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Jeudi 28 janvier 2016 N°110 1,50 euro
M O N T É L I M A R33 av. G. de Gaulle BP29 - 26216 MONTELIMAR Cedex [email protected] Tél. 04 75 00 84 00
e-tribune.fr 604868800
MONTBOUCHER-SUR-JABRON[ P. 27 ]
Le Castel du Mont Boisé, star de « Bienvenue chez nous » sur TF1
MONTÉLIMAR[ P. 16 ]
La tension monte au conservatoire
Plongé depuis 2010 dans une crise sans précédent, le BTP a besoin d’une bouffée d’oxygène sur le bassin de Montélimar. Les responsables de l’antenne montilienne de la fédération du BTP misent notamment sur les grands projets annoncés par les collectivités locales avec l’espoir d’ouvrir rapidement ces nouveaux chantiers. Entre optimisme et prudence, rencontre avec des dirigeants qui ne « laissent pas béton »… [ P. 12 & 13 ]
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BTP À MONTÉLIMAR
Le cri d’alarme des patrons
DOSSIER TRI & ASSAINISSEMENT[ P. 36 ]
Chez AudigierRecyclage,on investit !
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Jeudi 28 janvier 2016Spécial Tri & Assainissement 2016 35LA TRIBUNE
Jeudi 28 janvier 2016Spécial Tri & Assainissement 2016 35LA TRIBUNE
Tri sélectif &Assainissement
Nos 8 pages spéciales du jeudi 28 janvier 2016DossierEN DRÔME Opération Tri’Tour
Le Défi Nature montre l’exemple sur le triP renez 1000 collégiens
de la Drôme. Emmenezles en forêt de
Saou pour une journée dedé f i s spor t i f s , cour sed’orientation, VTT, trail…Imaginez la quantité dedéchets issus des 1000 piqueniques tirés des sacs àdos de ces adolescents...
Chaque année, le Département de la Drôme organise trois éditions du Défi Nature, ouvertes aux élèves du public et du privé.Sur cet événement, le trides déchets est un véritable enjeu pour le Département. Aussi, pour l’éditionde l’automne 2015, le service sport jeunesse du conseil départemental s’esttourné vers l’associationles Connexions basée à Alba la Romaine (07). Cetteassociation a lancé depuiss i x m o i s l ’ o p é r a t i o nTri’Tour. Une initiative placée sous le haut patronagedu ministère de la ville, dela jeunesse et des sports.
Le concept : accompagner des évènements sportifs dans toute la Francepour les aider à mettre enplace une stratégie de recyclage des déchets. Ducôté du Défi nature du Département de la Drôme, les
organisateurs ne sont biensûr pas novices en la matière. Les Défi nature existent depuis 14 ans et leDépartement s’est toujoursattaché à organiser la collecte des déchets de cetévènement. Mais, la présence de l’association LesConnexions dans le cadredu Tri’Tour à Saou le 14
octobre 2015 a permisd’aborder les choses avecencore plus de pédagogie.Trois personnes étaient mises à disposition pour accompagner les élèves dansle tri de leurs déchets dansles différentes poubelles.Des panneaux pédagogiques étaient égalementinstallés sur le site. Enfin,
l’association avait fournitoutes les infrastructuresnécessaires pour le tri.
Pour Anthony Montagne, responsable de cetteopération pour les Connexions, toucher autant dejeunes sur un même événement est super important : « Ils sont autant devecteurs du bon geste de
tri auprès de leur entourage ». C’est d’ailleurs l’objectif affiché par le ministère des Sports avec leTri’Tour : transposer grâceà l’activité sportive les valeurs du développementdurable. En résumé, fairedu sport «propre » et lefaire savoir.
S. S.
Cette année, le Conseil départemental de la Drôme a fait appel àl’association d’Alba-la-Romaine Les Connexions sur ses Défis Nature.
Le Tri’Tour 2015-2016- Opération pilotée par l’association Les Connexions (Alba-la-Romaine,07), créée en 2003. Sa spécialité : la mise en place de la collectesélective des déchets sur les festivals ou événements sportifs.- 30 évènements sportifs accompagnés jusqu’au 10 juillet 2016.- En 2015, parmi les évènements déjà accompagnés : Ultra Trail MontBlanc, championnat du monde d’aviron, Run in Lyon, Défi nature dudépartement de la Drôme .. .
Les Connexions, partenaires du Tour de FranceDepuis 2010, le Tour de France fait confiance à l’association lesConnexions. Sur chaque ville départ et arrivée, deux personnes desConnexions sont présentes pour coordonner les dispositifs de tri desdéchets. Un exemple : sur les espaces « presse », les Connexions sont àl’initiative des collectes spécifiques de piles que les journalistes etphotographes consomment sans retenu pendant le Tour de France. « Nous jouons un rôle de coordinateurs pour impliquer chaque famille departenaires du Tour dans cette meilleure gestion du tri » explique AnthonyMontagne, responsable des animations aux Connexions. Autre réflexionà laquelle l’association d’Alba participe au côté des organisateurs du Tourde France : la gestion des goodies, ces petits objets publicitairesdistribués par la caravane du Tour. Et oui, bien trier, c’est aussi limiter lesdéchets et donc proposer des goodies qui ne finiront pas à la poubelle.
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RECYCLAGE
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36 Spécial Tri & Assainissement 2016Jeudi 28 janvier 2016
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MONTÉLIMAR Audigier Recyclage
Elle investit dans les DIB et l’avenirConvaincu de longue dateque l’homme se doit de préserver les ressources naturelles et que l’économie circulaire est évidente dans cettelogique planétaire, le groupeAudigier n’a pas attendu leseffets de mode pour investirdans le recyclage des produits inertes et DIB (déchetsindustriels banals) issus deschantiers du BTP : l’entreprise montilienne a développé,à côté de sa société TP, une filière Recyclage en 2003 et ya injecté plus de 4 M d’euros.Sur son site de 2,7 hectares aux Léonards, 80 000 tonnesde déchets sont recyclés chaque année : déchets du bâtiment et TP donc, mais aussiDEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques), bois, palettes, ferrailles… Il n’y a que les déchets amiantes liées qui nesont pas revalorisés. Les produits « finis », ce sont essentiellement de la grave routière en plusieurs formats : 0/10,0/30, 0/80, 20/40, 40/80.Mais aussi du bois énergiede classe A ou B, du boisdéchiqueté, du sable à bâtir,du mélange à béton…) ; ilssont revendus à des prix compétitifs : 60 % à des entreprises issues du BTP, 20 %à des sociétés privées (pro
moteurs, par exemple), 10 %à des collectivités locales et10 % à des particuliers.Joël Audigier – à la directionavec son épouse Claire et leur fils – passe aujourd’huila vitesse supérieure. Chagriné de ne pas trier plus finement les DIB (PVC, carton,laine de verre… notammentles petits éléments), il réfléchit à une chaîne de tri pourle 2e semestre 2016 (investissement 500 000 euros) :
«Pour mieux atteindre lesobjectifs du Grenelle, optimiser le tri et pallier le manquede main d’œuvre»… ce qui ne l’empêchera pas d’embaucher d’ailleurs : AudigierRecyclage devrait passer de4 salariés à 89.
L.O.
Contact : Audigier Recyclage, ZA des Léonards, 26200 Montélimar. Tél. 04 75 01 53 45, www.audigier-recyclage.com
Depuis 2003, l’entreprise produit essentiellement de la grave routière.
DRÔME-ARDÈCHE En cours d’élaboration
Déchets du Bâtiment : sortez le plan !Comment mieux traiter lesdéchets issus du bâtiment etdes travaux publics ? C’est l’une des questions que cherche à résoudre le plan degestion des déchets du BTP(bâtiments et travaux publics). Ce plan, prévu dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, est en cours d’élaboration au niveau bidépartemental, et représente unnouvel exemple concret decollaboration fructueuse entre la Drôme et l’Ardèche…Les deux départements travaillent en effet main dans lamain sur ce dossier, depuis2013. Les enjeux de ce plansont très concrets : pouvoirmieux valoriser ou réutiliserles déchets et, au final, préserver l’environnement et lasanté. Ces objectifs sont fixéspour les 12 ans à venir. Et sice sont bien les conseils départementaux qui y travaillent aujourd’hui, la compétence sera bientôt transférée aux régions.Les chiffres sont à donner letournis : au niveau de l’Hexagone, ce sont environ250 millions de tonnes de déchets qui sont générées chaque année ! Plus localement,selon la Cellule EconomieRhôneAlpes, le total des gisements de déchets issus duBTP représentait, en 2012, 1657 600 tonnes en Drôme/Ardèche. Ces déchets sontrépartis en trois catégories :inertes, nondangereux etdangereux. Et la première deces trois catégories est la plusreprésentée : les déchetsinertes ne se décomposentpas et ne brûlent pas. C’est lecas par exemple des gravats ou des terres... L’une deschevilles ouvrières de ceplan bidépartemental, c’estMartine Paturel, coordinatrice énergiedéchets pour leconseil départemental del’Ardèche. «Au départ, nousavons fait un état des lieux, se souvientelle. Parmi les points faibles que nous avions identifiés, il y avait lemanque de collectes en vued’une valorisation. On a unequalité de tri à optimiser. Nous ne sommes pas forcément sur des problèmes dequantité énormes, mais surle département de l’Ardèche, il y a des déchets qu’ilfaut orienter vers les collectes. On est en phase de concertation avec les acteurs dupublic et du privé.»
Constat partagé par MarieLaure Jas, chargée de mission « élaboration du planbidépartemental de gestiondes déchets du BTP » au seindu Conseil départemental del’Ardèche : «La difficulté de collecte des déchets du BTPest liée à des zones difficilesd’accès dans lesquelles il n’y a pas d’installations, ajoutetelle. L’enjeu, c’est d’essayer de donner aux entreprises un exutoire, d’essayerde mailler le territoire.» Il estégalement question d’améliorer la traçabilité des déchets. Par ailleurs, en complémentdu travail commun menéautour de ce plan, les élus réfléchissent ensemble – etc’est une spécificité locale –aux différentes manières defavoriser l’économie dite circulaire dans le traitement des déchets du BTP. Ce typed’économie cherche à éviterle gaspillage des ressourcesen privilégiant la logique de« boucles ». Une réuniond’informations et d’échangesavait d’ailleurs eu lieu le 2 octobre côté Drôme, à Livron, pour sensibiliser sur cesujet. Elle a rassemblé les deux élus des conseils départementaux en charge del’Environnement, avec lesmaîtres d’ouvrage du publicet du privé, différents acteursdu BTP, les chambres consulaires, les associations etstructures affiliées à l’Economie Sociale et Solidaire. « L’objectif, c’est de travaillerensemble et commencer àinitier des dynamiques territoriales, poursuit Martine Paturel. Nous essayons d’améliorer la communication entre les entreprises, pour queles déchets de l’un deviennent les matières de l’autre.On veut préserver les ressources naturelles en favorisant l’économie locale ».
G. S.
n SICTOBAZéro gaspillage Zéro déchet Zéro utopieSuite à l’appel à projet lancés par le ministère de l’Ecologie et dans lamouvance du Zero Waste Europe, 150 collectivités françaises sontdésormais engagées dans l’objectif du « Zéro gaspillage Zéro déchet ».Un défi qui va devenir bel et bien réel avec le Sictoba (Syndicatintercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères de labasse Ardèche) dont le projet a été sélectionné en 2015 par le ministère.Le Sictoba entend agir sur la réduction des tonnages : un nouveausystème de tarification et de collecte des ordures ménagères (peséeembarquée) a déjà été expérimenté sur le territoire de la communauté decommunes des Gorges de l’Ardèche, et il a permis une baisse de 30 à 50% des tonnages ; de nouvelles bornes textiles ont aussi été installées, etles vêtements, chaussures, linge divers sont récupérés et recyclés parl’Atelière et Philtex.Reste encore à agir sur la réduction en amont et la généralisation du tri àla source des biodéchets, comme le souhaite la très active associationVigi-Nature. On parle ici des déchets organiques qui, mélangés avec lesautres déchets ménagers, dégagent en décharge certains gaz comme leméthane (16 % de la production vient des centres d’enfouissement… etle méthane a un potentiel de réchauffement global 23 fois plus grand quecelui du gaz carbonique…) : du coup, mieux vaut les garder chez soi etles utiliser surtout en compost, et si on ne le peut ou on ne le veut pas,pourquoi ne pas instaurer une collecte de porte-à-porte, en commençantpar les gros producteurs (campings, restaurateurs, établissementsscolaires et hospitaliers, etc.) !
n EN BREFCoved, une des entreprises du futurFiliale propreté du groupe Saur,Coved a été primée, le 14 janvier,au 1er congrès « L’entreprise dufutur » dédié à la transformationnumérique des PME/ETI et qui adistingué 4 entreprises parmi 50candidatures. Catégorie : « Réin-venter la proximité clients/parte-naires ». En effet, avec ses ca-mions connectés, reliés à son cen-tre d’analyse et d’expertise desdonnées, Coved invente un modè-le unique et novateur de gestiondu service public des déchets. Ellemodélise et optimise ainsi ses so-lutions en fonction de chaqueclient.
î Quelques chiffresGisements estimés en Drôme-Ar-dèche en 2012 (selon la CelluleEconomique Rhône-Alpes) : - 1 383 000 tonnes de déchetsinertes (comme les gravats,terres...)- 239 300 tonnes de déchets nondangereux non inertes- 35 300 tonnes de déchetsdangereux.Au total, cela représente 1 657 600tonnes de déchets rien que sur lesdeux départements !