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Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°52 ESPACES NATURELS DE LORRAINE Conservatoire des Sites Lorrains Conservatoire des Sites Lorrains Connaître, Protéger, Gérer, Valoriser les Conservatoire des Sites Lorrains Bulletin d’information numéro 52 - mars 2008 http://www.cren-lorraine.fr Le Conservatoire des Sites Lorrains est membre de la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels Le Conservatoire des Sites Lorrains tien- dra dans quelques semaines son Assemblée générale annuelle. Elle sera naturellement l’occasion de rencontres et d’échanges, de bilans et de contributions autour d’une association vivante, dont la qualité du tra- vail est largement reconnue, ce qui lui vaut d’être sollicitée quotidiennement pour de nouvelles missions. Construit en 1984 sur le constat d’une carence publique en matière de protection du patrimoine naturel, le CSL a longtemps été pionnier et le seul acteur régional à construire en la matière des politiques per- tinentes, cohérentes et scientifiquement étayées. C’est ainsi que d’année en année s’est construit un réseau de sites durable- ment protégés, gérés pour garantir leurs qualités écologiques mais aussi équipés pour l’accueil d’un public de plus en plus sensible à ces préoccupations. Cependant, le contexte dans lequel est né et a grandi notre Conservatoire a connu d’importantes évolutions dans les derniè- res années. De nouveaux acteurs se sont engagés sur le terrain de la sauvegarde des espaces naturels, parmi lesquels diverses collectivités activant des possibilités offer- tes par la loi. Parallèlement des innovations réglementaires ont conduit à l’émergence d’un véritable marché de la nature sur le- quel de nombreux acteurs privés proposent à présent leurs prestations. Sans porter d’appréciation sur la qualité des actions des uns et des autres, on com- prendra aisément qu’un tel environnement puisse être porteur du meilleur comme du pire, depuis les synergies les plus intelli- gentes jusqu’aux mises en concurrence les plus mal vécues. Conscient des responsabilités qui de- meurent les siennes et en conservant une stricte fidélité à ses objectifs statutaires, le Conservatoire des Sites Lorrains, asso- ciation de darwiniens avisés, a souhaité engager une réflexion sur les adaptations nécessaires à ce nouveau contexte. C’est l’objet du séminaire qui se tiendra la veille de notre Assemblée générale et auquel cha- cun des collaborateurs du CSL, chacun de ses partenaires, est invité à apporter sa contribution. Parce que la pression des activités quoti- diennes ne faiblit jamais, ces temps de ré- flexion, de respiration, sont rares et donc précieux. Le dernier événement de ce type avait été très fructueux… en 1994, à l’oc- casion des 10 ans d’un Conservatoire en pleine croissance. Les enjeux de cette nou- velle édition sont autres car il s’agit aussi de gérer une certaine forme d’institution- nalisation avec ses avantages et ses incon- vénients. Aussi, d’avance, merci de votre participation ! le Président, Alain SALVI Actualité des départements Biodiversité : les coccinelles… Un séminaire interne pour un projet associatif Agenda - parutions Photo : Insviller, E. Patte

Bulletin 52

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Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°52 �

ESPACES NATURELS DE LORRAINE

Conservatoire des Sites LorrainsConservatoire des Sites Lorrains

Connaître, Protéger, Gérer, Valoriser les

Conservatoire des Sites LorrainsB u l l e t i n d ’ i n f o r m a t i o n n u m é r o 5 2 - m a r s 2 0 0 8

http://www.cren-lorraine.fr

Le Conservatoire des Sites Lorrains est membre de la Fédération des

Conservatoires d’Espaces Naturels

Le Conservatoire des Sites Lorrains tien-dra dans quelques semaines son Assemblée générale annuelle. Elle sera naturellement l’occasion de rencontres et d’échanges, de bilans et de contributions autour d’une association vivante, dont la qualité du tra-vail est largement reconnue, ce qui lui vaut d’être sollicitée quotidiennement pour de nouvelles missions.

Construit en 1984 sur le constat d’une carence publique en matière de protection du patrimoine naturel, le CSL a longtemps été pionnier et le seul acteur régional à construire en la matière des politiques per-tinentes, cohérentes et scientifiquement étayées. C’est ainsi que d’année en année s’est construit un réseau de sites durable-ment protégés, gérés pour garantir leurs qualités écologiques mais aussi équipés pour l’accueil d’un public de plus en plus sensible à ces préoccupations.

Cependant, le contexte dans lequel est né et a grandi notre Conservatoire a connu d’importantes évolutions dans les derniè-res années. De nouveaux acteurs se sont engagés sur le terrain de la sauvegarde des espaces naturels, parmi lesquels diverses collectivités activant des possibilités offer-tes par la loi. Parallèlement des innovations réglementaires ont conduit à l’émergence d’un véritable marché de la nature sur le-quel de nombreux acteurs privés proposent à présent leurs prestations.

Sans porter d’appréciation sur la qualité des actions des uns et des autres, on com-prendra aisément qu’un tel environnement puisse être porteur du meilleur comme du pire, depuis les synergies les plus intelli-gentes jusqu’aux mises en concurrence les plus mal vécues.

Conscient des responsabilités qui de-meurent les siennes et en conservant une stricte fidélité à ses objectifs statutaires, le Conservatoire des Sites Lorrains, asso-ciation de darwiniens avisés, a souhaité engager une réflexion sur les adaptations nécessaires à ce nouveau contexte. C’est l’objet du séminaire qui se tiendra la veille de notre Assemblée générale et auquel cha-cun des collaborateurs du CSL, chacun de ses partenaires, est invité à apporter sa contribution.

Parce que la pression des activités quoti-diennes ne faiblit jamais, ces temps de ré-flexion, de respiration, sont rares et donc précieux. Le dernier événement de ce type avait été très fructueux… en 1994, à l’oc-casion des 10 ans d’un Conservatoire en pleine croissance. Les enjeux de cette nou-velle édition sont autres car il s’agit aussi de gérer une certaine forme d’institution-nalisation avec ses avantages et ses incon-vénients. Aussi, d’avance, merci de votre participation !

le Président, Alain SALVI

Actualité des départements

Biodiversité :les coccinelles…

Un séminaire interne pour un projet associatif

Agenda - parutions

Photo : Insviller, E. Patte

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Le Neuf-Etang de Mandres est situé au cœur de la forêt de la Reine. Avec ses 54 ha, le site est le second étang par sa superficie parmi la vingtaine d’étangs de la forêt. La flore comporte 3 plantes protégées dont la Grande Douve. La ro-selière abrite des oiseaux protégés comme le Butor étoilé, le Busard des roseaux et la Rousserolle turdoïde. Le site accueille également des libellules, des mollusques, des amphibiens et des reptiles rares. Le CSL a acheté l’étang en 2003 afin d’en assurer la connaissance, la protection et la valorisation.La création du Neuf-Etang par les moi-

nes, en vue de la production de poissons, remonte au XIIIème siècle. La pisciculture extensive a permis le maintien d’une fau-ne et d’une flore remarquables mais aussi d'une richesse en espèces de poissons avec le Brochet et l’Able de Heckel. Depuis plus de 30 ans, la Fédération pour la Pê-che et la Protection du Milieu Aquatique de Meurthe-et-Moselle gère la partie pis-cicole avec un objectif de production de brochets pour empoissonner ses propres étangs de pêche.Afin de maintenir une activité de pêche extensive sur l’étang, Guy SAPRANI Président de la Fédération pour la Pêche

et la Protection du Milieu Aquatique de Meurthe-et-Moselle et Alain SALVI, Pré-sident du CSL ont signé un bail de pêche officialisant le partenariat des deux struc-tures pour la protection et la gestion pis-cicole du Neuf-Etang. La signature a eu lieu le 10 novembre 2007 en présence des élus locaux.

ACTUALITÉ DES DÉPARTEMENTS

Moselle

Meurthe-et-Moselle et Meuse

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Une pêche traditionnelle pour un partenariat officiel

Selon Guy SAPRANI, « le poisson du Neuf  Étang  est  d’une  exceptionnelle qualité  et  en  bonne  quantité ». La récolte a en effet donné 1 100 kg de brochets, 1 900 kg de gardons, 250 kg de tanches et 14,5 kg de perches.

Le 29 novembre dernier, le CSL et ses homologues Belges, Luxembourgeois, Sarrois et de Rhénanie-Palatinat se sont réunis au Centre Européen à Schengen au Luxembourg pour la signature d’une convention de coopération transfronta-lière pour la protection de la nature et des paysages.Celle-ci prévoit de développer les échan-ges de données naturalistes, de méthodo-logie de suivis scientifiques et des modes de gestion des sites. Cette convention doit également permettre une mise à disposi-

tion de matériels, favoriser l’accueil de stagiaires des autres pays et bien sûr une aide à la réalisation de projets cofinancés par L’Union Européenne.

Une convention transfrontalière pour la protection de la Nature et des Paysages

De nombreuses personnalités étaient présentes :François. MARZORATI, Sous-Préfet de ThionvilleOdile RELIER, Première Conseillière à l’ambassade de FranceAlain SALVI, Président du CSLFrantz Ch. MULLER, Président de la Fondation Hëllef fir d'Natur (Luxembourg)

Harry MARDULYN, Président de Natagora (Wallonie et Bruxelles)Paul K. SCHMINKE, Administrateur de la Stiftung Natur und Umwelt Rheinland-Pfalz (Rhénanie-Palatinat)Stefan MÖRSDORF, Président de la Naturlandstiftung Saar, Ministre de l’Environnement de la Sarre (Sarre)Jacques SANTER, Premier Ministre honoraire du Luxembourg et ancien Président de la Commission EuropéenneRoger WEBER, Maire de Schengen

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Le 28 décembre 2007, le CSL a acquis une prairie hu-mide de 7,5 ha en bordure de l’Étang Rouge à Insviller. L’opération s’est faite dans le cadre des mesures compen-

satoires liées à l’installation de la ligne haute tension Vigy-Mar-lenheim via des financements de RTE (Réseau de Transport d’Électricité).Cette prairie, constituant un terrain de chasse pour de nom-breux rapaces, offre une mosaïque de milieux (prairie, méga-phorbiaie, haies…) favorable aux oiseaux de prairies comme le Tarier des prés. En bordure de prairie, la roselière de l’Étang Rouge, en bon état de conservation, accueille en abondance le Scirpe maritime, espèce rare en Lorraine.Un autre intérêt de ce site reste sa localisation sur un territoire de plus en plus marqué par les cultures (maïs, colza…). Sa préser-vation par le CSL lui a sans aucun doute évité d’être retourné.La gestion agricole sera confiée à des exploitants locaux. Un ca-hier des charges préconisera une fauche tardive avec des bandes refuges non fauchées le long des fossés et des haies. L’utilisation de produits phytosanitaires et de fertilisants est proscrite.Les 7,5 ha s’ajoutent aux 1,25 ha de l’ancien canal et aux 11 ha de prairie de fauche du Kohlmatt pour atteindre aujourd’hui près de 20 ha de zones humides préservées par le CSL sur la commune.

La zone humide du Moulin à Velving Teterchen et Ottonville enfin protégée

Prairie du Hammelsberg : jamais 2 sans � à Insviller

Photo : E. Patte

Ouverture nationale des Chantiers d’Automne en Lorraine !

Le CSL a acquis une zone humide de près de 100 ha sur les commu-

nes de Velving, Teterchen et Ottonville. L’acquisition s’est déroulée en 2 étapes : la partie aval a été acquise le 29 juin 2007 tandis que l’acte de vente de la partie amont a été signé le 14 janvier 2008. Ces deux propriétés ont été rétrocédées au CSL via la SAFER (Société d’Aménage-ment Foncier et d’Établissement Rural) au titre de la protection de l’environne-ment.

La partie amont est constituée de 33 ha de phragmitaies, de cariçaies oligo-méso-trophes, d’un cours d’eau avec bancs re-lictuels de tuf, de prairies sèches fauchées et de boisement divers. La partie en « ma-rais » de ce secteur est inscrite à l’inven-taire des ZNIEFF, car elle fut un lieu de nidification pour le Busard des roseaux et le Busard cendré.

La partie aval, soit 66 ha, est constituée d’un étang à roselières, de prairies hu-

mides entretenues extensivement, de phragmitaies et cariçaies, d’un réseau de ruisseaux bordés de Saules têtards et de nombreux bosquets.L’élaboration du plan de gestion est pro-grammée en 2008.

Les origines de l’intérêt biologique des prairies

Les coutumes ancestrales utili-sées en agriculture expliquent l’intérêt écologique des prairies d’Insviller et alentours. Une grande diversité d’espèces a pu se développer grâce au fauchage tardif. Le degré d’humidité et la pau-vreté du sol ne permettaient pas leur mise en culture, celles-ci ont donc été maintenues en prairies de fauche pour l’élevage.Aujourd’hui, les mutations de l’agriculture moderne (drainage et fertilisation…) permettent de rendre productifs ces sols propres à la culture de céréales et d’oléagineux. L’augmenta-tion des cours du blé, les besoins en colza notamment pour les agro-carburants… rendent rentables leur mise en culture. De plus, la baisse du cours de la viande n’est pas favorable à l’élevage…

Toutes les prairies sont en danger !

Pour cette 6ème édition des chantiers d’automne, la Fédération des Conservatoires d’Espaces Natu-rels a choisi la Réserve Naturelle de Montenach pour lancer et médiatiser l’ouverture nationale de cette opération. Afin de donner un « p’tit coup de jeune » à la nature, les Amis de la Réserve des Sept Collines, les patients du Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel Van Gogh de Thionville et quelques autres bénévoles se sont retrouvés le 12 octobre dernier avec râteaux et fourches en mains pour ratisser l’herbe fraîchement fauchée.Ces travaux qui permettent la restauration de la pelouse, nécessaires au maintien d’une faune et d’une flore de qualité, se sont déroulés dans un esprit convivial.Cela fait plus de 7 ans que le partenariat entre le Centre d’accueil thérapeutique et le CSL existe ; « Ils sont heureux de se rendre utiles, ici et de participer à un travail écologique », explique Gérard Longchamps, le cadre-infirmier du Centre. Quant aux membres de l’Association des Amis de la Réserve des Sept Collines, certains participent au chantier depuis plus de 20 ans.

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Photo : M. Kieffer

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La stèle des enfants Marchal, morts de froid en 1844 à quelques pas de chez eux, traduit par sa seule présence la rigueur du climat local.

L’interprétation, déjà présente sur la réserve !

Vosges

Interprétons la Réserve du Tanet-Gazon du Faing !

Un réseau de sites valorisés pour les Espaces Naturels Sensibles (ENS) des Vosges

Le CSL a doté la Réserve Naturelle de Tanet-Gazon du Faing d’un plan d’in-terprétation. Ce document planifie les actions de communication et de valorisa-tion du site.Il obéit à une technique de valorisation du patrimoine appelée « Interprétation ». Théorisée dans les années 50 par Freeman Tilden à partir de l’observation des gardes animateurs des parcs nationaux améri-cains, cette technique, tout en se fondant sur une solide connaissance scientifique des sites, fait appel dans son expression à l’émotion. A partir d’une approche mul-tidisciplinaire mêlant écologie, histoire et culture, l’interprétation doit révéler l’âme du site valorisé et ainsi contribuer à la création d’un lien affectif entre le visiteur et celui-ci.Un plan d’interprétation se base sur un inventaire exhaustif du patrimoine du site à valoriser, autant naturel que culturel. Une bonne connaissance des publics est également très importante.Pour ce faire, le CSL a réalisé des enquêtes auprès des publics et des partenaires de la réserve. Il a également réuni des grou-pes de travail thématiques : acteurs du

tourisme, gestionnaires de réserves natu-relles, éducation à l’environnement, club vosgien, accompagnateurs de moyenne montagne.A partir de toutes les informations re-cueillies, le CSL a déterminé les objectifs de l’interprétation, les thèmes à aborder (synopsis de l’interprétation) et les médias (moyens de communication) à mettre en place (scénario d’interprétation).Les médias d’interprétation doivent être adaptés aux publics qu’ils veulent toucher, s’intégrer au site et en être représentatifs. Ils font appel à l’évocation plus qu’à la description. Leur fonction est d’interpel-ler le visiteur pour lui donner l’envie d’en savoir plus sur le site. Il est donc néces-saire de proposer des médias plus infor-matifs en parallèle.Le plan d’interprétation de la réserve s’ar-ticule autour du thème central « Échanges de points de vue sur les terres des Hautes Limites ».Il prévoit des documents de communi-cation, des outils interactifs et des ani-mations. Deux boucles d’interprétation mettront en évidence les ambiances contrastées du site à mi-chemin entre la

féerie et l’hostilité. Sur le circuit de gran-de randonnée qui longe le site à l’est, l’ob-jectif sera d’attirer le regard des visiteurs sur la réserve plutôt que sur le point de vue côté Alsacien.Enfin sur la route des Crêtes, l’interpréta-tion visera à réduire la vitesse des véhicules sans utiliser de discours réglementaires.Le recours à la technique d’interprétation et surtout le respect de sa méthodologie sont novateurs en Région Lorraine et ra-res en France. Cette méthodologie per-met pourtant de rendre compatibles les objectifs de conservation et d’accueil du public des sites patrimoniaux. À ce titre l’interprétation de la Réserve Naturelle du Tanet-Gazon-du-Faing est un projet pilote qui mérite d’être appliqué sur un bon nombre de sites protégés.

À la demande du Conseil Général des Vosges, le CSL a réalisé une étude sur la mise en réseau des sites ENS à valoriser pour l’accueil du public.Un groupe de travail s’est réuni à trois reprises pour valider la méthodologie destinée à la sélection des sites à mettre en valeur et à la définition des outils de valorisation.Y étaient représentés : le service dévelop-pement durable du Conseil Général des Vosges, la DDAF, l’ONF, la Chambre d’Agriculture, la Préfecture, le Parc Na-turel Régional des Ballons des Vosges, le CPIE Moyenne Montagne Vosgienne.Chaque site ENS s’est vu attribuer une note en fonction de sa fragilité, de sa ca-pacité d’accueil du public et de son in-térêt pédagogique. Parallèlement, le CSL a étudié le contexte local des sites ce qui

a permis de départager des sites d’intérêt similaire et d’identifier les dynamiques territoriales.

Six territoires cohérents d’un point de vue biogéographique et administratif ont été établis. Au sein de chaque territoire un site phare représentatif du milieu naturel ca-ractéristique et plusieurs sites secondaires ont été choisis. Différents degrés d’amé-nagements seront prévus en fonction de

la notation des sites. Cette hiérarchisation permet une lisibilité du réseau et favorise la sensibilisation du public local.L’étude du réseau de sites ENS s’est con-duite en collaboration avec la politique paysage et touristique du Conseil Gé-néral. Les outils territoriaux et les ani-mations prévus pourront bénéficier du soutien de la plateforme départementale d’éducation à l’environnement.Cette étude donne un cadre de référence en matière de valorisation et d’accueil du public, mais elle ne fixe pas les priorités d’intervention sur site de la politique ENS. En effet, la réalisation des différents objectifs du réseau de sites se fera au fur et à mesure de l’avancée de la protection des sites et s’échelonnera donc sur une di-zaine d’années.

Les côteaux calcaires des Vosges

Entre source et vergers,l'influence de l'Homme

La Saône vosgienne

La vallée dela Moselleet le canal

des Vosges

La pierre et l'eaudans les Hautes-Vosges

Les Hautes-Vosges

Photo : E. Patte

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Un séminaire interne pour un projet associatif

Entretien avec Claudine DEMOULIN, Secrétaire Générale du CSL

Pourquoi un séminaire ?Le contexte national et régio-nal de la protection de la na-ture a fortement évolué depuis la création du CSL en 1984.

Les récentes Assises Régiona-les de la Biodiversité organisées par le Conseil Régional ont permis de cer-ner certains des enjeux actuels pour la Lorraine : la mise en œuvre du réseau Natura 2000, la protection des Espaces Naturels Sensibles des départements, la réflexion nationale sur la trame verte issue du Grenelle de l’Environnement, la politique de protection des Zones humides via la rédaction du futur SDA-GE ainsi que les impacts possibles des évolutions climatiques sur les habitats naturels.Dans ce contexte nouveau, le CSL mè-nera au cours d’un séminaire qui aura lieu les 4 et 5 avril 2008, une réflexion destinée à définir ses priorités et ses mo-dalités d’intervention en faveur de la préservation de la biodiversité et des zo-

nes humides de Lorraine, dans un souci de cohérence et d’efficacité par rapport aux dispositifs existants et aux attentes de ses partenaires. Le séminaire se dé-roulera à l’ADEPPA à Vigy (Moselle).

Des ateliers thématiquesLa méthode retenue repose sur l’orga-nisation de 4 ateliers réunis le 4 avril. En partant de l’état des lieux des actions menées par le CSL depuis 20 ans et compte tenu de l’évolution des enjeux européens, nationaux et régionaux, cha-que atelier aura pour objet de réfléchir à l’évolution des missions et des priorités de l’association. L’animation des ateliers sera réalisée par un binôme salarié/bé-névole.Le thème de travail des 4 ateliers est le suivant :

• Atelier n° 1 : « Connaissance et milieu naturel : quelle priorité et quelle stratégie d’intervention ? »• Atelier n° 2 : « Protection et par-tenariats : quelle est la place du CSL dans la protection de la nature en

Lorraine ? »• Atelier n° 3 : « Gestion : capacité de gestion de nos sites suivant les préconisations du plan de gestion ? »• Atelier n° 4 : « Valorisation des sites, communication et vie associa-tive : quelle perception du CSL et de ses actions à l’extérieur ? »

La préparation des ateliers s’effectue via des groupes de travail internes, l’envoi de questionnaires et des rencontres avec les bénévoles et les partenaires du Conservatoire des Sites Lorrains. Le résultat des échanges menés au cours des ateliers du 4 avril 2008 sera mis en commun et transcrit en projet associa-tif au cours d’une séance plénière qui aura lieu le 5 avril au matin. La séance plénière sera suivie, en après-midi, par l’Assemblée Générale Ordinaire 2 008 du Conservatoire des Sites Lorrains.

Vous êtes invités à vous exprimerL’ensemble des partenaires, des salariés et des adhérents du CSL sont les bien-venus pour apporter leur contribution.

•Claudine, tu es Secrétaire Générale de-puis plusieurs années. Pourrais-tu te pré-senter et nous préciser comment tu vois cette fonction ?Mes 68 années de vie sont un dialogue ininterrompu avec la nature. Enfance dans la forêt vosgienne, vie professionnel-le principalement en DDAF (service Fo-rêts, Mission Inter-Services de l’Eau…), temps libre consacré à la fréquentation inlassable des espaces naturels tant vos-giens que lointains, j’étais vouée à entrer au Conservatoire.Secrétaire générale depuis 2000, classique-ment je participe aux réunions de Bureau où se prennent les décisions et présente le rapport d’activités à l’A.G. J’essaie aussi d’être à l’écoute des salariés car une bonne communication entre eux et les élus me paraît primordiale.•Tu es particulièrement engagée aux côtés du CSL dans ton département. Quels sont pour toi les atouts des Vosges en matière de protection de la nature ?Zone de loisirs des Lorrains et des Alsa-

ciens, les Vosges souffrent d’une surfré-quentation, nos beaux cours d’eau méri-teraient plus de respect et certains milieux font l’objet d’une dangereuse convoitise.Cependant, la vigilance des associations de protection de la nature en général, et l’action déterminée du CSL en particu-lier, contribuent à protéger valablement notre patrimoine.Les Réserves Naturelles Nationales et Ré-gionales protègent de façon efficace nos sites les plus emblématiques.D’autre part, les élus vosgiens de même que certains agriculteurs sont de plus en plus attentifs et leurs efforts pour préser-ver l’environnement sont encourageants.•Le CSL organise un séminaire de ré-flexion sur son proche avenir. Quelles sont les forces et les faiblesses de notre associa-tion ? Quels aspects devrions-nous faire évoluer afin que le CSL devienne un outil encore plus efficace au service de la protec-tion de la nature ?La force du Conservatoire est, sans conteste, le professionnalisme, l’engage-

ment et l’expérience de son équipe. Mais c’est l’ampleur même de nos ambitions qui nécessite une rationalisation de nos méthodes et de nos choix.L’adaptation du CSL à un contexte régle-mentaire, financier, partenarial toujours plus complexe est indispensable et justifie une vraie réflexion. Cette adaptation ne doit cependant pas remettre en cause la raison d’être du Conservatoire : la défense en toute indépendance de la qualité de l’environnement en Lorraine.

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Biodiversité : les coccinelles…

Question 5Où les coccinelles lorraines passent-elles l’hiver ? a) nulle part, il n’y a pas de coccinelles

en hiver !b) chez nous, au chaud à la maisonc) parmi les végétauxd) dans les régions chaudes, au bord de

la mer de préférence

Recensement en cours :à vous de jouer !

L’atlas des coccinelles de Lorraine est en cours d’élaboration. Cette démarche d’inventaire vise à recen-ser toutes les espèces présentes dans notre région, à mieux connaître leur statut et leurs exigences écologiques. Bien sûr, les limites administratives n’ont pas beaucoup de sens pour ces insectes, mais grâce à des tra-vaux similaires menés par exemple par nos voisins Wallons (Groupe Coccinula), l’étude des coccinelles pourra se faire à terme sur une plus vaste échelle.

Chacun peut contribuer à cet inventaire. Si vous croisez une Coccinelle dans votre maison, dans votre jardin ou durant une balade, photographiez-la, notez l’endroit et la date de prise de vue et envoyez le tout à [email protected]. L’identification sur photo n’est pas garantie, mais votre contribution sera toujours la bienvenue ! D’autant qu’il reste des découvertes à faire…

Question 1Il y en a sans doute plus de 60. Actuellement, 58 seulement sont connues, mais plusieurs petites espèces présentes dans des régions limitrophes vivent probablement dans notre région. Certaines sont très rares et localisées sur des milieux bien précis comme les tourbières, d’autres sont communes et fréquentent une large gamme d’habitats… Quant aux plus discrètes, on ne sait pas grand-chose d’elles !

La « traditionnelle » Coccinelles à 7 points

Variété de la Coccinelle à 2 points

Article et photo de V. Nicolas (sauf indication)

Dessins : C. Pique

Les « bêtes à bon dieu » figurent parmi les insectes les plus familiers de nos jardins et de nos campagnes. Mais connaissez-vous vraiment tous les secrets de ces étonnantes bestioles ? Voici quelques questions qui vous permettront de percer quelques-uns de ces secrets et d’ évaluer si vous êtes un vrai fanatique des coccinelles… une espèce de 

maniacoccinelle en quelque sorte !

Question 1Combien y’a-t-il d’espèces de cocci-nelles en Lorraine ?

a) 1 seule ! Elle est rouge à points noirsb) 12c) 35d) Plus de 60

Question 2 Quelle couleur n’arborent pas les coc-cinelles de Lorraine ?

a) rose b) jaune c) noir d) orange

Question 3 Laquelle de ces nourritures n’est pas consommée par les coccinelles ? a) des pucerons et des cochenillesb) des champignons et des fruitsc) du pollen et du nectard) du fuseau lorrain et des spätzles

Question 4Quel est le moyen de défense des coccinelles face aux prédateurs ? a) elles secrètent un liquide nauséabond

et toxiqueb) elles se roulent en boule et font le

mortc) elles émettent un grincement et don-

nent des coups de pattesd) elles changent de couleur

Réponses

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Question 4Elles secrètent un liquide nauséabond et toxique (sans danger pour l’hom-me !). Il s’agit en fait d’alcaloïdes émis sous forme d’une petite goutte jaunâ-tre au niveau des articulations des deux dernières paires de pattes. Chaque espèce synthétise son propre mélange d’alcaloïdes et l’utilise quand elle se sent menacée. Si le prédateur ne recrache pas la coccinelle, il réfléchira tout de même à deux fois avant d’en recapturer une ! Cette parade, couplée à des couleurs vives qui sont censées alerter le prédateur sur la toxicité de sa proie (on parle alors de couleur « aposématique »), permet à l’espèce de survivre. Toutefois, certaines coccinelles optent pour une stratégie complètement op-posée : elles ne secrètent pas d’alcaloïde et jouent la carte de la discrétion en arborant une livrée terne ou sombre.

Question 2Aucune ! Eh oui, il existe bel et bien des coccinelles roses, des jaunes, des oranges, des noires…et même des rouges, des mar-rons, des noirs tachées d’orange, des oranges tachées de noir et toutes sortes de nuances (sauf vert et bleu) ! La diversité est élevée d’une espèce à l’autre, et même à l’intérieur d’une même espèce. En effet, certaines coc-cinelles se rencontrent sous des formes par-fois très différentes.

Question 3Du fuseau et des spätzles. Quoique… Les coccinelles savent se montrer très opportunistes au besoin. Elles ont généralement un type de proie de prédilection, généralement les pucerons ou les cochenilles, mais peuvent en cas de disette (début du printemps, automne) consommer du pollen, du nectar et même des fruits pourris. Il existe également des coccinelles mycophages qui grignotent des champignons microscopiques comme l’oïdium. Certaines coccinelles ont une proie bien définie et ne consomment par exemple qu’une espèce de puceron. Ces coccinelles s’observent donc souvent dans un habitat précis, comme les résineux.

Question 5A la maison, et parmi les végétaux. Lorsque les ressources alimentaires com-mencent à manquer, les coccinelles vont rentrer dans une phase de léthargie et vont s’abriter pour passer la mauvaise saison. Les façades exposées au sud des maisons sont particulièrement prisées. D’autres espèces restent dans la nature et se dissimulent dans les anfractuosités des écorces, sous la mousse, parmi les aiguilles ou dans les cônes des résineux, ou encore dans le réseau dense des feuilles du lierre.

Coccinelle arlequin liée aux résineuxCoccinelle  à  22  points, mycophage

Coccinelle  des  sau-les,  prédatrice  de cochenilles

Accouplement de Coccinelles asiatiques

3 variétés de la Coccinelle à 10 points

La bien-nommée Coccinelle rose

Photo : G. Jacquemet

Coccinelle brune

Gare à la Coccinelleasiatique !

Cette espèce de grande taille, très vorace et très prolifique a été importée de Chine en 1982 par l’INRA pour la lutte biologique en jardinage. Des essais furent menés en région méditerranéenne, à Paris et dans le Nord de la France, avant sa commercialisa-tion en 1995. Suite à la commercialisation d’une souche volante en Belgique, son ac-climatation puis son expansion fulgurante débutèrent… Cette expansion a rapide-ment atteint les pays limitrophes et même la Grande-Bretagne. Les 1ères observations en France datent de 2004, et l’espèce est aujourd’hui très répandue en Lorraine. La situation est toutefois moins problématique qu’en Alsace où cette coccinelle se complait particulièrement ! Le problème, c’est que son expansion s’est accompagnée d’une ré-gression de plusieurs espèces de coccinel-les indigènes… Très compétitive pour la « conquête » de la nourriture et de l’espace, elle est également capable de se nourrir des larves des autres espèces (on parle de préda-teur « intraguilde »). Par ailleurs, les cocci-nelles asiatiques se rapprochent des maisons en automne où elles se massent parfois en nombre pour passer l’hiver. Elles peuvent alors devenir très envahissantes et gênan-tes. Le manque de nourriture en automne les conduit également à se nourrir de fruits pourris, dans les vignes, les vergers… For-ce est de constater que les « vendanges de coccinelles » donnent un vin pour le moins imbuvable !Comment la reconnaître et que faire ?

Hélas, il n’y a pas grand-chose à faire contre cette espèce qui risque de ternir la bonne réputation des coccinelles… La destruction des individus hivernants, qui deviendront les reproducteurs du printemps prochain, est envisageable, mais à condition de sa-voir les identifier correctement ! Car il y a un autre problème : il s’agit d’une espèce de taille et de coloration très variables qui peut ressembler à nos coccinelles indigènes ! On peut d’ailleurs trouver des locales et des in-vasives dans un même groupe hivernant…

Page 8: Bulletin 52

Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°52�

Espaces Naturels de Lorraine est publié parle Conservatoire des Sites Lorrains

Siège social14, rue de l’Eglise57930 Fénétrange

Tél. : 03 87 03 00 90 - Fax : 03 87 03 00 97Email : [email protected]

Antenne Meurthe-et-Moselleet Meuse

7bis, rue de Pont-à-Mousson54470 Thiaucourt

Tél. : 03 83 80 70 80 - Fax : 03 83 83 29 71Email : [email protected]

Antenne Nord-Moselle1, place de la Mairie57480 Montenach

Tél. : 03 82 83 62 84 - Fax : 03 82 83 20 58Email : [email protected]

Antenne Vosges58, boulevard de Granges

88400 Gérardmer - KichompréTél. : 03 29 60 91 91 - Fax : 03 29 60 91 90

Email : [email protected]

Directeur de la Publication :Alain Salvi

Rédaction :Armand Bémer, Claudine Demoulin, Anne Diss,

Julie Desrues, Marie Kieffer, Vincent Nicolas, Emmanuel Patte, Alain Salvi.

Comité de relecture :Alain Salvi, Claudine Demoulin, Armand

Bémer, Véronique Corsyn, Damien Aumaître, Anne Benoît, Roseline Berry, Fabrice Enderlé, Christiane Franké, Philippe Hacker, Mathieu

Millot, Vincent Nicolas, Pascale Richard, Rachel Selinger-Looten, Pierre Wernain et l’équipe des

Vosges.

Coordination - Conception graphique :Emmanuel Patte

Les partenaires du Conservatoiredes Sites Lorrains

Union EuropéenneDirection Régionale de l’Environnement de

LorraineConseil Régional de LorraineAgence de l’eau Rhin-Meuse

Conseil Général de la Meurthe-et-MoselleConseil Général de la MeuseConseil Général de la Moselle

Conseil Général des VosgesBanque Populaire de Lorraine

Fondation Nature et DécouvertesEt plus de 200 communes

et intercommunalités lorraines…

Ce bulletin a été réalisé grâce au soutien de :

Parutions

AgendaUne fête universelle et interréseau !

Les pelouses calcaires du Val de Fensch : du vert après le fer !

La Communauté d’Agglo-mération du Val de Fensch vient d’éditer un topo-guide réalisé par le CSL. Le docu-ment présente notamment

les pelouses calcaires du plateau d’Algrange -Nilvange et de Ranguevaux.Gratuit

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à la découverte

de la nature e n L o r r a i n e

2008calendrier

le Conservatoire

des Sites Lorrains est une association

de protection du patrimoine naturel lorrain qui intervient

selon 4 missions fondamentales :

• la connaissance

• la protection

• la gestion

• la valorisation des espaces naturels lorrains

Aujourd'hui, son bilan sur 25 ans est encourageant :

215 sites naturels (plus de 4100 hectares) sont durablement

protégés sur l'ensemble du territoire lorrain.

“Le Conservatoire des Sites Lorrains a besoin de votre soutien.

En adhérant ou en versant un don vous participerez activement

à la protection des espaces naturels de Lorraine et recevrez régulièrement

un bulletin d’information et la documentation édités par

le Conservatoire des Sites Lorrains”

Les animations bénéficient du soutien financier

du Ministère de l’Ecologie, du Développement

et de l'Aménagement Durable, de l’Agence de l’eau

Rhin-Meuse, du Conseil Régional de Lorraine, et des

Conseil Généraux de Meurthe-et-Moselle, de Meuse

et des Vosges

Calendrier réalisé avec

le soutien financier de :

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Pour la première fois, tous les réseaux asso-ciatifs (RNF, FNE, LPO, CPIE, Fédération des Conservatoires…) et institutionnels (ONF, Ministère de l’Écologie…) s’asso-cient pour proposer une fête de grande en-vergure : la Fête de la Nature.

Après le succès de la première Fête de la Nature, les 19 et 20 mai 2007 (700 mani-festations, plus de 150 000 visiteurs esti-més) l’ensemble des réseaux français liés à la conservation de la nature, rassemblés par l’Union Internationale pour la Conserva-

tion de la Nature et de Terre Sauvage proposent une nouvelle édition de la Fête de la Nature les 24 et 25 mai 2008.

Concrètement, les acteurs de la nature, profession-nels et bénévoles, propo-seront pendant ces deux

jours des sorties sur le terrain, des activités ludiques et conviviales autour de la nature, gratuites et ouvertes à tous.Le public sera ainsi invité à découvrir des espèces emblématiques ou méconnues, à ar-penter des territoires parfois familiers sous la conduite de guides naturalistes. Il pourra mieux comprendre le travail et la passion des gestionnaires d’espaces naturels, des fo-restiers, des professionnels et bénévoles de la protection de la nature…

Le CSL participera activement à l’opération. Il proposera cette année 14 manifestations à travers la région.Les Lorrains ou les personnes de passage pourront ainsi découvrir ou redécouvrir les richesses cachées de la biodiversité, parta-ger l’envie de la protéger, et de la fêter ! Re-trouvez les 14 manifestations proposées par le Conservatoire des Sites Lorrains dans la rubrique « Agenda » de notre site internet : www.cren-lorraine.fr

Programme des animations 2 008 du Conservatoire des Sites Lor-rains.Le calendrier regroupe cette an-née plus de 130 manifestations (conférences, animations de ter-rain, découverte nature et patri-moine…). Pour cette 9ème édi-

tion, le CSL a choisi de diversifier son offre d’animation. Il a fait appel a de nombreuses associations. Les thématiques évoquées se-ront plus larges : on parlera d’histoire, de lé-gendes, d’éléments architecturaux qui agré-mentent les sites. Les approches seront plus variées et pourront faire appel à la poésie, à la musique ou encore à la mise en scène d’espaces naturels.Document gratuit

LETTRE D’INFORMATION N°10 - hiver 2007

RambervillersCharmes

Épinal

Moriville

PadouxBadménil-aux-Bois

Golbey

Hadigny-les-Verrières

NomexyChâtel-sur-Moselle

Domèvre-sur-Durbion

Des partenaires financiers

Un Espace Naturel Sensible

Le site figure à l’inventaire des Espaces Naturels

Sensibles (ENS) du Conseil Général des Vosges.

La politique des ENS se veut proche des hommes

et de leur territoire. Elle s’articule autour de la

protection du site sur une durée d’au moins 15

ans et la réalisation d’un plan de gestion biologique.

Les actions engagées dans le cadre de cette politique bénéficient

d’un soutien technique et financier important du Conseil

général.

Les mardelles forestières

de Badménil-aux-Bois

et de Padoux

Découvrir un réseau

de plus de 190 mares…

L’intérêt écologique des mardelles forestières de Badménil-aux-Bois

et de Padoux lui vaut d’être inscrit, en 1995, à l’inventaire des

Espaces Naturels Sensibles (ENS) du Département des Vosges.

Dans le cadre de cette politique, les Communes de Badménil-aux-

Bois et de Padoux se sont engagées dans la protection des mares

en signant, en 2006, une convention de gestion avec l’ONF et le

Conservatoire des Sites Lorrains pour la connaissance, la protec-

tion, la gestion et la valorisation de ce précieux patrimoine.

En 2007, l’implication des communes a permis la réalisation du

plan de gestion et la réalisation d’une plaquette.

Le Conservatoire des Sites Lorrains

Le Conservatoire des Sites Lorrains est une

association de protection du patrimoine naturel

qui intervient selon 4 missions fondamentales :

la connaissance

la protection

la gestionet la valorisation des espaces naturels de Lorraine.

Aujourd’hui, le Conservatoire des Sites Lorrains protège 206 sites

(3600 ha).

Le site des mardelles forestières de Badménil-aux-Bois et de

Padoux se situe entre Épinal et Rambervillers en bordure du

plateau Lorrain.

L’intérêt de ces mardelles réside dans le fait que c’est le seul

endroit dans le département où l’habitat forestier cohabite avec

un grand réseau de zones humides rapprochées.

Ce patrimoine naturel permet l’expression d’une grande diversité

d’espèces végétales et animales. Notamment avec la présence de

nombreux batraciens.

Nous vous invitons à découvrir ce site qui contribue largement

à la préservation de la qualité biologique et au développement

durable du territoire.

Les mardelles forestières de Badménil-aux-Bois et de Padoux

font partie de notre patrimoine, aidez-nous à la protéger en

respectant ces préconisations lors de votre promenade.

R enseignements :Conservatoire des Sites Lorrains

14, rue de l’Église

57930 Fénétrange

Tél. : 03 87 03 00 90 • Fax : 0387030097

Mail : [email protected]

BADMENIL-AUX-BOIS

et de PADOUX

Un site protégé

Les mares forestières

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La gestion des mardelles

forestières de badménil-aux-bois

bénéficie également du soutien

financier de l’Agence de l’eau

Rhin-Meuse et du Conseil

Régional de Lorrains.

La lettre de la Réserve Naturel-le de Tanet Gazon du Faing.

Pour ce 10ème numéro de la lettre, le CSL évoque le plan d’interprétation de la réserve.Gratuit

Les mares forestières de Padoux et Badmé-nil-aux-Bois abritent de nombreuses espèces d’amphibiens.La prairie du Fihis à Biffontaine : l’une des ra-res prairies à caractère montagnard épargnée de l’intensification des pratiques agricoles sur la vallée du Neuné.Gratuit

À venir : deux nouvel-les plaquettes réali-sées dans le cadre de la politique des ENS des Vosges :

Photo : M. Kieffer

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