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Boško Bojović Mont Athos, les princes roumains, Jean Castriot et la Tour albanaise (Arbanaški pirg) dependance de Chilandar Après que le monde byzantin des Balkans eût été submergé par le ras de marée ottoman, les institutions héritées de Rome et de Byzance ne purent se maintenir que dans un cadre ecclésiastique. En tant qu’une des plus pres- tigieuses communautés du monachisme chrétien, le Mont-Athos avait tou- jours bénéficié des largesses des basileis, des rois et des princes pieux et soucieux, tout pouvoir séculier ayant une part d’équivoque et d’arbitraire, de voir leur légitimité cautionnée par l’Église. La continuité dans la perpétuation de la tradition de ktitor n’est d’ailleurs pas seulement une question d’ordre juridique. Ce n’est que dans l’esprit de la pratique liturgique que l’on peut considérer cette continuité à laquelle les moines athonites, et notamment ceux de Chilandar, le monastère serbe, attachaient une importance et une fidélité toute religieuse. La logique de continuité qui inspire les références aux ktitors est respectée systématiquement dans tous les actes princiers des Archives de Chilandar. Les institutions monastiques fondées par la dynastie némanide supposent une référence quasi systématique aux premiers ktitors, les moines Siméon (ex grand-joupan de Serbie, Stefan-Nemanja, –) et Sava (futur premier archevêque de l’Eglise de Serbie, –), et quelquefois aux derniers représentants de la dynastie des Branković. Dans les chartes des princes de Valachie émises en faveur de Chilandar, les références à Mara et à sa sœur, « la Cantacuzène », y ont notamment pour fonction de signifier la transmission du protectorat sur le monastère. C’est parce que ces ermitages que sont la Tour albanaise et l’église de Saint-Elie n’ont pas été fondés par les dynastes que nous venons de citer, Il s’agit peut-être de l’église qui aurait appartenu au métoque de Zygou, dédié à Saint Élie, en bordure de la Mégalè Bigla, qui fait la limite occidentale du Mont Athos, pro- priété foncière appartenant à Chilandar depuis sa fondation par Siméon et Sava en (confirmé par la chrysobulle d’Andronic II Paléologue, en ), voir M. Živojinović, V.

Bojovic, Bosko - Mont Athos, Les Princes Roumains

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Mont Athos

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  • Boko Bojovi

    Mont Athos, les princes roumains, Jean Castriotet la Tour albanaise (Arbanaki pirg) dependance de Chilandar

    Aprs que le monde byzantin des Balkans et t submerg par le ras de mare ottoman, les institutions hrites de Rome et de Byzance ne purent se maintenir que dans un cadre ecclsiastique. En tant quune des plus pres-tigieuses communauts du monachisme chrtien, le Mont-Athos avait tou-jours bnci des largesses des basileis, des rois et des princes pieux et soucieux, tout pouvoir sculier ayant une part dquivoque et darbitraire, de voir leur lgitimit cautionne par lglise.

    La continuit dans la perptuation de la tradition de ktitor nest dailleurs pas seulement une question dordre juridique. Ce nest que dans lesprit de la pratique liturgique que lon peut considrer cette continuit laquelle les moines athonites, et notamment ceux de Chilandar, le monastre serbe, attachaient une importance et une dlit toute religieuse.

    La logique de continuit qui inspire les rfrences aux ktitors est respecte systmatiquement dans tous les actes princiers des Archives de Chilandar. Les institutions monastiques fondes par la dynastie nmanide supposent une rfrence quasi systmatique aux premiers ktitors, les moines Simon (ex grand-joupan de Serbie, Stefan-Nemanja, ) et Sava (futur premier archevque de lEglise de Serbie, ), et quelquefois aux derniers reprsentants de la dynastie des Brankovi. Dans les chartes des princes de Valachie mises en faveur de Chilandar, les rfrences Mara et sa sur, la Cantacuzne , y ont notamment pour fonction de signier la transmission du protectorat sur le monastre.

    Cest parce que ces ermitages que sont la Tour albanaise et lglise de Saint-Elie nont pas t fonds par les dynastes que nous venons de citer,

    Il sagit peut-tre de lglise qui aurait appartenu au mtoque de Zygou, ddi Saint lie, en bordure de la Mgal Bigla, qui fait la limite occidentale du Mont Athos, pro-prit foncire appartenant Chilandar depuis sa fondation par Simon et Sava en (conrm par la chrysobulle dAndronic II Palologue, en ), voir M. ivojinovi, V.

  • Balcanica XXXVII

    que les rfrences que nous trouvons dans les actes qui leur sont ddis, sont de porte plus gnrale : les bienheureux tsars et princes dantan , sans que les noms des fondateurs soient mentionns, lexception de lacte de Neagoe Basarab (), se rfrant Vlad le Moine (, ) et Radul le Grand (). Ce qui ne peut que conrmer le fait que les relations de Chilandar et de ses dpendances, la Tour albanaise en loccurrence, remontent lpoque de Vlad le Moine. Si en eet Basarab le Jeune (-) avait t le ktitor de la Tour albanaise en son temps, il aurait t mentionn nommment en tant que tel, et non pas seulement en tant que pre du donateur.

    La densit de la documentation des Archives de Chilandar, notam-ment celle qui concerne essentiellement des princes de Valachie, soulve la question de la motivation de ces princes par rapport cette pratique carita-tive et liturgique lchelle de presque deux sicles. Au-del de tout critre quantitatif, le contenu smantique de ces documents nous met sur la trace de cet attachement princier exemplaire la laure athonite de Chilandar. La frquence de lvocation des saints princes fondateurs, la volont de sinscrire dans la droite ligne de leur succession, y compris dans le domaine de la pra-tique liturgique, le fait que deux des dpendances bnciant de lallocation ont galement t fondes par les princes, Jean Castriote dAlbanie, pour la Tour albanaise, et Sava Nemanji, pour lermitage de Karys, plaident fortement en faveur dune motivation dun ordre politico-religieux. Dans

    Kravari, Ch. Giros, Actes de Chilandar I. Des origines (Paris, ), , acte n (pp. -) ; M. ivojinovi, Le monastre de Chilandar et ses mtoques dans la rgion de lAthos , Zbornik radova Vizantolokog instituta (), . Mari Milica-Despina, lle du despote Jean Brankovi, Neagoe Basarab eut pour premier saint patron Saint Sava, ce dont tmoigne licne de ce saint, ayant fait partie dobjets personnels de ce prince, trouv dans le skt dOstrovul Kalimanestilor, voir S.S. Anuiki, Sveti Sava u poveljama rumunskih vojvoda [Saint Sava dans les chartes des[Saint Sava dans les chartes desSaint Sava dans les chartes des vovodes roumains] in] in in Sveti Sava. Spomenica povodom osamstogodinjice rodjenja osamstogodinjice rodjenja njice rodjenja njice rodjenja rodjenja (Belgrade, ), -; S. Bazilescu, Relatiile lui Neagoe Basarab cu lumea ortodoxa din afara granitelor Tarii Romanesti [Les relations de Neagoe Basarab avec le monde orthodoxe hors de la Valachie], Mitropolia Olteniei XXIII, n- (), . B. Joudiou, La signication de llection du prince rgnant dans les provinces rou-maines de Valachie et de Moldavie (XVe-XVIIe sicles) in Inchinare lui Petre S. Nasturel la de ani (Braila, ), -, et aussi Le rgne dEtienne le Grand et la succes-sion : une perspective idologique in Stefan cel Mare si Sfant. Atlet al Credintei cristine (Sfanta manastire Putna, ), -. B. Bojovi, Chilandar et les Pays roumains. Continuit liturgique et institutionnelle dans les actes princiers (XVe-XVIIe sicles) in Recueil de travaux en l honneur de Petre S. Nasturel, -.

  • B. Bojovi, Les princes roumains, Jean Castriot et la Tour albanaise

    le contexte politique, culturel et idologique de lpoque, pouvait-il en tre autrement ?

    Aprs la disparition des derniers tats balkaniques et de leur sei-gneurie devant la conqute ottomane, les monastres du Mont Athos se voient privs de leurs protecteurs traditionnels. Ce rle sera dsormais as-sum par les princes des pays valaques, la Moldavie et la Valachie. En tant que vassaux de la Porte ottomane les princes roumains taient les seuls pouvoir assurer la tche de muteveli, en tant que protecteurs et ktitors des grandes communauts hagiorites jadis choyes par les empereurs byzantins, ainsi que par les autres souverains des pays balkaniques. Dautant que ces institutions caritatives sous forme de ktitorats eurent une fonction minem-ment politico-religieuse en terme de lgitimation de pouvoir princier. En contrepartie de laide quelle recevait sous forme foncire ou nancire et de la protection dont elle bnciait, la communaut monastique devait assurer un service religieux, ad vitam aeternam, de prires pour la sant du prince et de sa famille, ainsi que pour le repos de son me lorsquil ne serait plus de ce monde. An que cette contrepartie liturgique pt se prolonger par del des gnrations, le prince se devait dassurer la prennit de ses dons de la part de ses hritiers et autres successeurs sur le trne. Cest ainsi que prirent forme ces institutions caritatives sur la longue dure. Les princes roumains assurrent en loccurrence leur protectorat sur les monastres du Mont Athos entre le XVe et le XVIIe sicle, priode critique qui vit la disparition des tats balkaniques et lapparition de la Russie en tant que protectrice des glises et monastres des Balkans.

    Fondation dynastique serbe depuis la n du XIIe sicle, le monastre de Chilandar devait ainsi bncier dune aide et dune protection partic-ulirement attentive des princes roumains, notamment ceux de Valachie, depuis la n du XVe, jusqu la deuxime moiti du XVIIe sicle. Dispense essentiellement sous forme dallocation nancire, le monastre de Chi-landar devait ainsi avoir les faveurs des princes de Valachie raison dune allocation annuelle gale ou suprieure celle des plus grands monastres du Mont Athos. Cest du moins ce qui ressort de la documentation dis-ponible.

    Les grands monastres athonites, tels que Chilandar (qui jouissait du troisime ou quatrime rang dans la hirarchie athonite), avaient de nom-breuses dpendances sous formes de cellules, skites et autres ermitages ar-bitrant des communauts monacales plus ou moins importantes. Certaines de ces communauts acquirent, elles aussi, le privilge dune aide princire directe. Parmi celles dpendant de Chilandar, ce fut le cas de lermitage de Saint Sava Karys, sige du Protaton, et donc en ce sens capitale de la Sainte Montagne. Mme sil ne devait pas abriter un grand nombre de

  • Balcanica XXXVII

    moines, le prestige de cet ermitage serbe de Karys, fond par Saint Sava, qui fut prince avant de sy faire moine, devait justier ce privilge princier.

    Jean Castriot et la Tour albanaise (Arbanaki pirg, tr. Arnvud birg.zi)Lautre dpendance de Chilandar jouissant une faveur similaire tait lermitage intitul la Tour albanaise (Arbanaki pirg). Daprs la documenta-tion disponible, lallocation annuelle de ce skite est accorde partir de pour continuer tre verse jusquau moins en .

    Quant lorigine du patronage roumain sur ce lieu de prire et de recueillement, le premier donateur valaque aurait pu tre Basarab Tepelus ().

    Le montant de lallocation fut de . aspres, en plus de aspres pour les frais de voyage des moines qui vinrent chercher ces subsides Targovite en aot . En le montant fut lev ., en plus de . aspres en faveur de lhigoumne Macaire, responsable de la dite com-munaut. Trois ans plus tard, en , lallocation est chire ., en plus de aspres, par le prince Radu de la Afumati (). Le mme montant est conrm par le prince Radu Paisie aux termes de sa charte d-livre le fvrier toujours Targovite.

    Il semble que les faveurs des princes de Valachie se soient appliques plus longtemps la Tour albanaise qu lermitage de Karys qui reoit son allocation entre et seulement, pour autant quil soit possible den juger daprs la documentation connue ce jour. Il est vrai que la somme verse lermitage de Karys est lgrement plus leve en , . aspres en tout, ce qui ne peut remettre en cause la position privilgie de la Tour albanaise en comparaison dune institution aussi prestigieuse que celle de Karys. Parmi les dpendances de Chilandar, seul le kyr Kosma (demeurant auprs de lglise de Saint Elie au Mont Athos), personnage il-lustre trs en faveur des princes Radu le Grand et Vlad le Jeune, avait peru une allocation plus importante, . aspres en et pas moins de . aspres en .

    Situe quelques kilomtres de distance de Chilandar, en direction du sud-ouest, cet ermitage se trouve sur une hauteur avec vue sur le pe-

    V. Petkovi, Arbanaki pirg u Hilandaru , Arhiv za arbanaku starinu, jezik i etnolo-giju I/- (), - ; A. Foti, Sveta Gora i Hilandar u Osmanskom carstvu (XV-XVII vek) (Belgrade, ), -. Higoumne de Chilandar ( et ). B. Bojovi, La lgitimation du pouvoir princier et le patronage roumain sur le Mont Athos in Arta istorieiIstoria artei. Academicianul Razvan Theodorescu la de ani (Bu-carest, ), -, et aussi Chilandar et les Pays roumains , -.

  • B. Bojovi, Les princes roumains, Jean Castriot et la Tour albanaise

    tit port du monastre. lorigine du nom donn cet ermitage ddi Saint Georges, se trouve une donation de Jean Castriot (), dont le ls Georges allait devenir Skenderbeg. En , il avait fait don en faveur de Chilandar de deux villages, Radostue (Rostue) et Trebite (prs de la rivire Radika, au nord-est de Debar), avec une glise ddie la sainte Mre de Dieu, Rostua. Cest en que le seigneur albanais t acquisi-tion dun viager sur ce skite pour orins, y compris quatre adelphata. Le contrat dacquisition fut conclu avec lhiromoine Athanase , qui tait lhigoumne de Chilandar en ce temps. Cet achat de droit viager est fait au nom de Jean Castriot et de ses quatre ls : Stania, Repo, Constantin et Georges. Un deuxime acte relatif au mme achat de viager fut dlivr vers , avec les noms des trois ls de Jean Castriot, lexclusion de celui de Stania qui stait converti lislam vers . Lun de ces ls, Repo, lan, mort en , fut inhum dans lexonarthex de la grande glise de Chilandar. Il est possible quil ait t moine (ou plutt sur le point de prononcer ses vux), la n de sa vie. Si Repo termina sa vie Chilandar, vraisemblablement en tant que lac, ce que le droit viager dadelfaton per-mettait, en eet, son pre Jean Castriot semble bien avoir achev sa vie la Tour albanaise ou Chilandar, en tant que moine.

    Cest, en eet, dans lexonarthex de lglise de Chilandar, sur le mur septentrional, quon a pu trouver linscription en vieux serbe: , , (Ci-gt le serviteur de Dieu Repo, duc dIllyrie, [=]). De mme que dans un manuscrit, ayant appartenu jadis Chilandar, conserv au Muse Rumjancovski Moscou, on peut lire : 2 ,

    S. Novakovi, Zakonski spomenici (Belgrade, ), - ; B. Korablev, Actes de lAthos V. Actes slaves de Chilandar , Vizantiskii Vremenik (), n, I. ; V. Moin, Akti bratskog sabora iz Hilandara , Godinjak Filosofskog fakulteta u Skoplju (), n, pp. , -. Ce terme (belfton) dsigne une rente viagre, pour une ou plusieurs personnes, concd notamment ceux qui faisaient un don fon-cier, ou pcuniaire, au monastre. Confronts la monte des dangers lis la conqute ottomane, bien des familles princires et seigneuriales devaient ainsi recourir lacqui-sition de ce droit viager destin a leur assurer une retraite scuris lcart des tumultes temporels. V. Moin, M. Purkovi, Hilandarski igumani srednjeg veka (Belgrade, ), , . M. ivojinovi, Adelfati u Vizantiji i srednjovekovnoj Srbiji , Adelfati u Vizantiji i srednjovekovnoj Srbiji ,Adelfati u Vizantiji i srednjovekovnoj Srbiji ,,, Zbornik radova Vizantolokog instituta (), , n. . M. Spremi, Despot Djuradj Brankovi i njegovo doba (Belgrade, ), . R. Gruji, Svetogorski azili za srpske vladaoce i vlastelu posle Kosovske bitke , Glasnik Skopskog naunog drutva (), -; Petkovi, Arbanaki pirg u Hi-landaru , .

  • Balcanica XXXVII

    (Ce mai passa trpas Castriot, dans les ordres, dit Joakime le moine).

    Quoi quil en soit, il apparat que le grand seigneur albanais avait entretenu des liens troits avec lillustre laure serbe du Mont Athos, do le nom Tour albanaise donn dsormais lermitage quil avait rachet vie, en faveur de son ls Repo et probablement de lui-mme, an quil pt sy retirer, limage des princes et autres grands seigneurs qui avaient choisi la rclusion monastique dans la Sainte Montagne. Le fait est que lacquisition dun viager sous cette forme dadelphata comprenait aussi le droit un ser-vice religieux en faveur des souscripteurs de cet engagement. Ce qui ex-pliquerait la mmoire sculaire des seigneurs albanais sous forme de nom donn lhermitage, la Tour albanaise.

    Aux cots de celui de Saint Georges, le vocable de Saint Nicolas ap-parat sur le document de . Il est possible quune autre chapelle y ait t construite par le donateur princier valaque, ce qui expliquerait le fait quil se dsigne dans lacte donateur en tant que nouveau ktitor, protecteur et rnovateur de lermitage.

    Dans un vaqif name de , en lieu et place du pirg on ne trouve plus quun vignoble. Aurait-il pu dj se trouver en ruines ? Quoi quil en soit, au XVIIIe sicle on retrouve lermitage (Arbana{ki pirg) sur une lithographie de Chilandar avec ses dpendances, excut Moscou en . La Tour albanaise y est reprsente avec son glise, sa tour fortie, ses btiments adjacents et lenceinte qui les entourait.

    En et un certain pope Petronije, hadi et membre du con-seil des anciens de Chilandar, est moine rsidant dans la Tour albanaise, laquelle il t don dun livre, tout en payant la rparation dun autre volume. Il avait fait un don en dj pour la rfection de lermitage voisin de Sainte Trinit, de mme quil fut lorigine de la construction du paraklision de Saint Nicolas Chilandar.

    Gruji, Svetogorski azili , -. Ddi ce saint, Saint-Nicolas tait aussi un mtoque de Chilandar situ dans la rgion de Mlai, proximit du monastre, appartenant (de mme que celui de Saint-Gorges) Chilandar depuis sa fondation par Simon et Sava en , cf. ivojinovi, Le monastre de Chilandar , -. Ce qui correspond la zone o se situe la Tour albanaise. D. Davidov, Manastir Hilandar na bakrorezima XVIII veka , Hilandarski zbornik (), -; S. Nenadovi, Hilandarski skit Svete Trojice na Spasovoj vodi , Hilandarski zbornik (), . O. Tomi, Hilandarski skit Svete Trojice na Spasovoj vodi , Hilandarski zbornik (), , n. -.

  • B. Bojovi, Les princes roumains, Jean Castriot et la Tour albanaise

    Lermitage dorigine mdivale, dsign dans les sources par Tour al-banaise est actuellement en tat de ruines. Elles ont t identis, tudis et dcrites par larchitecte S. Nenadovi.

    Institut des Etudes balkaniquesAcadmie serbe des Sciences et des ArtsBelgrade

    S. Nenadovi, Hilandar na grakim prikazima XVIII i XIX stolea , Zbornik zatite spomenika kulture XVI (), -; la reprsentation graphique de lhermitage est reproduite, en agrandi, dans Nenadovi, Hilandarski skit Svete Trojice , , p. tb. . Voir aussi, M. ivojinovi, Svetogorske kelije i pirgovi u srednjem veku (Belgrade, ), -.

    UDC .:(+.Hilandar)