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Bulletin dd’Information Industrie AAgroalimentaire ...B015%20%20ok.pdfTraitement des effluents de la filière laitière Avant d’envisager de traiterlapollutiongéné-réeparuneunitédepro-duction

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INDUSTRIEAGROALIMENTAIRE

SOMMAIREp. 1 Production agricoleLe gène de tolérance à la sécheresse chez le rizUn nouveau blé tolérant au selUn procédé optique pour mesurer le taux de lycopène dans les tomatesSéquençage du génome bovin achevéUn pesticide qui stimule la lutte biologique

p. 3 Technologie et procédésTTraitement ddes eeffluents dde lla ffilière llaitièreDes cannes pyrométriques avec étalonnage in situAvancée dans le pilotage des clapetsTraitement mécanique des eaux des condenseurs évaporatifsNouveau système d’enrobage à haut rendement

p. 8 Produits / MarchésAjinomoto : une alternative à l’aspartameLe marché des probiotiquesSolae : nouvel isolat de protéine de sojaDanone Les Gourmandises : nouvelle gamme de produits pour la restaurationQuick GlanzTM K : nouvel agent de polissage des confiseries dragéifiées

p. 10 Qualité et Sécurité alimentaireLes mmicroorganismes ppathogènes ddu llaitActivité hormonale dans les eaux en bouteille PET PermMate : nouveau testeur de perméabilité des emballages Sécurité d’utilisation des arômes de fuméeToxalim : un pôle de recherche sur la toxicologie alimentaire en France

p. 15 Consommation et NutritionL’étiquetage nnutritionnelDu chocolat noir pour lutter contre les risques de maladies cardiovasculairesLes probiotiques et la réponse immunitaireNouveaux composés naturels à partir des résidus alimentairesOméga 3 et la santé humaine

p. 20 Valorisation non alimentaireBrésil : produire du biocarburant à partir du maniocKnauf Industries : des emballages 100% recyclablesUn nouveau catalyseur pour la fabrication du biodieselDe nouvelles enzymes pour la production de bioéthanol de seconde générationLes microalgues : une source d’électricité

p. 22 Programmes de rechercheSIMPFRI :: SSureté, iinnovation eet mmaîtrise dde ll'énergie ddans lles pprocédés eet lles ééquipements ffrigorifiquesDREAM : un nouveau projet pour la conception de modèles alimentairesPathomilk : nouvelle technique de détection des bactéries pathogènes du laitLIFECYCLE…vers une aquaculture européenne durableSweetFuel : du bioéthanol à base de sorgho sucré

p. 27 Sources utilesAgrobat.fr au service de la conception des locaux pour l’agroalimentaireCameroun : Salon International de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’AgroalimentaireFrance : Observatoire prospectif des métiers et des qualifications des Industries AlimentairesAgroprocess 2009 : Salon des fournisseurs de l’industrie agroalimentaireFIAA : Fonds d’investissement pour l’agriculture en Afrique

Bulletin dd’InformationTechnologique -- Industrie AAgroalimentaire

N°15 . AVRIL 2009

Directeur de la publicationMohammed [email protected]

Rédacteur en chefHicham [email protected]

Ont réalisé ce numéroYassine El [email protected]

Karima El hachimi [email protected]

Meryem Abou Ayade [email protected]

Service commercialMohammed Allaa [email protected]

PAO - Design graphiqueKhadija [email protected]

[email protected]

N°de dépôt légal :2005/0040

Bulletin édité par l’Institut Marocainde l’Information Scientifique etTechnique- IMISTCNRST- IMIST Angle Allal Al Fassiet Avenue des FAR, Hay Ryad,– BP8027- 10102 Rabat, Maroc

Tél. : 05 37 56 99 00 /04/38Fax : 05 37 56 99 01 Web: www.imist.ma

Image de la couverture:Salmonelles (Salmonella typhimurium), en rouge,sur une culture de cellules humaines

Ce sont des entérobactéries bacilles à Gramnégatifs, mobiles, à forte contagiosité, respon-sables de gastro-entérites, toxi-infections alimen-taires et des fièvres typhoïde et paratyphoïde.Les salmonelles se retrouvent fréquemment dansles milieux aquatiques pollués, la contaminationpar les excréments d'animaux porteurs étant trèsimportante. Les volailles, les bovins et les ovinsétant des animaux fréquemment contaminants, lessalmonelles peuvent se retrouver dans les aliments,notamment les viandes, les œufs crus et les pro-duits laitiers.source de l’imge Wikipedia

Institut marocain de l’information scientifique et technique - IMIST page 1

Production agricole

Brèves

BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRENUMÉRO 15 - AVRIL 2009

Une équipe de chercheurs de l'Université Huazhong- Chine, menée par le professeurXiong Lizhong, vient d'isoler un gène impliqué dans la tolérance du riz à la sécheresse.Le gène impliqué est désigné par OsSKIPa.Les tests ont été réalisés sur des variétés de riz transgéniques chinoises qui ont termi-né leur cycle de test. Les résultats de ces tests ont montré que les plantes des lignéesdotées du gène OsSKIPa survivent à 80% dans des conditions sèches, contre un taux desurvie de 20 à 50% pour les lignées ne disposant pas de ce gène. En outre, le rendementà maturité pour la lignée avec le gène OsSKIPa a été meilleur.La mise au point de variétés de riz tolérantes à la sécheresse fait partie de la straté-gie chinoise adoptée pour la préparation au changement climatique. A signaler queces variétés de riz ne sont pas encore autorisées à la vente.Pour en savoir pluswww.hzau.edu.cn

Le gène detolérance à lasécheressechez le riz

Des scientifiques de l'Institut d’écologie et de géographie du Xinjiang (EGI), del'Académie chinoise des sciences(CAS), ont réussi à cultiver une nouvelle espèce de blé,tolérante au sel, avec une production de plus de 0,6 kg/m2.Avec un avantage remarquable de tolérance au sel et un haut rendement, les nouvellesespèces nommées "Xindong n ° 34" peuvent produire plus de 0,6 kg/m2, devenant ainsiles premières parmi tous les tests réalisés. La récolte correspondante est ainsi 6,89%plus élevée que celle de "Xindong n°26", premier blé tolérant au sel développé enChine. En outre, le nouveau gluten de ce blé montre à la fois une bonne résistance auxmaladies et à la verse. Actuellement, la salinisation des sols constitue un obstaclemajeur pour la production agricole. Les méthodes agricoles actuelles d'irrigation mena-cent également de propager une salinisation secondaire. L'agriculture sur sol salin,telle que la culture de blé tolérant au sel, permettra de réduire les coûts liés au contrô-le de la salinisation des terres agricoles.Pour en savoir pluswww.cas.ac.cn

Un nouveaublé tolérant

au sel

Des chercheurs de l'université Laval, au Canada, viennent de mettre au point un pro-cédé optique capable de mesurer le taux de lycopène contenu dans les tomates, sansles détruire.D’après les tests effectués sur une centaine de tomates, la signature lumineuse obte-nue, à l'aide d'un spectroscope, permet de prédire avec un coefficient de corrélationde 0,98 la concentration en lycopène mesurée par les analyses physicochimiques. Cetteméthode pourrait être utilisée pour mesurer la concentration de pigments, de vita-mines et de composés organoleptiques bénéfiques pour la santé mais aussi les compo-sés néfastes comme les pesticides, les métaux lourds et les microorganismes. Ainsi, elleoffre la possibilité à l'industrie agroalimentaire d'avoir un outil d'évaluation de la qua-lité spécifique ou globale d'un fruit de façon très rapide, rigoureuse et non destructi-ve. A signaler que jusqu'à présent, la méthode courante pour mesurer ces pigmentsrouges présents en concentration variable dans les fruits et légumes exigeait de lesmettre en purée.Pour en savoir pluswww.ulaval.ca

Un procédéoptique pour

mesurerle taux de

lycopène dansles tomates

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Un consortium international, conduit par le Centre de séquençage du Baylor College ofMedicine à Houston, vient de publier dans la revue « SCIENCE » la première analysedétaillée de la séquence du génome bovin.Le séquençage du génome bovin a nécessité 6 années de travail et a impliqué plus de300 scientifiques issus de 25 pays. Ce travail, qui apporte des informations considé-rables sur la biologie de la vache et sur l’évolution et l’analyse comparée des mammi-fères, aura des applications nombreuses, pour les filières bovines, en élargissant lesoutils et les critères pour la sélection des animaux. D’après les résultats de séquença-ge, le génome bovin est beaucoup plus proche de celui de l’homme que peut l’êtrecelui de la souris ou du rat. Il comprend au moins 22 000 gènes, dont la plupart seretrouvent chez l’homme. La majorité des chromosomes bovins correspondent à degrands fragments de chromosomes humains, parfois des chromosomes entiers. Lesconnaissances acquises par ce séquençage ont des implications considérables pour lesfilières bovines tant pour le lait que pour la viande mais aussi en matière de reproduc-tion ou d’adaptation des espèces (robustesse, bien-être), de techniques d’élevage etd’impacts environnementaux.Pour en savoir pluswww.bcm.edu

Séquençage dugénome bovin

achevé

Une équipe de chercheurs, dirigée par le professeur japonais Junji Takabayashi del'Université de Kyoto, vient de développer un composé chimique permettant de proté-ger les cultures contre la larve de la teigne des crucifères. Nommé Plutella Xylostella,ce ravageur s'attaque principalement aux plantes de la famille des Brassicacées, àlaquelle appartiennent, entre autres, le chou, le navet, le colza, le rutabaga...En s'inspirant d'un mécanisme naturel de protection présent chez certaines plantes, leschercheurs ont élaboré un composé odorant capable d'attirer Cotesia Plutellae, uneguêpe parasitoïde qui pond ses œufs dans les chenilles de la larve Plutella Xylostella, cequi a pour effet de tuer ces dernières à l'éclosion. Des tests effectués sur plusieurs cul-tures menacées par la larve ont montré que l'utilisation du composé entraine une aug-mentation de la densité de population de C. Plutellae et une moindre présence de lateigne des crucifères.A signaler que l'entreprise Marubeni Corporation qui a pris part à la recherche, souhai-te faire enregistrer le composé comme pesticide et le commercialiser.Pour en savoir pluswww.marubeni.com

Un pesticide quistimule la lutte

biologique

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Traitement des effluents de la filière laitière

Avant d’envisager detraiter la pollution géné-rée par une unité de pro-duction de la filière lai-tière, la premièredémarche consiste à réa-liser un bilan pollutionpour étudier les sourcesde pollution, caractéri-ser les rejets et essayerde les minimiser.La première étape dutraitement des eauxusées porte sur la sépa-ration des formes de pol-lution facilement récu-pérables (on parle deprétraitement). Le butest de minimiser la quan-tité de pollution à traiterdans la suite de la filièrede dépollution. Ainsi, leseffluents de l’industrielaitière peuvent subirdifférents prétraite-ment: dégrillage outamisage, dégraissage,dessablage dans le butd’éliminer la pollutionparticulaire.Par la suite, les effluentslaitiers qui contiennentune pollution essentielle-ment organique et sousforme soluble peuventsubir un épandage surdes terres agricoles ouun traitement biolo-gique.

Le prétraitementest assuré par desprocédés physico-chimiques…On distingue trois procé-dés qui sont le dégrilla-ge, le dégraissage et ledessablage.Le dégrillage est néces-saire pour retenir tousles éléments grossiersqui pourraient nuire àl’efficacité des traite-ments suivants ouendommager les appa-reils en aval. Il est géné-ralement effectué parune grille fine avec unespacement des bar-reaux inférieur à 10 mm.L’utilisation de grilles àdécolmatage automa-tique permet de limiterles interventionshumaines.

Le dégraissage permetl’élimination des graissespar flottation. Cetteopération peut être réa-lisée par un dégraisseurstatique avec cloisonsiphoïde ou de préféren-ce par un dégraisseur àinsufflation d’air.En général, les effluentslaitiers contiennent peude matières grasses et lamise en place d’un

dégraisseur n’est pasnécessaire, particulière-ment dans le cas où letraitement secondaireest effectué par bouesactivées à faible charge.

Le but de l’opération dedessablage est l’extrac-tion des sables et desparticules minérales plusou moins fines afin d’évi-ter les dépôts dans lescanaux ou les conduits etde protéger les pompeset autres appareils. Ledessablage peut êtreréalisé au moyen d’undessableur indépendantou d’un dessableur inté-gré au dégraisseur dansle cas où un dégraissageest prévu.

Après avoir réalisé leprétraitement deseffluents laitiers qui per-met de réaliser unedépollution particulaire,l’étape suivante consisteà éliminer la matièreorganique carbonée pré-sente sous forme soluble(concentrations élevéesen lactose, acides ami-nés, petits peptides...).Le traitement de ce typed’effluents est donc axéen priorité sur l’élimina-tion du carbone soit par

De nos jours les normes environnementales exigent aux industriels l’instaura-tion d’un système de management de l’environnement. En effet, ce systèmepermet le respect du milieu naturel en contrôlant la composition des rejetsindustriels et en étudiant son influence sur la faune et la flore du milieu. Dansle secteur des produits laitiers, plusieurs techniques de traitement des effluentssont utilisées. Le choix entre ces techniques dépend essentiellement des carac-téristiques des effluents ainsi que de la nature du milieu récepteur

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Technologie et procédés

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un épandage sur desterres agricoles ou untraitement biologique.Le but du traitement deseaux usées par voie bio-logique est essentielle-ment de réaliser l’élimi-nation des composésorganiques, présents enmajorité sous formesoluble, et de l’azoteammoniacal.Compte tenu de l’excel-lente biodégradabilitédes effluents laitiers, lesprocédés par voie biolo-gique occupent uneplace très importantedans le traitement deseaux usées issues de l’in-dustrie laitière. Les dif-férentes techniques utili-sées peuvent être clas-sées en fonction desconditions d’aération etde mise en oeuvre desmicro-organismes. Ainsi,on distingue :- les procédés aérobies àcultures libres ou bouesactivées ;- les procédés aérobies àcultures fixées ;- les procédés anaéro-bies.

Dans les procédés aéro-bies, les bactéries hété-rotrophes utilisent lamatière organique quiconstitue la pollutioncomme source de carbo-ne et d’énergie et l’oxy-gène comme accepteurfinal d’électrons. La pol-lution carbonée esttransformée :

- soit en CO2 et H2O paroxydation totale pourproduire l’énergie néces-saire au fonctionnementet à la croissance descellules ;

- soit en matière cellulai-re lors de la croissancedes bactéries et desautres organismes asso-ciés.

Ainsi, la pollution, essen-tiellement sous formesoluble au départ, est enpartie éliminée et enpartie transformée enmicro-organismes pré-sents sous forme solide.Globalement, la réactionde métabolisation de lamatière organique peutêtre résumée par :

H2O + pollution orga-nique + micro-orga-nismes + O2 � micro-organismes en excès +CO2 + H2O

Les procédésaérobies à cul-tures libres ouboues activéesLes procédés bio-logiques parboues activées(voir schéma 1)comportent prin-cipalement deuxphases succes-sives :

- une première phasebiologique de mise encontact de la matièreorganique à élimineravec une culture bacté-rienne dans un bassinbrassé et aéré où l’onmaintient une certaineconcentration en oxygè-ne. Les bactéries utili-sent la matière orga-nique de l’effluentcomme source d’énergieet de carbone pour leurmultiplication (produc-tion de boues) et l’oxy-gène comme accepteur

final d’électrons ;

- une deuxième phasephysique de séparationdes eaux épurées et desmicro-organismes en sus-pension dans un décan-teur. On exploite l’apti-tude naturelle des bouesactivées à s’agglomérerpour former des flocsdont la densité est supé-rieure à celle de l’eau etqui vont pouvoir sédi-menter au fond dudécanteur. L’effluenttraité est évacué par sur-verse et les boues sontréintroduites dans lebassin d’aération (recir-culation) ou éliminées(boues en excès).

Les procédés aéro-bies à culturesfixées

Dans les cultures fixées,la tendance naturelledes micro-organismes àse fixer sur un supportest utilisée pour mainte-nir une concentrationélevée en micro-orga-nismes dans le réacteurtout en s’affranchissant

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Schéma 1 : Principe de fonctionnement d’une sta-tion d’épuration à boues activées

des risques de perte.Dans les procédés à bio-masse fixée, les micro-organismes ne sont plusen suspension dans laphase liquide mais fixéssur un support ou garnis-sage. Ils se développentà la surface du matériauet forment une coucheappelée biofilm. Aucours du temps, l’épais-seur du biofilm augmen-te et une stratificationapparaît avec superposi-tion d’une couche aéro-bie près de la surface oùl’oxygène et les élé-ments nutritifs peuventdiffuser et d’une zoneanaérobie en profondeur,près du support. Ce phé-nomène provoque lamort des cellulesproches du support, cequi entraîne des décro-chages locaux du bio-film.

Les procédés anaé-robiesAppelé aussi fermenta-tion méthanique, ladigestion anaérobie estla transformation anaé-robie de la matière orga-nique en biogaz par unepopulation microbiennecomplexe.Dans la digestion anaéro-bie, la matière organiquese retrouve principale-ment sous forme gazeuseet très peu sous forme deboues. La méthanisationest utilisée avec succèspour éliminer les pollu-tions d’origine organiquetout en produisant del’énergie et en consom-mant moins que les trai-tements aérobies ce quiexplique le nombreimportant de ses applica-

tions dans le domaine dutraitement des effluentset des déchets solides dediverses origines.

L’aptitude des micro-organismes à se fixernaturellement sur unsupport a été utiliséedans la conception dedigesteurs anaérobies.Le support peut être fixeou en suspension. La pré-sence d’un support per-met d’augmenter laquantité de micro-orga-nismes présents dans ledigesteur et de séparerl’âge des boues et letemps de séjour du liqui-de. On obtient ainsi desdigesteurs d’un volumeplus faible et plus com-pact avec des perfor-mances élevées.La digestion anaérobieest mise en œuvre géné-ralement à températuremésophile, aux environsde 35 °C. Un bon contrô-le de la températuredans les réacteurs estnécessaire, ce quidemande pratiquementtoujours la mise en placed’un dispositif deréchauffement.

Le pH optimal est prochede la neutralité. Le pou-voir tampon du milieujoue un rôle importantdans le maintien de lastabilité du système. Ilest parfois nécessaire decorriger ses variationspar ajout de produitscorrecteurs (soude parexemple).

En général, le biogazproduit par la méthanisa-tion d’eaux usées indus-trielles est valorisé par

combustion dans deschaudières qui génèrentde la vapeur utiliséepour réchauffer l’instal-lation elle-même oud’autres bâtiments sur lesite de l’usine. Il estgénéralement utilisé enligne.

Le choix de la solution àmettre en œuvre doit sefaire en intégrant un cer-tain nombre de para-mètres qui tiennentessentiellement compte:

*de l’implantation géo-graphique de l’unité deproduction et descontraintes spécifiquesliées au site de produc-tion : place disponible,présence d’habitations,insertion dans le paysa-ge... ;*de la taille de l’unité deproduction : les moyensfinanciers et le potentielhumain dont disposel’entreprise vont fixer leniveau technologique del’unité de dépollution ;*des caractéristiques deseffluents : volume pro-duit, concentration enmatière organique... ;*de la nature et de lasensibilité du milieurécepteur dont vontdécouler les contraintesadministratives qui vontêtre imposées pour lerejet des eaux traitées.

Pour en savoir pluswww.dlk.chwww.oieau.org

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BrèvesDes cannes

pyrométriquesavec étalonnage

in situ

Avancée dansle pilotagedes clapets

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La société Pyro-Contrôle, du groupe Chauvin Arnoux, vient de mettre au point descannes pyrométriques avec « étalonnage in situ ». En effet, elles permettent decontrôler et de garantir le bon fonctionnement des capteurs de la température sansarrêter la production.Faisant l’objet d’un brevet, la méthode d’étalonnage in situ se déroule en quatreétapes : Ouvrir la tête du raccordement du capteur à vérifier, introduire le capteur éta-lon dans la gaine du capteur jusqu’au point de mesure, puis, après stabilisation, onmesure la température de l’étalon avec un thermomètre de précision etenfin on contrôle la dérive du capteur par comparaison avec l’étalon. Cette nouvelleméthode permet de réaliser un étalonnage périodique des capteurs sans avoir besoind’attendre un arrêt du cycle de production. En outre, elle autorise une mesure plusprécise de température ce qui permet d’avoir des consignes de régulation plus précises,évitant les surchauffes, d’où des économies d’énergie.Pour en savoir pluswww.chauvin-arnoux.com

La société Murzan vient de développer un nouveau système de pilotage des clapets.Fonctionnant avec une pompe de vidange pour les produits très visqueux, ce systèmede pilotage permet d’éviter le blocage de la boule du clapet en utilisant une vannepneumatique.Ce système est particulièrement utile pour les applications où les viscosités sontextrêmes et quand les clapets anti-retour des pompes ne peuvent plus fonctionner. Eneffet, Ce nouveau système permet à la pompe de transférer des liquides de viscositéallant jusqu’à 150 centipoises. Il est utilisé notamment dans l’industrie fromagère, deyaourts ainsi que dans l’industrie cosmétique et pharmaceutique.Spécialiste des pompes de transfert des produits de haute viscosité, Murzan avait déjàdéveloppé un système de pilotage électropneumatique pour des clapets spéciaux trèslarges autorisant le transfert de concentré de tomate à haut débit : 1000 kg en 8 à 12minutes.Pour en savoir pluswww.murzan.com

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Nouveausystème

d’enrobage àhaut rendement

La société CFS, spécialiste des solutions destinées aux industries agroalimentaires,vient de développer une nouvelle farineuse-paneuse d’enrobage. Baptisée OptiFlour,cette technologie est destinée aux applications d’enrobage par des farines fines, desfarines avec des céréales et de la chapelure.Placé en amont ou en aval d’une enrobeuse, ce système permet de réaliser des viandesou des poissons panés de qualité. En effet, la qualité de l’enrobage, jugée par son «pick up » et son uniformité, est contrôlée par un répartiteur de farine breveté. De plus,la trémie d’alimentation utilisée permet d’obtenir une distribution de farine plushomogène. La vitesse de passage de cet équipement est de 25 mètres par minute cequi le rend utilisable dans des lignes à hautes cadences de production. Du point de vuehygiénique, la machine est équipée, au niveau de la distribution de la farine, d’un filtreassurant le non-passage des grumeaux et autres contaminants vers le produit à paner.Pour en savoir pluswww.cfs.com

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La charcuterie Brocéliande ALH, du groupe Unicopa, vient de mettre en place le systè-me VRTX « Vortex » de traitement de l’eau issue des condenseurs évaporatifs.Baptisé VRTX, ce procédé, développé par la société américaine HydroVRTX, présenteune alternative environnementale très intéressante. En effet, il est basé sur un traite-ment mécanique de l’eau, sans ajout de produits chimiques. Ce procédé utilise le prin-cipe du vortex, qui permet de réduire fortement la prolifération bactérienne, et un sys-tème de filtration circulaire indépendant, qui récupère les agglomérats de calcaire ensuspension.L’application de ce procédé sur l’une des trois installations de condensation de la char-cuterie a permis d’économiser jusqu’à 5000 euros par an en produits chimiques et deréduire simultanément la consommation d’eau sachant que l’investissement se monteà 45 000 euros. A signaler que le recours à ces techniques de traitements, considéréescomme douces, est très importants du fait qu’elles sont compatibles avec les normesenvironnementales en vigueur.Pour en savoir pluswww.unicopa.fr

Traitementmécaniquedes eaux descondenseursévaporatifs

Solae, groupe agroalimentaire spécialiste dans les ingrédients à base de soja, vient demettre sur le marché Supro® XF, un nouvel isolat de protéine de soja en poudre, utilisédans les boissons prêtes à boire destinées aux sportifs. Ce nouveau produit a pour objec-tif d’améliorer les fonctionnalités et l’aromatisation de ces boissons tout en apportantune fonction nutritionnelle. Ainsi, il constitue une alternative aux protéines laitières déjàexistantes sur le marché.En effet, Supro® XF est obtenu par le séquençage des acides amminés et de quelquesfonctionnalités particulières de la protéine de soja grâce à un procédé breveté. Desconcentrations de composés volatiles sont ajoutées à ce produit afin de diminuer le goûtdésagréable du soja.En outre, ce nouvel isolat est caractérisé par une faible viscosité et une solubilité trèsélevée, à des pH acides à neutres, par rapport à d’autres protéines de soja.Pour en savoir pluswww.solae.com

Solae :nouvel isolatde protéine

de soja

Ajinomoto Company Inc., groupe international japonais et leader mondial de la produc-tion d’aspartame, a développé dernièrement un nouvel édulcorant à usage dans lesboissons et les produits alimentaires. Dénommé également Advantame, ce nouveauproduit est un dérivé de l’aspartame. Ainsi, il est considéré comme un dipeptide d’aci-de L-phénylalanine et de L-aspartique sous la forme d'ester méthylique.En effet, Advantame se caractérise par un pouvoir sucrant 200 fois plus élevé que lesaccharose et une teneur en calories nulle par rapport aux autres édulcorants existantsur le marché. De ce fait, il sera utilisé en quantité modérée dans les formulations.Par ailleurs, des tests ont démontré que ce nouvel édulcorant était, par rapport à l’as-partame, plus stable aux traitements thermiques.En outre, la société Ajinomoto attends l’approbation de la Food and DrugAdministration (FDA-Etats-Unis d’Amérique) pour la mise sur le marché de son nouvelédulcorant.Pour en savoir pluswww.ajinomoto.comwww.fda.gov

Ajinomoto :une alternativeà l’aspartame

La société de conseil et d’aide à la décision appliquée aux sciences de la vie, à la chimie,aux matériaux, à l’énergie et aux industries de hautes technologies, ALCIMED, a fait lepoint, dans une étude publiée dernièrement, sur le marché des probiotiques.En effet, le marché mondial des probiotiques a connu une grande expansion depuis plu-sieurs années grâce à l’intérêt étendu des consommateurs aux produits bénéfiques pourla santé. Ainsi, ce marché s’estimait à 6 milliards d’euros en 2003 pour atteindre, en2008, 10 milliards d’euros, soit l’équivalent de 10 % du marché mondial des alimentsfonctionnels.Néanmoins, l’introduction, en 2007, de nouvelles réglementations sur les allégations,notamment en Europe, a bouleversé ce marché. En fait, le règlement N°1924/2006 du1er juillet 2007, par exemple, exige que toutes les allégations doivent être évaluéesscientifiquement et que les produits affichant ces allégations doivent répondre aux pro-fils nutritionnels (la quantité des nutriments, l’importance de l’aliment pour la santé, lacomposition nutritionnelle, etc.). En effet, tout industriel, désirant obtenir une autorisa-tion pour apposer une allégation sur un nouveau produit, est appelé à fournir des argu-ments solides.Ceci étant, ce marché des probiotiques est appelé à prendre davantaged’importance en raison de l’évolution favorable du comportement du consommateur.Pour en savoir pluswww.alcimed.com

Le marché desprobiotiques

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Produits et marchés

Danone LesGourmandises :

nouvellegamme

de produitspour la

restauration

Danone, leader mondial de la production et de la commercialisation des produits lai-tiers frais, vient de lancer, en mai 2009, une nouvelle gamme de produits laitiers trèsgourmands destinée exclusivement à la restauration et à la Consommation hors domi-cile (CHD).Commercialisée sous la marque « Danone Les Gourmandises », cette nouvelle gammede yaourts et crèmes dessert comprend 4 recettes variées : Yaourt Mûre-Myrtille (125g),Yaourt Vanille (125g), Crème Dessert au Chocolat (100g) et Crème Dessert saveurVanille lit Caramel (100g).En effet, « Danone Les Gourmandises » est préparé par des ingrédients spécifiques etprésenté dans des pots en grès aux lignes arrondies afin de séduire et répondre auxattentes des consommateurs.A signaler que les crèmes dessert ont déjà eu de bons résultats organoleptiques en testexterne (7,8 sur 10 pour la crème dessert saveur vanille lit caramel et 8,18 sur 10 pourla crème dessert au chocolat - source : test Eurofins).Pour en savoir pluswww.danone.comwww.danonefoodservice.com

La société allemande Alfred L. Wolff, spécialiste dans la production, la commercialisationet la transformation d’ingrédients et d’additifs alimentaires naturels, a réussi à dévelop-per Quick GlanzTM K, un nouvel agent de polissage des dragées.Ce nouveau produit est composé de cire de carnauba et de cires pulvérisées micro-cris-tallines. Il est sous forme d’une poudre de couleur claire prête à l’emploi. Ainsi, QuickGlanzTM K s’applique sur des dragées tendres et dures pour assurer aux surfaces unebrillance stable et homogène.En outre, ce nouvel agent de polissage est technologiquement facile à utiliser et nenécessite pas d’entreposage intermédiaire pour le dessèchement des couches enrobéesavant l’opération de polissage.Pour en savoir [email protected]

QuickGlanzTM K :

nouvel agent depolissage desconfiseriesdragéifiées

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Qualité et securité alimentaire

Les microorganismes pathogènes du laitComme tous les aliments, le lait et les autres produits laitiers peuvent, àun moment donné de leur production, transformation ou utilisation parles consommateurs, être contaminés. Cette contamination est due àcertains micro-organismes, naturellement présents dans la nature ou àdes pollutions provoquées par les activités humaines.

En effet, Le lait contientune flore naturelle dem i c r o - o r g a n i s m e svivants. Ces derniersproviennent en partie dusol, via l’alimentation dela vache, ou encore deson appareil digestif.Parmi eux, on distingue: les “bons”, indispen-sables à la fabricationdes différents produitslaitiers, les “brutes” quipeuvent être nuisibles àla texture ou au goût desproduits et les“méchants”, potentiel-lement dangereux pourla santé humaine.

En outre, certaines acti-vités humaines génèrentdes polluants qui peu-vent être émis dans lanature et se retrouverainsi dans la chaîne ali-mentaire. C’est le casdes dioxines, du plombet du cadmium, qui audelà d’une certaine dosejournalière, peuventprésenter un risque pourla santé humaine.

Certains micro-organismes présen-tent un risque pourla santé humaine

Quatre micro-orga-nismes naturellementprésents dans la naturepeuvent présenter unrisque pour la santéhumaine. Ils sont donc

particulièrement sur-veillés par les profes-sionnels laitiers. Il s’agitd’Escherichia coli,Listeria Monocytogène,Salmonella etStaphylococcus aureus.Ces micro-organismes nedoivent pas dépasser lesseuils tolérables pourqu’elles ne représententpas un danger pour lasanté humaine.

- Escherichia coliCette famille de bacté-ries fait partie des hôteshabituels de l’intestinchez l’homme commechez les animaux.Certaines souches sontpathogènes. La meilleu-re prévention reste unehygiène très stricte. Auniveau de la filière lai-tière, ces germes, sen-sibles à la chaleur, sontdétruits par la pasteuri-sation.- Listeria monocyto-genesLes listeria forment unefamille de bactériescomprenant septespèces dont une seule,Listeria monocytogenes,peut provoquer chez despersonnes immuno-déprimées (femmeenceinte, nourisson,personnes âgées) unemaladie grave, appeléela listériose.

La pasteurisation (chauf-fage à 72°C pendant 15secondes) détruit

Listeria monocytogenes.Pourtant si un alimentest contaminé par cettebactérie après avoir étépasteurisé ou stérilisé, iln’est pas protégé par laréfrigération. En effet,cette bactérie peutcontinuer à survivre à latempérature du réfrigé-rateur et ensuite sedévelopper à tempéra-ture ambiante. Pour évi-ter la contamination,des procédures et des

La pasteurisation est unprocédé de conservationdes aliments par lequelceux-ci sont chauffés àune température défi-nie, pendant une duréeelle aussi définie, puisrefroidis rapidement.Sous l'effet de la chaleurproduite dans la pasteu-risation, le seuil de ther-morésistance des bacté-ries pathogènes et decelles qui causent ladétérioration des ali-ments est dépassé.Cette thermorésistancedépend du milieu danslequel la pasteurisationest pratiquée. Plus lemilieu est acide, moinsla résistance à la cha-leur est élevée. La pas-teurisation réduit demanière significative lenombre de micro-orga-nismes dans le produitpasteurisé, mais cer-taines formes résistentcomme les spores.

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analyses très précises doi-vent être mises en placedans la filière laitière.

- SalmonellesLes salmonelles sont desbactéries qui ont unegrande capacité de surviedans l’environnement etse développent facile-ment sur les produitsd’origine animale. Ellessont à l’origine d’unemaladie appelée la salmo-nellose.

La pasteurisation lesdétruit. Dans la filière lai-tière, la règle du zéro sal-monelle dans le produitfini s’impose. Ainsi, le res-pect scrupuleux desrègles d’hygiène au coursdu traitement et au stadede la transformation per-met d’éviter la contami-nation du lait.

- Staphylococcus aureusLes staphylocoques doréssont des bactéries parti-culières dans le sens où cene sont pas elles qui pro-voquent les intoxications,mais les toxines qu’ellesproduisent. Elles peuventêtre présentes sur lapeau. Ces bactéries sontdétruites par la chaleur(quelques minutes à70°C).

Au niveau de la filière lai-tière, les staphylocoquespeuvent provoquer desinfections de la mamelle,souvent peu ou pas appa-rentes, et être directe-ment excrétés dans lelait. Dans ce contexte, laprévention de la contami-nation du lait intervientdès la ferme, notammentlors des analyses de laiteffectuées par les labora-toires pour s’assurer de saqualité.

Les staphylocoques ont unfort pouvoir de dissémina-tion sur les matériels etdans les ateliers, les

mesures de préventiondoivent donc se pour-suivre à tous les niveauxdu processus de transfor-mation.

Bactéries sans risque

Des bactéries, deslevures, des moisissuressont indispensables à latransformation du lait enfromages, crèmesépaisses, yaourts ou laitsfermentés. Ils leur appor-tent leurs textures,arômes et goûts spéci-fiques. Il s’agit parexemple, pour le yaourt,de deux bactéries :Streptococcus thermophi-lus et Lactobacillus bulga-ricus.

Il importe de préserverces germes et, dans cer-tains cas, de les cultiveret de les activer pour neu-traliser les “méchants”.Ces bactéries dites anta-gonistes sont de mieux enmieux utilisées.

Pollutions environ-nementales:dioxines, cadmiumet plomb

La pollution environne-mentale provient de troiséléments qui ont un effetnocif sur la santé humai-ne. Ces éléments sontles dioxines, le cadmiumet le plomb.

Pour les dioxines, ilsregroupent deux famillesde 210 molécules en tout(les furannes et lesdioxines), dont 17 sontconsidérées commetoxiques pour l’homme àdes degrés variables. Cescomposés n’ont pas d’uti-lisation industrielle. Ils seforment accidentellementlors de réactions chi-miques impliquant du

chlore, du carbone et dela chaleur : incinérationde déchets, recyclage desmétaux, industrie dupapier…

Les dioxines ont unestructure chimiquestable. Elles s’accumulentdans la nature et dans lesorganismes vivants en sefixant en particulier dansles graisses (elles sont“lipophiles”).

Quant au plomb large-ment utilisé dans l’indus-trie (peintures, accumula-teurs, carburant) et pré-sent dans notre environ-nement (eau, terre, air,végétaux), il peut êtreassimilé par l’homme etl’animal par voie digesti-ve et avoir des effetstoxiques. Chez l’homme,les signes cliniques decette intoxication sontgénéralement peu spéci-fiques : anémie, irritabili-té, apathie. Chez lesenfants en bas âge, uneexposition prolongée auplomb peut entraîner lesaturnisme infantile.

Le dernier élément pré-sentant un risque sur lasanté humaine est le cad-mium. Son utilisationindustrielle (galvanoplas-tie, piles, certains plas-tiques, pigments pourpeintures) a entraîné uneprésence accrue dansl’environnement : sol, air,eau. D’une grande persis-tance biologique et trèstoxique, le cadmium s’ac-cumule chez l’hommedans les reins et le foieavant d’agir sur l’organis-me en provoquant destroubles fonctionnels pou-vant évoluer en insuffi-sance rénale.

Au niveau de la filière lai-tière, l’organisme de lavache constitue un filtre

biologique efficace et ilfaut une très fortecontamination de l’eauou de l’alimentationbovine en cadmium pourpouvoir observer sa pré-sence dans le lait.

Seuils de présences

Des limites très strictes,concernant l’éventuelleprésence de contami-nants dans les aliments,sont fixées. Etablies surdes bases scientifiques,elles correspondent àdes doses 100 fois infé-

rieures à celles dont on aconstaté qu’elles com-mençaient à avoir uneffet sur les animaux delaboratoire. Si ceslimites sont dépassées,l’aliment ne peut pasêtre commercialisé etdoit être retiré du mar-ché.

Pour en savoir pluswww.lait.orgwww.produits-laitiers.comwww.leyaourt.com

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Une étude scientifique, réalisée par des chercheurs de l’Université Goethe deFrancfort, a montré la présence élevée d’hormones dans les eaux minéralesconditionnées en bouteille du Polyéthylène téréphtalate (PET).Les résultats de l’étude ont montré que, douze parmi une vingtaine de bou-teilles d’eau minérale testées présentent une activité hormonale élevée.D’après les chercheurs, une partie de cette activité est liée à l’emballage plas-tique utilisé. Selon leurs résultats, l’activité œstrogénique des eaux minéralesembouteillées dans du PET serait deux fois plus élevée que celles des eauxembouteillées dans du verre. En outre, ils ont annoncé que les emballagesplastiques peuvent être une source majeure de contamination hormonaled’autres produits.Suite à ces résultats, l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR)a rapidement émis des doutes sur la validité de cette étude, notamment surla méthodologie employée, et a demandé une confirmation des tests réalisés.Pour en savoir pluswww.uni-frankfurt.de

Activitéhormonale

dans les eauxen bouteille

PET

Brèves

La société PBI Dansensor vient de concevoir un nouveau testeur de perméabi-lité des emballages. Appelé PermMate, cet appareil permet de mesurer la per-méabilité à l’oxygène des emballages complets et des bouteilles.Le PermMate utilise un capteur zircone ou électrochimique qui produit unefaible tension en présence d’oxygène, dépendante de la teneur en oxygène dugaz passant dans le capteur. La mesure réalisée est basée sur le fait quelorsque qu’un emballage ne présente aucune fuite, l’augmentation du tauxd’oxygène est due à sa perméabilité. Il est alors facile, en mesurant la concen-tration à différents moments et en connaissant le type et la forme de l’embal-lage, de calculer sa perméabilité.En remplissant l’emballage d’azote jusqu’au niveau d’oxygène résiduel souhai-té (par exemple 0,2%), deux mesures du taux d’oxygène sont effectuées etpermettent au logiciel intégré de calculer la valeur de la perméabilité.Les tests permettent notamment une estimation de la durée de vie des pro-duits emballés et un meilleur choix des solutions d’emballage en terme de bar-rière à l’oxygène.Pour en savoir pluswww.pbi-dansensor.com

PermMate :nouveau testeurde perméabilitédes emballages

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Des études, réalisées par des experts de l’Autorité européenne de sécurité desaliments (EFSA), viennent de montrer que certains produits aromatiques ajou-tés aux aliments pour leur donner un parfum « fumé »ne présentent pas unesécurité d’utilisation satisfaisante.D’après le communiqué de l’EFSA, les deux arômes Unismoke et Zesti SmokeCode 10 ont des effets nocifs sur la santé des rats au-delà d’un certain niveaud’absorption. Par ailleurs, les données sur la toxicité pour la reproduction etle développement et des résultats d’études à long terme font défaut. Enconséquence, l’EFSA formule la nécessité d’adopter des marges de sécuritéplus larges au niveau de la consommation et de l’utilisation de ces deuxarômes. Selon une étude de l’EFSA, les consommateurs sont principalementexposés à l’Unismoke, par le biais de la consommation de viande et de pro-duits à base de viande ainsi que la consommation de soupes et de sauces. Pourle Zesti Smoke Code 10, l’exposition se fait via la consommation de viande etde produits à base de viande, de poisson et de produits à base de poisson,d’aliments composés (tels que les plats préparés et les tourtes à la viande) etde fruits et légumes transformés.Pour en savoir pluswww.efsa.europa.eu

L’Institut national de la recherche agronomique (Inra-France) vient d’inaugu-rer, à Toulouse, le pôle Toxalim dédié à la toxicologie alimentaire. Ayantcomme objectif l’étude des conséquences sur la santé des produits chimiquesprésents dans les aliments et les emballages, ce pôle regroupe 122 cher-cheurs, ingénieurs et techniciens.En France, les études toxicologiques restent encore peu développées par rap-port au nombre de nouveaux procédés et matériaux utilisés dans l’industrieagroalimentaire, que ce soit au niveau des ingrédients, des équipements deproduction ou des matériaux d’emballage. Parmi les projets de recherche ras-semblés sur le pôle, le projet « Plastimpact » qui s’intéresse au Bisphénol A(BPA) et au diéthylhexyl phtalate (DEHP) qui affectent les régulations hormo-nales de l’organisme. D’autres programmes de recherche sont actuellement encours : par exemple le projet « Expo Mat Pest » (2008-2010) concernant l’im-pact d’une exposition maternelle à un mélange de pesticides à faibles dosessur l’immunité et le projet européen Cascade “Chemical as contaminants inthe food chain” (2005-2009) s’intéressant à l’évaluation du risque et à l’édu-cation dans le domaine des contaminants alimentaires.Pour en savoir pluswww.inra.fr

BrèvesSécurité

d’utilisationdes arômes de

fumée

Toxalim : unpôle de

recherche surla toxicologiealimentaire en

France

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Consommation et nutrition

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L’étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires apporte au consommateurles informations nécessaires sur la composition nutritionnelle des produits ali-mentaires et susceptibles de l’aider dans ses choix alimentaires. Cependant,ces informations, strictement réglementées, sont parfois jugées incompréhen-sibles et difficiles à appréhender par tout le monde. Comment donc améliorerl’étiquetage nutritionnel ? Quelles informations y inclure ? Sous quelle formeles présenter ? Et comment les rendre utiles, fiables et faciles à comprendre ?

En effet, l’étiquetagenutritionnel des denréesalimentaires a pourobjectifs de :

Apporter les informa-tions nécessaires sur unproduit alimentaire afind’aider le consommateurdans ses choix alimen-taires ;Vérifier le respect desbons principes nutrition-nels, bénéfiques pour lasanté humaine, dans laformulation d’un ali-ment ;Afficher sur l’étiquetteles renseignements rela-tifs à la teneur en élé-ments nutritifs d’un ali-ment ;Afficher également surl’étiquette les rensei-gnements nutritionnelssupplémentaires.

L’étiquetage ou lac ommun i c a t i o nnutritionnelle

Les étiquettes alimen-taires des produitscontiennent plusieursinformations permettantde mieux comparer lesaliments entre eux afinde faire le bon choix.Cependant, elles sontparfois incomplètes,trompeuses et peuventinduire le consommateuren erreur.Ainsi, les informationsfigurant sur l’étiquette

doivent être présentéesrigoureusement et selonun ordre bien défini.En effet, ces informa-tions peuvent être clas-sées selon deux modèlesdifférents :

Groupe 1 :La valeur énergétique (laquantité d’énergie dans100g d’aliments) en kilo-calories (kcal) ou enkilojoules (kJ) ;La quantité de pro-téines, de glucides et delipides en gramme (g).

Groupe 2 :La valeurénergétique (kcal ou kJ);La quantité de pro-téines, de glucides, desucres, de lipides,d’acides gras saturés, defibres alimentaires et desodium (g).

L’étiquetage nutritionnelpeut également men-tionner les quantitésd’autres éléments telsque :

L’amidon à la suite de lateneur en glucides (g) ;Le polyol à la suite de lateneur en glucides (g) ;Les acides gras mono-insaturés à la suite de lateneur en lipides (g) ;Les acides gras polyinsa-turés à la suite de lateneur en lipides (g) ;Le cholestérol suivant la

teneur en acides grassaturés ;Les sels minéraux etvitamines s’ils existenten quantité suffisante,d’au moins égale à 15 %des apports journaliersrecommandés (AJR). Cesont notamment les vita-mines A, B1, B2, B9, B12,C, D, E, PP, l’acide pan-tothénique, la biotine,le fer, le calcium, lezinc, le phosphore, lemagnésium et l’iode.

L’indication de la com-position nutritionnelled’un aliment sur l’éti-quette est généralementfacultative. Néanmoins,elle devient obligatoirelorsqu’une allégationnutritionnelle (« richeen...», « source de...»,etc.) figure sur l’éti-quette, dans la publicitéou dans une présenta-tion d’un produit.

L’étiquetage : unatout au profit duconsommateur

Ainsi, sauf les allégationsnutritionnelles relativesà la valeur énergétique,aux éléments comme lesprotéines, les glucides,les lipides, les fibres ali-mentaires, le sodium,les vitamines et miné-raux et aux substancesappartenant à l’une descatégories de ces élé-

L’étiquetage nutritionnel

L’étiquetage nutri-tionnel des denréesalimentaires est défi-ni comme étant unedescription des pro-priétés nutritionnellesd’un aliment visant àinformer le consom-mateur.

Ainsi, l’étiquetagenutritionnel doit ren-seigner sur deux élé-ments essentiels :-La déclaration surl’étiquette des élé-ments nutritifs ;-Et les renseigne-ments nutritionnelssupplémentaires.

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ments ou qui en sont descomposantes, touteautre allégation n’estpas admise.

En cas d’une allégationnutritionnelle concer-nant les sucres, lesacides gras saturés, lesfibres alimentaires ou lesodium, les informationsà afficher sur l’étiquet-te sont celles du groupe2.

En outre, l’étiquetagenutritionnel des denréesalimentaires contientdes informations obliga-toires, dans tous les cas,et d’autres facultatives.

- Les mentions obliga-toires : imposées par lalégislation, elles per-mettent de donner lesinformations nécessairespour la protection duconsommateur ;- Les mentions faculta-tives : sont ajoutées parle fabricant afin d’offrirdes conseils de prépara-tion ou de mettre envaleur quelques qualitésdu produit.Ainsi, les donnés devantêtre obligatoirementêtre mentionnées surl’étiquette sont :

La dénomination du pro-duit ;Le nom et l’adresse dufabricant ;Le numéro du lot et lecode du fabricant ;Le poids net du produit ;La liste et la quantitédes ingrédients ;La présence d’OGM avecla mention « issu de sojaou de maïs génétique-ment modifié, parexemple » ;La présence d’éventuelsallergènes (substances

pouvant provoquer uneréaction allergique) sousla mention « contientdu...» ;La date de conservationdu produit (la date limi-te de consommation«DLC» ou la date limited’utilisation optimale«DLUO») ;Les conditions deconservation.

Par ailleurs, les informa-tions à afficher sur l’éti-quette doivent être bienlisibles et en caractèresindélébiles, regroupéesdans un endroit visiblesous forme d’un tableau,appelé notamment letableau de la valeurnutritive, et dans unlangage compréhensiblepar le consommateur.

Des règles de formeet de contenu pourL’étiquetage

En outre, ces informa-tions doivent se présen-ter sous forme numé-rique et avec des unitésspécifiques. Ainsi, lavaleur nutritionnelled’un aliment est généra-lement exprimée par100 g ou 100 ml de pro-duit. En ce qui concerneles vitamines et les selsminéraux, les informa-tions doivent être expri-mées en pourcentage del’apport journalierrecommandé (AJR) ousous la forme d’un gra-phique.

On trouve, de plus enplus, sur les étiquettes,une expression par por-tion, si le nombre deportions contenues dansl’emballage est indiqué.Cette expression estdéfinie par des guides de

bonnes pratiques ou parle fabricant.

Exemple de Tableau dela valeur nutritive

En fait, les dispositifsréglementaires sur l’éti-quetage nutritionnel desdenrées alimentairessont multiples.Néanmoins, ils ont touspour objectif la protec-tion du consommateur.

- Réglementation àl’échelle internationa-le : au niveau internatio-nal, l’étiquetage nutri-tionnel est régi par leCODEX STAN 1-1985 Rév.1-1991(norme généralepour l’étiquetage desdenrées alimentairespréemballées) et leCAC/GL 2-1985 (direc-tives concernant l’éti-quetage nutritionnel) ;

- Réglementation euro-péenne : l‘étiquetagenutritionnel, en Europe,est réglementé actuelle-ment par la directive2008/100/CE du 28octobre 2008, modifiantla directive précédente(90/496/CEE) notam-ment en matière desapports journaliersrecommandés (AJR), lescoefficients de conver-sion pour le calcul de la

Selon l’Agence fran-çaise de sécuritésanitaire des aliments(AFSSA), une alléga-tion est un message,figurant sur certainsemballages alimen-taires, qui fait étatdes propriétés sani-taires des aliments oude leurs composants,propriétés nutrition-nelles notamment.D'un point de vueréglementaire :- une allégation estdite nutritionnellequand elle mentionneun nutriment ou un ali-ment. Elle indique parexemple "riche en cal-cium" ou "représente30 % des apports jour-naliers recommandésen vitamine C" ;- une allégation estdite de santé quandelle met en exergue unlien entre un nutri-ment ou un aliment etl'état de santé duconsommateur.

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valeur énergétique et lesdéfinitions. Il existe éga-lement la directive2000/13/CE du parle-ment européen et duconseil du 20 mars 2000relative au rapproche-ment des législations desétats membres concer-nant l’étiquetage et laprésentation des den-rées alimentaires ainsique la publicité faite àleur égard.

- Réglementation maro-caine : à l’échelle natio-nale, l’étiquetage nutri-tionnel est réglementépar le Décret n° 2-01-1016 du 4 juin 2002 por-tant sur les conditionsd’étiquetage et de pré-sentation des denréesalimentaires.

Rappelons que certainsproduits préemballéssont toutefois exemptésde porter une étiquettealimentaire à savoir :La viande, la volaille, lepoisson et les fruits demer crus (sauf hachés);Les légumes et fruitsfrais ;Le lait, le fromage, lebeurre, et la crème fer-mentée ;Les eaux gazéifiées ;Les vinaigres de fermen-tation ;Les produits qui necontiennent qu’un seulingrédient ;Les aliments préparéschez le détaillant, sur lelieu de vente;Les confiseries embal-lées individuellement.

Pour en savoir pluswww.eufic.orgwww.ania.net

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Brèves

Dans une étude publiée récemment dans « The Journal of Nutrition », deschercheurs italiens, dans le cadre d’un projet dénommé Moli-sani, ont démon-tré que la consommation régulière (6,7g/j) du chocolat noir pourrait prévenircontre les risques de maladies cardiovasculaires.En effet, les chercheurs ont mis l’accent spécialement sur le mécanisme del’inflammation qui peut être l’origine de plusieurs perturbations du corpshumain, notamment le cœur. Ils ont pu identifier la protéine C réactive (CRP,C-reactive protein) comme un indicateur clé de l’inflammation. Par ailleurs,les chercheurs ont établi une relation directe entre la consommation fréquen-te du chocolat noir et le taux de la protéine CRP dans le sang. Ainsi, les résul-tats ont montré que les personnes consommant régulièrement le chocolat noirne présenteraient pas de risques cardiovasculaires.En outre, selon les chercheurs, l’effet préventif du chocolat noir contre cesmaladies est dû aux antioxydants contenus par abondance dans les graines decacao, notamment les flavonoïdes et quelques types de polyphénols.Pour en savoir pluswww.moli-sani.orgwww.unicatt.it

Du chocolatnoir pour lutter

contre lesrisques de

maladies car-diovasculaires

Une équipe de chercheurs du Top Institute Food and Nutrition (TI Food andNutrition), de l'Université de Radboud (Pays-Bas), de l'Université de Maastricht(Hollande) et du Centre de recherche hollandais Nizo ont réussi à démontrer,dernièrement, l’effet positif des probiotiques sur l’activité des gènes des cel-lules de l’intestin.En effet, l’étude a été menée sur trois groupes de volontaires. Le premiergroupe a absorbé des probiotiques vivants (Lactobacillus plantarum), le seconddes cellules inactivées du même probiotique et le troisième un placebo. Lesrésultats ont dévoilé que les probiotiques agissent sur le processus cellulairedes gènes des cellules épithéliales de l’intestin par des mécanismes molécu-laires. Ainsi, le système immunitaire est activé et joue son rôle protecteur.Par ailleurs, les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue «Proceedings of the National Academy of Sciences ».Pour en savoir pluswww.maastrichtuniversity.nlwww.nizo.comwww.ru.nl

Les probiotiqueset la réponseimmunitaire

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Oméga 3et la santéhumaine

Des scientifiques de l’Université d’Aveiro, en Portugal, essaient d’extraire descomposés naturels à valeur ajoutée à partir des résidus alimentaires tels queles restes des raisins et le marc du café afin de les incorporer dans d’autresproduits alimentaires.En effet, les expériences menées actuellement tentent d’extraire, des raisins,des matières ayant des activités antibactériennes et antioxydantes et, ducafé, des polysaccharides qui pourraient avoir des caractéristiques de simula-tion immunitaire et des fibres diététiques.En outre, les scientifiques désirent tester les résultats à l’échelle industrielleafin de déterminer les quantités nécessaires à produire et d’optimiser les pro-cédés. Ainsi, si les premiers résultats se montrent positifs, ils comptent créerune unité de production et de commercialisation de ces nouveaux composésnaturels.Rappelons qu’en 2007, ces scientifiques ont décroché le prix d’entreprenariatdu concours promus par la Chambre de Commerce de la Région Centre et ontainsi créé la société IFoodTech (Technological Ingredients for Food).Pour en savoir pluswww.ua.pt/

Le professeur Richard J Deckelbaum et ses collaborateurs, du département denutrition à l’Université de Columbia, ont découvert de nouveaux bienfaits desOméga 3 du poisson sur la santé humaine.En fait, les expériences ont été menées sur trois groupes de six souris qui ontsuivi, pendant douze semaines, un régime alimentaire spécifique avec uneinjection de LDL (Low density lipoprotein) humain par voie intraveineuse. Lepremier groupe a suivi un régime enrichi en acides gras saturés, le deuxièmeun régime riche en Oméga 3 du poisson et le dernier un régime contenantautant d’Oméga 3 que d’acides gras saturés. Ainsi, les résultats de cette étudeont prouvé que l’Oméga 3 du poisson diminue d’une façon considérable l’ac-cumulation du LDL plasmatique existant dans les artères.A signaler que l’étude a été financée par des subventions du « NationalInstitute of Health » et a été publiée, en Février 2009, par l’American HeartAssociation Arteriolosclerosis, le Vascular Biology et le Thrombosis.Pour en savoir pluswww.columbia.edu

Nouveauxcomposésnaturels àpartir desrésidus

alimentaires

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BrèvesValorisation non alimentaire

Le Directeur du Centre sur les racines et amidons tropicaux (Cerat) vient d’annon-cer que la production de l'éthanol à partir du manioc peut s’avérer moins chèreque celle réalisée à partir de la canne à sucre. Même si elle n'est encore qu'austade expérimental au Brésil, l'obtention de l'éthanol à partir du manioc est unobjectif qui devient de plus en plus réalisable.Cette racine, originaire d'Amazonie, présente un haut potentiel énergétique. Eneffet, elle peut être une source d’alcool priviligiée car il n’existe aucun compo-sé dans la racine qui soit susceptible d'inhiber le processus biologique de fermen-tation alcoolique. En outre, la culture du manioc est une des cultures qui fournitdéjà le plus d'emplois au Brésil. Actuellement, elle génère près de 10 millionsd'emplois, dont près de 50% travaillent dans la production de farine de manioc. Endépit du fait que le Brésil ne produise pas encore d'éthanol de manioc, le pays maî-trise déjà les techniques nécessaires pour commencer ce type d'activité. Il serait,par ailleurs, possible d'adapter les usines de canne à sucre au manioc, grâce auxsimilarités entre les processus de fermentation et de distillation.Pour en savoir pluswww.cerat.unesp.br

Brésil :produire dubiocarburantà partir dumanioc

L’entreprise Knauf Industries a mis au point une nouvelle gamme de contenantsplastiques entièrement recyclables et biodégradables. Baptisée « Knauf Green »,cette nouvelle gamme est fabriquée à base d’amidon de céréales ou de poly-propylène.Les emballages à base d’amidon sont fabriqués en utilisant du PolyLactiqueAcide (PLA) obtenu à partir d’amidon de céréales. Elles sont 100 % biodégra-dables et compostables telles que des verrines, en conformité à la norme euro-péenne EN 13432.Quant au deuxième type d’emballages, ils sont fabriqués à base de polypropylè-ne (PP) oxo-biodégradable et d’additifs minéraux non toxiques pour l’environne-ment qui sont intégrés dans les résines de base. L’addition de sels minéraux per-met, sous l’effet de la chaleur, de corrompre le polypropylène pour libérer deschaînes moléculaires de poids moléculaire faible et hydrophiles. Ainsi, la matiè-re plastique devient fortement biodégradable en présence de l’eau et des bac-téries dans le milieu naturel.Actuellement, Knauf travaille sur la mise au point d’un film d’operculage bio-dégradable.Pour en savoir pluswww.knauf-industries.com

Dans le cadre d’un projet financé par le conseil de recherche Engineering andPhysical Sciences Research Council (EPSRC), les chercheurs des universités de York,Manchester et Newcastle, viennent de mettre au point un catalyseur solide qui per-met de produire du biodiesel à partir de n'importe quelle variété d'huile végétale enune seule étape. Fabriqué à base de silice, ce catalyseur présente un diamètre depores permettant la diffusion des longues chaines des molécules impliquées dans laréaction. Ainsi, il permettrait d’entretenir deux réactions chimiques : l'une permet-tant de neutraliser les acides gras libres alors que l'autre assure l'estérification destriglycérides de l'huile végétale en biodiesel. Le catalyseur conçu sera utilisé dansdes réacteurs à écoulement continu plutôt que les réacteurs discontinus, largementutilisés. Par ailleurs, ce catalyseur est adapté à des matières premières telles que leJatropha dont le mode de culture n'est pas en concurrence avec les culturesvivrières.A signaler que la méthode de production du biodiesel, couramment utili-sée, se réalise en plusieurs étapes afin de permettre de neutraliser et d'éliminer lesacides gras contenus dans l'huile. En outre, elle utilise de grandes quantités de cata-lyseurs chimiques.Pour en savoir pluswww.epsrc.ac.uk

KnaufIndustries : des

emballages100% recy-

clables

Un nouveaucatalyseur pourla fabricationdu biodiesel

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De nouvellesenzymes pourla productionde bioéthanolde secondegénération

Les microalgues:une sourced’électricité

Des chercheurs du California Institute of technology (Caltech) et la compagnieDNA2.0, leader mondial de la synthèse de gènes, viennent de développer denouvelles enzymes capables de dégrader la cellulose en sucres simples pourproduire des biocarburants tels que l'éthanol ou le butanol.Mises au point par voie génétique, ces nouvelles enzymes, stables à haute tem-pérature, catalysent l'hydrolyse de la cellulose en sucres simples dans desconditions opératoires variées. Pour créer ces nouvelles enzymes, les cher-cheurs ont utilisé un logiciel informatique permettant d'identifier les sites derecombinaison des gènes. Ainsi, ils ont recombiné les séquences de trois cel-lulases fongiques, déjà connues, et en ont créé plus de 6000. Le criblage etl'analyse d'une partie de ces séquences, ont permis de détecter les séquencesconduisant à des enzymes potentiellement plus stables et plus résistantes, àdes hautes températures allant de 70 à 75 °C. Suite à ce travail, 15 nouvellescellulases ont été sélectionnées car elles permettent de dégrader plus effica-cement la cellulose que les cellulases initiales.Pour en savoir pluswww.caltech.edu

Un système de production de l’énergie électrique, à partir des microalgues, esten cours d’installation dans le port de Venise. Avec un coût de 200 millions d'eu-ros, l’usine en construction permettrait de produire une puissance de prés de 40MW. Elle exploitera ainsi environ 10 à 12 hectares pour, d’une part, la culturedes microorganismes et, d’autre part, la transformation de la biomasse en éner-gie.Les algues seront cultivées dans des incubateurs cylindriques transparents etéclairés par les rayons du soleil afin de permettre aux microorganismes de réa-liser la photosynthèse et d'avoir une croissance exponentielle.La technologie utilisée pour produire l’énergie électrique à partir desmicroalgues est brevetée par la société américaine Solena. Elle consiste à cen-trifuger et à dessécher la biomasse qui alimentera ensuite un générateur oùsont créés des courants gazeux à très haute température, grâce à une technolo-gie utilisant le plasma. La rupture moléculaire qui suit transforme ces courantsen carburant pour la turbine productrice d'énergie. A signaler que 21 mois sontprévus pour mener à bien le projet de constructionPour en savoir pluswww.solenagroup.com

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Programmes de recherche

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De plus en plus, le domaine agroalimentaire est largement envahi parl’utilisation du froid et des équipements frigorifiques. En effet, ces équi-pements assurent, aux consommateurs, des produits alimentaires dequalité autant sur le plan sanitaire, nutritionnel et organoleptique.Ainsi, les recherches se sont concentrées, ces dernières années, sur lamaîtrise de l’hygiène de ces équipements frigorifiques et sur l’améliora-tion de leurs performances énergétiques. SIMPFRI « Sureté, innova-tion et maîtrise de l’énergie dans les procédés et les équipements frigo-rifiques » est l’un de ces projets de recherche qui rentrent dans cettelogique.

En effet, SIMPFRI est unprojet de recherchefinancé par l’AgenceNationale pour laRecherche (ANR- France)dans le cadre de sonProgramme National deRecherche enAlimentation et nutritionhumaine (PNRA). Il estcoordonné par leCemagref (l’institut derecherche de référencepour la gestion durabledes eaux et des terri-toires) et s’est étalé surune période de trois ans(2006-2008).

SIMPFRI a pour objectif decomprendre et d’analyserles phénomènes de conta-mination microbienneafin de réduire les risquesmicrobiologiques dans leséquipements frigorifiquestout au long de la chaînealimentaire. Le projetvise également à amélio-rer les performancesénergétiques des équipe-ments frigorifiques, àusage dans le domaineagroalimentaire, pourmieux maitriser l’hygièneet préserver la qualité del’environnement.

En fait, le projet se diviseen trois sous projets com-plémentaires.

-Le premier sousprojet s’intéresse àl’identification et à lacompréhension des phé-nomènes d’encrassementet de nettoyage des équi-pements frigorifiques afinde mieux contrôler l’hy-giène des surfaces fer-mées et ouvertes de ceséquipements ;

- Le deuxième sous projets’occupe des écoule-ments, des échanges etdes transferts de la cha-leur et de la matière dansles procédés et les équi-pements frigorifiquesainsi que des interactionsentre ces écoulements ;

- Le troisième sous projets’articule autour des nou-velles notions d’équipe-ments et de conduited’équipements frigori-fiques sous contraintes deperformances thermiqueset énergétiques.

Ainsi, ces sous projetspermettront de bien com-prendre les impacts des

écoulements et des trans-ferts sur l’hygiène deséquipements frigorifiqueset leurs performancesénergétiques. Parailleurs, plusieursconnaissances en micro-biologie, en thermique,en énergétique, en méca-nique des fluides et enphysicochimie des sur-faces seront assembléesafin de réaliser les objec-tifs assignés au projet etpour constituer uneimportante base deconnaissances dans cedomaine.

En effet, les travaux derecherche ont étéconcentrés sur quatretypes d’équipements :

- Les chambres froides etles gros volumes (équipe-ments originaux entermes d’aéraulique) ;

- Les surfaces fermées ouéchangeurs de chaleur àsurface raclée (équipe-ments difficile à maîtri-ser) ;

- Meubles frigorifiques devente (équipements éner-givores) ;

SIMPFRI : Sureté, innovation et maîtrisede l’énergie dans les procédés et leséquipements frigorifiques

Le Programme Nationalde Recherche enAlimentation et nutri-tion humaine (PNRA)est lancé en 2005 parl’Institut national de larecherche agronomique(INRA). Il a pour objectifle financement des pro-jets de recherche soute-nant l’innovation dansl’industrie alimentaireet permettant l’acquisi-tion de nouvellesconnaissances sur les ali-ments, les chaînes ali-mentaires, les consom-mateurs et leurs com-portements alimentaireset les liens entre lasanté et l’alimentation.

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- Réfrigérateurs domes-tiques (équipements cou-rants).

En outre, les chercheursont essayé de modéliserles transferts de chaleuret les écoulements deflux d’air froid vers lesproduits stockés danschacun de ces équipe-ments. Ainsi, ils ont réus-si à déterminer la concep-tion adéquate de ceséquipements frigori-fiques, tant sur le planénergétique que sanitai-re.

SIMPFRI…résultatset perspectives

Les expériences menéesau cours du projet SIMP-FRI ont permis d’aboutir àplusieurs résultats émou-vants. Ainsi, pour la biodi-versité microbienne dans

les équipements frigori-fiques, les résultats ontmontré que celle-ci estplus considérable dans lesréfrigérateurs domes-tiques (72 espèces debactéries, 13 espèces delevures,…) que dans lesmeubles frigorifiques devente, sauf en cas demoisissures. Ceci est dû àune forte contaminationdes meubles en micro-organismes aéroportésdans les supermarchés.

L’étude des surfaces fer-mées (échangeurs de cha-leur à surface raclée) aprouvé que les gradientsde cisaillement en paroine permettent pas d’as-surer un bon nettoyagede ces équipements,notamment au niveau desrécipients d’entrée et desortie du produit.

Concernant les chambresfroides et les grosvolumes, les travauxeffectués ont permis dedévelopper un modèle quipermet la prédictiond’une contaminationaéroportée sur les paroissolides de cet équipe-ment. Ils ont permis éga-lement le calage d’unmodèle simplifié d’écou-lements d’air dans leschambres froides et lesgros volumes qui se baseessentiellement sur l’ana-logie électrique / hydrau-lique.

Les travaux portant surles réfrigérateurs domes-tiques ont servi pour ledéveloppement d’unenouvelle méthode numé-rique qui tiendra encompte les transferts dela chaleur et de la matiè-re des produits stockés

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dans cet équipement.Cette méthode permettraainsi, de prédire la ciné-tique de condensation oud’évaporation du produit.

Pour les meubles frigori-fiques de vente, lesrecherches menées ontdémontré que pour assu-rer une bonne optimisa-tion énergétique del’équipement, un bonparamétrage des sys-tèmes est bien recom-mandé. Ce dernier per-mettra de mieux contrô-ler les flux d’air dans lesallées des supermarchés.

SIMPFRI et partenaires…

Le projet SIMPFRI aregroupé 14 partenairesrassemblant des compé-tences diverses dans plu-sieurs domaines, à savoirla mécanique des fluideset l’aéraulique, la micro-biologie, l’hygiène et lasécurité des aliments, lathermique, l’énergé-tique, etc.

Afin de mettre en valeurles travaux et lesrecherches réalisés aucours de ce projet derecherche, des sympo-

siums et des journéestechniques ont été orga-nisés avec, notamment,des publications scienti-fiques et techniques, larédaction d’un guide debonnes pratiques, la réa-lisation de prototypes etdémonstrateurs, etc.

Pour en savoir pluswww.agence-nationale-recherche.fr

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Partenaire Nom du correspondant principalde l’équipe Contact

Cemagref GPAN Jacques Guilpart [email protected]

UMR Génial Denis Flick [email protected]

GEPEA ENITIAA Francine FAYOLLE [email protected]

INRA QuaPA Pierre Sylvain Mirade [email protected]

AFSSA Lerqap Brigitte CARPENTIER [email protected]

INRA LGPTA Thierry Bénézech [email protected]

CNRS LEMTA Rahal Boussehain asbourg.frwww.cnrs.fr

CNRS FAST Dominique Gobin www.cnrs.fr

LET-ENSMA F. Penot [email protected]

EDF Frédéric SICARD [email protected]

Matal Matthieu Nouhin [email protected]

Bonnet-Névé Stéphane Mousset [email protected]

Cesbron Christian Rabin [email protected]

Groupe B/S/H Emilie Bout [email protected]

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Brèves

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Un nouveau projet de recherche, dénommé DREAM (Design and development ofREAlistic food Models with well- characterised micro- and macro-structure and compo-sition), vient d’être lancé en mai 2009 à Nantes en France.En effet, ce projet a pour objectif d’évaluer l’effet des conditions de transformationagroalimentaire sur les propriétés nutritionnelles, sanitaires ou microbiologiques desaliments. Ainsi, DREAM permettra de développer des procédures standardisées de fabri-cation d’aliments avec des modèles mathématiques. De ce fait, quatre grandes caté-gories d’aliments seront étudiées, à savoir : les modèles de type mousse solide (pro-duits céréaliers : pain), les modèles combinés de type gels/émulsions/mousses (pro-duits laitiers : crème, fromage, yaourt), les modèles de type réseau de fibres pro-téiques (viandes) et les modèles de type solide cellulaire (fruits et légumes).A signaler que le projet DREAM est inscrit dans le cadre du 7ème programme cadre derecherche et développement (7ème PCRD) et financé par un budget de 8,6 millionsd’euros dont 6 millions sont supportés par l'Union Européenne. Il est coordonné parl’INRA-France et inclut 18 partenaires publics et privés de neufs pays européens.Pour en savoir pluswww.inra.frContactMonique Axelos : [email protected]

«Pathomilk» est un projet de recherche européen qui vise à mettre au point une nouvel-le technique de détection des bactéries pathogènes dans le lait de vache. Il a démarréen 2006 pour une période de trois ans (2006-2009) et il est soutenu par la Commissioneuropéenne. Ce projet est mené par un groupe de 22 partenaires dont des institutions derecherche, des associations et des entreprises provenant de 8 pays de l’Union européen-ne.Par ailleurs, Pathomilk a pour vocation la diminution des pertes financières causées parles maladies des bovins, subies annuellement par les agriculteurs et les producteurs dulait. En effet, le système de détection des bactéries pathogènes du lait se composeraitd’un biosenseur optique qui se base sur la résonance des plasmons de surface avec desséquences ADN, afin de détecter directement les segments d’acides nucléiques symboli-sant les bactéries pathogènes.En outre, cette nouvelle technique pourrait être appliquée dans d’autres domaines telsque la biotechnologie, le contrôle des produits alimentaires et la protection contre le bio-terrorisme.Pour en savoir plushttp://pathomilk.cric-projects.com/

DREAM : unnouveau projetpour la concep-tion de modèlesalimentaires

Pathomilk :nouvelle tech-nique de détec-tion des bacté-ries pathogènes

du lait

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Lancé en janvier 2009 pour une durée de cinq ans, «SweetFuel» est un projet derecherche qui vise à produire du bioéthanol à partir de nouveaux types de sorgho sucréqui s’adaptent mieux aux différents environnements, notamment en zones tropicalesou en zones tempérées.Intitulé également «Sweet sorghum : an alternative energy crop», ce projet derecherche innovant est financé par la Commission européenne et coordonné par leCentre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développe-ment (CIRAD). Neuf autres partenaires (Embrapa, Icrisat, UCSC, ARC-GCI, etc.) et unetrentaine de scientifiques participent également à ce projetEn fait, pour les zones tropicales, l’objectif de «SweetFuel» est de déterminer les sor-ghos à double ou à triple usage (food-fuel-feed) destinés à l’alimentation humaine ouanimale. Par contre, dans les zones tempérées, ce projet vise à sélectionner le type desorgho qui produit le maximum de biomasse.Rappelons que le sorgho est une plante d’origine africaine. Il est utilisé soit commefourrage (le sorgho fourrager) soit pour ses graines (le sorgho grain). Il se caractériseéssentiellement par sa capacité à supporter la sécheresse, la chaleur, les sols calcaires,salins ou gorgés d’eau.Pour en savoir pluswww.cirad.fr

SweetFuel :du bioéthanol

à base desorgho sucré

Ayant pour vocation le développement d’une aquaculture européenne durable et compé-titive, LIFECYCLE (Building a biological knowledge-base on fish lifecycles for competiti-ve, sustainable European aquaculture) est un nouveau projet de recherche qui vise la réa-lisation d’une base de connaissances sur les cycles de vie de certains types de poissons.En fait, LIFECYCLE s’intéressera en premier lieu à la croissance et à l'adaptation environ-nementale tout au long du cycle de vie du poisson et, en deuxième lieu, à la physiologieet à l'immunologie lors des phases de transition, telles que la métamorphose et la sau-monification.Le projet portera essentiellement sur les espèces élevées en Europe, notamment lesquatre principales, à savoir le bar, la daurade, le saumon atlantique et la truite arc-en-ciel. D’autres espèces comme la morue et le flétan feront également partie du projet.En outre, LIFECYCLE est lancé en 2009 et s’inscrit dans le cadre du 7ème programmecadre de recherche et développement (7ème PCRD). Il est financé par l’UnionEuropéenne (EU) à hauteur de 6 millions d'euros et coordonné par l'Université deGöteborg en Suède avec un consortium de 14 partenaires.Pour en savoir pluswww.lifecycle-fp7.euwww.gu.se

LIFECYCLE…vers une

aquacultureeuropéenne

durable

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UTILES

Agrobat.frau service dela conception

des locaux pourl’agroalimen-

taire

Cameroun :Salon

International del’Agriculture, del’Elevage, de la

Pêche et del’Agroalimentaire

France :Observatoireprospectif desmétiers et desqualificationsdes IndustriesAlimentaires

Sources utilesEn collaboration avec la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés(CNAMTS) et la Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole (CCMSA), le Ministère del'Agriculture et de la pêche français a lancé, en octobre 2008, le site Internet Agrobat.fr.Destiné aux entrepreneurs pour les aider à concevoir des locaux de production et detransformation dans le domaine agroalimentaire, ce site permettra d’intégrer, lors del’élaboration des projets de construction, les contraintes liées à la sécurité sanitaire desaliments, aux conditions de travail des salariés et à la protection des consommateurs.Agrobat.fr offre à ses utilisateurs une médiathèque avec des vidéos, des documents àtélécharger sur la conception des évacuations, des sols, des chambres froides, des baiesvitrées, des quais de réception ou d'expédition, des vestiaires, etc.Une fonction "Cahier des charges" est également disponible et permet d’accéder en ligneaux bonnes pratiques officielles afin de les intégrer dans les projets de conception.En outre, le site offre la possibilité de s’inscrire et de recevoir gratuitement la Newsletteret donne également l’accès à d’autres liens utiles concernant d’autres organismes, destextes réglementaires, etc.Pour en savoir pluswww.agrobat.fr

En partenariat avec l'Association SIAECA, le Ministère camerounais de l'agriculture et dudéveloppement rural organise, du 8 au 14 Décembre 2009, le deuxième SalonInternational de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Agroalimentaire (AGRI-PRO 2009) au Palais des Congrès de Yaoundé.Ayant comme thème « les nouveaux défis de l’agriculture face à la mondialisation », cesalon a pour objectif d’intégrer, à l’échelle internationale, les producteurs Camerounaiset Africains dans les circuits du commerce des produits du secteur agropastoral.Ainsi, AGRIPRO 2009 constituera un outil de promotion des produits agricoles africains,un espace de rencontre entre l’Afrique et le monde extérieur et un lieu d’échange desexpériences relatives au secteur agricole et aux secteurs apparentés.Pour en savoir pluswww.agripro2009.org

Observ’IA, l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications des IndustriesAlimentaires, a été créé en 2004 par un accord interbranches alimentaires signé par 18organisations professionnelles et 5 organisations syndicales. Il a pour vocation d’accom-pagner les entreprises et les branches professionnelles dans le choix et la définition deleurs politiques de formation et d’aider les employés dans l’élaboration de leurs projetsprofessionnels.En effet, Observ’IA permettra d’assurer une veille prospective sur la progression desmétiers de l’industrie alimentaire à l’échelle locale, régionale et nationale.En outre, cet observatoire est doté d’un comité de pilotage paritaire composé d’unreprésentant de chaque organisation syndicale et du même nombre de représentants desorganisations professionnelles. Il est chargé de la mise en œuvre des orientations géné-rales, la conduite des appels d’offres, la détermination des programmes d’études, lecontrôle des moyens essentiels pour réaliser ces études et le suivi et la validation destravaux.Pour en savoir pluswww.observia-metiers.fr

Du mardi 6 au jeudi 8 octobre 2009, se déroulera la 3ème édition du salon Agroprocess,salon des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire, au parc Artois expo de Saint-Laurent-Blangy en France. Organisée annuellement, cette manifestation a pour objec-tif d’aider les producteurs et les centres de recherche du secteur agroalimentaire dansle choix de leurs fournisseurs. Elle touchera plusieurs filières du secteur agroalimentai-re, à savoir : l’industrie de la viande, des fruits et légumes, du poisson, du lait, desgrains, des boissons, des aliments pour animaux…En outre, des conférences et des ateliers seront organisés autour de thématiques bienciblées.Ce salon constituera ainsi un rendez-vous incontournable puisqu’il permettra de réunir,pendant trois jours successifs, tous les professionnels de l’agroalimentaire et des sec-teurs apparentés.Pour en savoir pluswww.agroprocess.netContactChristelle [email protected]

Un Fonds d’investissement pour l’agriculture en Afrique (FIAA) a été lancé récemment,en France, par quatre institutions financières internationales. Il s’agit, notamment, del’Agence française de développement (AFD), de la Banque africaine de développement(BAD), du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) et de la fon-dation de Kofi Annan « Alliance pour une révolution verte en Afrique » (AGRA).En effet, le FIAA a pour objectif d’aider les entreprises agro-industrielles privées, lescoopératives agricoles respectueuses de l’environnement et les petits paysans en Afrique.Ainsi, il s’intéressera en priorité aux projets relatifs à la production céréalière, aux pro-ductions laitières, à l’élevage, aux fruits et légumes, aux oléagineux, aux semences, auxengrais, au crédit agricole et aux institutions d’assurances agricoles.En outre, ce fonds sera doté d’un budget initial de 200 millions d’euros pour atteindrepar la suite un objectif de 500 millions d’euros.Pour en savoir pluswww.afdb.orgwww.afd.frwww.agra-alliance.orgwww.ifad.org

FIAA :Fonds

d’investissementpour

l’agriculture enAfrique

Agroprocess2009 :

Salon desfournisseurs de

l’industrieagroalimentaire

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Institut�Marocain�de�l’Information�Scientifique�et�Technique���CNRST�Angle�avenue�Allal�El�Fa3ssi�et�avenue�des�FAR,�Hay�Riad,�B.P:�8027�(Nations�Unies),�10�102,�Rabat�

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Mode�de�Paiement���Espèce.�� Chèque� libellé� à� l’ordre� du� Centre� National�pour�la�Recherche�Scientifique�et�Technique�(1).����Virement�bancaire�(2)�à�l’ordre�du�CNRST���N°�de�compte��

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