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IIMI Institut International du Management de 1'Irrigation International IrrigationManagement Institute I RAPPORT DU DIAGNOSTIC SOCIAL DE SAGA Projet Hanagement de 1'Irrigation au Niger BP 10 883, Niamey NIGER - Te1. 73.29.53 volet sociologie I IMI 631.7.8 G212 LEV Presente par : Mme Sophie LEVU, Saciologue BDPA SCETAGRI ; Mme Assahaba Fatima, Sociologue, Mr Boubacar Amadou, Stagiaire, Mr Samna Abdourahamane, Stagiaire, Mr lssaka Moussa, Enqugteur. Date de realisation du 21/08/93 au 01/01/94 .. --

BP 10 883, Niamey NIGER 73.29publications.iwmi.org/pdf/h05341.pdfBP 10 883, Niamey NIGER - Te1. 73.29.53 volet sociologie I IMI 631.7.8 G212 LEV Presente par : Mme Sophie LEVU, Saciologue

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IIMI I n s t i t u t International du Management de 1'Irrigation International IrrigationManagement Institute

I

RAPPORT DU DIAGNOSTIC SOCIAL DE SAGA

Projet Hanagement de 1'Irrigation au N i g e r

BP 10 883, Niamey NIGER - T e 1 . 73.29.53

volet sociologie

I I M I 631.7.8 G212 LEV

Presente par :

Mme Sophie LEVU, Saciologue BDPA SCETAGRI ; Mme Assahaba Fatima, Sociologue, Mr Boubacar Amadou, Stagiaire, Mr Samna Abdourahamane, Stagiaire, M r lssaka Moussa, Enqugteur.

Date de realisation du 21/08/93 au 01/01/94 .. --

SOMMAIRE

B I BLIOGRAPHIE

ABREVIATIONS ET SIGLES

AVANT PROPOS

INTRODUCTION

I. PRESENTATION FORMELLE DU PERIMETRE

rI. L’EXPLOITANT DE SAGA

111. LES MODALITES D‘EXPLOITATION DU PERIMETRE ADAPTEES AUX CONTRAINTES DES EXPLOITANTS

IV. LA PARCELLE : UN MOYEN D’AUTOSUFFISANCE MAIS UN INVESTISSEMENT DIFFICILE

V. L’EXPLOITANT ET LA COOPERATIVE : U N E PARTICIPATION LfMlTEE MAIS DES EXIGENCES VIS A VIS DES RESPONSABLES

V I . LES AUTRES ACTEURS DU PERIMETRE

VII. LE FONCTIONNEMENT INFORMEL DU PERIMETRE U N SYSTEME SOUDE ET BIEN IMPLANTE

VIII. COMMENT ENTERVENIR SUR LE PERIMETRE

8

2 0

31

49

64

74

7 6

78

AVANT PROPOS

Depuis Novembre 1991, le Projet IIMI a mis en oeuvre un programme de recherche developpement pluridisciplinaire au niger sur un dchantillon de trois ( 3 ) PerimGtres.

Ce programme comprend trois ( 3 ) grandes &tapes initiales a savoir: 1) Effectuer lo r s d'une phase de diagnostic, une analyse de

fonctionnement pluridisciplinaire des perimetres r e t e n u s .

2) T e s t e r des propositions techniques et ou organisationnelles SUT les perim&tres etudies.

3) Proposer a l'echelle nationale une methodologie de diagnostic rapide de 1 'amenagement a partir d'une definition des criteres de performance de 1 ' irrigation et de 1 ' autogestion des coopkratives au niger.

Pour atteindre c e s objectifs, le projet s'est structure autour de deux

(2) programmes principaux : le Programme Hydraulique et le Programme

SYSTEME de Production. Quatre ( 4 ) volets plus ou moins developpes SOnt Venus s'ajouter aux deux ( 2 ) premiers.

Le Volet Sociologie, le dernier ne de tous n'a vu le jour qu'apres la premiere phase du Projet c'est dire apres la rbalisation des diagnostics rapides, pour appuyer les au t re s volets dans leurs activites. Par consequent la place de la sociologie au sein du projet

n ' est donc clef i n i e qu'en fonction des besoins des techniciens des deux (2) programmes principaux. Les resultats de l a recherche en sociologie doivent pouvoir servir de p r e a l a b l e a la mise en oeuvre de changemeat

dans un perimgtre i r r i g u e .

Nous avons choisi de commencer notre investigation sur Saga pour s u i v r e le m@me ordre que les premiers intervenants et ce compte t e n u de sa proximite du siege du projet -

Le present document presente l'analyse de l'impact du social s u r l e fonctionnement du perimetre. Nous avons essaye de toucher, les aspects

pkdologiques, hydrauliques et agronomiques.

ABREVIATIONS ET SIGLES

AHA : Arnenagement Hydro-Agricoles

ONAHA : Office Nationale des Ambnagements Hydro-Agricoles

RINI : R i z du Niger (Office de commercialisation du r i z )

GMP

ss

S H

: Groupement Mutualist@ de production

: Campagne Agricole Saison Seche

: Campagne Agricole Saison Hivernale

C.D : Champs Dunaires - Cultures dunaires

UCA : Unite de Culture Attelee

& . + -

FCFA : Unite rnonetaire de la comunaute francophone Africaine

FED : Fonds Europeen de developpement

UNCC : Union Nationale de Credit et de la Cooperation

WNC : Union Nationale des Cooperatives

'!I

F

Introduction

Dans le cadre du programme de r w pluridisciplinaires sur les pbrimgtres irrigu4 par le projet IIMI, le p&ri plrimktres sClectionn&s par le projet Tillakaina). L'objectif du projet est de phase une analyse pluridisciplinaire pou deuxfeme temps des propositions d'am organisatlonnelle. Le projet tel qu'il a &.M transfert rnethodologique aupres des partenai C'est dans cet esprit que l a direction du pr rdgulier auprBs de l a cellule socio4conomi missions' afin de rkaliser le diagnostic socf Cette Btude est done le fruit d'un travail mernbres de la cellule : Mme Assahaba, so 1'Agriculture detach& au sein du projet Amadou, etudiants en maitrise de sociolo Moussa, enquCteur.

L'objectif general de recherche en sociologi chaque amCnagement presente un systdme socia€ Ce systQme s'est construit a la fois sur La locales du milieu traditionnel et autour des system coopbratif et du fonctionnement tec s'agit d'une part de comprendre et fonctionnement informel de l'amenagemen affn de pouvoir intervenir de manic techniciens hydrauliciens et agronomes d I amel iorat ions techniques et d' autre part, d socio-bconomique du system@ d'exploitation travail de l'exploitant sur le pi?rim&tre peu facon prQcfse sa logique.

La d6marche est donc Zi la fois qualitative premieres donnees permettant 'd ' interprkter le En ce qui concerne l'analyse qualitative, mgthode ariginale, celle de l'analyse l'identification des logiques des differents a au f onct ionnement de 1 ' ambnagement . La dema dans un prsmler temps les differentes c peut Btre un individu ou un groupe caracteristiques de travail et les inte les uns aux autres. Enfin, a partir de ce comportements au sein de 1 ' amenagement, (c'est A dire les objectifs et strategies 1 'articulation de ses differentes logiques q propre a l'amenagement dont l a connai permettra de mieux intervenir. Nous present presentant les resultats des donnees qualit integrees les donnees quantitatives trait4e Consul tante Mme Sophie L E W .

'4 missionS d'appui en moyenne de 1 du BDPA SCETAGRI pour e€fectuer I'enqu6te. le SUM de sa &disation,

- -

5

Problemes rnt5thodoloqiques et dkroulement de l'encruete

Une recherche documentaire a eu tout d'abord lieu au sein de 1'ONAHA et au niveau des differents services duMinist&re de l'llgriculture et de 1'Elevage ou nous sommes censes trouver des documents pouvant nous permettre de realiser La presentation formelle du perim&tre. L'enqugte a d&but& le 21 AoQt 1993 et s'est terminee en Janvier 1994, ponctuee par des interruptions (accident, greves, changernent d'enquEteurs). Un khantillon de 74 exploitants a B t B interviewe par entretien semi-directif, ce gui represente 4 .85% de la population totale. La composition de cet echantillon est la suivante :

- 31% d'exploitants simples

- 17,56 % d'exploitants proprietaires de plus d'une parcelle de 0,25 ha

- 35,138 d'exploitants marazchers - 16,21% d'exploitants rnarafchers proprietaires de plus d'une

parcelle de 0 , 2 5 ha.

Au cours de l'enqugte, nous nous sommes aperCus que le redevancier de la campagne rizicole 1993 fourni par la cooperative, sur lequel nous avions compose cet echantillon ne refletait pas en realite les effectifs exacts par criteres si bien q u e nous ne disposons toujours pas a ce jour d'un recensement fiable des exploitants de Saga. En e f f e t , sur le perirnetre les mutations de parcelles sont constantes par ailleurs tous les exploitants maraichers ne sont pas systematiquement recensgs par la coopeiative. Compte tenu des moyens du projet, i l n'a pas et& possible Be proceder a ce recensement total (1525 exploitants). Les zesultats issus du traitement statistique de cet &chantillon ne sont pas par consequent, extrapolables a 1 'ensemble du perimetre.

A a s entretiens, i l faut ajouter ceux ef mernbre B e la cooperative de Saga, de f'8nc elevant de 1 I envi ronnement a h i n i s t r rtmetre ( 4 1 entxetiens). Parallel wlement realis& auprbs de la tretiens). Enfin, les enqueteurs 1 engu&te ont recueilli des donne Oorrnel lee par themes ( commerci a1 isa 'oeuvre, approvisionnement en eau, utes ces donnees ont B t B dbpouill atistique a b t B realis6 en France.

Le depouillernent des donnbes qualitatives a une identification des differents cas de f f .4,ee exploitants et le denombrement de methode de l'analyse strategique. L e s traitkes sous le logiciel DESTIN (sous tr i s crois6s.

Notons que le p r i x de revient de la parcel1 la main d'oeuvre familiale. D'autre part (rizicoles et cerealiers) est bask suf un r

t declarations des exploitants (surface ins fiable que le recueil par les carre f i n , les valorisations des productions s p r i x moyens ds vente de riz et c&r4al

I PRESENTATION DU PERIMETRE

I. 1 Localisation et caracteristiques globales.

- Nom du site : Saga - Departement = Communaute Urbaine - Nom du village Saga - Anciennete du perimetre = 1467 - Superficie globale = 430 ha - Superficie irriguge = 382 ha - Marafchage = 49 ha 1993, dont 2,75 ha

- Nombre d'attributaires = 1525 (redevance SS 1993) - Contraintes climatologiques.

- Caracteres aleatoires des pluies. - Contraintes pedologiques -:

exploitees par les femmes de Banigoungou

Precipitations annuelles = 600 ii 750 m / a n

On distingue 2 categories de sol :

I les sols de cuvette = argileux . les sols de terrasse = sableux

L e s sols sont de t e x t u r e variee ce qui fait qu'on remarque des sols argilo-sableux, des sols sablo-argileux, d e s sols limono-argilo- sab leux , des sols lirnono-sablo-argileux. On y note Cgalernent la presence du scl, du fer et du manganese,

I. 2 Historique

Le site de l'amenagement hydro-agricole de Saga est situ& d a m la cuvette de l a rive gauche du fleuve Niger a 10 krn de Niamey la capitale'sur la route de Kollo.

C e t amenagement e s t l'un des p l u s anciens du bord du Niger. I1 a 8t& construit h la limite Sud du village de Saga dont il a pris le nom, sur les terres a sorgho et a riz des villages de Gueriguinde, E3-qnigoungou, Libor& et Saga. L e s habitants de ces villages pratiquaient essentiellement l'agricurture de type traditionnel (sorgho, mil, niebe, riz flottant) et lielevage. On y notait aussi l'existence de la peche, de l'artisanat et du jardinage (maralchage - verger). 11s y vivaient ainsi jusqula la construction de l'amenagement en 1967.

Au prealable des reunions d'inforrnation et de sensibilisation eurent lieu pour expliquer aux villageois, les objectifs de cette entreprise A savoir occuper les populations concernees et limiter par la meme, l'exode rural, les amener a s'auto-suffire sur le plan alimentaire, donc ameliorer leurs revenus et leurs biens en general, a fin de les faire participer aux travaux'. L e s champs qu'ils o n t herites de leurs parents, furent a lo r s expropries et distribuks par l'administration de l'epoque (RDA) sous l'egide des representants du MinistBre de 1 'Agriculture et des conseillers politiques.

La construction de l'am6nagement a & t B r&alis&e en 2 tranches. La distribution des parcelles fut faite en 4 series en fonction de l'kvolution des travaux d e realisation. Les GMPI et 2 furent l e a premiers a atre distribues, ensuite le GMP3 et enfin les -4, 5 , 6 et 7 . Les criteres de distribution etaient quasiment les m&ueS:

- Etre un ancien p r o p r i e t a i r e du site amenage. ceux qui r6pondent ce crit&re eurent au debut le nombre de parcelles dont f ls ont

besoin.

- Avoir fourni une prestation volontaire de 4 0 jours de travail

- Qtre un Chef de f a m i l l e recense sur le registre administratif, demuni de terre et ressortissant des cantons de Liborb ou Saga. Cependant, la 4e serie d' attribution est toute particul i&re. El I@ a consist& en la distribution par le pouvoir en place (1967 et 1977) des parcelles abandonnees au profit des populations non paysannes. Ainsi on a vu se succeder les populations d h w n i e s de Ouallam, les anciens combattants, les gardes republicains, les policiers, les officiers et sous-officiers de l'armee et les Samarias. C ' e s t ce qui explique la presence encure importante de

dans l a r&alisation des parcellaires.

* fonctionnaires et de commerCants sur le pkrirndtre de Saga.

L'amenagement hydro-agricole de Saga es t pass& sous la tutelle du Ministere de I'Agriculture en 1967, puis sous le contr6le de 1 'UNCC e n 1976.

Depuis 1979, sa gestion e s t assure@ par 1'ONAHA qui Uevrait conduire le processus de l'autogestion.

I1 a ete r e h a b i l i t e en 1987-1988.

La cooperative fut creee depuis 1967 et est composee de 7 GMP. .

1 . 3 Infrastructures physiques

- 2 stations de pompage : - .

. 1 principale avec 4 Blectro-pompes.

. 1 intermediaire avec 3 klectro-pompes de secours en cas de panne

- systeme d'irrigation : gravitaire avec station de pompage - 2 bassins de reception - volume de retenue = 800 x 800 m3

- reseau d'irrigation :

. 2 canaux principaux en bkton = 1450 m (650 l/s)

. 6 canaux secondaires en grande partie b&tonn& - 57 canaux tertiaires en terre.

Le principal N o 1 (1450 m, 650 l / s ) irrigue 217 ha.

Le principal N o 2 (450 m, 650 l/s) irrigue 217 ha CS1 P2 ( 40 l/s) irrigue 12 ha

- Reseau de drainage . 2 pompes de 250 l/s . Colatures

PROTECTION DE PERIMETRE

1 digue de pro tec t ion contre les crues du fleuve de 660 m de long, (cbte Sud, Ouest e t Nord)

1 haie d'acacia (c6te E s t )

ouvrages

7715 m de pistes primaires et secondaires recouvertes de laterite a certains endroits

pistes parcellaires

une voie principale qui rnhe du goudron ( r o u t e de Kollo) d l a station de pompage

1 . 4 Systeme de qestion de l'eau

- systeme d'irrigation

. la main d'eau est de 40 a 60 1

. le canal primaire betonne haut service ()IS) (CP2) alimente 4 canaux secondaires = S1P2 (en terre), S2P2 (en terre, S3P2 (betonne) S4P2 (betonne)

Le. canal primaire betonne bas service (BS) (CP1) dessert 2 secondaires betonnes SlPl et S2P1

L e s canaux tertiaires sont alimentes a l'ouverture des vannes.

3

La distribution de l'eau

Depuis sa construction, le perimgtre de Saga a t e s t e 3 types de tour d'eau.

1:Le tour d'eau chinois

L'irrigation devrait se f a i r e 7 jours s u r 7 et 24 heures sur 24, par zone hydraulique. Le pkrimetre est divise en 2 zones hydrauliques.

La lere zone est elle-mgme subdivisee en 2 secteurs ou mailles hydrauliques. Le premier secteur (GMPl) doit @tre desservi pendant 2 jours d a m la semaine p a r le SlP1.

Le 2e secteur (GMPZ) a droit a 2 jours et le 3e secteur ( G M P 3 ) , 3 jours d'irrigation hebdomadaire par le S2P2.

La 2e zone comprenant les GMP4, GMP5, GMP6 et 6MP7 est organisbe de la meme faCon. Le S3P2 arrose le GMP4 2 jours et le GMPS 3 jaurs d-s la semaine. Les GMP6 et GMP7 se partagent les 2 jaure restants,par le S4P2.

Ce mode d'irrigation demande a l'exploitant un travail assee important pendant les jours d'irrigation de son .GMP. Ce qui lui permet Be se reposer pendant Les autres jours de la semaine.

Ce t ou r d'eau f u t cependant invalid& car il impose l'irrigation de nuit, une attitude contraire aux habitudes des exploitants.

Le Comite de Developpement de la cooperative s'btait alors rkuni pour rearnknager le systhme de distribution de l'eau.

La rotation en bloc fut maintenue avec toutefois la suppression de l'irrigation nocturne. 3 jours d'irrigation sont prevus par GMP. Seul le GMPl en dispose de 6 du fait qu'il est seul sur son arroseur.

GMPl ler - 2e canal Lundi , Mardi 3e - 4e canal Mercredi , Jeudi 5e, 612, 7e canal Samedi, Dimanche

GMP2 Tous l es canaux du GMP2 (Samedi, Dimanche)

t 2 canaux GMP3 (Lundi)

GMP3 5 canaux (Mardi, Mercredi, Jeudi) GMP4 lere portion (Mardi , Mercredi , Jeudi ) GMP5 2e portion (Samedi, Dimanche, Lundi) GMP 6 (Samedi, Dirnanche, Lundi) GMP 7 (Mardi , Mercredi , Jeudi)

Le vendredi est un jour de non irrigation. Toutefois un reajustement est poss ib le en cas de probleme. La pompe doit marches 14 H/j de 6H a 20 H.

I1 convient neanmoins de f a i r e cas du t o u r d'eau propose par le P r o j e t Rehabilitation,

Ce tour d'eau n'a jamais Btii vulgaris&. L e s canaux principaux doivent &tre toujours autonomes en eaux. Des quartiers hydrauligues ont btB constitues. Chaque tertiaire equivaut a un quartier hydraulique. La rotation doit se f a i r e a l'intkrieur de chaque tertiaire. Tous les tertiaires doivent gtre en eau. M a i s ce tour d'eau mGme s'il a Ct4 t e s t e entraznerait une penurie d'eau en aval.

1 . S La production

- Superficie cultivke = 430 ha - 381 ha explait& en riziculture et

- Superficie par exploitant = 0,125 ha A 1,50 ha

49 ha en marafchage,

- Superficie moyenne par exploitant = 0 , 3 4 ha (DP Saga)

- Nornbre de campagne = 2

1, ? a) campagne d'hivernage (SH) = Juin a DBcembre

b) campagne saison seche (SS) = Novembre Ei Mai

- Production annuelle moyenne 3820 tonnes de riz paddy (source DP Saga 1

- Rendement moyen ha = 5 , 5 t r i z paddy (source ONAHA 1991)

L e s activites Aqrfcoles

La premiere annee d'exploitation a &ti? consacrke a la culture du r i z et aux essais du b i B , de l'aubergine, du piment et du caton. La 2e annee a vu l'introduction du sorgho. Mais ces cultures se sont produites par un k h e c t o t a l (tres f a i b l e rendement par ha). Depuis 24 ans, la riziculture est la principale activite du p&rim&tre. Mais depuis quelques annees on assiste Zi une emergence be marazehers qui perturbent.le bon fonctionnement du pbrimetre s u r t o u t au niveau de l'irrigation.

L'aeprovisionnernent en intrants

11 existe plusieurs sources d'approvisionnement en engrais pour les exploitants de Saga.

- La cooperative qui donne les sacs d'engrais A credit aux exploitants non redevables par l'intermediaire des delegues de leur GMP. Les frais sont recuperes en fin de campagne.

- L'exploitant qui dispose de revenus monetaires peut beneficier des prix plus interessants en achetant son engrais directement chez les commerFants prives a Niamey ou aupres de la centrale d'approvisionnement principale fournisseur de la coop&rative (voir tableau n o l ) .

Tableau NO1 : PRIX DES INTRRNTS PAR NATURE ET PAR B C D E 50 KG POUR LA SR 92 ET LA SS 93

CAMPAGNE

SH 92 COOPERATIVE DEWAS COMMERCANTS

SH 93 COOPERATIVE DERMAS COMMERCANTS

15-15-15

3 000 2 750 3 500-3 750

2 so0 2 250 3 500-4 000

NATURES

UREE 127-13-13

3 250 3 500 3 000 3 000 3 750-4 000 3 750-4 000

2 750 2 250 4 000

3 250 2 500 4 000

I 1 1

E: Ces pr ix sont officiels au cas ou le paysan pafe directement en esp&ces au cas contraire, il lui faut augmenter 100 FCFA par sac de 5 0 kg, pour le magasinier.

L 'approvisionnement en intrants avec les comercants se fait le plus souvent quand la coop&rative est en manque

L e s semences sont fournies par la cooperative qui siapprovisionne a la ferme semenci&re de SagQia tous les 4 ans. Dans l'intervalle de c e s 4 ans les semences sont selectionn&es aupres des explojtants eux- m6mes. A la fin de chaque campagne l'exploitant est tenu de payer 1125 F de semences par parcelle de 0,25 ha. ( 1 2 kg de semences pour 0,25 ha). .

1.6 Orqanisation cooperative / encadrement la coom5rative

Aussitbt apr& la mdse en valeur du perim&.tre de Saga, une pre- cooperat ive fut mise en place. ElLe connaxtra une Bvolution ponctuee par des changements de tutelle.

L a coop&rative, c r e e e en 1967 est composee de 7 GMP. En 1972, e l l @ fut erigee en institution, 3 d616gue.s furent choisis par GMP pour les representer au niveau de la coop&rative. Depuis 1975, les GMP sant representes par 7 membres renouveles tous les 3 ans.

En 1982, le seminaire de Zinder &labore une strategie d'intervention en milieu r u r a l . Depuis 1384 , un texte lkgislatif portant c t h t i o n et fonctionnenient d e s organismes ruraux a caractere coap4ratif et mutualist@ dkfinit les obligations de chacun.

Fonctionnement de la coop4rative

La coop&rative de Saga est une institution autonome qui regroupent plusieurs categories d'acteurs notamment : les coopbrateurs, les d&l&gues GMP, le comite de dkveluppement, le comitd de g e s t i o n , 1'organe d e contr6le et 7 salaries de la coopkxative.

Tout exploitant est membre de la cooperative a laquelle il est li& par un contrat d'exploitation.

Au niveau de chaque GMP, les exploitants se rkunissent pour & l i r e 7 de1kguk.s du bureau du GMP qui doivent les representer au niveau de la coopkrative.

L e s 49 d&legues des GMP (7 par GMP) f o m e n t le cornit& de developpement, organe de decision de la coopkrative. 11 &li t en son sein le comite de gestion ou bureau de la cooperative compose d'un Prksident, un Tresorier, un Secrktaire. C'est 1 ' organe d'exCcution de la coopt5rative. La derniere election du bureau de la coop&rative date de 1992. E l l e a B t C faite par vote des delegues GMP et s'est soldke par la reelection de Mr Harouna Djibo a la Prksidence de l a coopkrative pour un 4 " mandat. Les membres du bureau de la COOP&ratiVe sont choisis s@lOn leur SCrieux, leur bOnRe rnoralite, leur ardeur au travail et leur devouernent pour la defense des inter5ts des paysans.

Le comite de developpement met aussi en place un organe de contrble compose de 3 commissaires aux comptes charges de l a verification de la gestion cooperative,

En outre, la cooperative emploie 2 camptables, 2 gardiens, 2 pompistes et I magasinier pour l'aider dans ses activites.

De par le contrat d'exploitation, la cooperative s'engage a fournir certaines prestations de service a ses exploitants, notamment la fourniture a temps et a credit de tous les moyens nkcessaires a la production (intrants, materiels agricoles). Elle intervient aussi pour assurer la commercialisation de la production paysanne.

Des comites sont mis en place pour permettre une amelioration de la mise en oeuvre du pbrimetre.: comite engrais, camite labour, cornite pepiniere et comit8. irrigation. Dans la realite, ces comites n'existent que de noms.

Neanrnoins au sein de chaque GMP sont elUS des delkgues responsables du s u i v i labour, responsables du suivi pepiniere, responsables des

. engrais et s&'mePlces et responsables du suivi irrigation.

Le labour

Le labour des pepinieres

I1 a lieu aprPs la fin d e la recolte d u riz. I1 est realise pour tous les exploitants par l a coop8rative. L e s delegues GMP responsables des pepinieres avisent les proprietaires des UCA qui se mettent 6 la disposition de la cooperative a l a date fixee par celle-ci de concert avec le Directeur du perimetre.

Les proprietaires d'UCA' sont payes par la cooperative qui empute le co6.t du labour sur les redevances des exploitants.

I 14

! Le labour des parcelles

Le labour bes parcelles e s t execute en grande coop6rative qui d81egue un membre GMF pour l'ex8cution Be Cette opbratioa. Le delBgu& responsable labour a pour t&ches :

- de rechercher les proprietaires d'UCA qui vont e€fsctu&k le labour au s e i n de son GMP,

- de dbterminer les canaux a partir desquel labour. Les canaux les plus Bloign6s Be la sont les premiers a etre labour&. Les UCA pew divises en deux ( 2 ) groupes, chacun comenCant pas du GMP :

- de contrdler et de faire respecter le calendrier du labour f ix6 par l a cooperative.

Le labour debute apres les semis des pepinieres. En SzdSOn seche, il commence 30 jours environ apres les semis (afin de laisser aux jeunes plants Le. temps de pousser et de se dkveloppee). En safson d'hivernage, i l peut debuter 5 10 jours apr4s le semis (grtice l'abondance des pluies).

Chaque GMP d i s p o s e de 10 i3 15 UCA,

Le labour des parcelles dure environ 20 a 30 jours pour 1'ensWle du perimgtre. Apres le labour, le delegue GMP comptab€lise le de parcelles travailMes par chaque UCA. Les propriBtaires perCoivent 3.500 par parcelle labouree. En f i n de Campagne, exploitant est tax& par la coop6rative 4.250 fCFA la parcelle cle 0,25 ha labourke. La d i f f k e n c e (750 fCFA par parcelle) represente le benefice rgalise par la cooperative qui verse alors 3.000 fCFA a chaque GMF come prime des d&legu&s responsables du labour d&l&gu& est libre de garder cette some ou de la paslager six ( 6 ) autres collegues.

L e s exploitants qui disposent de leur propre UCA labourent eux-mhes leurs parcelles et celles de leurs parents. 11s peuvent confier l a t8che A un manoeuvre ri?yunkr& h raison de 750-fCFA par parcelle.

Certains exploitants jugent l a periode fixee nan appropriee et refusent le labour realisi? par la cooperative qui favorisent selon eux la repousse rapide des mauvaises herbes. 11s font a l m s faire un labour en priv& par un proprietaire d'UCA qu'ils paient 4.350 fCFA cash. D'autres encore en fonction des moyens (UCA, financiers) dont- i l s disposent, peuvent se permettre un relabour afin d'apla grosses mottes et les raies t r o p hautes laissees par le labour. Cette operation facilite le planage et Blimine les h e r k s rebelles. Son coat se situe entre 2.000 et 3.000 R F A .

I( UCA : Unite de Culture Attelke

L ' I Les pepiniere

A l'interieur de chaque GMP il y a delegues responsabilis&s pour realiser des pepinieres. 11s assurent le labour, le planage et 1 ' irrigation des pepinieres conformement a la date retenue par le comite de developpement. Apres a lieu la delimitation des bandes. Chaque exploitant a droit a un lopin de terre B e 2 ' m de large. Les semis doivent etre f a i t s le meme jour par tous les exploitants. Les bandes des absents sont semees par des manoeuvres payes 500 fCFA par bande.

L e s pepinieres sont gardees par les d&legu&s qui en son t responsables et qui doivent leur assurer l'eau, l'engrais et les pesticides jusqu'au m o m e n t de l'arrachage des plants.

L e s gardiens des pepinieres doivent percevoir 500 fCFA par bande.

La recuperation des redevances incombe egalernent aux delegut% GMP a Saga, l a redevance se compose c o m e suit :

Charqe variable

Engrai s , Semence, Produits phytosanitaires, Lubri f i ants, Gas-oi 1, Carburants, Electricit6 station de pompage, Pieces dktachees consommees, Fournitures diverses C O n S O ~ e e S , fournitures de bureau, Transport du personnel, Autres t ranspor ts , Appui ONAHA, Entretien reparation Inf ras t ruc ture , Entretien rkparation mot0 coop., Entretien reparation bascule, Entretien reparation forage, Frais de labour, Main d'oeuvre temporaire, Lacat ion, Autres services, Assurance, Subventions-cotisationsons, Frais de reception, Indemnites deplacements, Salai res, Indemnites President coop., Indemnites cornpensatrice, Cotisations sociales patronales, Avantages divers, I n i p d t s et taxes, Agro.

Charge fixes

Amortissement mat. de pompage irrigation,

Amortissement mat. moto coop, Provision pour ren. mat. de pompage irrigation, Provision pour ren. mat. Be pompage drainage, Fonds d'investissement, Fonds de solidarite.

De toutes ces composantes le coSt de l'eau reprksente la plus gcande proposition d e redevance ( 6 6 % pour la SH 92).

Le calcul du montant de la redevance pour chaque cmpagne est fait par la coopgrative. I1 e s t &gal au rapport entre tota harge travail . plus charge fixe, sur la superficie totale exploftke (en ha).

-_ . hortfssemeht'mat, de pompagd drdinage, . I

{ charge travail + charge fixe 1 1 ( ----__ll_l__-_________ll___ll__

( la superficie totale exploitee.)

Le chiffre obtenu represente le montant de la redevance par hectare ( h a ) - La cooperative de Saga e s t domiciliee a la Sonibank et B la BIAO.

Un contrat de commercialisation lie la coopkrative de Saga a l'Office du Riz du Niger (RLNI). Un autre pour la fousniture d'bqergie Blectrique est signe avec la Societe Nationale NIGELEC-

La Commercialisation par la cooperative

La cooperative de Saga s'est soumise aux conditions Be 1'Office du Riz du Niger (RINI), son principal client.

Pour les deux I 2 ) campaqnes SH 9 2 et SS 9 3 , le prix d'achat du r i z depend de la livraison de l'ensemble des producteurs des coo&ratives du Niger. Celles-ci doivent livrer au moins 25.000 tonne6 de r i z paddy pour bi?n&ficier du prix d'achat de 5.000 fCFA la coop6rative rgalise la marge suivante ':

- achat de la cooperative au paysan = 4.800 fCFA pour 80 kg de r i e

- vente de la coop&rative au R I N I = 5.000 fCFA pour 74 kg de r i z

En cas de satisfaction de sa demande, le RINI peut Eournir des sacs vides a la cooperative. I1 assure aussi le transport.

paddy soit 60 fCFA le kg,

paddy soit 67,56 fCFA le ka.

Si les conditions de vente ne s o n t pas respectees, le R I N I achgte les 74 kg au prix de 4.633 fCFA. Le RINI avance 85 % de la some due, tes 15 % restant ne sont regles qu'apres un t e s t d'usinage. Le produit ne doit pas contenir plus de 3 % d'impurete et 14% d'humiditl. AU- dela, la cooperative est penaliske et subit un prelhvaent proportionnel sur les 15 %.

c

I.! -

La cooperative a commercialis& :

SS 93 = 2.903 sacs de 74 kg de r i z paddy SH 92 = 3 .300 sacs de'74 kg de riz paddy.

L'encadrement

L'encadrement technique est assure sur place par un Directeur de pkrimetre et un animateur coop&ratif d'une part et d'autre par t par I'ONAHA, l'organisme de tutelle des amknagements hydro-agricoles.

a) Le Directeur du perimetre

Le Directeur de pkrimetre actuel est un Technicien du dbeloppement rural (TDR) affecte b Saga depuis Octobre 1987 par 1'ONAHA pour venir en appui aux cooperateurs notamment en ce qui concerne :

- Le processus de 1 'auto-gestion (appui-conseil) . - La coordination des operations de production.

-. L'elaboration du p l a n de cantpagne.

- La coordination et. le .suivi des operations conduites par les deleques paysans.

- L ' organisation des reunions.

- L'identification des problgmes paysans et la contribution A la resolution de ces probl,&mes dans Le domaine de l'exploitation et de l a gestion du perirnhtre

Le conseil sur la tenue des documents de gestion. -

- L a vulgarisation des themes techniques.

- Le respect du calendrier cultural.

- La supervision des travaux.

- L'appui aux coop&rateurs dans l e u r s relations avec d'autres services pouvant intervenir sur le p&rirn&tre ou les fournisseurs.

- L'arrr5.t des camptes et le bilan des campagnes.

b) L'Animateur cooperatif :

11 e s t m i s a la disposition de la coop4rative de Saga par le FED, pour sensibiliser et former les exploitants sur l'organisation, le fonctionnement des structures cooperatives. II dirige et anime des discussions avec les exploitants dans le village ou mGme sur le pbrimetre sur differents thkmes ayant trait 2 la vie de la coopkrative et au bon deroulement de la campagne.

C ) L'ONAHA

. L'ONAHA se doit de : .. .

- Veiller a l'amelioration du fonctionnement et de la gestion des perimetres irrigu6s.

Assurer l'entretien des am&nagements hydro-agricoles (exbcution de gros travaux de dparation, pistes, digues, curage des canaux) entre autres.

- Assurer l'encadrement paysans (formation, assistance b la

-

production).

. . . . . . . . . . . . . . . ... .* . . . . . . . . . .. .: : .. ,., . . . . . . . . . . . . . . : .,;. . . . . . . . . . . . . . ... tt-.. ..,. + I ..._, _ _ ,

. . . . . . 1 1 . L'eiploitant de sass . .

11.1 Un milieu homoqene et ancien

' La superficie occupBe par les attributaires interroges repr&sen.te 2 5 , 4 8 ha soit 6,67% de la superficie to ta le amhagee. En moyenne, chaque exploitant dispose sur le pkrirnetre de 1 , 4 1 parcelle soit une superficie de 0.34 ha. Come nous l'avons vu notre &chantillon comprend pour moitie des exploitants marafchers titulaires ou non de plusieurs parcelles de 0,25 ha. Cette catbgorie d'exploitants est cependant surepresentee pour nous permettre de mieux identifier ses caractkristiques et d'apprkhender son impact au sein du fonctionnement de l'amenaqement.

Tableau N'2 : R6partitiOn des explaitants mr Cribkc? d o n les GMP

I I I 21.74 I 15.38 I 7 -69 1 0 1 If 13-04 26.9 33.33 '

Le tableau N"2, montre que Ia repartition des.exploitants marafchers au sein du perimetre concerne tous les GMP excepte le GMP 5. Cependant , on peut remarquer que les exploitants rnarazchers occupent principalement les GMP 2,3 et 4 . En particulier 83% des exploitants mararchers ayant plus d'une parcelle sont localises dans ces GMP a l o r s que les a u t r e s mararchers sont plutat repartis sur l'ensemble du pBrimetre.

I GrCrIgmhde L I W hdmv Nimrcy I Plus de la moitie des exploitants interroges (54,1%) r6sident a Saga, le village le plus proche avec celui de Gueriguinde qui regroupe 27% d e s exploitants. Cependant les exploitants urbains, residant a Niamey sont p l u s nombreux qus les villageois de Banigoungou ou Libore.

*:$. < .. . 1.. ': :,. . . . . . .-,

dj ..... 'L . :. I , :...* . . .. , . I ..

. . I * ' .: . . . . . ;.

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. . .I .. . 47.40%

Les villages de Saga et de Gueriguinde sont dgalement les lieux de residence des exploitants rnarafchers. Ces deniers sont cependant plus nombreux que les aut res loger a GueriguindC situb h c b t b du peri met re.

On observe en effet parmi les exploitants de no t r e Bchantillon, une corrglation entre le village de l'attributaire et le GMP auqusl i l appartient. L'occupation de tel ou te l GMP a et& rPra1is;ie aelon l'emplacement geographique du village le plus proche du GMP.

Tahleau N"3 : Lieu de Wdence des atbibu- Sezon les GMF

D'aprt5.s le tableau N"3 ci-dessus , on peut remarquer en effet que 90% des habitants de Gueriguinde exploitent sur le perirnetre essentiellement au se in des G M P 2 et 3 et que ceux de Banigoungou dbtiennent des parcelles situees aux GMP 3 et 7. Les exploitants rksidants a Saga, les plus nombreux, se rkpartissent Bans les GMP I, 4 , 5 et 6 . De mgme, les attributaires qui habitent la capitale sont disperses au sein d e s GMP 1, 3 , 5 et 6 .

propriktai res des terres de 1 ' am&nagement et l a moyenne d ' dge des exploitants est Blev6.e ( 4 6 , s ans). L'anciennet&\moyenne de travail sur la parcelle est de 1S,7 ans. 70,3% des exploitants sont des Djerma ScrnraI, les autres ethnies sont minoritaires (8,1% de KourtM Peuhl et 6 , 8 % de Gourmantchk et Touareg, 1 ,4% de ncm nig6rfen).

' 7

Notons que ces pourcentages sont plus &lev& en ce qui concerne les exploitants malaPChers parmi lesquels plus de la moitie (56,8%) sont des anciens proprietaires des terres de l'amtnagement, que leur moyenne d'age ( 4 7 , 4 2 ans) e s t legerement supkrieure a la moyenne gCn8rale. Cette categorie d'exploitants est la plus ancienne sur le perimetre (moyenne du nombre d'annkes de travail sur la parcelle est de 18,42 ans).

C e s caractkristiques de l'exploitant du pkrimetre de Saga laissent 5 penser qu'il s'agit d'un milieu relativement homogene malgre l'anciennete du perim&tre, les exploitants du perimetre ont pour la plupart conserve leur parcelle et ont meme pu acquerir d'autres parcel les.

M o y e n n e

Moyenne 0.34 0.27 0.35 0.30 0.56 I E n e f f e t , sur l e tableau N"4 ci-dessus, on remarque de maniere generale que l a moyenne de l a superficie detenue augmente avec 1'Sge de l ' e x p l o i t a n t . En particblier Les exploitants ayant plus de 6 0 ans detiennent an rnoins deux parcelles de 0,25 ha sur le perimetre.

. . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . I . . ,

Plus de la moitie des exploitants interroges sont soit les premiers occupants du perimetre, soit des descendants de ces premiers attributaires. En e€fet, 'la premiere modalitb d'obtention des parcelles cit&e ( 3 4 , 8 % ) , e s t le fait d'appartenir a la catkgorie des premiers attributaires de l'amhagement. I1 s'agit en effet , des exploitants qui ont ete retribuks en parcelles en contrepartie de leur participation (40 jours) aux travaux de realisation du perirnbtre ou ceux, anciens proprietaires de l'amenagernent qui ont &t& d6dommages en parcelles, enfin ceux qui lors du recensement dans les villages proches du p&rim&tre, ont bbn&fici& de parcelle en tant que charges de famille. En second lieu les heritiers de ces premiers attributaires representent 24,6& des exploitants interroghs- 11 s'agit la des heritiers officiels. On pourrait assirniler cette seconde generation, aux autres attributaires qui ont bhef ici4 d'un don d'un membre de la famille. Cette troisieme rnodalite est cith par 14,5% des exploitants interroges. Ceci laisse supposer que ce sont les premiers attributaires ou leurs descendants directs ou indirects qui sont les proprietaires des terres irriguees et surtout que la parcelle est consideree come un patrimoine familial transmis de generation en gkneration. La majorite des exploitants (91,9%) sont des chefs de menage. Les a u t r e s , sont pour la moitik les epouses des chefs de menage au dans une moindre proportion les fils ( 3 3 , 3 % ) , les neveux ou les cousins du chef de menage (16,7%).

Les modalites d'acquisition plus recentes relevent dans un premier temps des distributions presidentielles de 1967 et 1984 realisees par les PrBsidents Dior i et Kountche au profit des populations non paysannes (concernant 4 , 3 % des exploitants interroges 1. El les ont donn& lieu a des abandons de parcelles qui ont et& r&cuper&es par 1es chefs de village. 5,8% des exploitants interrogks ont acquis leur parcelle grbce au chef de village souvent 4 titre de r&compense pour leur regularite dans le paiement des irnpbts. Enfin, depuis ces

r&&i.I"R he .: . - ~ ~ ~ ~ n ~ . ~ , ~ . l ~ ~ ~ ~ ~ ~ . ~ ~ ~ ~ . ;;,..,: . ..I

' capable be rembours'ef 'les 'arri6f6s .-de . 1 ' an&ii-en-. gropr,i&taire. ..ou : . , . . 1 t ' . exploitant. Ce1ui-ci'- peut &gal.ement laisser la parcelle- en gage 'et . . . ..

es -exploitants .interrog&s: Enf.in, que ceA s o i t de ,mani.e,re ... . .

dues + des pr45.t~ ou des rachats par un nouvel exploitant qui 'est

en exploitation gratuite contre paiement des arrieres. C'est le cas

formelle ou informelle, 4 , 3 % des exploitants ont acquis leur parcelle par le biais du bureau de la coop5sative ou le president de leur GMP.

.~. . '. . . . -_

. .. d& ' 4 3% .d , .

11.3 L'incertitude de la qestion fonciere

14,9% des exploitants interroggs ne sont pas les proprihtaires officiels de la parcelle. 11s font partie de la categorie des exploitants a qui le proprietaire a confie l'exploitation de la parcelle soit contre le paiement d e s arrieres soit contre une partie de la produc-tion ou m @ m e gratuitement pour ne pas perdre sa parcelle. D'autres ont beneficit2 d'un don ou d'une parcelle abandonnee sans avoir ete enregistres par la cooperative e n tant que nouveau propr i t ai re.

Ceci confirme llirnportance de l'informel dans la gestion fonciere du pkrimgtre. Le dernier retrait officiel a eu lieu en 1988 : 21 parcelles. Le critere de retrait est theoriquement le non paiement des arrieres. Cependant l'application de cette mesure depend de l'influence d e s responsables GMP et de leurs relations privilegiees ou non avec les membres du bureau. La reattribution des parcelles retirees se realise avec le reglement des arrieres du premier proprietaire par le nouvel exploitant. Celui-ci n'est pas propriktaire de la parcelle mais beneficie d'un droit d'exploitation d'une duree de trois ans. A l'issue de ce terme, si le remboursement de l'ancien proprietaire au nouvel arrivant n'est toujours pas realis@, le nouvel exploitant devient alors l'attributaire legal. D'apres le president de la cooperative, les criteres de reattribution de parcelle sont : &tre chef de menage, avoir une famille nombreuse, Gtre non proprietaire de parcelle. Notons que les attributaires maraichers sont majoritairement proprietaires de leur parcelle irriguee ( 9 1 , 4 % ) , ce qui confirme l'anciennetk de cette categorie d'exploitants sur l e perimetre et aussi sa proximite avec le bureau de la cooperative.

L e s r eponses des exploitants a la question :"Quels sont les criteres de reattribution des parcelles?" sont par ordre d'importance :

1- Avoir une charge de Eamille ou etre dans le besoin

2 - Avoir les moyens financiers (paiement des arrieres, redevances)

3- Etre un bon travailleur ou un exploitant qui ne se bagarre pas

4- I1 n ' y a pas de critere, c'est l'arbitraire ou ne sais pas

5- Avoir une position sociale, payer regulierement ses impbts ou @tre influent.

Les f requences des deux premiers criteres cites sont presque &gales et pourtant ces deux opinions sont contradictoires. Ensuite les exploitants se referent leurs propres valeurs quant h la reattribution des parcelles. La variete de ces reponses montre

- 2 4

. . En revanche, les. rgponses des . ex.ploitants.. Sent plus. nQtteS Sur .l.g,. . . . .. d&s,ignation dgs. re'sponshbl.9.s: .r$es' *aitis e* ' -r&alfrlbutiona this.

p6rcelles'. C ' & t le bureau de la. rative. qu'f, eS,t% citb.-'r;~ihm''~e '

.I. - ._ . . . . I principal dkcideur des retraits et reattribution d&s parC@lles. A egalitk" les autorites coutumi&red ( C h e f de village et Be cantons et-' quartiers) et les responsables da GMP sont bvoqu& 'dans up deuxidme temps come les acteurs de la gestion fonciere. Ces derniers ont pour r61e de transmettre l'information sur les exploitants mauvais Bayeurs alors que les chefs de village interviendraient surtout dans la reattribution d'une partie des parcelles retirees et r&trocCd&es par le bureau de la cooperative. En dernier lieu sont cites les autorites administratives (ONAHA, maire, Ministere de 1'Agriculture) et 1 * encadrement

11.4. L'accumulation de plusieurs activites

- La PrrIrsence d'attributaires non asriculteurs

91.9% des exploitants in te r roges sont de sex@ masculin et 40,5% d'entre eux sont alphabetises. C e taux d'alphabetisation est relativement important et s'explique par la proximite urbaine du perimetre. De fait, 19% des attributaires vivent principalement de revenus autres pue ceux provenant des activites agricoles. Parmi ces derniers, on trouve 13,S% de salaries, 1,4% de commerCants et 4 , 1 % autres (artisans, marabouts, transporteurs ... ).

Les attributaires non agriculteurs ont des parcelles situees au sein des GMP 3 , 5 et 7 et resident principalement h Banigoungou et Niamey. P a r m i eux, on trouve des personnafites politiques ou kconomiques de premier plan (President des transporteurs de bois, ex President de la Republique).ta presence de ce type d'attributaire fait que la moyenne des revenus des attributaires non agriculteurs est elevee, egale a 657 3 3 3 , 3 3 FCFA par an. Les attributaires Salaries essentiellement possedent plusieurs parcelles sur le p6rimetre et peuvent meme Btre praprietaire d'un jardin maralcher. En dehors de cette categorie d'exploitants, ce qui caractkrise l'attributaire du peritnetre d e Saga est I'exercice de multiples activites de nature differente. Plus des deux tiers des exploitants interrogks (68,5%) sont proprietaires et exploitent des champs dunaires mais aussi plus de la rnoitie des attributaires (52,7%) ont une activite complementaire.

L e s exploitants non marafchers sont p l u s nombreux A utiliser ou neanmoins a acquerir une parcelle par l'achat, le prgt ou Le paiement des arrieres* Les derniers procedes son t plus rbcents.

Les criteres de reattribution de parcelles ne sont pas claim pour les exploitants.

I1 n'y a pas de distinction en t re rnaraychers et non maraichers dam la perception des responsables de la gestion fonciere.

... - . . . . i . . . . .. . . . . . .

Ce sont les activites de service telles que la location d'UCA, le t r anspa r t (chauffeur de taxis, t r a n s p o r t de briques) qui sont les types d'activites les plus exercees 125.6%) par les exploitants. Ce type d'emploi est a la fois dii a l'organisation du perimetre (organisation du labour, location d'UCA, gardiennage) et a la proximitft de la capitale. L e s revenus de ces emplois sont e n general assez importants, la location d'UCA par exemple procure un revenu par campagne de 80 8 100 000 FCFA. L e s emplois salaries (20.5%) sont egalement dus & la localisation urbaine du perimetre s i t u f 5 entre 1 'entreprise Sonitextil et l'a&roport. D'autre p a r t les distributions presidentielles a des rnilitaires et des policiers f o n t qu'ils subsistent des attributaires appartenant a ces dernieres cat6gories. Les salaires sont peu eleves (de 25 000 A 80 000 FCFA par mois) mais f i x e s . L'artisanat (maCon , tailleur, forgeron, brigueterie) est une activiti! pratiquee a temps partiel par les exploitants, la plupart du temps durant la saison seche. Ces metiers sont g&n&ralement developpb a petite echelle-tout c o m e l'elevage des petit ruminants (moutons, chev re s ) ou le commerce pratique essentiellement par les femmes (vente de tiges de mil, transformation des produits). Enfin, les autres activitks comprennent celles liees aux fynctions de marabout, griot ... Le revenu moyen genere par l'activite complementaire est de 239 973,60 FCFA Quelque soit les caracteristiques des exploitants (cri,tere, lieu de residence), l a pratique d'une activite complementaire est distribuke

' dans les mOmes proportions et n'est pas due a une categorie specifique d'exploitants.

- L'exploitation des champs dunaires

Ce qui fait la specificite de l'exploitant de Saga est que la pratique d'une activite complementaire en plus de la parcelle irriguge n'empgche pas ce dernier de continuer d'exploiter Bgalement les champs dunaires. Neanmoins, s i 68,5% des attributaires cultivent les champs traditionnels, d ' a p r e s le tableau IV ci-dessous, les exploitants maraIchers sont les plus nombreux a exploiter les champs cert5aliers. 11s representent pres des deux tiers des cultivateurs de champs de brousse ( 6 4 % ) .

!

OUi I NOXi I - . . . . . _ _ , , . ... .

simple I I Exploitant> 1 1 10.0 34.8 I

m-e mdcher Exploitant 24.0 0

Exploitant: 40.0 T I

I I I 1

t -

Total I 100.0 I 100.0 I I

D'apres le tableau no 5, 8 3 , 3 % des exploitants qui cultivent des champs dunaires sont egalement les anciens proprietaires des terres de l'amenagement. I1 s'agit donc du patrimoine foncier occup& en partie par l'arn6nagemen-k et prolongeant celui-ci quf est exploit& par les attributaires en cereales. La moyenne des superficies cultlvbes e s t de 1,5 ha.

Graphique 5. L e s superficies des champs dunaires

I

D'aprBs Le graphique ci-dessus, les surfaces c&r&ali&res exploitees par 45,8% des exploitants varient entre un a deux hectares. P lus du tiers des exploitants (37.5%) disposent de moins d'un hectare de champs cgrealiers. Mis a part une minorite gui beneficient de superficies importantes, les sur faces sont donc relativement faibles. Proches de Niamey, les t e r r a i n s sont convoites. En effet, certains exploitants se sont p l a i n t s de l'expropriation recente de leurs terres par 1'Etat pour cause d'utilite publique. Enfin, il faut pr6ciser que les terroirs traditionnels font l'objet de pret pour exploitation en contrepartie d'une partie de la production.

La distance moyenne des champs dunaires au perimktre est de 10,61 km avec un maximum de 185 km. Si on compare la localisation des champs c&r&aliers (distance en km) et leurs superficies, on S'aperCdit en affet que l e s attributaires bknhficiant de surfaces c&reali&res

27 -

. .

i r n lus a km pkrimetre. L'espace foncier sur 1e pourtour et proche du m&t re e s t saturk et apparait plus.morcele.

Moyenne de la 2.4 1.5 17.3 12.3

pexim&* en

distance des CD au

km

" . . . _ .

15 .o

I .

*' .

De 0.25 a De 0.51 a De I A 2 0.50 ha 0.99 ha ha

De 2.1 ii Plus ds 5 ha 5 ha

L e s speculations des champs traditionnels sont souvent associ&es. On t r o u v e principalement un emblavernent en mil-niebe ( 5 2 % ) , moins nombreux sont ceux qui realisent d'autres types d'associations : mil- niebe-sorgho (20,88), ou mil-niebe-ble (4,1%), ou niebe-mays et mil- mais(4,1%) ou enfin- mil-niebe-oseille (481%)- La moyenne des productions c&r&ali&res est de 1395,07 kg par mhage. I1 est difficile d'evaluer les rendements de ces associations de cultures. Pour ceux qui cultivent exclusivement du mil (20,8%), le rendement e s t estime a 488 kg/ha, Comparee aux moyennes nationales rkpertoriees dans differentes etudes, cetfe moyenne est nettement superieure (le rendement mil pour le Niger en 1987 e s t de 389 kg/ha d'apres le rapport de la Banque Nondiale', pour la FA0 ', les rendements cerealiers au Niger sont de 366 kg/ha en 1991). Ces estimations approximatives doivent donc Stre confirmees par la Cellule agronomie du projet.

Suz les 1395,07 kg de cereales recoltees, la quantite autoconsommee est de 1101,08Jcg, 1-e reste etant destine la plupart du temps a des dons ou a la Zakat. Le menage type de l'exploitant de Saga proprietaire de champs dunaires est compose de 11,78 personnes. La moyenne de consommation cerealiere par an et par personne est danc de 9 3 , 4 kg. Or d'apres l'estimation de la FAO, la consommation cerealiere nationale est estimee a 219 kg/habitant/an pour Ies zones rurales e t a 191 kg/habitant/an pour les zones urbaines4. Les seules produc t ions cerealigres ne suffisent donc pas a nouzrir le menage de I'exploitant de Saga. On peut par ailleurs se demander si les habitudes alimentaires des attributaires situes en milieu urbain n'ont pas change avec l'introduction d'une proportion plus importante du r i z dans l'alimentation. L'on peut noter que la consommation

fiipertorSe dans developpement agricole au Sahd "- Tome IV - CIRAD - 1992. 3~ "Les politiques du riz; en Afrique subsaharienne" -Etude FA0 par A. Roger- Estrade - Rome - 1993. 'in Ye d6veloppement agricole au Sahel" op. cit. pp. 146-7

28 -

En effet, ell@ est @gale a .159,1 kg de riz paddy-paur. les premiers contre 168,8 kg pour les autres. L'exploitatim des ChaWS dUnlir06.

* " e s t destinge bien sQr a la consommation familiale mais i l sernblsrait que l'&volution va vers une consummation emissante de riz. D'autre part, l'ensemble des exploitants cultivent du ni&b&, stkoltent les bottes de fanes destinkes l'alirnentation animale ou 8 la vente ( m e botte de fanes de n i e b e est vendue entre 75 FCFA 8 190 FCFA en pkriode de soudure) .

Tout se passe come si l'exploitation rizicole serait d La base de 1 'alimentation familiale. Les champs cerealiers ConStitUent un complement ou un moyen d'alimentation pour le betail.

- Le maraichaqe L e s champs maraIchers sont localis&s sur le perim&tre et t o u t au long du canal secondaire 2 de part et d'autre de la route goudronnee menant a Kollo. 140 mararchers sont recensbs au niveau de la cooperative et paient une redevance eau equivalente 8 3 A 4000 FCFA pour une superficie moyenne de 0 , 2 0 ha, Cependant on ne dispose pas du nombre exact des exploitants mararchers et des superficies exploitees. Sur le perimetre, les ja rd ins mararchers se situent B des endroits bien prkcis et dglimites, s u r des terres jugees au dBpart inadaptees a la riziculture et destinees au parcage des animaux. Come on l'a vu, leurs proprietaires o n t l e u parcelles irriguees dans tous les GMP e x c e p t @ au GMP5.

Les terres sur le pourtour du perimetre appartiennent a des anciens proprietaires qui peuvent les vendre a des particuliers et augmenter au besoin 1 'etendue de leur jardin rnarafcher, Les' superficies exploitees en maraechage sont donc evolutives ; nbanmoins elles restent encore peu &levees. Parmi les exploitants maraichers interroges, la moyenne de La superficie maraZch&re est de 0,31 ha avec un minimum de 0,lO et un maximum de 0,75 ha.

La majorite des rnaraichers ( 7 1 , 1 % ) exploitent toutes sortes de legumes (tomates, choux, oignons, poivrons, courges. . . ) durant la saison sgche. 11s peuvent m&ne effectuer plusieurs campagnes d'octobre a mars. 11% des exploitants dits marazchers ont en r8alite des vergers uniquement et 1.8% exploitent la fois des

jardins potagers et des arbres fruitiers sur l e u r terrain.

Le systerne d'exploitation de l'exploitant de Saga e s t donc compose pour presque la m o i t i t 5 des exploitants, de la parcelle irriguee, des champs dunaires et du jardin marafcher ; pour plus des deux t iers des attributaires, de la parcelle irrigue5.e et des champs duna i r e s . Parallelement ces activitgs agricoles, plus de la rnoitie egalement exercent une activite COmplementaire. On peut s e demander alors comment l'exploitant gere l'snsemble de ses activites ?

Ill/ LES M~DALITBS D'EXPLOITATION DU PBRIMPH?E ADAPTEES AUX CONTRAINTES DES EXPLOITANTS

111.1 L e s contraintes du temps

Le perimetre e s t exploit& en deux campagnes rizicoles : une campagne d'hivernage de Juin a Novembre et une campagne de sa i son s k h e de Decembre a Mai. L'exploitation du pgrimetre est en partie p r i s e en charge par la cooperative, notamment le labour et les pepinieres sont assures collectivement par les responsables de GMPP Cette orqanisation contraint dans une certaine mesure les exploitants 8 respecter les dates du calendrier cultural fixees pal la cooperative, Pour les deux campagnes etudiees, celles-ci etaient etablies comme suit :

Tableau NO7 I Calendrier cultural SH92-SS93

Pepinieres - semis 14/06/92 25/10/92 - labour 20/06/92 02/11/92

01/07/92 17/12/92 rizsres I I

Reaiauacre I 15/07/92 25/12/92 I

- . . . . I

I 1 10/05/93 R M t e 15/11/92

On peut remarquer que la date du repiquage durant la saison s e c h e f i x e e par l a cooperat ive , est assez tardive si on sait que le repiquage doit Stre effectue 20 jours apres Le semis des p&pinieres .

De fait, selon les declarations de dates des exploitants, le calendrier cultural serait mieux respecte d u r a n t la saison .d'hivernage que pendant la saison seche. Neanmoins, les donnees e t a n t issues de declarations, ce cons ta t serait a verifier.

I

Grapbique 7. L e s dates du labaur SH 92 sur Ie p&im&ce

D'apres le g r a p h i q u e 7 , les 2 ; 3 des attsibutaires ( 6 4 , 8 % ) ant realist2 l e labour de leur parcelle dans les 15 j o u r s a un mois apres le 1/07/92, d a t e f i x e e par la cooperative et 1 5 , 1 % l'ont meme

31 .

ef€ectu@ avant. On e n r e g i s t r e 4,1% d e r e t a r d a t a i r e s . A ce niveau, le respect du calendrier est s u r t o u t du aux responsables de GMP charges d'organiser l e labour au sein de l e U r zone.

Graphique 8 , Les dates du repiquage SH 92 SUI: le P&r'h@b2

Concernant le repiquage, l ' o p e r a t i o n d o i t debuter dans les 20 jours apres le semis des pepinieres qui a e u lieu le 2 0 / 0 6 / 9 2 . Les exploitants ayant realise le repiquage e n t r e le 15/07/92 et le 08/08/92 sont par consequent dans les t e m p s . D'apres le graphique 8, pres de la moitie des attributaires ont pu respecter ce delais, voire meme 10,8% sont en avance sur l a date. En revanche un peu plus du q u a r t des exploitants (27,1%) accusent un retard qui peu t etre p r e j u d i c i a b l e a leur production.

Graphique 9. L e s dates de Ia r&cdte SH 92 surle

6 0 , 8 % d e s exploitants recoltent avant la date officielle d e la c o o p e r a t i v e le 1 5 / 1 1 / 9 2 , le reste ( 2 4 , 3 % ) fauche leur paxcelle assez rapidement dans les 1 5 j o u r s a un mois a p r e s cette date.

Le demarrage de la saison seche sur le perimetre est p l u s difficile. En effet, la date de labour fixee par la cooperative au 17/12 /92 n ' e s t respectee que par la moitie des attributaires [51,4%) qui ont r e a l i s i ? cette 'operation d a n s les 15 jours un mois apres. On enregistre un plus f o r t t aux de retardataires ( 1 6 , 2 % ) que lors des labours de l'hivernage mais aussi un nombre plus impor tant d'exploitants qui o n t debute t b t la campagne. Le dkmarrage de la campagne rizicole pendant la saison seche depend de la rgcolte de l'hivernage qui ne compte pourtant qu'.m f a i b l e pourcen tage de retardataires (8,1%). D'autre part les dates du labour sont praches de celles du repiquage qui doit theoriquement etre executb j u s t e a p r e s , or le repiquage necessite des rnoyens en main d'oeuvre.

Eraphique 11. Les dates du rep€qmge SS 93 6u1c le m t x e

A l o r s q u e les dates d e s semis des p e p i n i e r e s ont ete fixees le 2/11/92, le repiquaae devrait Etre realise entre le 30/11/92 et le 25/12/92, or la d a t e du r e p i q u a g e annoncee par la cooperative est le 25/12/92. Par consequent seulement 8,1% des attributaires a n t r e a l i s e le repiquage dans les delais par rapport aux semis, le reste (60, 8 % ) o n t repique 15 jours a un mois apres la date fixee par l a cooperative, donc t r a p tard par rapport au calenclrier theorique. P l u s grave encore, on compte 17,6% des attributaires nettement en retard par rappor t au planning du perimetre. Ces d e r n i e r s pourraient avoi r l e u r rkcolte compromise.

I . . . . . ~. .,: ( . . . . -1, I. . .

~~ ~~

La date de la recolte fix& au 10/05/93 par la coog&rative est respectee par un peu plus de la moitie des exploitants qui ant fauch& leur parcelle entre le 1/05/93 et le 28/05/93. On constate mGme une Eorte proportion d'attributaires ayant effectue la recolte avant la date de la cooperative. L e s retardataires sont moins nombreux que lors du repiquage rnais sont la cause de depenses en electricite elevees, les,motopompes etant en marche jusqu'a la fin de la rbcolte.

Pour conclure, le calendrier cultural de la cooperative est respecte par la moitie des exploitants sur le picrimetre, La classe des retardataires variant de 5 a 25% selon les operations et les campagnes. La periode de.la saison seche &ant paradoxalement celle ou les retards son t les p l u s importants . On peut supposer que la main d'oeuvre familiale etant moins disponible a ce moment jhors periodes de conges des exploitants et de leurs enfants), les travaux sont plus difficiles a entreprendre. De meme, le repiquage qui n&cessite de la main d'oeuvre est l'operation pour laquelle les retardataires sont les plus nombreux.

.: .:

111.2 Les periodes de chevauchement

En general, la campagne d'hivernage sur les champs dunaires debute avant celle de la culture rizicole de la mi Mai a la fin Juin et dure jusqu'aux recoltes qui ont 'lieu de Septembre a Novembre. Cependant, l'exploitaht des champs dunaires est sournis a l'incertitude et aux retard des p l u i e s et d o i t paxfois effectuer plusieurs semis compte tenu des alkas climatiques. Durant l'hivernage, la pPriode de chevauchemsnt se situe au moment des premier et deuxiene sarclages du champ de brousse qui peuvent coxncider avec le repiquage et le premier desherbage de la parcelle. Enfin, si l'attributaire e s t marazcher, il. prefere dkbuter sa campagne maralchere le plus t b t possible, en Aotit-Septembre p a r exemple pour pouvoir vendre avant les autres au moment des f&tes de Noel (Decembre -Janvier), La campagne maralchere a lieu parallelement a la campagne rizicole de saison seche . Les dates de recolte des produits maraichers varient selon les exploitants qui effectuent une ou plusieurs'campagnes marafcheres, entre la fin dti mois d'Octobre et l a fin du mois de Mars. Selon sa disponibilite en main d'oeuvre, ses moyens financiers e t ses moyens de travail, l'exploitant de Saga pourra plus ou moins parvenir a respecter son planning de travail.

r . 111.3 Les . contraintes de la m& d'oeuvre.f~mrllale

l'exploitant type de saga est &am&s& en moyenne de 10,9$ persqnnes. L'effectif des actifs agricoles par menage n'sst pas tx&s Blevd &gal en maybnne ' a 6,4% persbnnes. Parnt celles-ai,.h on compte une proportion non nt5gligeable be €emin& et d'enfants;

3,25 1,80 1,81

I I I .. I 1

En fait, l'attributaire de Saga ne peut pas totalenent compter sur la participation des femmes et des enfants pour effectuer les travaux agricoles. 10,81% rdsident en milieu urbain (Niamey) et vivent plus cornme des citadins que comme des ruraux- Certain5 se plaignent du r e f u s des enfants de participer aux travaux Be l'exploitation familiale. D'autre part la participation des femnes e s t lirnit6e aux semis des champs dunaires et au vannage du r i z apres l a rdcolte. En outre, les e n f a n t s en partie SCOlariS&S, ne SOnt disponihles que pendant la periode d'hivernaqe.(vacances scolaires). I1 semblerait qutils ne r n a f t r i s e n t pas totalement les activitds agricoles. Neanmoins, l a contribution des enfants est importante sur le perimbtre. En effet, compte tenu de leur moyenne d'gge &lev& et de l'importance des activites cornpl&mentaires, les exploitants limitent aussi leur propre participation au travail physique de l a parcelle irriguke considere come di f f i c i l e at e n i b l e , et s'appuient essentiellement sur leurs fils pour rlaliser la culture rizicole.

111.4. Les.cpntraintes. des mavens de travail

47A s I

Pour les deux t i e r s d e s exploitants, les moyens de travail deaeurent rudimentaires, mbme si le labour est realis6 par des UCA lou4s par la cooptSrative, la majorit& des exploitants effectuent un relabour. 7,6% des exploitants possedent une unit& de culture attelbe- Les exploitants investissent peu dans le matgrid agricole ou leur exploitation ne l e u r permet pas d'gpargner en &pit de l'anciennatd acquise sur le p8rimetre.

ou chauffeurs de taxis), ceci conf irme 1 'occupation du p&rim&tre par des non agriculteurs. La possession d'un vhhicule est co.nsid&r& come un moyen de travail permettant le' transport Bt la Commercialisation des productions, le dgplacement entre les champs dunaires, la parcelle et l'appork en intrants (fumure mganique, '

engrais) . Ceux qui ne possedent aucun outil agricole (2 ,281 sont des attributaires non agriculteurs.

111.5. L'embauche de la main d'oeuvre salariee : une pratique seneralisee

Quelque soit le type d'exploitation, l'emploi de la m a i n d'oeuvre salariee est ggneraliske. "Pour moi qui fais le travail du blanc quelle orqanisation je peux avoir que financer les operations Btant donne que mes enfants eux, ne maPtrisent pas correctement le travail et ont tres peu de temps parce qu'ils vont A l'ecole" (entretien no 191.

"Champs dunaires, culture irriquke. maraTchage, ie n'ai plus la force pour travailler, j'enqaqe de la main d'oeuvre'' (entretien nu 10).

En effet, la totalite des attributaires interroges ont employe de la main d'oeuvre salariee sur leur parcelle durant les campagnes rizicoles 1992 et 9 3 . Parmi les propri&taires de champs dunaires, 73,5% ont finance des operations sur les champs cerkaliers et 89,2% des exploitants rnaraxchers ernbauchent un manoeuvre durant la campagne maraSchere.

Sur le perimetre, plus de la moitie des exploitants ( 5 6 , 8 8 3 emploient de la main d'oeuvre salariee pour effectuer toutes les operations de la campagne rizicole c'est a dire le relabour et planage, le repiquage, les t r o i s desherbages , la recolte, le battage et le vannage. ,

Ceux qui utilisent le plus la main d'oeuvre ont plut6t un p r o f i l ayant les caracteristiques suivantes :

- la totalite des attributaires s a l a r i e s emploient de la main d'oeuvre pendant toute la campagne.

- d'apres le tableau VII ci-dessous, les exploitants proprietaires de plusieurs parcelles et les rnaracchers sont Les plus nombreux a faire exploiter leur parcelle par la main d'oeuvre salariee.

Tableau NO9 : Embauche de la M O S par cr i tke

Embauchez-vous pour toute la carnpagne

rizjcole ? critere Oui Non % ligne

Exploitan t simple 47.8 52.2 Exploitant > 1 p a m e 69.2 30.8 Exploitant rnardicher 61.5 38.5 Exploitant rnaraIcher > 50.0 50.0

1 parcelle

.-, %.+ ,. *- P-Tils ;t ' 6X&it&*t ffectuer-ses tpavaux r

Tableau N'10 :

. I

1 . . Embauchez-vow pour

toute la CBmpagne rizicole ?

.

Tranche d%ge des . Oui Non exploitants % en lime * 47.1 5 .

De 36 8 47 ans 45.5 54.5 De 48 a 59 ans 73.9 26.1 Plus de 60 ans 60.0 40.0

- les propriktaires d'unitb de culture attelee sont moins disposes que les autres a employer de l a main d'oeuvre ; en revanche 75% de ceux qui possedent une voiture financent l'ensemble des operations de l a campagne rizicole.

Tableau "11 : Embauche de la MOS et m0yens de 4zaVaU

toUte la campagne Wcde ?

I Quek sont vos rnoyens oui Non

de travail ? % en Ligne

Houe, Maire.. . 62.3 37.7 + charrue asine 30-0 70.0

+ UCA 28.6 71.4 Voiture 75.0 25.0 Xucun 100.0 0

Ces caracteristiques laissent supposer que La disponibilitk de liquidites est plus que tout autre facteur, un critBre d'embauche de l a main d'oeuvre. En e f f e t , on aurait pu cfoire que le fait d'employer des manoeuvres etait une pratique due A la possession de p lus ieurs types d'exploitation et un moyen pour resoudre le manque de main d'oeuvre pendant les pbriodes de chevauchernent des calendriers culturaux ; or on s'apercoit d'apres le tableau X ci- dessous que les proprietaires de champs dunaires utilisent m o i l i s les ouvriers agricoles que Les autres.

. :. . .. ..,. 1.2 '*' . c

Embauchez-vous pour tulle la campagne

rizicole ?

Av~z-vOUS d- champs OUi Non dunaires ? % en ligne

46.0 OUi 54.0 NOn 65.2 34.8

3

en FCFA

Repartition du nombre d'actifs Oui Nan agrides

Moyenne 264000.0 210375.0 de 6 a 9 actifs 9 9 Moyenne -6919.6 2541%. 7 de 10 h 14 actifs 4 3 Moyenne 674075.0 246666.7 Plus de 15 actifs 2 Movenne 485OOO.O

l ae 0 a 5 actifs 12 a

S e l o n le tableau N"13 ci-dessus, le nombre d'actifs n'est pas determinant dans le fait d'embaucher ou pas de la main d'oeuvre durant toute la campagne ; en revanche le montant des revenus de 1 'activite complementaire ou d'une activite principale autre que 1 'agriculture -a un impact impar-tant: I La moyenne des revenus de ceux qui emploient des salaries pendant toute la campagne rizicole est plus importante que celle des autres quelque soit le nombre d'actifs dont on dispose.

En dehors de ce t t e catkgorie d'exploitants, les autres attributaires ( 4 3 , 2 % ) emploient des manoeuvres pour des operations prBcises quand ils parviennent a reunir les moyens necessaires.

.. I . . . ~

.I.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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. . . . . . . . h . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . I . . . . . . . . . . . . , .I

L e repiquage, l a recolte, e t le hattage-vannage sont les operations le p l u s fr$quemment financees par les exploftants, Ce sont les operations considerees come les plus pgnibles. Le repiquage nlcessite une bonne martrise technique et doit &re rapidement effactue, les plants etant gardks par les responsables GMP. Corns on l ' a vu, le repiquage de la parcelle durant l'hivernage correspond aux travaux de sarclage sur les champs dunaires. Le battage et le vannage sont .realisees generalement par Les femmes de la concession ou du village moyennant un sac de r f z paddy.

La plupart du temps, le paiement des salari6s s'effectue en espkes apr&s chaque operation selon des fourchettes de tari€s fixkes par la coopkrative (cf annexe 2 - Les tarffs de Is main d'oeuvre salariee). La plupart des exploitants nourrissent la main d'oeuvre; au cas contraire, le repas quotidien est pay& en plus par l'exploitant (1000 FCFA pour cinq personnes) .

L'embauche de la main d'oeuvre sur les champs dunaires e s t mains systematique : si 73,5% des e x p l o i t a n t s declarerkt utfliser de la main d'oeuvre salariee pour les cultures c&reali&res seulement 22,2% l'emploient pour toute la campagne. La main d'oeuvre salariee est donc aussi utilisee pour des operat-i-ons pr8cis'es qui. compte tenu des superficies exploitees p e p a n ~ d u r e r . . . . plus longtemps que sur la parcelle.

Graphique 14. Ems op5rations effectub par la MOS sur W champs dunaires

D;' aDr&s le .. .dr&~ique 14 ,%a pr&8 -de la I moitie - I ~es.h-~gloi.C.ant.s..-..-s. ::

propri&tai'res de champs dunaires ( I 3% 1 . emplofent de *la mafn d'oeuvre pour realiser le sarclage. 11 peut s'agir du premier come

I du deuxieme sarclage. Les propribtaires de champs dunaires commencent tou jours 1 ' exploitation des champs de brousse avant la- parcelle irriguke par le semis jusqu'au premJer sarclage et. generalentent ces travaux sont assures pay la main d'oeuvre familiale. La periode de chevauchement commence au milieu du premier sarclage ou apr&s le premier sarclage. A ce moment, les organisations entre le perirn&tre e t les champs sont variables et dependent des moyens et du nombre d'actifs :

- la main d'oeuvre familiale affectee sur les champs dunaires en prior it&

- ernploi de la main d'oeuvre salariee sur les deux exploitations (parcelle et champs dunaires) et repartition des actifs de la famille sur les deux activites surveillees en alternance par le chef d ' exploit at ion.

- utilisation de la main d'oeuvre salariee durant la periode du sarclage pour debuter la campagne rizicole et revenir ensuite sur les champs dunaires.

Durant la recolte, l'ensemble de la famille est presente, le pourcentage d'exploitants utilisant de l a main d'oeuvre a cette periode est plus faible (27 ,6%) . Les autres activit6s des champs dunaires pour lesquelles les salaries peuvent G t r e utilis&s son t la confection des greniers lors de la recolte, mais cela reste assez marginal (6,9% des exploitants).

Pour les champs dunaires, Les t a r i f s pratiquhs sont p l u s variables mais les salaries s o n t egalement rernun&r@s par opkration et le paiement s'effectue en especes apres chaque operation. La main d'oeuvre est toujours nourrie par l'exploitant.

Le recours l'entraide sur les champs dunaires et sur le perimetre permet d'eviter l'embauche des manoeuvres m a i s c e t t e pratique tend a disparaftre. 52.83 des exploitants declarent organiser des travaux d'entraide. D'apres le tableau XI1 ci-dessous, le fait d'utiliser de la main d'oeuvre pour toute .la campagne et le recours a l'entraide sont deux variables correlees. L e s attributaires qui nlutilisent la main d'oeuvre que ponctuellement sur le pkrimetre s o n t p l u s nombreux que les autres a faire recours a l'entraide. C'est dlailleurs gkneralernent pour le sarclage et la confection des greniers sur les champs dunaires et pour le repiquage et la rkcolte de la parcelle irriguee que c e s travaux collectifs sont organis8s. Ceux qui refusent l'entraide avancent plusieurs raisons :

- la pratique es t consideree come ancienne et perimee

- l'entraide exige aussi des moyens financiers.

- la surface des champs est trop reduite

- le travail est bScle et la participation est faible.

signif ie 1 I inv nts

tion au trava %. i -

- le "gakissineye" qui est une forme de soutien sol difficultes.

T a u NO14 : Embauchg de la M O S etdxaide

Embauchez-vow pour tuute

'i

I QUi Non Total

3 O r g m - v O u s deS travaux d'entraide ?

%en Ligne Colonne OUi 42.1 57.9 loo .o

52.8 N0n 73.5 26.5 100.0

44.2

L'exploitation maraPchere implique presque syst&matiquement l'embauche d'un manoeuvre pendant toute la campagne ( 4 8 S mois) qui est af€ect& plein temps sur le jardin marafcfier. 8 des exploitants mararchers declarent confier leur maraEchs un manoeuvre. Entre le manoeuvre et l'exploitant qui explofte e3 W P maraTcher, le partage des taches est le suivant : I'expLo se consacre principalernent aux operations tel les que les : pkpinieres, le .repimage, le sarclo-binage, l'apport en fumure organigue et laisse aux manoeuvres les travaux de labour, de planage, du tra& des planches temps plein est surtout nkcessaire pour l'arrosaqe qui a lieu au moins deux fois par lour.

La presence de 1 'ouvrier agricole

En general, le manoeuvre 'est engage regulierement par 16% m&me employeur et des relations de confiance se sont installbes, si bien que le contrdle de la main d'oeuvre est p l u s 16ger gue suf les autres exploitations et s'effectue lors d'une visite quatidienne. D'autre part, le traiternent du manoeuvre diffgre de celui des autres s a l a r i e s . Celui-ci est la plupart du temps nourri et log& chez l'exploitant. S i ce n'est pas le cas, sa r4muneration sera Galors superieure A 25 000 FCFA, Enfin, le manoeuvre n'est pay& qu'en fin de campagne maraTchere lors de la recolte ou m&m@ lors <de la commercialisation.

111.6 L'orqanisation du travail sur le perimetre : une presence ponctuelle

La participation de l'exploitant sur Le perifnetre est ponctuelle et superficielle. I1 execute lui-mihe, ou avec ses enfants, uniquement les petites operations telles que la reparation des bordures, le remplacement des manquants (plants), l'appart en fumure minbrale et la montke de la lame d'eau. Son travail consiste essentlellement en un contrble rapproche de l'execution des travaux par la main d ' oeuvre.

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, +- 1 -- " * .~ - > I. . I % . , 7

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Aussi, la plupart prefhrent Btre presents sur le pkrimbtre lors des grandes operations (repiquage, rbcolte) - pour surveiller la realisation des travaux. Certains aussi utilisent les enfants comme un moyen de contr6le de la main d'oeuvre salari8e. Les propric5taires de champs dunaires sont g6neralement presents l'apr&s-midi sur le perimhtre pour travailler sur leurs champs le matin durant l'hivernage, alors que l e s autres sont p l u t b t sur leur parcelle It? matin. Les exploitants salaries ne sont sur le p6rimetre que le soir apres l eur travail ou les jours non ouvrables (le week-end et jours feries). 11s organisent les grands travaux Lors de ces pkriodes. E e s plus aises emploient un superviseur de main d'oeuvre et effectuent des visites hebdomadaires sur leur parcelle.

Le contrdle de la main d'oeuvre a lieu &galeluent apres l'execution de l'op&ration, l'exploitant faisant recommencer la tache en cas de ma1 faqon. Les autres moyens de gestion de la main d'oeuvre salariee sont les repas d'encouragement ou les pourboires pour stimuler leur travail - Durant la saison seche, les e x p l o i t a n t s non maraichers sont plutdt presents le matin sur la parcelle. L e compartement des maraichers est variable selon les superficies dbtenues, les speculations maraichgres; soit il privilegie son maralchage et n'intervient que ponctuellement sur la parcelle, s o i t le contraire.

Ces modalites d'exploitation du perintetxe qui reposent pour I'essentiel sur la main d'oeuvre salaribe exige de l'exploitant une bonne gestion de ses moyens financiers. La disponibilite en liquidites constitue donc le prableme principal de l'exploitant pour effectuer sa campagne rizicole.

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111.7 La distribution de l'eau : une aratiaue informelle

- La rarete des contraintes phvsiaues

. * b a b h r n r

D'aprb le graphique ci-dessus, les sols des parcelles sont le plus souvent arqileux ou arqilo-sableux. 65% des exploitants dklarent ne pas avoir de difficult& de planage sur le piridtre. On note cependant des attributaires qui se plaiqnent de la duret6 du sol, de la prkence de sel e t de cailloux. Toutefois, 73,99 des attributaires aff i rwnt avoir suffisannent d'eau. Apprennent, depuis l a rehabilitation du priaetre en 1987, les contraintes physiques seraient localisees seulewnt dans certains GHP (Mpl probleue de drainage, QUJ3 eloiqnenent des stations e t nauvais apptovkionnenent en eau durant la saison skche, e t GHP7 seconddire non cinenti, canau en hauteur e t fuites d'eau).

i

. . , , .

I : . % . . . . .

. . . . . I1 est difficile de cerner de faqon globale la

"$ Sagp. ,La distribution de 1'eau ne se r6alise. sur I'ensemble du pbrim8tre. En effet, elle Va en fonction des problemes specifiques du GMP. on distingue deux systhes : l'irrigation au aupres du responsable GMP. It& oh l'eau est abondante, cela ne pos8 pas de probleme, les expoitants peuvent irriguer guand ils veulent, il suffit de la demander au d&legu& GMP responsable d'irrigation de la zone. La deuxieme modalite de distribution de l'ea'u c'est le tour tour au niveau des tertiaires.

C e t t e organisation e s t m i s e en place par le responsable irrigueur pour pazlier Les problernes spgcifiques du EMP (&at ddfectueux des canaux, position des parcelles, eloignement du GRP) et essayer ds donner l'eau a tout le monde. Le tour d'eau n'est donc instaure qulen cas de difficultes. Tant qu'il n'y a pas de problbme, I'irrigation est libre. Par GMP, l'irrigation se passe de la manibre S U i V a I I t e :

GMPl : le GMP e s t divis4 en deux parties. l'irrigation se f a i t alternativement entre les deux parties crest a dire qu'une partie irrigue aujourd'hui et' l'autre le jour suivant. d'une maniere g&n&rale, l'eau suffit pour tout le monde. La s e u l e perturbation est occasionnke par les retaxdataires qui ne respe t pas le moment d'irrigation et veulent obtenir l'eau par tous yens en dehors des temps de presence des exploitants lors des grandes opt5rations.

GMP2 : apres le repiquage, la distribution de l'eau dsvait se faire par tertiaire. Cependark tous les exploitants d'un meme tertiaise n'irriguent pas en m&me temps. I1 existe donc un semblant de tour d'eau qui n'est pas respecte. L e s exploitants irriguent t ous les jours. Les reQonsables d'irrigation se plaignent du manque de jours de r e p s .

GMP3 : l'irrigation ' se fait tous les jours sans aucune reglementation. L'eau e s t distribuee a la demande aupres des responsables GMP. Les exploitants se plaignent beaucoup de l'insuffisance d'eau surtout en s a i s o n seche. l e GMP k s t Blbigne du pompage et il y a trop de demandes en m&ue temps. En outre I'eau est detourn6e par les retardataires des autres GMP avant l'arriv8e au GMP3.

GMP4 : au GMP4, certaines parcelles s o n t en hauteur. L'irrigation se fait par tour d'eau. Les s i x premiers canaux sont servis les trois premiers jours de l a semaine, les quatre autres les trois jou suivants. Pour les retardataires e t les parcelles ayant d difficultes, le responsable peut ouvrir un peu fes vannes pour les servir. La distribution de l'eau t e l l e qurelle est organisee ne pose aucun probleme. les exploitants ne se plaignsnt pas.

GMP5 : ce GMP irrigue en m&me temps que le GMP4. L'arganisation consiste i c i $I donner l'eau d'abord aux parcelles Se trouvant en f i n de canal, les autres sont servis apr8s. I1 n'y a pas un tour d'eau structur5. L e s exploitants peuvent irriguer tous les jours sauf le vendredi en priorisant cependant les parcelles les plus BloignBas- D'une maniere generale l'eau ne manque pas. On note cependant quelques difficultes en saison seche du fait da l'asshchement du

fleuve, du retard dans le calendrier cultural. Aussi arrive-t-il aux exploitants d'irriguer tard le soir

GMP6 : les exploitants du GMP6 irriguent au besoin comme il n'y a pas de probleme d'approvisionnement en eau- 111 n'y a aucune difficultes a part les retardataires.

GMP7 : I1 existe un tour d'eau. Les q u a t r e premiers canaux sont servis en eau les deux premiers jours de la semaine. Les Trois canaux suivants ben6ficient aussi de deux jours d'irrigation par semaine alors que les deux canaux restants reqoivent l'eau pendant trois ]ours, Cependant la priorite est donnee au 2 et 3 e m e canal du fait qu'ils sont en hauteur par rapport au secondaire. Ces deux canaux peuvent avair l'eau n'inporte quel jour des que le besoin se fait sentir. C e systeme est: respecte par tout le monde. Le s e u l probleme du GMP est que le secondaire est non cirnente ce qui occasionne des fuites d'eau importantes. Certains exploitants font cas de l'insuffisance d'eau en saison seche.

En g h e r a l ce qui semble le plus g h e r I'irrigation, c'est les retardataires. Les GMP les plus e lo ignes se plaignent aussi de l'insuffisance d'eau en saison seche.

La majorite des exploitants affirme l'inexistence de conflits depuis l'electrification. Cependant on note qa et la quelques conflits dus au non respect des names d'irrigation (GMP2 et 5), a l'accaparement de l'eau par les exploitants en debut de tertiaires au detriment des autres (GMP3), a des problemes de d r a i n a g e (GMPl), aux refus de participer aux travaux collectifs d'entretien du reseau.

L e s travaux collectifs d'entretien du r e s e a u sont organises sur l'ensemble du perimetre. La participation est rnoyenne et est due surtout au fait que les exploitants craignent d'gtre taxes. Le taux important de non participation s'explique par le manque de temps, , la non ventilation de l'information et le f a i t que la coop6rative ne penalise pas certains exploitants.

- Les maraichers : un armrovisonnement en eau informel

Sur le perimetre, l'irrigation d e s maraichers est inforrnelle. Les systemes d'approvionnement sont varies. Certains maraichers parviennent quand m$me a irriguer en mgme temps que leS parcelles de la zone ou ils s o n t situes (GMP2, 3 et 4 ) . 11s fixent un tuyau sur le canal secondaire ou tertiaire pour faire des retenues d'eau dans leur jardin. D'autres utilisent aussi les eaux de drainage (GMPI). Certains aussi font des prises directes au niveau des secondaires ou des conduits sousterrains sans se souc i e r du tour d'eau. Ceux qui ont leur jardin maraicher a l'exterieur du perimgtre obtiennent l'eau a partir d'une buse souterraine traversant la route de Kollo e t alirnentee par le canal secondaire 2. A u depart ce conduit etait destinee a abreuver les animaux. Les superficies waraicheres irriguees grsce a ce systeme s'etendent de l a fin du village de Saga jusqu'apres le village de Gueriguinde, ce qui represente une d i s t ance d'environ trois kilometres. Alimente par ce conduit, toutun systeme de canaux en terre a e t e construit par les exploitants pour pouvoir remplir leurs retenues d'eau. Neanmoins, l'approvisionnement en egu de ces maraichers est contr6le par le responsable d'irrigation du GMP2 q u i ouvre et ferme une vanne s i t u e e s u r le secondaire les jours du tour d'eau de son GMP.

4 fi

. .

- Le rBle Drimordial des responsables d'irriaation

ponctuelle de Eaire la v i s i t e > du perimBtre pour recenser tous les problemes d'irrigation et rechercher des solutions.

L'impact du bureau de la cooperative au niveau de -la distribution d l'eau est tres limiter 11 n'intervient gen6ralement qg'an ca d'urgence ou de conflits. Cependant il peut sj'int4resser a'u curag des canaux.

I , i .1

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I I I I It I 1 t I I c E I I I I t I i

zv REVENUS ET CHARGES DE L'EXPLOITANT

IV.1 - La parcelle est-elle rentable?

Tableap Y'15 mpte d'exploitation de l'erploitapt de Saga (Iloyenae des produclious ririmlE valoris& e t des charqcs 92/93)

Smpwfkh ern ha b 3 4 0 3 5 > 935 Pmduits M ontmts PCFA)

Production vdorisce SS 93 13775856 103934.84 2037373 Production vdafidt SH 92 140560.27 105 880.85 209220

Total pmddts 27831863 209815.69 4129575

Chnrgta Chnrges ss 93 75021.33 5537323 112800.6 C h q e s SH 92 75 98 7 A 56568.3 113764.8 Total c h q c s 151008.73 11194153 226565.4

Pmfk h f i t ss 93 62737.23 4856 1.6 1 90936.9 Profit SA 92 64572.87 4931255 95455.2

Toial profit 127310.1 97874.16 186392.1 Air & nvient dub riz p d y

MOP rn h r k m 40.69 40.01 41.14

Ces calculs ont et6 realis& a partir des moyennes des productions rizicoles declarkes (le poids moyen d'un sac de riz paddy est de 80 kg) par les attributaires interroges, et valorisees au prix moyen de vente de 75 FCFA le kg. Les productions rizicoles de la saison seche 9 3 ayant ete inferieures a celles de l'hivernage 92, les marges realisees en saison seche sont p l u s faibles que celles de la saison hivernale (le montant des charges pour les deux campagnes etant relativement similaires),

Les charges incluent les depenses declarees par campagne en main d'oeuvre salaxiee, en redevance et les depenses en engrais.. Le coQt du travail de La main d'oeuvrd familiale n'a pas ete'pris en %ornpte (n'ayant pas fait l'objet de l'enqugte). La redevance comprend les cofits des prestations effectuees par la cooperative (labour, gardiennage des pepinieres), le coQt de l'eau, et l'appravisionnement en semences

- '4

Le calcul du prix de revient par unite de paddy produit a ete obtenu en d i v i s a n t l a moyenne des charges totales de production par la moyenne des quantites produites pour les deux campagnes. Cependant l e s charges relatives a la main d'oeuvre farniliale n'ont pas ete incluses (faute de donnees fiables). L e s prix de revient degages dans cette etude s o n t proches de celui calcule par M. G. Deserranno 'pour la zone de Saga a Seberi 8 partir d'un echantillon de 16 exploitants sur 5 perimetres. Celui-ci aboutit & un prix de revient du kg de riz

valorise, pour un rendement moyen de 5,7kg/ha. Comme il avait ete souligne d e j h en 1989, le prix de revient e s t nettement inferieur au

paddy de 51 FCFA avec le calcul de la main d'oeuvre familiale !

*

51n Revenu des paysans e t techniques rizicoles sur les aaenagenents hydro-agricoles dans 3 zones de l a vallee du fleuve tliqer - Campagne Saison seche 1989. - CSE -0NW

prix d'achat moyen du k g de riz paddy egal a 75 FCPA.

On s'aperqoit d'apres ces calculs, que le prix de revient du kg r i z paddy augmente avec la superficie dbtenue. En effet, come nous a vu, le rendement obtenu sur une parcelle de 0.25 ha e s t supirie celui realise par les propriktaires de plusieurs parcelles. revanche, les profits d&gag&s a par t i r du calcul des productio valorisees sont p l u s favorables a u x t i t u l a i r e s de plus d'une parcel de 0'25 ha

Afin de complkter ces donnees, nous avo calcule le camp d'exploitation a partir des flux monf5taires r 1s (entree e t mrtf d'argent).

*

C q t e d'exploitation de l'exploitant de Saga pwr 0,M ha

Prollt Total -fit 9393 st SH !KZ I 77677.15

Afin de simplifier les calculs, nous avons ex qui ne vendent pas de riz ainsi que ceux qui en nature(1e montant des charges inclue le CoGt avons donc ci-dessus le cornpte d'exploitation vend son riz et ne p i e ses redevances qu*en e est n4gative. Cela veut dire que cet attrib drautres sources de revenus que la seule vente du r i z pour f i n a n sa campagne. Comparee a l a marge calcul&e pour la saison seche I par 1'8tude de la CSE de 1'ONAHA &.gale a - 52697 FCPA, n o t r e r6sul e s t relativement proche e t a n t donnee que le coQt de la main d'oeuur familiale n'a pas ete inclus dans les charges.

s attributaires

Tableau 11'16. M y s e des cbatges(F7!FA) de l'attrikrtaires de S q a I0,34 ba)

Charges (FCFA) Saison seche Saison hivernale Total k Hain d'oeuvre salariee 37991.25 38260.14 76251.39 49.50

Redevance 26413.74 28037. (7 54 481.21 35.3? Intrants 11704 + 45 11597,26 23301.71 15.13

Total 76139.44 7789 I .8f 154034.31 100

Qapbiqw XI. w i t i o n des charqes

14.1 s 1

, _. , ,Le. premier cqnscat $st ltimpoytance des coats. .& production qui represente en moyenne 154 Q34,31 FCFA pour une parcelle et'demi'd de 111941,53 FCFA pour une parcelle de 0 , 2 5 ha.. NOtaI luaeRt le aontant des depenses .en main d'oeuvre salaride represente une moyenne de 76251,39 FCFA pour une superficie 0 , 3 4 ha pour les deux campagnes et equivaut a la moitie des charges totales (non compris la main d'oeuvre familiale). En effet, le minimum d&pens& en main d'oeuvre parmi ceux qui ont embauche est de 2500 FCFA par campagne pour les deux saisons et les maximum atteints sont de 116250 FCFA pour la saison seche et de 114400 FCFA pour la campagne hivernale. Notons que les depenses en main d'oeuvre sont a peu pres equivalentes pour les deux campagnes. On peut supposer que si l'exploitant est occupe par les travaux d e s champs dunaires durant la saison hivernale, la main d'oeuvre familiale est, comme on a w, m o b s disponible durant la saison seche (hors periode scolaire). En revanche, resultat surprenant, le montant donne par l'exploitant au titre de la redevance est plus important pour la campagne hivernale que pour la saison seche alors que compte tenu des consommations en electricite pour l a rnarche des motopompes, les redevances devraient .&re plus elevees durant la saison seche. En realite, ces resultats sont biaises, ces montants declares pouvant comprendre parfois les remboursements des arrieres des saisons precedentes. Neanmoins, le montant de la redevance e s t compose pour un total de 6075 FCFA des prestations fournies par la cooperative cad :

- semences = 1125 FCFA par parcelle de 0,25 ha - gardiennage pepinieres : 500 FCFA par parcelle de 0,25 ha - labour = 4250 FCFA par parcelle de 0,25 ha - fongicide = 200 FCFA par parcelle de 0,25 ha.

A ce t o t a l , il faut ajouter le coQt de l'eau et les engrais s'ils sont fournis par la cooperative. Pour une parcelle de 0,25 ha, la rnoyenne de la redevance e s t de 20156,85 FCFA pour la saison seche et de 21305,21 FCFA pour l a c a m p a g n e hivernale. Ce qui'laisse supposer que le coQt de l'eau repr6sente plus de la moitig du montant de la redevance. Les depenses en engrais sont relativement equivalentes quelquesoit la saison. L e s moyennss sont de 11704,45 FCFA en saison seche et de 11597, 26 pour la carnpagne hivernale pour 0'34 ha. Les, caleuls effectues pour les titulaires de parcelle de 0,25 ha sont de 8431,91 FCFA pour la saison seche et de 8912 FCFA pour la campagne hivernale. Ce qui equivaut d'apres les prix moyens des sacs d'uree et de 15/15/15 a plus d'un sac de chaque type d'enqrais par parcelle. D'apres les entretiens, les investissements en engrais varient de 1

3 sacs d'engrais d'uree ou de 15/15/15 par parcelle. Certains exploitants enrichissent eqalement les sols de leur parcelle par des apports en fumure orqanique ( environ 5 sacs a150 FCFA le sac).

En reponse a la question "Pensez-vous que la parce1l.e est rentable?" 77% des exploitants estiment que la parcelle est rentable. Cependant le t e r m e rentable n'a pas toujours ete bien campris. Les exploitants entendent par rentable, le fait que l'exploitation de la parcelle est satisfaisante ou pas. Les raisans avancc5es sont les suivantes : la parcelle qarantit la consommation alimentaire et permet la satisfaction d'autres besoins comme l'habillement, les frais medicaux ... Pour d'autres la parcelle permet d'eviter l'exode. 18,5% des exploitants sont plus sceptiques sur la rentabilite de la parcelle. Parmi ceux-ci, certains declarent que l'exploitation de la parcelle n'est rentable que sous certaines conditions :

2 : ' s I. . , . . . . . .

. * . . . ._. , .. . ,%

. . , . .

. . . . . < . .

- le respect du calendrier cultural ' '-.I'GCi1isatio.n 3e 18 main d'beutrre faidifale * . *

- avoir cles myens financiers, . I

I '

Enfin 4 , 2 % affirment que T a parcelle n'eqt pa l'importance des charges necessaires h Sd remarque que les exploitants maraichers sont p autres a estimer que la parcelle est rentable.

C'est donc la garantie de l'autoconsommation que l'attri recherche avant t o u t dans l'exploitation de la parcelle irri parcelle fournit la s&urite alimentaire ce cjui n'est pas le cas des emplois salaries (period@ d'ajustenent) bu des pr dunaires (al8as climatologiques). Cependant compte tenu des coats de production engendres par le mode d'exploitation actuelle, l a queetian est de savoir si l'achat du riz n'est pas plus rentable l'exploitation de la parcelle. Pour conclure sur la rentabilite la parcelle, il faudrait donc pouvoir cornparer Les gains QU pert= pour un non attributaire qui doit acheter Is riz pour l ' a lhmtat ion de sa farnille. A-t-il inter& acquerir une parcelle ou vivre d'autres revenus ?

IV. 2 - Comment les exDloitants arrivent-ils co uvrir leurs charcres ?

Pour couvrir leur charges, les exploitants citent par ordre d'importance :

- 1 la production agricole - 2 les revenus de l'activite compl4nentaire - 3 les revenus du rnaraichage - 4 l a debrouille - 5 l'aide familiale - 6 le credit - 7 le production des champs dunaires

Pour les explaitants non maraichers, c'est surtout la production rizicole e t dans un deuxieme temps les revenus de l'activite complementaire qui financent les charges d'exploitation de la parcelle alors que pour les exploitants maraichers, les revenus du maraichage sont le plus utilis8s. D'une maniere g&n&rale, suivant les trois premigres sources de financement citBes, le financement de la campagne rizicole par les seuls revenus isms de la production rizicole s'avere difficile. Le recours i3 des sources de revenus cornplthentaires est ngcessaire. Ainsi, certains parviennent Z i financer l e u r s charges grdce au systeme de '*la debrouilletf, c'est & dire l'emprunt, le credit (haguaye-haguaye) et l'aide familiale. La production des champs dunaires e s t surtout destinee 8 la consommattion et intervient de facon marginale dans le financement de la campagne ( v e n t @ de bottes de fanes nigbt-5).

. .

, . ... ~, . :. . . . , . I . . 1 . . . .

cfiatges 25170 100315.53 151008.73 276491.26 Prof it 115048.99 153119.72 127310.1 35478.81

0 29.09 38.72 32.19 100

Les calculs du tableau ci-dessus, ont B t B realises a partir des prdductions valorisees pour les exploitations des champs dunaires et de la parcelle irriguee et des revenus issus de la vente des produits maraichers pour le maraichage. Les charges sont la moyenne des charges declarkes par les exploitants pour chaque type d'exploitation. Les revenus des activitks cornpl6mentaires dont la moyenne est egale a 239 973,6 FCFA ne figurent pas dans ce bilan.

Le rnaraichage est l'activite la plus avantageuse. En effet, en depit des charges de l a main droeuvre salarike que cette exploitation implique, les revenus de la vente des produits maraichers permettent de degager une marge plus avantageuse que celles issues de l'exploitation du perimetre irrigue. Les charges du maraichage sont egalement moins lourdes. Elles cornprennent generalement en plus de La main d'oeuvre salariee, le coQt de l'eau de 2000 FCFA par exploitant, lrapport variable en engrais et en fumier, les semences et les produ i t s phytosanitaires. La cornparaison des pourcentages representant chaque tyQe de d'activite montre bien que chacune se complete dans le systeme de production de l'attributaire.rnais aussi que l'exploitation de la parcelle se situe dans les memes proportions que celle des champs dunaires,

IV.4 - Due fait-on des rPlcoltes ?

D'apres le tableau ci-dessus, la recolte rizicole est surtout autoconsommee. En second lieu , la recolte est destinbe 2i la vente que ce soit a la cooperative ou sur les marches ou a domicile. La proportion de riz vendue est faible et ddpasse a peine celle destinee au remboursement de la redevance. Si on ajoute les quantitks donnees