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Cahier de l'Innovation 2018 Académie de Limoges

Cahier de l'Innovation 2018 Académie de Limogespedagogie.ac-limoges.fr/cardie/IMG/pdf/cahier_innovation_2018.pdf · Choix par les élèves des objets glanés (miniatures) qui influenceront

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Cahier de l'Innovation 2018Académie de Limoges

A- Consolider la maîtrise du français. Page 1

A1- Circonscription Haute-Vienne 2 / Réseau REP+ Ronsard « Sur les chemins du REP+

Ronsard avec Ozobot©, le robot ». (p. 1)

C - Apprentissage de l’autonomie et travail personnel de l’élève. Page 10

C1 - Ecole Saint Victor en Marche « Elèves citoyens en réussite » (p. 10)

C2 – Collège Louise Michel - Saint Junien « CLASSE COOPERATIVE » (p. 19)

C3 - Collège Eugène Freyssinet - Objat « Mission : Différenciation ! (classe inversée

en maths, îlots, compétences) » (p. 25)

D - Le développement de l’esprit critique des élèves et de la citoyenneté.

Page 31

D1 - Ecole Saint Victor en Marche « Elèves citoyens en réussite » (p. 31)

D2 - Collège Louise Michel Saint Junien « CLASSE COOPERATIVE » (p. 40)

D3 – Collège Léon Blum, Limoges « La Laïcité, un jeu d’enfant » (p. 46)

D4 – Collège Jean MONNET, Bénévent « Parcours avenir : des « rendez-vous de

l’orientation » en 4ème, pour agir sur la motivation et l’ambition des élèves » (p. 54)

E - Faire vivre la culture scientifique et technologique. Page 60

E1 - Circonscription Haute-Vienne 2 / Réseau REP+ Ronsard « Sur les chemins du REP+

Ronsard avec Ozobot©, le robot » (p. 60)

E2 – Collège Bernard Palissy. St Léonard de Noblat « Parcours coopératif au collège »

(p. 69)

E3 – Collège Maupassant, Limoges « ECHECS ET MATHS AUTREMENT » (p . 77)

F - Une école fondée sur la confiance. Page 99

F1– DSDEN 87 – « Etre bien pour bien être à l'école « (p. 99)

F2 - Ecole Saint Victor en Marche « Elèves citoyens en réussite » (p. 110)

F3 - Collège Bernard Palissy. St Léonard de Noblat « Parcours coopératif au collège »

(p. 119)

F4 – Collège Eugène Freyssinet – Objat « HAPPY » (p. 127)

G - Une école inclusive au service de la différenciation pédagogique. Page 132

G1 - Ecole élémentaire Arnac- Pompadour « Des projets et des démarches pour une

école de la réussite » (p. 132)

G2 - CLG Paul Langevin St Junien « La classe médiévale, un projet pour vivre et créer

ensemble» (p. 141)

A - Consolider la maîtrise du Français.

Contact

Ecole/établissement : Circonscription Haute-Vienne 2 / Réseau REP+ Ronsard (RNE 0870076k)

Adresse : DSDEN 87- 5 Allée Alfred Leroux, 87031 Limoges

Nom : LAPAQUETTE Fonction : CPC

Tél : 0555114200 Mél : [email protected]

Site en ligne : http://ia87.ac-limoges.fr/spip.php?rubrique22

En quelques mots

Allier littérature, numérique et structuration de l’espace pour mettre en lien/en sens maîtrise dufrançais et culture technologique, via l’apprentissage de la programmation, le tout de la maternelleau cycle 3, c’est sans doute beaucoup… Mais c’est pourtant possible avec Ozobot, le robot!

Dans notre expérience, c’est en effet grâce à lui que les élèves ont investi les supports littératurejeunesse pour une découverte (notamment le « polar-jeunesse ») ou une redécouverte (les contestraditionnels) et ont interrogé structuration et lexique respectifs de ces genres littéraires.

Comment ?

C’est tout l’objet de notre projet « Ozobot © sur les chemins du REP+ Ronsard »!

Action

Constat à l’origine de l’action *

Pour les formateurs (CPC) et pilote (IEN) : Comment passer d’un réseau REP + (ex réseau pré-figurateur en 2014-2015) dans lequel, à l’origine, une dynamique fonctionnelle était à construire et àdévelopper à la mise en place de projets d'actions concrets (sur des thématiques interdisciplinaires)créant ainsi du lien entre les différents acteurs (élèves et enseignants)? Comment valoriser lesénergies et les pratiques interdisciplinaires aidant à la construction du sens pour les élèves ?

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A1 - « Sur les chemins du REP+ Ronsard

avec Ozobot©, le robot »

Circonscription Haute-Vienne 2

Quelle impulsion donner, permettant une mise en œuvre constructive et efficace des programmesde 2015 (pour la maternelle) et ceux de 2016 (pour l’élémentaire), pendant les temps de formationdédiés spécifiquement aux enseignants en REP+ ?

Faire vivre le projet de réseau.

Pour les enseignants :

Prendre en compte les nouveaux programmes sur le numérique et en particulier les axes concernantprogrammation et code.

Constat de l’absence de motivation des élèves à effectuer des lectures intégrales d’œuvres littéraires.

Résultats aux évaluations proposées par la circonscription : problèmes généraux et récurrents enmaîtrise de la langue (syntaxe et lexique), méconnaissance des caractéristiques spécifiques desgenres littéraires et difficulté à restituer un récit fictif entendu ou lu.

Difficulté dans l’appréhension, l’appropriation et la structuration des espaces (micro et méso), dutemps (chronologie de plusieurs actions - images séquentielles).

Développer le lien inter-degrés : Comment impliquer les élèves dans des situations d’apprentissagemotivantes répondant à une démarche scientifique ?

Faire vivre les projets d’école dans le projet de réseau.

Objectifs poursuivis*

Projet n°1 : Ozobot au service de la découverte d'un genre littéraire particulier (le roman policier)avec la structuration de l'espace (Cycle 3)

Volet littérature :

Découvrir un genre littéraire particulier : le policier.

Anticiper et suivre la cohérence du récit, repérer les phrases clés.

Connaître ses caractéristiques : stéréotypes des personnages (enquêteur, victime, coupable…), deslieux (ambiances…), des actions (méfait, crime, pistes…), des circonstances, de la distribution desindices, construction de l’action, mode d’énonciation, registre de langage… (macrostructure etsystème temporel).

Travailler l’intertextualité : choisir des scènes « en tension » extraites d’ouvrages de littérature dejeunesse étudiés en classe permettant la création de parcours codés.

Réfléchir aux intentions de chaque auteur.

Volet numérique : initiation à la programmation.

Découvrir les usages d’Ozobot : codage/anticipation.

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Coder les déplacements d’un personnage / héros dans un espace particulier reconstituant une

ambiance et un environnement en lien avec un roman policier : associer déplacements du héros dansl’ouvrage à ses déplacements reconstitués via Ozobot en les transposant dans un espace« construit » par les élèves.

Associer plusieurs déplacements.

Utiliser le lexique de positionnement dans l’espace, situer par rapport à…

Volet artistique : restituer en deux ou trois dimensions les ambiances propres aux récits sélectionnés.

Projet n°2 : Ozobot au service de la découverte d'un genre littéraire particulier (le conte traditionnel :Le petit chaperon rouge) avec la structuration de l'espace (Maternelle).

Ordonner une suite d'images, pour rendre compte d'un récit fictif entendu, en marquant de manièreexacte succession et simultanéité.

Restituer l’histoire en comprenant son vocabulaire spécifique (« Tire la bobinette… »).

Rétablir la chronologie d’un album à partir d’images séquentielles et reformuler l’histoire(enchaînement d’événements).

Situer des événements les uns par rapport aux autres.

Situer des objets par rapport à soi, entre eux, par rapport à des objets repères.

Articuler liens de causalité et structure narrative et ses étapes.

Elaborer une histoire à chemins multiples où le choix des objets glanés influencera la résolution duconte.

Apprendre à coder un déplacement sans robot.

Utiliser un objet numérique : robot Ozobot et découvrir ses usages les plus simples de codage(couleurs).

Activités artistiques : construire et décorer la maison du petit chaperon rouge, de la grand-mère, laforêt et ses arbres.

Projet n°3 : découverte du codage et de la programmation dans le cadre d'un échange inter-degrés(GS et CM1).

Volet numérique : sensibiliser (GS) et former (CM) les élèves au codage et à la programmation dedéplacements (codes couleurs).

GS : Utiliser des marqueurs spatiaux, situer par rapport à soi, aux autres et à des objets fixes ou non,émettre des instructions.

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Volet coopération : Créer des situations vraies de coopération et de tutorat, dispositif didactique, entre GS et cycle 3.

Volet langage : utiliser le lexique de position dans l’espace, anticiper une action/ des actions en la/lesverbalisant ou commenter une action/des actions en la/les verbalisant.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

4 classes et 3 projets :

GS et CM1 : 15 et 23 élèves

CM1 et CM2 : 22 et 23 élèves

MS/GS : 21 élèves

Description et modalités de mise en œuvre*

Projet n°1 : Ozobot au service de la découverte d'un genre littéraire particulier (le roman policier)avec la structuration de l'espace (Cycle 3).

Lecture sur une période d’œuvres de littérature de jeunesse du genre policier (« La reine des fourmisa disparu » F Bernard. L’école des loisirs, « John Chatterton Détective » Y Pommaux. L’école desloisirs, « L’indien de la tour Eiffel » F Bernard. Jeunesse, Seuil Editions …).

Etude du genre littéraire : les caractéristiques /l’ambiance, l’atmosphère /les lieux/les personnages…(6 séances).

Ecriture de nouvelles policières.

En parallèle, / sensibilisation à Ozobot en coopération avec la classe de CM1 déjà initiée (cf. projetn° 3).

Tri par l’enseignante (et) les élèves et la conseillère pédagogique de supports pouvant se prêter àune spatialisation /reconstitution de scènes avec Ozobot.

Construction par groupe d’élèves de parcours (sur grandes feuilles – 2 m X 2- ou en volumes) à partird’une scène ou plusieurs scènes extraites d’un ouvrage.

Projet n°2 : Ozobot au service de la découverte d'un genre littéraire particulier (le conte traditionnel)avec la structuration de l'espace (Maternelle).

Page du blog :

http://ecole.ville-limoges.fr/index.php/blog/default/showArticle?blog=ozochaperon_rouge&article=6096_ozochaperon_rouge

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Version vidéo « chemin du miel » :

http://ecole.ville-limoges.fr/static/classeur/4211-70791e9570/79535-1c479a4e7e.mp4

Lecture et mise en relation de diverses versions du Petit chaperon rouge : Le petit chaperon rougede Charles Perrault, Le Grand Méchant Loup et le Petit Chaperon rouge de Kimiko, Jean CLAVERIE,Chapeau rond rouge de Geoffroy de Pennart, Et pourquoi ? de Michel Van Zeveren, Mademoisellesauve qui peut de Philippe Corentin, Le petit chaperon de ta couleur de Vincent Malone, Le plusmalin de Mario Ramos.

Identifier des personnages, temps, lieux, événements, variantes.

Reformuler dans ses propres mots la trame narrative.

Création d’une nouvelle version du conte « Le petit chaperon rouge » et d’une maquette à cheminsmultiples dans laquelle le robot Ozobot va se déplacer, déguisé en chaperon rouge.

Choix par les élèves des objets glanés (miniatures) qui influenceront la manière dont le PetitChaperon Rouge se débarrassera du loup induisant donc plusieurs histoires possibles -des cheminsavec de multiples adjuvants (schéma actanciel).

Miel qui attirera les abeilles et fera fuir le loup,

Noisettes sur lesquelles le loup glissera,

Bogues sur lesquelles il se piquera,

Plumes d’oiseaux avec lesquelles le petit chaperon rouge chatouillera le loup.

Mise en place d’un élément perturbateur : la pierre. Prise de conscience que la pierre dans l’histoiremène nulle part et le petit chaperon rouge retourne chez lui.

L'écrit : Participer verbalement à la production d'un écrit.

Enregistrer les monologues et les dialogues des élèves entre le petit chaperon rouge et les animauxde la forêt.

Montage de plusieurs vidéos suivant les histoires et le chemin emprunté.

Identification au héros: le petit chaperon rouge par le vecteur attrayant du robot Ozobot favorise lamotivation.

Projet n°3 : découverte du codage et de la programmation dans le cadre d'un échange inter-degrés(GS et CM1).

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Projet sur 7 séances (soit une période) : 3 séances communes GS CM1 : travail par groupes de 3 en tutorat.

Découvrir le robot ozobot et ses déplacements :

types de lignes -épaisses, tracés peu serrés,

choix de déplacements aléatoires.

Maîtriser l’utilisation de codes simples (tourne à droite / tourne à gauche / va tout droit) et lestester / travail sur les tracés et sur les tracés de couleur.

Découverte de certains codes (tout droit / gauche / droite / danse de la victoire).

Créer et verbaliser un parcours simple.

Séances CM :

Découvrir OZOBLOCKLY.

Créer un programme simple avec Ozoblockly.

Séances défi (GS vers les CM).

Coder un vrai parcours : à partir d’un parcours de motricité « grandeur nature » et avec l’aide dephotographies, réaliser le plan ou la maquette et le parcours que devra effectuer Ozobot.

Valider la programmation réalisée par les CM (Ozoblockly).

Moyens mobilisés

Achat de matériel (Ozobot ©).

Partenariat et contenu du partenariat*

Centre TICE du département : présence de l’ERUN de façon régulière avec les équipes.

Liens éventuels avec la Recherche

(Contacts, travaux engagés ou références bibliographiques en appui de votre action)*

Evaluation

Projet n°1 : Toutes les 3 séances :

Identification des ouvrages de référence et des scènes sélectionnées pour « mise en scène ».Validation par les pairs des parcours proposés.

Pour chaque élève capacité à coder (donc à anticiper) des déplacements simples avec Ozobot.

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Projet n°2 : Sur 3 périodes :

Travail de l'oral : reformulation de la trame narrative du conte traditionnel.

Repérage des personnages.

Création d'une version « à choix multiples du conte » mise en œuvre par une programmationspécifique d'Ozobot.

Projet n°3 :

Micro-validation du groupe à chaque séance (7) pour chaque parcours.

Validation individuelle de parcours (de niveaux de complexité variables).

Validation en fin de session : grand parcours fait par GS et codé par CM1.

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

Formation spécifique statutaire des enseignants en REP+ par l’équipe de circonscription et l’ERUN surla thématique « programmation via Ozobot/ Ozoblockly ».

Présence régulière de la CPC et de l’ERUN de la circonscription pour un apport de contenus auxenseignants et une aide technologique pendant le déroulement des projets.

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

Matériel en quantité insuffisante de manière pérenne : mallette contenant plusieurs robots Ozoboten prêt dans les écoles. Les classes n’ont pu investir pour pallier la difficulté que dans l’achat d’un oudeux robots.

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

Motivation effective à réaliser une lecture intégrale de supports littéraires.

Capacité plus grande à restituer un récit en utilisant syntaxe et lexique dédiés.

Initiation au codage sur les principales fonctions d’Ozobot réussie (avancer, reculer, tourner à droite,à gauche).

Conscientisation de la nécessaire anticipation des actions (notions de succession, simultanéité…).

Meilleure prise en compte des idées de causalité et conséquence.

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Résultats meilleurs aux évaluations conçues par la circonscription par rapport à l’année précédente.

La modalité visuelle du robot constituée de pictogrammes permet aux élèves de mieux prendreconscience qu’un choix ou un autre n’a pas la même conséquence.

Prendre un chemin influence la fin du récit construit ou du parcours à coder.

Le trajet d’Ozobot soutient l’attention des et les soutient également à raconter (travail de la causalitéet de la conséquence qui pose souvent le plus de problèmes).

Travail en inter-degrés pour deux classes positif (tutorat, meilleure confiance en soi).

Conscientisation du sens grâce à l’interdisciplinarité.

sur les pratiques des enseignants*

Analyse partagée des difficultés des élèves et recherche de solutions communes.

Meilleure coordination des pratiques et mise en place tacite de temps de régulation.

sur le leadership et les relations professionnelles *

Rôle plus affirmé dans chaque école concernée (3) des enseignants impliqués dans le projet auprèsdes autres membres de l’école.

Réactivation du rôle d’enseignant référent chargé du numérique dans les écoles : un enseignant danschaque école du réseau REP+ avait été identifié comme interface lorsque lors d’un stage de proximité, les équipes avaient été initiées à Viaeduc (ZAP G de la Haute-Vienne, Collège Pierre de Ronsard et ses écoles). L’enseignant concepteur du projet n°2, quant à lui a initié des actions interdisciplinaires dans sa classe de MS/GS (langage et numérique depuis 3 ans). Sa classe possède un blog recensant ses actions afin que les familles puissent découvrir le contenu des projets mis en place dans sa classe.

Blog : http://ecole.ville-limoges.fr/index.php/blog?blog=ozochaperon_rouge

http://ecole.ville-limoges.fr/index.php/blog/default/showArticle ? blog=ozochaperon_rouge&article=6096_ozochaperon_rouge

Horizontalité relationnelle plus développée au sein du réseau.

Pour l’équipe de circonscription, satisfaction à accompagner la mise en œuvre de démarches etobjets proposés en temps de formation. Reconnaissance mutuelle entre équipe de circonscription etéquipes engagées dans ces travaux.

Valorisation des travaux sur le site de circonscription, sur le groupe Viaeduc du réseau et de la ZAP.

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sur l’école / l’établissement *

Conscientisation du projet de réseau et dans chaque groupe scolaire, intégration du travail auprojet d'école.

plus généralement, sur l’environnement*

Conscientisation du projet de réseau et dans chaque groupe scolaire, intégration du travail au projetd'école.

Valorisation des travaux sur le site de circonscription, sur le groupe Viaeduc du réseau et de la ZAP.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Les progrès des élèves dans l’usage de la langue pour anticiper et verbaliser l’anticipation, confronteravec leurs pairs, décrire une action et dans l’utilisation du numérique pour l’apprentissage du code.

Ce triple projet alliant maîtrise du français et numérique court sur deux ans.

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C – Apprentissage de l'autonomie et

travail personnel de l'élève

Contact

Ecole/établissement : Saint Victor en Marche

Adresse : 8, Le Bourg 23000 Saint Victor en Marche

Nom : VIEIRA DO VALE Céline Fonction : Directrice

Tél : 05.55.52.95.05 Mél : [email protected]

En quelques mots

Parce que les élèves n’apprennent pas tous de la même façon…

Parce qu’on nous parle beaucoup de différenciation…

Parce qu’on a voulu prendre en compte les spécificités de chacun, dans ses difficultés mais aussi dansses réussites…

Parce qu’on croit qu’il existe un vrai potentiel chez chaque enfant, même en difficulté ou en situationde handicap…

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes lancées dans la pédagogie institutionnelle/Freinet pour permettre à chacun de devenir acteur de son parcours scolaire et lui donner l’opportunité de prendre part au fonctionnement de son école… tout simplement de devenir citoyen.

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C 1 – « Elèves citoyens en réussite »

Ecole Saint Victor en Marche

Action

Constat à l’origine de l’action :

Les méthodes de travail traditionnelles, en classe entière, peuvent amener à un décrochage de la part des élèves les plus en difficulté qui n'arrivent pas à suivre au même rythme que les autres, mais aussi des élèves qui ont des facilités pour lesquels l’ennui guette.

Ce fonctionnement « en classe entière » rend la prise en compte de la diversité des élèves plus difficile, notamment pour ceux qui présentent des besoins éducatifs particuliers.

Les élèves qui apprennent sans difficulté particulière ne s'approprient pas leur propre parcours d'apprentissage car tout est déjà choisi, organisé, balisé par l'enseignant et identique pour tous. L'arrivée au collège peut être compliquée lorsque les élèves ne sont pas autonomes. Cela peut poserproblème dans la suite de la scolarité et dans la vie future, notamment lorsqu’ils auront à s’engager dans un parcours d’orientation.

Objectifs poursuivis :

Mettre les élèves au centre des apprentissages en les rendant acteurs de leur programme d'apprentissage et de la vie de leur école, en rendant cette pédagogie explicite pour eux, qu’ils puissent comprendre ce que l’on attend d’eux et pourquoi.

Appréhender chaque enfant dans sa globalité : enfant, élève, citoyen, pour lui permettre d'acquérir une autonomie intellectuelle.

Améliorer le climat scolaire par la pratique des messages clairs et la mise en place de formation de médiateurs. Cela passe aussi par l’entraide qui amène un retour positif sur soi.

Trouver sa place et développer l’estime de soi en participant activement à la vie de l’école (mise en place de métiers)

Faire progresser tous les élèves tout en respectant le rythme d'apprentissage de chacun.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés : Tous les élèves de l'école : 70, de la maternelle au CM2

Description et modalités de mise en œuvre :

1- Plan de travail :

Quand un nouvel élève arrive dans nos classes, nous faisons un point sur les compétences qu'il maîtrise déjà. Cela nous permet de mesurer ce qu'il sait déjà et ce qu'il a réellement besoin de travailler, pour lui proposer des situations d'apprentissage adaptées à ses besoins. Ainsi, chaque enfant, dans la classe, a un travail particulier et personnalisé à réaliser. Ce plan de travail est rédigé par l'enseignante, pour 15 jours, sous forme d’un tableau que l’enfant annote et conserve dans son cahier. Sur ce plan de travail, les leçons et les exercices que l'enfant devra réaliser sont notés. Au terme de ce délai, un point est fait avec l'enfant sur ce qu'il a acquis, en vue de la passation d’une évaluation, et ce qu'il a besoin de renforcer.

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Pour réaliser son travail, l'élève accède librement à tout le matériel mis à disposition dans la classe. Les élèves peuvent l'utiliser quand ils en ont besoin. Ce matériel laisse une place importante à la manipulation : fichiers PEMF, fichiers auto-correctifs (une part importante de ce travail repose sur la confiance qui est accordée à l’élève). Les jeux de société ou autres sont très utilisés comme support d’apprentissage.

Les élèves sont aussi amenés à travailler et apprendre en binôme, comme lors de l’apprentissage des tables de multiplication par exemple.

Le plan de travail permet une remédiation immédiate, et dès qu'une difficulté est repérée. Les élèvesn'ont plus peur de l'échec lors de l'évaluation, selon leurs propres mots. Ils savent qu’ils pourront reprendre une notion qui n’est pas validée, en la retravaillant avec un camarade ou l’enseignante et repasser l’évaluation un peu plus tard, quand ils se sentiront prêts.

Les compétences sont organisées de façon progressive, sous forme de ceintures, du blanc au noir, des plus simples au plus complexes. Les élèves voient cette progression : ils savent donc ce qu'ils ont déjà acquis et, dans le même temps, le chemin qui reste à parcourir dans leurs apprentissages pour atteindre les ceintures les plus hautes. C'est donc une dynamique d'évaluation positive, de travail surl'ambition de chacun des élèves, et non pas «d'évaluation sanction ». De ce fait, quand on demande aux enfants s'ils sont stressés par le passage des évaluations, ils nous répondent qu'ils n'ont aucune inquiétude.

Parallèlement au plan de travail où l’élève apprend seul ou en binôme, des temps collectifs sont organisés pour développer une dynamique de classe et l'esprit de groupe :

- en français : à partir de leurs textes libres, nous travaillons l’orthographe et la grammaire. En début de semaine, les élèves sont invités à écrire un texte sans contrainte. Ils peuvent aussi bien raconter ce qu’ils ont vécu, une histoire drôle, un roman par épisodes... Ils peuvent aussi ne rien écrire. C’est selon leur envie du moment.

Quand la rédaction des textes libres est terminée, et après lecture à l'ensemble de la classe, nous procédons à un vote, afin de désigner le texte qui sera travaillé dans la semaine.

A partir de ce texte rédigé par l'un des élèves de la classe, l’orthographe et la grammaire sont travaillées de façon collective et les notions sont revues à chaque fois. L’enseignant oriente la discussion pour aborder les notions de son choix, et repérées comme nécessaire, en lien avec une progression de classe et selon les compétences et besoins actuels des élèves.

- en mathématiques : le travail collectif se fait en prenant appui sur les créations mathématiques produites par les élèves. A la manière du texte libre, les élèves créent une œuvre mathématique, la consigne étant de produire quelque chose de mathématique en utilisant des points, des traits et des chiffres. Cette œuvre permet de reprendre des notions mathématiques ou d'en aborder de nouvelles. Cela nous permet ainsi de jouer avec les nombres et de nous approprier des compétences précises, que ce soit en géométrie (reprise des propriétés des figures géométriques), en numération (aborder des nombres que tout le monde ne connaît pas mais quecertains, plus avancés, connaissent déjà) ou en calcul (compter de 1 en 1, 2 en 2 par exemple, en début de cycle 2).

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Un élève a, par exemple, écrit : 44 = 8, 11 = 2… Cela nous a interpellés et nous avons essayé de comprendre ce qu’il avait voulu nous faire comprendre. Un véritable débat interprétatif s’engage et, au-delà, une réflexion sur la numération et le calcul.

2-Coopération entre les élèves pour les apprentissages :

Les élèves coopèrent dans leurs apprentissages ce qui permet de travailler l'entraide mais également, pour chaque enfant, de réinvestir des notions déjà abordées pour être capable de les expliquer à un autre enfant. Cette façon de faire développe aussi l'autonomie et place chaque enfant dans une position de référent : le maître n'est plus le seul à détenir le savoir et chaque enfant peut partager ses connaissances.

Tutorat : certains enfants, en difficulté et ayant besoin d'une aide régulière, peuvent bénéficier d'un tuteur à leur demande ou bien si l'enseignante estime que cela est nécessaire. Un élève plus avancé le prend en charge pour lui expliquer un exercice, une notion et l'accompagne dans la réalisation du travail à faire.

3-Les conseils d’élèves :

C'est un temps essentiel pour la vie de la classe. Il permet de réguler les conflits, résoudre des dysfonctionnements du quotidien mais aussi d'être fort de proposition pour amorcer de nouveaux projets de classe et d'école. C'est le moment de faire vivre la démocratie de manière active : les élèves apprennent à échanger leurs idées, à débattre, à écouter, à changer d'avis et à décider par le vote. Le fait qu'ils puissent proposer des projets permet de travailler au plus près de leurs attentes etde leurs motivations. Cela leur permet de comprendre, de mesurer qu'ils ont un rôle à jouer dans la classe et qu'ils auront ensuite et tout au long de leur vie de citoyen un rôle, des décisions à prendre et des responsabilités à assurer dans la société.

Le temps du conseil est très codifié et il y a des rôles à jouer :

- avec le maître du temps qui surveille que le temps imparti pour chaque sujet de discussion ne soit pas dépassé,

- le secrétaire note les différentes propositions mais aussi les différents points abordés pendant le conseil. Cela permet d'y revenir si besoin lors du conseil suivant, mais aussi pour veiller à la mise en place des propositions,

- le veilleur vérifie que chaque enfant respecte la parole des autres ;

- le président du conseil anime la séance.

Ces rôles sont attribués lors de chaque conseil d’élèves, en veillant à ce que chacun, selon ses capacités, puisse tenir un rôle, de façon régulière.

Le conseil d’élèves est aussi le moment, pour les enfants de choisir un métier, qu’ils réaliseront la semaine suivante : cela peut être distributeur de cahiers, effaceur de tableau… Ce métier permet uneprise de responsabilité et offre à chacun la possibilité de trouver un rôle à jouer. Cela permet aussi devaloriser un enfant au sein du groupe : j'ai besoin du groupe et le groupe a besoin de moi. Les métiers ont un rôle social important dans la vie de l'école.

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En octobre, au moment de l'élection des représentants des parents d'élèves, des élèves se portent candidat pour devenir délégué de classe. Ils doivent rédiger une « profession de foi » et une affiche. Ils passent ensuite dans chaque classe afin d'expliquer leur projet et leur motivation.

Les élèves de la GS au CM2 votent ensuite, comme les adultes, en déposant leur bulletin dans l'urne. On procède ensuite au dépouillement et au comptage des voix.

Nous profitons de ce moment pour travailler autour des valeurs de la République, du suffrage universel direct, des procédures de vote.

Les deux candidats élus participeront aux trois conseils d'école afin de faire entendre la voix des élèves, avec 2 suppléants en cas de besoin.

Avant chaque conseil d'école, les élèves de toute l'école se retrouvent pour discuter et préparer le conseil.

4-La monnaie et le marché :

Nous avons une monnaie interne à l'école: les Victoriens. Cette monnaie se décline en billets de 1, 3, 5, 10 et 100 Victoriens.

Les élèves gagnent des victoriens lorsqu'ils réalisent un travail, juste ou faux : l'essentiel étant d'avoir fait un travail, le plus appliqué possible par rapport à ce que l'enfant est capable de faire.

Ils peuvent aussi en perdre avec un comportement ne respectant pas les règles de vie : ils paient des amendes selon une échelle fixée avec les élèves lors des conseils d'élèves.

Une fois par semaine, les élèves peuvent dépenser lors du « marché » les Victoriens gagnés. Les enfants vendent des objets de faible valeur, qu'ils ont amené de la maison avec l'autorisation de leurs parents ; mais cela peut aussi être des objets qu'ils ont confectionnés (savon, cartes, bracelet...). Les élèves fixent leur prix : cela amène à des discussions, des négociations et également beaucoup de réflexions et de sujets de discussion : problème autour du marché noir, question de la revente à un prix plus élevé, la rareté d'un produit et donc son prix élevé…

5-Travail sur les émotions :

Le travail autour des émotions se fait à partir du jeu « Feelings », jeu qui a été élaboré « comme un outil permettant à chacun d'identifier et d'exprimer son propre ressenti dans une situation donnée, puis de deviner l'émotion éprouvée par un joueur partenaire dans la même situation ». Il donne lieu à des discussions afin de faire naître l’empathie.

Ce travail s’est également fait en prenant appui sur le jeu des 3 figures : il s’agit d’un temps d’échanges verbaux à partir d’une image que les enfants ont vu au cinéma, à la télé, dans un magazine… A partir de cette image, nous créons une petite pièce de théâtre où chaque enfant, volontaire, jouera tous les rôles : un garçon peut jouer un rôle de fille et inversement, le rôle du « méchant » ou du « gentil » sera également interprété par chaque volontaire. Le but de ce jeu théâtral est de faire naître l’empathie chez chaque élève.

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Nous avons également fait un travail sur les émotions en lien avec les œuvres d’art. Il s’agissait de découvrir comme les émotions étaient représentées en art mais aussi de verbaliser ce que chacun ressentait et pourquoi à la vue de ces œuvres.

Nous nous appuyons aussi sur l’agenda COOP de l'OCCE qui permet de travailler des compétences enEMC : travail sur l'estime de soi, la vie citoyenne de l'école, travail sur les intelligences multiples afin que chaque enfant repère comment il apprend le mieux.

Enfin, nous avons également développé l’apprentissage de la démarche du message clair. Il s’agit, en situation de conflit, que chaque enfant apprenne à le gérer sans avoir besoin de recourir à un adulte. La démarche en 5 temps a été enseignée dans chaque classe, depuis la maternelle et jusqu’au CM2. A terme, nous souhaiterions former des élèves médiateurs, afin que les problèmes du quotidien soient gérés par les élèves eux-mêmes.

6-Un nom pour notre école :

Cette année, nous souhaitons engager encore davantage les élèves dans la réflexion avec une recherche d’un nom pour notre école. Au-delà du nom, nous aimerions aussi qu’ils dessinent le logo.

7-Projet pluridisciplinaire et inter-cycles :

Au sein de notre établissement, l’accent est aussi mis sur le respect des uns envers les autres. Cela passe par la connaissance de l’autre et le développement de la capacité de chacun à s’adapter aux autres.

Pour atteindre cet objectif, des temps particuliers d’apprentissage ont été instaurés. Chaque enseignant prend un groupe d’élèves, de tous âges, de la MS au CM2, pour aborder des compétencesvariées telles que la compréhension de lecture, les arts et la création de jeux de société pour la fête de fin d'année. Ce temps permet des échanges entre pairs et offre de belles opportunités de tutorat des plus grands envers les plus petits ou inversement.

Cette année, un projet de chorale avec les élèves de toute l'école est à l'étude, mais également des temps de lecture des plus grands aux plus petits et des présentations d'œuvres d'art par les élèves dematernelle.

Nous aimerions aussi que les mots découverts par les élèves de maternelle soient proposés aux plus grands qui pourraient les réinvestir dans la production d'histoires ou de phrases.

8-Relation école-famille :

La volonté affichée de notre école est aussi de faire entrer les parents dans l'école et dans la classe.

Les familles ont été conviées à une « Journée de la création » : 3 mamans ont répondu à l'appel pour initier les élèves à la cuisine et au dessin. L’idée est que chaque parent peut apprendre aux enfants etpartager sa passion ou ses compétences.

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Cette année, et en fin de période, la présentation se matérialisera par des chants, des découvertes dans le domaine scientifique et des productions artistiques.

Enfin, des temps de présentation de la classe et de son fonctionnement sont organisés à destination des familles : les parents viennent dans la classe pour en comprendre le fonctionnement et observer un temps de classe.

Moyens mobilisés :

200 euros nous ont été accordés afin de pouvoir acheter des livres pour se documenter.

Nous avons également passé beaucoup de temps en équipe afin de mesurer l’avancée du projet et réadapter certaines actions.

Partenariat et contenu du partenariat :

Les partenaires le sont surtout par leur adhésion au projet (parents, mairie, DDEN). Il n’y a pas eu d’action particulière avec eux.

Nous avons aussi le projet de rédiger une charte Commune/Ecole afin de travailler avec le personnel communal pour un projet commun.

Nous souhaitons développer davantage les échanges avec les familles en faisant appel à eux pour différents projets.

Liens éventuels avec la Recherche

(Contacts, travaux engagés ou références bibliographiques en appui de votre action) :

Le site Internet et les travaux de l’ICEM nous ont été très utiles, ainsi que l’ouvrage de Sylvain Connac : « Apprendre avec les pédagogies coopératives ».

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) :

-Entretien avec la conseillère pédagogique et la référente du CARDIE afin de faire un point sur notre projet.

-Visite de deux personnes de la Cellule Académique CARDIE dans nos classes qui ont échangé avec lesélèves et les enseignantes : ce temps d’échange fut très important pour nous, enseignantes. Il nous a permis d'avoir un beau reflet de l’implication des élèves dans ce projet que nous développons.

-Stage d'école afin de remettre à plat le projet et nos objectifs.

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-Suivi de la scolarité des élèves partis en sixième par le biais des bulletins scolaires qui nous sont envoyés à chaque trimestre.

-Participation de plus en plus active des familles lors du passage, tous les quinze jours, du bilan du plan de travail des élèves. Alors qu’ils étaient peu nombreux à remplir la case « avis des parents », nous voyons des changements s’opérer.

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser :

- Visites de Mme CAGNY et Mme PERROT du CARDIE,

- ICEM et CANOPE,

- mais aussi le fait de travailler toutes les 3 sur le même projet et d’échanger énormément.

Trois difficultés éventuelles rencontrées :

Relations avec certaines familles, la communication de notre projet : nous aimerions davantage mobiliser les parents et observer une plus grande implication de leur part dans la vie de l’école, dans les apprentissages de leur enfant.

Effets constatés

sur les acquis des élèves :

-Les élèves sont dans une dynamique positive par rapport aux apprentissages (pas de stress au moment de l’évaluation) et adoptent une attitude positive face à la difficulté : ils savent qu’ils peuvent retravailler une notion.

-Les élèves ont l'habitude de jouer un rôle dans l'école ce qui les amènent à prendre conscience des besoins de l'école et à proposer de nouvelles tâches.

- La monnaie a dynamisé l'intérêt des élèves pour leur propre travail scolaire : ils travaillent pour eux et non plus pour leurs parents ou les enseignants.

- Par les messages clairs, les élèves ont appris à trouver des solutions, sans avoir recours nécessairement aux adultes.

-Le travail inter-cycles permet de l'entraide entre enfants de tous âges et permet aux plus grands d'avoir une utilité à leurs apprentissages et donne du sens aux apprentissages pour les plus petits.

-Les élèves se posent des questions et se sentent libres de les poser : aucune question n'est bête. Ils osent dire ce qu'ils pensent vraiment, que ce soit positif ou pas. La parole est libérée et offre ainsi des possibilités.

-Dans chaque classe, les élèves ont pris l'habitude d'échanger entre eux, de s'aider, de questionner des pairs. L'objectif pour eux étant d'apprendre et de progresser.

-Tous les élèves développent un sentiment fort d'appartenance et sont très attachés à leur école.

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-Plus grande ouverture au monde et aux autres : proposition de la part d'une élève d'aller à la rencontre des personnes âgées de la maison de retraite du village d'à côté.

sur les pratiques des enseignants*

- Travail collaboratif : mise en place de groupes sans tenir compte de l'âge des élèves et donc de leur classe. Ce décloisonnement des classes est porteur d'ouverture et de progrès.

- Meilleure communication au sein de l’équipe et une véritable entraide.

- Un partage de compétences, d'expériences et d'expérimentations au sein des classes.

- Une équipe qui reste à l’affût de pratiques pédagogiques innovantes.

sur le leadership et les relations professionnelles *

- Des relations professionnelles riches où chaque enseignant apporte des idées et partage ses expérimentations.

- La parole de chacun est entendue.

- Des compétences professionnelles qui s'affirment et un véritable développement professionnel déjà amorcé.

sur l’école / l’établissement *

- Certaines familles, conscientes de l’enjeu qui se joue dans notre école, nous soutiennent particulièrement dans ce projet.

- Des élèves qui sont contents de venir à l'école.

- Une ambiance d'entraide au sein de l'école (dans la cour de récréation, à la cantine...)

plus généralement, sur l’environnement*

- Nous sommes une école qui éveille la curiosité auprès de certains collègues qui nous demandent alors des conseils pour se lancer aussi dans une telle démarche.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Le bonheur qui se lit sur le visage des enfants quand on leur laisse la possibilité de mettre en œuvre leur créativité, de s’exprimer et de faire part de leur volonté… Nos élèves ont tant de ressources qu’ensemble on peut faire de grandes choses.

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C – Apprentissage de l'autonomie et

travail personnel de l'élève

Contact

Ecole/établissement : collège Louise Michel

Adresse : Cité Bellevue de Glane 87200 Saint Junien

Nom : Mmes Beaubreuil, Pénichou et Moreau, M. Kolchak et Benguesmia

Fonction : enseignants

Tél : 0555023434 Mél : [email protected]

Site en ligne : www.clg-michel-st-junien.ac-limoges.fr/

En quelques mots

Mise en place d’une classe coopérative en 6ème au Collège Louise Michel de Saint Junien.

Action

Constat à l’origine de l’action *

Manque d’autonomie des élèves, nécessité de prendre davantage et collectivement en main la gestion de la classe et des apprentissages.

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C 2 - CLASSE COOPERATIVE

Collège Louise Michel

Saint-Junien

Les enseignants rencontrent des difficultés à différencier leur pédagogie dans des classes de plus en plus chargées. Les élèves se retrouvent noyés dans la masse et ne peuvent développer leur autonomie, apprendre à leur rythme et s’épanouir dans la classe dans de bonnes conditions.

Objectifs poursuivis*

-Développer l’autonomie, la coopération et la créativité des élèves et des classes.

-Volonté d’adapter l’enseignement aux besoins des élèves et à leur envie d’apprendre.

-Repérer la zone proximale de développement d’un élève pour répondre au mieux à ses besoins.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

Classe de 6ème, 25 élèves.

Description et modalités de mise en œuvre*

Mise en place pour l’année scolaire 2017-2018 d’une classe coopérative autour des trois objectifs cités ci-dessus. Nous souhaitons poursuivre cette expérimentation et suivre les élèves sur les quatre années de collège.

En 2016/2017, nous avons mené une expérimentation avec une classe de 3ème. La description ci-dessous reprend les temps forts de l’année passée avec le souci d’adapter les outils à des élèves de 6ème.

Un temps fort : l’Atelier le mardi, de 13h30 à 16h30, où les élèves travaillent par projets. Ces projets sont organisés autour de thématiques et conduisent à des réalisations d’élèves par équipes. Ces réalisations font appel à la fois à l’autonomie, à la coopération au sein des équipes et à la créativité. Les projets sont initiés par les enseignants et les élèves. Par exemple, réalisation d’affiches autour d’un spectacle, création d’un journal de la classe ou l’an dernier, accueil des CM2 par les élèves de 3ème pour la visite du collège. Pendant l’Atelier, cinq professeurs interviennent : mathématiques, arts plastiques, anglais, histoire-géographie et français.

L’ensemble constitue un groupe classe, composé des élèves et des cinq enseignants, chargé d’établir les règles de vie de classe, de les faire évoluer, d’aménager l’espace de travail… Ces enseignants pratiquent également une pédagogie coopérative dans leurs cours (co-intervention en français et histoire-géographie).

L’assemblée hebdomadaire : chaque vendredi, de 13h30 à 14h30, une assemblée réunit l’ensemble du groupe classe et traite des points à l’ordre du jour. Des messages clairs peuvent aussi être énoncés.

La gestion de cette assemblée nécessite la mise en place de métiers :

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-Un président de séance est proposé, il peut être un professeur et/ou un élève.

-Un secrétaire de séance, un élève en binôme avec un professeur pour ce début d’année, propose uncompte-rendu de la séance et un relevé de décisions. -Un maître de la parole distribue la parole.

-Un maître du temps gère le temps passé sur chaque point de l’ordre du jour.

L’ordre du jour est établi par tous les membres de la classe coopérative. Un cahier de l’Assemblée està disposition de tous, toute la semaine.

L’Assemblée détermine en début d’heure l’ordre dans lequel seront traités les points inscrits dans le cahier. Si un point n’a pas été traité, il est reporté à la semaine suivante. Les décisions sont prises dans la mesure du possible par consensus. Si celui-ci est impossible, l’Assemblée décide par un vote ou repousse la prise de décision. Dans le cas d’un vote, chaque membre du groupe-classe (élèves et enseignants) a une voix.

Auto-évaluation : mise en place de ceintures d’évaluation sur les trois axes (autonomie, coopération, créativité) en Atelier et en français, histoire-géographie, anglais, arts plastiques et mathématiques. Un affichage dans la classe permet de visualiser l’ensemble des capacités à viser. Chaque élève possède également un tableau personnel dans lequel il coche l’acquisition des différentes capacités et la validation d’une ceinture. Chaque mardi, en fin d’Atelier, les élèves ont trente minutes en groupe pour proposer leur évolution. Le groupe décide par consensus et avec des remarques argumentées d’accepter l’acquisition d’une capacité ou non.

En fin de période, un élève peut demander en Assemblée de valider une ceinture. Ce système, inspiré de la pédagogie Freinet, est cependant encore au travail : les enseignants sont enréflexion sur le sujet et émettent des doutes quant au réel intérêt de cette pratique.

Conseil de classe : il est géré et mis en œuvre par le groupe classe. Les élèves s’approprient le bulletin dans un premier temps et façonnent des conseils de pied de bulletin, par groupe. Le bulletin de chaque élève est étudié en sa présence, ce qui lui permet à la fois d’entendre des remarques objectives sur son travail, de prendre part aux échanges le concernant et d’exprimer ses besoins ou difficultés. Le groupe propose une appréciation au conseil - cette appréciation doit contenir des constats mais surtout des conseils, - qui l’amende si nécessaire et le valide par consensus.

Tous les élèves sont présents et participent à égalité avec les enseignants et le personnel administratif.

Les élèves exercent la présidence, le secrétariat, la gestion du temps et la distribution de la parole. Lechoix de ces métiers en fait en début de conseil sur la base du volontariat.

Cours de français-histoire : les élèves ont trois blocs de 2h dans la semaine pendant lesquels les professeurs de français et d’histoire sont présents. Les deux matières sont enseignées de concert.

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Les deux programmes ont été pensés conjointement par les enseignants. Les élèves ont le choix des activités mais doivent respecter le délai donné par les professeurs pour réaliser les fiches d’activité obligatoires. Des fiches « bonus » sont à disposition pour les élèves ayant terminé plus tôt. Un tableau affiché en classe permet aux élèves de demander de l’aide aux professeurs ou aux élèves ayant validé la fiche d’activité concernée, une correction ou la validation de la fiche d’activité. Des temps de synthèse sont proposés par les enseignants, temps de synthèse qui peuvent être communs ou non aux deux matières.

L’objectif est de créer du lien et du sens entre deux matières indissociables de par leurs contenus et de favoriser la mise en activité autonome des élèves. Les élèves travaillent en équipe sur les fiches d’activité, et exercent ainsi la coopération.

Pour l’élaboration des équipes de travail, les enseignants ont utilisé un sociogramme express qui a révélé les rapports sociaux liés au travail en classe. Les élèves avaient en effet constaté l’inefficacité de certaines équipes et avaient alors mandaté les enseignants pour une réflexion sur le sujet. L’objectif des élèves et des enseignants est de former des équipes capables de travailler efficacementen coopération tout en n’oubliant pas le plaisir d’être ensemble.

Moyens mobilisés

-Aménagement de l’emploi du temps des élèves : 3h d’atelier et 1h d’assemblée.

-Les heures des enseignants sont partiellement intégrées à leur service.

-Des horaires partagés pour le français et l’histoire-géographie.

-3 jours de prérentrée supplémentaires pour les 5 enseignants concernés.

-HSE (très peu).

Partenariat et contenu du partenariat*

Echanges avec des professeurs des écoles qui pratiquent la pédagogie coopérative dans leur classe.

Liens éventuels avec la Recherche

-Travaux de Célestin Freinet et de Francis Imbert.

-Vers une Pédagogie Institutionnelle, Fernand Oury et Aïda Vasquez.

-Que sais-je La Créativité à l’école, Alain Beaudot.

Evaluation

Pas d’évaluation chiffrée.

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Mais des résultats sont perceptibles dans plusieurs domaines :

-Autonomie et comportement des élèves dans le travail.

-Gestion des rapports sociaux au sein de la classe (utilisation du sociogramme express dans le cadre d’une sociométrie de la classe).

-Coopération capable de dépasser l’entre-soi.

-Maturité croissante des élèves.

-Regard affiné des enseignants sur les élèves et inversement.

-Climat de confiance croissant.

-Créativité croissante des élèves.

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

-Echanges entre enseignants.

-Travail pédagogique en coopération.

-Qualité du vivre ensemble (élèves/enseignants/vie scolaire/administration/agents)

-Réflexion théorique sur la pédagogie coopérative et/ou institutionnelle.

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

-Manque de moyens (heures-postes, temps de concertation, matériel…)

-Communication au sein de l’établissement : manque de temps disponible.

-Communication avec les familles : manque de temps disponible.

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

-Esprit de coopération largement développé.

-Gain d’autonomie des élèves : mise en œuvre de projets, demande d’aide de façon autonome.

sur les pratiques des enseignants*

-Remise en question de la posture d’enseignant.

-Remise en question des pratiques pédagogiques dans la classe coopérative mais aussi dans les autres classes.

-Recentrage de la pratique sur l’élève.

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sur le leadership et les relations professionnelles *

-Deux aspects à la fois contradictoires et complémentaires :

-Difficultés de perception du projet par certains membres de la communauté éducative (tensions, incompréhensions) et relation de confiance et de curiosité en construction avec d’autres membres.

-Pas de leadership : le travail repose sur une coopération égalitaire et complémentaire à la fois entre les enseignants et au sein du groupe classe. L’effet direct est de rendre plus pertinent et moins injuste les décisions prises et notre fonctionnement par l’implication et la compréhension dans toutes les décisions.

sur l’école / l’établissement *

Remise en question réflexive des équipes : réflexion sur la posture d’enseignant. L’élève est constructeur de son savoir et le professeur peut être un apprenant.

plus généralement, sur l’environnement*

Libération de la parole des élèves.

Désinhibition de la réflexion des élèves et de leur implication dans les actions.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Durant l’année scolaire 2016-2017, la classe projet concernait une classe de 3ème. En cours de 2ème trimestre, les élèves ont eu l’idée de retravailler l’accueil des CM2 au collège, action habituellement gérée par la CPE du Collège. Ils ont été à l’origine du projet mais pas seulement, ils ont aussi su prendre les initiatives nécessaires à sa concrétisation. L’accueil des CM2 a été une réussite à tous points de vue : implication des élèves de la classe projet, impressions des CM2 (futurs 6ème) sur le collège, impressions des professeurs des écoles qui accompagnaient. Les ateliers ludiques et constructifs qui ont été proposés aux CM2 ont favorisé l’arrivée de ces derniers au collège et ont confirmé les capacités coopératives et créatives des élèves de 3ème.

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C – Apprentissage de l'autonomie et

travail personnel de l'élève

Contact

Ecole/établissement : Collège Eugène Freyssinet

Adresse : avenue Jules Ferry, 19130 OBJAT

Nom : Cyrille Lacouture Fonction : Enseignant

Tél : 05 55 25 80 97 Mél : [email protected]

Site en ligne : http://www.clg-objat.ac-limoges.fr

En quelques mots

La mission : différencier autant que possible les temps d’apprentissages, s’adapter aux élèves.

Les outils :

1. Un site internet « maison » qui regroupe de courtes vidéos de leçon et des QCM.

2. Une inversion des temps d’apprentissages (à la maison, les élèves découvrent une vidéo « mise en bouche » d’une nouvelle notion puis répondent à un QCM. En classe, ils sont en activité sur des exercices d’appropriation).

3. Une salle organisée en îlots pour permettre l’entraide et développer l’autonomie.

4. Une salle organisée en îlots pour permettre l’entraide et développer l’autonomie.

5. Une approche par compétences via un plan de travail pour permettre une avancée différenciée.

L’agent : motivé ! 25

C 3 - Mission : Différenciation ! (classeinversée en maths, îlots, compétences)

Collège Eugène Freyssinet OBJAT

Action

Constat à l’origine de l’action *

1. Les phases de cours « frontales » montrent des limites : les élèves qui ont compris s’ennuientsi on va trop lentement, les élèves plus fragiles décrochent si on va trop vite. Pour les phasesde copie sur le cahier, tout le monde est tributaire du rythme des plus lents/inattentifs.

2. C’est lors de la recherche d’exercices que chacun peut se rendre compte s’il sait faire ou non.Or, ce temps se déroule parfois à la maison et l’enseignant n’est pas présent à ce moment làpour aider/répondre aux questions. Les inégalités apparaissent entre ceux qui peuvent êtreaidés par les parents et les autres.

3. La configuration de classe classique, rend difficile le travail d’accompagnement del’enseignant : il a en face de lui une quinzaine de binômes et il est impossible d’avoirsuffisamment de temps à consacrer à chacun. Plusieurs élèves sont assez passifs durant lecours (auraient besoin d’aide, de réponse à leur question ou simplement besoin d’êtremotivés).

4. Lors des phases d’exercices, de résolution de problèmes en classe, les élèves n’avancent pasau même rythme : certains ont besoin de plus de temps, si on corrige trop vite l’exercice ilsseront frustrés, certains auraient besoin de revenir aux bases alors que d’autres sont prêts àse frotter à des situations plus complexes.

5. Lors d’un travail évalué sur 20 points (par exemple), la note est sacralisée par les élèves etleurs parents et devient une fin en soi, cachant par la même occasion l’état d’acquisition descompétences par l’élève : qui se soucie de ce qui n’a pas été acquis lorsqu’il obtient un16/20 ? Qui n’est pas découragé lorsqu’il obtient un 07/20, ne voyant même pas ce qu’il apourtant réussi pour obtenir ces points ?

Objectifs poursuivis*

1. Permettre aux élèves de découvrir chez eux, à leur rythme, les savoir-faire à maîtriser sousforme de vidéos. Les centraliser sur un site Internet.

2. Utiliser intégralement le temps scolaire ainsi libéré pour des exercices d’appropriations dessavoir-faire et pour des recherches de problèmes plus complexes.

3. Trouver une organisation de la salle de classe permettant d’impliquer davantage les élèvesdans leur travail et développant des compétences d’entraide et d’autonomie.

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4. Créer, pour chaque séquence, un plan de travail donné aux élèves permettant une avancéedifférenciée.

5. Evaluer les travaux des élèves uniquement à travers 4 niveaux d’acquisition pour chaquesavoir-faire travaillé durant le plan de travail, pour chaque compétence mise en œuvre dansla résolution de problèmes. Ne plus résumer une copie par une note.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés : 120 élèves de cycle 4 (et prochainement de cycle 3)

Description et modalités de mise en œuvre*

A la maison, les élèves sont invités à se rendre sur mon site Internet(http://cyrillelacouture.wixsite.com/mathsetvideos) pour y découvrir une notion en regardant unevidéo de « mise en bouche » : par exemple, « aller dans la section Les fonctions et regarder la vidéonuméro 1) - Connaître le vocabulaire et les notations associés aux fonctions ».

A l’issue de leur visionnage, ils doivent remplir un QCM en ligne : ils testent ainsi leur compréhensionde la vidéo, mais ont aussi l’opportunité de me poser des questions et /ou de m’indiquer ce qu’ilsn’ont pas compris.

Avant le cours, j’ai donc le nom de tous ceux qui ont vu la vidéo et surtout j’ai une « photographie »de l’état de compréhension de mes élèves avant même de les voir. J’ai aussi la liste des questionsauxquelles je vais devoir apporter une réponse. Je prépare ma séance en connaissance de cause.

En classe, si besoin, nous commençons par un échange sur la vidéo puis je distribue à chacun un plande travail : sur celui-ci sont listés les savoir-faire à maîtriser et, pour chacun, des exercices classés en3 niveaux de difficulté, le troisième étant optionnel et réservé à ceux qui avancent plus vite/ont biencompris. Les élèves avancent donc à leur rythme, m’appellent pour corriger ou pour poser unequestion, peuvent aller voir une vidéo de savoir-faire sur les ordinateurs en cas de besoin si je ne suispas disponible.

La salle est organisée en îlots de 3 ou 4 élèves, parfois par affinité, d’autres fois par choixpédagogique de ma part, afin qu’ils puissent s’entraider et se corriger entre eux, sous réserve que j’aidéjà validé les réponses de l’un des membres de l’îlot.

Je dispose aussi de plusieurs exercices en réserve sur chaque thème au cas où certains auraientbesoin de travailler davantage une notion.

Une « grille d’alerte » est disposée sur chaque îlot et permet de garder le niveau sonore souscontrôle : si un élève est trop bruyant ou se disperse, je viens cocher une case de son « échelled’alerte personnelle » et certaines cases amènent une punition. A chacun de comprendre, à la vue deson échelle personnelle, qu’il faut se recadrer. Cette dissuasion, pourtant très simple, estétonnement efficace.

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Certains élèves se révèlent d’une aide précieuse pour leurs camarades (explications sur desexercices, conseils et méthodes devant le travail), d’autres canalisent bien leur îlot (veillent sur leniveau sonore, mettent en garde un camarade quand son échelle d’alerte est proche d’amener une

punition…) d’autres encore choisissent de créer leur propre vidéo pour expliquer « à leur façon ».Cette dernière initiative, encore très minoritaire, sera développée et valorisée à l’avenir.

Régulièrement, la classe est mise en activité sur une tâche complexe ou un problème plus ouvert afinde mettre en application les savoir-faire travaillés sur le plan.

Lors des évaluations, je conserve l’approche par compétence et savoir-faire (un niveau de maîtrise« satisfaisant » est accordé sur des exercices de niveau 1 ou 2 alors que le niveau « expert » estaccordé sur des exercices plutôt de niveau 3). Dans ce cadre, mettre une note serait au mieux sujet àconfusion, au pire contre-productif, je n’en propose donc plus.

Moyens mobilisés

- Je peux occuper une salle organisée en îlots et pourvue de 6 ordinateurs.

- Notre professeur documentaliste accepte que le CDI accueille des élèves pour le visionnage desvidéos, en cas de besoin.

- Pour les (rares) élèves n’ayant pas accès à Internet chez eux, je fournis une clé usb contenantl’intégralité des vidéos de l’année.

- 0,25h en IMP.

Partenariat et contenu du partenariat*

- Un partenariat se met en place depuis l’an dernier entre notre collège et le lycée agricole voisinvisant, entre autres, à échanger des pratiques pédagogiques. Ce projet intéresse des enseignants dulycée qui vont venir assister à des séquences de cours.

- Participation au forum sur la classe inversée l’an dernier.

Liens éventuels avec la Recherche

J’envisage un rapprochement avec les étudiants en sciences de l’éducation.

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) *

- Questionnaires anonymes remplis par les élèves en fin d’année (satisfaction, sentiment d’avoirprogressé ou non, implication ou non dans le cours de maths etc…).

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- Prise en compte de l’avis des parents lors des rencontres parents/professeurs.

- Nombre d’élèves en réussite.

- Nombre d’élèves décrocheurs.

- Nombre d’élèves visionnant les vidéos.

- Acquisition des compétences du socle commun (savoir-faire disciplinaires mais aussi domaine« Méthode et outils pour apprendre » et « Formation de la personne et du citoyen »).

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

- Une équipe de la cellule CARDIE a permis un regard extérieur et constructif sur le projet.

- Appui de l’administration (mise à disposition d’une salle en îlots + ordinateurs, facilitateurs deprojet).

- Aide de la professeure documentaliste (mise à disposition du CDI pour le visionnage des vidéos).

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

- Un travail en amont très chronophage.

- S’approprier le changement de posture demande un temps d’adaptation.

- Nécessité de bien expliquer aux élèves et aux parents le système d’évaluation par compétences.

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

- Les élèves sont actifs en classe et disent apprécier travailler ainsi. Ils se sentent majoritairementconcernés par l’acquisition de leurs savoir-faire.

- Ils développent des compétences qui vont au-delà des apprentissages des savoir-fairemathématiques :

- Le domaine 2 du socle, « Méthodes et outils pour apprendre », est renforcé (gestion de leuravancée personnelle via le plan de travail et/ou le recours aux vidéos en classe ; apprentissage dela coopération dans leur îlot ; utilisation des outils numériques), ce qui développe leur autonomieet leur capacité à prendre des initiatives.

- « La formation de la personne et du citoyen » est aussi travaillé en continu. Le fonctionnementen îlots passe par l’acceptation du rythme de travail de chacun. Les élèves apprennent à formulerune opinion et à prendre de la distance avec celle-ci grâce à la prise en compte de la parole del'autre.

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sur les pratiques des enseignants*

- Changement de posture : l’enseignant n’est plus « en face » mais « à côté », il accompagne lesélèves sur leur chemin d’apprentissage.

- L’approche par compétences tend à donner plus de sens à la construction des séquences decours : les exercices du plan de travail sont en effet choisis à la fois pour permettrel’appropriation des savoir-faire mais aussi pour développer la pratique des 6 grandescompétences utilisées en mathématiques (chercher, modéliser, représenter, raisonner, calculer,communiquer).

sur le leadership et les relations professionnelles *

- Reconnaissance du travail par l’administration et, surtout, par les élèves et leurs parents.

- Renforcement des échanges avec les collègues pour expliquer la démarche : cela génère desdébats, des échanges d’idées et de points de vue.

- Dans l’équipe de mathématiques, plusieurs collègues se sont aussi engagés depuis, dansl’approche par compétences et le travail par îlots, avec une concertation facile et constructiveentre nous. Le versant « classe inversée » interpelle aussi : si l’idée intéresse, le changement jugé« radical » de posture et la masse de travail présumée importante en amont restent des freinspour le moment. Mais les discussions continuent, en particulier sur l’idée de mettre en communles vidéos des uns et des autres pour créer une banque de données pour notre collège.

sur l’école / l’établissement *

- Le site et les vidéos commencent à circuler et être connus dans d’autres classes que les miennes(avec mes anciens élèves, leurs frères et sœurs…).

- Certains anciens élèves sont venus me dire qu’ils continuent à visiter mon site en complémentdes enseignements de leur professeur.

plus généralement, sur l’environnement*

- Ce projet éveille la curiosité et l’intérêt de collègues des établissements du secteur : liaison avecle lycée agricole voisin, visites de collègues d’autres collèges dans la salle de classe…

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Aucun élève vraiment décrocheur sur le cours de maths.

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D- Le développement de l’esprit critique des élèves et de la citoyenneté.

Contact

Ecole/établissement : Saint Victor en Marche

Adresse : 8, Le Bourg 23000 Saint Victor en Marche

Nom : VIEIRA DO VALE Céline Fonction : Directrice

Tél : 05.55.52.95.05 Mél : [email protected]

En quelques mots

Parce que les élèves n’apprennent pas tous de la même façon…

Parce qu’on nous parle beaucoup de différenciation…

Parce qu’on a voulu prendre en compte les spécificités de chacun, dans ses difficultés mais aussi dansses réussites…

Parce qu’on croit qu’il existe un vrai potentiel chez chaque enfant, même en difficulté ou en situationde handicap…

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes lancées dans la pédagogie institutionnelle/Freinet pour permettre à chacun de devenir acteur de son parcours scolaire et lui donner l’opportunité de prendre part au fonctionnement de son école… tout simplement de devenir citoyen.

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D1 – « Elèves citoyens en réussite »

Ecole Saint Victor en Marche

Action

Constat à l’origine de l’action :

Les méthodes de travail traditionnelles, en classe entière, peuvent amener à un décrochage de la part des élèves les plus en difficulté qui n'arrivent pas à suivre au même rythme que les autres, mais aussi des élèves qui ont des facilités pour lesquels l’ennui guette.

Ce fonctionnement « en classe entière » rend la prise en compte de la diversité des élèves plus difficile, notamment pour ceux qui présentent des besoins éducatifs particuliers.

Les élèves qui apprennent sans difficulté particulière ne s'approprient pas leur propre parcours d'apprentissage car tout est déjà choisi, organisé, balisé par l'enseignant et identique pour tous. L'arrivée au collège peut être compliquée lorsque les élèves ne sont pas autonomes. Cela peut poserproblème dans la suite de la scolarité et dans la vie future, notamment lorsqu’ils auront à s’engager dans un parcours d’orientation.

Objectifs poursuivis :

Mettre les élèves au centre des apprentissages en les rendant acteurs de leur programme d'apprentissage et de la vie de leur école, en rendant cette pédagogie explicite pour eux, qu’ils puissent comprendre ce que l’on attend d’eux et pourquoi.

Appréhender chaque enfant dans sa globalité : enfant, élève, citoyen, pour lui permettre d'acquérir une autonomie intellectuelle.

Améliorer le climat scolaire par la pratique des messages clairs et la mise en place de formation de médiateurs. Cela passe aussi par l’entraide qui amène un retour positif sur soi.

Trouver sa place et développer l’estime de soi en participant activement à la vie de l’école (mise en place de métiers)

Faire progresser tous les élèves tout en respectant le rythme d'apprentissage de chacun.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés : Tous les élèves de l'école : 70, de la maternelle au CM2

Description et modalités de mise en œuvre :

1- Plan de travail :

Quand un nouvel élève arrive dans nos classes, nous faisons un point sur les compétences qu'il maîtrise déjà. Cela nous permet de mesurer ce qu'il sait déjà et ce qu'il a réellement besoin de travailler, pour lui proposer des situations d'apprentissage adaptées à ses besoins. Ainsi, chaque enfant, dans la classe, a un travail particulier et personnalisé à réaliser. Ce plan de travail est rédigé par l'enseignante, pour 15 jours, sous forme d’un tableau que l’enfant annote et conserve dans son cahier. Sur ce plan de travail, les leçons et les exercices que l'enfant devra réaliser sont notés. Au terme de ce délai, un point est fait avec l'enfant sur ce qu'il a acquis, en vue de la passation d’une évaluation, et ce qu'il a besoin de renforcer.

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Pour réaliser son travail, l'élève accède librement à tout le matériel mis à disposition dans la classe. Les élèves peuvent l'utiliser quand ils en ont besoin. Ce matériel laisse une place importante à la manipulation : fichiers PEMF, fichiers auto-correctifs (une part importante de ce travail repose sur la confiance qui est accordée à l’élève). Les jeux de société ou autres sont très utilisés comme support d’apprentissage.

Les élèves sont aussi amenés à travailler et apprendre en binôme, comme lors de l’apprentissage des tables de multiplication par exemple.

Le plan de travail permet une remédiation immédiate, et dès qu'une difficulté est repérée. Les élèvesn'ont plus peur de l'échec lors de l'évaluation, selon leurs propres mots. Ils savent qu’ils pourront reprendre une notion qui n’est pas validée, en la retravaillant avec un camarade ou l’enseignante et repasser l’évaluation un peu plus tard, quand ils se sentiront prêts.

Les compétences sont organisées de façon progressive, sous forme de ceintures, du blanc au noir, des plus simples au plus complexes. Les élèves voient cette progression : ils savent donc ce qu'ils ont déjà acquis et, dans le même temps, le chemin qui reste à parcourir dans leurs apprentissages pour atteindre les ceintures les plus hautes. C'est donc une dynamique d'évaluation positive, de travail surl'ambition de chacun des élèves, et non pas «d'évaluation sanction ». De ce fait, quand on demande aux enfants s'ils sont stressés par le passage des évaluations, ils nous répondent qu'ils n'ont aucune inquiétude.

Parallèlement au plan de travail où l’élève apprend seul ou en binôme, des temps collectifs sont organisés pour développer une dynamique de classe et l'esprit de groupe :

- en français : à partir de leurs textes libres, nous travaillons l’orthographe et la grammaire. En début de semaine, les élèves sont invités à écrire un texte sans contrainte. Ils peuvent aussi bien raconter ce qu’ils ont vécu, une histoire drôle, un roman par épisodes... Ils peuvent aussi ne rien écrire. C’est selon leur envie du moment.

Quand la rédaction des textes libres est terminée, et après lecture à l'ensemble de la classe, nous procédons à un vote, afin de désigner le texte qui sera travaillé dans la semaine.

A partir de ce texte rédigé par l'un des élèves de la classe, l’orthographe et la grammaire sont travaillées de façon collective et les notions sont revues à chaque fois. L’enseignant oriente la discussion pour aborder les notions de son choix, et repérées comme nécessaire, en lien avec une progression de classe et selon les compétences et besoins actuels des élèves.

- en mathématiques : le travail collectif se fait en prenant appui sur les créations mathématiques produites par les élèves. A la manière du texte libre, les élèves créent une œuvre mathématique, la consigne étant de produire quelque chose de mathématique en utilisant des points, des traits et des chiffres. Cette œuvre permet de reprendre des notions mathématiques ou d'en aborder de nouvelles. Cela nous permet ainsi de jouer avec les nombres et de nous approprier des compétences précises, que ce soit en géométrie (reprise des propriétés des figures géométriques), en numération (aborder des nombres que tout le monde ne connaît pas mais quecertains, plus avancés, connaissent déjà) ou en calcul (compter de 1 en 1, 2 en 2 par exemple, en début de cycle 2).

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Un élève a, par exemple, écrit : 44 = 8, 11 = 2… Cela nous a interpellés et nous avons essayé de comprendre ce qu’il avait voulu nous faire comprendre. Un véritable débat interprétatif s’engage et, au-delà, une réflexion sur la numération et le calcul.

2-Coopération entre les élèves pour les apprentissages :

Les élèves coopèrent dans leurs apprentissages ce qui permet de travailler l'entraide mais également, pour chaque enfant, de réinvestir des notions déjà abordées pour être capable de les expliquer à un autre enfant. Cette façon de faire développe aussi l'autonomie et place chaque enfant dans une position de référent : le maître n'est plus le seul à détenir le savoir et chaque enfant peut partager ses connaissances.

Tutorat : certains enfants, en difficulté et ayant besoin d'une aide régulière, peuvent bénéficier d'un tuteur à leur demande ou bien si l'enseignante estime que cela est nécessaire. Un élève plus avancé le prend en charge pour lui expliquer un exercice, une notion et l'accompagne dans la réalisation du travail à faire.

3-Les conseils d’élèves :

C'est un temps essentiel pour la vie de la classe. Il permet de réguler les conflits, résoudre des dysfonctionnements du quotidien mais aussi d'être fort de proposition pour amorcer de nouveaux projets de classe et d'école. C'est le moment de faire vivre la démocratie de manière active : les élèves apprennent à échanger leurs idées, à débattre, à écouter, à changer d'avis et à décider par le vote. Le fait qu'ils puissent proposer des projets permet de travailler au plus près de leurs attentes etde leurs motivations. Cela leur permet de comprendre, de mesurer qu'ils ont un rôle à jouer dans la classe et qu'ils auront ensuite et tout au long de leur vie de citoyen un rôle, des décisions à prendre et des responsabilités à assurer dans la société.

Le temps du conseil est très codifié et il y a des rôles à jouer :

- avec le maître du temps qui surveille que le temps imparti pour chaque sujet de discussion ne soit pas dépassé,

- le secrétaire note les différentes propositions mais aussi les différents points abordés pendant le conseil. Cela permet d'y revenir si besoin lors du conseil suivant, mais aussi pour veiller à la mise en place des propositions,

- le veilleur vérifie que chaque enfant respecte la parole des autres ;

- le président du conseil anime la séance.

Ces rôles sont attribués lors de chaque conseil d’élèves, en veillant à ce que chacun, selon ses capacités, puisse tenir un rôle, de façon régulière.

Le conseil d’élèves est aussi le moment, pour les enfants de choisir un métier, qu’ils réaliseront la semaine suivante : cela peut être distributeur de cahiers, effaceur de tableau… Ce métier permet uneprise de responsabilité et offre à chacun la possibilité de trouver un rôle à jouer. Cela permet aussi devaloriser un enfant au sein du groupe : j'ai besoin du groupe et le groupe a besoin de moi. Les métiers ont un rôle social important dans la vie de l'école.

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En octobre, au moment de l'élection des représentants des parents d'élèves, des élèves se portent candidat pour devenir délégué de classe. Ils doivent rédiger une « profession de foi » et une affiche. Ils passent ensuite dans chaque classe afin d'expliquer leur projet et leur motivation.

Les élèves de la GS au CM2 votent ensuite, comme les adultes, en déposant leur bulletin dans l'urne. On procède ensuite au dépouillement et au comptage des voix.

Nous profitons de ce moment pour travailler autour des valeurs de la République, du suffrage universel direct, des procédures de vote.

Les deux candidats élus participeront aux trois conseils d'école afin de faire entendre la voix des élèves, avec 2 suppléants en cas de besoin.

Avant chaque conseil d'école, les élèves de toute l'école se retrouvent pour discuter et préparer le conseil.

4-La monnaie et le marché :

Nous avons une monnaie interne à l'école: les Victoriens. Cette monnaie se décline en billets de 1, 3, 5, 10 et 100 Victoriens.

Les élèves gagnent des victoriens lorsqu'ils réalisent un travail, juste ou faux : l'essentiel étant d'avoir fait un travail, le plus appliqué possible par rapport à ce que l'enfant est capable de faire.

Ils peuvent aussi en perdre avec un comportement ne respectant pas les règles de vie : ils paient des amendes selon une échelle fixée avec les élèves lors des conseils d'élèves.

Une fois par semaine, les élèves peuvent dépenser lors du « marché » les Victoriens gagnés. Les enfants vendent des objets de faible valeur, qu'ils ont amené de la maison avec l'autorisation de leurs parents ; mais cela peut aussi être des objets qu'ils ont confectionnés (savon, cartes, bracelet...). Les élèves fixent leur prix : cela amène à des discussions, des négociations et également beaucoup de réflexions et de sujets de discussion : problème autour du marché noir, question de la revente à un prix plus élevé, la rareté d'un produit et donc son prix élevé…

5-Travail sur les émotions :

Le travail autour des émotions se fait à partir du jeu « Feelings », jeu qui a été élaboré « comme un outil permettant à chacun d'identifier et d'exprimer son propre ressenti dans une situation donnée, puis de deviner l'émotion éprouvée par un joueur partenaire dans la même situation ». Il donne lieu à des discussions afin de faire naître l’empathie.

Ce travail s’est également fait en prenant appui sur le jeu des 3 figures : il s’agit d’un temps d’échanges verbaux à partir d’une image que les enfants ont vu au cinéma, à la télé, dans un magazine… A partir de cette image, nous créons une petite pièce de théâtre où chaque enfant, volontaire, jouera tous les rôles : un garçon peut jouer un rôle de fille et inversement, le rôle du « méchant » ou du « gentil » sera également interprété par chaque volontaire. Le but de ce jeu théâtral est de faire naître l’empathie chez chaque élève.

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Nous avons également fait un travail sur les émotions en lien avec les œuvres d’art. Il s’agissait de découvrir comme les émotions étaient représentées en art mais aussi de verbaliser ce que chacun ressentait et pourquoi à la vue de ces œuvres.

Nous nous appuyons aussi sur l’agenda COOP de l'OCCE qui permet de travailler des compétences enEMC : travail sur l'estime de soi, la vie citoyenne de l'école, travail sur les intelligences multiples afin que chaque enfant repère comment il apprend le mieux.

Enfin, nous avons également développé l’apprentissage de la démarche du message clair. Il s’agit, en situation de conflit, que chaque enfant apprenne à le gérer sans avoir besoin de recourir à un adulte. La démarche en 5 temps a été enseignée dans chaque classe, depuis la maternelle et jusqu’au CM2. A terme, nous souhaiterions former des élèves médiateurs, afin que les problèmes du quotidien soient gérés par les élèves eux-mêmes.

6-Un nom pour notre école :

Cette année, nous souhaitons engager encore davantage les élèves dans la réflexion avec une recherche d’un nom pour notre école. Au-delà du nom, nous aimerions aussi qu’ils dessinent le logo.

7-Projet pluridisciplinaire et inter-cycles :

Au sein de notre établissement, l’accent est aussi mis sur le respect des uns envers les autres. Cela passe par la connaissance de l’autre et le développement de la capacité de chacun à s’adapter aux autres.

Pour atteindre cet objectif, des temps particuliers d’apprentissage ont été instaurés. Chaque enseignant prend un groupe d’élèves, de tous âges, de la MS au CM2, pour aborder des compétencesvariées telles que la compréhension de lecture, les arts et la création de jeux de société pour la fête de fin d'année. Ce temps permet des échanges entre pairs et offre de belles opportunités de tutorat des plus grands envers les plus petits ou inversement.

Cette année, un projet de chorale avec les élèves de toute l'école est à l'étude, mais également des temps de lecture des plus grands aux plus petits et des présentations d'œuvres d'art par les élèves dematernelle.

Nous aimerions aussi que les mots découverts par les élèves de maternelle soient proposés aux plus grands qui pourraient les réinvestir dans la production d'histoires ou de phrases.

8-Relation école-famille :

La volonté affichée de notre école est aussi de faire entrer les parents dans l'école et dans la classe.

Les familles ont été conviées à une « Journée de la création » : 3 mamans ont répondu à l'appel pour initier les élèves à la cuisine et au dessin. L’idée est que chaque parent peut apprendre aux enfants etpartager sa passion ou ses compétences.

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Cette année, et en fin de période, la présentation se matérialisera par des chants, des découvertes dans le domaine scientifique et des productions artistiques.

Enfin, des temps de présentation de la classe et de son fonctionnement sont organisés à destination des familles : les parents viennent dans la classe pour en comprendre le fonctionnement et observer un temps de classe.

Moyens mobilisés :

200 euros nous ont été accordés afin de pouvoir acheter des livres pour se documenter.

Nous avons également passé beaucoup de temps en équipe afin de mesurer l’avancée du projet et réadapter certaines actions.

Partenariat et contenu du partenariat :

Les partenaires le sont surtout par leur adhésion au projet (parents, mairie, DDEN). Il n’y a pas eu d’action particulière avec eux.

Nous avons aussi le projet de rédiger une charte Commune/Ecole afin de travailler avec le personnel communal pour un projet commun.

Nous souhaitons développer davantage les échanges avec les familles en faisant appel à eux pour différents projets.

Liens éventuels avec la Recherche

(Contacts, travaux engagés ou références bibliographiques en appui de votre action) :

Le site Internet et les travaux de l’ICEM nous ont été très utiles, ainsi que l’ouvrage de Sylvain Connac : « Apprendre avec les pédagogies coopératives ».

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) :

-Entretien avec la conseillère pédagogique et la référente du CARDIE afin de faire un point sur notre projet.

-Visite de deux personnes de la Cellule Académique CARDIE dans nos classes qui ont échangé avec lesélèves et les enseignantes : ce temps d’échange fut très important pour nous, enseignantes. Il nous a permis d'avoir un beau reflet de l’implication des élèves dans ce projet que nous développons.

-Stage d'école afin de remettre à plat le projet et nos objectifs.

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-Suivi de la scolarité des élèves partis en sixième par le biais des bulletins scolaires qui nous sont envoyés à chaque trimestre.

-Participation de plus en plus active des familles lors du passage, tous les quinze jours, du bilan du plan de travail des élèves. Alors qu’ils étaient peu nombreux à remplir la case « avis des parents », nous voyons des changements s’opérer.

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser :

- Visites de Mme CAGNY et Mme PERROT du CARDIE,

- ICEM et CANOPE,

- mais aussi le fait de travailler toutes les 3 sur le même projet et d’échanger énormément.

Trois difficultés éventuelles rencontrées :

Relations avec certaines familles, la communication de notre projet : nous aimerions davantage mobiliser les parents et observer une plus grande implication de leur part dans la vie de l’école, dans les apprentissages de leur enfant.

Effets constatés

sur les acquis des élèves :

-Les élèves sont dans une dynamique positive par rapport aux apprentissages (pas de stress au moment de l’évaluation) et adoptent une attitude positive face à la difficulté : ils savent qu’ils peuvent retravailler une notion.

-Les élèves ont l'habitude de jouer un rôle dans l'école ce qui les amènent à prendre conscience des besoins de l'école et à proposer de nouvelles tâches.

- La monnaie a dynamisé l'intérêt des élèves pour leur propre travail scolaire : ils travaillent pour eux et non plus pour leurs parents ou les enseignants.

- Par les messages clairs, les élèves ont appris à trouver des solutions, sans avoir recours nécessairement aux adultes.

-Le travail inter-cycles permet de l'entraide entre enfants de tous âges et permet aux plus grands d'avoir une utilité à leurs apprentissages et donne du sens aux apprentissages pour les plus petits.

-Les élèves se posent des questions et se sentent libres de les poser : aucune question n'est bête. Ils osent dire ce qu'ils pensent vraiment, que ce soit positif ou pas. La parole est libérée et offre ainsi des possibilités.

-Dans chaque classe, les élèves ont pris l'habitude d'échanger entre eux, de s'aider, de questionner des pairs. L'objectif pour eux étant d'apprendre et de progresser.

-Tous les élèves développent un sentiment fort d'appartenance et sont très attachés à leur école.

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-Plus grande ouverture au monde et aux autres : proposition de la part d'une élève d'aller à la rencontre des personnes âgées de la maison de retraite du village d'à côté.

sur les pratiques des enseignants*

- Travail collaboratif : mise en place de groupes sans tenir compte de l'âge des élèves et donc de leur classe. Ce décloisonnement des classes est porteur d'ouverture et de progrès.

- Meilleure communication au sein de l’équipe et une véritable entraide.

- Un partage de compétences, d'expériences et d'expérimentations au sein des classes.

- Une équipe qui reste à l’affût de pratiques pédagogiques innovantes.

sur le leadership et les relations professionnelles *

- Des relations professionnelles riches où chaque enseignant apporte des idées et partage ses expérimentations.

- La parole de chacun est entendue.

- Des compétences professionnelles qui s'affirment et un véritable développement professionnel déjà amorcé.

sur l’école / l’établissement *

- Certaines familles, conscientes de l’enjeu qui se joue dans notre école, nous soutiennent particulièrement dans ce projet.

- Des élèves qui sont contents de venir à l'école.

- Une ambiance d'entraide au sein de l'école (dans la cour de récréation, à la cantine...)

plus généralement, sur l’environnement*

- Nous sommes une école qui éveille la curiosité auprès de certains collègues qui nous demandent alors des conseils pour se lancer aussi dans une telle démarche.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Le bonheur qui se lit sur le visage des enfants quand on leur laisse la possibilité de mettre en œuvre leur créativité, de s’exprimer et de faire part de leur volonté… Nos élèves ont tant de ressources qu’ensemble on peut faire de grandes choses.

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D- Le développement de l’esprit critique des élèves et de la citoyenneté.

Contact

Ecole/établissement : collège Louise Michel

Adresse : Cité Bellevue de Glane 87200 Saint Junien

Nom : Mmes Beaubreuil, Pénichou et Moreau, M. Kolchak et Benguesmia

Fonction : enseignants

Tél : 0555023434 Mél : [email protected]

Site en ligne : www.clg-michel-st-junien.ac-limoges.fr/

En quelques mots

Mise en place d’une classe coopérative en 6ème au Collège Louise Michel de Saint Junien.

Action

Constat à l’origine de l’action *

Manque d’autonomie des élèves, nécessité de prendre davantage et collectivement en main la gestion de la classe et des apprentissages.

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D2 - Collège Louise Michel

Saint-Junien

CLASSE COOPERATIVE

Les enseignants rencontrent des difficultés à différencier leur pédagogie dans des classes de plus en plus chargées. Les élèves se retrouvent noyés dans la masse et ne peuvent développer leur autonomie, apprendre à leur rythme et s’épanouir dans la classe dans de bonnes conditions.

Objectifs poursuivis*

-Développer l’autonomie, la coopération et la créativité des élèves et des classes.

-Volonté d’adapter l’enseignement aux besoins des élèves et à leur envie d’apprendre.

-Repérer la zone proximale de développement d’un élève pour répondre au mieux à ses besoins.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

Classe de 6ème, 25 élèves.

Description et modalités de mise en œuvre*

Mise en place pour l’année scolaire 2017-2018 d’une classe coopérative autour des trois objectifs cités ci-dessus. Nous souhaitons poursuivre cette expérimentation et suivre les élèves sur les quatre années de collège.

En 2016/2017, nous avons mené une expérimentation avec une classe de 3ème. La description ci-dessous reprend les temps forts de l’année passée avec le souci d’adapter les outils à des élèves de 6ème.

Un temps fort : l’Atelier le mardi, de 13h30 à 16h30, où les élèves travaillent par projets. Ces projets sont organisés autour de thématiques et conduisent à des réalisations d’élèves par équipes. Ces réalisations font appel à la fois à l’autonomie, à la coopération au sein des équipes et à la créativité. Les projets sont initiés par les enseignants et les élèves. Par exemple, réalisation d’affiches autour d’un spectacle, création d’un journal de la classe ou l’an dernier, accueil des CM2 par les élèves de 3ème pour la visite du collège. Pendant l’Atelier, cinq professeurs interviennent : mathématiques, arts plastiques, anglais, histoire-géographie et français.

L’ensemble constitue un groupe classe, composé des élèves et des cinq enseignants, chargé d’établir les règles de vie de classe, de les faire évoluer, d’aménager l’espace de travail… Ces enseignants pratiquent également une pédagogie coopérative dans leurs cours (co-intervention en français et histoire-géographie).

L’assemblée hebdomadaire : chaque vendredi, de 13h30 à 14h30, une assemblée réunit l’ensemble du groupe classe et traite des points à l’ordre du jour. Des messages clairs peuvent aussi être énoncés.

La gestion de cette assemblée nécessite la mise en place de métiers :

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-Un président de séance est proposé, il peut être un professeur et/ou un élève.

-Un secrétaire de séance, un élève en binôme avec un professeur pour ce début d’année, propose uncompte-rendu de la séance et un relevé de décisions. -Un maître de la parole distribue la parole.

-Un maître du temps gère le temps passé sur chaque point de l’ordre du jour.

L’ordre du jour est établi par tous les membres de la classe coopérative. Un cahier de l’Assemblée està disposition de tous, toute la semaine.

L’Assemblée détermine en début d’heure l’ordre dans lequel seront traités les points inscrits dans le cahier. Si un point n’a pas été traité, il est reporté à la semaine suivante. Les décisions sont prises dans la mesure du possible par consensus. Si celui-ci est impossible, l’Assemblée décide par un vote ou repousse la prise de décision. Dans le cas d’un vote, chaque membre du groupe-classe (élèves et enseignants) a une voix.

Auto-évaluation : mise en place de ceintures d’évaluation sur les trois axes (autonomie, coopération, créativité) en Atelier et en français, histoire-géographie, anglais, arts plastiques et mathématiques. Un affichage dans la classe permet de visualiser l’ensemble des capacités à viser. Chaque élève possède également un tableau personnel dans lequel il coche l’acquisition des différentes capacités et la validation d’une ceinture. Chaque mardi, en fin d’Atelier, les élèves ont trente minutes en groupe pour proposer leur évolution. Le groupe décide par consensus et avec des remarques argumentées d’accepter l’acquisition d’une capacité ou non.

En fin de période, un élève peut demander en Assemblée de valider une ceinture. Ce système, inspiré de la pédagogie Freinet, est cependant encore au travail : les enseignants sont enréflexion sur le sujet et émettent des doutes quant au réel intérêt de cette pratique.

Conseil de classe : il est géré et mis en œuvre par le groupe classe. Les élèves s’approprient le bulletin dans un premier temps et façonnent des conseils de pied de bulletin, par groupe. Le bulletin de chaque élève est étudié en sa présence, ce qui lui permet à la fois d’entendre des remarques objectives sur son travail, de prendre part aux échanges le concernant et d’exprimer ses besoins ou difficultés. Le groupe propose une appréciation au conseil - cette appréciation doit contenir des constats mais surtout des conseils, - qui l’amende si nécessaire et le valide par consensus.

Tous les élèves sont présents et participent à égalité avec les enseignants et le personnel administratif.

Les élèves exercent la présidence, le secrétariat, la gestion du temps et la distribution de la parole. Lechoix de ces métiers en fait en début de conseil sur la base du volontariat.

Cours de français-histoire : les élèves ont trois blocs de 2h dans la semaine pendant lesquels les professeurs de français et d’histoire sont présents. Les deux matières sont enseignées de concert.

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Les deux programmes ont été pensés conjointement par les enseignants. Les élèves ont le choix des activités mais doivent respecter le délai donné par les professeurs pour réaliser les fiches d’activité obligatoires. Des fiches « bonus » sont à disposition pour les élèves ayant terminé plus tôt. Un tableau affiché en classe permet aux élèves de demander de l’aide aux professeurs ou aux élèves ayant validé la fiche d’activité concernée, une correction ou la validation de la fiche d’activité. Des temps de synthèse sont proposés par les enseignants, temps de synthèse qui peuvent être communs ou non aux deux matières.

L’objectif est de créer du lien et du sens entre deux matières indissociables de par leurs contenus et de favoriser la mise en activité autonome des élèves. Les élèves travaillent en équipe sur les fiches d’activité, et exercent ainsi la coopération.

Pour l’élaboration des équipes de travail, les enseignants ont utilisé un sociogramme express qui a révélé les rapports sociaux liés au travail en classe. Les élèves avaient en effet constaté l’inefficacité de certaines équipes et avaient alors mandaté les enseignants pour une réflexion sur le sujet. L’objectif des élèves et des enseignants est de former des équipes capables de travailler efficacementen coopération tout en n’oubliant pas le plaisir d’être ensemble.

Moyens mobilisés

-Aménagement de l’emploi du temps des élèves : 3h d’atelier et 1h d’assemblée.

-Les heures des enseignants sont partiellement intégrées à leur service.

-Des horaires partagés pour le français et l’histoire-géographie.

-3 jours de prérentrée supplémentaires pour les 5 enseignants concernés.

-HSE (très peu).

Partenariat et contenu du partenariat*

Echanges avec des professeurs des écoles qui pratiquent la pédagogie coopérative dans leur classe.

Liens éventuels avec la Recherche

-Travaux de Célestin Freinet et de Francis Imbert.

-Vers une Pédagogie Institutionnelle, Fernand Oury et Aïda Vasquez.

-Que sais-je La Créativité à l’école, Alain Beaudot.

Evaluation

Pas d’évaluation chiffrée.

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Mais des résultats sont perceptibles dans plusieurs domaines :

-Autonomie et comportement des élèves dans le travail.

-Gestion des rapports sociaux au sein de la classe (utilisation du sociogramme express dans le cadre d’une sociométrie de la classe).

-Coopération capable de dépasser l’entre-soi.

-Maturité croissante des élèves.

-Regard affiné des enseignants sur les élèves et inversement.

-Climat de confiance croissant.

-Créativité croissante des élèves.

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

-Echanges entre enseignants.

-Travail pédagogique en coopération.

-Qualité du vivre ensemble (élèves/enseignants/vie scolaire/administration/agents)

-Réflexion théorique sur la pédagogie coopérative et/ou institutionnelle.

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

-Manque de moyens (heures-postes, temps de concertation, matériel…)

-Communication au sein de l’établissement : manque de temps disponible.

-Communication avec les familles : manque de temps disponible.

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

-Esprit de coopération largement développé.

-Gain d’autonomie des élèves : mise en œuvre de projets, demande d’aide de façon autonome.

sur les pratiques des enseignants*

-Remise en question de la posture d’enseignant.

-Remise en question des pratiques pédagogiques dans la classe coopérative mais aussi dans les autres classes.

-Recentrage de la pratique sur l’élève.

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sur le leadership et les relations professionnelles *

-Deux aspects à la fois contradictoires et complémentaires :

-Difficultés de perception du projet par certains membres de la communauté éducative (tensions, incompréhensions) et relation de confiance et de curiosité en construction avec d’autres membres.

-Pas de leadership : le travail repose sur une coopération égalitaire et complémentaire à la fois entre les enseignants et au sein du groupe classe. L’effet direct est de rendre plus pertinent et moins injuste les décisions prises et notre fonctionnement par l’implication et la compréhension dans toutes les décisions.

sur l’école / l’établissement *

Remise en question réflexive des équipes : réflexion sur la posture d’enseignant. L’élève est constructeur de son savoir et le professeur peut être un apprenant.

plus généralement, sur l’environnement*

Libération de la parole des élèves.

Désinhibition de la réflexion des élèves et de leur implication dans les actions.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Durant l’année scolaire 2016-2017, la classe projet concernait une classe de 3ème. En cours de 2ème trimestre, les élèves ont eu l’idée de retravailler l’accueil des CM2 au collège, action habituellement gérée par la CPE du Collège. Ils ont été à l’origine du projet mais pas seulement, ils ont aussi su prendre les initiatives nécessaires à sa concrétisation. L’accueil des CM2 a été une réussite à tous points de vue : implication des élèves de la classe projet, impressions des CM2 (futurs 6ème) sur le collège, impressions des professeurs des écoles qui accompagnaient. Les ateliers ludiques et constructifs qui ont été proposés aux CM2 ont favorisé l’arrivée de ces derniers au collège et ont confirmé les capacités coopératives et créatives des élèves de 3ème.

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D- Le développement de l’esprit critique des élèves et de la citoyenneté.

Contact

Ecole/établissement : Collège Léon Blum

Adresse : 8 rue Charles Bach 87036 LIMOGES Cedex

Nom : Madame MARCHAND Fonction : Professeur (Histoire Géographie EMC)

Tél : 05 55 30 28 69 Mél : [email protected]

Site en ligne (obligatoire) : www.clg-blum-limoges.ac-Limoges.fr

En quelques mots

Connaître les valeurs et les principes de la République, comprendre que la Laïcité permet de « vivre ensemble » car elle est liberté de conscience, tolérance et respect de l’autre, voilà ce qui nous a motivé pour créer et réaliser ce jeu de type memory avec nos élèves. Il permet d’ouvrir le débat ou d’évaluer les connaissances sur les symboles de la République, de l’athéisme, et des différentes religions abordées en classe. Faire jouer les enfants des écoles du secteur (à partir de 8 ans) permet d’impliquer les élèves du collège dans la transmission du savoir. En effet, c'est en transmettant leurs connaissances acquises à des pairs plus jeunes qu’ils renforcent leurs apprentissages. Comme le dit si bien Benjamin Franklin : « tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends ».

Action

Constat à l’origine de l’action *

-Histoire et EMC : Nous avons relevé des Confusion des élèves à propos de la Laïcité qui s'accompagne d'une ignorance de « l’autre » et qui conduit à la peur et donc au rejet.

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D 3 - « La Laïcité, un jeu d’enfant »

Collège Léon Blum Limoges

Dans ce contexte, les adultes rencontrent des Difficulté pour) transmettre ces connaissance. et parfois méconnaissance de la part des adultes les conduisant à éviter de parler de ces différents thèmes. : donner des solutions aux professeurs pour enseigner une des valeurs de la République plutôt que d'éviter de parler de ces différents thèmes.

Nous avons très vite eu l'idée de créer un jeu de type mémory avec des illustrations faites par les élèves. Le rapprochement des deux disciplines d'enseignement Histoire/Géographie et Arts Plastiques, fut pour nous une évidence.

-Arts Plastiques : Vision trop globale de l’image, importance de l’image dans la transmission du savoir. Les élèves sont entourés d’images, leur quotidien en est envahi, mais connaissent-ils le sens de ces images ?

Objectifs poursuivis*

-Arts Plastiques :

-Savoir reconnaître les différentes catégories d’images (images artistiques /images de communication),

-Histoire /EMC :

-Faire réfléchir les élèves sur la notion de liberté de culte.

-Faire comprendre aux élèves que la Laïcité est un droit, une liberté.

Que « la liberté commence où l’ignorance finit » (Victor Hugo).

-Faire acquérir aux élèves un des fondements de la République

-Dédramatise l’approche des différentes croyances ou apporter des connaissances permettant aux élèves de cerner le fondement de chaque religion ?

-Transmettre les connaissances acquises par le jeu

-Faciliter les apprentissages des collégiens,

-Sensibiliser les jeunes élèves des écoles du secteur.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

-La création du jeu a concerné 38 élèves de 5e (classe et club « Bien vivre ensemble ») et par momentle collège tout entier (mur d’expression du 9 Décembre 2015).

-Le jeu peut-être utilisé par tout élève à partir du CE 2 et jusqu’en 3e (cycles 3 et 4).

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Description et modalités de mise en œuvre*

Histoire - EMC :

1-Etude des valeurs de la République,

2-Etude des différentes religions : judaïsme, christianisme, etc....

3-Réalisation d'un mur d'expression,

4-Le jeu Mémory,

5-Qu'est ce qu'une image de communication,

6-Création d'image par les élèves,

7-Sélection des images pour la création du jeu,

8-Conception et réalisation du jeu + partenariat,

9-Présentation du jeu,

10-Utilisation du jeu,

11- le collège va plus loin avec la plantation d'un arbre.....

Création du jeu de carte de type memory : après l’étude de chacun des thèmes suivants : valeurs de la République, Laïcité, athéisme, les débuts du judaïsme, du christianisme, de l’islam, de l’hindouismeet du bouddhisme à l’aide de cours dialogué, d’étude de documents, de débats philosophiques… Les élèves ont réfléchi aux images qui pouvaient symboliser les différents thèmes abordés, puis ont identifié ce qu’ils voulaient faire figurer comme image sur le memory. Ce qui a donné un corpus de photographies.

Réalisation d’un mur d’expression appelé « Kiff ta Laïcité » à l’occasion de la journée de la Laïcité du9 décembre 2015 : l’ensemble des élèves du collège a été invité à participer à la réalisation de ce murd’expression. Chacun pouvait, seul ou en groupe, représenter sous la forme souhaitée (poème, dessin…) ce que représentait pour lui la Laïcité.

Arts Plastiques : comprendre une image de communication (picto), son rôle, sa construction... Les images du corpus ont été re-travaillées , simplifiées (couleurs et formes) par les élèves.

Puis les deux professeurs ont fait une sélection des meilleurs dessins réalisés à partir des photos et la réalisation d’un prototype du jeu en papier cartonné et plastifié a été confectionné par les élèves.

Anne Marchand (professeur d’Histoire-Géographie) a écrit un livret d’accompagnement présentant leprojet mais aussi chaque carte du jeu. Ce livret est un appui pour toute personne qui jouera et permet d’accéder aux connaissances minimums sur chacune des 25 images du jeu.

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Puis a commencé le démarchage pour faire fabriquer le jeu…

Le jeu a été présenté officiellement aux différents partenaires lors d’une « journée Laïcité » organisée au collège en présence des élèves de CM2 de la classe de Madame Brandy (école Turgot, Panazol) invités à venir jouer : des tables avaient été disposées ; les élèves de primaire étaient répartis par groupe de 5 . Chaque groupe était sous la responsabilité de deux collégiens qui leur ont expliqué le jeu. C’est également eux qui ont mené la discussion autour de chaque paire de carte retournée, apportant les connaissances nécessaires pour la compréhension des images. Nous avons planté lors de cette journée un arbre de la Laïcité à l’entrée du collège. C’est un symbole fort pour l’établissement car il affirme et rend visible l’attachement à la Laïcité.

En fin d’année scolaire (juin 2016), nous avons reçu le prix de la Laïcité (MGEN 87 et DSDEN 87) au conseil départemental en présence de Jean-Claude Leblois, Président du conseil départemental de la Haute Vienne .

Moyens mobilisés

Moyens humains :

-Création du jeu : Anne Marchand (professeur d’Histoire/Géographie /EMC)

-Réalisation du jeu : Geneviève Garcia (professeur d’Arts Plastiques)

-Plantation d’un arbre de la Laïcité avec le club « embellissement » du collège : Jean-Claude Arnaud (agent de prévention).

-Fabrication : entreprise SP Cartonnages(Limoges) et CIOWA (Esther Technopole)

Moyens financiers :

-Prix de la Laïcité en 2016 (500€ ).

-Partenaires financiers : la MAIF et Solidarité Laïque (au total : 800€)

-Vente des boîtes de jeu : 15€ la boîte auprès de Madame Marchand ou sur le site de Solidarité Laïque (catalogue des outils pédagogiques)

Partenariat et contenu du partenariat*

-Le Collège et le Rectorat de Limoges ont été des partenaires de chaque instant.

-Le Rectorat a imprimé le livret d’accompagnement qui est dans chaque boîte de jeu.

-L’Inspection Académique a présenté l’exposition portant sur la réalisation du jeu (prototype, jeu…).

-La MGEN (prix de la Laïcité et un montant de 500€)

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-La MAIF et Solidarité Laïque ont adhéré au projet au nom de valeurs communes . Aide financière citée précédemment.

-Solidarité Laïque a inscrit le jeu à la vente dans son catalogue d’outils pédagogiques http://www.solidarite-laique.org/pro/documents-pedagogiques/le-catalogue-des-outils-pedagogiques/ (à la page 15).

-L’association Mosaïc a choisi de présenter le jeu lors d’une exposition sur la Laïcité proposée à la BFM de l’Aurence (Limoges) en 2017.

Liens éventuels avec la Recherche

(Contacts, travaux engagés ou références bibliographiques en appui de votre action)*

-Le jeu a été présenté dans le cadre du Plan National de Formation en EMC à Brive en mars 2017.

-Il a aussi eu un écho positif dans le cadre de la Formation Académique auprès des enseignants et desréférents Laïcité de l’Académie de Limoges.

-Anne Marchand a répondu à l’appel à contribution de Roland Labregere (Fédération des Aroéven) etun article a été publié dans la revue FOEVEN (n°172, Citoyenneté, p.70-71) en décembre 2016.

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) *

Arts Plastiques :

Suivi individuel, critique formative. Évaluation sommative : respect des choix du début, travail abouti,reconnaissance des images produites.

Histoire EMC :

Capacité à choisir une image ayant du sens, en liaison avec le sujet étudié, apprendre à faire des choix ….

-Compétence particulière : être capable de diriger un groupe de jeunes élèves dans le jeu, d’expliquer le sens des cartes grâce aux connaissances acquises.

-Les élèves sont à même de transmettre, expliquer à de plus jeunes élèves... Capacité à transmettre, à rendre accessible des connaissances acquises.

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-« Évaluation extérieure » : prix de la laïcité qui apporte une reconnaissance du travail effectué, de même que les sollicitations extérieures (Plan National de Formation EMC, revue FOEVEN…), l’intérêt et l’engagement de la MAIF et de Solidarité Laïque à nos côtés…

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

-L’interdisciplinarité : Histoire EMC /Arts Plastiques.

-Le prix de la Laïcité.

-Le partenariat de la MAIF et de Solidarité Laïque.

-Soutien du chef d’Etablissement Monsieur Gaudillère.

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

-Le manque de temps (beaucoup de temps en dehors du temps scolaire…).

-Besoins financiers pour réaliser le projet et le mener à son terme.

-Nécessité de démarcher pour trouver un distributeur pour le jeu …

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

-Savoir s’organiser, autonomie dans le travail.

-Beaucoup d’implication de la part des élèves, écoute et participation aux débats et discussions qui ont eu lieu dans la phase de création du jeu sous la responsabilité de Madame Marchand. Cela a permis de libérer la parole.

-Écoute bienveillante permettant d’effacer les craintes et l’ignorance sur certains thèmes.

-Les élèves ont compris que la Laïcité est une liberté et que la liberté commence où l’ignorance finit (Victor Hugo).

-Beaucoup d’enthousiasme pour mobiliser le collège dans l’action « Kiff ta Laïcité » (mur d’expressionpour s’exprimer sur la Laïcité ), mais aussi pour faire jouer les élèves des écoles primaires.

Ils ont compris ce que voulait dire «transmettre » des connaissances.

-Des élèves qui osent se retrouver en situation de créativité, sont pertinents, etc...

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sur les pratiques des enseignants*

-Les cours se sont incarnés, les débats sur les notions de liberté, de Laïcité, ont donné du sens aux connaissances acquises en classe dans les différentes disciplines .

-L’apprentissage par le jeu permet de faciliter l’entrée dans les apprentissages, de dédramatiser des situations autour du « Bien vivre ensemble », favorise l’éveil des plus jeunes à la connaissance de l’autre et à la reconnaissance des valeurs et des symboles de la République, à l’apprentissage du fait religieux.

sur le leadership et les relations professionnelles *

-Émulation entre les deux collègues (Arts Plastiques et Hist Géo EMC) qui est propice à la naissance de nouveaux projets (nuage de mots sur les valeurs de la République réalisé par le club « Bien Vivre ensemble » en 2017…).

-Madame Marchand est devenue Référente Laïcité dans son établissement. Elle a été sollicitée pour présenter son projet au 37ème rencontres Edmond Michelet à Brive (mars 2017), pour la formation académique des enseignants d’histoire/géographie/EMC, pour intégrer l’ERR (équipe de recherche et de réflexion) sur la Laïcité.

-Madame Marchand, sensible aux valeurs défendues par l’association Solidarité Laïque, participe par ailleurs à de nombreuses actions menées par cette association : La rentrée solidaire avec « un cahier,un crayon ». La participation à l’AEDE (Agir Ensemble pour les Droits de l’Enfant). L’AEDE est un collectif d’associations qui mène des actions en faveur des droits de l’enfant et organise à l’échelle nationale des rencontres entre des élèves des enseignants participants et des intervenants extérieurs( journalistes, défenseur des droits de l’enfant… ) autour des thèmes issus de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l’Enfant) comme le droit d’expression des enfants…

L’accompagnent d’un élève du collège (Paul Sapelier) choisi pour participer au collège d’enfant faisant partie du Haut Conseil de la Famille de l’Enfance et de l’Age(HCFEA) auprès du ministère de la Famille. 12 élèves de France participent à des réunions de travail ayant lieu à Paris au siège du HCFEAsous la présidence de Madame Sylviane Giampino (Présidente du conseil de l’enfance et de l’adolescence du HCFEA).

C’est donc dans cette continuité qu’elle a accepté de devenir déléguée départementale de Solidarité Laïque.

-Par ailleurs, Madame Marchand a été sollicitée pour devenir militante de la délégation MAIF de Limoges, et toujours au nom des valeurs communes que défend la MAIF, elle a accepté.

On peut donc dire que la réussite de ce projet a ouvert des portes, toutes en liaison avec la défense des valeurs de la République, la défense de la Laïcité …

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sur l’école / l’établissement *

-Le jeu « La Laïcité, un jeu d’enfant » est un outil pédagogique pour tous les niveaux des cycles 3 et 4.

-Il permet un rayonnement du collège dans le cadre de la liaison CM2/6e dans le cycle 3. Les écoles du secteur sont demandeuses d’interventions sur le thème de la Laïcité avec le jeu de memory.

-Le collège est très ouvert et à l’écoute d’actions sur le même thème.

-Cette année 2017/2018, un projet avec ces mêmes professeurs dans le cadre d’un ÉPI niveau 3e est mené sur le thème suivant « Nos valeurs s’affichent sur les murs et sur les marches ».

plus généralement, sur l’environnement*

L’article paru dans la revue FOEVEN (n°172), la participation d’un élève au HCFEA, l’ouverture sur l’académie , l’implication de Madame Marchand que ce soit à la MAIF ou à Solidarité Laïque, tout concourent à montrer que les effets ont été nombreux.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

L’enthousiasme des collégiens pour faire jouer les élèves de primaire et leur transmettre leurs connaissances fait plaisir à voir.

C’est un jeu fait par des enfants, pour des enfants. Et le jeu est facilitateur des apprentissages, encore plus quand ce sont des élèves qui en sont chargés...

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D- Le développement de l’esprit critique des élèves et de la citoyenneté.

Contact

Ecole/établissement : collège Jean Monnet

Adresse : 12 place de la république, 23210 Bénévent L’Abbaye

Nom : Duroudier Marc Fonction : Principal

Tél : 05 55 62 61 60 Mél : [email protected]

Site en ligne : www.clg-monnet-benevent.ac-limoges.fr/

En quelques mots

L’année de troisième est trop courte pour concentrer toutes les informations et toute la réflexion desélèves, et pour construire leur projet d’orientation. De plus, les élèves de notre collège rural ont des ambitions limitées en termes de voie et de métiers.

Notre idée à partir de ces constats? Construire l’orientation post-3ème sur deux années (la 3ème, mais aussi la 4ème). Un temps fort qui s’inscrit bien évidemment dans notre parcours avenir.

Notre but ? Faire de la 4ème, la première année de l'orientation et permettre aux élèves d’aborder la3ème très bien outillé, et avec si possible, un pré-projet d’orientation formalisé.

Comment ? En construisant une action variée dans ses formes, innovante et dense, multi-partenariale, pour provoquer et alimenter la réflexion des élèves avant l’entrée en 3ème.

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D 4 - Parcours avenir : des « rendez-vous del’orientation » en 4ème, pour agir sur la motivation

et l’ambition des élèves.

Collège Jean Monnet Bénévent L’Abbaye

Action

Constat à l’origine de l’action *

-La place croissante de l’abstraction amplifie au fur et à mesure les difficultés des élèves les plus fragiles.

-La 4ème est l’année du parcours des collégiens où nous observons l’augmentation la plus significative des phénomènes de démotivation. Les plus fragiles ne voient plus l’intérêt de s’investir, les plus en réussite ont une vision trop lointaine de l’orientation. C’est aussi un stade délicat de leur développement personnel.

-Nos statistiques d’orientation à l’issue de la 2nde vers les filières scientifiques nous interrogent quant à l’ambition de nos élèves.

Nous sommes régulièrement confrontés à un manque d’ambition et de confiance en eux de certains élèves qui choisissent des formations professionnelles alors qu’ils seraient en capacité d’envisager des filières technologiques, qu(e par ailleurs)' ils connaissent souvent mal.

-La liaison collège-lycée, à l’inverse de celle CM2-6ème, est quasi inexistante.

-En 3ème, l’avancement des réunions orientation avec les parents a été apprécié, et a eu des effets bénéfiques (augmentation significative du nombre de mini stages…).

L’année de 3ème, très chargée, ne suffit pas pour travailler en profondeur les projets d’orientation de certains élèves.

-Les premières actions que nous avons menées cette année montrent des signes encourageants, en particulier dans les domaines de la curiosité et de la motivation des élèves, qui nous incitent à renforcer notre action dès la 4ème.

Objectifs poursuivis*

- Développer la motivation des élèves par un travail et une réflexion (fournis) sur l’orientation tout aulong de la 4ème.

-Redonner du sens aux apprentissages en les confrontant à la réalité des attendus des différentes voies de formation.

-Donner vie à la liaison collège-lycée à travers des actions concrètes.

-Développer l’ambition des élèves.

-Aider chacun à trouver sa voie d’excellence.

-Permettre à davantage d’élèves d’envisager une filière scientifique, qu’elle soit générale ou technologique.

-A travers les actions menées, développer le lien entre professeurs de collège et de lycée.

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Point que nous souhaitons renforcer dans la reconduite de notre projet.

Permettre aux enseignants de se mobiliser autour de cette action lisible et significative et les inciter àaborder aux aussi cette thématique de l’orientation dans le cadre de leur pédagogie.

-Décongestionner l’année de 3ème (voyages à l’étranger, brevets blancs, infos orientations…) et optimiser la préparation du forum post-3ème.

-Préparer à l’EPI qui aura lieu en début de 3ème, dénommé « connaissance du monde professionnel.

-Entrer dans une vraie logique de parcours.

-Préparer une visite en entreprise et un stage qui se dérouleront en fin d’année de 4ème, sur la semaine des examens.

-Inciter les familles à participer activement à ce travail.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

Les 2 classes de 4ème soit 35 élèves.

Description et modalités de mise en œuvre*

En début d’année, réunion des élèves et des parents de 4ème pour présenter le projet, donner les premières informations sur l’orientation, faire du continuum 4ème- 3ème le vrai palier d’orientation.

Mise en place de « rendez-vous de l’orientation » tout au long de l’année, qui prendront des formes diverses :

-En collaboration PP-professeur documentaliste-CIO, utilisation d’outils pour travailler avec les élèves sur leurs appétences et compétences, pour les amener à commencer à se projeter.

-Travail avec la documentaliste sur toutes les sources d’information, mais aussi sur l’esprit critique à adopter dans leur lecture.

-Par pôles d’activités, rencontres de professionnels ou d’acteurs de formation de tous les niveaux.

-Visites d’établissements, en particulier de nos 2 lycées de secteur (qui incluent post-bac, SEP tertiaire et industrielle, filières générales et technologiques, artistiques…).

-Rencontres et travaux conjoints avec les élèves des lycées de secteur.

-Utilisation des outils numériques adaptés pour formaliser leurs parcours. Utilisation des tablettes pour un travail de synthèse. Utilisation de l’ENT (nous faisons partie des collèges préfigurateurs de laréforme du numérique).

-Présentation des élèves aux autres élèves, des filières qu’ils ont visitées, à partir d’un support numérique.

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-Mise en place d’une semaine « connaissance du monde professionnel » en fin d’année (sur la semaine des examens), sous la forme d’une visite collective suivie d’un stage individuel. Ce nom sera repris dans l’EPI qui aura lieu en 3ème.

-Réalisation d’un pré-projet d’orientation qui sera repris par le PP en 3ème.

Moyens mobilisés

-36 HSE

-800 euros (transports, matériels)

-Tablettes individuelles

-Professeure documentaliste, professeur de technologie, Professeurs principaux de 4ème

Partenariat et contenu du partenariat*

-Lycées de secteur (Lycée Raymond Loewy à La Souterraine, Lycée Jean Favard à Guéret). Accueil etintégration des élèves dans toutes les filières de l’établissement simultanément. Les enseignants du collège et du lycée encadrent les travaux et la rencontre des élèves. Convention signée avec la SEP de Favard.

-Association école-entreprise pour une aide matérielle.

-MEDEF, pour l’aide à la recherche d’entreprises.

-CFA pour des interventions.

-FFB, visite de chantier et rencontre de professionnels.

-MEF de La Souterraine pour la recherche d’intervenants professionnels.

-CIO de Guéret.

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) *

-Livret d’orientation pour les élèves.

-Effets de cette action à n+1

-Avis des Professeurs principaux de 3ème à n+1

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Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

-L’investissement exceptionnel de la professeure documentaliste, qui a aussi profité de ce projet pour faire de l'éducation aux médias et à l'information.

-L’intérêt quasi systématique des partenaires pour notre projet.

-La bonne volonté des lycées et leur disponibilité, pour participer à notre démarche.

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

-La disponibilité des intervenants et des structures.

-Le caractère chronophage des prises de contact.

-L’articulation des différentes actions (d’un point de calendrier)

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

-Cette action a un effet bénéfique sur la motivation, en faisant de la classe de 4ème, niveau intermédiaire du cycle 4, une année avec davantage d’enjeu, en devenant la « 1ère année de 3ème » quant à l’orientation.

-A cette rentrée les professeurs principaux de 3ème ont tout de suite ressenti une différence dans la maturité des projets d’orientation. La plupart des élèves ont un pré-projet, et ceux qui n’en ont pas ont, pour la plupart, tout de même une idée de la voie qu’ils veulent emprunter. Cela constitue un gain de temps considérable pour ces PP.

-Nous ne pourrons mesurer qu’à l’issue de la procédure d’orientation 2018 les éventuels effets concrets sur les choix des élèves, de 2nde Gt en particulier.

sur les pratiques des enseignants*

Il est trop tôt pour affirmer que ce projet a une incidence sur les pratiques des enseignants. On peut toutefois constater dès à présent que ce projet a une bonne presse chez les enseignants, et qu’il influence favorablement les réflexions à ce sujet sur l’intégration de cette thématique dans leur pratique. En très peu de temps cette rhétorique de « 1ère année de troisième pour l’orientation » devient une réalité lors des échanges avec les familles.

sur le leadership et les relations professionnelles *

Les professeurs investis dans le projet, avec le soutien remarqué des PP de 3ème, deviennent porteurs de cette thématique dans les échanges.

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sur l’école / l’établissement *

Le collège Jean Monnet de Bénévent l’Abbaye bénéficie d’une image assez favorable, qui facilite les prises de contact. Ce projet renforce l’image d’innovation de notre établissement.

plus généralement, sur l’environnement*

Cette démarche renforce notre ancrage dans le tissu scolaire, mais aussi économique, du territoire.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Je reprendrai les effets bénéfiques constatés avec les actuels élèves de 3ème. Ce travail ayant débouché sur un pré-projet des élèves à la fin de la 4ème, ils sont prêts et largement sensibilisés à cette thématique de l’orientation.

Une autre réussite à communiquer, c’est l’effet bénéfique de mêler les modalités d’information et les types d’interventions (sorties, intégrations, visites, interventions de professionnels et de formateurs…) pour éviter les routines et relancer l’intérêt au fur et à mesure de la démarche.

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E - Faire vivre la culture scientifique et technologique.

Contact

Ecole/établissement : Circonscription Haute-Vienne 2 / Réseau REP+ Ronsard (RNE 0870076k)

Adresse : DSDEN 87- 5 Allée Alfred Leroux, 87031 Limoges

Nom : LAPAQUETTE Fonction : CPC

Tél : 0555114200 Mél : [email protected]

Site en ligne : http://ia87.ac-limoges.fr/spip.php?rubrique22

En quelques mots

Allier littérature, numérique et structuration de l’espace pour mettre en lien/en sens maîtrise dufrançais et culture technologique, via l’apprentissage de la programmation, le tout de la maternelleau cycle 3, c’est sans doute beaucoup… Mais c’est pourtant possible avec Ozobot, le robot!

Dans notre expérience, c’est en effet grâce à lui que les élèves ont investi les supports littératurejeunesse pour une découverte (notamment le « polar-jeunesse ») ou une redécouverte (les contestraditionnels) et ont interrogé structuration et lexique respectifs de ces genres littéraires.

Comment ?

C’est tout l’objet de notre projet « Ozobot © sur les chemins du REP+ Ronsard »!

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E1 - « Sur les chemins du REP+ Ronsard

avec Ozobot©, le robot »

Circonscription Haute-Vienne 2

Action

Constat à l’origine de l’action *

Pour les formateurs (CPC) et pilote (IEN) : Comment passer d’un réseau REP + (ex réseau pré-figurateur en 2014-2015) dans lequel, à l’origine, une dynamique fonctionnelle était à construire et àdévelopper à la mise en place de projets d'actions concrets (sur des thématiques interdisciplinaires)créant ainsi du lien entre les différents acteurs (élèves et enseignants)? Comment valoriser lesénergies et les pratiques interdisciplinaires aidant à la construction du sens pour les élèves ?

Quelle impulsion donner, permettant une mise en œuvre constructive et efficace des programmesde 2015 (pour la maternelle) et ceux de 2016 (pour l’élémentaire), pendant les temps de formationdédiés spécifiquement aux enseignants en REP+ ?

Faire vivre le projet de réseau.

Pour les enseignants :

Prendre en compte les nouveaux programmes sur le numérique et en particulier les axes concernantprogrammation et code.

Constat de l’absence de motivation des élèves à effectuer des lectures intégrales d’œuvres littéraires.

Résultats aux évaluations proposées par la circonscription : problèmes généraux et récurrents enmaîtrise de la langue (syntaxe et lexique), méconnaissance des caractéristiques spécifiques desgenres littéraires et difficulté à restituer un récit fictif entendu ou lu.

Difficulté dans l’appréhension, l’appropriation et la structuration des espaces (micro et méso), dutemps (chronologie de plusieurs actions - images séquentielles).

Développer le lien inter-degrés : Comment impliquer les élèves dans des situations d’apprentissagemotivantes répondant à une démarche scientifique ?

Faire vivre les projets d’école dans le projet de réseau.

Objectifs poursuivis*

Projet n°1 : Ozobot au service de la découverte d'un genre littéraire particulier (le roman policier)avec la structuration de l'espace (Cycle 3)

Volet littérature :

Découvrir un genre littéraire particulier : le policier.

Anticiper et suivre la cohérence du récit, repérer les phrases clés.

Connaître ses caractéristiques : stéréotypes des personnages (enquêteur, victime, coupable…), deslieux (ambiances…), des actions (méfait, crime, pistes…), des circonstances, de la distribution desindices, construction de l’action, mode d’énonciation, registre de langage… (macrostructure etsystème temporel).

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Travailler l’intertextualité : choisir des scènes « en tension » extraites d’ouvrages de littérature dejeunesse étudiés en classe permettant la création de parcours codés.

Réfléchir aux intentions de chaque auteur.

Volet numérique : initiation à la programmation.

Découvrir les usages d’Ozobot : codage/anticipation.

Coder les déplacements d’un personnage / héros dans un espace particulier reconstituant une

ambiance et un environnement en lien avec un roman policier : associer déplacements du héros dansl’ouvrage à ses déplacements reconstitués via Ozobot en les transposant dans un espace« construit » par les élèves.

Associer plusieurs déplacements.

Utiliser le lexique de positionnement dans l’espace, situer par rapport à…

Volet artistique : restituer en deux ou trois dimensions les ambiances propres aux récits sélectionnés.

Projet n°2 : Ozobot au service de la découverte d'un genre littéraire particulier (le conte traditionnel :Le petit chaperon rouge) avec la structuration de l'espace (Maternelle).

Ordonner une suite d'images, pour rendre compte d'un récit fictif entendu, en marquant de manièreexacte succession et simultanéité.

Restituer l’histoire en comprenant son vocabulaire spécifique (« Tire la bobinette… »).

Rétablir la chronologie d’un album à partir d’images séquentielles et reformuler l’histoire(enchaînement d’événements).

Situer des événements les uns par rapport aux autres.

Situer des objets par rapport à soi, entre eux, par rapport à des objets repères.

Articuler liens de causalité et structure narrative et ses étapes.

Elaborer une histoire à chemins multiples où le choix des objets glanés influencera la résolution duconte.

Apprendre à coder un déplacement sans robot.

Utiliser un objet numérique : robot Ozobot et découvrir ses usages les plus simples de codage(couleurs).

Activités artistiques : construire et décorer la maison du petit chaperon rouge, de la grand-mère, laforêt et ses arbres.

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Projet n°3 : découverte du codage et de la programmation dans le cadre d'un échange inter-degrés(GS et CM1).

Volet numérique : sensibiliser (GS) et former (CM) les élèves au codage et à la programmation dedéplacements (codes couleurs).

GS : Utiliser des marqueurs spatiaux, situer par rapport à soi, aux autres et à des objets fixes ou non,émettre des instructions.

Volet coopération : Créer des situations vraies de coopération et de tutorat, dispositif didactique, entre GS et cycle 3.

Volet langage : utiliser le lexique de position dans l’espace, anticiper une action/ des actions en la/lesverbalisant ou commenter une action/des actions en la/les verbalisant.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

4 classes et 3 projets :

GS et CM1 : 15 et 23 élèves

CM1 et CM2 : 22 et 23 élèves

MS/GS : 21 élèves

Description et modalités de mise en œuvre*

Projet n°1 : Ozobot au service de la découverte d'un genre littéraire particulier (le roman policier)avec la structuration de l'espace (Cycle 3).

Lecture sur une période d’œuvres de littérature de jeunesse du genre policier (« La reine des fourmisa disparu » F Bernard. L’école des loisirs, « John Chatterton Détective » Y Pommaux. L’école desloisirs, « L’indien de la tour Eiffel » F Bernard. Jeunesse, Seuil Editions …).

Etude du genre littéraire : les caractéristiques /l’ambiance, l’atmosphère /les lieux/les personnages…(6 séances).

Ecriture de nouvelles policières.

En parallèle, / sensibilisation à Ozobot en coopération avec la classe de CM1 déjà initiée (cf. projetn° 3).

Tri par l’enseignante (et) les élèves et la conseillère pédagogique de supports pouvant se prêter àune spatialisation /reconstitution de scènes avec Ozobot.

Construction par groupe d’élèves de parcours (sur grandes feuilles – 2 m X 2- ou en volumes) à partird’une scène ou plusieurs scènes extraites d’un ouvrage.

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Projet n°2 : Ozobot au service de la découverte d'un genre littéraire particulier (le conte traditionnel)avec la structuration de l'espace (Maternelle).

Page du blog :

http://ecole.ville-limoges.fr/index.php/blog/default/showArticle?blog=ozochaperon_rouge&article=6096_ozochaperon_rouge

Version vidéo « chemin du miel » :

http://ecole.ville-limoges.fr/static/classeur/4211-70791e9570/79535-1c479a4e7e.mp4

Lecture et mise en relation de diverses versions du Petit chaperon rouge : Le petit chaperon rougede Charles Perrault, Le Grand Méchant Loup et le Petit Chaperon rouge de Kimiko, Jean CLAVERIE,Chapeau rond rouge de Geoffroy de Pennart, Et pourquoi ? de Michel Van Zeveren, Mademoisellesauve qui peut de Philippe Corentin, Le petit chaperon de ta couleur de Vincent Malone, Le plusmalin de Mario Ramos.

Identifier des personnages, temps, lieux, événements, variantes.

Reformuler dans ses propres mots la trame narrative.

Création d’une nouvelle version du conte « Le petit chaperon rouge » et d’une maquette à cheminsmultiples dans laquelle le robot Ozobot va se déplacer, déguisé en chaperon rouge.

Choix par les élèves des objets glanés (miniatures) qui influenceront la manière dont le PetitChaperon Rouge se débarrassera du loup induisant donc plusieurs histoires possibles -des cheminsavec de multiples adjuvants (schéma actanciel).

Miel qui attirera les abeilles et fera fuir le loup,

Noisettes sur lesquelles le loup glissera,

Bogues sur lesquelles il se piquera,

Plumes d’oiseaux avec lesquelles le petit chaperon rouge chatouillera le loup.

Mise en place d’un élément perturbateur : la pierre. Prise de conscience que la pierre dans l’histoiremène nulle part et le petit chaperon rouge retourne chez lui.

L'écrit : Participer verbalement à la production d'un écrit.

Enregistrer les monologues et les dialogues des élèves entre le petit chaperon rouge et les animauxde la forêt.

Montage de plusieurs vidéos suivant les histoires et le chemin emprunté.

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Identification au héros: le petit chaperon rouge par le vecteur attrayant du robot Ozobot favorise lamotivation.

Projet n°3 : découverte du codage et de la programmation dans le cadre d'un échange inter-degrés(GS et CM1).

Projet sur 7 séances (soit une période) : 3 séances communes GS CM1 : travail par groupes de 3 en tutorat.

Découvrir le robot ozobot et ses déplacements :

types de lignes -épaisses, tracés peu serrés,

choix de déplacements aléatoires.

Maîtriser l’utilisation de codes simples (tourne à droite / tourne à gauche / va tout droit) et lestester / travail sur les tracés et sur les tracés de couleur.

Découverte de certains codes (tout droit / gauche / droite / danse de la victoire).

Créer et verbaliser un parcours simple.

Séances CM :

Découvrir OZOBLOCKLY.

Créer un programme simple avec Ozoblockly.

Séances défi (GS vers les CM).

Coder un vrai parcours : à partir d’un parcours de motricité « grandeur nature » et avec l’aide dephotographies, réaliser le plan ou la maquette et le parcours que devra effectuer Ozobot.

Valider la programmation réalisée par les CM (Ozoblockly).

Moyens mobilisés

Achat de matériel (Ozobot ©).

Partenariat et contenu du partenariat*

Centre TICE du département : présence de l’ERUN de façon régulière avec les équipes.

Liens éventuels avec la Recherche

(Contacts, travaux engagés ou références bibliographiques en appui de votre action)*

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Evaluation

Projet n°1 : Toutes les 3 séances :

Identification des ouvrages de référence et des scènes sélectionnées pour « mise en scène ».Validation par les pairs des parcours proposés.

Pour chaque élève capacité à coder (donc à anticiper) des déplacements simples avec Ozobot.

Projet n°2 : Sur 3 périodes :

Travail de l'oral : reformulation de la trame narrative du conte traditionnel.

Repérage des personnages.

Création d'une version « à choix multiples du conte » mise en œuvre par une programmationspécifique d'Ozobot.

Projet n°3 :

Micro-validation du groupe à chaque séance (7) pour chaque parcours.

Validation individuelle de parcours (de niveaux de complexité variables).

Validation en fin de session : grand parcours fait par GS et codé par CM1.

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

Formation spécifique statutaire des enseignants en REP+ par l’équipe de circonscription et l’ERUN surla thématique « programmation via Ozobot/ Ozoblockly ».

Présence régulière de la CPC et de l’ERUN de la circonscription pour un apport de contenus auxenseignants et une aide technologique pendant le déroulement des projets.

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

Matériel en quantité insuffisante de manière pérenne : mallette contenant plusieurs robots Ozoboten prêt dans les écoles. Les classes n’ont pu investir pour pallier la difficulté que dans l’achat d’un oudeux robots.

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

Motivation effective à réaliser une lecture intégrale de supports littéraires.

Capacité plus grande à restituer un récit en utilisant syntaxe et lexique dédiés.

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Initiation au codage sur les principales fonctions d’Ozobot réussie (avancer, reculer, tourner à droite,à gauche).

Conscientisation de la nécessaire anticipation des actions (notions de succession, simultanéité…).

Meilleure prise en compte des idées de causalité et conséquence.

Résultats meilleurs aux évaluations conçues par la circonscription par rapport à l’année précédente.

La modalité visuelle du robot constituée de pictogrammes permet aux élèves de mieux prendreconscience qu’un choix ou un autre n’a pas la même conséquence.

Prendre un chemin influence la fin du récit construit ou du parcours à coder.

Le trajet d’Ozobot soutient l’attention des et les soutient également à raconter (travail de la causalitéet de la conséquence qui pose souvent le plus de problèmes).

Travail en inter-degrés pour deux classes positif (tutorat, meilleure confiance en soi).

Conscientisation du sens grâce à l’interdisciplinarité.

sur les pratiques des enseignants*

Analyse partagée des difficultés des élèves et recherche de solutions communes.

Meilleure coordination des pratiques et mise en place tacite de temps de régulation.

sur le leadership et les relations professionnelles *

Rôle plus affirmé dans chaque école concernée (3) des enseignants impliqués dans le projet auprèsdes autres membres de l’école.

Réactivation du rôle d’enseignant référent chargé du numérique dans les écoles : un enseignant danschaque école du réseau REP+ avait été identifié comme interface lorsque lors d’un stage de proximité, les équipes avaient été initiées à Viaeduc (ZAP G de la Haute-Vienne, Collège Pierre de Ronsard et ses écoles). L’enseignant concepteur du projet n°2, quant à lui a initié des actions interdisciplinaires dans sa classe de MS/GS (langage et numérique depuis 3 ans). Sa classe possède un blog recensant ses actions afin que les familles puissent découvrir le contenu des projets mis en place dans sa classe.

Blog : http://ecole.ville-limoges.fr/index.php/blog?blog=ozochaperon_rouge

http://ecole.ville-limoges.fr/index.php/blog/default/showArticle ? blog=ozochaperon_rouge&article=6096_ozochaperon_rouge

Horizontalité relationnelle plus développée au sein du réseau.

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Pour l’équipe de circonscription, satisfaction à accompagner la mise en œuvre de démarches etobjets proposés en temps de formation. Reconnaissance mutuelle entre équipe de circonscription etéquipes engagées dans ces travaux.

Valorisation des travaux sur le site de circonscription, sur le groupe Viaeduc du réseau et de la ZAP.

sur l’école / l’établissement *

Conscientisation du projet de réseau et dans chaque groupe scolaire, intégration du travail auprojet d'école.

plus généralement, sur l’environnement*

Conscientisation du projet de réseau et dans chaque groupe scolaire, intégration du travail au projetd'école.

Valorisation des travaux sur le site de circonscription, sur le groupe Viaeduc du réseau et de la ZAP.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Les progrès des élèves dans l’usage de la langue pour anticiper et verbaliser l’anticipation, confronteravec leurs pairs, décrire une action et dans l’utilisation du numérique pour l’apprentissage du code.

Ce triple projet alliant maîtrise du français et numérique court sur deux ans.

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E - Faire vivre la culture scientifique et technologique.

Contact

Ecole/établissement : Collège Bernard Palissy

Adresse : 1, rue Léon Jouhaux 87400 Saint Léonard de Noblat

Nom : M. Julien Péaud Fonction : Professeur de sciences de la vie et de la terre

Tél : 05 55 56 38 38 Mél : [email protected]

Site en ligne : http://www.lyc-palissy.ac-limoges.fr/

En quelques mots

Expérimenter la mise de place de deux classes coopératives en 6eme part de la volonté de travailler autrement. Notre objectif est d’offrir un cadre plus humain fondé sur la bienveillance et la coopération tout en valorisant les créations des élèves. Notre but est d'accompagner nos élèves pourdévelopper leur motivation et leur envie d’apprendre tout en donnant du sens à leurs apprentissages. En coopérant, les élèves auront la possibilité de s’exprimer et de s’engager dans leur vie sociale et scolaire.

Action

Constats à l’origine de l’action *

-Les élèves de 6ème manquent d'autonomie, d’estime de soi, de savoirs faire sociaux et -bien que consommateurs de nouvelles technologies- d’un relatif isolement culturel.

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E2 - Parcours coopératif au collège

Collège Bernard Palissy

Saint Léonard de Noblat

-Une hétérogénéité croissante (nombreux élèves à besoins particuliers par exemple) amplifiée par le fait que les élèves viennent d’un grand nombre d’écoles et d’autres secteurs via l’internat d’excellence.

-Nombreux sont les élèves qui ne perçoivent pas le sens des apprentissages et parfois même leur place au collège.

-Nécessité de développer une approche cohérente avec des enseignants qui travaillent souvent de façon isolée.

Objectifs poursuivis*-Rendre les élèves actifs, autonomes et acteurs de leurs apprentissages, développer leur sens critique, permettre une réelle prise de responsabilités au sein de la classe et de l'établissement scolaire.

-Mise en œuvre de démarches d’apprentissages favorisant l’autonomie et la coopération (pédagogie de projet, démarche scientifique).

-Renforcer les liens entre les disciplines pour donner du sens aux apprentissages en établissant des projets trans-disciplinaires (trimestriels, annuels, et travaux libres d'élèves).

-Promouvoir la coopération et l’entraide entre les élèves par la mise en place d’un conseil d’élèves ainsi que l’apprentissage des messages clairs pour favoriser le vivre ensemble et le respect de l’autre entre élèves d’horizons culturels différents.

Le message clair est un échange verbal entre deux élèves visant à la résolution de petits conflits entrepairs. Il peut se dérouler en classe, dans la cour ou dans le cadre du collège de coopération. La « vic-time », qui se reconnaît explicitement comme telle, exprime ses émotions, ses sentiments, et verba-lise la souffrance ressentie. « L’agresseur » identifié par la « victime » comme source du malaise res-senti apprend à tenir compte par empathie du point de vue de l’autre. Cette technique vise donc à désamorcer de petits conflits ou de petits différends dans un esprit de respect mutuel et de construc-tion de l’autonomie. C’est un moment ritualisé qui se décompose en cinq étapes : je préviens l’autre (« je veux te faire un message clair ») ; j’explique pourquoi (« quand tu me pousses, … ») ; je dis ce que je ressens (« j’ai de la peine », « je suis en colère », « j’ai mal », …) ; j’exprime mon besoin (« car j’ai besoin d’être en sécurité », …) ; je propose une solution (« j’aimerais que tu ne recom-mences plus »…). Le rituel se termine par la confirmation du fait que « l’agresseur » a bien reçu le message. Si « l’agresseur » refuse le message ou qu’il s’en moque, la victime est en droit de recourir à l’adulte ou de porter son différend devant le conseil.

-Personnaliser et respecter le rythme de travail et de mémorisation /appropriation de chacun tout entenant compte des différents aspects de sa personnalité.

-Pour les enseignants impliqués, impulser une dynamique de groupe, une réflexion partagée, une évolution des pratiques dans le sens du socle.

-Poursuive le travail déjà entrepris dans plusieurs écoles du secteur et donner suite aux outils utilisés au premier degré.

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Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

Deux classes de 6ème : 60 élèves

Description et modalités de mise en œuvre

-Réunion de préparation avant la rentrée et le jour de la pré-rentrée.-Une classe coopérative repose sur les principes pédagogiques suivants : individualisation des par-cours, autonomie et coopération entre pairs, élèves comme enseignants qui visent, au travers de projets transdisciplinaires et de travaux libres, à assurer à tous les élèves une scolarité épanouie en respectant les rythmes et besoins propres ainsi que la formation civique des élèves, non plus seule-ment acteurs, mais auteurs de leur scolarité, par le biais du conseil de coopération :

Lors de la deuxième Vie de Classe, un conseil de coopération est créé. Ce conseil est un lieu d’expres-sion pour les élèves de la classe, qui peuvent aborder des sujets tels que la régulation des conflits, la mise en place de projets, les règles de vie dans la classe, décerner les permis d’autonomie etc. C’est un moment ritualisé : Il y a une présidence tournante, un secrétariat, ainsi qu’un maître de la parole. Le conseil commence par un « Quoi de neuf ? » qui permet d’ouvrir la séance. Le président dirige la séance et est responsable de l’exécution de l’ordre du jour (les élèves complètent un cahier à leur disposition en salle de SVT). Le secrétaire garde la trace des décisions prises par le conseil et les colle dans le cahier. Le maître du temps s’assure que les participants ont un temps de parole équivalent.

Le premier conseil a été animé par le professeur principal, l’A.E.D référent de la classe et un élève tiréau sort pour être secrétaire. Au cours de ce conseil inaugural, ont été mis en place le règlement du conseil et ses principes : chaque élève, le professeur principal et l’A.E.D référent ont chacun une voix,les décisions sont prises à la majorité simple, et sont confrontées au règlement intérieur et à la Loi engénéral.

Les élèves ont accueilli favorablement ce conseil au début de l’année, ils ont particulièrement appré-cié que les responsabilités soient tournantes, que la parole de chacun soit respectée et que le conseilsoit démocratique (le professeur ne compte pas plus qu’un élève).

A ce stade, le conseil se réunit toutes les semaines et a régulé plusieurs conflits entre élèves, a fait des propositions pour améliorer le climat dans la classe et va statuer sur l’évolution des permis d’au-tonomie.

-Mise en place de « métiers » pour responsabiliser les élèves. Selon les disciplines, il existe trois mé-tiers (pour l’instant, seules la SVT et la Technologie fonctionnent ainsi). Ces métiers sont tournants etles élèves sont titulaires par période entre deux vacances. En théorie, toutes matières confondues, chaque élève peut accéder à des métiers sans les cumuler. Les métiers sont remplis sur la base du vo-lontariat (en cas d’incident, le conseil de coopération peut décider de la destitution des respon-sables) :

-le responsable des questions posées : il lit une question provenant de la boîte à questions que les élèves remplissent avec leurs questions scientifiques.

-le responsable d’îlot (un par îlot) : il s’assure que chacun de ses camarades a accès au maté-riel, et que celui-ci fonctionne. C’est lui qui demande au professeur l’accès à la réserve.

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-le responsable du temps libre : si la classe remporte le jeu de l’élève mystère, il marque l’en-trée dans cette phase particulière du cours et gère les emprunts du coin lecture quand il y en a un.

-Mise en place de pratiques pédagogiques communes : les « rituels » ; le feu tricolore pour gérer la parole et marquer les temps dans les cours ; le plan de travail individualisé et négocié pour chaque élève.

- Les séances comportent des rituels. Outre le rituel d’accueil, il existe le rituel des questions au cours duquel le professeur répond à une question déposée par un élève dans la boîte à questions (les questions sont disciplinaires). Autre rituel, le temps libre : un élève est tiré au sort dans la liste de la classe, si aucun reproche n’est adressé à cet élève durant le cours, la classe dispose d’une période de temps libre en fin de séance.

- Les cours commencent par un rituel d’accueil et la mise en place du feu rouge dans le feu tricolore, qui signifie que le silence doit se faire et le calme s’installer. Le feu orange marque le temps d’autonomie, période pendant laquelle les élèves sont autorisés à communiquer sans gêner les autres, ainsi qu’à se déplacer. Le feu vert marque le temps libre. C’est-à-dire que le cours s’arrête et les élèves peuvent finir le cours de façon autonome. A ce moment les élèves se répartissent librement dans la salle, certains font des exercices d’autres matières ou lisent un livre personnel pendant que d’autres écoutent de la musique sélectionnée par le professeur, d’autres encore réalisent des dessins, ou utilisent les maquettes à leur disposi-tion. Ce temps n’excède pas 7 minutes pour un cours d’1h30. C’est aussi un temps pendant lequel les élèves peuvent parler librement à leur professeur. Nous sommes plusieurs col-lègues à apprécier ce temps qui permet de tisser du lien avec les élèves.

- Le plan de travail individualisé est mis en place de vacances à vacances. Il comporte pour chaque élève un certain nombre d’activités à faire, qui sont déterminées par chaque profes-seur impliqué au regard des besoins identifiés de chacun des élèves (activités de recherche, écrit libre, dessin libre, exercices, etc.). Si l’élève valide son plan de travail, il aura des points verts dans les domaines du socle concernés. S’il n’y arrive pas, le plan de travail sera renégo-cié de façon à ce qu'il acquière les nouvelles compétences ciblées.

-Des ateliers transdisciplinaires sont proposés : par exemple Histoire Géographie – SVT sur la Préhis-toire qui aboutit à une sortie à Lascaux prévue en novembre.

Dans cette expérimentation, un travail pratique sur la lignée humaine (étudier des crânes de la col-lection de SVT, mesurer le volume crânien, etc.) est proposé en co-intervention SVT/Histoire-Géo sur deux heures d’Histoire-Géo et sur un temps libre du professeur de SVT. Ces séances ont pour but de permettre un regard croisé entre Histoire et SVT, sur un sujet très éloigné chronologiquement des élèves, et donc difficile à appréhender pour eux. Leur faire manipuler les crânes permet de rendre plus concrètes les notions abordées dans le cours d’Histoire. Cette nouvelle façon d'enseigner à deux permet de montrer aux élèves que plusieurs disciplines peuvent être étudiées conjointement et qu’il y a du lien entre elles même si les enseignants sont différents.

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-Valorisation des travaux des élèves via des affichages, des publications sur le site de l’établissement. Projet d’un journal en collaboration avec la professeur documentaliste, d’une webradio…

Au début de cette année scolaire (2017) Les élèves de 6e ont par exemple pu afficher leurs travaux réalisés en groupes lors de plusieurs séances d’EMC sur les droits et devoirs du collégien.

Ils ont également participé au concours Astro Pi organisé par l’agence spatiale européenne (http://blogs.crdp-limousin.fr/dane-academie-limoges-robotcode/2017/10/16/concours-astro-pi/). Il s’agissait d’envoyer sous la forme d’un programme informatique un message ainsi qu’un dessin en pixel art aux astronautes de la station spatiale internationale. Le programme informatique a été réali-sé en Python et devait répondre à des contraintes imposées par l’agence. Ce programme devait aussipermettre d’étudier les conditions de vie des astronautes en réalisant des mesures de température et d’humidité. Ce projet a été réalisé principalement en anglais, et il a rapproché les disciplines et en-seignants de SVT, Anglais et Arts Plastiques. Certains élèves maîtrisant d’autres langues que l’anglais, par exemple l’italien, ont écrit leurs messages dans toutes les langues permises par le concours (an-glais, français, espagnol, allemand et italien).

-Mise en place (quand la salle de classe le permet) d’un espace « coin calme / coin lecture » : en His-toire-Géo, SVT ; Français et Arts Plastiques, un espace a été organisé avec mise à disposition de livres,de maquettes, de coloriages, d’ordinateurs (en SVT uniquement), … Cet espace peut être utilisé par les élèves de façon libre lorsqu’ils ont fini leurs tâches en autonomie ou durant le « temps libre ». Lesrègles d’accès au coin calme sont définies par le conseil de coopération. Les livres du coin calme peuvent être empruntés par les élèves, les livres à disposition sont variés : romans, encyclopédies, BD, mangas, documentaires, …

Les élèves et les enseignants retirent des bénéfices de l’existence des coins calmes, des liens se tissent avec les élèves et facilitent la gestion de la classe. Cependant, ces coins calmes sont limités par les contraintes du bâtiment (salles parfois de petite taille) et du service (les salles sont parfois partagées entre plusieurs enseignants qui ne travaillent pas de la même façon, certains en îlots, d’autres non, …).

La création des coins calmes a nécessité l’achat de meubles et parfois la réorganisation des salles. Des livres ont été achetés sur le budget du CDI.

- Mise en place de projets entre les deux classes de 6eme concernées devant aboutir à la mise en place d’un tutorat entre pairs et le suivi par un référent (professeur / AED).

Pour le deuxième trimestre, des activités de recherche seront proposées (rappelant les TPE au lycée) aux deux classes de façon à ce que des groupes inter-classes puissent se former. A ce stade de l’an-née, cette modalité est encore en construction au sein des équipes.

- Dans la pratique en classe, les enseignants impliqués proposent beaucoup de tâches nécessitant que les élèves collaborent, soit au sein de leur groupe soit entre les groupes pour construire les no-tions abordées en cours.

En SVT et en Technologie où du matériel est disponible, cela passe par la réalisation d’expériences, de maquettes ou de modèles, ainsi que par la réalisation de capsules vidéo (des vidéos de courte du-rée) qui sont inclues en réalité augmentée dans le cahier des élèves.

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En Histoire-Géo, les élèves ont par exemple collaboré à la réalisation d’une carte animée en stop mo-tion représentant l'expansion de l’agriculture et des techniques au Néolithique. Les élèves ont été amenés à collaborer au sein de chaque groupe pour déterminer de quelle façon ils allaient représen-ter le thème qui leur avait été donné, mais aussi entre les groupes pour réaliser la production finale.

- Notre organisation n’a pas impacté les emplois du temps des classes. Les projets sont coordonnés et se réalisent sur le temps libre des enseignants, et menés en fonction des disponibilités de chacun.

Moyens mobilisés

- Nous nous appuyons sur le système d’AED référents mis en place par la Vie Scolaire cette année. Cette organisation nous permet de mieux communiquer entre les différents services et de réagir plusvite en cas de décrochage par exemple. Cela permet aussi de faire un lien efficace avec l’internat.

- Nos chefs d’établissement ont organisé la communication vis-à-vis des familles et ont soutenu notreprojet.

-Achat de livres, de mobilier pour équiper les espaces « temps libre »

Partenariat et contenu du partenariat

Des enseignants qui travaillent ensemble et croisent le contenu de leurs programmes dans le but de donner du sens aux apprentissages de tous les élèves.

Liens éventuels avec la Recherche

- Les travaux d’Oury sur la pédagogie institutionnelle

- Le site de l’ICEM

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe)

-Réunions de bilans et d'ajustements en cours de projet

-Questionnaires de satisfaction aux parents, à l'équipe enseignante et aux élèves.

-Nombre de projets interdisciplinaires développés par l'équipe et aboutis.

-Nombre de compétences acquises par les élèves (grâce au bilan de fin de cycle)

-Indicateurs Vie Scolaire : amélioration du climat scolaire, surveillance de l’absentéisme.

-Implication des élèves dans les apprentissages et responsabilisation (nombre de prises de parole en classe, nombre de productions finalisées)

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-Implication des élèves dans la vie de l’établissement avec des prises de responsabilité (investisse-ment dans le cadre du Conseil de la Vie Collégienne).

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser

- Travail d’équipe et concertation

- Intérêt des parents, des élèves et des enseignants pour le projet

- Mobilisation des ressources matérielles

Trois difficultés éventuelles rencontrées

- Impossibilité d’attribuer une salle à une classe dans toutes les disciplines.

- Investissement en matériel pour organiser et équiper les espaces.

- Le suivi du travail et des groupes nécessite l’usage de tablettes (formation aux usages et outils) : jusqu’à très récemment, l’accès à internet de l’établissement était de très mauvaise qualité. Les tablettes ont été reçues juste avant les vacances d’automne et il reste encore à former les élèves,les enseignants à leur usage. Elles n’ont pas encore été mises en œuvre (les élèves et les enseignants n’ont pas leurs codes, nécessaires à l’utilisation des tablettes). L’absence d’ENT freine l’usage du numérique à la fois pour le suivi et pour les activités des élèves.

-

Effets constatés

sur les acquis des élèves

-Intégration immédiate des outils de gestion de la parole.

-Elève acteur de ses apprentissages et volontiers tuteur (travail de groupe).

-Des élèves plus autonomes, plus responsables et qui s'investissent dans la vie de la classe et dans l’établissement.

sur les pratiques des enseignants

-Développement du travail en équipe interdisciplinaire.

-Possibilité d’individualiser la progression de chacun des élèves

-Plus largement, la participation au projet permet une réflexion et un développement professionnel.

sur le leadership et les relations professionnelles

Le projet permet une intégration progressive des enseignants intéressés et des échanges en vue d’harmoniser les pratiques pédagogiques au bénéfice des élèves.

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sur l’école / l’établissement

Amélioration du climat scolaire et des relations entre les personnels et avec les usagers.

plus généralement, sur l’environnement

Non évalué pour le moment.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait :

Les élèves, par ces pratiques, cassent les barrières supposées entre les disciplines et s’ouvrent au monde. Une écrasante majorité des élèves de ces deux classes se sentent heureux dans leur collège.

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E - Faire vivre la culture scientifique et technologique.

Contact

Ecole/établissement : Collège Guy de Maupassant

Adresse : 36 rue du petit treuil, 87036 LIMOGES Tél : 0555371522

Nom du chef d’établissement : Hervé GAUDILLERE Mél : [email protected]

Professeur pilote du projet : Franck BIOGEAUD Mél : [email protected]

Site en ligne: : http://www.clg-maupassant-limoges.ac-limoges.fr/

Page d’accueil du DEFIMATHS : : http://www.clg-maupassant-limoges.ac-limoges.fr/spip.php?rubrique179

En quelques mots

Permettre à chaque élève, arrivant en 6ème au collège, de mieux vivre les mathématiques maisaussi mieux appréhender le domaine de la résolution de problèmes, du raisonnement et de laconcentration. Tel est l’objectif de l’action « ECHECS ET MATHS AUTREMENT 2018» mise en place aucollège Maupassant de Limoges.

Ce projet pédagogique comporte 3 grands axes :

Un projet DEFI-MATHS INTERNET, c’est à dire un concours de mathématiques sur Internetcréé par des élèves de 6ème et de SEGPA qui inventent des problèmes qui seront proposés(sur Internet) à toutes les classes volontaires de Nouvelle Aquitaine.

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E 3 - ECHECS ET MATHS AUTREMENT

Collège Guy de Maupassant LIMOGES

Un projet jeu d’échecs avec la création d’un échiquier géant par les élèves de la SEGPA etl’apprentissage du jeu d’échecs pour apprendre à se concentrer et à mieux réfléchir danstoutes les matières.

Des activités mathématiques différentes (privilégiant une approche plus ludique et dessupports variés)

Les élèves du collège, de la SEGPA et de CM2 pourront vivre un projet motivant où chaqueélève pourra progresser à son niveau dans les domaines de la réflexion, de la concentration, del’émission d’hypothèses mais aussi de la prise de confiance en soi.

Action

Constat à l’origine de l’action

Le collège Maupassant à Limoges est un établissement qui accueille environ 48O élèves, dont

- 64 élèves de SEGPA et un dispositif ULIS ;

- une classe externalisée d’IME est aussi présente.

Le profil des élèves est donc très varié.

- Selon les constats du projet d’établissement 2014/2018 en cours (visible à http://www.clg-maupassant-limoges.ac-limoges.fr/IMG/pdf/projetd_etablissement2014-2018au13062014.pdf ),

de plus en plus d’élèves sont, ou rencontrent, des difficultés scolaires, et ce depuis 2007.

Le projet d’établissement actuel propose de trouver des solutions pour y remédier en définissant unaxe prioritaire intitulé « conduire tous les élèves vers la réussite ».

- De manière plus précise, il a été constaté que de nombreux élèves de 6ème et de SEGPA éprouventdes difficultés dans la résolution de problèmes à l'entrée au collège. Celles-ci se retrouvent dansplusieurs domaines et dans plusieurs disciplines d'enseignement, notamment dans le traitement del’information, le raisonnement et la concentration.

Le niveau des élèves est en effet très hétérogène.

- Prenant en compte ce constat, l’équipe pédagogique du collège a décidé de mettre en place desactivités permettant à chaque élève de pouvoir progresser en abordant les mathématiquesautrement, notamment par le jeu.

Ainsi, et depuis 2007, un défi-maths SEGPA regroupant trois classes est mis en place.

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Une équipe de collègues de disciplines et origines variées (professeurs de mathématiques, detechnologie, de langue vivante, professeurs des écoles, PLP) a alors enrichi le projet existant en 2015.

Deux activités sont à présent susceptibles de favoriser la réussite de tous les élèves :

un défi-maths et

l’utilisation du jeu d’échecs. Le développement des échecs a débuté en 2010 et s’estfortement ancré en 2015 avec l’introduction du jeu d’échecs comme support pédagogique.

Objectifs poursuivis

1-Le défi-maths Internet du collège Maupassant est un support motivant et ludique pour aborder ledomaine mathématique de la résolution de problèmes.

Il permet à l'élève de prendre confiance en lui par la rédaction de problèmes mathématiquesdestinés aux classes volontaires qui s'inscrivent en ligne pour participer au défi.

Chaque élève pourra ainsi progresser à son niveau et à son rythme.

Le défi-maths permet aussi de créer un lien dynamique dans l’académie Nouvelle Aquitaine lesécoles de CM2 du secteur, les classes de SEGPA, les collèges et éventuellement avec une ouplusieurs classes d’Allemagne.

2-L’utilisation du jeu d’échecs a pour but de permettre à chacun de progresser en réinvestissantdans leurs apprentissages quotidiens les compétences nécessaires pour jouer aux échecs :concentration, émission et validation d'hypothèses…

Afin de mettre les élèves dans une situation ludique de résolution de problème mais aussi de miseen œuvre stratégique, nous utilisons depuis 2010 le jeu d'échecs.

C'est ainsi, après réflexion de l'équipe pédagogique de mathématiques, que ce projet utilisant lejeu d’échecs comme support a été mis en place en 2015 dans le cadre de l’AP MATHS. Étant jugébénéfique qualitativement pour les élèves, Il a été reconduit en 2016/17 puis cette année 2017/18

Pour les classes de 6ème, de 6ème SEGPA et de 5ème SEGPA,

- Permettre aux élèves de progresser en validant des compétences liées à la résolution deproblèmes et à la réflexion en situation.

- Faire progresser tous les élèves dans les divers apprentissages mathématiques, grâce entreautre à leur motivation et leur envie de réussir.

- Mettre en place des situations de jeu pour solliciter les élèves à produire, manipuler, …. et donc apprendre et progresser.

- Réinvestir dans toutes les matières les notions travaillées

- Créer du lien et mettre en place des activités communes entre des élèves « ordinaires » etdes élèves qui rencontrent des difficultés scolaires.

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Apprendre à se concentrer, à réfléchir, à anticiper.

Rédiger des énoncés, réfléchir sur la réécriture d’un texte.

Objectifs de différentes compétences du socle commun à atteindre et travailler :

DOMAINE 1.1 : Réfléchir sur ses connaissances pour réfléchir sur un texte, mieux l’écrire.

DOMAINE 1.3 : Trouver les opérations à effectuer.

DOMAINE 1.3 : Interpréter, exploiter un tableau, un graphique.

DOMAINE 2 : S’impliquer dans un projet individuel ou collectif.

DOMAINE 2 : Confronter les résultats avec les hypothèses de départ pour valider, ou non, l’hypothèse de départ.

DOMAINE 2 : Maîtriser un environnement numérique

Présenter dans un document numérique les étapes d’un raisonnement

Recenser des données, les classer, les identifier, les retrouver dans une arborescence.

DOMAINE 4 : Mener une démarche scientifique, résoudre des problèmes simples

Extraire et organiser les informations utiles à la résolution d’un problème

Résoudre des problèmes impliquant des nombres rapportés ou non à des

grandeurs.

Nombre d’élèves et niveaux concernés par le projet ECHECS ET MATHS AUTREMENT :

au moins 600 élèves au total

1 - CLASSES CREATRICES des problèmes du DEFI-MATHS INTERNET

- La classe de 6ème 3 du collège Maupassant de Limoges (DEFIMATHS 6EME) : 27 élèves. Jean-Sébastien FAURY en est le professeur de mathématiques.

- La classe 5ème SEGPA et 2 élèves de l’ULIS du collège Maupassant (DEFIMATHS SEGPA/ECOLES) :17 élèves.

2 - CLASSES INSCRITES au concours DEFI-MATHS

- Toutes les classes de CM2 du secteur du collège Maupassant de Limoges : de 5 classes à unedizaine de classes (+ de 100 élèves). 7 classes en 2017.

80

- Toutes les classes de 6ème d’ AUTRES ETABLISSEMENTS de la région Nouvelle-Aquitaine s’étantinscrites au DEFIMATHS : 11 classes en 2017.

- Toutes les classes de 6ème SEGPA et 5ème SEGPA d’autres établissements de la région Nouvelle-Aquitaine inscrites au DEFIMATHS : une quinzaine de classes soit plus de 200 élèves.

-Les classe(s) d’Allemagne : 20 élèves au minimum si participation.

Cette action a lieu dans le cadre d’un partenariat entre le collège Maupassant et un collège de laforêt noire (région Baden-Wûrtemberg) auquel ont participé en 2016/2017 avec Hugo Remark(professeur d’allemand au collège Maupassant) et ses élèves.

Exemple de participation au DEFIMATHS INTERNET en 2017 :

CLASSES DE CM2 : 7 classes

CM2 Léon Berland A (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

CM2/CM1 La Monnaie (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

CM2 Odette Couty (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

CM2 Aristide Beslais (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

CM2 Léon Berland B (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

CM2/CM1 Odette Couty (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

CM2 Ecole de Veyrac (VEYRAC, Haute-Vienne, 87)

CLASSES DE 6 ème SEGPA : 4 classes

6ème SEGPA du collège Voltaire (USSEL, Corrèze, 19)

6ème SEGPA du collège Anatole France (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

6ème SEGPA du collège Calmette (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

6ème SEGPA du collège Jean Picart le Doux (BOURGANEUF, Creuse, 23)

CLASSES DE 5ème SEGPA : 7 classes

5ème SEGPA du collège Jean Lurçat (BRIVE LA GAILLARDE, Corrèze, 19)

5ème SEGPA du collège Louis Jouvet (BELLAC, Haute-Vienne, 87)

5ème SEGPA du collège Voltaire (USSEL, Corrèze, 19)

5ème SEGPA du collège Anatole France (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

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5ème SEGPA du collège Calmette (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

5ème SEGPA du collège Jean Picart le Doux (BOURGANEUF, Creuse, 23)

5ème SEGPA du collège Darnet (SAINT-YRIEIX LA PERCHE, Haute-Vienne, 87)

CLASSES DE 6 ème COLLEGE : 11 classes

4 classes de 6ème (A, B, C et D) du collège Ronsard (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

2 classes de 6ème (C et G) du collège Calmette (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

2 classes de 6ème du collège Dolto (CHATELUS-MALVALEIX, Creuse, 23)

6ème 3 du collège Auguste Renoir (LIMOGES, Haute-Vienne, 87)

2 classes de 6ème du collège Louise Michel (SAINT-JUNIEN, Haute-Vienne, 87)

3 - CLASSES participant à l’activité AP- ECHECS

- Toutes les classes de 6ème du COLLEGE MAUPASSANT : environ 100 élèves.

4 - CLASSES créatrices de l’échiquier géant

- La classes de 5ème 5 (conception informatique) et la classe de 3ème SEGPA (création des pièces àl’atelier habitat) du COLLEGE MAUPASSANT : environ 40 élèves.

5 - CLASSES participant à des rencontres inter-établissements

-Classe de 6ème 3 du collège Maupassant avec une classe de 6ème du collège Calmette (Limoges)pour une rencontre DEFI-MATHS au collège.

-Classe de 6ème SEGPA du collège Maupassant avec la classe de 6ème SEGPA du collège Calmette(Limoges) pour une rencontre DEFI-MATHS au collège.

-Classe de CM2 de l’école de La Monnaie (Limoges) et classe de 6ème 4 du collège Maupassant pourune rencontre « mathématiques et jeu d’échecs »

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Professeurs impliqués dans le projet

- Franck BIOGEAUD, PE à la SEGPA (collège Maupassant LIMOGES)

- Jean-Sébastien FAURY, PLC mathématiques (collège Maupassant)

- Laurent PLUYAUD, agrégé de mathématiques (collège Maupassant)

- Hugo Remark, agrégé d’allemand (collège Maupassant)

- Irène PIN, PLC technologie (collège Maupassant)

- Delphine GIBIAT, PE à la SEGPA (collège Maupassant)

- Karyl PERRIOT, PLC mathématiques (collège Maupassant)

- - Vincent BOSSELUT, (collège Maupassant)

- Sandrine LAGARDE et Sébastien REIX, PLP à la SEGPA (collège Maupassant)

- Cyril DEDOME, PE (CM2 école de la Monnaie, Limoges)

- Jérôme DUGAST, PE à la SEGPA et Delphine VIALLE, PLC MATHS (collège Calmette, Limoges)

- Stéphane TCHEFRANOFF, président du club d’échecs LEC Echiquier Limousin, Limoges

Description du projet

Notre démarche répond aussi aux recommandations du Ministère.... Un rapport du ministère de l’Education Nationale du 4 décembre 2014 http://cache.media.education.gouv.fr/file/12_Decembre/30/2/DP-l-ecole-change-avec-vous-strategie-mathematiques_373302.pdf encourageait déjà à prôner d’autres approches mathématiques.

En voici un extrait :

« Une nouvelle image des mathématiques / MESURE 7 : la promotion d’un environnement plus favorable à l’apprentissage.

La dimension ludique des mathématiques et l’utilisation du numérique seront développées afin de motiver davantage les élèves et encourager leur autonomie. La place du jeu dans l’enseignement desmathématiques…… sera renforcée. Les expérimentations pédagogiques seront mieux accompagnées et diffusées à travers le réseau des ….. CARDIE. »

Deux activités sont à présent susceptibles de favoriser la réussite de tous les élèves : un défi-maths etl'utilisation du jeu d'échecs. Le développement des échecs a débuté en 2010 et s'est fortement ancréen 2015 avec l'introduction du jeu d'échecs comme support pédagogique.

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Modalités de mise en œuvre

Le défi-maths 2017/2018 et l’utilisation du jeu d’échecs au collège Maupassant constituent desactivités en constante évolution. Voici les principales lignes directrices pour l'année scalaire 2017-2018 :

A - LE DEFI-MATHS

Présentation du défi-maths 2018Le DEFI-MATHS est un concours de problèmes mathématiques organisé par le collège Maupassant.

Différents niveaux de défis sont mis en place pour que chaque élève, en fonction de son niveau, sesacquisitions et compétences puisse participer.

Ainsi, de nombreux élèves du collège et des élèves des écoles primaires sont impliqués dans les défis-maths.

Il se compose :

- d’un DEFI-MATHS SEGPA créé par la classe de 5ème SEGPA du collège Maupassant (destiné auxclasses de CM2, 6ème SEGPA et 5EME SEGPA de la région) et

- d’un DEFIMATHS 6 ème créé par la classe de 6 ème 3 du collège Maupassant (destiné aux classes de6ème de la région).

Les classes de 5ème SEGPA et de 6ème3 vont donc inventer durant l’année des problèmes de maths(qui rapporteront de 1 à 20 points en fonction de la difficulté).

15 problèmes pour le DEFI-MATHS SEGPA/ECOLES et 15 problèmes pour le DEFI-MATHS 6ème .

C’est un long travail puisqu’il faudra d’abord apprendre les caractéristiques d’un énoncé deproblème avant d’en créer une cinquantaine.

La classe « créatrice » travaille en groupe et chaque élève pourra inventer des problèmes à sonniveau.

L’objectif est de créer des problèmes personnalisés (ayant un rapport avec le collège Maupassant, laville de Limoges, la région, etc.) tout en proposant une forme ludique aux énoncés de problèmes.

Il y a toujours pour la classe « auteur » la volonté de proposer un « défi » aux classes inscrites.

Cela procure, la plupart du temps, une grande motivation en classe et donc un travail intense dans larecherche de formulation de la consigne. De plus les élèves cherchent à apprendre des donnéesnouvelles intégrées dans le programme du niveau de classe, pour tenter de mettre en difficultés lesélèves inscrits.

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Voici 2 exemples de problèmes créés par la 5ème SEGPA (2014) et la 6 ème 3 de Maupassant(2016) :

1-PROBLEME (DEFIMATHS SEGPA/ECOLES)

« La classe de 5EME SEGPA du collège Maupassant fait une sortie éducative au musée des beaux-arts à Li-moges. Les élèves parcourent 1,3 km en 15 minutes.

Quelle distance vont-ils parcourir en une heure s’ils continuent à marcher à la même vitesse ?

Pour ce problème, plusieurs méthodes de résolution sont possibles : schéma, addition denombres, tableau, recherche par tâtonnement...

2-PROBLEME (DEFIMATHS 6ème )

« Paul possède 12 stylos de la même longueur. Sans les superposer, il a réussi à obtenir 6 carrés identiques.Comment a-t-il fait ? »

Ce problème créé par la 6ème 3 nécessite une grande phase de réflexion et permet la recherchepar tâtonnement en utilisant des vrais stylos par exemple. La recherche en groupe et ladiscussion entre élèves est souvent nécessaire

Puis chaque classe (la 5ème SEGPA de Maupassant et la 6ème 3) sélectionne les 15 problèmesqui lui semblent être les meilleurs pour figurer dans le DEFIMATHS.

Enfin, le DEFI-MATHS sera numérisé et les 15 problèmes saisis sur le site du collège Maupassant.

Les classes de la région Nouvelle-Aquitaine qui seront inscrites pourront résoudre cesproblèmes de niveaux très variés.

Pour cela, elles téléchargent sur 2 semaines définies durant le mois de mai les problèmes, lesrésolvent en équipes et renvoient leurs réponses par mail sur une feuille-réponse à l’[email protected].

Les 2 classes « auteurs » du défi corrigent alors les problèmes et établissent un classement surInternet par catégories (CM2, 6ème SEGPA, 5ème SEGPA et 6ème) des classes de la région quis’étaient inscrites.

Voici un extrait du règlement du DEFI-MATHS 2016-2017 SEGPA/ECOLES disponible à l’adressehttp://www.clg-maupassant-limoges.ac-limoges.fr/IMG/pdf/reglement_2017.pdf

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« Nous sommes la classe de 5ème SEGPA du collège Guy de Maupassant à Limoges

et nous vous lançons le défi de résoudre nos problèmes.

Le défi-maths aura lieu cette année sur 2 semaines :

-une première série de problèmes à résoudre la semaine du MARDI 9 MAI 2017

-puis une deuxième série de problèmes à résoudre la semaine du LUNDI 16 MAI 2017.

Voici les règles à respecter pour faire le défi-maths.

Règlement 2016 - 2017

-Le défi-maths se déroulera encore cette année en 2 séances d'une heure réparties sur 2 semaines consécutives dumois de mai.

-Chaque classe de votre établissement ou école choisira donc un créneau d'une heure sur chacune des 2 semainespour résoudre les problèmes mis en ligne. Il y aura 15 problèmes en tout.

*Chaque classe a, au départ, 200 points avant de commencer le défi-maths. Votre classe est considérée commeune équipe, tous les points obtenus sont pour la classe.

*Tout problème dont la réponse est exacte fait gagner le nombre de points correspondant.

*Tout problème dont la réponse est fausse ou sans réponse fait perdre le nombre de points correspondant.

*Pour chacune des 2 séances, il y aura une seule feuille-réponse pour toute la classe (à imprimer puis à complé-ter à la fin sur ordinateur et à envoyer par mail).

*Vous pouvez utiliser tous les documents et matériels que vous voulez (livres, manuels, calculettes... ).

*Vous ne pouvez recevoir aucune aide de votre professeur.

*L’utilisation du joker sur une énigme choisie double le gain ou la perte de points correspondants. »

Le DEFI-MATHS se décompose désormais en 4 parties prenant en compte les nouveaux cycles :

1 1 défi-maths INTERNET SEGPA/CM2/CM1 (DEFI-MATHS SEGPA/ECOLES)

- Il est piloté par Franck Biogeaud (Professeur des Ecoles) et créé par la classe de 5EME SEGPA ducollège Maupassant (assistée par la classe de 4ème SEGPA).

http://www.clg-maupassant-limoges.ac-limoges.fr/spip.php?article732 (projet de 2017)

- Ce projet concerne les 16 élèves de la classe de 5ème SEGPA et 1 élève de l’ULIS du collège Guyde Maupassant (qui seront les créateurs du défi) mais aussi toutes les classes de 5ème SEGPA et6ème SEGPA de la région Nouvelle-Aquitaine qui se seront inscrites au défi-maths Internet.

- Le défi-maths SEGPA sera également ouvert aux classes de CM2 (voire CM1) du secteur du collègeMaupassant, avec les mêmes problèmes à résoudre.

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2 1 défi-maths INTERNET 6ème COLLEGE (DEFI 6ème)

- Il est piloté par Jean-Sébastien Faury et Laurent Pluyaud (enseignants).

- Ce projet concerne la classe de 6ème 3 du collège Guy de Maupassant (classe qui lance le défi)mais aussi toutes les classes de 6ème de la région Nouvelle-Aquitaine qui se seront inscrites pourparticiper au défi-maths Internet 6ème.

- Ce défi reprend une base du défi-maths SEGPA (1 ou 2 problèmes). Cela peut permettre de créerune relation entre des élèves de 6ème3 et de la SEGPA et aux élèves de SEGPA de se sentir valorisés.- Notre objectif est ici de valoriser les élèves de SEGPA mais aussi de faire travailler ensemble lesélèves de 6ème 3 et les élèves de SEGPA.

http://www.clg-maupassant-limoges.ac-limoges.fr/spip.php?article733 (projet de défi6EME 2017).

3 Le défi de 6ème 3 sera traduit en allemand par une classe de 3ème d’Hugo Remark (professeurd’allemand) et traduit en anglais par la classe de 5ème SEGPA de Delphine Gibiat afin de permettre àune ou plusieurs classes allemandes de participer.

4 Enfin, des rencontres sur le thème de la résolution de problèmes seront proposées durantl’année :

rencontres défi-maths entre 2 collèges de Limoges : le collège Maupassant et le collègeCalmette

rencontres échecs/mathématiques entre les élèves de CM2 de l’école la Monnaie et laclasse de 6ème 4 du collège Maupassant à l’école La Monnaie, (Limoges).

Déroulement du défi-maths 2018

- Pour le défi-maths SEGPA, un créneau horaire est attribué hebdomadairement. Il permet de réviser toutes les notions de base étudiées en 6ème en situation, comme par exemple réviser la technique opératoire de la multiplication en utilisant un problème utilisant cette opération. Au lieu de proposerun exercice « mécanique » traditionnel, l’élève se trouve confronté à un problème écrit par un ou plusieurs élèves dans le cadre des défis-maths des années précédentes. Il doit mobiliser ses connaissances passées antérieures et peut se faire aider d’un camarade. L’avantage du problème permet de donner du sens à une situation mathématique : comprendre le sens de l’opération et maîtriser ensuite la technique de calcul d’une multiplication.

- C’est souvent une situation plus ludique pour l’élève. Il y a une sorte de challenge à relever, àsavoir trouver la solution d’un problème créé par un camarade et c’est souvent très motivant pourles élèves.

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- Via l’utilisation de problèmes d’anciens défi-maths, certaines notions mathématiques pourrontêtre révisées (pour renforcer les apprentissages) ou abordées (pour amorcer une notion comme lepérimètre par exemple) en 5ème SEGPA ; comme par exemple :

le calcul mental, les fractions, les nombres décimaux, la proportionnalité, périmètre et aire, toutes lestechniques opératoires, les figures géométriques (reconnaissance et tracé), les unités de mesure(connaissance et conversion), la résolution de problèmes sous toutes ses formes y compris la logiquenon-numérique.

Quatre étapes rythment ce projet :

Etape 1 : L'étape des révisions d e septembre 2018 à mai 2018 ,

Plusieurs entraînements, pour comprendre le fonctionnement du « défi-maths », peuvent êtreprogrammés dans chaque classe souhaitant s’inscrire au défi afin de cerner les caractéristiques del’exercice : il s’agit d’une phase d’entraînement.

Lorsqu’une classe s’entraîne à résoudre des problèmes du défi-maths, elle doit s’organiser :

- Les élèves forment des groupes et que chaque groupe résout le plus de problèmes possibles.

- Chaque groupe s’organise pour apporter sa solution à un secrétaire de classe qui note lespropositions.

- Le secrétariat est aussi chargé de gérer tous les petits problèmes qui peuvent subvenir lors de cesentraînements.

- Cette étape est un moment important du projet. Elle permet de traiter des compétencesmathématiques (l’épreuve d’entraînement peut être le point de départ de l’apprentissage d’unenouvelle notion ou au contraire permettre de vérifier si les connaissances sont acquises.

- C’est aussi un moment privilégié pour la réalisation d'un travail en groupe, où le conflit socio-cognitif est favorisé : à l’intérieur d’un groupe de recherche, chacun, à son niveau, émet deshypothèses d’élaboration et de vérification d’énoncés ; la discussion entre plusieurs élèves estengagée pour proposer et justifier ses arguments, ses démarches mais aussi écouter lespropositions des autres camarades, pour au final, se mettre d'accord pour présenter une solutionavec un résultat.

Etape 2 : Envoi du règlement des défis-maths

- Durant cette période les classes de 5ème SEGPA du collège Maupassant et de 6ème3 enverront aux SEGPA, aux classes de 6ème et de CM2 un mail leur présentant le projet et les modalités de participation.

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- Les élèves du collège Maupassant apprendront à utiliser leur compte FOLIOS avec Irène PIN(professeur de technologie du collège) en cours de technologie (et créeront éventuellement uneadresse mail personnelle via la poste.net) afin de proposer leurs énoncés de problèmes sur cetteplate-forme.

Etape 3 : Ecriture des énoncés (périodes 3 et 4)

- Les élèves de 5ème SEGPA et celle de 6ème3 du collège Maupassant créeront des énoncés deproblèmes de difficultés variables, les enverront par mail à l’enseignant référent et proposeront lasolution de chaque énigme.

- Au mois d’avril, la classe « auteur » choisira 15 situations-problèmes (qui rapporteront de 1 à 20points en fonction de la difficulté) qui figureront sur le défi-maths Internet.

- La grille de correction sera aussi préparée.

Le défi est traduit en allemand (par une classe de 3ème d’Hugo Remark, professeur d'Allemand ducollège) et en anglais (par la classe de 5ème SEGPA de Delphine Gibiat – professeur au collège) afinde permettre à une classe allemande de participer au DEFI-6ème.

Etape 4 : Le défi-maths en ligne

- En mai 2018, le défi-maths Internet sera mis en ligne sur le site du collège Maupassant.

- Les classes inscrites travailleront alors en temps réel :

1- Se connecter sur le site Internet du collège Maupassant,

2- Télécharger les épreuves créées par les élèves,

3- Télécharger le bulletin-réponse,

4- Résoudre les énigmes,

5- Remplir le bulletin-réponse numérique et

6- Le renvoyer par mail à l’adresse « [email protected] ».

Etape 5 : Correction des participations

- Enfin, les classes de 5ème SEGPA et de 6ème corrigeront les épreuves des classes inscrites.

- Les élèves se chargent aussi d'envoyer un mail comprenant la correction et un diplôme de participation.

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B - LE JEU D’ECHECS / l’Accompagnement Personnalisé MATHS (AP MATHS)

Références institutionnelles

B.O. N°3 du 19 janvier 2012

" Le plan pour les sciences et les technologies à l'école lancé le 31 janvier 2011 propose aux enseignants de développer le recours aux jeux traditionnelscomme les échecs...... qui permettent de développer la motivation, la concentration des élèves, d'encourager leur esprit d'autonomie et d'initiative etde travailler les fondamentaux par une approche différente....... Des expériences internationales sur l'introduction du jeu d'échecs à l'école tendentà montrer que les enfants qui ont suivi une initiation réussie au jeu d'échecs ont un niveau de performance plus élevé, toutes choses égales par ailleurs."

Convention-cadre 2017/2020 établie entre le Ministère de l'Education Nationaleet la Fédération Française des Echecs (F.F.E.) en février 2017

https://scolaires.ffechecs.fr/IMG/pdf/convention_ffe_education_nationale_2017-2020.pdf

Présentation AP ECHECS

- Dans le but de renforcer les objectifs visés avec le Défi-Maths, nous proposons aussi à nos élèves des'initier et de renforcer leurs compétences en jouant aux échecs.

Le jeu d’échecs est utilisé au collège depuis 2015/2016 dans le cadre de l’AP MATHS.

- Un système de barrette horaire est mis en place par la direction de l’établissement afin de permettre un alignement de toutes les classes de 6ème et des groupes avec des effectifs allégés.

Ainsi, tous les vendredis matin de 11h à 12h, les 6 enseignants volontaires encadrent les 5 groupes d'élèves de toutes les classes de 6ème.

Une évaluation de début d’année préparée par l’équipe de mathématiques (avec pour thème principal la résolution de problèmes) est proposée à tous les élèves de 6ème (y compris SEGPA).

En fonction des résultats, des groupes de besoin sont établis.

L'objectif visé pour chacun de ces groupes est de progresser à son rythme .

En effet des groupes homogènes en leur sein permet à des élèves qui progressent de

changer de groupe durant l’année.

Cette possibilité est une source de stimulation et de motivation dans leurs apprentissages.

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Pour illustrer cette organisation :

-l e groupe 5 par exemple regroupe des élèves qui ont rencontré le plus de difficultés lors

de l’évaluation de début d’année..... Ce groupe est composé d' élèves de 6ème SEGPA

mais aussi d'élèves des 4 autres classes de 6ème.

-Ce fonctionnement permet aussi une rencontre entre des élèves qui ne se connaissent par

forcément et qui proviennent d'horizons différents.

- Les enseignants utilisent des documents « échecs » créés spécialement pour l’AP

MATHS favorisant la formulation d’hypothèses multiples pour trouver une solution

aux problèmes proposés.

Exemple de déroulement du projet ECHECS en 2016/17 reconduit en 2017/20181- Accompagnement personnalisé en 6ème

Intervenants : BIOGEAUD Franck / PLUYAUD Laurent / FAURY Jean-Sébastien / BOSSELUT Vincent /PERRIOT Karyl (5 enseignants pour 4 classes de 6ème).

- Les élèves de 6ème apprennent les règles et le fonctionnement du jeu d’échecs durant l’heure d’APMATHS.

- Cela leur permet d’apprendre à mieux réfléchir dans toutes les matières d'enseignement et mieuxappréhender une situation-problème de mathématique ou une consigne par exemple.

2- Utilisation dans les cours classiques et en accompagnement personnalisé des échecs comme support pédagogique

Intervenants : les enseignants de Maupassant porteurs du projet

- Des séquences d’apprentissage ayant pour support le jeu d’échecs ont été créées (mathématiques, sciences, histoire, technologie, SEGPA.).

- Les documents/ et activités supports créés sont stockés dans un classeur.

- Le professeur de sciences peut par exemple utiliser un exercice à partir de pièces placées sur un échiquier pour apprendre aux élèves à coder un graphique.

3- LIAISON CM2/6EME

Intervenants : BIOGEAUD Franck / PLUYAUD Laurent / DEDOME Cyril (enseignant de CM2).

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Travail entre la classe de 6ème4 et la classe de CM2 de secteur de l’école de la Monnaie à Limoges.

- Février 2016 : rencontre à l’école de la Monnaie (reconduite en 2017 et 2018)

- Avril 2016 : rencontre au collège Maupassant (deux rencontres sur le même principe en 2017 et 2018)

- Juillet 2016 et juillet 2017 : rencontre lors des portes ouvertes du collège. Certaines parties se sont faites avec l’utilisation de l’échiquier géant créé aux ateliers de la SEGPA. Cette rencontre est aussi programmée de nouveau en juillet 2018.

4 - ATELIER ECHECS et CHAMPIONNATS SCOLAIRES

Les élèves qui le souhaitent peuvent participer à des ateliers échecs qui se déroulent le mardi durant la pause méridienne.

43 élèves volontaires du collège (y compris SEGPA et ULIS) viennent jouer chaque mardi de 12h45 à 13h45 durant toute l'année scolaire.

- Les élèves de cet atelier participent aussi aux divers championnats scolaires dont celui accueilli par le collège Maupassant le 18 JANVIER 2017 (championnat départemental d’échecs) organisé par le LEC Echiquier Limousin.

L’équipe de Maupassant a terminé championne départementale et championne académique à Guéret en mars 2017 ! Des articles sur ces performances sont parus sur le site du LEC Echiquier Limousin (http://limechecs.fr/spip.php?article1593)

- Article du journal local « le populaire du centre » :

http://www.lepopulaire.fr/limoges/loisirs/2017/02/06/89-scolaires-ont-dispute-le-championnat-departemental_12272856.html

- Article twitter de Sandrine Rotzler, conseillère départementale de la Haute-Vienne

https://twitter.com/SRotzler/status/821752920865701888

5 – Conception, création et utilisation d’un échiquier géant

Intervenants : LAGARDE Sandrine / REIX Sébastien (professeurs d’atelier à la SEGPA du collège) et PIN Irène (professeur de technologie).

L’activité s’est déroulée lors des séances apprentissages dans les ateliers de la SEGPA du collège à partir de janvier 2016 :

Etude et construction sur plan de l’échiquier et de ses pièces en technologie via le logiciel sketchup par Irène PIN et la classe de 5ème 5.

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Au printemps 2016, création de l’échiquier géant (peinture au sol) dans une des cours du collège par la classe de 3ème SEGPA de Sandrine LAGARDE.

Création des pièces en bois et de leur socle par le groupe-classe de 3ème SEGPA de SébastienREIX.

Inauguration officielle le 18 janvier 2017 en présence de Stéphane TCHEFRANOFF, président du LEC ECHIQUIER LIMOUSIN

-L’utilisation de cet échiquier est une grande fierté pour les élèves de 3ème SEGPA qui l'ont conçu et réalisé.

-Cet échiquier géant est utilisé lors des journées portes ouvertes du collège, mais aussi lors des championnats officiels d’échecs, et par le club échecs du collège.

Article sur l’inauguration de l’échiquier géant du collège Maupassant le 19 janvier 2017

http://www.clg-maupassant-limoges.ac-limoges.fr/spip.php?article728

C – D’autres activités mathématiques pour vivre les maths autrement

4 ème :

Jeu de cartes sur les transformations

- Les élèves découpent 8 cartes chacun intitulées TRANSLATION, ROTATION, SYMETRIES qu’ils personnalisent. - Puis, par groupe de 3 ou 4, les élèves rassemblent leurs cartes en tas, tirent chacunleur tour une carte et font évoluer leur pion de cette transformation à travers d’un plateau de jeu.

-S’ils sortent du plateau, ils recommencent.

Pyramide tronquée holographique :

Tracé et construction de cette pyramide à utiliser avec une application sur smartphone.

EPI 3 ème : Mathématiques / Technologie

Apprendre des Maths à un lutin, à un robot.

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Les élèves doivent effectuer différents programmes sur le logiciel de programmation Scratch :

- Dans un premier programme (Mathématiques), l’utilisateur saisit une équation et une valeur. Le programme lui répond si ce nombre est la solution de cette équation ou pas.

- Dans un second programme (Mathématiques), le programmateur saisit les longueurs des trois côtés d’un triangle. Le programme lui répond si ce triangle estrectangle.

- La troisième partie (Technologie) sera la programmation d’un robot qui vérifiera si un triangle tracé est rectangle ou non.

Partenariat et contenu du partenariat

Toutes les classes volontaires de la région Nouvelle Aquitaine (6ème collège, 6ème et 5ème SEGPA et CM2) volontaires pour participer au défi.

Classe de CM2 la Monnaie (Limoges).

Classe(s) allemande(s).

SEGPA et 6ème du collège Calmette (Limoges).

Le club d’échecs du « LEC ECHIQUIER LIMOUSIN ».

Les clubs d’échecs scolaires (écoles/collèges/lycées) de la Haute-Vienne.

Liens éventuels avec la Recherche

Participation de la classe de 6ème SEGPA à une séquence d’évaluation dirigée par OPEN.scol (Outils Pédagogiques d’Evaluations Numériques Scolaires) dans l’académie de Lille.

Cette plate-forme, via ses applications WEB-ASH, permet d’analyser les résultats des élèves et de leur proposer un travail plus adapté à leurs besoins.

Plate-forme à l’adresse http://plen.fr/open.scol/index.php

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe)

Mise en place des activités prévues et participation active des classes volontaires. Validation des compétences disciplinaires ou transversales visées en mathématiques,

français, technologie via PRONOTES et le LSU.

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Publication sur le site Internet du collège Maupassant du règlement, du déroulement prévu et des résultats du défi-maths.

Suivi des classes de 6ème1 SEGPA et 6ème3 via des évaluations de début d’année et de fin d’année pour cerner l’évolution et mesurer les progrès des élèves sur certains items de résolution de problèmes (mais aussi leurs progrès).

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser

- Le travail d’équipe très efficace dans la création des documents supports et la complicité dans letravail de l’équipe pédagogique notamment dans l'émergence de nouvelles idées, la communication, l’écoute et la mise en forme du projet.

- La motivation et parfois la fierté dont les élèves font preuve pour suivre les différentes activités proposées (que ce soit pour évaluer la participation des classes au défi-maths, vivre l’accompagnement personnalisé, la création du jeu géant ou la participation aux championnats d’échecs.)

- Le support logistique, humain et administratif de l’équipe de direction du collège Maupassant

-

Trois difficultés éventuelles rencontrées :

- L’aspect chronophage du projet qui nécessite une organisation pointue du fait de son caractère communicatif.

- Le temps de coordination nécessaire tout au long de l’année pour se concerter sur l’évolution duprojet et les activités proposées.

- La difficulté pour trouver des créneaux horaires communs entre la classe de CM2 de l’école de la Monnaie et une classe de collège ayant vécu les séances d’accompagnement personnalisé

Effets constatés

- Sur les acquis des élèves

Même s’il est parfois difficile de cerner les évolutions des élèves, les enseignants de mathématiques (Laurent Pluyaud, Jean-Sébastien FAURY) et ceux d’autres matières dans plusieurs classes de 6ème, ont pu notamment noter que :

- Les élèves d’un niveau moyen progressent considérablement dans leur approche des situations-problèmes . Au lieu de se précipiter comme en début d’année scolaire, certains élèves prennent maintenant le temps de réfléchir avant de proposer des réponses.

- D'autre part, les élèves prennent plus le temps de réfléchir à plusieurs possibilités de réponses et émettent des hypothèses.

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- Leur attitude générale est beaucoup plus réfléchie après avoir vécu les activités liées au jeu d’échecs.

- La concentration est meilleure pour certains.

- On a pu voir des élèves qui ont pris confiance en eux, qui ont moins peur de prendre des décisions, qui partagent leurs questionnements et leurs modes de raisonnement, qui apprennent des autres, qui n'ont plus peur d'apprendre.

- Des élèves enthousiastes, qui progressent et qui sont mieux armés pour résoudre un problème ou une difficulté.

D’autres remarques bénéfiques ont été notées chez les élèves :

-Perdre à un jeu n’est « pas grave » (c’est normal) alors qu’échouer à un exercice/devoir de maths est très stigmatisant (mauvaise note).

-Lors de la mise au travail des élèves, il y a très peu de refus (conséquence du point précédent)

-Les élèves sont beaucoup plus autonomes dans leurs apprentissages, le rôle du prof étant d’être le moins présent possible.

- Réfléchir autrement avec les maths ou avec les échecs permet à certains élèves d’être plus solidaires les uns envers les autres et de s’entraider.

- Le mélange des groupes d’AP MATHS/ECHECS est très bénéfique : les élèves étant mélangés en fonction de leurs besoins (collège et SEGPA), des liens se créent parfois et des élèves de classes classiques du collège s'intéressent et se rapprochent des élèves de la SEGPA du collège.

C'est, rappelons-le, la classe de 3ème SEGPA qui a fabriqué l’échiquier géant.

- Apprendre via les discussions autour des énoncés de défi-maths ou avec le jeu d’échecs donne de laconfiance à certains élèves, que ce soit par le biais des séances d’accompagnement personnalisé, la vision des problèmes sur le site Internet du collège ou par les bons résultats qu'ils obtiennent aux championnats d’échecs.

- Enfin, apprendre autrement avec les maths ou les échecs a permis de montrer que les filles et les garçons pouvaient se placer sur un pied d’égalité en termes d’analyse et de résultats. Il a permis à certaines filles d’être mises en valeur.

- Des élèves ont pu ressentir de la fierté quand un groupe parvient à résoudre un défi. Ils aiment aussi trouver des choses complexes à proposer lors des défis.

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Sur les pratiques des enseignants

- Ce projet permet un formidable travail d’équipe entre différentes catégories d’enseignants :

PLC agrégés et certifiés, Professeurs des Ecoles (SEGPA, CM2) et PLP.

- Chacun donne l'occasion aux autres de découvrir son domaine, ses attentes envers les élèves, ses méthodes de travail.

- Le travail d’équipe (discussions, préparation des activités communes...) est très riche et permet de former une équipe de projet soudée et heureuse de travailler ensemble.

- Chacun découvre entre autres les attitudes expertes des professeurs de collège, des professeurs des écoles ou des professeurs d’atelier de la SEGPA du collège.

- L’équipe vit fièrement chaque rencontre de fin d’année durant laquelle les élèves s’affrontent avec l’échiquier géant.

- Sur l’école / l’établissement

Le défi-maths est devenu une vitrine positive pour le collège Maupassant.

- Il a permis de tisser de nombreux liens avec les collèges et les écoles de l’académie.

- Il a été cité par le collège Renoir (Limoges), vainqueur du DEFI-6EME 2017 au même titre que des concours nationaux :

http://www.cite-renoir.ac-limoges.fr/spip.php?article869

- Le collège est ouvert sur la ville, le département, la grande région, un établissement allemand.

- Les rencontres CM2/6ème et les portes ouvertes de fin d’année scolaire permettent et permettrontaux élèves de mieux se connaître mais aussi aux futurs élèves de 6ème de découvrir le collège de manière plus ludique que les traditionnelles visites d’établissement qui se déroulent avant l’entrée en sixième.

- Les superbes résultats obtenus aux championnats scolaires (champions départementaux et vice-champions académiques) ont donné une image positive du collège Maupassant. Des articles sur ses performances sont parus sur le site du LEC Echiquier Limousin (http://limechecs.fr/spip.php?article1593) , sur celui du collège http://www.clg-maupassant-limoges.ac-limoges.fr/spip.php?article741 et dans la presse locale, ce qui est valorisant pour les élèves concernés

- L’accueil des championnats scolaires d’échecs et l’inauguration officielle de l’échiquier géant le 18janvier 2017 a été aussi un moment fort du projet permettant de valoriser les acquis des élèves.

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- Plus généralement, sur l’environnement

- Le projet a permis de renforcer le lien école du secteur/collège grâce aux rencontres CM2/6ème etréaliser un travail commun entre les enseignants de collège et d’école.

- Des élèves qui ne se connaissaient pas ont appris à se découvrir et ont pu tisser des liens qui leur seront sûrement utiles pour mieux vivre ensemble au collège dans les années à venir.

- Des élèves qui se rencontrent via ce genre de projet ont plus de chance d’évoluer dans un climat serein.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait :

→ Le plaisir pris par bon nombre d’élèves lors des séquences de travail vécues par le biais du défi-maths ou des échecs. Par l’intermédiaire de ces activités mathématiques vécues « autrement », un sentiment de plaisir s’est opéré chez de nombreux élèves : plaisir de sentir qu’on progresse en mathématiques par exemple, la sensation de mieux réfléchir dans tous les cours.

→ Une grande fierté que les élèves de SEGPA, qui sont souvent en manque d ’ estime d ’ eux-mêmes et qui se sentent parfois inférieurs à d ’ autres, ont montrée lors de la réalisation del ’ échiquier géant qui pourra être utilisé par tous les élèves du collège.

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F – Une école fondée sur la confiance

Contact :

Établissement : DSDEN HAUTE-VIENNE Limoges

Adresse : Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale de la Haute-Vienne , 13rue François Chénieux, CS 13123 87031 Limoges Cédex 1

Noms :Véronique Brun / Florence Morellet

Infirmière Conseillère Technique/ Conseillère Technique de Service Social en faveur des personnels

Personnes participant activement au projet :

-Monica Perez, Inspectrice de l’Education Nationale et chargée du dossier innovation

-Olivier Reymbaut, chargé de mission formation

Site :http://ia87.ac-limoges.fr RNE DSDEN 87: 0879999W

En quelques mots

« Être bien pour bien être à l’école » primaire est un programme développé à l’échelle de la Haute-Vienne. Les comportements sociaux perturbants la sérénité en classe sont recrudescents. Ilsimpactent la progression des élèves, l’assiduité, la santé au travail des enseignants.

Nous proposons un véritable parcours qualité de la vie scolaire, dans une vision pédagogique etéducative positive, promotrice de santé. L’objectif : développer le bien-être et les compétencespsychosociales des élèves/enseignants pour créer et maintenir le meilleur cadre de vie possible enclasse. Il se compose de formations/actions/accompagnements, de pratiques bien-être en classe, auservice des apprentissages.

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F 1 - ÊTRE BIEN POUR BIEN ÊTRE AL’ECOLE

DSDEN HAUTE-VIENNE Limoges

Constats à l’origine de l’action :

Des comportements sociaux perturbants et recrudescents :

Des « comportements perturbants » s’installent rapidement et se développent en milieu scolaire dèsle plus jeune âge. Ils prennent la forme de débordements émotionnels soudains, de la part desparents comme des enfants. En attestent les fiches déclaratives « faits établissement » qui indiquentau quotidien l’ampleur du phénomène.

Cela se traduit par des incidents, des agressions verbales et/ou physiques, pulsionnelles, irréfléchieset démesurées par rapport au contexte. Ces réactions envahissantes et/ou passages à l’acte violentqui mettent l’ensemble du système éducatif en tension, fragilisent l’équilibre des élèves et desadultes. Ils questionnent fondamentalement la notion d’autorité juste, d’efficacité dans l’éducationdes enfants en population générale, et le poids de l’individualisation des comportements.

Il convient de bien les distinguer des troubles pathologiques, médicalement avérés qui nécessitentune prise en charge médicale spécifique et experte. Ils sont moins nombreux par comparaison.

Un sentiment d’impuissance générale pour gérer ces comportements émergents :

L’École est impactée et mise en tension par ces évolutions sociétales. Elle souhaite faire preuved’adaptation au service de la réussite du maximum d’élèves. Les professeurs des écoles sont trèsimpliqués dans cet enjeu majeur de construire un climat apaisé et sécure propice auxapprentissages : une école fondée sur la confiance réciproque.

Et en même temps, ils se disent démunis et isolés dans leur pratique. L’usure et le découragementsemblent provenir d’un sentiment partagé d’impuissance. Ils se sentent insuffisamment préparés àprendre en charge la part socio-éducative croissante alors qu’ils sont pédagogues en priorité. Ils ontpeur de l’impact sur la progression de tous les élèves. Ils craignent de réagir de façon inadaptée,d’être dépassés et de voir leur état de santé physique et psychologique se dégrader.

Des conséquences observables :

La dégradation de la qualité de la vie scolaire entrave le parcours de réussite des élèves et génère del’absentéisme des scolaires comme des professeurs. L’impact sur la sérénité de l’exerciceprofessionnel est considéré comme un risque psychosocial mesuré.

Le bien-être des élèves est tout à fait interdépendant de celui des adultes et réciproquement.

Des solutions et méthodes efficaces et innovantes :

Il existe des outils et des méthodes efficaces pour promouvoir le bien-être des élèves et despersonnels à l’école, au service des apprentissages et d’un climat scolaire apaisé et sécure.

Au regard de ces besoins réels, agir précocement en faveur du développement du bien-être et descompétences psychosociales de tous les membres de la communauté est une stratégie efficace etreconnue scientifiquement en matière de promotion de la santé.

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Depuis 2014, le département de la Haute-Vienne déploie une démarche innovante dedéveloppement des compétences psychosociales des élèves, notamment émotionnelles, via lesprofesseurs des écoles et les conseillers pédagogiques.

Cette démarche est perçue positivement comme préventive des risques psychosociaux despersonnels et bénéfiques aux élèves bénéficiaires chez lesquels il a été scientifiquement mesuré uneaugmentation tendancielle de la pro socialité et un niveau plus élevé de compétences émotionnelles.

Objectif général poursuivi :

Développer le bien-être et les compétences psychosociales des élèves et des enseignants pour créer etmaintenir le meilleur cadre de vie en classe possible, au service de la progression de tous et de laréussite.

Objectifs spécifiques poursuivis :

Acquérir et partager une culture commune du bien-être à l’école et du climat apaisé.

Augmenter la capacité d’autorégulation du comportement.

Renforcer le sentiment de bien-être, d’auto-efficacité personnelle et de confiance.

Promouvoir l’apprentissage d’une vie sociale positive en milieu scolaire.

Augmenter la présence d’émotions positives en contexte d’apprentissage et de vie scolaire.

Favoriser la performance et la réussite scolaire.

Conforter les enseignants dans l’exercice du métier.

Prévenir l’usure professionnelle des enseignants.

Proposer méthodes et outils concrets et simples pour la pratique quotidienne.

Accompagner l’implantation de pratiques promotrices de bien-être à l’école..

Nombre d’élèves et niveaux concernés :

Le dispositif s’étend à l’ensemble des élèves du premier degré en Haute-Vienne, soit près de 31000élèves et leurs 1800 professeurs des écoles.

En Juin 2017, on a recensé 700 enseignants sensibilisés aux pratiques de bien-être au service desapprentissages en Haute-Vienne.

Description:

« Être bien pour bien être à l’École » est un dispositif de type PARCOURS Qualité de la Vie Scolaire.Nous employons l’acronyme QVS. Son déploiement est progressif.

La stratégie repose sur trois piliers, FORMATION, ACTION, ACCOMPAGNEMENT des pratiques.

A l’origine, en 2014, l’Inspectrice d’académie positionne le bien-être au cœur de sa politiquedépartementale, sous-couvert du Recteur de l’Académie de limoges, qui depuis 2009 déploie unedémarche « estime de soi et développement des compétences psychosociales » (ES/CPS).

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Elle confie le dossier à l’Infirmière Conseillère Technique départementale (ICTD) soutenue par laConseillère Technique de Service social Madame Florence Morellet, en faveur des personnels afin decibler les élèves et les professeurs des écoles. Elles sont toutes deux membres de l’équipeacadémique d’intervenants ES/CPS. L’ICTD est aujourd’hui titulaire d’un diplôme universitaire depsychologie positive (université de Grenoble Alpes).

Les Inspecteurs de l’Education Nationale sont sensibilisés et vont soutenir activement le projet dès2015. Le médecin conseiller technique et la conseillère technique de service sociale en faveur desélèves sont également impliquées.

Un IEN va créer une équipe de recherche et de réflexion « qualité de la vie scolaire » en Juin 2016.C’est Madame Monica PEREZ, IEN chargée de l’innovation qui le pilote désormais.

Modalités de mise en œuvre :

Tous les conseillers pédagogiques, soit 18 personnes, vont bénéficier d’une formation relative àl’estime de soi et au développement des compétences psychosociales en Janvier 2015, sur deuxjournées.

De cette formation va émerger un véritable plan de formation massif. Pour les REP+ et REP, deuxjournées ES/CPS et valorisation du bien-être sont proposées. Dans les huit circonscriptions, uneanimation pédagogique (3H) est conçue : « pratique de bien-être au service des apprentissages ».Elle s’appuie sur l’outil de l’académie de Paris, publié aux éditions EPS.

L’accompagnement effectif et concret de la mobilisation des acquis de formation s’opère dans lesécoles grâce au travail quotidien des conseillers pédagogiques dans les classes. Dans de nombreuxsites on met en place des pratiques qui permettent à l’élève de se mettre dans le bon état au bonmoment, en quelques petites minutes. L’idée étant d’apaiser le mental pour ouvrir l’attention par lebiais d’exercices, de pratiques corporelles : respiration, concentration, auto-massage, gymnastiquelente ou non volontaire, relaxation, visualisation.

On voit progressivement émerger des travaux pédagogiques autour des compétencesémotionnelles, des sentiments, de l’entraide et de la coopération. C’est le résultat de cetaccompagnement de proximité.

Un film est tourné à l’école de Jourgnac avec CANOPE. Il est utilisé en animation.

C’est aussi en 2016/2017 que le programme « JE SUIS BIEN A l’ECOLE » est conçu par VéroniqueBrun, ICTD, dans une école REP, auprès d’élèves de CE1, dans le cadre de son D.U de psychologiepositive (PP). Il est aussi développé à Singapour en école française, par une autre étudiante du D.UPP. Il a obtenu le troisième prix 2017 de l’innovation en PP pour les pays francophones et a étéprésenté au congrès international de PP à Montréal le 12 Juillet 2017. Il se développe actuellementen REP auprès des CP 100%réussite de l’école Joliot curie, et se poursuit à l’école Marcel Proust.L’école Victor Hugo et Roussillon s’impliquent en vue de créer une suite : « JE SUIS BIEN A L’ECOLEMATERNELLE ». Il est basé sur la pédagogie positive et ajoute de la pleine conscience. Lareconnaissance des contentements et satisfactions, ainsi que le développement de la gratitude sontaussi inclus dans ce programme.

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En 2017, le parcours Qualité de la Vie Scolaire démarre en Septembre. Il permet aux enseignantsd’explorer, en trois ans, trois composantes : les pratiques bien-être (700 personnes sensibilisées à ladate de Juin 2017 et 350 attendues en 2017/2018), la pédagogie coopérative (50 personnesattendues en 2017/2018) et la discipline positive ou autorité juste (en cours de construction).

S’ajoute depuis Octobre 2017 une expérimentation innovante sous forme d’un atelier réunissant 12professeurs des écoles. 5 rencontres de 3H chacune sont prévues au cours de l’année scolaire pourtravailler avec eux autour de « pratiques constructives dans l’accueil d’enfants à comportementsperturbants dans la classe ». Les deux conseillères techniques animent ces travaux avec le soutiend’une psychologue clinicienne de la MGEN 87. Si l’expérience est concluante elle est appelée à segénéraliser.

Enfin, pour les enseignants éprouvant des difficultés, une offre de stage d’observation dufonctionnement de la classe d’un autre enseignant est proposée dans le plan de formationdépartemental, avec remplacement. Cela ouvre des perspectives susceptibles d’améliorer lefonctionnement pédagogique en confiance.

« Bien-être pour être bien à l’école » est donc une démarche pluriannuelle innovante qui participe àla conception d’une école fondée sur la confiance.

Moyens mobilisés :

L’originalité de ce programme repose sur le fait qu’il ne génère pas de coût supplémentaire pourl’ensemble des intervenants actuels qui interviennent tous dans le cadre de leurs missions propres.

La formation premier degré prend en charge les frais inhérents aux déplacements des participants.Les remplacements sont également anticipés dans ce cadre pour les stages.

La MGEN HAUTE-VIENNE finance la psychologue scolaire, soit une contribution de 800 euros.

Partenariat et contenu du partenariat :

A l’interne, l’action fédère les partenaires du champ pédagogique, éducatif avec les acteurs sociauxet de santé en transversalité.

Dans certaines communes, l’expérience est soutenue par les maires et municipalités qui ont élargi lechamp de l’intervention aux parents et acteurs péri éducatifs : Jourgnac, Nieul, limoges, pourexemples.

Dans le cadre des contrats locaux de santé impliquant la ville de Limoges et l’Agence Régionale desanté, un programme de développement des compétences psychosociales complémentaire sedéroule pendant le temps péri-scolaire : « Le voyage des TOIMOINOUS », créé à Limoges et animépar l’Instance Régionale d’Education et Promotion de la Santé et les animateurs de la ville.Des liensétroits sont établis avec le déploiement du programme international soutien famille parentalité.Celui-ci est implanté en Limousin par santé public France sous la direction du Docteure CorinneRoehrig.

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Liens avec la recherche :

L’université de Grenoble Alpes, via le parcours de formation en psychologie positive de l’ICTD, aparticipé à la conception, au suivi et à l’évaluation, plus particulièrement Madame Béatrice Lamboy,Docteure en psychologie, Conseillère scientifique en prévention et promotion de la santé,chercheuse associée au laboratoire inter universitaire de psychologie (LIP) - Université de Savoie-chargée d’enseignement en prévention et promotion de la santé dans plusieurs universités dontBordeaux.

Modalités de suivi et d’évaluation de l’action :

L’action est globalement suivie au sein de l’ERR QVS (équipe de réflexion et de recherche Qualité dela Vie Scolaire, sous couvert de l’IEN pilote : Madame Perez.

Dans chaque circonscription les conseillers pédagogiques, sous couvert des IEN, assurent,accompagnement et suivent le projet et participent à l’évaluation quantitative et qualitative.

Le chargé de mission formation assume l’évaluation des actions de formations.

En 2016/2017, pour l’obtention du D.U de psychologie positive, une échelle de mesurescientifiquement validée : la PEC (profile emotional competences, développée par S.Mikolajczak etS.Brasseur en 2012), a permis de mesurer une augmentation de la compétence émotionnelle desenfants bénéficiaires du programme « JE SUIS BIEN à l’ECOLE », ainsi qu’une augmentationtendancielle à la pro socialité.

Ressources ou point d’appui :

Le soutien de la DASEN, de la Secrétaire Générale de la DSDEN 87 et des IEN.

L’implication des conseillères techniques et conseillers pédagogiques dans la mise en œuvre.

La constitution de l’ERR (équipe de recherche et de réflexion) Qualité de la Vie Scolaire et son travailcollaboratif en transversalité, plein de la richesse des regards croisés. Elle associe des professeurs desécoles.

La reconnaissance de la qualité de la démarche par tous les membres du CHS-CT départemental enterme de prévention des risques psychosociaux. Difficultés rencontrées :

La valorisation et la communication de l’action au sein de l’institution, avant la participation CARDIEen 2017.

L’absence de financement d’un évaluateur performant (ex : pas de fonds pour accueillir un étudiantdu master de psychologie de la prévention qui aurait dû faire l’analyse de l’action).

La nécessité de devoir régulièrement convaincre et justifier de la pertinence d’une approchepédagogique positive fondée sur les compétences émotionnelles et les pratiques de bien-être.

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Effets constatés :

Sur les élèves :

Efficacité pour les élèves : On observe chez les élèves une augmentation de leur capacité à auto-réguler leurs émotions perturbantes. On remarque plus d'émotions positives et d'expressionsexplicites de contentement. Cela favorise un apaisement observable, une attention plus ouverte, unerécupération plus rapide lorsqu'ils sont soumis à un effort. Une diminution de la crispation avant etpendant l'apprentissage. A condition de proposer régulièrement les pratiques, les résultats sontperceptibles dans les comportements entre élèves qui sont empreint de pro socialité, d'entraide etsolidarité plus spontanées. L’occurrence de gestes de violences diminuent aussi. On constate bien unimpact sur la qualité de la vie quotidienne en classe et du climat scolaire.(voir vidéo jointe)

Sur les pratiques des enseignants :

Adhésion de la communauté éducative : Plus de 700 enseignants formés et de nombreusesproductions en classe (ex : village des émotions à l’école Marcel Proust)

Verbatim des enseignants:

"La formation antérieure c’est l’activateur de la pratique. C’était bien de l’avoir eu à l’ÉSPÉ. J’avaisutilisé dans mon premier poste et il y a eu les animations pédagogiques. Ces pratiques prennentsens. On a eu une connexion entre nous grâce à ça. Ce n’est possible que s’il y a une adhésion desenseignants. Nous, on voudrait en faire un projet d’école, mais il faut l’adhésion des autres collègues.Ça va venir, il faut du temps.

L’animatrice des activités de découverte, accompagnante et pas envahissante, favorise la mise enplace. Les enfants aiment bien ces rencontres périodiques et qui changent un peu de l’organisationhabituelle. Pour nous, c’est un fil rouge qui fait tenir dans la durée. Ça prévient le zapping. Si on selaisse envahir par tout ce qu’on a à faire, cette présence dans la durée nous évite de trouver desraisons qui font qu’on ne fait pas.

Ce programme a des bénéfices qui apparaissent petit à petit si on s’y tient régulièrement. Au début ilfaut faire des efforts mais ça ne dure pas longtemps. En premier les élèves sont plus attentifs, et leurconcentration augmente. On s’aperçoit qu’on répète moins. A partir de là on regarde plus leursprogrès, on remarque qu’il y a moins de fautes. On a tendance à augmenter les pratiques. On lesritualise : à la reprise de 13H45 avec Tic Tac Tortue. Avant et après chaque séance d’activitésphysiques.

Pas de dictée sans massage des mains. Si les mains sont bien massées les crayons font moins defautes. On a le projet pédagogique qui renforce tout le travail sur les émotions et les sentiments etqui fait le lien pour continuer. On s’en sert aussi pour gérer un élève à comportement perturbant. Enactivant simplement les mots « Tic tac Tortue, Lutin, un ange dans la tête », ce petit garçon trèscolérique va de lui-même mobiliser les pratiques, aller dans le coin calme. Et quand il revient dans legroupe c’est vraiment mieux. La relation a changé. On se sert de la recherche des satisfactions pourrégler des problèmes différemment.

On oublie de le faire parfois quand le quotidien nous rattrape, mais on ressent très vite un manque.Ou alors les enfants réclament la pratique. Ça a une répercussion sur moi.

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Au début moins d’agacement. Ensuite j’ai repéré un apaisement. J’ai observé qu’au fil du temps cetapaisement dure. Je me sens plus détendue. J’ai senti à un moment le retour du plaisir d’exercer, ceque je n’éprouvais pas vraiment depuis quelques temps alors que j’aime mon métier et cette école.Et enfin j’ai constaté que je transmets cet apaisement aux enfants. Et c’est très important. Il ne fautpas penser que tout vient du programme. On a un humour et une capacité de dédramatisationdepuis très longtemps. Mais le programme est une réelle plus-value.

Comme les enfants, enfin certains, rapportent tout ça à la maison, on a aussi des retoursencourageants. Pour gérer mon stress et mes insomnies, je fais aussi les exercices. On continue l’anprochain, et la maîtresse de CE2 va maintenir le programme. Maintenant ça fait un contraste entreles enseignants qui mette le programme en œuvre et les autres classes. Je me demande comment lesenfants feront dans un climat de classe plus…classique. Il faut aussi former les animateurs du tempsaprès la classe et voir un peu plus à impliquer les parents."

Sur le leadership et les relations professionnelles :

700 enseignants formés et de nombreuses productions en classe (ex : village des émotions à l’écoleMarcel Proust)

Extension, généralisation et croissance de l’action dans le territoire.

Sur l’établissement / l’école :

Adhésion de la communauté éducative : Plus de 700 enseignants formés et de nombreusesproductions en classe (ex : village des émotions à l’école Marcel Proust)

Extension, généralisation et croissance de l’action dans le territoire.

Stratégie mobilisée dans la résolution de problème d’écoles traversant des situations perturbantes.

Plus généralement sur l’environnement :

Pour assurer la pérennité du dispositif, il sera nécessaire de penser à former des formateursd’intervenants qui puissent porter ensemble le déploiement de ce programme. Ainsi que concevoirune évaluation scientifique soutenue par la recherche comme par exemple l'IReSP (institut derecherche en santé publique).

Réussite à communiquer :

Le fait d’avoir réussi à développer un programme de promotion de la pédagogie positive à l’internede l’institution scolaire à l’échelle du département de la Haute-Vienne.

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Liens :

Vidéo :

Le projet en images. Paroles d'enfants.

https://drive.google.com/file/d/1_FOAjpc2ZkMb-at1XKXBwv-M9mLg5hJz/view?usp=drive_web

Document :

Fiche-outil pour le kit “Bonheur à l’école” Outil : « Je suis bien à l’école »

http://fabriquespinoza.fr/wp-content/uploads/2017/03/ve%CC%81ronique-Brun-psycho-positive-gratitude-et-relations-positives-et-annexes.pdf

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F – Une école fondée sur la confiance

Contact

Ecole/établissement : Saint Victor en Marche

Adresse : 8, Le Bourg 23000 Saint Victor en Marche

Nom : VIEIRA DO VALE Céline Fonction : Directrice

Tél : 05.55.52.95.05 Mél : [email protected]

En quelques mots

Parce que les élèves n’apprennent pas tous de la même façon…

Parce qu’on nous parle beaucoup de différenciation…

Parce qu’on a voulu prendre en compte les spécificités de chacun, dans ses difficultés mais aussi dansses réussites…

Parce qu’on croit qu’il existe un vrai potentiel chez chaque enfant, même en difficulté ou en situationde handicap…

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes lancées dans la pédagogie institutionnelle/Freinet pour permettre à chacun de devenir acteur de son parcours scolaire et lui donner l’opportunité de prendre part au fonctionnement de son école… tout simplement de devenir citoyen.

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F 2 – « Elèves citoyens en réussite »

Ecole Saint Victor en Marche

Action

Constat à l’origine de l’action :

Les méthodes de travail traditionnelles, en classe entière, peuvent amener à un décrochage de la part des élèves les plus en difficulté qui n'arrivent pas à suivre au même rythme que les autres, mais aussi des élèves qui ont des facilités pour lesquels l’ennui guette.

Ce fonctionnement « en classe entière » rend la prise en compte de la diversité des élèves plus difficile, notamment pour ceux qui présentent des besoins éducatifs particuliers.

Les élèves qui apprennent sans difficulté particulière ne s'approprient pas leur propre parcours d'apprentissage car tout est déjà choisi, organisé, balisé par l'enseignant et identique pour tous. L'arrivée au collège peut être compliquée lorsque les élèves ne sont pas autonomes. Cela peut poserproblème dans la suite de la scolarité et dans la vie future, notamment lorsqu’ils auront à s’engager dans un parcours d’orientation.

Objectifs poursuivis :

Mettre les élèves au centre des apprentissages en les rendant acteurs de leur programme d'apprentissage et de la vie de leur école, en rendant cette pédagogie explicite pour eux, qu’ils puissent comprendre ce que l’on attend d’eux et pourquoi.

Appréhender chaque enfant dans sa globalité : enfant, élève, citoyen, pour lui permettre d'acquérir une autonomie intellectuelle.

Améliorer le climat scolaire par la pratique des messages clairs et la mise en place de formation de médiateurs. Cela passe aussi par l’entraide qui amène un retour positif sur soi.

Trouver sa place et développer l’estime de soi en participant activement à la vie de l’école (mise en place de métiers)

Faire progresser tous les élèves tout en respectant le rythme d'apprentissage de chacun.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés : Tous les élèves de l'école : 70, de la maternelle au CM2

Description et modalités de mise en œuvre :

1- Plan de travail :

Quand un nouvel élève arrive dans nos classes, nous faisons un point sur les compétences qu'il maîtrise déjà. Cela nous permet de mesurer ce qu'il sait déjà et ce qu'il a réellement besoin de travailler, pour lui proposer des situations d'apprentissage adaptées à ses besoins. Ainsi, chaque enfant, dans la classe, a un travail particulier et personnalisé à réaliser. Ce plan de travail est rédigé par l'enseignante, pour 15 jours, sous forme d’un tableau que l’enfant annote et conserve dans son cahier. Sur ce plan de travail, les leçons et les exercices que l'enfant devra réaliser sont notés. Au terme de ce délai, un point est fait avec l'enfant sur ce qu'il a acquis, en vue de la passation d’une évaluation, et ce qu'il a besoin de renforcer.

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Pour réaliser son travail, l'élève accède librement à tout le matériel mis à disposition dans la classe. Les élèves peuvent l'utiliser quand ils en ont besoin. Ce matériel laisse une place importante à la manipulation : fichiers PEMF, fichiers auto-correctifs (une part importante de ce travail repose sur la confiance qui est accordée à l’élève). Les jeux de société ou autres sont très utilisés comme support d’apprentissage.

Les élèves sont aussi amenés à travailler et apprendre en binôme, comme lors de l’apprentissage des tables de multiplication par exemple.

Le plan de travail permet une remédiation immédiate, et dès qu'une difficulté est repérée. Les élèvesn'ont plus peur de l'échec lors de l'évaluation, selon leurs propres mots. Ils savent qu’ils pourront reprendre une notion qui n’est pas validée, en la retravaillant avec un camarade ou l’enseignante et repasser l’évaluation un peu plus tard, quand ils se sentiront prêts.

Les compétences sont organisées de façon progressive, sous forme de ceintures, du blanc au noir, des plus simples au plus complexes. Les élèves voient cette progression : ils savent donc ce qu'ils ont déjà acquis et, dans le même temps, le chemin qui reste à parcourir dans leurs apprentissages pour atteindre les ceintures les plus hautes. C'est donc une dynamique d'évaluation positive, de travail surl'ambition de chacun des élèves, et non pas «d'évaluation sanction ». De ce fait, quand on demande aux enfants s'ils sont stressés par le passage des évaluations, ils nous répondent qu'ils n'ont aucune inquiétude.

Parallèlement au plan de travail où l’élève apprend seul ou en binôme, des temps collectifs sont organisés pour développer une dynamique de classe et l'esprit de groupe :

- en français : à partir de leurs textes libres, nous travaillons l’orthographe et la grammaire. En début de semaine, les élèves sont invités à écrire un texte sans contrainte. Ils peuvent aussi bien raconter ce qu’ils ont vécu, une histoire drôle, un roman par épisodes... Ils peuvent aussi ne rien écrire. C’est selon leur envie du moment.

Quand la rédaction des textes libres est terminée, et après lecture à l'ensemble de la classe, nous procédons à un vote, afin de désigner le texte qui sera travaillé dans la semaine.

A partir de ce texte rédigé par l'un des élèves de la classe, l’orthographe et la grammaire sont travaillées de façon collective et les notions sont revues à chaque fois. L’enseignant oriente la discussion pour aborder les notions de son choix, et repérées comme nécessaire, en lien avec une progression de classe et selon les compétences et besoins actuels des élèves.

- en mathématiques : le travail collectif se fait en prenant appui sur les créations mathématiques produites par les élèves. A la manière du texte libre, les élèves créent une œuvre mathématique, la consigne étant de produire quelque chose de mathématique en utilisant des points, des traits et des chiffres. Cette œuvre permet de reprendre des notions mathématiques ou d'en aborder de nouvelles. Cela nous permet ainsi de jouer avec les nombres et de nous approprier des compétences précises, que ce soit en géométrie (reprise des propriétés des figures géométriques), en numération (aborder des nombres que tout le monde ne connaît pas mais quecertains, plus avancés, connaissent déjà) ou en calcul (compter de 1 en 1, 2 en 2 par exemple, en début de cycle 2).

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Un élève a, par exemple, écrit : 44 = 8, 11 = 2… Cela nous a interpellés et nous avons essayé de comprendre ce qu’il avait voulu nous faire comprendre. Un véritable débat interprétatif s’engage et, au-delà, une réflexion sur la numération et le calcul.

2-Coopération entre les élèves pour les apprentissages :

Les élèves coopèrent dans leurs apprentissages ce qui permet de travailler l'entraide mais également, pour chaque enfant, de réinvestir des notions déjà abordées pour être capable de les expliquer à un autre enfant. Cette façon de faire développe aussi l'autonomie et place chaque enfant dans une position de référent : le maître n'est plus le seul à détenir le savoir et chaque enfant peut partager ses connaissances.

Tutorat : certains enfants, en difficulté et ayant besoin d'une aide régulière, peuvent bénéficier d'un tuteur à leur demande ou bien si l'enseignante estime que cela est nécessaire. Un élève plus avancé le prend en charge pour lui expliquer un exercice, une notion et l'accompagne dans la réalisation du travail à faire.

3-Les conseils d’élèves :

C'est un temps essentiel pour la vie de la classe. Il permet de réguler les conflits, résoudre des dysfonctionnements du quotidien mais aussi d'être fort de proposition pour amorcer de nouveaux projets de classe et d'école. C'est le moment de faire vivre la démocratie de manière active : les élèves apprennent à échanger leurs idées, à débattre, à écouter, à changer d'avis et à décider par le vote. Le fait qu'ils puissent proposer des projets permet de travailler au plus près de leurs attentes etde leurs motivations. Cela leur permet de comprendre, de mesurer qu'ils ont un rôle à jouer dans la classe et qu'ils auront ensuite et tout au long de leur vie de citoyen un rôle, des décisions à prendre et des responsabilités à assurer dans la société.

Le temps du conseil est très codifié et il y a des rôles à jouer :

- avec le maître du temps qui surveille que le temps imparti pour chaque sujet de discussion ne soit pas dépassé,

- le secrétaire note les différentes propositions mais aussi les différents points abordés pendant le conseil. Cela permet d'y revenir si besoin lors du conseil suivant, mais aussi pour veiller à la mise en place des propositions,

- le veilleur vérifie que chaque enfant respecte la parole des autres ;

- le président du conseil anime la séance.

Ces rôles sont attribués lors de chaque conseil d’élèves, en veillant à ce que chacun, selon ses capacités, puisse tenir un rôle, de façon régulière.

Le conseil d’élèves est aussi le moment, pour les enfants de choisir un métier, qu’ils réaliseront la semaine suivante : cela peut être distributeur de cahiers, effaceur de tableau… Ce métier permet uneprise de responsabilité et offre à chacun la possibilité de trouver un rôle à jouer. Cela permet aussi devaloriser un enfant au sein du groupe : j'ai besoin du groupe et le groupe a besoin de moi. Les métiers ont un rôle social important dans la vie de l'école.

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En octobre, au moment de l'élection des représentants des parents d'élèves, des élèves se portent candidat pour devenir délégué de classe. Ils doivent rédiger une « profession de foi » et une affiche. Ils passent ensuite dans chaque classe afin d'expliquer leur projet et leur motivation.

Les élèves de la GS au CM2 votent ensuite, comme les adultes, en déposant leur bulletin dans l'urne. On procède ensuite au dépouillement et au comptage des voix.

Nous profitons de ce moment pour travailler autour des valeurs de la République, du suffrage universel direct, des procédures de vote.

Les deux candidats élus participeront aux trois conseils d'école afin de faire entendre la voix des élèves, avec 2 suppléants en cas de besoin.

Avant chaque conseil d'école, les élèves de toute l'école se retrouvent pour discuter et préparer le conseil.

4-La monnaie et le marché :

Nous avons une monnaie interne à l'école: les Victoriens. Cette monnaie se décline en billets de 1, 3, 5, 10 et 100 Victoriens.

Les élèves gagnent des victoriens lorsqu'ils réalisent un travail, juste ou faux : l'essentiel étant d'avoir fait un travail, le plus appliqué possible par rapport à ce que l'enfant est capable de faire.

Ils peuvent aussi en perdre avec un comportement ne respectant pas les règles de vie : ils paient des amendes selon une échelle fixée avec les élèves lors des conseils d'élèves.

Une fois par semaine, les élèves peuvent dépenser lors du « marché » les Victoriens gagnés. Les enfants vendent des objets de faible valeur, qu'ils ont amené de la maison avec l'autorisation de leurs parents ; mais cela peut aussi être des objets qu'ils ont confectionnés (savon, cartes, bracelet...). Les élèves fixent leur prix : cela amène à des discussions, des négociations et également beaucoup de réflexions et de sujets de discussion : problème autour du marché noir, question de la revente à un prix plus élevé, la rareté d'un produit et donc son prix élevé…

5-Travail sur les émotions :

Le travail autour des émotions se fait à partir du jeu « Feelings », jeu qui a été élaboré « comme un outil permettant à chacun d'identifier et d'exprimer son propre ressenti dans une situation donnée, puis de deviner l'émotion éprouvée par un joueur partenaire dans la même situation ». Il donne lieu à des discussions afin de faire naître l’empathie.

Ce travail s’est également fait en prenant appui sur le jeu des 3 figures : il s’agit d’un temps d’échanges verbaux à partir d’une image que les enfants ont vu au cinéma, à la télé, dans un magazine… A partir de cette image, nous créons une petite pièce de théâtre où chaque enfant, volontaire, jouera tous les rôles : un garçon peut jouer un rôle de fille et inversement, le rôle du « méchant » ou du « gentil » sera également interprété par chaque volontaire. Le but de ce jeu théâtral est de faire naître l’empathie chez chaque élève.

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Nous avons également fait un travail sur les émotions en lien avec les œuvres d’art. Il s’agissait de découvrir comme les émotions étaient représentées en art mais aussi de verbaliser ce que chacun ressentait et pourquoi à la vue de ces œuvres.

Nous nous appuyons aussi sur l’agenda COOP de l'OCCE qui permet de travailler des compétences enEMC : travail sur l'estime de soi, la vie citoyenne de l'école, travail sur les intelligences multiples afin que chaque enfant repère comment il apprend le mieux.

Enfin, nous avons également développé l’apprentissage de la démarche du message clair. Il s’agit, en situation de conflit, que chaque enfant apprenne à le gérer sans avoir besoin de recourir à un adulte. La démarche en 5 temps a été enseignée dans chaque classe, depuis la maternelle et jusqu’au CM2. A terme, nous souhaiterions former des élèves médiateurs, afin que les problèmes du quotidien soient gérés par les élèves eux-mêmes.

6-Un nom pour notre école :

Cette année, nous souhaitons engager encore davantage les élèves dans la réflexion avec une recherche d’un nom pour notre école. Au-delà du nom, nous aimerions aussi qu’ils dessinent le logo.

7-Projet pluridisciplinaire et inter-cycles :

Au sein de notre établissement, l’accent est aussi mis sur le respect des uns envers les autres. Cela passe par la connaissance de l’autre et le développement de la capacité de chacun à s’adapter aux autres.

Pour atteindre cet objectif, des temps particuliers d’apprentissage ont été instaurés. Chaque enseignant prend un groupe d’élèves, de tous âges, de la MS au CM2, pour aborder des compétencesvariées telles que la compréhension de lecture, les arts et la création de jeux de société pour la fête de fin d'année. Ce temps permet des échanges entre pairs et offre de belles opportunités de tutorat des plus grands envers les plus petits ou inversement.

Cette année, un projet de chorale avec les élèves de toute l'école est à l'étude, mais également des temps de lecture des plus grands aux plus petits et des présentations d'œuvres d'art par les élèves dematernelle.

Nous aimerions aussi que les mots découverts par les élèves de maternelle soient proposés aux plus grands qui pourraient les réinvestir dans la production d'histoires ou de phrases.

8-Relation école-famille :

La volonté affichée de notre école est aussi de faire entrer les parents dans l'école et dans la classe.

Les familles ont été conviées à une « Journée de la création » : 3 mamans ont répondu à l'appel pour initier les élèves à la cuisine et au dessin. L’idée est que chaque parent peut apprendre aux enfants etpartager sa passion ou ses compétences.

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Cette année, et en fin de période, la présentation se matérialisera par des chants, des découvertes dans le domaine scientifique et des productions artistiques.

Enfin, des temps de présentation de la classe et de son fonctionnement sont organisés à destination des familles : les parents viennent dans la classe pour en comprendre le fonctionnement et observer un temps de classe.

Moyens mobilisés :

200 euros nous ont été accordés afin de pouvoir acheter des livres pour se documenter.

Nous avons également passé beaucoup de temps en équipe afin de mesurer l’avancée du projet et réadapter certaines actions.

Partenariat et contenu du partenariat :

Les partenaires le sont surtout par leur adhésion au projet (parents, mairie, DDEN). Il n’y a pas eu d’action particulière avec eux.

Nous avons aussi le projet de rédiger une charte Commune/Ecole afin de travailler avec le personnel communal pour un projet commun.

Nous souhaitons développer davantage les échanges avec les familles en faisant appel à eux pour différents projets.

Liens éventuels avec la Recherche

(Contacts, travaux engagés ou références bibliographiques en appui de votre action) :

Le site Internet et les travaux de l’ICEM nous ont été très utiles, ainsi que l’ouvrage de Sylvain Connac : « Apprendre avec les pédagogies coopératives ».

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) :

-Entretien avec la conseillère pédagogique et la référente du CARDIE afin de faire un point sur notre projet.

-Visite de deux personnes de la Cellule Académique CARDIE dans nos classes qui ont échangé avec lesélèves et les enseignantes : ce temps d’échange fut très important pour nous, enseignantes. Il nous a permis d'avoir un beau reflet de l’implication des élèves dans ce projet que nous développons.

-Stage d'école afin de remettre à plat le projet et nos objectifs.

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-Suivi de la scolarité des élèves partis en sixième par le biais des bulletins scolaires qui nous sont envoyés à chaque trimestre.

-Participation de plus en plus active des familles lors du passage, tous les quinze jours, du bilan du plan de travail des élèves. Alors qu’ils étaient peu nombreux à remplir la case « avis des parents », nous voyons des changements s’opérer.

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser :

- Visites de Mme CAGNY et Mme PERROT du CARDIE,

- ICEM et CANOPE,

- mais aussi le fait de travailler toutes les 3 sur le même projet et d’échanger énormément.

Trois difficultés éventuelles rencontrées :

Relations avec certaines familles, la communication de notre projet : nous aimerions davantage mobiliser les parents et observer une plus grande implication de leur part dans la vie de l’école, dans les apprentissages de leur enfant.

Effets constatés

sur les acquis des élèves :

-Les élèves sont dans une dynamique positive par rapport aux apprentissages (pas de stress au moment de l’évaluation) et adoptent une attitude positive face à la difficulté : ils savent qu’ils peuvent retravailler une notion.

-Les élèves ont l'habitude de jouer un rôle dans l'école ce qui les amènent à prendre conscience des besoins de l'école et à proposer de nouvelles tâches.

- La monnaie a dynamisé l'intérêt des élèves pour leur propre travail scolaire : ils travaillent pour eux et non plus pour leurs parents ou les enseignants.

- Par les messages clairs, les élèves ont appris à trouver des solutions, sans avoir recours nécessairement aux adultes.

-Le travail inter-cycles permet de l'entraide entre enfants de tous âges et permet aux plus grands d'avoir une utilité à leurs apprentissages et donne du sens aux apprentissages pour les plus petits.

-Les élèves se posent des questions et se sentent libres de les poser : aucune question n'est bête. Ils osent dire ce qu'ils pensent vraiment, que ce soit positif ou pas. La parole est libérée et offre ainsi des possibilités.

-Dans chaque classe, les élèves ont pris l'habitude d'échanger entre eux, de s'aider, de questionner des pairs. L'objectif pour eux étant d'apprendre et de progresser.

-Tous les élèves développent un sentiment fort d'appartenance et sont très attachés à leur école.

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-Plus grande ouverture au monde et aux autres : proposition de la part d'une élève d'aller à la rencontre des personnes âgées de la maison de retraite du village d'à côté.

sur les pratiques des enseignants*

- Travail collaboratif : mise en place de groupes sans tenir compte de l'âge des élèves et donc de leur classe. Ce décloisonnement des classes est porteur d'ouverture et de progrès.

- Meilleure communication au sein de l’équipe et une véritable entraide.

- Un partage de compétences, d'expériences et d'expérimentations au sein des classes.

- Une équipe qui reste à l’affût de pratiques pédagogiques innovantes.

sur le leadership et les relations professionnelles *

- Des relations professionnelles riches où chaque enseignant apporte des idées et partage ses expérimentations.

- La parole de chacun est entendue.

- Des compétences professionnelles qui s'affirment et un véritable développement professionnel déjà amorcé.

sur l’école / l’établissement *

- Certaines familles, conscientes de l’enjeu qui se joue dans notre école, nous soutiennent particulièrement dans ce projet.

- Des élèves qui sont contents de venir à l'école.

- Une ambiance d'entraide au sein de l'école (dans la cour de récréation, à la cantine...)

plus généralement, sur l’environnement*

- Nous sommes une école qui éveille la curiosité auprès de certains collègues qui nous demandent alors des conseils pour se lancer aussi dans une telle démarche.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

Le bonheur qui se lit sur le visage des enfants quand on leur laisse la possibilité de mettre en œuvre leur créativité, de s’exprimer et de faire part de leur volonté… Nos élèves ont tant de ressources qu’ensemble on peut faire de grandes choses.

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F – Une école fondée sur la confiance

Contact

Ecole/établissement : Collège Bernard Palissy

Adresse : 1, rue Léon Jouhaux 87400 Saint Léonard de Noblat

Nom : M. Julien Péaud Fonction : Professeur de sciences de la vie et de la terre

Tél : 05 55 56 38 38 Mél : [email protected]

Site en ligne : http://www.lyc-palissy.ac-limoges.fr/

En quelques mots

Expérimenter la mise de place de deux classes coopératives en 6eme part de la volonté de travailler autrement. Notre objectif est d’offrir un cadre plus humain fondé sur la bienveillance et la coopération tout en valorisant les créations des élèves. Notre but est d'accompagner nos élèves pourdévelopper leur motivation et leur envie d’apprendre tout en donnant du sens à leurs apprentissages. En coopérant, les élèves auront la possibilité de s’exprimer et de s’engager dans leur vie sociale et scolaire.

Action

Constats à l’origine de l’action *

-Les élèves de 6ème manquent d'autonomie, d’estime de soi, de savoirs faire sociaux et -bien que consommateurs de nouvelles technologies- d’un relatif isolement culturel.

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F 3 - Parcours coopératif au collège

Collège Bernard Palissy

Saint Léonard de Noblat

-Une hétérogénéité croissante (nombreux élèves à besoins particuliers par exemple) amplifiée par le fait que les élèves viennent d’un grand nombre d’écoles et d’autres secteurs via l’internat d’excellence.

-Nombreux sont les élèves qui ne perçoivent pas le sens des apprentissages et parfois même leur place au collège.

-Nécessité de développer une approche cohérente avec des enseignants qui travaillent souvent de façon isolée.

Objectifs poursuivis*-Rendre les élèves actifs, autonomes et acteurs de leurs apprentissages, développer leur sens critique, permettre une réelle prise de responsabilités au sein de la classe et de l'établissement scolaire.

-Mise en œuvre de démarches d’apprentissages favorisant l’autonomie et la coopération (pédagogie de projet, démarche scientifique).

-Renforcer les liens entre les disciplines pour donner du sens aux apprentissages en établissant des projets trans-disciplinaires (trimestriels, annuels, et travaux libres d'élèves).

-Promouvoir la coopération et l’entraide entre les élèves par la mise en place d’un conseil d’élèves ainsi que l’apprentissage des messages clairs pour favoriser le vivre ensemble et le respect de l’autre entre élèves d’horizons culturels différents.

Le message clair est un échange verbal entre deux élèves visant à la résolution de petits conflits entrepairs. Il peut se dérouler en classe, dans la cour ou dans le cadre du collège de coopération. La « vic-time », qui se reconnaît explicitement comme telle, exprime ses émotions, ses sentiments, et verba-lise la souffrance ressentie. « L’agresseur » identifié par la « victime » comme source du malaise res-senti apprend à tenir compte par empathie du point de vue de l’autre. Cette technique vise donc à désamorcer de petits conflits ou de petits différends dans un esprit de respect mutuel et de construc-tion de l’autonomie. C’est un moment ritualisé qui se décompose en cinq étapes : je préviens l’autre (« je veux te faire un message clair ») ; j’explique pourquoi (« quand tu me pousses, … ») ; je dis ce que je ressens (« j’ai de la peine », « je suis en colère », « j’ai mal », …) ; j’exprime mon besoin (« car j’ai besoin d’être en sécurité », …) ; je propose une solution (« j’aimerais que tu ne recom-mences plus »…). Le rituel se termine par la confirmation du fait que « l’agresseur » a bien reçu le message. Si « l’agresseur » refuse le message ou qu’il s’en moque, la victime est en droit de recourir à l’adulte ou de porter son différend devant le conseil.

-Personnaliser et respecter le rythme de travail et de mémorisation /appropriation de chacun tout entenant compte des différents aspects de sa personnalité.

-Pour les enseignants impliqués, impulser une dynamique de groupe, une réflexion partagée, une évolution des pratiques dans le sens du socle.

-Poursuive le travail déjà entrepris dans plusieurs écoles du secteur et donner suite aux outils utilisés au premier degré.

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Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

Deux classes de 6ème : 60 élèves

Description et modalités de mise en œuvre

-Réunion de préparation avant la rentrée et le jour de la pré-rentrée.-Une classe coopérative repose sur les principes pédagogiques suivants : individualisation des par-cours, autonomie et coopération entre pairs, élèves comme enseignants qui visent, au travers de projets transdisciplinaires et de travaux libres, à assurer à tous les élèves une scolarité épanouie en respectant les rythmes et besoins propres ainsi que la formation civique des élèves, non plus seule-ment acteurs, mais auteurs de leur scolarité, par le biais du conseil de coopération :

Lors de la deuxième Vie de Classe, un conseil de coopération est créé. Ce conseil est un lieu d’expres-sion pour les élèves de la classe, qui peuvent aborder des sujets tels que la régulation des conflits, la mise en place de projets, les règles de vie dans la classe, décerner les permis d’autonomie etc. C’est un moment ritualisé : Il y a une présidence tournante, un secrétariat, ainsi qu’un maître de la parole. Le conseil commence par un « Quoi de neuf ? » qui permet d’ouvrir la séance. Le président dirige la séance et est responsable de l’exécution de l’ordre du jour (les élèves complètent un cahier à leur disposition en salle de SVT). Le secrétaire garde la trace des décisions prises par le conseil et les colle dans le cahier. Le maître du temps s’assure que les participants ont un temps de parole équivalent.

Le premier conseil a été animé par le professeur principal, l’A.E.D référent de la classe et un élève tiréau sort pour être secrétaire. Au cours de ce conseil inaugural, ont été mis en place le règlement du conseil et ses principes : chaque élève, le professeur principal et l’A.E.D référent ont chacun une voix,les décisions sont prises à la majorité simple, et sont confrontées au règlement intérieur et à la Loi engénéral.

Les élèves ont accueilli favorablement ce conseil au début de l’année, ils ont particulièrement appré-cié que les responsabilités soient tournantes, que la parole de chacun soit respectée et que le conseilsoit démocratique (le professeur ne compte pas plus qu’un élève).

A ce stade, le conseil se réunit toutes les semaines et a régulé plusieurs conflits entre élèves, a fait des propositions pour améliorer le climat dans la classe et va statuer sur l’évolution des permis d’au-tonomie.

-Mise en place de « métiers » pour responsabiliser les élèves. Selon les disciplines, il existe trois mé-tiers (pour l’instant, seules la SVT et la Technologie fonctionnent ainsi). Ces métiers sont tournants etles élèves sont titulaires par période entre deux vacances. En théorie, toutes matières confondues, chaque élève peut accéder à des métiers sans les cumuler. Les métiers sont remplis sur la base du vo-lontariat (en cas d’incident, le conseil de coopération peut décider de la destitution des respon-sables) :

-le responsable des questions posées : il lit une question provenant de la boîte à questions que les élèves remplissent avec leurs questions scientifiques.

-le responsable d’îlot (un par îlot) : il s’assure que chacun de ses camarades a accès au maté-riel, et que celui-ci fonctionne. C’est lui qui demande au professeur l’accès à la réserve.

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-le responsable du temps libre : si la classe remporte le jeu de l’élève mystère, il marque l’en-trée dans cette phase particulière du cours et gère les emprunts du coin lecture quand il y en a un.

-Mise en place de pratiques pédagogiques communes : les « rituels » ; le feu tricolore pour gérer la parole et marquer les temps dans les cours ; le plan de travail individualisé et négocié pour chaque élève.

- Les séances comportent des rituels. Outre le rituel d’accueil, il existe le rituel des questions au cours duquel le professeur répond à une question déposée par un élève dans la boîte à questions (les questions sont disciplinaires). Autre rituel, le temps libre : un élève est tiré au sort dans la liste de la classe, si aucun reproche n’est adressé à cet élève durant le cours, la classe dispose d’une période de temps libre en fin de séance.

- Les cours commencent par un rituel d’accueil et la mise en place du feu rouge dans le feu tricolore, qui signifie que le silence doit se faire et le calme s’installer. Le feu orange marque le temps d’autonomie, période pendant laquelle les élèves sont autorisés à communiquer sans gêner les autres, ainsi qu’à se déplacer. Le feu vert marque le temps libre. C’est-à-dire que le cours s’arrête et les élèves peuvent finir le cours de façon autonome. A ce moment les élèves se répartissent librement dans la salle, certains font des exercices d’autres matières ou lisent un livre personnel pendant que d’autres écoutent de la musique sélectionnée par le professeur, d’autres encore réalisent des dessins, ou utilisent les maquettes à leur disposi-tion. Ce temps n’excède pas 7 minutes pour un cours d’1h30. C’est aussi un temps pendant lequel les élèves peuvent parler librement à leur professeur. Nous sommes plusieurs col-lègues à apprécier ce temps qui permet de tisser du lien avec les élèves.

- Le plan de travail individualisé est mis en place de vacances à vacances. Il comporte pour chaque élève un certain nombre d’activités à faire, qui sont déterminées par chaque profes-seur impliqué au regard des besoins identifiés de chacun des élèves (activités de recherche, écrit libre, dessin libre, exercices, etc.). Si l’élève valide son plan de travail, il aura des points verts dans les domaines du socle concernés. S’il n’y arrive pas, le plan de travail sera renégo-cié de façon à ce qu'il acquière les nouvelles compétences ciblées.

-Des ateliers transdisciplinaires sont proposés : par exemple Histoire Géographie – SVT sur la Préhis-toire qui aboutit à une sortie à Lascaux prévue en novembre.

Dans cette expérimentation, un travail pratique sur la lignée humaine (étudier des crânes de la col-lection de SVT, mesurer le volume crânien, etc.) est proposé en co-intervention SVT/Histoire-Géo sur deux heures d’Histoire-Géo et sur un temps libre du professeur de SVT. Ces séances ont pour but de permettre un regard croisé entre Histoire et SVT, sur un sujet très éloigné chronologiquement des élèves, et donc difficile à appréhender pour eux. Leur faire manipuler les crânes permet de rendre plus concrètes les notions abordées dans le cours d’Histoire. Cette nouvelle façon d'enseigner à deux permet de montrer aux élèves que plusieurs disciplines peuvent être étudiées conjointement et qu’il y a du lien entre elles même si les enseignants sont différents.

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-Valorisation des travaux des élèves via des affichages, des publications sur le site de l’établissement. Projet d’un journal en collaboration avec la professeur documentaliste, d’une webradio…

Au début de cette année scolaire (2017) Les élèves de 6e ont par exemple pu afficher leurs travaux réalisés en groupes lors de plusieurs séances d’EMC sur les droits et devoirs du collégien.

Ils ont également participé au concours Astro Pi organisé par l’agence spatiale européenne (http://blogs.crdp-limousin.fr/dane-academie-limoges-robotcode/2017/10/16/concours-astro-pi/). Il s’agissait d’envoyer sous la forme d’un programme informatique un message ainsi qu’un dessin en pixel art aux astronautes de la station spatiale internationale. Le programme informatique a été réali-sé en Python et devait répondre à des contraintes imposées par l’agence. Ce programme devait aussipermettre d’étudier les conditions de vie des astronautes en réalisant des mesures de température et d’humidité. Ce projet a été réalisé principalement en anglais, et il a rapproché les disciplines et en-seignants de SVT, Anglais et Arts Plastiques. Certains élèves maîtrisant d’autres langues que l’anglais, par exemple l’italien, ont écrit leurs messages dans toutes les langues permises par le concours (an-glais, français, espagnol, allemand et italien).

-Mise en place (quand la salle de classe le permet) d’un espace « coin calme / coin lecture » : en His-toire-Géo, SVT ; Français et Arts Plastiques, un espace a été organisé avec mise à disposition de livres,de maquettes, de coloriages, d’ordinateurs (en SVT uniquement), … Cet espace peut être utilisé par les élèves de façon libre lorsqu’ils ont fini leurs tâches en autonomie ou durant le « temps libre ». Lesrègles d’accès au coin calme sont définies par le conseil de coopération. Les livres du coin calme peuvent être empruntés par les élèves, les livres à disposition sont variés : romans, encyclopédies, BD, mangas, documentaires, …

Les élèves et les enseignants retirent des bénéfices de l’existence des coins calmes, des liens se tissent avec les élèves et facilitent la gestion de la classe. Cependant, ces coins calmes sont limités par les contraintes du bâtiment (salles parfois de petite taille) et du service (les salles sont parfois partagées entre plusieurs enseignants qui ne travaillent pas de la même façon, certains en îlots, d’autres non, …).

La création des coins calmes a nécessité l’achat de meubles et parfois la réorganisation des salles. Des livres ont été achetés sur le budget du CDI.

- Mise en place de projets entre les deux classes de 6eme concernées devant aboutir à la mise en place d’un tutorat entre pairs et le suivi par un référent (professeur / AED).

Pour le deuxième trimestre, des activités de recherche seront proposées (rappelant les TPE au lycée) aux deux classes de façon à ce que des groupes inter-classes puissent se former. A ce stade de l’an-née, cette modalité est encore en construction au sein des équipes.

- Dans la pratique en classe, les enseignants impliqués proposent beaucoup de tâches nécessitant que les élèves collaborent, soit au sein de leur groupe soit entre les groupes pour construire les no-tions abordées en cours.

En SVT et en Technologie où du matériel est disponible, cela passe par la réalisation d’expériences, de maquettes ou de modèles, ainsi que par la réalisation de capsules vidéo (des vidéos de courte du-rée) qui sont inclues en réalité augmentée dans le cahier des élèves.

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En Histoire-Géo, les élèves ont par exemple collaboré à la réalisation d’une carte animée en stop mo-tion représentant l'expansion de l’agriculture et des techniques au Néolithique. Les élèves ont été amenés à collaborer au sein de chaque groupe pour déterminer de quelle façon ils allaient représen-ter le thème qui leur avait été donné, mais aussi entre les groupes pour réaliser la production finale.

- Notre organisation n’a pas impacté les emplois du temps des classes. Les projets sont coordonnés et se réalisent sur le temps libre des enseignants, et menés en fonction des disponibilités de chacun.

Moyens mobilisés

- Nous nous appuyons sur le système d’AED référents mis en place par la Vie Scolaire cette année. Cette organisation nous permet de mieux communiquer entre les différents services et de réagir plusvite en cas de décrochage par exemple. Cela permet aussi de faire un lien efficace avec l’internat.

- Nos chefs d’établissement ont organisé la communication vis-à-vis des familles et ont soutenu notreprojet.

-Achat de livres, de mobilier pour équiper les espaces « temps libre »

Partenariat et contenu du partenariat

Des enseignants qui travaillent ensemble et croisent le contenu de leurs programmes dans le but de donner du sens aux apprentissages de tous les élèves.

Liens éventuels avec la Recherche

- Les travaux d’Oury sur la pédagogie institutionnelle

- Le site de l’ICEM

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe)

-Réunions de bilans et d'ajustements en cours de projet

-Questionnaires de satisfaction aux parents, à l'équipe enseignante et aux élèves.

-Nombre de projets interdisciplinaires développés par l'équipe et aboutis.

-Nombre de compétences acquises par les élèves (grâce au bilan de fin de cycle)

-Indicateurs Vie Scolaire : amélioration du climat scolaire, surveillance de l’absentéisme.

-Implication des élèves dans les apprentissages et responsabilisation (nombre de prises de parole en classe, nombre de productions finalisées)

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-Implication des élèves dans la vie de l’établissement avec des prises de responsabilité (investisse-ment dans le cadre du Conseil de la Vie Collégienne).

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser

- Travail d’équipe et concertation

- Intérêt des parents, des élèves et des enseignants pour le projet

- Mobilisation des ressources matérielles

Trois difficultés éventuelles rencontrées

- Impossibilité d’attribuer une salle à une classe dans toutes les disciplines.

- Investissement en matériel pour organiser et équiper les espaces.

- Le suivi du travail et des groupes nécessite l’usage de tablettes (formation aux usages et outils) : jusqu’à très récemment, l’accès à internet de l’établissement était de très mauvaise qualité. Les tablettes ont été reçues juste avant les vacances d’automne et il reste encore à former les élèves,les enseignants à leur usage. Elles n’ont pas encore été mises en œuvre (les élèves et les enseignants n’ont pas leurs codes, nécessaires à l’utilisation des tablettes). L’absence d’ENT freine l’usage du numérique à la fois pour le suivi et pour les activités des élèves.

-

Effets constatés

sur les acquis des élèves

-Intégration immédiate des outils de gestion de la parole.

-Elève acteur de ses apprentissages et volontiers tuteur (travail de groupe).

-Des élèves plus autonomes, plus responsables et qui s'investissent dans la vie de la classe et dans l’établissement.

sur les pratiques des enseignants

-Développement du travail en équipe interdisciplinaire.

-Possibilité d’individualiser la progression de chacun des élèves

-Plus largement, la participation au projet permet une réflexion et un développement professionnel.

sur le leadership et les relations professionnelles

Le projet permet une intégration progressive des enseignants intéressés et des échanges en vue d’harmoniser les pratiques pédagogiques au bénéfice des élèves.

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sur l’école / l’établissement

Amélioration du climat scolaire et des relations entre les personnels et avec les usagers.

plus généralement, sur l’environnement

Non évalué pour le moment.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait :

Les élèves, par ces pratiques, cassent les barrières supposées entre les disciplines et s’ouvrent au monde. Une écrasante majorité des élèves de ces deux classes se sentent heureux dans leur collège.

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F – Une école fondée sur la confiance

Contact Ecole/établissement : Collège Eugène FreyssinetAdresse : avenue Jules Ferry, 19130 OBJATNom : Frédéric DEDELOT Fonction : Principal Tél : Mél : [email protected]

En quelques mots

Le projet d’établissement HAPPY , outil de management et de pilotage d’un établissement public local d'enseignement EPLE , s’articule autour des notions de plaisir et de bienveillance, pierre angulaire de la notion de confiance entre pairs, entre élèves et communauté pédagogique, entre entité scolaire et parents d’élèves. Il s’adresse à toute la communauté éducative du collège Eugène Freyssinet. De par sa conception, il permet d’avoir une réflexion dans de nombreux domaines tant auniveau pédagogique, didactique, éducatif mais aussi sur les stratégies de communication ou de partenariat, à travers la démarche QUALITE. Cette démarche de management issue du monde de l'entreprise est surtout appliquée dans les lycées. L’idée est d’élaborer un diagnostic basé sur l’auto-évaluation et de définir conjointement les actions ainsi que les modalités d’auto-évaluation.

Action

Constats à l’origine de l’action *

1.Une communauté enseignante soucieuse de la réussite des élèves confiés mais qui travaille de manière trop individuelle voir individualiste : peu ou pas d’échanges entre les professeurs ; peu d’entrain à élaborer des projets transdisciplinaires dû à une relation particulière avec l’équipe de direction marquée surtout par la défiance.

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F 4 : HAPPY

Collège Eugène Freyssinet OBJAT

2.Une vie scolaire dynamique mais coupée de tout, ayant peu de liens avec les enseignants et se trouvant en porte à faux avec les représentants légaux d'où de nombreux conflits.3.Des agents territoriaux fiers de leur collège mais trop peu investis dans la politique de l’établissement. (Pas de représentants au conseil d’administration, spectateurs et non acteurs de projets pédagogiques et/ou éducatifs…)4.Des élèves uniquement consommateurs … Gentils (peu de violences physiques au sein de l’établissement), mais peu investis dans la vie de leur établissement. Beaucoup se sentent mal dans leur peau…5.Des parents d’élèves tenus à l’écart des décisions de l’EPLE d’où une certaine défiance vis-à-vis de l’institution.

Soit un bon socle avec des personnels compétents et volontaires mais pas de véritable culture, ni d’identité du collège.

Objectifs poursuivis *

1.Favoriser chez les enseignants la création de projets transversaux, les innovations pédagogiques et permettre une réflexion sur l’évaluation bienveillante basée sur les progrès individuels de chaque élève. Réfléchir sur les formations les plus propices à leurbesoin.2.Créer un véritable lien entre la vie scolaire, la communauté enseignante et les parentsd’élèves : réflexion sur les espaces de travail ; collaboration Vie scolaire / CDI.3.Faciliter la participation des agents territoriaux aux diverses commissions (Démarche QUALITE ) et à des projets éducatifs, notamment dans le cadre du jumelage avec le lycée agricole de VOUTEZAC.4.Intégrer les élèves dans la vie de l’établissement et les rendre acteurs de projets à travers le CVC.5.Fluidifier la communication avec les représentants légaux avec la mise en place d’un espace PARENTS.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés :Tous les élèves et personnels.

Description et modalités de mise en œuvre *Le postulat de départ est d’ancrer les notions de confiance, de bienveillance et de plaisir tant dans lespratiques pédagogiques que dans la gestion des ressources humaines de l’établissement.La mise en œuvre du projet d’établissement doit se faire sur un temps long (5 à 6 ans) pour que le plus de monde possible puisse s’approprier l’état d’esprit de celui-ci ; que la bienveillance et le plaisirne soient plus associés à des notions telles la perte d’autorité ou laxisme… et rétablir une certaine confiance entre toutes les entités de l’établissement.

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Dans un premier temps, la communauté éducative sous l’impulsion de l’équipe de direction s’est efforcée de définir une démarche de travail commune en s’appropriant les principaux principes de la démarche QUALITE soit l’auto diagnostic, la recherche de points d’appui et des actions à envisager ainsi que les modalités d’évaluation des dispositifs. A partir d’une commission QUALITE ( une fois tous les mois), composée d’enseignants, de personnels vie scolaire, d’agents territoriaux, nous avons travaillé sur l’amélioration de la communication interne et externe afin de diminuer les possibilités de conflit. Ensuite, nous avons travaillé sur l’élaboration d’une définition commune du climat scolaire (chaque année, nous choisissons des thématiques à réflexion : sanction et punition ; laïcité..). A partir de celle-ci, nous avons élaboré les principaux axes de HAPPY soit :

•le plaisir de travailler et de progresser.•le plaisir de s’ouvrir sur son territoire.•le plaisir de vivre ensemble.•le plaisir de se construire un projet professionnel sincère mais ambitieux.

Lors des conseils pédagogiques, des rencontres avec les parents d'élèves et des CVC, nous avons décliné ces axes en actions :

•Plaisir d’apprendre et de progresser : évaluations bienveillantes (réflexions sur la note et son effet anxiogène si celle-ci se fonde uniquement sur l'erreur ; la notion d’erreur et le droit de se tromper ou de ne pas comprendre ; diagnostic des compétences acquises ou non acquises ; remédiation individualisée…); classes sans notes ; classes inversées (projet Mathématiques) ; projets transdisciplinaires (projet Mémoire ; Courses d’orientation avec résolution de problèmes mathématiques ; Projet MARE ; Blogs) ; estime de soi ; sophrologie (séance hebdomadaire animée par une sophrologue professionnelle pour sensibiliser les élèves à gérerson stress et séances mises en place pour les personnels suite à leurs demandes) ; internat ; devoirs faits…•Plaisir de s’ouvrir sur son territoire : découvertes des ressources locales à européennes (Voyages à VALENCE, BARCELONE, ROME, FORET NOIRE, échanges franco-allemands dans la cadre du jumelage avec la ville d’OBJAT..); partenariat économique, sportif (section HANDBALL), culturel (VERDUN), artistique (Festival de la Vézère…)… ; jumelage avec lelycée agricole de VOUTEZAC (échanges de pratiques pédagogiques ; mutualisation des ressources humaines et matérielles ; projet Mare ; Projet JARDIN (dans le cadre de la convention de jumelage avec le lycée agricole de VOUTEZAC création avec les élèves d’ULIS, du CVC, des internes et certaines sections agricoles d’une mare pédagogique, d’un poulailler, d’un espace de vie réhabilité) ; découverte des filières de l’établissement agricole…)•Plaisir de vivre ensemble : CVC / Projet de réhabilitation de la cour de récréation (élaborationpar les membres du CVC en lien avec les services du Bâtiment du Conseil Départemental d’un plan d’un espace de vie suite à la déconstruction future de l’ancien self) / Enquête climat scolaire (élaboration par les élèves du CVC d’une enquête de bien-être au collège puis élaboration d’actions) / Projets éducatifs et citoyens / Espace Parents (Réflexion de l’accueil des parents d’élèves)•Plaisir de se construire un projet professionnel ambitieux et sincère : Forum des métiers ; estime de soi ; partenariats économiques…. (travail sur la confiance en soi et sur l’ambition à travers la connaissance de soi, de ses capacités et de sa motivation ainsi que de la connaissance du monde de l’entreprise et de ses exigences ; PARCOURS AVENIR…)

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Moyens mobilisés

Tout les personnels de l’établissement.+ Membres de la cellule Démarche QUALITE+ Personnel du lycée agricole de VOUTEZAC

Dépenses occasionnées prises en charge entièrement par l’établissement et le FSE.

Partenariat et contenu du partenariat *

Un partenariat se met en place depuis l’an dernier entre notre collège et le lycée agricole voisin visant, entre autres, à échanger des pratiques pédagogiques. Ce jumelage intéresse des enseignants du lycée qui vont venir assister à des séquences de cours.

Liens éventuels avec la Recherche

Travail avec l’université sur le climat scolaire : Maryan LEMOINE, Directeur adjoint en charge des formations, MCF Sciences de l’éducation à la faculté de Lettres et Sciences Humaines.+ Groupe Académique Climat Scolaire

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) *

Evaluation des axes du projet d’établissement selon les indicateurs retenus lors de son élaboration. (Taux de satisfaction des élèves ; nombre de réorientations post-seconde ; évolution du nombre des punitions et sanctions ; nombre de projets…)

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

•Equipe Démarche QUALITE qui grâce à son expertise a permis de poser de bonnes fondationsà la méthodologie de travail et de réflexion.•Soutien DASEN.•Volonté d’une grande partie de la communauté éducative.

Trois difficultés éventuelles rencontrées *

•Des enseignants qui refusent ce type de management.•S’approprier le changement de posture demande un temps d’adaptation.•Manque de moyens financiers pour aider à la réalisation des projets.

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Effets constatés

•sur les acquis des élèves *

Des élèves :•moins stressés par l'enjeu de la note.•plus autonomes dans les classes sans notes et les classes inversées.•qui ont davantage confiance envers le corps enseignant pour les accompagner

dans la difficulté.

•sur les pratiques des enseignants *

Des enseignants qui osent :•s'ouvrir sur leur pratique didactique.•s'engager dans des projets transdisciplinaires.•travailler ensemble.

•sur le leadership et les relations professionnelles *

•Plus de confiance de l’ensemble de la communauté éducative envers l’équipe de direction carpartie prenante des choix de la politique générale de l’établissement.•Une habitude à prendre des décisions partagées par le plus grand nombre : souci de transparence totale dans le management.

•sur l’école / l’établissement *

•Renforcement des Liaisons écoles primaires / collège & collège / lycées : conseil de cycles, projets entre écoles primaires ; jumelage ; CROSS….

•plus généralement, sur l’environnement*

•Tous sont focalisés sur l’enfant et sa réussite professionnelle et personnelle.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

HAPPY peut être la base du management sans renier la notion d’exigence, bien au contraire.

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G – Une école inclusive au service de la différenciation pédagogique

Contact

Ecole/établissement : Ecole élémentaire publique

Adresse : 42 rue des écoles 19230 ARNAC-POMPADOUR

Nom : MAURIE Pascale Fonction : Directrice

Tél : 05 55 73 31 81 Mél : [email protected]

Site en ligne (obligatoire) : http://blogs.crdp-limousin.fr/19-arnac-pompadour-ecole-elementaire/

En quelques mots

Comment une équipe enseignante d’une école rurale évolue vers des pratiques de pédagogie active (cahiers de progrès, ateliers autonomes, tutorat …) et propose aux élèves des projets citoyens (jardinpartagé, boîte à dons, conseils d‘élèves de classe, d’école …).

Un enjeu : Lutter contre les inégalités scolaires en impliquant tous les élèves dans les apprentissages pour permettre à chacun de vivre les valeurs de la République et de se les approprier.

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G1 - Des projets et des démarchespour une école de la réussite

Ecole élémentaire publique

ARNAC-POMPADOUR

Action

Constat à l’origine de l’action *

Triple constat :

-au lendemain des attentats de 2015, une forte demande sociétale pour que l’école transmette les valeurs républicaines : laïcité, citoyenneté, culture de l’engagement, lutte contre toutes les formes de discrimination. (Grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République – janvier 2015) ;

-une école Française qui peine de plus en plus à réduire les inégalités (rapport CNESCO 27 sept 2016) ;

-des nouveaux programmes qui mettent en avant la coopération entre élèves, leur mise en activité, l’instauration de projets interdisciplinaires. (Programmes de l’école élémentaire – BO spécial n° 11 du 26/11/2015).

Ces constats nationaux se traduisent, au sein de notre établissement par :

- des écarts de plus en plus grands entre élèves.

Pour certains, des savoirs de base peu stabilisés entraînant un « décrochage » de plus en plusprécoce ou des comportements indiquant l’ennui, la démotivation face à l’apprentissage.

A contrario, pour d’autres, une forme d’ennui ou de démotivation liés à un rythme trop lent des apprentissages.

D’où la problématique suivante, pour les enseignantes de l’école :

Comment changer notre école pour faire vivre à nos élèves les valeurs de la République au quotidien?

Une réflexion s’est alors engagée sur :

la capacité de l’école à gérer l’hétérogénéité croissante dans les classes.

l’efficacité de nos pratiques pédagogiques pour répondre aux motivations de tous les élèves.

Objectifs poursuivis*

En s'appuyant sur les recherches pédagogiques et scientifiques sur le fonctionnement du cerveau dans l’apprentissage,

-mettre en place des pédagogies actives (Montessori, Freinet, intelligences multiples…) pour assurer une continuité et une cohérence dans les pratiques pédagogiques tout au long du parcours de l’élève,

-donner du sens aux savoirs, les consolider, les stabiliser,

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-permettre à chacun de travailler les notions qui lui sont accessibles (zone proximale de développement),

-restaurer une image positive de soi en tant qu’élève et individu,

-favoriser l'expression des élèves (opinions, savoirs, savoir-faire),

-créer un climat de classe et d’école sécurisant et agréable pour tous,

-développer l’autonomie de l’élève dans les apprentissages,

-développer la coopération entre élèves.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés :

95 élèves

tous niveaux de l’école élémentaire

Description et modalités de mise en œuvre*

Dans chaque classe, mise en place progressive d’outils et organisations spécifiques issus des pédagogies actives.

Le choix a été fait de laisser chaque enseignante libre d’entrer ou pas, à son rythme, et selon ses modalités dans ces démarches.

o ateliers individuels et collectifs

- contenus ; entraînement, de renforcement des notions travaillées en classe,

- temps d’ateliers inscrits à l’emploi du temps ou ateliers en libre accès sur les moments libres,

- présentation collective du matériel, des outils,

-puis fonctionnement en individuel ou en petit groupe,

o cahiers de réussite

- cahiers reprenant les objectifs visés sur l’année, puis sur le cycle,

- outil à destination de l’élève pour lui permettre de

- mesurer ses progrès

- avancer à son rythme et selon ses envies,

-le cahier renvoie à des exercices d’entraînement puis à des tests individuels.

o conseils de classe d’élèves

-conseils hebdomadaires de 30 à 45 minutes selon les classes,

-ordre du jour établi en fonction des propositions des élèves et ou de l’enseignante (notées sur un tableau dédié en classe) portant sur les projets, la vie de la classe, de l’école …,

-conseils gérés progressivement par les élèves : un animateur de séance, un secrétaire, un cahier de compte-rendu,

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-selon les classes, les modalités de fonctionnement du conseil sont définies par le conseil lui-même ou par l’enseignante (pour les plus jeunes),

-les rôles sont attribués par tirage au sort parmi les volontaires.

o tutorat entre élèves

- modalités de ce tutorat définies au fur et à mesure de son fonctionnement (régulation),

- les tuteurs ne peuvent intervenir qu’après un certain temps de recherche autonome,

- des outils sont proposés pour visualiser les besoins d’aide (étiquettes au tableau, repères sur la table …),

- un permis de circuler est instauré dans certaines classes pour maintenir les règles de déplacement compatibles avec un climat de travail,

o plans de travail

- dans certaines classes, les élèves peuvent choisir librement leurs exercices sur un plan de travail. Ils doivent avoir fait une quantité de travail minimale sur ce plan sur une période donnée (quinzaine). Le plan de travail est corrigé et commenté par l’enseignante de la classe et communiqué aux familles périodiquement.

Dans l’école, proposition de projets et d’actions faisant réellement sens pour les élèves, porteurs des valeurs de la république et favorisant le vivre ensemble :

O jardin partagé

Porteur de valeurs de partage, de respect de l’environnement, il a été mis en place par les élèves en 2016-2017. Il permet de travailler des notions des programmes dans le domaine du vivant tout en contribuant à la construction de compétences sociales et civiques. Il implique différents partenaires (municipalité, parents, Institut Français du cheval et de l’équitation, habitants de la commune.

Une fois le projet proposé aux élèves par les enseignantes en conseil d’école des élèves, chaque classe s’est impliquée à sa mesure dans la création du jardin ;

-compostage, (CE2),

-semis (CM1), plantations, (tous),

-recherche de graines ou de plants, de matériel, (demandes orales ou écrites aux familles) (tous)

-recherche documentaire ou auprès de personnes ressources pour lutter contre les « nuisibles », (volontariat),

-entretien du jardin, (tous),

-médiatisation de l’action « jardin partagé » : conception, réalisation et diffusion de tracts, (CM1), interview sur la radio locale (CM2),

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-inauguration du jardin en présence des familles, des élus et de la population. (conception du carton d'invitation ; 1 élève),

Au niveau de chaque classe, une fois les tâches réparties, la régulation s’est faite dans les conseils d’élèves de classe.

O boîte à dons

Conçue en 2016-2017 et opérationnelle depuis la rentrée de septembre, elle est alimentée par tous ceux qui le veulent et à destination de tous les enfants (y compris hors école) d’âge primaire. Elle promeut le partage, le don, la lutte contre le gaspillage.

Ainsi, chacun peut donner un objet, livre, outil, en bon état et dont la personne n'a plus l'usage.

Le projet (proposition des enseignantes) présenté en conseil d’élèves de l’école l’an dernier est opérationnel depuis la rentrée. Sa finalité et les valeurs qu’elle porte ont été discutées en conseil d’élèves de l’école et présentés aux nouveaux élèves cette année dans la même instance.

L’an dernier, la classe de CE1 s’est chargée de la conception, de la fabrication de la boite et de la rédaction de son règlement. Le personnel communal a installé la boite devant l’école à la rentrée.

Le retour est très positif. La boîte se remplit et se vide tous les jours. Elle est commentée très favorablement en conseils d’élèves. Il arrive que des habitants de la commune sans lien avec l’école et l’idée sera reprise dans une autre école du département.

O actions en faveur du développement durable (lutte contre le gaspillage, compostage, recyclage …)

Chaque classe est dotée d’une poubelle de tri. Un composteur est installé dans l’école, alimenté par les déchets de la cantine et la tonte de la pelouse de l’école ou les feuilles mortes des arbres de la cour.

Une classe est responsable du composteur mais tous les élèves ont été formés au compostage.

Tous ont également été sensibilisés à la lutte contre le gaspillage alimentaire suite à deux interventions du SIRTOM.

O conseil d’école d’élèves

Initié en 2016-2017, il est mis en place progressivement cette année. Deux fois par période, il réunit tous les élèves de l’école pour traiter des projets de l’école. Un tableau dédié est accessible à tous pour des propositions de points à mettre à l’ordre du jour.

Composé des tous les élèves et des enseignantes de l’école, il se réunit sur proposition des enseignantes. Nous n’en avons fait que 3 pour le moment, il n’est pas rodé comme ceux des classes. Jusqu’à présent, son ordre du jour était défini par l’équipe enseignante qui pilotait les débats. Le tableau destiné à recueillir les propositions des élèves n’est en place que depuis la rentrée.

La présidence du conseil de fin de période 1 a été confiée pour la première fois à un élève (qui a « fait ses preuves » en conseil de classe). Ce conseil, qui a duré plus d’une heure a été très suivi par les élèves avec très peu de « gêneurs » mentionnés.

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o formation à la communication non violente

Depuis plusieurs années, des modalités de règlement des conflits entre élèves sont recherchées. Un protocole simple a été proposé et présenté au personnel communal chargé de la garderie, de la cantine et des TAP pour une cohérence de l’ensemble des référents adultes sur ces questions.

-En cas de conflit, les élèves doivent rechercher ensemble une solution par le dialogue.

-Si le désaccord persiste, l’adulte présent intervient. Dans tous les cas, il s’assure que les élèves impliqués sont satisfait du règlement du conflit.

-Le problème peut être porté devant le conseil selon sa gravité ou l’incapacité à le résoudre. Les rares fois ou cela se produit, le regard extérieur et la médiation des pairs aboutit toujours à une solution.

o autres actions prévues (pour l’an prochain)

-Projet artistique avec un intervenant plasticien pour réaliser une fresque sous le préau principal de l’école sur la devise de la République, en s’appuyant sur le vécu des élèves à l’issue de trois années de projet.

-Baptême officiel de l’école avec inscription de la devise républicaine au fronton, en lien avec la municipalité.

Moyens mobilisés

Fabrication, achat de matériel pour les ateliers en autonomie.

Partenariat et contenu du partenariat*

- Municipalité ; mise à disposition d’un espace pour le jardin partagé, de personnel communal pour des actions ponctuelles, achat de matériel (récupérateur d’eau de pluie) …

- IFCE (aide matérielle pour le jardin partagé).

- Parents d’élèves : don de graines, aide au jardin …

- Association des Amis de l’école : financement de l’achat de petit matériel.

Liens éventuels avec la Recherche

(Contacts, travaux engagés ou références bibliographiques en appui de votre action)*

Lectures (auto formation)

- sur les travaux de Maria Montessori

- publications de l’Institut coopératif de l’école moderne (ICEM) (Sylvain Connac).

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- publications de l’office central de coopération à l’école (OCCE )

- stage de formation (Plan Départemental de Formation) à la théorie des intelligences multiples (Howard Gardner) (une enseignante)

- blogs d’enseignants

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) *

- Evaluation qualitative :

-Questionnaire qualitatif pour les élèves, portant sur leur bien être à l’école, leur envie de venir à l’école … au début du projet, puis en fin de scolarité élémentaire.

-retours des partenaires de l’école (parents, municipalité …) en conseil d’école, implication dans les projets.

-amélioration de l’autonomie des élèves (pour le travail en classe, la conduite de projets …).

-amélioration de l’empathie entre élèves, spontanéité du tutorat.

-meilleur respect de l’environnement immédiat (réduction des dégradations dans la cour,l’école, augmentation de la participation au jardin partagé hors temps scolaire …).

-meilleure implication des élèves dans la vie de l'école.

- Evaluation quantitative : cahiers de progrès, Livret Scolaire Unique (LSU).

- Evaluation quantitative à long terme, portant sur les résultats scolaires (allongements, réductions de la durée de cycles, évaluations nationales).

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

- Rencontre avec une collègue en démarche de classe coopérative.

- Stage école attribuées au Plan départemental de formation par la DSDEN 19 (en 2016-2017 et 2017-2018) qui ont permis l’élaboration partielle des outils en lien avec les cahiers de réussite.

- Internet (sites de l’ICEM, de classes Montessori …).

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

- Malgré le stage école, la création des outils est très chronophage, tout comme le suivi des ceintures et plans de travail.

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- Il faut parvenir à se dégager des programmations dans le sens où elles ne s’appliquent plus à tous les élèves d’une même classe au même moment, ce qui peut être déstabilisant.

- Il faut accepter de « perdre du temps pour en gagner » et de ne pas avoir un regard sur tout (autocorrections …).

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

-non mesurable à ce jour concernant les acquis.

-toutefois, les acquis constatés semblent plus solides.

-le rapport à l’erreur et à l’évaluation est modifié, d’où une prise de confiance des élèves « fragiles » qui « osent » davantage.

-tous les élèves impliqués depuis l’an dernier ont gagné en autonomie.

sur les pratiques des enseignants*

-La différenciation pédagogique devient « de fait ».

-Sans uniformiser les pratiques, ce projet a relancé la dynamique et soudé l’équipe dans le respect des individualités.

-Modification des pratiques pédagogiques et un développement professionnel en cours.

sur le leadership et les relations professionnelles *

-Le projet soude l’équipe.

-La motivation professionnelle individuelle et collective est relancée.

sur l’école / l’établissement *

-L’école fonctionne davantage comme une entité et non plus comme la juxtaposition de classes, ce qui entraîne un sentiment d’appartenance et une implication accrus.

-Au sein même des classes, les relations d’entraide sont de plus en plus spontanées.

-Le deuxième conseil d’élèves de cette « année 2 » nous prouve que les élèves se sont appropriés les projets de départ proposés par les enseignantes (jardin partagé, boîte à dons) et sont capables maintenant de proposer les régulations et évolutions.

-Apparition de premières propositions d’élèves qui pourront déboucher sur des projets à mettre en œuvre dans l’esprit de cette action (journée « ateliers » organisée par les élèves)

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plus généralement, sur l’environnement*

-Le projet a reçu un accueil très favorable de la part des partenaires de l’école (municipalité, parents) qui se sont impliqués dès le début.

-Les actions « ouvertes » (jardin partagé, boîte à dons) commencent à être connues de la population locale et les retours sont très positifs.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

-Les conseils de classe.

-Nous sommes impressionnées par le sérieux, la qualité des échanges et l’implication des élèves, quelque soit leur âge et leur rôle au sein du conseil.

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G – Une école inclusive au service de la différenciation pédagogique

Contact

Ecole/établissement : Collège Paul Langevin

Adresse : 09 avenue d'Estienne d'Orves

Nom : Sarah DEXET et Julie COUTY

Fonction : Professeur certifié et Professeur des écoles / coordinatrice Ulis

Tél : 05 55 43 07 50 Mél : [email protected]

Site en ligne (obligatoire) : http://clg-langevin87.ac-limoges.fr/

En quelques mots

Tous égaux, tels les chevaliers de la table ronde, les élèves de 5ème segpa, d’Ulis et d'une 5ème ordinaire doivent dépasser leurs différences pour vivre ensemble, coopérer et acquérir de nouvelles connaissances. Menés par l’idéal chevaleresque, ils balaient les préjugés et font tomber les barrières des classes. Ils sont accompagnés d'adultes venant d’horizons divers (enseignants, auteur, conteuse, maître d’armes), eux-mêmes amenés à réfléchir sur la transmission du savoir. Chaque élève, riche deses compétences, apporte sa pierre à l’édifice et sera armé pour aller sans crainte vers son avenir.

Action

Constat à l’origine de l’action *

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G 2 - La classe médiévale, un projet pourvivre et créer ensemble

Collège Paul Langevin Saint-Junien

Constat 1:

Les élèves des classes ordinaires, de SEGPA et ceux relevant du dispositif ULIS fréquentent le mêmeétablissement, mais ne se connaissent pas , ne se font pas confiance et se côtoient peu. Denombreux préjugés naissent de cette situation.

Constat 2 :

Les relations entre enseignants du premier degré et ceux du second degré existent. Ellespermettent de confronter les pratiques et de les enrichir mais elles sont jugées insuffisantes par lesacteurs du projet.

Ceux-ci souhaitent également nouer des liens avec la recherche, notamment pour explorerdavantage les possibilités des pédagogies coopératives.

Constat 3 :

Depuis plusieurs années, l'établissement accueille dans toutes les classes de plus en plus d’élèves engrande difficulté dans les apprentissages.

Un dispositif particulier (le S.A.S : Structure d'Accompagnement Scolaire) se focalise sur les élèves ensituation de décrochage mais n’intervient pas auprès des élèves qui, sans être difficiles ou enrébellion, montrent peu d’intérêt pour les activités scolaires ou s'ennuient en classe. Le Moyen Age,au programme de la classe de 5ème, est un levier pour leur redonner le goût d’apprendre. Ilconstitue un support idéal pour mettre en place une différenciation pédagogique.

Constat 4 :

L’implication des parents dans la scolarité de leur enfant doit être développée. Le rapport avec lesenseignants est parfois conflictuel, le plus souvent inexistant. Dans certains cas, cette situation peuts'expliquer par le passé scolaire difficile des parents. Il est essentiel de leur redonner l'envie de venirau collège, de leur faire effacer leurs a priori sur l'école, de leur faire prendre confiance en lacommunauté éducative.

Objectifs poursuivis*

Objectif 1

Lutter contre les discriminations qui créent un cloisonnement entre les différents publics del'établissement en faisant travailler et vivre ensemble les élèves.

Objectif 2

Promouvoir les échanges pédagogiques pour un enrichissement mutuel et unrenouvellement des pratiques professionnelles.

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Dans le cadre du projet, les enseignants pilotes veilleront à proposer:

une répartition harmonieuse des intervenants entre PLC, PLP et PE. des ateliers pluridisciplinaires.

Organiser des temps de formation sur le thème de l'inclusion et la coopération à l'Ecole

Créer des partenariats :

Partenaires possibles : CEMEA, Université de Limoges (Sciences de l’Education,), ESPEdu Limousin.

Objectif 3

Placer les élèves en situation d’être acteurs de leurs apprentissages.

Objectif 4

Inclure les parents dans le projet.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés

Ce projet concernera 58 élèves de 5ème :

6. 30 élèves de classe ordinaire7. 16 élèves de SEGPA8. 12 élèves d’ULIS

Description et modalités de mise en œuvre*

En amont, les parents seront conviés au collège pour une présentation du projet et de l’équipe enseignante ; un diaporama illustrera les différentes facettes du projet.

Ensuite le projet se déroulera en 5 temps.

1er temps : séjour d’intégration

Placés en début d’année, 2 jours d’intégration représentent un temps de préparation auxateliers médiévaux. Il permet à tous les élèves de :

se connaître, se rapprocher et tisser des premiers liens, comprendre l’esprit et l’organisation du projet, apprendre à fonctionner de manière coopérative : nous sommes différents mais chacun peut

assumer une tâche.

Les 2 jours (dont 1 nuitée) se sont déroulés à Saint-Pardoux (à 60 km de l'établissement). 8équipes mixtes, composées d'environ 7 élèves de classe ordinaire, de Segpa et d’Ulis ont étéconstituées.

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Durant ces 2 journées, les élèves apprennent à se connaître et à travailler ensemble grâceaux activités proposées :

jeu de piste historique, activités sportives, jeux collectifs, improvisation théâtrale, atelier vidéo, découverte du langage héraldique (réalisation d'un blason par équipe).

Durant ce séjour, de nombreuses photos sont prises par les enseignants et par les élèves ; unenseignant a également filmé les élèves en activité.

2ème temps : les défis médiévaux

Les ateliers se déroulent sur 4 semaines. Chaque atelier est animé en co-intervention sur unedurée de deux heures. Répartis en 4 groupes à effectif réduit, les élèves formeront 4 équipes dechevaliers qui devront s’organiser et travailler ensemble. Dans chaque atelier, un défi médiéval seraprésenté par les enseignants à l’équipe de chevaliers. A la fin des 4 semaines, tous les groupes aurontrelevé les mêmes défis.

Organisation, coopération, aide, entraide et tutorat seront nécessaires pour que les élèvesviennent à bout de chacun des défis proposés.

Les parents qui le souhaitent peuvent participer aux ateliers et aider à réaliser les 4 défisproposés.

Les ateliers médiévaux pluridisciplinaires

6. ATELIER 1 : Construction – Réaliser des voûtes romanes et gothiques en siporex. Réaliser dessculptures simples.

7. ATELIER 2 : Atelier culinaire - Confectionner des recettes médiévales. 8. ATELIER 3 : Tourner un clip vidéo de sensibilisation à un thème actuel : sécurité routière,

alimentation équilibrée… transposé à l’époque médiévale.9. ATELIER 4 : Découvrir l’escrime artistique.

Une feuille de route est donnée à chaque équipe. Elaborée et renseignée par les enseignants, ellepermet aux adultes ainsi qu'aux élèves de suivre les progrès réalisés et constitue une source demotivation pour les élèves.

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Feuille de route

Nom de l’équipe : Les chevaliers de Lastour

Défi 1 : Réaliser des voûtes romanes et gothiques

Organisation, coopération, tutorat - - - +

Résultat final - - - +

Défi 2 : Confectionner des recettes médiévales

Organisation, coopération, tutorat - - - +

Résultat final - - - +

Défi 3 : Tourner un clip vidéo

Organisation, coopération, tutorat - - - +

Résultat final - - - +

Défi 4 : Découvrir l'escrime artistique

Organisation, coopération, tutorat - - - +

Résultat final - - - +

3 ème temps :

Soirée médiévale à destination des parents :- visionnage du film réalisé par les enseignants pointant les temps forts du séjour d'intégration àSaint-Pardoux.-présentation des productions réalisées lors des ateliers : voûtes, démonstration d’escrime artistique.- dégustation des recettes.

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4ème temps :

Huit séances d'écriture avec Franck Linol, auteur reconnu de polars et spécialiste des ateliersd'écriture auprès d'élèves du secondaire. Chaque séance dure deux heures. L'objectif est de faireécrire aux élèves des nouvelles policières historiques, chaque nouvelle devant être le fruit d'untravail mené collectivement par les élèves.

La première séance a permis aux élèves de rencontrer l’auteur afin d’évoquer le métier d’écrivain. Il leur a montré ses livres, des tapuscrits, leur a lu un extrait d’un de ses romans.A l'issue de cette rencontre, 9 groupes d'élèves ont été constitués. La composition des groupes a résulté du choix des élèves, la seule consigne donnée par les adultes était de mélanger les classes.

Les séances suivantes sont consacrées à l'écriture. Ces ateliers permettent aux enseignants de mettreen place une différenciation pédagogique. Des rôles sont attribués à chaque élève en fonction de sescompétences. Dans chaque groupe, il y a :

- un secrétaire chargé de noter les idées nées lors des échanges entre chacun,- un médiateur, qui consulte l'adulte en cas de besoin,-un vérificateur d'orthographe,-un régulateur de la parole et maître du temps, qui s'assure que le travail demandé en débutou en cours de séance est fait dans le temps imparti

5ème temps : le voyage et les visites historiques :

Les ateliers se prolongeront par deux visites de sites régionaux : château de Chalusset (87) et châteaude Lavauguyon (87). Au cours de la visite du site de Lavauguyon, les élèves participeront à un atelierde taille de pierres.

Enfin, un voyage de 5 jours se déroulera à Amboise (37). Ce voyage offrira l’occasion :

de partager des moments de vie collective, de participer ensemble à des activités éducatives, de visiter des sites relatifs au thème de l’architecture médiévale. Lors de ces visites, sont aussi

abordés les thèmes de l’architecture urbaine, militaire, civile et religieuse.

Pour illustrer et faire partager ce qu'ils vont vivre durant l'année, les élèves prennent des photos etécrivent des articles qui sont publiés sur le blog du collège. Les familles peuvent suivre ainsil'évolution du projet.

Calendrier du projet

Septembre Présentation du projet aux parents (mardi 26/09 à 18h)

Octobre

Première rencontre avec l'auteur Franck Linol (vendredi 06/10 de 08h à 10h)

Séjour d’intégration de 2 jours à Saint-Pardoux (lundi 09/10-mardi 10/10)

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Novembre / Décembre

Rond de vie des élèves (mardi 07/11): les élèves et les enseignantsont assis en cercle, (lesenseignants s'installent parmi eux). chaque élève (qui le souhaite) peut s'exprimer sur leséjour d'intégration. Les autres l'écoutent sans l'interrompre. Il est demandé aux élèves dene pas se moquer de ce qui peut être dit, mais au contraire d'apprendre à respecter l'avis dechacun.

Au cours de ce rond, les enseignants présenteront le contenu des ateliers et leur déroulement

Pendant 4 semaines : les défis historiques

19/12 : soirée médiévale avec les enfants et leurs parents

Atelier d'écriture de nouvelles avec Franck Linol

Janvier / Février

Atelier cinéma

Atelier d'écriture

Mars Atelier d'écriture

Avril Visite du site de Châlucet

Visite du château de Lavauguyon

Juin Voyage historique à Amboise (du lundi 18 juin au vendredi 22 juin)

Juillet Présentation du film du voyage aux parents lors de la fête de la Segpa

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Séjour d’intégration à St Pardoux

Lundi 09 octobre

* Matin

-8h30-10h : constitution des groupes au CDI et lecture de portraits. Ces portraits ont été écrits danschaque classe fin septembre. Il s'agit d'un court texte où l'élève se décrit physiquement et évoqueses loisirs.

Au CDI, un élève lit un portrait écrit par un camarade (sans donner son prénom), les autres doiventdeviner de qui il s'agit. Grâce à cette activité les élèves apprennent à se connaître.

-10h-11h : jeu de piste historique dans Saint-Junien.

-11h00 – Départ en car pour Saint-Pardoux.

Pique-nique

* Après-midi

-Randonnée

-Jeux traditionnels de plein air

* Soir

Veillée : Joëlle Pascal conte des histoires aux élèves.

Mardi 10 octobre

* Matin

Atelier langage héraldique et réalisation du blason de chaque équipe (dessin, peinture)

* Après-midi

3 ateliers tournants :

-Jeux sportifs, jeux de société

-Initiation à la vidéo

-Jeux de rôle du Moyen Age

*Retour à Saint-Junien pour 18h30

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Moyens mobilisés (personnels enseignants)

3 PE possédant le CAPA-SH, 1 PLP et 2 PLC possédant le 2CA-SH.

Ce nombre n’est pas restrictif, il peut évoluer en cours de projet.

Moyens financiers

Le coût pédagogique du projet est évalué à 4.500 euros.

Il correspond à :

Interventions de l'auteur Franck Linol, Intervention de la conteuse Joëlle Pascal, Interventions de chercheurs dans le cadre de la formation de proximité, Intervention du maître d’armes, Divers achats de matériels pour les ateliers, Matériel numérique pour la réalisation du film.

Partenariat et contenu du partenariat*

Franck Linol, auteur, anime avec les enseignants des ateliers d'écriture. Joëlle Pascal, conteuse, a animé une veillée lors du séjour d'intégration. Club d’escrime de Saint-Junien (apprentissage de l'escrime artistique). Club de création couture de la ville (création des costumes pour le tournage des clipsvidéo) Association Faites des livres (édition du recueil des nouvelles écrites avec FranckLinol)

Liens éventuels avec la Recherche

(Contacts, travaux engagés ou références bibliographiques en appui de votre action)*

Le lien avec la recherche représente un axe nouveau de ce projet qui vise à former lesenseignants aux pédagogies coopératives et à fournir les outils nécessaires à l’évaluation del’expérimentation.

Des contacts ont été noués avec Romuald Normand, professeur visitant à ESSEC Business School et un partenariat est envisagé avec Sylvain Connac.

Evaluation

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action (auto-évaluation, évaluation interne, externe) *

Etude des feuilles de route de chaque équipe :o La coopération a-t-elle fonctionné ?

Production effective de voûtes, de blasons, de recettes médiévales

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Production de chorégraphies d'escrime artistique et de nouvelles policières dequalité Augmentation des écrits « spontanés » des élèves Hausse de la fréquentation du blog du collège Réalisation de 2 films à destination des parents :

-1 film montrant les temps forts du séjour d'intégration (présenté lors de la soirée médiévale, endécembre),

-1 film montrant les ateliers et le voyage de fin d'année (présenté lors de la fête de la SEGPA, débutjuillet).

Enquête auprès des élèves :o Liens tissés entre les élèveso Intérêt des activités proposéeso Connaissances et compétences acquises grâce au projet

Trois ressources ou points d’appui qui vous ont permis de progresser *

suivi par l'équipe CARDIE,

interventions de l'auteur Franck Linol,

soutien de l'administration.

Trois difficultés éventuelles rencontrées*

problèmes d'emploi du temps,

temps de concertation insuffisants,

rémunération insuffisante des enseignants.

Effets constatés

sur les acquis des élèves *

Acquisition de connaissances et compétences disciplinaires et transversales :

français

*S'exprimer à l'oral ; comprendre des énoncés oraux (reformuler les histoires entendues lors de la veillée...),

*Lire et comprendre l'écrit,

*Ecrire (nouvelles avec l'auteur...),

*Exploiter les ressources de la langue ; réfléchir sur le système linguistique (étude de recettes de cuisine écrites en ancien français dans l'atelier cuisine médiévale),

*Saisir et traiter un texte numériquement (articles pour le blog...).

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histoire-géographie

*Se repérer dans le temps : construire des repères historiques ,

*Se repérer dans l’espace : construire des repères géographiques .

enseignement moral et civique

*Partager et réguler des émotions, des sentiments ,

*Respecter tous les autres ,

*Prendre part à une discussion, un débat ou un dialogue ,

*S’engager dans la réalisation d’un projet collectif ,

*Savoir participer et prendre sa place dans un groupe .

éducation physique et sportive

Pour les jeux sportifs à Saint-Pardoux :

*Mise en place d'une stratégie en fonction des partenaires et adversaires ,

*Respecter les règles et faire preuve de fairplay.

arts plastiques

Pour les jeux de rôle, l'atelier clips vidéo :

*Mobiliser les capacités expressives du corps ,

*Participer au sein d'un groupe à l'élaboration et à la formalisation d'un projet artistique.

méthode et savoir-être

*Définir et respecter une organisation et un partage des tâches dans le cadre d’un travail de groupe, *Utiliser des outils numériques intégrant sons et images .

sur les pratiques des enseignants

-Découverte du travail en co-intervention,

-Ouverture à des partenaires extérieurs, construction avec eux d’une autre façon d'enseigner

-Proposition de situations dynamiques d’inclusion où chaque élève trouve sa place grâce à l’aidemutuelle et la coopération véritable

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en donnant aux groupes d’élèves une véritable autonomie d’organisation, dedécision en proposant des situations rares au collège : les défis permettront aux élèves d’agir,de produire, de construire ensemble… en valorisant les compétences de certains élèves en difficulté dans les matièresgénérales, qui peuvent devenir experts dans des situations plus concrètes, ou plusmanuelles

sur le leadership et les relations professionnelles *

Reconnaissance de l'équipe enseignante par l'institution scolaire (direction, Rectorat).

sur l’école / l’établissement *

-Meilleure inclusion des élèves de SEGPA et d'ULIS au sein du collège .

-Apaisement du climat scolaire.

plus généralement, sur l’environnement*

Meilleure connaissance du patrimoine local, culturel et historique.

Une réussite à communiquer à l’extérieur, ce serait : *

La publication du recueil de nouvelles attestera la réussite du travail collectif . Les élèves pourront présenter eux-même leur production au cours du festival de littérature jeunesse de Saint-Junien, Faites des livres.

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