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FéVRIER 2012 Bulletin de la Direction Mesdames, Messieurs, chers Parents, Notre école, riche d’un passé plus que centenaire, a su, au fil du temps, s’adapter tout en préservant les orientations que nous partageons tous. Notre challenge est iden- tique et permanent : comment agir face aux mutations propres à nos sociétés, évoluer dans notre offre, améliorer nos outils pédago- giques sans pour autant perdre notre identité ? A ce jour nous avons mis en place un certain nombre de projets susceptibles d’amé- liorer notre offre pédagogique – comme par exemple l’élargissement progressif à toutes les classes de la pratique philosophique. C’est dans cet esprit que nous avons lancé une étude de faisabilité sur l’implantation du Baccalauréat International en français avec validation bilingue possible. Le processus importe tout autant que le résultat final. En effet, il nous permettra de réfléchir sur notre enseignement et ses approches, d’évaluer l’environnement d’ap- prentissage dans et en dehors des classes, d’élargir le champ de nos pratiques et projets pédagogiques, de tracer une autre voie d’ac- cès aux études supérieures. Notre objectif serait de proposer une alternative à des élèves qui apprécient notre enseignement mais envisagent un autre type de formation que le baccalauréat français ou la maturité suisse. Tous les acteurs de l’Institut (professeurs, élèves, parents) seront amenés à participer à cette réflexion. Au-delà du domaine purement acadé- mique, les points forts qui assurent la précel- lence de Florimont seront soigneusement préservés : les valeurs pédagogiques, éduca- tives et humanistes de l’Institut constituent en effet un socle dont la stabilité ne saurait être remise en question. Nous ne manquerons pas de vous tenir régulièrement informés de l’avancement de cette étude et bien évidemment de son résul- tat final. En vous remerciant de votre confiance et de votre soutien à l’Institut Florimont, nous vous prions de croire, en l’assurance de notre dévouement. Sean Power Directeur Général Le samedi 21 janvier 2012, 26 jeunes de Florimont et 2 anciens élèves ont reçu de Mgr Pierre Farine le sacrement de Confirma- tion. Cette journée a été l’aboutissement d’un parcours qui sur une année et demie, et surtout lors de la dernière retraite, a mis en évidence chez ces jeunes toute une série de doutes et interrogations sur la foi, mais également une grande volonté d’adhérer à celle-ci comme à un roc solide. Tout cela s’exprime dans la profession de foi que ces jeunes ont proposée lors de la célébration. Dès lors, pour saisir l’esprit de ce groupe, il n’y a rien de mieux que de parcourir ce « Credo du doute ». Le voici : Malgré nos doutes sur la création ou le big bang... Malgré nos questions sur la méchanceté des hommes, faits à l’image de Dieu... Malgré nos interrogations sur le mal dans le monde... Malgré que parfois nous nous demandions s’il écoute nos prières... Nous croyons qu’il y a quelqu’un au-dessus de nous, à qui nous pouvons faire confiance Dieu, Père miséricordieux et présent, soutien permanent qui apporte l’espérance. Et qui nous aime tellement que, le jour dernier venu, il ne nous laissera pas souffrir. Malgré nos doutes sur l’incarnation... Malgré nos questions sur sa mort et résur- rection.. Malgré nos interrogations sur la liberté de l’homme... Nous croyons en Jésus-Christ fils de Dieu et de Marie Ayant souffert la mort pour le salut des hommes Assis à la droite du Père dans le Royaume des vivants. Malgré nos doutes sur sa nature... Malgré nos questions sur son action auprès des hommes... Malgré nos interrogations sur la Trinité... Nous croyons en l’Esprit Saint-Esprit présence de Dieu chez les hommes Ce feu, cette flamme, ce souffle qui anime et qui pousse, nous le recevons à nouveau lors de notre confirmation. Malgré nos doutes sur son histoire... Malgré nos questions sur certains de ses représentants... Nous croyons en l’Eglise demeure du Seigneur emblème de la chrétienté lieu de culte pour son peuple. Malgré nous doutes, nos questions, nos interrogations sur la vérité de la Bible, sur l’au-delà, la résurrection des morts, le jugement dernier, Jésus, l’église... Nous savons que notre foi est un roc. Credo des confirmands 2012 Rodrigo de Stephanis, Aumônier La confirmation du 24 janvier 2012

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Bulletin de la Direction

Mesdames, Messieurs, chers Parents,

Notre école, riche d’un passé plus que centenaire, a su, au fil du temps, s’adapter tout en préservant les orientations que nous partageons tous. Notre challenge est iden-tique et permanent : comment agir face aux mutations propres à nos sociétés, évoluer dans notre offre, améliorer nos outils pédago-giques sans pour autant perdre notre identité ?

A ce jour nous avons mis en place un certain nombre de projets susceptibles d’amé-liorer notre offre pédagogique – comme par exemple l’élargissement progressif à toutes les classes de la pratique philosophique. C’est dans cet esprit que nous avons lancé une étude de faisabilité sur l’implantation du

Baccalauréat International en français avec validation bilingue possible.

Le processus importe tout autant que le résultat final. En effet, il nous permettra de réfléchir sur notre enseignement et ses approches, d’évaluer l’environnement d’ap-prentissage dans et en dehors des classes, d’élargir le champ de nos pratiques et projets pédagogiques, de tracer une autre voie d’ac-cès aux études supérieures.

Notre objectif serait de proposer une alternative à des élèves qui apprécient notre enseignement mais envisagent un autre type de formation que le baccalauréat français ou la maturité suisse. Tous les acteurs de l’Institut (professeurs, élèves, parents) seront amenés à participer à cette réflexion.

Au-delà du domaine purement acadé-mique, les points forts qui assurent la précel-lence de Florimont seront soigneusement préservés : les valeurs pédagogiques, éduca-tives et humanistes de l’Institut constituent en effet un socle dont la stabilité ne saurait être remise en question.

Nous ne manquerons pas de vous tenir régulièrement informés de l’avancement de cette étude et bien évidemment de son résul-tat final.

En vous remerciant de votre confiance et de votre soutien à l’Institut Florimont, nous vous prions de croire, en l’assurance de notre dévouement.

Sean PowerDirecteur Général

Le samedi 21 janvier 2012, 26 jeunes de Florimont et 2 anciens élèves ont reçu de Mgr Pierre Farine le sacrement de Confirma-tion. Cette journée a été l’aboutissement d’un parcours qui sur une année et demie, et surtout lors de la dernière retraite, a mis en évidence chez ces jeunes toute une série de doutes et interrogations sur la foi, mais également une grande volonté d’adhérer à celle-ci comme à un roc solide. Tout cela s’exprime dans la profession de foi que ces jeunes ont proposée lors de la célébration. Dès lors, pour saisir l’esprit de ce groupe, il n’y a rien de mieux que de parcourir ce « Credo du doute ».

Le voici :

Malgré nos doutes sur la création ou le big bang...Malgré nos questions sur la méchanceté des hommes, faits à l’image de Dieu...Malgré nos interrogations sur le mal dans le monde...Malgré que parfois nous nous demandions s’il écoute nos prières...Nous croyons qu’il y a quelqu’un au-dessus de nous, à qui nous pouvons faire confianceDieu, Père miséricordieux et présent, soutien permanent qui apporte l’espérance.Et qui nous aime tellement que, le jour dernier venu, il ne nous laissera pas souffrir.Malgré nos doutes sur l’incarnation...Malgré nos questions sur sa mort et résur-rection..

Malgré nos interrogations sur la liberté de l’homme...Nous croyons en Jésus-Christ fils de Dieu et de MarieAyant souffert la mort pour le salut des hommesAssis à la droite du Père dans le Royaume des vivants.Malgré nos doutes sur sa nature...Malgré nos questions sur son action auprès des hommes...Malgré nos interrogations sur la Trinité...Nous croyons en l’Esprit Saint-Esprit présence de Dieu chez les hommesCe feu, cette flamme, ce souffle qui anime et qui pousse, nous le recevons à nouveau lors de notre confirmation.Malgré nos doutes sur son histoire...Malgré nos questions sur certains de ses représentants...Nous croyons en l’Eglise demeure du Seigneur emblème de la chrétienté lieu de culte pour son peuple.Malgré nous doutes, nos questions, nos interrogations sur la vérité de la Bible, sur l’au-delà, la résurrection des morts, le jugement dernier, Jésus, l’église... Nous savons que notre foi est un roc.

Credo des confirmands 2012

Rodrigo de Stephanis, Aumônier

La confirmation du 24 janvier 2012

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A l’occasion de la Saint françois de Sales, le 24 janvier, l’aumônerie de florimont a organisé une lecture-concert à la chapelle de l’institut. intitulée « Amour sacré et amour profane à l’époque de Saint françois de Sales », elle mêlait des textes tirés du « Traité de l’amour de Dieu » et des morceaux du Xvie et du Xviie siècle, jouée sur des instruments dont l’un au moins n’a pas manqué d’éveiller la curiosité des specta-teurs : le théorbe (sorte de grand luth).

Les textes de Saint françois de Sales ont été lus par M. Grégoire de fombelle, élève de TeS.

Mme Plüss, au chant, a su magnifiquement exprimer la beauté des mélodies simples et vivantes caractéristiques de la musique de la renaissance.

Pour l’accompagner, M. Bonadonna a fait montre de ses talents multiples tant à la flûte à bec qu’au clavecin ou encore sur l’orgue de la chapelle.

Quant à la partition au théorbe, beaucoup furent étonnés par M. De Stéphanis, aumônier de florimont !

Cette soirée d’excellente qualité s’est terminée autour d’un apéritif qui a permis aux spectateurs de poser de nombreuses questions aux musiciens sur leurs instruments.

A M o u r S A C r é e T A M o u r P r o fA n e à L’ é P o Q u e D e S A i n T f r A n ç o i S D e S A L e S

florimont à Lisbonne, peut-on étudier ailleurs qu’à l’étranger ?Pour la première fois cette année, Florimont a participé en novembre 2011 à la conférence des conseillers aux universités organisée par le conseil des écoles internationales (Council of International Schools Universities Counsel-lors Conference). S’y retrouvait l’essentiel des conseillers d’orientation des écoles interna-tionales et les chargés de recrutement des universités. Ces derniers viennent du monde entier, avec une forte présence des représen-tants des Etats-Unis, du Canada et du Royaume-Uni, mais aussi, de plus en plus, des universités d’Europe continentale qui pré-sentent leurs cursus en Anglais. Trois jours riches d’enseignements.

Cet événement fut d’abord l’occasion d’enrichir le réseau de contacts avec ceux qui, au quotidien, sélectionnent les dossiers des candidats. Dans des processus d’admission de plus en plus sélectifs, il est important de pouvoir échanger directement avec les per-sonnes qui définissent les critères détermi-nants pour être retenu. Il est essentiel aussi de pouvoir présenter Florimont et d’établir des relations de confiance avec les recruteurs.

Cette conférence a permis aussi de pré-ciser la manière d’envisager les études supé-rieures : dans le choix de filière, d’école et de lieu d’étude, l’opposition entre « rester ici » ou « partir à l’étranger » ne tient plus. Pour de nombreux étudiants, la question n’est plus

de savoir si les études supérieures se feront à l’étranger mais quand elles s’y feront. Et il n’est pas besoin pour cela de partir loin : le processus de Bologne, qui construit à l’éche-lon européen une uniformisation de la recon-naissance des filières, permet depuis 1998 à tous les étudiants de passer d’un pays à l’autre, d’une faculté à l’autre tout en préser-vant le bénéfice de la formation déjà reçue. Un système que semble nous envier le reste du monde, si l’on en juge par le succès de la séance organisée sur ce thème. La mobilité intra-européenne des étudiants, déjà permise par le programme Erasmus, est désormais facilitée. Toutes les formations supérieures, en particulier les plus recherchées, intègrent la nécessité d’une expatriation (sous forme de stage ou d’années d’études), comme une immersion obligatoire dans un monde où les questions se posent de moins en moins sou-vent à l’échelon national.

Rester ici, en Suisse ou En France, partir à l’étranger, en première année ou plus tard dans le cursus, tous les chemins peuvent mener à des études internationales, pour lesquelles l’anglais reste le plus précieux des sésames.

Sébastien Montessuit professeur d’économie, chef de projet

« orientation »

Helping students to get to the right univer-sity, whether in the US, UK or Canada, is a complex process. One vital element is « net-working » - getting to know university admis-sions tutors, other university counsellors and lots of other people. Networking creates more trust between schools and universities. When a school says « This pupil is excellent, and is a perfect fit for this course, at this university », the university needs to be able to trust in what the school is saying. That is why a conference such as the Council of International Schools Universities Counsellors Conference, held at Lisbon Portugal and attended by me and Mr Montessuit recently is so helpful. Hundreds of university representatives and admissions tutors are there to give the « inside story » on such crucial matters as personal statements, SAT scores, student finance, visits to universi-ties and how to get in to the top universities in the world.

Duncan Lally professeur d’anglais et chargé de projet

« orientation – universités anglophones »

Pour aller plus loin : http ://fr.wikipedia.org/wiki/Processus_de_Bolognehttp ://fr.wikipedia.org/wiki/Erasmus

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une intervention ethnographique Le 8 novembre 2011, M. Knodel, co-conser-vateur du Musée d’Ethnographie de Neuchâ-tel, est venu faire une conférence dans la classe d’Histoire des arts des 1re Bac. Cette conférence fût enrichissante et complète. En effet, M. Knodel a fait une large présentation du musée et de la discipline académique qui lui est reliée : de l’histoire du musée à l’eth-nographie en passant par les méthodes eth-nographiques et ethnologiques et par le langage muséographique, les élèves ont pu se peindre une image complète et multidi-mensionnelle du Musée d’Ethnographie de Neuchâtel (le MEN).

Tout a commencé au XVIIIe siècle quand le général Charles Daniel de Meuron fait don à la Ville, en 1795, de son Cabinet d’histoire naturelle (ou Cabinet de curiosité) qui consti-tue la base des collections du Musée. Puis, à la suite de plusieurs déménagements et par-tages, le fond ethnographique fut relogé dans une villa offerte par James-Ferdinand de Pury pour y installer le MEN qui fut officiellement inauguré le 14 juillet 1904. En 1945-55, le Musée s’est agrandi et la « Black box » (lieu des expositions temporaires) fut construite. Et c’est en 1986 qu’une nouvelle construction vient s’ajouter afin d’y accueillir l’extension de l’Institut d’ethnologie de l’Université. Les deux institutions sont séparée du point de vue administratif mais amplement complé-mentaire du point de vue académique et scientifique. Aujourd’hui, le MEN abrite 30 000 objets dont plus de la moitié est constituée de collections africaines.

Le langage muséographique du MEN est bien particulier. Héritières de Jean Gabus (eth-nologue et muséologue qui fut le directeur du musée et de l’Institut de 1945 à 1978) et

de Jacques Hainard (conservateur du musée de 1980 à 2006), les expositions du MEN aujourd’hui se tournent principalement sur ce qu’on appelle le « proche », c’est à dire la société occidentale contemporaine. Le lan-gage utilisé est un langage qui se lit, s’écoute, c’est une histoire qui se raconte et se dé-couvre au gré de la déambulation dans le musée. Il sollicite le visiteur, le fait réfléchir sur lui-même et ses semblables, le déroute même.

L’exposition actuelle « What are you doing after the apocalypse » est des plus contemporaines. Elle fait suite à l’exposition « Bruit » qui s’est intéressée à la musique, à l’ethnomusicologie et à « l’urgence ethnogra-phique » : cette crainte que la tradition se perd, s’en va trop vite qui pousse les ethno-logues à multiplier les terrains, les prises de données pour ne pas en perdre une miette. Mais la culture n’est elle pas changeante ? N’est-ce pas naturelle de perdre un bout de passé ?

Mais on pourrait se demander : pour-quoi de l’ethnographie dans ce cours ? Outre la dimension muséale, ce choix de conférence peut soulever des questions de pertinence dans un cours qui se concentre sur l’histoire de l’art occidental.

Toutefois, cette option est destinée à présenter aux élèves l’histoire des arts au sens large : des courants artistiques de la peinture et de l’architecture aux expressions les moins classiques comme le « street art ». Ce cours veut explorer les diverses expressions artis-tiques de l’occident. Il permet aux élèves d’élargir leurs connaissances et leur culture générale mais aussi de développer un certain regard sur notre société. De plus, l’histoire

des arts est une discipline indissociable de l’histoire bien sûr mais aussi de la sociologie et de l’anthropologie. Quoi de plus socio-an-thropologique que de se questionner sur les raisons, les conditions et les effets d’une pro-duction artistique ?

Lorsque l’on s’intéresse à l’histoire des arts, il est toujours plus intéressant de regar-der les contextes social, politique et culturel qui l’entourent. De ce fait, un glissement anthropologique, du moins ethnographique, est très facile à faire.

Outre cette interconnexion de disci-plines, l’intervention de M. Knodel a permis d’élargir le champ d’étude sur les musées. Bien qu’ils fassent partie de la même catégo-rie d’institution, un musée d’art et un musée d’ethnographie ne se présentent pas de la même manière. Le langage muséographique est multiple et est défini non seulement par le type d’objet exposé mais aussi par les contextes culturels, scientifiques, politiques, etc. dans lesquels il se loge. Présenter aux élèves un type de musée auquel on ne pense pas de prime abord lorsque l’on évoque le mot « musée » était une bonne manière de leur montrer cette variété de traitement dans le monde muséal.

Pour finir, l’ethnologie (et l’ethnographie) est une discipline peu connue et très rarement abordée dans le secondaire, pourtant très complémentaire avec les sciences humaines que sont la géographie, l’histoire et l’histoire des arts. Transversale, cette discipline semble être adéquate à l’élargissement des connais-sances des élèves et de leur curiosité.

Melissa GirardetProfesseur d’histoire des arts

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nastasja Borgeot, 2nde Bac, est la 1re élève florimontaine, a compléter intégralement le niveau bronze du Mérite international de la Jeunesse. Pour ce faire, elle a effectué durant 3 mois, une visite hebdomadaire à une personne agée à l’eMS de la Terrassière. elle a également prati-qué l’équitation pendant 6 mois ainsi que participé à des cours de photographies pendant 3 mois.

Pour finir, elle a pris part à deux expéditions en autonomie totale dans le massif du Jura.

f é L i C i TAT i o n à L A 1 r e é L è v e à Av o i r C o M P L é T é L e n i v e A u B r o n z e D u M é r i T e i n T e r n AT i o n A L

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intervention de M. Jonathan Levy en cours de Littérature et Société (2nde Bac)Dans le cadre du thème 3 du programme, images et langage, donner à voir, se faire entendre, de nombreuses pistes ont été explorées ; l’histoire de l’art, la propagande politique, la publicité, la bande dessinée et la télévision d’information continue notamment.

Nous avons cherché, par l’étude de ces médias et de leur utilisation, à engendrer une réflexion de la part des élèves sur les langages, sur leur possible détournement et ainsi tenter d’imposer une distance réflexive à l’égard des images et de leur message. Nous avons éga-lement tenté de toucher leur conscience et leur jugement esthétique par une mise en relation de la littérature, du patrimoine his-torique et des arts visuels. Cette réflexion est centrale dans plusieurs champs professionnels et de formation, de la communication à l’information, des arts aux métiers de la culture.

Afin d’illustrer l’importance de l’image et de son utilisation dans l’un de ces champs, nous avons demandé à M.Levy, Monteur-Réa-lisateur indépendant, de venir nous parler de son métier, de son rôle dans la construction d’un film et de la mise en place d’un message par le biais de l’agencement des images.

Son point de vue professionnel, critique et pertinent sur un monde et une époque où l’image est omniprésente est apparu comme un complément idéal aux cours théoriques dispensés jusqu’alors. L’intervention a aidé les

élèves, non seulement à se familiariser avec le monde de l’audiovisuel, mais aussi à appro-fondir leurs connaissances en se confrontant à la réalité du travail de l’image ; tant ses possibilités que ses contraintes.

L’étude de l’objet cinématographique ainsi que l’analyse des procédés modifiant le sens donné aux images ont mis en lumière un secteur d’activité qui reste encore plus proche du fantasme que de la réalité pour des élèves de cet âge. Les aspect techniques ont été disséqués et mis en relation avec la recherche de sens, la force d’évocation mais aussi la force de persuasion de l’image.

Ainsi, du point de vue de Mme Steffann et du mien, cette intervention a été non seu-lement très profitable aux élèves, mais a éga-lement complété notre cours avec une expé-rience, un contact avec le milieu professionnel que nous, enseignants, n’aurions pu proposer avec autant de pertinence.

La réaction de M.Levy :« C’est en commençant à préparer cette

intervention, qui était une première pour moi, que j’ai réalisé à quel point cela pouvait être intéressant tant pour les élèves que pour l’intervenant. En effet, préparer ce cours m’a permis de prendre un peu de recul sur mon métier, sur mon rôle face aux images que je manipule et m’a aidé à structurer et poser sur papier un certain nombre d’idées et de théo-

ries. En somme, il s’agissait de clarifier ma pensée afin de la rendre compréhensible, plus accessible pour un large public.

J’ai été très agréablement surpris par la curiosité des élèves à l’égard d’un métier relativement méconnu ainsi que par leur inté-rêt pour le langage audiovisuel. Je tiens à remercier M. Duarte ainsi que l’Institut Flori-mont pour cette invitation et je serai ravi de donner suite à une telle collaboration. »

Abel Duarte professeur de français

Course de l’escalade 2011 : samedi 3 décembreL’Institut Florimont, comme à son habitude depuis quelques années déjà, participe à la course de l’escalade qui représente une véri-table institution à Genève.

Cette année encore, pour la 34e édition, nous battons notre record d’inscriptions, puisque ce n’est pas moins de 280 coureurs Florimontains de la 11e primaire aux termi-nales qui ont foulé les pavés de la vielle ville, parmi les 28 000 inscrits pour cette édition.

Après une victoire au classement des écoles en 2009, une autre en 2010, nous nous sommes dits pourquoi pas une troi-sième ? Ne dit-on pas : jamais deux sans trois. Nos élèves ayant bien compris le message, se sont préparés de manière très studieuse, d’abord par classe avec leurs professeurs d’éducation physique, et ensuite au niveau de l’école pendant la pause de midi. Un par-

cours défini, que chaque élève doit terminer le plus rapidement possible, leur permet de s’auto évaluer, et les motive pour gagner quelques secondes et de la volonté si utile pour la course. Ce parcours est identique pour toutes les classes, seul le nombre de tours change. Les résultats de ces entraîne-

ments avec classements sont affichés sur le tableau d’information des sports.

Le dernier entraînement du dimanche précédant la course sous la direction de MM. Ancey et Waroquier, a pu se dérouler cette année, la neige n’ayant pas fait son apparition.

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Comme chaque année, le SUN, Student’s United Nations, rencontre un vif succès à Florimont. Après un automne de préparation, les 34 membres des délégations représentées par Florimont ont pu participer en janvier aux commissions de rédaction pour défendre leurs projets de résolutions. Avant cela, les élèves ont du travailler à mieux connaître leur pays, imaginer leurs résolutions et penser une façon originale de défendre leur texte en public. Un bilan très positif. Suivons le récit qu’en donne la délégation du Swaziland :

« Le principe du SUN, comme celui de l’ONU, est de présenter et de faire passer des résolutions, autrement dit, des projets de lois internationaux. Ceci s’effectue en deux étapes. Les Commissions de rédaction où presque chaque pays présente une résolution devant une vingtaine de délégations regrou-pées autour d’un même thème : les déléga-tions présentent leurs résolutions, des débats ont lieux et en fin de journée on vote pour les deux résolutions les plus intéressantes et les mieux présentés. 14 places seulement sur les 200 délégations inscrite ! Les 14 résolu-tions retenues seront ensuite défendues devant la célèbre Assemblée Générale où toutes les délégations se retrouvent pour 3 jours de débats en se pliant aux règles de procédure de de l’ONU. On y profite même du travail des interprètes dans les trois lan-gues du SUN que sont le français, l’anglais et l’allemand.

Nous représentons la délégation du Swaziland. Qui connait le Swaziland ? D’abord nous nous sommes renseignés sur le pays : son histoire, sa géographie, son actualité, ses problèmes sociaux et sa poli-tique intérieure... Incollables sur le Swaziland, nous ne pensons plus avec nos propres

convictions mais avec celles de gouvernement swazi, ce gouvernement absolutiste, monar-chique et antidémocratique... Nous devons maintenant réfléchir à une résolution qui présente de l’intérêt pour le Swaziland, mais qui intéresse aussi la communauté interna-tionale. Au Swaziland, des partis politiques antigouvernementaux considérés comme terroristes menacent le régime en place et incitent à la révolte. Le lien est fait la Syrie, la Libye, Bahreïn ou la Tunisie. Notre choix de résolution sera le suivant : la création d’une organisation internationale d’entraide mili-taire entre les régimes autocratiques confron-tés à des révolutions que nous qualifions de terroristes. Heureusement ce n’est qu’un jeu » !

La rédaction : il faut rédiger de manière à ce que nos idées ressortent clairement tout en étant habilement formulées pour éviter la censure.... Dernière étape, la présentation. Il faut présenter notre résolution habilement, ne pas faire un discours monotone de risque de perdre le public, mais ne pas non plus faire une représentation théâtrale sans fond. Il faut donc argumenter, frapper, choquer tout en faisant rire et en présentant clairement nos idées. Dans notre présentation, nous inter-prétons un rôle de paysan africain luttant pour la paix et un militaire qui s’offusque des propos « pseudo pacifiques de ce terroriste ».

Tout est prêt pour les commissions de rédaction. Rendez-vous donc le 14 janvier 2012 à Uni Mail. Les élèves se retrouvent dans le grand hall pour le discours des présidents du SUN puis rejoignent les différentes salles. Là s’engage des débats endiablés autour des grands enjeux du monde présent, par exemple entre Israël et l’Autorité palesti-nienne et leurs partisans présents dans notre

salle, ou entre ceux qui soutiennent la dicta-ture et les partisans des révolutions popu-laires. Nous intervenons au nom de sa ma-jesté Ngwenyama Mswati III roi du Swaziland. Notre discours populiste fait parfois rire et suscite même parfois les applaudissements. Arrive le moment fatidique où la délégation swazi est appelée pour présenter sa résolu-tion. Une opposition entre le petit paysan pauvre et pacifique et le militaire qui craint la menace de ce terroriste. Le militaire a fina-lement le dernier mot et propose la création de l’Organisation Internationale de Maintien de la Paix Civile (OIMPC) permettant aux dic-tatures de rester en place, tout en procédant à l’arrestation de cet humble paysan qui encourage la révolte par ses discours pseudo pacifistes aux yeux de sa majesté. A la fin de la journée, nous procédons au vote des trois meilleures résolutions. Nous passons le pre-mier tour de justesse sans trop d’espoirs pour le second tour regroupant les six meilleures résolutions de la journée. Et là, à notre grande surprise, mais aussi notre plus grande joie, nous remportons le second tour avec une bonne avance sur le second, qui est lui aussi sélectionné. Ainsi s’achève cette journée pleine de débats et de discussions engagées, mais aussi de rire et de bonne camaraderie. Nous faisons donc partie des quatorze privi-légiés à aller présenter notre résolution de-vant l’Assemblé Générale, stade ultime du SUN. Rendez-vous le 21 mars au CICG pour l’Assemblée Générale !

S. Montessuit et la délégation du Swaziland (Grégoire de Fombelle et Erwan De la Roche).

Pour suivre l’actualité du SUN : http ://www.florimont.ch/sun/

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florimont au Sun...

Le jour de la course, la motivation était au maximum, tous les élèves bleus et jaunes s’encouragent et pour la troisième année consécutive, les élèves de Florimont rem-portent le classement des écoles.

Une cérémonie de remise des récom-penses organisée à l’Institut par le Préfet du primaire demeure toujours un grand mo-ment pour les élèves, qui sont fiers de leur résultat individuel ainsi que de la victoire de leur école. Cela représente également une bonne motivation pour celles et ceux qui n’ont pas participé.

M. Lovey organise une cérémonie qui récompense les meilleurs élèves du primaire,

ainsi que la classe ayant le plus grand nombre de participants depuis quelques années déjà. Ce cérémonial permet de motiver des élèves à participer l’année sui-vante à la course, et crée une émulation au primaire qui donne envie aux élèves de représenter leur école dans les différentes manifestations sportives auxquelles nous participons.

M. Joye a également récompensé par un diplôme les meilleurs élèves du cycle.

Ce succès est dû à l’excellente collabo-ration entre l’association des parents d’élèves qui travaille beaucoup pour cette manifes-tation et les professeurs de sports qui

s’occupent de la partie technique, et nous les remercions tous de leur aide !

George LégerResponsable du Département des Sports

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florimont est heureux de vous annoncer la signature d’un accord de partenariat avec rDfz ( renDa fuzhong : Lycée affilié à l’université du Peuple de Chine) à Pékin. il s’agit d’une école chinoise publique prestigieuse qui se situe actuel-

lement à la première place nationale de par ses résultats.

fondé en 1950, ce lycée couvre dix hectares dans le quartier technologique de Haidian au nord ouest de Pékin. il fait également partie du « G20 des écoles » qui réunit certaines des meilleures écoles à travers le monde. rDfz propose à ses élèves de préparer le diplôme d’études secondaires chinois et d’y ajouter des cours du A-Level britannique ou du Bac international (Bi). il y a également une section internationale.

La directrice de l’établissement, Mme Liu, est une sommité chinoise en matière d’éducation, célèbre pour ses ouvrages sur la pédagogie.

florimont est donc fier de signer ce partenariat qui sera bénéfique autant pour nos élèves que pour nos professeurs.

en effet, ce partenariat offre la pos-sibilité à nos élèves étudiant le chinois d’avoir un correspondant avec qui échan-ger des emails en chinois (alors que le correspondant répond en anglais ou fran-çais afin de lui faire aussi travailler ses langues étrangères), de participer à des vidéoconférences avec leurs correspon-dants chinois et de faire un échange lin-guistique (partir en Chine pour découvrir la culture et suivre les mêmes cours que le correspondant chinois qui sera ensuite reçu en Suisse).

nous vous tiendrons informés de la suite de ce nouveau partenariat.

PA r T e n A r i AT Av e C L A C H i n e

L’esprit de floNous voici donc arrivés dans cette fameuse année 2012, mystérieuse pour certains, intri-gante pour d’autres, elle laisse peu de gens indifférents. Les mutations du monde semblent engagées de manière plus pro-fonde que ce que nous avons pu voir lors des dernières crises des décennies passées : le financier, le politique, le social et le spiri-tuel entament un virage qui mène progres-sivement la société vers un renouveau, pas-sant par une forme de « déconstruction » et de redéfinition… Compte-tenu de ce que 2011 a produit comme changements pro-fonds, il est difficile aujourd’hui de spéculer sur ce que demain produira, mais pour ma part je reste optimiste, positif et profondé-ment confiant quant aux capacités dont l’humanité dispose pour faire face à son avenir. Ce qui me semble certain, et cela est encore rangé dans mon tiroir à curiosités, c’est que le monde que nous connaissons aujourd’hui tire sa révérence et qu’une autre forme d’organisation sociale est en train de germer au sein-même de chaque individu, avec un recadrage sur des valeurs plus nobles, plus altruistes, plus globales, plus solidaires et plus équitables, bref, tout sim-plement plus humaines.

Dans un tel contexte, lorsque je réflé-chis aux miens pour l’avenir, je me dis qu’au-delà des compétences qui donnent une mesure au travailleur, ce sont les valeurs humaines qui feront la différence demain, car le temps du management des humains comme « simples machines de production » entame son chant du cygne. Et c’est là que je pense à Florimont, à ce que j’ai reçu de mon passage à l’Institut en plus de l’excellent enseignement, à cette petite étincelle que tout florimontain comprend par les mots « Esprit de Flo », une forme de paquet de valeurs humaines allant de la tolérance à l’excellence en passant par l’altruisme, la solidarité, le partage, la performance, le res-pect, l’amitié et bien d’autres vertus que les Missionnaires de Saint François de Sales ont pris soin de dispenser pendant près d’un siècle.

Au sein du comité de l’Association des Anciens Elèves de Florimont (AAEF), nous avons entamé un travail de réflexion et de définition autour de cet Esprit de Flo : essen-tiel dans un contexte de changements et de disparition progressive des mentors du Col-lège. Ce qui est un fait, c’est que les 1’920 membres que compte notre belle Association

sont tous dépositaires de l’Esprit de Flo, en partie ou en entier, et que cet héritage constitue une véritable plus-value dans notre société et dans le parcours individuel de chaque Ancien. Nous avons donc débuté l’ouvrage des « Préceptes du florimontain », une sorte de charte qui résumera l’Esprit de Flo en quelques points, accessible à toutes et à tous. L’AAEF s’appuiera sur ce document pour encourager plus activement les élèves à faire preuve d’Esprit de Flo, par la création de nouveaux prix au primaire comme au secondaire et par l’augmentation de l’inte-raction entre Anciens, élèves actuels et professeurs, par exemple en participant au Forum des Métiers organisé par l’Association des Parents d’Elèves de Florimont (APEF). Un appel à tous les Anciens sera lancé prochai-nement afin de terminer ensemble ce chan-tier.

Puisqu’il est encore temps, et au nom du comité et de l’AAEF, je profite de ce bulletin pour souhaiter à tous les florimontains une année 2012 pleine de succès, de santé et... d’Esprit de Flo !

Andrés Donosoprésident AAEF

L’Annuaire 2010-2011, contenant le rapport annuel, a été distribué aux élèves avant les vacances de noël. Si vous souhaitez en obtenir un exemplaire supplémentaire, il suffit de vous adresser à la réception.

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