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BULLETIN MENSUEL DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS: MOIS D'OCTOBRE Author(s): A. B. Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 20 (Juillet à Décembre 1869), pp. 357-358 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41736679 . Accessed: 21/05/2014 11:46 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.248.166 on Wed, 21 May 2014 11:46:08 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

BULLETIN MENSUEL DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS: MOIS D'OCTOBRE

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BULLETIN MENSUEL DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS: MOIS D'OCTOBREAuthor(s): A. B.Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 20 (Juillet à Décembre 1869), pp. 357-358Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41736679 .

Accessed: 21/05/2014 11:46

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BULLETIN MENSUEL

DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS

MOIS d'octobre

Nous devons revenir quelque peu sur nos pas pour parler d'une com- munication faite par M. de Longpérier pendant notre séjour en Da- nemark. Réparons cette omission. La communication est du iO sep- tembre : Communication de M . de Longpérier. M. René Galles, ancien ca- pitaine d'artillerie, sous-intendant militaire de première classe, vient de publier, à Alger, une notice très-intéressante sur les monuments mégali- thiques de l'Afrique comparés à ceux de la Basse-Bretagne. M. Galles, né dans le Morbihan et parfaitement au courant de tout es qui a été dit et imprimé au sujet des monuments de sa province, apporte dans l'étude des antiquités de l'Afrique septentrionale autant de soin que de critique. Il est fort important de signaler à l'attention du monde savant un passage de son mémoire. « Je crois, dit-il (p. 30,) à des menhirs non funéraires, et je tiens fort à consigner ici à ce propos un renseignement qui emprunte à la notoriété scientifique de celui de qui je le tiens un caractère de pré- cieuse authenticité. M. Letourneux m'a affirmé que c'était en Kabylie une antique coutume de consacrer de la manière suivante les résolutions im- portantes des ctans confédérés. Lors de la réunion de l'assemblée délibé- rante, chaque tribu ayant droit au vote dressait une pierre levée et l'en- semble de ces pierres formait un cercle autour du lieu où avait siégé le conseil; puis, en cas de manquement d'une des parties contractantes, le menhir qui la représentait était renversé. Ces symboliques archives, ac- compagnées chacune d'une tradition qui se perpétuait d'âge en âge, redi- saient ainsi aux descendants les lois ou les traités de leurs pères, les fidéli- tés comme les félonies de leur histoire. Cette coutume a duré jusqu'à nos âges, et selon le récit de Si-Moula-Ait-Amer, marabout des Beni-Raten, on s'y serait conformé pour la dernière fois, il y a environ cent trente ans, lorsqu'il a été décidé que, contrairement aux prescriptions du Coran, les femmes seraient exclues des successions. Me serai-je trompé en regardant comme très-intéressant d'attirer l'attention sur cette origine certaine des kromlech berbères?» Il est certain que M. René Galles ne s'est pas trompé, et l'on ne manquera pas de remarquer combien ce renseignement a

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358 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. chance d'être fécond. Dans tous les cas, il est de la plus haute importance de constater que des monuments mégalithiques ont été élevés par une race existante et à nous connue.

M. Huillard-Bréholles commence la lecture de la deuxième partie de son mémoire sur Vêtat politique de V Italie depuis la paix de Constance jus- qu'à la chute de la maison de Souabe.

M. Jourdain commence la première lecture d'un mémoire ayant pour titre : Les commencements de V économie politique dans les écoles du moyen âge.

M. Maspero commence la lecture, en communication, d'un mémoire in- titulé]: Une enquête judiciaire ï Thèbes au temps de la vingtième dynastie égyptienne.

M. Roulin, bibliothécaire de l'Institut, membre de l'Académie des scien- ces, présente, comme d'un certain intérêt pour l'une des questions à Tor- dre du jour dans les sciences historiques, la lame d'un instrument de mé- tal trouvé, il y a quelques années, dans une ancienne sépulture des envi- rons de Copiapo, au Chili. Il serait difficile, dit-il, d'assigner à sa fabrica- tion une date précise, mais ce qui n'est pas douteux c'est qu'elle remonte à une époque antérieure à celle de l'arrivée des Espagnols dans le pays. La forme est très-sensiblement celle que nous offre la lame d'un de nos ciseaux de menuisier, et l'on voit qu'on devait s'en servir à peu près de la même manière, c'est-à-dire au moyen d'un maillet frappant sur l'extré- mité libre d'un manche en bois. Dans notre ciseau moderne, cependant, la lame se termine du côté opposé au tranchant par une soie qui pénètre dans le bois; dans l'outil chilien c'est l'inverse, c'est le manche qui entre dans la lame muni e à cet effet d'une douille large et profonde. Avant d'être déposé dans le tombeau de l'ancien possesseur l'instrument avait servi : son tranchant est très-émoussé et les empreintes qu'on y observe ne sont pas de celles qu'aurait pu causer le contact avec le bois même le plus dur, de sorte qu'il y a toute raison de croire qu'il était employé au travail de la pierre. C'est, dans tous les cas, un puissant outil, dont le poids dépasse un kilogramme; la longueur du pourtour de la douille est de 275 millimètres; la lame proprement dite diminue à peine de largeur en s'é- loignant du tranchant, mais elle augmente graduellement d'épaisseur, de sorte qu'à la naissance dela douille, dans la partie pleine, elle est épaisse de deux centimètres. La matière, qui est un cuivre pur, semble avoir une dureté supérieure à celle qu'offre ce métal quand il est exempt de tout alliage. La pièce, d'ailleurs, n'a point été travaillée ati marteau, mais cou- lée dans un moule, et c'est à ce moule qu'elle doit les dessins dont elle est partout recouverte. Ce sont des dessins très-réguliers et entre lesquels on remarque celui qu'on nomme communément une grecque. Cela n'a rien qui doive surprendre, car la grecque est une des combinaisons de li- gnes qui se présentent le plus aisément et qui naissent pour ainsi dire sous les doigts de l'ouvrière qui tisse une natte où entrent des brinsde diverses couleurs. A. B.

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