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OUI / NON PRINTEMPS 2015 Cent Issues CALACS C O N S E N T E M E N T

C OUI / NON O N S E N T E M E N T CALACS

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OUI / NON

P R I N T E M P S 2 0 1 5

Cent Issues

CALACS

C O N S E N T E M E N T

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TABLE DES MATIÈRES

Page 3

Page 4

Page 12à 14

Page 5

Page 6-7

Page 8-9

Page 10 à 12

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La société dans tout ça

Pas si simple… pour les jeunes filles

Le silence...

Là où c’est brouillé

Consentement et âge

Devenir membre

Mot du comité journal

Historiquement...

Mot de la fin

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Membres du Comité journal: Sophie Labrie

Micheline Blais

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Mot du comité journal

Consentir à quelque chose peut sembler assez simple comme concept. On nous propose quelque chose et on décide d’accepter ou pas.

Tu veux écouter un film ? Oui. Et voilà, c’est simple comme bonjour, j’accepte . Or, si je dis oui pour écouter un film, tu vas sans doute me demander quel genre de film j’ai envie de regarder, si j’aimerais avoir du pop corn ou bien du chocolat, si je veux une doudou ou pas… je vais choisir et tu vas respecter ce choix parce qu’évidemment, tu ne peux pas me faire regarder un film de force ou encore me faire ingurgiter des bonbons que je n’aime pas.

Tu as envie d’aller manger au resto ? Non. Et voilà, aussi simple que ça ! Je refuse. Or, si je dis Non pour aller au resto, tu vas sûrement me demander si j’ai envie de manger à la maison seule ou pas , si j’ai envie de manger quelque chose en particulier, avec ou sans dessert… Je vais choisir et tu vas respecter ce choix encore une fois parce que tu ne me traîneras pas de force au resto, n’est-ce pas !

Tu veux venir dormir chez moi ? Oui. Et voilà, facile de même! J’accepte. Or, si je dis oui pour aller dormir chez toi, tu devras me demander si j’ai juste envie de dormir, ou bien de jaser, ou de me faire flatter, de me coller, de t’embrasser ou encore de faire l’amour… Je vais choisir et tu vas respecter ce choix… parce que...

La table est mise, parlons donc de consentement!

acceptation accord approbation autorisation permission CONSENTEMENT

HEIN ?

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L’historienne torontoise Elizabeth Abbott est une spécialiste des relations de couple. Dans un article du Devoir, elle nous parle des ères où la notion de consentement semblait moins complexe :

« C’était certainement plus facile avant, parce que les femmes n’étaient pas protégées. Les choses étaient peut-être moins équitables, mais plus définies. La question du consentement n’existait simplement pas, puisque n’existait que la relation de pouvoir des hommes sur les femmes. » Abbott l’écrivait déjà dans son Histoire du mariage : « Le mariage était une unité économique et domestique qui formait le coeur de la société », un microcosme avant tout fonctionnel, qui devait être « protégé des ravages de l’amour », « un exercice de pouvoir à l’état brut » souvent fait au détriment des femmes, vues alors pratiquement comme des marchandises. Leur consentement, dans ces circonstances, comptait pour des clous. »

Se pourrait-il que des gens pensent encore comme ça ? Parce que sur le fait que les femmes étaient considérées

comme des marchandises, on pourrait dire qu’en ce moment, avec toutes les publicités qu’on nous «garroche» en plein visage chaque jour… On a comme l’impression que ça n’a pas trop changé… et que le message que ça induit est que les femmes sont des objets dont on peut se servir à sa guise… ( pub Molson à l’appui )

Elizabeth Abbott

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Pour le psychanalyste et philosophe Nicolas Lévesque, une éthique amoureuse et sexuelle est

nécessaire. Selon lui, «c’est le contexte éthique et social qui devient le cadre de la relation , le

troisième personnage. Sinon, le un contre un, c’est le Far West, la loi du plus fort »

( Hé bien! on revient ici sur le concept de la relation de pouvoir des hommes sur les femmes

de Madame Abbott) .

L’exemple qu’il cite au journaliste du Devoir est assez évoquant ! « Par exemple, un prof et une étudiante — sans oublier les professeures ni les étudiants, qui vivent aussi ces situations — peuvent décider de coucher ensemble, au nom de leur liberté individuelle. Mais la société peut répondre en rappelant qu’elle a mis quelques milliers d’années de réflexion sur le sujet et que ce n’est pas vrai qu’on peut dire qu’une chose est individuelle de façon pure. Comment alors garder la liberté qu’on a gagnée avec les siècles, tout en se rappelant que l’individualisme exacerbé peut mener à l’abus ? » Et voilà ! L’individuel versus le collectif ! Les compagnies de publicités, les chanteurs et chanteuses , qui sacrifient l’enfance, la femme, les relations saines… et j’en passe, afin de simplement faire du gros argent sous prétexte que le sexe, c’est vendeur ! Beurk. L’industrie pornographique qui étend ses tentacules dans notre quotidien, dans celui de nos ados, en renforçant l’image des stéréotypes de la femme soumise, accessible… RE-BEURK. Quand allons-nous, comme société, arrêter de tolérer tout ce brainwash ? De nous enfoncer dans la culture du viol aspirés comme dans les sables mouvants ? On a le droit d’arrêter de faire les moutons et de dire NON !

oui non oui

oui

non

non non

oui

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Commençons par des témoignages de jeunes filles recueillis sur un site pour des jeunes qui demandent de l’aide ou qui posent des questions. Ceci est un aperçu de la raison qui nous fait affirmer que la notion de consentement n’est pas quelques chose de simple… Il est parfois bon aussi de se rappeler que «Céder ne veut pas dire consentir...»

Lonelyheart -fille 14 ans ( 30 mars 2014)

Banana-jaune —fille 13 ans ( 9 juillet 2013)

Ceci n'est pas une question mais plutôt une situation que je suis en train de vivre. Il y a un mois, je suis retournée avec mon ex. On n’avait jamais eu de relations sexuelles. Je ne voulais rien faire, moi (j'était pas prête) mais lui, puisqu'il en a plus envie, il voulait en avoir. La St-Valentin dernière, je suis allée chez lui (personne était là) et à plusieurs reprises, il m’a demandé de lui donner une fellation. Je refusais au début, mais il m'a dit que c'était rien du tout et que je vais aimer ça. À la fin, je l'ai fait...Je ne voulais pas qu'il me laisse pour ça. Et cette situation a recommencé a plusieurs reprises (lui qui demandait, moi qui refusais, mais acceptais plus tard pour ne pas le perdre). Je ne l'ai pas dit à mes 2 meilleures amies parce que j'avais peur de leur réaction. Mon ex m'a même demandé une photo de moi toute nue....Il m’a demandé à plusieurs reprises et m’a dit qu'il ne la partagerait pas. J’en ai envoyée une. Un peu de temps est passé et j'ai commencé à regretter tout ce que j'ai fait avec lui, car ce n'est pas moi et j'avais tellement honte!!!

Bonsoir, j'ai fait la connaissance d'un bon garçon d'après mon avis, mais pas d'après l’avis de mes amies... Je suis super gênée avec les garçons à cause que j'ai peur d'eux :/ Bref, je voudrais vraiment me degêner... Je lui en ai parlé et il m'a proposé de faire des petits trucs avec lui... En tout cas, on sait donner rendez-vous chez lui demain pour faire l'amour. Devrais-je lui dire qu'en vrai, je ne suis aucunement intéressé, ou y aller et me laisser faire? RÉPONDEZ-VITE S.V.P!!!

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Emilieanne-fille 17 ans ( 16 novembre 2014)

Jaipasdenom– fille 16 ans ( 30 Aout 2014) * Les témoignages ont été corrigés

aipasdenom– fille 16 ans ( 30 Aout 2014)

Bonjour, J'ai 16 ans et je n'ai jamais ressenti de plaisir en faisant l'amour ou des préliminai-

res, et même en me masturbant. Je ne comprends pas pourquoi, parce que toutes mes amies

me disent comment elles adorent coucher avec leur chum tandis que moi je le fais juste pour

faire plaisir au gars. J'ai eu plusieurs partenaires sexuels mais aucun n'a réussi a me faire jouir

(et ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas expérimentés).. Quand on me touche les parties

intimes j'ai la même sensation que s'il me touchait le bras par exemple. Il me semble que ce

n'est pas normal? Merci de votre réponse.

Bonjour! Je vous écris car j'ai besoin de parler d'une erreur que j'ai commise et je

ne sais pas vraiment comment réagir face à tout ça. Hier soir, pendant une ''soirée

bien arrosée'', j'ai eu ma première relation sexuelle avec un gars qui est plus une

connaissance qu'un ami. Nous étions une dizaine, et on enfilait les verres de fort. Je

me rappelle de pratiquement rien de la fin de soirée. Je n'ai jamais eu de chum ni

de fréquentation, par conséquent, je n'avais jamais eu de relation sexuelle, même

embrasser, c'était nouveau pour moi. Je sais qu'il ne m’a forcée à rien, que j'étais

consentante même si je n’étais pas en état d'avoir un bon jugement. Je n'ai pas

vraiment ressenti de douleur mais ça n’a pas vraiment été plaisant. Je regrette

vraiment ce que j'ai fait et j'arrive vraiment pas à comprendre pourquoi j'ai fait ça.

Je suis vraiment déprimée, pis j'arrive pas du tout à penser à autre chose, à ce que

les gens vont penser et tout. En plus , ce gars était un des meilleurs amis d'un gars

que je commençais à fréquenter ( je pense que suis en raison de dire qu'il ne

voudra plus entendre parler de moi maintenant) alors ça s'ajoute à mon mal-être.

Je ne sais vraiment pas quoi faire, je regrette tellement d'avoir fait ce que j'ai fait.

J'me sens sale et stupide, en plus d'être dégoûtée de moi même. Mes amis essaient

de me remonter le moral mais rien n’y fait, je dois vivre avec le fait d'avoir perdu

ma virginité avec un gars dont j’me fous un peu, et j'arrive à peine à me rappeler

de cette première fois.

Bonjour, J'ai 16 ans et je n'ai jamais ressenti de plaisir en faisant l'amour ou des

préliminaires, et même en me masturbant. Je ne comprends pas pourquoi, parce

que toutes mes amies me disent comment elles adorent coucher avec leur chum

tandis que moi, je le fais juste pour faire plaisir au gars. J'ai eu plusieurs

partenaires sexuels mais aucun n'a réussi a me faire jouir (et ce n'est pas parce

qu'ils ne sont pas expérimentés).. Quand on me touche les parties intimes j'ai la

même sensation que s'il me touchait le bras par exemple. Il me semble que ce n'est

pas normal? Merci de votre réponse.

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Le proverbe « qui ne dit mot, consent » ne s'applique pas au consentement en matière sexuelle. Une personne doit toujours s’assurer du consentement de sa partenaire avant d’entreprendre une activité sexuelle avec elle.

En effet, une personne doit clairement communiquer son accord à l'activité sexuelle pour que son consentement soit valide. Elle peut le faire par ses paroles, son comportement ou les deux.

La loi est claire dans la théorie du moins.

Notion de consentement prévue par le Code criminel

Plusieurs dispositions du Code criminel encadrent la notion de consentement .

(articles 150.1(1), 153.1(2), 265(3), 273.1 et 273.2).

Le consentement consiste en l'accord volontaire de la personne à l'activité sexuelle.

Le consentement peut se manifester par des paroles ou des gestes et doit être donné librement. L'absence de résistance n'équivaut pas à un consentement.

Une personne ne peut donner son consentement si elle est incapable de le formuler (par exemple en cas d'incapacité physique ou intellectuelle ou d'intoxication) ou si l'une des personnes est en position d'autorité, a recours à des menaces, à la force ou à une fraude pour l'obtenir.

Le consentement n'est pas valable s'il est donné par une personne âgée de moins de 16 ans ou en situation de dépendance.

Une personne qui a donné son consentement à l'activité sexuelle et qui change d'idée peut le retirer si elle le manifeste par des gestes ou des paroles.

Le simple fait pour la personne accusée d'affirmer qu'elle croyait que la personne avait donné son consentement ne constitue pas une preuve suffisante pour soulever la défense de croyance au consentement.

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Le consentement n'est valable que s'il est accordé librement. Si une personne est paralysée par la peur, ou qu'elle a eu peur de réagir, il n'y a pas eu consentement de sa part. Embrasser ou caresser quelqu'un ne signifie pas un consentement à d'autres activités à caractère sexuel. Toute personne a le droit de dire NON, et ce, à tout moment. Si une victime a été obligée de faire ce que l'agresseur exigeait d'elle, il n'y a pas eu consentement.

La loi mentionne qu'une personne doit donner son accord pour tout acte sexuel. Elle peut exprimer son accord avec des mots ou par sa conduite. De la même façon, le consentement prend fin dès qu'une personne exprime son désaccord, et ce, même si elle a donné son accord auparavant. Encore là, elle peut exprimer son désaccord avec des mots ou par sa conduite.

Il n'y a pas de consentement si la personne est incapable de consentir à des activités sexuelles. Une personne temporairement inapte ne peut consentir à des activités sexuelles, par exemple si elle est inconsciente ou si elle dort. Une personne sous l'influence de l'alcool, de la drogue ou d'un médicament, peut aussi être trop intoxiquée pour consentir à des activités sexuelles.

Si la personne s'est débattue, si elle a dû se battre, si elle a blessé l'agresseur, elle ne sera pas accusée d'agression. La loi autorise à utiliser la force nécessaire pour se défendre en cas d'attaque. C'est ce que l'on nomme la légitime défense.

Il n'est pas facile de se défendre lors d'une agression sexuelle. Chaque cas d'agression est unique et chaque personne réagit de manière différente. Autant les hommes, les femmes que les enfants peuvent figer devant la menace, l'imprévu et l'inconnu. Ce n'est pas parce qu'une personne n'a pas résisté physiquement qu'elle a consenti pour autant à la relation sexuelle. La loi reconnaît ces cas comme des agressions sexuelles et il est toujours possible de porter plainte.

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Vous l’avez sûrement lu quelque part, l’hypersexualisation joue un rôle dans la banalisation des agressions sexuelles envers les femmes et les jeunes filles, et surtout elle vient brouiller la question du consentement libre et éclairé.

Nous savons que les films, les publicités et surtout les codes pornographiques laissent croire que les filles, les femmes sont toujours disponibles et consentantes à des rapports sexuels de toutes sortes ( comme si c’était un automatisme ). N’est-ce pas offensant de voir des petites filles ainsi offerte en cadeaux… dans de vulgaires publicités...

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Cette hypersexualisation de la société qui renvoie le message aux filles et aux femmes

d’être constamment en mode séduction, sexuel, performance et ce, afin de répondre aux

besoins et fantasmes de ces messieurs fait en sorte que certaines filles pourraient poser des

gestes qu’elles ne désirent pas vraiment juste par peur de déplaire ou d’être rejetées. Voici

quelques raisons qui peuvent justement expliquer pourquoi des jeunes filles font semblant

de vouloir participer à certaines pratiques sexuelles:

Parce qu’elles ne veulent pas perdre la face devant tout le monde

Parce qu’elles croient que de poser certains gestes vont les rendre populaires aux yeux

des autres

Parce qu’elles ne veulent pas passer pour des filles pas déniaisées

Parce qu’elles veulent paraître HOT et GAME devant leurs amis

Parce qu’elles ne savent pas comment dire NON sans faire rire d’elles, elles ont du mal

à s’affirmer

Est-ce que dans un contexte comme celui-là,

on peut parler d’un réel consentement ?

* exemples tirés de : Oser être soi-même

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L’âge minimal pour consentir à une activité sexuelle est 16 ans, la loi ne permet pas de soulever comme moyen de défense le consentement du partenaire lorsque celui-ci à moins de 16 ans. Lorsqu'une personne se livre à une activité sexuelle avec un jeune de moins de 16 ans, et qu'une plainte est déposée à la police, le consentement du jeune de moins de 16 ans ne sera pas reconnu par la loi.

Par exemple, en cas d'accusation de contacts sexuels ou d'agression sexuelle sur une personne de moins 16 ans, l'accusé ne pourra pas se défendre en affirmant que le jeune partenaire y avait consenti, et ce, même si les contacts sexuels étaient volontaires.

Selon la loi, les enfants de moins de 12 ans ne peuvent jamais consentir légalement à avoir des rapports sexuels.

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Il y a toutefois des exceptions à cette règle en ce qui concerne les jeunes qui ont des contacts sexuels volontaires entre eux. En effet, la loi prévoit une défense en faveur des jeunes qui ont des contacts sexuels désirés, en autant que toutes les conditions suivantes soient remplies:

Pour les activités sexuelles où le plus jeune partenaire est âgé de 12 ou 13 ans : Le partenaire le plus âgé est de moins de deux ans son aîné; ET

Le partenaire le plus âgé n'est pas en situation d'autorité, de confiance ou d'exploitation vis-à-vis du plus jeune, et le plus jeune n'est pas en situation de dépendance envers lui. Certaines personnes, en raison de leurs fonctions, sont habituellement considérées comme des personnes « en situation d'autorité ». Par exemple :

Ainsi, être en situation d’autorité ne signifie pas nécessairement exercer un droit légal sur l’adolescent. La notion de situation d’autorité réfère plutôt au pouvoir de commander que la personne peut acquérir dans les faits sur l’adolescent.

Un professeur d’école, un employeur, un entraîneur d’équipe sportive et un enseignant sont habituellement en situation d’autorité par rapport à l’adolescent étant donné leurs fonctions face à lui.

Par exemple, Charles, 22 ans, est moniteur au camp de vacances. Annie, 16 ans, est une campeuse. Ils se sont mutuellement remarqués lors du séjour d’Annie. La veille du départ de cette dernière, ils ont des contacts sexuels consensuels dans la tente des moniteurs. Charles commet alors une infraction puisqu’il est en situation d’autorité face à Annie.

Il est à noter que l’infraction est commise même si Charles ne profite pas de sa situation d’autorité pour convaincre Annie; il suffit simplement que cette relation d’autorité existe.

Une personne est en situation de confiance à l'égard d’un adolescent lorsqu'elle peut utiliser sa position pour faire comprendre à l’adolescent ou lui laisser croire qu'il se trouve sous sa protection et qu'il peut être en sécurité avec elle. Les situations de confiance visent les rapports d’influence et de persuasion entre la personne et l’adolescent. La personne est alors en situation de fiabilité, de sincérité et de force, alors que l’adolescent se trouve en situation de vulnérabilité et de faiblesse. Pour déterminer si une situation de confiance existe entre la personne et l’adolescent, il faut notamment évaluer le contexte général de leur relation, la nature de cette relation et le statut de l'un par rapport à l'autre. Une personne en situation d’autorité ou en position de confiance peut commettre une infraction même si les gestes reprochés n’ont pas eu lieu dans le cadre de la relation qui lui donne un pouvoir potentiel sur l’adolescent. Par exemple, un professeur ne cesse pas d’être une personne en autorité par rapport à un adolescent simplement parce que c’est l’été et qu’il n’y a pas de classe avant l’automne.

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Pour les activités sexuelles où le plus jeune partenaire est âgé de 14 ou 15 ans :

Le partenaire le plus âgé est de moins de cinq ans son aîné; ET

Le partenaire le plus âgé n'est pas en situation d'autorité, de confiance ou d'exploitation vis-à-vis du plus jeune, et le plus jeune n'est pas en situation de dépendance envers lui; OU

les partenaires sont mariés, peu importe leur différence d'âge.

Attention : cette dernière exception quant au mariage ne s'applique pas au Québec. En effet, au Québec, un jeune ne peut pas se marier avant d'avoir atteint l'âge de 16 ans. Toutefois, cette exception s'applique à certaines provinces canadiennes qui autorisent le mariage avant l'âge de 16 ans.

Pour les activités sexuelles où le plus jeune partenaire est âgé de 16 ou 17 ans :

Le consentement d'un jeune de 16 ou 17 ans à des activités sexuelles est reconnu par la loi. Ainsi, pour qu'une personne accusée soit reconnue coupable d'une infraction, on doit prouver l'un des éléments suivants :

La personne accusée était en situation d'autorité ou de confiance vis-à-vis du jeune; Le jeune était en situation de dépendance à l'égard de la personne accusée;

La personne accusée était dans une relation où elle exploitait le jeune.

Pour les activités sexuelles où le plus jeune partenaire est âgé de 18 ans et plus :

À partir de 18 ans, le consentement des partenaires est toujours pris en compte par la loi. Une personne peut donc se défendre à une accusation en soulevant que son partenaire majeur avait consenti aux activités sexuelles.

http://www.educaloi.qc.ca

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En entrevue, madame Francine Duquet, sexologue et professeur de renom à l'UQÀM, s’est exprimée ainsi: «Les jeunes sont surexposés dans les médias à des messages à connotation sexuelle, que ce soit dans les publicités, les jeux vidéo ou les vidéos d’artistes tels que Justin Bieber, Miley Cirus ou Rihanna. Notre quotidien est très sexualisé et cela a un impact sur notre apparence, les relations , les comportements sociaux et les perceptions qu’ont les jeunes de la sexualité. » « Les médias sont des agents de socialisation. Ils ont donc une grande influence. L’adolescence est une étape de vie où le jeune veut se conformer à la mode , être populaire. Or, la cote sexuelle, c’est-à-dire l’image très sexuelle, la séduction très sexuelle, est associée au capital de popularité.» Enfin, madame Pierrette Bouchard exprime très bien notre position au sujet du consentement préfabriqué. «Dans notre société où prédomine la culture pornographique, le consentement des filles et des femmes est pris pour acquis. Qui plus est, les femmes sont tenues responsables, car elles séduiraient et provoqueraient par leurs attitudes et leurs comportements hypersexualisés. Ce transfert des responsabilités inscrit une toute autre représentation du consentement et par extension des agressions sexuelles. » En résumé, notre belle société a du pain sur la planche afin de contrer ce phénomène de plus en plus grandissant. Ce sont nos enfants qui en paient le prix. Quand est-ce que le gouvernement se positionnera sur ce sujet ? Quand est-ce que les agences publicitaires vont se voir imposer des règles strictes concernant leur façon de vendre un produit ? Quand est-ce que monsieur-madame-tout-le- monde boycottera ces compagnies qui envoient des messages néfastes en toute impunité? Quand est-ce que les artistes réaliseront l’impact de leurs comportements sur nos jeunes ? Quand est-ce que chaque parent prendra le temps de s’asseoir avec son jeune afin de discuter de ce sujet afin de développer son esprit critique ? Le consentement préfabriqué a déjà fait assez de victimes, il est temps que nous mettions un STOP dans la tête de tous. Nous le ferons, un petit pas à la fois, mais nous le ferons !!!

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