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I I François Couperin Leçons de ténèbres du mercredi saint Brice Pauset Symphonie II «La Liseuse» 7 novembre 2003 tSI IvAL Im7onvie rAK 15 3r édition' cité de la musique ensemh e Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

Brice Pauset - Festival d'Automne à Paris · Les Leçons de ténèbres Issu d'une famille de musiciens, François Coupe-rin (1668-1733) succéda à son oncle, Louis, et à son père

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Page 1: Brice Pauset - Festival d'Automne à Paris · Les Leçons de ténèbres Issu d'une famille de musiciens, François Coupe-rin (1668-1733) succéda à son oncle, Louis, et à son père

I I

François CouperinLeçons de ténèbresdu mercredi saint

Brice PausetSymphonie II «La Liseuse»

7 novembre 2003

tSI IvALIm7onvie

rAK 153r édition'

citédela musique

ensemh e

Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

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François CouperinLeçons de ténèbresdu mercredi saintPour deux voix et basse continue

Première leçon, Gable Le Roi (dessus)Deuxième leçon, Monique Zanetti (dessus)Troisième leçon, Monique Zanetti (premier dessus)Gable Le Roi (deuxième dessus)

Monique Zanetti, sopranoGaète Le Roi, sopranoAtsushi Sakaï, viole de gamLes Tatens Lyriquese: --Christophe Rousset,

osaceml

atisation Cité de la musique, Ensemble- contemporain et Festival d'Automne à Paris

e concours de la Fondation France Telecom

con c enregistré par France Musiques,tenai4 de l'Ensemble Intercontemporain pour

la saison 2003-2004

oix'haniotteau, réctanteintercontemporain

Nott, Direction

D'une lecture silencieuseEntretienBrice Pauset/Laurent Feneyrou

Composer d'après une toile de Vermeer, LaJeune Femme en bleu (11, où la lecture, laconnaissance et une lumière irisant visage,objets et étoffes, disent une silencieuserecherche de vérité, en traduire le monde immo-bile et sans bruit, c'est L'enjeu, en apparenceparadoxal, de la Seconde Symphonie de BricePauset. Là se tient une femme, une lettre entreles mains, retournant sous une forme allusive,atténuée, ce monde extérieur dont elle sembleexclue. D'une autre et ancienne version,Vermeer élimina un vaste rideau et une fenêtreoù se dédoublait sa lectrice. Des chaises déli-mitent encore l'espace, sobre et intime, et éloi-gnent le personnage de notre regard, tandisqu'une carte de la Hollande et de la Frise occi-dentale désigne dans le dénuement une véritéde la peinture, partant de l'apparence et de laprésence, un phénomène ni géographique, niconceptuel, mais visuel. "Mais la carte n'est pasun tableau. Représentation savante, c'est auXVIle siècle l'objet-relais d'un prestigieux savoirfiguratif. Sa soumission à l'ordre de la peinturetouche donc à ce qu'il en est, en peinture, dusavoir de la représentation. Dans une allégo-rie, le traitement pictural de la carte engage laconception que le peintre se fait du savoir enpeinture, et de la relation qu'y entretiennent voiret savoir-, écrit Daniel Arasse. Dans la clartés'énonce une solitude sereine, enclose entre unmur et une table sur laquelle sont disposésquelques objets épars. À l'intériorité du senti-ment et des pensées, et à l'énigme de la médi-

tation en laquelle nous nous souvenons de l'âmeet de la vertu, de la sagesse et de la perfection,les deux voix de la symphonie font écho, unerécitation et un chant tout à la lecture de frag-ments de Platon et de Giulio Camillo 12), n'oc-cultant plus ces textes en un appel silencieux.Car la philosophie et la métaphysique deVermeer, jusque dans les gestes de la vie quoti-dienne, se chantent dans l'oeuvre. Sa vérité tientde ce dévoilement.

Laurent Feneyrou : Les Leçons de ténèbres dumercredi saint de Couperin précèdent la créa-tion de votre symphonie. Quel lien établissez-vous avec le répertoire musical français duXVille siècle ?Brice Pauset : La rencontre de cette Sympho-nie //et des Leçons de ténèbres a été en quelquesorte conditionnée par la thématique de mapièce : la lumière, la lecture silencieuse, leproblème de la voix comme véhicule d'unepossible invocation.

L.F. : Vous revenez régulièrement sur les réfé-rences et les sens "sous-terrains", et sur lanotion de rhétorique. Composez-vous icicomme l'orateur ancien concevait sesdiscours ?B.P. : Le lien historiquement indissoluble entrediscours oratoire et discours musical, tel qu'ila été forgé lors des dix derniers siècles envi-ron, est actuellement littéralement fêlé : lescatégories du verbe et du musical sont deve-nues proprement inconciliables, et si je conti-nue pourtant d'étudier la rhétorique dans sesdivers développements historiques (plus parti-culièrement celui du classicisme français du

XVI(e siècle), c'est pour saisir plus précisémentles enjeux de ce décalage et, partant, orienterles fruits de ce décalage vers des terrains aussifertiles (et problématiques) que possible. En cesens, je travaille la rhétorique comme phéno-mène diffus, alors que Cicéron en forgeait unoutil concret, immédiatement opérationnel.Nous vivons une époque où la barbarie prenddes formes de plus en plus sophistiquées. Jecrois que L'esthétique est au coeur même decette barbarie : les modes, les icônes mercan-tiles, la spectacularisation de la politiquedépossédée de son discours, sont des exemplesparmi d'autres de cette crise. Si l'on définit montravail sur la rhétorique comme croisement dudiscours esthétique et de l'esthétique dudiscours, alors oui, on peut parler de résonancepolitique dans la dimension rhétorique de monécriture.

L.F. : Comment s'est effectué le choix destextes, d'une portance philosophique etutopique certaine ?B.P. : Il s'agissait de thématiser la lecturecomme emblème du problème de la mémoireet de son écriture, de son inscription. J'ai immé-diatement songé au Phèdre de Platon et, ulté-rieurement, à l'effroyable audace du théâtre dela mémoire de Giulio Camillo. Le mythe de Thot(3), que Platon oriente vers une critique de l'écri-ture comme prothèse de la mémoire est lu, trèsdistinctement, par la récitante, tandis que lavoix, en atomisant le texte, inscrit au sein mêmede la musique et des phénomènes instrumen-taux, la substance résiduelle de ce même texteplatonicien. Le texte de Camille), plus exacte-ment les quarante-neuf -icônes de mémoire",

énumérées par lui, -instancie" très directementla forme du monodrame : un monodrame dusens, de la compréhension et de l'interprétation.Nous connaissons tous les images évoquées parCamille), toutes issues de la mythologie grecqueou chrétienne ; pourtant, leur inlassable succes-sion nous fait perdre pied, nous oblige à inter-préter individuellement ce flux continu d'images.

L.F. : Comment s'articule formellement lasymphonie ?B.P. : Après un préambule sur la lumière et leregard, puis un premier pilier architectural, lesdeux voix énoncent Platon. Un tutti d'orchestremène à Camillo, où les deux voix se font une.Suivent un second tutti et une section de tene-brae issue du trou noir, en bas à gauche de latoile de Vermeer, monde souterrain de lamaturation. Une courte coda suspensivesuccède à un second pilier.

L.F. : Quelles fonctions assignez-vous à l'es-pace?B.P. : L'espace de concert est conçu commeorchestre de lieux distincts. Je pourrais évoquerici une métaphore. Le langage est un champpotentiellement infini, à la source duquel ontrouve pourtant un nombre restreint de signes,de lettres. Dans mon travail sur la spatialisa-tion, chaque lieu serait une lettre, un élémentd'un lexique fini ; pourtant, la syntaxe entre ceslieux- et l'on retrouve ici la rhétorique - prometune infinité d'interprétations possibles de celexique. Ce travail sur l'espace a débuté par uneréflexion de fond sur l'articulation du temps etdu lieu comme phénomène purement musical.Il s'est instauré d'abord à travers des pièces

utilisant des moyens technologiques et plusparticulièrement les Perspectivae Sintagma l et2. Depuis, la Symphonie 1 (Les Outrancesnécessaires) a problématisé ces questionsdans un cadre purement instrumental, par lerecours à une disposition particulière des musi-ciens. C'est, finalement, de cohérence dont ils'agit ici : le corps des structures musicalesimplique un corps sonore qui ne peut plus secontenter de la frontalité pour se développer.

(i) Vermeer peignit La Jeune Femme en bleuvers 1662-1664, après avoir réalisé un sujetanalogue vers 1657. Cette huile sur toile (46,5cm x 39 cm) est conservée au Rijksmuseumd 'A m st e rd a m.

(2) Giulio Camillo Delminio (1480-1544) étudia àVenise et à Padoue, où il fut initié à la Kabbale.Humaniste respecté mais souvent calomnié, amide l'Arétin et du Titien, il cultiva christianismeet astrologie, hermétisme grec et alchimie,selon le legs de Pic de la Mirandole, et ensei-gna à l'université de Bologne, avant de se rendreen France, en 1530, à la cour de François ler, oùil aurait acquis le statut de mage lorsqu'un lionse coucha près de lui. Il mourut à Milan. Sesconnaissances philosophiques, rhétoriques etpoétiques, aboutirent à une synthèse magistrale,Le Théâtre de la Mémoire, décrivant un mysté-rieux théâtre, semi-circulaire, comme unouvrage de bois. L'architecture des palais demémoire, née dans l'Antiquité grecque et liée àla rhétorique, la déesse de la mémoire étantmère des muses, y devint une pratique d'inter-prétation symbolique et philosophique du

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monde. Camillo décrivit une vérité éternelle etLes stades de la création, de la cause premièreà l'homme, comme le firent Ramon Lull, Nico-las de Cues, Giordano Bruno ou Robert Fludd.Il imagina sept niveaux, peuplés de scènesmythologiques, divisés en sept secteurs consti-tués de symboles astrologiques et kabbalis-tiques, placés sous la protection des anges.

(3) Dieu égyptien de l'Intelligence et du Verbedivin, Thot, ou Theut, transmettait la connais-sance des mots sacrés, incarnation des mathé-matiques, de la médecine et de toute sagessescientifique. Il couva l'oeuf du monde sur le montprimitif, pour la naissance du dieu-soleil auquelil présenta sacré", symbole de l'ordrecosmique, de la justice et de la royauté. La tradi-tion lui attribua l'invention de la géométrie etde l'astronomie, des lettres, des nombres et dela magie, dominatrice de la Nature. Hermès endevint l'homologue hellénique primitif, que l'onreprésenta avec l'ibis et la grue. Platonmentionne Thot dans le dialogue Phèdre (274c-275b), à propos de l'écriture qu'il soumit àThamous, ou Ammôn, le Dieu-Roi de Thèbes,dont les oracles étaient fameux. Celui-ci répon-dit que l'invention des lettres dispensait leshommes d'exercer leur mémoire, produisant leressouvenir, ou l'oubli chez ceux qui en aurontacquis la connaissance.

François CouperinLes Leçons de ténèbresIssu d'une famille de musiciens, François Coupe-rin (1668-1733) succéda à son oncle, Louis, et àson père à l'orgue de l'église Saint-Gervais à Paris.Organiste de la Chapelle du roi, chevalier de l'ordrede Latran, "professeur-maître de composition etd'accompagnement" du Dauphin, il devint survi-vancier de Jean-Baptiste d'Anglebert commeclaveciniste de la Chambre. Ses Leçons deténèbres du mercredi saint, composées entre 1713et 1717, sont les seules qui nous soient parvenues.L'office de Ténèbres devait se tenir après minuit,mais on prit l'habitude, surtout en France, de lecélébrer au cours de l'après-midi du jour précé-dent. Psaumes, antiennes, lectures, répons etcantiques commençaient avec le jour et seprolongeaient jusqu'à la nuit. Peu à peu, on étei-gnait les chandelles, et la lumière laissait placeà l'obscurité. Limitées à quelques versets, troisleçons, extraites des Lamentations de Jérémie surla destruction de Jérusalem, symbolisaient l'aban-don du Christ avant sa mort. Chaque leçon étaitprécédée de Incipit Lamentatio Jeremia Prophe-tae. Ici, les versets débutent par une vocalise surune lettre de l'alphabet hébraïque conservé dansles sources latines. Alliant des récitatifs à un artvocal empruntant à l'air de cour et parfois à lastructure du rondeau, les deux premières Leçonssont écrites pour une voix aiguë et basse conti-nue, la troisième ajoutant une seconde voix. S'ymanifeste la "fusion des goûts" italien et français,Couperin mêlant grâces et -agrémens" du chantfrançais, dans la tradition de Lambert et de Char-pentier, au style italien, nourri de retards, de disso-nances et de chromatismes.[Textes et notes de Laurent Feneyrou)

Je Composai il y a quelques années trois

leçons de Tenébres pour le VendredySaint,

a la priere des Dames Religieuses de L... Ou

elles furent chantées avec succez cela ma

determiné depuis quelques mois a compo-

ser celles du Mercredy, et du jeudy : Cepen-

dant je ne donne a present que les trois du

premier jour, n'ayant pas assez de temps

d'icy au Carême pour faire graver les six

autres.

Les premieres et secondes leçons de chaque

jour seront toujours a une voix, et les troi-

sieme a deux, ainsy deux voix suffiront pour

les exécuter: quoyque le Chant en soit notte

sur la clef de dessus, toutes autres especes

de voix pouront les Chanter, d'autant que la

plus part des personnes d'aujourd'huy qui

accompagnent scavent transposer. Je

donneray les six autres trois a trois si le

Public est content de celles cy. Si l'on peut

joindre une basse de Viole, ou de Violon à

l'accompagnement de l'Orgue ou du Clave-

cin cela fera bien.

François Couperin

préface aux Leçons de ténèbres, 1714

Biographies

Brice PausetBrice Pauset, né à Besançon en 1965, a étudiéle piano, le violon et le clavecin avant d'abor-der l'écriture et enfin la composition avecMichel Philippot, Gérard Grisey et Alain Banc-quart. Boursier 1994 de la Fondation MarcelBleustein-Blanchet pour la Vocation puisstagiaire à l'Ircam de 1994 à 1996, il s'est depuisentièrement consacré à sa carrière de compo-siteur, ainsi qu'à l'interprétation au clavecin etau piano de ses propres uvres, éventuelle-ment en relation avec le répertoire ancien.Il collabore en France avec l'Ircam, le Festivald'Automne à Paris (en 1996, 1999, 2001), l'En-semble Intercontemporain, le Quatuor Diotimaou l'ensemble Accroche-note, en Autriche avecle Klangforum et le festival Wien Modern, et enAllemagne avec les radios SWR (Baden-Baden),WDR (Cologne), le Konzerthaus, le festivalUltraschall (Berlin), l'Ensemble Modern etl'Ensemble Recherche.Ses uvres requièrent quelquefois des inter-prètes inattendus dans le domaine de lamusique contemporaine. Ainsi les VanitésGérard Lesne et Il seminario musicale, et laKontra -Sonate créée par Andreas Staier, sondédicataire. Brice Pauset a enseigné la compo-sition en septembre 2001 à l'abbaye de Royau-mont (Voix Nouvelles) aux côtés de BrianFerneyhough et Stefano Gervasoni ; il donne parailleurs de nombreuses conférences en Franceet à l'étranger.En projet : Symphonie III - Anima Mundi (2004),Concerto II (2005), Symphonie IV- der Narren-schiff (20061, Symphonie V - Der Geograph

(2007). En collaboration avec Isabel Mundry, ila composé une oeuvre pour [Ensemble Modernde Francfort et prépare un opéra commandé parle Théâtre national de Mannheim (scénographiede Reinhild Hoffmann).Plusieurs CDs sont annoncés sous Le labelAeon, incluant la Kontra-Sonate et les troispremiers quatuors à cordes. Le livre BricePauset en perspectives (textes réunis parPeter Szendy), sera publié en 2004 chez lrcam-Ha rmatta n.

Brice Pauset vit et travaille à Freiburg-in-Breis-gau ; ses oeuvres sont publiées aux éditionsHenry Lemoine, à Paris.

Les Tatens LyriquesEn 1991, le claveciniste Christophe Roussetfonde Les Talens Lyriques, ensemble vocal etinstrumental à géométrie variable qui emprunteson nom au sous-titre de l'opéra de RameauLes Fêtes d'Hébé. L'ensemble s'attache à laredécouverte du répertoire français et italiendes XVIle et XVIlle siècles. Depuis le triomphedu film Farinelli, dont l'ensemble a enregistréla bande originale en 1994, Les Talens Lyriquescomptent parmi les formations baroques lesplus recherchées.La saison 2002-2003 a vu la création de deuxoeuvres lyriques inédites : La CapricciosaCorretta (1795) de Martin y Soler et L'EmpioPunito (1669) de Alessandro Melani. En rési-dence à Montpellier depuis janvier 2002, LesTalens Lyriques ont présenté quatre opéras deHaendel (Admet°, Jules César, Xerxès, Alcina)et des oeuvres lyriques de Cavalli, Traetta etGossec. L'ensemble a collaboré avec lesmetteurs en scène Pierre Audi, Jean-Pierre

Vincent, Lindsay Kemp, Eric Vigner, Rita deLetteriis et Marco Arturo Marelli. Après Rolandde Lully à l'Opéra de Lausanne et à Montpel-lier, et Antigona de Traetta, des airs de Haen-del avec Sandrine Piau (enregistrement Naïve),l'ensemble doit faire une tournée aux USA auprintemps 2004.Deux enregistrements viennent de paraître : Sixconcerts en sextuor de Rameau (Decca) et desAirs de zarzuelas baroques avec Maria Bayo(Naïve).

www.testatenstyriques.com

Christophe RoussetC'est en grandissant à Aix-en-Provence queChristophe Rousset développe une passion pourl'esthétique baroque. Il décide dès l'âge detreize ans d'étudier le clavecin, ce qui le mèneà La Schola Cantorum de Paris (avec HuguetteDreyfus), puis au Conservatoire Royal de la Hayedans la classe de Bob van Asperen. Il remporteà 22 ans le Premier Prix et le Prix du public duSeptième Concours de clavecin de Bruges(1983). Claveciniste remarqué par la presseinternationale, il débute au sein des ArtsFlorissants puis de II Seminario Musicale unecarrière de chef qui l'amène à fonder en 1991son ensemble Les Talens Lyriques.Il explore le répertoire de l'Europe musicale desXVIle et XVIlle siècles et éclaire sans relâchetoutes les formes qui ont contribué à l'histoirede la musique avant Rossini. Christophe Rous-set enseigne le clavecin à l'Accademia Chigianade Sienne.Son dernier enregistrement : les SuitesAnglaises de J.S. Bach chez Ambroisie.

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Gaële Le Roi, sopranoAprès ses débuts à l'Opéra National de Lyon,Gaêle Le Roi est remarquée par Peter Sellars,qui lui propose le rôle d'Yniold dans la produc-tion de Pelléas et Melisande à l'Opéra d'Am-sterdam et au Los Angeles Music Center, rôlequ'elle reprend ensuite au Teatro La Fenice deVenise et à l'Opéra National de Paris avant defaire ses débuts, en 2002, dans le rôle-titre deMélisande à l'Opéra de Massy.Gaele le Roi est régulièrement invitée à l'Opérade Montpellier, à l'Opéra d'Amsterdam, à l'OpéraNational de Paris, au Théâtre des Champs-Elysées, au Festival de Salzbourg et à la Brook-lyn Academy of Music. En 2002-2003, Geôle LeRoi chante à l'Opéra National de Paris des opérasde Martinu et Rossini. Elle est invitée à Washing-ton pour le rôle-titre d' Hippolyte et Aricie, ainsiqu'au Festival de Drottningholm pourOberto/A/cina sous la direction de ChristopheRousset. Elle a récemment participé à la reprisedes Indes Galantes à l'Opéra National de Paris.Gaéle Le Roi a enregistré Offenbach (avec J-E.Gardiner), le Requiem de Fauré (avec E. Krivine),La Mort d'Ophélie de Berlioz, ainsi que LeMartyre de Saint-Sébastien avec l'OrchestreNational d'Ile de France.

Atsushi SakaïNé à Nagoya au Japon en 1975, Atsushi Sakaïcommence ses études de violoncelle dès l'âgede cinq ans, puis il part aux Etats-Unis où ilétudie avec R. Léonard, H. Shapiro et T. Tsutsumi.En 1987, il joue avec l'Orchestre Symphonique deBerlin. En 1991, il obtient un Second Prix auConcours National du Japon. Ses études termi-nées, Atsushi Sakai rencontre Philippe Muller en

1994, s'installe en France et est admis auC.N.S.M. de Paris. Il y obtient un Premier Prix àl'unanimité en 1997. Parallèlement à ses étudesde violoncelle, il se passionne pour la viole degambe, qu'il étudie aux côtés de Christophe Coinau C.N.S.M. de Paris.Atsushi Sakaïdonne chaque année de nombreuxrécitals au Japon et en Europe (festivals de Deau-ville, de Dieppe et d'Ambronay). Il se produit avecLes Talens Lyriques, Le Concert d'Astrée et lePrager Chamber Philharmonic (soliste dans lesconcertos pour violoncelle de Haydn). Il abordeaussi le domaine du jazz (avec le Sextet MonniotMania), la musique contemporaine et la musiqueromantique sur instruments d'époque.

Monique ZanettiAprès des études musicales au Conservatoire deMetz et à l'université, où elle obtient une licencede musicologie, Monique Zanetti s'oriente versle chant et travaille avec Elisabeth Grümmer puisavec Jacqueline Bonnardot, Noelle Barker etRachel Yakar. Elle se spécialise dans le réper-toire baroque et se produit avec les plus grandsensembles : Les Arts Florissants, La ChapelleRoyale, Le Parlement de Musique, Les Talonslyriques. Monique Zanetti participe à denombreuses productions lyriques et abordeégalement la mélodie et le lied en concert. Ellepossède une importante discographie chezHarmonie Mundi, Erato, Harmonic Records,Opus 111, Et Cetera, Musidisc, Pan classics. Ellea fondé en 1997 avec Pascal Bertin et YasunoriImamura l'ensemble Fons Musicae qui a enre-gistré les uvres de Lambert, Bononcini, Stef-fani, Caldera, Gasparini.

Ensemble IntercontemporainFormé par Pierre Boulez en 1976, avec l'appuide Michel Guy, alors secrétaire d'État à laCulture, l'Ensemble Intercontemporain réunit 31solistes partageant une même passion pour lacréation. Tous virtuoses de leur instrument, ilsont choisi de faire exister et faire découvrir lamusique du XXe siècle à aujourd'hui. Curieux detoutes les formes d'expression artistique, l'En-semble participe à de nombreux projets inno-vants et atypiques, associant musique et théâtre,cinéma, danse, vidéo... En étroite collaborationavec les compositeurs et l'Ircam (Institut deRecherche et Coordination Acoustique /Musique) les solistes s'engagent dans l'explo-ration de nouveaux mondes sonores. Le réper-toire de l'Ensemble comprend à ce jour plus de1900 oeuvres, des « classiques» du XXe siècleaux créations les plus récentes. Chaque année,l'Ensemble commande de nouvelles oeuvres àde nombreux compositeurs, notamment sélec-tionnés par un comité de lecture commun avecl'Ircam. Par cette diversité d'époques et decourants musicaux s'affirme la vocation dessolistes à partager avec le public une expériencemusicale riche en découvertes et en émotions.LEnsemble donne environ soixante-dix concertspar an à Paris, en région et à l'étranger. Il estrégulièrement invité par les plus grands festi-vals internationaux. Depuis 1995, [Ensemble esten résidence à la Cité de la musique à Paris. Il

a pour premier chef invité Jonathan Nott.Parallèlement à une programmation contras-tée, l'Ensemble développe des actions de sensi-bilisation et de formation de jeunes musicienset compositeurs.www.ensembleintencom

Flûtes, Sophie Cherrier, Emmanuelle OphèleHautbois, Didier Pateau, Leszlà HadadyClarinette, Alain DamiensClarinette basse, Alain BillardBassons, Paul Riveaux, Pascal GalloisCor, Jean-Christophe VervoitteTrompettes, Antoine Curé,Jean-Jacques GaudonTrombones, Benny Sluchin, Jérôme NaulaisTuba, Arnaud BoukhitinePercussions, Michel Cerutti, Samuel Favre,Vincent BauerPiano, Michael WendebergViolons, Ashot Sarkissjan,Jeanne-Marie ConquerAlto, Odile AuboinVioloncelles, Pierre Strauch,Éric-Maria CouturierContrebasse, Frédéric Stochl

Musiciens supplémentairesClarinette, Olivier VoizeCor, Daniel CatalanottiPiano, Sébastien VichardViolon, Catherine JacquetAlto, Karine Lethiec

Jonathan NottNé en 1962 à Solihull en Grande-Bretagne, Jona-than Nott fait ses études au Collège Saint Johnà Cambridge et étudie le chant au RoyalNorthern College of Music de Manchester.Assistant au National Opera Studio de Londres,il est ensuite Kapellmeister à l'Opéra de Franc-fort en 1989. En 1992-1993, il est Kapellmeisterà l'Opéra d'Etat de Wiesbaden et, en 1995-1996,directeur général de la musique de cette ville.

Au Festival de Wiesbaden, il dirige le Ring deWagner. Jonathan Nott est premier chef invitéde l'Ensemble Intercontemporain et dirige denombreux orchestres symphoniques, ceux deBergen, de Stockholm, WDR de Cologne, et SWRde Stuttgart, avec des solistes comme GidonKremer, Christian Tetzlaff, Boris Pergamen-schikow et Sabine Meyer. Reconnu pour l'éten-due de son répertoire, il participe à la créationd'oeuvres de Wolfgang Rihm, Emmanuel Nunes,Brian Ferneyhough et Michael Jarrell. JonathanNott est directeur musical de l'OrchestreSymphonique de Bamberg depuis 2000. En 2001et 2002, il a dirigé l'Orchestre Philharmoniquede Berlin et celui du Gewandhaus de Leipzig.

Caroline ChaniolleauCaroline Chaniolleau a étudié le chant (alto) etsuivi une formation théâtrale au Piccolo Teatrode Milan et à l'École du Théâtre National deStrasbourg. Elle a travaillé au théâtre avec Jean-Pierre Vincent, Hans-Peter Cloos, BernardSobel, Gilberte Tsai, Lukas Hemleb ; au cinémaavec René Feret, Claude Lelouch, Gilles Behat,Philippe Garrel ; à la télévision avec PeterKassovitz, Tonie Marshall, Laurent Heynemann.Elle collabore régulièrement avec Teatro Duede Parme en tant qu'assistante à la mise enscène de Walter Le Moli. Elle a été la récitantedu Prometeo de Luigi Nono au concert et dansl'enregistrement réalisé au Festival de Salz-bourg par Ingo Metzmacher.

Marianne PousseurMarianne Pousseur a chanté dans lesensembles Collegium Vocale et Chapelle Royale,sous la direction de Philippe Herreweghe tout

en menant ses études de chant et de musiquede chambre au Conservatoire de Liège. Elleparticipe à plusieurs spectacles du Théâtre duCiel Noir que dirige Isabelle Pousseur ; cettecollaboration mènera au Pierrot Lunaire deSchcenberg, spectacle filmé pour la RTBF,sous la direction de Philippe Herreweghe avecl'Ensemble Musique Oblique.Elle se produit ensuite avec le SchcenbergEnsemble d'Amsterdam, Musique Oblique, DieReihe, l'Ensemble Intercontemporain sous ladirection de Pierre Boulez. En décembre 2000,elle est invitée par le Festival d'Automne à Parisà interpréter Infinito nero de Salvatore Sciarrino,dont elle interprète aussi Lohengrin avec l'En-semble Intercontemporain en 2001. Elle fondeHelix, un ensemble vocal axé sur la créationmusicale. En collaboration avec Enrico Bagnoli,elle réalise plusieurs spectacles : les Songbooksde John Cage et Le Chant des ténèbres, à partirde chansons de Hanns Eisler et Bertolt Brecht.À l'Opéra de Rouen ils créent, en 2000, uneversion scénique du Babar de Poulenc, puis enjanvier 2001 L'Enfant et les sortilèges deMaurice Ravel.En 2003, elle participe à la tournée en Europede l'Est de l'Orchestre National de France sousla direction de Kurt Masur (Psyché de CésarFranck). Elle enseigne actuellement le chant auConservatoire Royal de Mons.

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'cuilu"r"; Partenaire du Festival d'Automne à Paris

Les chemins de La musique«Le Festival d'Automne» par Christian Rosset

du lundi au vendredi, du 3 au 7 novembre -10h3o/iih

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Brice PausetProchain concert

Lundi 10 novembre 2003Théâtre des Bouffes du Nord

Kontra-sonate, mouvements I et IIFranz Schubert, Sonate en La mineur,

opus 42, D.845

Andreas staier, pianoforte

En coréalisation avec le Théâtredes Bouffes du Nord

et Instant Pluriel. Avec le concours de la Sacem

221 avenue Jean-Jaurès, 75 019 Paris

Téléphone 01 44 84 45 45

www.cite-musique.fr

Le Festival d'Automne à Paris est uneassociation subventionnée par le Ministère

de la Culture et de la Communication,la Ville de Paris et le Conseil Régional

d'Ite-de-France.156 rue de Rivoli, 75001 - Paris

Téléphone 33 1 5345 1700infoOfestival-automne.com

www.festival-automne.com

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