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Caractérisation des tumeurs neuroendocrines digestivesou thoraciques
Characterisation of gastrointestinal and thoracic neuroendocrine tumoursE. Baudin, J.-Y. Scoazec, C. Caramella, S. Leboulleux, O. Caron, D. Deandreis, P. Duvillard,J. Lumbroso, T. de Baere, F. Deschamps, D. Goere, F. Dumont, D. Elias, D. Malka, V. Boige,M. Schlumberger, J. Guigay, D. Planchard, M. Ducreuxpour le comité multidisciplinaire des tumeurs neuroendocrines
Centre expert RENATEN des tumeurs neuroendocrines, Gustave-Roussy, F-94805 Villejuif Cedex, France
Reçu le 14 octobre 2013 ; accepté le 16 octobre 2013
Abstract: Once the diagnosis of a
neuroendocrine tumour has been
made, characterisation is an es-
sential step before therapy. It co-
mes before the decision regarding
treatment is made. This requires a
multidisciplinary team of experts
located in specialist centres that
currently make up the RENATEN
and TENPATH networks. It is direc-
ted by knowledge of the location of
the primary tumour and anatomi-
cal pathological differentiation.
The aim of this characterisation
step is to highlight factors that
may have an impact on the diag-
nosis and the prognosis or predict
the response to treatment.
Keywords: Neuroendocrine tu-
mours – Prognosis factors – Diag-
nostic impact – Characterisation –
Response to treatment – Multidis-
ciplinary expertise – RENATEN
and TENPATH networks
Résumé : Une fois le diagnostic de
tumeur neuroendocrine (TNE)
posé, la caractérisation est une
étape essentielle de la prise en
charge d’une TNE. Elle précède la
décision thérapeutique. Celle-ci fait
appel à une expertise multidiscipli-
naire au sein des centres experts
actuellement regroupés au sein
des réseaux RENATEN et TENpath.
Elle est orientée par la connais-
sance de la localisation du primitif
et la différenciation anatomopatho-
logique. Cette étape de caractérisa-
tion a comme objectif : la mise en
évidence de facteurs à impact diag-
nostique, pronostique ou prédictif
de la réponse thérapeutique.
Mots clés : Tumeurs neuroendo-
crines – Facteurs pronostiques –
Impact diagnostique – Caractéri-
sation – Réponse thérapeutique –
Expertise multidisciplinaire – Ré-
seaux RENATEN et TENpath
Le diagnostic de tumeur neuro-
endocrine (TNE) est évoqué devant
une tumeur de morphotype endo-
crine positive en immunohistochi-
mie pour la chromogranine A et/
ou la synaptophysine. Ce diagnos-
tic conduit à l’étape de caractérisa-
tion dont l’objectif est la mise en
évidence de facteurs à impact diag-
nostique, pronostique ou prédictif
de la réponse thérapeutique.
Cette caractérisation bénéficie
de la standardisation mise en
place par l’OMS, l’UICC et les grou-
pes collaboratifs ENETS et
NANETS. La mise en place des
réseaux INCa anatomopatholo-
giques (TENpath) et cliniques
(GTE–RENATEN) permet de réaliser
cette étape de caractérisation au
sein de centres experts.
Les étapes de caractérisation
sont les suivantes
Comorbidités
Les patients présentant une TNE
bien différenciée bénéficient d’une
survie souvent prolongée et sont
susceptibles de bénéficier de plu-
sieurs lignes thérapeutiques.
Dans ce contexte, la préserva-
tion des fonctions rénales, hépati-
ques et médullaires osseuses est
surveillée et oriente le choix théra-
peutique [8-14].
Différenciation ou grading
anatomopathologique
(Tableaux 1A, 1B) [7,9,10-12,15]
Mise en place par l’OMS, le diag-
nostic de TNE bien ou peu différen-
ciée sur la base des caractéris-
tiques architecturales, cytologiques
et des index de proliférations de la
tumeur est la première étape de la
caractérisation.
La classification anatomopa-
thologique dirige l’ensemble du
processus de caractérisation
(Tableau 2).
Le diagnostic de TNE peu diffé-
renciéeàpetitesougrandes cellules,
rebaptisée carcinome neuroendo-
crine (CNE) peu différencié G3 par
la nouvelle classification OMS 2010
des TNE digestives, conduit à une
prise en charge thérapeutique
urgente, basée sur la chimiothérapie
systémique à base de cisplatine.
Le statutOMSaudiagnostic et le
stade localisé ou diffus de la tumeur
au diagnostic sont les deux facteurs
pronostiques majeurs des CNE peu
différenciés.
La qualité de la pièce tumorale
est essentielle à l’établissement de
ce diagnostic.Correspondance : [email protected]
Synthèse
Rev
iew
article
■Oncologie (2013) 15: 505–509© Springer-Verlag France 2013DOI 10.1007/s10269-013-2343-1
505
Un index de prolifération élevé
isolé ne suffit pas à porter le diag-
nostic de CNE peu différencié. La
fréquence des CNE peu différenciés
dépend de la localisation de la
tumeur primitive : fréquentes en
cas de TNE bronchique ou colorec-
tale, elles sont exceptionnelles en
cas de TNE iléale, et ce diagnostic
doit alors être revu par un anatomo-
pathologiste expert.
Au sein des TNE bien différen-
ciées, le grade dont la définition est
basée sur l’index de prolifération est
le facteur pronostique le plus puis-
sant pour les primitifs thoraciques,
pancréatiques (intestin antérieur) et
du rectum (intestin postérieur).
Primitif [14]
Le diagnostic de TNE ouvre sur un
réseau de tumeurs dont le primitif
peut siéger en n’importe quel point
de l’organisme (Fig. 1).
Les primitifs les plus fréquents
sont appendiculaires, gastriques,
iléaux, rectaux, bronchiques. Au
sein du groupe des TNE bien diffé-
renciées, le diagnostic du primitif
oriente la caractérisation.
L’histoire naturelle de la tumeur
(premier site tumoral, localisation
ganglionnaire, mode de diffusion
métastatique) est le paramètre le
plus spécifique de l’origine d’un
primitif.
Il n’existe pas de marqueur bio-
logique spécifique d’une TNEprimi-
tive en dehors de l’insuline et du
glucagon fortement évocateur
d’un primitif pancréatique dans
plus de 97 % des cas.
La positivité en immunohisto-
chimie du TTF1 et de la cytokératine
7 oriente vers un primitif bron-
chique ou thyroïdien.
Au sein des TNE digestives et
thoraciques, la localisation pan-
créatique se caractérise par une
plus grande chimiosensibilité.
Tumeurs fonctionnelles [3]
Les TNE bien différenciées sont
dites fonctionnelles lorsque le
patient présente des symptômes
secondaires à la sécrétion hormo-
nale tumorale (Tableau 3).
Ce diagnostic conduit à une
prise en charge spécifique.
Au stade métastatique, le statut
fonctionnel constitueun facteur pro-
nostique de deuxième plan depuis
l’introduction des prises en charge
chirurgicales, des analogues de la
somatostatine et des inhibiteurs de
la pompe à protons notamment.
Cependant, ce rôle pronostique
reste au premier plan en cas de
TNE métastatique à index de proli-
fération bas (G1, carcinoïde iléal
notamment) en plus du volume
tumoral.
Les TNE fonctionnelles condui-
sent à un bilan dédié dont l’objectif
Tableau 1A. Classification OMS des TNE digestives?
Dénomination OMS 2010 Grades
Tumeur neuroendocrine G1 (TNE G1)[ou carcinoïde]
G1Indice mitotique < 2Indice Ki67 ≤ 2 %
Tumeur neuroendocrine G2 (TNE G2) G2Indice mitotique : 2–20Indice Ki67 : 3–20 %
Carcinome neuroendocrine (NEC), deux types :à petites cellules –
à grandes cellulesCarcinome adénoneuroendocrineMANEC
Tableau 1B. Classification OMS des TNE bronchiques?
Mitose compte Nécrose Taille descellules
Carcinoïde typique < 2/2 mm2 Absence –
Carcinoïde atypique 2–10/2 mm2 Absence oupunctiforme
–
Carcinome peu différencié àcellule large
> 10/2 mm2 Large Large
Carcinome peu différencié àpetites cellules
> 10/2 mm2 Large < 3lymphocytes
Tableau 2. Impact de la différenciation sur le diagnostic?
TNE bien différenciéeG1–G2
Carcinomeneuroendocrine peudifférencié G3
Présentation Lentement évolutiveTrès bon état général
Rapidement évolutifMauvais état général
Syndrome fonctionnel > 5 % < 5 %Marqueur biologique Chromogranine A Chromogranine A
Neuron-specific enolaseSyndromede prédispositionhéréditaire
Oui Non
Scintigraphie Scintigraphiedes récepteursde la somatostatine
Scintigraphie PET FDG
Métastasesau diagnostic
< 50 % > 50 %
Primitif Partout Intestin antérieuret postérieur
Dossier
Them
atic
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506
est la recherche de complications
secondaires à la présence de sécré-
tion hormonale comme la recher-
che d’un cœur carcinoïde en cas
de syndrome carcinoïde.
Chromogranine A et dosages
hormonaux spécifiques [1]
La chromogranine A est le mar-
queur le plus sensible des TNE.
Il est mesuré systématique-
ment tout comme le glucose et la
calcémie.
En cas d’élévation, une vérifica-
tion des taux de gastrine et de la
fonction rénale est impérative afin
d’éliminer les deux faux-positifs
les plus fréquents.
De sensibilité faible, sauf en cas
de phéochromocytome ou de
gastrinome, le taux de CGA s’élève
surtout au stade métastatique. Il a
un intérêt pronostique au stade
métastatique.
Les autres marqueurs hormo-
naux sont mesurés en fonction du
type de présentation fonctionnelle :
5HIAA, glycémie–insuline, pH gas-
trique–gastrine, ACTH–cortisol…
En cas deCNEpeudifférencié, le
taux deNSE estmesuré car pronos-
tique.
Syndrome de prédisposition
héréditaire [13]
Les TNE bien différenciées bronchi-
ques, thymiques, gastriques, duodé-
nopancréatiques peuvent s’associer
à un syndrome de prédisposition
héréditaire dans moins de 5 % des
cas.
Le gastrinome, le somatostati-
nome duodénal et les TNE thymi-
ques s’associent plus fréquemment
à une présentation syndromique
dans environ 20 % des cas.
La néoplasie endocrinienne
multiple de type 1, la maladie de
Von Hippel-Lindau, la neurofibro-
matose de type 1 et plus rarement
la sclérose tubéreuse de Bourne-
ville sont les syndromes héréditai-
res à évoquer dans ce cas.
L’analyse de l’histoire familiale,
la recherche de tumeurs associées
et le dépistage des atteintes les plus
prévalentes de chaque syndrome
est la base de ces diagnostics.
Le diagnostic de syndrome de
prédisposition conduit à une prise
en charge spécialisée incluant une
analyse oncogénétique auseind’un
centre expert pour ces tumeurs.
Stade TNM [2,4,9,10,12,14]
Les TNE sont classées par stade
ENETS et UICC (Tableau 4).
Facteur pronostique majeur des
TNEbiendifférenciées, la fréquence
des présentations métastatiques
dépend de la différenciation et du
primitif : fréquentes en cas de CNE
peu différencié ou de TNE bien dif-
férenciée iléale ou pancréatique, les
présentations métastatiques sont
rares en cas de primitif appendicu-
laire, de l’estomac, du rectum, des
bronches.
Les métastases sont recher-
chées d’abord au niveau hépatique
puis au niveau osseux, plus rare-
ment au sein d’autres organes.
Le temps artériel hépatique pré-
coce à 30 secondes est un paramè-
tre essentiel de qualité.
Le statut ganglionnaire est éga-
lement pronostique, puis la taille de
la tumeur en cas de présentation
localisée. Certaines localisations
(appendice, rectum, gastrique sur
gastrite chronique atropique, pan-
créas non fonctionnel < 2 cm ou
insulinome) bénéficient d’une prise
EMBRYOLOGICAL ORIGIN
IntestinAntérieur
Intestin Moyen
Intestin Postérieur
ILEUM 11%-25%
COLON 3%-7%
APPENDIX 7%-9%
RECTUM 5%-14%
PRIMARY PREVALENCES
LARYNX < 2%-4%
THYMUS 2%-7%
BRONCHUS 19%-24%
GASTRIC 4%-11%
DUODENUM 2%-8%
PANCREAS 1%-5%
Fig. 1.
Primitifs des tumeurs neuroendocrines
Tableau 3. Principaux syndromes fonctionnels?
Syndromes Morbidité Primitif
Insulinome, glucagonome Hypoglycémie,thromboses, cachexie, EN
Pancréas…
Gastrinome Ulcères postbulbaire,œsophagite, diarrhée
Duodénum>pancréas…
Vipome Diarrhée, troublesmétaboliques
Pancréas>Phéochromocytome,neuroblastome…
Somatostatinome Diabète, lithiase biliaire,stéatorrhée
Pancréas = bronche,duodénum, CMT, phéo…
Syndrome carcinoïde Diarrhée, flushs, cœurcarcinoïde, asthme,fibrose
Iléon, bronche…
Syndrome de Cushing Sepsis, cachexie, HTA,diabète, os
Thymus, bronche,pancréas…
Synthèse
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en charge thérapeutique adaptée
« peu agressive » quand elles sont
découvertes austade 1etdegrade1
(Fig. 3).
Au stade métastatique, le
volume tumoral hépatique et le
nombre d’organes métastatiques
sont précisés tout comme la pré-
sence de symptômes en rapport
avec l’extension tumorale. La
miliaire est une forme d’extension
fréquente, notamment au niveau
hépatique.
Statut scintigraphique (Fig. 2) [5]
La scintigraphie de référence des
TNE bien différenciées est la scinti-
graphie des récepteurs de la soma-
tostatine (octréoscan).
La scintigraphie de référence
des CNE peu différenciés est la
TEP-FDG.
En cas de TNE bien différenciée
à fort volume tumoral et scintigra-
phie des récepteurs de la somatos-
tatine négative ou Ki67 > 10 %, une
TEP-FDG est demandée.
La scintigraphie au FDOPA
semble plus performante pour les
TNE iléales, cependant les études
de comparaison restent peu
nombreuses.
La mise en évidence d’un degré
de fixation élevé à la scintigraphie
des récepteurs (grade de fixation)
de la somatostatine conduit à envi-
sager la radiothérapie métabolique
dans le panel des options thérapeu-
tiques.
Pente évolutive [2,6]
L’hétérogénéité pronostique des
TNE bien différenciées a conduit à
l’établissement du concept de
pente évolutive dont le principe est
basé sur l’étude de la pente de pro-
gression tumorale au scanner ou
IRM au stade métastatique.
Pratiquée à six semaines ou le
plus souvent à trois mois du diag-
nostic initial de la maladie métasta-
tique, elle classe les patients en
lentement évolutif en cas de pro-
gression inférieure à 20 % selon
les critères RECIST ou progressifs
dans le cas contraire.
Tableau 4. Stade TNM ENETS ou UICC des TNE digestivesa?
Stade T N-régional M
I T1 N0 M0II T2-3 N0 M0III T4 N0 M0
– N1 M0IV – – M1 (N1 distal)
?
a Identiques ENETS et UICSS sauf appendice, pancréas
Grade 0
Pas de fixation
pathologique
FACE
ANTÉRIEURE
FACE
ANTÉRIEURE
FACE
ANTÉRIEURE
FACE
ANTÉRIEURE
FACE
ANTÉRIEURE
Fixation
inférieure
au foie
Fixation
égale
au foie
Fixation
égale
à la rate
Fixation
supérieure
au foie
Grade 1 Grade 2 Grade 3
D
Grade 4
Fig. 2.
Scintigraphie des récepteurs de la somatostatine : grades
TNE
Peu différenciéeCNE G3
Bien différenciée TNE G1-G2
Stade TNMRésacable
Stade TNMNon résecable
Grade, Pente évolutive
progressive ?
Pancréas ou autre primitif
Traitement des sécrétionsHormonales / Taux de Chromogranine A
Scintigraphie des récepteursde la somatostatine positive ?
Sd de prédisposition ?
Reconnaître les situations« de comportement bénin »*
Fig. 3.
De la caractérisation au traitement
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En cas de pente morphologique
lente, les options thérapeutiques
bien tolérées sont favorisées.
Sur cette base de caractérisa-
tion, les options thérapeutiques
sont discutées selon l’algorithme
présenté sur la Figure 3 [8,14].
Conflit d’intérêt : les auteurs
déclarent ne pas avoir de conflit
d’intérêt.
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