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Station Expérimentale de Vézendoquet - 29250 ST POL DE LEON CALLA - ESSAI D’ITINERAIRE DE CULTURE POUR UNE PRODUCTION DE FLEURS COUPEES AU PRINTEMPS CATE2006F08-1-PN I - OBJECTIF De part son esthétique, son originalité et son potentiel de qualité, le Calla (=Zantedeschia) présente un intérêt commercial qui se traduit par une demande bien établie et des prix de vente corrects. Toutefois, les références techniques existantes sont insuffisantes pour permettre la rentabilité de la culture. L’objectif de ce programme est d’acquérir des références techniques sur la culture du Calla pour une production de fleurs coupées sous abris au printemps de façon à élaborer un itinéraire permettant d’obtenir un résultat technico-économique performant. Cette expérimentation vise plus particulièrement à apporter des réponses aux questions suivantes : - Le prix d’achat des bulbes est relativement élevé. Suite à l’expérimentation mise en œuvre en 2005, un premier calcul de rentabilité intégrant le chiffre d’affaires réalisé/m² de serre et les premiers éléments de coût montrent a priori qu’il est nécessaire d’amortir le coût d’achat des bulbes sur plusieurs forçages après avoir mis en œuvre un itinéraire de culture permettant de faire grossir les bulbes, lever la dormance par un stockage au froid avant de les forcer à nouveau pour reproduire des fleurs. L’objectif de cette 2ème année d’essai est donc d’observer le comportement de lots de bulbes en 2ème année de culture à la station, qui ont subi un premier cycle complet, comparativement à des lots de bulbes neufs achetés en 2006, à travers notamment la qualité des fleurs produites et la productivité. - Le calcul économique fait en 2005 montre également que le choix technique de la culture hors-sol mis en œuvre alors pour limiter le problème de la sensibilité des bulbes à la bactérie Erwinia, est relativement coûteux. Le 2ème axe de travail est de comparer les performances technico- économiques et la qualité des fleurs permises par une culture hors-sol en comparaison à celles permises par une culture en pleine terre. - En ce qui concerne la culture hors-sol, une comparaison de substrat est à mettre en œuvre, car il existe peu de références sur cet aspect, alors qu’il pourrait conditionner énormément le nombre de fleurs produites/bulbes plantés et la sensibilité de la culture à l’Erwinia (par l’aspect de la réserve hydrique). - Observer le comportement et l’intérêt commercial d’une gamme de variétés. II - DISPOSITIF EXPERIMENTAL Les différents facteurs et modalités étudiés sont : 1) Essai n°1 sur l’âge du lot de bulbes et la procédure de gestion des lots avec 3 modalités : a) Le lot 2004 correspondant à des bulbes forcés à l’automne 2004, qui ont grossi pendant l’hiver 2005 et stockés à 9°C de février 2005 à janvier 2006. b) Le lot 2005 correspondant à des bulbes forcés au printemps 2005, qui ont grossi pendant l’été 2005 et qui ont été stockés à 9°C de septembre 2005 à janvier 2006 c) Le lot 2006 correspondant à des bulbes qui ont été achetés en Hollande pour un premier forçage à partir de janvier 2006. Cet essai sera conduit sur 4 variétés : Kapitein Romance, Kapitein Tendens, Black magic et Kapitein Miller.

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Station Expérimentale de Vézendoquet - 29250 ST POL DE LEON

CALLA - ESSAI D’ITINERAIRE DE CULTURE POUR UNEPRODUCTION DE FLEURS COUPEES AU PRINTEMPS

CATE2006F08-1-PN

I - OBJECTIF

De part son esthétique, son originalité et son potentiel de qualité, le Calla (=Zantedeschia) présente unintérêt commercial qui se traduit par une demande bien établie et des prix de vente corrects. Toutefois,les références techniques existantes sont insuffisantes pour permettre la rentabilité de la culture.

L’objectif de ce programme est d’acquérir des références techniques sur la culture du Calla pour uneproduction de fleurs coupées sous abris au printemps de façon à élaborer un itinéraire permettantd’obtenir un résultat technico-économique performant. Cette expérimentation vise plus particulièrementà apporter des réponses aux questions suivantes :

- Le prix d’achat des bulbes est relativement élevé. Suite à l’expérimentation mise en œuvre en2005, un premier calcul de rentabilité intégrant le chiffre d’affaires réalisé/m² de serre et les premierséléments de coût montrent a priori qu’il est nécessaire d’amortir le coût d’achat des bulbes sur plusieursforçages après avoir mis en œuvre un itinéraire de culture permettant de faire grossir les bulbes, lever ladormance par un stockage au froid avant de les forcer à nouveau pour reproduire des fleurs. L’objectifde cette 2ème année d’essai est donc d’observer le comportement de lots de bulbes en 2ème année deculture à la station, qui ont subi un premier cycle complet, comparativement à des lots de bulbes neufsachetés en 2006, à travers notamment la qualité des fleurs produites et la productivité.

- Le calcul économique fait en 2005 montre également que le choix technique de la culturehors-sol mis en œuvre alors pour limiter le problème de la sensibilité des bulbes à la bactérie Erwinia,est relativement coûteux. Le 2ème axe de travail est de comparer les performances technico-économiques et la qualité des fleurs permises par une culture hors-sol en comparaison à cellespermises par une culture en pleine terre.

- En ce qui concerne la culture hors-sol, une comparaison de substrat est à mettre en œuvre, caril existe peu de références sur cet aspect, alors qu’il pourrait conditionner énormément le nombre defleurs produites/bulbes plantés et la sensibilité de la culture à l’Erwinia (par l’aspect de la réservehydrique).

- Observer le comportement et l’intérêt commercial d’une gamme de variétés.

II - DISPOSITIF EXPERIMENTAL

Les différents facteurs et modalités étudiés sont :

1) Essai n°1 sur l’âge du lot de bulbes et la procédure de gestion des lots avec 3 modalités :a) Le lot 2004 correspondant à des bulbes forcés à l’automne 2004, qui ont grossi

pendant l’hiver 2005 et stockés à 9°C de février 2005 à janvier 2006.b) Le lot 2005 correspondant à des bulbes forcés au printemps 2005, qui ont grossi

pendant l’été 2005 et qui ont été stockés à 9°C de septembre 2005 à janvier 2006c) Le lot 2006 correspondant à des bulbes qui ont été achetés en Hollande pour un

premier forçage à partir de janvier 2006.Cet essai sera conduit sur 4 variétés : Kapitein Romance, Kapitein Tendens, Black magic et KapiteinMiller.

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2) Essai n°2 sur la technique de culture pour le forçage avec 2 modalités :a) la culture hors-sol (serre N°11)b) la culture en pleine terre (serre n°7)

Cet essai sera conduit sur 2 variétés : Kapitein Romance, Black magic. L’irrigation peut être différenciéeentre ces 2 modalités si nécessaire.

3) Essai n°3 sur le substrat pour la culture hors-sol avec 2 modalitésa) substrat n°1(référence) : 40 % fibre de tourbe, 25 % fraction 10-30, 10 % tourbeestonienne 0-40, 20 % écorce de pin 6-16, 5 % ; perlite; pH 6 ; Osmocote Exact standard12-14 mois : 1 kg /m3 ; Aquamix : 0,2 kg /m3.b) substrat n°2 : 30 % fibre de tourbe, 20 % fraction 10-30, 25 % fibre de coco, 20 %écorce de pin 6-16, 5 % perlite ; pH 6 ; osmocote Exact standard 12-14 mois : 1 kg /m3 ;Aquamix : 0,2 kg /m3.

Du fait de la nécessité d’avoir le matériel végétal et les équipements nécessaires, ces facteurs ne sontcroisés que de façon incomplète et il ne peut y avoir de répétitions. De plus, l’irrigation étant adaptée àchaque variété, un dispositif à plusieurs répétitions est impossible à mettre en œuvre. Toutefois, lasurface par parcelle est relativement importante.

Essai n°1 : essai à 2 facteurs sans répétition. (3 modalités x 2 variétés) + (2 modalités x 2 variétés) = 10modalités. 10 parcelles. Surface : 155 m² de serre.Essai n°2 : essai à 2 facteurs sans répétition. 2 modalités x 2 variétés. 4 parcelles dans 2 serresdifférentes. Surface : 45 m² de serre.Essai n°3 : essai à 1 facteur sans répétition. 2 modalités x 1 variété. 2 parcelles. Surface : 32 m² deserre.

Notations : nombre de fleurs récoltées et commercialisables/parcelle. Classification par catégorie etqualité, nombre de déchets. Calendrier de production. Comportement. Poids et nombre de bulbesrécupérés en fin d’essai. Traçabilité des lots de bulbes.

III - CONDUITE DE LA CULTURE

Pour la serre n°11 (Culture hors-sol) :

Culture hors sol en caisses. Rempotage : sem 04 & 05.Culture sous serre verre Venlo.Substrat : en fonction des modalités. 40 % de fibre de tourbe blonde, 20 % d’écorce de pin vieillie 6-16,25 % de fraction de tourbe blonde 10-30 (chiquette), 10 % de tourbe blonde, 5 % de perlite, pH 6, 1kg/m3 d’Osmocote + 12-14 mois, 0,2 kg/m3 d’Aquamix (mouillant). 16 L de substrat/caisse.Caisse : 60 cm x 40 cm x 23 cm.Matériel végétal :

- bulbes démarrés et traités par gibbérellines pour les bulbes achetés.- pour les bulbes recultivés : 2 semaines avant plantation, passage à 23°C pour la

prégermination, puis traitement par gibbérellines avant plantation par pulvérisation sur les turions avecdu Perlan à 150 ppm. Les bulbes sont ensuite mis à sécher avant la plantation.

Irrigation par aspersion au départ puis au goutte à goutte. 4 lignes de goutteurs/planche d'1m20.1 goutteur de 1,6 litre/heure/20 cm. Fertilisation en cours de culture : par solution nutritive potassique àune EC = 1,0-1,2 mS.

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Conduite climatique :

Période Février, Mars Avril Mai, Juin, juillet, aoutet septembre

température dechauffage J / N 18°C /17°C 17°C / 16°C 15°C / 14°C

températured’aération

J / N 20°C / 20°C 19°C / 18°C 16 °C / 15°C

Eclairagephotosynthétique Pas d’éclairage Pas d’éclairage Pas d’éclairage

Pour la serre n°7 (Culture en pleine terre) :

Culture en pleine terre. Plantation: sem 04 & 05.Culture sous serre verre en chapelle de 6m40 avec aération au faîtage.Sol limono-argileux.Matériel végétal :

- bulbes démarrés et traités par gibbérellines pour les bulbes achetés.- pour les bulbes recultivés : 2 semaines avant plantation, passage à 23°C pour la

prégermination, puis traitement par gibbérelines avant plantation par pulvérisation sur les turions avecdu Perlan à 150 ppm. Les bulbes sont ensuite mis à sécher avant la plantation.

Irrigation par aspersion au départ puis au goutte à goutte. 4 lignes de goutteurs/planche d'1m20.1 goutteur de 1,6 litre/heure/20 cm. Fertilisation en cours de culture : par solution nutritive potassique àune EC = 1,0-1,2 mS.

Conduite climatique :

Période Février, Mars Avril Mai, Juin, juillet, aoûtet septembre

température dechauffage J / N 18°C /17°C 17°C / 16°C 15°C / 14°C

températured’aération

J / N20°C / 20°C 19°C / 18°C 16 °C / 15°C

Eclairagephotosynthétique Pas d’éclairage Pas d’éclairage Pas d’éclairage

IV - RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. – Essai n°1 sur l’âge des lots de bulbes et la reculture de lots ayant déjà subi unforçage :

Cet essai a été réalisé en culture hors-sol en serre verre chauffée avec une plantation en caisse réaliséesemaines 5 de 2006. La culture s’est passé dans de très bonnes conditions, notamment en ce quiconcerne les aspects sanitaires. Aucune perte de bulbe à cause de la bactérie Erwinia n’a par exempleété constatée dans cet essai. La végétation a été relativement luxuriante, avec une bonne croissance.

Des différences très nettes sont cependant observées entre les modalités étudiées au niveau du nombrede fleurs produites et commercialisées. Le tableau ci-dessous résume ces observations pour le nombrede fleurs commercialisées bulbe planté qui a été mesuré au cours de toute la période de récolte :

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Le niveau de rendement atteint pour les lots achetés en 2006 et forcés pour la 1ère fois peut êtreconsidéré comme tout à fait correct pour les variétés étudiées.

On assiste par contre à une chute du nombre de fleurs commercialisées/bulbe planté pour les lots debulbes recultivés une 2ème fois par rapport à ceux achetés en 2006 et forcés pour la 1ère fois.

Cette diminution est d’autant plus importante que la durée de conservation a été longue. Le rendementest ainsi très faible pour les lots issus du forçage réalisé à l’automne 2004 et stockés à 9°C pendantpratiquement un an. Il est intermédiaire pour les lots de bulbes forcés au printemps 2005 et stockés à9°C pendant 4 à 5 mois.

Cet effet négatif est moins fort pour une variété comme Kapitein Romance qui est naturellement assezgénérative et qui a un potentiel de rendement assez élevé. Il l’est beaucoup plus pour des variétésmoins productives comme Black Magic ou Kapitein Tendens.

Au niveau de la qualité des fleurs obtenues, les différences sont relativement faibles même si onobserve une tendance à la diminution de la qualité des fleurs lorsque l’âge du lot de bulbe augmente.Cette diminution de qualité se traduit par des fleurs à la tige légèrement plus courtes et plus légères.

Variétés

Achat 2006 -Culture sursubtrat deréférence

Bulbes issusdu forçage

2005 -Culture sursubstrat deréférence

Bulbes issusdu forçage

2005 -Culture sursubstrat n°2

Bulbes issusdu forçage

2004 -Culture sursubstrat deréférence

Bulbes issusdu forçage

2004 -Culture sursubstrat n°2

Moyenne

Black Magic 98,8 98,4 90,0 95,7Kap. Miller 92,3 100,0 96,2Kap. Romance 95,2 89,2 92,2Kap. Tendens 92,6 98,3 92,3 94,4

Moyenne 95,5 94,6 94,1 94,6

Pour ces modalités, la production s’est étalée de fin mars à début juin. La production est la plus étaléepour les modalités qui présentent un niveau de production élevé.

Il ne semble pas que le manque de résultats de production dans cet essai lors de la reculture de bulbesdéjà forcés une 1ère fois en 2004 ou en 2005 soit lié à une question de qualité des bulbes. En effet,l’aspect, la taille et le poids des bulbes étaient tout à fait normaux et étaient même de calibre supérieur àceux achetés et forcés pour la 1ère fois en 2006. La végétation qui a résulté de la croissance de cesbulbes recultivés a été tout à fait normale (voire même trop luxuriante).

Variétés

Achat 2006 -Culture sursubtrat deréférence

Bulbes issusdu forçage

2005 -Culture sursubstrat deréférence

Bulbes issusdu forçage

2005 -Culture sursubstrat n°2

Bulbes issusdu forçage

2004 -Culture sursubstrat deréférence

Bulbes issusdu forçage

2004 -Culture sursubstrat n°2 Moyenne

Black Magic 3,16 0,52 0,05 1,24Kap. Miller 0,60 0,01 0,31Kap. Romance 6,26 2,74 4,50Kap. Tendens 3,26 0,45 0,13 1,28

Moyenne 4,23 1,721,08 0,07

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Il semble plus probable que le manque de production soit lié en fait à une question d’initiation florale et àla pratique de traitement par la gibbérelline qui a été mise en œuvre dans cet essai.

Pour les bulbes recultivés, ce traitement a été appliqué par pulvérisation sur les turions à laconcentration de 150 ppm conformément à ce qui est préconisé par un fournisseur de bulbes. Cetteapplication ne semble pas avoir fonctionné.

L’effet des Gibbérellines, et en particulier de la GA3, a été beaucoup étudié sur les Zantedeschia. Lesréférences bibliographiques sur cette question sont assez nombreuses mais les mises en œuvreproposées (concentration, temps d’application….) sont assez hétérogènes selon les auteurs.

Toutefois, les références bibliographiques consultées montrent que l’utilisation des gibbérellines permetd’augmenter très notablement les possibilités de floraison des bulbes. Cette utilisation apparaît commeindispensable pour le forçage des bulbes visant à l’obtention de la floraison pour un usage en fleurscoupées ou en plantes en pot.

Le trempage des bulbes à forcer dans une solution de GA3 avant la plantation permet d’induirel’initiation florale. Les bourgeons dominants et axillaires sont alors initiés. La GA3 joue également un rôlesur le développement de la fleur en favorisant l’émergence des fleurs à partir des bourgeons initiés.

De ce fait, le % de bulbes exprimant une floraison et le nombre de fleurs/bulbe peuvent très nettementaugmenter par ce type de traitement.

L’application de GA3 se traduit également par l’augmentation du % de fleurs déformées ou restantvertes. L’adjonction simultanée de cytokinine (BA) lors du traitement à la GA3 permet de limiter cephénomène et favorise également le démarrage des bourgeons axillaires, ce qui accroît l’effet sur lafloraison.

Les gibbérellines GA4+7 semblent avoir le même effet que la GA3.

Le mode d’application le plus souvent cité pour l’application de la gibbérelline est le trempage desbulbes avant la plantation. La pulvérisation sur les turions est également citée, en particulier, pourZ. aethiopica.Les bulbes doivent être prégermés et un turion vert de 0,5 à 1 cm de long doit être apparent pour que letraitement soit efficace.

Au niveau de la durée du trempage et de la concentration de la solution en GA3 ou en GA4+7 pourobtenir les meilleurs effets sur la floraison, les observations des différents auteurs consultés sont assezvariables. Il semble que l’effet des hormones dépende de plusieurs facteurs :

- la taille des bulbes.- l’âge des bulbes lors du traitement et donc, de la durée de conservation.- la structure du bulbe : Présence de nombreux bourgeons dominants ou non et axillaires

ou non.- la variété.

Des concentrations en gibbérelline de 25 à 1000 ppm de GA3 pour des trempages allant de 10secondes à 16 heures sont décrits dans la littérature comme donnant la meilleure efficacité sur lafloraison.

Au regard des différentes publications consultées, une valeur de 300 à 350 ppm de GA3 pour une duréede trempage d’1 heure pourrait être à retenir dans des essais ultérieurs (soit 15 à 17,5 ml depromalin /litre d’eau).

Il semble également que l’utilisation de gibbérelline permet de pallier en partie la perte de rendement enfleurs notées lorsque la durée de conservation est augmentée et devient supérieure à 3-6 mois.

La température de stockage des bulbes entre la culture de 2005 et celle de 2006 pourrait égalementavoir eu un effet négatif sur la productivité : un stockage à 9°C aurait une influence négative sur laproduction de fleurs. Un stockage à 13°C après un séchage complet des bulbes aurait été préférable.

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Une température de 9°C ne serait à utiliser qu’en fin de stockage pour les stockages longs (ce qui est lecas d’une culture forcée sous abris dont l’arrachage est précoce par rapport à une culture extérieure)car, dans ces conditions, à 13°C, les bulbes ont tendance à démarrer.

Il n’est par contre pas noté dans la littérature si l’application de GA sur les bulbes à forte concentration,possède un effet ou non sur la sensibilité du bulbe à la bactérie Erwinia carrotovora qui provoque lapourriture molle.

4.2. – Essai n°2 de comparaison entre une culture hors-sol et une culture en pleineterre :

Cette comparaison a été faite pour 2 variétés, Black Magic et Kapitein Romance, avec des lots debulbes rigoureusement identiques, ayant eu la même histoire au départ de l’essai. Les serres danslesquelles ont été cultivés ces bulbes pour la culture hors-sol et pour la culture en pleine terre sont parcontre assez différentes (serre verre ancienne pour la culture en pleine terre et serre verre plus récentepour la culture hors-sol). Toutefois, les 2 serres ont été conduites avec les mêmes régimes de consignesde température dans les 2 cas de figure. D’autres lots de bulbes appartenant à d’autres variétés ont étéégalement cultivés en pleine terre de façon à observer leur comportement dans ces conditions deculture.

Globalement pour l’ensemble des variétés étudiées dans cette expérimentation, la qualité des fleursproduites a été correcte. Elle a été cependant légèrement inférieure en pleine terre à ce qui a étéobservé avec la culture hors-sol. Les résultats sont cependant assez hétérogènes en fonction des lots etvariétés. Les différences de qualité portent notamment sur la vigueur des fleurs, la longueur des tiges etleur rigidité. Si, on observe les modalités correspondantes aux lots de bulbes strictement identiquesentre les cultures en pleine terre ou en hors-sol, le % en fleurs de qualité extra est peu différent enpleine terre et en hors-sol (d’environ 3 %).

En pleine terre, le niveau de production atteint a été correct pour les bulbes achetés en 2006 avec5,3 fleurs commercialisées/bulbe planté pour la variété Kapitein Romance et 2,3 fleurscommercialisées/bulbe planté pour la variété Black Magic. Ce niveau de rendement est cependantinférieur à ce qui a été obtenu en culture hors-sol au cours de la même période de culture(respectivement 6,3 fleurs commercialisées/bulbe planté pour Romance et 3,2 fleurs pour Black Magicen hors-sol).

Pour les autres variétés et en particulier, pour les bulbes déjà forcés en 2004 ou en 2005 et recultivés en2006, le niveau de production a été nettement plus faible et assez hétérogène selon les variétés. Ilapparaît que dans le schéma de culture, la phase de traitement des bulbes par la gibbérelline avant unnouveau forçage pour permettre l’initiation florale n’est pas encore maîtrisée. Un travail spécifique surcette question est à réaliser en 2007.

Par contre, on a observé en pleine terre dans cet essai, des dégâts importants liés à la bactérie Erwiniaavec pour conséquence des destructions importantes dans les lots de bulbes (dépérissement). Lepourcentage d’attaque mesuré à la fin du mois de juillet atteint près de 40 % des bulbes en moyennedans cet essai avec des différences très fortes selon les lots (de 0 à 100 % d’attaque selon les parcelles,0 % pour K. Romance, 50 % pour Black Magic). Pour mémoire, en hors-sol, aucune attaque d’Erwinian’a été enregistrée.

La différence est probablement liée à une meilleure maîtrise de l’humidité du substrat en culture hors-solqu’en pleine terre. Toutefois, la culture en pleine terre pourrait être optimisée, en particulier par rapport àl’irrigation. On estime par exemple que dans des conditions de sol profond comme c’est le cas dans laserre étudiée, il pourrait ne pas être nécessaire de réaliser d’irrigation pendant toute la durée de laphase de reformation des bulbes qui démarre après la fin de la floraison. C’est également à ce stadeque la plante est la plus sensible à des attaques de bactéries. Malgré tout, pour les variétés les plustouchées, les attaques ont débuté en cours de floraison.

Pour les lots précédents, avec une plantation de début février (semaine 5), la récolte des fleurs s’estétalée de fin mars à début juin avec une production plus élevée sur les mois d’avril et de mai en hors-sol. En pleine terre (mais, dans une serre plus ancienne), la production a débuté plus tardivement, vers

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la mi-avril pour se poursuivre jusqu’à la mi juin. Cependant, en pleine terre, certaines variétés plusgénératives ont été plus précoces (Hot Shot, Top of Gold).

Dans cet essai, aucun éclairage photosynthétique n’a été employé. Pour limiter les consommationsd’énergie au départ de la culture, un doublage de la serre a été effectué (en plus de l’écran thermique)par un film plastique pour les 2 modalités étudiées.

4.3. – Essai n°3 de comparaison de substrat pour une culture hors-sol en caisse

Avec le substrat n°2, pour lequel il a été nécessaire d’irriguer peu un plus, car le substrat était plusdrainant au départ, on a pu observer dans un premier temps que l’enracinement a été plus rapide et plusabondant que dans la modalité de référence. Ensuite, les plantes ont été plus végétatives dans lamodalité avec le substrat enrichie en fibre de coco, avec des feuilles un peu plus grandes et des plantesplus hautes que dans le témoin.

Du fait du caractère plus végétatif des plantes dans la modalité fibre de coco, le nombre de fleurscommercialisées/bulbe a été plus faible de 10 % pour des bulbes de la variété Kapitein Romanceachetés en 2006 et de 60 % pour des bulbes de la même variété issus de 2005 et recultivés en 2006.

Cette comparaison montre l’importance pour cette culture de réussir à établir par la conduite un certainéquilibre entre les aspects végétatifs et génératifs de la plantes de façon à exprimer le meilleurcompromis pour la production de fleurs, la qualité des fleurs et la régénération des bulbes.

4.5. – Consommation d’énergie lors de la phase de culture

Le tableau ci joint présente la consommation d’énergie pour le chauffage de la serre ayant servie à laculture hors-sol. Dans cet essai, 128 KWh /m² /an ont été consommés entre la plantation semaine 05 etl’arrachage de la culture en septembre. Le coût de chauffage pour cette culture s’élève donc à environ4,1 €/m² /an net, soit environ 4,5 €/m²/an si on tient compte du rendement de l’installation de chauffage.

63 % de cette consommation s’est opérée au cours des mois de février et mars qui ont été relativementfroids. Un doublage de la serre par un film plastique transparent, en plus de l’écran thermique, a été misen œuvre au cours du premier mois de culture. Si cela n’avait pas été fait, la consommation énergétiqueaurait été encore supérieure.

Ensuite à partir de la mi avril, les températures extérieures nocturnes ont commencé à remonter.

En 2005, pour un calendrier et des conditions de culture identiques, la consommation énergétique pourle chauffage de la serre s’était élevée à 94 KWh/m²/an.

Ces cultures ont été conduites sans aucun éclairage photosynthétique.

4.5. – Régénération des bulbes après le forçage

Suite à la période de récolte qui s’est terminée au mois de juin, les cultures ont été laissées en placependant tout l’été 2007 de façon à ce que la régénération des bulbes puisse se réaliser le mieuxpossible.

Pour cela, on a cherché à maîtriser les températures dans les serres en évitant des températures tropélevées en période estivale qui auraient pu favoriser le développement de la bactérie Erwinia amylovora.Les consignes de chauffage ont été diminuées à 14°C la nuit et l’aération a été maximisée.En hors-sol, l’irrigation a également été diminuée fortement à partir de la fin de la période de récolte desfleurs, pour maintenir les plantes en survie, tout en permettant la croissance des bulbes et en limitant lerisque de développement de la bactérie Erwinia. En pleine terre, les irrigations n’ont pas été assezdiminuées après la fin de la récolte et les attaques d’Erwinia qui avaient débuté au cours de la récoltedans certains lots se sont poursuivies. Avec un sol profond, y compris sous abris, il semble possible destopper complètement les irrigations dès la fin de la récolte des fleurs car la plante possède unenracinement très fort.

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Pour la culture hors-sol, l’arrachage a été réalisé entre la mi-septembre et la fin septembre selon les lots.Pour la culture en pleine terre, l’arrachage a eu lieu vers la mi-octobre. A ces dates, les bulbes étaientbien mûrs et présentaient déjà une peau bien dure, facteur important pour faciliter la conservation dansde bonnes conditions.

En culture hors-sol, il a été planté 1800 bulbes au début de l’année 2006, soit 159 kg de bulbes(88 g/bulbe en moyenne). Suite à l’arrachage, il a été récolté à la fin de l’année 2006, 1998 bulbes sains,gros et moyens pour un poids de 260 kg (130 g /bulbe) et 20 kg de bulbilles. Le grossissement desbulbes a donc été important et les lots ont pu être maintenus dans un bon état sanitaire sans perte.

En pleine terre, seul 60 % des bulbes plantés ont pu être récupérés en fin d’essai. La différence est liéeaux pertes par la bactérie Erwinia.

A la suite de l’arrachage, les bulbes ont été séchés à l’air libre, à l’abri pendant 2 semaines, puisnettoyés, triés, pesés, comptés et ont ensuite été placés en salle climatisée à 13°C.

V - CONCLUSION

En ce qui concerne l’expérimentation conduite en culture hors-sol, la qualité des fleurs produites a étéexcellente et la commercialisation s’est faite dans de très bonnes conditions. Les niveaux de productionatteint ont par contre été très différents selon les modalités étudiées. Ce niveau a été élevé pour lesbulbes achetés en 2006 avec 6,3 fleurs commercialisées/bulbe planté sur une variété comme Romanceet 3,3 fleurs commercialisées/bulbe planté pour la variété Kapitein Tendens.Par contre, pour les bulbes achetés en 2005 et recultivés en 2006, le niveau de production a éténettement plus faible : 2,7 fleurs commercialisées/bulbe planté pour la variété Romance et seulement0,5 fleurs commercialisées pour la variété Kapitein Tendens

En revanche, en culture hors-sol, l’état sanitaire a pu être très bien préservé et il n’y a pas eu d’attaquepar la bactérie Erwinia. Le grossissement des bulbes après le forçage a également été d’un bon niveau.

Pour une plantation de début février, la récolte des fleurs s’est étalée de fin mars à début juin. Aucunéclairage photosynthétique n’a été employé. Pour limiter les consommations d’énergie au départ de laculture, un doublage de la serre a été effectué (en plus de l’écran thermique) par un film plastique.

La pratique de la culture en hors-sol entraîne par contre une augmentation du coût de production du faitde l’utilisation de caisse et d’un volume important de substrat. Aussi, un essai de culture en pleine terrea-t’il été réalisé. Le niveau de production apparaît légèrement plus faible (6,6 fleurscommercialisées/bulbe en hors-sol contre 5,5 fleurs /bulbe en pleine terre sur la variété Romance). Laqualité des fleurs et également légèrement inférieure (95 % d’extra en hors-sol contre 92 % en pleineterre). Mais, la serre était également différente.Par contre, on observe en pleine terre, des dégâts liés à la bactérie Erwinia assez importants avec desdestructions importantes dans les lots de bulbes. La culture en pleine terre pourrait sans doute êtreoptimisée, en particulier par rapport à l’irrigation. Mais, il semble difficile de maintenir durablement deslots de bulbes dans ce schéma de culture.

Au regard des éléments collectés dans la bibliographie, il semble que le faible niveau de production enfleurs des lots recultivés en 2ème année dans cet essai, puisse être attribué à 2 facteurs :

- la température de stockage des bulbes entre les cultures de 2005 et celle de 2006 : unstockage à 9°C aurait une influence négative sur la production de fleurs. Un stockage à 13°Caprès un séchage complet des bulbes aurait été préférable. Une température de 9°C ne serait àutiliser qu’en fin de stockage pour les stockages longs (ce qui est le cas d’une culture forcée sousabris dont l’arrachage est précoce par rapport à une culture extérieure).

- Le traitement des bulbes par la gibbérelline avant la plantation : ce traitement estnécessaire pour provoquer l’initiation florale des bourgeons dominants et axillaires présents surles bulbes. Les Gibbérellines jouent également un rôle sur le développement des fleurs enfavorisant l’émergence des fleurs à partir des bourgeons initiés. Dans cet essai, ce traitement aété appliqué par pulvérisation sur les turions à la concentration de 150 ppm conformément à cequi est préconisé par un fournisseur de bulbes. Cette application ne semble pas avoir fonctionné.

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Les références bibliographiques sur l’utilisation de Gibbérellines pour favoriser la floraison desCalla sont assez nombreuses mais peu homogènes : des concentrations de 25 à 1000 ppm deGA3 pour des trempages allant de 10 secondes à 16 heures sont décrits comme procurant unebonne efficacité. La technique du trempage des bulbes dans un bain de gibbérellines semble laplus couramment admise, plutôt que celle de la pulvérisation sur les thurions. L’utilisation d’unmélange Gibbérellines + Cytokinine (Promalin) est décrite comme préférable car il diminue le %de fleurs déformées provoqué par les fortes concentrations de gibbérellines utilisées seules.L’effet des hormones dépendrait toutefois de plusieurs facteurs tels que la taille des bulbes, l’âgedes bulbes et donc de la durée de conservation, de la présence ou non de nombreux bourgeons,de la variété, du stade physiologique (à travers la taille du turion notamment).

Au niveau de l’itinéraire de culture du Calla étudié dans ce programme, il apparaît que certaines étapessont maîtrisées alors que d’autres ne le sont pas encore :

- le forçage pour obtenir une production de fleurs semble assez bien maîtrisé en conditions hors-sol. En pleine terre, une optimisation est certainement possible. Le forçage en abri plastiquesommaire pour une culture tardive serait à étudier pour limiter les coûts de production.- la phase de régénération et de grossissement des bulbes consécutif à la phase de production defleurs semble également maîtrisée en culture hors-sol. En pleine terre, des pratiques de luttecontre Erwinia et l’optimisation de l’irrigation sont à travailler pour éviter de perdre des bulbes.- Au niveau du stockage des bulbes, très peu de pertes de bulbes ont été enregistrées pour desraisons sanitaires ou physiologiques malgré une conservation assez longue. La température deconservation est à modifier pour moins pénaliser la production de fleurs lors du forçage suivant.- Le trempage des bulbes avec des gibbérellines avant la mise en forçage reste un point àaméliorer pour maîtriser la totalité du cycle de culture.

VI - BIBLIOGRAPHIE

Brooking I.R., Cohen D. 2002. Gibberellin induced flowering in small tubers of Zantedeschia ‘BlackMagic’. Scientia Horticulturae, 95, 63-73.

Corr B.E., Widner R.E. 1991, Paclobutrazol, gibberelic acid, and rhizome side affect growth andflowering of zantedeschia. Hortscience, 26(2), 133-135.

Dennis D.J., Doreen J., Ohteki T. 1994. Effect of a gibberellic acid ‘quick-dip’ and storage on the yeldand quality of blooms from hybrid Zantedeschia tubers. Scientia Horticulturae, 57, 133-142.

Funnel K.A., MacKay B.R. 1992. Comparative effect of Promalin and GA3 on flowering and developmentof Zantedeschia ‘Galaxy’. Horticultural science in the tropics. Acta Hort., 292, 173-179.

Funnel K.A., Go A.R. 1993. Tuber storage, floral induction and gibberellin in Zantedeschia. Newfloricultural crops. Acta Hort., 337, 167-175.

Luria G., Weïss D., Ziv O., Borochov A. 2005. Effect of planting depth and density, feal removal,cytokinin and gibberellin acid treatments on flowering and rhizome production. Proc. Ixth Intl. Symp. onFlower Bulbs. Eds : H. Okubo, W.B. Miller and G.A. Chastagner. Acta Hort., 673, 725-730.

Naor V., Kigel J., Ziv M. 2005. The effect of gibberellin and cytokinine on floral development inZantedeschia spp. In vivo and in vitro. Proc. Ixth Intl. Symp. on Flower Bulbs. Eds : H. Okubo, W.B.Miller and G.A. Chastagner. Acta Hort., 673, 255-263.

Treder J. 2005. The influence of gibberellic acid on growth and flowering of some Zantedeschia cultivarsgrown ouutdoors. Proc. Ixth Intl. Symp. on Flower Bulbs. Eds : H. Okubo, W.B. Miller and G.A.Chastagner. Acta Hort., 673, 679-683.

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Calla - 2006 - Essai d'itinéraire de cultureComparaison culture de pleine terre et culture hors-sol sur la variété Kapitain Romance

Nombre cumulé de fleurs commercialisées /bulbe planté

0,00,51,01,52,02,53,03,54,04,55,05,56,06,57,07,58,08,59,09,5

10,0

5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Semaine

Nom

bre

de fl

eurs

com

mer

cial

isée

s /b

ulbe

Kap. Romance Achat 2006-Hors-sol-Subtrat de référence-Plantation sem 05Kap. Romance Achat 2006-Hors-sol- Subtrat coco - Plantation sem 05Kap. Romance Achat 2006 - Pleine terre - Plantation sem 05Black Magic Achat 2006-Hors-sol - Subtrat de référence - Plantation sem 05Black Magic Achat 2006 - Pleine terre - Plantation sem 05

Calla - Essai d'itinéraire de culture - Evolution des températures sous abris - 2006

0123456789

10111213141516171819202122232425

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53

Semaine

Tem

péra

ture

en

°c

S11 - T° jour

S11 - T° moy/24h

S11 - T° nuit

Ext - T° nuit

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Essai d'itinéraire de culture sur Calla - 2006Consommations énergétiques cumulées pour le chauffage des serres

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

90,0

100,0

110,0

120,0

130,0

140,0

150,0

Fév2006

Mars2006

Avril2006

Mai2006

Juin2006

Juillet2006

Aout2006

Septembre2006

KW

h /m

²

Essai d'itinéraire de culture sur Calla - 2006Consommations énergétiques /mois pour le chauffage des serres

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

40,0

45,0

50,0

Fév2006

Mars2006

Avril2006

Mai2006

Juin2006

Juillet2006

Aout2006

Septembre2006

KW

h /m

² /m

ois

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CATEVezendoquet29250 SAINT POL DE LEON

Parcelle Variété Origine du lot et date de plantation

Nombre de bulbes plantés

/m²

Nombre de fleurs récoltées

/bulbe

Nombre de fleurs

commercialisées /bulbe

Nombre de fleurs récoltées /m² de

planche

Nombre de fleurs

commercialisées /m²

de planche

Nombre de fleurs commercialisées

/m² de serre % d'extra% Extra 30-40

% Extra 40-50

% Extra 50-60

% Extra 60-70

% Extra 70-80

% Extra 80-90

% Extra >90

% déchets

1104 Black Magic Achat2006-Subt réf-sem05 16 3,2 3,2 53,3 52,7 29,4 98,8 0,0 0,0 0,2 1,4 1,6 15,3 80,4 1,21108 Black Magic Forç2005-Subt réf-sem05 16 0,5 0,5 8,8 8,6 4,8 98,4 0,0 0,0 1,6 1,6 9,5 33,3 52,4 1,61106 Black Magic Forç2004(2004-1)-Subt réf-sem05 16 0,1 0,1 0,9 0,8 0,5 90,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 10,0 80,0 10,01110 Kap. Miller Gross2005-Subt n°2-sem05 16 0,7 0,6 10,8 10,0 5,6 92,3 0,0 3,8 15,4 19,2 19,2 30,8 3,8 7,71109 Kap. Miller Forç2004(2004-1)-Subt n°2-sem05 16 0,0 0,0 0,2 0,2 0,1 100,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,01101 Kap. Romance Achat 2006-Subt réf-sem05 16 6,6 6,3 109,6 104,3 58,2 95,2 0,0 3,7 34,9 29,5 20,9 5,8 0,4 4,81102 Kap. Romance Forç2005-Subt réf-sem05 16 3,1 2,7 51,3 45,7 25,5 89,2 0,0 10,0 34,7 25,2 15,4 3,3 0,5 10,81103 Kap. Tendens Achat2006-Subt réf-sem05 16 3,5 3,3 58,7 54,4 30,3 92,6 0,0 0,3 3,3 8,4 19,7 36,8 24,1 7,41113 Kap. Tendens Forç2005-Subt n°2-sem05 16 0,5 0,5 7,7 7,6 4,2 98,3 0,0 0,0 13,6 22,0 18,6 28,8 15,3 1,71105 Kap. Tendens Forç2004(2004-1)-Subt réf-sem05 16 0,1 0,1 2,4 2,2 1,2 92,3 0,0 0,0 0,0 11,5 15,4 53,8 11,5 7,7

Essai de variétés et de planning de culture en Calla -2006Culture hors-sol (Serre 11) - Comparaison de différents lots de bulbes pour plusieurs variétés

Résultats de production

% de fleurs par catégorie de longueur

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CATEVezendoquet29250 SAINT POL DE LEON

fév Mars Avr Mai Juin Juillet

Variété Modalité Semaine de plantation 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29Kap. Romance Achat 2006 - Sol Semaine 05 P 0,3 1,0 2,2 3,8 3,8 4,5 5,0 5,1 5,1 5,1 5,3Black Magic Achat 2006 - Sol Semaine 05 P 0,3 0,6 1,1 1,5 1,5 1,8 1,9 1,9 1,9 1,9 2,2

fév Mars Avr Mai Juin Juillet

Variété Modalité Semaine de plantation 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29Kap. Romance Achat 2006-Subtrat de référence Semaine 05 P 0,3 0,5 1,0 2,2 3,8 4,8 5,7 5,9 6,2 6,3Kap. Romance Forçage 2005-Subtrat de référence Semaine 05 P 0,1 0,2 0,2 0,8 1,8 2,7Kap. Tendens Achat 2006-Subtrat de référence Semaine 05 P 0,7 1,6 2,3 2,8 2,9 3,0 3,2 3,2 3,2 3,3Black Magic Achat 2006- Subtrat de référence Semaine 05 P 0,1 0,5 0,9 1,9 2,2 2,7 3,0 3,0 3,2Kap. Tendens Forçage fin 2004(1)-Subtrat de référence Semaine 05 P 0,1Black Magic Forçage 2004(1)-Subtrat de référence Semaine 05 P 0,1Black Magic Forçage 2004(1)-Subtrat de référence Semaine 05 PBlack Magic Forçage 2005-Subtrat de référence Semaine 05 P 0,1 0,2 0,3 0,5Kap. Miller Forçage 2004(1)-Subtrat n°2 Semaine 05 PKap. Miller Grossissement 2005-Subtrat n°2 Semaine 05 P 0,1 0,1 0,2 0,3 0,6Kap. Romance Achat 2006- Subtrat coco Semaine 05 P 0,2 0,3 0,7 1,7 3,2 4,5 5,2 5,5 5,7Kap. Romance Forçage 2005-Subtrat n°2 Semaine 05 P 0,1 0,2 0,2 0,8 1,0Kap. Tendens Forçage 2005-Subtrat n°2 Semaine 05 P 0,1 0,3 0,4 0,4 0,5Black Magic Forçage 2005-Subtrat n°2 Semaine 05 P 0,1 0,4 0,6 0,8 0,9 0,9 1,3Hot Shot Forçage 2004(2)-Subtrat de référence Semaine 12 P 0,1 0,2 0,3Kap. Volante Forçage 2005-Subtrat de référence Semaine 12 P 0,0 0,3 0,5Kap. Tendens Forçage 2004(2)-Subtrat de référence Semaine 12 PPacific Pink Forçage 2005-Subtrat n°2 Semaine 12 P 0,2

Calla - Essai d'itinéraire de culture - 2006

Culture de pleine terre - Serre 7

Culture hors-sol - Serre 11

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CATEVezendoquet29250 SAINT POL DE LEON

Mode de culture Variété Origine du lot

Date de plantation

Nombre de bulbes

plantés /m²

Nombre de fleurs

récoltées /bulbe

Nombre de fleurs commercialisées

/bulbe

Nombre de fleurs

récoltées /m² de planche

Nombre de fleurs commercialisées /m²

de planche

Nombre de fleurs commercialisées

/m² de serre%

d'extra

% Extra 30-40

% Extra 40-50

% Extra 50-60

% Extra 60-70

% Extra 70-80

% Extra 80-90

% Extra >90

% déchets

% de plantes

atteintes par Erwinia le 20/07/06

Hors-sol Black MagicAchat 2006-Subtrat de référence Sem 05 16 3,2 3,2 53,3 52,7 29,4 98,8 0,0 0,0 0,2 1,4 1,6 15,3 80,4 1,2 10

Sol Black Magic Achat 2006 - Sol Sem 05 16 2,3 2,2 36,8 35,4 27,2 96,2 0,0 0,0 0,5 5,4 10,9 19,0 60,3 3,8 0

Hors-sol Kap. RomanceAchat 2006 - Subtrat de référence Sem 05 16 6,6 6,3 109,6 104,3 58,2 95,2 0,0 3,7 34,9 29,5 20,9 5,8 0,4 4,8 50

Sol Kap. Romance Achat 2006 - Sol Sem 05 16 5,7 5,3 91,4 84,6 65,1 92,6 0,0 9,8 36,8 30,6 14,7 0,7 0,0 7,4 0

% de fleurs par catégorie de longueur

Essai de variétés et de planning de culture en Calla -2006Comparaison d'une culture en pleine terre et en hors-sol

Résultats de production

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CATEVezendoquet29250 SAINT POL DE LEON

Parcelle VariétéOrigine du lot et date

de plantation Substrat

Nombre de bulbes plantés

/m²

Nombre de fleurs

récoltées /bulbe

Nombre de fleurs commercialisées

/bulbe

Nombre de fleurs

récoltées /m² de

planche

Nombre de fleurs commercialisées /m² de planche

Nombre de fleurs commercialisées

/m² de serre%

d'extra

% Extra 30-40

% Extra 40-50

% Extra 50-60

% Extra 60-70

% Extra 70-80

% Extra 80-90

% Extra >90

% déchets

1101 Kap. Romance Achat 2006-Sem 05 Subtrat de référence 16 6,6 6,3 109,6 104,3 58,2 95,2 0,0 3,7 34,9 29,5 20,9 5,8 0,4 4,81111 Kap. Romance Achat2006-Sem 05 Subtrat n°2 (coco) 16 5,9 5,7 99,1 95,0 53,0 95,9 0,0 3,1 14,7 30,2 28,6 17,5 1,9 4,11102 Kap. Romance Forç2005-Sem 05 Subtrat de référence 16 3,1 2,7 51,3 45,7 25,5 89,2 0,0 10,0 34,7 25,2 15,4 3,3 0,5 10,81112 Kap. Romance Forç2005-Sem 05 Subtrat n°2 (coco) 16 1,4 1,0 23,1 16,7 9,3 72,0 0,0 16,0 12,0 8,0 18,0 12,0 6,0 28,01104 Black Magic Achat2006-Sem 05 Subtrat de référence 16 3,2 3,2 53,3 52,7 29,4 98,8 0,0 0,0 0,2 1,4 1,6 15,3 80,4 1,21114 Black Magic Forç2005-Sem 05 Subtrat n°2 (coco) 16 1,3 1,3 20,8 20,8 11,6 100,0 0,0 0,0 15,0 10,0 25,0 40,0 10,0 0,01108 Black Magic Forç2005-Sem 05 Subtrat de référence 16 0,5 0,5 8,8 8,6 4,8 98,4 0,0 0,0 1,6 1,6 9,5 33,3 52,4 1,6

Essai de variétés et de planning de culture en Calla -2006Culture hors-sol (Serre 11) - Comparaison de substrat

Résultats de production

% de fleurs par catégorie de longueur

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CATEVezendoquet29250 SAINT POL DE LEON

Consommation énergétique / m² /mois (KWh /m²

/mois)

Consommation énergétique cumulée /m² (KWh /m²)

Consommation énergétique

journalière /m² (KWh /m² /jour)

Répartition mensuelle

(en %)

Coût unitaire (€

/KWh)

Coût de fonctionnement

(€ /m²)Année Mois S 11 S 11 S 11 S 112006 Fév 48,5 48,5 1,73 37,9 0,032 1,552006 Mars 32,1 80,5 1,03 25,1 0,032 1,032006 Avril 18,9 99,5 0,63 14,8 0,032 0,612006 Mai 16,1 115,6 0,52 12,6 0,032 0,522006 Juin 9,7 125,3 0,32 7,6 0,032 0,312006 Juillet 0,9 126,2 0,03 0,7 0,032 0,032006 Aout 1,0 127,2 0,03 0,8 0,032 0,032006 Septembre 0,7 127,8 0,02 0,5 0,032 0,02

Total 2006 127,8 100,0 0,032 4,1

Consommation énégétique pour le chauffage des serres - Calla -2006

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Station Expérimentale de Vézendoquet - 29250 ST POL DE LEON

ESSAI DE VARIETES ET DE PLANNINGSDE CULTURE EN LISIANTHUS

CATE2006F08-2-PN

I - OBJECTIF

Acquérir des références techniques sur la culture de Lisianthus sous abris pour une productionde printemps et de début d’été et pour une production de fin d’été et début d’automne, préciserle choix variétal, le planning et l’itinéraire de culture.

Il s’agit plus particulièrement de juger un itinéraire prévu en principe pour éviter leschevauchements de séries et pour obtenir une bonne qualité de fleurs en période chaude.

Pour cela, les facteurs sur lesquels il semble important de jouer sont :- le rythme de plantation,- le choix variétal.

Un rythme de plantation toutes les 3 à 4 semaines, avec des variétés à la fois précoces et tardivesest essayé alors que les références utilisées jusqu’à présent étaient plutôt de planter tous les 15jours les mêmes variétés ou des variétés proches.

- la conduite climatique : la vitesse de développement des plantes étant liée à latempérature, une conduite pour laquelle les températures de nuit (chauffage et aération) sontabaissées jusqu’à 14°C en chauffage et 15°C en aération est testée lorsque les températures dejour augmentent beaucoup du fait d’un ensoleillement important de façon à maintenir latempérature moyenne/24 H entre 18 et 20,5°C.

Il s’agit également de réussir à caler 2 séries de plantation dans l’année tout en conservant unepériode hivernale suffisante pour réaliser une culture de bulbe moins consommatrice d’énergie.

Elargissement de la gamme, vérifier l'intérêt économique.

II - DISPOSITIF EXPERIMENTAL

2 facteurs sont étudiés :

1) La date de plantation avec 4 modalités :

- semaine 07 de 2006 pour la 1ère série, puis semaine 27 de 2006 pour la2ème série. - semaine 11 de 2006 pour la 1ère série puis semaine 30 de 2006 pour la 2ème

série.

2) le choix variétal avec 10 ou 11 cultivars pour chaque série :

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Dates de plantationGroupes Sem 07 Sem 11 Sem 27 Sem 30

Dream (précoce àfleurs doubles)

Pink, Blue,

ChampagneWhite

WhitePink, Blue,

ChampagneLavender

WhitePink, Blue,

ChampagneLavender

Pink, Green,

Deep Blue,White

Mariachi (tardif àfleurs doubles)

Yellow, Misty Pink,

Green, Picotee Blue,

White

Yellow, Misty Pink,

Green, Misty Blue,

Blue

Yellow, Misty Pink,

Green, Misty Blue,

Blue, White

Yellow, Misty Pink,

Green, Blue,

Picotee Blue,White

Magic (demi tardif àfleurs doubles)

Green Champagne

10 variétés 10 variétés 11 variétés 11 variétés

Plants fournis par Bäll et Plants & Services.Essai à 2 facteurs sans répétition. 42 modalités. 42 parcelles.Parcelles de 8 m². Surface totale de l’essai : 460 m².

Notations : nombre de fleurs récoltées et commercialisables/parcelle. Classification par catégorieet qualité, nombre de déchets. Dates de production. Longueur des fleurs.

III - CONDUITE DE LA CULTURE

Culture sous serre verre. 1 compartiment de 230 m².Culture en pleine terre. Sol limono-sableux. Amendement organique avant la plantation.Matériel végétal : jeunes plants en plaques alvéolées de 600. Culture en planche de 1 m de large. Densité de plantation : 80 plants/m².Palissage par 2 grillages de 8 mailles de 12,5 x 12,5.Irrigation par aspersion au départ puis au goutte à goutte. 4 lignes de goutteurs/planche d'1 m.1 goutteur/40 cm.Fertilisation lors du travail du sol : 3 kg/are de Nitrophoska perfect (15-7-15) + 1,5 kg /m² deVégéthumus.Fertilisation en cours de culture : par solution nutritive (2 bacs) à une EC apport = 1,2-1,8 mS.Désherbage manuel.Conduite climatique pour les séries plantées semaines 04 et 07 :

Période Fin janvier, février etmars

Avril à mi-mai Mi-mai à juin

Température dechauffage J / N

18°C /17,5°C puis 17,5°C /17°C

17°C / 16°C 15°C / 14°C

Températured’aération

J / N

22°C puis 20°C 19°C / 18°C 17-18 °C / 15°C

Conduite climatique pour les séries plantées semaines 27 et 30 :

Période Juillet, août, septembre Octobre Novembre, décembreTempérature dechauffage J / N

17°C /15° puis 14°C 17,5°C / 16,5°C 18°C / 17°C

Températured’aération

J / N

19°C /16° puis 15°C 19°C / 18°C 19,5 °C / 18,5°C

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IV - RESULTATS ET DISCUSSION

Résultats de la 1ère série :

La qualité des fleurs obtenues à partir des séries plantées semaines 7 et 11 a été très bonne ettrès appréciée du service commercial. Pour la série plantée semaine 7, le % d’extras a été de99 % pour 67 fleurs commercialisées/m² (soit un taux de récolte atteignant 85 % des fleursplantées). Pour la série plantée semaine 11, le résultat est un peu inférieur avec un % d’extras de90 % pour 51 fleurs commercialisées/m² (soit un taux de récolte atteignant 71 % des fleursplantées).

La culture a pourtant été conduite en l’absence complète d’éclairage photosynthétique. Cela n’apas été un obstacle à l’obtention d’un bon niveau de qualité.

Toutefois, la durée de culture de la série implantée semaine 07 a été plus longue que lesréférences généralement admises. Il s’est ainsi écoulé 16 semaines entre la plantation et le débutde la récolte pour cette série et 20 semaines entre la plantation et la fin de la récolte, soit 2 à 4semaines de plus que pour les durées normales. Cette longueur de cycle explique aussi le bonniveau de qualité obtenu. Pour la série plantée semaine 11, la durée entre la plantation et le débutde la récolte a été de 14 semaines et la durée totale du cycle a été de 17 semaines, soit desdurées plus normales.

Le climat particulièrement froid cette année au cours de l’hiver et du début du printemps expliqueen partie ce phénomène et cela, malgré des consignes de températures de chauffage relativementélevées en début de culture (T° chauffage nuit : 17°). Une telle consigne de chauffage se révèle enfait légèrement insuffisante en début de culture lorsque l’ensoleillement est encore faible et que lestempératures de jour ne montent pas assez. Une consigne de chauffage de 18°C la nuit seraittechniquement préférable pour conserver un cycle de culture qui ne soit pas trop long. L’utilisationd’un écran thermique semble donc indispensable dans le contexte énergétique actuel. De plus,pour une plantation semaine 7, le choix de variétés suffisamment précoces semble égalementimportant.

Par contre, il a été nécessaire d’accélérer la vitesse de floraison en fin de cycle pour hâter laculture (du fait des plantations de la 2ème série prévues semaines 27 et 30) en augmentantfortement les températures d’aération. Il en a résulté un certain chevauchement dans la récoltedes différentes parcelles et le délai pour la remise en culture de la 2ème série a été très court. En principe, le chevauchement entre les séries est limité par la conjonction de 2 facteurs : le choixvariétal (plantation de variétés précoces et tardives à chaque date de plantation) et par la mise enœuvre d’une aération forte. Mais, du fait du retard pris en début de cycle avec des températureslégèrement insuffisantes et du fait de la nécessité de libérer la serre pour replanter une nouvellesérie, cette stratégie, pour éviter le chevauchement, n’a pas pu être mise en œuvre car elle auraitencore allongé le cycle de culture.

La consommation d’énergie pour le chauffage des séries plantées semaines 7 et 11 s’est élevée à93 KWh/m² soit un coût de 3 €/m² (au gaz naturel). Aucune dépense d’électricité n’a été faite pourl’éclairage photosynthétique. En 2005, pour des plantations aux mêmes dates, la consommationd’énergie pour le chauffage avait été d’environ 60 KWh/m². L’augmentation de consommationobservée est en grande partie liée aux climats particulièrement froids de l’hiver et du début duprintemps qui ont été enregistrés en 2006.

On peut considérer que la densité de plantation de 80 plants/m² de planche a donné de bonsrésultats. Rappelons que les essais précédents avaient été conduits à la densité de plantation de64 plants/m² de planche. On assiste globalement à une diminution du % d’extras de 5 % sur lesdifférentes séries cultivées dans cet essai, toutes variétés confondues par rapport à une plantationà 64 plants/m². Mais, le nombre de tiges récoltées/m² compense cette baisse. Une premièresimulation montre les répercussions très favorables sur le résultat économique de cetteaugmentation de densité à la plantation dans la mesure où le résultat technique a été bon avecdes prix de vente assez élevés (0,43 €/tige en extras et 0,34 €/tige en catégorie 1).

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Résultats de la 2ème série :

Pour la série plantée semaine 27, le résultat est resté correct. Il a ainsi été possible decommercialiser 62 fleurs/m² de planche avec un % d’extras de 76 % et 22 % de catégorie 1. Le %de fleurs commercialisées par rapport au nombre planté s'élève malgré tout à 77 %.

Par contre, pour la série plantée semaine 30, le résultat a été très mauvais. En effet, le rendementen fleurs commercialisées ne s’est élevé qu’à 41 fleurs/m² de planche avec un % d’extra de 12 %.La majorité de la production a été classée en catégories 1 et 2 (43 et 44 % respectivement).

Ce mauvais résultat est surtout la conséquence d’une pratique de fertilisation inadaptée.Habituellement, la fertilisation par solution nutritive est démarrée après 4 à 6 semaines de culture,une fois que les plantes sont bien installées. Dans le cas de la série plantée semaine 30, lafertilisation a été démarrée seulement 2 semaines après la plantation. De plus, l’irrigation a étélégèrement insuffisante à cette époque. Il en a résulté une augmentation assez forte de la salinitédans le sol qui a bloqué la croissance des plantes et leur a empêché de prendre la vigueurnécessaire pour exprimer une bonne qualité.

Les fortes températures enregistrées au début de la culture ont également participé à cettediminution de la qualité.

De plus, comme cela a déjà été observé dans des essais précédents, une plantation semaine 30,se révèle un peu trop tardive (27 juillet en 2006). Il semble qu’il ne faille pas dépasser la date du15-20 juillet comme date limite de plantation avec cette espèce.

Pour la plantation effectuée semaine 27, la récolte a débuté semaine 38 et a duré jusqu’à lasemaine 43, soit une durée de 11 semaines entre la plantation et le début de la récolte et de 16semaines au total. Pour la plantation réalisée semaine 30, la récolte a débuté semaine 42 et s’estpoursuivie jusqu’à la semaine 47, soit une durée de culture de 12 semaines entre la plantation etle début de la récolte et de 17 semaines au total.

Pour ces séries, l’éclairage photosynthétique n’a pas été utilisé du tout.

La consommation d’énergie pour le chauffage des séries plantées semaines 27 et 30 s’est élevéeà 47 KWh/m² soit un coût de 1,5 €/m² (au gaz naturel). Aucune dépense d’électricité n’a été faitepour l’éclairage photosynthétique.

Dans un schéma de culture tel qu’il a été mis en œuvre dans cette expérimentation, l’intervalle detemps en hiver entre la fin de la culture de la 2ème série, semaine 47 et la mise en place de lapremière série en hiver, semaine 7, pourrait donc être de 10 semaines.

V - CONCLUSION

L’objectif du programme en 2006 était de chercher à réaliser sur une même surface de serre, 2cultures successives de Lisianthus dans l’année tout en conservant une période creuse en hiversuffisamment longue pour réaliser une culture de bulbes.

En effet, les essais précédents montraient qu’une production de Lisianthus toute l’année nécessitel’utilisation de l’éclairage photosynthétique à la fin de l’automne et en hiver et demande desconsommations énergétiques pour le chauffage importantes à cette période. Un tel schéma avecune production de Lisianthus en hiver se révèle en fait peu rentable et risquée, d’autant quel’objectif de qualité recherché est très difficile à atteindre à cette époque de l’année.

En 2006, les cultures ont été mises en place conformément au planning prévu : semaines 07 et 11pour la 1ère série et semaines 27 et 30 pour la 2ème série. Un trou de production de 10 semaines aété possible à la fin de l’automne et au début de l’hiver.

Toutefois, malgré des consignes de températures de chauffage relativement élevées au cours dela 1ère série de culture (T° chauffage nuit : 17°), les durées totales de culture des séries implantées

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semaines 07 et 11 ont été relativement longues. Le climat particulièrement froid cette année enhiver et au début du printemps explique en partie ce phénomène. Il a été nécessaire d’accélérer lavitesse de floraison en fin de cycle en augmentant fortement les températures d’aération. Il en arésulté un certain chevauchement dans la récolte des différentes parcelles et le délai pour laremise en culture a été très court avant la mise en place de la 2ème série.

Il faut noter cependant que la qualité de la série implantée semaine 07 a été très bonne (99 %d’extras et 67 fleurs commercialisées/m² de planche) et cela, alors que la culture a été conduite enl’absence complète d’éclairage photosynthétique, condition qu’on pensait ne pas pouvoir êtrepossible pour une plantation aussi précoce.

Avec la 2ème série de plantation réalisée en juillet, la qualité des fleurs obtenue n’a pas été cellerencontrée habituellement, en particulier en ce qui concerne la plantation effectuée semaine 30pour laquelle le taux de récolte et le % d’extras ont été particulièrement faibles. Le temps chaudrencontré juste après la plantation, un démarrage de la fertilisation trop rapide qui a entraîné uneaugmentation de la salinité du sol et une plantation légèrement trop tardive expliquent ce moinsbon résultat.

Le bon comportement qualitatif obtenu avec une densité de plantation de 80 plants/m² de plancheest à remarquer alors que les essais précédents avaient été conduits à la densité de plantation de64 plants/m² de planche. Une première simulation montre les répercussions très favorables sur lerésultat économique de cette augmentation de densité à la plantation.

Les résultats de cette expérimentation laissent penser que la maîtrise du calendrier de productionen Lisianthus pourrait être très nettement facilitée par l’exploitation de la remontée des tiges quiintervient après la récolte de la 1ère série à la fin du printemps et au début de l’été. Les questionsde l’étalement de la floraison et du temps disponible pour la replantation pourraient trouver uneréponse plus facile par la mise en œuvre de cette technique plutôt que par la replantation en étéd’une 2ème culture.Le temps nécessaire pour la remise en place de la 2ème série après la fin de la récolte de la 1ère

série ne serait alors plus un problème. De plus, l’achat de jeunes plants qui reste un poste decharge important en Lisianthus serait divisé par 2.

Pour disposer d’une remontée d’axillaires à la base de la plante après la récolte qui soitsuffisamment qualitative, il est nécessaire que les températures ne soient pas trop élevées et qu’iln’y ait pas de perte de plants sur la 1ère série. Une aération nocturne forcée à la fin du printemps eten été devrait pouvoir permettre de maîtriser la température moyenne/24H et donc la qualité de laremontée, ainsi que l’étalement de la production des séries suivantes. Il est également possiblequ’une sélection des axillaires soit nécessaire pour limiter le nombre de repousses à une densitéoptimale.

Ce type de schéma reste à valider dans une expérimentation pour les conditions du Nord Ouest dela France.

Ces résultats sont issus d’une expérimentation ponctuelle en un site et à une époque donnéset ne peuvent en aucun cas tenir lieu de préconisation.

Plusieurs produits cités ne sont pas homologués sur fleurs coupées.Toute exploitation d’informations ci-incluses est sous la responsabilité de l’utilisateur.

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Lisianthus - Essai de planning de culturePlantation semaines 7 et 11

Nombre cumulé de fleurs commercialisées /m²

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

semaine

Nbr

de

fleur

s co

mm

erci

alis

ées

/m²

Plantationsemaine 7

Plantationsemaine 11

Lisianthus - Essai de planning de culturePlantation semaines 07 et 11

Nombre cumulé de fleurs commercialisées /m²Variétés bleues

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

90,0

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Date

Nbr

de

fleur

s co

mm

erci

alis

ées

/m²

Dream BlueSemaine 7

MariachiPicotee BlueSemaine 7

Dream BlueSemaine 11

DreamLavanderSemaine 11

MariachiBlueSemaine 11

MariachiMisty BlueSemaine 11

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Lisianthus - Essai de planning de culturePlantation semaines 07 et 11

Nombre cumulé de fleurs commercialisées /m² - Variétés blanches

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Date

Nbr

de

fleur

s co

mm

erci

alis

ées

/m²

Dream WhiteSemaine 7

MariachiWhiteSemaine 7

Dream WhiteSemaine 11

Lisianthus - Essai de planning de culturePlantation semaines 07 et 11

Nombre cumulé de fleurs commercialisées /m² - Variétés roses

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Date

Nbr

de

fleur

s co

mm

erci

alis

ées

/m²

MariachiMisty pinkSemaine 7

Dream PinkSemaine 7

Dream PinkSemaine 11

MariachiMisty pinkSemaine 11

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Lisianthus - Essai de planning de culture Plantation semaines 07 et 11

Nombre cumulé de fleurs commercialisées /m²Variétés vertes

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Date

Nbr

de

fleur

s co

mm

erci

alis

ées

/m²

Magic GreenSemaine 7

MariachiGreenSemaine 11

MariachiGreenSemaine 7

Lysianthus - Essai d'itinéraire de culture pour une production de fin d'été-début d'automneNombre cumulé de fleurs commercialisées /m² de planche pour des plantations semaine 27 et 30

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48

Semaines

Nom

bre

de fl

eurs

com

mer

cial

isée

s /m

² de

plan

che

Semaine 27

Semaine 30

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Lysianthus - Essai d'itinéraire de culture pour une production de fin d'été-début d'automneNombre cumulé de fleurs commercialisées /m² de planche pour une plantation semaine 27

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48

semaine

Nom

bre

de fl

eurs

com

mer

cial

isée

s /m

² de

plan

che

Dreamlavender

mariachimisty pink

mariachiyellow

dreamchampagne

dream blue

mariachi blue

mariachiwhite

mariachimisty blue

dream white

dream pink

mariachigreen

Lysianthus - Essai d'itinéraire de culture pour une production de fin d'été-début d'automneNombre cumulé de fleurs commercialisées /m² de planche pour une plantation semaine 30

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

40 41 42 43 44 45 46 47 48

semaine

Nom

bre

de fl

eurs

com

mer

cial

isée

s /m

² de

plan

che

dream pink

dream white

Dream deepblue

magicchampagne

magic green

mariachi blue

mariachigreen

mariachimisty pink

mariachipicotee blue

mariachiwhite

mariachiyellow

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Lisianthus - Evolution des températures sous abris - 2006

0123456789

10111213141516171819202122232425

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53

Semaine

Tem

péra

ture

en

°c

S11 - T° jour

S11 - T° moy/24h

S11 - T° nuit

Ext - T° nuit

Essai d'itinéraire de culture sur Lisianthus - 2006Consommations énergétiques /semaine pour le chauffage des serres

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

12,0

14,0

16,0

18,0

20,0

Fév-Sem7

2006

Mars-Sem 10

2006

Mars-Sem 13

2006

Avril-Sem 16

2006

Mai-Sem19

2006

Juin-Sem 22

2006

Juin-Sem 25

2006

Juillet-Sem 30

2006

Août-Sem 33

2006

Sept-Sem 36

2006

Sept-Sem 39

2006

Oct-Sem42

2006

Nov-Sem 45

2006

KW

h /m

² /m

ois

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Essai d'itinéraire de culture sur Lisianthus - 2006Consommations énergétiques cumulées pour le chauffage des serres

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

90,0

100,0

110,0

120,0

130,0

140,0

150,0

Fév-Sem7

2006

Mars-Sem 11

2006

Avril-Sem 15

2006

Mai-Sem19

2006

Juin-Sem 23

2006

Juillet-Sem 27

2006

Juillet-Sem 30

2006

Août-Sem 34

2006

Sept-Sem 38

2006

Oct-Sem42

2006

Nov-Sem 46

2006

KW

h /m

²

Lisianthus (variété Dream) - Effet de la densité de plantation sur le chiffre d'affaire /m² de planche

40

60

80

100

120

140

160

60,0 65,0 70,0 75,0 80,0 85,0 90,0 95,0 100,0

Taux de récolte

(Chi

ffre

d'af

faire

- pr

ix d

es p

lant

s) /m

² de

plan

che

en %

CA - prix desplants à ladensité deplantation de80 plants/m²(% d'extra =90 %)

CA - prix desplants à ladensité deplantation de64 plants/m²(% extra =95%)

Indice 100 = (chiffre d'affaire - prix des plants) /m² de planche pour une densité de 64 plants/m², un % d'extra de 95 % et un taux de récolte de 85 % soit une valeur d'environ 18,8 € /m² de planche avec les prix de ventes suivants obtenus en 2006 : Extra = 0,44 €/tige, catégorie 1 = 0,34 €/tige, catégorie 2 = 0,25 €/tige

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CATEVezendoquet29250 SAINT POL DE LEON

Variétés Type date de plantation

Nombre de fleurs commercialisées /m² de

planche

Nombre de fleurs commercialisées en extra /m²

de planche% de fleurs commercialisées

/nombre plantées Extra - 65 cm 1er choix - 55 cm2éme choix - 45

cmMagic Green Double Semaine 7 75,6 75,3 94,5 99,6 0,4 0,0Mariachi White Double Semaine 7 62,3 62,3 77,9 100,0 0,0 0,0Dream White Double Semaine 7 75,0 74,4 93,8 99,2 0,8 0,0Mariachi Yellow Double Semaine 7 66,7 66,7 83,4 100,0 0,0 0,0Dream Champagne Double Semaine 7 79,1 77,0 98,9 97,3 2,7 0,0Mariachi Green Double Semaine 7 73,4 73,1 91,7 99,6 0,4 0,0Mariachi Picotee Blue Double Semaine 7 59,9 59,8 74,9 99,7 0,3 0,0Dream Blue Double Semaine 7 76,5 72,0 95,7 94,1 5,9 0,0Mariachi Misty pink Double Semaine 7 64,6 64,6 80,8 100,0 0,0 0,0Dream Pink Double Semaine 7 50,6 50,6 63,2 100,0 0,0 0,0Dream White Double Semaine 11 54,3 47,8 67,9 88,1 11,9 0,0Mariachi Yellow Double Semaine 11 62,0 58,7 77,5 94,6 3,6 1,7Dream Champagne Double Semaine 11 69,3 61,7 86,7 88,9 9,6 1,4Mariachi Misty Blue Double Semaine 11 66,9 54,2 83,6 81,0 16,3 2,7Dream Lavander Double Semaine 11 52,9 47,5 66,2 89,8 10,2 0,0Mariachi Green Double Semaine 11 61,8 57,7 77,3 93,3 5,7 1,0Mariachi Blue Double Semaine 11 51,1 47,0 63,9 92,0 8,0 0,0Dream Blue Double Semaine 11 53,6 48,0 67,0 89,6 10,4 0,0Mariachi Misty pink Double Semaine 11 48,3 43,8 60,4 90,6 9,4 0,0Dream Pink Double Semaine 11 50,4 49,2 63,0 97,6 2,4 0,0

Semaine 7 68,4 67,6 85,5 99,0 1,0 0,0Semaine 11 57,1 51,6 71,3 90,6 8,8 0,7

Essai de variétés et de planning de culture en Lisianthus -2006Séries plantées en hiver pour une production de fin de printemps

Résultats de production

% par catégorie par rapport aux fleurs commercialisées

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CATEVezendoquet29250 SAINT POL DE LEON

Variétés Type date de plantationNombre de fleurs commercialisées

/m² de plancheNombre de fleurs commercialisées

en extra /m² de planche% de fleurs commercialisées /nombre

plantées Extra - 65 cm 1er choix - 55 cm 2éme choix - 45 cmDream champagne Double Semaine 27 54,2 21,3 67,7 39,4 49,8 10,8Mariachi green Double Semaine 27 36,8 35,8 46,0 97,3 2,7 0,0Mariachi yellow Double Semaine 27 73,7 55,3 92,1 75,1 24,9 0,0Mariachi misty blue Double Semaine 27 54,3 36,8 67,9 67,8 32,2 0,0Mariachi white Double Semaine 27 68,9 60,7 86,1 88,1 11,6 0,3Dream white Double Semaine 27 63,5 62,6 79,3 98,6 1,4 0,0Dream blue Double Semaine 27 73,5 67,2 91,9 91,4 8,6 0,0Mariachi blue Double Semaine 27 66,8 57,0 83,5 85,3 14,7 0,0Mariachi misty pink Double Semaine 27 69,2 41,7 86,5 60,2 39,0 0,7Dream pink Double Semaine 27 54,8 54,8 68,5 100,0 0,0 0,0Dream lavender Double Semaine 27 67,3 22,7 84,2 33,7 58,9 7,4Magic green Double semaine 30 29,8 6,5 37,3 21,8 55,3 22,9Mariachi yellow Double semaine 30 50,8 0,0 63,5 0,0 37,0 63,0Mariachi picotee blue Double semaine 30 65,5 5,8 81,9 8,9 47,1 44,0Magic champagne Double semaine 30 52,1 7,8 65,2 15,0 53,2 31,8Mariachi blue Double semaine 30 34,7 0,0 43,3 0,0 63,0 37,0Mariachi green Double semaine 30 32,8 10,7 41,0 32,5 45,2 22,3Mariachi white Double semaine 30 32,3 2,7 40,4 8,2 32,0 59,8Mariachi misty pink Double semaine 30 29,3 2,2 36,7 7,4 10,8 81,8Dream white Double semaine 30 37,8 0,5 47,3 1,3 59,5 39,2Dream pink Double semaine 30 37,5 6,2 46,9 16,4 35,6 48,0Dream deep blue Double semaine 30 55,7 13,0 69,6 23,4 40,4 36,2

Semaine 27 62,1 46,9 77,6 76,1 22,2 1,7semaine 30 41,7 5,0 52,1 12,3 43,5 44,2

Essai de variétés et de planning de culture en Lisianthus -2006Séries plantées en été (semaines 27 et 30) pour une production d'automne

Résultats de production

% par catégorie par rapport aux fleurs commercialisées

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CATEVezendoquet29250 SAINT POL DE LEON

Consommation énergétique / m² /période (KWh /m² /période)

Consommation énergétique cumulée /m² (KWh /m²)

Consommation énergétique journalière /m² (KWh /m² /jour)

Répartition mensuelle (en%)

Coût unitaire (€ /KWh) Coût de fonctionnement (€ /m²)

Année Mois S 10 S 10 S 10 S 102006 Fév-Sem 7 8,1 8,1 1,15 0,032 0,262006 Fév-Sem 8 13,4 13,4 1,91 0,032 0,432006 Mars-Sem 9 8,7 22,1 1,25 0,032 0,282006 Mars-Sem 10 6,6 28,7 0,94 0,032 0,212006 Mars-Sem 11 6,2 34,8 0,88 0,032 0,202006 Mars-Sem 12 6,1 40,9 0,87 0,032 0,202006 Mars-Sem 13 2,6 43,5 0,37 0,032 0,082006 Avril-Sem 14 5,7 49,2 0,82 0,032 0,182006 Avril-Sem 15 3,2 52,4 0,46 0,032 0,102006 Avril-Sem 16 1,7 54,1 0,24 0,032 0,052006 Avril-Sem 17 2,9 57,0 0,42 0,032 0,092006 Mai-Sem 18 4,0 61,0 0,57 0,032 0,132006 Mai-Sem 19 1,9 62,9 0,27 0,032 0,062006 Mai-Sem 20 2,7 65,6 0,39 0,032 0,092006 Mai-Sem 21 3,5 69,1 0,50 0,032 0,112006 Juin-Sem 22 3,1 72,2 0,44 0,032 0,102006 Juin-Sem 23 2,6 74,8 0,36 0,032 0,082006 Juin-Sem 24 2,5 77,3 0,36 0,032 0,082006 Juin-Sem 25 2,8 80,2 0,41 0,032 0,092006 Juin-Sem 26 2,6 82,8 0,38 0,032 0,082006 Juillet-Sem 27 2,0 84,8 0,29 0,032 0,06

Total 1ére série 92,9 3,02006 Juillet-Sem 28 0,0 0,0 0,01 0,032 0,002006 Juillet-Sem 29 0,0 0,0 0,00 0,032 0,002006 Juillet-Sem 30 0,0 0,1 0,01 0,032 0,002006 Août-Sem 31 0,1 0,2 0,01 0,032 0,002006 Août-Sem 32 0,0 0,2 0,00 0,032 0,002006 Août-Sem 33 0,0 0,2 0,01 0,032 0,002006 Août-Sem 34 0,2 0,4 0,02 0,032 0,012006 Août-Sem 35 1,6 2,0 0,23 0,032 0,052006 Sept-Sem 36 2,2 4,2 0,32 0,032 0,072006 Sept-Sem 37 2,4 6,6 0,34 0,032 0,082006 Sept-Sem 38 2,1 8,7 0,30 0,032 0,072006 Sept-Sem 39 2,6 11,3 0,37 0,032 0,082006 Oct-Sem 40 2,6 13,9 0,37 0,032 0,082006 Oct-Sem 41 2,6 16,5 0,37 0,032 0,082006 Oct-Sem 42 3,4 19,9 0,49 0,032 0,112006 Oct-Sem 43 3,6 23,5 0,51 0,032 0,112006 Nov-Sem 44 7,9 31,4 1,13 0,032 0,252006 Nov-Sem 45 5,4 36,7 0,77 0,032 0,172006 Nov-Sem 46 8,0 44,8 1,15 0,032 0,262006 Nov-Sem 47 2,4 47,1 0,34 0,032 0,08

Total 2éme série 47,1 1,5Total 2005 140,0 0,032 4,5

Consommation énégétique pour le chauffage des serres - Lisianthus

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727, Avenue Alfred Decugis ASTREDHOR83400 HYERES 44, rue d'Alésia

75682 PARIS

C.R.E.A.T. CATE Quartier La Baronne Station Expérimentale de Vézendoquet06610 LA GAUDE 29250 St POL DE LEON

ASTREDHORPROGRAMME NATIONAL DE RECHERCHE

APPLIQUEE ET D’ETUDES 2006

Amélioration de la compétitivité des entreprises de fleurset feuillages coupés : élargissement de la gamme de

production en vue d’accroître l’accès aux marchés desproducteurs français.

Elargissement de la gammeFévrier 2006

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PROJET D’ACTION : SITUATION

Début de l’action : janvier 2005

Durée prévue : 3 ans

TITRE : Amélioration de la compétitivité des entreprises horticoles de fleurs et feuillages coupés : élargissement dela gamme de production en vue d’accroître l’accès aux marchés des producteurs français.

Titre abrégé : Diversification en fleurs et feuillages coupés

MOTS CLES : Fleur coupée, Feuillage, Compétitivité, Diversification, Elargissement de la gamme

PARTENAIRES DU PROJET :

CATELaurent MARYStation expérimentale de Vézendoquet29250 SAINT POL DE LEONTel : 02.98.69.22.80Fax : 02.98.69.09.94

CREATBruno PARISResponsable d’expérimentationCREATMin Fleurs 17- box 85 Tel : 04 93 18 45 0006 296 Nice Cedex 3 Fax : 04 93 18 45 25

SCRADHYves CHAPUGIER et Laurent RONCO727 avenue Alfred Decugis83400 HYERESTel : 04.94.12.34.24Fax : 04.94.12.34.20

AUTRES PARTENAIRES du programme :

Chambre d’Agriculture du VarMichel MALLAIT11 rue Pierre Clément 83000 DRAGUIGNANTel : 04 94 50 54 50Fax : 04 94 50 54 51

Chambres d’Agriculture des AlpesMaritimes : FDGEDAPatrice MAGLIONEMin Fleurs 6 - Box 58 06296 NICE CEDEX 3 Téléphone : 04.97.25.76.40 Fax : 04.97.25.76.59

Unité de Recherche Intégrée enHorticulture de l’INRA d’AntibesSophia Antipolis et Villa ThuretChristine PONCETJean Paul ONESTO400 Route des Chappes - BP 167 06 903 SOPHIA-ANTIPOLIS CEDEXTél : 04 92 38 65 26Fax : 04.92.38.66.77

CERAFLORCarine PESSARROSSIZ.I. de Kerivin Rue M. Berthelot 29203 MORLAIXTel : 02 98 62 11 55Fax : 02.98.88.83.40

Lycée Horticole de HyèresMonsieur le DirecteurQuart Grès 83400 HYERES Tel :04 94 01 35 55Fax : 04 94 01 35 56

SICA PhilaFlor du Var Gilles RUSMarché aux Fleurs d'Hyères1202 Vieux Chemin de Toulon 83400 HYERESTel : 043.94.65.84.12Fax : 04.94.35.52.00

LIEUX DE REALISATION :

- Stations ASTREDHOR partenaires du projet (CATE, CREAT, SCRADH)

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EXPERTS CONNUS SUR LE SUJET :

Catherine DUCATILLON, Jean Paul ONESTO, Valérie FRANDONUnité de Recherche Intégrée en Horticulture de l’INRA d’Antibes Sophia Antipolis et Villa Thuret400 Route des Chappes - BP 167 06 903 SOPHIA-ANTIPOLIS CEDEXTél : 04 92 38 65 26Fax : 04.92.38.66.77

Fiorenzo GIMELLICentro Régionale Servizi Per la FloricolturaVia Q. Mansuino 1218038 SAN REMOITALIE

Yves JACOBUnité expérimentale de FréjusINRALa Gaudine Fréjus83370 SAINT AYGULFTel : 04.94.44.59.40Télécopie : [email protected]

Jean Claude SCHUMACHER Chambre d’agriculture des Alpes-MaritimesMin Fleurs 17- box 8506 296 Nice cedex 3Tel : 04 93 18 45 00 Fax : 04 93 18 45 25

Michel MALLAITAntenne Horticole—Chambre d’agriculture du var,727 Avenue Alfred DECUGIS83 400 HYERES

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DESCRIPTION DE L’ACTION

I. OBJECTIFS

I. 1. Enjeux :

La production de fleurs coupées en France est très concurrencée par des productions de pays tiers à l’union européennedont le coût de la main d’œuvre est très faible et les réglementations économiques, sociale et environnementales peucontraignantes.Pour assurer la pérennité des productions françaises sans que celles-ci n’aient recours à la délocalisation, une dessolutions envisagée est de pénétrer les marchés avec des produits se démarquant de ceux des concurrents.L’élargissement de la gamme de fleurs et feuillage coupés pour diversifier l’offre apparaît aujourd’hui indispensablepour distinguer les productions françaises des productions banalisées. Il est également essentiel de développer une gamme de produits permettant la pérennité des entreprises Pour sedémarquer de la concurrence sur les espèces retenues, on recherchera un niveau de qualité supérieur à l’offre de paysconcurrents et on agira sur les calendriers de production.

I. 2. Résultats attendus :

Les travaux doivent tout d’abords permettrent d’identifier les caractéristiques des produits de diversification qu’il fautdévelopper. Par rapport à cet objectif, les végétaux fleurs et feuillage coupés susceptibles de répondre auxcaractéristiques attendues seront sélectionnés. Les travaux doivent aboutir à la mise au point des itinéraires deproduction des végétaux sélectionnés. Ce travail permettra à l’offre française de proposer une gamme élargie deproduits (nouvelles espèces ou élargissement de période de vente d’espèces déjà produites) et d’améliorer lepositionnement concurrentiel des entreprises de production du secteur. La première étape du projet conduite en 2005 a permis d’identifier une première gamme d’espèces et variétéssusceptibles de répondre aux objectifs précédemment fixés. Les d’expérimentations conduites ont dégagé des pistes detravail qui devraient permettre d’aboutir à la mise au point d’itinéraires techniques et économiques rapidementapplicables par les professionnels de la filière et ainsi contribuer à leur développement.

II. SITUATION ACTUELLE DU SUJET DE RECHERCHE

II. 1. Synthèse bibliographique permettant de situer le projet :

Un audit national de la filière par bassins de production, le «rapport Gressard » complété par une étude de marché, le«rapport Petitjean » a permis d’identifier des perspectives de redressement de la fleur coupée et des espèces porteusesd’avenir. Les produits dits de diversification occupent déjà pour certains une place importante dans la gamme desproductions de fleurs et feuillages coupés, d’autres sont limités par le manque de connaissances et de disponibilité dumatériel. Pour la gamme étudiée dans ce programme on relève dans le recensement de l’horticulture ornementale de larégion PACA réalisé en 2001 les surfaces suivantes : Arum : 15 ha ; Célosie : 13.5 ha ; lisianthus : 6 ha ; pivoine : 30ha ; renoncule : 39 ha et feuillages : 588 ha Depuis ce recensement les surfaces ont fortement progressé pour la pivoine.On estime pour le seul département du Var que les 40 hectares de pivoine sont atteints.

Cet état des lieux cache les problèmes de concurrence qui se sont déjà posés pour d’autres productions horticoles. Ainsi,la diversité des produits français proposés en plantes en pots et à massifs permet aujourd’hui le maintient desproductions françaises. L’adaptation d’itinéraires culturaux à de nouvelles espèces tel le dipladénia, la clématite,l’anthurium a abouti au remplacer les productions classiques comme le cyclamen, le poinsettia, le calcéolaire.Aujourd’hui une telle démarche est également développée pour les produits végétaux de balcon et de terrasse pourlesquels la demande est en forte progression (Astredhor, 2003). S’appuyant sur ces acquis, une action de recherchereprenant les mêmes schémas de développement sera mise en œuvre associant scientifiques d’organismes publiques,obtenteurs du privé, expérimentateurs de l’institut et agents du développement.

La demande des consommateurs en produits végétaux a beaucoup évoluée ces dernières décennies, avec uneconsommation plus d’impulsion que de fidélité à des produits standards. Les produits doivent en conséquence êtreadaptés à ce type de consommation ‘’coup de cœur’’ pour laquelle il faut susciter l’envie, le désir, attirer l’attention.Ainsi, la recherche d’originalité de l’offre doit être privilégiée, avec des formes, des couleurs, des textures quipermettent des compositions florales nouvelles.

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De nombreux tests et essais d’élargissement de la gamme sont déjà conduits dans les stations du réseau ASTREDHOR,notamment sur les aptitudes des nouveautés et les itinéraires techniques. Les résultas sont disponibles sur RESULHORou directement auprès des stations concernées. Ils sont généralement réalisés en partenariat avec différents partenaires telle que des Chambre d’Agriculture, l’INRA(Fréjus et Antibes), des obtenteurs, des fournisseurs et les structures de mise en marché et groupements de producteurs.Ces références se révèlent toutefois insuffisantes pour répondre aux attentes des producteurs et des consommateurs.

Les travaux proposés dans ce programme concernent différentes espèces de fleurs et feuillages qui constituent uncomplément indispensable de la gamme de diversification.

En ce qui concerne la Pivoine on relève dans la bibliographie quelques travaux récents sur le forçage Abraham H Halevy (2002) a étudié des méthodes d’avancement de la floraison des pivoines herbacées. Les étudesanatomiques durant l’été ont révélé que l’induction florale des boutons apicaux des couronnes commence à la fin juilletet se poursuivent jusqu’à ce que les plantes deviennent dormantes à la mi novembre.Il a déterminé que pour différents cultivars de pivoines en conteneur mis en chambre froide durant 10 à 13 semaines à2°C de mi Août à mi octobre le traitement optimal de GA3 est de 100 mg.L-1 pour la production de fleurs. Les plantesainsi traitées ont fleuri 2 à 3 semaines avant la période naturelle. Pour des plantes en plein champ exposées auxtempératures de l’hiver (0 à –10°C) traités au niveau de la couronne avec GA3 à raison de 250 ml de solution à laconcentration de 100 mg.l-1 puis couvertes temporairement avec un film plastique ont fleuri un mois plus tôt que lesplantes non traitées en champ ouvert.

RINA Kamenetsky et al (2002) ont évalué les besoins en température de la pivoine durant les différents stades de soncycle dans le but final d’avancer la floraison et d’augmenter la rentabilité. Pour la variété Sarah Bernhardt une des plusconnues des pivoines herbacées, la levée de dormance a été la meilleure sous un régime de 2°C pendant 60 jours ou de6°C pendant 70 jours. Les températures plus hautes ont été moins performantes. Suivant le refroidissement, latempérature de forçage a eu un effet majeur sur le développement de la plante : des températures modérées de22°C/10°C (jour/nuit) ont été les meilleures pour accroître à la fois la floraison et la longueur des tiges. Destempératures plus élevées accroissent l’émergence des tiges mais réduisent la longueur des tiges et augmententl’avortement floral. Les températures hautes (28/22°C jour/nuit) réduisent fortement le pourcentage de fleurs atteignantl’anthèse. Augmenter la température pendant la première période après le refroidissement avance le débourrement avecrelativement peu d’effets négatifs sur le développement floral et la qualité tandis qu’une température haute à des stadestardifs de développement floral augmente l’avortement floral

T.A.Fulton et al (2000) ont travaillé les besoins de refroidissement des cultivars de pivoines Coral Sunset’ Jules Elie’ etSarah Bernhardt en Nouvelle Zélande à partir de potées de deux ans et en état de dormance. Les plantes ont été placéessous trois régimes de refroidissement (1-4 et 7°C) durant différentes durées (3-6-9-12 semaines) afin de vérifier lesbesoins de froid pour pousser et produire la mise à fleur. Le refroidissement a été suivi par un forçage de 5 semaines à18°C, puis les plantes sont maintenues sous une serre contrôlée jusqu’à ce que la floraison soit terminée. Les plantestémoin forcées immédiatement sans refroidissement ne produisent ni pousses ni fleurs. Pour tous les cultivars, laproportion des plantes qui ont poussé, le nombre moyen de tiges et de fleurs augmentent d’autant plus avec destempératures de refroidissement basses ou des périodes longues de refroidissement. Cependant il n’y a pas dedifférences significatives entre les cultivars avec les traitements de plus de 9 semaines. Dans la plupart des cas, lestempératures basses de refroidissement mènent à une pousse plus rapide une fois que les plantes sont placées dans desconditions de forçage à 18°C. Coral Sunset’, hybride inter spécifique de floraison précoce nécessite le plus derefroidissement pour pousser tandis que Sarah Bernhardt’ à floraison tardive requiert le moins de refroidissement pourachever son potentiel de pousse et de nombre de fleurs.

P. Allemand et al (1999-2000) avait montré que lors du passage en chambre froide la vernalisation humide est plusavantageuse que la vernalisation sèche pour le développement ultérieur du plant. Il a déterminé que la vernalisationhumide pendant 8 semaines à 4°C semblait le meilleur traitement a appliquer.

La fleur de Calla (=Zantedschia ou arum de couleur) fait l’objet d’une demande commercial qui ne trouve en Francequ’une offre limitée disponible sur une courte période (fin de printemps-été) alors que l’esthétique de la fleur liée à saforme en spathe et à la gamme de couleur disponible correspond aux tendances modernes de la fleuristerie. Le systèmetraditionnel de culture correspond à la plantation de bulbes en pleine terre soit en extérieur soit sous des abris simples.Ce système se heurte à la difficulté d’élargir le calendrier de production et est d’un niveau de productivité moyen. Parailleurs, le coût des bulbes est élevé. Des questions se posent donc sur la rentabilité de cette production.

Le Lisianthus fait également l’objet d’une demande commercial croissante, pour laquelle l’offre reste insuffisante etlimitée à la période estivale. L’architecture de la plante et la gamme de couleur disponible procurent une esthétiqueintéressante pour la fleuristerie. Cette espèce a un à cycle annuel relativement long, le système traditionnel de culture

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correspond à la plantation de jeunes plants en alvéoles en pleine terre sous abris. Les plantations ont généralement lieueau printemps. Les références disponibles de technique de production continue ou hivernale proviennent essentiellementdes Pays Bas. Toutefois, ces références doivent être adaptées aux exigences de qualité recherché dans ce projet et quisont plus élevée pour différencier le produit.

Les feuillages coupés constituent une part de plus en plus importante dans les bouquets. Le marché actuel demande unélargissement de gamme soit pour des périodes déterminées de l’année (ex : rameau à fleurs en automne) ou pour desproduits caractérisés par leur typicité (ex : rameaux à fruits blancs). La demande de ce type de produit autrefois issue derécolte en collines et vendus au poids devient également de plus en plus qualitative. De ce fait, comme les productionsflorales, la production de feuillages et rameaux décoratifs nécessite l’amélioration des techniques de production et deconditionnement.

L’ONIFLHOR élabore actuellement avec les partenaires de la filière et le ministère de l’agriculture un plan de relanceen faveur de la fleur coupée. Des financements ont d’ores et déjà été retenus pour ce plan. Une reconversion desentreprises vers des techniques de culture moins coûteuses pourra être soutenue par ce plan pour que la compétitivitédes entreprises françaises soit améliorée.

Les résultats des travaux qui sont réalisés dans le réseau national d’expérimentation de l’ASTREDHOR bénéficient àl’ensemble des producteurs adhérents des structures d’expérimentation grâce à une diffusion des ces résultats par leréseau intranet d’ASTREDHOR. Les conseillers des chambres d’agriculture ou les conseillers mandatés par celles-ci ausein de nos structures transfèrent également ces résultats. Ce montage permet une diffusion rapide des innovations.

II.2. Bilan des résultats acquis sur le sujet en 2005:

Pour la Pivoine :

Pour la pivoine, la gamme variétale est restreinte aux variétés herbacées lactiflora avec une gamme réduite à des fleursde couleur blanche, rose et rouge. Il est essentiel de diversifier la palette des couleurs vers les jaunes et les oranges. Ilest également primordial d’étaler la période de production par une précocité et, pour de sud de la France de démarrerune production dès le début du mois de mars.

Le matériel végétal est rare et souvent l’authenticité variétale et la qualité sanitaire des plants sont défaillants.

Les moyens à mettre en œuvre nécessitent :

- la création variétale d’hydrides qui apporterait une gamme de couleurs recherchées et une meilleureprécocité.

- La maîtrise de la culture hors-sol qui passe par une meilleure connaissance de la physiologie et destechniques de culture.

En 2005, l’expérimentation réalisée au SCRADH avait pour objectif de commencer la mise au point d’un itinérairetechnique de culture hors sol à partir de plants issus de multiplication in vitro ou de division de touffes. Ces plantsgrossis en plein champ, après l’arrachage ont été lavés puis pesés avec dénombrement du nombre d’yeux Ces plantesont été transplantées le 28/10/2004 en conteneur d’une capacité unitaire de 25litres remplis de perlite puis vernalisés 8semaines à 4°C. 3 lots ont été constitués avec 3 dates différentes de rentrées (28/10-26/11-2004 et 26/01/20005 et desorties (28/12/2004, 26/01/2005 et 10/03/2005) de la chambre froide. Dès leur sortie de la chambre froide, lesconteneurs ont été placés en serre plastique à une température minimale de nuit de 5°C.

Les résultats en cours d’analyse montrent la nette supériorité des vitroplants par rapport aux plants de division detouffes malgré un poids moyen des rhizomes et un nombre d’yeux pratiquement identiques. On relève 5.6 fleurs à 6.7fleurs par les vitroplants contre 0 à 2 pour les plants de multiplication classique.

Le calendrier de production dans les conditions climatiques sans chauffage a été pour la série 1 du 7 au 24/04/05, pourla série 2 du 23/04 au 3/05 et pour la série 3 du 3/0/ au 7/05.On constate que seule la première série avec un début de vernalisation le 28 octobre a permis une précocitésignificative. On remarque également que les 3 séries ont été retardées par un manque de chauffage.En comparaison un lot hors essai verbalisé du 20 août au 20 octobre 2005 et placés en serre chauffée à 15°C a produitdu 15/12 au 30/12/2005 des fleurs de mauvaises qualité.

Pour le Lisianthus :

Bien qu’encore mal connu par les consommateurs, le Lisianthus est l’objet d’une forte demande. La disponibilité denouveaux cultivars de précocités différentes et des voyages réalisés aux Pays Bas laissaient envisager la possibilitéd’une production continue toute l’année. L’hypothèse a été faite que cet objectif ne peut être atteint que par la mise aupoint d’itinéraires techniques mettant en œuvre un choix judicieux des variétés, l’éclairage d’assimilation associée à unegestion climatique précise du chauffage, du CO2 et de l’humidité relative.

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L’expérimentation réalisée au SCRADH en 2005 s’est déroulée en deux parties :

1) A l’automne 2004 un essai de comportement d’une culture de lisianthus sous éclairage d’assimilation avec 11cultivars et deux conditionnements de jeunes plants. Plantation semaine 35 sous serre verre à la densité de 72 plants.L’éclairage composé de 15 lampes de 600 w pour 150 m² a débuté le 15 septembre avec pour but d’obtenir 17 heures dejour par 24 h, arrêt de l’éclairage le 19 novembre. Consigne de température, nuit : 16°C à partir du 15/09 puis 14°C àpartir du 28/10, ouverture jour : 24°C

Résultats : Date de récolte du 05/11 au 03/12 pour les plus précoces du 01/12 au 13/12 pour les plus tardives. La qualitéd’ensemble de cette série de fin d’automne est insuffisante. Les plantes sont trop courtes et leur inflorescence necomporte pas assez de fleurons. Le pourcentage de déchets est élevé de sorte que le rendement est insuffisant : 36tiges/m² de serre. L’effet variété est très marqué, les précoces (Echo, Boréalis) sont de très mauvaise qualité alors queles tardives (Mariachi et Magic) présentent un meilleur résultat.

En conclusion ce premier essai sous éclairage n’a pas donné le résultat attendu. En effet, en raison des températuresmoyennes élevées au cours des premières semaines du cycle, la prise de bouton a été beaucoup trop rapide et la qualitéinsuffisante. En raison de la qualité obtenue et de la période d’apport, cette récolte n’a pas bénéficié d’une bonnedynamique commerciale. Dans ces conditions l’itinéraire technique avec éclairage d’assimilation mis en œuvre n’estpas rentabilisé.

2) hiver printemps 2005 conduite d’une expérimentation avec 2 modalités : culture sous éclairage d’assimilation,témoin non éclairé, 18 variétés des groupes Boréalis, Echo, Polestar, Piccolo, Mariachi, Magic et Super Magic. Lefacteur étudié est l’éclairage. L’installation d’éclairage est identique à celle décrite dans l’essai précédent. L’itinérairetechnique est le suivant : plantation semaine 3 (19/01/2005) sous serre verre après désinfection à la vapeur, densité : 72plants/m² (42 par m² couvert), 26 parcelles de 72 plants, consignes climatiques : ouverture de 24 à 28°C, chauffage16°C puis 14°C, durée de la nuit de 6h30 à 9 h, injection de co² de 400 à 800 ppm, ferti-irrigation sur la base d’unéquilibre 1-0.7-1.7 avec une conductivité de 1.2 mS, arrêt de la fertilisation début avril.

Variables observées : paramètres climatiques et phénologiques, variables mesurées : Nombre de fleurs récoltées etclassification commerciale, calendrier de récolte et d’occupation de la serre., consommation d’énergie électrique.

Résultats : la prise de bouton visible a eu lieu 6 à 9 semaines après la plantation en zone éclairée et 12 à 15 semainesaprès plantation pour le témoin. Le début de la floraison a eu lieu, suivant les variétés, 89 à 117 jours après la plantationsous éclairage contre 97 à 124 jours dans le témoin. La différence de précocité au profit de l’éclairage est très variable,nulle pour certaines variétés, jusqu’à 2 semaines pour d’autres. Le rendement obtenu est de 0.93 fleurs par plant dans lamodalité éclairée et 0.89 dans le témoin. La qualité est supérieure en zone éclairée avec en particulier une inflorescenceplus compacte. Les meilleures variétés sous conditions d’éclairage ont été Echo pure White, Boréalis White et BoréalisPink. Contrairement au premier essai implanté en semaine 35, cette expérimentation a permis d’obtenir sous éclairaged’assimilation une production précoce de bonne qualité. Une analyse plus fine des résultats est nécessaire pourdéterminer l’intérèt de l’opération. Mais la précocité et la qualité obtenues risquent d’être insuffisantes pour rentabiliserl’investissement éclairage.

Les expérimentations mise en œuvre au CATE ont donné des résultats très intéressants à la fois en terme de qualité duproduit obtenu et du nombre de fleurs commercialisées/m², mais également en terme de technique de production pouréviter le chevauchement des séries de production à la récolte en période chaude et pour maintenir la qualité.

De bons résultats ont été obtenus avec des plantations échelonnées de 3 à 4 semaines et avec, à chaque plantation, lamise en place de variétés précoces et tardives. Pour chaque couleur, des variétés complémentaires doivent donc êtretrouvées.Cet essai montre également que la diminution des températures de chauffage et d’aération en période chaude est unmoyen très pertinent de ralentir la vitesse de développement de la culture et donc d’éviter les pics de production tout enconservant une bonne qualité de fleurs. 4 plantations ont été réalisées entre les semaine 04 et 14 avec des variétés des gammes Mariachi (tardives) et Dream(précoces) de façon à obtenir un bon étalement de la production. Les récoltes se sont étalées du 10 mai au 20 juillet. Laqualité générale des fleurs produites a été très bonne et correspondait aux exigences du cahier des charges. Le taux derécolte et l’état sanitaire sont élevés. Ce planning de plantation laisse la possibilité de faire une 2ème plantation à lasuite des premières séries. Toutefois, il se semble pas opportun de planter cette 2éme série après les semaines 30 et 31. Dans cette expérimentation, les plantations réalisées semaines 04 et 07 ont été mise en œuvre avec un éclairagephotosynthétique de 3500 lux. Les consommations d’électricité et de chauffage ont été enregistrées. Toutefois, ilsemblera a priori difficile de rentabiliser un investissement spécifique en éclairage photosynthétique pour une duréed’utilisation qui reste globalement courte. L’étude économique de la culture de Lisianthus en précoce sera réalisée defaçon à préciser la rentabilité de ce schéma de production.

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Pour le Calla :

Dans le cadre de l’expérimentation mise en place au CATE, la qualité des fleurs produites au cours du printemps 2005 aété globalement très bonne et a correspondu aux exigences commerciales, en particulier grâce à une conduite sous serreverre chauffée et éclairée. Au niveau de la productivité en nombre de fleurs commercialisées/bulbe planté, il existe desdifférences importantes entre les variétés. Le comportement le plus intéressant est obtenu avec la variété KapiteinRomance pour qui le nombre de fleurs commercialisée a atteint 5,3 fleurs /bulbe planté avec un % d’extra de 93,5 %soit 21,1 fleurs/caisse et 49 fleurs/m² de serre avec un taux d’occupation de la serre de 60 % du fait du dispositif deplantation utilisé dans cet essai. La récolte a duré de la mi avril jusqu’à la fin du mois de juin.La valorisation d’un lot de bulbes de Calla reste une opération à moyen terme qui nécessite une gestion optimisée du lotsur plusieurs années pour permettre de le forcer plusieurs fois.En effet, un premier calcul de rentabilité intégrant le chiffre d’affaire réalisé/m² de serre et les premiers éléments decoût (achat des bulbes, culture en caisse, chauffage, éclairage) montrent a priori qu’il sera nécessaire d’amortir le coûtd’achat des bulbes sur plusieurs forçages. Il est donc nécessaire de poursuivre l’expérimentation de façon à acquérir lesréférences techniques nécessaires pour faire grossir les bulbes, lever la dormance par un stockage au froid avant de lesrenforcer pour produire à nouveau des fleurs tout en limitant le plus possible les pertes de bulbes pendant ces phases deculture.

Pour les Campanules Médium Champion

Cette nouvelle campanule proposée par Sakata à été expérimentée pour la première fois à la station du SCRADH sousconduite avec éclairage photopériodique. L’objectif est double, connaître les aptitudes de 2 cultivars Pink et blue etobtenir une production précoce et continue.

Dispositif en 3 blocs, 13 parcelles de 91 plants, 3 séries de plantation : série 1 avec une plantation semaine 37, série 2semaine 39 série 3 semaine 42. Culture sous serre plastique à double paroi gonflable équipée d’un éclairagephotopériodique (50 lux mesuré au niveau des plantes), durée totale de jour 17 h par 24 h, mise en route 3 semainesaprès la plantation de la première série, chauffage de nuit : 12°C, consigne d’ouverture jour : 15°CDensité : 56 par mètre de banquette (33/m² de serre) et 72 (42/m² de serre)

Résultats : La culture a été conduite en unitige sans exploitation de la remontée. Le rendement a été de 0.8 à 1 tigeflorale par plant de bonne qualité d’une hauteur de 40/50 cm. La récolte est intervenue 9 semaines après la plantationpour les séries 1 et 2 et 10 semaines pour la série 3. La récolte a duré 14 jours pour les séries 1 et 2, la récolte de la 3ème

série a été beaucoup plus étalée car elle a eu lieu lors d’une période de faible ensoleillement (20 décembre au 24janvier). Le cycle de cette campanule est court et comparable à celui de la matricaire, célosie, reine marguerite…

Les essais de durée de vie en vase réalisés par le laboratoire conservation de l’URIH/INRA montrent une excellentetenue des 2 variétés.(plus de 12 jours). Les tests commerciaux mis en place avec le groupement Phila Flor et La SICAMarché aux fleurs de Hyères sont très favorables.

Pour les feuillages à couper

Le dernier recensement de 2001 montre que 80% des entreprises ne cultivent que 2 espèces de feuillage à couper et que70% des surfaces françaises sont en PACA où la production de feuillage autre que le mimosa et l’Eucalyptus nereprésente que 10% des volumes produits. Un effort est donc à réaliser en matière de diversification.Si la demande est forte en matière de réelles nouveautés, les produits largement commercialisés nécessitent encore desétudes pour une meilleure maîtrise de la production. Des produits porteurs sont en effet limités par un manque deconnaissances sur la mise à fleur des arbustes ou sur leur multiplication.

Les objectifs du programme national en 2005 étaient donc de :

- permettre aux producteurs de diversifier leurs productions et d’améliorer leurs revenus.- déterminer des itinéraires techniques précis pour des espèces productrices de rameaux à couper à potentielavéré.- chercher des taxons innovants pour la production de rameaux à couper et tester en conditions de production(sous serre et en conteneur) .- mesurer la réponse commerciale des produits.

Au niveau du SCRADH :

L’étude pour la mise au point d’itinéraires techniques des nouveautés a débuté en 2005 pour les Melaleuca fournis parle jardin de la Villa-Thuret. Les plantes ayant supporté le froid intense de mars, leur culture est envisageable en

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extérieur dans notre région. Les premiers chiffres de production seront obtenus durant la récolte de novembre 2005 àfévrier 2006. Il en va de même pour l’Agonis dont les plantes sont maintenant aptes à être récoltées.

Malgré les difficultés rencontrées par notre partenaire du jardin Thuret, l’introduction de nouveautés a débuté avec laplantation à l’automne 2005 de 5 Chondropetalum tectorum (Restionacée) en pleine terre et en conteneur. Le nombre deplants est faible mais pourrait augmenter si les problèmes du jardin se résolvent ou si la multiplication engagée à lastation réussie.

Concernant les études sur la physiologie de la mise à fleur du Viburnum t. ‘Macrophyllum’ ou sur le clonage in-vitro dulentisque, aucun partenaire n’a pu être trouvé en 2005. Faute de partenaires existants, l’action sur le Viburnum estannulée et ne sera conduite que dans le cadre du programme régional. La participation du laboratoire in-vitro de l’URIHétant encore possible, l’action sur le clonage du Pistacia lentiscus n’est pas abandonnée.

Au niveau du CREAT :

Un premier bilan peut être effectué après 8 mois de culture, Il sera complété en fin d’année, notamment en ce quiconcerne les tests de tenue en vase et les productivités.Au cours de cette année, de nouveaux taxons ont été testés : Melaleuca linariifolia, Melaleuca diosnifolia, Oleariascillionensis, Olearia traversii, Prunus ilicifolia, Banksia ondulata, Banksia media, Nandina domestica, Cistuspopulifolius, Cistus frutescens, Russelia juncea, Coleonema album.

L’intérêt esthétique de ces nouveautés et leur comportement cultural ont été observé dans des conditions sous serre et enconteneur avec une ferti-irrigation. Les Banksia ainsi que les Cistus présentent un faible intérêt esthétique et unecroissance végétative faible. Des problèmes de phytophtora sont apparus sur les cultures de Banksia media (100 % deperte) et de Coleonema album (30 % de perte). Des jaunissements de feuillages sont apparus sur les Olearia et lesCistus sans doute causés par fertilisation non adaptée.

Trois tests de tenue en vase sont prévus pour cette campagne 2005, Le premier test effectué début juillet laisseapparaître des résultats encourageants pour Olearia traversii, Melaleuca diosnifolia et Leucophyllum frutescens. Lesautres tests à effectuer en septembre et en cours d’hiver complèteront ces résultats.

Au niveau des productivités, à mi-saison, Prunus ilicifolia présente une bonne vigueur avec en moyenne 9 tiges parplant.Un apport à la commercialisation est prévu pour décembre 2005 pour les différentes variétés d’Ilex. On mesurera alorsla réponse commerciale de ce produit. Pour les nouveautés de 2005, on pourra seulement envisager un apport surquelques variétés où l’on aura une production suffisante : Melaleuca linariifolia, Prunus ilicifolia voir Nandinadomestica.

Des tests de coloration par trempage sur certaines variétés ont été réalisé par un producteur. Les taxons sélectionnéssont Correa alba, Olearia traversii et scillionensis. Ces tests à renouveler en octobre sont encourageants pour Correaalba et Olearia traversii.Enfin cette année a permis de compléter les données concernant des taxons testés en station depuis 4 ans, de vérifierleurs comportements sur la durée et leurs productivités : Melaleuca armillaris et bracteata, Ilex blue prince, bluestallion et blue fantasy, Hydrangea paniculata unique, Leptospernum continentale et lanigerum, Visnea mocanera etAgonis flexuosa.

III. GAINS OU AVANTAGES ATTENDUS

III. 1. Intérêt scientifique et technique :La plupart des végétaux qui pourront être sélectionnés sont peu utilisés en production ou ne sont produits que sur decourtes périodes. Aussi, d’un point de vue scientifique, le travail d’évaluation des exigences abiotiques des plantesétudiées pour la mise au point de schémas de culture permettra d’évaluer pour ces végétaux l’influence des facteursenvironnementaux. La relation entre ces facteurs et le développement des végétaux pourra être établie et approfondirales connaissances dans le domaine de l’écophysiologie des plantes.

Plus spécifiquement l’intérêt scientifique et technique du développement de feuillages coupés sélectionnés dans ceprojet réside dans la détermination des conditions optimales de production des arbustes conduits en conteneurs sousabris et dans la sélection de feuillages intéressant les consommateurs (observation de critères de sélection comme, lenombre de rameaux produits, leur taille, leur tenue en vase…)

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Ce programme à réaliser nécessite un travail en partenariat, tant avec la recherche, qu’avec le développement agricole,d’une part certains problèmes sanitaires nécessite l’appui incontournable d’équipes de recherche sur des sujetsinnovants : appui à la création variétale, études sur la physiologie, assainissement de matériel végétal (virus, Erwinia…)d’autres part, l’identification de nouveaux taxons de feuillages à couper suppose le développement chez les producteursavec l’appui des Chambres d’agriculture.

III. 2. Intérêt socio-économique :

Ce travail intéresse l’ensemble des producteurs de fleurs et feuillages de France, parce qu’il permettra l’acquisition deréférences technico-économiques. La filière horticole fleurs et feuillages coupés contribue fortement à l’activitééconomique des différents bassins de production recenser par le cabinet Gressard. L’horticulture est très exigeante enmain d’œuvre ; c’est l’activité qui a le plus fort taux d’emploi par exploitation (3.2 UTA). La filière feuillage à couperprésente également un intérêt environnemental avec la mise en valeur de terrain actuellement en friches. Par ailleurs desexploitations en reconversion peuvent utiliser leurs abris pour mettre en place des cultures ayant des exigences agro-climatique faibles (chauffage, fertilisation, traitements phytosanitaires). Au delà de l’intérêt direct des producteurs, lesfleuristes peuvent profiter de ces nouveaux feuillages pour parfaire leur créativité en matière de compositions florales etrépondre aux envies de nouveautés des consommateurs.

IV. PROGRAMME DE TRAVAIL 2006

IV. 1. Plan de recherche :

Ce travail s’articule autour de l’activité de trois stations du réseau Astredhor : le CATE, le CREAT et le SCRADH. Ilest proposé la mise en oeuvre de programmes de recherche appliqué coordonés dont les objectifs principaux sontl’acquisition de références techniques concernant :

- l’introduction de nouveaux taxons, - de nouvelles techniques de production,- l’allongement de la période de production- la mise au point de solutions à un ou des problèmes majeurs touchant une espèce donnée.

Le programme des actions prévu pour l’année 2006 est présenté ci dessous pour les espèces de diversificationsuivantes : Calla, Lisianthus, Feuillages et rameaux coupés, Campanule, Pivoine.

1. Programme d’action pour le Calla (à la station du CATE)

Objectif :

L’objectif de ce programme est d’acquérir des références techniques sur la culture du Calla pour élargir la période deproduction des fleurs au début du printemps et améliorer la productivité de lots de bulbes. Le coût des bulbes lors del’achat suppose qu’il puisse être forcés plusieurs fois pour permettre d’accéder à une rentabilité raisonnable du systèmede culture. Les mises au point à opérer portent sur les aspects suivants :

1) pour la période de forçage :

- Etude de la culture hors-sol en caisse : ce système de culture pourraît permettre de mieux maîtriserl’alimentation hydrominérale des plantes et donc d’améliorer la qualité des fleurs (longueur des tiges) et la productivité.Il pourrait permettre également de se départir des problèmes sanitaires liés à la culture en pleine terre. Pour la culturehors-sol en caisse, plusieurs substrats seront comparés en 2006.

- Etude de la culture sous serre chauffée avec éclairage photosynthétique : elle semble indispensablepour permettre une production tardive sur l’automne et précoce au printemps. Mais, il existe peu de référencestechniques sur l’utilisation de l’éclairage photosynthétique sur cette espèce qui n’est pas produite à ces époque pour lemoment.

2) pour la période postérieure au forçage concernant la régénération du lot de bulbe

Du fait du prix élevé des bulbes et des niveaux de productivité connus à l’heure actuelle, il n’est pas possibled’envisager une culture unique avec des bulbes achetés. La culture des bulbes doit donc être poursuivie pourreconstituer le stock de bulbes, les faire grossir et leur faire subir une levée de dormance de façon à pouvoir les forcer ànouveau.

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- Etude de la gestion du stock de bulbe : la procédure de gestion des bulbes doit être établie pour lecalendrier de production prévue dans ce programme.

- Etude de la culture hors-sol en caisse sur une aire de culture extérieure.

Cette acquisition de référence devrait permettre l’établir la faisabilité technique de l’itinéraire de culture envisagé. Lesaspects économique du système de production sont à évaluer avec en particuliers, l’établissement des coûts deproduction lié à la culture en caisse, des coûts des intrants énergétiques et de la gestion du stock de bulbe.

Méthode :

1) pour la phase de forçage : mise en place d’une culture expérimentale dans le cadre du système de productionglobal évoqué au chapitre précédent (production de fleurs à partir d’une culture hors-sol en caisse sous serre chauffée etéclairée) pour une production de printemps:

- 1ére série : mise en place de la culture fin janvier-début février pour une récolte d’avril-mai à partir de lotsde bulbes ayant déjà été forcé une première fois.

- 2éme série mise ne place à partir de bulbes achetés.

Cette comparaison permettra d’observer le comportement cultural, la qualité des fleurs et la productivité permise par unlot de bulbes ayant déjà produits une première fois et ayant subis une phase de régénération par rapport à un lot debulbes neufs.

Mise en œuvre dans une serre expérimentale de 250 m² comportant les équipements suivants : éclairagephotosynthétique, chauffage, fertilisation et irrigation par goutte à goutte, pilotage du climat et de la ferti-irrigation parordinateur avec acquisition de données.

2 ) pour la phase de régénération du lot de bulbes dans le cadre du système de production évoqué au chapitreprécédent : poursuite de la culture en caisses avec réalisation des opérations nécessaires à la régénération du lot debulbe.

Mise en œuvre par culture (250 m²) sur une aire extérieure avec fertilisation et irrigation par goutte à goutte et pilotagede la ferti-irrigation par ordinateur avec acquisition de données.

Mesures et observation :

Comptage et classement des fleurs récoltées en catégorie de qualités selon le cahier des charges mis en place par legroupe dans le cadre du projet. Mesure du nombre de fleurs commercialisables. Mesure des consommationsénergétiques pour le chauffage et l’éclairage. Enregistrement des données climatiques et de fertirrigation. Traçabilitédes lots de bulbes lors des différentes phases de culture (nombre, calibre et poids des bulbes /lots, état sanitaire).

2. Programme d’action pour le Lisianthus (pour les stations du CATE et du SCRADH)

Programme mis en place au CATE

Objectif :

Malgré une bonne efficacité pour améliorer la qualité, les possibilités de rentabiliser un investissement en éclairagephotosynthétique par des culture très précoce de Lisianthus semblent limitées du fait d’une durée d’utilisationrelativement courte par rapport à l’investissement et du fait de l’augmentation du coût de l’énergie. Aussi, l’objectif dece programme est d’acquérir des références techniques sur la culture du Lisianthus pour permettre de réussir à faire 2cultures successives de Lisianthus par an, en étant conforme aux critères de qualité recherchés et cela tout en ayant lapossibilité d’intercaler une culture hivernale de fleurs moins exigeante en chauffage et en éclairage (fleurs issus debulbes par exemple)

Le système de culture traditionnel sera conservé mais il doit être adapté car il est nécessaire, pour un tel calendrier deproduction et pour atteindre le niveau de qualité requis, d’optimiser la conduite climatique.

La pertinence du système de culture proposé, l’adaptation de l’espèce, le choix variétal et les coûts de production(énergétique en particuliers) doivent être évalué par rapport aux exigences qualitatives et de productivité.

Les mises au point à opérer portent sur les aspects suivants :

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- le choix variétal : il est à adapter aux date de plantation choisie.- le calendrier de culture : les dates de plantation pour arriver à la date de production choisies sont à

préciser.- la gestion du climat sous serre : les modalités de la conduite des température sont à préciser.

Méthode :

La méthode choisi consiste en la mise en place de 2 expérimentations :

1) Essai n°1 pour une production précoce de printemps

2 facteurs sont étudiés :a) le facteur date de plantation avec 2 modalités :

- plantation semaine 7- plantation semaine 11

b) le facteur variété avec 9 modalités choisies parmi les gammes de variétés à fleurs doubles Echo,Mariachi.

2) Essai n°2 pour une production tardive d’automne

2 facteurs sont étudiés :

a) le facteur date de plantation avec 2 modalités :- plantation semaine 27- plantation semaine 30

b) le facteur variété avec 9 modalités choisies parmi les gammes de variétés à fleurs doubles Echo,Mariachi et Magic.

Système de culture :

- Culture en pleine terre sur des planches de 1 m de large à une densité de 64 plantes /m² avec mise en placede jeunes plants élevés en plaques alvéolées.

- Culture sous serre verre chauffée (T° moyenne /24 heures = 16 à 18°C environ) dans un compartiment de230 m².

Dispositif :

Parcelles expérimentales de 6 m². 18 modalités par essais.

Mesures et observations :

Comptage et classement des fleurs récoltées en catégorie de qualités selon le cahier des charges mis en place par legroupe dans le cadre du projet. Mesure du nombre de fleurs commercialisables. Mesure des consommationsénergétiques pour le chauffage. Enregistrement des données climatiques et de fertirrigation.

Programme mis en place au SCRADH

L’objectif du programme :

Il est complémentaire à celui du CATE en intégrant les spécificités liées aux conditions du climat méditerranéen.Tenant compte des acquis des 2 essais précédents conduits au SCRADH, le programme 2006 sera plus axé sur larecherche d’une première récolte en plein hiver avec exploitation d’une remontée ciblée sur la fête des mères. Pouraboutir à ce calendrier de production et une bonne qualité il est nécessaire d’avoir recours au chauffage, à l’éclairaged’assimilation et à la fumure carbonée. L’augmentation significative du coût de l’énergie doit être prise en compte ; onrecherchera à optimiser la gestion climatique de la serre : réduction des températures de nuit, accumulation de l’énergiesolaire le jour, utilisation raisonnée de l’écran thermique, du chauffage et de l’éclairage. La culture sera conduite enprotection biologique intégrée.La recherche d’une production totalement décalée par rapport au calendrier habituel du sud de la France nécessite unemise au point :

- sur les choix des cultivars capables de fleurir une première fois en hiver et d’assurer une remontée de qualité auprintemps ceci afin de bénéficier des meilleurs prix de vente et ainsi assurer la rentabilité des moyens mis enœuvre.

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- sur les dates de plantations espacées dans le but d’étaler la récolte- sur les durées et rythmes d’éclairage.

La méthodePour atteindre l’objectif fixé une expérimentation sera conduite sur le site de la stationDispositif : Serre 1 : 3 blocs de 8 parcelles soit 24 parcelles de 63 plantsSerre n°2 : 3 blocs de 17 parcelles soit 51 parcelles de 90 plants + 3 blocs de 8 parcelles de 63 plants

2 facteurs seront étudiés : - facteur dates de plantation avec 5 modalités :

Serre n°1 : P1 semaine 41, P2 semaine 43, P3 semaine 45Serre n° 2 : P4 semaine 49, P5 semaine 3

- facteur variété avec 8 modalités : Magic green, Surprise violet, Mariachi Misty Pink, Mar White, MarYellow, Echo picoté blue, Champagne et White

Le système de culture :- 2 serres de 150 m² équipées d’un écran thermique, d’un chauffage eau chaude par tubes radiants, CO²

froid. éclairage d’assimilation composé par serre de 15 lampes GAN AL-IR_W de 640 watt- culture en pleine terre sur des planches en ados de 90 cm de large et 22 m de long- Densité de plantation : 72 plants/m²- Plantation avec des jeunes plants produits aux Pays Bas en plaques alvéolées de 330

Conditions de culture-éclairage 5000 lux à partir de la semaine 43 jusqu’à la semaine 12 d’une durée de 1 h à 7 h en fonctionde la durée du jour avec un maximum de jour (éclairage + jour naturel) de 16 h.

- chauffage nuit de 14à 16°C, jour : 16°C, Consigne ouverture : 28°C jusqu’à la semaine 7 puis 26°C - CO2 : 350 à 800ppm

Mesures et observations : - identiques au CATE

3. Programme d’action pour la Pivoine (à la station du SCRADH)

Expérimentation sur l’étalement du calendrier de production par la culture hors sol à partir de plants vernalisés

Les premières études réalisées sur le sujet par le SCRADH et l’URIH (Pierre Allemand) ont permis d’apporter lespremières références mais l’itinéraire technique mis au point présente des lacunes qui ne permettent pas à ce jour dedévelopper le concept en entreprises.L’expérimentation réalisée au SCRADH en 2005 a permis d’obtenir des rendements prometteurs à partir de vitroplantsDe nombreux points restent à résoudre ou à préciser- La durée et la température de vernalisation : des travaux récents (voir bibliographie) font état de l’intérêt detempératures plus basses qui permettraient de réduire la durée- Le passage après vernalisation à une température voisine de 20°c pendant une semaine permettrait de réduire la duréedu cycle grâce à un débourrement plus rapide.- Le recours à un régulateur de croissance accélèrerait également la croissance avec un gain de précocité de 2 semaines.Ces références issues de travaux de la recherche seront étudiées dans le cadre du programme 2006

Ce programme a donc pour objectif de maîtriser la culture hors sol afin d’obtenir un calendrier de production précoceavec un bon rendement et une qualité capable de rentabiliser les équipements et les techniques mises en œuvre. Il doitpermettre également la mise au point d’un système de culture visant a optimiser l’occupation de la serre. En effet laculture hors sol de la pivoine n’occupera la serre que pendant une période d’environ 3 mois. L’entrée des conteneurs estprévue semaine 49 et la floraison début mars. Il donc nécessaire d’établir un assolement adapté à la culture hors sol enbac perlite, le lis a été choisi comme modèle pour précéder et suivre la pivoine.

MéthodeLa méthode choisie consiste à mettre en place l’expérimentation suivante :

Facteurs étudiés : 1) La vernalisation des plants avec 2 modalités :

- plants vernalisés à 3°C pendant 8 semaines- plants issus de l’extérieur avec vernalisation naturelles

2)Le pré débourrement avec 2 modalités :- plants débourrés par passage en chambre climatique à 25°C- plants non débourrés

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3)le facteur hormone de croissance avec 2 modalités- pas d’hormone- hormone GA3 trempage des rhizomes à la concentration de 100ppm

4)le facteur variété avec 2 modalités- Odile issue de multiplication in vitro- Reine Hortense issue également de multiplication in vitro

Système de cultureA la plantation en conteneur (un plant par conteneur) les plants sont pesés, et numérotés, le nombre d’yeux estdénombré.Après vernalisation les conteneurs de 25 litres seront placés sous serre double paroi gonflable (chauffage nuit 08/10°C,ventilation : 20°C à moduler en fonction de la croissance) dans des bacs étanches posés sur le sol équipé d’un systèmede collecte du drainage en vue de recycler la solution fertilisante. Ces bacs remplis de perlite permettront avant et aprèsla production des pivoines de cultiver des lis.

Dispositif 1 bac de 9 cm de large et 22 m de long comprenant 2 rangs de conteneurs, 72 conteneurs par rang divisés en 16parcelles, 4 parcelles pour GA3, 12 parcelles dont 9 de la variété Odile et 3 de Reine Hortense4 répétitions pour le facteur débourrement Odile, 3 répétitions pour le facteur variété

Contrôles et mesures :Durée du cycle de culture, poids des rhizomes et comptage des yeux à la plantation, puis après la phase degrossissement, calendrier de production, rendement par plante, qualité des fleurs (classement par catégoriecommerciale).

4. Programme d’action pour la Campanule (station du SCRADH) :

Cette campanule, d’obtention récente, sera expérimentée pour la deuxième année successive.

Objectif : acquérir des références techniques et déterminer un itinéraire de culture en photopériodisme dans le but demaîtriser le calendrier de production en automne, hiver et printemps (novembre à juin)

Méthode : Mise en place de 2 expérimentations

1) Un essai pour une production continue sans exploitation de la remontée (une seule récolte par plant

2 facteurs sont étudiés : le facteur variété avec 4 modalités dans la gamme Médium Champion : blanche, rose, bleu lavande, bleu foncé le facteur date de plantation avec 8 modalités en 2 rotations :rotation 1 : plantation semaine 37, 40, 43, 46, rotation 2 :semaine : 49, 1, 5, 10

Dispositif :3 blocs pour chacune des séries de plantation, 12 parcelles, 98 plants par parcelle, au total 96 parcelles soit 9408 plantsconditions de cultureculture en pleine terre sur table en ados de 90 cm de large et 22 m de long sous serre double paroi plastique gonflable de150 m² densité de plantation : 56 au mètre de tableEclairage photopériodique de 16h de jour sur 24h.à partir de la semaine 40 Puissance 50 lux à partir de lampesfluorescentesChauffage nuit : 12°C, ventilation : 15°CMesures et contrôles : nombre de tiges récoltées, classification en catégories commerciales : extra, 1er choix, 2ème choix,déchets, calendrier de production et d’occupation de la serre

2)Un essai avec exploitation de la remontée, (2 récoltes prévues par plant)

facteur variété avec 4 modalités identiques à l’essai 1facteur éclairage avec 2 modalités 2 périodes Dispositif en 3 blocs, 24 parcelles de 98 plants, 2352 plants au totalConditions de culture : Eclairage photopériodique de la semaine 40 à la floraison puis interruption pendant 3 semaines, réeclairage pourfavoriser la qualité de la remontéedate de plantation semaine 37 chauffage nuit : 10°C, ventilation : 15°C

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Les autres conditions sont identiques à l’essai 1.

Afin de prolonger la production jusqu’en juin, ces 2 essais seront complétés par un test de culture en plein air sous abrifilet climatique avec une plantation semaine 10. Aux 4 variétés Champion, il sera ajouté une campanule vivaceRaponculus.

Mesures, contrôles et observations : Pour les 2 essais et test : nombre de tiges récoltées, classification en catégories commerciales : extra, 1er choix, 2ème

choix, déchets, calendrier de production et d’occupation de la serre, tenue en vase, suivi commercial

5. Programme d’action 2006 pour les feuillages coupés (stationss du SCRADH et du CREAT).

Objectif :

L’objectif de ce programme est de :- déterminer les itinéraires de culture optimum pour des espèces à potentiel commercial avéré.- le recherche d’espèces innovantes- tester ces nouveaux taxons en conditions de production- mesurer la réponse commerciale auprès d’un panel de fleuristes

Essai n°1 : Introduction de nouveaux taxons et études de leur comportement

Au CREAT, il est prévus pour 2006 l’introduction de nouveaux taxons, notamment de la famille des fougères :Polystichum polyblepharum, Polystichum setiferum, Polystichum rigens, Cyrtomium falcatum, Dryopteris sielbodii,mais aussi d’autres taxons : comme les Strobilantes et les lierres panachés.Chaque taxon sera représenté par 20 individus. On observera le comportement de chaque variété, leur intérêt esthétique,leur croissance et productivité, leur rusticité face aux conditions de culture (arrosage, fertilisation) et climatiques(température, hygrométrie, ombrage), leur homogénéité, la résistance face aux maladies et ravageurs. La tenue en vase(trois tests prévus en 2006).

Au CREAT, tous ces taxons sont cultivés sous une serre verre de 500m², en container de 3 ou 40 litres. Le substrat estun mélange de tourbe-terreau-perlite. La fertilisation indispensable à des conduites différentiées en fonction des taxonss’effectue par un arrosage au goutte à goutte à l’aide d’engrais soluble complet.

Au SCRADH, suite aux premières plantations de 2005, le Chondropetalum tectorum sera étudié en 2006 (multiplicationet production). L’étude d’une gamme plus élargie de Restionaceae est envisagée mais reste soumise au bonfonctionnement de la collaboration établie avec le jardin de la Villa-Thuret.

Méthode :

Ces taxons seront étudiées et mis en culture en conteneur en serre verre (20 plants par variété) au CREAT, ou enextérieur pleine terre au SCRADH (10 ou 20 plants par taxon).

Observations :

Il sera observé l’intérêt esthétiques, la tenue en vase, la résistance aux maladies et ravageurs, l’adaptation au sol, aufroid et à la chaleur, la productivité, la période de récolte, la facilité de production, l’aptitude à la multiplication,l’homogénéité des plants, la fertilisation, l’arrosage…

Essai n°2 : Affiner les connaissances agronomiques sur Melaleuca armillaris, Melaleuca bracteata, Agonisflexuosa, Visnea mocanera, Correa alba, Olearia traversii et Olearia scillionensis

Au CREAT, pour vérifier la capacité de ces variétés, à se régénérer en effectuant un recépage, la moitié des plants dechaque taxon sera recépée en janvier, l’autre non. Une comparaison de la productivité et de la qualité des rameauxobtenus suivant les deux modalités sera effectuée.Les taxons testés seront Melaleuca armillaris, Melaleuca bracteata, Agonis flexuosa, Visnea mocanera.La recherche d’une fertirrigation adaptée sur les taxons présentant des carences et des jaunissements lors de l’année2005 sera faite. Il sera testé des solutions au pH plus acide. Les tests porteront sur les Olearia et sur Correa alba.Les solutions nutritives seront affinées sur l’ensemble des taxons testés, en comparant des solutions avec des pH et desconductivités différentes.

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Parallèlement à cela, au SCRADH, les variétés de Melaleuca bracteata, Melaleuca armillaris et Correa alba sontétudiées en pleine terre, à raison de 10 plantes par espèce. Les Agonis flexuosa sont cultivées en pot de 20 litres pourpermettre un passage en tunnel hors gel l’hiver et une culture en extérieur le reste du temps.

Paramètres et observations :

Pour les espèces en extérieure, la tenue au froid a déjà été vérifiée en mars 2005 (-8°C). Les paramètres tels la tenue envase, la productivité, la longueur des rameaux, l’esthétique seront enregistrés afin de préciser les données déjà obtenus.

Essai n°3 : Mise en place de calendriers culturaux :

Il sera mis au point par le CREAT pour les taxons les plus prometteurs et testés depuis 2004, des calendriers culturauxoù seront indiqués un descriptif de la plante, ses périodes de récoltes, son cycle de culture, son itinéraire technique(rusticité, irrigation, fertilisation, maladies et ravageurs, conduite de la plante, rendement…), son stade de récolte. Taxons visés : Melaleuca linariifolia et diosnifolia, les Ilex, Hydrangea Paniculata unique, les Olearia scillionensis ettraversii, Prunus ilicifolia, Nandina domestica.

Essai n°4 : Etude de la multiplication du lentisque par clonage in-vitro.

Le Pistacia lentiscus, qui est un des feuillages les plus vendus, est issu à 100% de la récolte en colline. Il semble qu’uncréneau commercial existe pour une vente de tiges non ramifiées produites industriellement en conditions horticoles, orceci n’est envisageable que si le clonage de cette espèce est maîtrisé.

Le protocole de 2005 n’ayant pu être réalisé faute de partenaires est reconduit pour 2006 avec l’étude de lamultiplication in vitro à partir de pieds mères pré-sélectionnés au SCRADH. Le taux de reprise sera calculé etl’itinéraire technique de multiplication sera mis au point. Des plantations expérimentales pourraient alors voir le jour auSCRADH en 2007 pour des essais de commercialisation.

Comme pour 2005, ce programme n’est envisageable qu’avec une participation du laboratoire in-vitro de l’INRA-URIHSophia Antipolis.

Essai n°5 : Tests d’apports à la commercialisation

Ils pourront être effectués sur les nouveautés 2006 en fin d’année, en fonction du matériel végétal produit.En revanche pour les nouveautés testées en 2005, les Olearia, Melaleuca linariifolia, Melaleuca diosnifolia, Prunusilicifolia, Nandina domestica, plusieurs tests seront effectués à des périodes correspondant aux cycles des plants, ouselon leur période de récolte :De juillet à décembre pour les Melaleuca et Prunus ilicifolia, en hiver pour Nandina domestica.Des rameaux seront fournis à un producteur qui testera la réponse commerciale de chaque produit sur le marché du gréà gré sur le MIN fleurs de Nice.

Conditions générales des essais du CREAT :Toutes les variétés sont cultivées sous une serre verre de 500m², en container de 3 ou 40 litres. Le substrat est unmélange de tourbe-terreau-perlite. La fertilisation indispensable à des conduites différentiées en fonction des taxonss’effectue par un arrosage au goutte à goutte à l’aide d’engrais soluble complet.

IV. 2. Rôle de chaque partenaire :

Il est synthétisé dans le tableau suivant :

Espèces ou catégoriesd’espèces travaillées

dans le projet

CATE CREAT SCRADH

Calla XCampanule (1) XLisianthus X XPivoine XFeuillages et rameauxdécoratifs

X X

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(1) une action est prévue pour cette espèce au CATE mais, dans le cadre du programme régionald’expérimentation coordonné par ASTREDHOR. Les références acquises seront complémentaires àcelle du SCRADH.

Unité expérimentale de l’INRA Fréjus pour l’appui à la création variétale de la pivoineURIH de Sophia Antipolis (J P ONESTO) pour la multiplication in vitro du Lentisque, étude sur la mise àfleurs de la pivoine hors sol URIH de Sophia Antipolis , jardin Thuret INRA : fournitures de données et de plants de Restio, Melaleucaet autres feuillagesLa FDGEDA /Chambre d’agriculture pour le développement sur le terrain de variétés de feuillages.

IV. 3. Moyens en personnel (jours par catégorie pour chaque partenaire):

CATE CREAT SCRADH TOTAL

Ingénieur 28 10 35 73

Technicien 84 30 65 179

CDD 0 0

TOTAL 112 40 100 252

Données du tableau en jours

V. PRINCIPAUX RESULTATS OBTENUS EN 2006

Pour la Pivoine :

Pour la pivoine, la création variétale d’hydrides qui apporterait des couleurs jaunes et oranges et unemeilleure précocité se poursuit.

Le SCRADH en 2006 à conduit un programme à partir des résultats acquis en 2005 (SCRADH, INRAFréjus, INRA URIH) et de recherches bibliographiques récentes qui ouvrent des perspectives essentielles surla maîtrise de la culture hors sol et des calendriers précoces de productionLes objectifs de l’expérimentation étaient:- d’obtenir une production primeur de mars de façon à précéder les récoltes précoces (avril) locales obtenuessous abris à couverture temporaire- de mettre au point la culture hors sol : taille des conteneurs, âge, poids des plants, intérêt de la prégermination (débourrement en chambre chaude), et d’un traitement avec une hormone de croissance.- d’inclure la pivoine dans un système de rotations hors sol.

L’itinéraire suivant a été appliqué : origine et caractérisation des plants avant la mise en conteneur : poids, etnombre d’yeux, en moyenne 850 grammes et 13 yeuxCulture hors sol : conteneur de 25 litre de perlite, ferti irrigation à raison de 200 CC par arrosage et parconteneur, 1 à 3 fois par jour, EC : 1.8 puis 2, équilibre : 1 – 0.7 – 1.7, un plant par conteneur, densité 3.84conteneurs/m² de serreTraitement de vernalisation : 8 semaines à 4/5°CTest sur 9 plants de la variété Odile d’un traitement à la gibbérelline par trempage des rhizomes pendant20minutes dans une solution à une concentration de 500 ppmPré germination : une semaine à 25°CClimat de la serre : chauffage de nuit 12°C, consigne ouverture de jour 20°C pendant la phase de croissancepuis 17°C après la formation du bouton.

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Calendrier : la série pré germée a été rentrée en chambre froide la semaine 40 puis passée en chambre chaudela semaine 48 puis placée en serre semaine 49 La série non pré germée a été rentrée en chambre froide la semaine 41 puis placée en serre la semaine 49.

Les résultats : Le rendement obtenu est en moyenne de 6.27 fleurs par plant soit 24 fleurs au m² de serre. Le nombre defleurs avortées avec 3 par plant reste élevé. Les vitro plants de la variété Odile pré germés en conteneurdepuis un an (lot 2005) ont produit 7.3 fleurs, et ceux placés en conteneur depuis 2 ans (lot 2004) ont donné7.2 fleurs/plant, Reine Hortense également pré germé a présenté un rendement de 6.1 fleurs/plant Odile non pré germé a produit respectivement 8.8 fleurs pour les conteneurs de 1 an et 5.1 fleurs pour lesconteneurs de 2 ans. Aucune corrélation de rendement n’est mise en évidence entre les lots pré germés et nonpré germés, en revanche le rendement est plus élevé sur les lots 2005 que sur les lots 2004Dans l’ensemble les fleurs ont été de bonne qualité. Une grande proportion a été classée en catégorie extra etsur la SICA Marché aux fleurs de Hyères elles ont bénéficié d’un excellent prix de vente.Le traitement de pré germination a fortement influencé la précocité des récoltes. Les plantes traitées ontproduit du 9 février au 6 mars 2006 alors qu’avec les plantes non pré germés la récolte a débuté le 1er marspour de terminer le 20 mars 2006. L’occupation de la serre de 12 à 15 semaines seulement implique descultures complémentaires ; cette année la pivoine a été suivie d’un lis hors sol qui a donné une production dequalité fin mai début juin. Dès la fin de récolte des pivoines les conteneurs ont été transférés sous une combrière et une culture hors solde lis a été implantée dans les bacs et conduite avec succès.Les plantes traitées à la gibbérelline n’ont pas produit pour cause d’une application non conforme auxréférences bibliographiques.En conclusion de l’expérimentation 2006 on retiendra : - l’objectif de production précoce et de qualité est atteint- la faisabilité de la culture hors sol en conteneur- la validation des traitements de vernalisation et de pré germination- le grand intérêt de la pré germination car elle permet d’une part de réduire la durée du cycle sous serre etdonc d’offrir la possibilité de prévoir une culture avant et après la pivoine et ainsi d’économiser de l’énergie,de l’eau et des engrais.Cependant de nombreux points restent à étudier, notamment :- l’influence du poids et du vieillissement des plants en conteneur sur le rendement et la qualité- l’aptitude a cette technique d’une gamme variétale élargie- le comportement de plants issus de division de touffes- la possibilité d’utiliser des plants ayant subis une vernalisation naturelle- la disponibilité par les fournisseurs de plants aptes à la floraison dès la première année de culture en horssol- l’analyse économique…

Pour le Lisianthus :

L’expérimentation réalisée au SCRADH en 2006 en tenant compte des acquis procurés par les essais 2005avait pour objectif principal d’obtenir un calendrier de production très précoce de façon à exploiter uneremontée avant l’arrivée des principaux apports sur les marchésCette expérimentation a permis de mettre en évidence les principaux points techniques et économiquessuivants :- La faisabilité sous climat méditerranéen d'une production très précoce et échelonnée- La combinaison des séries de plantation, de leur remontée et les différents groupes de précocité des variétésont en effet permis d’obtenir une floraison continue des semaines 6 à 28.- L’intérêt de la remontée des séries très précoces. Le début de la 2ème coupe a eu lieu dès la semaine 20 c'est-à-dire avant les principaux apports régionaux.- Le rendement obtenu est élevé : 40 fleurs par m² pour les séries conduites sur une coupe, 90 fleurs par m²de serre pour les séries conduites sur 2 coupes - La qualité est moyenne en tout début de production (février) pour augmenter régulièrement en allant vers leprintemps. A ce titre les séries plantées semaines 49 à 3 ont permis d’obtenir la meilleure qualité. Pour lesséries plantées en automne semaines 41 à 45 les variétés du groupe 2 sont de qualité très supérieure auxvariétés du groupe 1 alors que la qualité des 2 groupes est semblable pour les séries plantées en hiversemaines 49 à 3.

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Au niveau économique les prix obtenus par la station à la SICA MAF de Hyères ont varié de 0,40€ à 0,70€par fleur avec une progression régulière pour culminer les semaines 20 à 22. Il y a une corrélation avec laqualité obtenue mais aussi une demande plus soutenue en avril et mai qu’en février.Compte tenu des rendements réalisés et de l’exploitation ou non de la remontée le chiffre d’affaires net decommission obtenu par la station varie de 21,6€ à 31,5€ par m² de serre pour une durée d’occupation de laserre de 18 à 39 semaines.Les charges liées aux techniques de forçage sont cependant élevées :

- Chauffage : dans les conditions de culture pratiquées au SCRADH chauffage nuit de 15°C au gaznaturel, le coût moyen pour les 5 séries est de 4,38€ par m² de serre avec une fourchette de 2,49 à 4,98€ parm² suivant la date de plantation.

- Eclairage : dans les conditions de culture pratiquées à la station : 5000lux, tarif bleu EDF heurescreuses la dépense moyenne est de 3,87€ par m² amortissement de l’installation compris. Le coût moyenchauffage plus éclairage s’établi à 8,75€. En conclusion malgré des charges élevées ces techniques de forçage sont envisageables en entreprises. Leurrentabilité exacte est toutefois à établir, elles restent liées au choix judicieux des variétés selon l’époque deplantation et l’optimisation de l’occupation de la serre car le lisianthus n’occupe pas l’espace toute l’année.

Au CATE l’objectif du programme en 2006 était de chercher à réaliser sur une même surface de serre 2cultures successives de Lisianthus dans l’année tout en conservant un période creuse en hiver suffisammentlongue pour réaliser une culture de bulbe. En effet, les essais précédents montrent qu’une production deLisianthus toute l’année nécessite l’utilisation de l’éclairage photosynthétique et de beaucoup de chauffageen hiver. Ce type de schéma nous semble a priori peu rentable, d’autant que l’objectif de qualité recherchéest élevé.

En 2006, les cultures ont été mises en place conformément au planning prévu : semaines 07 et 11 pour la1ére série et semaines 27 et 30 pour la 2éme série. La récolte sur la 2éme série de Lisianthus vient juste dedébuter et il est encore trop tôt pour établir les conclusions définitives de l’essai.

Toutefois, malgré des consignes de températures de chauffage relativement élevées au cours de la 1ére sériede culture (T° chauffage nuit : 17°), les durées totales de culture des séries implantées semaines 07 et 11 ontété relativement longue. Le climat particulièrement froid cette année en hiver et au printemps explique enpartie ce phénomène. Il a été nécessaire d’accélérer la vitesse de floraison en fin de cycle en augmentantfortement les températures d’aération. Il en a résulté un certain chevauchement dans la récolte des différentesparcelles et le délai pour la remise en culture a été très court avant la mise en place de la 2éme série.

Il faut noter cependant que la qualité de la série implanté semaine 07 a été très bonne (99 % d’extra et 68,4fleurs commercialisées /m² de planche) et cela, alors que la culture a été conduite en l’absence complèted’éclairage photosynthétique, condition qu’on pensait ne pas pouvoir être possible pour une plantation aussiprécoce.

Il faut également noter le bon comportement qualitatif obtenu avec une densité de plantation de 80 plants /m²de planche alors que les essais précédents avaient été conduits à la densité de plantation de 64 plants /m² deplanche. Une première simulation montre les répercussions très favorables sur le résultat économique decette augmentation de densité à la plantation.

De plus, l’achat de jeunes plants reste un poste de charge important en Lisianthus. Dans un calendrier deculture comme celui mis en place dans cet essai, il pourrait être intéressant de chercher à exploiter laremontée de tige après la récolte plutôt que d’implanter une nouvelle culture. Le temps nécessaire pour laremise en place de la 2éme série après la fin de la récolte de la 1ére série ne serait alors plus un problème.Pour disposer d’une remontée suffisamment qualitative, il est nécessaire que les températures ne soient pastrop élevées. Une aération nocturne forcée à la fin du printemps et en été devrait pouvoir permettre demaîtriser la température moyenne /24H et donc la qualité de la remontée.

Ce type de schéma reste à valider dans les conditions du nord ouest de la France.

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Pour le Calla au CATE en 2006 :

En ce qui concerne l’expérimentation conduite en culture hors-sol, la qualité des fleurs produites a étéexcellente et la commercialisation s’est faite dans de très bonnes conditions. Les niveaux de productionatteints ont par contre été très différents selon les modalités étudiées. Ce niveau a été élevé pour les bulbesachetés en 2006 avec 6,6 fleurs commercialisées /bulbe planté sur une variété comme Romance et 3,3 fleurscommercialisées /bulbe planté pour la variété Kapitein Tendens.Par contre, pour les bulbes achetés en 2005 et recultivés en 2006, le niveau de production a été nettementplus faible : 3,1 fleurs commercialisées /bulbe planté pour la variété Romance et seulement 0,5 fleurscommercialisées pour la variété Kapitein Tendens

En revanche, en culture hors-sol, l’état sanitaire a pu être très bien préservé et il n’y a pas eu d’attaque par labactérie Erwinia. Le grossissement des bulbes après le forçage a également été d’un bon niveau.

Pour une plantation de début février, la récolte des fleurs s’est étalée de fin mars à début juin. Aucunéclairage photosynthétique n’a été employé. Pour limiter les consommations d’énergie au départ de laculture, un doublage de la serre a été effectué (en plus de l’écran thermique) par un film plastique.

La pratique de la culture en hors-sol entraîne par contre une augmentation du coût de production du fait del’utilisation de caisse et d’un volume important de substrat. Aussi, un essai de culture en pleine terre a-t’ilétait réalisé. Le niveau de production apparaît légèrement plus faible (6,6 fleurs commercialisée /bulbe enhors-sol contre 5,5 fleurs /bulbe en pleine terre sur la variété Romance). La qualité des fleurs et égalementlégèrement inférieure (95 % d’extra en hors-sol contre 92 % en pleine terre). Mais, la serre était égalementdifférente.Par contre, on observe en pleine terre, des dégâts liés à la bactérie Erwinia assez important avec desdestructions importantes dans les lots de bulbes. La culture en pleine terre pourrait sans doute être optimisé,en particuliers par rapport à l’irrigation. Mais, il semble difficile de maintenir durablement des lots de bulbesdans ce schéma de culture.

Au regard des éléments collectés dans la bibliographie, il semble que le faible niveau de production en fleursdes lots recultivés en 2éme année dans cet essai, puisse être attribué à 2 facteurs :

- la température de stockage des bulbes entre la cultures de 2005 et celle de 2006 : un stockage à9°C aurait une influence négative sur la production de fleurs. Un stockage à 13°C après un séchagecomplet des bulbes aurait été préférable.

- Le traitement des bulbes par la gibbérelline avant la plantation : ce traitement est nécessairepour provoquer l’initiation florale des bourgeons dominants et axillaires présent sur les bulbes. LesGibbérellines jouent également un rôle sur le développement des fleurs en favorisant l’émergencedes fleurs à partir des bourgeons initiés. Dans cet essai, ce traitement a été appliqué par pulvérisationsur les turions à la concentration de 100 ppm conformément à ce qui est préconisé par un fournisseurde bulbes. Cette application ne semble pas avoir fonctionnée. Les références bibliographiques surl’utilisation de Gibbérellines pour favoriser la floraison des Calla sont assez nombreuses mais peuhomogènes : des concentrations de 25 à 1000 ppm de GA3 pour des trempages allant de 10 secondesà 16 heures sont décrits comme procurant une bonne efficacité. La technique du trempage des bulbesdans un bain de gibbérellines semble la plus couramment admise, plutôt que celle de la pulvérisationsur les turions. L’utilisation d’un mélange Gibbérellines + Cytokinine (Promalin) est préférable car ildiminue le % de fleurs déformées provoquées par les fortes concentrations de gibbérellines utiliséesseules. L’effet des hormones dépendrait toutefois de plusieurs facteurs tel que la taille des bulbes,l’age des bulbes et donc de la durée de conservation, de la présence ou non de nombreux bourgeons,de la variété, du stade physiologique (à travers la taille du turions notamment).

Au niveau de l’itinéraire de culture du Calla étudié dans ce programme, il apparaît que certaines étapes sontmaîtrisées alors que d’autres ne le sont pas encore:

- le forçage pour obtenir une production de fleurs semble assez bien maîtrisé en condition hors-sol. Enpleine terre, une optimisation est certainement possible. Le forçage en abris plastique sommaire pourune culture tardive serait à étudier pour limiter les coûts de production.

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- la phase de régénération et de grossissement des bulbes consécutif à la phase de production de fleurssemble également maîtrisée en culture hors-sol. En pleine terre, des pratiques de lutte contre Erwiniaet l’optimisation de l’irrigation sont à travailler pour éviter de perdre des bulbes.- Au niveau du stockage des bulbes, très peu de perte de bulbes a été enregistrée pour des raisonssanitaires ou physiologiques malgré une conservation assez longue. La température de conservationest à modifier pour moins pénaliser la production de fleurs lors du forçage suivant.- Le trempage des bulbes avec des gibbérellines avant la mise en forçage reste un point à améliorerpour maîtriser la totalité du cycle de culture.

Pour les Campanules Médium Champion

Au SCRADH : l’objectif du programme 2006 était triple : confirmer les aptitudes de 4 variétés, déterminerun itinéraire de culture avec éclairage photopériodique afin de maîtriser un calendrier de production continuede novembre à juin et connaître la capacité de ces variétés à remonter pour réaliser une seconde récolte surles mêmes plantes.

8 séries de plantation ont été réalisées en 2 rotations : semaines 37, 40, 43, 46, 50, 3, 6, 10, avec une conduitesous éclairage photopériodique (16 h de jour par 24 h, à partir de la plantation de semaine 40) un chauffagede nuit de 12°c et une consigne de ventilation de 15°c.La floraison a débuté le 23 novembre 2005 et s’est terminée le 1 juin 2006. Le calendrier de plantation apermis une production en continue à l’exception d’une coupure d’une dizaine de jours fin mars et début mai.La durée du cycle de la plantation au début de la récolte a été de 9 à 10 semaines selon les séries. La qualité de la récolte a été bonne pour les séries plantées semaines 37,40, 43,6 et 10, insuffisante pour lesséries d’hiver plantées semaines 46, 50 et 3 La hauteur des tiges florales s’est révélée suffisante (50 à 90 cm pour 7 séries, la plantation de la semaine 3 aété trop courte ce qui a provoqué un déclassement des fleurs en premier choix et même second choix. Lavariété bleu foncé a donné dans chaque série des fleurs plus courtes et de qualité inférieure aux 3 autrescouleurs. Cette variété présente une faculté germinative et une croissance au stade jeunes plants nettementinférieures aux autres. Toutefois on observe une qualité de plants inférieure sur les livraisons de minovembre à début janvier. On observe une baisse de la qualité des fleurs récoltées à partir de ces plants.

L’essai avec exploitation de la remontée (2 récoltes prévues par plant) a été conduit avec une plantation de lasemaine 37 avec un éclairage photopériodique de la semaine 40 à la floraison puis une interruption pendant 3semaines suivi d’un ré éclairage La consigne de chauffage était pour la nuit de 10°C et le seuil de ventilationde 15°C.La première floraison obtenue a été de bonne qualité par contre la remontée n’a pas permis de valoriser lesfleurs toutes trop courtes et de qualité insuffisante. Cet essai confirme les observations réalisées lors desessais 2005.Sur le plan commercial nous avons constaté pour cette espèce une demande plus orientée sur la saisonprintanière. Cela s’est traduit pour cette période par des prix de vente supérieurs.L’itinéraire technique de cette culture étudié dans ce programme se révèle coûteux : prix des plants élevé(0.13€), éclairage photopériodique indispensable, chauffage à 12°C. Le prix moyens de vente ne permet pasde rentabiliser toutes les séries, il est donc nécessaire de poursuivre le programme pour aboutir à un itinérairemoins coûteux.En 2007 l’essai sera conduit dans le cadre du programme régional avec un chauffage réduit

Pour les feuillages à couper

Au niveau du CREAT :

Pour les variétés déjà éprouvées: Melaleuca armillaris et bracteata, Agonis flexuosa , Correa alba, Visneamocanera et Leptospernum lanigerum :Hausse de la productivité. Pas de baisse de la qualité .Pas de problèmes sanitaires. Bon comportementgénéral, rusticité avérée.

Pour les nouveautés:

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Une première sélection permet de retenir Melaleuca linariifolia et diosnifolia, Prunus ilicifolia, Nandinadomestica, Olearia traversii et scillionensis. Ces variétés tiennent leurs promesses sur leurs intérêtsesthétiques, sur leur rusticité et leurs sensibilités aux maladies et ravageurs.Les tests de tenue en vase ont permis de déterminer les périodes de récoltes.

Au niveau du SCRADH :

Certains taxons sont étudiés de façon complémentaire par le CREAT et le SCRADH. Dans nos essais laplante doit se satisfaire des conditions pédoclimatiques locales, aussi la sélection est plus dure qu’enconditions hors sol sous abri. La résistance aux gels parfois violents (-8°C) survenant en novembre ou marsaprès des périodes plus douces est souvent un critère d’élimination.- Ce fut le cas pour les Melaleuca bracteata en mars et décembre 2005, dont la quasi totalité du feuillage a

été gelée. Les pieds sont encore vivants mais la sensibilité des plants est telle qu’aucune production n’estenvisageable. L’espèce est donc éliminée. L’Agonis flexuosa, malgré un produit de très belle qualité, estabandonné pour les mêmes raisons.

- Les Melaleuca armillaris ont mieux résisté au gel mais les dégâts en décembre compromettent la récoltehivernale, là plus importante. De plus le produit obtenu n’a pas réellement d’originalité, même s’il esttrès esthétique. Le prix des tiges sera donc assez faible (gamme à ± 0.08 €/tige) pour un temps de récolterelativement long (architecture assez désordonnée de la plante). La combinaison des facteurs rendl’espèce peu intéressante, aussi l’étude sera stoppée fin 2006.

- Le Correa alba est très bien adapté à nos conditions de culture et a présenté une croissance sansreproches. Le port en pointe de ses tiges en fait en produit peu adapté au marché. De plus les plantesparticulièrement sensibles à la maladie du charbon ont constamment un feuillage noircit. Aucune lutten’étant envisageable contre cette maladie, la combinaison des facteurs force à abandonner l’étude decette espèce.

Si dans le partage des espèces le CREAT étudie la production de fougères, le SCRADH a débuté une étudesur 2 espèces de Restionaceae, le Chondropetalum tectorum et le Calopsis paniculata. L’essai a débuté en mars 2006, dès réception des plantes, selon le protocole prévu. L’année 2006,actuellement caractérisée par une forte sécheresse et de fortes chaleurs, permet d’apprécier l’adaptationpédoclimatique des espèces. S’il n’y a à priori aucune crainte à avoir pour le Chondropetalum, le Calopsissera observé de plus prêt.

Le dernier point du programme prévu porte sur le clonage in vitro du Pistacia lentiscus, en vue d’uneproduction industrielle de tiges non ramifiées. Les essais pour la mise au point des milieux deculture/enracinement ont débuté fin 2005 à l’INRA Sophia Antipolis. Le milieu de culture est en cours dedéfinition à partir de semis in vitro mais la mise en culture in vitro de matériel végétal n’est pas encoremaîtrisée. Les plants « sélectionnés » au SCRADH et rabattus en 2006 permettent de fournir du matérielvégétal de qualité pour les essais dès l’automne 2006.Il est peu probable que des clones puissent être testés en production en 2007. Au mieux nous pourronsétudier les clones des semis effectués.

Les comptes rendus complets de chacunes des actions de ce programmes sont présentés dans des fichiersséparés associés à la fiche action de ce programme elle même intégrée à la base résulhor.

VI. EVALUATION

L’évaluation sera réalisée par le Conseil Scientifique d’ASTREDHOR.Un comité de pilotage sera constitué et se réunira au moins 1 fois par an.

VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

AGRESTES Cahiers, 2003. Recensement de l’Horticulture ornementale et des pépinières de 2001. AgrestesCahiers, 4, 81 pages.

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