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On lit ce que l’on veut derrière les m
ots. Les mots ci-dessus par
exemple : tu crois que je parle de vêtem
ent ? Et bien pas du tout figure-toi. C
’est un des grands plaisirs de l’écriture, comm
e les double sens dans les film
s de série B tu vois ce que je veux dire ? Le principe de l’allégorie. C
e qui est écrit a plein de significations et après c’est toi qui choisis, m
ais pas toujours. Parfois tu ne sais pas et parfois tu ne veux pas savoir. D
e quoi je parle.
Jardin ne veut sans doute pas dire la mêm
e chose pour toi ou pour m
oi, pour elle ou pour il. Gilles C
lément, un des prem
iers ils, n’est pas (encore) un toi. Il l’est un peu par procuration car Shanta Rao travaille avec lui en ce m
oment-m
ême sur le
Parc National des C
alanques. Il a jardiné dans des endroits que je connais bien, com
me le Parc A
ndré Citroën dans le 15e
arrondissement.
On
mangeait
des pique-niques
dans des
Tupperware dans ses jardins en m
ouvement et une fois on s’est
pris des méchants coups de soleil à passer la journée dans les
jeux d’eau. C’était vraim
ent le rêve mais après on n’a pas réussi
à dormir tellem
ent on avait mal. Ç
a me donne l’im
pression que je le connais ou qu’il m
e connaît.
Tout ce qui est en italique vient de la bouche du jardinier. Faut-il abandonner toute idée de m
aîtrise et regarder ce qui nous entoure com
me un ensem
ble qui nous habille... Je crois que d’abord il a observé ce qu’il a appelé plus tard le délaissé. C
’est un terrain abandonné ayant connu une activité, agricole, industrielle, urbaine, touristique... puis colonisé par des plantes. Elles créent alors de la diversité biologique…
qui n’est pas à ce jour répertoriée com
me richesse. Jardin en m
ouvement c’est une
idée du jardin où le jardinier jardine avec le jardin car les plantes lui apprennent à jardiner. O
bserver. Faire le plus possible avec, le m
oins possible contre. Un jour, il s’est m
is à parler de jardin planétaire afin que les gens im
aginent la planète comm
e un espace clos. Avec la diversité, on parle alors de tous les êtres vivants et donc des êtres hum
ains.Tous les délaissés de ce jardin form
ent ensemble le Tiers Paysage.
Tiers paysage renvoie à tiers-état (et non à Tiers-monde). Espace
n’exprimant ni le pouvoir ni la soum
ission au pouvoir. Il se réfère au pam
phlet de Siesyes (c’est qui ?) en 1789 :
« Qu’est-ce que le tiers-état ? —
Tout. Q
u’a-t-il fait jusqu’à présent ? — Rien.
Qu’aspire-t-il à devenir ? —
Quelque chose. »
J’espère que tu comprends un petit peu, ou que quelqu’un
comprendra et pourra t’expliquer. C
’est important qu’il y ait
quelqu’un pour le faire. J’espère que tu me dem
anderas si tu ne com
prends pas. Je ne sais pas si tu es énervé.e, si tu t’es endorm
i.e, si tu siffles entre tes dents ou si tu souris.
Céline Vaché-O
livieri et Elsa Werth ont planté des graines dans
la salle de classe. Elle ressemblait à une grande serre. Le jour où
je suis venue, c’était la canicule et à l’intérieur de l’école, on était toute.s plus ou m
oins sur le point de s’endormir. O
n dessinait sur le sol, j’avais envie de m
’allonger… Pour eux, ils et elles (presque)
toi, c’était comm
e ça depuis une semaine. Plus tard, j’ai appris
aussi qu’ils et elles avaient balancé des bombes de graines, je ne
sais pas trop comm
ent : par la fenêtre, au parc, sur un terrain vague…
J’aurai bien aimé que tu m
e racontes. Je ne suis pas sûre qu’ils et elles aim
ent tout.e.s les plantes. Ils et elles ont peut-être raison.
Faut faire attention, c’est Wikipédia qui le dit : L’herbe de la
Pampa est une plante envahissante. (…
) Les bouquets de “fleur de pam
pa” sont très combustibles, et peuvent m
ême provoquer, à la
suite d’une simple étincelle (ex. en branchant ou débranchant une
prise électrique) ou du contact avec une cigarette, une explosion, et rem
plir la pièce de particules noires ; il a été observé [Par qui ?] que l’explosion en question était capable de déform
er une porte double séparant deux pièces contiguës. [réf. nécessaire] Elle est parfois im
prévisible. Et souvent ils et elles toi oublient quand ils l’em
portent. Que
ça soit dans la gramm
aire, au conseil d’administration ou à la
cour de recré. Et moi, je suis là à vouloir t’expliquer com
me une
teubé, alors que la vérité sort de la bouche de Youtube. Kalash m
anteau couverture de survie chaîne en or faire tourner des joints en 4x4 dans le désert style sur la lune. M
waka M
oon ft.
Dam
so :
Dem
s, Dem
sS’faire s✰
✰✰✰
, c’est pas tromper
Faire succès, c’est n’pas s’tromper
Trop de billets : jaunes, verts, violets
J’ai tout nié, toi balancéTout est écrit, ouais, qu’ils m
’ont ditLes m
êmes qui ont dit que j’y arriverai pas
Jamais négro s’enterre en vie,
jam
ais négro ne baisse les brasJ’illum
ine, j’élimine, ennem
is, imm
inentPas d’paroles, patates sur les lipsSi j’urine dans la ville c’est que j’suis sur les C
hamps
Grosse s✰
✰✰✰✰
, quatre pattes sur le bitume
Inoffensif je fus, une off
ensive et je tueU
ne gencive de plus, sur le bitume j’accum
ule embrouilles,
bagarres de rueJ’prends le réseau, négro, j’te laisse que l’W
iFiAu studio j’fais qu’du sale, au studio tu n’fais qu’du bruitIls tuent pour prendre nos terres com
me G
. Bush, Saddam R.I.P
J’sais toujours pas naviguer pourtant j’connais qu’des rates-piD
ems, D
ems
Jeanne Moynot t’explique, quelque part plus loin
Tu peux peut-être suivre des flèches, des lignes droites ou des tâches de gras Tu m
e diras si c’est vrai moi je veux pas voler les m
ots des autresEn tout cas pas le faire les yeux ferm
és Sam
ir Ramdani explique lui aussi m
ais pas direct à toi Tu m
oi, il et elle tu peux choisir d’être làEcouter en scred ou devenir Sam
ir, åbäke ou moi
Nicolas Boone les a pris
La plage à l’intérieur de l’il et elle C
’est devenu une question Posée par Elisa Pône Est-ce que t’es d’accord que je te voisEric G
iraudet rentre dans ton cerveau et colle des morceaux de
chewing-gum
goût herbesTu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tuC
omm
ent ne pas voler quand on te demande de voler
Je vole les mots de Jules Lagrange
Autant voler comm
e Robin des Bois Peter Pan les im
ages Eléonore tu False Arnaud triadique vous
ballet d’eux Dezoteux
TOU
T EST LA ETALE SU
R UN
PLAN
APLAT TU
PEUX
RENV
ERSER V
ERSER ET PREND
RE TA PLACE TU
TON
ET BALA
NC
ER LES ELLES ET LES ILSC
’est Anne Bourse qui nous a m
ontré l’idée la première
Qui en a fait pousser d’autres depuis qu’elle nous a raconté son
rêveU
n des élèves disait à la prof qu’ils n’avaient rien compris
Herbe de la Pam
pa
Barbara Sirieix
APLAT REVERS CO
UTURE
SI LA FRAN
CE N
’EXISTAIT PASALO
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SI IL N’Y AVAIT PAS D
E JEUX VID
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TELEVISION
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FABR
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cracheur de feuxmitraillette / bazookaM. POKORASabreloupbugatti / porsche
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Barbara Sirieix et åbäke : Quand tu as com-
mencé à travailler avec les enfants d
e la classe
du Collège Charles Péguy, j’ai l’ impression
que tu avais déjà plus ou moins déterminé le
rôle de chacun.e.s, comme le projet consistait
à réaliser un film de zombie et qu’un tournage
nécessite une organisation spécifique.
Samir Ramdani : O
ui, c’est vrai que j’ai déter-
miné les choses assez tôt. J’ai juste proposé
aux enfants de faire un film de zombie. elles
et ils ont été ravi.e.s et excité.e.s par le pro-
jet. Donc avec Thomas Stuck mon coscénar-
iste, nous avons écrit un scénario. J’amenais
un scénario et elles et ils seraient le
s comé-
dien.ne.s.
J’ai déjà fait plusieurs ateliers vidéo avec
des enfants, en leur donnant une certaine
liberté dans la conception du projet. C’était
toujours très stimulant pour elles et eux d’un
point de vue pédagogique, mais ça l’était
beaucoup moins sur le plan artistique. Avec
les enfants, l’expérience humaine est to
ujo-
urs forte sur le moment mais les films restent
dans des tiroirs.
Pour cet atelier j’ai fait a
utrement. Je vou-
lais que l’on fasse un vrai film, avec la même
exigence que j’ai pour mon travail. D
onc j’ai
décidé de circonscrire le travail des enfants à
leur propre rôle dans le film, ce qui est déjà un
travail énorme. je les ai mis.e.s dans la peau
de comédien.ne.s interprètes, ce qui sup-
pose un niveau de concentration très élevé
sur un temps assez long. Ils ont réussi sans
trop de problème. Certain.e.s se sont même
révélé.e.s très doué.e.s.
À la fin du tournage, ce choix a porté ses
fruits. Les enfants ont aimé le pré-montage
que je leur ai montré. Elles et ils
ont beau-
coup ri mais elles et ils
ont compris que ce
que nous avons fait était tr
ès sérieux. Elles et
ils ont donné leur avis puis nous avons discuté
de manière très lucide sur les images que
nous avions faites, sur le suspens du film et
sur leur rapport en général aux images vio-
lentes. La distance qu’elles et ils avaient gag-
née m’a beaucoup rassuré.
Barbara Sirieix et åbäke : Tu avais projeté
au départ de faire un film de zombie dont tu
avais écrit le
scénario (ou pré-scénario) avant
de commencer à travailler avec les enfants, or
au final l’ histoire s’est tra
nsformée en scénar-
io fantastique. Quelle rôle ou influence ont eu
les enfants et le contexte de l’ é
cole dans cette
transformation ?
Samir Ramdani : E
ffectivement, le projet in
i-
tial était de faire un film de zombie avec ces
enfants qui ont de légers handicaps. Mon en-
vie était de donner une certaine autonomie
symbolique vis-à-vis de toute forme de stig-
matisation ou de condescendance dont font
l’objet les minorités en général. En incarnant
des zombies, les enfants auraient jo
ué avec
leur propre image, en la contrôlant plus qu’en
subissant leur image d’enfant en difficulté. Le
but était d’opérer un renversement symbol-
ique : de dominé à dominant. D
ominé en tant
qu’enfant, en tant que personne en difficulté
et en tant que minorité visible (9 enfants sur
10 qui ont participé au projet ne sont pas
blanc.he.s).
Les enfants étaient très emballé.e. s à l’id
ée
d’être un zombie, je pense que la dimension
transgressive leur plaisait.
Mais Il y avait une difficulté du point de
vue de la production. Asperger les murs de
sang, maquiller et imbiber tous les enfants de
sang tous les matins aurait presque doublé
le temps de tournage et aussi le budget qui
était déjà extrêmement m
odeste.
Sans parler des possibles réactions des
gens sensibles extérieurs à l’atelier, puisque
nous n’avions pas les moyens de contrôler
totalement les mouvements de personnes
dans l’établissement car nous filmions dans
un collège en pleine activité.
Alors, avec Thomas nous avons revu notre
scénario et avons décidé de passer de zom-
bies à enfants télépathes du type « Le Village
des Damnés ». C’était plus économique à tous
les niveaux (décor, maquillage et costumes).
Le principe de renversement symbolique
dominé/dominant était toujours là, et m
ême
amplifié par le pouvoir des enfants. La trans-
gression était toujours là à travers l’image
de l’enfant diabolique qui contrôle l’adulte. Le
fantastique ne passait plus par la présence
de sang mais par le jeu des comédien.nes et
la mise en scène. Et c’est pas plus mal !
Barbara Sirieix et åbäke : Comment as-tu
mo-
bilisé les enfants à
faire les les actrices et ac-
teurs (chose qu’ ils
n’avaient sans aucun doute
jamais fait),
à les astreindre aux contraintes
d’un tournage, la répétition des prises, les
changements de décor étant souvent syno-
nymes de longueur, à les convaincre d’être
devant une caméra ?
Samir Ramdani : E
n dehors des deux élèves
qui n’ont pas voulu être film.é.es, je n’ai pas
eu à les convaincre, elles et ils voulaient jo
uer
dans le genre de film qu’elles et ils ont l’h
abi-
tude de voir.
Mais une chose est sûre : elles et ils
n’ont
plus la vision naïve du comédien star et glam-
our. Ils ont compris que faire un film ou des
images en général, c’est un travail de con-
struction qui demande des efforts de rigueur
et de patience. C’est un travail p
as toujours
confortable dont la satisfaction vient quand
tout est achevé. Comme beaucoup de tour-
nages, ce fut intense et éprouvant. E
lles et ils
ont réellement fait p
reuve d’endurance et de
maturité. Ce qu’on a fait leur a donné une pe-
tite idée de comment sont fa
briqués les films
qu’elles et ils consomment.
Barbara Sirieix et åbäke : Dans quel(s)
sens
du terme collaboration as-tu envisagé puis
réalisé ton film? Les enfants s
ont-ils co-autri-
ces et co-auteurs ?
On peut parler de collaboration dans le sens
où il y a une discussion entre entre les comédi-
en.ne.s et moi et qu’elles et ils
me fournissent
une prestation artistique. Mais d’un point de
vue légal, elles et ils
ne sont pas co-auteurs
et co-autrices. Dans le cas de ce projet je ne
suis pas sûr que ce soit très im
portant pour
eux.elles. C’est important pour moi car je
peux diffuser le film plus simplement, et que
d’une certaine façon je paye mon investisse-
ment personnel dans le film avec les droits de
ce dernier.
Puis du point de vue des enfants, je crois
que ce qui était important c’est l’e
xpérience
de tournage, le fun, le
caractère extraordi-
naire de cette situation dans leur vie de de
collégien.ne.s, puis de se dire et qu’elles et ils
vont bientôt voir un film fantastique dans le-
quel elles et ils ont des pouvoirs surnaturels.
Je crois, sans prendre trop de risque, que
les enfants aiment la fantaisie, m
oi aussi. On
peut dire que nous avons réellement échangé.
Ce
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JOUR — 1
9h00 – 10h
On se remémore l’atelier
précédent. On a parlé
des évènements, du fait
de prêter attention aux
évènements.
On parle de notre place
dans la société. Comment
la changer. Quels
candidats se présentent à
la Présidentielle? Marine
Le Pen revient souvent.
J’entends souvent les
paroles des parents à
travers celle des enfants.
« Elle est ouf, elle veut
virer tous les noirs et les
rebeus ».
10h – 10h20
Mets ta tête dans tes bras
Ferme les yeux
Tu es loin du Collège
Debussy
Sens ta respiration ralentir
Tu es loin du Collège
Debussy
Souffle
Souffle
Souffle
Sens ta respiration ralentir
La nuit tombe
Tu es loin du Collège
Debussy
Ta tête s’enfonce dans tes
bras
Ta mâchoire se relâche et
tes épaules se détendent
Imagine la nuit,
Imagine la nuit profonde,
Tu es dans ton lit, léger ou
légère, comme une plume
sur ton matelas.
Ta tête s’enfonce dans tes
bras, comme sur un gros
oreiller, confortable et
parfumé.
Tu imagines ta chambre,
calme. Sombre.
Tu distingues malgré tout
les objets qui t’entourent.
Les coins de la pièce.
Tu te sens en sécurité entre
les quatre murs.
Tu te sens léger ou légère,
comme une plume.
La fenêtre ouverte, laisse
passer un vent d’air frais
qui caresse tes cheveux.
Tu es détendu(e).
C’est une sensation douce
et agréable.
Ce vent d’air frais parfume
ta chambre des odeurs du
printemps.
Les bourgeons qui germent.
Les abeilles qui sortiront le
jour pour butiner le nectar
des fleurs.
Pour l’instant, c’est encore
la nuit et les abeilles
dorment.
Tu sens le parfum des
étoiles.
La caresse de la lune dont
la lumière glisse sur les
coins de ta chambre.
Tu es en sécurité, sous ta
couette.
Ecoute les bruits de la nuit.
Entends-tu des oiseaux
nocturnes, le vent dans les
feuilles.
Tu es détendu(e)
C’est une sensation douce
et agréable.
Tu es léger ou légère
comme une plume.
Ta tête aussi est légère,
comme en apesanteur.
Ton dos est léger
Tes pieds pèsent à peine
plus qu’une feuille de papier
Tes jambes flottent, tes
bras aussi, comme dans
l’eau au dessus de ton
matelas.
Tu es léger ou légère
comme une plume.
Le vent parfumé du
printemps te porte.
Tu sens sa douceur, son
énergie: le pollen des
arbres qui te fait flotter.
Tu dérives vers la fenêtre.
Et tu te laisses glisser
dehors, guidé(e) par la bise
qui caresse ton corps.
Tu t’envoles.
Tu regardes ton chez toi de
haut. Tu t’envoles.
A mesure que tu te
rapproches des nuages, la
ville rapetisse.
Les lumières des
lampadaires sont autant
de petites allumettes
minuscules.
Tu te laisse glisser sur
l’air, porté par le vent du
printemps.
Les nuages te caressent
maintenant le dos.
Au reflets de la lune on
dirait un paysage de coton.
Un paysage doux, moelleux.
Ton corps se pose
maintenant sur un nuage.
Ton dos est léger
Tes pieds pèsent à peine
plus qu’une feuille de papier
Tes jambes flottent, tes
bras aussi, comme dans
l’eau sur ton nuage.
Au loin, la lune ressemble à
une grosse galette jaune.
Tu sens le parfum des
étoiles.
Tu es bien, sur ton nuage.
Tu remarques que la lune
rapetisse, très lentement,
très lentement.
Elle n’est plus qu’un tout
petit point, minuscule.
Au loin, le soleil éclaire le
manteau bleu de la nuit.
Le ciel se teint des douces
couleurs du matin.
Les rayons du soleil
chauffent tes joues.
Comme une feuille, tu
glisses du nuage,
très lentement,
très lentement,
très lentement
Pendant ce temps, le jour se
lève.
très lentement,
très lentement,
très lentement
Tes pieds se posent sur un
paysage.
Ce paysage, c’est un
paysage du futur.
Un paysage de ton futur.
Tu es toujours très léger ou
légère.
Tu regardes ce paysage et
tout ce qui le compose.
Tu regardes ce paysage et
tout ce qui le compose.
Y a-t-il de l’eau, un ruisseau,
une rivière, une mer?
Y a-t-il du sable, des
montagnes?
Y’a t’il des immeubles, des
maisons, des grottes?
Regarde bien ce paysage
comme si tu voulais le
prendre en photo avec tes
yeux.
Tu es toujours très léger ou
légère.
Tu regardes ce paysage et
tout ce qui le compose.
Tu es détendu(e).
C’est une sensation douce
et agréable.
Ce paysage, c’est un
paysage du futur.
Le paysage de ton futur.
Comme si tu avais un
appareil photo, tu prends
une photo de ce paysage
avec tes yeux.
Sens le vent sur ta peau.
Sens le temps présent. Le
temps de maintenant. Ce
maintenant c’est le futur.
Tu sens une présence
autour de toi.
D’abord une personne,
puis une autre,
puis une autre.
Tu reconnais les visages
de tes compagnons de la
classe ULIS.
Nous sommes dans le futur.
Ils et elles ont grandi.
Ils et elles sont heureux.
Leurs visages ont changé.
Ils sont maintenant des
adultes.
Examine leur visage.
Ils et elles te sourient.
Toi aussi tu as grandi.
Toi aussi tu souris.
C’est toi dans le futur. C’est
vous dans le futur.
Vous vous parlez comme
des grands.
Comme des adultes. Vous
parlez de vos métiers, de
vos occupations. De votre
vie.
Tu écoutes les histoires de
chacun.
Tu retiens les métiers de
chacun.
Un à un, imagine les métiers
de tes camarades.
Tes camarades de la classe
ULIS.
Vous êtes heureux. Vous le
méritez.
Très lentement, tu sors un
téléphone de ta poche.
Tu prends un selfie avec
eux.
Tu examines la
photographie et tu
regardes chaque visage
avec soin.
Chaque visage qui a grandi
comme ton visage qui a
grandi lui aussi.
Chacun est un adulte, dans
ton paysage du futur.
Ta tête est légère
Tes épaules
tes bras
ton dos
tes pieds.
Tu es léger ou légère
comme une plume.
Le vent parfumé du
printemps te porte.
Tu sens sa douceur, son
énergie: le pollen des
arbres qui te fait flotter.
Très lentement, le temps
remonte.
Nous ne sommes plus dans
le futur, nous sommes dans
le présent.
Nous sommes maintenant.
Tu rejoins la classe.
Tu reviens avec tes
camarades aujourd’hui,
maintenant.
Tu rejoins la classe du
Collège Debussy.
Tu es détendu tu es avec
nous.
Tu es positif.
Tu es joyeux.
Nous sommes ensemble,
maintenant.
Nous allons commencer
l’atelier.
Tu es un trésor.
Le futur démarre
maintenant.
///////////
Retour de la récréation
Qu’avez-vous ressenti.
Comment vous sentez-
vous?
Quel paysage avez-vous
imaginé?
Quel visage avez-vous
imaginé?
Que vous destine le futur?
Comment imaginez-vous le
futur des autres?
Comment s’imaginer dans
une société future?
Comment imaginer le
futur?
Faire son autoportrait plus
tard.
//////////////
Aller chercher des fourmis
dans la cour de récréation.
JOUR — 2
Mets ta tête dans tes bras
Ferme les yeux
Tu es loin du Collège
Debussy
Sens ta respiration ralentir
Tu es loin du Collège
Debussy
Souffle
Souffle
Souffle
Sens ta respiration ralentir
Tu es bien, au chaud, en
sécurité,
Le soleil du matin caresse
ta peau
Il fait doux, l’air est
agréable.
Au rythme de ma voix.
Ta tête s’enfonce dans tes
bras,
comme dans un gros
oreiller, doux et parfumé
Ta mâchoire se relâche et
tes épaules se détendent.
Tu es allongé(e) dans
l’herbe,
l’herbe douce qui te porte
comme matelas vert et
confortable.
La fraicheur des fleurs te
rafraîchit la nuque
Il fait doux, l’air est
agréable.
Tu es léger ou légère
comme une plume.
Le vent parfumé du
printemps te porte.
Tu sens sa douceur, son
énergie: le pollen des
arbres qui te fait flotter.
Tu es à la fois détendu(e) et
attentif ou attentive.
Tes oreilles entendent tout.
Tu entends un vol d’oiseaux.
Tu arrives à les compter
simplement en tendant
l’oreille.
Un deux
trois
quatre
cinq
six sept
huit
neuf
dixTu dénombres leurs plumes,
en centrant ton attention
sur le battement de leurs
ailes.
Ce sont des canards.
Tous les bruits autour de toi
sont familiers.
Le vent dans les hautes
herbes.
Le frottement des feuilles
d’arbres sur les branches.
Une goute d’eau glisses sur
une fougère et s’enfonce
dans la terre en douceur.
L’eau coule, non loin de là.
Tu distingues le tapotement
des pattes d’une fourmi sur
un branchage.
Elle est minuscule, mais tu
la voies parfaitement.
Tu distingues ses pattes,
sa tête, comme un drôle de
masque ovale,
ses antennes,
ses yeux ronds,
Elle cherche de la
nourriture.
Elle progresse très
lentement sur l’herbe. Elle
prend soin de chercher les
mets les plus exquis pour
les rapporter à la reine.
Derrière-elle, une autre
chasseuse suit, tu sens
les légers tapotements de
ses pattes non loin de ton
oreille.
Derrière la deuxième
chasseuse, une autre suit
encore.
Elles forment toutes
une ligne, une chaine
de petites fourmis qui
avancent lentement,
lentement , lentementn,
méthodiquement
Unedeux
trois
quatre
cinq
six sept
huit
neuf
dix.
Elles apportent toutes le
fruit de leur chasse.
Des petits morceaux
de feuilles sucrées au
miel pour la reine et les
ouvrières.
Le soleil du matin caresse
ta peau
Il fait doux, l’air est
agréable.
Tu es léger ou légère
comme une plume, comme
une fourmis.
Le vent parfumé du
printemps te porte.
Tu sens sa douceur, son
énergie: le pollen des
arbres qui te fait flotter.
Tu es détendu(e) sur ton
matelas d’herbe verte.
Tu penses à la couleur
verte. Le vert des arbres,
le vert pomme, le vert de
l’herbe, le vert.
Tu penses au bleu, le bleu
du ciel, de la mer, du bleu
de Facebook. Tu penses
au bleu de la terre vue du
ciel, de l’espace, la planête
bleue, au milieu des étoiles.
Tu es maintenant loin, dans
l’espace.
Tu flottes au milieu des
étoiles. Tu brilles, comme
elles.
Tu es une étoile filante.
Une comète dont la queue
laisse une trainée blanche
pâle comme le marchant de
sable.
Les étoiles autour de toi
filent aussi.
C’est un feu d’artifice au
ralenti. Comme un grand
spectacle, elles éclatent
autour de toi et propagent
une lumière douce qui
caresse tes yeux, ta peau.
Les étoiles, te réchauffent
de leur mille feu.
Elles éclairent le noir
profond de la galaxie.
Lentement
Lentement
Lentement
Tu reviens dans la classe, la
tête entre tes bras.
Tu reviens avec tes
camarades aujourd’hui,
maintenant.
Tu rejoins la classe du
Collège Debussy.
Tu es détendu tu es avec
nous.
Tu es positif.
Tu es joyeux.
Nous sommes ensemble,
maintenant.
Nous allons commencer
l’atelier.
Tu es un trésor.
Le futur démarre
maintenant. Tu peux
lentement ouvrir les yeux.
Eric Giraudet de
Boudemange
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RETOUR SUR
EXPERIENCE
Cette Œuvre est DédiéePar un Humble Carré Originaire du Pays des
Deux DimensionsDans l’Espoir que
Tout comme lui-même a été Initié aux Mystères des TROIS Dimensions
Alors qu’il en connaissait SEULEMENT DEUX Ainsi les Citoyens de cette Céleste RégionÉlèveront de plus en plus leurs aspirations
Vers les Secrets de la QUATRIÈME, de la CINQUIÈME ou même
de la SIXIÈME DimensionContribuant ainsi
Au Développement de l’IMAGINATION Et peut-être au progrès
de cette Qualité excellente et rare qu’est la MODESTIE
« Prenez patience, car le monde est vaste et large. »
Dans notre pays, quand un Vrai Triangle Équilatéral naît de parents Isocèles, c’est un événement dont on se réjouit à plusieurs lieues à la ronde. Après un sévère examen effectué par le Conseil Sanitaire et Social, l’enfant, s’il est certifié Régulier2, est admis au cours d’une cérémonie solennelle dans la classe des Équilatéraux.
Mais, parvenus à ce point de mon récit, peut-être certains de mes lecteurs parmi les plus jeunes se demanderont-ils comment, à Flat-land, une Femme peut se rendre invisible.
Les périls auxquels nous sommes exposés de la part de nos Femmes doivent être évidents à présent pour les esprits les plus lents de Spaceland. Si, déjà, se heurter à un respect-able Triangle de la classe moyenne n’est pas sans danger ; si l’on risque une entaille en se cognant contre un Ouvrier ; si l’on ne peut éviter une blessure grave en entrant en col-lision avec un Officier de la classe militaire ; si le sommet d’un Simple Soldat est à peu près mortel au seul contact… où va-t-on en se jetant sur une Femme, sinon à la destruction immédiate et complète ?
5. Comment nous nous reconnaissons les Uns les Autres.Mais à mesure que nous nous élevons dans
l’échelle sociale, le processus qui consiste à distinguer et être distingué croît en difficulté.
Nos jeunes lions, encore plus modernes et fringants, (…)condensent encore davantage la formule en utilisant le terme « toucher » dans un sens technique, qui correspond à « recommander-dans-l’intention-de-toucher- et-d’être-touché » ; et, à notre époque, le jargon en usage dans les milieux mondains ou chez les gens émancipés des classes supérieures sanctionne un barbarisme tel que « Mr Smith, permettez-moi de toucher Mr Jones ».
Le pire mathématicien de Spaceland me croi-ra volontiers si j’affirme que les problèmes de la vie, tels qu’ils se présentent aux gens in-struits — lorsqu’ils sont eux-mêmes en mou-vement, qu’ils pivotent, avancent ou reculent et s’efforcent en même temps de distinguer par le sens de la vue plusieurs Polygones de haut rang qui se meuvent dans des directions différentes, dans une salle de bal ou dans un salon, par exemple — sont nécessairement de nature à éprouver l’angularité des intel-lects les plus élevés, et justifient amplement les avantages considérables dont jouissent nos Savants Professeurs de Géométrie, tant Statique que Cinétique.
Il est étonnant de constater à quel point l’Art — je pourrais presque dire l’instinct — de la Connaissance Visuelle se développe quand on en fait une pratique habituelle en évitant la coutume du « Toucher ».
Qui prend, dans sa petite enfance, l’habitude de « Toucher » ne saura jamais « Voir » à la perfection.
Vais-je trop vite pour que mes Lecteurs me suivent jusqu’à ces conclusions évidentes ? Il suffit sûrement d’un instant de réflexion, d’un seul exemple puisé dans la vie quotidienne pour convaincre n’importe qui que notre sys-tème social repose tout entier sur la Régular-ité, ou l’Égalité des Angles.
« L’Irrégulier », disent-ils, « est dès sa nais-sance dépisté par ses propres parents, ac-cablé de sarcasmes par ses frères et sœurs, négligé par les domestiques, méprisé et soupçonné par la société ; il se voit interdire tous les postes responsables, toutes les sit-uations de confiance, toutes les activités utiles. La police surveille de près chacun de ses mouvements jusqu’à ce qu’il atteigne sa majorité et se présente à l’inspection
Immorale, licencieuse, anarchique, antiscien-tifique – quelles que soient les épithètes dont on veuille l’affubler – cette époque ancienne de la Révolte des Couleurs n’en fut pas moins d’un point de vue esthétique l’enfance glo-rieuse de l’Art à Flatland…
ils réclamèrent avec audace l’interdiction légale de tous « les Arts exclusifs et aristocra-tiques » et, par voie de conséquence, l’aboli-tion de tous les avantages financiers destinés à encourager l’étude de la Connaissance Visuelle, des Mathématiques et du Toucher.
Elle ne manquait pas de ruse, cette proposi-tion qui émanait en fait non point d’un Isocèle — car aucun être aussi peu évolué n’aurait eu l’angularité suffisante pour apprécier, en-core moins pour concevoir une telle merveille de stratagème politique — mais d’un Cercle Irrégulier qu’au lieu de détruire dès l’enfance on avait eu la folle clémence de laisser sur-vivre pour qu’il semât un jour la désolation dans son pays et qu’il entraînât à la mort
« Occupez-vous de votre Configuration. »
et je sais par expérience que chez eux, quand ils réprimandent leurs enfants, ils parlent du « bien » et du « mal » avec autant de véhé-mence et de passion que si ces termes représentaient des entités réelles et si une Figure humaine était véritablement à même de choisir entre eux.
« Quoi ! » s’écria-t-il avec horreur. « Expliquez le sens de vos paroles ! » « De se toucher », répétai-je, « de se sentir, d’entrer en contact avec les autres. » « Si, dit le Roi, « vous enten-dez par toucher le fait de s’approcher d’un individu au point de ne laisser aucun espace
entre lui et vous, sachez, Étranger, qu’il s’agit là d’un crime passible de mort dans mon royaume.
« Comment cette personne a-t-elle pu s’in-troduire ici ? » s’écria-t-elle. « Vous m’aviez promis, cher ami, qu’il n’y aurait pas de ven-tilateur dans notre nouvelle maison.»
« Il n’y en a pas, en effet », lui dis-je, « mais qu’est-ce qui vous porte à croire qu’il s’agit là d’une Femme ? Mes facultés de connaissance Visuelle me montrent… »
« Oh, laissez-moi tranquille avec votre Con-naissance Visuelle », rétorqua-t-elle, « Touch-er, c’est croire », et « Une Ligne Droite bien touchée vaut mieux qu’un Cercle mal vu »…
L’Étranger. Ne m’avez-vous point suffisam-ment touché ? Ne croyez-vous pas que les présentations ont assez duré ?
L’Étranger. De l’Espace, de l’Espace, Mon-sieur. D’où Voulez-vous que je vienne ?
L’Étranger. Oui. Cependant, pour voir dans l’Espace, il vous faudrait avoir un œil non pas sur votre Périmètre, mais sur votre côté, c’est-à-dire dans ce qu’à Spaceland nous nommerions votre côté.
Moi. Un œil dans mes entrailles ! Un œil dans mon estomac ! Votre Seigneurie se moque.
Je ne suis pas une Figure plane, mais un Solide.
De la position que j’occupe dans l’Espace, je peux voir, je vous l’ai dit, l’intérieur de tous les objets que vous considérez comme clos.
Je vis une Ligne qui n’était pas une Ligne ; un Espace qui n’était pas l’Espace ; j’étais moi-même et je ne l’étais plus. Dès que je re-couvrai ma voix, je hurlai dans ma douleur : « C’est la folie ou bien l’Enfer ! » « Ce n’est ni l’un ni l’autre », répondit calmement la voix de la Sphère, « c’est le savoir ; ce sont les Trois Dimensions.
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Le Ballet du Tremplin, Arnaud Dezoteux
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Herbe PAMPA
Avec les artistes : Nicolas Boone, Anne Bourse, Arnaud Dezoteux, Eléonore False, Eric Giraudet de Boudemange, Jules Lagrange, Jeanne Moynot, Elisa Pône, Samir Ramdani, Shanta Rao, Céline Vaché-Olivieri et Elsa Werth et les adolescents des collèges René Descartes (Tremblay-en-France, 93), Madame de Sévigné (Gagny, 93), François Mitterrand (Noisy-Le-Grand, 93), Claude Debussy, (Aulnay-sous-Bois, 93), Beau Soleil (Chelles, 77), René Cassin (Noisy-le-Sec, 93), Beaumarchais (Paris 11e), Charles Péguy (Paris 19e), Evariste Gallois (Epinay, 93), Suzanne Lacore (Paris 19e) et l’institut médico-éducatif le Tremplin (Bobigny, 93). Elèves : Marwan Abad, Zineddine Ait Kaci Ahmed, Amel Ait Nouasser, Yanis Arouche, Jonathan Aubard, Cynthia Aurèle, Adam Aziez, Lucas Bardinsky, Rayan Bayoudh, Chloé Beaumarchais, Cheryl Benabbas, Ilhame Benazouz, Lilya Bensaad, Abdoulaye Boiguile, Sirat Boualegue, Carter Cadelix, M., Alex Caldeira, Benjamin Cohen, Cécile Cohen, Safiatou Coulibaly, Maria Cretu, S., Khalid Dammouche, Wendy Debray, Rayan Djerrahi, Melissa Dorlus, A., A., Silly Drame, Alice Dubois, Coline Ekagna, Sergo Eranosyan, Yann-David Evans, Amin Fatah, Ifthikar Fatima, Dylan Fernandez, Monique Futkeu, Jonas Gallois, Quentin Gonnet, Sylvain Guernier, Océane Guillemot, Carole-Ann Habasque, Ajoub Hajji, Zakir Hakkou, Douniazed Hamdaoui, Sofia Hamdaoui, Kociéla Hassouna, D., Mehdi Houirras, Alexandre Huet, Aziz Ilhame, Ibrahim Isidore, G., Charanraj Justin, Adama Kanoute, Makagbé Keita, Abraham Kiwate, Killian Komlan, Aly Konat, Billel Konate, Niakalé Konte, Youssef Kouki, Sarah Lahmer, Lucderson Lambert, Samuel Languedoc, Marie Lephilibert, Léonel Launet, Marie Laurent, Enrick Lucius, Bori Lusbec, Kalifa Mangassouba, Rémi Marcoin, Lucie Marques, M., Daryl Mbongo, Djibril Mebrouk, Olivia Mietouta, Qaenat Mohammad, Noah Morice, Jeremy Nadesu, Emmy Noël, Siabou Nimaga, Gnouh-Leleng Pignandi, Eric Ren, Mohamed Rezzoug, Rose Rioton, Roxanne Robalo Senedo, Maxence Rochambeau, Nyamsi Rodin, Océane Rodriguez, Alexandre Roussel, Kacper Sadowski, Ibrahim Sagna, Dorian Sagnet, Nadia Saighi, Camélia Saumande, Max Kevin Sepeynith, Sidi Sow, Ibrahim Siby, Bangaly Souare, I., Jacob-Abraham Teglas, Cristian Tirca, Mohamed Tlemsani, R., B., Carl Tsiakaka, Mary Warnakulasuriya, Iliès Younes-Bouacida, Diana Yousef, Kazim Zyed ; Enseignant(e)s : Nacer Belgat, Sabine Barbeau, Catherine Cayrier, Patricia Chevalier, Fanny Guillien, Béatrice Granier, Agnès Julienne, Laurence Porta, Nathalie Seyfried, Charlotte Véglia ; Commissariat : Corinne Digard et Barbara Sirieix. Remerciements : Quentin Ledréan, David Lemoine et Antoine Capet de Brut Pop, Dominique Lasserre et Serge Volper du CIRAD (Centre de cooperation internationale en recherche agronomique pour le développement), Catherine du Manoir conférencière au Musée des Arts Décoratifs de Paris, Julia Cottin artiste et enseignante en arts plastiques au collège Beaumarchais, aesh co de l’ulis Beaumarchais
Orange Rouge remercie ses partenaires :
L’association Orange Rouge est soutenue par le Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif “La Culture et l’Art au Collège”.www.orangerouge.org
de laåbäke & LPPL avec les images d’Anne Bourse et une typographie de Bureau Brut