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Mémoire, répétition et transmission, au cœur des addictions Journée annuelle du CRAA, Bordeaux, 09/10/2014 Dr Jean-Michel Delile psychiatre, thérapeute familial CEID-addiction, Bordeaux 1

1. Répétition et compulsion Répétition transgénérationnelle et contexte social Transmission et héritabilité Le cerveau modelé par l’environnement Approche

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  • Rptition et compulsion Rptition transgnrationnelle et contexte social Transmission et hritabilit Le cerveau model par lenvironnement Approche intgrative Conclusion : oubli de loubli ? 2
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  • 1er usage Usage rpt non problmatique Usage compulsif arrt rechute arrt Lusage normal est modulable (il tient compte de lenvironnement et des expriences) : facteurs sociaux Dans la dpendance, lusage est autonome, il ne tient plus compte de lenvironnement ni des expriences : vulnrabilits Accumulation de dommage 4
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  • Date of download: 9/11/2013 Copyright American Psychiatric Association. All rights reserved. From: DSM-5 Criteria for Substance Use Disorders: Recommendations and Rationale Am J Psychiatry. 2013;170(8):834-851. doi:10.1176/appi.ajp.2013.12060782 DSM-IV and DSM-5 Criteria for Substance Use Disorders a One or more abuse criteria within a 12-month period and no dependence diagnosis; applicable to all substances except nicotine, for which DSM-IV abuse criteria were not given. b Three or more dependence criteria within a 12-month period. c Two or more substance use disorder criteria within a 12-month period. d Withdrawal not included for cannabis, inhalant, and hallucinogen disorders in DSM-IV. Cannabis withdrawal added in DSM-5. Figure Legend: 6
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  • Addiction affects multiple brain circuits, including those involved in reward and motivation, learning and memory, and inhibitory control over behavior. Some individuals are more vulnerable than others to becoming addicted, depending on genetic makeup, age of exposure to drugs, other environmental influences, and the interplay of all these factors. Principles of Effective Treatment. 7
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  • No single treatment is appropriate for everyone. Matching treatment settings, interventions, and services to an individual's particular problems and needs is critical to his or her ultimate success in returning to productive functioning in the family, workplace, and society. Treatment needs to be readily available. Remaining in treatment for an adequate period of time is critical : at least 3 months. Recovery from drug addiction is a long term process and frequently requires multiple episodes of treatment. 8
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  • Facteurs de risque lis aux produits Facteurs individuels de vulnrabilit (ou de rsistance) Facteurs de risque (ou de protection) environnementaux Addiction : la rsultante de la rencontre entre un produit et un individu dans un environnement socio-culturel donn 9
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  • Potentiel addictif : Rapidit dinstallation de la dpendance induite chez lanimal Rapport consommateurs dpendants/consommateurs non dpendants Modes de consommation : per os, fum, IV, snif, etc. Risques dapparition de complications sanitaires, psychologiques ou sociales 10
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  • Gntiques et biologiques : lignes de rat plus ou moins sensibles au risque addictif des substances Rle par exemple de lallle A1 du gne codant le rcepteur dopaminergique D2 Psychologiques : Traits de personnalit Tempraments Perturbations du comportement Psychiatriques 12
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  • Date of download: 6/13/2013 Copyright American Psychiatric Association. All rights reserved. From: Transitions in Illicit Drug Use Status Over 3 Years: A Prospective Analysis of a General Population Sample Am J Psychiatry. 2013;170(6):660-670. doi:10.1176/appi.ajp.2012.12060737 Modeling Approach to Transitions in Drug Use Status From Baseline to 3-Year Follow-Up Among U.S. Adults Age 18 and Older aa Predictors based on reduced multinomial regression models (from Table 3). Figure Legend: 13
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  • Lien entre environnement et fonctionnement psychique, dysrgulation de laxe corticotrope vnements familiaux : Surreprsentation des dcs prmaturs (pres) Conduites dintoxication alcoolique du pre Conduites dintoxication mdicamenteuse de la mre Probmes multiples : deuils, divorces, sparations, abandons, etc. vnements individuels : Pertes et deuils Grossesses non dsires Abus sexuels, viols, incestes Traumatismes Maladies graves Absence de domicile stable Place des PTSD et du stress dans la rechute 14
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  • Addiction Volume 106, Issue 3, pages 657-669, 16 NOV 2010 DOI: 10.1111/j.1360-0443.2010.03194.x http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1360-0443.2010.03194.x/full#f1 Volume 106, Issue 3, http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1360-0443.2010.03194.x/full#f1 15
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  • Aprs le pch et la faute morale 16
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  • Reprsentation mdicale : laddiction, lintemprance (B. Rush, 1785), en tant que maladie avec des symptmes physiques, psychiques, moraux et sociaux Une cause : la drogue Un modle : lintoxication Un traitement : le sevrage (dsintoxication) Une politique : la prohibition 17
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  • Benjamin RUSH 1784 An Inquiry Into the Effects of Ardent Spirits Upon the Human Body and Mind La date, tout dabord : Poser la naissance de laddiction maladie aux alentours de 1785 en fait une invention contemporaine de la naissance de la dmocratie, et 18
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  • Tous les usagers ne deviennent pas dpendants La plupart des dpendants rechutent aprs un sevrage Donc, il y a dautres facteurs causaux : individuels, familiaux et/ou sociaux : observations cliniques Laddiction en tant que symptme Dun trouble global, mdico-psychosocial, gntique , quelle aggrave secondairement : thorie de la dgnrescence de Morel et Magnan, Magnus Huss, Cesare Lombroso, hyginisme, eugnisme, darwinisme social Dun trouble psychologique : modle de lauto- mdication 19
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  • Transmission et dterminismes familiaux et sociaux : une mmoire trans-gnrationnelle ? 20
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  • Dgnrescence : 1857 le terme, attribu par Morel Buffon, dsigne tout trouble mental ayant pour origine, soit lhrdit, soit une affection acquise du jeune ge. Cest une dviation maladive du type primitif adamique parfait, dviation amplifie par la prcarit sociale et lusage des substances et transmissible, aggrave, la gnration suivante Saint Augustin, Rousseau 21
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  • Elle se transmet selon le second principe lamarckien de lhrdit des caractres acquis et volue, de gnration en gnration, selon une nosologie unitaire et hirarchise de gravit croissante : depuis la simple exagration du temprament nerveux , puis lalination mentale jusqu la dgnrescence finale, sanctionne par la strilit, limbcillit, lidiotie , qui conduit llimination de la ligne dgnre . 22
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  • Elle relve, selon le premier principe de Lamarck, de ladaptation de lindividu son milieu, naturellement dgnrateur : interactions individu/environnement Lamarck, Systme analytique des connaissances positives de lhomme (1820) : lhomme tant un tre naturel, la sociologie doit relever de la biologie, dautant que la socit engendre et amplifie les ingalits naturelles autant que sociales. Lamarck accuse le pauprisme urbain : les hommes sont resserrs dans des lieux malsains, ne respirant quun air vici, irrgulirement et mal nourris, se livrant toutes sortes dexcs lorsquils en trouvent loccasion , et sujets des maladies en quelque sorte endmiques , qui se perptuent chez eux par la gnration 23
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  • Les travaux de Huss (1852) sur ce quil baptise alcoolisme , de Moreau de Tours (1845) sur le haschich, de Morel (1855, 1864) lui-mme sur le crtinisme et dautres sur la tuberculose, le pauprisme, le tabagisme, le crime, la prostitution, les toxiques, lindustrialisation, lurbanisation, la syphilis, la promiscuit, la consanguinit Puis son lve Magnan, la suite de la parution de luvre de Darwin (1859) fait voluer cette thorie vers le darwinisme social 24
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  • Le tableau clinique, psychique et physique, dun malade mental correspond son niveau de dgnrescence, tabli selon sa place sur larbre gnalogique familial, et son hrdit de transformation de laffection dont il a hrit en la sienne propre, de gravit accrue. Inn/acquis Cest ce quillustreront en 1862 Les misrables de Hugo, dnonant la dgradation de lhomme par le proltariat, la dchance de la femme par la faim, latrophie de lenfant par la nuit , savoir lignorance. Puis Zola ! 25
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  • Avant mme de rdiger le premier roman de la srie, Zola avait dress en 1868 un arbre gnalogique de ses personnages. Pour l'hrdit, Zola s'est inspir des travaux du docteur Claude Bernard (1813-1878), compagnon dinternat et de chambre de Morel Il s'agissait pour Zola d'affirmer que, dans le roman naturaliste, il n'y a plus de barrire entre science et littrature. Alphonse Daudet aurait dit que, s'il avait possd un tel arbre, il se serait pendu sa plus haute branche. Rfrence directe et explicite la thorie de la dgnrescence 27
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  • Gervaise (Lassommoir): ne en 1828 ; a deux garons d'un amant, Lantier, dont l'ascendance compte des paralytiques, qui l'emmne Paris et l'y abandonne ; pouse en 1852 un ouvrier, Coupeau, de famille alcoolique, dont elle a une fille ; meurt de misre et d'ivrognerie en 1869. Traits du pre. Conue dans l'ivresse. Boiteuse. Blanchisseuse. tienne Lantier (Germinall) : n en 1846. Ressemblance physique de la mre, puis du pre. Mineur. Vit Nouma avant de partir vers une destination inconnue, dport. Il finit seul, sans famille. Jacques Lantier (La Bte humaine) : n en 1844, meurt en 1870 d'accident. Traits de la mre. Ressemblance physique du pre. Hrdit de l'alcoolisme se tournant en folie homicide. tat de crime. Mcanicien. 29
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  • Des facteurs gntiques ont depuis longtemps t voqus dans ltiologie des addictions Il sagit dinfluences gntiques complexes sur la mtabolisation des drogues, la sensibilit aux drogues ou sur le contrle des influences environnementales. Ces influences complexes ne sont pas dues laction dun seul gne spcifique et nobissent pas un simple modle mendlien. 31
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  • Hritabilit = face un trait comportemental particulier, son hritabilit est la part causale attribuable des facteurs gntiques hrits par opposition des facteurs environnementaux Pour la prciser face des traits gntiques complexes, on sappuie sur les tudes de jumeaux (monozygotes/dizygotes) et les tudes dadoption Hritabilit moyenne des addictions : 40 % 32
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  • Toutes ces tudes montrent des diffrences significatives de prdisposition la dpendance selon les classes de substances ou daddictions Vulnrabilits communes : impulsivit, prcocit des consommations En aucun cas lhritabilit nest gale 100 %, ce qui est fortement vocateur dinteractions complexes polygniques/environnement interactions rciproques (y compris influence de lenvironnement sur lexpression des gnes) 36
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  • Le travail rcent de Kenneth S. Kendler et al ( Genetic and Family and Community Environmental Effects on Drug Abuse in Adolescence : A Swedish National Twin and Sibling Study, AJP in advance, 09/2013 ) a permis de prciser les influences gntiques, familiales et sociales. Les registres permettent en effet de prciser non seulement certains facteurs gntiques mais aussi la dure de cohabitation sous le mme toit, la prsence dune fratrie, le niveau socio- conomique de la famille et du quartier de rsidence puis de croiser ces donnes avec la prvalence des usages de drogues. 37
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  • Population sudoise : 9,5 millions MZ-MM : 3 899 paires DZ-MM : 4 238 MZ-FF : 4 558 DZ-FF : 4 313 DZ-MF : 12 447 MM : 718 276 FF : 641 506 MF: 1 347 324 38
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  • Hritabilit confirme : corrlations nettement plus fortes chez les jumeaux monozygotes que chez les dizygotes Les corrlations chez les DZ, MM ou FF, sont suprieures la moiti des corrlations chez les MZ : influences environnementales familiales Effets environnementaux plus marqus chez les garons que chez les filles et donc hritabilit plus leve chez les filles Les jumeaux dizygotes se ressemblent plus, en profil addictif, que les fratries simples linfluence est majeure quand lcart dge est 2 ans (ancadet) 40
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  • Le nombre dannes partages dans la mme maison accroit le risque de ressemblance addictologique dans la fratrie Surtout si les ges de naissance sont rapprochs (leffet disparait quand il y a plus de 12 ans dcart) Leffet environnemental (vivre dans le mme quartier ou la mme agglomration) est similaire celui de vivre sous le mme toit 41
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  • Ces donnes suggrent quune grande part des effets environnementaux provient dinfluences sociales (disponibilit de la drogue, environnement scolaire, effets des pairs) plutt que dinfluences familiales (monitoring parental, qualit relationnelle parent-enfant) Effets plus marqus chez les garons : influence des pairs plus intense et durable, plus grande sensibilit aux environnements dfavoriss, quittent la maison plus tard, prcocit des usages 42
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  • Ltude du contexte social de ces familles et de leur environnement de quartier ainsi que les donnes de dclassement social confirment que les enfants grandissant dans des milieux prcaires sont plus risque de conduites externalises comme les usages de drogues. Les donnes de ltude indiquent que le statut socio-conomique des familles et, surtout, le dclassement de lenvironnement de quartier sont des facteurs prdictifs indpendants dabus de drogues. Ralit de la transmission sociale (horizontale) de lusage et de labus de drogues ladolescence. 43
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  • Confirmation des modles trivaris : produit/sujet/environnement Et des intuitions des cliniciens du XIX me sicle sur linfluence du milieu et sur les interactions croises et transmissibles , innes et acquises 44
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  • Les addictions et lhrdit sans gnes 45
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  • Dus la consommation de drogues Ou un stress chronique Ils modifient le cerveau confront ces expriences Prdisposition rsister ou succomber la dpendance (la dpression ou dautres maladies psychiques) Interactions gnes/environnement Transmission intergnrationnelle de ces modifications pigntiques 46
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  • Un gne est une squence dADN imposant la composition des protines, molcules qui assurent la plupart des processus biologiques. LADN nest pas repli au hasard dans le noyau cellulaire, il est enroul autour de protines (histones) et forme des paquets qui constituent les chromosomes. Protines + ADN dans les chromosomes = chromatine 47
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  • Cet arrangement permet de contrler lactivit des gnes Quand larrangement est compact, les gnes restent silencieux (ex : dans un neurone, gnes qui codent les enzymes du foie, enfouis dans des rgions chromosomiques compactes) Zones relches : la machinerie cellulaire peut transcrire lADN en ARN 48
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  • Ltat dans lequel se trouve la chromatine (condense ou non) dpend des marques pigntiques, des molcules qui se fixent sur les histones ou sur lADN lui- mme. Ces marques crent une sorte de code qui indique le degr de compacit de la chromatine et, par l-mme, si les gnes sous-jacents doivent ou non tre transcrits. 49
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  • I. Maze & Eric Nestler, Institut Friedman de recherche sur le cerveau, Hpital Mount Sina, New York Nature annals of the NY Academy of sciences, 2011, 1216, 99-113 50
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  • Lexposition des drogues comme la cocane peut modifier lexpression des gnes en modifiant la compacit de la chromatine Plus cette exposition est rpte, chronique, plus ces modifications sont durables : hypersensitivit le + souvent Lenvironnement peut influer sur lactivit des gnes en rgulant le comportement des scripteurs et des effaceurs pigntiques. 51
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  • Certaines modifications pigntiques provoquent des changements de comportement permanents : soins maternels et comportement de la progniture (Meaney, Universit Mc Gill) Les changements pigntiques peuvent tre transmis dune gnration la suivante sans tre transmis par les cellules sexuelles 52
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  • Quand le comportement dune mre (ratte) modifie la rgulation pigntique dans le cerveau dun de ses petits, ce dernier prsente le mme comportement que sa mre, lequel modifie les marques pigntiques et, par consquent, le comportement de ses petits, et ainsi de suite 53
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  • Pas de preuves convaincantes malgr des travaux vocateurs sur la transmission intergnrationnelle du stress chronique (I. Mansuy, Universit de Zurich) Le retour de Lamarck ? 54
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  • Genetic Background Development Deleterious Perinatal Environments Epigenetic Mechanisms Phenotype State / Trait Life events Trauma Unhealthy society Allostatic State Vulnerability Biobehavioral Disorders Drug abuse Psychopathology Systemic Diseases Long-term Maladaptation Coping Social support Resilience 55
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  • Phnomne pluridimensionnel 56
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  • The burden of coordinating care and meeting the service needs of the population should rest on the system, not on the families or consumers who are already struggling because of a serious illness Presidents New Freedom Commission, 2003 Goal is go from a system where services are system centered to one where they are client centered. 58
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  • Improve access to both mental health and substance abuse services Make interventions more focused on client needs. Transfer the burden of coordinating treatment from the client to the system. Drake et al., 2008 59
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  • Linfluence ngative des comorbidits sur le pronostic et leur sous-diagnostic / filire Dvelopper les capacits de reprage ( no wrong door system ) et dinterventions Squentielles Coordonnes Conjointes Intgres Un vritable dfi 60
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  • -Soins primaires et addictologie -Mdicaments et approche psychosociale -Psychiatrie et addictologie 61
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  • Dimension verticale : dveloppement de la trajectoire addictive (usage, usage risques, abus, addiction), ncessit dune approche intgrative prvention/ soins : ex des CJC, consultations avances, partenariats jeunesse Dimension horizontale : hpital, maternit, sant au travail, sant scolaire, communaut, famille, populations spcifiques Acteurs sociaux 62
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  • Denise A. Hien, Ph.D., Huiping Jiang, Ph.D., Aimee N.C. Campbell, Ph.D., Mei-Chen Hu, Ph.D., Gloria M. Miele, Ph.D., Lisa R. Cohen, Ph.D., Gregory S. Brigham, Ph.D., Carrie Capstick, Ph.D., Agatha Kulaga, M.S.W., James Robinson, M.Ed., Lourdes Suarez- Morales, Ph.D., and Edward V. Nunes, M.D. Am J Psychiatry 2010; 167:95-101 OBJECTIVE: The purpose of the analysis was to examine the temporal course of improvement in symptoms of posttraumatic stress disorder (PTSD) and substance use disorder among women in outpatient substance abuse treatment. RESULTS: Subjects exhibiting nonresponse, substance use response, or global response tended to maintain original classification; subjects exhibiting PTSD response were significantly more likely to transition to global response over time, indicating maintained PTSD improvement was associated with subsequent substance use improvement. Trauma-focused treatment was significantly more effective than health education in achieving substance use improvement, but only among those who were heavy substance users at baseline and had achieved significant PTSD reductions. CONCLUSIONS: PTSD severity reductions were more likely to be associated with substance use improvement, with minimal evidence of substance use symptom reduction improving PTSD symptoms. Results support the self-medication model of coping with PTSD symptoms and an empirical basis for integrated interventions for improved substance use outcomes in patients with severe symptoms. 64
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  • In a previous study we showed that 6 women with SUD-PTSD and assigned to eight sessions of EMDR focused on traumatic memory showed a significant reduction in PTSD symptoms but not in SUD symptoms (Perez & Tapia, in press). Previous studies engaged in integrated-treatment intervention for SUD showed that: -early maladaptive schemas underpin psychological problems such as PTSD (Cockram et al., 2010) and SUD (Brotchie et al., 2004) -reprocessing the addiction memory with EMDR decreased craving for alcohol post-treatment (Hase et al., 2008) In a previous study we showed that 6 women with SUD-PTSD and assigned to eight sessions of EMDR focused on traumatic memory showed a significant reduction in PTSD symptoms but not in SUD symptoms (Perez & Tapia, in press). Previous studies engaged in integrated-treatment intervention for SUD showed that: -early maladaptive schemas underpin psychological problems such as PTSD (Cockram et al., 2010) and SUD (Brotchie et al., 2004) -reprocessing the addiction memory with EMDR decreased craving for alcohol post-treatment (Hase et al., 2008) CPDD, Puerto Rico, June17th, 2014 REFERENCES Back, S.E. (2010). Toward an improved model of treating co-occurring PTSD and Substance Use Disorders. American Journal of Psychiatry, 167 (1), 11-13. Brotchie, J., Meyer, C., Copello, A., Kidney, R., & Waller, G. (2004). Cognitive representations in alcohol and opiate abuse: the role of core beliefs. British Journal of Clinical Psychology, 43 (3), 337342. Cockram, D.M., Drummond, P.D., & Lee, C.W. (2010). Role and treatment of early maladaptive schemas in Vietnam veterans with PTSD. Clinical Psychology and Psychotherapy, 17, 165-182. Hase, M., Schallmayer, S., & Sack, M. (2008). EMDR reprocessing of the addiction memory: Pretreatment, posttreatment, and 1-month follow-up. Journal of EMDR Practice and Research, 2 (3), 170-179. Perez-Dandieu, B., & Tapia, G. (in press). Treating trauma in addiction with EMDR: A pilot study. Journal of Psychoactive Drugs. REFERENCES Back, S.E. (2010). Toward an improved model of treating co-occurring PTSD and Substance Use Disorders. American Journal of Psychiatry, 167 (1), 11-13. Brotchie, J., Meyer, C., Copello, A., Kidney, R., & Waller, G. (2004). Cognitive representations in alcohol and opiate abuse: the role of core beliefs. British Journal of Clinical Psychology, 43 (3), 337342. Cockram, D.M., Drummond, P.D., & Lee, C.W. (2010). Role and treatment of early maladaptive schemas in Vietnam veterans with PTSD. Clinical Psychology and Psychotherapy, 17, 165-182. Hase, M., Schallmayer, S., & Sack, M. (2008). EMDR reprocessing of the addiction memory: Pretreatment, posttreatment, and 1-month follow-up. Journal of EMDR Practice and Research, 2 (3), 170-179. Perez-Dandieu, B., & Tapia, G. (in press). Treating trauma in addiction with EMDR: A pilot study. Journal of Psychoactive Drugs. Tapia Geraldine c, Perez-Dandieu Beatrice a, b, Lenoir Hugo c, Othily Erika c, Cassen Myriam b, Delile Jean-Michel a a CEID-addiction, 24 rue du Parlement Saint-Pierre 33000 Bordeaux, France, [email protected] b Institut Michel Montaigne, Cenon, France c EA4139, Laboratoire Psychologie, Sant et Qualit de Vie, Universit de Bordeaux, France, [email protected] Introduction Method Results Discussion The present study suggests that reprocessing both traumatic and addiction memories using EMDR procedure associated with ST reduces not only PTSD symptoms and EMS (after 8 sessions) but also craving and addiction severity (after 16 sessions). These results suggest that co-occurring PTSD symptoms and EMS may have a strong impact on SUD symptoms. Thus, with our study, we enlarge evidence- based support for EMDR and ST as valuable treatments for SUD. The present study suggests that reprocessing both traumatic and addiction memories using EMDR procedure associated with ST reduces not only PTSD symptoms and EMS (after 8 sessions) but also craving and addiction severity (after 16 sessions). These results suggest that co-occurring PTSD symptoms and EMS may have a strong impact on SUD symptoms. Thus, with our study, we enlarge evidence- based support for EMDR and ST as valuable treatments for SUD. Conclusion This study offers integrated treatment to address PTSD and EMS early on in therapy for SUD symptoms. Finally our research reinforces the idea that integrated-treatment intervention are needed for improving SUD outcomes (Back, 2010). PCL- S PTSD severity ASIASI ASIASI Addiction severity OCD S Alcohol Craving YSQ -S2 Schemas severity MCQ Cannabis Craving This study investigated in the treatment of SUD among 7 women receiving as usual social and medical care (for 2 years) for resistant addiction problems (polydrug users) in a drug treatment centre in Bordeaux. The selected outpatients met the SUD and PTSD comorbidity according to the DSM-IV diagnostic features for SUD and PTSD (APA, 1994). We proposed a 2-phase-protocol therapy: -a: 8 EMDR sessions (traumatic memory) associated with ST (attachment disorder) -b: 8 EMDR sessions (addictive memory) associated with ST. We evaluated PTSD symptoms (PCL-S), Early Maladaptive Schemas - EMS(YSQ-S2), alcohol craving (OCDS), cannabis craving (MCQ) and addiction severity (ASI) before and after treatment. This study investigated in the treatment of SUD among 7 women receiving as usual social and medical care (for 2 years) for resistant addiction problems (polydrug users) in a drug treatment centre in Bordeaux. The selected outpatients met the SUD and PTSD comorbidity according to the DSM-IV diagnostic features for SUD and PTSD (APA, 1994). We proposed a 2-phase-protocol therapy: -a: 8 EMDR sessions (traumatic memory) associated with ST (attachment disorder) -b: 8 EMDR sessions (addictive memory) associated with ST. We evaluated PTSD symptoms (PCL-S), Early Maladaptive Schemas - EMS(YSQ-S2), alcohol craving (OCDS), cannabis craving (MCQ) and addiction severity (ASI) before and after treatment. The impact of EMDR and Schema Therapy on addiction severity among a sample of French women suffering from PTSD and SUD cut-off Abstract Objective: Examining the effects of eye movement desensitization and reprocessing (EMDR) associated with Schema Therapy (ST) on the improvement in symptoms of posttraumatic stress disorder (PTSD) and substance use disorder (SUD) among women in outpatient substance abuse treatment centre. Hypothesis: Reprocessing both traumatic and addiction memories using EMDR associated with Schema Therapy (ST) reduces PTSD symptoms along with alcohol and drug consumption. Results: 1. PTSD symptoms and early maladaptive schemas started to decrease after 8 sessions (EMDR + ST) focused on traumatic memory 2. Addiction severity and craving started to decrease after 8 additional sessions (EMDR-ST) focused on addictive memory Abstract Objective: Examining the effects of eye movement desensitization and reprocessing (EMDR) associated with Schema Therapy (ST) on the improvement in symptoms of posttraumatic stress disorder (PTSD) and substance use disorder (SUD) among women in outpatient substance abuse treatment centre. Hypothesis: Reprocessing both traumatic and addiction memories using EMDR associated with Schema Therapy (ST) reduces PTSD symptoms along with alcohol and drug consumption. Results: 1. PTSD symptoms and early maladaptive schemas started to decrease after 8 sessions (EMDR + ST) focused on traumatic memory 2. Addiction severity and craving started to decrease after 8 additional sessions (EMDR-ST) focused on addictive memory *** ** * *** ** *** ** * ***
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  • Approche bio-psychosociale : CSAPA Mdicaments et psychothrapie TSO et traitement psychosocial Addictologie et psychiatrie Mdecine et addictologie : douleur et addiction Soins primaires et addictologie Mais dveloppement insuffisant : financements, cloisonnements, change dinformation, mconnaissance, reprsentations, disponibilit 66
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  • www.ceid-addiction.com [email protected] 67
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  • Lutter contre les ingalits sociales (de sant) Aide la petite enfance, soutien la parentalit, reprage prcoce des problmes RPIB jeunes avec valuations individuelles Approche thrapeutique globale et individualise Approche intgre addictologique, psychiatrique et sociale pour les cas complexes Oubli de loubli ? 68