BULLETIN MENSUEL DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS: MOIS D'AOUTAuthor(s): A. B.Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 20 (Juillet à Décembre 1869), pp. 221-304Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41736657 .

Accessed: 20/05/2014 06:13

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BULLETIN MENSUEL

DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS

MOIS D'AOUT

M. Delisle fait la seconde lecture de son Mémoire sur les ouvrages de Guillaume de Nan gis.

M. Egger fait une communication dont voici le résumé : M. Auguste Mariette a récemment rapporté d'Égypte trois fragments de

papyrus portant des textes grecs récemment retrouvés dans la nécropole de Sakkarah. De ces trois fragments, 1* un contient quelques lignes d'un texte en vers; l'autre épistographe contient deux textes en prose écrits de deux mains différentes, dont l'un, écrit en belles onciales, paraît faire partie de quelque traité de physique ou d'astronomie. Le troisième fragT ment, le seul dont M. Egger se propose de résumer le déchiffrement devant la compagnie, appartient à la classe des documents financiers déjà si nombreux dans nos musées, mais qui apportent presque tous quelque fait nouveau pour l'histoire économique de l'Égypte sous les Ptolémées et sous les Romains. Ce document, trouvé dans le sable, auprès d'une momie qui paraît ôlre des temps romains, offre deux colonnes d'écriture grecque : l'une d'elles, celle de gauche, mulilée dans le sens de sa lon- gueur; l'autre, celle de droite, à peu près intacte. Des deux côtés on lit une formule épistolaire précédant et annonçant l'envoi d'une liste ou xaTotv&pa des habitants égyptiens, grecs et romains d'un bourg, qui ont versé leur cotisation entre les mains de l'économe de ce bourg. Une date incomplète, mais assez facile à restituer, se lit au bas de la colonne de gauche, c'est celle de la 12e année des deux césars Constance et Gaiérius et de la 18e année des deux augustes Dioclétien et Maximin, c'est-à-dire l'an 303 de l'ère chrétienne. On a donc là, selon toute apparence, le fragment d'un registre où étaient copiées toutes les lettres d'envoi rela- tives au môme sujet. Ony remarque, d'ailleurs, des expressions qui ne se retrouvent que dans le document ptolémaïque n° LX1I des papyrus du Louvre, et cette coïncidence suppose entre le temps des Ptolémées et celui de Dioclétien la perpétuité des mômes usages dans l'administration de TÉgypte.

M. Egger se propose d'étudier encore plus attentivement ce nouveau et précieux document, et, s'il y a lieu, de le prendre pour sujet d'un mé- moire.

M. Ernest Desjardins communique des Observations particulières sur la Gaule d'après la Table de Peutinger , se rattachant à son édition nouvelle de ce monument géographique. A. B.

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304 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. Die Bronzezeit (l'Age du bronze ou les Sémites en Occident), par Fr. db Rou-

g em ONT; traduit par G. Âug. Keerl. Gütersloh, chez Bertelsmann. 1869. Cette traduction allemande de l'Age du bronze est une seconde édition

revue, corrigée et considérablement augmentée. L'auteur a pu, pendant dix-huit mois, poursuivre ses travaux de cabinet, visiter les musées de Mayence, de Leyden et de Paris, assister à Paris au congrès archéologique de 1867 et étudier les antiquités préhistoriques à l'exposition universelle de la même année. Dans l'édition allemande il a résumé et fait con- naître au-delà du Rhin les monographies les plus récentes de MM. de Lon- guemar, Galles, de Cussé, sur la Bretagne et le Poitou ; déterminé les ca- ractères distinctifs des bronzes de la France et de la Suisse romande, et ouvert un chapitre, dans l'histoire de l'industrie gauloise, au commerce étrusque dont M. Lindenschmid a constaté l'importance pour la Germanie. Le chapitre de la Germanie, qui était incomplet dans l'original, a été en- tièrement retravaillé à l'aide des écrits du savant archéologue de Mayence. M. de Rougemont a pareillement complété son travail sur les Iles Britan- niques avec les Horœ ferales de Kemble et Francks, et le Catalogue du Musée de Dublin de Wilde. Dans les antiquités de l'Irlande, il croit pou- voir faire la part des Gaëls agriculteurs et pasteurs, et des colons sémitiques et ibères, habiles dans la métallurgie du bronze. II suit les vaisseaux des Gaditains le long des côtes occidentales de l'Angleterre et de l'Ecosse, à travers lesOrcades, jusqu'à Bergen, et de Bergen aux îles Loffoden. L'édi- tion allemande contient en outre de nouvelles études sur les routes du commerce en Germanie d'après Ptolémée, et, d'après MM. Brugsch et de Rougé, sur les peuples primitifs de la Libye. Enfin M. de Rougemont a pu résumer dans le chapitre de l'Italie les découvertes de M. le chevalier de Rossi. Son ouvrage se trouve ainsi au niveau de la science du jour. X.

ERRATUM

Page 221 du numéro de septembre, ligne 7 : Au l eu ďépistographe, lisez opisthographe.

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