Campagne de restauration des sculptures des jardins de ... · charge des sculptures, on procède aux interventions de conservation préventive devant permettre de laisser les statues

Adoptez une statue des jardins

Campagne de restauration des sculptures des jardins de Versailles et Marly

2010

Devenez Mécène du patrimoine

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LES JARDINS DE VERSAILLES ET DE TRIANON

UN MUSÉE DE SCULPTURE EN PLEIN AIR

Véritable architecture végétale prolongeant les lignes et les perspectives du Château, les jardins de Versailles voulus par Louis XIV et créés par Le Nôtre visent à réunir l’art et la nature. Ils abritent la plus importante collection de sculptures du XVIIe siècle. Ce décor sculpté mis en place sous Louis XIV n’a presque pas été remanié depuis sa conception d’origine. 221 œuvres pour les jardins du Château, 32 pour ceux de Trianon. Vases, groupes sculptés, statues, termes, bustes, antiques ou œuvres des plus grands artistes de l’époque - Tuby, Girardon, Coysevox, Marsy - entraînent les millions de visiteurs, qui chaque année parcourent les jardins, dans un véritable périple poétique, sur fond de mythologie et d’humanisme. Du parterre de Latone à celui d’Apollon, de l’Orangerie au bosquet de la Reine, jusqu’à Trianon, dieux, héros de la mythologie et de l’Histoire côtoient les figures allégoriques représentant les tempéraments de l’homme, les genres poétiques, les saisons et les continents. UNE CAMPAGNE DE MECENAT ORIGINALE Altéré par les outrages du temps, ce décor sculpté en marbre blanc fait l’objet d’un vaste programme de restauration, grâce au généreux concours de tous les Mécènes qui ont adhéré à la campagne de mécénat « Adoptez une statue des jardins » lancée par l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles. Cette campagne rencontre un succès considérable avec plus d’une centaine de statues déjà adoptées. Particuliers, petites et grandes entreprises, associations, collectivités, français et étrangers, participent à ce grand projet contribuant ainsi à la sauvegarde de ce haut lieu du patrimoine mondial qu’est le domaine de Versailles. Aujourd’hui, une nouvelle possibilité vous est offerte : contribuer à la restitution du décor sculpté du parc de Marly, dont les sculptures ont été mises à l’abri au musée du Louvre, en finançant la copie d’une statue.

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LES ALTERATIONS DE LA STATUAIRE DES JARDINS

Une étude détaillée menée par le restaurateur Olivier Rolland a dressé un bilan de l’état de l’ensemble de la statuaire des jardins.

Les principales altérations qui menacent la conservation de cet extraordinaire décor sculpté sont :

▪ L’érosion et la légère désagrégation superficielle, dues aux précipitations.

▪ Des désagrégations profondes liées à la présence de plâtre ou de sels très solubles, ou encore, à la présence de gypse produit par l’action de la pollution atmosphérique sur le marbre.

▪ Des fissures d’origines diverses : simple dilatation liée aux variations thermiques, mais aussi chutes d’arbres ou de branches, rouille d’élément en fer…

▪ Des entrées d’eau nombreuses : joints ouverts, fissures, cuvettes, salissures (branches, feuilles, lichens, mousses et dépôts organiques épais).

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LES CHANTIERS DE RESTAURATION

La restauration de la statuaire est effectuée par des restaurateurs diplômés pourvus d’une grande expérience de la statuaire de marbre.

Les chantiers se déroulent en atelier pour les bustes et les statues nécessitant une mise à l’abri et une copie, ou sur place pour les autres œuvres ; un échafaudage est alors monté autour de chaque œuvre.

LES PHASES DE RESTAURATION

Des études préliminaires permettent de dresser un constat en profondeur de l’état de l’œuvre et de déterminer les interventions nécessaires. Une fois choisies les options de restauration, en concertation avec le conservateur en charge des sculptures, on procède aux interventions de conservation préventive devant permettre de laisser les statues sur place (traitements anti-lichen et anti-mousse) et aux opérations de restauration proprement dite (nettoyage et consolidation).

Des interventions esthétiques de remplacement des parties manquantes ne peuvent être réalisées que lorsque la lecture de l’œuvre est affectée. Cette dernière opération nécessite de retrouver un marbre le plus proche possible de l’original, ce qui s’avère délicat compte tenu des trois variétés utilisées à Versailles : marbre antique (Grèce), de Carrare (Italie) et de Saint-Béat (France).

Certaines statues particulièrement endommagées ou fragiles doivent être mises à l’abri afin de les sauver avant qu’il ne soit trop tard. L’original sera présenté dans un premier temps dans le Château, notamment dans la galerie Basse, située entre la cour de Marbre et les jardins, puis prendra place dans les espaces dévolus à la présentation des sculptures du Château.

Une copie remplacera l’original dans les jardins, permettant ainsi de rester fidèle au dessein de Louis XIV.

Réalisée d’après une prise d’empreinte directe, la copie, à base de poudre de marbre, est la fidèle reproduction de l’original.

LE CALENDRIER DE RESTAURATION

Les restaurations effectuées sur place ne peuvent être réalisées que de mi-avril à fin septembre pour des raisons de température et d’humidité : le reste de l’année, les statues sont recouvertes de housses pour être protégées.

Le délai de restauration varie en fonction de l’œuvre : de 1 à 2 mois environ et six mois maximum pour la réalisation d’une copie.

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LES JARDINS DE MARLY

LA RENAISSANCE DE LA STATUAIRE

Situé à 7 kms au nord-ouest de Versailles, Marly est l’autre réalisation majeure de Louis XIV après Versailles. Il en fit sa résidence de plaisance. Jules Hardouin-Mansart y témoigna de son double talent d’architecte et de jardinier. Le domaine se composait alors d’un château encadré par douze pavillons commandant axes et perspectives. A Marly le Roi attacha toute son attention aux jardins. Le relief permettait divers effets de perspectives et la machine de Marly fournissait aux bassins une abondance d’eau impossible à Versailles. La beauté des eaux, jointes à celle des bâtiments et des jardins, firent du lieu, aux dires des contemporains, « le plus bel endroit du monde » ! Outre Mansart et Le Brun, les meilleurs sculpteurs participèrent à l’enchantement, dont les œuvres sont aujourd’hui visibles dans la cour Marly du musée du Louvre. On retiendra les fameux chevaux des frères Coustou à l’abreuvoir, venus remplacer au XVIIIe la Renommée et le Mercure de leur

oncle Coysevox, placés à l’entrée des Tuileries. Marly et ses jardins furent progressivement détruits dès le XVIIIème siècle et ses sculptures déposées dans les Jardins des Tuileries. Aujourd’hui, seule l’esquisse du parc et les fondations du château et de certains pavillons sont encore visibles et plus aucune œuvre originale ne subsiste.

Depuis le milieu des années 1980, un programme de reconstitution du parc de l’ancien domaine royal a été engagé et plus d’une vingtaine de statues ont été restituées afin de se rapprocher au plus près de la configuration d’origine des espaces du jardin.

Depuis le 1er janvier 2009, les 53 hectares classés Monuments Historiques du Domaine de Marly sont placés sous la responsabilité de l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles, les 44 hectares restant du parc étant gérés par l’Office National des Forêts. Dans un souci de préservation et mise en valeur du site, l’Etablissement public de Versailles a confié en 2010 à l’architecte en chef des Monuments Historiques M. Gabor Mester de Paradj l’élaboration d’un schéma directeur de restauration du domaine portant sur le couvert végétal, les murs de soutènement, les bassins, fontaines et dispositifs d’adduction d’eau et la restitution de la statuaire, qui permettra de poursuivre l’effort entamé par le SIVOM des Coteaux de Seine et M. Pierre Lequiller, député des Yvelines, depuis plusieurs années.

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LES BUDGETS DE RESTAURATION

Les budgets de restauration varient en fonction des dimensions et des altérations subies par les sculptures..

On peut établir les moyennes suivantes :

De 4 000 € pour la restauration d’un buste à 8 000 € pour la restauration d’un terme et 10 000 € pour une statue. Pour la réalisation de la copie d’une statue devant être mise à l’abri, le coût est estimé entre 40 000 € et 50 000€ et jusqu’à 162 000 € pour les copies des statues de Marly, qui nécessitent un procédé plus complexe.

DEVENEZ MÉCÈNE DU PATRIMOINE

En participant à la campagne d’adoption des statues des jardins, vous pouvez non seulement bénéficier des dispositions fiscales prévues par la loi du 1e août 2003 relative au mécénat et aux fondations, mais aussi inscrire votre nom près de l’œuvre d’art rendue à elle-même.

Vous retrouverez tous les acteurs de la campagne, Mécènes, restaurateurs et conservateurs, lors de la réception au Château qui est organisée en présence du président de l’Etablissement public de Versailles pour fêter cette fructueuse collaboration.

Soirée du 14 novembre 2005

Soirée du 30 novembre 2007

Soirée du 8 juillet 2009

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LES CONTREPARTIES DU MECENAT

AVANTAGE FISCAL

Pour l’entreprise

L’entreprise mécène bénéficie d’une réduction d’impôt de 60% au titre de l’impôt sur les sociétés du montant du don (dans la limite d’un plafond de 0,5% du chiffre d’affaires, avec possibilité de reporter l’excédent – si dépassement du seuil – sur les cinq exercices suivants).

Exemple :

Pour le particulier

Le particulier bénéficie d’une réduction d’impôt égale à 66% des sommes versées, dans la limite de 20% du revenu imposable. Possibilité de reporter le bénéfice de la réduction sur les cinq années suivantes si le plafond de 20% est dépassé.

Exemple :

MENTIONS

Le nom du particulier ou de l’entreprise, Mécène d’une œuvre dans sa totalité, figure sur :

� le cartel de l’œuvre restaurée grâce à son soutien. � l’échafaudage de chantier pendant la restauration.

Votre mécénat Votre réduction fiscale de 60%

Le coût réel de votre mécénat

4 000 € (un buste)

2 400 € 1 600 €

10 000 € (une statue)

6 000 € 4 000 €

50 000 € (une copie)

30 000 € 20 000 €

Votre mécénat Votre réduction fiscale de 66%

Le coût réel de votre mécénat

4 000 € (un buste)

2 640 € 1 360 €

10 000 € (une statue)

6 600 € 3 400 €

50 000 € (une copie)

33 000 € 17 000 €

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DROITS PHOTOGRAPHIQUES

Le Mécène a la possibilité d’utiliser, libres de droits, les photographies de la statue « adoptée » dans son décor appartenant à l’Etablissement public de Versailles pour réaliser des cartes de vœux et pour l’entreprise, pour la communication de l’opération et pour la communication institutionnelle (rapports d’activité …).

VISITES DE CHANTIER

Le Mécène est invité à suivre les étapes de la restauration et de la réalisation de la copie lors de visites de chantier.

LAISSEZ-PASSER

L’entreprise mécène bénéficie de la mise à disposition gracieuse de laissez-passer pour la visite du château et du domaine de Versailles aux heures d’ouverture au public.

MISE A DISPOSITION D’ESPACES

L’entreprise mécène bénéficie de la mise à disposition gracieuse d’espaces du Château pour l’organisation de manifestations de relations publiques (visites privées en-dehors des heures d’ouverture au public, cocktails, dîners).

* Les contreparties matérielles sont consenties aux entreprises mécènes dans la limite de 20% du montant du mécénat

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TABLE DES ŒUVRES À RESTAURER

Jardins de Versailles et de Trianon................................................. 12

Adrien.......................................................................................................................13 Afrique .....................................................................................................................14 Agrippine.................................................................................................................15 Antinoüs du Belvédère..........................................................................................16 Antonin ....................................................................................................................17 Apollon du Belvédère............................................................................................18 Claude ......................................................................................................................19 Diogène ....................................................................................................................20 Empereur romain....................................................................................................21 Eté..............................................................................................................................22 Femme romaine ......................................................................................................23 Jeune romain ...........................................................................................................24 Hercule .....................................................................................................................25 Isorate .......................................................................................................................26 Le matin ...................................................................................................................27 Le Mélancolique.....................................................................................................28 Mercure farnèse ......................................................................................................29 Platon........................................................................................................................30 Le Poème pastoral ..................................................................................................31 Le Point du jour ......................................................................................................32 Le Printemps ...........................................................................................................33 Le Sanguin...............................................................................................................34 Silène portant Bacchus ..........................................................................................35 Théophraste.............................................................................................................36 Uranie .......................................................................................................................37 Vase de la Guerre ...................................................................................................38 Vase de la Paix ........................................................................................................39 Vase du soleil (de Jean Drouilly) ........................................................................40 Vase du soleil (de Jean Degoullons)...................................................................41 Vase à décors de feuilles d’acanthe.....................................................................42 Vase aux anses formées de dauphins .................................................................43 Vase aux anses formées de têtes de faunes........................................................44 Vénus callipyge ......................................................................................................45

Notices des œuvres rédigées par Alexandre MARAL, conservateur chargé des sculptures au château de Versailles

Jardins de Marly ................................................................................ 46 Nymphe à la colombe............................................................................................47 Nymphe au carquois..............................................................................................48 Chasseur au repos ..................................................................................................49

Notices des œuvres rédigées par Gabor MESTER de PARAJD, architecte en

chef des Monuments historiques

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Choisissez votre statue …

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Jardins de Versailles et de Trianon

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ADOPTEE

Amphithéâtre du Grand Trianon

Adrien Buste, marbre, fin du XVIIe siècle Inv. M.R. 2193

Attesté à cet emplacement depuis les années 1820, ce buste mystérieux n’est documenté ni

sur son origine, ni sur sa provenance. De même, il est impossible de l’attribuer à un sculpteur particulier, qui a cherché à traduire la jeunesse de l’empereur, doté d’une chevelure abondante et bouclée, mais aussi une certaine mélancolie.

Du fait de son exposition en extérieur, ce buste délicat a considérablement souffert de

l’humidité et des micro-organismes. En outre, le nez, qui avait déjà été remplacé, a disparu. Outre un indispensable traitement biocide, plusieurs fissures doivent être comblées avant nettoyage de l’œuvre. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Il faut à cet égard envisager l’application d’un badigeon au lait de chaux, qui constitue une couche de protection supplémentaire.

Budget estimatif pour la restauration : 5 000 euros

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ADOPTEE

Parterre du Nord

L’Afrique Georges Sibrayque (avant 1652 - Paris, 1682) et

Jean Cornu (Paris, 1650-1710)

Statue, marbre, 1675-1682 M.R. 1792

Cette allégorie appartient à un ensemble consacré aux quatre parties du monde connu au XVIIe siècle (avec l’Europe, l’Amérique et l’Asie), lui-même partie intégrante de la vaste série connue sous le nom de grande commande de 1674. Destinée à l’origine à orner le Parterre d’eau, cette dernière comprenait en effet vingt-quatre statues, dont les thèmes universalistes, mais aussi les attitudes, furent inspirés par le peintre Charles Le Brun. Outre les quatre continents, il s’agissait d’illustrer les quatre heures du jour, les quatre tempéraments, les quatre genres poétiques, les quatre saisons et les quatre éléments. Les deux sculpteurs ont travaillé successivement, entre 1675 et 1682, d’après un modèle fourni par un autre sculpteur, Gaspard Marsy. Leur œuvre est très originale et apporte une note exotique assez chaleureuse. Le lion, la coiffe d’éléphant et les défenses d’ivoire sont les attributs du continent, tandis que la figure féminine, assez plantureuse, est largement dévêtue, sans doute en raison des excès du climat. La surface de cette sculpture est assez érodée du fait des conditions d’exposition en extérieur. En outre, des problèmes structurels affectent son bras droit, qui doit être soigneusement remonté. Un doigt actuellement manquant doit également faire l’objet d’une restitution. Il est prévu de consolider localement la surface de l’œuvre, ainsi que de boucher les nombreuses fissures qui l’affectent. L’Afrique doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 10 000 euros Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 euros

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ADOPTEE


Agrippine France, fin du XVIIe siècle Buste, marbre Inv. M.R. 2196

Attesté à cet emplacement depuis les années 1820, ce buste mystérieux n’est

documenté ni sur son origine, ni sur sa provenance. De même, il est impossible de l’attribuer à un sculpteur particulier, qui a su réaliser une effigie imposante, exaltée par une chevelure raffinée et de beaux morceaux de drapés. L’attitude fière et dominatrice du modèle a probablement été à l’origine de son identification à Agrippine la jeune, sœur de Caligula, femme de Claude et mère de Néron, connue pour sa cruauté et son absence de scrupules.

Du fait de son exposition en extérieur, ce beau buste a considérablement souffert de

l’humidité et des micro-organismes. Outre un indispensable traitement biocide, plusieurs fissures doivent être comblées avant nettoyage de l’œuvre. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Il faut à cet égard envisager l’application d’un badigeon au lait de chaux, qui constitue une couche de protection supplémentaire.

Budget estimatif : 5 000 euros

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ADOPTEE

Parterre de Latone

Antinoüs du Belvédère

Pierre Legros (Chartres, 1629 – Paris, 1714) Statue, marbre, 1684 Inv. M.R. 2015

Copiée d’après l’antique des collections pontificales du palais du Belvédère, cette statue d’Antinoüs fait partie d’une série d’œuvres réalisées, au cours des années 1680, d’après des antiques célèbres pour faire de Versailles une nouvelle Rome. En 1682 en effet, Louis XIV décida d’installer la cour et le gouvernement à Versailles : le château des plaisirs devint résidence du pouvoir, et les principes présidant à l’ornementation des jardins furent alors modifiés.

Legros est un des plus talentueux sculpteurs des jardins de Versailles, qui lui doivent notamment des groupes de l’Allée d’eau, du Labyrinthe et du Parterre d’eau, ainsi que deux des plus belles statues, L’Eau et Le Point du jour. Du fait de son exposition en plein air, l’œuvre est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un traitement biocide et un comblement des fissures, l’application d’un lait de chaux comme badigeon de surface permettra de freiner les effets de l’érosion à laquelle cette sculpture est inéluctablement exposée tant qu’elle restera à l’extérieur. Budget estimatif : 10 000 euros

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ADOPTEE


Antonin

France, fin du XVIIe siècle Buste, marbre Inv. M.R. 2208

Attesté à cet emplacement depuis les années 1820, ce buste mystérieux n’est documenté ni sur son origine, ni sur sa provenance. De même, il est impossible de l’attribuer à un sculpteur particulier, qui a cherché à traduire l’image du pouvoir impérial en concevant cette figure massive et quelque peu majestueuse.

Du fait de son exposition en extérieur, ce beau buste a considérablement souffert de l’humidité et des micro-organismes. Outre un indispensable traitement biocide, plusieurs fissures doivent être comblées avant nettoyage de l’œuvre. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Il faut à cet égard envisager l’application d’un badigeon au lait de chaux, qui constitue une couche de protection supplémentaire.


18

ADOPTEE

Parterre de Latone

Apollon du Belvédère Pierre Mazeline (Rouen, 1632 – Paris, 1708) Statue, marbre, 1683 Inv. M.R. 2049 Copiée d’après l’antique des collections pontificales du palais du Belvédère, cette statue d’Apollon fait partie d’une série d’œuvres réalisées, au cours des années 1680, d’après des antiques célèbres pour faire de Versailles une nouvelle Rome. En 1682 en effet, Louis XIV décida d’installer la cour et le gouvernement à Versailles : le château des plaisirs devint résidence du pouvoir, et les principes présidant à l’ornementation des jardins furent alors modifiés.

Mazeline est un des grands sculpteurs des jardins de Versailles, qui lui doivent notamment des groupes de l’Allée d’eau et du Labyrinthe et du Parterre d’eau, ainsi que son chef-d’œuvre, la statue de L’Europe. Du fait de son exposition en plein air, l’œuvre est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un traitement biocide et un comblement des fissures, l’application d’un lait de chaux comme badigeon de surface permettra de freiner les effets de l’érosion à laquelle cette sculpture est inéluctablement exposée tant qu’elle restera à l’extérieur. Budget estimatif : 10 000 euros

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ADOPTEE


Claude Buste, marbre, fin du XVIIe siècle Inv. M.R. 2353

Attesté à cet emplacement depuis les années 1820, ce buste mystérieux n’est

documenté ni sur son origine, ni sur sa provenance. De même, il est impossible de l’attribuer à un sculpteur particulier, qui a su rendre le caractère faible et hésitant de l’empereur, dont le visage est traversé d’une indéniable mélancolie.




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ADOPTEE

Parterre de Latone

Diogène Matthieu Lespagnandelle (Paris, 1616 – Paris, 1689) Terme, marbre, 1685-88 Inv. M.R. 2030

Réalisé d’après un dessin fourni par le peintre Pierre Mignard, ce terme représente le philosophe antique tenant un rouleau d’écriture. La noblesse et l’élévation de sa pensée sont soulignées par le port de tête, mais aussi par l’ampleur du drapé qui enveloppe le torse du modèle.

Sans figurer parmi les plus prolifiques des sculpteurs versaillais, Lespagnandelle livra d’authentiques chefs d’œuvre : outre le terme de Diogène, il sculpta la statue du Flegmatique dans le cadre de la Grande Commande de 1674.

Plus ou moins profondes, les fissures qui affectent l’œuvre doivent être comblées. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Il faut aussi envisager l’application d’un badigeon au lait de chaux, qui constitue une couche de protection supplémentaire destinée à freiner le processus d’érosion, inéluctable tant que l’œuvre restera exposée à l’extérieur.


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ADOPTEE

Parterre d’Apollon

Empereur romain Statue antique, marbre

Hauteur : 2,0 m M.R. 165

Provenant peut-être de Marly, cette statue fut placée à Versailles au début du XIXe siècle, en remplacement d’un Auguste parti au Louvre sous la Révolution. Désignée aussi comme Hercule, elle n’est que partiellement antique. Conformément en effet à une pratique courante depuis la Renaissance, la partie antique, le torse, a été complétée à une époque indéterminée par un sculpteur, qui a réalisé la tête, les bras et les jambes. Pour ce faire, il s’est inspiré de modèles connus appartenant à la même famille, en l’occurrence une statue d’empereur de la collection romaine des Giustiniani.

Atteinte dans sa structure et à sa surface, l’œuvre a beaucoup souffert de ses conditions d’exposition en plein air. Largement désolidarisées, les parties rapportées qui n’ont pas disparu doivent être démontées pour reprendre les modes de fixation. En outre, une large fissure située sur l’épaule droite doit être soigneusement comblée. Il est prévu un nettoyage, un démontage, l’élimination ou la protection du fer, du plâtre éventuel , le remontage, le rejointoiement et le bouchage des fissures. Budget estimatif : 10 000 euros

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Parterre du Nord

L’Été

Pierre Hutinot (1616-1679) et son fils Statue, marbre, 1675-1679 Inv. M.R. 1883 Parmi les plus célèbres statues des jardins de Versailles, cette sculpture fait partie de la commande de vingt-quatre statues passée par Colbert à partir de 1674 pour orner le Parterre d’eau devant le Château. La plupart des œuvres de cette série, pour laquelle le peintre Charles Le Brun avait fourni des modèles dessinés, furent finalement placées sur les rampes du parterre du Nord, où elles sont encore aujourd’hui. Hutinot mourut en septembre 1679, peu avant l’achèvement de l’œuvre, et c’est son fils, lui aussi prénommé Pierre, qui termina le travail, selon les directives et dans le style de son père.

Représentée par une femme plutôt robuste, cette allégorie d’une des quatre saisons de l’année est aussi celle de l’abondance et de la santé. A cet égard, il est frappant de la comparer à l’Hiver de Girardon, qui appartient à la même série.

Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, ce chef-d’œuvre est en passe d’être ruiné par l’érosion. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, celle de l’Eté doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 10 000 euros Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 euros

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ADOPTEE


Femme romaine

Buste, marbre Fin du XVIIe sciècle Inv. M.R. 2430

Attesté à cet emplacement depuis les années 1820, ce buste mystérieux n’est documenté ni sur son origine, ni sur sa provenance. De même, il est impossible de l’attribuer à un sculpteur particulier.




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Parterre de Latone

Hercule Louis Le Conte, dit Le Conte de Boulogne (Boulogne, 1639 – Paris, 1694) Terme, marbre, 1684-1686 Inv. M.R. 1941

Placé depuis l’origine au bas du parterre de Latone, cette sculpture fait partie d’un ensemble de dix termes commandés par Louvois, surintendant des Bâtiments du roi après Colbert. Il est probable que le peintre Mignard ait donné des modèles dessinés susceptibles de servir aux sculpteurs de cette série. Natif de Boulogne, près de Paris, Louis Le Conte, appelé Le Conte de Boulogne, était membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Sa principale réalisation pour les jardins de Versailles est la statue de La Fourberie, elle aussi commandée en 1684 et placée non loin du terme d’Hercule, sur l’Allée royale. Figure robuste et imposante, Hercule est représenté à mi-corps, selon les limites liées à la réalisation d’un terme sculpté. L’importance des attributs n’en est que plus manifeste : la massue, tenue sur l’épaule et qui semble prête à frapper, la dépouille du lion de Némée, qui coiffe la tête et vient élégamment servir de ceinture, la pomme du jardin des Hespérides, tenue plus discrètement dans la main gauche. L’orientation de la tête, différente de celle du bras droit, la gestuelle du héros confèrent à l’œuvre une dynamique assez inattendue pour un terme, genre statique par définition. Plus ou moins profondes, les fissures qui affectent l’œuvre doivent être comblées. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion rend nécessaire la mise à l’abri de l’oeuvre à l’intérieur du château et son remplacement par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif : 8 000 euros Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 40 000 euros

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ADOPTEE

Rond point des philosophes

Isocrate

Pierre Granier (Les Matelles [Hérault], 1635 – Paris, 1715) Terme, marbre, 1685-1688 Inv. M.R. 1870

Réalisé à partir d’un dessin fourni par le peintre Pierre Mignard, ce terme empreint de noblesse représente un grand orateur attique des Ve et IVe siècles avant notre ère. Isocrate est surtout connu pour l’école de rhétorique qu’il fonda et où il enseigna avec grand succès. La noblesse et la qualité de sa pensée, qui représente une alternative au système platonicien, expliquent la présence de cette œuvre à Versailles, au sein d’un ensemble consacré aux sages de l’Antiquité.

Né aux environs de Montpellier, Granier figure parmi les grands sculpteurs des jardins de Versailles : il participa à la Grande Commande de 1674, pour laquelle il réalisa la statue du Poème pastoral, ainsi qu’au programme du Parterre d’eau. Son chef d’œuvre est assurément le groupe d’Ino et Mélicerte, disposé à l’extrémité de l’Allée royale.



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ADOPTEE


Jeune romain Buste, marbre, fin du XVIIe siècle Inv. M.R. 2618

Attesté à cet emplacement depuis les années 1820, ce buste mystérieux n’est documenté ni sur son origine, ni sur sa provenance. De même, il est impossible de l’attribuer à un sculpteur particulier.

Du fait de son exposition en extérieur, ce buste délicat a considérablement souffert de l’humidité et des micro-organismes. Outre un indispensable traitement biocide, plusieurs fissures doivent être comblées avant nettoyage de l’œuvre. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Il faut à cet égard envisager l’application d’un badigeon au lait de chaux, qui constitue une couche de protection supplémentaire Budget estimatif : 5 000 euros

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ADOPTEE

Cabinet des animaux

Le matin, dit aussi Le Point du jour Marsy Gaspard (Cambrai, 1628 Paris 1681) Statue, marbre, 1680 Inv. M.R. 2043

Cette allégorie appartient à un ensemble consacré aux quatre heures du jour (avec

L’Heure de Midi, Le Soir et La Nuit), lui-même partie intégrante de la vaste série connue sous le nom de Grande Commande de 1674. Destinée à l’origine à orner le Parterre d’eau, cette dernière comprenait en effet vingt-quatre statues, dont les thèmes universalistes, mais aussi les attitudes, furent inspirés par le peintre Charles Le Brun. Outre les quatre moments de la journée, il s’agissait d’illustrer les quatre parties du monde, les quatre tempéraments, les quatre genres poétiques, les quatre saisons et les quatre éléments.

La jeune femme allégorique est coiffée d’une étoile rayonnante et tient de sa main

gauche un dard, symbole de l’ardeur matinale, tandis qu’un coq se tient à ses pieds. Placée contre le cabinet sud des Animaux, dénommé aussi le Cabinet du point du jour, elle est assurément une des sculptures les plus célèbres et les plus en vue des jardins de Versailles. Louis XIV l’apprécia au point d’en souhaiter une réplique en bronze, qui en aurait conservé et transmis les moindres détails.

Cet immense chef d’œuvre de Gaspard Marsy, sculpteur prolifique dont les jardins de Versailles portent partout l’empreinte, est aujourd’hui en grand péril. Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, il est en passe d’être ruiné par l’érosion. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, celle du Point du jour doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du château et remplacée par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre.

Budget estimatif pour la restauration: 10 000 euros

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ADOPTEE

Parterre de Latone

Le Mélancolique Michel de La Perdrix (Nantes avant 1641 - Paris 1681) Statue, marbre, 1675-1680 Inv. M.R. 2009

Parmi les plus célèbres statues des jardins de Versailles, cette sculpture fait partie de la commande de vingt-quatre statues passée par Colbert à partir de 1674 pour orner le Parterre d’eau devant le Château. Trois œuvres de cette série furent finalement placées sur les rampes du parterre de Latone, où elles sont encore aujourd’hui. Conformément au modèle fourni par le peintre Charles Le Brun, lui-même largement inspiré de l’Iconologie de Cesare Ripa, La Perdrix a figuré l’allégorie du tempérament mélancolique par un homme dont la bouche est bâillonnée pour signifier qu’il ne parle jamais et qui tient un livre pour montrer son goût de l’étude. En revanche, la bourse qu’il tient fermement dans sa main gauche montre son avarice. Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, ce chef-d’œuvre est en passe d’être ruiné par l’érosion. Déjà, le bâillon qui couvre la bouche du Mélancolique est à peine visible. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, celle du Mélancolique doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre.

Budget estimatif pour la restauration : 10 000 euros Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 euros

Le Mélancolique

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Parterre de Latone

Mercure Farnèse Barthélemy de Mélo (Flandres, avant 1663 – après 1720) Statue, marbre, 1684-1685 Inv. M.R. 2056 Copiée d’après l’antique de la collection de la famille Farnèse à Rome, cette statue de Mercure fait partie d’une série d’œuvres réalisées, au cours des années 1680, d’après des antiques célèbres pour faire de Versailles une nouvelle Rome. En 1682 en effet, Louis XIV décida d’installer la cour et le gouvernement à Versailles : le château des plaisirs devint résidence du pouvoir, et les principes présidant à l’ornementation des jardins furent alors modifiés.

Sculpteur largement méconnu, Mélo a également réalisé, pour les jardins de Versailles, un terme de philosophe. Du fait de son exposition en plein air, l’œuvre est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un traitement biocide et un comblement des fissures, l’application d’un lait de chaux comme badigeon de surface permettra de freiner les effets de l’érosion à laquelle cette sculpture est inéluctablement exposée tant qu’elle restera à l’extérieur. Budget estimatif : 10 000 euros

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Parterre de Latone

Platon Joseph Rayol (Apt, 1655 – Apt, 1718) Platon Terme, marbre, 1685-1688 Inv. M.R. 2091

Portant le médaillon de son maître Socrate, la tête surmontée de la flamme du génie,

Platon est saisi dans une attitude tout à la fois pensive et dynamique, qui rend pleinement compte de la personnalité et de l’œuvre de celui qui fut sans doute le philosophe le plus célèbre du monde antique.

Relativement peu prolifique, le sculpteur Rayol a réalisé de remarquables chefs

d’œuvre pour les jardins de Versailles : outre le terme de Platon, qui fut en quelque sorte placé en position d’honneur sur le parterre de Latone, on lui doit la statue d’Ino du bosquet des Dômes.

Plus ou moins profondes, les fissures qui affectent l’œuvre doivent être comblées. Du

point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion rend nécessaire la mise à l’abri de l’oeuvre à l’intérieur du château et son remplacement par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre.

Budget de estimatif pour la restauration : 8 000 euros Budget de estimatif pour la réalisation de la copie : 40 000 euros

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Parterre du Nord

Le Poème pastoral Gérard-Léonard Hérard (vers 1637-1675) et Pierre Granier (1635-1715) Statue, marbre, 1675-1681 Inv. M.R. 1871

Parmi les plus célèbres statues des jardins de Versailles, cette sculpture fait partie de la commande de vingt-quatre statues passée par Colbert à partir de 1674 pour orner le Parterre d’eau devant le Château. La plupart des œuvres de cette série, pour laquelle le peintre Charles Le Brun avait fourni des modèles dessinés, furent finalement placées sur les rampes du parterre du Nord, où elles sont encore aujourd’hui.

Commencée par Hérard, dont c’est la dernière œuvre, et achevée par Granier, dont c’est une des premières, l’allégorie d’un des quatre genres poétiques représente un jeune berger couronnée de fleurs, tenant une houlette et une flûte de Pan. Elle est remarquable par le léger déhanché de l’attitude, par la finesse presque graphique des drapés qui forment la tunique.

Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, ce chef-d’œuvre est en passe d’être ruiné

par l’érosion. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, celle du Poème pastoral doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 10 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €

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Bosquet des Dômes

Le Point du jour Pierre Legros (1629-1714) Statue, marbre, 1686-1696 Inv. M.R. 2019

Parmi les plus belles statues des jardins de Versailles, cette sculpture fait partie d’une série de quatre commandées par Louvois aux sculpteurs Legros, Magnier, Raon et Rayol pour orner le nouveau bosquet des Dômes. Toutes ont été réalisées d’après des dessins fournis par le sculpteur François Girardon.

Au lieu de représenter l’allégorie de ce moment de la journée par la figure conventionnelle de l’Aurore, Legros a sculpté une figure apollinienne brandissant le flambeau matutinal tout en esquissant un mouvement quasi chorégraphique. L’élégance presque intemporelle de l’œuvre est compensée par l’agitation du drapé, qui traduit le caractère fugace de l’instant.

Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, ce chef-d’œuvre est en passe d’être ruiné par l’érosion. La surface de l’œuvre est notamment altérée par les phénomènes fréquemment répétés de nébulisation des grandes eaux, particulièrement chargées en sulfates. La statue du Point du jour doit être maintenant mis à l’abri à l’intérieur du Château et remplacé par une copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre.

Budget estimatif pour la restauration : 10 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €

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Parterre d’Eau

Le Printemps dit aussi Flore Laurent Magnier Paris, 1615 – Paris, 1700 Statue, marbre, 1674-1681 Inv. M.R. 2038

Cette allégorie appartient à un ensemble consacré aux quatre saisons de l’année, lui-

même partie intégrante de la vaste série connue sous le nom de Grande Commande de 1674. Destinée à l’origine à orner le Parterre d’eau, cette dernière comprenait en effet vingt-quatre statues, dont les thèmes universalistes, mais aussi les attitudes, furent inspirés par le peintre Charles Le Brun. Outre les quatre saisons, il s’agissait d’illustrer les quatre heures du jour, les quatre parties du monde, les quatre tempéraments, les quatre genres poétiques, les quatre saisons et les quatre éléments.

Largement dévêtue, coiffée d’une guirlande florale, la déesse allégorique tient une

corbeille de fleurs, symbole du renouveau de la nature. L’élégance de son visage et de son port de tête est soulignée par le double mouvement de son bras et de la mèche de cheveux qui revient sur la gorge. Placée devant le cabinet sud des Animaux, elle figure parmi les sculptures les plus en vue des jardins de Versailles. Son auteur eut d’ailleurs l’occasion de travailler à plusieurs reprises pour Versailles, notamment pour le bosquet du Labyrinthe et le parterre de Latone, où il réalisa l’extraordinaire terme de Circé.

La statue du Printemps est aujourd’hui en grand péril. Exposée depuis trop longtemps à l’extérieur, elle est en passe d’être ruinée par l’érosion. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, elle doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du château et remplacée par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 10 000 euros Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 euros

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Parterre du Nord

Le Sanguin Noël Jouvenet (Rouen ? – Paris 1716) Statue, marbre, 1675-1680 Inv. M.R. 2004 Parmi les plus célèbres statues des jardins de Versailles, cette sculpture fait partie de la commande de vingt-quatre statues passée par Colbert à partir de 1674 pour orner le Parterre d’eau devant le Château. La plupart des œuvres de cette série, pour laquelle le peintre Charles Le Brun avait fourni des modèles dessinés, furent finalement placées sur les rampes du parterre du Nord, où elles sont encore aujourd’hui. Conformément au modèle fourni par le peintre Charles Le Brun, lui-même tributaire de l’Iconologie de Cesare Ripa, Jouvenet a figuré l’allégorie du tempérament sanguin par un homme couronné de vigne et jouant de la flûte, instrument bachique. Le bouc, animal symbolisant la luxure, est en train de manger une grappe de raisins qui semble tombée de la coiffure du Sanguin. Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, ce chef-d’œuvre est en passe d’être ruiné par l’érosion. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, celle du Sanguin doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre.

Budget estimatif pour la restauration : 10 000 euros Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 euros

DONS DE MÉCÉNAT (a partir de 150 €) FÉDÉRÉS PAR LA SOCIÉTÉ DES AMIS DE VERSAILLES

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Parterre de Latone

Silène portant Bacchus Simon Mazière (Pontoise 1648- Paris vers 1722) Inv. M.R. 2053 Copié d’après l’antique de la collection Borghèse à Rome, ce groupe fait partie d’une série d’œuvres réalisées, au cours des années 1680, d’après des antiques célèbres pour faire de Versailles une nouvelle Rome. En 1682 en effet, Louis XIV décida d’installer la cour et le gouvernement à Versailles : le château des plaisirs devint résidence du pouvoir, et les principes présidant à l’ornementation des jardins furent alors modifiés.

Sans figurer parmi les plus prolifiques des sculpteurs versaillais, Simon Mazière se distingue par un style aimable et séduisant, sans aucune mièvrerie cependant. Ses réalisations les plus notables restent le groupe de trois Enfants en bronze qui orne le Parterre d’eau, pour lequel il a fourni un modèle, ainsi que les trois admirables termes du parterre du Bassin d’Apollon, Pan, Syrinx et Flore. Du fait de son exposition en plein air, l’œuvre est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un traitement biocide et un comblement des fissures, l’application d’un lait de chaux comme badigeon de surface permettra de freiner les effets de l’érosion à laquelle cette sculpture est inéluctablement exposée tant qu’elle restera à l’extérieur. Budget estimatif : 10 000 euros.

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Rond point des philosophes

Théophraste Simon Hurtrelle (Béthune, 1648 - Gennevilliers, 1724) Terme, marbre, 1686-1688 Inv. M.R. 1881

La tête couverte, le philosophe antique est doté d’un bouquet de pavots, symbole de la science botanique dont il fut le fondateur. Son attitude grave et digne souligne la profondeur de sa pensée et justifie pleinement la présence de cette œuvre à Versailles, au sein d’un ensemble consacré aux sages de l’Antiquité.

Sculpteur relativement peu prolifique à Versailles, Hurtrelle semble s’être spécialisé dans les copies ou les œuvres inspirées de l’antique. Son terme de Théophraste, qui témoigne d’une grande maîtrise dans l’art du drapé, est assurément son chef d’œuvre.



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Parterre de Latone

Uranie Martin Carlier (Piennes [Meurthe-et-Moselles, 1653 – après 1700) Statue, marbre, 1684 Inv. M.R. 1778 Copiée d’après une antique romaine des collections du Capitole, cette statue d’Uranie fait partie d’une série d’œuvres réalisées, au cours des années 1680, d’après des antiques célèbres pour faire de Versailles une nouvelle Rome. En 1682 en effet, Louis XIV décida d’installer la cour et le gouvernement à Versailles : le château des plaisirs devint résidence du pouvoir, et les principes présidant à l’ornementation des jardins furent alors modifiés.

Né près de Montdidier, Carlier eut peu l’occasion de travailler pour les jardins de Versailles. Il y réalisa toutefois le groupe de La Paix des Grecs, lui aussi copié de l’antique, où il fait montre, comme pour Uranie, de sa maîtrise dans l’art du drapé. Du fait de son exposition en plein air, l’œuvre est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un traitement biocide et un comblement des fissures, l’application d’un lait de chaux comme badigeon de surface permettra de freiner les effets de l’érosion à laquelle cette sculpture est inéluctablement exposée tant qu’elle restera à l’extérieur. Budget estimatif : 10 000 euros

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ADOPTEE

Parterre d’Eau

Vase de la Guerre Antoine Coysevox (Lyon, 1640 – Paris, 1720) Vase, marbre, 1684-1685 Inv. M.R. 2799 Placé sur la terrasse du Parterre d’eau à l’aplomb du salon de la Guerre, le Vase de la Guerre prolonge dans les jardins l’iconographie mise en œuvre à l’intérieur du château. Le relief qui orne la panse du vase représente essentiellement :

- la supériorité de la France sur l’Espagne, symbolisée par une allégorie féminine et un lion dans une attitude de soumission ;

- ainsi que la guerre menée contre les Turcs en Hongrie pour venir en aide à l’empereur, l’allégorie de la France étant dotée d’une épée et d’un bouclier sur lequel un aigle est perché.

Ce chef-d’œuvre absolu représente, avec son pendant, le vase le plus grand des

jardins de Versailles. L’art du relief, historié ou ornemental, y atteint un degré de raffinement extrême, tandis que les anses sont dotées de mascarons de faunes, sculptés en ronde-bosse, qui témoignent d’une prodigieuse inventivité.

Le Vase de la Guerre est aujourd’hui en grand péril. Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, il est en passe d’être ruinée par l’érosion et doit être maintenant mis à l’abri à l’intérieur du château. Son remplacement par une bonne copie, composée de poudre de marbre, pourra être assuré selon la technique du moulage. Budget estimatif pour la restauration : 5000 euros Budget estimatif pour la réalisation de la copie: 40 000 euros

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ADOPTEE

Parterre d’Eau

Vase de la Paix Jean-Baptiste Tuby (Rome, 1635 – Paris, 1700) Vase, marbre, 1685-1686 Inv. M.R. 3026

Placé sur la terrasse du Parterre d’eau à l’aplomb du salon de la Paix, le Vase de la Paix prolonge dans les jardins l’iconographie mise en œuvre à l’intérieur du château. Le relief qui orne la panse du vase célèbre la conclusion de la paix de Nimègue et représente :

- Louis XIV vêtu à l’antique, entouré d’Hercule et de l’allégorie de la Victoire ; - la Paix tendant un rameau d’olivier à la Hollande, qui invite l’Espagne à s’avancer

pour le recevoir ; - l’Allemagne, dans une attitude encore belliqueue ; - l’Histoire, qui tient un caducée et une tablette portant une inscription relative au

traité de paix de 1679.

Ce chef-d’œuvre absolu représente, avec son pendant, le vase le plus grand des jardins de Versailles. L’art du relief, narratif ou ornemental, y atteint un degré de raffinement extrême, tandis que les anses sont dotées de mascarons de faunes, sculptés en ronde-bosse, qui témoignent d’une prodigieuse inventivité.

Le Vase de la Paix est aujourd’hui en grand péril. Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, il est en passe d’être ruinée par l’érosion et doit être maintenant mis à l’abri à l’intérieur du château. Son remplacement par une bonne copie, composée de poudre de marbre, pourra être assuré selon la technique du moulage. Budget estimatif pour la restauration: 5 000 euros Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 40 000 euros

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ADOPTEE

Parterre d’Eau

Vase du soleil Jean Drouilly (Vernon [Eure], vers 1640 – Paris, 1698) Vase, marbre, 1684-1688 Inv. M.R. 2801

Placé à l’extrémité occidentale du Parterre d’eau, le Vase du Soleil de Drouilly marque le sommet, au sud, du degré menant au parterre de Latone. Il est orné de masques rhodiens, à l’origine de son appellation, de branches de laurier, de palmes et de deux têtes de bélier en guise d’anses. Le thème solaire est aussi illustré sur la panse, par des motifs d’héliotropes alternant avec des lambrequins. Sans être prolifique, Drouilly réalisa des œuvres importantes pour les jardins de Versailles : outre le Vase du Soleil, mis en valeur par son haut piédouche et surtout par sa situation sur la grande perspective des jardins, il participa notamment à la Grande Commande de 1674 avec l’admirable statue du Poème héroïque, ainsi qu’au programme des vases de l’Allée royale.

Du fait de son exposition en extérieur, ce vase aux reliefs délicats a considérablement souffert du fait de son exposition en plein air. Outre un indispensable traitement biocide, plusieurs fissures doivent être comblées avant nettoyage de l’œuvre. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Il faut à cet égard envisager l’application d’un badigeon au lait de chaux, qui constitue une couche de protection supplémentaire.

Budget estimatif : 8 000 euros.

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ADOPTEE

Parterre d’Eau

Vase du soleil Jean Degoullons (Paris, vers 1650 – Paris, 1687) Vase, marbre, 1684-1687 Inv. M.R. 2802 Placé à l’extrémité occidentale du Parterre d’eau, le Vase du Soleil de Degoullons marque le sommet, au nord, du degré menant au parterre de Latone. Il est orné de masques rhodiens, à l’origine de son appellation, de branches de laurier, de palmes et de deux têtes de bélier en guise d’anses. Par des motifs d’héliotropes alternant avec des lambrequins, le thème solaire est aussi illustré sur la panse, que le haut piédouche met bien en valeur. Jean Degoullons, le père du célèbre sculpteur ornemaniste Jules Degoullons, est un artiste très mal connu. En dehors du Vase du Soleil, pièce particulièrement visible en raison de sa taille et de son emplacement, il semble n’avoir réalisé, pour les jardins de Versailles, que deux reliefs du bosquet de la Colonnade.

Du fait de son exposition en extérieur, ce vase aux reliefs délicats a considérablement souffert du fait de son exposition en plein air. Outre un indispensable traitement biocide, plusieurs fissures doivent être comblées avant nettoyage de l’œuvre. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Il faut à cet égard envisager l’application d’un badigeon au lait de chaux, qui constitue une couche de protection supplémentaire.


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ADOPTEE

Tapis vert

Vase à décor de feuilles d’acanthe Philibert Vigier (Moulins, 1636-1719) Marbre, 1687-1688 Hauteur : 2 m M.R. 2977 Au début de l’année 1687, Louvois, surintendant des Bâtiments du roi, confia à une équipe de sculpteurs la réalisation de plusieurs paires de vases destinés à orner l’Allée royale (ou Tapis vert), en alternance avec des statues. C’est l’architecte Hardouin-Mansart qui en fournit les dessins. Parmi les plus beaux des jardins de Versailles, ces vases ont été plusieurs fois déplacés au cours du temps. Celui de Vigier est un des rares à n’avoir jamais changé de place.

Le décor de ce vase est très simple : un cordon de feuillages au sommet et, dans la partie basse de la panse, un motif de strigiles que viennent partiellement recouvrir quatre belles feuilles d’acanthe. C’est précisément cette sobriété décorative qui vient donner une réelle majesté à ce vase, pleinement inséré dans le programme sculpté de l’Allée royale. Ayant relativement peu contribué au décor des jardins de Versailles, Vigier est cependant l’auteur d’une des statues les plus remarquables, l’Achille à Skyros, qui orne aussi l’Allée royale, presque en face du vase à décor de feuilles d’acanthe.

Relativement protégé des intempéries en raison de sa forme, le vase de Vigier est néanmoins traversé d’une grande fissure transversale, qui constitue une menace pour son intégrité structurelle. Il est prévu le remplacement du couvercle en plomb afin d’éviter les infiltrations d’eau, le nettoyage, à l’élimination du plâtre éventuel, bouchages de fissures, rejointoiement.


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ADOPTEE

Parterre du Midi

Vase aux anses formées de dauphins

Claude Bertin (Paris ? – Versailles 1705) Marbre, Hauteur : 1, 3 m M.R. 2788 Associé à d’élégants trophées d’armes, le motif du dauphin est aussi utilisé pour former les anses de ce vase, qui est un chef-d’œuvre de la sculpture de l’extrême fin du XVIIe siècle. Régulièrement rétribué, à partir de 1685, pour des travaux d’entretien sur la statuaire des jardins de Versailles, Claude Bertin a réalisé un grand nombre d’œuvres pour les jardins de Versailles, Trianon, Marly et Meudon. Malheureusement disparues pour la plupart d’entre elles, elles témoignent d’un changement d’esthétique dans la sculpture française, qui privilégie désormais la grâce et la fraîcheur. Répartis avec élégance au-dessus d’une frise de postes, les motifs composant les trophées associent des animaux, dont les figures récurrentes des dauphins, aux éléments végétaux. Parmi ces derniers, le motif de la palme est traité avec ampleur pour encadrer le médaillon autrefois orné des armes de France, bûché à la Révolution. Tout en sacrifiant au nouvel esprit décoratif du temps, ce vase accordait une part importante de son iconographie à la célébration de la monarchie française et de sa continuité dynastique. Exposé depuis trop longtemps en plein air, ce vase est aujourd’hui fortement atteint par l’érosion, notamment celle due aux vents du sud chargés de sable. Ce problème de surface est compliqué par une importante fissure verticale affectant l’ensemble du vase. La restauration consiste au nettoyage du marbre, à l’élimination des mortiers, au rejointoiement et bouchages des cuvettes et des fissures. Outre une nécessaire dépose du vase en vue du bon déroulement de la restauration, l’hypothèse d’une mise à l’abri définitive et de son remplacement par une copie doit être sérieusement examinée.


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ADOPTEE

Parterre du Midi

Vase aux anses formées de têtes de faunes

Claude Bertin (Paris, ? – Versailles, 1705) Marbre, Hauteur : 1,3 m M.R. 2789 Ce vase, exécuté par Claude Bertin entre 1687 et 1705, est décoré de guirlandes de lierre nouées par des rubans et supportées par des figures de jeunes satyres en gaine. Les anses sont formées par des têtes de faunes. Manque la corne gauche du faune. Présence de nombreuses petites fissures sur le col et le piédouche du vase. Craquellement important de la surface du marbre sur la panse, accompagnée d’une légère désagrégation. Présence de croûtes noires et jaunissement très important du marbre. La restauration consiste au nettoyage du marbre, à l’élimination des mortiers, au rejointoiement et bouchages des cuvettes et des fissures. Il faudrait déposer l’œuvre pour remplacer l’axe ancien en fer qui maintient les différents éléments du vase par un acier inoxydable afin d’éviter le jaunissement du marbre par les remontées ferriques (rouille).


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ADOPTEE

Parterre de Latone

Vénus Callipyge Jean-Jacques Clérion (Aix-en-Provence, 1637 – Paris, 1714) Statue, marbre, 1684-1686 Inv. M.R. 1788

Copiée d’après l’antique de la collection Farnèse à Rome, cette statue de Vénus callipyge fait partie d’une série d’œuvres réalisées, au cours des années 1680, d’après des antiques célèbres pour faire de Versailles une nouvelle Rome. En 1682 en effet, Louis XIV décida d’installer la cour et le gouvernement à Versailles : le château des plaisirs devint résidence du pouvoir, et les principes présidant à l’ornementation des jardins furent alors modifiés.

Sculpteur relativement peu prolifique, Clérion a également réalisé pour les jardins de Versailles deux admirables termes pour le parterre du Bassin d’Apollon, Jupiter et Junon. Ils témoignent de la parfaite maîtrise du drapé, mais aussi de ce style gracieux que le sculpteur a développé au contact des modèles antiques, notamment par sa copie de la Vénus callipyge. Du fait de son exposition en plein air, l’œuvre est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un traitement biocide et un comblement des fissures, l’application d’un lait de chaux comme badigeon de surface permettra de freiner les effets de l’érosion à laquelle cette sculpture est inéluctablement exposée tant qu’elle restera à l’extérieur. Budget estimatif : 10 000 euros.

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Jardins de Marly

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Statues de Nicolas Coustou i

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Jardins de Marly Demi-lune du Fer à Cheval

Chasseur au repos dit aussi Adonis se reposant de la chasse Nicolas Coustou (Lyon, 9 janvier 1658 - Paris, 1 mai 1733) Statue, marbre, 1707-1710

Cette statue fait partie de l’ensemble des 6 sculptures du Fer à Cheval, spécialement commandées par le Roi à Nicolas Coustou, sculpteur du Roi. Elles sont livrées à Marly en 1710. Trois de ces 6 sculptures ont été restituées et remises sur leur site d’origine en mai 2010 (Flore, Hamadryade et le Berger Flûteur).

Le chasseur, accompagné de son chien, muni d’un cor de chasse et d’un javelot, fait partie d'un groupe consacré à la chasse, en compagnie de la Nymphe à la Colombe et de la Nymphe au carquois. Il se retourne vers les séduisantes Nymphes de la Chasse. La restitution de l’œuvre se fera par moulage à base de poudre de marbre à partir de l’original conservé au Musée du Louvre et posée sur le socle existant. Budget estimatif : 162 000 euros.

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Nymphe au carquois Nicolas Coustou (Lyon, 9 janvier 1658 - Paris, 1 mai 1733) Statue, marbre, 1707-1710


La Nymphe, accompagnée d’un putto, fait partie d'un groupe consacré à la chasse, en compagnie de la Nymphe à la Colombe et du Chasseur au Repos du même sculpteur. La restitution de l’œuvre se fera par moulage à base de poudre de marbre à partir de l’original conservé au Musée du Louvre. Le projet de restitution comprend l’exécution d’un socle de support de l’œuvre, en béton blanc identique à ceux en place dans la demi-lune du Fer à Cheval.. Budget estimatif : 152 000 euros.

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Nymphe à la colombe Nicolas Coustou (Lyon, 9 janvier 1658 - Paris, 1 mai 1733) Statue, marbre, 1707-1710 Inv. M.R. 1788


La Nymphe, accompagnée d’un putto, fait partie d'un groupe consacré à la chasse, en compagnie de la Nymphe à la Colombe et du Chasseur au Repos du même sculpteur.

La restitution de l’œuvre se fera par moulage à base de poudre de marbre à partir de l’original conservé au Musée du Louvre. Le projet de restitution comprend l’exécution d’un socle de support de l’œuvre, en béton blanc identique à ceux en place dans la demi-lune du Fer à Cheval. Budget estimatif : 152 000 euros.

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Contacts

Serena GAVAZZI

Responsable du mécénat

Tél. : 01 30 83 77 04 / 06 74 00 81 71

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Adrien JOLY

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Documents

Campagne de restauration des sculptures des jardins de ... · charge des sculptures, on procède aux interventions de conservation préventive devant permettre de laisser les statues