?)" :

UnE auteurE ou des auteurEs "mec(s)" qui prônent la non-mixité et parle(nt) entant qu’anarcha-féministe(s)... ? T’es juste complètement à l’ouest ou tu cherchesà discréditer un texte avant de l’avoir lu ? Ce texte n’a pas été écrit par un mec...pfff. Quant à Marcela Iacub (allez...) pareil : renseigne toi, c’est pas le premiertexte qui l’identifie comme masculiniste. Et si elle y est citée, c’est sans doutesparce qu’elle aussi a carrément écrit un bouquin où elle prend la défence de DSKen clamant son innocence (entre autres choses). Bref, sur indymedia, on prend ladéfense des journalistes maintenant, c’est nouveau... qui plus est défenseuse deDSK... wouhou ! voir ici pour les sources : http://feministesentousgenres.blogs...

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, , 19 mars 2013

Je viens d’apprendre que des femmes pouvaient aussi être masculinistes, je nesavais pas (sans blague).

Mais, étant un homme il parait que je n’ai pas le droit de critiquer les propostenues par une femme. Je ne peux que les approuver puisque, étant une femme,elle ne peut qu’avoir raison lorsqu’elle aborde la question de la libération desfemmes.

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Et si je veux devenir un bon et vrai pro-féministe je ne peut pas critiquer MarcelaIacub. Pourtant elle est masculiniste. Mais suis-je pour autant obligé de ladéfendre ?

Et que peut bien nous dire cette Alliance pour un Nouveau Féminisme Européen (!)que semble diriger cette illustre inconnue Elizabeth Montfort ?

C’est pas simple.

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, ..., 19 mars 2013

Tu t’enfermes tout seul dans les cases que tu crée toi même... tes raccourcis sontpathétiques. Ni ce texte, ni aucun des commentaires ne prétend qu’un "homme n’apas le droit de critiquer des féministes" ou même "des femmes". C’est pas le sujet.Qui prétend que Badinther, Montfort (je sais même qui c’est celle là ?), Delphy oumême Emma Goldman pendant qu’on y est sont "toutes du même coté de labarricade" à part toi ? Personne... On peut très bien être un mec et soutenir queMarcela Iacub est masculiniste ou "pro-masculiniste" (bref, pourquoi une femmene pourrait pas être (pro-)masculiniste ou antiféministe ? on se le demande...) oucritiquer des féministes si c’est sur des bases claires et pas antiféministes : toutsimplement... Sinon, on pourrait aussi en revenir au sujet, non ? Que penses tu dutexte de Roger Dadoune, ou de la réponse ci-dessus ? ...

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, Naska, 20 mars 2013

pour le lien c’est juste un truc de blog féministe pour exemplifier le fait qued’autres genTEs (même soc-dem ou quoi) parlaient déjà de Marcela Iacub commed’une masculiniste -notamment pour son bouquin et sa défense élogieuse du"cochon" DSK- (et sinon, cherche par toi même... OSEF). Et bref plutôt que denous faire de la généalogie des sources, tu pourrais peut être répondre sur le fondou nous parler du sujet - aussi hein, t’es pas obligée si tu veux continuer dans lehors sujet... "Vive la liberté". tout ça tout ça.

banalisation du viol, , 20 mars 2013

Imaginons une réponse possible non de "LA" FA mais du CR : "On n’avait pascompris l’article". Les mots compliqués ne sauraient faire oublier les nombreusesphrases faciles à comprendre, ex :: "la femme suce le sexe de l’homme ; gouttesde sperme s’éparpillent ; les deux corps se séparent, s’éloignent immédiatement.L’incidence n’a duré qu’à peine quelques minutes" ("tant d’histoires pour une pipede 7 mns ?" dirait un macho lambda), “Passionné” contre “Apathique” ("leshommes trop virils sont victimes de pulsions incontrôlables") "Mme Diallo auraitété, croyons-nous, en mesure d’y résister et de la repousser par sa seule etopaque présence physique (a-t-on évalué son poids ?)" ("une femme qui se faitvioler ne s’est pas vraiment défendue"). Quant à Dadoun, si cette accusationrepose sur un malentendu, ne devrait-il pas clarifier lui même son propos ?

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, , 20 mars 2013

Effectivement, délirant de voir avec quelle facilité une certaine "extrême gauche"masculine, qui disait pis que pendre de DSK (un ennemi de classe, tout de même)quelques mois avant, a su exprimer sa solidarité de classe mâle dès lors qu’il s’estretrouvé accusé de viol. Les rouges-bruns du Grand Soir et leurs copains nousavaient déjà fait le coup. Concernant le ML, les propos sexistes-antisémites-islamophobes y sont malheureusement monnaie courante ces derniers mois, quisous couvert d’humour, qui sous couvert de lutte contre les religions. Il y avraiment du ménage à faire à la FA !

Boite à outils : La Fédération Anarchiste affiche son discours masculini... http://paris.indymedia.org/spip.php?page=imprimer&id_article=13128

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La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, , 20 mars 2013

oui 09h14, ce que le texte relève d’ailleurs et analyse avec une certaine finesse.Sinon à 9h42, je suis d’accord avec le fond de ce que tu dis, mais pour monnaiecourante, je pense qu’il ne faut pas banaliser ce que tu critiques. Il y a eu desréactions (pas nécessairement de genTEs de la F.A) pour les choses que tu citesquand elles se sont produites. Quand il s’agit de sexisme, il n’y en général pasbeaucoup de réactions. Or, là on est passé à la vitesse supérieure. Il ne s’agit plusseulement d’un discours de macho de base mais d’une version théorisée de culturedu viol (en l’occurrence ici sa négation sous forme "psychanalytique") et dethéories clairement masculinistes ("l’hystérisation des hommes", les "hystères", ladéfense des "pulsions masculines", etc...). Mais comme le texte le pointe aussitrès bien, ce n’est pas seulement le problème de la fédération anarchiste (qu’ellecrève...), mais de tout le "milieu (dit) anti-autoritaire".

"La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe" !, , 20 mars 2013

Je ne me rappelle pas avoir jamais vu la Fédération anarchiste - pourtant peuavare de communiqués sur tout et n’importe quoi - répondre publiquement auxcritiques ? Ni sur cette "blague" très "politique" dans le ML gratuit : "BOUTINavoue avoir touché 680 000 euros versés par l’UMP, après avoir accepté de seretirer de la course à la présidentielle. Vu la tronche de la bagasse, tout de même,ça fait cher la passe.". Ni sur les propos racistes tenus sur Radio libertaire pardeux racistes de Riposte laïque et par l’animateur Philippe Raulin, malgré denombreuses réactions sur le Net et 4 articles dans la revue Sans patrie nifrontières, Ni aux auditeurs de RL s’inquiétant de brusques disparitions d’émissions(Le Vivre ensemble, Sans toit ni loi...). Alors si on pouvait me citer UN SEULexemple précis d’explication publique au sujet de quoi que ce soit, aussi grave,justifiée et argumentée soit la critique envers cette organisation ?

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste ?, Chacotte la cracotte. Boufzan, c’est du swag, 20 mars 2013

Pour ceux qui ont le souci de mettre absolument le mot GENS au féminin, je leurrappelle (ou leur apprend) que c’est deja un mot féminin au pluriel. En outre, lemot GENTES existe déja et est un adjectif qui signifie BIEN NÉ.

Mais pour ne pas les contrarier, je propose qu’on dise régulierement GENTESGENS. Ca désignera les révoltés de bonne extraction, pas issu de familles prolo (de toute façon, ça fait longtemps qu’on leur a montré le chemin de la sortie) et quise croit en position d’inventer du vocabulaire, fabriquer du sens etc. Bref qui sedistingue par de ridicules attributs du pouvoir.

La FA "responsable mais pas coupable" !, , 30 mars 2013

Il paraît que l’article de Dadoun dans le Monde libertaire, oeuvre de la FA,"n’engage que son auteur"... Un peu facile de se dégager ainsi de sesresponsabilités. Faut-il rappeler que le Monde libertaire est une oeuvre de la FA,(c’est écrit en toutes lettres : hebdo de la Fédération anarchiste") et que pour leslectrices et lecteurs ce que le comité de rédaction (de membres de la FA) CHOISITde publier est bien l’expression de la FA. Quand on lit des propos sexistes ouracistes dans n’importe quel journal politique on ne se dit pas qu’ils "n’engagentque leur auteur". Jusqu’ici, en guise de "rectificatif" le public n’a eu droit qu’à uneémission le 23 mars sur Radio libertaire (la Philantropie avec Philippe Raulin,membre de la FA), où Dadoun persiste et signe.

La Fédération Anarchiste affiche son discours masculiniste, , 21 mai 2013

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émission de radio avec Philippe Raulin (qui s’était déjà illustré par son émissionavec Riposte laique) où Dadoun persiste et signe et en rajoute même sur lapédophilie (outre ses articles sur DSK, il avait aussi déjà publié dans le Mondelibertaire un article pour défendre Polanski contre les accusations de viol d’une adode "13 ans (presque 14)")...

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