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cabaret de curiosités ALL ALIENS ! 11 > 13 mars 2015 cabaret of curiosities ALL ALIENS ! 11 > 13 Mars 2015 revue de presse press review

cabaret de curiosités ALL ALIENS ! 11 > 13 mars 2015...cain que le roman d’Emile Zola (quoique…). Son préambule conceptuel, qui pourrait effaroucher le cha-land, n’a rien d’un

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cabaret de curiosités ALL ALIENS !

11 > 13 mars 2015

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Halory Goerger,le rire de l’alien

E xiste-t-il des tentatives de science-fiction au théâtre ? Et si oui, est-cevraiment bien raisonnable? Consi-dérant les effets spéciaux inélucta-

blement cheap mis à disposition pour figureraliens et exoplanètes, pourquoi ne pas laisserce terrain narratif là où il se porte très bien,dans la littérature et au cinéma? Découragéspar ces problématiques épineuses, la plupartdes metteurs en scène ont choisi le camp dela démission (donc celui de la sagesse).L’auteur, metteur en scène et performeurHalory Goerger comprend leur position maisvoilà : lui s’enflamme précisément pour lesdéfis esthétiques casse-gueule et les expé-riences de pensée tordues. Il l’avait déjàprouvé dans Germinal, une odyssée philo-sophique déconnante devenue best-sellerthéâtral (mais oui, ça existe) et dont le projetétait, en toute simplicité, de recréer l’histoirede l’humanité et l’évolution des techniquesde communication en soixante minutes (lireci-contre). Voilà qu’il revient à la charge avecCorps diplomatique, une revisitation théâtraleet héroï-comique du mythe de la rencontregalactique.Aujourd’hui que les compositions de Bach,de Mozart ou des Beatles flottent dans l’es-pace à des milliards de kilomètres de la Terre,à l’heure où les chercheurs de l’institut Seti,en Californie, réfléchissent encore et toujoursaux signaux à envoyer aux civilisations extra-terrestres, Halory Goerger apporte ainsi sacontribution avec le pitch suivant. DansCorps diplomatique, cinq représentants ordi-naires de la race humaine (dont un journa-liste de France 3-Régions) s’embarquent dansune aventure intergalactique hors norme :créer, dans la station spatiale Jean-Vilar, lespectacle censé illustrer le patrimoine cultu-rel de l’humanité et établir une communica-tion avec d’hypothétiques formes de vie.La pression est certaine, d’autant qu’aucundes individus formant ce «corps diplomati-que» ne s’est encore distingué dans la prati-que des arts. En outre, les moyens techniquessont pauvres (un gong, quelques projecteurs)et le temps de production, illimité : aucunedeadline, l’œuvre sera probablement créée,de génération en génération, sur des milliersd’années, laissant les protagonistes seuls faceau vide créatif, à la démotivation chroniqueet à la ruine de l’utopie communautaire.

SLIP KANGOUROU. L’air de ne pas y toucher,ce space opera d’humeur montypythonesquenous plonge au cœur d’interrogationsprécieuses sur la responsabilité politique del’artiste (à l’échelle de l’univers, donc), l’uti-lité de sa création et les conditions de surviedu théâtre – cette discipline artistique queGoerger n’a épousée que récemment et qu’ilobserve «avec de la tendresse mêlée d’incom-préhension. Avec un intérêt profond, en toutcas». En effet, si précieux soit-il devenu auspectacle vivant, Halory Goerger est un totaloutsider. Le parcours de cet individu oblongau patronyme énigmatique (prononcez«go-air-jé», précise-t-on dans sa biogra-phie) indique une ébauche de carrière uni-versitaire peu concluante en science de l’in-formation: «J’ai gardé de ces études un goûtpour la dissection des phénomènes langagiers,

mais j’ai vite préféré vivre les phénomènes plutôtque de les étudier.»Aucune trace d’études théâtrales classiques,pas non plus de pratique de spectateur dethéâtre: «Je me sens plus prochede la famille de la danse qui, his-toriquement, est plus hospitalièreà l’égard des moutons à cinq pat-tes.» C’est dans sa passion pourla littérature «qui merdre» –celle qui va d’Alfred Jarry àCharles Pennequin en passantpar l’Oulipo– qu’il trouve les premières im-pulsions vers la scène, croisant alors la routed’Antoine Defoort, un performeur venu desArts décoratifs avec lequel il partage vite un

goût pour les titres pénibles à prononcer(&&&&& & &&&), les idées marketing per-chées (création d’un spa stoïcien pour cadredéprimé) et, surtout, une façon d’appréhen-

der le plateau de théâtre «avec l’œil du plasti-cien» –démarche qui les rapproche de la fa-mille des Philippe Quesne et Grand Magasin:«C’est-à-dire qu’on ne donne pas de primat au

texte et à l’acteur, que l’on écrit à même le pla-teau et qu’on a un goût partagé, il me semble,pour l’investigation des cadres et des formats.»En témoigne les différents ovnis produits parleur coopérative de projets franco-belge,l’Amicale de production, une structure crééeen 2004 et associée aujourd’hui au Phénix deValenciennes, d’où naissent des spectaclesmais aussi des projets éditoriaux ou vidéos.Détour obligé, à cet endroit, par la minisérieweb Bonjour Concert, une campagne de pu-blicité comparative destinée à départager lesdeux grands concurrents à la modernité –leconcert de rock et le spectacle de danse con-temporaine. Cette pastille vidéo, dans la-quelle Goerger personnifie la danse contem-

Par ÈVE BEAUVALLET

Ce space opera montypythonesquenous plonge au cœur d’interrogationsprécieuses sur la responsabilité politiquede l’artiste, l’utilité de sa créationet les conditions de survie du théâtre.

PERFORMANCEEntre spectacleinterstellaireet farcemétathéâtrale,«Corpsdiplomatique»,présenté cettesemaine à Paris,confirmele talent deson auteur pourles comédiesphilosophiques.

Dans la station spatiale Jean-Vilar, cinq quidams doivent créer le spectacle censé illustrer le patrimoine culturel de l’humanité et établir un contact avec d’hypothétiques formes de vie. PHOTO DIDIER CRASNAULT

LIBÉRATION MARDI 14 AVRIL 2015

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poraine en slip kangourou (non sansnoblesse), donne aux internautes une pre-mière idée de ce style humoristique qui faitaujourd’hui de Corps diplomatique une œuvreindispensable, si ce n’est à la survie de l’hu-manité, du moins à celle du spectacle vivant.

«NOVLANGUE». Des hypothèses tordues trai-tées sur le mode de la conversation ordinaire,une façon d’ironiser sur les conditions deproduction et la sociologie de l’art, un talentpour réconcilier réflexions phénoménologi-ques pointues et humour de fin de soirée…Soit une liberté de ton encore trop rare authéâtre et qu’Halory Goerger nous dit retrou-ver davantage dans la BD, chez des auteurscomme Claire Bretécher («je m’inspire claire-ment de sa novlangue dans Corps diplomati-que») ou Ruppert et Mulot («j’aimerais voirau théâtre des acteurs qui parlent comme leurspersonnages»).Dans sa note d’intention, l’artiste est lucide:il est peu probable que la Nasa lui confie unjour la responsabilité d’un programme spa-tial. Dommage pour les aliens, qui auraientvraiment eu de quoi se marrer. •

CORPS DIPLOMATIQUEde HALORY GOERGER CentQuatre, 5, rueCurial, 75019. Du 14 au 19 avril. Rens.: www.104.frPuis du 13 au 15 mai à Bruxelles, dans le cadredu Kunstenfestivaldesarts. Rens.: www.kfda.be

Avec le cogito pour corde sensible, le spectacle phare du duo AntoineDefoort et Halory Goerger est repris au Théâtre du Rond-Point.

«Germinal», un voyageaux racines du langage

GERMINALd’ANTOINE DEFOORTet HALORY GOERGERThéâtre du Rond-Point, 75008.Du 15 au 25 avril. Rens.:www.theatredurondpoint.frPuis du 20 au 29 mai (relâchedu 23 au 25) à la Comédiede Clermont-Ferrand (63).

O n efface tout et on re-commence. Vasteprogramme que cette

tabula rasa qui préside auvertigineux Germinal: au dé-but de l’humanité était le son(ou phonème), puis le verbe.Sur scène, quatre person-nages anonymes font en-semble l’apprentissage de lasociabilité, du sens et de leurpropre existence. Inventer lelangage et, de là, la civilisa-tion revient d’abord à déli-miter ce qui, dans le monde,fait «pok pok» de ce qui nefait «pas pok pok» (un grandmoment de bravoure). Dis-tinguer le dur du mou, le vi-vant du minéral et ainsi desuite, jusqu’à aborder la mé-taphysique. Quésaco ?Freestyle. En marge deCorps diplomatique, au Cent-Quatre, Germinal, spectaclephare repris au Théâtre duRond-Point (Paris VIIIe), ad’abord été présenté auFestival d’Avignon en 2013avant de beaucoup tourneren France. Il exemplifie aumieux l’écriture collectivecomme modus operandi del’Amicale de production,fruit d’un compagnon-

nage du duo venu du nord,Halory Goerger et AntoineDefoort. Selon leur site web,ce groupuscule de têtes cher-cheuses «mène une expé-rience coopérative autour de laproduction de formes hybrides(du spectacle à la sucettegéante)». Avec, à leur actif,fausses conférences et autresinstallations farfelues dansdes piscines à boules.Fausse piste, le titre du spec-tacle évoque davantage uneéclosion bouillonnante et lepremier mois printanierdans le calendrier républi-cain que le roman d’EmileZola (quoique…). Sonpréambule conceptuel, quipourrait effaroucher le cha-land, n’a rien d’un aridecours de linguistique et toutd’une vaste entreprise desémiologie ludique en free-style. Accompagnés descomédiens Ondine Cloez etArnaud Boulogne, les deuxauteurs et metteurs en scènearpentent le plateau selondes configurations qui rap-pellent autant les listes à ral-longe de l’Oulipo que leséquations expérimentales àla scène de la compagnieGrand Magasin, doyens dugenre. Leur credo, fairebeaucoup avec peu, est unegageure, soit des corps enmouvement dans un espacedélimité, une table demixage, des micros et desprojections sur le mur. Ceretour en enfance permetd’explorer simultanément

les puissances de l’espritsommées d’assembler surscène un entrelacs de rai-sonnements cartésiens,d’intuitions géniales, de jou-tes verbales et de vilains jeuxde mains.Tentaculaire. Cette genèseen forme d’encyclopédie

pop, inspirée de loin par lefonctionnement démocrati-que et tentaculaire de Wiki-pedia, résiste, elle aussi, auxclassifications. Précipité gri-sant de cogito naissant quece beau prélude à un éveildes consciences.

CLÉMENTINE GALLOT

Né de l’écriture collective, Germinal a été présenté au Festival d’Avignon en 2013 avant de tourner en France. ALAIN RICO

Dans la station spatiale Jean-Vilar, cinq quidams doivent créer le spectacle censé illustrer le patrimoine culturel de l’humanité et établir un contact avec d’hypothétiques formes de vie. PHOTO DIDIER CRASNAULT

Billetterie et abonnements en ligne sur www.jazzsouslespommiers.com

Points de vente habituels et www.fnac.com et www.ticketnet.fr

à partir du 18 avril

SNARKY PUPPY & METROPOLE ORKESTMESHELL NDEGEOCELLO MELINGOESTER RADA TIGRAN HAMASYAN

VAUDOU GAME HENRI TEXIER BOSSA NEGRA GUILLAUME PERRET

OMAR SOSA AIRELLE BESSONLISA SIMONE DAVID KRAKAUER

PHAROAH SANDERS...

C O U T A N C E S M A N C H E8 A U 1 6 M A I 2 0 1 53 4 F E S T I V A Le

LIBÉRATION MARDI 14 AVRIL 2015

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Trois Couleurs / Avril 2015

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Mediapart.fr / Lundi 16 mars 2015

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TGV Magazine / Mars 2015

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13/03/2015 La Voix du Nord - Consultez le journal numérique

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Rue89.com / Samedi 14 mars 2015

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Cabaret de curiositésAliens sur scène

Texte Julien Damien Photo Le Progrès © DR

Valenciennes ? Du foot, des usines, des frites, Borloo… C’est tout ? Et le Cabaret de curiosités, pardi ! Laboratoire de création artistique – théâtre, danse, musique –,

pépinière de jeunes talents, ce festival se démarque par une programmation hors des sentiers battus. À l’avant-garde ? On peut le dire. Cette année, le Phénix nous

projette carrément dans l’espace, sur la trace des extra-terrestres, mais pour mieux coller à nos préoccupations bien humaines. Ce qu’on appelle prendre du recul.

L e thème de cette 14e édition, « All Aliens ! », renvoie bien sûr à une certaine esthétique SF,

mais surtout à notre propre identité, notre civilisation, avec en filigrane la figure de l’étranger, sujet ô combien actuel… « C’est finalement une ap-proche très anthropologique », sourit Romaric Daurier, directeur du Phénix de Valenciennes. Il s’agit ici de tout mettre à plat (avant de recommencer dans une autre galaxie ?), de décor-tiquer notre langage, nos façons de vivre ensemble, notre technologie… Et de dynamiter aussi, le sixième art. Pour cela, on peut compter sur Halory Goerger, artiste associé du festival (qui a trouvé un espace de création idéal au Phénix, tout comme Julien Gosselin – qui montera son prochain spectacle ici – soit deux figures de la scène française actuelle). Événement phare du festival, Corps diplomatique, sa nouvelle pièce, envoie une troupe d’acteurs dans l’espace, histoire de transmettre l’essence de notre espèce, comme une plaque de Pioneer vivante, mais en plus barrée.

Chatroulette. Au rayon OTNI (objet théâtral non identifié), citons égale-ment iShow, de la compagnie québé-coise « Les Petites Cellules Chaudes » (au Phénix pour une première création en France). La pièce explore notre mode de communication via les

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Corps diplomatiqueHalory Goerger, artiste associé

Après Germinal (l’un des spectacles fran-çais les plus joués à l’étranger), Halory Goerger et « L’Amicale de Production » (cette fois sans Antoine Defoort) pour-suivent ce travail fait « d’improvisa-tion de plateau » à travers cette nou-velle création. Le pitch ? Une troupe d’acteurs a été envoyée dans l’espace, à bord d’une navette spatiale, pour écrire, jouer et répéter une pièce qui serait une forme de témoignage de l’hu-manité. Ce corps diplomatique, qui dé-rive depuis 10 000 ans aux confins de la galaxie, vient de se poser au Phénix pour nous transmettre ce patrimoine. Problème, cette équipée intergalac-tique n’est pas très au point…

11, 12 & 13.03, Valenciennes, le Phénix, 20h, 9€, www.lephenix.fr

Sélection

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— n°105 / Mars 2015 —

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11>13.03, Valenciennes, Le Phénix, Espace Pasolini, l’H du Siège, Vieux Condé, Le Boulon, spectacle 9€, pass 15/10€, www.lephénix.fr

Programmation au Phénix :11&12.03 : iShow, 22h // Aliens’Club, 23h23 + 13.03, 22h30 // Portrait 9, Claude Ridder, 18h 11>13.03 : Corps diplomatique, 20h11.03 : Minotaure 59, 22h // Afrogalactica, a brief history of the future, 17h 12.03 : Wow !, 18h // Le Progrès, 17h // 13.03 : The Lebanese Rocket Society, 18h

Et aussi :11.03 : Que ferez-vous de mon profil Facebook quand je serai morte ?, Espace Pasolini, 18h & 20h13.03 : Mehdi-Georges Lahlou, l’H du Siège, 17h // Attractions Plurielles, Le Boulon, 20h

réseaux sociaux – « la plus grande scène de théâtre au monde ». Autour d’une table, une quinzaine de comé-diens sont postés derrière des ordina-teurs et sont connectés au site web Chatroulette, qui permet d’intégrer des inconnus au spectacle, en temps réel ! Une mise en danger perpétuelle et un questionnement sur la notion d’espace public et privé, le voyeu-risme, et notre rapport à l’autre, pas toujours reluisant… Si tout cela vous a donné des envies d’ailleurs – oui quittons donc ce monde pourri ! – rejoignez le banc de la conférence dé-calée de Frédéric Ferrer. Dans Wow !, celui-ci nous explique avec humour que nos jours sur cette planète sont de toute façon comptés… Dans ce cas, autant aller danser un peu en at-tendant l’apocalypse à l’Aliens’Club, déguisés en extra-terrestre. Sans se marcher sur les tentacules.

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Que ferez vous de mon profil Facebook quand

je serai morte ?Amélie Poirier, collectif XXY

Derrière cette question décalée, et pour-tant très sérieuse (Mark Zuckerberg s’est penché dessus il y a un mois, en proposant aux Américains de supprimer le compte de leur avatar en cas de décès), on trouve la création d’une jeune artiste prometteuse. Originaire du Valenciennois, Amélie Poi-rier (collectif XXY) interroge notre identi-té numérique (notre « Je moderne »), par essence multiple, à travers un cyber- dis-positif qui mêle chorégraphie, théâtre et autofiction. Sur scène, des danseurs in-carnent le « réseau d’amis », et dressent le portrait d’une génération virtuelle.

11.03, Valenciennes, Espace Pasolini, 18h & 20h, 9€, www.lephenix.fr

Sélection

— n°105 / Mars 2015 —

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France Culture / Lundi 9 mars 2015

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Têtu / Mars 2015

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Mouvement / Mars 2015

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28 La Gazette Nord-Pas de Calais • www.gazettenpdc.fr • 6 mars 2015

Patrick BEAUMONTSpectacles

NOUVELLE ÉDITION DU “CABARET DE CURIOSITÉS” À VALENCIENNES

Saison 4 épisode 14

Artiste associé du Phénix, Halory Goerger écume la planète depuis 2012 avec Germinal (plus de 140 représentations !), pièce hilarante cosignée avec son compère Antoine

Defoort. Il pose temporairement ses valises à Valenciennes pour une nouvelle aventure inti-tulée Corps diplomatique où cet artiste plasti-cien pose un regard décalé sur le monde et le théâtre, macrocosme et microcosme de notre humanité. Adepte d’une écriture de plateau par laquelle il assemble des éléments hétéro-clites pour mieux dessiner des lignes de fuite, Halory Goerger imagine ici le long périple (un peu plus d’une heure à l’échelle théâtrale !) de deux femmes et trois hommes envoyés dans l’espace pour écrire, répéter et jouer une pièce destinée à transmettre l’essence de l’humanité. Soit un corps diplomatique intergalactique gra-vitant dans le cosmos grâce à un objet scénique. Ces individus pas forcément férus de théâtre (là commencent les problèmes…) reçoivent alors la visite d’un journaliste qui va dérégler la tra-jectoire de cette communauté de missionnaires laïcs, engagés dans un sacerdoce de plusieurs milliers d’années. Soit une mise en abyme drola-tique et rêveuse entremêlant un questionnement sur l’art, les nouvelles techniques de reproduc-tion, la question du patrimoine immatériel de l’humanité et celle de sa transmission. In fine, de la science-fiction rigoureusement documentée mais forcément jubilatoire (11, 12 et 13 mars à 20h).Le second événement de ce “Cabaret de curio-sités” nous vient du Québec avec iShow, spec-tacle décapant cosigné Laurence Dauphinais, Maxime Carbonneau et Philippe Cyr où quinze comédiens canadiens font du royaume du «je» leur nouvelle aire de jeu. Chattant en direct sur

les réseaux sociaux, ils tissent la toile d’un spec-tacle dont ils ne sont pas les seuls acteurs. Si le titre du spectacle fait évidemment référence à la marque à la pomme, il fonctionne aussi comme un jeu de mots, évoquant ces vies dévoilées aux yeux de tous. Ordinateurs et téléphones portables en main, les concepteurs d’iShow naviguent à vue sur Internet. Au-dessus d’eux, trois écrans géants retransmettent le résultat de leurs recherches et les conversations qu’ils engagent sur des sites comme Chatroulette, plateforme mettant en relation des individus de façon aléatoire. À la faveur de ce jeu de hasard 2.0., des inconnus du bout du monde s’invitent dans le spectacle, étoffant le canevas imaginé par les comédiens. Sans filet ni tabous, iShow interroge ainsi la frontière entre fantasme et réa-lité, vie publique et sphère privée, conversation et communication. Une troublante expérience, à la frontière du voyeurisme et de l’exhibitionnisme, qui démasque les forfaitures et les sincères soli-tudes (11 & 12 mars à 22h).

Autre spectacle au cœur de la théâtralisation de nos vies et sur les frontières poreuses entre réel et virtuel : Que ferez-vous de mon profil Face-book lorsque je serai morte ? (11 mars à 18h et 20h, espace Pier Paolo Pasolini à Valenciennes). L’identité numérique influe-t-elle sur l’identité réelle ? Sur la ligne de crête de l’autofiction, Amélie Poirier joue les équilibristes pour creuser la question. Car cette jeune artiste appartient à cette génération pour laquelle la mise en scène de sa vie sur Facebook et l’utilisation d’un avatar sur un forum, un jeu en ligne ou un site de ren-contres relèvent du geste quotidien. C’est donc tout naturellement que les réseaux sociaux s’invitent dans sa nouvelle création en forme d’autoportrait. Une introspection menée dans un cyber-dispositif, où paroles et corps font tomber les masques et tissent les mémoires, troubles et troublantes, d’une jeune fille connectée.

Renseignements et réservations au 03 27 32 32 32. Programme

complet sur www.lephenix.fr

Articulé autour de la figure de l’autre, de l’étranger, de l’alien, le quatorzième épisode de la passionnante série “Cabaret de curiosités”, créée par le Phénix, propose du 11 au 13 mars spectacles, performances et concerts venus d’ici et d’ailleurs. Un événement dédié à l’émergence de jeunes artistes et désormais ancré dans le paysage hexagonal.

iShow interroge la frontière entre fantasme et réalité, vie publique et sphère privée.

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