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Lundi 18 mars 2013 – Troisième cahier – Supplément spécial consacré à la Semaine de l’industrie 18 au 24 mars Une SEMAINE pour l’ INDUSTRIE ©CCI21 Cliché Arnaud Dauphin Photographie technologies emplois hommes recrutement innovation femmes technique investissements compétitivité travail apprentissageexportationentreprisesformation avenir... Une initiative en partenariat avec Côte-d’Or Saône-et-Loire

BP JSL Special semaine de l'industrie

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Lundi 18 mars 2013 – Troisième cahier – Supplément spécial consacré à la Semaine de l’industrie

18au24mars

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Une initiative en partenariat avec

Côte­d’Or Saône­et­Loire

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02 SPÉCIAL INDUSTRIELE BIEN PUBLIC

Lundi 18mars 2013

Commentqualifieriez-vous la situation ac-tuelle de l’industrie

française ?« L’industrie française, tout

en ayant encore quelquesavantagescomparatifsmon-diaux(aéronautique,espace,agroalimentaire, transports,traitementde l’eau, luxe-cos-métique,BTPnotamment)sesitueaujourd’huiglobalementdans une position intermé-diaire :entrelaqualitédespro-duits allemands et les paysémergentsbénéficiantencorede bas coûts et de rapidestransfertsdetechnologies ;en-tre lespaysd’EuropeduNord(Allemagne,Finlande,Suède,etc.) fortement industrialiséset investissantpuissammentdans la rechercheet l’éduca-tion,et lespaysdusuddel’Eu-rope, faiblement industriali-sés(à l’exceptiondel’Italiedunord) ; entre une économieproductivelowcostfortementimportatriceet fondéesur lesénergiesfossiles,etuneécono-mieproductive fondéesur laqualité et à fort rendementénergétique. »Laréindustrialisationest

souhaitable, mais est-ellepossible, dans un contexteglobalisé ?Est-ellesouhaita-bledanstouslessecteurs in-dustriels,oufaut-il sacrifiercertainspanspourmieuxdé-velopperlesautres ?

« Laréindustrialisationestnonseulement souhaitable,mais indispensable.Sans in-dustrie,notrepaysnepourraguèreassurerdansladuréesaprospérité,rééquilibrersesdé-ficits, veniràboutduchôma-ge,développerses territoires,maîtrisersoninsertiondanslamondialisation. Rappelonstoutd’abord,contrairementàune image largement répan-due,que l’industriede façongénéralenedisparaîtpas,ellese transformepar l’automati-sation, l’utilisationdunuméri-que, la montée en qualifica-

t i o n d e s e s s a l a r i é s ,l’innovationpermanente, etsesfrontièress’élargissent : lesservicesauxentreprises trèsliésauxentreprises industriel-les (aupointquenousallonsversuneindustrieservicielle),la culture, l’information, lasanté, etc.deviennentdes in-dustries,entantquelieuxd’in-novation,d’investissementetde standardisation des pro-duits.Ainsi, laquestionn’estpasdesavoir s’il convientde

sacrifierdesactivitésauprofitd’autres.L’économien’estpasun jeuàsommenulle : iln’yapasd’activitéscondamnéesenvertud’uneloiquinousdépas-serait ; iln’yaquedesentrepri-sesquin’innoventpasassez.Deplus,nouspouvonsbénéfi-cierdesbastauxd’intérêtsac-tuels avec legigantesquepo-t e n t i e l d ’ i n n o v a t i o n stechnologiquesaucroisementdesgrandsbesoinsdedemain(santé,mobilité,énergie,etc.)etdesdomainesderecherchequi se combinent de plus enplus(sciencesduvivant,scien-

c e s c o g n i t i v e s , T I C ,etc.).Autantderaisonsquimi-litentpourquenotrepaysmet-teunambitieuxprojetproduc-tif au cœur de sa stratégieéconomique.Lamiseenplacedu pacte de compétitivitéconstitueunepremièreétape.Il nous faut résolumentcon-duireunepolitiqued’investis-sement dans la longue du-rée. »Onsaitque lesmétiers in-

dustrielssouffrentd’undéfi-

citd’image,notammentchezles jeunes, et ce, endépitdetouteslesactionsderevalori-sationengagéesdepuisdesannées.Avez-vousdessolu-tionsàproposer ?

« Oui, l’industrie souffredereprésentations ambivalen-tes. D’un côté, nous voyonsdesusinesetdescentresdere-cherche sophistiqués, del’autrelesimagesdansl’imagi-naire social restent souventliées au passé, aux longueschaînes de montage dansl’automobile,deshauts-four-neauxcrachantdelafumée.Il

faut reconnaître que le faitqu’une grande partie de nosélites,ycomprisacadémiques,se soit laissée porter depuisprèsdetroisdécenniespar lesmodes successivesde la “so-ciétépostindustrielle”,de“lanouvelle économie” et de“l’entreprisesansusine”,n’ontpasarrangéleschoses !Unefi-nanceportéeauxnuesdepuisledébutdesannées90aforte-mentattiréverselleungrandnombre d’ingénieurs parexemple,audétrimentdesac-tivitésindustrielles ; lesfilièrestechniquesontétédélaissées.Il yadoncunénormeeffortàfaire, notamment auprès denosjeunes,pourleurmontrercombien lesévolutionsdanslesservicesauxentreprisesetl’industrie débouchent surune grande diversité de mé-tiers.Plusque jamais, l’orien-tationscolaire, les interfacesentre l’écoleet l’entreprise, ledéveloppement des forma-tionsenalternance, l’appren-tissage,constituentdesleviersà privilégier. Dans de nom-breuxsecteurs, lapénuriedemain-d’œuvre qualifiée estuneréalité (machinismeagri-co le , mécan ique , sous -traitancedespécialité,etc.)etpénalise la compétitivité denosentrepriseset ledévelop-pementdenosterritoires. »L’innovation,l’export, l’effi-

ciencesontmisenavantpourboosternotreindustrie.Pou-vez-vousdonnervotreavissur laquestion,etexiste-t-il,selonvous,d’autres leviersefficaces ?

« Pour être compét i t i faujourd’hui, il fautmobilisertousles leviers : recherche, in-terfacesentre la rechercheetles entreprises, l’enseigne-mentet la formationsoustou-tesses formes,undialogueso-c i a l c o n s t r u c t i f , u n esimplificationdesprocéduresadministratives,desrelationséquilibréesentregrandsgrou-pesetPME,entreentreprisesetgrandedistribution,unefis-calité résolumentau servicedel’investissementetdelapri-sederisques,uneorganisationterritorialeefficace,etunÉtatstratègeetfavorisantlacoopé-rationentrelagrandediversitédesacteursdenotresociété. »

LEGRANDTÉMOIN.Jean­LouisLevet,spécialistedesquestions industrielles.

« Sansindustrie,onneviendrapasàboutduchômage »Jean­Louis Levet, écono­miste et auteur de Réindus­trialisation, j’écris ton nom,est notamment conseillerauprès du Commissaire gé­néral à l’investissement,Louis Gallois. Entretien.

Jean­Louis Levet : « L’économie n’est pas un jeu à sommenulle : il n’y a pas d’activités condamnées ». Photo DR

“Pour être compétitif aujourd’hui,il faut mobiliser tous les leviers :recherche, interfaces entre la rechercheet les entreprises, l’enseignement et laformation sous toutes ses formes.”

Une semaine pourmobiliser, combat-

tre les idées reçues, sus-citer la curiosité, con-v a i n c r e m a i s a u s s igénérer, il faut l’espérer,des vocations.Une semaine pour rap-peler que dans les dixannées à venir, les entre-prises industrielles vontrec ru te r de 80 000 à100 000 personnes paran, avec un niveau dequalification croissant.U n e s e m a i n e p o u rouvrir des portes et inci-ter à la visite des entre-prises de Côte-d’Or etde Saône-et-Loire.Une semaine pour fairedécouvrir la réalité mé-connue d’un sec teurperformant en Bourgo-gne , ind i spensab le àl’équilibre et au déve-loppement de notre éco-nomie.Une semaine de forumsdes métiers, de classesen entreprises, d’atelierspédagogiques, de confé-rences, de débats…Une semaine pour l’in-dustrie.

LA RÉDACTION

nÉDITO

Une semaine !

SOMMAIRE

£ Entretien avec

Jean­Louis Levet p. 2

£ CCI et UIMM : l’interview

des présidents p. 4 et 5

£ Zoom sur ces entreprises

qui marchent p. 6,7 et 9

£ L’emploi industriel

vecteur de cohésion p. 10

£ Les indicateurs

économiques p. 11

Président-directeur généralDirecteur de la publication : CChhrriissttoopphhee MMAAHHIIEEUU

Rédacteur en chef : MMiicchheell MMEEKKKKIIS.A. EST BOURGOGNE MÉDIA7, bd Chanoine-Kir - BP 21550

21015 Dijon CedexImprimerie : S.A. EST BOURGOGNE MÉDIA

71880 CHATENOY-LE-ROYALCommission paritaire : 0416 C 87009

ISSN : 1620-8943

Président-directeur généralDirecteur de la publication : CChhrriissttoopphhee MMAAHHIIEEUU

Rédacteur en chef : MMiicchheell MMEEKKKKII

S.A. EST BOURGOGNE MÉDIA7, bd Chanoine-Kir - BP 21550

21015 Dijon Cedex

Imprimerie : S.A. EST BOURGOGNE MÉDIA71880 CHATENOY-LE-ROYAL

Commission paritaire : 0411 C 80667ISSN : 0998-4593

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04 SPÉCIAL INDUSTRIELE BIEN PUBLIC

Lundi 18mars 2013

fruits, cependant, la commu-nication est un art fragile, etl’information volatile. Mal-heureusement, alors que lesbesoins en recrutement res-tent importants à l’échellede notre territoire, la com-munication négative faite auplan national autour de cer-tains groupes internatio-naux fragilise fatalement letravail de terrain que nousmenons. L’action de fonddoit être récurrente. »

£ B. E. : « Le déficit d’ima-ge est, à mon sens, une desraisons essentielles des diffi-cultés de recrutement. Lesformations professionnelleset l’alternance ne sont pasencore assez valorisées dansl’esprit du public. De plus,l’accent mis sur les difficul-tés de l’industrie n’incite pasles jeunes, et leurs parents, àenvisager une formation in-dustrielle. Nous devons lesconvaincre que l’industrieoffre des débouchés, avec debons salaires, et des possibi-lités de formation jusqu’auniveau d’ingénieur, notam-ment par l’alternance. Ce-pendant, les relations entrel’Éducation nationale et lemilieu industriel sont envoie d’amélioration. Nousavons encore une grandemarge de progression, nousdevons continuer à tra-vailler ensemble. Je peux ci-ter deux exemples porteursd’espoir : à la rentrée de sep-tembre, les acteurs des bran-ches professionnelles ontmis en place en un temps re-cord, avec des établisse-ments scolaires du Creusotet de Montceau-les-Mines,une formation à la mainte-nance ferroviaire, à la de-mande du cluster Méca-Team, et une formation auxmétiers de la plasturgie a étémise en place grâce à AlizéPlasturgie et le lycée de Lou-hans. Ce qui permettra auxélèves de trouver un jobdans les usines de plasturgiede la Bresse. »

£ P. L. : « Dans l’indus-trie, sur de nombreux mé-tiers, la demande et les of-f r e s d ’e m p l o i r e s t e n tnombreuses. Ces emploissont de plus en plus techni-ques et intéressants pour lesjeunes.

À la CCI Côte-d’Or, nousavons mis l’Homme au cœur

ment et de l’emploi dans l’in-dustrie le samedi 23 mars àla Maison des Entreprises deDijon 6 allée André Bour-land. Nous proposerons uneprésentation des métiers quirecrutent, des témoignagesd’entreprises et de salariés.Nous nous associons égale-ment à l’Université de Bour-gogne pour la Nuit de L’in-dustrie le 22 mars afin depromouvoir nos métiersauprès des étudiants. »

£ F. T. : « Trop longtempsnotre action s’est concentréeautour des élèves en phased’orientation, en omettantles prescripteurs que sont lesparents, les professeurs etglobalement le grand public.Aujourd’hui, nous commu-niquons largement sur lesmétiers, les carrières, les em-plois disponibles. Nousnous sommes fortementstructurés pour apporterune réponse concrète à lafois aux jeunes en phased’orientation et aux deman-deurs d’emploi en recherched’avenir professionnel. JobEvolution, Dynamique Mé-tallurgie, Métalemploi, leGEIQ Industrie 71, permet-tent l’accompagnement et leplacement de personnesdans l’emploi industriel.

Les entreprises, elles aussi,ont compris qu’il leur fallaitcommuniquer et ouvrirleurs portes.

Tout ce travail porte ses

fisantes. Je pense que l’efforté n o r m e ( 2 0 m i l l i a r d sd’euros) qui va être consentiaurait dû être plus fléchévers l’industrie. En revan-che, je pense que l’accord du11 janvier est une très bonnechose qui va dans le bonsens. »

£ Patrick Laforêt : « Pourde nombreuses industries, laproblématique majeure estle manque de visibilité (denombreuses entreprises ontun carnet de commandes « àla semaine »). Dans le mêmetemps, en Côte-d’Or, unnombre accru d’entreprisesen difficultés depuis le débutde l’année évoquent un dur-cissement de la relation ban-caire et contractuelle. Dansces conditions, il est difficilepour le dirigeant de s’enga-ger dans une politique d’in-vestissement et ceci a pourconséquence directe uneperte de compétitivité sur lemarché, entraînant une bais-se du CA.

Pourtant, les entreprisesqui ont su développer de l’in-novation dans leurs produitset services ont parfaitementtraversé la crise depuis 2009.

Les décisions gouverne-mentales (BPI, flexi-sécuri-té, emplois d’avenir…) de-vront à terme créer un chocpositif de compétitivité, sicela va dans le bon sens.Toutefois, la fiscalité directeet indirecte reste trop lourdepour les entreprises, il fautque les collectivités et l’Etats’adaptent et tiennent comp-te du contexte économiquepour, face à cela, diminuerles dépenses publiques. »

2/On sai t que lemonde indus-triel, en France,

et donc en Bourgogne,souffre d’un déficit d’ima-ge, notamment auprès desjeunes en âge de choisirune orientation. Commenty remédier ?

£ D. D. : «Faire connaitreles métiers de l’industrie estpour nous une priori té .Nous organisons de nom-breuses actions et partici-pons chaque année à la Se-maine de l’Industrie. Nousorganisons notamment unévènement très importantpour le grand public : le Fo-rum des métiers du recrute-

la très faible visibilité, et celaquelle que soit la taille del’entreprise. Là où certainsdonneurs d’ordres ont unevisibilité de leur carnet decommandes à parfois troissemaines/un mois, les sous-traitants sont irrémédiable-ment impactés et travaillentau jour le jour.

L’UIMM a elle-même con-tribué à redéfinir l’avenir del’industrie française, via sespropositions à travers sonPacte de compétitivité pourl’industrie, lors de la derniè-re élection présidentielle. »

£ Bernard Echalier :« En Saône-et-Loire, nousn’avons plus que trois entre-prises de plus de 1 000 sala-riés, alors qu’il y a 20 ans,nous en avions neuf. Le pay-sage a été entièrement re-modelé. Nous sommes pas-sés d’une situation dominéepar les grands groupes à untissu comptant essentielle-ment des PME. Néanmoins,nous restons optimistes, carles entreprises qui sont pas-sées entre les mailles du filetdepuis la crise de 2008-2009sont innovantes, elles diver-sifient leurs activités, et ellesavancent leurs pions à l’in-ternational. Plus de la moi-t ié des exportat ions deBourgogne sont le fait d’en-treprises de Saône-et-Loire.Les difficultés de certains nedoivent pas occulter la réus-site des autres. Certaines en-treprises de notre territoirequi ont su s’adapter et allerchercher de nouveaux mar-chés ont des résultats remar-quables. Sur le Pacte decompétitivité, il est encoretrop tôt pour mesurer l’im-pact qu’il aura sur le tissu in-dustriel, mais, a priori, lessommes affectées à l’indus-trie ne me semblent pas suf-

1/Que l e s t vo t r esentiment sur lasituation de l’in-

dustrie dans votre territoi-re, et comment voyez-voussonavenir àmoyen terme, àla lueur notamment des dé-cisions gouvernementales(le Pacte de compétitivi-té) ?

£ Daniel Dureux : « EnCôte-d’Or, nous avons laparticularité d’avoir un sec-teur métallurgique avec desactivités très diversifiées. Ilfaut savoir que le nucléairereprésente 30 % de l’activitéen Côte-d’Or, et 70 % enSaône-et-Loire. Nous avonsun secteur de l’automobiletrès conséquent, nous ac-compagnons cette filièrepour laquelle nous sommespilotes sur la région. Globa-lement, la situation est plu-tôt stable, même si elle estquelque peu paradoxale,avec des entreprises en pleinessor, et d’autres qui ont peude visibilité sur les carnets decommande. Pour l’avenir,nous sommes donc très atta-chés à l’accord du 11 janviersigné par les partenaires so-ciaux, qui constitue un axeprioritaire. Il y a des avan-cées importantes pour les sa-lariés et pour les entreprisesqui ont besoin de flexibilitépour s’adapter aux varia-tions du marché. »

£ François Truffier : « Lasituation de l’industrie enSaône-et-Loire est particu-lièrement contrastée. Alorsque certaines entreprisesrencontrent de réelles diffi-cultés, d’autres ont un carnetde commandes tout à faitcorrect. La difficulté majeu-re ressentie est globalement

ENTRETIEN. Rencontre avec les responsables saône­et­loiriens et côte­d’oriens des Chambres de

CCI et UIMM : une même volonté deDaniel Dureux, président del’UIMM21 François Truffier,président de l ’UIMM71,Bernard Echalier, présidentde la CCI71, et Patrick Lafo­rêt, président de la CCI21,répondent à nos questions.

François Truffier, président del’UIMM Saône­et­Loire. CCI21/Cliché Arnaud Dauphin Photographie

Daniel Dureux, président del’UIMM de Côte­d’Or. PhotoSDR

“La difficultémajeure ressentiepar les entreprisesest globalementla très faiblevisibilité. ”

François Truffier

“Les relationsentre l’Éducationnationale et lemilieu industrielsont en voied’amélioration. ”

Bernard Echalier

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LE BIEN PUBLICLundi 18mars 2013 SPÉCIAL INDUSTRIE 05

part de leur dirigeant. Nousavons mis en place dans lenord du département un dis-positif, Alizé, dans lequel lesgrandes entreprises ont ac-cepté de mettre leurs compé-tences au service des plus pe-tites. Un dispositif que nousallons étendre vers le sud. »

£ P. L. : « Nous accompa-gnons les entreprises indus-trielles au quotidien pour lesaider dans leur démarcheRH, environnementale, for-mation, TIC, export… Nousavons également une organi-sation territoriale qui nouspermet d’être au plus prèsdes bassins d’activité indus-trielle.

La CCI Côte-d’Or a mis enplace depuis huit ans le dis-positif Alizé qui permet defavoriser les relations gran-des entreprises et PMI afind’échanger, se rencontrer ets’entraider en créant unautre forme de mécénat.Aujourd’hui, ce sont plus de240 emplois maintenus oucréés sur les deux bassins deHaute Côte-d’Or et du Di-jonnais. En novembre 2012,nous avons lancé Alizé sur leBeaunois afin de maillerl’ensemble de la Côte-d’Orpour soutenir le développe-ment des entreprises indus-trielles.

Nous organisons égale-ment régulièrement des ren-contres entre donneurs d’or-dres et sous-traitants pourrenforcer les relations deproximité et créer de la sy-nergie. Notre volonté est deconstruire des relations du-rables avec d’autres bassinséconomiques à vocation in-dustrielle sur le Grand Est,deDijonàStrasbourgenpas-sant par Besançon, Belfort etMulhouse. Nous participonségalement à toutes les mani-festations organisées parCCI International Bourgo-gne pour favoriser le déve-loppement des entreprisesindustrielles de Côte-d’Or. »

prévoir dans les entreprisesindustrielles locales. Lescompétences sont déjà trèsrecherchées aujourd’hui, etrisquent d’être de plus enplus rares. Notre rôle est decontinuer à orienter, accom-pagner et former le vivier po-tentiel, et de sensibiliser plusencore les entreprises sur lesbesoins d’anticipation dansce domaine.

Nous nous sommes enga-gésen févrierdernier, auplanrégional, dans un contratd’appui à la performanceéconomique auprès de l’Étatet la Région. Nos actions se-ront tournées autour desaxes stratégiques que sont ledéveloppement de la compé-titivité et le développementdes compétences.

Des financements spécifi-ques seront, dans ce cadre,alloués aux entreprises. »

£ B. E. : « Nous devonsmobiliser l’ensemble des dé-cideurs publics et politiques,bien définir les choix et lesorientations, en tirant tousdans le même sens. Nos équi-pes de techniciens, spécialis-tes de l’industrie, travaillentau quotidien avec les chefsd’entreprise, pour les accom-pagner sur les dossiers de fi-nancement, d’international,etc., et leur apporter leur aidedans toute laviede l’entrepri-se. Y compris dans les grandsgroupes industriels, qui em-ploient beaucoup de monde,et qui sont également don-neurs d’ordre pour les autresentreprises. Nous sommeshistoriquement les interlocu-teurs privilégiés des indus-triels, et le cœur du réacteurde la CCI, c’est de leur appor-ter de l’aide. Nous sommesaussi spécialistes de la trans-mission, pour que les entre-prises ne s’arrêtent pas au dé-

mettre en place rapidement(dans l’année), une marqueSaône-et-Loire. C’est un tra-vail qui implique beaucoupde monde. Nous espéronsêtre des défricheurs pouraboutir, à terme, à une mar-que Bourgogne. »

£ P. L. : « Plusieurs ré-gions comme la Franche-Comté et la Bretagne ont faitde fortes actions de marke-ting territorial.Nousavons lachance d’avoir avec “Bour-gogne” un des noms de ré-gion française les plus con-nus dans le monde, il fautque nous sachions davanta-ge nous en servir car la con-currence territoriale est for-te !

La CCI Côte-d’Or a initié,dans le cadre de contrat demandature, une démarchede marketing territorial afinde renforcer l’attractivité dela Côte-d’Or pour faciliterl’implantation ou la relocali-sation d’entreprises sur le ter-ritoire. Nous avons mis enplace une cellule d’accueil deprojets et nous participonsprochainement avec leGrand Dijon au MIPIM, leSalon international des pro-fessionnels de l’immobi-lier. »

4/Comment voyez-vous votre rôledans le dévelop-

pement de l’industrie survos territoires ?

£ D. D. : « En tant qu’or-ganisation professionnelle,représentant les industriestechnologiques, notre mis-sion première est d’être auservice de l’entreprise. Nousutilisons quatre leviers de dé-veloppement : la performan-ce, l’export, la formation etl’innovation. Nous venonsd’ailleursde signer leContratd’Appui à la PerformanceEconomique avec l’Etat, leConseil Régional de Bourgo-gne, le Rectorat et Pole Em-ploi pour fédérer un nombreimportant d’actions qui vien-nent appuyer cette démar-che. »

£ F. T. : « Nous devonspoursuivre nos actions tour-nées à la fois dans la recher-che et la formation de per-sonnel qualifié. Les troisprochainesannées, toutes lesétudes nous le confirment,de nombreux départs sont à

Semaine de l’Industrie, quiconstitue une belle vitrinepour les entreprises indus-triellesde la région, qui estnel’oublions pas la 6eme régionindustrielle de France. »

£ F. T. : « Le tissu indus-triel de la Saône-et-Loire estcertainement très différentde celui de la Côte-d’Or. No-tre département, fortementindustriel, est principale-ment tiré par les grands grou-pes (Areva, Alstom, GeneralElectric, Fiat, Aperam…) quitravaillent avec les sous-trai-tants locaux dont ils recon-naissent les compétences. Lavaleur ajoutée développéepar les PME locales résidedans leur capacité à investirdifférents marchés (nucléai-re, ferroviaire, pétrochi-mie…) afin de diversifierleurs activités. »

£ B.E. :« Vous prêchez unconvaincu. Je pense qu’unemarque territoriale, c’est untrès bon vecteur d’activitépour un territoire. Cela peutse décliner au niveau d’unpays, d’une région, d’un dé-partement. Le travail sur lamarque doit être l’expressiond’une stratégie propre à atti-rer l’attention sur notre terri-toire, et également des inves-tisseurs, des salariés, et destouristes. En Saône-et-Loire,nous avons enclenché unedémarche de marketing ter-ritorial. Nous sommes parte-naires avec le conseil géné-ral, et les trois chambresconsu la i r e s . Nous t ra -vaillons sur l’identité et lesvaleurs de notre territoire,afin d’imaginer une marquepropre au département, quiservirait de fer de lance auxacteurs économiques. Le tra-vail est déjà bien avancé :nous avons débuté en jan-vier 2012, et nous espérons

du contrat de mandature etnous sensibilisons les jeunesen partenariat avec de nom-breuses entreprises et grou-pements d’entreprises. Nousorganisons régulièrementdes visites, et nous sommesprésents sur les forums del’emploi afin de valoriserl’apprentissage. Il garantit detrouver facilement un em-ploi industriel à l’issue de laformation. Nous organisonségalement des événementscomme, cette année, du14 mars au 14 avril, une ving-taine de visites d’entreprisesindustrielles pour des scolai-res.

La relation école/entrepri-se est fondamentale. Cetterelation atteint son degréd’efficacité optimum quandl’établissement scolaireadapte son cursus de forma-tion aux besoins des indus-triels du territoire. Comme,par exemple, à Montbard,avec la création d’un CAPmaroquinerie pour répondreaux besoins de la Maroqui-nerie Thomas. »

3/Les territoiressont engagés ac-tuellement dans

le développement de mar-ques ter r i tor ia les . N’yaurait-il pas moyen de dé-velopper une identité in-dustrielle bourguignonne,en misant sur les savoir-fai-re locaux, comme Seb, parexemple, qui est clairementidentifié comme bourgui-gnon ?

£ D. D. : « La prioritépour nous est de communi-quer sur l’ensemble des sec-teurs d’activité et de mettreen avant les métiers inno-vants et porteurs d’emploi. Ilpeut être effectivement inté-ressant pour le grand publicd’associer ces secteurs à desentreprises connues sur leterritoire. C’est ce que nousnous attachons à faire no-tamment à l’occasion de la

de commerce et d’industrie et des Unions des Industries et des Métiers de la Métallurgie.

promouvoir un secteur d’avenir

Patrick Laforêt, président dela CCI de Côte­d’Or. Photo SDR

Bernard Echalier, président dela CCI de Saône­et­Loire.Photo SDRPhoto LBP­JSL

“Nous avonsce qu’il faut pourpromouvoirl’industrie de notrerégion, qui estla 6e de France. ”

Daniel Dureux

“Notre volontéest de construiredes relationsdurables avecd’autres bassinséconomiques. ”

Patrick Laforêt

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06 SPÉCIAL INDUSTRIELE BIEN PUBLIC

Lundi 18mars 2013

£ ÉLECTRONIQUECaladairInternationalDu génie climatiqueMâcon (71)Caladair International, entre-prise de génie climatique, fa-brique du matériel de traite-m e n t d e l ’ a i r , d eclimatisation, de ventilation.Dirigée par Hervé Nuzzo,l ’en t repr i se compte enmoyenne une soixantaine desalariés, y compris des intéri-maires, entre 10 et 15 % sui-vantlessaisonsetlachargedetravail. Un CA de 9 M€, dont40 % réalisés à l’export, prin-cipalementvers l’Europeet lecontinent africain. L’entrepri-se et son dirigeant sont conti-nuellement en action pourpoursuivre un développe-ment bien engagé. De plus,l’évolution des normes régle-mentaires oblige à avoir desproduits de haute efficacité.Caladair International dispo-sedeproduits“plugandplay”,rapides et faciles à installer.L’entreprise possède un dé-partementR&Ddetroisper-sonnes, et tente de s’implan-ter encore plus sur le marchéafricain, où le Maghreb con-naît une augmentation cons-tante, alors que les autrespays sont plus fluctuants, enfonction des situations.

£ TEXTILEMonnetLes chaussettesmade in FranceMontceau-les-Mines (71)Spécialisée dans la fabrica-tion de chaussettes de hautequalité et étiquetées 100 %françaises, l’entreprise Mon-netaétéreprisedernièrementpar Daniel Porte, après avoirconnu quelques difficultés.Aujourd’hui redressée et plei-ne de projets, l’entreprisecompte18salariésetmisedé-finitivement sur la qualité deses produits pour poursuivreson expansion. Membre de-puis deux ans de Techtera, lepôledecompétitivitépour lesmatières souples, et de Texac-tive qui promeut les biotech-nologies, Monnet se trouveen partenariat avec de trèsgrands noms du textile (Dim,

Ganzoni, Sperian). Ses arti-cles chaussants en mailletechniquepourlahaute-mon-tagne et les sports de glissesont connus de tous les mi-lieuxduski etde lamontagnecomme des produits sûrs etde très grande qualité.

£ AGROALIMENTAIRENectardeBourgogneL’export et l’innovationcomme moteursde développementCissey (21)Située à Cissey, l’entrepriseNectardeBourgogneproduitdes jusde fruitsetdesnectars,mais également des confitu-res,descoulis,desvinaigresetdes sirops.L’entreprise, dirigée par Em-manuelle Baillard, compteaujourd’hui six salariés, et af-fiche un CA d’un milliond’euros ; 30 % du chiffre d’af-faires est réalisé à l’exporta-tion vers une dizaine de pays,dont le Japon, où elle est réfé-rencée chez Isetan, spécialis-tedu luxeetdubongoût.Em-manuelle Balland est l’un desfondateurs de l’associationVive laBourgogne, au seindelaquelle elle anime la com-mission export, organisantdesstandscollectifs sur les sa-lons internationaux. Nectarde Bourgogne bénéficied’aides du conseil régional,qui luipermettentdepoursui-vre sa prospection à l’étran-ger dans le cadre de missions

économiques organisées parla CCIR ou Ubifrance. Lamarque Emmanuelle Bal-landestdistribuéeessentielle-ment dans les épiceries fines,chez les cavistes et les restau-rateurs, alors que la marqueSaveur des terroirs, plus res-treinte, se trouve en grandessurfaces. Outre ses nectars etses confitures, l’entreprise adéveloppé trois secteurs d’ac-tivité connexes : le négoce(essentiellement le cassis sur-gelé), la préparation de pro-duits alimentaires intermé-diaires (jus concentrés etpurées de fruits) et une activi-tédeconseilsà l’intentiondesprofessionnels.

£ FILIÈREPIERREDEBOURGOGNEMDBFranceInvestir pour l’aveniret le territoireMagny-lès-Villiers (21)MDB société nouvelle estune petite entreprise prati-quant l’extraction, la transfor-mation, et la commercialisa-tion de pierre ornementale.Dirigée par Olivier Daguzan,elle compte huit salariés,ouvriers polyvalents pour laplupart, et affiche un CA de980 000€dont25%sontréa-lisés à l’export, vers différentspays d’Europe. La pierre deCorton, une pierre dure auxcouleurs très chaudes, est uti-lisée pour des dallages exté-rieurs, des revêtements dehalls d’entrée ou de salles de

bain. MDB a à son actif quel-ques réalisations notoires,comme une galerie marchan-de de 4 000 m² à Strasbourg.L’entreprise travaille égale-ment pour les monumentshistoriques : élémentspour lacathédrale Saint-Bénigne deDijon, la chapelle de Cor-tiamble… Olivier Daguzanconstate que son activité suitune pente descendante, maismet en avant l’écoute et laréactivité d’une petite entre-prise, pour contrer une con-currence de l’étranger pénali-sante. Il envisage aussi deredévelopperl’export,etdeseregrouper avec un associé.MDB société nouvelle faitégalement du négoce pourdes clients étrangers, et parti-cipe régulièrement à des sa-lons.

£ METAL’VALLEYVallourecUmbilicalsStart-up industrielleVenarey-Les Laumes (21)Au cœur de la Metal Valley,Vallourec Umbilicals est unestart-up en phase de démarra-ge.Sonactivité: laproductionet la commercialisation de tu-bes pour ombilicaux, à desti-nation de l’offshore pétrolier.Les ombilicaux sont des as-semblagesde tubes,decâbles,de fibre optique utilisée dansl’industriepétrolièreoffshore.Gilles Thévenet, dirigeant del’entreprise, explique : « Lesombilicauxassurent la liaisonverticale entre la surface et la

têtedepuits,etégalement,ho-rizontalement, entre les diffé-rentes têtes de puits. Ils peu-vent être posés ou enterrésjusqu’à 2 800 mètres de fond,ce qui représente des con-traintes de pression énormes.Lesombilicauxcomprennentégalement des cables pour lapuissanceélectriqueetdesca-bles basse tension pour les in-formations. » Vallourec Um-bilicals fournira des tubes àcinq gros clients, dont le Nor-végien Aker, leader mondial,avec 60 % du marché des om-bilicaux. En raison des con-traintesdequalitéetdesécuri-té, les fabricants d’ombilicauxdoivent être accrédités, et lastart-up côte-d’orienne est encours d’accréditation par To-tal, qui aapporté,dès l’originedu projet, son soutien techni-queauxéquipesdeGillesThé-venet. Avec un produit qui su-bit une pression d’épreuve de1 000 bars, Vallourec Umbili-cals a développé un procédéde fabrication très innovant,et un système de contrôlenon-destructif unique aumonde, en partenariat avecunfabricantdecapteurs.L’en-treprise compte actuellement22 salariés et devrait honorersa première commande com-merciale en juin. Objectif :doublerrapidementlacapaci-té de l’usine, en passant 1 500à 3 000 km/an, et un recrute-ment de six salariés est encours pour l’année prochai-ne.

Ces entreprises qui

Les entreprises industrielles vont recruter des milliers de salariés dans les dix ans qui viennent. Photo SDR

L’industrie a de multiples visa­ges ; c’est l’une des raisonspour lesquelles elle peut croireen son avenir. La preuve aveccette sélection d’entreprisesaccompagnées par les CCI deCôte­d’Or et de Saône­et­Loire.

Page 7: BP JSL Special semaine de l'industrie

LE BIEN PUBLICLundi 18mars 2013 SPÉCIAL INDUSTRIE 07

£ INNOVATIONTexisenseLe textile intelligentMontceau-les-Mines (71)Francis Cannard, qui dirigel’entreprise Texisense, s’inté-resse depuis longtemps auxsolutions pouvant améliorerla vie des personnes en situa-tion de handicap. En parte-nariat avec d’autres chefsd’entreprise et des cher-cheurs, ildéveloppeunprojetde textile sensitif. Textile sen-sitif ou intelligent, selon l’ap-pellation, dérivé d’une tech-nologied’enductiondefibres,et qui serait à même de mesu-rer des différences de pres-sion et de frottements entredifférentespartiesducorpsetcertains objets servant desupport (fauteuil, chaussu-res). L’idée première est delutter contre les escarres ré-sultant de positions trop lon-guementgardées, à l’exempledes personnes en fauteuilroulant ; mais égalementd’améliorer le confort despersonnes ayant perdu toutou partie de leur sensibilité.Au fil des recherches et desessais, de nouvelles voies ontété ouvertes, et le tissu tech-nologique pourrait trouver, àterme, bien d’autres champsd’application. Les produitsbrevetés,FrancisCannardes-père une industrialisation desontextilediversifiée.Lahau-te technicité de la mise en

œuvrelui laisseespérerquelafabricationresteraenFrance.En attendant, Texisense a re-tenu l’attention d’Oséo et dePrémice, et a obtenu une mé-daille de l’Agence nationalede la recherche.

£ MÉCANIQUEPugetL’engagement qualitéCondal (71)L’entreprisePuget,dirigéeparJérôme Puget, pratique la mé-canique de précision pourplusieurs secteurs bien défi-nis : ferroviaire, aéronauti-que, nucléaire, et le médical,qui est en plein développe-ment. De plus, Puget répondaux demandes de machinesspéciales de trois gros don-neurs d’ordre pointus, et tra-vaillepourdiverses industriesparticulières.Avec18salariéset un CA annuel de 2,1 M€,Puget exporte à hauteur de35 % principalement à desti-nation des Etats-Unis danstrois secteurs : ferroviaire, dé-fense, industrie. Pour mainte-nir ses performances au plushaut, l’entreprise réalise cha-que année de gros investisse-ments, ce qui lui permetd’avoir actuellement treizemachines à commande nu-mérique particulièrement ef-ficientes : centres d’usinage,tours bi-broches, tours 5axes… ainsi qu’une machinede découpe à électroérosion

acide pouvant découper jus-q u ’ à d e s é p a i s s e u r s d e350 mm avec une très grandeprécision. « L’investissementest obligatoire, précise Jérô-me Puget. Le but est de pro-duire plus qu’on ne rembour-se. » Certif iée ISO 9001depuis 1997, l’entreprise bri-gue la norme EN 9100, unecertification aéronautiquequi lui apportera un plus cer-tain.« Laqualitén’estpasunecontrainte, c’est un atout »,assure JérômePuget, quimisesur l’excellence en s’appro-chant le plus possible du zérodéfaut. Puget utilise un systè-me de code-barres qui offreune traçabilité totale, et per-met de suivre tout le circuitqualité. L’entreprise bénéficied’une salle de contrôle numé-risée, et disposera bientôtd’une nouvelle 3D. JérômePuget constate que la qualité,qui a été négligée au profit duprix, est revenue au premierplan des préoccupations desindustriels. Il considèreque leprochain défi qu’ils devrontrelever est celui des délais :« Les donneurs d’ordres neveulent plus stocker. »

£ CHAUDRONNERIESRCILa soudure certifiéeLe Creusot (71)Membre du Pôle nucléairede Bourgogne depuis 2009,l’entreprise SRCI pratique la

chaudronnerie sur métauxferreux et non-ferreux. Diri-gée par Frédéric Vaysse-La-borde, elle affiche un CA2012 de 2,8 M€, dont 10 %sont réalisés à l’export. Unepart d’export qui se dévelop-pe naturellement à la hausse.20collaborateurs, tousquali-fiés, pour la plupart des pro-fessionnels du soudage. SR-CI déploie ses activités dansdeux grands secteurs : l’éner-gie à 80 %, et le transport fer-roviaire pour les 20 % res-tants. Pour le secteur del’énergie, SRCI produit es-sentiellement des pièces pro-totypes unitaires, ou en trèspetites séries. Ce qui exigedes performances de souda-ged’unniveautrèsélevé,sou-mis à certification. L’entre-prise est certifiée ISO 9001,et est fortement qualifiéepour ses modes opératoiresde soudage, les domainesd’activité de ses donneursd’ordres nécessitant des piè-ces exemptes de tout défaut.Et comme elle travaille pourdes entreprises qui ne peu-vent pas se contenter d’à peuprès, la certification de l’en-treprise n’est pas suffisante,chaquesoudeurdoitêtreper-sonne l l ement cer t i f i é .« Noussommesdansunedé-marche de certification EN3834, et 15085 pour le ferro-viaire, explique FrédéricVaysse-Laborde. Deux nor-

mes toujours liées aux pro-cess de soudage, qui est levrai cœur de métier de lachaudronnerie. » SRCI pra-tique l’usinage. L’apparte-nance au pôle nucléaire deBourgogne est, selon le diri-geant, une réelle chancepour l’entreprise : « Cela fa-cilite les relations avec lespartenaires. On parle le mê-me langage, on est tous dansla même démarche. » Pource qui est de l’évolution, SR-CI a un projet d’extension encours, malheureusement re-tardé par l’attente des finan-cements.Ceprojetconcerne-radespiècesàdestinationdunucléaire ou de l’aérospatia-le, mais toujours en rapportavec l’énergie.

£ PÔLE NUCLÉAIRESarrazin technologieEn mode cobotiquePerrecy-les-Forges (71)Sarrazin technologie estl’une des entreprises de mé-canique industrielle du pôlenucléaire de Bourgogne. Di-rigée par Sylvain André, ellefabrique des machines pourdes donneurs d’ordres dansdeux grands secteurs : le nu-cléaire et l’offshore subsea.L’entreprise compte 30 sala-riés qualifiés et affiche un CA2012 de 4,4 M€. Etude, réali-sation, installation...Sarrazintechnologie répond aux be-soins spécifiques de ses don-neurs d’ordres, en mettant àleur service un savoir-faireacquis de longue date (l’en-treprise a été créée en 1948),et l’utilisation de technolo-giesdepointe.Elledéveloppeactuellement, en collabora-tion avec le CEA, un produitinnovantdemanipulationenmode cobotique, la coboti-que étant la collaboration en-tre un homme et un robot.« Sans notre appartenanceau pôle nucléaire de Bourgo-gne, souligne Sylvain André,nous ne pourrions pas menernotre projet à bien. Il faut ac-cepter de donner un peu desontempsaupôle,onnepeuten tirer que du positif. » Sar-razin technologie n’a pas deconcurrent sur le bassin ré-gional, et réalise 64 % de sonCA à l’export, vers des desti-nations aussi variées que laMalaisie, les Etats-Unis, l’An-gola et l’Angleterre.

réussissentenBourgogne

Les emplois proposés par les entreprises industrielles bourguignonnes sont de plus en plus qualifiés. Photo DR

LIRE ÉGALEMENTEN PAGE 9 £

Page 8: BP JSL Special semaine de l'industrie

Le Pôle Formation Industrie regroupe depuis 2012le Centre de Formation des Apprentis de l’Industrie(CFAI 21-71) et l’AFPI Bourgogne 21-71.

Sa vocation :Apporter une réponse globale, intégréeet cohérente au besoin de compétencesdes entreprises industrielles.

L’offre regroupe désormais :

>> La formation professionnelle continue>> La formation en alternance

- Des formations qualifiantes et certifiantes (CQPM/CQPI)

>> Ces formations s'adressent aux professionnels d’entreprises souhaitant obtenir une qualification ouune certification connue et reconnue.

• La formation en alternance regroupe :

- La formation initiale en apprentissageLa formation en apprentissage est obligatoirement validée par un diplôme de l’Education nationale(Bac Pro 3 ans – BTS – Diplôme d’Ingénieur) dans les domaines suivants :Chaudronnerie, Productique, Maintenance industrielle, Electrotechnique, Domotique, Commercial.

>> L’apprentissage est réservé aux jeunes de 16 à 26 ans.Ces derniers sont liés par un contrat d’apprentissage qui est un contrat de travail avec une entreprise.

- La formation en contrat de professionnalisationLa formation en contrat de professionnalisation permet l’obtention de qualifications professionnelles(diplôme – titre – certificat de qualification professionnelle) reconnues par l’Etat et/ou la branche professionnellevia le contrat de professionnalisation qui est également un contrat de travail.

>> les publics concernés sont les jeunes de 16 à 25 ans et les demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus.

Courant 2013, ce pôle deviendra le pôle formation des industries technologiques.

A l’occasion de la Semaine de l’IndustrieDécouvrez les formations et visitez les ateliers du pôle formation des industries technologiqueslors des Forums organisés le Samedi 23 mars :à Chalon sur Saône : de 9h30 à 12h30 et de 14h à 16h - Maison des Entreprises 71 / 75, Grande rue St Cosmeà Dijon : de 9h à 16h – Maison des Entreprises 21 / 6, allée André Bourland

• La formation professionnelle continue regroupe :

- Des formations dans les domaines techniques (soudage – productique – maintenance), le management,l’e-formation, la qualité-prévention-sécurité-environnement ou encore l’informatique.

>> Ces formations s'adressent aux professionnels des entreprises.

Formation, apprentissage :la porte d’entrée vers les métiers de l’industrie

Page 9: BP JSL Special semaine de l'industrie

LE BIEN PUBLICLundi 18mars 2013 SPÉCIAL INDUSTRIE 09

£ AGROALIMENTAIREFromagerie DelinInvestir dans de nouveauxbâtiments pourse développerNuits-Saint-Georges (21)Connue pour son brillat-sa-varin aromatisé à la truffe etd’autres fromages typiques(dont le Régal de Bourgo-gne), la fromagerie Delin estdirigée par Philippe Delin.Affichant un CA annuel de8,5 M€ et employant unecinquantaine de salariés,l’entreprise a été contraintepar son succès à s’agrandir.À tel point que d’ici à 2014,une toute nouvelle fromage-rie s’élèvera sur le site deGilly-lès-Cîteaux. Avec ses4 000 m², la nouvelle froma-gerie permettra aux équipesde Philippe Delin de doublersa capacité de production,portée à 2 500 tonnes, touten apportant un gain de pro-ductivité de 50 %. Autre in-novation, et non des moin-d r e s , l e n o u v e a u s i t erespectera des normes indis-pensables pour exporter verscertains pays. Avec des ven-tes à l’export qui atteignentactuellement 40 % des ven-tes, principalement vers lecontinent américain et laChine, les perspectives offer-tes par de nouvelles destina-tions justifient pleinementles 7 M€ investis, dont 2,3pour les seuls nouveauxéquipements et devraientpermettre, à court terme, à laFromagerie Delin d’attein-dre un CA à deux chiffres etde créer encore des emplois.

£ CHAUDRONNERIEMÉTALLERIEAMRSous-traitance dansla découpe par jet d’eauBretenière (21)A l’Atelier mécanique Ro-bert (AMR), on pratique lachaudronnerie et la métalle-rie, en sous-traitance, pourtous les secteurs (entreprises,bâtiment, communes, parti-culiers). « On fait tout cequ’on nous propose », préci-se Gilles Robert, qui dirigel’atelier assistéde sonépousepour l’administratif, et deleur fils Ludovic, lequel vabientôt succéder à son père àla direction de l’entreprise.Gilles Robert a repris, en

1994, l’entreprise dont ilétait salarié depuis sa créa-tion en 1978. Comptant trei-ze salariés plus un apprenti,l’entreprise vient de signerun contrat d’insertion, ac-compagnée par la CCI deCôte-d’Or. La force d’AMR,c’est de réaliser des pièces àla demande, en petites ougrandes séries, voire à l’uni-té , se lon le souhai t desclients. Pour se préparer aumieux aux enjeux de l’avenir,AMR vient de réaliser ungros investissement, à l’insti-gation de Ludovic, détenteurd’un titre d’ingénieur : unemachine de découpe par jetd’eau. Une technologie peurépandue puisque, jusqu’ici,il n’en existait qu’un exem-plaire sur le bassin dijonnais.« Auparavant, précise GillesRobert, nous sous-traitionsla découpe, et maintenantnous sommes devenus sous-traitants. » L’investissementest conséquent, 220 000 €pour la machine, auxquelsviennent s’ajouter 100 000 €pour un nouveau bâtimentdestiné à la loger. Pourquoiune machine de découpe àjet d’eau plutôt qu’une ma-chine laser ? Les Robert ontfait réaliser une étude quileur a montré qu’à prix sensi-blement égal, la machine àjet d’eau conviendrait mieuxà leur type d’activité. Le prin-cipe de fonctionnement enest fort simple, l’eau est pro-

pulsée à très haute pression(jusqu’à4 200bars)dansunebuse de 8/10e mm, addition-née d’un abrasif qui n’estautre que du sable, le tout pi-loté par une commande nu-mérique. La machine décou-pe toutes les matières, àquelques petites exceptionsprès, de la plus dure à la plustendre, et de la plus fine jus-qu’à 150 mm d’épaisseur. El-le peut réaliser les découpesles plus complexes avec uneprécision extrême, sans qu’ilsoit besoind’ébavurer.Néan-moins, elle est moins rapidequ’une machine laser. Quiplus est, c’est une machinefrançaise, fabriquée à Bar-le-Duc. « Cette machine, con-clut Gilles Robert, va nousapporter du travail. Si nousvoulions continuer, il nousfallait évoluer. »

£ PLASTURGIEMyralInvestissement dansun nouveau processplus écologiqueIs-sur-Tille (21)Spécialisée dans les solu-tions d’isolation par l’exté-rieur, l’entreprise Myral estdirigée par Sylvain Bonnot.Elle emploie 27 salariés, etrecourt, si besoin, à l’intérimpour assumer les charges detravail supplémentaires. Af-fichant un CA de 8,7 M€, el-le va réaliser un investisse-m e n t d e 4 M € , p o u r

s’équiper d’une nouvelle li-gne de production. Gain deproductivité, capacité deproduction accrue, et acqui-sition d’une technologie in-dustrielle plus évoluée... Cesont les motifs qui ont pous-sé l’entreprise à s’engagerdans un investissement quiatteint presque la moitié deson CA annuel. Pour cettenécessaire innovation, Syl-vainBonnota reçu l’aidedesbanques, d’Oséo, et a en cemoment un dossier en coursd’instruction au conseil ré-gional. Myral, accompagnéepar le dispositif Alizé, a réali-sé une embauche et escomp-te de six à huit nouvelles em-bauches à échéance d’un anoudeux.« Dansundomainepréservé de la crise puisquerelevant des économiesd’énergie, explique SylvainBonnot, nous avons estiméque notre ligne de produc-tion était obsolète, et qu’unenouvelle ligne nous permet-trait de mettre en œuvre desproduits plus écologiques,grâce aux nouvelles techno-logies. Dorénavant, nous al-lons extruder nous-mêmesnos profils, ce qui offrira ànos personnels les moinsqualifiés la possibilité de serequalifier en extrusion. »Myral, dont les procédés defabrication sont protégéspar un brevet, a bénéficiéd’un crédit impôt-recherche,et sa nouvelle ligne de pro-

duction devrait être opéra-tionnelle dès 2014.

£ MÉCANIQUEDE PRÉCISIONMeirsProximité avecles donneurs d’ordresCrépand (21)A Crépand, l ’entrepriseMeirs est idéalement situéepour répondre aux besoinsdes entreprises de la régionde Montbard, où les fabri-cants de tubes sont légion.Etiquetée mécanique de pré-cision, Meirs est spécialiséedans la réalisation d’outilla-ge pour la fabrication des tu-bes. Vincent Stenger a reprisl’entreprise il y a 4 ans, pério-de au cours de laquelle il adoub lé son ac t i v i t é , e taujourd’hui, il emploie onzesalariés, tous très qualifiés.L’entreprise Meirs met enœuvre plusieurs savoir-faire,au profit des entreprises lo-cales : des outillages pour lafabrication des tubes, com-me des galets de formagepour les feuillards, des man-drins de laminage à froid.L’entreprise réalise égale-ment des défauts étalons,afin de vérifier la sensibilitédes systèmes non-destructifs.Ce secteur relèvede lamicro-mécanique de haute préci-sion (quelques microns).Vincent Stenger et ses équi-pes sont les seuls à maîtriserce savoir-faire sur le bassin.Troisième savoir-faire : le re-chargement, un domainedans lequel l’entreprise estde plus en plus souvent solli-citée. Et enfin, Meirs prati-que l’usinage classique, grâ-ce à une dizaine de machinesà commande numérique. In-génieur de formation, Vin-cent Stenger souligne : « Laproximité géographiqueavec les donneurs d’ordresest très importante pournous. Nous devons être trèsréactifs, et assurerdesdépan-nages rapides. » Cependant,prévoyant et ne négligeantaucune piste pour faire évo-luer son entreprise, VincentStenger a enclenché une di-versification commercialepour valoriser ses savoir-fai-re à l’extérieur du bassin deMontbard, avec quelquespremiers résultats dans l’aé-ronautique et la robinetterie.

Ces entreprises qui réussissenten Bourgogne

De plus en plus tournées vers les hautes technologies, les activités industrielles proposent des métierspassionnants. Photo SDR

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10 SPÉCIAL INDUSTRIELE BIEN PUBLIC

Lundi 18mars 2013

SOCIÉTÉ. Quand l’entreprise devient un levier pour la croissance, l’emploi et l’innovation.

L’emploi industriel, facteurde cohésion des territoires

Sur un territoire, un em-ploi industriel génèretrois ou quatre emplois

non-industriels,etuneentrepri-seprégnantereprésenteunfac-teur de cohésion sociale indé-niable. À cet égard, l’exemplede FPT à Bourbon-Lancy esttout à fait parlant : située dansle Charolais (réputé pour sonélevage bovin et constitué depetites communautés urbai-nes), l’entrepriseFPTest lepre-mier site industriel employeurdelarégion,drainantàelleseu-le près de 30 % de l’emploi in-dustriel du territoire. Avec plusd’unmillierdesalariés,FPTest,avec le site Arcelor-Mittal deGueugnon, l’un des tout pre-miers facteurs d’emplois in-duits. On estime à 6 000 per-sonnes, hors intérim, lapopulation concernée par l’ac-tivité de FPT. Appartenant augroupeFiat,dontelleestunsitepilote, FTP (ex-Iveco) est spé-cialisé dans la production demoteurs diesel.

Lesemployéset leursfamillesreprésententprèsde4 000per-sonnes, auxquelles il faut ajou-ter lesemploisdes fournisseurset sous-traitants, soit 300 per-sonnes avec les familles. Ces4 300 personnes génèrent par

leurs consommations couran-tes des emplois induits (com-merce, services,etc.), soit1 800personnes de plus…

En outre, la configuration ru-rale du territoire fait que toutesces personnes se trouvent ré-partiessurungrandnombredepetites communes, dont l’acti-vité sociale est naturellementaugmentée. Un véritable “effetboule de neige” de cohésion etd’emplois,produitparl’implan-tation d’un grand site indus-triel.

La relationécole-entrepriseLa promotion de l’industrie

et des métiers industriels a, de-puis toujours, constitué l’undes axes forts de l’action desCCI.PatrickLaforêt, président

de la CCI de Côte-d’Or, ad’ailleursdéclaré, il y aquelquetemps,qu’il préférerait que l’or-ganisme consulaire s’appellechambred’industrieetdecom-merce, pour montrer l’impor-tance de ce secteur économi-q u e , a t t e i n t , d e f a ç o nchronique, d’un déficit d’ima-ge.Etpourbien fairecompren-dreauxjeunes,quisont intéres-sés au premier chef, que lesentreprises industrielles actuel-les n’ont plus rien à voir aveccelles décrites par Dickens ouZola, les CCI se sont engagéesdepuis plusieurs années dansdes actions diverses et variéesen direction des scolaires enâge de choisir une orientation.L’objectif ? « Dire aux jeunesqu’il y a à faire dans l’indus-trie », explique Lionel Aram-

bourg, animateur à la CCI 21,« qu’ilyaura,àbrèveéchéance,beaucoup de départs en retrai-te, donc des emplois à pour-voir,etquiplusestdansdesmé-t i e r s t r è s t e c h n i q u e s ,demandant des qualificationspointues et spécifiques ». Met-treenavantleplaisirdeprodui-re, de participer à l’élaborationd’objets concrets et utiles, enayantunvraimétier etdespos-sibilités d’évolution, tel est éga-lement l’un des messages queles CCI s’efforcent de faire pas-ser.

En 2012, par exemple, cesont pas moins de 50 actionsqui ont été organisées par lesCCI21 et CCI71 : visites d’en-treprisesouinterventionsdere-présentants du monde indus-triel dans les classes descollèges et des lycées (surtoutles classes de 3e et de 2nde, et,s’agissant des lycées, dans tou-tes les filières, ou presque). Lesenseignants et les conseillersd’orientation ne sont pasoubliés : ils ont bénéficié de vi-sites d’entreprises dédiées, afind’êtreàmêmederépondreauxinterrogations de leurs élèvessur l’industrie. Lors de ces visi-tes ou ces interventions, les in-dustriels évoquentpour les jeu-nes les métiers proposés dansleur secteur et les diplômes quis’y rattachent.

Apprentissageet alternanceD’autres leviers de promo-

tion sont actionnés par la CCI,

comme l’opération “Entrezdansl’entreprise”,quialieuuneannée sur deux (la prochaineen 2014). Des portes ouvertessur le monde industriel qui ontattiré, en 2012, 7 000 visiteursdans 100 entreprises de Côte-d’OretdeSaône-et-Loire.Cha-que année, la grosse opération“Apprentissimo” (qui aura lieules 10 et 11 avril) fait la promo-tion de l’apprentissage à tousles niveaux. Sur le salon, orga-nismes pratiquant l’apprentis-sage et entreprises qui recru-t e n t ( e n t o u t p l u s d e100 exposants) offrent de bel-les opportunités en mêmetemps qu’une mine de rensei-gnements pour les jeunes etleursparents.Onsaitquelesys-tème de formation par alter-nance s’est énormément déve-l o p p é p o u r l e s é t u d e ssupérieures, et que, à l’exemplede nos voisins allemands, deplus en plus de jeunes choisis-sent l’alternance. “Apprentissi-mo” a attiré, en 2012, 3 200 vi-siteurs, venus se renseigner surces formations très performan-tes, du CAP à Bac + 5.

L’UIMM est également trèsengagédans ledéveloppementdel’apprentissageautraversduPôle Formation des IndustriesTechnologiques (AFPI/CFAI)qui forme chaque année plusde 450 apprentis et 8 000 sta-giaires en formation continue.

Autre type d’action faisant lelien entre l’école et l’entreprise,la nuit de l’orientation le15 mars à Mâcon, “Dessine-moi une entreprise”, qui se pra-tiqueenclasseautourd’unpro-duit industriel, depuis saconceptionjusqu’àsacommer-cialisation. Débutée en hauteCôte-d’Or, “Dessine-moi uneentreprise” est en train des’étendre sur Beaune et Dijon.

Ainsi que l’a souligné LouisGallois dans son rapport, l’in­dustrie doit, particulièrementdans les périodes difficiles,jouer un rôle majeur d’entraî­nement de l’économie.

L’usine Seb, l’un des fleurons de l’industrie bourguignonne. Photo archives LBP

Les CCI se sontengagées depuisplusieurs annéesdans des actionsdiverses et variéesen direction desscolaires

S’il existe une entreprise pour laquelle le lienavec l’écoleprendtoutsonsens,c’estbienSeb,l’un des fleurons de l’industrie bourguignon-ne, et dont la réputation en matière de socialn’estplusà faire.Ainsique l’expliqueSandrineVannet, DRH du groupe à Selongey, « tout cequi concerne la formation et l’intégration desjeunes faitpartiede lapolitiquesocialedeSeb.Nous considérons qu’aider les jeunes à se for-mer et à se bâtir des parcours professionnelsefficaces fait partie du rôle citoyen de l’entre-prise. » Dernièrement, des collégiens d’Is-sur-Tille et de Selongey ont visité l’entreprise. Lebut : leur faire découvrir les métiers de la so-ciété. « On va aussi dans les écoles », souligneSandrine Vannet. Durant le mois de mars, des

ingénieurs R & D vont présenter les diplômeset les métiers d’ingénieur dans les lycées. Biensûr, Seb pratique la formation en alternance.D’ailleurs, la politique d’accueil et d’alternan-ce est inscrite dans la GPEC. Sur les 900 sala-riés des deux sites, Is et Selongey, on trouvebon an mal an 50 stagiaires et alternants, surdes métiers très variés, aussi bien en génie mé-canique qu’en marketing, en recherche, enfonction support… Seb pratique également letutorat, une formation de terrain reconnue,quipermetaux jeunesdevaliderunepremièreexpérience professionnelle gratifiante. « C’estl’occasion de détecter des profils intéressants,ajouteSandrineVannet, çavaut tous lesentre-tiens d’embauche du monde. »

ENTREPRISEETÉCOLE :L’EXEMPLESEB

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LE BIEN PUBLICLundi 18mars 2013 SPÉCIAL INDUSTRIE 11

LE TISSU ÉCONOMIQUE DE LA SAÔNE­ET­LOIRE ET DE LA CÔTE­D’OR. Photo LBP­JSL

1135510

Nombre d’entreprisesindustriellespar commune

TAUX DE CHÔMAGE PAR BASSIN D’EMPLOI Novembre 2012 (Cat. A) Évolution nov.12/nov.11

71

Autun 1 377 +8.4 %

Chalon­sur­Saône 8 321 +6.5 %

Creusot­Montceau 5 100 +8.5 %

Charolais 3304 +8.4 %

Louhans 1 172 +5.5 %

Mâcon 4 295 +10.5 %

21

Dijon 18 865 +18.6 %

Châtillon­sur­Seine 841 +15.3 %

Montbard 1 326 +8.5 %

Beaune 1 940 +7.4 %

Saône­et­Loire 38 325 +6.6 %

Côte­d’Or 22 972 +18.0 %

Bourgogne 71 408 +11.8 %

France 3 132 600 +10.8 %Source : Pôle emploi

INDICATEURS

Tableau de bord économique de la Saône-et-Loire et de la Côte-d’Or

CRÉATIONS ET RADIATIONSD’ENTREPRISES

Créations Radiations Solde

Côte­d’Or Saône­et­Loire Côte­d’Or Saône­et­Loire Côte­d’Or Saône­et­Loire

Novembre 2012 86 113 61 58 +25 +55

Décembre 2012 74 85 55 89 +19 ­4Source : Centre de formalités des entreprises – CCI21 et CCI71

COMMERCEINTERNATIONAL

Côte­d’Or Saône­et­Loire Bourgogne

Export.(M€)

Import.(M€)

Solde(M€)

Export.(M€)

Import.(M€)

Solde(M€)

Export.(M€)

Import.(M€)

Solde(M€)

4e trimestre 2012 748 590 +158 1 017 789 228 2 375 1 835 +540

3e trimestre 2012 670 612 +58 892 776 +116 2 086 1 836 +250

2e trimestre 2012 740 605 +135 931 879 +52 2 221 1 989 +232

1er trimestre 2012 648 611 +37 1 102 889 +213 2 294 2 012 +282Source : Douanes interrégionales de Bourgogne

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