Boucardière » Ruisseau de « la Petite...Dans le cadre du projet de la ZAC de la Boucardière à Machecoul-Saint-Même, un certain nombre de mesures d’évitement, de réduction

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Communauté de communes Sud Retz Atlantique – LAD-SPL SETUR – PU10931

Plan de gestion Juin 2018

Plan de Gestion

Boucardière (Machecoul-Saint-Même)

2018 - 2023

Référence : PU/10931/FE

Date Juin 2018

Périmètre de l’espace protégé

Ruisseau de « la Petite

Boucardière »

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Sommaire

Section A : Diagnostic du projet de l’espace protégé au sein du site de la Boucardière à

Machecoul-Saint-Même

1. Informations générales sur le projet d’espace protégé ........................................................................ 5

1.1 La création de l’espace protégé ............................................................................................... 5

1.2 La localisation de l’espace protégé .......................................................................................... 5

1.3 La gestion de l’espace protégé ................................................................................................ 6

1.4 Le cadre socio-économique général ........................................................................................ 6

1.5 L’évolution historique de l’occupation du sol de l’espace protégé ......................................... 7

2. L’environnement et le patrimoine naturel de l’espace protégé ........................................................... 9

2.1 Le climat ........................................................................................................................................ 9

2.2 La topographie ............................................................................................................................... 9

2.3 Un patrimoine géologique remarquable : des calcaires sableux du Lutétien supérieur............... 10

2.4 L’eau ............................................................................................................................................ 11

2.4.1. Hydrogéologie ..................................................................................................................... 11

2.4.2. Hydrographie ....................................................................................................................... 12

2.4.3. Qualité de l’eau ................................................................................................................... 13

2.5. Le milieu naturel ........................................................................................................................ 13

2.5.1. Le patrimoine naturel à proximité de l’espace protégé ....................................................... 13

2.5.2. Les habitats .......................................................................................................................... 14

2.5.3. Les espèces .......................................................................................................................... 17

Section B : Gestion de l’espace protégé

Action prioritaire 2017 .......................................................................................................................... 25

Actions prioritaires de 2018 – Phase d’évitement et requalification ..................................................... 27

Actions prioritaires de 2019 à 2023 – Phase d’entretien et de suivi ...................................................... 32

Actions prioritaires en 2020 – fin d’aménagement de la ZAC .............................................................. 36

Action prioritaire en 2023 – fin du plan de gestion ............................................................................... 37

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Introduction

Dans le cadre du projet de la ZAC de la Boucardière à Machecoul-Saint-Même, un certain nombre de

mesures d’évitement, de réduction et de compensation ont été mises en place pour limiter les impacts

de cet aménagement. L’une des mesures concerne les parcelles de pelouses sèches situées au Nord du

périmètre, qui présentent une espèce protégé régionalement, l’Euphorbe de Séguier (Euphorbia

seguieriana), mais aussi d’autres espèces végétales non réglementées mais inscrites sur la liste rouge

de la flore menacées des Pays de la Loire ou du Massif Armoricain (l’Orchis pyramidal, l’Arabette

hirsute, l’Armérie faux-plantain). Ce cortège floristique sera intégré dans un espace protégé de 2.26

ha, accompagné d’un plan de gestion.

Ce plan de gestion a pour objectif de favoriser la conservation des espèces floristiques et faunistiques

d’intérêt sur le site. Un diagnostic est donc présenté en première partie (section A) pour identifier les

enjeux, notamment la faune et la flore, le patrimoine naturel à proximité et le milieu physique (le

climat, la topographie, la géologie, l’eau). Une deuxième partie (section B) est constituée de fiches

« action » afin de répondre aux objectifs par des opérations, fondée sur des enjeux clairement

identifiés et de manière chronologique.

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Section A : Diagnostic du projet de l’espace prote ge au sein du site de la Boucardie re a Machecoul-Saint-Me me

1. Informations générales sur le projet d’espace protégé

1.1 La création de l’espace protégé

A Machecoul-Saint-Même, les pelouses très sèches sur sables calcaires où se trouvent l’essentiel des

effectifs d’euphorbe de Séguier constituent un habitat très rare et menacé à l’échelle nationale, reconnu

d’intérêt européen. En effet, les calcaires de Machecoul abritent les dernières stations de cette espèce à

l’échelle du Massif armoricain. De plus, le maraîchage et le développement urbain de la ville sont

responsables d’une forte régression des milieux favorables à l’Euphorbe de Séguier sur le territoire de

cette commune. L’intérêt de ce plan de gestion est donc de mettre en place un espace protégé au sein

du site de la Boucardière à Machecoul-Saint-Même afin de conserver cet élément précieux du

patrimoine végétal.

1.2 La localisation de l’espace protégé

Le projet d’espace protégé est situé sur la commune de Machecoul-Saint-Même, elle-même située au

Sud du département de la Loire-Atlantique, en limite du département de la Vendée. Elle occupe un

bassin calcaire tertiaire elle est bordée à l’Ouest par le Marais Breton qui la sépare de l’océan.

Figure 1 : Localisation de Machecoul-Saint-Même à l’échelle départementale

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Le projet se situe au Nord-est du centre de la commune de Machecoul-Saint-Même, le long de la route

départementale RD 13 et à l’Est de la RD 64. Le périmètre du site protégé s’étendra sur une surface

d’environ 2,26 hectares.

Figure 2 : Localisations de l’espace protégé

1.3 La gestion de l’espace protégé

La gestion du site est confiée à la commune de Machecoul-Saint-Même et à la Communauté de

Communes Sud Retz Atlantique.

1.4 Le cadre socio-économique général

La commune concernée par l’espace protégé est celle de Machecoul-Saint-Même qui compte 7 315

habitants (en 2014) pour une superficie de 8 400 ha. Il s’agit d’un paysage composé de marais ouvert,

de zones maraîchères ouvertes à semi-ouvertes, de zones bocagères semi-ouvertes à semi-fermées et

d’une zone agglomérée. Au niveau de l’emploi, Les nombre d’actifs à l’échelle de la commune est

relativement stable entre 2007 et2012, même si on peut noter une baisse légère (3599 actifs en 2012 et

3624 actifs en 2007). Néanmoins sur le territoire communal l’indicateur de concentration d’emploi est

très élevé. La commune de Machecoul-Saint-Même développe plus d’emplois qu’elle ne présente

d’actifs. Ainsi, la commune constitue un secteur d’emplois important pour les communes

environnantes.

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1.5 L’évolution historique de l’occupation du sol de l’espace protégé

La lentille calcaire de Machecoul est un substrat géologique localisé très précisément, auquel est

inféodée l’euphorbe de Séguier. Ce site a longtemps été exploité par l'homme, ce qui explique sa

raréfaction :

La roche a servi de matériau de remblais, de pierre à bâtir (plusieurs anciennes carrières sont présentes

à Machecoul), et aussi pour la fabrication de chaux (un ancien four-à-chaux se trouve sur la commune,

sur l'ancienne île Saint Michel). Les stations à euphorbe se situent notamment en grande partie au

niveau des carrières, et à proximité du Four-à-chaux.

Des travaux de digues, de chaussées, de drainage et d'aménagement de salines ont été entrepris

jusqu'au XVIème

siècle, suivis au XVIIIème

siècle de travaux de dessèchement (l'altitude de Machecoul-

Saint-Même variant de 3 à 8 m, la ville se situait au XIème

siècle encore, en rivage de l'océan).

Plus récemment, la culture maraîchère, bénéficiant de terrains favorables, s'est considérablement

développée autour de Machecoul-Saint-Même ; et elle a nécessité pour son irrigation, un certain

nombre d'aménagements hydrauliques. Ceci a entraîné une régression des parcelles sableuses et

calcaires, habitats potentiels à l'euphorbe de Séguier.

Parallèlement, le développement urbain au XXème

siècle s'est fait avec la création de lotissements, de

zones d'activités, et de zones de loisirs,... autant de modifications causant la raréfaction de l'euphorbe

de Séguier.

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Aujourd'hui, connaissant mieux les enjeux liés aux habitats calcaires, et la richesse biologique qu'ils

renferment, il est possible de poursuivre le développement urbain tout en laissant s'exprimer la

biodiversité.

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2. L’environnement et le patrimoine naturel de l’espace protégé

2.1 Le climat

Le climat de Machecoul-Saint Même peut être qualifié de climat océanique chaud à influence

méditerranéenne. Les étés y sont chauds et secs et les hivers doux et humides. L’ensoleillement est

généreux, avec près de 20 000 heures par an.

La station météorologique apportant le plus grand nombre d’information est celle de Nantes-

Bouguenais, située à environ 25 km au Nord-Est de la commune de Machecoul-saint Même.

Période 1981-2010

Machecoul

Période 1981-2010

Nantes

Température moyenne annuelle 12,8 °C 12,5 °C

Hauteur moyenne annuelle de précipitations 869,1 mm 818,7 mm

Nombre moyen de jours avec des précipitations quotidiennes de

hauteur supérieure à 1 mm 126,9 119,0





Les températures mensuelles se répartissent en moyenne sur une année de la façon suivante (données

sur la période 1981-2010). Elles varient entre 6,1 °C pendant le mois de janvier et 20 °C au mois

d’août.

Les précipitations varient entre 37,8 mm au mois d’août et 104,3 mm au mois de novembre. Les mois

automnaux et hivernaux sont les plus pluvieux.

2.2 La topographie

La zone de l’espace protégé, située en prolongement de l’urbanisation existante, présente une

topographie peu marquée. Les courbes de niveaux varient de 4 mètres NGF au Sud à 7 mètres NGF au

Nord-Ouest. Les points les plus bas sont situés en limite de la RD 13 en bordure Ouest du site.

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La pente est faible et varie de 0,2% le long de l’axe d’écoulement traversant le site du Nord au Sud à

1,2% sur le versant Ouest de la zone.

2.3 Un patrimoine géologique remarquable : des calcaires sableux du

Lutétien supérieur

La commune de Machecoul-Saint Même appartient au bassin versant de la Baie de Bourgneuf, et plus

précisément à la sous entité du Marais Breton. Ce dernier s’étend des Moutiers-en-Retz à Machecoul-

Saint Même au nord jusqu’à Saint-Hilaire de Riez au Sud. Les paysages du Marais Breton résultent de

divers aménagements effectués depuis le VIème

siècle. Trois types de marais occupent donc

actuellement ce territoire :

- les marais salés ou marais à bossis,

- les marais doux,

- les polders.

Machecoul-Saint Même se partage entre les marais doux et l’amont du bassin versant. Les marais

doux correspondent à la partie interne du Marais Breton. Ils occupent les terres les plus basses et

représentent une emprise d’environ 245 km². L’amont du bassin versant correspond à un plateau où

l’écoulement des eaux s’effectue à l’aide des étiers du Falleron, qui alimentent pour partie les marais

de Machecoul-Saint Même.

Le bassin sédimentaire de Machecoul-Saint Même correspond à une succession de terrains calcaires

du Lutétien (5 à 18 m d’épaisseur) et de sables du Cénomanien, parfois surmontés de sables Pliocène.

Les sols développés sur substrat tertiaire, tel que le bassin sédimentaire de Machecoul-Saint Même,

présentent une texture généralement sableuse.

L’ensemble des parcelles concernées par l’espace protégé repose en effet sur des calcaires sableux et

dolomitiques à Nummulites et des sables et dalles de grès siliceux (Lutétien supérieur). Dans le bassin

de Machecoul-Saint Même, limité au Nord par une faille, les calcaires sableux atteignent une vingtaine

de mètres d’épaisseur au maximum et conservent une importante réserve aquifère.

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Figure 3 : Carte géologique du secteur d’étude

2.4 L’eau

2.4.1. Hydrogéologie

Le projet d’espace protégé se situe sur le secteur sensible de la nappe phréatique de la zone calcaire de

Machecoul.

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D’après l’étude hydrogéologique réalisée (BURGEAP, 2016) sur le site de la Boucardière, la série

géologique est constituée d’horizons perméables à semi-perméables potentiellement aquifères :

- l’aquifère superficiel des calcaires sableux du Lutétien alimenté par les eaux

superficielles et en relation avec les plans d’eau et les cours d’eau à proximité ;

- l’aquifère des schistes altérés, contenu dans la porosité des matériaux ;

- l’aquifère du socle schisteux qui se développe de manière discontinue dans les fractures ou

fissures interconnectées de la partie la plus superficielle de la formation.

L’aquifère qui nous intéresse est celui des calcaires sableux du Lutétien. En effet, les formations du

Lutétien supérieur constituent une importante réserve aquifère. La surface du bassin est d'environ 2

250 ha et il a une épaisseur moyenne de 12 mètres. La limite occidentale de l'aquifère est définie par la

limite avec les eaux saumâtres du « bri ». Compte-tenu de l'origine marine des sédiments, ces eaux

sont riches en magnésium et en sodium.

D’après le SAGE de la baie de Bourgneuf, la nappe de Machecoul présente une qualité fortement

dégradée en raison des concentrations importantes en nitrates et en produits phytosanitaires. De

ce fait, l’objectif d’atteinte du bon état des eaux pour cette nappe dans le cadre de la Directive Cadre

sur l’Eau a été reporté à 2027. La municipalité de Machecoul a mis en place en plan d’actions (validé

en COPIL le 20 décembre 2016) depuis 2017 pour améliorer la qualité de la nappe de Machecoul.

2.4.2. Hydrographie

Le projet d’espace protégé présente au sein de son périmètre un plan d’eau et une mare, associés à

une ancienne carrière :

Le plan d’eau localisé au nord présente quelques stations d’Euphorbe de Séguier en sommet

de rive. On observe également une végétation aquatique au niveau des secteurs d’eau libre,

liée à des herbiers aquatiques (myriophylle en épi – parcelles AH28 et AH29 en partie ; cf.

fig.6 page 16) ;

La mare, localisée au sud du précédent plan d’eau, ne présente pas de végétation aquatique,

seules quelques espèces hygrophiles se développent çà et là de manière sporadique en contexte

très ombragé (lycope d’Europe, grande salicaire, etc.). A noter que cette mare s’inscrit au sein

d’une friche arborée dense, en contrebas de cette dernière (sud-ouest de la parcelle AH29 ; cf.

fig. 6 page 16).

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Figure 4 : Plan d’eau à l’intérieur de l’espace protégé

2.4.3. Qualité de l’eau

Le projet d’espace protégé s’inscrit au sein du bassin versant du Falleron – amont (FRGR0562a).

Celui-ci est connecté à de nombreux canaux qui drainent eux-mêmes une partie du marais et des

bassins versants bocagers. Cette masse d’eau présente un état écologique qualifié de mauvais, avec

un objectif de « bon état » écologique, chimique et global en 2021.

2.5. Le milieu naturel

2.5.1. Le patrimoine naturel à proximité de l’espace protégé

L’espace protégé se situe à 200 mètres au Sud de la ZNIEFF de type I n° 00001041. 4 ha de zone

humide (faciès méso-hydrophile) sur les 10 que compte la ZNIEFF. Cette partie de la ZNIEFF est

aujourd’hui traversée par la RD 13 et divise la ZNIEFF en deux : 3 ha au Nord de la RD 13 et 1 ha au

Sud de la RD. Il s’agit d’une zone calcaire relictuelle dont il ne reste aujourd'hui que quelques prairies

humides et bosquets en périphérie de l'agglomération de Machecoul. Les éléments de boisements

recensés sont constitués essentiellement par une peupleraie d’une valeur écologiquement faible. A

noter également la présence d’éléments bâtis (voie de circulation, bâtiments tertiaires et zones de

stationnements) dans la partie Sud de la ZNIEFF.

Les ZNIEFF de type II sont plus éloignées :

- 10530000 : La forêt de Machecoul situé à 4 km à l’Est du projet,

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- 11600000 : La vallée et marais du Tenu en amont de Saint-Mars-de-Coutais, situé à 3 km au

Nord-Est du projet.

- 50010000 : Le marais breton situé à 2 km à l’Ouest du projet.

Une zone ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux) et une zone Natura 2000 (ZPS et

SIC) se situe à 2 km à l’Ouest du projet.

Figure 5 : Patrimoine naturel inventorié aux alentours de l’espace protégé

2.5.2. Les habitats

Au sein du périmètre de l’espace protégé, plusieurs types d’occupation du sol associés à différentes

formations végétales ont été distinguées, à savoir :

- Des cultures et des prairies temporaires, qui s’inscrivent au sein d’une grande zone agricole

ouverte (openfield), actuellement en déprise. Ces formations sont présentes sur la partie Est

de l’espace protégé. Il s’agit de secteurs présentant peu d’intérêt biologique.

En raison de la déprise observée sur le site, les parcelles présentent désormais des formations

végétales associées aux jachères (friches herbacées) : développement spontané d’adventices

des cultures ou d’espèces végétales liées à terrains anthropisés et remaniés.

- D’un plan d’eau et d’une mare, associés à une ancienne carrière.

- Des pelouses sèches sur sable, localisées à l’ouest du périmètre (parcelles AH62 et Ah61, cf.

fig. 6 page 16). A noter la présence d’une ancienne excavation sur la parcelle AH62 liée à une

ancienne carrière, et sur laquelle s’est créé naturellement un terrain de cross non autorisé.

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Ces parcelles présentent des espèces végétales de pelouses sableuses sèches dont certaines

présentent un intérêt patrimonial (espèce protégée régionalement, espèces inscrites aux listes

rouges des Pays de la Loire et du Massif Armoricain, et espèces rares). Parmi les espèces

d’intérêt, on note notamment la présence de l’Euphorbe de Séguier (espèces protégée

régionale), le bugle petit chêne (espèces quasi-menacées, inscrites à la liste rouge des Pays de

la Loire) ainsi que l’arabette hirsute, l’orchis pyramidal ou encore la fétuque de Leman

(espèces rares en Loire-Atlantique).

- Des formations de friches arbustives implantées sur sables calcaire, localisées à l’Est des

pelouses sableuses sèches (parcelle AH30, cf. fig. 6 page 16) et issues de l’embroussaillement

progressif du secteur. Ces friches sont composées d’espèces arbustives. A noter la présence de

nombreux cotonéaster (d’origine horticole, mais dont le développement est ici subspontané),

et du chêne chevelu (Quercus cerris), assez rare en Loire-Atlantique. Ces arbustes sont en

mélange avec des espèces herbacées dans les secteurs les moins embroussaillés.

- Des haies relictuelles et peu denses, comportant généralement peu de vieux sujets et

présentant un enfrichement important. Elles sont réparties surtout en pourtour du plan d’eau.

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Figure 6 : L’occupation du sol et milieux naturels de l’espace protégé

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2.5.3. Les espèces

- la flore

Présentation des espèces d’intérêt patrimonial au sein de l’espace protégé

Il s’agit d’espèces végétales rares à très rares au niveau départemental, régional ou national, souvent

en régression et liées à des habitats de grande valeur écologique. Certaines sont protégées, toutes sont

déterminantes ZNIEFF. Les spécificités géologiques de la région de Machecoul (les formations

calcaires sont très localisées et de faible superficie au sein du massif armoricain de nature

essentiellement siliceuse) induisent potentiellement la présence d'une flore particulière. Ainsi, l’espace

protégé permettra de protéger ce cortège floristique.

L’Euphorbe de Séguier – Euphorbia seguieriana – Protection régionale

Plante des pelouses calcaires sèches d'affinité continentale.

Les formations calcaires de Machecoul sont les seules stations encore connues de cette espèce sur

l'ensemble du massif armoricain. Il existe aussi, en marge du Massif Armoricain quelques autres

stations d'Euphorbe de Séguier dans la campagne de Méron, près de Saumur, qui ont été découvertes il

y a quelques années. Leur situation, en zone industrielle, étant préoccupante, il est d'autant plus

important d'agir avec discernement sur le projet de Machecoul. Elle est ponctuellement présente au

niveau de l'ancienne petite carrière à l'ouest du site et en sommet de rive du plan d’eau au Nord du site

de la Boucardière. La poursuite des activités de moto-cross est très préjudiciable à son maintien ainsi

qu'à celui des autres espèces qui l'accompagnent.

Figure 7 : Photographies de l’Euphorbe de Séguier

Description

L’euphorbe de Séguier est une plante vivace, de la famille des Euphorbiacées. La floraison est

estivale, entre juin et juillet. La pollinisation de l’euphorbe de Séguier est autogame (fécondation

assurée par son propre pollen), ce qui limite les capacités de colonisation de nouveaux espaces.

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Habitat/Distribution

C’est une espèce de distribution continentale irrégulièrement distribuée de l’Atlantique à la Sibérie

occidentale, qui se raréfie vers l’Ouest de la France.

Les sols calcaires sableux de Machecoul abritent les dernières stations d’euphorbe de Séguier de

la région des Pays de la Loire. L’espèce est présumée disparue en Vendée (depuis 1985) et dans le

Maine-et-Loire. Cette station (et celle des Preneuf à Machecoul) est donc isolée, à 150 km des autres

stations d’euphorbe de Séguier les plus proches (en Charente Maritime).

L’euphorbe de Séguier est avant tout une plante des pelouses et des friches sèches. A Machecoul-

Saint-Même, l’essentiel des effectifs d’euphorbe de Séguier se trouvent sur des terrains calcaires, qui

constituent des habitats très rares et menacé à l’échelle de la France, reconnu d’intérêt européen.

Protection

Cette espèce est protégée dans 5 régions, dont la région des Pays de la Loire depuis le 25 janvier 1993.

Elle fait partie des 12 taxons armoricains bénéficiant d’une stratégie d’actions prioritaires en Pays de

la Loire, définie par le Conservatoire Botanique National de Brest, avec le soutien de direction

régionale de l’environnement et du conseil régional des Pays de la Loire.

L'Arabette hirsute – Arabis hirsuta

Cette arabette est relativement fréquente dans divers terrains calcaires sur l'ensemble du territoire

national, elle est a contrario très localisée dans le secteur armoricain de la région des Pays-de-Loire.

Moins exigeante que l'Euphorbe de Séguier, on peut la trouver au bord des chemins, sur les talus et

dans les endroits perturbés comme c'est le cas ici dans une friche.

Le Bugle petit pin – Ajuga chamaepitys

Petite espèce annuelle des terrains calcaires squelettiques, elle peut se comporter accessoirement en

messicole dans les cultures peu traitées. Elle n'est connue en Loire-Atlantique que du secteur d'Arthon-

Chéméré et de Machecoul-Saint-Même. Elle est assez commune à l'ouest de la zone d'étude.

L'Armérie des sables – Armeria arenaria

C’est une plante vivace polymorphe de 20-60 cm qui vit sur des pelouses sèches sur sable calcaire ou

des limons. Les feuilles sont un peu fermes et les fleurs sont roses pâle avec une floraison de mai à

septembre. En France, l’espèce est surtout présente dans le quart Sud-Est. C’est une espèce

déterminante ZNIEFF dans la région des Pays de la Loire, rare en Vendée et vulnérable en Loire-

Atlantique.

La Fétuque de Leman – Festuca lemanii

Cette fétuque des lieux très secs se rencontre sur substrat calcaire ou schisteux, elle est rare et localisée

en Loire-Atlantique. Elle accompagne ici l'Euphorbe de Séguier.

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Figure 8 : Localisation des espèces végétales d’intérêt

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- la faune

Présentation des espèces protégées au niveau national, au sein de l’espace protégé

Le lézard vert - Lacerta bilineata

Le lézard vert s’observe dans les zones riches en végétation comme les haies, les broussailles, les

lisières des bois, les prairies… bref, dans des lieux très variés mais où l’on retrouve des zones

dégagées permettant une exposition au soleil. Sur le site, il a été observé au niveau des fourrés

localisés en rive sud du plan d’eau central (parcelle AH58 ; cf. fig. 6 page 16) et au niveau des espaces

plus ouverts situés au sein de la friche arbustive, à l’ouest du périmètre (parcelle AH30 ; cf. fig. 6 page

16).

Le lézard des murailles - Podarcis muralis

Le lézard des murailles habite les vieux murs, les tas de pierres, les rochers, les carrières, les terrils, les

souches et apprécie spécialement les rails ou les quais de gares peu fréquentés. Ce lézard est beaucoup

plus urbain que les autres espèces.Sur le site, il a été observé au sein d’espaces anthropisés à l’abandon

(ancien jardin en voie d’enfrichement – parcelle AH18/hors périmètre aménagé). Il a également été

relevé au niveau des fourrés surmontant les berges abruptes rocheuses du plan d’eau central (parcelle

AH58 ; cf. fig.6 page 16).

Grenouille verte - Pelophylax kl. Esculentus

La grenouille verte a été observée dans le plan d’eau (parcelle AH 28 ; cf. fig. 6 page 16) et la mare.

Cette grenouille commune est présente dans nombre d’habitats aquatiques calmes et ensoleillés, le

plus souvent en plaine, mais aussi sur des plateaux assez élevés. Elle est majoritaire dans les milieux

artificialisés, dans les plans d’eau profonds, les mares isolées, les trous d’eau dans les champs, les

étangs…

Triton palmé - Lissotriton helveticus

Le triton palmé a été observé seulement en 2013 au niveau de la mare, au Sud du plan d’eau. L’aire de

répartition de cet amphibien est subatlantique, et on le rencontre seulement en Europe de l’Ouest. En

France, le triton palmé est surtout une espèce de plaine. C’est le plus commun des tritons. Il se

reproduit dans une grande diversité de milieux aquatiques.

Chardonneret élégant - Carduelis carduelis

Occupant une large gamme d’habitats ouverts, l’espèce est peu commune aux abords du milieu

forestier, dans les bocages fermés ou dans les landes. L’habitat du Chardonneret élégant est souvent lié

aux zones humides urbanisées.

Serin cini – Serinus serinus

Le Serin cini est nettement anthropophile et s'installe plus souvent dans les jardins, parcs et vergers

qu'en pleine campagne. Il affectionne particulièrement les forêts de pins

Verdier d’Europe - Chloris chloris

Le verdier vit aux lisières des forêts, dans les broussailles, les taillis, les grandes haies, les parcs et les

jardins.

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Cette espèce est résidente dans son habitat, mais les populations nordiques peuvent migrer vers le sud

en hiver, et se disperser dans des habitats variés, même le bord de mer.

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Figure 9 : Les espèces animales remarquables observées

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Section B : Gestion de l’espace prote ge

Enjeux – objectifs et priorisation des actions à réaliser

Les objectifs à long terme d’un plan de gestion permettent d’atteindre ou de maintenir un état

considéré comme idéal pour l’espace protégé.

Pour l’espace protégé de la Boucardière à Machecoul-Saint-Même, 3 objectifs sont définit :

1) Atteindre un état de conservation favorable des habitats naturels : cet objectif passe par

l’amélioration de l’état de conservation des pelouses calcaires xériques, de la flore

remarquable (l’Euphorbe de Séguier en particulier) et de la faune protégé (les lézards verts et

les lézards des murailles). Un suivi à long terme est prévu grâce à une évaluation finale du

plan de gestion et la réalisation d’un nouveau plan de gestion lorsque celui-ci arrivera à

échéance.

2) Accueillir et sensibiliser le public à la préservation des espaces favorables à l’accueil de

la biodiversité : Afin de réaliser cet objectif, un tableau informatif sera installé aux abords de

l’espace protégé. Une visite de sensibilisation des riverains pourrait aussi être organisée.

3) Assurer la mise en application du plan de gestion : Le suivi technique et opérationnel de la

bonne procédure du plan de gestion sera assuré par un organisme / structure. Le suivi du site

sera aussi inscrit dans la convention pluriannuelle de la commune.

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Les abréviations utilisées pour qualifier les opérations :

• GHE : gestion des habitats et des espèces

• SEI : suivi, études, inventaires

• FAP : fréquentation, accueil et pédagogie

• AD : gestion administrative

Les différents enjeux définis précédemment permettent d’élaborer les objectifs à long terme de

l’espace protégé.

Ils sont fournis dans le tableau :

GH Mise en place d'un hibernaculum

SE

Prospection par un zoologiste pour évaluer le taux de

recolonnisation des reptiles (le lézard vert et le

lézard des murailles en particuler) sur 10 ans

FAMise en place d'une clôture provisoire de chantier

autour de l'espace protégé en phase "chaniter"

GHDéfrichage manuel et exportation d'un maximum de

matière dans la zone "friche avec souches"

GHDéfrichage d'une partie des ronciers et coupes des

arbres de l'ancienne carrière

GHAbattre et exporter les résineux en périphérie Sud-

Ouest de l'ancienne carrière

FAMise en place d'une cloture de type enclos à moutons

autour de l'espace protégé

GH Fauche tardive tous les ans

GH Exportation des produits du fauchage

GHCoupe de rejets des souches d'arbres de l'ancienne

carrière

SE

Prospection par un botaniste pour réaliser un relevé

phytosociologique pour évaluer le taux de

recolonnisation de la flore remarquable (et

l'Euphorbe de Séguier en particulier) sur 15 ans

Suivi à long terme ADEvaluation finale du plan de gestion et établissement

d'un nouveau plan de gestion

Organiser une visite de

sensibilisation des

riverains

FAUne sortie d'1/2 journée de sensibilisation peut être

organisée 1 fois par par an sur 5 ans

Mise en place d'un

tableau informatifFA

Conception, construction et installation d'un tableau

informatif

Suivi technique et

opérationnelSE

Suivi annuel de la bonne procédure du plan de

gestion

Responsabilisation de la

communeAD

Inscrire le suivi du site dans la convention

plurianuelle de la commune

Enjeu de

conservation

du

patrimpoine

Atteindre un état de

conservation

favorable des

habitats naturels

Améliorer l'état de

conservation des

pelouses calcaires

xériques

Améliorer l'état de

conservation des lézards

verts et des lézards des

murailles

Assurer la mise en application du plan

de gestion

Accueillir et

sensibiliser le public

à la préservation des

espaces favorables à

l'accueil de la

biodiversité

Enjeu

pédagogique

et socio-

culturel

Enjeux Objectifs opérationnelsObjectifs à long terme Code Actions

GHE

SEI

FAP

GHE

GHE

FAP

E

FAP

SEI

E

E

FAP

SEI

Une sortie d’1/2 journée de sensibilisation peut

être organisée 1 fois par an sur 5 ans

GHE

25



Action prioritaire 2017

Objectif de conservation du patrimoine

GH Mise en place d'un hibernaculum Priorité 1

Contexte Aménagement de l’hibernaculum au sein de l’espace protégé hors de la période

d’activités des reptiles et hors de la période d’hivernage. L’idéal se situe entre le début

du mois de septembre et la fin du mois d’octobre. Cet aménagement a déjà été réalisé

en octobre 2017, au préalable des travaux d’aménagement. Ses coordonnées

géographiques sont : lat. 47°00’09,12’’N ; long. 1°49’12,69’’W.

Localisation :

Schéma de principe :

26



Photographies de la mise en place de l’hibernaculum :

27



Actions prioritaires de 2018 – Phase d’évitement et requalification


FA Mise en place d'une clôture provisoire de chantier

autour de l'espace protégé en phase "chantier" Priorité 1

Contexte Le début des travaux d’aménagement de la ZAC est prévu en fin d’année 2018. Afin

d’éviter les impacts des travaux sur l’espace protégé, une clôture provisoire sera mise

en place.

Périmètre d’application :

Protocole : une clôture provisoire de chantier de type Heras sans plot sera mise en place autour de

l’espace protégé avant le début des travaux sur la ZAC de la Boucardière par l’aménageur de la ZAC.

L’objectif est d’éviter toute dégradation des habitats. Cette disposition sera remplacée par une clôture

de type enclos à mouton en phase entretien – suivi). Un nettoyage global (des polystyrènes et autres

plastiques) sera aussi mis en place à la fin des travaux.

28




GH Défrichage manuel et exportation d'un maximum

de matière dans la zone "friche avec souches" Priorité 1

Contexte Au sein des pelouses calcaires xériques, se développent des essences résineuses, ce

qui provoque une acidification des sols, néfaste à toutes les espèces calcicoles. Cette

opération a pour objectif de favoriser plusieurs espèces floristiques : l'euphorbe de

Séguier, l'arabette hirsuste, l'orchis pyramidal et la scabieuse colombaire.


Protocole : Défrichage manuel et exportation d’un maximum de matière (branchages, souches) dans la

zone « friche avec souches » par une entreprise d’espace vert ou le CPIE. Si cela est possible, les

souches peuvent être extraites à condition de remettre en forme le sol. La période d’intervention est

comprise entre le début d’octobre et la fin février.

29




GH Défrichage d'une partie des ronciers et coupes des

arbres de l'ancienne carrière Priorité 1

Contexte Au sein de l'ancienne carrière, se développent des ronciers, qui colonise l’espace au

détriment du développement de l'euphorbe de Séguier.


Protocole : Défrichage d’une partie des ronciers et coupe des arbres de l’ancienne carrière en hiver

(hors de la période de nidification des oiseaux) par une entreprise d’espace vert ou le CPIE. Pour la

station de l’Euphorbe de Séguier, le défrichage nécessite la présence d’un botaniste. L’idéal est de

réaliser ces travaux de manière centrifuge (du centre vers les zones extérieures) afin de laisser la

possibilité aux espèces (par exemple : reptiles, amphibiens) de fuir vers le milieu environnant.

30




GH Abattre et exporter les résineux en périphérie Sud-

Ouest de l'ancienne carrière Priorité 1

Contexte Au Sud-Ouest de l'ancienne carrière, des essences résineuses sont présentes, qui créent

une zone d’ombre défavorable pour le développement de l'euphorbe de Séguier.


Protocole : Abattre et exporter les résineux (dessiné par des cercles verts sur la carte ci-dessus) en

périphérie Sud-Ouest de l’ancienne carrière, de manière à empêcher l’acidification du sol en périphérie

immédiate de la station des Euphorbes de Séguier. Supprimer une bonne partie des ligneux qui sont

installés en bordures Sud-Ouest du plan d’eau, sur l’autre station de l’Euphorbe de Séguier, de

manière à conserver un habitat ouvert. La période d’intervention se situe entre le mois d’octobre et le

mois de février inclus.

31



Enjeu pédagogique et socio-culturel

FA Accueillir et sensibiliser le public à la préservation

des espaces favorables à l'accueil de la biodiversité Priorité 2

Contexte Il s'agit de mettre en place un outil pédagogique (panneau) à l'entrée du site afin de

valoriser l'espace protégé (intérêt géologique et floristique).

Périmètre d’application : Le panneau doit avoir un emplacement présentant la plus grande visibilité

possible pour les promeneurs.

Protocole : Mise en place d’une pancarte explicative du site protégé : lors de l’inauguration du

panneau, une animation de découverte peut être organisée afin d’expliquer la gestion du site, présenter

les espèces et le milieu, en cohérence avec les actions menées sur les autres sites de la commune.

L’installation du panneau doit être réalisée pour l’ouverture de l’espace commercial (prévu en

2020).

Assurer la mise en application du plan de gestion

AD Engagement de la commune dans gestion de l'espace

protégé Priorité 2

Contexte Les élus de Machecoul-Saint-Même, respectueux de l'environnement, souhaitent

préserver le patrimoine naturel local.

Protocole Inscrire le suivi du site dans la convention pluriannuelle de la commune au cours de

l’année 2019.

Toutes modalités de protection et de mise en valeur seront appréciées.

32



Actions prioritaires à partir de 2019 – Phase d’entretien et de suivi

Enjeu de conservation du patrimoine

SE Suivi de l'évolution des communautés floristiques et

suivi phytosociologique sur une période de 15 ans Priorité 1

Contexte Les chantiers de restauration peuvent engendrer des changements importants dans la

diversité floristique. Un suivi des habitats et des espèces patrimoniales est alors

essentiel pour identifier les tendances d'évolution des communautés face à la gestion

mise en place et pouvoir ainsi réorienter les actions dans le cas où les objectifs

souhaités ne seraient pas atteints (cf. objectifs page 24).

Périmètre d’application : tout le site de l’espace protégé.

Protocole : Prospection par un botaniste pour réaliser un relevé phytosociologique sur l’ensemble de la

zone et pour suivre l’évolution des communautés végétales. Les prospections auront lieux à la

fréquence suivante : 1er, 2

ème, 3

ème, 4

ème, 5

ème, 7

ème, 9

ème, 12

ème et 15

ème année. Les stations d’euphorbe

de Séguier déjà connues feront l’objet d’un suivi précis et seront géolocalisées. Une nouvelle

cartographie pourra être réalisée pour identifier les nouvelles communautés végétales résultant de la

restauration. La période d’inventaire la plus propice pour l’observation de la flore se situe entre avril

et juillet.

33




SE Suivi de l'évolution des communautés faunistiques

sur une période de 10 ans. Priorité 1

Contexte Les chantiers de restauration de l’espace protégé peuvent engendrer des changements

importants dans la faune. Un suivi des habitats et des espèces protégées est alors

essentiel pour identifier les tendances d'évolution des communautés face à la gestion

mise en place et pouvoir ainsi réorienter les actions dans le cas où les objectifs souhaités

ne seraient pas atteints (cf. objectifs page 24). Un inventaire complémentaire faunistique

sera réalisé le long du ruisseau de « la petite Boucardière » au sein du périmètre de la

ZAC.

Périmètre d’application : tout le site de l’espace protégé et ruisseau de « la petite Boucardière »

Protocole : Prospection par un zoologiste sur l’ensemble de la zone de l’espace protégé qui deviendra

un terrain favorable à une recolonisation par les reptiles (lézard vert, lézard des murailles) et les

amphibiens (grenouille verte et triton palmé). Les prospections auront lieux à la fréquence suivante :

2ème

, 4ème

, 7ème

et 10ème

année. Le bon fonctionnement de l’hibernaculum sera vérifié. L’inventaire au

niveau du ruisseau portera plus particulièrement sur les oiseaux et les amphibiens. La période de plus

propice pour l’observation de la faune se situe entre mars et juin.

34



Enjeu de conservation du patrimoine GH Fauche tardive exportatrice tous les ans Priorité 1

Contexte La fauche est réalisée en fin d'automne - début de l'hiver pour s'assurer que les plantes

annuelles aient pu accomplir leur cycle de vie. L'exportation des produits de coupe

permet de maintenir les caractéristiques du sol.

Protocole : La fauche a lieu tous les ans, en fin d'automne - début d'hiver, à une hauteur de 10 - 15

cm du sol, à l’aide d’une barre de coupe (sauf pour l’ancienne carrière qui doit être réalisé avec un

rotofil et la zone de friche avec souches qui doit être réalisé avec une débroussailleuse manuelle). De

même que pour la partie restauration, un botaniste doit être présent pour le défrichage de l’ancienne

carrière. Les produits de coupe sont exportés directement. La mise en pâturage n’est pas prévue sur le

périmètre de l’espace protégé. Pour rappel, l’hibernaculum est localisé aux coordonnées

géographiques suivantes : lat. 47°00’09,12’’N ; long. 1°49’12,69’’W.

Périmètre d’application : tout le site de l’espace protégé.

Assurer la mise en application du plan de gestion

SE Suivi annuel de la bonne procédure du plan de gestion Priorité 1

Contexte Afin de veiller au bon fonctionnement du plan de gestion et au respect des règles,

une structure / organisme est en charge du suivi du projet de l'espace protégé.

Protocole Le suivi peut être matérialisé par un tableau de bord des opérations en mentionnant

l'état d'avancement des différentes actions et les tendances d'évolution de la flore. La

période d'intervention se situe entre juillet et septembre afin de pouvoir observer

les enjeux floristiques (période de floraison).

35



Enjeu pédagogique et socio-culturel

FA Accueillir et sensibiliser le public à la préservation des

espaces favorables à l'accueil de la biodiversité Priorité 2

Contexte Les utilisateurs du site ont une vision très diversifiée du milieu pouvant entrainer

parfois des dégradations. Certains l'utilisaient comme un terrain de cross, d'autre le

considère comme une décharge et d'autres s'y promènent. Il apparait intéressant de

rassembler tous les utilisateurs et riverains qui le souhaitent afin de créer un groupe de

personnes moteur qui souhaitent échanger et participer à la préservation du site.

Protocole La collectivité aura la possibilité de lancer un (ou plusieurs) appels à mobilisation à

toutes personnes utilisatrices ou riveraines du site afin de proposer de rejoindre ce

groupe. Le groupe pourra se réunir en salle afin de discuter des problématiques, des

enjeux, des actions à mener pour préserver le site. Le groupe pourra également se

réunir pour conduire ensemble un chantier collectif de restauration ou d'entretien du

site (ramassage des déchets, débroussaillage....). L’intervention est possible toute

l’année.

36



Actions prioritaires en 2020 – fin d’aménagement de la ZAC


FA Mise en place d'une clôture de type enclos à

moutons autour de l'espace protégé Priorité 1

Contexte Afin d'améliorer l'état de conservation de l'espace protégé et d'éviter les dégradations,

une clôture de 1,5 m de type enclos à mouton sera mise en place.


Protocole : Mis en place d’une clôture de type enclos à moutons autour de l’espace protégé sur la ZAC

de la Boucardière. L’objectif est d’éviter le risque de piétinement pouvant conduire à la dégradation

des habitats. La localisation du portail reste à définir. Un panneau « espace naturel protégé » sera mis

en place sur la clôture aux 3 accès.

Image d’intention : protection physique par une clôture de type

enclos à mouton

37



Action prioritaire au bout des 5 ans – fin présent du plan de gestion


SE Evaluation globale et renouvellement du plan de

gestion Priorité 1

Contexte Le plan de gestion prévoit l'évaluation finale du plan de gestion (au bout de 15 ans)

par le Conservatoire Botanique National de Brest et/ou le Conseil Scientifique

Régional du Patrimoine Naturel. L'évaluation au bout de 15 ans du plan de gestion

pourra conduire à la rédaction d'une nouvelle version du plan de gestion.

Protocole Il s'agira de vérifier l'efficacité, la cohérence et la pertinence des opérations et des

objectifs du plan, afin de modifier s'ils ne sont pas en mesure d'atteindre les objectifs

à long terme.

L'action considérée vise donc à la rédaction :

- du rapport final d'évaluation de la mise en œuvre du plan de gestion,

- d'un renouvellement du plan de gestion (révision de l'actuel).

Documents

Boucardière » Ruisseau de « la Petite...Dans le cadre du projet de la ZAC de la Boucardière à Machecoul-Saint-Même, un certain nombre de mesures d’évitement, de réduction