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LA REVUE POUR DES VRAIS HORTICULTEURS NUMÉRO 26 2014 LE B UCHE- RONNAGE CULTURE HORS-SOL Exigences et conclusions Prêts à fendre le bois! LA COU RGETTE D’une vitesse fulgurante Et plus encore : Don & Nicky Conseil d’horticulture Foire aux questions Jouez & gagnez Pestes & maladies Faits divers Powered by

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LA REVUE POUR DES VRAIS HORTICULTEURS NUMÉRO 26 2014

LE BUCHE-RONNAGE

C ULTURE HORS-SOLExigences et conclusions

Prêts à fendre le bois!

LA COURGETTED’une vitesse fulgurante

Et plus encore :Don & Nicky Conseil d’horticulture

Foire aux questions Jouez & gagnez

Pestes & maladies Faits divers

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HQTalk:

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4912141618

202227282930

Pestes et maladiesLes escargots et les limaces

CANNA ResearchLes bases de la conception d’un support de culture

Conseil d’horticultureLe pH du support de culture

Jeu Gagnez une bouteille de 1 litre de CANNABOOST

Faits divers

À venir Tout sur les régulateurs de croissance

CANNA Research Les caractéristiques d’un bon support de culture hors-sol

Prêt-à-cultiver La courgette

Foire aux questions La réponse à vos questions!

Don & Nicky La vie au ralenti

Le saviez-vous?The Wave

Pleins feux sur… Le bûcheronnage

Table des Matieres

Il y a certaines choses dans la vie dont on ne pourrait pas se passer. La nature exacte de ces choses peut être discutable, mais parfois nous n’avons tout simplement pas le choix. C’est essentiel à votre survie. Malgré le côté agréable des activités comme manger et dormir, certaines personnes ne peuvent s’empêcher de les percevoir aussi comme des pertes de temps. Je fais partie de ces gens. J’aime bien la bonne bouffe et je me plais à dormir…quand j’ai le temps! Or, parfois, j’aimerais mieux ne pas devoir prévoir du temps pour de telles activités. Vous vous imaginez tout le temps qu’on gagnerait si nous ne devions pas dormir, manger ou aller à la toilette?!Quoi qu’il en soit, en me rendant compte de ceci, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec les plantes. Elles aussi doivent respecter certaines nécessités. Un bon support de culture devrait s’occuper de répondre à de tels besoins. C’est justement le sujet de notre CANNAtalk : les supports de culture. Les deux articles de CANNA Research (pages 4 et 22) expliquent ce en quoi consiste un bon support de culture. Le Conseil d’horticulture à la page 27 dévoile quelques trucs utiles sur l’importance du pH dans le support de culture et son interaction avec la solution nutritive.Mais ce n’est pas tout! Retrouvez notre couple d’horticulteurs favoris Don et Nicky qui nous parlent de leur rythme de vie calme en France. De plus, nous vous avons concocté une rubrique sur la culture des courgettes dans la section Prêt-à-cultiver. L’article sur les Pestes et maladies aborde le sujet des escargots et des limaces. Finalement, n’oubliez pas de consulter notre Foire aux questions à la page 12, peut-être y ferez-vous de belles découvertes. Si votre question reste sans réponse, n’hésitez surtout pas à nous la soumettre en vous rendant au www.cannagardening.ca.

Bonne lecture!Jeroen

www.grozonecontrol.com [email protected] 418-308-0940 / 1-855-CO2-1800

www.biofloral.com

Grozone vous offre une gamme complète de contrôleurs environnementaux de qualité.

MINUTERIES CONTRÔLEURSDE VENTILATEURS

THERMOSTATS/HUMIDISTATS

COMMUTATEURSDE LAMPES

CONTRÔLEURSDE CLIMAT

Conçu et fabriqué au Québec

SCO2Contrôleur de CO2 0-5000 ppm

Facile à utiliser

Mesure rapide et précise

Calibration simplifiée

Opération de jour ou de nuit

Support technique sans frais

Tout simplement le meilleur !

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À venir Tout sur les régulateurs de croissance

CANNA Research Les caractéristiques d’un bon support de culture hors-sol

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Pleins feux sur… Le bûcheronnage

Table des Matieres

Il y a certaines choses dans la vie dont on ne pourrait pas se passer. La nature exacte de ces choses peut être discutable, mais parfois nous n’avons tout simplement pas le choix. C’est essentiel à votre survie. Malgré le côté agréable des activités comme manger et dormir, certaines personnes ne peuvent s’empêcher de les percevoir aussi comme des pertes de temps. Je fais partie de ces gens. J’aime bien la bonne bouffe et je me plais à dormir…quand j’ai le temps! Or, parfois, j’aimerais mieux ne pas devoir prévoir du temps pour de telles activités. Vous vous imaginez tout le temps qu’on gagnerait si nous ne devions pas dormir, manger ou aller à la toilette?!Quoi qu’il en soit, en me rendant compte de ceci, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec les plantes. Elles aussi doivent respecter certaines nécessités. Un bon support de culture devrait s’occuper de répondre à de tels besoins. C’est justement le sujet de notre CANNAtalk : les supports de culture. Les deux articles de CANNA Research (pages 4 et 22) expliquent ce en quoi consiste un bon support de culture. Le Conseil d’horticulture à la page 27 dévoile quelques trucs utiles sur l’importance du pH dans le support de culture et son interaction avec la solution nutritive.Mais ce n’est pas tout! Retrouvez notre couple d’horticulteurs favoris Don et Nicky qui nous parlent de leur rythme de vie calme en France. De plus, nous vous avons concocté une rubrique sur la culture des courgettes dans la section Prêt-à-cultiver. L’article sur les Pestes et maladies aborde le sujet des escargots et des limaces. Finalement, n’oubliez pas de consulter notre Foire aux questions à la page 12, peut-être y ferez-vous de belles découvertes. Si votre question reste sans réponse, n’hésitez surtout pas à nous la soumettre en vous rendant au www.cannagardening.ca.

Bonne lecture!Jeroen

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Pour ce qui est de la qualité du support hors-sol pour la culture, il faut prendre en considération les propriétés physiques, chimiques et biologiques lorsqu’on évalue le fonctionnement du système.

Exigences de base pour un bon support de cultureOn utilise les supports hors-sol en horticulture partout dans le monde. Le choix des indicateurs est moins complexe en culture hors-sol, car le sol a plusieurs utilités (agriculture, foresterie, ingénierie, récréation, construction, etc.), en fonction des propriétés physiques et chimiques. Par exemple, les indicateurs de qualité d’un sol pour un projet de construction diffèrent d’un sol destiné aux activités agricoles. Les indicateurs qui définissent un bon support de culture visent toujours les activités agricoles.On utilise plusieurs types de supports hors-sol en horticulture et la sélection dépend principalement des compétences et de l’expérience du jardinier, de la disponibilité et du coût. Dans le cadre du septième programme-cadre de l’Union européenne, le projet EUPHOROS (Efficient Use of Inputs in Protected Horticulture) (Pardossi et coll., 2011) on mentionne que le support hors-sol idéal devrait présenter les propriétés physiques et chimiques suivantes:• Une texture uniforme qui offre un bon drainage, mais qui

retient les nutriments et l’eau pour le système racinaire.• Une faible densité apparente facilite l’installation et le

transport (entre 190 et 700 kg/m3).

• Une porosité élevée (entre 50 % et 85 %).• Une distribution des grandeurs de particules pour

maintenir un bon équilibre entre la rétention d’air et d’eau (entre 0.25 et 0.5 mm).

• Un pH facilement ajustable entre 5.0 et 6.5.• Une faible teneur en sels solubles.• Une inertie chimique, c’est-à-dire que le substrat n’a

aucun effet sur la solution nutritive en relâchant des ions inorganiques ou en immobilisant les nutriments.

• Une habileté à conserver les caractéristiques d’origine afin que le support puisse être utilisé durant plusieurs cycles de culture consécutifs.

• L’absence de pathogènes, d’indésirables (sans nécessairement être stérile) et de composés toxiques pour les plantes.

• Une habileté à produire des lots uniformes (pour permettre l’emploi de programmes de fertilisation constants).

En plus des qualités énumérées ci-dessus, les supports hors-sol de bonne qualité ont aussi la capacité de se remettre des erreurs de jardinage comme les arrosages excessifs et les fertilisations abondantes, comme le précise Stan Claasen (un horticulteur néerlandais – communication personnelle).En comparant les principales caractéristiques physiques et chimiques des supports de culture hors-sol les plus largement utilisés (voir le tableau 1), on obtient un résumé des avantages et des inconvénients associés à chaque substrat, en plus d’offrir la possibilité de les combiner.

4|CANNAtalk

GRÂCE AU DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE HORS-SOL, L’HORTICULTURE A PU S’ÉTENDRE À DIVERSES

RÉGIONS DU MONDE, PERMETTANT AUX AGRICULTEURS DE PRODUIRE DES RÉCOLTES ABONDANTES

ET DES CULTURES DE QUALITÉ SUPÉRIEURE, ET CE, MALGRÉ DES CONDITIONS DE CROISSANCE

DÉFAVORABLES. EN 1930, FREDERICK GERICKE A EMPLOYÉ LE TERME « HYDROPONIQUE » POUR DÉSIGNER

CE QUE L’ON APPELLE AUJOURD’HUI LES SYSTÈMES DE CULTURE HORS-SOL. Par CANNA Research

CANNARESEARCH

Tableau 1: Caractéristiques physiques et chimiques des supports hors-sol (adaptation de Jonhson [année inconnue]; Abad et coll. [2005] et Asiah et coll. [2004]).

LES CARACTÉRISTIQUES D’UN BON

Ce terme décrit en fait la méthode employée pour fournir des solutions de nutriments minéraux (engrais dissous dans l’eau) pour soutenir la croissance et le développement d’une plante cultivée sans sol. Plus tard, l’appellation « culture sur support hors-sol » a remplacé le terme initial puisque le plus important élément du support peut se présenter sous forme solide ou liquide, avec des substrats organiques ou non. En principe, le support hors-sol est un substrat faisant partie d’un système artificiel de culture dans lequel les plantes sont cultivées sans sol. Le support procure le soutien physique pour la plante, règle le débit d’eau, agit comme réservoir de nutriments et permet les échanges gazeux entre les racines et le support.

On classe les systèmes de culture hors-sol selon trois critères : le type de substrat utilisé (support hors-sol), la méthode d’application de la solution nutritive (irrigation en goutte à goutte, par circulation ou solution nutritive

stagnante) et le mode d’évacuation de la solution après le drainage comme les systèmes ouverts (drainage libre) ou fermés (recirculation de l’eau). Les supports hors-sol peuvent être non organiques (sable, gravier, galets, perlite, laine de roche, vermiculite), organiques (écorces de riz, tourbe, sciure de bois, paille, fibre de coco) ou synthétiques (flocons, éponges, fibre plastique capable d’absorber l’humidité). Grâce au large éventail de supports hors-sol, l’horticulture a pu se développer partout dans le monde, permettant aux fermiers de produire des plantes alimentaires et ornementales et de générer des récoltes abondantes tout en vendant des produits de qualité supérieure (Gruda, 2009).La qualité du support hors-sol se base sur plusieurs indicateurs. L’évaluation varie d’une région à l’autre, en fonction de l’opinion de chaque cultivateur ainsi que leurs objectifs de gestion des facteurs comme la productivité, la qualité, le recyclage des déchets et la durabilité.

CAPACITÉ D’ÉCHANGECATIONIQUEMoyenneÉlevéeMoyenneÉlevéeÉlevéeMoyenneMoyenneFaible(meq/100g)1010-100 100

VITESSE DE DÉCOMPOSITION (C:N)ÉlevéeÉlevéeMoyenneFaibleMoyenneMoyenneFaibleFaibleRapport1:2001:200 - 1:5001:500

POROSITÉ

FaibleMoyenneÉlevéeMoyenneÉlevéeMoyenneÉlevéeMoyenne%55-3030

RÉTENTION D’EAUÉlevéeÉlevéeFaibleÉlevéeÉlevéeMoyenneÉlevéeFaible%2020-6060

SUBSTRAT

BagasseSciure de boisÉcorce de rizVermiculiteTourbe de sphaigneÉcorcePoussière de noix de cocoSableUnitésFaible MoyenneÉlevée

DENSITÉ APPARENTEFaibleFaibleFaibleFaibleFaibleFaibleFaibleÉlevée(g/cm3)0.250.25-0.750.75

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Pour ce qui est de la qualité du support hors-sol pour la culture, il faut prendre en considération les propriétés physiques, chimiques et biologiques lorsqu’on évalue le fonctionnement du système.

Exigences de base pour un bon support de cultureOn utilise les supports hors-sol en horticulture partout dans le monde. Le choix des indicateurs est moins complexe en culture hors-sol, car le sol a plusieurs utilités (agriculture, foresterie, ingénierie, récréation, construction, etc.), en fonction des propriétés physiques et chimiques. Par exemple, les indicateurs de qualité d’un sol pour un projet de construction diffèrent d’un sol destiné aux activités agricoles. Les indicateurs qui définissent un bon support de culture visent toujours les activités agricoles.On utilise plusieurs types de supports hors-sol en horticulture et la sélection dépend principalement des compétences et de l’expérience du jardinier, de la disponibilité et du coût. Dans le cadre du septième programme-cadre de l’Union européenne, le projet EUPHOROS (Efficient Use of Inputs in Protected Horticulture) (Pardossi et coll., 2011) on mentionne que le support hors-sol idéal devrait présenter les propriétés physiques et chimiques suivantes:• Une texture uniforme qui offre un bon drainage, mais qui

retient les nutriments et l’eau pour le système racinaire.• Une faible densité apparente facilite l’installation et le

transport (entre 190 et 700 kg/m3).

• Une porosité élevée (entre 50 % et 85 %).• Une distribution des grandeurs de particules pour

maintenir un bon équilibre entre la rétention d’air et d’eau (entre 0.25 et 0.5 mm).

• Un pH facilement ajustable entre 5.0 et 6.5.• Une faible teneur en sels solubles.• Une inertie chimique, c’est-à-dire que le substrat n’a

aucun effet sur la solution nutritive en relâchant des ions inorganiques ou en immobilisant les nutriments.

• Une habileté à conserver les caractéristiques d’origine afin que le support puisse être utilisé durant plusieurs cycles de culture consécutifs.

• L’absence de pathogènes, d’indésirables (sans nécessairement être stérile) et de composés toxiques pour les plantes.

• Une habileté à produire des lots uniformes (pour permettre l’emploi de programmes de fertilisation constants).

En plus des qualités énumérées ci-dessus, les supports hors-sol de bonne qualité ont aussi la capacité de se remettre des erreurs de jardinage comme les arrosages excessifs et les fertilisations abondantes, comme le précise Stan Claasen (un horticulteur néerlandais – communication personnelle).En comparant les principales caractéristiques physiques et chimiques des supports de culture hors-sol les plus largement utilisés (voir le tableau 1), on obtient un résumé des avantages et des inconvénients associés à chaque substrat, en plus d’offrir la possibilité de les combiner.

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GRÂCE AU DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE HORS-SOL, L’HORTICULTURE A PU S’ÉTENDRE À DIVERSES

RÉGIONS DU MONDE, PERMETTANT AUX AGRICULTEURS DE PRODUIRE DES RÉCOLTES ABONDANTES

ET DES CULTURES DE QUALITÉ SUPÉRIEURE, ET CE, MALGRÉ DES CONDITIONS DE CROISSANCE

DÉFAVORABLES. EN 1930, FREDERICK GERICKE A EMPLOYÉ LE TERME « HYDROPONIQUE » POUR DÉSIGNER

CE QUE L’ON APPELLE AUJOURD’HUI LES SYSTÈMES DE CULTURE HORS-SOL. Par CANNA Research

CANNARESEARCH

Tableau 1: Caractéristiques physiques et chimiques des supports hors-sol (adaptation de Jonhson [année inconnue]; Abad et coll. [2005] et Asiah et coll. [2004]).

LES CARACTÉRISTIQUES D’UN BON

Ce terme décrit en fait la méthode employée pour fournir des solutions de nutriments minéraux (engrais dissous dans l’eau) pour soutenir la croissance et le développement d’une plante cultivée sans sol. Plus tard, l’appellation « culture sur support hors-sol » a remplacé le terme initial puisque le plus important élément du support peut se présenter sous forme solide ou liquide, avec des substrats organiques ou non. En principe, le support hors-sol est un substrat faisant partie d’un système artificiel de culture dans lequel les plantes sont cultivées sans sol. Le support procure le soutien physique pour la plante, règle le débit d’eau, agit comme réservoir de nutriments et permet les échanges gazeux entre les racines et le support.

On classe les systèmes de culture hors-sol selon trois critères : le type de substrat utilisé (support hors-sol), la méthode d’application de la solution nutritive (irrigation en goutte à goutte, par circulation ou solution nutritive

stagnante) et le mode d’évacuation de la solution après le drainage comme les systèmes ouverts (drainage libre) ou fermés (recirculation de l’eau). Les supports hors-sol peuvent être non organiques (sable, gravier, galets, perlite, laine de roche, vermiculite), organiques (écorces de riz, tourbe, sciure de bois, paille, fibre de coco) ou synthétiques (flocons, éponges, fibre plastique capable d’absorber l’humidité). Grâce au large éventail de supports hors-sol, l’horticulture a pu se développer partout dans le monde, permettant aux fermiers de produire des plantes alimentaires et ornementales et de générer des récoltes abondantes tout en vendant des produits de qualité supérieure (Gruda, 2009).La qualité du support hors-sol se base sur plusieurs indicateurs. L’évaluation varie d’une région à l’autre, en fonction de l’opinion de chaque cultivateur ainsi que leurs objectifs de gestion des facteurs comme la productivité, la qualité, le recyclage des déchets et la durabilité.

CAPACITÉ D’ÉCHANGECATIONIQUEMoyenneÉlevéeMoyenneÉlevéeÉlevéeMoyenneMoyenneFaible(meq/100g)1010-100 100

VITESSE DE DÉCOMPOSITION (C:N)ÉlevéeÉlevéeMoyenneFaibleMoyenneMoyenneFaibleFaibleRapport1:2001:200 - 1:5001:500

POROSITÉ

FaibleMoyenneÉlevéeMoyenneÉlevéeMoyenneÉlevéeMoyenne%55-3030

RÉTENTION D’EAUÉlevéeÉlevéeFaibleÉlevéeÉlevéeMoyenneÉlevéeFaible%2020-6060

SUBSTRAT

BagasseSciure de boisÉcorce de rizVermiculiteTourbe de sphaigneÉcorcePoussière de noix de cocoSableUnitésFaible MoyenneÉlevée

DENSITÉ APPARENTEFaibleFaibleFaibleFaibleFaibleFaibleFaibleÉlevée(g/cm3)0.250.25-0.750.75

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1998). Ces chiffres démontrent le grand écart qui existe entre les divers supports de culture en sol ou hors-sol. Les supports en sol sont plus lourds alors que les supports hors-sol sont plus légers et facilitent le transport et la manutention. Toutefois, ceci se répercute sur d’autres indicateurs comme la porosité et la rétention d’eau.

Une faible porosité jumelée à une grande rétention d’eau produirait une aération déficiente et un mauvais drainage. À l’inverse, les plantes cultivées dans un support offrant une porosité élevée et une faible rétention d’eau risqueraient de souffrir d’un stress hydrique. Ces indicateurs ont de l’importance pour le support de culture, car il doit offrir un bon équilibre afin d’optimiser le débit de la solution nutritive vers la plante. Dans les sols d’origine naturelle, ces indicateurs se contrôlent plus difficilement étant donné les pentes, la texture et les conditions climatiques.Durant la culture, les indicateurs présentés ci-dessus (porosité et rétention d’eau) peuvent changer en raison de la décomposition de la matière organique, des activités racinaires, du gonflement et du rétrécissement des particules de substrat et du processus de compaction. Toutefois, les modifications physiques peuvent se produire uniquement après un ou deux cycles de culture, compte tenu de la nature du substrat et du type de culture, ce qui permet la réutilisation du support (Pardossi et coll., 2011).

Un débat subsiste parmi les scientifiques. Certains croient que le rendement de la culture est affecté par la réutilisation d’un support, alors que d’autres affirment que les différences sont quasi négligeables. En se fondant sur les propriétés physiques du support de culture, le concept de réutilisation du substrat s’appuie généralement sur des arguments écologiques, alors que la rentabilité prévaut comme objectif principal chez les jardiniers.

Un support qui sert de réservoir nutritifLe sol contient des écosystèmes très variés remplis de micro-organisme et d’oligoéléments, dont les communautés de végétaux. Ils entretiennent une interaction complexe et équilibrée ce qui permet aux plantes et aux animaux vivant dans le sol de survivre ou de se rétablir sans l’intervention des humains. Le rendement peut toutefois être aussi élevé qu’avec les supports de culture hors-sol qui nécessitent une intervention humaine.La principale différence entre les supports de culture hors-sol et les substrats en sol se trouve dans la présence d’une diversité de biotes dans le sol et de matière organique. Dans le sol, la quantité de matière organique représente le plus important indicateur de la qualité du sol. Lorsque la matière organique, comme le fumier ou les résidus de culture, entre dans le sol, les composés carbonés dans le substrat se décomposent à différentes vitesses. Ce processus de dégradation varie selon les propriétés de la matière organique introduite, les populations de biotes dans le sol (organismes vivant dans le sol) et les circonstances physiques et chimiques (taux d’humidité, température, pH, etc.) qui affectent la dégradation, le taux de décomposition et la libération des nutriments. Plus il y a décomposition dans le sol, plus l’activité des biotes augmente et plus les bénéfices biologiques de la culture sont riches (Janzen, 2006). Les

supports de culture manquent de biotes et de substrats organiques ce qui génère parfois de la matière organique mais généralement que partiellement dégradée.

Étant donné le manque de biotes telluriques et de matière organique facilement décomposable dans la culture hors-sol, il faut fournir un apport constant de nutriments dans la solution nutritive. Avec la culture en sol, les nutriments sont relâchés au fur et à mesure que la matière organique se décompose. Par conséquent, les indicateurs comme la rétention d’eau et la porosité deviennent beaucoup plus pertinents avec la culture hors-sol. La clé d’un système d’irrigation en culture hors-sol se cache dans la solution nutritive. Elle contient des micronutriments et des oligoéléments dissous selon diverses concentrations. On a développé des formules normalisées pour une variété de cultures comme les tomates, les concombres ou les fraises. Toutefois, rien ne nous empêche d’ajuster ces formules en fonction des conditions climatiques prédominantes (évaporation de l’eau en surface du support et température), de la qualité de l’eau, de l’emplacement et du stade de croissance.

L’inertie chimique est une autre caractéristique des supports de culture qui le différencie considérablement des sols minéraux. En principe, on n’a pas à appliquer tous les éléments aux sols minéraux, alors qu’avec les supports hors-sol, il faut fournir tous les nutriments, sauf le carbone, l’azote, l’oxygène, car ces derniers sont dérivés de l’eau et de l’air. En conséquence, l’application en continu d’une solution nutritive dans les systèmes de culture hors-sol mène à l’accumulation de sel et aux déséquilibres ioniques dans le substrat.Telle que mentionnée plus haut, l’application d’une solution nutritive en continu, surtout dans les systèmes d’irrigation fermés, peut entraîner l’accumulation rapide de sodium et de chlore ainsi qu’un changement du pH initial et un déséquilibre nutritif. Conséquemment, la conductivité électrique, ou la concentration d’éléments toxiques, augmente et peut menacer le développement

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Si on utilise la bagasse seule (un mélange de canne à sucre et de résidus de pâte), le haut taux de rétention d’eau et la faible porosité risquent d’offrir une mauvaise aération et un drainage déficient. D’un autre côté, l’écorce de riz offre une faible rétention d’eau et une grande porosité ce qui provoque un stress hydrique chez la plante s’il est employé seul. Comme les écorces de riz et la bagasse se décomposent très rapidement, ils ont besoin d’un régime de fertilisation riche en azote pour éviter que les micro-organismes et les plantes se disputent l’azote disponible. Lorsque l’on observe les caractéristiques de chaque support hors-sol, on s’aperçoit que les combinaisons offrent généralement une alternative satisfaisante pour les jardiniers. Cependant, on ne combine pas les substrats uniquement en se fondant sur la disponibilité et les économies, il faut prendre en considération les quelques propriétés de base exprimées dans le tableau 1.

Un substrat qui soutient les plantes et contrôle le débit d’eauLa densité apparente reflète la capacité à fonctionner comme support structurel, le mouvement de l’eau et du soluté ainsi que l’aération. Elle exprime le poids du sol ou des particules en termes de volume. Le poids du sol ou du support se calcule donc en considérant les solides et l’espace lacunaire. Si l’espace lacunaire est très faible, le sol ou le support de culture risque fort de souffrir de compaction (image 3).Les sols minéraux ont en moyenne une densité apparente de 1 400 kg/m3 avec environ 47 % d’espace lacunaire. Ceci est comparable au support de culture hors-sol comme la tourbe de sphaigne et la vermiculite qui possède une densité apparente de 125 kg/m3 et environ 93 % d’espace lacunaire. La fibre de coco a une densité apparente de 40 à 80  kg/m3 et environ 87,5  % d’espace lacunaire (Argo,

Image 1: La rétention d’eau et la porosité sont deux indicateurs importants pour les supports de culture. Ils doivent être bien équilibrés afin d’optimiser le débit de la solution nutritive vers la plante. Lorsque l’on utilise de la bagasse (1) seule, son haut pouvoir de rétention d’eau et sa faible porosité entraînent une mauvaise aération et un drainage déficient. L’écorce de riz (2) offre une faible rétention d’eau et une porosité élevée ce qui provoque un stress hydrique chez la plante s’il est employé seul.

Image 2: Voici une microscopie à balayage électronique en couleurs de la bactérie Bacillus mageterium. Cette bactérie que l’on retrouve dans le sol est l’une des plus grosses cellules bactériennes. Comme les supports hors-sol ne possèdent pas de biotes (organismes vivant dans le sol), il faut constamment fournir des nutriments à l’aide d’une solution nutritive.

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1998). Ces chiffres démontrent le grand écart qui existe entre les divers supports de culture en sol ou hors-sol. Les supports en sol sont plus lourds alors que les supports hors-sol sont plus légers et facilitent le transport et la manutention. Toutefois, ceci se répercute sur d’autres indicateurs comme la porosité et la rétention d’eau.

Une faible porosité jumelée à une grande rétention d’eau produirait une aération déficiente et un mauvais drainage. À l’inverse, les plantes cultivées dans un support offrant une porosité élevée et une faible rétention d’eau risqueraient de souffrir d’un stress hydrique. Ces indicateurs ont de l’importance pour le support de culture, car il doit offrir un bon équilibre afin d’optimiser le débit de la solution nutritive vers la plante. Dans les sols d’origine naturelle, ces indicateurs se contrôlent plus difficilement étant donné les pentes, la texture et les conditions climatiques.Durant la culture, les indicateurs présentés ci-dessus (porosité et rétention d’eau) peuvent changer en raison de la décomposition de la matière organique, des activités racinaires, du gonflement et du rétrécissement des particules de substrat et du processus de compaction. Toutefois, les modifications physiques peuvent se produire uniquement après un ou deux cycles de culture, compte tenu de la nature du substrat et du type de culture, ce qui permet la réutilisation du support (Pardossi et coll., 2011).

Un débat subsiste parmi les scientifiques. Certains croient que le rendement de la culture est affecté par la réutilisation d’un support, alors que d’autres affirment que les différences sont quasi négligeables. En se fondant sur les propriétés physiques du support de culture, le concept de réutilisation du substrat s’appuie généralement sur des arguments écologiques, alors que la rentabilité prévaut comme objectif principal chez les jardiniers.

Un support qui sert de réservoir nutritifLe sol contient des écosystèmes très variés remplis de micro-organisme et d’oligoéléments, dont les communautés de végétaux. Ils entretiennent une interaction complexe et équilibrée ce qui permet aux plantes et aux animaux vivant dans le sol de survivre ou de se rétablir sans l’intervention des humains. Le rendement peut toutefois être aussi élevé qu’avec les supports de culture hors-sol qui nécessitent une intervention humaine.La principale différence entre les supports de culture hors-sol et les substrats en sol se trouve dans la présence d’une diversité de biotes dans le sol et de matière organique. Dans le sol, la quantité de matière organique représente le plus important indicateur de la qualité du sol. Lorsque la matière organique, comme le fumier ou les résidus de culture, entre dans le sol, les composés carbonés dans le substrat se décomposent à différentes vitesses. Ce processus de dégradation varie selon les propriétés de la matière organique introduite, les populations de biotes dans le sol (organismes vivant dans le sol) et les circonstances physiques et chimiques (taux d’humidité, température, pH, etc.) qui affectent la dégradation, le taux de décomposition et la libération des nutriments. Plus il y a décomposition dans le sol, plus l’activité des biotes augmente et plus les bénéfices biologiques de la culture sont riches (Janzen, 2006). Les

supports de culture manquent de biotes et de substrats organiques ce qui génère parfois de la matière organique mais généralement que partiellement dégradée.

Étant donné le manque de biotes telluriques et de matière organique facilement décomposable dans la culture hors-sol, il faut fournir un apport constant de nutriments dans la solution nutritive. Avec la culture en sol, les nutriments sont relâchés au fur et à mesure que la matière organique se décompose. Par conséquent, les indicateurs comme la rétention d’eau et la porosité deviennent beaucoup plus pertinents avec la culture hors-sol. La clé d’un système d’irrigation en culture hors-sol se cache dans la solution nutritive. Elle contient des micronutriments et des oligoéléments dissous selon diverses concentrations. On a développé des formules normalisées pour une variété de cultures comme les tomates, les concombres ou les fraises. Toutefois, rien ne nous empêche d’ajuster ces formules en fonction des conditions climatiques prédominantes (évaporation de l’eau en surface du support et température), de la qualité de l’eau, de l’emplacement et du stade de croissance.

L’inertie chimique est une autre caractéristique des supports de culture qui le différencie considérablement des sols minéraux. En principe, on n’a pas à appliquer tous les éléments aux sols minéraux, alors qu’avec les supports hors-sol, il faut fournir tous les nutriments, sauf le carbone, l’azote, l’oxygène, car ces derniers sont dérivés de l’eau et de l’air. En conséquence, l’application en continu d’une solution nutritive dans les systèmes de culture hors-sol mène à l’accumulation de sel et aux déséquilibres ioniques dans le substrat.Telle que mentionnée plus haut, l’application d’une solution nutritive en continu, surtout dans les systèmes d’irrigation fermés, peut entraîner l’accumulation rapide de sodium et de chlore ainsi qu’un changement du pH initial et un déséquilibre nutritif. Conséquemment, la conductivité électrique, ou la concentration d’éléments toxiques, augmente et peut menacer le développement

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Si on utilise la bagasse seule (un mélange de canne à sucre et de résidus de pâte), le haut taux de rétention d’eau et la faible porosité risquent d’offrir une mauvaise aération et un drainage déficient. D’un autre côté, l’écorce de riz offre une faible rétention d’eau et une grande porosité ce qui provoque un stress hydrique chez la plante s’il est employé seul. Comme les écorces de riz et la bagasse se décomposent très rapidement, ils ont besoin d’un régime de fertilisation riche en azote pour éviter que les micro-organismes et les plantes se disputent l’azote disponible. Lorsque l’on observe les caractéristiques de chaque support hors-sol, on s’aperçoit que les combinaisons offrent généralement une alternative satisfaisante pour les jardiniers. Cependant, on ne combine pas les substrats uniquement en se fondant sur la disponibilité et les économies, il faut prendre en considération les quelques propriétés de base exprimées dans le tableau 1.

Un substrat qui soutient les plantes et contrôle le débit d’eauLa densité apparente reflète la capacité à fonctionner comme support structurel, le mouvement de l’eau et du soluté ainsi que l’aération. Elle exprime le poids du sol ou des particules en termes de volume. Le poids du sol ou du support se calcule donc en considérant les solides et l’espace lacunaire. Si l’espace lacunaire est très faible, le sol ou le support de culture risque fort de souffrir de compaction (image 3).Les sols minéraux ont en moyenne une densité apparente de 1 400 kg/m3 avec environ 47 % d’espace lacunaire. Ceci est comparable au support de culture hors-sol comme la tourbe de sphaigne et la vermiculite qui possède une densité apparente de 125 kg/m3 et environ 93 % d’espace lacunaire. La fibre de coco a une densité apparente de 40 à 80  kg/m3 et environ 87,5  % d’espace lacunaire (Argo,

Image 1: La rétention d’eau et la porosité sont deux indicateurs importants pour les supports de culture. Ils doivent être bien équilibrés afin d’optimiser le débit de la solution nutritive vers la plante. Lorsque l’on utilise de la bagasse (1) seule, son haut pouvoir de rétention d’eau et sa faible porosité entraînent une mauvaise aération et un drainage déficient. L’écorce de riz (2) offre une faible rétention d’eau et une porosité élevée ce qui provoque un stress hydrique chez la plante s’il est employé seul.

Image 2: Voici une microscopie à balayage électronique en couleurs de la bactérie Bacillus mageterium. Cette bactérie que l’on retrouve dans le sol est l’une des plus grosses cellules bactériennes. Comme les supports hors-sol ne possèdent pas de biotes (organismes vivant dans le sol), il faut constamment fournir des nutriments à l’aide d’une solution nutritive.

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La courgette : le bolide de course du monde des légumes. Les plants se développent à une vitesse fulgurante. Semez des graines aujourd’hui et récoltez dans environ 45 à 55 jours. Un légume on ne peut plus prolifique. Dans certaines régions du monde, on sème des courgettes dans les voitures des autres ou on les place dans les escaliers des voisins. On amène des sacs remplis au travail, on les

apprête en pain, en casserole ou grillées. On les utilise même comme bâton de baseball tellement on ne sait plus quoi faire des récoltes abondantes et exceptionnelles.

Légume-fruitLe nom scientifique de la courgette est Cucurbita pepo. Elle appartient à la même famille que les concombres et

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de la plante. Les systèmes d’irrigation ouverts offrent une bonne alternative pour ralentir le problème d’accumulation de sel, mais avec ce choix vient une perte massive d’eau et de nutriments, ce qui augmente les coûts de production et contamine l’eau souterraine et de surface de votre région (Pardossi et coll., 2011).Le dilemme continuel entre le désir d’augmenter la productivité et la motivation à vouloir protéger l’environnement est à la base de la Directive sur le nitrate de l’Union européenne (1991) qui suggère l’utilisation de systèmes d’irrigation fermés pour encourager l’horticulture durable, surtout en réaction aux préoccupations liées aux fortes concentrations de nitrate dans l’eau de drainage provenant de la culture hors-sol. La recirculation de la solution nutritive est recommandable jusqu’à ce que la conductivité électrique ou la concentration d’ions potentiellement toxiques atteigne une valeur maximale acceptable. Ensuite, on recommande de remplacer (en partie ou en entier) le système d’irrigation.

Un support de culture et un environnement sainsLa façon dont on dispose des supports hors-sol après la culture présente une menace potentielle à l’environnement puisque ces derniers peuvent contenir des pesticides, des résidus plastiques ou des déchets de culture avec des maladies qui peuvent se répandre (Pardossi et coll., 2011). On recommande fortement la réutilisation d’un support pour réduire les coûts d’élimination et de production, mais la dissémination potentielle de maladies telluriques demeure une préoccupation importante.On ajoute parfois des agents de contrôle biologique aux supports de culture hors-sol afin d’introduire des communautés microbiennes et prévenir les populations de pathogènes, pourtant, ce geste ne garantit en rien la prévention (Pardossi et coll., 2011). Le sol est pourvu d’un

réseau très complexe de communautés microbiennes capables de soutenir les organismes pathogènes ainsi que les organismes bénéfiques. Leur interaction constante crée un équilibre dans le sol ce qui permet aux plantes de croître. Sans sol pour agir comme agent tampon, tout échec de contrôle ou de prévention des pathogènes mènerait à une chute rapide des récoltes. En culture hors-sol, il faut porter une attention particulière à la prévention des pathogènes racinaires.Si le jardinier choisit de réutiliser son substrat afin de réduire ses déchets, il se doit d’assurer une bonne prévention contre les indésirables et les maladies pour les cycles de croissance subséquents. Ceci devient alors un enjeu plus pertinent et plus dispendieux que la résolution des problèmes de salinité excessive ou de pH qui sont plus simples à régler. Les traitements à la vapeur et la solarisation ou les contrôles chimiques (application de fongicides) sont les méthodes les plus communément utilisées pour traiter les supports de culture en vue de les recycler.

ConclusionRevenons donc à la question générale : en quoi consiste un support de culture hors-sol de qualité? Il faut prendre plusieurs facteurs en considération, notamment les objectifs du jardinier, la région d’origine du substrat, l’endroit où il est utilisé et le type de substrats. Difficile et même irréaliste de s’en tenir à une réponse générale.Nous avons discuté des propriétés physiques, chimiques, biologiques et pratiques visant à identifier les caractéristiques d’un bon support hors-sol. Essentiellement, le substrat doit:• Fournir un soutien structurel à la plante• Régler le débit d’eau• Servir de réservoir de nutriments• Offrir un environnement sain pour la croissance de la plante

En bref, les éléments suivants caractérisent un support de culture de bonne qualité:Les aspects physiques incluent une faible densité apparente (entre 190 et 700  kg/m3), une porosité élevée (entre 50 % et 85 %), des particules entre 0.25 et 0.5 mm et une rétention d’eau entre 20 % et 60 %.Les aspects chimiques représentés par la CEC (entre 10 et 100 me/100 g), un pH facilement ajustable (entre 5 et 6.5), une faible teneur en sel (entre 0.75 et 1.9 dSm-1) et un rapport C:N entre 1:200 et 1:500.Les aspects biologiques indiquent la condition de santé du support de culture par l’absence d’agents pathogènes, d’indésirables et de composés toxiques.Les aspects pratiques comme la capacité du support de culture à se remettre d’une erreur faite par le jardinier, à conserver ses caractéristiques d’origine (convient à la réutilisation) et à produire des lots uniformes. Tous ces facteurs se valent au moment de choisir le bon support de culture hors-sol.•

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Image 3: La densité apparente : l’unité volumique représentant les solides et l’espace poreux. Plus la densité apparente est élevée, plus le sol est compact et moins il y a d’espace poreux dans le sol ou le support.

Image 4: La fleur de courgette, une douceur à déguster!

CERTAINS DISENT QUE SI LA GUERRE ÉCLATAIT ET QUE NOS RÉSERVES ALIMENTAIRES BAISSAIENT, LA MODESTE

COURGETTE POURRAIT NOUS SAUVER LA VIE. TRÈS FACILE À CULTIVER, LA CHÈRE COURGETTE ÉTABLIT CERTAINEMENT

UN RECORD DE VITESSE CHEZ LES VÉGÉTAUX ET C’EST SANS COMPTER SES VERTUS POUR LA SANTÉ. PAS ÉTONNANT

QU’ELLE PUISSE NOUS VENIR EN AIDE DANS DES MOMENTS DIFFICILES. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

CULTIVERPret -a-

LACOURGETTED’UNE VITESSE FULGURANTE

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La courgette : le bolide de course du monde des légumes. Les plants se développent à une vitesse fulgurante. Semez des graines aujourd’hui et récoltez dans environ 45 à 55 jours. Un légume on ne peut plus prolifique. Dans certaines régions du monde, on sème des courgettes dans les voitures des autres ou on les place dans les escaliers des voisins. On amène des sacs remplis au travail, on les

apprête en pain, en casserole ou grillées. On les utilise même comme bâton de baseball tellement on ne sait plus quoi faire des récoltes abondantes et exceptionnelles.

Légume-fruitLe nom scientifique de la courgette est Cucurbita pepo. Elle appartient à la même famille que les concombres et

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de la plante. Les systèmes d’irrigation ouverts offrent une bonne alternative pour ralentir le problème d’accumulation de sel, mais avec ce choix vient une perte massive d’eau et de nutriments, ce qui augmente les coûts de production et contamine l’eau souterraine et de surface de votre région (Pardossi et coll., 2011).Le dilemme continuel entre le désir d’augmenter la productivité et la motivation à vouloir protéger l’environnement est à la base de la Directive sur le nitrate de l’Union européenne (1991) qui suggère l’utilisation de systèmes d’irrigation fermés pour encourager l’horticulture durable, surtout en réaction aux préoccupations liées aux fortes concentrations de nitrate dans l’eau de drainage provenant de la culture hors-sol. La recirculation de la solution nutritive est recommandable jusqu’à ce que la conductivité électrique ou la concentration d’ions potentiellement toxiques atteigne une valeur maximale acceptable. Ensuite, on recommande de remplacer (en partie ou en entier) le système d’irrigation.

Un support de culture et un environnement sainsLa façon dont on dispose des supports hors-sol après la culture présente une menace potentielle à l’environnement puisque ces derniers peuvent contenir des pesticides, des résidus plastiques ou des déchets de culture avec des maladies qui peuvent se répandre (Pardossi et coll., 2011). On recommande fortement la réutilisation d’un support pour réduire les coûts d’élimination et de production, mais la dissémination potentielle de maladies telluriques demeure une préoccupation importante.On ajoute parfois des agents de contrôle biologique aux supports de culture hors-sol afin d’introduire des communautés microbiennes et prévenir les populations de pathogènes, pourtant, ce geste ne garantit en rien la prévention (Pardossi et coll., 2011). Le sol est pourvu d’un

réseau très complexe de communautés microbiennes capables de soutenir les organismes pathogènes ainsi que les organismes bénéfiques. Leur interaction constante crée un équilibre dans le sol ce qui permet aux plantes de croître. Sans sol pour agir comme agent tampon, tout échec de contrôle ou de prévention des pathogènes mènerait à une chute rapide des récoltes. En culture hors-sol, il faut porter une attention particulière à la prévention des pathogènes racinaires.Si le jardinier choisit de réutiliser son substrat afin de réduire ses déchets, il se doit d’assurer une bonne prévention contre les indésirables et les maladies pour les cycles de croissance subséquents. Ceci devient alors un enjeu plus pertinent et plus dispendieux que la résolution des problèmes de salinité excessive ou de pH qui sont plus simples à régler. Les traitements à la vapeur et la solarisation ou les contrôles chimiques (application de fongicides) sont les méthodes les plus communément utilisées pour traiter les supports de culture en vue de les recycler.

ConclusionRevenons donc à la question générale : en quoi consiste un support de culture hors-sol de qualité? Il faut prendre plusieurs facteurs en considération, notamment les objectifs du jardinier, la région d’origine du substrat, l’endroit où il est utilisé et le type de substrats. Difficile et même irréaliste de s’en tenir à une réponse générale.Nous avons discuté des propriétés physiques, chimiques, biologiques et pratiques visant à identifier les caractéristiques d’un bon support hors-sol. Essentiellement, le substrat doit:• Fournir un soutien structurel à la plante• Régler le débit d’eau• Servir de réservoir de nutriments• Offrir un environnement sain pour la croissance de la plante

En bref, les éléments suivants caractérisent un support de culture de bonne qualité:Les aspects physiques incluent une faible densité apparente (entre 190 et 700  kg/m3), une porosité élevée (entre 50 % et 85 %), des particules entre 0.25 et 0.5 mm et une rétention d’eau entre 20 % et 60 %.Les aspects chimiques représentés par la CEC (entre 10 et 100 me/100 g), un pH facilement ajustable (entre 5 et 6.5), une faible teneur en sel (entre 0.75 et 1.9 dSm-1) et un rapport C:N entre 1:200 et 1:500.Les aspects biologiques indiquent la condition de santé du support de culture par l’absence d’agents pathogènes, d’indésirables et de composés toxiques.Les aspects pratiques comme la capacité du support de culture à se remettre d’une erreur faite par le jardinier, à conserver ses caractéristiques d’origine (convient à la réutilisation) et à produire des lots uniformes. Tous ces facteurs se valent au moment de choisir le bon support de culture hors-sol.•

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Image 3: La densité apparente : l’unité volumique représentant les solides et l’espace poreux. Plus la densité apparente est élevée, plus le sol est compact et moins il y a d’espace poreux dans le sol ou le support.

Image 4: La fleur de courgette, une douceur à déguster!

CERTAINS DISENT QUE SI LA GUERRE ÉCLATAIT ET QUE NOS RÉSERVES ALIMENTAIRES BAISSAIENT, LA MODESTE

COURGETTE POURRAIT NOUS SAUVER LA VIE. TRÈS FACILE À CULTIVER, LA CHÈRE COURGETTE ÉTABLIT CERTAINEMENT

UN RECORD DE VITESSE CHEZ LES VÉGÉTAUX ET C’EST SANS COMPTER SES VERTUS POUR LA SANTÉ. PAS ÉTONNANT

QU’ELLE PUISSE NOUS VENIR EN AIDE DANS DES MOMENTS DIFFICILES. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

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LACOURGETTED’UNE VITESSE FULGURANTE

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Prêt-à-cultiverLa courgette se cultive facilement, même trop facilement. Il suffit de semer des graines en rangées ou dans des buttons (petites buttes) à environ 2 centimètres de profondeur. L’espacement des rangées dépend de la variété semée. En buttons, semez quatre ou cinq graines par buttes et lorsqu’elles auront germé, gardez uniquement les deux ou trois meilleurs plants. Arrosez dès le premier jour, s’il ne pleut pas, puis chaque deux à trois jours jusqu’à ce que les plants germent. Les plants de courgettes préfèrent les sols bien drainés, mais peuvent se cultiver dans toutes les sortes de sol.Nous ricanons à l’idée d’ajouter de l’engrais à une plante aussi prolifique, mais certains sols manquent de nutrition. Si vous cultivez dans un sol pauvre ou si la récolte de la dernière année s’est avérée peu reluisante, ajoutez un mélange d’engrais sur une base régulière pour rétablir la santé de votre plant et augmenter vos récoltes considérablement.Sachez aussi qu’un plant individuel peut produire des fruits jusqu’au premier gel à l’automne. Ceci dit, la plupart des plants perdront de la vigueur, seront attaqués par des insectes ou succomberont à une maladie. Le plant de courgette peut aussi envahir votre jardin, mais seules les nouvelles pousses produisent des fruits. Nous suggérons donc de semer à nouveau autour du premier juillet, ainsi, le deuxième lot plus vigoureux produira davantage dans la seconde moitié de l’année que les autres plants.

Quand récolterLa courgette est particulièrement savoureuse à la fin du printemps et en été. Idéalement, on la récolte lorsqu’elle mesure entre 0 et 12 centimètres de longueur et 3 centimètres ou moins de diamètre. Évitez les fruits trop mûrs, trop gros, ceux à la peau grenue ou avec une texture flasque ou spongieuse. Aussi, tâchez d’éviter les fruits avec des extrémités molles et plissées, signes d’un fruit trop mature et déshydraté. Une fois cueillis, déposez les fruits dans un sac de plastique et placez-les dans le tiroir à légumes du réfrigérateur en prenant soin de régler le taux d’humidité correctement. Les courgettes se conservent de 2 à 3 jours.La fleur de courgette est un produit fin comestible. En général, les fleurs sont récoltées tôt le matin lorsqu’elles sont fraîches et tendres. Pour les préparer, il suffit d’ouvrir les fleurs et de s’assurer qu’il n’y a pas d’insectes. Il faut aussi enlever les calices attachés fermement à la base.

Préparation culinaireBien laver les fruits sous l’eau froide juste avant la cuisson. Il faut parfois frotter la peau un peu pour déloger la terre collée. Couper le cou et la base. On ne recommande pas de peler la courgette.Les plants de courgettes ne sont pas robustes. Ils risquent de geler au printemps et à l’automne. Ils sont aussi très vulnérables aux insectes et aux maladies. Heureusement, ces producteurs prolifiques réussissent à générer des rendements exceptionnels malgré tout. Si vous comptez cultiver la courgette, planifiez plusieurs recettes pour utiliser tous les fruits. Surtout, songez à multiplier les portions pour nourrir tout le voisinage! •

Il est possible de créer une salade colorée en un temps record. En 15 minutes vous serez prêt et pourrez même dynamiser votre taux de vitamine A en y ajoutant du basilic frais. Conseil utile : utilisez un économe pour couper en languettes et créer de jolis longs rubans colorés.

Voici les ingrédients dont vous aurez besoin :• 1/2 tasse de vinaigre de cidre• 4 c. à thé de sucre• 1/2 c. à thé de sel, divisée• 3 courgettes vertes (environ 700 grammes)• 2 courgettes jaunes (environ 350 grammes)• 1 gousse d’ail, pelée• 1/2 tasse de feuilles de basilic frais, tassée• 1 c. à soupe de jus de citron frais• 1 c. à soupe d’huile d’olive extra-vierge• 300 grammes de fromage mozzarella partiellement écrémé, coupé en cubes

Combiner le vinaigre, le sucre et 1/4 c. à thé de sel jusqu’à ce que le sucre soit dissouts. Couper les extrémités des courgettes, créer des rubans minces à l’aide d’un économe. Ajouter le mélange de vinaigre. Couvrir et réfrigérer pendant 2 heures ou toute la nuit. Porter de l’eau à ébullition dans une petite casserole, ajouter l’ail. Laisser 1 minute puis sortir de l’eau bouillante à l’aide d’une cuillère trouée. Rincer à l’eau froide et mettre de côté. Plonger le basilic dans l’eau bouillante, le retirer immédiatement et le passer sous l’eau froide. Garder 1 c. à soupe d’eau de cuisson. Transférer l’ail et le basilic dans le robot culinaire, ajouter le jus de citron, l’huile d’olive, l’eau de cuisson et le restant de sel (1/4 c. à thé). Mélanger jusqu’à l’obtention d’une texture lisse.Drainer les courgettes et les distribuer dans 4 assiettes. Couvrir de mozzarella en cubes et verser un filet d’huile au basilic. Voilà! Prenez le temps de déguster. La courgette a beau pousser vite, rien ne nous empêche de nous arrêter un peu pour en profiter!

RECETTER

AP

IDE

Image 6: La courgette se cultive facilement. Il suffit de semer des graines en rangées ou dans des buttons (petites buttes) à environ 2 centimètres de profondeur. En buttons, semez quatre ou cinq graines par buttes et lorsqu’elles auront germé, gardez uniquement les deux ou trois meilleurs plants.

SALADE DE COURGETTES VERTES ET JAUNES MARINÉES

les melons. Les habitants d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale en mangent depuis plusieurs milliers d’années, mais la variété que l’on connaît aujourd’hui est en fait une courge d’été développée en Italie.La courgette est aussi appelée zucchini au Québec, un vocable emprunté à l’italien zucchino qui signifie petite courge. Le terme courge est apparu en 1390 dans la langue française sous la forme de cohourge. Il s’agit d’une altération que l’on s’explique mal de l’ancien français  cohourde, ou courde, emprunté au latin cucurbita. Christophe Colomb fut le premier à amener des semences de courgettes dans la région méditerranéenne et en Afrique.Les Français ont longtemps levé le nez aux courgettes, et ce, jusqu’à ce que les chefs cuisiniers commencent à sélectionner les fruits de petit format qui sont moins fades et goûtent moins l’eau. La courgette et sa sœur la courge à moelle appartiennent en réalité à la catégorie des fruits, bien que la plupart des gens les considèrent comme des légumes, une caractéristique que partagent plusieurs autres légumes-fruits comme les tomates, les concombres et les courges. Mais la courgette s’en moque, elle est bien trop occupée à se développer.

En fait, sa popularité en cuisine occidentale ne remonte pas à loin. Il y a moins de trente ans, peu de gens auraient su reconnaître la courgette, anciennement appelée la courge italienne verte. Aujourd’hui, non seulement on la connaît bien, elle est devenue une des plantes favorites à cultiver dans les potagers. En plus de sa rapidité de croissance exceptionnelle, la courgette doit certainement sa popularité à sa polyvalence en cuisine tant on peut l’apprêter comme un légume, dans les pains ou dans les desserts.

Excellentes propriétés santé• La courgette n’est pas mauvaise pour la santé non plus.

Très peu calorique, sans gras saturé ni cholestérol, la courgette ne contient que 17 calories par 100 grammes. La peau offre une bonne source de fibres alimentaires ce qui aide à réduire la constipation et à protéger contre le cancer du côlon.

• Et pour sortir nos grands mots, la courgette affiche une valeur d’antioxydant de 180 d’équivalents Trolex (TE) par 100 g. C’est peut-être bien en deçà des baies, certes, mais la courgette fait généralement partie des programmes nutritifs visant la perte de poids et le contrôle du cholestérol recommandés par les nutritionnistes.

• De plus, les courgettes sont riches en composés phénoliques de la famille des flavonoïdes, des antioxydants comme les carotènes, la lutéine et la zéaxanthine. Ces composés aident à neutraliser les attaques de radicaux libres et de dérivés réactifs de l’oxygène dans le corps, contribuant à protéger contre le vieillissement et diverses maladies.

• Excellente source de potassium, la courgette en contient encore plus que la banane. Le potassium est un électrolyte bon pour le cœur qui aide à réduire la pression artérielle et la fréquence cardiaque en contrant les effets de pression du sodium.

• Les courgettes fraîches sont riches en vitamine A et les cosses fraîches offrent une bonne source de vitamine C. De plus, elles contiennent un niveau modéré de vitamines du groupe B complexe comme la thiamine, la pyridoxine, la riboflavine et de minéraux comme le fer, le manganèse, le phosphore et le zinc.

Image 5: Voici la courge à moelle, la grosse version de la courgette.

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Prêt-à-cultiverLa courgette se cultive facilement, même trop facilement. Il suffit de semer des graines en rangées ou dans des buttons (petites buttes) à environ 2 centimètres de profondeur. L’espacement des rangées dépend de la variété semée. En buttons, semez quatre ou cinq graines par buttes et lorsqu’elles auront germé, gardez uniquement les deux ou trois meilleurs plants. Arrosez dès le premier jour, s’il ne pleut pas, puis chaque deux à trois jours jusqu’à ce que les plants germent. Les plants de courgettes préfèrent les sols bien drainés, mais peuvent se cultiver dans toutes les sortes de sol.Nous ricanons à l’idée d’ajouter de l’engrais à une plante aussi prolifique, mais certains sols manquent de nutrition. Si vous cultivez dans un sol pauvre ou si la récolte de la dernière année s’est avérée peu reluisante, ajoutez un mélange d’engrais sur une base régulière pour rétablir la santé de votre plant et augmenter vos récoltes considérablement.Sachez aussi qu’un plant individuel peut produire des fruits jusqu’au premier gel à l’automne. Ceci dit, la plupart des plants perdront de la vigueur, seront attaqués par des insectes ou succomberont à une maladie. Le plant de courgette peut aussi envahir votre jardin, mais seules les nouvelles pousses produisent des fruits. Nous suggérons donc de semer à nouveau autour du premier juillet, ainsi, le deuxième lot plus vigoureux produira davantage dans la seconde moitié de l’année que les autres plants.

Quand récolterLa courgette est particulièrement savoureuse à la fin du printemps et en été. Idéalement, on la récolte lorsqu’elle mesure entre 0 et 12 centimètres de longueur et 3 centimètres ou moins de diamètre. Évitez les fruits trop mûrs, trop gros, ceux à la peau grenue ou avec une texture flasque ou spongieuse. Aussi, tâchez d’éviter les fruits avec des extrémités molles et plissées, signes d’un fruit trop mature et déshydraté. Une fois cueillis, déposez les fruits dans un sac de plastique et placez-les dans le tiroir à légumes du réfrigérateur en prenant soin de régler le taux d’humidité correctement. Les courgettes se conservent de 2 à 3 jours.La fleur de courgette est un produit fin comestible. En général, les fleurs sont récoltées tôt le matin lorsqu’elles sont fraîches et tendres. Pour les préparer, il suffit d’ouvrir les fleurs et de s’assurer qu’il n’y a pas d’insectes. Il faut aussi enlever les calices attachés fermement à la base.

Préparation culinaireBien laver les fruits sous l’eau froide juste avant la cuisson. Il faut parfois frotter la peau un peu pour déloger la terre collée. Couper le cou et la base. On ne recommande pas de peler la courgette.Les plants de courgettes ne sont pas robustes. Ils risquent de geler au printemps et à l’automne. Ils sont aussi très vulnérables aux insectes et aux maladies. Heureusement, ces producteurs prolifiques réussissent à générer des rendements exceptionnels malgré tout. Si vous comptez cultiver la courgette, planifiez plusieurs recettes pour utiliser tous les fruits. Surtout, songez à multiplier les portions pour nourrir tout le voisinage! •

Il est possible de créer une salade colorée en un temps record. En 15 minutes vous serez prêt et pourrez même dynamiser votre taux de vitamine A en y ajoutant du basilic frais. Conseil utile : utilisez un économe pour couper en languettes et créer de jolis longs rubans colorés.

Voici les ingrédients dont vous aurez besoin :• 1/2 tasse de vinaigre de cidre• 4 c. à thé de sucre• 1/2 c. à thé de sel, divisée• 3 courgettes vertes (environ 700 grammes)• 2 courgettes jaunes (environ 350 grammes)• 1 gousse d’ail, pelée• 1/2 tasse de feuilles de basilic frais, tassée• 1 c. à soupe de jus de citron frais• 1 c. à soupe d’huile d’olive extra-vierge• 300 grammes de fromage mozzarella partiellement écrémé, coupé en cubes

Combiner le vinaigre, le sucre et 1/4 c. à thé de sel jusqu’à ce que le sucre soit dissouts. Couper les extrémités des courgettes, créer des rubans minces à l’aide d’un économe. Ajouter le mélange de vinaigre. Couvrir et réfrigérer pendant 2 heures ou toute la nuit. Porter de l’eau à ébullition dans une petite casserole, ajouter l’ail. Laisser 1 minute puis sortir de l’eau bouillante à l’aide d’une cuillère trouée. Rincer à l’eau froide et mettre de côté. Plonger le basilic dans l’eau bouillante, le retirer immédiatement et le passer sous l’eau froide. Garder 1 c. à soupe d’eau de cuisson. Transférer l’ail et le basilic dans le robot culinaire, ajouter le jus de citron, l’huile d’olive, l’eau de cuisson et le restant de sel (1/4 c. à thé). Mélanger jusqu’à l’obtention d’une texture lisse.Drainer les courgettes et les distribuer dans 4 assiettes. Couvrir de mozzarella en cubes et verser un filet d’huile au basilic. Voilà! Prenez le temps de déguster. La courgette a beau pousser vite, rien ne nous empêche de nous arrêter un peu pour en profiter!

RECETTER

AP

IDE

Image 6: La courgette se cultive facilement. Il suffit de semer des graines en rangées ou dans des buttons (petites buttes) à environ 2 centimètres de profondeur. En buttons, semez quatre ou cinq graines par buttes et lorsqu’elles auront germé, gardez uniquement les deux ou trois meilleurs plants.

SALADE DE COURGETTES VERTES ET JAUNES MARINÉES

les melons. Les habitants d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale en mangent depuis plusieurs milliers d’années, mais la variété que l’on connaît aujourd’hui est en fait une courge d’été développée en Italie.La courgette est aussi appelée zucchini au Québec, un vocable emprunté à l’italien zucchino qui signifie petite courge. Le terme courge est apparu en 1390 dans la langue française sous la forme de cohourge. Il s’agit d’une altération que l’on s’explique mal de l’ancien français  cohourde, ou courde, emprunté au latin cucurbita. Christophe Colomb fut le premier à amener des semences de courgettes dans la région méditerranéenne et en Afrique.Les Français ont longtemps levé le nez aux courgettes, et ce, jusqu’à ce que les chefs cuisiniers commencent à sélectionner les fruits de petit format qui sont moins fades et goûtent moins l’eau. La courgette et sa sœur la courge à moelle appartiennent en réalité à la catégorie des fruits, bien que la plupart des gens les considèrent comme des légumes, une caractéristique que partagent plusieurs autres légumes-fruits comme les tomates, les concombres et les courges. Mais la courgette s’en moque, elle est bien trop occupée à se développer.

En fait, sa popularité en cuisine occidentale ne remonte pas à loin. Il y a moins de trente ans, peu de gens auraient su reconnaître la courgette, anciennement appelée la courge italienne verte. Aujourd’hui, non seulement on la connaît bien, elle est devenue une des plantes favorites à cultiver dans les potagers. En plus de sa rapidité de croissance exceptionnelle, la courgette doit certainement sa popularité à sa polyvalence en cuisine tant on peut l’apprêter comme un légume, dans les pains ou dans les desserts.

Excellentes propriétés santé• La courgette n’est pas mauvaise pour la santé non plus.

Très peu calorique, sans gras saturé ni cholestérol, la courgette ne contient que 17 calories par 100 grammes. La peau offre une bonne source de fibres alimentaires ce qui aide à réduire la constipation et à protéger contre le cancer du côlon.

• Et pour sortir nos grands mots, la courgette affiche une valeur d’antioxydant de 180 d’équivalents Trolex (TE) par 100 g. C’est peut-être bien en deçà des baies, certes, mais la courgette fait généralement partie des programmes nutritifs visant la perte de poids et le contrôle du cholestérol recommandés par les nutritionnistes.

• De plus, les courgettes sont riches en composés phénoliques de la famille des flavonoïdes, des antioxydants comme les carotènes, la lutéine et la zéaxanthine. Ces composés aident à neutraliser les attaques de radicaux libres et de dérivés réactifs de l’oxygène dans le corps, contribuant à protéger contre le vieillissement et diverses maladies.

• Excellente source de potassium, la courgette en contient encore plus que la banane. Le potassium est un électrolyte bon pour le cœur qui aide à réduire la pression artérielle et la fréquence cardiaque en contrant les effets de pression du sodium.

• Les courgettes fraîches sont riches en vitamine A et les cosses fraîches offrent une bonne source de vitamine C. De plus, elles contiennent un niveau modéré de vitamines du groupe B complexe comme la thiamine, la pyridoxine, la riboflavine et de minéraux comme le fer, le manganèse, le phosphore et le zinc.

Image 5: Voici la courge à moelle, la grosse version de la courgette.

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Questions

comme CANNA TPP. À quel moment et de quelle façon dois-je procéde

CANNA AQUA est conçu pour les systèmes à recirculation

sens unique. CANNA COCO contient beaucoup de calcium

Je cultive des fruits dans des

chaudières de 12 litres rempl

ies à 20

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QuestionJ’utilise les nutriments CANNA COGr et mes résultats sont épatants. Or, je compte bientôt utiliser un système de culture en eau profonde. Quelle gamme de nutriments devrais-je utiliser alors? Croyez-vous que CANNA AQUA pourrait fonctionner?

RéponseCANNA AQUA est conçu pour les systèmes à recirculation dans lesquels la solution nutritive traverse les racines souvent. Dans un système de culture en eau profonde, les racines baignent dans la même eau. Dans un système aéré de culture en eau profonde, l’agent tampon présent dans les nutriments AQUA ferait bondir le pH et le rendrait difficile à maintenir. Vous pouvez donc continuer à utiliser les nutriments COGr comme vous le feriez normalement dans un substrat de coco. Sachez que les systèmes de culture en eau profonde peuvent être très mouillés et difficiles à gérer. Idéalement, vous devriez utiliser un support inerte comme le sable ou l’argile puis appliquer les engrais de la gamme SUBSTRA, ce qui vous offrirait un meilleur équilibre pour la matière inerte tout en évitant le tamponnage qui ferait augmenter le pH à coup sûr.

risques sont nombreux. Le TPP contient ute ui peut provoquer

J’utilise votre support de coc

1. Make it with mononutrients, or CalMag

- Ajoutez du Tracemix 2 ml/litrerisques sont

nombreux. Le TPP

Questions Reponses&

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Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca pour y soumettre votre question.

QuestionJ’utilise votre support de coco avec les nutriments coco. Je maintiens rigoureusement le pH entre 5.8 et 6.0 et je respecte les valeurs de conductivité électrique inscrites dans le schéma de culture. Malheureusement, depuis mon déménagement (nouvelle source d’approvisionnement d’eau), mes plantes souffrent de carences nutritives. La conductivité électrique de l’eau du robinet est de 0.1! J’ignore de quelle carence il s’agit (ou serait-ce un problème de toxicité?), car il pourrait y en avoir plus d’une. Il s’agit fort probablement d’une carence en magnésium, mais c’est difficile à dire. Je me suis tourné vers un autre produit, chose que je n’aime pas faire puisque je ne jure que par CANNA. Le produit en question contient du magnésium, du calcium, du fer, du zinc et d’autres éléments dont je n’ai probablement pas besoin. Je dois administrer une dose complète pour que le produit soit efficace, ce qui fait bondir de 0.7 la conductivité électrique de l’eau du robinet. Par conséquent, je dois faire circuler une solution très faible de CANNA Coco A+B. Je m’efforce de suivre la dose recommandée dans votre guide en ligne pour la fertilisation normale et je tente de réduire la concentration de l’autre produit, mais sans succès. J’ai soulevé la question auprès des experts dans les magasins hydroponiques, j’ai vérifié la qualité de l’eau et je suis pourtant encore tout aussi confus. Alors voici ma question : vos nutriments individuels me seraient-ils utiles? Si oui, lesquels?

RéponseVotre eau est très douce (conductivité électrique de 0.1). En temps normal, l’eau du robinet contient du calcium, du magnésium et d’autres métaux comme le fer, le zinc, etc. Trois options s’offrent à vous pour rectifier la situation :1. Préparez une solution avec des nutriments individuels ou du Cal/Mag- Ajoutez du CaO15% CE + 0.4 (ci 7 ml/10 litres)- Ajoutez du MgO7% CE + 0.2 (ci 6 ml/ 10 litres)- Ajoutez du fer (Fe) 2 ml/litre- Ajoutez du Tracemix 2 ml/litre2. Préparez une solution avec l’agent tampon CANNA COGr. Ce produit sert à tamponner les panneaux COGr, mais il contient essentiellement les mêmes ingrédients.3. Augmentez la conductivité électrique du COCO A+B (fertilisation forte + 0.2 extra). Cet engrais contient beaucoup de calcium et de magnésium, mais aussi d’autres éléments. La plupart du temps, vous pourrez régler le problème en augmentant simplement la conductivité dès le départ.Vous pouvez aussi utiliser une préparation avec l’eau du robinet, mais vous devrez employer la dose normale de COCO A+B, car la conductivité électrique totale est élevée. Avec ce genre de préparation, il faut parfois prolonger un peu la période végétative (une journée).

RéponseOpter pour un support spécialement conçu comme le Terra Professional Plus de CANNA est un excellent choix, car il offre la combinaison parfaite de propriétés physiques et chimiques pour des cultures à long terme. Or, pour y arriver, il faut franchir quelques étapes. D’abord, tâchez d’utiliser un bon mélange pour semis sans fertilisation sauf celle que vous appliquerez au moment opportun. La fibre de coco fonctionne bien, tout comme les substrats à base de tourbe avec un pH ajusté ou un support inerte. Lorsque vous aurez atteint le stade des deux feuilles, transplantez le semis dans un petit contenant avec cellules d’environ 3 à 5 centimètres remplies de TPP ou du support final de votre choix. Avec des supports chargés comme le TPP, il ne faut pas ajouter de nutriments additionnels. Il suffit de bien arroser et de s’assurer qu’il y ait un bon drainage (très important). Une meilleure option serait d’utiliser un mélange à semis pour les deux semaines suivantes. Après deux semaines, les racines devraient sortir du support, signe que la plante est prête pour la transplantation. Si le contenant final est un gros pot de 12 litres ou plus, vous devrez d’abord utiliser des pots de format intermédiaire. En partant d’un pot ou d’un bouchon de semis, on peut généralement passer à un contenant de 15 centimètres tout au plus pour la plupart des espèces de plantes, et ce, uniquement si on compte laisser la plante dans un pot de 15 centimètres. Si le contenant final est plus gros, il faudra d’abord placer les semis dans un pot de 10 centimètres pour ensuite transplanter dans un pot de 12 litres maximum lorsque les racines dépassent du pot, ce qui dépend de la vitesse de croissance de la plante. Une autre option consiste à passer du pot de 10 centimètres à un contenant de 8 litres et lorsque les racines sortent du pot, vous pourrez procéder à la transplantation dans un pot de 19 litres ou plus. Lorsque l’on assure une évolution étape par étape, on ne ralentit pas la croissance et la plante développe une meilleure relation au lieu d’être inondée dans son nouveau logis. Dans tous les cas, après deux semaines dans son nouveau substrat, vous devriez être en mesure de commencer le programme de fertilisation. Environ une semaine après avoir été placé dans le contenant final avec du TPP, la plante devrait être prête à recevoir son programme de fertilisation.

QuestionJe ne comprends pas comment faire la transplantation à partir d’un plateau de semis vers un contenant de culture à l’aide d’un support comme CANNA TPP. À quel moment et de quelle façon dois-je procéder à la transplantation? Comment dois-je traiter les contenants?

QuestionEst-il possible de prendre une se-mence qui vient tout juste de germer et de la placer directement dans un mélange CANNA Terra Professional Plus (TPP) sans la tuer?

RéponseOui, c’est possible, mais les risques sont nombreux. Le TPP contient une forte charge d’engrais, ce qui peut provoquer des brûlures ou ralentir la croissance de la culture pendant environ une semaine. Je vous suggère plutôt d’utiliser un support stérile comme la fibre de coco ou la laine de roche dans un contenant de 3 à 5 centimètres jusqu’à ce que le système racinaire se développe pour ensuite le déposer dans le TPP et lancer la croissance.

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Oui, c’est possible, mais

RéponseLe substrat de coco absorbe le calcium, le magnésium et l’azote, mais libère le potassium et le phosphore. Bon nombre de jardiniers croient que le système Autopot tombe dans la catégorie des systèmes à recirculation, pourtant, il s’agit souvent d’un système d’arrosage à sens unique. CANNA COCO contient beaucoup de calcium et de magnésium et dans un système comme le vôtre, le substrat de coco puise dans une partie de la solution nutritive pour se nourrir et libère du phosphore et du potassium en échange. C’est pourquoi on applique COCO A+B durant le cycle complet et non deux engrais séparés Vega et Flores. L’application d’Aqua Vega et d’Aqua Flores peut entraîner un surplus de potassium et de phosphore ou un manque de calcium, de magnésium ou d’azote. La plante risque de jaunir et démontrer des signes de brûlures en bordure des feuilles et des taches de brûlures sur les feuilles.

QuestionJe cultive des fruits dans des chaudières de 12 litres remplies à 20 % de galets et 80 % de CANNA COCO avec un système Autopot de 24 pots. Jusqu’à maintenant, j’utilise CANNA Aqua Vega et Flores. Est-ce le bon type de nutrition.

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Questions

comme CANNA TPP. À quel moment et de quelle façon dois-je procéde

CANNA AQUA est conçu pour les systèmes à recirculation

sens unique. CANNA COCO contient beaucoup de calcium

Je cultive des fruits dans des

chaudières de 12 litres rempl

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QuestionJ’utilise les nutriments CANNA COGr et mes résultats sont épatants. Or, je compte bientôt utiliser un système de culture en eau profonde. Quelle gamme de nutriments devrais-je utiliser alors? Croyez-vous que CANNA AQUA pourrait fonctionner?

RéponseCANNA AQUA est conçu pour les systèmes à recirculation dans lesquels la solution nutritive traverse les racines souvent. Dans un système de culture en eau profonde, les racines baignent dans la même eau. Dans un système aéré de culture en eau profonde, l’agent tampon présent dans les nutriments AQUA ferait bondir le pH et le rendrait difficile à maintenir. Vous pouvez donc continuer à utiliser les nutriments COGr comme vous le feriez normalement dans un substrat de coco. Sachez que les systèmes de culture en eau profonde peuvent être très mouillés et difficiles à gérer. Idéalement, vous devriez utiliser un support inerte comme le sable ou l’argile puis appliquer les engrais de la gamme SUBSTRA, ce qui vous offrirait un meilleur équilibre pour la matière inerte tout en évitant le tamponnage qui ferait augmenter le pH à coup sûr.

risques sont nombreux. Le TPP contient ute ui peut provoquer

J’utilise votre support de coc

1. Make it with mononutrients, or CalMag

- Ajoutez du Tracemix 2 ml/litrerisques sont

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Questions Reponses&

12|CANNAtalk

Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca pour y soumettre votre question.

QuestionJ’utilise votre support de coco avec les nutriments coco. Je maintiens rigoureusement le pH entre 5.8 et 6.0 et je respecte les valeurs de conductivité électrique inscrites dans le schéma de culture. Malheureusement, depuis mon déménagement (nouvelle source d’approvisionnement d’eau), mes plantes souffrent de carences nutritives. La conductivité électrique de l’eau du robinet est de 0.1! J’ignore de quelle carence il s’agit (ou serait-ce un problème de toxicité?), car il pourrait y en avoir plus d’une. Il s’agit fort probablement d’une carence en magnésium, mais c’est difficile à dire. Je me suis tourné vers un autre produit, chose que je n’aime pas faire puisque je ne jure que par CANNA. Le produit en question contient du magnésium, du calcium, du fer, du zinc et d’autres éléments dont je n’ai probablement pas besoin. Je dois administrer une dose complète pour que le produit soit efficace, ce qui fait bondir de 0.7 la conductivité électrique de l’eau du robinet. Par conséquent, je dois faire circuler une solution très faible de CANNA Coco A+B. Je m’efforce de suivre la dose recommandée dans votre guide en ligne pour la fertilisation normale et je tente de réduire la concentration de l’autre produit, mais sans succès. J’ai soulevé la question auprès des experts dans les magasins hydroponiques, j’ai vérifié la qualité de l’eau et je suis pourtant encore tout aussi confus. Alors voici ma question : vos nutriments individuels me seraient-ils utiles? Si oui, lesquels?

RéponseVotre eau est très douce (conductivité électrique de 0.1). En temps normal, l’eau du robinet contient du calcium, du magnésium et d’autres métaux comme le fer, le zinc, etc. Trois options s’offrent à vous pour rectifier la situation :1. Préparez une solution avec des nutriments individuels ou du Cal/Mag- Ajoutez du CaO15% CE + 0.4 (ci 7 ml/10 litres)- Ajoutez du MgO7% CE + 0.2 (ci 6 ml/ 10 litres)- Ajoutez du fer (Fe) 2 ml/litre- Ajoutez du Tracemix 2 ml/litre2. Préparez une solution avec l’agent tampon CANNA COGr. Ce produit sert à tamponner les panneaux COGr, mais il contient essentiellement les mêmes ingrédients.3. Augmentez la conductivité électrique du COCO A+B (fertilisation forte + 0.2 extra). Cet engrais contient beaucoup de calcium et de magnésium, mais aussi d’autres éléments. La plupart du temps, vous pourrez régler le problème en augmentant simplement la conductivité dès le départ.Vous pouvez aussi utiliser une préparation avec l’eau du robinet, mais vous devrez employer la dose normale de COCO A+B, car la conductivité électrique totale est élevée. Avec ce genre de préparation, il faut parfois prolonger un peu la période végétative (une journée).

RéponseOpter pour un support spécialement conçu comme le Terra Professional Plus de CANNA est un excellent choix, car il offre la combinaison parfaite de propriétés physiques et chimiques pour des cultures à long terme. Or, pour y arriver, il faut franchir quelques étapes. D’abord, tâchez d’utiliser un bon mélange pour semis sans fertilisation sauf celle que vous appliquerez au moment opportun. La fibre de coco fonctionne bien, tout comme les substrats à base de tourbe avec un pH ajusté ou un support inerte. Lorsque vous aurez atteint le stade des deux feuilles, transplantez le semis dans un petit contenant avec cellules d’environ 3 à 5 centimètres remplies de TPP ou du support final de votre choix. Avec des supports chargés comme le TPP, il ne faut pas ajouter de nutriments additionnels. Il suffit de bien arroser et de s’assurer qu’il y ait un bon drainage (très important). Une meilleure option serait d’utiliser un mélange à semis pour les deux semaines suivantes. Après deux semaines, les racines devraient sortir du support, signe que la plante est prête pour la transplantation. Si le contenant final est un gros pot de 12 litres ou plus, vous devrez d’abord utiliser des pots de format intermédiaire. En partant d’un pot ou d’un bouchon de semis, on peut généralement passer à un contenant de 15 centimètres tout au plus pour la plupart des espèces de plantes, et ce, uniquement si on compte laisser la plante dans un pot de 15 centimètres. Si le contenant final est plus gros, il faudra d’abord placer les semis dans un pot de 10 centimètres pour ensuite transplanter dans un pot de 12 litres maximum lorsque les racines dépassent du pot, ce qui dépend de la vitesse de croissance de la plante. Une autre option consiste à passer du pot de 10 centimètres à un contenant de 8 litres et lorsque les racines sortent du pot, vous pourrez procéder à la transplantation dans un pot de 19 litres ou plus. Lorsque l’on assure une évolution étape par étape, on ne ralentit pas la croissance et la plante développe une meilleure relation au lieu d’être inondée dans son nouveau logis. Dans tous les cas, après deux semaines dans son nouveau substrat, vous devriez être en mesure de commencer le programme de fertilisation. Environ une semaine après avoir été placé dans le contenant final avec du TPP, la plante devrait être prête à recevoir son programme de fertilisation.

QuestionJe ne comprends pas comment faire la transplantation à partir d’un plateau de semis vers un contenant de culture à l’aide d’un support comme CANNA TPP. À quel moment et de quelle façon dois-je procéder à la transplantation? Comment dois-je traiter les contenants?

QuestionEst-il possible de prendre une se-mence qui vient tout juste de germer et de la placer directement dans un mélange CANNA Terra Professional Plus (TPP) sans la tuer?

RéponseOui, c’est possible, mais les risques sont nombreux. Le TPP contient une forte charge d’engrais, ce qui peut provoquer des brûlures ou ralentir la croissance de la culture pendant environ une semaine. Je vous suggère plutôt d’utiliser un support stérile comme la fibre de coco ou la laine de roche dans un contenant de 3 à 5 centimètres jusqu’à ce que le système racinaire se développe pour ensuite le déposer dans le TPP et lancer la croissance.

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Photo gracieuseté de Gerald H

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Oui, c’est possible, mais

RéponseLe substrat de coco absorbe le calcium, le magnésium et l’azote, mais libère le potassium et le phosphore. Bon nombre de jardiniers croient que le système Autopot tombe dans la catégorie des systèmes à recirculation, pourtant, il s’agit souvent d’un système d’arrosage à sens unique. CANNA COCO contient beaucoup de calcium et de magnésium et dans un système comme le vôtre, le substrat de coco puise dans une partie de la solution nutritive pour se nourrir et libère du phosphore et du potassium en échange. C’est pourquoi on applique COCO A+B durant le cycle complet et non deux engrais séparés Vega et Flores. L’application d’Aqua Vega et d’Aqua Flores peut entraîner un surplus de potassium et de phosphore ou un manque de calcium, de magnésium ou d’azote. La plante risque de jaunir et démontrer des signes de brûlures en bordure des feuilles et des taches de brûlures sur les feuilles.

QuestionJe cultive des fruits dans des chaudières de 12 litres remplies à 20 % de galets et 80 % de CANNA COCO avec un système Autopot de 24 pots. Jusqu’à maintenant, j’utilise CANNA Aqua Vega et Flores. Est-ce le bon type de nutrition.

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Mes lampes T5 fluorescentes ont fonctionné à merveille, bien qu’il s’agisse de reliques usées et abîmées obtenues lors d’un congrès de jardinage où j’ai travaillé il y a plusieurs années déjà. Les deux lampes de 6 500 K (lumière du jour) de 55 watts génèrent suffisamment de lumière et de chaleur pour faire germer un pot rempli d’un mélange de rempotage léger infusé avec une poignée généreuse de graines de coriandre. Après seulement deux semaines, un afro glorieux de feuilles apparaissait.Comme à l’habitude, j’ai ajouté un peu d’engrais liquide à l’eau d’arrosage et rapidement, le feuillage est devenu d’un vert luxuriant et la croissance a pris de la vitesse. Assez simple de maintenir une température fraîche avec seulement deux tubes fluorescents, donc les plantes sont restées en mode végétatif sans monter en graine ni fleurir (un problème beaucoup trop courant en culture extérieure). Après quatre semaines, je me félicitais déjà fièrement d’avoir produit une vraie jungle de délicieuse coriandre pour aromatiser mes salsas, mes plats de cari ou mes salades. Avec ma première récolte de feuilles de coriandre s’est révélée mon erreur de débutant. Bien que ma plante avait le panache d’une plante

de catalogue, mes fines herbes manquaient certainement de goût et d’arôme. On pouvait certainement différencier ma coriandre du persil, mais l’effet WOW manquait bel et bien. Encore une fois, j’avais donné trop d’amour à mes plantes!J’ai plus ou moins laissé tomber ma à coriandre, mais Nicky continuait tout de même à arroser les plants avec de l’eau seulement. Heureusement, le mélange de rempotage que j’avais choisi était très léger (beaucoup de fibre de coco), ce qui a fait en sorte qu’en cessant l’application d’un engrais liquide, les plantes ont rapidement épuisé les nutriments dans la zone racinaire et ont commencé à pâlir. Deux semaines plus tard, Nicky m’a pris par surprise en récoltant des herbes au goût extrêmement mordant pour garnir un plat thaïlandais au cari. Maintenant que ma coriandre est pâle et affamée, elle a bon goût! Cette même soirée, nous recevions l’appel tant attendu de notre cher plombier tristement célèbre pour son caractère évasif. Il nous revenait avec une soumission raisonnable pour l’installation de la plomberie du lave-vaisselle et la réparation des fuites, et ce, malgré le message assez prétentieux que je lui avais laissé deux mois auparavant. Encore mieux, il était disponible le vendredi suivant.

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& Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie  : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir.

Quelque chose cloche chez les Français. On a beau les appeler pendant les heures d’ouverture légalement sanctionnées, du lundi au vendredi entre 9 h 30 et 11 h 50, mais ça ne fait aucune différence. Jamais ils ne répondent (et ne pensez même pas à les déranger pendant l’heure du midi…ou même trois heures plus tard!). Leur téléphone mobile est peut-être muni d’une boîte vocale, mais celle-ci déborde déjà de messages laissés par des Britanniques geignards. En attendant, la vie d’un commerçant français se résume à de longues siestes.

Je n’ai pas laissé tomber facilement. En fait, pousser les Français à travailler est devenu une obsession pour moi. Après des semaines à les talonner constamment, presque assez pour atteindre le stade du «  harcèlement  » selon les standards de plusieurs pays, un homme débraillé à l’odeur de tabac prétendant être un plombier ou un électricien qualifié se présente à contrecœur chez moi pour évaluer le travail à faire. Hélas, les travaux ne s’amorcent pas lors de cette étape préliminaire. Au lieu, on nous dit qu’il faut attendre la soumission écrite et formelle qui, évidemment, ne se matérialise jamais. Nos conditions domestiques atteignant le point du désespoir, je commence à regarder des vidéos éducatives sur YouTube pour peaufiner mes talents de plombier. Une chose est certaine, ceci n’a rien d’une belle vie.Nous habitons dans notre nouvelle (vieille) maison en France depuis quelques mois déjà. Juste assez longtemps pour découvrir ses petits vices cachés et pour révéler quelques urgences latentes : une toiture qui coule, une toilette instable, une porte de garage grinçante et des branchements électriques douteux partout dans la maison. Bienvenue en France!Mon désir d’acquérir une lampe de culture au plasma avait déjà

été consigné au rang des rêves et aspirations d’une naïveté absolue. Pour l’instant, le peu d’argent qu’il nous reste doit servir à payer pour les autres projets plus urgents. Néanmoins, mon projet de transformation de la cave à vin en salle de jardinage d’intérieur progresse bien. La structure de la pièce est montée, un ami bricoleur a accepté d’installer quelques prises supplémentaires et j’ai créé un système de ventilation pour les lampes de culture refroidies à l’air, mais il reste encore beaucoup de pain sur la planche. La seule culture en cours se cache à l’intérieur d’une petite tente de culture sous des lampes fluorescentes T5 à rendement élevé.

C’est toute une expérience que d’apprendre à cultiver la coriandre (aussi appelée persil arabe, persil chinois, persil mexicain). Comme le prouvent mes premières tentatives de culture de tomates, je suis le genre de jardinier qui donne un peu trop d’amour à ses plantes.

( PARTIE 7 ) 1

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On dirai u moins, ça semble s’appliquer parfaitement

bien aux plombiers français et à mes fines herbes favorites. Qui l’eût cru? •

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AU RALENTI

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Mes lampes T5 fluorescentes ont fonctionné à merveille, bien qu’il s’agisse de reliques usées et abîmées obtenues lors d’un congrès de jardinage où j’ai travaillé il y a plusieurs années déjà. Les deux lampes de 6 500 K (lumière du jour) de 55 watts génèrent suffisamment de lumière et de chaleur pour faire germer un pot rempli d’un mélange de rempotage léger infusé avec une poignée généreuse de graines de coriandre. Après seulement deux semaines, un afro glorieux de feuilles apparaissait.Comme à l’habitude, j’ai ajouté un peu d’engrais liquide à l’eau d’arrosage et rapidement, le feuillage est devenu d’un vert luxuriant et la croissance a pris de la vitesse. Assez simple de maintenir une température fraîche avec seulement deux tubes fluorescents, donc les plantes sont restées en mode végétatif sans monter en graine ni fleurir (un problème beaucoup trop courant en culture extérieure). Après quatre semaines, je me félicitais déjà fièrement d’avoir produit une vraie jungle de délicieuse coriandre pour aromatiser mes salsas, mes plats de cari ou mes salades. Avec ma première récolte de feuilles de coriandre s’est révélée mon erreur de débutant. Bien que ma plante avait le panache d’une plante

de catalogue, mes fines herbes manquaient certainement de goût et d’arôme. On pouvait certainement différencier ma coriandre du persil, mais l’effet WOW manquait bel et bien. Encore une fois, j’avais donné trop d’amour à mes plantes!J’ai plus ou moins laissé tomber ma à coriandre, mais Nicky continuait tout de même à arroser les plants avec de l’eau seulement. Heureusement, le mélange de rempotage que j’avais choisi était très léger (beaucoup de fibre de coco), ce qui a fait en sorte qu’en cessant l’application d’un engrais liquide, les plantes ont rapidement épuisé les nutriments dans la zone racinaire et ont commencé à pâlir. Deux semaines plus tard, Nicky m’a pris par surprise en récoltant des herbes au goût extrêmement mordant pour garnir un plat thaïlandais au cari. Maintenant que ma coriandre est pâle et affamée, elle a bon goût! Cette même soirée, nous recevions l’appel tant attendu de notre cher plombier tristement célèbre pour son caractère évasif. Il nous revenait avec une soumission raisonnable pour l’installation de la plomberie du lave-vaisselle et la réparation des fuites, et ce, malgré le message assez prétentieux que je lui avais laissé deux mois auparavant. Encore mieux, il était disponible le vendredi suivant.

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& Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie  : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir.

Quelque chose cloche chez les Français. On a beau les appeler pendant les heures d’ouverture légalement sanctionnées, du lundi au vendredi entre 9 h 30 et 11 h 50, mais ça ne fait aucune différence. Jamais ils ne répondent (et ne pensez même pas à les déranger pendant l’heure du midi…ou même trois heures plus tard!). Leur téléphone mobile est peut-être muni d’une boîte vocale, mais celle-ci déborde déjà de messages laissés par des Britanniques geignards. En attendant, la vie d’un commerçant français se résume à de longues siestes.

Je n’ai pas laissé tomber facilement. En fait, pousser les Français à travailler est devenu une obsession pour moi. Après des semaines à les talonner constamment, presque assez pour atteindre le stade du «  harcèlement  » selon les standards de plusieurs pays, un homme débraillé à l’odeur de tabac prétendant être un plombier ou un électricien qualifié se présente à contrecœur chez moi pour évaluer le travail à faire. Hélas, les travaux ne s’amorcent pas lors de cette étape préliminaire. Au lieu, on nous dit qu’il faut attendre la soumission écrite et formelle qui, évidemment, ne se matérialise jamais. Nos conditions domestiques atteignant le point du désespoir, je commence à regarder des vidéos éducatives sur YouTube pour peaufiner mes talents de plombier. Une chose est certaine, ceci n’a rien d’une belle vie.Nous habitons dans notre nouvelle (vieille) maison en France depuis quelques mois déjà. Juste assez longtemps pour découvrir ses petits vices cachés et pour révéler quelques urgences latentes : une toiture qui coule, une toilette instable, une porte de garage grinçante et des branchements électriques douteux partout dans la maison. Bienvenue en France!Mon désir d’acquérir une lampe de culture au plasma avait déjà

été consigné au rang des rêves et aspirations d’une naïveté absolue. Pour l’instant, le peu d’argent qu’il nous reste doit servir à payer pour les autres projets plus urgents. Néanmoins, mon projet de transformation de la cave à vin en salle de jardinage d’intérieur progresse bien. La structure de la pièce est montée, un ami bricoleur a accepté d’installer quelques prises supplémentaires et j’ai créé un système de ventilation pour les lampes de culture refroidies à l’air, mais il reste encore beaucoup de pain sur la planche. La seule culture en cours se cache à l’intérieur d’une petite tente de culture sous des lampes fluorescentes T5 à rendement élevé.

C’est toute une expérience que d’apprendre à cultiver la coriandre (aussi appelée persil arabe, persil chinois, persil mexicain). Comme le prouvent mes premières tentatives de culture de tomates, je suis le genre de jardinier qui donne un peu trop d’amour à ses plantes.

( PARTIE 7 ) 1

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On dirai u moins, ça semble s’appliquer parfaitement

bien aux plombiers français et à mes fines herbes favorites. Qui l’eût cru? •

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AU RALENTI

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endommager les petites stries. Le Bureau of Land Management (BLM) ne permet qu’à vingt personnes de visiter The Wave chaque jour. La moitié des accès (8 $ chacune) peut être gagnée par loterie internet quatre mois avant la date choisie. La seconde moitié est sélectionnée au hasard sur place. Les chances de gagner un billet sont légèrement plus élevées si vous décidez de visiter The Wave seul ou entre les mois de décembre et février.

• Trouver The Wave peut s’avérer un réel défi car il n’y a aucune indication

pointant dans la bonne direction. Ceci vise à protéger l’intégrité naturelle de l’espace. La plupart des randonneurs visitent le lieu avec un guide ou utilisent des coordonnées GPS, des directives et certaines photos pour trouver le chemin. La température rend le voyage encore plus difficile : la chaleur s’élève à 38 degrés Celcius et même plus durant les mois d’été, sans exception. On y trouve très peu d’endroits ombragés et les vents violents créent souvent des rafales de sable. S’il pleut, d’innombrables piscines se forment et restent des jours durant.

• Cette impressionnante formation rocheuse se nomme « The Wave » et elle appartient au Coyote Buttes, une magnifique partie du Paria Canyon-Vermilion Cliffs Wilderness situé dans le nord de l’Arizona. Cette zone naturelle qui s’étend sur 450 kilomètres carrés se compose de vastes plateaux, d’escarpements abrupts et de gorges profondes.

• The Wave est formé de creux en U qui se recoupent. Les deux plus importants creux mesurent 19 mètres de largeur par 36 mètres de longueur et 2 mètres de largeur par 16 mètres de longueur.

• Le Coyote Buttes est composé de dunes fossilisées et hautement poreuses en grès de Navajo de couleur rouge. Des traces et des empreintes de dinosaures ont été découvertes dans la région, preuve que plusieurs types de dinosaures y vivaient jadis.

• Les dunes de sable ont été formées par le vent et les différentes teintes de rouge proviennent des minéraux et des oxydants qui ont pénétré les roches par l’eau souterraine.

• Afin de protéger la zone, les visiteurs doivent prendre soin de ne pas

THE WAVELE SAVIEZ-VOUS..?

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• Trouver The Wave peut s’avérer un réel défi car il n’y a aucune indication

pointant dans la bonne direction. Ceci vise à protéger l’intégrité naturelle de l’espace. La plupart des randonneurs visitent le lieu avec un guide ou utilisent des coordonnées GPS, des directives et certaines photos pour trouver le chemin. La température rend le voyage encore plus difficile : la chaleur s’élève à 38 degrés Celcius et même plus durant les mois d’été, sans exception. On y trouve très peu d’endroits ombragés et les vents violents créent souvent des rafales de sable. S’il pleut, d’innombrables piscines se forment et restent des jours durant.

• Cette impressionnante formation rocheuse se nomme « The Wave » et elle appartient au Coyote Buttes, une magnifique partie du Paria Canyon-Vermilion Cliffs Wilderness situé dans le nord de l’Arizona. Cette zone naturelle qui s’étend sur 450 kilomètres carrés se compose de vastes plateaux, d’escarpements abrupts et de gorges profondes.

• The Wave est formé de creux en U qui se recoupent. Les deux plus importants creux mesurent 19 mètres de largeur par 36 mètres de longueur et 2 mètres de largeur par 16 mètres de longueur.

• Le Coyote Buttes est composé de dunes fossilisées et hautement poreuses en grès de Navajo de couleur rouge. Des traces et des empreintes de dinosaures ont été découvertes dans la région, preuve que plusieurs types de dinosaures y vivaient jadis.

• Les dunes de sable ont été formées par le vent et les différentes teintes de rouge proviennent des minéraux et des oxydants qui ont pénétré les roches par l’eau souterraine.

• Afin de protéger la zone, les visiteurs doivent prendre soin de ne pas

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FEUX SUR... Pleinsnaissait un sport. Avec le temps, le sport est devenu ce qu’il est aujourd’hui.

La riche histoire de la foresteriePresque toutes les épreuves des compétitions se fondent sur des tâches réelles exercées par les bûcherons d’hier et d’aujourd’hui dans le cadre de leur travail. C’est ce qui rend le sport de bûcherons aussi unique. Sans aucun doute, ce sport met en valeur la riche histoire de la foresterie partout dans le monde. D’un endroit à l’autre dans le monde, on ne fend pas le bois de la même manière. Dépendamment de l’endroit où on se trouve dans le monde, les compétitions varient.

Différents lieux, différentes règlesEn Amérique du Nord, les compétitions sont très élaborées et offrent un spectacle assez équilibré incluant la coupe, la scie à main et la tronçonneuse. Certaines compétitions présentent aussi des événements sportifs aquatiques comme la course sur billots et la course du billot roulant puisqu’à plusieurs endroits en Amérique du Nord, on transportait les billots de bois sur les rivières. Les autres événements communs aux États-Unis et au Canada sont les courses à obstacles et les disciplines où le concurrent doit se hisser au haut de la bille de bois.L’Amérique du Nord est unique, car il s’agit du seul endroit avec des compétitions collégiales. Plusieurs collèges et universités offrant des programmes de foresterie ou non ont leurs propres équipes de bûcherons. La plupart des écoles organisent une compétition chaque année.En Australie et en Nouvelle-Zélande, les compétitions de bûcheronnage se tiennent lors de festivals et de foires. Même si on présente aussi des épreuves de coupe à la scie électrique et manuelle, la fente de bois est l’événement le plus commun. Armés d’une hache, les hommes d’Australie et de Nouvelle-Zélande comptent parmi les meilleurs dans le monde. Dans la région Basque de l’Espagne, les compétitions se présentent sous la forme de courses d’endurance pour fendre le bois de feuillus. On voit souvent un participant fendre plus de trois gros hêtres successivement. Si vous avez déjà fendu du bois pour votre foyer, vous savez que cette tâche requiert beaucoup de force et d’endurance. Partout en Europe, le sport de bûcheronnage gagne en popularité depuis une dizaine d’années.

Outil marketingCeci s’explique surtout par la commandite du producteur de scies à chaîne qui utilise les sports de bûcherons comme outil marketing pour se faire une image de marque. Le producteur organise les compétitions Timbersports Series et les camps d’entraînement dans plusieurs pays. Le Timbersports Series rassemble les meilleurs athlètes du monde dans les épreuves de bûcherons afin qu’ils s’affrontent lors de l’événement de sport extrême original. La série diffusée par des réseaux comme Eurosport et The Outdoor Channel est regardée par plus de 20 millions de téléspectateurs chaque année dans plus de 62 pays. Naviguez sur internet pour trouver un endroit où vous pourriez faire sortir le bûcheron en vous et commencez à fendre le bois. À vos marques, prêts, partez! •

En savoir plusPour en savoir plus au sujet des sports de bûcheronnage, visitez d’abord le site suivant : www.lumberjackworldchampionships.com.

À vos marques, prêts, partez!!!! En entendant ce signal, ces hommes massifs commencent à abattre des arbres imposants et à les couper en petits morceaux. Les copeaux volent tous azimuts au son des spectateurs qui encouragent leur favori. Bienvenue aux compétitions de bûcherons ou de bûcheronnage, un sport qui vous était encore peut-être inconnu jusqu’à maintenant, mais qui gagne en popularité chaque jour.

La plus vieille professionCette discipline existe depuis plus longtemps qu’on peut se l’imaginer. Depuis aussi loin qu’on puisse se rappeler, nous avons toujours eu besoin de bois. Certains disent que la prostitution est la plus vieille profession au monde, mais le travail de bûcheron pourrait facilement la déloger. Les gens coupent des arbres depuis le début de notre histoire. Jadis, en Amérique du Nord, bien avant la mécanisation, les bûcherons restaient dans des camps toute la semaine à couper et à transporter le bois. Ces hommes forts d’extérieur étaient rémunérés en fonction de ce qu’ils avaient produit.

Il suffit de regrouper des hommes virils pour créer une compétition. La plupart des hommes veulent régner. Les duels ou les gageures existaient déjà bien avant l’apparition des premières compétitions.

Des gentlemen à la hacheLe premier duel enregistré par écrit n’a pas eu lieu en Amérique du Nord, mais bien en Australie. En 1870, deux excellents bûcherons de Tasmanie ont organisé une compétition afin de désigner le meilleur des deux. La première compétition officielle en Amérique du Nord remonte aux années 1920. Dans la région Basque en Espagne, les premières compétitions ont eu lieu au XIXe siècle. Ces duels se sont éventuellement transformés en compétitions de grande envergure dans les camps de bûcherons afin de déterminer qui dominait dans chaque discipline : on y abattait et y tronçonnait des arbres à la scie et plus tard, on ajouta l’épreuve de la scie à chaîne. Le meilleur bûcheron d’un camp se mesurait alors aux meilleurs des autres camps et voilà que

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ATTENTION AUX COPEAUX VOLANTS

DISCIPLINES DU BÛCHERONNAGEIl existe une variété de disciplines dans les compétitions de bûcherons partout dans le monde. En voici quatre disciplines que vous risquez de voir :Hot saw, la tronçonneuse de compétitionDans cette discipline, le concurrent utilise une tronçonneuse spéciale munie d’un moteur modifié, généralement provenant d’un petit bateau ou d’une motoneige.Au son du signal, le concurrent commence à scier trois disques complets. Disposant d’une zone de 15 cm seulement, la précision est essentielle. Si le concurrent coupe à l’extérieur de la zone désignée ou s’il ne parvient pas à scier un disque complet (terme utilisé pour décrire la pièce circulaire de bois coupé), il est aussitôt disqualifié.Single buck, épreuve de la scie passe-partoutLe concurrent doit scier un disque de bois sur un pin blanc de 48 centimètres de diamètre à l’aide d’une scie passe-partout. Il peut se faire assister d’une autre personne qui introduit un coin entre le disque et la bille pour éviter que les dents de la scie ne collent. Le temps s’arrête lorsque le bloc est clairement tranché. Les principaux défis de cette discipline sont de nature technique, de force brute et d’endurance. Le single buck est souvent comparé à coup de fouet puisqu’il est physiquement très éprouvant.Standing block chop, un exercice de précisionSimulant l’abattage d’un arbre, le concurrent doit trancher un tronc de pin blanc de 31 à 36 centimètres de diamètre placé à la verticale le plus vite possible. Le concurrent doit couper le tronc sur les deux flancs. Le temps s’arrête lorsque le tronc est coupé. Le succès de cette discipline réside dans la précision. L’endurance est le plus grand défi pour triompher dans cette discipline physiquement épuisante.Underhand chop, une discipline de rapiditéLe concurrent se tient debout sur un tronc de pin blanc de 31 à 36 centimètres. Au son du signal, il commence à fendre le tronc avec sa hache. Avant de fendre le tronc au complet, il doit se tourner pour finir la coupe sur l’autre flanc. Le temps s’arrête lorsque le tronc est entièrement coupé. Le défi de cette épreuve est la précision ainsi que l’emplacement des coupes.

Des hommes forts munis de haches et de scies tranchantes, de la sueur, des aptitudes impressionnantes et des arbres massifs réduits à la taille d’une allumette en quelques minutes seulement… voilà les ingrédients qui forment les compétitions de bûcherons. Estimez-vous chanceux de ne pas être des arbres. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

LEBUCHER NNAGE

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FEUX SUR... Pleinsnaissait un sport. Avec le temps, le sport est devenu ce qu’il est aujourd’hui.

La riche histoire de la foresteriePresque toutes les épreuves des compétitions se fondent sur des tâches réelles exercées par les bûcherons d’hier et d’aujourd’hui dans le cadre de leur travail. C’est ce qui rend le sport de bûcherons aussi unique. Sans aucun doute, ce sport met en valeur la riche histoire de la foresterie partout dans le monde. D’un endroit à l’autre dans le monde, on ne fend pas le bois de la même manière. Dépendamment de l’endroit où on se trouve dans le monde, les compétitions varient.

Différents lieux, différentes règlesEn Amérique du Nord, les compétitions sont très élaborées et offrent un spectacle assez équilibré incluant la coupe, la scie à main et la tronçonneuse. Certaines compétitions présentent aussi des événements sportifs aquatiques comme la course sur billots et la course du billot roulant puisqu’à plusieurs endroits en Amérique du Nord, on transportait les billots de bois sur les rivières. Les autres événements communs aux États-Unis et au Canada sont les courses à obstacles et les disciplines où le concurrent doit se hisser au haut de la bille de bois.L’Amérique du Nord est unique, car il s’agit du seul endroit avec des compétitions collégiales. Plusieurs collèges et universités offrant des programmes de foresterie ou non ont leurs propres équipes de bûcherons. La plupart des écoles organisent une compétition chaque année.En Australie et en Nouvelle-Zélande, les compétitions de bûcheronnage se tiennent lors de festivals et de foires. Même si on présente aussi des épreuves de coupe à la scie électrique et manuelle, la fente de bois est l’événement le plus commun. Armés d’une hache, les hommes d’Australie et de Nouvelle-Zélande comptent parmi les meilleurs dans le monde. Dans la région Basque de l’Espagne, les compétitions se présentent sous la forme de courses d’endurance pour fendre le bois de feuillus. On voit souvent un participant fendre plus de trois gros hêtres successivement. Si vous avez déjà fendu du bois pour votre foyer, vous savez que cette tâche requiert beaucoup de force et d’endurance. Partout en Europe, le sport de bûcheronnage gagne en popularité depuis une dizaine d’années.

Outil marketingCeci s’explique surtout par la commandite du producteur de scies à chaîne qui utilise les sports de bûcherons comme outil marketing pour se faire une image de marque. Le producteur organise les compétitions Timbersports Series et les camps d’entraînement dans plusieurs pays. Le Timbersports Series rassemble les meilleurs athlètes du monde dans les épreuves de bûcherons afin qu’ils s’affrontent lors de l’événement de sport extrême original. La série diffusée par des réseaux comme Eurosport et The Outdoor Channel est regardée par plus de 20 millions de téléspectateurs chaque année dans plus de 62 pays. Naviguez sur internet pour trouver un endroit où vous pourriez faire sortir le bûcheron en vous et commencez à fendre le bois. À vos marques, prêts, partez! •

En savoir plusPour en savoir plus au sujet des sports de bûcheronnage, visitez d’abord le site suivant : www.lumberjackworldchampionships.com.

À vos marques, prêts, partez!!!! En entendant ce signal, ces hommes massifs commencent à abattre des arbres imposants et à les couper en petits morceaux. Les copeaux volent tous azimuts au son des spectateurs qui encouragent leur favori. Bienvenue aux compétitions de bûcherons ou de bûcheronnage, un sport qui vous était encore peut-être inconnu jusqu’à maintenant, mais qui gagne en popularité chaque jour.

La plus vieille professionCette discipline existe depuis plus longtemps qu’on peut se l’imaginer. Depuis aussi loin qu’on puisse se rappeler, nous avons toujours eu besoin de bois. Certains disent que la prostitution est la plus vieille profession au monde, mais le travail de bûcheron pourrait facilement la déloger. Les gens coupent des arbres depuis le début de notre histoire. Jadis, en Amérique du Nord, bien avant la mécanisation, les bûcherons restaient dans des camps toute la semaine à couper et à transporter le bois. Ces hommes forts d’extérieur étaient rémunérés en fonction de ce qu’ils avaient produit.

Il suffit de regrouper des hommes virils pour créer une compétition. La plupart des hommes veulent régner. Les duels ou les gageures existaient déjà bien avant l’apparition des premières compétitions.

Des gentlemen à la hacheLe premier duel enregistré par écrit n’a pas eu lieu en Amérique du Nord, mais bien en Australie. En 1870, deux excellents bûcherons de Tasmanie ont organisé une compétition afin de désigner le meilleur des deux. La première compétition officielle en Amérique du Nord remonte aux années 1920. Dans la région Basque en Espagne, les premières compétitions ont eu lieu au XIXe siècle. Ces duels se sont éventuellement transformés en compétitions de grande envergure dans les camps de bûcherons afin de déterminer qui dominait dans chaque discipline : on y abattait et y tronçonnait des arbres à la scie et plus tard, on ajouta l’épreuve de la scie à chaîne. Le meilleur bûcheron d’un camp se mesurait alors aux meilleurs des autres camps et voilà que

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ATTENTION AUX COPEAUX VOLANTS

DISCIPLINES DU BÛCHERONNAGEIl existe une variété de disciplines dans les compétitions de bûcherons partout dans le monde. En voici quatre disciplines que vous risquez de voir :Hot saw, la tronçonneuse de compétitionDans cette discipline, le concurrent utilise une tronçonneuse spéciale munie d’un moteur modifié, généralement provenant d’un petit bateau ou d’une motoneige.Au son du signal, le concurrent commence à scier trois disques complets. Disposant d’une zone de 15 cm seulement, la précision est essentielle. Si le concurrent coupe à l’extérieur de la zone désignée ou s’il ne parvient pas à scier un disque complet (terme utilisé pour décrire la pièce circulaire de bois coupé), il est aussitôt disqualifié.Single buck, épreuve de la scie passe-partoutLe concurrent doit scier un disque de bois sur un pin blanc de 48 centimètres de diamètre à l’aide d’une scie passe-partout. Il peut se faire assister d’une autre personne qui introduit un coin entre le disque et la bille pour éviter que les dents de la scie ne collent. Le temps s’arrête lorsque le bloc est clairement tranché. Les principaux défis de cette discipline sont de nature technique, de force brute et d’endurance. Le single buck est souvent comparé à coup de fouet puisqu’il est physiquement très éprouvant.Standing block chop, un exercice de précisionSimulant l’abattage d’un arbre, le concurrent doit trancher un tronc de pin blanc de 31 à 36 centimètres de diamètre placé à la verticale le plus vite possible. Le concurrent doit couper le tronc sur les deux flancs. Le temps s’arrête lorsque le tronc est coupé. Le succès de cette discipline réside dans la précision. L’endurance est le plus grand défi pour triompher dans cette discipline physiquement épuisante.Underhand chop, une discipline de rapiditéLe concurrent se tient debout sur un tronc de pin blanc de 31 à 36 centimètres. Au son du signal, il commence à fendre le tronc avec sa hache. Avant de fendre le tronc au complet, il doit se tourner pour finir la coupe sur l’autre flanc. Le temps s’arrête lorsque le tronc est entièrement coupé. Le défi de cette épreuve est la précision ainsi que l’emplacement des coupes.

Des hommes forts munis de haches et de scies tranchantes, de la sueur, des aptitudes impressionnantes et des arbres massifs réduits à la taille d’une allumette en quelques minutes seulement… voilà les ingrédients qui forment les compétitions de bûcherons. Estimez-vous chanceux de ne pas être des arbres. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

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&MALADIES

Les escargots sont dotés d’une coquille rigide qui sert de protection et dans laquelle ils peuvent se rétracter lorsqu’ils ressentent une menace. Il existe une grande variété de formats, les plus petits mesurant 1  mm de longueur et les plus grands (l’escargot africain géant) pouvant atteindre 30 cm. Ils sécrètent du mucus ou une substance gluante qui leur permet de garder leur corps humide et de se déplacer sur la surface. Ils s’alimentent grâce à la radula, l’équivalent d’une langue. Cet organe est doté d’une rangée de petites dents avec lesquelles ils râpent les plantes pour se nourrir. La tête est pourvue de deux yeux placés au bout d’une paire de tentacules rétractables. Ils possèdent également une paire de tentacules sensoriels rétractables. Malgré leur caractère hermaphrodite, ils ont tout de même besoin d’un autre individu pour se reproduire. Dans des conditions non favorables ou lorsque le soleil brille à son maximum, les escargots se réfugient sous les pierres ou dans les fissures du sol.Les limaces se caractérisent par l’absence d’une coquille. Comme les escargots, les limaces sécrètent un mucus qui les empêche de s’assécher et leur permet de se déplacer. De

forme cylindrique, les limaces peuvent mesurer jusqu’à 10 cm de longueur et sont également pourvues de quatre tentacules. Elles ont besoin d’un environnement humide pour se développer et vivent normalement de nuit. Durant la période sèche, elles se creusent un trou dans le sol où elles demeurent inactives. Aussi hermaphrodites, les limaces ont besoin d’un autre individu pour s’accoupler. Elles pondent entre 20 et 100 œufs qui restent collés ensemble grâce aux sécrétions muqueuses. Les œufs peuvent être déposés sur le sol si l’humidité est adéquate ou enterrés sous des matières en décomposition ou sous des pierres.Ces mollusques se nourrissent de tiges et de feuilles tendres, mais il existe aussi des espèces carnivores qui se nourrissent d’autres limaces et escargots. Les semis nouvellement germés et les plantes dotées d’une tige herbacée sont donc plus vulnérables aux attaques.

Cycle biologiqueEscargotsIls pondent généralement leurs œufs sur les feuilles des plantes ou les enterrent. Les œufs éclosent après 7 à 14 jours d’incubation.

Les escargots terrestres et les limaces sont des gastéropodes adaptés au milieu terrestre dont la plupart appartiennent au

sous-groupe des pulmonés (Pulmonata). Ils se caractérisent par leur respiration qui s’effectue à l’aide d’un orifice respiratoire

(pneumostome) communiquant avec le poumon. Chez les escargots, l’orifice se trouve à l’intérieur de la coquille alors que chez les

limaces, il est combiné à une structure durcie derrière la tête. Par Ignacio Garcia, CANNA Research

Les bébés escargots ont généralement besoin de quelques mois pour se développer et devenir adultes. Durant cette période, ils sont fertiles et peuvent pondre quelques milliers d’œufs par mois. Selon les conditions environnementales, un adulte peut vivre de 5 à 25 ans. Durant les saisons froides, les escargots restent en dormance dans leur coquille en s’assurant de bien obturer l’ouverture.

LimacesLes œufs peuvent demeurer léthargiques jusqu’à 6 mois si l’environnement est sec. Les limaçons atteignent l’âge adulte de 2 à 5 mois après l’éclosion. Les limaces hibernent elles aussi et on peut les retrouver en groupes sous la terre ou sous une pierre.

Mesures de contrôleContrôle chimiqueLe métaldéhyde, un produit chimique qui agit par contact et par ingestion, est le produit le plus vastement employé pour contrôler ces indésirables. Toutefois, ce produit est plutôt toxique pour les mammifères, qu’il soit inhalé ou ingéré.Remèdes naturelsLa stratégie la plus répandue pour combattre ces mollusques consiste à utiliser un appât ou des produits qui repoussent les individus qui tentent de pénétrer la culture. Les méthodes les plus communes sont les suivantes :

• Une bordure de cendres ou de bois avec du sulfate de fer autour des plantes qui ont besoin de protection. Lorsque les escargots et les limaces entrent en contact avec ces produits, l’interaction avec leurs membranes muqueuses produit une réaction qui les pousse à s’éloigner.

• Des pots enterrés (cylindres) à ras le sol remplis de bière. La bière attire les escargots et les limaces. En atteignant le pot, ils y entrent, en deviennent prisonniers et finissent par se noyer.

• Ramasser les limaces à l’aube lorsqu’elles se trouvent sur les plantes et les noyer dans l’eau.

Contrôle biologiqueBien qu’ils ne soient généralement pas introduits inten-tionnellement par les gens, certains insectes comme les fourmis se nourrissent des œufs d’escargots et de limaces. Un certain nombre d’espèces d’oiseaux consomment aussi des mollusques adultes. Ils font aussi partie du régime alimentaire des serpents, des hérissons et des crapauds.Le nématode Phasmarhabditis hermaphrodita est disponible commercialement comme agent protecteur biologique contre les limaces.

Mesures de cultureIl faut éliminer les mauvaises herbes à proximité de la culture ainsi que les résidus organiques et les pierres, car ces derniers offrent un refuge idéal pour les escargots et les limaces et un endroit par excellence pour pondre leurs œufs.•

Image 9: Œufs de limaces.

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Image 7: Dommage causé par les limaces et les escargots.

Image 8: Des pots enterrés remplis de bière agissent comme un remède naturel contre les limaces et les escargots.

Pestes

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&MALADIES

Les escargots sont dotés d’une coquille rigide qui sert de protection et dans laquelle ils peuvent se rétracter lorsqu’ils ressentent une menace. Il existe une grande variété de formats, les plus petits mesurant 1  mm de longueur et les plus grands (l’escargot africain géant) pouvant atteindre 30 cm. Ils sécrètent du mucus ou une substance gluante qui leur permet de garder leur corps humide et de se déplacer sur la surface. Ils s’alimentent grâce à la radula, l’équivalent d’une langue. Cet organe est doté d’une rangée de petites dents avec lesquelles ils râpent les plantes pour se nourrir. La tête est pourvue de deux yeux placés au bout d’une paire de tentacules rétractables. Ils possèdent également une paire de tentacules sensoriels rétractables. Malgré leur caractère hermaphrodite, ils ont tout de même besoin d’un autre individu pour se reproduire. Dans des conditions non favorables ou lorsque le soleil brille à son maximum, les escargots se réfugient sous les pierres ou dans les fissures du sol.Les limaces se caractérisent par l’absence d’une coquille. Comme les escargots, les limaces sécrètent un mucus qui les empêche de s’assécher et leur permet de se déplacer. De

forme cylindrique, les limaces peuvent mesurer jusqu’à 10 cm de longueur et sont également pourvues de quatre tentacules. Elles ont besoin d’un environnement humide pour se développer et vivent normalement de nuit. Durant la période sèche, elles se creusent un trou dans le sol où elles demeurent inactives. Aussi hermaphrodites, les limaces ont besoin d’un autre individu pour s’accoupler. Elles pondent entre 20 et 100 œufs qui restent collés ensemble grâce aux sécrétions muqueuses. Les œufs peuvent être déposés sur le sol si l’humidité est adéquate ou enterrés sous des matières en décomposition ou sous des pierres.Ces mollusques se nourrissent de tiges et de feuilles tendres, mais il existe aussi des espèces carnivores qui se nourrissent d’autres limaces et escargots. Les semis nouvellement germés et les plantes dotées d’une tige herbacée sont donc plus vulnérables aux attaques.

Cycle biologiqueEscargotsIls pondent généralement leurs œufs sur les feuilles des plantes ou les enterrent. Les œufs éclosent après 7 à 14 jours d’incubation.

Les escargots terrestres et les limaces sont des gastéropodes adaptés au milieu terrestre dont la plupart appartiennent au

sous-groupe des pulmonés (Pulmonata). Ils se caractérisent par leur respiration qui s’effectue à l’aide d’un orifice respiratoire

(pneumostome) communiquant avec le poumon. Chez les escargots, l’orifice se trouve à l’intérieur de la coquille alors que chez les

limaces, il est combiné à une structure durcie derrière la tête. Par Ignacio Garcia, CANNA Research

Les bébés escargots ont généralement besoin de quelques mois pour se développer et devenir adultes. Durant cette période, ils sont fertiles et peuvent pondre quelques milliers d’œufs par mois. Selon les conditions environnementales, un adulte peut vivre de 5 à 25 ans. Durant les saisons froides, les escargots restent en dormance dans leur coquille en s’assurant de bien obturer l’ouverture.

LimacesLes œufs peuvent demeurer léthargiques jusqu’à 6 mois si l’environnement est sec. Les limaçons atteignent l’âge adulte de 2 à 5 mois après l’éclosion. Les limaces hibernent elles aussi et on peut les retrouver en groupes sous la terre ou sous une pierre.

Mesures de contrôleContrôle chimiqueLe métaldéhyde, un produit chimique qui agit par contact et par ingestion, est le produit le plus vastement employé pour contrôler ces indésirables. Toutefois, ce produit est plutôt toxique pour les mammifères, qu’il soit inhalé ou ingéré.Remèdes naturelsLa stratégie la plus répandue pour combattre ces mollusques consiste à utiliser un appât ou des produits qui repoussent les individus qui tentent de pénétrer la culture. Les méthodes les plus communes sont les suivantes :

• Une bordure de cendres ou de bois avec du sulfate de fer autour des plantes qui ont besoin de protection. Lorsque les escargots et les limaces entrent en contact avec ces produits, l’interaction avec leurs membranes muqueuses produit une réaction qui les pousse à s’éloigner.

• Des pots enterrés (cylindres) à ras le sol remplis de bière. La bière attire les escargots et les limaces. En atteignant le pot, ils y entrent, en deviennent prisonniers et finissent par se noyer.

• Ramasser les limaces à l’aube lorsqu’elles se trouvent sur les plantes et les noyer dans l’eau.

Contrôle biologiqueBien qu’ils ne soient généralement pas introduits inten-tionnellement par les gens, certains insectes comme les fourmis se nourrissent des œufs d’escargots et de limaces. Un certain nombre d’espèces d’oiseaux consomment aussi des mollusques adultes. Ils font aussi partie du régime alimentaire des serpents, des hérissons et des crapauds.Le nématode Phasmarhabditis hermaphrodita est disponible commercialement comme agent protecteur biologique contre les limaces.

Mesures de cultureIl faut éliminer les mauvaises herbes à proximité de la culture ainsi que les résidus organiques et les pierres, car ces derniers offrent un refuge idéal pour les escargots et les limaces et un endroit par excellence pour pondre leurs œufs.•

Image 9: Œufs de limaces.

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Image 7: Dommage causé par les limaces et les escargots.

Image 8: Des pots enterrés remplis de bière agissent comme un remède naturel contre les limaces et les escargots.

Pestes

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CANNAtalk en page 4 nous avons établi « Les caractéristiques d’un bon support de culture hors-sol ». Les caractéristiques peuvent varier largement en fonction de la culture et des conditions. Pour obtenir des résultats optimaux, il faut tout de même viser des caractéristiques précises qui correspondent au type de culture et offrir les bonnes conditions.

Ce qu’il faut chercherOn choisit un support de culture en se basant sur plusieurs facteurs dont la culture, l’emplacement, la disponibilité du support, l’adaptabilité du support, le niveau de soin à donner, l’environnement, les systèmes d’arrosage et la rentabilité (d’un point de vue monétaire ou de productivité), pour n’en nommer que quelques-uns.Les bons jardiniers ne fondent pas leurs décisions sur des ouïes-dires. Ils s’appuient sur la réalité et leurs connaissances. Ils comprennent le rôle qu’ils peuvent jouer en tant que jardiniers, les besoins de la plante et de la culture et ce qui est possible en fonction des conditions dominantes. La base de la culture, c’est le support. Il doit offrir certains éléments pour permettre à la culture de coopérer.Comme nous l’avons mentionné plus haut et en nous fiant à notre gros bon sens, un bon support devrait offrir : 1. Un soutien – Un soutien physique pour permettre aux racines et aux pousses de se développer, de s’ancrer et d’offrir une plateforme avec laquelle la plante peut opérer un changement. De plus, le soutien procure les moyens nécessaires pour réaliser les 3 prochaines caractéristiques.

2. Contrôle de la disponibilité de l’eau – Dans un contenant, le niveau d’eau varie comparativement aux sols naturels. L’eau doit pouvoir circuler assez rapidement pour éviter que les racines ne se noient, mais aussi offrir une rétention suffisante pour satisfaire les besoins en eau. Le rapport air/eau/particules détermine la capacité de rétention d’eau du support et influence le gonflement ou le rétrécissement du support. Les nutriments se déplacent par débit massique dans la solution qui traverse le sol pour ensuite atteindre la surface des racines et être puisés. Les racines se développent en réaction à un ralentissement de ce mouvement. Un horizon d’événements limité restreint le mouvement contre la gravité (capillaire), il doit donc être compensé.3.Le réservoir nutritif – Les plantes utilisent et puisent les ions de nutriments en tout temps et non juste au moment de la fertilisation. Par conséquent, les plantes ont besoin d’une source constante d’ions, dans les bonnes proportions et en tout temps. Ces ions doivent pouvoir se « stationner » quelque part jusqu’à ce que la plante en ait besoin, ce qui permet de maintenir la disponibilité. Comme avec les chaînes de production, on réussit à assurer la fluidité des activités en mettant toutes les pièces à disposition afin qu’elles soient disponibles au moment opportun. La fertilisation périodique fait en sorte qu’à certains moments, la concentration de nutriments chute sous la normale alors qu’à d’autres moments, elle frôle les niveaux toxiques. La fertilisation en continu est idéale puisqu’elle réduit ces occurrences en

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Toutes les plantes évoluent selon un ensemble de conditions, soit par sélection naturelle ou à l’aide de programmes de reproduction active. Ces conditions regroupent toutes les variables externes comme la température, la lumière, la fertilité, la qualité de l’eau, la fréquence d’arrosage et la capacité de propagation. La plante est divisée en deux parties principales, la partie aérienne ou végétative et la partie souterraine ou zone racinaire. En réalité, les deux parties ont connues leur propre évolution. Par exemple, la zone aérienne a appris à bien gérer un environnement très lumineux, chaud et humide, des conditions que l’on retrouve sur une grande surface autour de la Terre, alors que les racines ont évolué pour bien vivre avec peu d’air, une faible fertilité et un rapport précis d’éléments nutritifs uniques à certaines zones. À l’époque où l’on cultivait uniquement des plantes issues de notre région, la culture extérieure en sol ou à l’aide d’autres supports naturels convenait parfaitement puisqu’on répondait aux besoins des deux parties de la plante. Avec l’arrivée des supports hors-sol, on a pu élargir l’éventail d’espèces végétales et cultiver des plantes qui normalement n’auraient pas survécu dans les conditions naturelles de la région. Ces produits sont élaborés de manière à répondre aux besoins des racines dans des endroits anciennement improbables.Dans le premier article de recherche du présent numéro de

LES GENS PASSENT LEUR VIE À SE METTRE DANS DES SITUATIONS PROPICES À CRÉER LES CONDITIONS IDÉALES

AFIN D’OBTENIR CE QU’ILS VEULENT, COMME CRÉER UN ENVIRONNEMENT QUI MET TOUTES LES CHANCES DE LEUR

CÔTÉ POUR ATTEINDRE LEURS OBJECTIFS. CES CHOIX NE GARANTISSENT PAS LE SUCCÈS, MAIS ILS OFFRENT LES

MEILLEURES CONDITIONS POUR RÉUSSIR. LA MÊME ANALOGIE S’APPLIQUE DANS LA SÉLECTION DES VARIABLES

EN AGRICULTURE. ON PEUT CHOISIR LA CULTURE EN FONCTION DE L’EMPLACEMENT GÉOGRAPHIQUE, CHOISIR

L’EMPLACEMENT EN FONCTION DE LA CULTURE OU, COMME NOUS L’EXPOSERONS DANS LE PRÉSENT ARTICLE,

CHOISIR LE SUPPORT EN FONCTION DE LA CULTURE. Par Geary Coogler, BSc Horticulture, CANNA Research

LES BASES DE LA CONCEPTION D’UN

Image 10: Le soutien physique, le contrôle de la disponibilité de l’eau, le réservoir nutritif et un environnement sain, voilà les quatre caractéristiques d’un bon support. Les autres conditions affectent ces caractéristiques, ce sont des spécifications clés que le jardinier doit connaître.

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CANNAtalk en page 4 nous avons établi « Les caractéristiques d’un bon support de culture hors-sol ». Les caractéristiques peuvent varier largement en fonction de la culture et des conditions. Pour obtenir des résultats optimaux, il faut tout de même viser des caractéristiques précises qui correspondent au type de culture et offrir les bonnes conditions.

Ce qu’il faut chercherOn choisit un support de culture en se basant sur plusieurs facteurs dont la culture, l’emplacement, la disponibilité du support, l’adaptabilité du support, le niveau de soin à donner, l’environnement, les systèmes d’arrosage et la rentabilité (d’un point de vue monétaire ou de productivité), pour n’en nommer que quelques-uns.Les bons jardiniers ne fondent pas leurs décisions sur des ouïes-dires. Ils s’appuient sur la réalité et leurs connaissances. Ils comprennent le rôle qu’ils peuvent jouer en tant que jardiniers, les besoins de la plante et de la culture et ce qui est possible en fonction des conditions dominantes. La base de la culture, c’est le support. Il doit offrir certains éléments pour permettre à la culture de coopérer.Comme nous l’avons mentionné plus haut et en nous fiant à notre gros bon sens, un bon support devrait offrir : 1. Un soutien – Un soutien physique pour permettre aux racines et aux pousses de se développer, de s’ancrer et d’offrir une plateforme avec laquelle la plante peut opérer un changement. De plus, le soutien procure les moyens nécessaires pour réaliser les 3 prochaines caractéristiques.

2. Contrôle de la disponibilité de l’eau – Dans un contenant, le niveau d’eau varie comparativement aux sols naturels. L’eau doit pouvoir circuler assez rapidement pour éviter que les racines ne se noient, mais aussi offrir une rétention suffisante pour satisfaire les besoins en eau. Le rapport air/eau/particules détermine la capacité de rétention d’eau du support et influence le gonflement ou le rétrécissement du support. Les nutriments se déplacent par débit massique dans la solution qui traverse le sol pour ensuite atteindre la surface des racines et être puisés. Les racines se développent en réaction à un ralentissement de ce mouvement. Un horizon d’événements limité restreint le mouvement contre la gravité (capillaire), il doit donc être compensé.3.Le réservoir nutritif – Les plantes utilisent et puisent les ions de nutriments en tout temps et non juste au moment de la fertilisation. Par conséquent, les plantes ont besoin d’une source constante d’ions, dans les bonnes proportions et en tout temps. Ces ions doivent pouvoir se « stationner » quelque part jusqu’à ce que la plante en ait besoin, ce qui permet de maintenir la disponibilité. Comme avec les chaînes de production, on réussit à assurer la fluidité des activités en mettant toutes les pièces à disposition afin qu’elles soient disponibles au moment opportun. La fertilisation périodique fait en sorte qu’à certains moments, la concentration de nutriments chute sous la normale alors qu’à d’autres moments, elle frôle les niveaux toxiques. La fertilisation en continu est idéale puisqu’elle réduit ces occurrences en

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Toutes les plantes évoluent selon un ensemble de conditions, soit par sélection naturelle ou à l’aide de programmes de reproduction active. Ces conditions regroupent toutes les variables externes comme la température, la lumière, la fertilité, la qualité de l’eau, la fréquence d’arrosage et la capacité de propagation. La plante est divisée en deux parties principales, la partie aérienne ou végétative et la partie souterraine ou zone racinaire. En réalité, les deux parties ont connues leur propre évolution. Par exemple, la zone aérienne a appris à bien gérer un environnement très lumineux, chaud et humide, des conditions que l’on retrouve sur une grande surface autour de la Terre, alors que les racines ont évolué pour bien vivre avec peu d’air, une faible fertilité et un rapport précis d’éléments nutritifs uniques à certaines zones. À l’époque où l’on cultivait uniquement des plantes issues de notre région, la culture extérieure en sol ou à l’aide d’autres supports naturels convenait parfaitement puisqu’on répondait aux besoins des deux parties de la plante. Avec l’arrivée des supports hors-sol, on a pu élargir l’éventail d’espèces végétales et cultiver des plantes qui normalement n’auraient pas survécu dans les conditions naturelles de la région. Ces produits sont élaborés de manière à répondre aux besoins des racines dans des endroits anciennement improbables.Dans le premier article de recherche du présent numéro de

LES GENS PASSENT LEUR VIE À SE METTRE DANS DES SITUATIONS PROPICES À CRÉER LES CONDITIONS IDÉALES

AFIN D’OBTENIR CE QU’ILS VEULENT, COMME CRÉER UN ENVIRONNEMENT QUI MET TOUTES LES CHANCES DE LEUR

CÔTÉ POUR ATTEINDRE LEURS OBJECTIFS. CES CHOIX NE GARANTISSENT PAS LE SUCCÈS, MAIS ILS OFFRENT LES

MEILLEURES CONDITIONS POUR RÉUSSIR. LA MÊME ANALOGIE S’APPLIQUE DANS LA SÉLECTION DES VARIABLES

EN AGRICULTURE. ON PEUT CHOISIR LA CULTURE EN FONCTION DE L’EMPLACEMENT GÉOGRAPHIQUE, CHOISIR

L’EMPLACEMENT EN FONCTION DE LA CULTURE OU, COMME NOUS L’EXPOSERONS DANS LE PRÉSENT ARTICLE,

CHOISIR LE SUPPORT EN FONCTION DE LA CULTURE. Par Geary Coogler, BSc Horticulture, CANNA Research

LES BASES DE LA CONCEPTION D’UN

Image 10: Le soutien physique, le contrôle de la disponibilité de l’eau, le réservoir nutritif et un environnement sain, voilà les quatre caractéristiques d’un bon support. Les autres conditions affectent ces caractéristiques, ce sont des spécifications clés que le jardinier doit connaître.

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permettant 1) de ne pas noyer la plante lorsque le support est neuf et 2) de ne pas devoir irriguer en continu plus tard dans le cycle de culture simplement pour empêcher le fanage des plantes. Toutes ces propriétés font en sorte que ce support hors-sol est difficile à égaler en termes de disponibilité, de fonction, de réglage, de coût et de constance, du moins sur une courte période de temps. La fibre de coco offre certains avantages que la tourbe ne possède pas, mais requiert une plus grande attention aux détails (plus grande implication de la part du jardinier). La tourbe pardonne plus facilement.

Toutefois, la fibre de coco est un excellent amendement à la tourbe dans un mélange de rempotage convenable. Lorsqu’il s’agit d’une fibre de coco de qualité supérieure, bien nettoyée et traitée, elle ajoute certaines qualités chimiques à la tourbe en plus d’améliorer la capacité de rétention d’eau et la porosité. Elle ajoute sa propre forme de CEC et, comme elle se décompose et se dégrade plus lentement, elle exerce ses fonctions pendant toute la durée de vie de la tourbe. Le mélange original de tourbe légère (Peat lite) développé par l’Université Cornell contenait de la perlite (une roche volcanique expansée) selon un rapport tourbe/perlite de 1:1 a sans doute lancé la révolution de la culture hors-sol dans l’industrie verte, mais ses désavantages sont nombreux. Notons entre autres l’énergie requise pour produire la perlite, la contamination possible, la poussière et la longévité du produit sous forme de déchet; toutes des raisons valables pour éloigner l’industrie. Les coûts sont toujours au cœur des préoccupations et on cherche constamment à trouver le prochain ingrédient miracle.On ajoute de la perlite ou de la fibre de coco pour influencer

l’aspect physique du support. Les supports à base de sol s’évaluent en fonction de la taille des particules. La taille influence la texture du support, c’est ce que l’on appelle la friabilité ou la capacité du support à former des agrégats ou des granules. La différence de taille influence la porosité, donc les grosses particules forment généralement de gros pores (espace qui retient normalement l’air lorsque la gravité draine l’eau) et les petites particules forment de petits pores (espace qui retient l’eau contre la gravité). En mélangeant les deux, on obtient un bon rapport entre les petits et les gros pores. La CEC peuple aussi la surface de ces particules, de là l’importance d’en avoir assez pour assurer une fluidité dans la nutrition offerte à la plante. L’ajout d’autres éléments comme les matières organiques procure une base nutritive et une sorte d’adhésif qui lie les particules ensemble pour créer des agglomérations. Ceci procure une certaine friabilité et de l’espace dans le support. La nature de notre support hors-

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limitant les extrêmes. La capacité d’échange cationique (CEC) exerce ces fonctions lorsque c’est possible.4. Un environnement sain – En plus de désigner un environnement propre et sans peste, ceci se réfère également aux conditions requises pour permettre le bon fonctionnement des racines, dont la porosité, les rapports air/eau (gros ou petits pores), l’équilibre chimique des nutriments, le niveau de pH, l’uniformité, la cohérence et la faible teneur en sel (conductivité électrique, matières dissoutes totales).L’horticulteur doit garder en tête quelques spécifications importantes et connaître l’effet qu’elles ont sur les 4 caractéristiques d’un bon support. Ces spécifications comprennent la densité apparente, la porosité, le rapport air/eau, le profil chimique, la CEC et l’uniformité/cohérence. On ajuste ces éléments dans le support en se fondant sur la plante, les conditions et les soins à administrer, un peu comme on le ferait lors de l’entretien du moteur de son véhicule.Un détail important à noter : à la base, chaque plante a évolué dans un support précis. Plus le support hors-sol s’éloigne des conditions d’origine, plus les risques d’échecs sont élevés et plus le jardinier doit en prendre soin. Le choix de support peut aussi influencer les résultats finaux au moment de la récolte ou de la commercialisation. Les supports hors-sol doivent répondre aux besoins du jardinier et de l’environnement de croissance en plus de toujours livrer des résultats bons et constants.

Conception d’un support hors-solExaminons un support bien défini comme le Terra Professional Plus (TPP) de CANNA pour une production

agricole quelconque, les tomates par exemple (ou toute autre plante), il faut d’abord choisir le substrat de base  : eau, substrat organique, laine de roche, etc. Les tomates se cultivent bien dans tous ces supports. Or, si on se fie à la règle de base, plus on s’éloigne de la terre, plus la culture est difficile. On peut donc conclure que la culture dans l’eau risque d’être plus exigeante que la culture dans la laine de roche ou dans le sable, qui elle serait plus difficile que la culture dans les substrats organiques. On parle alors de tamponnage ou de capacité à pardonner, c’est-à-dire la durée pendant laquelle le jardinier peut laisser sa culture sans attention ni surveillance durant un cycle de croissance. Plus le nombre de variables à considérer augmente, plus il faut maîtriser des habiletés techniques pour produire un fruit de bonne qualité.Il s’agit d’une culture à croissance rapide qui produit beaucoup de fruits et qui requiert beaucoup d’eau. Le contrôle de l’humidité est essentiel pour éviter que les fruits se fendent ou que d’autres problèmes hydriques se produisent. Il faut assurer une bonne porosité et suffisamment d’aération. De plus, l’équilibre chimique est important pour éviter les problèmes comme la pourriture apicale et pour obtenir les bonnes caractéristiques de saveur. Présentement, la tourbe est le support favori pour la culture hors-sol. En plus d’offrir une bonne porosité, une densité suffisante pour soutenir la plante, mais assez légère pour faciliter le transport et un environnement propre, le support peut être traité pour équilibrer le rapport entre les éléments ainsi que le pH. La tourbe procure une CEC acceptable, offrant un bon tamponnage pour éviter les oscillations nutritives, et peut être physiquement conçu pour offrir l’aération adéquate lui

Image 12: L’équilibre chimique d’un support hors-sol est important pour éviter les problèmes de pourriture apicale et pour obtenir les bonnes caractéristiques de saveur..

Image 11: La capacité d’échange cationique (CEC) désigne la capacité du sol à emmagasiner et à échanger des nutriments. Les sols ayant un contenu élevé d’argile ou de matière organique ont une CEC élevée. Comme l’argile et la matière organique sont chargées négativement, ils attirent et retiennent les ions chargés positivement, dont les nutriments de la plante.

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permettant 1) de ne pas noyer la plante lorsque le support est neuf et 2) de ne pas devoir irriguer en continu plus tard dans le cycle de culture simplement pour empêcher le fanage des plantes. Toutes ces propriétés font en sorte que ce support hors-sol est difficile à égaler en termes de disponibilité, de fonction, de réglage, de coût et de constance, du moins sur une courte période de temps. La fibre de coco offre certains avantages que la tourbe ne possède pas, mais requiert une plus grande attention aux détails (plus grande implication de la part du jardinier). La tourbe pardonne plus facilement.

Toutefois, la fibre de coco est un excellent amendement à la tourbe dans un mélange de rempotage convenable. Lorsqu’il s’agit d’une fibre de coco de qualité supérieure, bien nettoyée et traitée, elle ajoute certaines qualités chimiques à la tourbe en plus d’améliorer la capacité de rétention d’eau et la porosité. Elle ajoute sa propre forme de CEC et, comme elle se décompose et se dégrade plus lentement, elle exerce ses fonctions pendant toute la durée de vie de la tourbe. Le mélange original de tourbe légère (Peat lite) développé par l’Université Cornell contenait de la perlite (une roche volcanique expansée) selon un rapport tourbe/perlite de 1:1 a sans doute lancé la révolution de la culture hors-sol dans l’industrie verte, mais ses désavantages sont nombreux. Notons entre autres l’énergie requise pour produire la perlite, la contamination possible, la poussière et la longévité du produit sous forme de déchet; toutes des raisons valables pour éloigner l’industrie. Les coûts sont toujours au cœur des préoccupations et on cherche constamment à trouver le prochain ingrédient miracle.On ajoute de la perlite ou de la fibre de coco pour influencer

l’aspect physique du support. Les supports à base de sol s’évaluent en fonction de la taille des particules. La taille influence la texture du support, c’est ce que l’on appelle la friabilité ou la capacité du support à former des agrégats ou des granules. La différence de taille influence la porosité, donc les grosses particules forment généralement de gros pores (espace qui retient normalement l’air lorsque la gravité draine l’eau) et les petites particules forment de petits pores (espace qui retient l’eau contre la gravité). En mélangeant les deux, on obtient un bon rapport entre les petits et les gros pores. La CEC peuple aussi la surface de ces particules, de là l’importance d’en avoir assez pour assurer une fluidité dans la nutrition offerte à la plante. L’ajout d’autres éléments comme les matières organiques procure une base nutritive et une sorte d’adhésif qui lie les particules ensemble pour créer des agglomérations. Ceci procure une certaine friabilité et de l’espace dans le support. La nature de notre support hors-

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limitant les extrêmes. La capacité d’échange cationique (CEC) exerce ces fonctions lorsque c’est possible.4. Un environnement sain – En plus de désigner un environnement propre et sans peste, ceci se réfère également aux conditions requises pour permettre le bon fonctionnement des racines, dont la porosité, les rapports air/eau (gros ou petits pores), l’équilibre chimique des nutriments, le niveau de pH, l’uniformité, la cohérence et la faible teneur en sel (conductivité électrique, matières dissoutes totales).L’horticulteur doit garder en tête quelques spécifications importantes et connaître l’effet qu’elles ont sur les 4 caractéristiques d’un bon support. Ces spécifications comprennent la densité apparente, la porosité, le rapport air/eau, le profil chimique, la CEC et l’uniformité/cohérence. On ajuste ces éléments dans le support en se fondant sur la plante, les conditions et les soins à administrer, un peu comme on le ferait lors de l’entretien du moteur de son véhicule.Un détail important à noter : à la base, chaque plante a évolué dans un support précis. Plus le support hors-sol s’éloigne des conditions d’origine, plus les risques d’échecs sont élevés et plus le jardinier doit en prendre soin. Le choix de support peut aussi influencer les résultats finaux au moment de la récolte ou de la commercialisation. Les supports hors-sol doivent répondre aux besoins du jardinier et de l’environnement de croissance en plus de toujours livrer des résultats bons et constants.

Conception d’un support hors-solExaminons un support bien défini comme le Terra Professional Plus (TPP) de CANNA pour une production

agricole quelconque, les tomates par exemple (ou toute autre plante), il faut d’abord choisir le substrat de base  : eau, substrat organique, laine de roche, etc. Les tomates se cultivent bien dans tous ces supports. Or, si on se fie à la règle de base, plus on s’éloigne de la terre, plus la culture est difficile. On peut donc conclure que la culture dans l’eau risque d’être plus exigeante que la culture dans la laine de roche ou dans le sable, qui elle serait plus difficile que la culture dans les substrats organiques. On parle alors de tamponnage ou de capacité à pardonner, c’est-à-dire la durée pendant laquelle le jardinier peut laisser sa culture sans attention ni surveillance durant un cycle de croissance. Plus le nombre de variables à considérer augmente, plus il faut maîtriser des habiletés techniques pour produire un fruit de bonne qualité.Il s’agit d’une culture à croissance rapide qui produit beaucoup de fruits et qui requiert beaucoup d’eau. Le contrôle de l’humidité est essentiel pour éviter que les fruits se fendent ou que d’autres problèmes hydriques se produisent. Il faut assurer une bonne porosité et suffisamment d’aération. De plus, l’équilibre chimique est important pour éviter les problèmes comme la pourriture apicale et pour obtenir les bonnes caractéristiques de saveur. Présentement, la tourbe est le support favori pour la culture hors-sol. En plus d’offrir une bonne porosité, une densité suffisante pour soutenir la plante, mais assez légère pour faciliter le transport et un environnement propre, le support peut être traité pour équilibrer le rapport entre les éléments ainsi que le pH. La tourbe procure une CEC acceptable, offrant un bon tamponnage pour éviter les oscillations nutritives, et peut être physiquement conçu pour offrir l’aération adéquate lui

Image 12: L’équilibre chimique d’un support hors-sol est important pour éviter les problèmes de pourriture apicale et pour obtenir les bonnes caractéristiques de saveur..

Image 11: La capacité d’échange cationique (CEC) désigne la capacité du sol à emmagasiner et à échanger des nutriments. Les sols ayant un contenu élevé d’argile ou de matière organique ont une CEC élevée. Comme l’argile et la matière organique sont chargées négativement, ils attirent et retiennent les ions chargés positivement, dont les nutriments de la plante.

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LE PH DE VOTRE SUPPORT DE

CULTURELe pH a toujours monopolisé l’attention des jardiniers fervents d’équipements de pointe.

L’importance et la signification du pH sont des sujets de discussion vastement abordés (voire même de façon exagérée), délogeant tout autre volet de l’horticulture. Pourtant, on a oublié, ignoré et presque totalement négligé un des facteurs du pH : le support de culture détermine le pH de la solution nutritive qu’il contient, sauf pour les supports très inertes et stériles.

Il n’est pas mauvais de régler le pH de la solution nutritive correctement, mais si vous cultivez dans un mélange hors-sol à base de tourbe de grade professionnel, un support de coco ou dans le sol, le pH du support de culture influencera davantage l’expérience des racines que le pH de la solution nutritive qui, dans des circonstances normales, aurait une influence limitée et de courte durée sur le pH du support. De plus, rien ne garantit que le pH du support de culture sera le même que celui de la solution nutritive.

Les fabricants professionnels de mélanges de rempotage prennent en considération les caractéristiques physiques et chimiques de chaque composante afin de créer le bon pH qui permet de cultiver la plante dans le bon support, et ce, durant son cycle complet de croissance. Certains mélanges hors-sol de qualité inférieure, s’ils ne sont pas modifiés, peuvent ne pas convenir à certains types de cultures. Toutefois, il ne faut pas modifier les mélanges de qualité supérieure et aucun supplément n’est requis pour assurer une culture facile et réussie.

Lorsqu’un horticulteur choisit d’amender son support de culture de grade professionnel, il risque d’en modifier beaucoup plus que ce qu’il s’imagine. En plus de changer le rapport entre l’eau et l’air en ajoutant de la matière inerte, certains additifs comme les composts peuvent changer la valeur du pH dans le support de culture. Ces ajouts peuvent aussi augmenter la conductivité électrique générale, modifier la capacité d’échange cationique (CEC), changer le rapport carbone et azote (C:N) et plusieurs autres propriétés. L’influence de ces facteurs sur le rendement dépasse les petits écarts enregistrés par votre crayon de pH lorsque vous ajustez la solution nutritive.

Évidemment, bon nombre de problèmes attribués à un pH sous-optimal par les groupes de « spécialistes » en ligne sont souvent causés par un facteur très simple : l’eau est trop froide. Les supports de culture se refroidissent facilement, mais se réchauffent plus difficilement. Utilisez un thermomètre pour vérifier si votre support est à la bonne température, puis procédez à l’analyse complète du support si vous croyez que le problème est véritablement lié au pH. •

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sol, le TPP, s’évalue de la même manière. Cependant, elle est atteinte différemment grâce à la structure de la matière de base et des amendements.Le support doit offrir une certaine porosité afin de bien fonctionner avec les racines d’une plante. Il est tout aussi important d’avoir un bon équilibre poreux, car si les petits pores sont trop nombreux, les racines risquent de se noyer, et si les gros pores (air) sont trop abondants, le support ne retiendra pas suffisamment d’eau pour soutenir le système racinaire de la plante. Même les mélanges en vrac de qualité supérieure répondent à ces besoins et offrent une texture de base que le jardinier doit ensuite ajuster chimiquement ou à l’aide d’amendements pour s’adapter à la culture et à l’environnement de croissance. C’est le rapport entre les petits et les gros pores qui influence le débit d’eau dans le support.

L’eau se déplace vers le bas grâce à la gravité et latéralement par action capillaire dans les petits pores. Si les petits pores sont trop nombreux, l’eau drainée par gravité se déplace plus lentement, elle reste donc plus longtemps dans les espaces d’air du support, noyant les racines. En présence de trop peu de petits pores, le mouvement latéral (débit massique vers la surface racinaire) perd de la vitesse, faisant chuter l’absorption d’eau par la plante. Cette distinction est essentielle car il se peut que le jardinier ne soit pas en mesure de garder l’eau dans un système donné. Les pores peuvent également être trop petits, emprisonnant l’eau ou être trop gros limitant la croissance des racines. Voilà pourquoi il faut mesurer la porosité.Donc, la porosité influence la culture à divers niveaux et représente le lieu où se trouvent les attributs chimiques du support. Les nutriments qui flottent dans l’humidité du sol sous forme d’ions ou qui adhèrent aux particules ou aux sites d’échange cationique, l’emplacement de la fonction microbienne, le tamponnage de l’eau ainsi que la fertilité sont tous des volets gérés par la porosité. Ils affectent aussi la densité apparente en offrant l’espace et la force pour soutenir la plante.

De par sa composition et sa dégradation, la matière elle-même influence le pH selon le contenu d’eau disponible pour la plante. Le bon équilibre de tous ces éléments lors du contact avec la plante se répercute sur la santé générale du support, donc, les 4 exigences mentionnées plus tôt. La chimie du support ajuste les rapports d’ions nutritifs pour la culture. Le support renferme la bonne forme d’ions assimilables par la plante dans des quantités adéquates. Ils sont aussi ajustés à l’aide des bons produits afin de maintenir au minimum l’antagonisme de certains ions en assurant l’équilibre des éléments comme le calcium, le phosphate, le potassium et ainsi de suite. Même les proportions d’ions non nutritifs comme le sodium doivent être surveillées (rapport d’absorption du sodium – RAS) pour prévenir la destruction de la texture et de la fonction du support.

Un bon support, comme le TPP, commence avec des matières propres conçues pour optimiser les caractéristiques physiques et chimiques à tous les niveaux. De plus, le support ajuste les caractéristiques chimiques afin d’offrir le bon rapport de départ pour la culture, le niveau de fertilité de départ et le tamponnage nutritif à long terme. De plus, l’ajout d’une sélection de chaux permet au support de régler le pH pour une longue durée. Bref, un bon support est conçu spécialement pour offrir un environnement de culture optimal qui répond aussi fidèlement que possible aux exigences du meilleur sol naturel pour la plante en question.

En fin de compte, il n’y a pas de recette magique. Nous n’avons aucune raison de mélanger toute sorte de matières. Les supports ont un rôle à jouer et une raison d’être utilisés ou évités. Seul le jardinier peut décider si un support lui convient. Pour obtenir des résultats constants, il faut comprendre l’interaction de toutes ces variantes selon la situation et la culture souhaitée. Les connaissances permettent la croissance et en comprenant les bases d’un bon support, le jardinier est en mesure de prendre la meilleure décision qui s’offre à lui.•

Image 13: Peat is the preferred soilless medium to grow tomatoes in. It has a density large enough to support the plants yet light enough to be easy to handle. Furthermore it is clean, it provides an acceptable CEC and can be physically engineered.

CONSEILD,HORTICULTEUR Par votre

ami SEZ

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LE PH DE VOTRE SUPPORT DE

CULTURELe pH a toujours monopolisé l’attention des jardiniers fervents d’équipements de pointe.

L’importance et la signification du pH sont des sujets de discussion vastement abordés (voire même de façon exagérée), délogeant tout autre volet de l’horticulture. Pourtant, on a oublié, ignoré et presque totalement négligé un des facteurs du pH : le support de culture détermine le pH de la solution nutritive qu’il contient, sauf pour les supports très inertes et stériles.

Il n’est pas mauvais de régler le pH de la solution nutritive correctement, mais si vous cultivez dans un mélange hors-sol à base de tourbe de grade professionnel, un support de coco ou dans le sol, le pH du support de culture influencera davantage l’expérience des racines que le pH de la solution nutritive qui, dans des circonstances normales, aurait une influence limitée et de courte durée sur le pH du support. De plus, rien ne garantit que le pH du support de culture sera le même que celui de la solution nutritive.

Les fabricants professionnels de mélanges de rempotage prennent en considération les caractéristiques physiques et chimiques de chaque composante afin de créer le bon pH qui permet de cultiver la plante dans le bon support, et ce, durant son cycle complet de croissance. Certains mélanges hors-sol de qualité inférieure, s’ils ne sont pas modifiés, peuvent ne pas convenir à certains types de cultures. Toutefois, il ne faut pas modifier les mélanges de qualité supérieure et aucun supplément n’est requis pour assurer une culture facile et réussie.

Lorsqu’un horticulteur choisit d’amender son support de culture de grade professionnel, il risque d’en modifier beaucoup plus que ce qu’il s’imagine. En plus de changer le rapport entre l’eau et l’air en ajoutant de la matière inerte, certains additifs comme les composts peuvent changer la valeur du pH dans le support de culture. Ces ajouts peuvent aussi augmenter la conductivité électrique générale, modifier la capacité d’échange cationique (CEC), changer le rapport carbone et azote (C:N) et plusieurs autres propriétés. L’influence de ces facteurs sur le rendement dépasse les petits écarts enregistrés par votre crayon de pH lorsque vous ajustez la solution nutritive.

Évidemment, bon nombre de problèmes attribués à un pH sous-optimal par les groupes de « spécialistes » en ligne sont souvent causés par un facteur très simple : l’eau est trop froide. Les supports de culture se refroidissent facilement, mais se réchauffent plus difficilement. Utilisez un thermomètre pour vérifier si votre support est à la bonne température, puis procédez à l’analyse complète du support si vous croyez que le problème est véritablement lié au pH. •

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sol, le TPP, s’évalue de la même manière. Cependant, elle est atteinte différemment grâce à la structure de la matière de base et des amendements.Le support doit offrir une certaine porosité afin de bien fonctionner avec les racines d’une plante. Il est tout aussi important d’avoir un bon équilibre poreux, car si les petits pores sont trop nombreux, les racines risquent de se noyer, et si les gros pores (air) sont trop abondants, le support ne retiendra pas suffisamment d’eau pour soutenir le système racinaire de la plante. Même les mélanges en vrac de qualité supérieure répondent à ces besoins et offrent une texture de base que le jardinier doit ensuite ajuster chimiquement ou à l’aide d’amendements pour s’adapter à la culture et à l’environnement de croissance. C’est le rapport entre les petits et les gros pores qui influence le débit d’eau dans le support.

L’eau se déplace vers le bas grâce à la gravité et latéralement par action capillaire dans les petits pores. Si les petits pores sont trop nombreux, l’eau drainée par gravité se déplace plus lentement, elle reste donc plus longtemps dans les espaces d’air du support, noyant les racines. En présence de trop peu de petits pores, le mouvement latéral (débit massique vers la surface racinaire) perd de la vitesse, faisant chuter l’absorption d’eau par la plante. Cette distinction est essentielle car il se peut que le jardinier ne soit pas en mesure de garder l’eau dans un système donné. Les pores peuvent également être trop petits, emprisonnant l’eau ou être trop gros limitant la croissance des racines. Voilà pourquoi il faut mesurer la porosité.Donc, la porosité influence la culture à divers niveaux et représente le lieu où se trouvent les attributs chimiques du support. Les nutriments qui flottent dans l’humidité du sol sous forme d’ions ou qui adhèrent aux particules ou aux sites d’échange cationique, l’emplacement de la fonction microbienne, le tamponnage de l’eau ainsi que la fertilité sont tous des volets gérés par la porosité. Ils affectent aussi la densité apparente en offrant l’espace et la force pour soutenir la plante.

De par sa composition et sa dégradation, la matière elle-même influence le pH selon le contenu d’eau disponible pour la plante. Le bon équilibre de tous ces éléments lors du contact avec la plante se répercute sur la santé générale du support, donc, les 4 exigences mentionnées plus tôt. La chimie du support ajuste les rapports d’ions nutritifs pour la culture. Le support renferme la bonne forme d’ions assimilables par la plante dans des quantités adéquates. Ils sont aussi ajustés à l’aide des bons produits afin de maintenir au minimum l’antagonisme de certains ions en assurant l’équilibre des éléments comme le calcium, le phosphate, le potassium et ainsi de suite. Même les proportions d’ions non nutritifs comme le sodium doivent être surveillées (rapport d’absorption du sodium – RAS) pour prévenir la destruction de la texture et de la fonction du support.

Un bon support, comme le TPP, commence avec des matières propres conçues pour optimiser les caractéristiques physiques et chimiques à tous les niveaux. De plus, le support ajuste les caractéristiques chimiques afin d’offrir le bon rapport de départ pour la culture, le niveau de fertilité de départ et le tamponnage nutritif à long terme. De plus, l’ajout d’une sélection de chaux permet au support de régler le pH pour une longue durée. Bref, un bon support est conçu spécialement pour offrir un environnement de culture optimal qui répond aussi fidèlement que possible aux exigences du meilleur sol naturel pour la plante en question.

En fin de compte, il n’y a pas de recette magique. Nous n’avons aucune raison de mélanger toute sorte de matières. Les supports ont un rôle à jouer et une raison d’être utilisés ou évités. Seul le jardinier peut décider si un support lui convient. Pour obtenir des résultats constants, il faut comprendre l’interaction de toutes ces variantes selon la situation et la culture souhaitée. Les connaissances permettent la croissance et en comprenant les bases d’un bon support, le jardinier est en mesure de prendre la meilleure décision qui s’offre à lui.•

Image 13: Peat is the preferred soilless medium to grow tomatoes in. It has a density large enough to support the plants yet light enough to be easy to handle. Furthermore it is clean, it provides an acceptable CEC and can be physically engineered.

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Des chercheurs britanniques ont découvert que les bourdons sont de plus en plus petits en raison de l’utilisation de pyréthrinoïdes, un insecticide synthétique communément utilisé en agriculture et en horticulture pour combattre les insectes volants, les coquerelles et les termites. Les scientifiques ont approfondi leurs recherches sur la croissance des bourdons en laboratoire. Ils ont vaporisé certaines colonies à l’aide de pyréthrinoïdes et en ont épargné d’autres. Le résultat? Lorsqu’elles sont exposées aux pyréthrinoïdes, les larves de bourdon sont considérablement plus petites. Cette conclusion trouble le chercheur en chef, Mark Brown : « la taille des bourdons représente un facteur important au succès de la colonie. Les plus petits insectes sont moins efficaces pour butiner et polliniser les fleurs ».

Le marché des bulbes et des fleurs est victime de beaucoup de dommages causés par les virus. Il faut savoir reconnaître ces agents pathogènes pour les combattre rapidement. Le service d’inspection des bulbes de fleur (Flower Bulb Inspection Service), Naktuinbouw et Anthos travaillent de concert avec le laboratoire de service BaseClear à Leiden pour introduire le séquençage à haut débit (Next-Generation Sequencing - NGS). Le NGS signifie que l’ADN présent dans le bulbe floral peut être analysé, y compris l’ADN de tous les pathogènes présents. Cette technique, aussi appelée le diagnostic des virus 2.0, devrait produire des résultats plus rapides, nous faire découvrir de nouvelles perspectives et offrir une approche différente aux diagnostics des plantes. Elle devrait mener à une meilleure identification hâtive des systèmes d’avertissement et aider à mieux sélectionner des matériaux sains dès le départ.

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préalable de l’éditeur. L’éditeur n’est pas

responsable des inexactitudes. Le matériel

présenté ne reflète pas nécessairement l’opinion

de l’éditeur. On suppose que les images provenant

de sources à grande échelle, telles qu’Internet,

relèvent du domaine public, bien que certaines de

ces images se trouvent sur plusieurs sites Web, ce

qui rend parfois impossible de retracer la source

d’origine.

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Conseil d’horticulture du CANNAtalk 27 aborderont le sujet captivant des régulateurs de croissance chez les végétaux. Dans ce numéro, vous retrouverez nos rubriques régulières comme les récits de Don et Nicky (curieux de savoir comment se portent leurs plants de coriandre?), les Pestes et maladies (pour savoir reconnaître le mildiou et prévenir sa prolifération) et le Prêt-à-cultiver sur le chou-rave. Mais la vraie vedette du numéro, c’est sans contredit la chronique Pleins feux sur…les bolides de course de fantaisie, mieux connus en anglais comme les hot rods, sans oublier notre rubrique Le saviez-vous? Le CANNAtalk 27, un numéro à ne pas manquer!

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- Est publié quatre fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison.- Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique

faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca)

Rédactrice: Ilona Hufkens Courriel: [email protected] Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong

Collaborateurs au numéro 26 Annie Deschesnes, CANNA Research, Don et Nicky, Marco Barneveld, Ignacio Garcia, Marleen van Merode, Mirjam Smit, votre ami SEZ La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!

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