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www.ovs-oas.org - Courriel: [email protected] - Téléphone (514) 340-3540, poste 3927 4565, chemin Queen-Mary, Bureau C2628, Montréal (Qc) H3W 1W5 Septembre 2016 Pour un abonnement gratuit au Géro-phare (514) 340-3540, poste 3927 Pour en savoir plus… beaucoup plus… sur tout! www.ovs-oas.org Prochaine activité Le 26 septembre 2016 à 13 h 30 Salle E 0912 « Yoga du rire » par Sylvie Dagenais-Douville, formatrice en yoga du rire « On ne rit pas parce qu’on est heureux, on est heureux parce qu’on rit! Le yoga du rire com- bine des exercices de rire sim- ples et la respiration yogiques pour améliorer la santé et la joie intérieure, diminuer les effets de l’anxiété, du stress et de la dépression. Le yoga du rire est accessible à tous ceux qui souhaitent retrouver leur joie de vivre et leur cœur d’en- fant! Aucune expérience de yoga requise. Osez le rire ! » Bienvenue à tous! Il serait souhaitable de réserver au (514) 340-3540, poste 3927 Bulletin de l’Observatoire Vieillissement et Société

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Septembre 2016

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Prochaine activité

Le 26 septembre 2016 à 13 h 30

Salle E 0912

« Yoga du rire » par

Sylvie Dagenais-Douville, formatrice

en yoga du rire

« On ne rit pas parce qu’on est heureux, on est heureux parce qu’on rit! Le yoga du rire com-bine des exercices de rire sim-ples et la respiration yogiques pour améliorer la santé et la joie intérieure, diminuer les effets de l’anxiété, du stress et de la dépression. Le yoga du rire est accessible à tous ceux qui souhaitent retrouver leur joie de vivre et leur cœur d’en-fant! Aucune expérience de yoga requise. Osez le rire ! »

Bienvenue à tous! Il serait souhaitable

de réserver au (514) 340-3540,

poste 3927

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et Société

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Il est habituel d’opposer le Nord et le Sud, tant au point de vue des ressources, du niveau de vie, ou même de la politique. Il ne faut cependant pas oublier que nous partageons avec nos voisins du Sud certains problèmes préoccupants. À cet égard, le travail de Paulin Narri Lufungula, préparé en vue du certificat de gérontologie de l’Université de Montréal, est très instructif et révélateur. En effet, en Afrique subsaharienne, « les projections démographiques montrent qu’en 2025, les 60 ans et plus devront à peine dépasser 5% de la population et atteindront 20% vers 2050 (1) ». Sur cette base, l’Afrique subsaharienne devrait être considérée comme un « pays jeune » et le

restera encore pendant plusieurs décennies, par rapport aux vieux pays .

Par contraste, « le nombre de personnes âgées va s’accroître au sein de l’Union européenne et de l’Amérique du Nord alors que la portion active de la population va diminuer relativement, créant ainsi des défis considérables au niveau des systèmes de protection sociale et de santé. Ainsi, au Canada, d’ici 2036 les personnes âgées représenteront 25% de la population totale », créant de multiples difficultés se rajoutant à l’augmentation d’un âgisme ambiant.

L’auteur se demande quel est l’impact actuel des personnes âgées sur les économies et les systèmes de sécurité sociale dans une Afrique subsaharienne encore dotée d’une population jeune. « Les ainés constituent la mémoire d’une société, ils détiennent des contes et sont considérés comme de véritables greniers du savoir, leurs rôles sociaux sont inestimables : "En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle" (2) ». Il souligne, par ailleurs, que la migration progressive de la population rurale vers les villes entraîne dans son sillage une occidentalisation certaine qui inclut, malheureusement, une perte progressive du culte des ancêtres. Il déplore l’exclusion sociopolitique dont sont victimes les personnes âgées en Afrique, alors que, de façon traditionnelle, elles étaient respectées et écoutées. Le travail de Mr Paulin Lufungula nous rappelle que, dans nombre de cas, la modernisation des sociétés a aussi des implications délétères en termes de pertes de la richesse, du savoir, et de l’expérience des personnes âgées.

De notre côté, l’explosion démographique des personnes aînées dans les sociétés occidentales devrait nous inciter à aborder de nouveaux problèmes sous l’angle parfois inédit du respect à l’égard de la richesse de ceux qu’on appelle les vieux.

Gloria Jeliu MD, Vigie Santé

1 Schoomaker Bruno «Le vieillissement de l’Afrique subsaharienne» in : espace, population, sociétés 2000-3) le vieillissement dans le monde pp. 379-380 2 Amadou Hampoto Bah (1991) http://www.licciardi-formation.com/lettres-dinformation/2012/quand-un-viellard-meurt-cest-une-bibliothèque-qui-brule/

Soyons à l’écoute

L’OVS endosse complètement la remarque suivante en lien avec une nouvelle manifestation d’âgisme:

« C’est dommage et même inquiétant que des personnes aient avancé que Winston McQuade serait trop vieux pour assurer ses fonctions de porte-parole de Greiche@Scaff », a fait savoir par communiqué Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.

« Réparer les vivants » de Maylis de Kerangal, 2014, éditions Verticales, disponible aussi en livre de poche L’auteur, dont le livre a été primé plus de dix fois, a réussi un vrai tour de force : celui de nous faire connaître, au travers de la description d’un acte médical complexe, toute la souffrance de parents endeuillés, toute la tension d’une équipe médicale aux prises avec des défis professionnels extrêmes, pour enfin nous réconcilier en toute fin avec la beauté du don. C’est un livre sur la mort, la vie et l’entraide entre les humains. C’est un livre bouleversant.

Gloria Jeliu, MD, Vigie Santé

Le coin des livres

Référence-Aînés : 514-527-0007

une source d’information fiable pour vous orienter facilement

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Le docteur Stéphane Lemire et la gériatrie sociale

Compte tenu de la population vieillissante du Québec, il est aujourd’hui plus important que jamais d’investir nos efforts et nos ressources dans la gériatrie, de manière à garantir le bien-vieillir de nos aînés. Souvent, selon le Dr Stéphane Lemire, MD, M.Sc., FRCPc, ceux-ci ne bénéficient pas de l’aide dont ils ont besoin, alors que leurs problèmes médicaux sont attribués à leur âge et qu’ils ne sont traités qu’en surface. Ce ne serait qu’un problème parmi tant d’autres concer-nant la gériatrie, d’après lui.

Médecin spécialiste en gériatrie, le Dr Stéphane Lemire a récemment délaissé les hôpitaux en faveur d’une approche centrée davantage sur la personne âgée, dénommée la gériatrie sociale en communauté. Cette approche est offerte par un gériatre qui se déplace à domicile pour soigner ses patients et tenter de répondre aux défis de plus en plus vas-tes du vieillissement de la population. En effet, plutôt que de faire venir les patients à l’hôpital, le Dr Lemire préfère aller chez eux, encourageant ainsi un échange plus personnel et adapté aux besoins spécifiques de ceux-ci. Il prend à sa charge moins de patients qu’à l’hôpital, mais peut leur procurer une aide plus personnalisée, de manière à les traiter au-delà de leurs symptômes. Ainsi, il favorise la rétention et même le regain de l’autonomie, une facette primordiale du bien-vieillir. D’ailleurs, l’autonomie se trouve au centre de la mission de la Fondation AGES, créée par le docteur lui-même, pour « améliorer la santé globale et la qualité de vie des ainés par le développement de la gériatrie sociale ».

Il est aussi l’administrateur du Service Amical Basse-Ville et de l’Aide à Domicile Basse-Ville, deux organismes procu-rant de l’assistance médicale à domicile. Ces services, selon le Dr Lemire, redonneraient aux aînés du pouvoir, du contrôle et ils seraient « une façon plus humaine de faire de la médecine ».

Il est souhaitable que les futurs médecins de famille, actuellement en stage dans les hôpitaux, soient exposés à cette nouvelle forme de prestation de soins auprès des personnes âgées dont la justification nous paraît évidente.

Ioana M. Raus, étudiante en psychologie

P.-S. : L’OVS appuie de telles initiatives qui ne peuvent qu’améliorer le sort des personnes aînées.

Il n’y a pas seulement de l’âgisme envers les aînés

J'aimerais trouver un terme qui serait l'antonyme de l'âgisme et qui parlerait plus de « bientraitance » que de maltraitan-ce envers les personnes âgées. Je suis un peu fatigué d'entendre parler de l'âgisme, comme si tout le monde maltraitait les personnes âgées, comme si tout le monde voulait voler ce qu'elles ont accumulé, comme si tout le monde pensait que les vieux ne valent plus rien et qu'il faut se dépêcher de les enterrer. Même s'il est extrêmement important de travailler à souligner ce phénomène de l'âgisme, qui est de plus en plus évident avec le vieillissement de la population, j'aimerais qu'on porte un peu plus d'attention aux gestes généreux et positifs qui sont régulièrement posés pour rendre la vie des personnes âgées plus facile et moins pénible. Je suis régulièrement témoin de jeunes qui s'empressent de nous donner leurs sièges dans les transports en commun. Je pense aux individus qui s'offrent pour porter les colis des personnes qui semblent avoir de la difficulté. Je pense aux compagnies qui offrent des emplois aux retraités, comme les Home Dépôt et Rona. Ces employés qui se font un plaisir de bien nous servir et partager leurs expériences. Je pense beaucoup aux bénévoles qui s'impliquent généreusement dans des organismes communautaires pour rendre la vie plus facile aux aînés. Je pense aussi aux préposés dans les hôpitaux, CHSLD, et autres services de santé qui savent nous accueillir avec un sourire et sont à l'affût pour briser la solitude des personnes hospitalisées. Pour contrer l'âgisme, pourrait-on trouver un antonyme qui finirait aussi en « isme » et qui inclurait tout ce qui se fait de positif pour aider les personnes âgées à mieux vivre leur vieillissement. Ce terme devrait incorporer les éléments sui-vants: bénévolat, considération, générosité, altruisme, appréciation, reconnaissance, compréhension, tolérance, respect et valorisation. Ceci pourrait apporter un certain équilibre et démontrer clairement qu'il n'y a pas exclusivement que de la maltraitance envers les personnes âgées mais qu'il y a aussi énormément de générosité pour leur rendre la vie plus facile et leur démontrer qu'on n'a pas oublié leur contribution à la société. En attendant ce nouveau mot et en étant un peu plus positifs, nous pourrons sans doute aider à contrer l'âgisme.

Ivan Rochette, Vigie Qualité de vie

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Les activités de l’OVS ne peuvent s’exercer que grâce au soutien d’organismes

Le Géro-phare : Éditeur : André Davignon, M. D., Rédactrice en chef: Gloria Jeliu, M. D., Réviseur de textes : André Ledoux, M. A., Cert. Gér., Infographes : Paula Lazar, Marie Chantal Chartier, Collaborateurs : André Davignon, Gloria Jeliu, André Ledoux, Paula Lazar, Ginette Brûlotte, Eduardo Varela, Pierre-Étienne Laporte. Le Géro-phare est une publication mensuelle de l’Observatoire Vieillissement et Société. Dans ce bulletin, la formule masculine est employée pour alléger le texte et ne se veut aucunement discriminatoire. Les articles du Géro-phare n’engagent que leurs auteurs.

La vieillesse vue de la jeunesse

FONDATION LINO & MIRELLA SAPUTO

Au cours de mes lectures et de mes discussions au sujet du vieillissement, je rencontre souvent une idée tout à fait véridique, mais dont on tire une conclusion plus ou moins solide. On parle de la richesse que consti-tuent les personnes âgées en termes de sagesse et d’expérience de vie – dans la mesure où la maladie d’Alzheimer n’affecte pas démesurément leurs compétences cognitives. Puis on affirme qu’elles devraient exercer un impact sur la société, continuer d’y jouer un rôle malgré leurs pertes, surtout motrices par exem-ple. Si on veut dire par là qu’elles sont encore capables d’exercer un impact et de jouer un rôle, j’en suis aus-si persuadé. Mais ce qu’on semble vouloir dire surtout, c’est que la chose se fait forcément, qu’elle est en quelque sorte déjà réalisée. Ce n’est pas ce que je constate.

Une richesse reste une ressource si elle n’est pas convertie en valeur. C’est la raison pour laquelle j’utilise le concept de « richesse silencieuse » pour décrire les personnes âgées qui sont, trop souvent, laissées à l’é-cart. Je crois en la valeur du récit de vie qu’elles peuvent léguer aux générations futures. Mais j’adhère aussi au style de vie mouvementé et rapide qui mène au risque de les exclure. Comment les conjuguer? En jetant des ponts de manière plus efficace, en créant des structures nouvelles qui constitueront un compromis entre différentes époques. Un réseau par lequel l’expérience des aînés pourra redevenir utile aux citoyens plus ac-tifs, sans nécessairement qu’on doive revenir aux habitations multigénérationnelles. il est évident que les hô-pitaux et les CHSLD n’offrent pas une telle possibilité.

Des gens formés en communication envisageront leurs propres ponts. Celui que j’envisage, moi, découle de mon travail dans le milieu de l’édition. Je souhaite la création d’un immense marché d’édition et de publica-tion de mémoires de personnes âgées, d’abord provincial – et peut-être un jour mondial, pourquoi pas? Les récits de vie des aînés forment tout un pan de notre histoire, un pan vivant, dynamique, même s’il est par la force des choses laissé en dehors des manuels d’école. Les autobiographies sont un bon moyen de les faire connaitre, et également de les rendre accessibles en fonction des disponibilités et des styles de vie des lec-teurs plus jeunes. Elles pourraient être diffusées soit pour la famille et les amis, soit auprès d’un plus large cercle de lecteurs si l’intérêt est présent (tout dépendant des vies en question). Il s’agit de reconnaitre la va-leur de ce travail, de se refuser à un jugement négatif basé sur le seul fait que ces services soient essentielle-ment privés, et d’y contribuer dans la mesure de ses capacités, que ce soit professionnellement ou bénévole-ment. Je me sens libre de l’écrire dans une publication de l’OVS, en raison de son indépendance de vue qui lui donne de la latitude pour s’attaquer aux tabous.

Bien sûr le fait d’écrire, d’éditer et de publier des mémoires ne fournira jamais la même chaleur, le même plai-sir pris aux relations humaines que le fait de parler face à face avec ses enfants, ses petits-enfants, ou des inconnus curieux d’écouter son histoire. Mais un tel réseau, je le rappelle, aurait pour but premier de permet-tre à la richesse expérientielle des personnes âgées de s’exprimer. Pour ce qui est de briser leur isolement, c’est une autre considération et un autre combat. Mais gageons qu’une fois mieux reconnu le potentiel intel-lectuel des aînés, une fois dépassé le mur d’un âgisme instinctif, les rencontres découleront forcément des publications. Le besoin de parler et d’écrire est là. La volonté d’écouter et de lire y est aussi. Il ne reste plus qu’à les mettre en contact. C’est mon projet, et mon espoir aussi.

Frédéric Tremblay, étudiant en médecine