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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 29 GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS Kiosque - Monsieur le Maire, vous avez souhaité, dans ce numéro de novembre, que Kiosque accorde une place importante aux hommes et aux femmes qui composent votre Conseil Municipal. Pour quelle raison ? J.Viaud - De façon générale, les élus, sont peu connus du grand public. Ils sont dans la lumière au moment des grandes respirations démocratiques ; surexposés, on voit leur photo, on les interroge dans la presse, ils prennent la parole pour défendre telle ou telle idée. Ils sont dans le jeu politique et assument le rôle qu’on attend d’eux. Dès le lendemain des élections, le quotidien reprend le dessus et les liens créés pendant quelques semaines avec les citoyens, se distendent un peu. D’une certaine façon, on peut dire que chacun retourne à la «vie normale». Pour autant, évidemment, l’enga- gement public est là, pour les élus de la majorité comme pour ceux de l’opposition. Les dossiers s’étudient, les délibérations se préparent, les projets s’affinent, se discutent, se dé- fendent. Nous partageons beaucoup de choses et passons des moments très intenses ensemble. J’ai voulu qu’on rende hommage à cet engage- ment-là. Kiosque - Que souhaitez-vous mettre en valeur ? J.Viaud - Rien d’autre que les hommes et les femmes mis en avant par des portraits incarnés. La même méthode a été proposée à tous. Une heure d’en- tretien avec le service communication de la ville, la rédaction d’un petit article soumis à la correction de l’intéressé et un bon à tirer pour paraître dans ce présent cahier spécial. Rien de plus. Cette initiative originale n’a pas d’autre objectif que de parler des gens, de les mettre en valeur dans leur vérité, de les rapprocher du grand public et pour- quoi pas de créer des vocations. Les hommes et les femmes qui s’engagent en politique sont des hommes et des femmes de la société civile. De droite ou de gauche, de la majorité ou de l’opposition, j’aime à penser qu’ils ont tous la volonté d’améliorer le quotidien de leurs concitoyens. Kiosque - Vous pensez qu’à la lecture de ces portraits, les lecteurs de Kiosque vont avoir envie de s’engager ? J.Viaud - Pourquoi pas. Ce que je voudrais, en tout cas, c’est qu’ils aient une belle image de ceux qui les repré- sentent au Conseil Municipal. Ce ne serait déjà pas mal. Et puis, on ne sait jamais, ces portraits pourront peut-être permettre une plus grande proximité entre les citoyens et leurs élus. Tout cela me paraît potentiellement très positif. Kiosque - Certains élus de l’opposition n’ont pas souhaité se prêter à l’exercice. Qu’en pensez-vous ? J.Viaud - Je n’ai rien à dire sur ce sujet. Chacun est libre de ses choix. Kiosque - Quelle suite comptez-vous donner à cette initiative ? J.Viaud - L’éditorial du Kiosque de novembre l’a évoqué. Je souhaite que notre mensuel soit un moyen de rap- procher les gens et de mettre en valeur les bonnes volontés. Juste l’envie de partager de belles choses avec le plus de monde possible. Créer du lien, don- ner du sens. Rien de plus mais c’est déjà beaucoup. ENTRETIEN AVEC JÉRÔME VIAUD, Maire de Grasse PORTRAITS D’ÉLUS SPÉCIAL CAHIER LE CONSEIL MUNICIPAL

CAHIER SPÉCIAL - grasse.fr · 30 O NOV .9(::, O NOV .9(::,31.9(::,O .9(::,O Philippe WESTRELIN 1er Adjoint chargé des relations avec les acteurs économiques, de l’attractivité

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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 29

GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

Kiosque - Monsieur le Maire, vous avez souhaité, dans ce numéro de novembre, que Kiosque accorde une place importante aux hommes et aux femmes qui composent votre Conseil Municipal. Pour quelle raison ?

J.Viaud - De façon générale, les élus, sont peu connus du grand public. Ils sont dans la lumière au moment des grandes respirations démocratiques ; surexposés, on voit leur photo, on les interroge dans la presse, ils prennent la parole pour défendre telle ou telle idée. Ils sont dans le jeu politique et assument le rôle qu’on attend d’eux. Dès le lendemain des élections, le quotidien reprend le dessus et les liens créés pendant quelques semaines avec les citoyens, se distendent un peu. D’une certaine façon, on peut dire que chacun retourne à la «vie normale». Pour autant, évidemment, l’enga-gement public est là, pour les élus de la majorité comme pour ceux de l’opposition. Les dossiers s’étudient, les délibérations se préparent, les projets s’affinent, se discutent, se dé-fendent. Nous partageons beaucoup de choses et passons des moments très intenses ensemble. J’ai voulu qu’on rende hommage à cet engage-ment-là.

Kiosque - Que souhaitez-vous mettre en valeur ?

J.Viaud - Rien d’autre que les hommes et les femmes mis en avant par des portraits incarnés. La même méthode a été proposée à tous. Une heure d’en-tretien avec le service communication de la ville, la rédaction d’un petit article soumis à la correction de l’intéressé et un bon à tirer pour paraître dans ce présent cahier spécial. Rien de plus. Cette initiative originale n’a pas d’autre objectif que de parler des gens, de les mettre en valeur dans leur vérité, de les rapprocher du grand public et pour-quoi pas de créer des vocations. Les hommes et les femmes qui s’engagent en politique sont des hommes et des femmes de la société civile. De droite ou de gauche, de la majorité ou de l’opposition, j’aime à penser qu’ils ont tous la volonté d’améliorer le quotidien de leurs concitoyens.

Kiosque - Vous pensez qu’à la lecture de ces portraits, les lecteurs de Kiosque vont avoir envie de s’engager ?

J.Viaud - Pourquoi pas. Ce que je voudrais, en tout cas, c’est qu’ils aient une belle image de ceux qui les repré-sentent au Conseil Municipal. Ce ne

serait déjà pas mal. Et puis, on ne sait jamais, ces portraits pourront peut-être permettre une plus grande proximité entre les citoyens et leurs élus.Tout cela me paraît potentiellement très positif.

Kiosque - Certains élus de l’opposition n’ont pas souhaité se prêter à l’exercice. Qu’en pensez-vous ?

J.Viaud - Je n’ai rien à dire sur ce sujet. Chacun est libre de ses choix.

Kiosque - Quelle suite comptez-vous donner à cette initiative ?

J.Viaud - L’éditorial du Kiosque de novembre l’a évoqué. Je souhaite que notre mensuel soit un moyen de rap-procher les gens et de mettre en valeur les bonnes volontés. Juste l’envie de partager de belles choses avec le plus de monde possible. Créer du lien, don-ner du sens. Rien de plus mais c’est déjà beaucoup.

ENTRETIEN AVEC JÉRÔME VIAUD,Maire de Grasse

PORTRAITS D’ÉLUSSPÉCIALCA

HIER

LE CONSEIL MUNICIPAL

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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE30 KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 31

GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

Philippe WESTRELIN1er Adjoint chargé des relations avec les acteurs économiques, de l’attractivité économique en lien avec la commu-nauté d’agglomération du Pays de Grasse, des grands travaux, des infrastructures, du renouvellememt urbain et de la politique de la ville.

Originaire du Nord, chti’ de Flandre française, Philippe WESTRELIN vit à Grasse depuis 6 ans. A 58 ans, ce père de 3 enfants a accepté en avril 2014 la charge de 1er adjoint de la ville de Grasse. Pour lui, les choses sont claires : je suis là pour mettre de l’ordre et rendre compte, protéger le maire et fédérer les équipes autour de son pro-jet. Je n’avais jamais fait de politique avant ce mandat. J’ai été séduit par le goût d’entreprendre du maire. L’esprit d’entreprise, PhilippeWESTRELIN l’a chevillé au corps.

Il a pris très tôt le pli d’un rythme soutenu dans son travail. Son par-cours professionnel dans le monde de la santé a de quoi impressionner : infirmier en réanimation en début de carrière, il monte un cabinet privé à Contes dans l’arrière pays niçois puis un centre paramédical avant de pour-suivre l’aventure sur la construction de maisons de retraite et la création d’une plateforme gérontologique, sa fierté. Titulaire d’un executive master de Sciences politiques sur les sciences gérontologiques, il vend tout à 50 ans mais reste conseiller d’entreprise et évaluateur externe en EHPAD (mai-sons de retraite). Ainsi se donne-t-il du temps pour assumer d’autres défis menés parallèlement. Juge au tribunal de commerce depuis 1996, il en devient le Président en 2006 pour deux mandats de 4 ans. Puis Président

de région à la cour d’appel de Nice, Ajaccio er Marseille, il entre au conseil d’administration et devient en 2009 Vice-Président de la conférence gé-nérale des tribunaux de France. Il est également Président de la 3éme région consulaire comprenant les cours d’ap-pel d’Aix en Provence, Nimes et Bastia et Vice-Président de la Conférence Nationale des Tribunaux de com-merce pendant 2 mandats consécutifs jusqu’en 2013. Aujourd’hui chargé par le maire de Grasse des relations avec les acteurs économiques, il supervise les grands travaux et les questions qui touchent aux infrastructures, au renouvellement urbain (PRU) et à la politique de la ville. Philippe WESTRELIN est égale-ment conseiller communautaire de la communauté d’agglomération du Pays de Grasse.

LES ÉLUS DE LA MAJORITÉ

Patricia ROBIN Adjointe chargée des affaires sociales et familiales, des relations avec le centre communal d’action sociale, de la petite enfance, des personnes âgées, de la cohésion sociale et de l’accompagnement social.

Née dans la cité des parfums, Pa-tricia ROBIN a longtemps vécu en région parisienne et dans les territoires d’outremer. C’est la carrière de son époux, Jean-Noël ROBIN nommé commissaire de police de Grasse en juin 2009 qui la ramène ici. Le dé-partement réunit toutes les envies qu’on peut avoir à satisfaire. J’ai la

conviction d’habiter dans un petit coin du paradis et je regarde chaque jour les mêmes paysages avec le même plaisir. Assistante sociale de formation, Patricia occupe aujourd’hui un poste régional d’encadrement administratif de tous les assistants sociaux de Corse, du Var et du 06. Notre métier est passion-nant ; il permet de mesurer sa chance, de relativiser et de gagner en bienveil-lance. Ecouter les gens en difficulté, prendre le temps de les comprendre pour leur permettre de reprendre en main leur vie sans jugement, voilà la mission. Adjointe déléguée aux affaires sociales et familiales, Patricia ROBIN

est présidente du CCAS dont le champ d’action concerne tous les âges de la vie, de la petite enfance à l’accompa-gnement des personnes âgées. La ville de Grasse est depuis des années très dynamique en matière d’action sociale mais le grand public ne le sait pas for-cément : le CCAS est principalement connu par ceux qui en ont besoin. Epaulée dans son action municipale par Claude MASCARELLI, Patricia ROBIN compte bien faire parler de son service et améliorer encore l’accueil des personnes en difficulté. Un gros dossier à l’étude : l’accueil de nuit.

Jonathan TURRILLO Adjoint chargé de la culture et du patrimoine, de la lecture publique, des musées, des archives, du label Ville d’Art et d’Histoire et des affaires juridiques.

Né au Maroc il y a 52 ans, Jonathan TURRILLO est le fruit d’un melting pot culturel. Fils d’un père espagnol et d’une maman polonaise, il vit à Grasse depuis l’âge de 6 ans et s’y sent viscéralement attaché. Ayant élu domicile dans le quartier de Saint Antoine, il se rend au tribunal tous les jours comme avocat et confie : il n’y a pas un jour où la vue du vieux Grasse ne produit pas en moi une émotion. Je crois d’ailleurs que si je me

suis engagé dans l’aventure municipale, c’est un peu parce que j’y ai été poussé par mon amour pour cette ville. La délé-gation de la culture, confiée par le maire, l’enchante. Je crois à la vertu de l’éduca-tion en matière de culture. J’ai le souvenir d’avoir découvert la musique, enfant, alors qu’on nous emmenait écouter les jeunesses musicales de France, à la MJC Altitude 500 (actuellement ECA 500). Ce fut pour moi une révélation et aujourd’hui, grâce à ces rencontres exceptionnelles, je vis par la musique. Elles ont formé mon goût et m’ont ouvert l’esprit. Nous avons une responsabilité d’ouverture auprès des jeunes et du grand public. Son souhait ? Développer le conserva-

toire de Grasse et lui donner les moyens de ses ambitions en matière de musique et de danse. Pour le reste, je vais prendre le temps d’observer. Grasse a déjà une très belle dynamique en termes de musées et de théâtre. Je suis pour ce qui dure ; il n’y a aucune raison de changer ce qui marche. Ancien bâtonnier du barreau de Grasse, Jonathan n’a pas échappé également à la délégation des affaires juridiques, un gros morceau qui suppose beaucoup de transversalité pour superviser des dos-siers aussi différents que les conditions d’occupation des locaux, les conventions avec les associations et la répartition des deniers publics.

Catherine BUTTY Adjointe chargée du tourisme et de l’animation pour le rayonnement de la ville, des équipements recevant congrès, évènements et manifesta-tions tels que le Palais des congrès ou l’espace Chiris.

Where there is the will, there is the way - là où il y a la volonté, il y a le chemin. Telle est la devise de Catherine BUTTY adjointe déléguée au tourisme, aux congrès, à l’animation et au rayonne-ment de la ville. En guise de portrait, voilà une manière de donner le ton pour cette battante bourrée d’idées pour le développement de la cité.

Directrice générale d’un hôtel dans le quartier Saint Claude depuis 1986, elle a connu plusieurs enseignes et ac-compagné chaque mutation jusqu’au label quatre étoiles acquis aujourd’hui. «Changer en mieux», une ligne de conduite qu’elle compte adopter dans ses nouvelles fonctions municipales comme dans sa vie professionnelle. J’ai une vision d’excellence pour Grasse, elle correspond aux attentes de la clientèle, éprise d’authenticité, de qualité, en recherche de destina-tions vraies. Administratrice de l’office du tourisme depuis plusieurs années,

Catherine BUTTY plaide pour une communication offensive, qui mise sur l’identité remarquable de la ville : un environnement entre mer et montagne, le parfum, un certain art de vivre. Mon objectif : fédérer tous les acteurs touristiques, viser la transversalité, surfer sur nos atouts. On ne doit pas rater cela. Déterminée et passionnée, Catherine BUTTY est prête à s’inspirer de ce qui se fait de bien en France ou ailleurs. Riche d’un réseau de connaissances important, elle compte le mettre à contribution. Elle a déjà commencé.

Christophe MOREL Adjoint chargé de l’aménagement, de la prospective urbaine, de l’urbanisme, de l’application du droit des sols, de l’habitat, du foncier, de la mobilité et des déplacements en lien avec la communauté d’agglomération du Pays de Grasse.

À 36 ans, Christophe MOREL, papa de deux petits garçons, est avocat d’af-faires au Barreau de Grasse. Titulaire d’une thèse en droit fiscal, il est élu communautaire et adjoint à l’urbanisme

et à l’aménagement du territoire. Son domaine : le droit des sols et la prospec-tive urbaine. Son histoire personnelle est intimement liée à l’histoire de la parfumerie ; Il y a 300 ans, les MOREL étaient gantiers puis ils sont devenus parfumeurs jusque dans les années 80. Je suis issu d’une vieille famille grassoise. Mon enfance a été baignée par les souvenirs de la belle époque et j’ai en tête la nostalgie de mes ainés. S’il a accepté d’entrer en politique

auprès du maire, c’est pour contribuer au renouveau de la cité, pour améliorer son image, et changer le regard contras-té porté sur la ville.

Mettre mes compétences à disposition d’un projet ambitieux, voilà un engage-ment qui me semble naturel et loyal. Grasse mérite toute notre attention : à nous de faire valoir les belles choses et de travailler pour réformer celles qui le sont moins.

Valérie COPIN Adjointe chargée des ressources humaines, de l’optimisation des RH, de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, de la mutualisation et de la médecine du travail.

Ce qui caractérise Valérie COPIN, c’est son pragmatisme «tout terrain». Titulaire d’un BTS Action Co, elle a travaillé plusieurs années dans le secteur bancaire avant de monter avec son époux une entreprise de plomberie. Difficile d’imaginer, en voyant cette souriante maman de deux enfants de 14 et 11 ans qu’elle est capable de

diriger un chantier : ça ne me fait pas peur, j’ai commencé par là. Quand j’ai affaire aux gens, c’est l’esprit de service qui me vient à l’esprit. On peut tout réaliser quand on aime tra-vailler et qu’on est positif.» Conseil-lère prud’homale et membre du conseil d’administration de la caisse nationale du régime social des indé-pendants (RSI), elle aime les challen-ges. C’est donc assez naturelle-ment qu’elle a accepté de rejoindre l’équipe municipale avec une délé-gation qui lui va bien : les ressources humaines. «J’ai trop souffert moi même de relations dégradées quand je travaillais à la banque, pour ne

pas savoir l’importance du dialogue. Mon désir est de mettre en place une cellule d’écoute des agents munici-paux. Ce dont on a tous besoin dans le monde du travail, c’est de réactivi-té, de justice, de reconnaissance et éventuellement de sanction quand cela s’avère nécessaire.» Une gestion de bon sens, une vision familiale des RH et un beau défi pour Valérie COPIN qui a commencé sa mission en suivant des formations avec les agents. «Je le ferai aussi souvent que possible : le terrain, il n’y a que ça de vrai quand on veut comprendre ce que vivent les gens sur leur poste de travail.

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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE32 KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 33

GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

Dominique BOURRET Adjointe chargée de la vie scolaire, périscolaire, des rythmes scolaires et de la jeunesse.

Engagée en politique depuis 1987, Dominique BOURRET a toujours été dans la majorité

municipale aux côtés d’Hervé de Font-michel, de Jean-Pierre Leleux puis de Jé-rôme Viaud. Médecin du travail depuis 42 ans, elle exerce à temps partiel à l’écoute du monde salarié. Le reste du temps, elle est au service de la ville. Depuis 27 ans, je vis un engagement très profond pour Grasse, une sorte d’addiction dont je n’ai pas envie de me libérer. Tant que la force m’accompagne, tant que mon action est utile pour la communauté, je suis au

service de la cité. Grasse a des contraintes énormes en termes de topographie, de vétusté, d’entretien, de voirie mais elle a aussi un charme fou qui envoute et fas-cine. On ne peut pas sortir d’une relation passionnelle à cette ville : j’y ai succombé comme beaucoup d’autres.Après 20 ans dans le monde culturel grassois, Dominique BOURRET reste élue communautaire en charge de la culture. Elle est pour la ville, adjointe chargée de la vie scolaire, périscolaire et de la jeunesse. Elle accompagne et porte aux côtés du maire et des services le lourd défi de la réforme des rythmes sco-laires. Il s’agit d’un travail de concertation et de collaboration entre les services mais aussi avec les différents acteurs de

la réforme : directeurs d’écoles, ensei-gnants, parents d’élèves. Notre objectif à tous, c’est le bien-être de l’enfant. Des ajustements seront nécessaires, des concertations régulières s’imposent. Je m’y emploie. Côté jeunesse, la délégation prévoit des liens étroits avec le monde du sport, le monde associatif, l’enseignement et particulièrement l’enseignement supé-rieur que Dominique BOURRET compte promouvoir avec la volonté du maire. Il s’agit de susciter l’implantation d’ac-tivités nouvelles qui fixent les jeunes à Grasse et leur donnent envie d’y faire leurs études. Un beau défi qui suppose de l’énergie et beaucoup de ténacité de la part de tous.

Cyril DAUPHOUD Adjoint chargé du quartier des Aspres et des Fleurs de Grasse, de l’innovation technologique et de l’aménagement numérique.

C’est au lycée que Cyril DAUPHOUD a connu le

maire et qu’ils se sont juré fidélité : ils ont même âge, 36 ans, et l’envie de faire de la politique pour se mettre au service des autres. Cyril commence sa carrière auprès des jeunes de Grasse, animateur puis directeur de centre

de loisirs puis Directeur du LEC des Aspres jusqu’en 2009. Il choisit ensuite une autre voie et devient conseiller en stratégie financière, un métier qui l’oblige à de nombreux déplacements dans l’Europe entière. A la tête d’une famille de cinq enfants de 1 à 8 ans, il parvient quand même à garder une belle disponibilité et organise son temps pour assumer sa charge d’élu aux Aspres. Je ne pouvais pas ne pas accepter. Je connais les Aspres depuis l’âge de 17 ans ; j’y ai un attachement

naturel et affectif. J’aime ce quartier et je voudrais en redorer l’image. A nous de redonner l’envie de venir vivre ici, nos atouts sont indéniables. Il n’y a aucune raison de ne pas y arriver, j’y suis déterminé.Parallèlement, Cyril DAUPHOUD est délégué à l’innovation technologique. Ma mission consiste à optimiser les installations et à faire entrer Grasse dans le 3e millénaire numérique.Un défi pour la collectivité, une attente du grand public.

Valérie DAVID Adjointe chargée du commerce et de l’artisanat.

Valérie DAVID n’a pas perdu de temps. A 48 ans, elle est

déjà grand-mère d’un petit garçon de 10 mois. Elle a posé ses valises à Grasse, il y a 5 ans à peine, pour y ouvrir un com-merce au centre ville. Originaire d’une fa-mille installée à Mougins depuis le début du XVIe siècle, elle a grandi à Cannes, puis à Mouans-Sartoux. Avant, je ne montais jamais à Grasse, j’étais sensible à l’image négative persistante qui lui colle

à la peau. Et puis le hasard a voulu que je m’installe ici et je suis tombée amoureuse de la ville, viscéralement. J’ai lutté contre les préjugés et aujourd’hui, j’ai envie de me battre pour que les gens ouvrent les yeux et réalisent l’extraordinaire chance de vivre là. L’esprit combatif caractérise cette nouvelle adjointe déléguée au commerce et à l’artisanat ; sa mission se résume en peu de mots : fédérer, ras-sembler, apporter des solutions, mettre en contact les uns et les autres, don-ner l’envie. Mon rêve est que, par effet d’entrainement, les commerçants de la

ville se sentent porteurs de l’image de la ville, co-responsables de son dynamisme. Femme de challenge, elle compte bien s’appuyer sur une fédération dynamique et sur une mutualisation des efforts avec les secteurs du tourisme et de l’évène-mentiel. Il y a vraiment matière à travailler à Grasse. En dehors des mois d’été, les plus pessimistes disent que le commerce n’a pas d’avenir. Eh bien moi, je dis que c’est une question de volonté et d’éner-gie : avec 52000 habitants, il n’y a aucune raison de ne pas y arriver. Une guerrière, nous sommes prévenus.

André MASSON Adjoint délégué aux finances.

Le monde de la finance, André MASSON le fréquente depuis près de 40 ans. Fils d’un

boulanger-pâtissier parisien, il est appelé à reprendre l’entreprise familiale mais à 15 ans, il en décide autrement et devient grouillot à la bourse de Paris. L’ambiance électrique qui règne chez les agents de change dans les années 70 agit sur lui et très vite il ne se contente pas de ce boulot de coursier, passe un CAP de Bourse, un BP banque. Il fait trois ans à l’ITB, Institut Technique de Banque puis les Arts et Métiers. Il crée un marché financier, devient lui-même agent de change,

travaille pour une banque internationale, voyage beaucoup - Chicago, New-York. Devenu Président d’une grande banque d’affaires, il est l’interlocuteur privilégié du Trésor Public. Reconnu pour son travail, il est nommé chevalier de l’ordre national du mérite en 2003. Aujourd’hui conseil-ler de la banque Neuflize, il reste l’une des figures du monde obligataire. Son attachement au pays grassois date de 1986 où il achète une maison à Peymei-nade, puis en 2006, c’est à Grasse qu’il s’installe dans le quartier Saint Jacques. J’ai appris à connaitre les gens d’ici et je suis tombé amoureux de Grasse. Je trouve incroyable que cette ville qui a, à l’étranger, a une réputation exceptionnelle,

soit si dénigrée en interne. Son reflet est détestable, alors si on peut faire quelque chose pour changer ça, il faut mettre le paquet. Jérôme VIAUD, rencontré en 2006 pour une question administrative, le sollicite en 2014 pour rejoindre la liste du nouvel élan pour Grasse. J’étais réticent parce que je craignais de manquer de temps et de force pour m’investir mais j’ai fait le pas et je suis honoré de pouvoir mettre mes compétences au service de la ville. Il y a beaucoup à faire pour redresser la barre, assainir les finances et redonner à Grasse le lustre qu’elle mérite. On l’a compris, André MASSON a envie de servir sa ville et fera tout pour contribuer à son rayonnement.

Nicole NUTINI Adjointe chargée des fluides (éclairage public, électricité, gaz), de l’eau, de l’assainissement individuel et collectif, de l’hygiène, de la salubrité publique, de la lutte contre les nuisances sonores et environnementales, de la police du débroussaillement.

Originaire d’une famille grassoise depuis plusieurs générations, Nicole NUTINI est infirmière de formation mais a fait sa car-rière comme cadre de santé, responsable de la gestion des plateaux techniques. Aujourd’hui à la retraite, elle se consacre aux dossiers qu’elle suivait déjà lors du précédent mandat. Adjointe déléguée à l’eau, l’assainissement, l’hygiène et les partenariats public-privé, Nicole NUTINI est

également vice-présidente de la commu-nauté d’agglomération du Pays de Grasse en charge de la politique de la ville. Notre rôle en tant qu’élus, c’est d’être des facilitateurs pour faire avancer les choses et améliorer le quotidien des grassois. La communication est essentielle pour expli-quer, aller vers les gens, leur faire prendre conscience de ce qu’on fait de bien et du chemin qui reste à parcourir. Sur le thème de l’eau, par exemple, il y a des choses magnifiques à dire. Et la voilà qui s’enflamme et commente le dossier sur la source du Foulon, son historique, ses po-lémiques, sa richesse, sa gouvernance. Et puis elle parle de la gestion des effluents

pour laquelle Grasse est à la pointe d’un dialogue de qualité avec les entreprises. Nous sommes reconnus par les institu-tions, pointé comme une ville pilote et on ne le sait pas ! Nicole NUTINI a l’ambition du «faire ensemble». Comme au théâtre qu’elle a pratiqué longtemps et qui lui manque aujourd’hui : c’est une passion familiale, héritée de ma maman. Savez-vous qu’elle a joué sur la scène du Casino de Grasse aux côtés de Gérard PHILIPE quand elle avait 16 ans ? A coup sûr, cette maman-là a donné à sa fille la passion, le culte du résultat et l’énergie. Avec la douceur en plus.

Jean-Marie BELVEDERE Adjoint chargé de la sécurité,de la prévention de la délinquance.Il assure la présidence de la com-mission communale de sécurité.

À 57 ans, le capitaine Jean-Ma-rie BELVEDERE a derrière lui une carrière de 32 ans dans la police : entré gardien de la paix, il est successivement nommé enquêteur à la Police judiciaire de Paris, membre des Renseignements Généraux des Hauts de Seine, lieutenant de police affecté au service de nuit avant d’inté-grer le corps urbain à Grasse en 2002. C’est lui qui supervise la construction du commissariat de police et c’est à

cette occasion qu’il sympathise avec le maire, alors conseiller technique. Nommé Adjoint à la sécurité et à la prévention de la délinquance, il est aussi président du conseil communal de sécurité, respon-sable aux côtés des pompiers de la mise aux normes et de la gestion des établisse-ments recevant du public. Les missions qui me sont confiées me vont bien. J’ai toujours envie d’avancer, d’être utile, de me mettre à la disposition des gens. En ce qui concerne la sécurité, à Grasse les problèmes sont identifiés. Ce qu’il faut, c’est donner de meilleures conditions de travail au personnel, redéfi-nir les rythmes et redéployer les effectifs

sur le terrain. Dans ce domaine comme dans d’autres, je suis persuadé que la ville peut devenir un laboratoire d’idées neuves. L’insécurité n’a rien de chronique à Grasse. Son sentiment passera avec une meilleure communication, un éclairage optimisé et plus de vie dans les rues. Tout est lié et les actions de revitalisation de la cité vont dans le bon sens. Notre système de vidéosurveillance est très performant, rien à dire là-dessus. Quant aux jeunes, il ne faut pas les stigmatiser. Ils ont besoin d’espoir et de travail : à nous de les aider, de les occuper, de faire du lien avec la culture, l’animation, l’éducation.

Gilles RONDONI Adjoint chargé des sports.

Si on demande à Gilles RONDONI de se définir, la première expression qui lui vient à l’esprit, c’est son statut d’ancien sportif mara-

thonien. A 47 ans, ce natif grassois a gardé l’énergie du coureur de fond pu-gnace et déterminé. Chargé d’affaires à ERDF, son métier est de s’occuper de la mise en souterrain des réseaux électriques privés et publics et de l’ali-mentation électrique des programmes immobiliers. Mais dès qu’il a du temps

libre, c’est sur les lieux sportifs qu’il opère volontiers, dans l’animation et le commentaire des événements de course à pied, de vélo ou de triathlon. C’est donc tout naturellement qu’il a endossé un habit fait sur mesure : Adjoint aux sports. Gilles RONDONI fourmille d’idées, aime fédérer, encourager, détecter, an-ticiper, bouger les lignes. A la demande du maire, il lance une plateforme des présidents sportifs, invite à la table les quelques 60 associations en lien avec le service. Je souhaite instaurer le dia-

logue et la confiance, réfléchir avec les clubs à des installations mutualisées, donner aux bénévoles la place qu’ils méritent, promouvoir le sport à Grasse et mettre dans la lumière nos 10000 inscrits dans nos fédérations sportives. Pour cela il pense naturellement à de nouveaux événements sportifs et rêve à des équipements, des terrains de jeu qui puissent rapprocher le monde du sport et celui de la famille. De l’envie à l’action, il n’y a qu’un pas. Avec dyna-misme et loyauté. Avec réalisme aussi. Un beau programme.

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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE34 KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 35

GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

Pascal PELLEGRINO Adjoint chargé des quartiers de Magagnosc et Saint Mathieu ainsi que de la gestion du domaine public, de la voirie, de la circulation et du stationnement.

Fils de paysan et fier de l’être, Pascal a grandi dans le quartier de Saint Matthieu. Il a fait ses études d’horticulture à An-tibes et ses classes chez Naturdis où il a fini responsable commercial après 18 ans de bons et loyaux services. Chef d’en-treprise depuis deux ans, il reste à 36 ans, un ardent défenseur des valeurs du

terroir, de la gustativité et des produits de qualité. La terre, c’est sa passion. C’est donc tout naturellement qu’il a accepté de devenir l’adjoint des quartiers Saint Mathieu/Magagnosc/St Jean et la Made-leine pour lesquels il fourmille d’idées. Ce qui me fait mal au coeur à Maga-gnosc, c’est d’y trouver aussi peu de commerces. Pour retrouver la vie, il faut attirer de nouvelles enseignes, je m’y emploie. Pour Saint Matthieu, c’est autre chose. J’aimerais que le quartier soit la mémoire agricole de Grasse, qu’on

le préserve autant que possible, qu’il reste une réserve verte où l’on vienne se rappeler d’où l’on vient. Pascal PELLEGRINO a la nostalgie des fêtes de village, intergénérationnelles, les «bals d’avant». Sans un retour au passé, il revendique la confiance dans les valeurs de la ruralité et mettra toute son énergie à les défendre. Il a déjà bien commencé en participant très activement à l’édition BioGrasse 2014, qu’il a voulu familiale et festive.

Brigitte VIDAL Adjointe chargée du quartier des Marronniers ainsi que des affaires générales, de l’état civil, des cimetières et des élections.

Mère de 3 enfants de 23, 17 et 7 ans, Brigitte VIDAL

est également la grand-mère d’un petit garçon de 16 mois. L’administration, ça la connait. Elle y a fait 22 ans de carrière comme assistante administrative au conseil général du 91, à l’assemblée nationale, au ministère des Dom Tom, au Conseil régional de l’Essonne puis au cabinet du maire de Jean-Pierre LELEUX une fois arrivée à Grasse. Aujourd’hui retraitée de la fonction publique, elle est élue depuis 2008, en charge du quartier

des Marronniers. Ce qui l’anime, c’est le goût du dialogue, la gestion de projet, l’amélioration du quotidien, le devoir du service public. Adjoint de quartier, c’est une mission formidable car on touche automatiquement à tous les dossiers de la ville : la voirie, la culture, le sport, l’urbanisme. Je suis contente de vivre de l’intérieur l’évolution des Marronniers. En quelques années, le quartier a gagné en renommée, le commerce s’y déve-loppe, les échanges entre les habitants sont plus riches, les associations plus actives - yoga, chorale, haikido, theâtre mais je suis sûre qu’on peut faire mieux encore dans un esprit de concertation et de confiance entre l’administration et les riverains. Brigitte VIDAL a plein d’envies :

créer un comité des fêtes, développer la salle polyvalente, aménager le parking et le parc, installer un jardin d’enfants. Ce dont elle rêve, c’est d’une scène végétale à ciel ouvert pour y accueillir des spec-tacles et «tisser du lien social». Au-delà de la délégation de quartier, Jérome VIAUD lui a confié la responsabilité des services à la population (la coordination des mairies annexes, le service des cimetières, le service des élections) ainsi qu’une mission d’embellissement : le respect, sur tout le territoire, d’une charte commune du mobilier urbain. Un beau défi pour une élue dont l’objectif prio-ritaire reste que les Grassois prennent réellement conscience de vivre dans un environnement d’exception.

Jean-Marc GARNIER Adjoint chargé des quartiers de Saint Jacques et Sainte Anne ainsi que de la gestion des espaces forestiers.

Avec la charge de trois enfants et de prenantes activités

professionnelles et associatives, Jean-Marc GARNIER, 47 ans, n’a pas le temps de s’ennuyer. Gérant de la carrosserie Saint Jean depuis 21 ans, il est aussi président de l’association communale de chasse et régisseur du domaine de Saint Christophe où il oeuvre pour limiter l’influence nuisible de la faune sauvage, notamment celle des sangliers attirés par les chênes truffiers. Depuis l’élection de Jérome VIAUD, il est devenu l’adjoint des quartiers Saint Jacques et Saint Anne : une délégation logique pour ce grassois pure souche. Mes parents ont vécu à Saint Jacques, j’y ai grandi, j’y habite

aujourd’hui. Mon implication est sin-cère ; ce que je souhaite, c’est instaurer un climat de confiance, être à l’écoute des besoins, réactif et créatif pour redonner aux habitants du souffle et l’envie de vivre ensemble. Parmi ses premières actions, le souci de développer le comité de quartier, de remettre en route les comités des fêtes et de trouver pour saint Jacques une fête à thème qui attirerait du monde et intégrerait les jeunes au projet. Quant à Saint Anne, c’est un quartier délicieux, souvent oublié. J’y assure une perma-nence par mois le samedi matin au cercle. Les trois autres samedis, je suis à la mairie annexe de Saint Jacques pour répondre aux attentes. Elles sont fortes, notamment en matière de parking ou de débit internet. Si on peut faire les choses, nous les ferons ensemble. Si on ne peut pas, il faudra avoir le courage d’expliquer les raisons et d’assumer les insatisfactions.

En plus de cette délégation, le maire de Grasse lui a confié la responsabilité des massifs forestiers de la commune (rela-tions avec l’ONF, élagage, brigade verte) - une mission qui lui va comme un gant tant son amour de la nature est grand. Mon goût pour la chasse et la nature me vient de l’enfance, du temps où mon père m’emmenait avec lui. J’aimerais faire découvrir la beauté des paysages, réha-biliter les sentiers des muletiers, commu-niquer sur les chemins de découverte, contribuer à la création de parcours de santé.

Jean-Marc GARNIER, en bon terrien, sait que la patience est une vertu. La municipalité a six ans devant elle pour progresser en matière de protection de la nature et de l’environnement.

Jean-Paul CAMERANO Conseiller municipal délégué, chargé du hameau de Plascassier. Chargé en liaison avec André Masson, adjoint aux finances, de l’optimisation des moyens et services de l’administration.

Titulaire d’un DESS de gestion du patri-moine, Jean-Paul CAMERANO, 47 ans, est aujourd’hui directeur de la banque BPE de Cannes. Père de trois enfants, il est originaire de Plascassier, un fils du pays, ardent défenseur des valeurs au-thentiques de son village. Je suis d’ici, at-taché aux traditions, fier de mes racines et je me bats pour que l’arrière pays retrouve le rang qu’il mérite face au littoral. Je ne supporte plus l’image négative attachée injustement à la ville de Grasse et si je suis

engagé en politique, c’est pour mener des actions concrètes.

Ses projets : mettre en valeur le patri-moine, protéger oratoires et lavoirs, pré-server la qualité de vie, défendre l’école et son vieux blason, réunir les vrais plascas-sierois qui parlent encore provençal et les jeunes actifs moins enracinés, créer des liens entre ceux de la place du Foulon et ceux du bas, au clos des lucioles.

Bref, être réactif, à l’écoute et impliquer autant que possible tous les habitants à la vie du village. Il y a de la passion dans sa voix et du réalisme aussi. Une envie d’apporter sa pierre à l’édifice, le goût des autres et du partage. Et parce qu’une de ses grandes qualités

est l’anticipation, le maire de Grasse lui a confié d’autres tâches stratégiques au sein de la mairie, à savoir la gestion du parc automobile et de l’informatique ainsi que l’optimisation des services et moyens de l’administration en lien direct avec le directeur des ressources humaines de la ville. Faire le point sur l’existant, uniformi-ser les pratiques, réduire les délais de ré-action, renégocier au besoin les contrats, il convient d’appliquer aux affaires munici-pales une gestion de bon père de famille.

Jean-Paul CAMERANO s’y emploie avec coeur et professionnalisme, puisqu’il vient de s’inscrire au Master des administra-tions publiques et des territoires de l’uni-versité d’Aix en Provence pour gagner en compétence.

Philippe BONNELLI Conseiller municipal délégué, chargé du quartier Saint Claude ainsi que de la gestion des risques naturels et technologiques et du plan communal de sauvetage. Philippe BONNELLI est né

à Grasse, y a vécu et compte bien y rester. A 55 ans, il en est à son 3e mandat politique comme délégué de quartier. Je suis un mauvais voyageur. Mes pieds sont plantés à Saint Claude,

mes souvenirs d’enfance sont ici, j’ai vu le quartier évoluer, j’ai participé à son développement. C’est donc avec pas-sion que cet ancien artisan, longtemps propriétaire de la menuiserie qui porte son nom, parle d’avenir. La ville haute descend, c’est indéniable : l’avenir de Grasse se fait autour de l’aménagement du quartier Saint Claude où vivent déjà 13000 habitants, soit plus de 20% de la population. 4 écoles, 3 lycées, 2 casernes

de gendarmerie, la zone du Carré, la Marigarde, la gare, le palais de justice : en quelques années, la mutation a été spectaculaire. Elle doit continuer, entre autres pour accompagner l’habitat social et améliorer le quotidien des familles en termes d’infrastructures et de commerces de proximité. Philippe BONNELLI est également char-gé pour la ville de la gestion des risques et du plan de sauvegarde.

Annie DUVAL Adjointe chargée auprès du maire du quartier de Saint François, de l’écologie et du développement durable, de l’efficience énergétique. Chargée également d’une mission spécifique concernant les actions humanitaires et la coopération décentralisée.

Cela fait 35 ans qu’Anne-Marie DUVAL a posé ses valises à Saint François. Elle a commencé par s’impliquer dans la vie scolaire de ses deux enfants, dans l’as-sociation des parents d’élèves, le théâtre puis elle est devenue en 2001 l’adjointe déléguée au quartier Saint Sauveur-Les Ribes-Saint François lors du second mandat de Jean-Pierre LELEUX. Autant vous dire qu’elle est amoureuse des restanques et des oliviers centenaires, des fontaines et des oratoires. Ici pas de commerces, pas de café, pas de salle polyvalente, juste le pré de l’école pour y faire la fête des colchiques en septembre.

Le paysage a des allures de Toscane. Il faut mesurer le charme exceptionnel de ce quartier, en préserver le cachet et faire connaitre aux grassois ses chemins de traverse, ses itinéraires pédestres, sa val-lée verte. Elle s’y emploie avec des airs d’ange gardien et l’expérience du guide qu’elle fut pendant vingt ans. Si vous souhaitez la rencontrer, elle assure une permanence à la mairie annexe tous les vendredis matin. Le reste de la semaine, Anne Marie DUVAL est bien occupée. Elue communautaire, le maire de Grasse a reconduit les missions qu’elle pour-suit depuis plusieurs années autour du développement durable et humanitaire, deux grands dossiers passionnants pour cette attachée de presse de formation. J’ai besoin de me sentir utile, de travailler en transversalité, de mener des actions pérennes. C’est comme cela qu’elle

participe en lien avec les villes jumelles de Grasse au projet ambitieux de soli-darité internationale au Burkina Faso. En quelques années, nous avons assisté à la mutation du village, nous avons accom-pagné son émancipation. Le rêve mainte-nant serait de bâtir ensemble, sur place, une maison des femmes. Autre chantier, autre cap : l’agenda 21 et le plan climat. Un enjeu national pris très au sérieux par le département. Grasse, Cannes, Antibes, la CASA, la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse (ex CAPAP) travaillent ensemble depuis plus de deux ans. C’est un dossier énorme est passionnant parce qu’on sent que le tra-vail des élus et des administrations porte ses fruits. L’objectif ? Diagnostiquer nos pratiques et modifier sensiblement notre manière de vivre en réalisant d’ici 2020, une mutation énergétique.

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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE36 KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 37

GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

Aline BOURDAIRE Conseillère municipale déléguée chargée de l’événementiel.

A 33 ans, Aline est, parmi les élues, l’une des plus jeunes. Originaire des Ardennes, elle

est tombée amoureuse de Grasse au cours de l’été 2005. Un coup de foudre. J’ai senti que c’était ici que je devais vivre, je ne peux pas dire pourquoi. Alors elle s’est installée pour ouvrir son salon de coiffure en janvier 2006 au coeur de la ville. A partir de là, tout n’est qu’enthou-siasme pour son métier, pour ses voisins,

pour son quartier. Je suis coiffeuse par passion, pour que ceux qui viennent me voir se sentent mieux en repartant. J’aime l’échange et la création. Ce qui m’intéresse, c’est de mettre les gens dans la lumière, pas d’y être. Alors quand le candidat Jérôme VIAUD lui demande d’intégrer la liste d’un nouvel élan pour Grasse, elle dit oui sans hésiter. Conseil-lère municipale déléguée à l’événemen-tiel, elle fourmille d’idées pour dynamiser la ville. Commencer par le centre, casser l’image négative, proposer aux touristes de nouvelles animations et entrainer

les grassois dans le mouvement. Avec Catherine BUTTY, adjointe au tourisme et Valérie DAVID, adjointe au commerce, on a plein d’idées et de projets : ça va marcher. La fréquentation estivale semble lui avoir donné raison. J’ai conscience des efforts fournis pendant tout l’été par les services municipaux qui, sur le terrain, mettent en oeuvre tous ces change-ments. Ils ont été formidables. L’été est derrière nous, transformer l’essai pen-dant l’année va demander beaucoup de travail mais ça, ce n’est pas un problème, Aline BOURDAIRE adore travailler !

Marguerite VIALE Conseillère municipale déléguée, chargée du hameau du Plan de Grasse et de l’agriculture.

D’une famille originaire du Portugal, Marguerite est née à Tourrettes sur Loup. Épouse

de Richard VIALE, horticulteur pépinié-riste, elle participe au rêve de son mari et travaille à ses côtés depuis 1991 pour créer une pépinière au Plan de Grasse. Sans relâche, pendant des années au

contact de la nature et du commerce - un milieu qu’elle affectionne. Le maire, elle l’a connu à l’époque où il était conseiller technique au centre de promotion des entreprises de Grasse. On a apprécié sa simplicité, sa gentillesse et son dyna-misme, il était abordable, nous sommes devenus amis. De là à être sur la liste et à devenir élue déléguée au Plan, elle ne s’y attendait pas du tout. Je préfère travailler dans l’ombre ; tout cela est allé très vite. Réservée, Marguerite apprend

vite au contact des autres élus et prend confiance. J’ai envie de plein de choses pour le quartier du Plan : un comité des fêtes, une chapelle restaurée, un espace détente autour du lac, une dynamisation des commerces, un sentiment de sécuri-té retrouvé. Pour l’heure, elle s’attaque au marché afin qu’il devienne plus attrac-tif. Le reste suivra. Pour la rencontrer, sachez qu’elle est en mairie annexe trois fois par semaine, le lundi après-midi, et les mardi et vendredi matin.

Serge PERCHERON Conseiller municipal délégué chargé du quartier de Saint Antoine. Chargé en lien avec Anne-Marie Duval des actions humanitaires.

À 67 ans, Serge PERCHERON est grand père d’une petite fille

de onze ans. Originaire du Suquet, il est «monté» à Grasse en 1972 pour y travail-ler à la voirie puis a continué sa carrière chez les pompiers pour finir sergent chef, instructeur secouriste. Battant, sentimen-tal, droit dans ses bottes, engagé dans l’aide humanitaire, Serge a accompagné

l’action de pharmaciens sans fron-tières en Roumanie, en Yougoslavie, en Ukraine, en Albanie et plus récemment au Kosovo au milieu des conflits. Aider les gens qui souffrent fait partie de moi. Pas la peine d’aller bien loin pour être utile aux autres. Il faut savoir regarder ce qui se passe tout près de nous ; des gens dans le besoin, il y en a partout.Président du comité des fêtes de Saint Antoine depuis 9 ans, promoteur du fameux marché de Noël, il est aussi l’un des piliers de la compagnie de théâtre amateur «Grasse Variété». Il rêvait d’ob-

tenir la délégation du quartier de Saint Antoine et c’est chose faite depuis avril dernier. C’est un hameau merveilleux, le cadre, les personnages, la tranquillité, tout me plaît. J’ai envie d’en faire l’un des plus beaux endroits de Grasse, qu’on y vive heureux, qu’on retrouve l’esprit de famille et le goût des autres. Lutter contre l’individualisme et permettre aux gens de toutes les générations de se rencontrer et de se comprendre, un challenge qu’il a bien l’intention de relever. Sa méthode : une présence de tous les instants, à la fois ferme et rassurante.

Mélanie ZARRILLO Conseillère municipale déléguée, chargée de la formation des agents et de la communication interne des ressources humaines en lien avec Madame Valérie Copin.

Benjamine féminine du groupe de majori-té, Mélanie ZARRILLO est née à Grasse il y a 25 ans. Juriste dans un cabinet d’ex-pertise comptable, elle s’occupe d’un portefeuille de sociétés pour les aspects

juridiques. Son engagement politique est neuf ; c’est avec enthousiasme que cette jeune conseillère municipale a accepté de se charger de la communication in-terne des agents municipaux et d’ac-compagner leur plan de formation aux côtés du service RH et de son adjointe de tutelle, Valérie COPIN. Les agents, comme tous les gens qui travaillent dans l’ombre, ont besoin de considération et de reconnaissance. On doit parler de leur

travail, montrer qu’ils sont au coeur de l’organisation municipale. Son envie : créer du lien et contribuer à redorer le blason de la ville. Je suis fière de siéger au conseil munici-pal ; la première fois, j’étais impression-née par sa solennité. Maintenant, je m’habitue. Ce qui me plaît, c’est l’envie collective d’agir pour que Grasse rayonne à nouveau.

Ali AMRANE Conseiller municipal délégué chargé auprès du Maire des affaires militaires et des anciens combattants.

Ce qui anime ce père de deux enfants, fils de harki, c’est l’envie de transmettre. Il décrit

son parcours de vie et celui de centaines d’enfants de son âge avec émotion : j’ai été élevé dans un camp de transit à Mouans Sartoux dans les années 1960, j’ai vécu une scolarité souvent discriminatoire, j’ai eu à lutter contre un carcan commu-nautaire. Ce qui m’a sauvé, c’est le sport. C’est par là que j’ai réussi mon intégra-tion. La politique est venue plus tard, en côtoyant des élus dans le cadre de mes activités associatives. Ali AMRANE, au-jourd’hui, gérant du complexe sportif de

la ville de Mougins, est désireux de dé-fendre la mémoire de ses pères. Il est de-venu président des anciens combattants Harki de Grasse et président du collectif départemental des associations de Har-kis. Au conseil municipal depuis 2008, il accepte de rejoindre la liste du maire en 2014. La délégation qui lui est confiée - les affaires militaires et le monde combat-tant - est une forme de consécration, un honneur et une immense fierté.

Je me retrouve dans ce monde, je l’ai côtoyé depuis l’enfance, je sais le besoin de reconnaissance des hommes et des femmes qui ont combattu pour notre liberté. Ali AMRANE a des projets plein la tête. Il souhaite fédérer les associations

des anciens combattants, leur trouver un bureau commun, créer à Grasse une maison du monde combattant, un forum, des conférences, des expos photos. Il voudrait favoriser des temps d’échanges entre les ainés et les jeunes générations, des rencontres dans les établissements scolaires, un lieu de mémoire.

Qui peut mieux parler d’une époque que les témoins qui l’ont vécue ? Pour com-mencer, il s’attelle à redonner aux céré-monies militaires le faste qui leur revient : à chaque prise d’armes, les enfants des écoles seront invités à chanter la Marseil-laise ; une manière de leur apprendre à ne jamais oublier la valeur de la paix.

Annie OGGERO-MAIRE Conseillère municipale déléguée en charge de la vie associative.

De famille grassoise depuis plusieurs générations, Annie OGGERO-MAIRE ne s’est

jamais imaginé vivre ailleurs qu’à Grasse. Sa passion clairement affichée, c’est la danse qu’elle enseigne depuis plus de

34 ans. Ce qui m’anime, c’est d’apporter ma contribution pour que la ville rayonne et qu’elle soit encore plus vivante, plus solidaire, encore plus brillante. Annie, aujourd’hui conseillère municipale en charge de la vie associative, aime orga-niser des festivités : on sait son implica-tion dans la formation des jeunes filles inscrites au concours de Miss Grasse, on reconnait sa patte artistique dans les

événements comme la fête du jasmin.On la retrouvera à coup sûr dans l’orga-nisation des grands événements festifs à venir aux côtés d’Aline BOURDAIRE, déléguée à l’animation. Son credo : danser la vie ! De quoi en séduire plus d’un.

Claude MASCARELLI Conseillère municipale déléguée chargée des solidarités, de l’accessibilité du public en situation de handicap et du logement d’urgence.

Pour avoir été conseillère principale d’éducation pendant 32 ans au collège Fénelon, Claude MASCARELLI est, à 68 ans, une figure grassoise bien connue pour son humour mordant et surtout pour le regard bienveillant qu’elle porte sur les gens. Son dégoût viscéral de l’injustice et du favoritisme l’ont conduite à accepter la mission proposée par le maire. Aux cô-

tés de Patricia ROBIN, la voilà en charge de la solidarité, de l’accès du public en situation de handicap et du logement d’urgence. Je ne supporte pas qu’on laisse quelqu’un sur le bord du chemin ; alors, tant que je suis vaillante, je trouve normal de me mettre au service des autres. Depuis les élections, je regarde la ville autrement, en me mettant à la place des citoyens à mobilité réduite et je me dis qu’il y a beaucoup à faire pour leur rendre la vie plus simple. Claude MASCARELLI ne manque ni d’idées ni de courage. Elle compte bien remuer ciel et terre pour améliorer le quotidien de ses

concitoyens. Je sais que nous manquons d’argent mais de petites choses simples peuvent faciliter le quotidien. Quand on veut, on peut.Et puis Claude MASCARELLI se sou-vient de l’époque où la ville grouillait de monde. Je n’ai pas de nostalgie. Je veux juste qu’on arrête d’avoir peur ou honte de venir à Grasse. C’est une ville formidable, où il fait bon vivre ensemble. J’ai confiance dans le projet du maire. Je crois son projet profondément sincère et honnête et c’est pour cela que j’ai envie de le suivre.

Murièl CHABERT Conseillère municipale déléguée chargée des espaces verts, des jardins, de la signalétique, de l’esthétique urbaine, de la publicité et de l’affichage.

Les vieux grassois se souviennent de Raymond CHABERT qui dans les années 60 tenait à Grasse l’hôtel Beau Soleil puis le grand bazar. Juge au tribunal de commerce, conseiller municipal, c’était une personnalité reconnue, attachée à l’histoire de la ville et à son rayonnement. C’est en mémoire de lui que Murièl, sa belle fille est entrée en politique, pour poursuivre son oeuvre et transmettre à son tour. Une affaire de famille, en somme, dans les

pas également d’Antoine PIERRRAZZI, son oncle paternel, chef du réseau de la résistance, lui-même conseiller municipal de Grasse. Après deux mandats avec Jean Pierre LELEUX, Murièl CHABERT, techni-cienne en imagerie médicale à la clinique du Palais, a comme délégation les espaces verts, l’esthétique urbaine, les jardins et l’affichage public.

Je suis ravie de cette responsabilité qui demande un vrai travail de collaboration. Relever la ville, lui donner plus d’allure, être le réceptacle des bonnes idées des gras-sois, tout cela est passionnant. Les projets ne manquent pas : entre la requalification des ronds points, l’esthétique des entrées

de ville, la signalétique publicitaire, il y a du pain sur la planche. Il faut casser les habi-tudes, regarder autour de soi comme si on venait à Grasse pour la première fois. C’est là qu’on comprend l’ampleur du chantier !

Pour optimiser l’arrivée des visiteurs jusqu’au centre, faciliter leur accueil et mettre davantage en valeur les atouts de la ville dès le premier regard, il faudra l’obs-tination de Murièl CHABERT et le soutien des services municipaux concernés: la topographie de Grasse est si complexe que les points d’amélioration possibles ne manquent pas.

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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE38 KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 39

GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

Chems EL DINE SALLAH Conseiller municipal délégué, chargé auprès de Monsieur le Maire, au projet de promotion des jeunes (Cité Rêves).

À quelques mois près, c’était le plus jeune de la liste. Arrivé à Grasse à l’âge de 2 ans, il a fait sa scolarité aux Roses de Mai, à l’école Saint Exupéry, au collège Carnot puis au lycée Tocque-ville avant de rejoindre l’IUT Tech de Co de Cannes et de finir par un Master en ingénierie financière. Ceux qui ont connu les acteurs des projets CitéRêves se-

souviennent de lui. Lauréat trois années de suite pour des actions de solidarité internationale en Tunisie, il est devenu l’un des promoteurs les plus enthou-siastes du concept CitéRêves. J’ai grandi grâce à CitéRêves et à la confiance qu’on m’a accordée. J’ai appris à me structurer, à me responsabiliser, à me remettre en cause. C’est donc tout naturellement que Chems EL DINE SALLAH est chargé de mission auprès du maire pour la sensibi-lisation des jeunes à l’engagement. J’ai des envies pour la jeunesse grassoise, je rêve d’un espace qui leur soit dédié ; j’ai

envie qu’on fasse tellement de choses ici que les jeunes des autres villes du dépar-tement viennent à Grasse parce que c’est mieux qu’ailleurs. Dans un autre do-maine, Chems souhaiterait contribuer au rapprochement des cultures et à la parité homme / femme dans les communautés. Homme de médiation, Chems aime le dialogue. Faire le lien, fédérer, apaiser les relations pour que la cohabitation soit possible, pour que tout se passe bien : un programme ambitieux né de son attache-ment à la ville.

Jocelyne BUSTAMENTE Conseillère municipale déléguée chargée du conservatoire de musique en liaison avec Monsieur Jonathan Turrillo.

32e sur la liste de Jérôme VIAUD, Jocelyne BUSTAMENTE est entrée au conseil municipal avec en-thousiasme. Mère au foyer, elle a élevé deux filles aujourd’hui âgées de 29 et 26 ans. Je suis très fière de ce qu’elles sont devenues. Elles ont compris les valeurs de respect et de travail que j’ai voulu leur transmettre. Maintenant qu’elles sont grandes, j’ai du temps pour moi et pour les autres : chinois, ski, tennis, moto, bénévolat, Jocelyne BUSTAMENTE est

hyper active. Très dévouée de nature, elle a besoin d’être impliquée, de contribuer à améliorer le sort des gens. Impossible, ce n’est pas possible, c’est sa devise.Habitante du centre ancien depuis plus de 30 ans, Jocelyne vit à quelques mètres du conservatoire auquel elle voue un fort attachement. «C’est la prunelle de mes yeux ; de chez moi, j’entends toute l’année les morceaux qui s’ap-prennent, se répètent, s’améliorent au fil des mois : j’adore l’esprit de transmis-sion, l’humilité dans l’apprentissage. La musique, elle connait. Chef clairon à 18 ans (pour le prestige de l’uniforme), elle fait aujourd’hui partie du grand ensemble de cuivres du conservatoire et elle est

trompette de l’harmonie municipale. Les murs de l’ancien couvent de la Visitation dégagent une ambiance propice à la création, j’y suis attachée viscéralement même si paradoxalement, je partage le désir de modernité et de rationalité des musiciens et des familles. Le maire m’a demandé d’être l’interlocutrice privilégiée de Jonathan TURRILLO, élu de tutelle délégué à la culture dans ce dossier compliqué. Avec lui, et en lien étroit avec Monsieur SALOMEZ, le directeur, nous allons oeuvrer pour le plus beau rayon-nement du conservatoire. J’y mettrai tout mon coeur.

Paul EUZIERE Conseiller municipalConseiller CommunautairePaul EUZIERE est un passion-né. Ce qui rattache un olivier à sa terre, ce sont ses racines; et bien moi, c’est pareil. Ce qui

me rattache à Grasse, c’est mon histoire familiale et toute ma vie. J’y suis né, j’y ai grandi, j’y ai travaillé et je suis élu au conseil municipal avec la même fidélité depuis 37 ans. Après des études d’histoire et l’Ecole Normale d’Instituteur de Nice, Paul s’engage dans la carrière d’enseignant. Pendant 32 ans, il sera «Maître d’École» puis Directeur à l’école primaire de la Blaquière. C’est là que je voulais être et pas ailleurs, parce que j’avais la convic-tion que c’était ma place et que je pou-vais me rendre utile pour la collectivité et les enfants. Rien à voir avec les honneurs.

Président du Festival TransMéditerranée et spécialiste des pays méditerranéens, Paul Euzière est un homme public. S’il est fidèle au Parti Communiste où il s’est engagé sur la base des valeurs de la Résistance et de la Libération, il n’a jamais voulu faire carrière. Il reprend volontiers à son compte les mots du Président de Bolivie Evo Morales : je vis pour la politique, mais je ne vis pas de la politique. Alors quand il parle du système français et du carriérisme des élus, il est en colère. Il décrit une République à bout de souffle et des citoyens découragés par l’idée même d’aller voter. La Révolu-tion française est inachevée. Les gens se dégoûtent de la politique parce que ceux qui l’exercent se l’accaparent.Ses préconisations : la transparence, le parler vrai, la co-élaboration des projets, la participation des citoyens à la prise de

décisions et l’avènement d’une 6e Répu-blique qui imposerait le non cumul et la limitation de la carrière politique à deux mandats successifs. Pour Grasse, il a plein d’idées, une excel-lente mémoire et une vraie connaissance des dossiers : je n’ai pas de point de vue dogmatique. Une ville, c’est l’affaire de tous, au-delà des sensibilités de gauche ou de droite. Je ne suis pas là pour créer de faux clivages reproduisant artificielle-ment les clivages poltiques nationaux. Paul Euzière croit au principe de réalité. Les commissions municipales n’ont pas de pouvoir délibérant. Elles peuvent et doivent être l’un des lieux du débat démocratique. On doit tous se mettre autour de la table pour sauver Grasse d’une transformation en ville dortoir sans âme. Je me fous des étiquettes. Seul le résultat compte.

Alexandra ARDISSON Conseillère municipale déléguée chargée du développement des usages et services numériques dans le service public communal.

Alexandra ARDISSON travaille dans la fonction publique depuis 2001. Attachée parlementaire de Michèle TABAROT, elle a quitté son poste de conseiller technique de la mairie du Cannet pour prendre des responsabilités au sein du SICTIAM. Mandatée par le Conseil Gé-

néral des Alpes-Maritimes, elle participe à l’aménagement du numérique sur le département notamment sur le moyen et haut pays : relations avec les mairies, état des lieux, planification des travaux de mise en réseau, réunions d’informa-tion, obtention de subventions d’état, réalisation d’outils pédagogiques nu-mériques, tout ce qui touche de près ou de loin à l’optimisation de l’utilisation du numérique dans la vie quotidienne des administrés du 06 la concerne.

Si elle a accepté la mission informatique confiée par le maire de Grasse, c’est pour être utile à la collectivité et trouver des applications pratiques au service de la ville. C’est un lourd défi, les contraintes sont nombreuses et le secteur informa-tique a la particularité de bouger extrê-mement vite. Autant que possible, je veux être un soutien, porter des projets ambi-tieux, faire bouger les choses. Alexandra aime le travail d’équipe et la concerta-tion. Ils sont au coeur de sa mission.

LES ÉLUS DE L’OPPOSITION

GROUPE «GRASSE À TOUS, ENSEMBLE ET AUTREMENT»

Jean-François LAPORTE Conseiller municipal délégué en charge des bâtiments communaux en lien avec Monsieur Philippe Westrelin.

A 52 ans, père d’une jeune fille de 27 ans, Jean-François

LAPORTE est un amoureux. Son histoire avec Grasse date de 25 ans : un jour de passage pendant les vacances, c’est le coup de foudre. Il s’installe en ville et dès 1995, frappe à

la porte de l’hôtel de Ville pour proposer son soutien. Volontaire, dévoué, courtois, bon enfant, il a soif d’apprendre et d’être utile à la collectivité. Aujourd’hui conseil-ler municipal, il a en charge l’inventaire des biens communaux en vue de leur optimisation. Un dossier important.Il est aussi président depuis sept ans de l’association des Amoureux du vieux Grasse, militant pour un mieux vivre ensemble, une ville propre, respectée, digne de fierté. Les concours des boules

carrées, les nuits du golf, c’est à lui qu’on les doit. Jean-François LAPORTE est enfin un adepte enthousiaste des stages de formation organisés par l’office du tourisme et ouverts à tous les grassois qui souhaitent promouvoir leur cadre de vie. Tout le monde devrait se former à «l’accueil debout». Grasse est un trésor et c’est une grande fierté d’en être l’am-bassadeur auprès des visiteurs. Un amoureux, on vous dit.

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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE40 KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 41

GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

Philippe-Emmanuel DE FONTMICHEL Conseiller municipalConseiller Communautaire «Philippe-Emmanuel DE FONTMICHEL n’a pas souhaité participer à nos échanges.

Mekia Nora ADDAD Conseillère MunicipaleConseillère Communautaire

Nora est née à la Blaquière, elle y a grandi, elle y vit. Elle

a fait ses classes à l’école Crabalona, au collège des Jasmins puis au lycée Tocqueville. Après un baccalauréat scientifique, elle rejoint l’université de Nice. Titulaire d’un Master 1 de Droit Privé et Sciences Criminelles, elle est aujourd’hui avocate, officiellement diplô-mée depuis quelques jours. Elle a 25 ans. Elle rejoint un cabinet situé à Cagnes sur Mer qui dépend du barreau de Grasse. Je n’aurais pas pu imaginer autre chose. Grasse est une ville à laquelle je suis très attachée, j’aime son mystère, sa mixité sociale, ses relations intergénération-nelles. C’est ici que je veux vivre, c’est ici que je veux exercer mon métier.En 2008, Paul EUZIERE lui propose de le rejoindre autour de l’idée d’un rassem-

blement citoyen. Le projet m’a séduite tout de suite. J’ai beaucoup d’estime et d’admiration pour Paul. Il a été mon instituteur puis mon directeur lorsque j’étais enfant ; il connait bien la ville, se passionne pour des quantités de sujets d’intérêt général, il a su faire naître en nous un combat citoyen. Militante asso-ciative depuis plusieurs années, anima-trice au LEA du Plan pendant ses études, Nora ADDAD vit ce premier mandat avec intensité. Pour moi, il n’y a pas de limite entre ma vie privée et ma vie citoyenne. J’y trouve la même cohérence. Les deux mandats de conseillère municipale et de conseillère communautaire sont très intéressants. Pour l’instant, je découvre, j’observe, je lis beaucoup, fais des recherches, me forge une opinion, je me questionne sur l’avenir du territoire et dé-couvre des problématiques qui m’étaient jusqu’ici inconnues. C’est passionnant.Nora ADDAD l’affirme : les courants

nationaux ne la concernent pas autant que la politique locale. Son engagement se limitera à Grasse et au Pays Grassois. Il y a déjà tant à faire pour relever les lourds défis de la ville: endettement, lo-gements sociaux, tranquillité, stationne-ment, solidarité, jeunesse. Nous devons rendre la politique plus accessible et lutter contre le renoncement sous toutes ses formes. Mon combat, c’est de lutter contre l’abstention. C’est un vrai fléau. On se bat dans le monde pour obtenir le droit de vote et chez nous, en France, on néglige ce qui est d’abord un devoir. Je voudrais une jeunesse qui se débarrasse de ses complexes d’infériorité, qui arrête de penser que la politique appartient à une élite et qui prenne la parole. A Grasse comme ailleurs, elle a des choses à dire et besoin de se faire entendre. Si je peux contribuer à l’émanciper par mon enga-gement, j’aurai réussi ma mission.

Stéphane CASSARINI Conseiller municipalConseiller Communautaire

Marié, père de deux enfants de 2 et 4 ans, Stéphane Cassarini, docteur es sciences de l’Ecole des Mines de

Paris, ingénieur chimiste, est aujourd’hui professeur de Sciences Physiques au collège Canteperdrix. Ce fils et petit fils de boulangers bien connus des grassois a choisi de s’engager politiquement à Grasse parce qu’il a un projet pour sa ville à laquelle il est très attaché. Si j’ai été candidat aux dernières élections municipales, c’est parce que j’estime que les choix qui sont faits ne sont pas les bons, parce que je veux incarner une alternative à droite. A 24 ans, il commence la rédaction d’un ouvrage «Grasse au fil du temps» paru en 2005 - une analyse historique qui met en perspective des événements parfois criants d’actualité. Prenons pour exemple la construction de la gare au quartier de la Marigarde en 1870. Il avait été envisa-

gé de la construire, plus près du centre ville, au dessus de l’espace chiris. Mais cette alternative a été rejetée au motif que cette option coutait 5% de plus. Les grassois de l’époque n’imaginaient alors pas quelles dépenses seraient générées par ce choix. Pour rompre l’isolement de la gare, un funiculaire fut construit en 1909 puis une ligne de tramway. Ces infrastructures furent démontées par la suite car le développement des lignes de bus et des voitures automobiles les avaient rendu inutiles. Puis ce fut la ligne Cannes Grasse qui fut fermée au trans-port de passagers. Ironie de l’histoire, c’est la saturation du réseau routier, donc la voiture, qui après avoir fait fermer la ligne, a contraint les pouvoirs publics à la rouvrir. Sauf que depuis 2003, la gare SNCF se trouve dans le même isolement que la gare PLM de 1870. Et les grassois de s’interroger à nouveau sur la meilleure manière de relier le bas et le haut de la ville : téléphérique, tramway, funiculaire.

Stéphane Cassarini aime sa ville et la connait bien. Il lui trouve des atouts extraordinaires, mais constate une réelle souffrance : circulation et stationnement difficiles, dette qui explose, fiscalité élevée, centre historique largement paupérisé. Juste un chiffre : 40% des logements y sont vacants alors qu’on vit une crise du logement sans précédent. Mon engagement n’a rien de politique au sens politicien du terme. J’ai estimé qu’il était de mon devoir de proposer des alternatives au projet du funiculaire, au prolongement de la voie rapide ou de la construction de la médiathèque au Rouachier. Aux élections ma voix a eu un certain écho, preuve, je crois, que je vais dans la bonne direction. Son rôle dans l’opposition, il le conçoit comme une tribune, un moyen de faire entendre sa voix, de défendre sans concession sa vision de la ville, les idées auxquelles il croit.

Magali CONESA MORIN Conseillère MunicipaleConseillère Communautaire

Mère de deux enfants de 18 et 15 ans, Magali CONESA-MO-ZIN se définit d’abord comme

femme. C’est un facteur très important dans mon engagement politique. Je n’ai rien d’une féministe militante mais je suis profondément convaincue qu’il faut chan-ger le rapport homme / femme au travail, réparer des injustices et reconnaitre aux femmes la place qui leur revient de droit. Magali est précise dans ses propos, déterminée et sereine. J’ai besoin de quiétude et mon engagement dans la vie publique n’a rien de partisan. Ce premier mandat comme conseillère municipale d’opposition est venu naturellement après un engagement de plus de 15 ans dans une association de parents d’élèves et dans le comité de quartier de Saint Claude. La vie associative est déjà

un engagement citoyen et c’est un bon moyen de s’approprier les règles de notre société et ses enjeux. Alors quand Paul EUZIERE lui demande de rejoindre la liste qu’il conduit pour les élections munici-pales, elle dit oui. Grasse me touche de façon presque irrationnelle. J’ai beaucoup voyagé, je ne suis jamais restée nulle part bien long-temps, je n’ai pas de famille à Grasse, je n’y travaille même pas et pourtant je suis là avec l’envie de m’engager pour cette ville. J’ai envie de comprendre comment l’apprivoiser et la servir au mieux de ses intérêts. Magali parle d’un écrin de beauté et s’émeut devant l’image filiale des hameaux entourant la cité historique comme des enfants entourent leur mère nourricière. Le goût des mots, le sens de la formule, Magali les doit à un cursus littéraire mais pas seulement. Boulimique de savoirs, elle a multiplié les formations : langues, philosophie, géographie, beaux

arts mais aussi gestion des entreprises et expertise comptable et financière. Aujourd’hui responsable administrative et comptable d’une entreprise, elle milite pour la motivation et la valorisation des salariés. Vous l’aurez compris, au coeur de son action professionnelle et politique, il y a l’empathie, le goût des autres et l’envie de les défendre. Parmi les dossiers qui la passionnent à Grasse, la réflexion sur les nouveaux modes de transports urbains et l’aménagement géographique du territoire : deux gros défis à relever pour réussir demain. Elle est prête à s’y atteler en apportant sa contribution dans les commissions consultatives. L’important, c’est le che-min. Si je suis là, c’est parce que je crois qu’une co-élaboration des projets est possible. Elle s’impose à chacun tant les défis sont nombreux et elle constitue un devoir vis à vis des générations futures.

Myriam LAZREUG Conseiller municipalConseillère Communautaire

L’histoire d’amour de Myriam LAZREUG avec la ville de Grasse n’a rien d’un coup de foudre, bien au contraire.

Elle se souvient de son premier séjour, en 1989, en tant qu’avocate stagiaire au Palais de Justice. A l’époque, elle dé-testait la ville. Ce sont les circonstances de ma rencontre avec Hervé de FONT-MICHEL qui en ont décidé autrement. Il m’a accueillie au sein de son cabinet et il m’a parlé de Grasse, amoureusement. J’ai appris à apprécier cette ville à ses côtés, à découvrir ses trésors, à respecter ses vieilles familles et aujourd’hui, je ne pourrais pas imaginer que ma fille de 14 ans et moi-même vivions ailleurs.La politique locale ne la concerne pas vraiment jusqu’aux élections de 1995. Affectée par le départ de Monsieur de

FONTMICHEL qu’elle trouve injuste, elle suit plus attentivement les choix de la municipalité en place et lorsqu’en 2008, Paul EUZIERE lance l’idée d’une liste d’union citoyenne, elle se rapproche de lui, fait campagne et accepte même d’être sur la liste. J’ai touché du doigt le caractère électrique du débat politique. J’ai été prise au piège, définitivement passionnée. Au contact de Paul, pendant six ans, elle apprend, dialogue, se docu-mente et pense naturellement à s’enga-ger dans la campagne de 2014 quand Philippe-Emmanuel de FONTMICHEL annonce sa candidature. Je ne pouvais pas ne pas partir avec lui, en mémoire de son père. De toutes les façons, je me suis rendue compte que droite ou gauche, l’essentiel était dans l’engagement pour la ville et dans la nature des projets défendus. De fait, elle n’a pas de mal à comprendre l’union entre les deux tours, pour elle éminemment naturelle chez des

hommes qui défendent finalement les mêmes objectifs. Aujourd’hui conseillère municipale et élue communautaire, elle avoue se passionner pour la tribune, les enjeux, le débat. Des points communs avec le métier d’avocat mais aussi, sans aucune espèce de dépréciation, avec le monde de la scène qu’elle affectionne particulièrement. Il n’y a rien de plus vrai qu’un acteur. Ses premiers mois dans l’opposition lui laissent un sentiment partagé : c’est frustrant de ne pas être aux commandes. Il faudrait que plus de gens assistent au conseil municipal, sou-vent lieu de l’exacerbation. Nous avons encore, les uns et les autres, à trouver le ton juste pour exprimer nos divergences sans véhémence. Un apprentissage au service d’une cause juste : aider Grasse à sortir d’un endettement dramatique, lui permettre de reconquérir le cœur et la fierté de ses habitants.

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KIOSQUE NOV.2014 GRASSE42 KIOSQUE NOV.2014 GRASSE 43

GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

GROUPE «RASSEMBLEMENT BLEU MARINE»

Jean-Marc DEGIOANNI Conseiller municipal

Mon grand-père italien est arrivé en France avec deux valises pour seuls bagages. Il a monté une société de taxis parisiens et il est mort trop

tôt laissant derrière lui une descendance fière d’être devenue française. Si Jean-Marc DEGIOANNI, engagé politiquement depuis la faculté de Droit, a quitté le RPR pour rejoindre le front national, c’est parce que les choses ne tournent pas rond et qu’il est urgent de réagir pour redresser une France à la dérive. Mes

convictions politiques n’ont rien à voir avec de la xénophobie ou du racisme. Je suis le petit-fils d’un immigré italien, marié à une femme malgache, j’ai des attaches familiales à Madagascar. Le problème est ailleurs, dans une gestion calamiteuse du pays à droite comme à gauche et depuis trop longtemps. Notre rôle au Front National est de jouer les révélateurs, de mettre le doigt sur ce qui est choquant et cela, c’est factuel. A titre personnel, je n’ai pas de plan de carrière politique. Je milite simplement pour éviter que l’écart entre le peuple et les élus ne se creuse trop dangereusement. Titulaire

d’un DESS de droit des affaires et du diplôme du centre de formation à la pro-fession d’avocat, Jean-Marc DEGIOANNI tient une agence immobilière au coeur de la ville depuis 1991. Syndic de propriété, il déplore l’endormissement de Grasse, la paupérisation du centre, les commerces fermés. Au niveau local, nos marges de manoeuvre sont étroites. Je ne crois pas vraiment qu’on puisse bouger les lignes mais si je peux apporter ma contribution, je le ferai dans le dialogue et avec une volonté d’apaisement des tensions.La ville mérite tous nos efforts.

Frédérique CATTAERT Conseillère municipale

Frédérique CATTAERT a commencé sa carrière comme infirmière psychiatrique au

Centre Hospitalier de Grasse pendant 15 ans avant de décider de compléter son cursus universitaire par un diplôme d’as-sistante sociale. Elle a exercé dans une association de soins aux toxicomanes à Antibes, fondé l’association ARPAS (association régionale pour la promo-tion des actions de santé), est devenue animatrice de groupes de paroles et a obtenu un Master de coordination de réseau sanitaire et social. Très investie dans son travail, elle éprouve en 2008 le besoin de changer de cap et ouvre à Grasse une boutique de création, mode et accessoires. Une rupture ? Pas vraiment, répond Frédérique. Au cœur de mes activités, il y a toujours eu l’humain

comme intérêt. J’ai soigné les corps, j’ai accompagné un temps le destin fragile de personnes dans la peine. Aujourd’hui je crée pour eux. Les travaux manuels ont quelque chose de généreux qui me correspond. J’aime mettre en valeur les gens, créer avec eux et pour eux, leur faire plaisir. Aussi loin qu’elle remonte, Frédérique est investie politiquement. Tous les actes de la vie sont politiques.Je suis militante depuis les années 80 dans mes activités hospitalières, mon engagement associatif au conseil d’administration d’Agora FM ou dans les collectifs comme «le nez à la fenêtre», «vitrine aux aires», «cœur de Grasse» ou encore mes actions syndicales autour des problématiques liées au travail.

Elle est engagée aux côtés de PaulEUZIERE. Elle a été candidate aux élections cantonales en 2004 puis aux

législatives en 2012. Ce n’est pas la représentation qui m’intéresse mais le travail de groupe autour d’un projet. Je crois sincèrement à la création collective. Mon quotidien n’a rien d’utopique. Il suffit d’écouter les gens, de les entendre parce qu’ils sont force de propositions, ils ont des aspirations communes. Ce sont ces aspirations-là qui guident mes actes. La ville de Grasse, Frédérique CATTAERT lui trouve des atouts remarquables, un potentiel rare lié à un tissu associatif extraordinairement riche mais trop peu utilisé. Quant à son rôle au conseil mu-nicipal, elle le veut participatif : travailler dans les commissions, c’est veiller à débattre pour que de bonnes décisions soient prises, en cohérence avec un projet clair et une vision globale.L’opposition a pour rôle d’être le garde-fou de la gestion communale.

Mireille BANCEL Conseillère municipaleConseillère Communautaire

L’arbre généalogique familial l’atteste : Mireille BANCEL est d’origine ardéchoise

depuis plusieurs siècles. Au début des années 1980, l’une de ses deux filles a de l’asthme, alors la famille s’installe à Grasse pour le bon air et monte suc-cessivement plusieurs commerces : une brasserie, une boutique de vente de par-fums puis une carterie rue droite qu’elle vendra, à contre-coeur.Je suis partie, écoeurée. Il n’y a plus personne dans les rues, le sentiment d’insécurité empêche les gens de circuler librement. Cela me désole devoir la ville mourir petit à petit. Mireille BANCEL a baissé le rideau en 2005 mais pas les bras. Depuis, elle dirige une équipe de

destockage à Cannes sans quitter totale-ment Grasse qu’elle aime viscéralement. Alors elle s’engage. J’ai toujours aimé l’idée de servir la France. Le milieu politique me fascine. J’ai besoin de discours clair et direct, d’action, de justice. Si je peux aider à faire bouger les choses, je le ferai même si je suis convaincue qu’il ne peut pas vraiment y avoir de politique locale efficace sans remise en cause de la politique nationale. Plus connue sous le nom de son ex-mari, GARCIA, Mireille est une grand mère comblée : six petits enfants que Peggy (Miss Grasse 1994), Emily (Miss Grasse 1996) et leurs époux respectifs lui ont donnés. Les uns sont installés à Paris, les autres à Singa-pour, alors elle voyage. Et entre deux

séjours en Thaïlande où elle a son petit coin de paradis, elle s’adonne à ses passions créatives : la couture (depuis toujours), le tricot et bientôt la guitare, la peinture, l’apprentissage de l’anglais, la natation.... Ce qui lui manque, c’est du temps. Un luxe de plus en plus rare surtout depuis que Mireille BANCEL est devenue conseillère municipale et élue communautaire. Je ne suis pas pour une opposition systématique. Je veux recon-naitre ce qui se fait de bien et exprimer mon désaccord en cas de dérive. J’adore Grasse et ça me rend malade de la voir se dégrader. Alors si je peux contribuer à sa renaissance, je serai heureuse d’avoir été utile.

Damien VOARINO Conseiller municipal

Papa d’une petite fille de 12 ans, Damien VOARINO est né à Grasse. Ses souvenirs sont rattachés au Plan comme au

centre ancien, deux quartiers qu’il affec-tionne particulièrement. Je suis lié à cette ville comme on l’est à son village ; c’est sans doute la raison majeure de mon en-gagement dans la vie publique. Je veux tout faire pour conserver le caractère propre de ce cadre merveilleux même si je sais qu’il est souvent difficilement com-patible avec la vie trépidante à laquelle nous sommes contraints aujourd’hui ; tout faire pour que Grasse ne perde pas son âme provençale, qu’elle ne devienne

ni une cité dortoir ni une ville musée. Pas de politique municipale possible sans amour pour sa ville, c’est comme ça que je vois les choses. Membre du Parti Com-muniste Français depuis l’âge de 17 ans, Damien consacre ses temps libres et ses congés à la chose publique. C’est une affaire de famille. J’ai toujours vu mes parents très engagés, j’ai toujours connu à la maison des débats animés, passion-nants. Alors même si c’est chronophage, Damien s’implique sans compter et se réjouit de voir que le militantisme dans une ville dépasse les clivages tradition-nels et le jeu des appareils politiques. Il faut que nous arrivions ensemble à tirer le meilleur parti de nos différences pour fé-dérer les habitants, faire qu’ils se sentent

fiers de leur ancrage et heureux d’afficher leur appartenance à notre ville. Si notre action peut donner envie à d’autres de s’engager à leur tour, j’aurai atteint mon objectif. Passionné de politique, Damien, préparateur en parfumerie et moniteur de plongée sous marine à ses heures perdues, l’est aussi de voyages. Je suis allé en Amérique du Sud, au Mexique, mais je connais surtout très bien les pays de la Méditerranée. Mon père m’a fait voyager depuis tout petit. J’ai appris à respecter, sans porter de jugement, les gens qui vivent différemment de moi, ni mieux ni moins bien. J’essaie d’agir pour un monde de dialogue, de respect et de solidarité.

Ludovic BROSSY Conseiller municipal

Pour ce garçon originaire de l’Aubrac en Aveyron, les senteurs du Pays Grassois ont un goût d’enfance intimement

lié aux vacances d’été passées du côté de Caille, dans le village de Mallamaire. Alors, si en 1999, il arrive par hasard à Grasse, il adopte la ville pour ses racines incarnées, son âme, ses paysages verdoyants. D’où que l’on regarde, la vue a quelque chose de magique. Son enga-gement citoyen ? Il remonte à l’enfance lui aussi : 25 ans de scoutisme, dont 10 ans comme chef d’unité à Grasse et un apprentissage politique au contact d’un grand père sénateur. Le goût de la chose publique, c’est un virus contracté très jeune. J’ai fait la campagne de Jacques Chirac dans les années 1990 comme

étudiant militant. Aujourd’hui je suis aux côtés de Jean-Marie Cavada pour dé-fendre les valeurs de «Nous citoyens», un engagement non partisan pour réformer la France. Comme beaucoup, il déplore le décalage évident entre le discours des hommes politiques, dans leur ensemble, et la réalité de tous les français, aggravé par leur méconnaissance du monde de l’entreprise. Il milite pour le non-cumul des mandats dans la durée et dans le nombre. Aujourd’hui cadre supérieur chez Alcatel-Lucent, il travaille sur la technopole de Sophia Antipolis comme responsable commercial régional du réseau de distribution. Passionné d’informatique, Ludovic l’est aussi de sports mécaniques. Motard patenté, il est membre du club des «Flying Crapots» et s’il n’est pas facile avec deux très jeunes enfants

(2 ans et 2 mois) de porter les couleurs des «Roule Toujours», il en défend les valeurs : Vous voyez les aventures de Jo Bar Team en BD ? Et bien, c’est un peu ça .... l’ évasion, le goût des voyages, l’adrénaline et surtout.... la fraternité, la franche camaraderie.Pour Grasse, Ludovic BROSSY a plein d’idées sur le développement touristique mais aussi sur la refonte de l’administra-tion, la réorganisation des services afin d’optimiser les ressources limitées et offrir plus de proximité avec les admi-nistrés. Les élections l’ont voulu ainsi, je suis dans l’opposition mais je la souhaite la plus constructive possible. Grasse a des atouts extraordinaires mais aussi de réelles fragilités. Battons-nous ensemble pour en faire des opportunités.

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GRASSEPORTRAITS D’ÉLUS

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Franck BARBEY Conseiller municipal

Franck BARBEY a 42 ans et deux jeunes garçons de 8 et 14 ans. Directeur commercial dans une société de télé-

communications, il est membre du R.P.F (rassemblement pour la France) depuis plusieurs années. L’engagement, cela fait partie de sa culture. Si on reste chez soi à attendre, ça se passera sans nous. Les choses bougent parce que certains hommes les bougent. Je serai de ceux-là. Le ton est donné. Hyperactif, membre de plusieurs cercles de réflexion et membre fondateur d’un club service (type Lions Club, Rotary Club), Franck a toujours eu du mal à se poser longtemps dans

un canapé. Originaire des Yvelines, cet ancien militaire des troupes de marine, champion d’Ile de France de cyclisme sur route et de cyclocross, s’est installé à Grasse il y a 10 ans. J’adore cette ville, elle a tout d’une grande. J’ai un rapport viscéral aux pierres, au bois, à l’ancien, à la nature aussi. J’adore le charme des hameaux et le mystère du centre ancien. A la fois ville et villages, tout cela a un cachet incroyable. On n’en vante pas toujours correctement les mérites alors que c’est la perle du pays maralpin et un prolongement évident de la Côte d’Azur, même si le littoral dénigre parfois cet endroit et colporte quelques contre-véri-tés... Peut-être par jalousie ! Franck BARBEY est de ceux qui pensent

que la politique ne doit pas être une rente mais un service rendu, le temps d’un mandat, deux tout au plus. En faire un métier et penser à l’élection suivante dès le scrutin clos, je trouve ça malsain. Je préfère l’idée d’un engagement total sur dix, douze ans avec retour obligatoire à la société civile, le monde de l’entreprise, la «vraie vie». S’il a rejoint un groupe d’opposition, c’est pour participer au rayonnement de la ville, apporter modestement sa pierre et appliquer à la politique les valeurs qui dictent sa vie personnelle - l’honnêteté et le travail.

Corinne SAN JUAN-ORSINI Conseillère municipale

D’origine cannoise, Corinne SAN JUAN-ORSINI arrive à Grasse en 1995. Commer-

çante depuis 1999, elle ouvre successi-vement plusieurs établissements, tou-jours dans la restauration : «Le Pitchoun» rue Ossola, puis «la crêpe qui fume», rue des 4 coins et maintenant «Le Neuf», un restaurant-crêperie Place aux Aires. En quête d’harmonie pour elle et ses proches, elle pratique à haut niveau le reïki, méthode de soin ancestrale japonaise dont elle parle avec passion. Pour autant, l’harmonie, elle a du mal à la trouver à Grasse. Ce qui l’a poussée à

s’engager politiquement, c’est un senti-ment de colère face au laisser-aller de la ville. La situation des commerçants s’est dégradée en quelques années et il est devenu urgent de réagir. Nous avons à Grasse des atouts extraordinaires gâchés par un manque d’entretien et une incivili-té impunie. La ville a besoin d’ouverture, de légèreté et de sécurité. J’ai envie que ma fille de 11 ans puisse grandir ici sans danger, qu’elle se promène sans risque, qu’elle trouve à Grasse, au moment de son adolescence, une offre commerciale et culturelle digne d’une ville de 52 000 habitants : On est loin du compte.Corinne San Juan-Orsini parle de propre-té, de fleurissement, d’une dynamique

commerciale, d’une police renforcée, de règles de vie claires, d’un refus affiché du laxisme, de prises de décision sans appel. Les idées ne manquent pas et elle compte bien apporter sa contribution au conseil municipal dans une opposition constructive. Je ne suis pas vindicative et contre tout a priori. Je dis CHAPEAU pour les marchés nocturnes de cet été mais je saurai dire aussi STOP si les dé-cisions prises ne me semblent pas justes. C’est pour moi une question de sincérité dans l’engagement. Une question d’har-monie...

PORTRAITS D’ÉLUSSPECIALCA

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