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D’infinis paysagesExposition Concerts Lectures
Du 7 au 11 mars 2011Du 7 au 11 mars 2011
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Printemps des poètes
actualitéLe « Printemps des Poètes » est une
manifestation nationale et internationale. Juliette Binoche est la marraine de cette édition 2011, sur le thème « d’infi nis paysages ».
La poésie s’apprivoisetexte de Juliette Binoche
« Je ne porte la poésie que lorsqu’elle branche les antennes des profondeurs, c’est à dire qu’elle ose une sincérité déconcertante.La poésie est un langage de l’invisible, un ressenti qui s’exprime avec le concentré, le peu, le dense. Le moins pour le plus, elle se retire pour attirer. C’est une opération à cœur ouvert où le verbe prend corps.La poésie peut me transporter, me transformer mais je dirais même plus, elle me fait me reconnaître et là c’est le bonheur. J’ai ce sentiment de proximité avec Antjie Krog, Rumi, Tchouang Tseu, Hafez, Michaux, Char…J’ai découvert la poésie tard, j’ai mis du temps à me défaire des notes de récitations, des poésies choisies pour la langue française, l’obligatoire. Je voyais la beauté, mais je n’arrivais pas à rentrer dedans. La poésie cache bien son jeu ! La quintessence des mots a un pouvoir vibratoire. Sans manipulation, elle est un appel sans merci, comme une sortie de soi. C’est pas joli, c’est pas parfait, mais c’est vrai.C’est en rencontrant Antjie Krog, sur les routes d’Afrique du Sud, que tout à coup, mes yeux se sont ouverts. Je suis entrée dans ses mots, dans sa vie, dans un autre espace-temps, ses visions sont devenues miennes. Comme lorsque je ne comprenais pas ce qu’il y avait dans l’art abstrait avant de lire le livre de Charles Juliet « Rencontres avec Bram van Velde », le passage dans une autre sphère demande parfois un guide, un maître. La poésie reste pour moi l’art le plus sacré, comme une incantation à l’homme, à sa nature, une musique intérieure libre de toute religion, où on ose sa nullité, où le mot est dans sa verticale. Il y a des poésies qui déchirent, qui crient, il y a celles qui réconcilient, celles qui nous touchent, qui nous enchantent, qui nous provoquent, qui nous font sourire. Le fi l intérieur des mots nous appartient, comme une goutte d’eau qui nous fait survivre.»
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Edito poétiqueAprès la mise en place des midis-littéraires, de la section théatre, du groupe d’écriture de l’AéroNote avec l’écriture de la comédie musicale
«Tous en Vol», les CD littéraires, bientôt des débats sur des grandes questions
philosophiques, nous avions envie depuis longtemps de vous faire participer à la
semaine du «Printemps des poètes» au sein de votre C.E. Ce sera chose faite cette année, la première !Nous allons parcourir des univers très différents ayant tous un point commun : l’envie de poésie.La musique est à l’honneur en débutant avec Cyril Achard que nos guitaristes connaissent bien pour ses fameuses masterclasses au C.E., puis avec Isabelle Carpentier chanteuse de jazz dans un très beau répertoire cette fois-ci 100% classique.Le point d’orgue sera la venue d’Isabelle Buisson qui va, en toute simplicité, animer l’atelier lecture à la bibliothèque avec l’idée de vous donner envie de lire en vous amusant collectivement.Nous vous invitons à venir partager ensemble votre sens poétique, ou simplement passer un moment de détente et de découverte, tout au long de cette semaine.
Gilbert Bailly
Président de la commission Culture/Loisirs
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Printemps des poètes
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Mardi 8 mars 2011 de 12h30 à 14hSalle de Spectacles
Un jour ElsaLes textes choisis ici sont essentiellement des poèmes en vers libres extraits du recueil «Elsa». Les mots sont incarnés par Véronique Ebel et mêlés intimement à la musique composée par Cyril Achard qui signe aussi la mise en scène.
Un spectacle sensuel et envoûtant né de la rencontre d’un homme, sa guitare acoustique et sa musique, avec une femme, sa voix, la poésie et le théâtre... Et du désir de ces deux artistes de créer un conte musical avec les mots d’amour de Louis Aragon à Elsa Triolet.Louis rencontre Elsa en 1928. Dès lors, ils deviennent inséparables et se marient. Louis meurt à Paris en 1982 douze ans après de décès de sa compagne et muse qu’il n’a cessé de célébrer, nous laissant des vers puissants qui sont parmi les plus beaux chants d’amour.
Un chant sublime et charnel à recevoir comme un doux et profond voyage au coeur de l’amour fou.
Véronique Ebel, voixCyril Achard, guitare et compositions
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Jeudi 10 mars 2011 de 12h30 à 14hBibliothèque
D’infinis paysagesNous vous proposons avec Isabelle Buisson des lectures de poésie sur le thème du Printemps des Poètes 2011 : « D’infi nis paysages »
A la découverte de textes poétiques classiques, modernes et contemporains à travers l’audition et la lecture, ouvrir de nouvelles voies d’expression, vous donner envie de lire en vous amusant collectivement.Isabelle Buisson est initiatrice des Ateliers d’«Ecriture A la Ligne», Elle en anime les ateliers réguliers et les stages résidentiels. Isabel le Buisson écrit des nouvelles, des romans, des chansons et des pièces de théâtre. Deux fois par an, elle lit ses créations en public. A l’occasion de cette semaine, elle a envie de vous faire découvrir ou redécouvrir des textes poétiques sublimes qu’elle se propose de lire et de présenter.Partez en voyage poétique et laissez-vous transporter de paysage en paysage. Ecoutez la cadence d’un poème et appréciez ses images bigarrées. Transmettre sa culture littéraire et donner envie de lire lui apporte beaucoup de joie et de plaisir. C’est ce que nous vous proposons en toute simplicité ce jeudi dans l’extension de la bibliothèque du C.E. aménagé pour la circonstance.
Printemps des poètes
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Vendredi 11 mars 2011 de 12h30 à 14hSalle de spectacles
CorrespondancesPoèmes chantés d’auteurs français (Voltaire, Baudelaire, Verlaine, Eluard, Aragon...) sur des compositions de musiciens français de la fi n du XIXème-début XXème (Fauré, Ravel, Debussy, Satie, Poulenc..). Sans lyrisme, venant du jazz, mais de manière à ce que le sens des textes soit mis en valeur. Isabelle
Carpentier a travaillé le chant et le jazz, notamment avec Sara Lazarus. Elle est egalement auteur-compositeur.«Ecoutant un jour le requiem de Fauré, j’en suis tombée amoureuse. J’ai découvert qu’il faisait partie des morceaux préférés de ma grand-mère paternelle que je n’ai pas connue. Je me suis rendue compte que les
harmonies de compositeurs français de cette période me plaisaient particulièrement.
Les pianistes de jazz que j’appréciais (Bill Evans, Chick Corea) s’étaient aussi largement inspirés de ces compositeurs.
Faisant le chemin à l’envers je revenais aux sources. Petit à petit a germé l’idée de chanter ces compositions».
C’est la naissance du projet «Correspondances». Certains poètes ou écrivains avaient déjà fourni de la matière à ces compositeurs, Des correspondances se sont faites aussi entre des morceaux et des textes qui n’étaient pas, à l’origine, prévus les uns pour les autres, mettant en valeur autant les textes que la musique, l’un permettant de redécouvrir l’autre.
Isabelle Carpentier, VoixVincent Balse, PianoGregorio Robino, Violoncelle
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du 7 au 11 mars 2011Hall d’accueil
Exposition :Dans le cadre de la première semaine «Printemps des poètes» au C.E., une exposition de 14 panneaux vous sont proposés, offrant un panorama de la littérature et de la poésie du XVIIIème et du XIXème siècles, composé d’éléments biographiques, d’extraits de textes et de commentaires.Au Siècle des Lumières, les écrivains s’engagent, malgré les persécutions dont ils sont l’objet, dans une lutte pour la tolérance et la liberté.La culture scientifi que et l’esprit critique préparent le mouvement révolutionnaire de la fi n du XVIIIème siècle. L’Encyclopédie est liée à une volonté d’écarter les préjugés qui ont trop longtemps encouragé l’obscurantisme face à la raison.Au XIXème siècle, les romantiques expriment leurs sentiments, pa r tagés ent re pass ions , enthousiasme, souffrances et mélancolie. Hugo dans son oeuvre et dans sa vie, incarne l’image de la puissance, de la délicatesse, de la diversité et du courage.Balzac et Flaubert proposent une peinture réaliste de la société. Zola et les naturalistes mettent en évidence les conditions de vie diffi ciles des classes populaires à l’époque de la révolution industrielle.Les symbolistes (Mallarmé, Moréas…) refusent une approche trop scientifi que. Les poètes du Parnasse (Gautier, Leconte de Lisle…) se réclament de «L’art pour l’art».Le XIXe siècle est aussi marqué par les poètes maudits, marginaux, dandys, décadents comme Baudelaire, Verlaine et Rimbaud.
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Comité d’Etablissement Dassault Aviation St-Cloud 15 bis, rue de la République - 92150 Suresnes
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« Les ténèbres de l’espaces’irisent à notre approched’algues et de fi lamentsoù se dessinent des astresdont certains sont habitésd’animaux inattendusdans des forêts déroutantes »
Hublots interplanétaires (extrait)Michel Butor
« Au-dessus de Parisla lune est violette.Elle devient jaunedans les villes mortes.Il y a une lune verte
dans toutes les légendes.Lune de toile d’araignéeet de verrière brisée,et par-dessus les déserts
elle est profondeet sanglante »Chansons sous la luneFederico Garcia lorca
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