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L'approche participative dans les projets d'écoles rurales

Bouchra Mrabeti & Youssef Talibi Bouchra.mrabeti@gmail.com

Résumé :

Cette recherche intervient dans le cadre des orientations et politiques nationales visant la promotion des établissements scolaires dans le monde rural tout en la dotant des moyens opérationnels pour une gestion efficace.

Elle est l’expression d’une volonté de changement basée sur des techniques planifiées en concertation avec les différents acteurs dans ce domaine afin d’atteindre les objectifs retenus, voire les dépasser.

La dynamique de la recherche s’articule autour d’une approche participative de gestion qui planifie les actions, définit et organise les rôles pour une gestion partagée des ressources humaines et des moyens (financier, administratif, etc.) mis à la disposition de telle action. Cette approche méthodologique à été élaborée dans le cadre des ateliers du Groupe d’Etudes et de Recherches sur l’Enfant et les Espaces de Vie (GEREEV) ; créé dans le cadre du partenariat signé par l’UNICEF et l’Ecole Nationale d’Architecture (ENA).

Cette recherche vient comme expérience pilote au sein du programme du GEREEV dont j’étais l’une des premières ayant bénéficié de ses ateliers et développé ses programmes.

Contexte global

La scolarisation en milieu rurale est devenue une priorité à l’échelle mondiale. Tous les pays du monde oeuvrent pour améliorer la qualité des écoles rurales, ce qui va de pair avec l’amélioration des conditions de l’enseignement.

Pour le Maroc, Le projet de construction des écoles rurales de qualité constitue un indicateur important dans l’éducation nationale. Pour introduire une démarche qualité dans la gestion du projet, plusieurs expériences et études ont été menées conjointement avec tous les intervenants dans ce domaine.

Malgré tous ces efforts, les problèmes d’abandon et de déperdition scolaire persistent. La charte nationale de l’éducation et de la formation élaborée en 1999 concrétise les moyens d’atteindre cette qualité dans tous les établissements scolaires en général.

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Pour évaluer le degré d’application sur le terrain de la grille « école qualité », nous avons

analysé le processus de gestion de construction des écoles rurales dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, comme nous avons suivi, aussi, l’application de cette grille dans la région de Marrakech-Tensift-ElHaouz, particulièrement à Essaouira et à El Haouz. En parallèle à ce suivi, nous avons vécu, dans le cadre du partenariat ENA/UNICEF1, notre propre expérience de conception d’un projet d’école rurale de qualité pour les provinces de Chefchaoun et Zagora.

Notre participation à ces deux projets faisait partie d’une démarche participative instaurée par le partenariat Maroc/UNICEF visant à dépasser les méthodes d’analyse traditionnelle afin de répondre aux besoins et aux attentes exprimés par les différents acteurs et usagers.

Le travail de terrain nous a permis de déterminer la cause du problème et de mettre en place les moyens adéquats pour structurer notre proposition de gestion du projet basée sur les expériences antérieures et en collaboration avec les concernés. En tant que future architecte, nous avons pris conscience, que tout projet d’école rurale doit être adapté aux besoins et aux spécificités de son environnement.

Tous les acteurs concernés par l’éducation (les différents responsables des académies et délégations, leurs partenaires, la population locale dans les douars, les responsables des communes, les associations villageoises, les conseils de gestion des écoles et les enfants) doivent participer à l’élaboration du projet de leur école pour engager leur responsabilité, s’approprier le projet et en assurer la durabilité.

Le projet est, donc, l’expression d’une volonté de changement et d’action dans le cadre réglementaire du système éducatif, qui prend en considération les différentes contraintes (coordination, dialogue, gestion…etc.).

La grille « école de qualité » des écoles rurales (GER)

La démarche du projet doit, donc, être collective et définir des objectifs et des plans d’action fondés sur la responsabilité, la participation et l’autonomie. La construction d’écoles rurales ne fait pas partie des prérogatives de l’UNICEF, mais dans le souci d’assurer un enseignement de qualité, celui-ci a mis en place, en partenariat avec le MEN2, le conseil de gestion des écoles et le comité communal, une grille3 d’évaluation de la qualité des écoles primaires comme étant un outil pour élaborer un projet d’établissement de qualité. La grille - GER - est un outil au service d’un processus d’amélioration collective de la qualité d’éducation. Elle sert à poser un diagnostic et à mettre en œuvre un plan de qualité. Ce processus a été conçu et expérimenté par une équipe réunissant des responsables centraux et locaux de l’éducation dans sept délégations rurales et périurbaines de différents contextes. Il a demandé, aussi, la participation de tous : enfants, parents, enseignants, directeur, inspecteur et personnes ressources. 4

1 Le travail réalisé dans le cadre de ce partenariat reste l’un des projets pilotes élaborés dans le cadre du GEREEV. Ce projet a été réalisé par Bouchra Mrabeti (étudiant-architecte à l’époque) encadré par le professeur Youssef Talibi. Il a été présenté pour l'obtention du diplôme de fin d’études. L’UNICEF a siégé comme suffragant. 2 Ministère de l’éducation Nationale 3 Grille « école de qualité ». 4 « Outil pour le conseil de gestion des écoles primaires, pour élaborer ensemble un projet d’établissement de qualité» MEN et UNICEF

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Photo -1- Prise en 2002 montrant l’état

initial de l’école

Exemples d’application du plan d’action de la Grille Ecole de Qualité dans le cadre du partenariat : MAROC – UNICEF / UNICEF – ENA Suite à une convention entre l’Ecole Nationale d’Architecture de Rabat et l’UNICEF, les étudiants architectes ont été sollicités à participer, par le biais du GEREEV, à des expériences pratiques sur le terrain pour se familiariser avec les méthodes de concertation adoptées par l’UNICEF et apprendre à engager la démarche participative menée, dans ce cadre, pour le développement en faveur de l’enfant dans les milieux enclavés.

Evaluation du plan d’action sur la province de Chefchaouen (Nord du Maroc)

Au douar Bni Amrane, commune rurale de Zoumi, province de Chefchaouen, au Nord du Maroc, un projet de réaménagement et de réhabilitation d’une école annexe, appuyé par l’UNICEF, a été mis en œuvre en Juillet 2003.

Afin de permettre aux villageois, aux autorités locales, aux parents d’élèves, aux enfants et aux jeunes de s’approprier l’école et son environnement, nous avons adopté l’approche proposée par l’UNICEF pour impliquer ces différents acteurs à la prise de décision dans la conception architecturale et la mise en œuvre du projet. Cette approche participative vient pour dépasser les méthodes traditionnelles d’analyse et d’intervention, et pour concrétiser les attentes et besoins exprimés par les différents acteurs concernés à travers la grille d’école de qualité.

Sur la base des recommandations de la journée d’élaboration de la grille à travers des ateliers de concertation et d’animation (discussions et débats pour les adultes, dessins pour les enfants) autour de l’espace scolaire, nous avons pu arriver à proposer un plan de réaménagement partagé pour l’école et qui a était validée par tous les participants et les intervenants au plan d’action avant d’être soumise à exécution. De ces séances de travail, plusieurs documents ont été produits et adoptés (voir les illustrations ci-après).

Photo –2- Image de synthèse : proposition de l’entrée de l’école

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Photo -3- Enfant devant les planches présentées lors du

démarrage des travaux

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Tableau 1 : Grille d’analyse du projet Ecole Bni Amrane :

Identification du Projet

Titre du projet : Réhabilitation et réaménagement d’une école dans le douar de Bni Amrane

Catégorie du Projet :

Construction d’extension, de toilettes,

Réhabilitation des locaux existants

Aménagement de la cour

Objectifs du projet :

Social : Améliorer la qualité de l’école dans le milieu rural.

Environnemental : meilleure intégration de l’école dans son environnement

Historique : - Localisation : Douar Bni Amrane, commune de Zoumi, province de Chefchaouen, Maroc

- Durée : lancement des travaux en août 2003, actuellement le projet a été réalisé.

- La réception définitive du projet est prévue en septembre 2004 - Acteurs :

Photo -4- Photo du groupe (à l’occasion du congrès mondial des

jeunes) ayant participé au chantier, en août 2003

Photo -5- Maquette du Projet

Photo -6- Plan de masse du Projet

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o Bénéficiaires : enfants. o Partenaires : Unicef, association des parents d’élèves,

association ASSBI, collectivités locales, scouts Hassania, jeunes du douar.

Aspects techniques du projet

Description des procédés/ pratiques/méthodes/techniques

Par rapport à l’approche Par rapport à la gestion du projet

- Composantes Méthode participative participative

-Principe de fonctionnement Implication de la population locale et des différents acteurs

aléatoire

Additionnalité technologique Par rapport à l’approche Par rapport à la gestion du projet

- Originalité Oui Non

- Performance Oui Non

- Fiabilité Oui Non

- Maintenance Oui Non

- Adaptabilité Oui Non

- Degré de maîtrise Moyennement maîtrisable Moyen

- Durabilité Oui Non

- Reproductibilité Oui Non

Contraintes techniques

- Non disponibilité des matériaux Retards de livraison Non disponibilité des moyens de transports

- Difficulté de maintenance Absence de maintenance

Aspects économiques et financiers

-Etudes préalables, recherche .

Passation de la grille école de qualité Journée de concertation et de prise décision à l’école pour définir les recommandations de tous les partenaires et les enfants.

- coût du projet. Première prévision : 200.000 Dhs, qui a été dépassée à cause des retards, intempéries, non qualification de certains ouvriers et gestion non structurée et optimale des ressources humaines et matérielles.

Règles et procédures

- Suivi du projet.

Notre équipe a pu faire quelques visites afin d’apporter assistance, mais le suivi sur place était délégué à l’ASSBI5 en partenariat avec le comité communal.

- Evaluation. ASSBI se charge de l’évaluation de l’avancement des travaux .

Sur la base de l’analyse de notre expérience nous pouvons en déduire les principaux atouts, contraintes, opportunités et menaces du projet de Chefchaouen.

5 ASSBI : Association pour le Soutien Scolaire de Base Intégrée

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Tableau 2 : évaluation des atouts, contraintes, opportunités et menaces du projet de Bni Amrane:

Atouts Contraintes

Implication de l’association ASSBI dans le douar.

Difficulté de travail en coordination.

Possibilité de mobiliser les compétences du douar à travers l’ASSBI.

Difficulté d’intégration et marginalisation des filles dans le douar et dans l’école en particulier.

Niveau de formation des élus.

Les énergies renouvelables ne sont pas exploitées

Niveau de rémunération des ouvriers est faible, pas d’encouragement, ce qui peut influer sur la qualité du rendement.

Condition naturelle difficile à la réalisation du chantier : interruption pendant une partie de la saison d’hiver (pluviométrie élevée).

Difficultés économiques et financières.

La cour de l’école est limitrophe à un terrain de culture de cannabis et les enfants passent leur récréation dans ces champs

Le terrain est accidenté : la construction du mur de clôture à nécessité plus de frais que prévu au départ.

La cour de l’école était exploitée pour le dépôt des matériaux de constructions des chantiers alentours : ce qui a provoquait un tassement et a nécessitait des frais en plus pour le nivellement de la cour.

Opportunités Menaces

Partenariat avec l’UNICEF et d’autres associations ou organisme.

Non qualification de la main d’œuvre locale.

Implication active de la population à l’occasion du congrès mondial des jeunes du 22 au 24 août 2003, partenaires, jeunes du congrès et du douar et enfants ont participé au chantier.

La cadence des ouvriers est ralentie à cause de la consommation du cannabis.

Approche participative . L’élection d’un nouveau président de la commune entrave le déroulement des travaux.

Manque de vision prévisionnelle et globale : le planning établit n’a pas pu être appliqué.

La chantier s’est arrêté par périodes pour manque de fonds : les fonds n’étaient pas délégués aux responsables du projet, et les matériaux étaient livrés au fur et à mesure.

Retard de livraison des matériaux de construction.

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La fin des travaux est prévue vers la fin de l’année 2004.

Evaluation du plan d’action dans la province de Zagora :

Dans la province de Zagora, Commune d’ait Oullal, douar Ajmou, la même démarche fut élaborée pour construire une école préscolaire sur un terrain de la commune où il existait, déjà, une salle scolaire inadaptée pour les enfants dont la superficie est de 16 m² (2m x 8 m).

Pour ce projet, l’UNICEF a impliqué le secteur privé pour le financement de l’opération. Le projet a démarré en Mai 2004, la fin des travaux d’exécution était prévue pour la rentrée scolaire (Septembre/Octobre 2004).

Notre équipe a été sollicitée pour la conception du projet.

Photo -8- Etat initial de la classe avant la nouvelle construction

Photo -7- Vu montrant l’école et son environnement immédiat

Photo -9 & 10- Réalisées par : Bouchra Mrabeti &Fatima Zahra Tahiri

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Tableau 3 : Grille d’analyse de l’unité préscolaire Ajmou

Identification du Projet

Titre du projet : Construction d’une unité de préscolaire

Catégories de Projets : Construction de deux classes préscolaire, des toilettes et aménagement de la cour

Photo -11- visite du chantier le 26 juin 2004

Photo -12- Maquette du Projet

Photo -13- Photo prise avec les enfants du Douar

Photo -14- Lancement du projet : présentation du projet aux différentes parties prenantes et au gouverneur de

Zagora

Photo -15- Présentation des projets à l’ENA Le professeur Youssef Talibi avec les deux étudiantes-architectes

(Bouchra Mrabeti & Fatima Zahra Tahiri

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Objectifs du projet :

Social : Améliorer la qualité de l’éducation préscolaire dans le milieu rural.

Environnemental : meilleure intégration de l’école dans son environnement.

Historique : - Localisation : Douar Ajmou, commune Aït Oullal, province de Zagora, Sud du Maroc.

- Durée : lancement des travaux en Mai 2004, actuellement le projet est en cours de réalisation Acteurs :

o Bénéficiaires : enfants. o Partenaires : Unicef, association des

parents d’élèves, Gallo (bailleur de fond), collectivités locales.

Aspects techniques du projet

Description des procédés/ pratiques/méthodes/techniques

Par rapport à l’approche Par rapport à la gestion du projet

- Composantes Méthode participative participative

- Principe de fonctionnement

Implication de la population locale et des différents acteurs

aléatoire

Contraintes techniques

difficulté de ficeler le projet Difficulté à lire les plans d’aménagement de la cour au niveau des techniciens de la commune

- Difficulté de maintenance il n y a pas de maintenance

Aspects économiques et financiers

Coûts d’investissement ??

- Etudes préalables - Recherche

Passation de la grille « école de qualité ».

Journée de concertation et de prise décision à l’école pour définir les recommandations de tous les partenaires et les enfants.

- coût du projet Première prévision : 200.000 Dhs, qui a été dépassée à cause des retards, intempéries, non qualification de certains ouvriers et gestion non structurée et optimale des ressources humaines et matériels

Règles et procédures

- Suivi du projet Notre équipe a pu faire quelques visites afin d’apporter assistance, mais le suivi sur place était délégué au technicien de la commune en partenariat avec le comité communal.

- Evaluation Le comité communal se charge de l’évaluation de l’avancement des travaux

Nous présentons le tableau suivant pour récapituler les éléments forts du projet ainsi que ses faiblesses

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Tableau 4 : évaluation des atouts, contraintes, opportunités et menaces du projet de Douar Ajmou:

Atouts Faiblesses

Implication de l’association des parents d’élèves et des comités communaux actifs

Difficulté d’intégration et marginalisation des filles dans le douar et dans l’école en particulier.

Collaboration effective entre les partenaires Les énergies renouvelables ne sont pas exploitées

L’entreprise appartient au président de la commune qui est membre actif de l’association ; ainsi il facilite l’approvisionnement en matériaux.

Condition naturelle difficile à la réalisation du chantier : sécheresse

Opportunités Menaces

Partenariat avec l’UNICEF et d’autres associations ou organisme

Non qualification de la main d’œuvre locale

Implication active des partenaires La période des moussems est un facteur de ralentissement du chantier : les ouvriers ne travaillent pas pendant cette période, chose qui n’a pas était prévue dans le planning des travaux.

La commune a pu établir grâce à l’appui de l’UNICEF un programme de développement prévisionnel pour la période 2004-2006, incluant la construction des locaux pour le préscolaire

Monopolisation du projet par les partenaires et manque d’implication du reste de la population pourrait nuire à la réussite du projet

Approche participative

Le budget prévu a été dépassé

Conclusion :

La Grille Ecole de Qualité (GEQ) est un outil de Gestion mis en place par l’UNICEF en partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale, le Conseil de Gestion des écoles et le Comité Communal, pour améliorer ensemble la qualité de la scolarisation à travers des normes nationales. Pour l’évaluation de l’application de la GEQ nous avons réalisé une étude sur l’un des secteurs scolarisés dans les provinces d’Essaouria et d’El Haouz ou la GEQ a été expérimentée. Nous avons constaté :

- Une implication effective de toutes les parties prenantes ; - Une participation effective des responsables techniques ; - Une cohérence entre les différents acteurs ; - Une cohérence entre l’établissement et son environnement.

Ceci, malgré les contraintes imposées par les déplacements difficiles entre douars du fait de l’insuffisance ou l’absence de moyens de transports à cause des pistes, parfois, inaccessibles. Le plan d’action de la GEQ suit les étapes suivantes :

- Emission des recommandations.

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- Etablissement de plan d’action annuel. - Exécution du plan d’action.

En se référent au GEQ, les deux expériences menées à Chefchaouen et à Zagora démontrent que tout projet doit faire partie d’un système où toutes les données qui l’entourent sont en interaction continue. Procéder sans prendre en considération ces données, c’est créer un déséquilibre dans ce système.

Deux différentes régions, l’une au Nord et l’autre au Sud, ont démontré deux résultats différents par rapport à l’approche participative. Les défaillances relevées dans les deux projets relèvent tous deux d’un problème de gestion inadapté et surtout non maîtrisé.

Dans le cas de Chefchaouen, une vision prévisionnelle de la part d’un gestionnaire aurait pu éviter les retards du chantier, et par-là, les problèmes liés au surcoût (temps = argent). Dans le cas de Zagora, le gestionnaire devrait être en mesure de prévoir toutes les contingences et risques du retard par rapport au planning établi, et au budget prévu. La période des « moussems » devrait être prise, d’office, en compte lors de l’établissement du planning. La GEQ apparaît donc nécessaire pour parvenir à gérer à la fois l’unicité des objectifs nationaux et la diversité des établissements (type, taille, spécificité des élèves bénéficiaires, environnement, etc.)

Le but de cette grille consiste ainsi à articuler une politique nationale avec des spécificités locales pour assurer une meilleure gestion de « l’école de qualité » et surtout dans le monde rural (GER).

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