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CARACTt:RISTIQUES HYDROCLIMATIQUESDE LA ZONE MARINE POLYNËSIENNEPENDANT L'ANNÉE 1981.
F. ROUGERIEL. MAREeE.P. PICARD
OFFICE DE LA RECHERCHE' SCIENTIFIQUE
t'r TECHNIQUE OUTRE-MER
OCÉANOGRAPHIE
Not~s et documents nQ 18 .
1982
/.
Notes et Documents
OCEANOGRAPHIE
ORSTOM
TAHITI
1982_
__~~I
POL Y NES 1 E FRA N CAl S E
O.R.S.T.O.M.
CARACTÉRISTIQUES HYDROCLI~ATIQUES DELA ZONE MARINE POLYNÉSIENNE
PENDANT L'ANNÉE 1981
Francis ROUGERIE
Louis MAREC
Edmond-pierre PICARD
Océanographes de l'O.R.S.T.O.M.
Centre ORSTOM de TAHITI, B.P. 529 - PAPEETE -
SOMMAIRE
l - ORIGINE DES DONNEES, RESEAU ET METHODOLOGIE
1. 1. Paramètres météorologiques
1. 2. Paramètres océanographiques
1. 3. Réseau
II - STATIONS COTIERES DE TAHITI DE MURUROA ET DE REAO -
11.1 Recueil des données
a) Station de TAHITI
b) Station de MURUROA et de REAO
11.2 Moyennes décadaires et mensuelles
a) Températures
b) Bilan Evaporation vraie et salinité
c) Discussion
III - ANALYSE HYDROCLIMATIQUE TRIMESTRIELLE
1
3
5
6
7
7
9
11
17
III.l
III.2
III.3
III.4
1er trimestre 1981
2ème trimestre 1981
3ème trimestre 1981
4ème trimestre 1981
23
32
41
50
IV - SITUATION MOYENNE ANNUELLE
IV.l
IV.2
BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENTS
Moyennes annuelles
Eléments de synthèse
59
67
RESUME
L'utilisation des données météorologiques recueillies en polynésieFrançaise et aux îles Cook jointes aux données hydrologiques de surface recueillies par les navires océanographiques, marchands et militaires sillonnantle Pacifique Central sud, permet d'effectuer la synthèse annuelle des caractéristiques hydroclimatiques d'une zone marine de neuf millions de km2.
Les relevés quotidiens effectués aux stations côtières de TahitiMururoa et Reao fournissent en outre une estimation précise des fluctuationsà court terme des principaux paramètres hydro-météorologiques. L'étude del'évolution du bilan évapotranspiration potentielle - précipitation (ETP-P ~ Ev)et de la salinité permet en particulier de quantifier, dans les variations decelle-çi, la part due à l'advection zonale et celle due au seul bilan hydriquelocal, fonction du signe de l'évaporation vraie Ev.
La description des situations trimestrielles successives pour 1981des paramètres hydroclimatiques fondamentaux met en évidence, par rapport àl'année 1980, une poussée du système dépressionnaire polaire sud en directiondes Australes, et une rotation concomitante vers le nord du couloir convectifdes alizés. Le champ thermique océanique global se trouve en déficit de O,soCpar rapport à celui de 1980, ce phénomène étant aggravé dans le nord-est desMarquises par un renforcement de l'upwelling équatorial pendant le 1er trimestl-e.
ABSTRACT
Météorological data of French Polynesia and Cook Islands pooledwith the oceanographical surface data collected by research, merchant and military ships in the Central South Pacifie make it possible to carry out anannual synthesis of hydroclimatic features in a maritime area of nine millionsquare kilometers.
In addition daily measurements at Tahiti, Mururoa and Reao coastalstations give a good estimate of short-terme fluctuations for the main hydrometeorological parameters. In particular the study of the development of boththe true Evaporation Ev (Ev = ETP - P, Potential Evapotranspiration minusrainfall) ant the salinity makes possible to guantify in the variations of thelatter the share allotted to zonal advection and that to local hydrie balance.
The description of guaterly situations for 1981 of main hydroclimati<parameters, by comparaison with 1980, evidences a northward push (towards Austral Islands) of the polar depressions system and a related northward rotationof the South Pacifie Convergence Zone of the trades. The thermal oceanic fieldis 0,5° C lower than in 1980, this cooling being increased in the north-east ofMarquisian area by a strengthening of equatorial upwelling in the first quarter
RESEAU DES STATIONS METEOROLOGIQUES.
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O.R.S.lO.M. PAPEETE
- 1 -
CARACTERISTIQUES HYDROCLIMATIQUES DE LA
ZONE MARINE POLYNESIENNE
- ANNEE 1981 -
l - ORIGINE DES DONNES, RESEAU ET METHODOLOGIE
1.1. Paramètres météorologiques
Les données météorologiques utilisées proviennent essentiellement
du Service de la Météorologie, Direction du Service de l'Aviation Civile en
P 1 ~. F . CI) . bl· ,,~~ 1 d ".o ynes~e rança~se. Ce serv~ce pu ~e un Resume mensue u temps qu~
contient les relevés principaux (température de l'air, précipitations, inso
lation, évaporation, évapotranspiration potentielle, situation isobarique) des
15 stations météorologiques principales (Figure 1). Ces informations sont ré
pertoriées annuellement dans le "Résumé des observations en surface" qui con
tient également les données relatives au vent. Nous- avons également utilisé
les données climatiques concernant l'archipel des COOK (RAROTONGA, AITUTAKI et
PENRHYN) et recueillies par le Service Météorologique de Nouvelle-Zélande. (2)
Toutes ces stations sont situées au n~vau de la mer sauf ATUONA
(Marquises) à 51 m et RIKITEA (Gambier) à 91 m ; les stations de RAROTONGA
(Cook) et de l'atoll de REAO sont à + 6 m. La figure 1 indique pour les îles
hautes la hauteur en mètres du plus haut sommet. Pour les, atolls l'élévation
ne dépasse pas quelques mètres au-dessus del'océan, ce qui en fait des sites
privilégiés pour les observations climatiques marines. En revanche, les sta-.-,
tions desiles hautes au nombre de 7, sont soumises aux influences orographique
qui ont tendance à augmenter les précipitations et à diminuer les températures
de l'air et la vitesse des vents. Quoique biaisées dans, des proportions diffi
ciles à préciser, ces données sont toutefois indispensables à la connaissance
(1) - B.P. 6005 - Aéroport de FAAA - TAHITI - Polynésie Française
(2) - N.Z. - Météorological Service. RAROTONGA AIRPORT - COOK ISLANDS.
- L -
climatique de la Polynésie où seule, la station météorologique de l'île de
RAPA (144 W, L7° 36 S) se trouve en dehors de la zone tropicale.
Le réseau météorolique des stations principales a subit en 1981
L modifications importantes: ouverture d'une station à TEMATANGI, atoll si
tué à 200 km dans l'ouest de MURUROA, et fermeture pour raisons de vetusté,
de la station de MOPELIA, dont les enregistrements sur l'ouest polynésien
étaient pourtant des plus précieuses.
- Température: Les valeurs des températures de l'air qui figurent
sur les cartes trimestrielles ont été calculées à partir d'une moyenne mensuel
le tirée de la moyenne journalière (moyenne des 8 observations trihoraires
quotidiennes, en degré Celsius et dixième). On a appliqué aux températures
d'ATUONA (Marquises) et de RIKITEA (Gambier), une correction positive de
+ 0,5° C et de + 0,9° C pour compenser le gradient vertical de température de
- 10C/IOO mètres.
- Evapotranspiration potentielle: La valeur de l'évapotranspiration
potentielle (ETP) a été préférée à celle de l'évapotranspiration "Piche", car
elle indique de façon beaucoup plus juste l'amplitude du phénomène. L'ETP n'est
pas, en Polynésie, mesurée directement avec un évapotranspiromètre (sauf à la
station de FAAA avec un bac évaporateur de type A) mais calculée selon la mé-
thode de PENMAN qui nécessite la connaissance de la température et de l'hu-
midité de l'air, de la vitesse du vent, de l'insolation, de l'albedo du milieu
et de quelques constantes physiques (chaleur latente d'évaporation de l'eau,
constantes psychrométriques et de STEFAN-BOLTZMAN, etc ... ). Il a été établi
expérimentalement que le résultat est très voisin de celui obtenu avec un bac
d'évaporation et représente en milieu tropical marin un chiffre qui se situe
entre 1,8 et 1,9 fois celui de l'évaporation Piche. L'ETP est exprimée en mm
d'eau.
- Précipitations : Le total trimestriel a été calculé à partir des
valeurs relevées quotidiennement et exprimées en millimètres et dixièmes.
- Bilan évapotranspiration potentielle - précipitations : ETP-P = Ev
On postule que sur une zone marine aussi vaste que la Polynésie, soit près de
9 millions de km2 dans le quadrant 170 0W - 130 0 w, 5 0 S - 30° Sud, où les terres
émergées représentent seulement 1/3.000ème de la surface totale, l'expression
ETP-P devrait, sur le long terme, révéler dans quel sens s'opère l'échange
Voir "l'Evapotranspiration" par P. BROCHET et N. GERBIER Monographie nO 65 de la Météorologie Nationale.
- 3 -
d'eau océan-atmosphère, le résultat ayant une incidence directe sur la charge
en sel (salinité) de l'eau océanique superficielle. Lorsqu'elle apparaît, la
ligne ETP-P = Ev = 0 est donc celle où le niveau des précipitations égale
celui de l'évaporation réelle. Cette ligne permet donc de séparer les zones
subissant un excès de précipitations (Ev négatif) des zones où un déficit en
eau révèle une prépondérance des processus d'évaporation (Ev positif).
1.2. Paramètres océanographiques
Cartes trimestrielles
a) ~~~2~~~~~~e: La température de la surface de la mer exprime en fait
une température mesurée au sein des premiers mètres de la couche superficielle,
sans préjuger aucunement de l'existence et de la force d'éventuels gradients
verticaux. Les températures peuvent être lues au centième (navires océanogra
phiques) ou au dixième (seau thermométrique, sondes autonomes, thermomètres des
circuits de refroidissement machine). A cause des problèmes d'étalonnage de ces
différents capteurs, et de la maille large et fluctuante du réseau de mesures,
les isothermes ne sont tracés que par degré Celsius.
Elles sont extraites du périodique "Oceanographic Monthly Summary"
publié aux U.S.A. par la "National Oceanographic and Atmospheric Administration"
(N.O.A.A.). La température de surface océanique y est moyennée à l'échelle du
mois à partir d'une analyse biquotidienne rassemblant les données océanographi
ques (navires océanographiques, bouées, bathythermographes) et de télédétection
(satellites). Le tracé des isothermes est effectué à partir d'une maille de
2° en latitude/longitude.
Chaque carte mensuelle est accompagnée par une carte donnant l'ano
malie thermique spatiale par rapport à la moyenne climatologique du mois con
sidéré. Les zones foncées sont en anomalie thermique négative (de 0,5 en O,5°C).
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Fig.2 RUEAU DE COLLECTES DE DONNHs HYDROLOGIQUES DE SURFACE EN 1981.
- 5 -
b) ~~!i~i~~ : Les échantillons d'eau de mer prélevés en surface (entre 0
et 5 mètres), conjointement aux mesures de températures, et destinés à la
mesure de la salinité, sont stockés en canettes bouchées de 33 cl. Les sali
nités sont déterminées ultérieurement auxlaboratoires ORSTOM de PAPEETE ou
NOUMEA à l'aide de salinomètres à induction AUTOLAB, la précision finale pou
vant être estimée à + 0,01 %0.
Les cartes trimestrielles intégrant des situations instantanées en
constant réarangement et imparfaitement décrites par notre réseau de mesures,
les positions des isohalines et des isothermes sont seulement caractéristiques
d'états d'équilibres moyens.
1.3. Réseau
Le réseau de mesures hydrologiques superficielles qui intéresse la
Polynésie Française est en fait intégré dans un ensemble beaucoup plus vaste,
puisqu'il couvre la totalité du Pacifique tropical et une partie des Océans
Atlantique et Indien. Ce réseau, qui permet une analyse hydroclimatique à grandi
échelle, a été mis en place à partir de Nouméa, par l'O.R.S.T.O.M. dès le début
de la décade 1970. De nombreuses publications (DONGUY, 1976) font d'ores et
déjà état des remarquables résultats obtenus par ce type de collecte de données
collecte qui tend actuellement à inclure la chlorophylle a et même le zoo
plancton superficiel.
L'intérêt du réseau polynésien est de pOUV01r resserrer la maille
des mesures dans le Pacifique central et particulièrement dans la zone écono
mique exclusive des 20C) milles nautiques (Z.LE.), en 11Iettant à contribution
la plupart des navires touchant régulièrement Tahiti, et en maintenant des sta
tions côtières où salinité et température sont relevées quotidiennement.
Contrairement au réseau des stations météorologiques et aux stations
côtières géographiquement bien définies, le réseau de mesures hydrologiques
(température et salinité) est fluctuant puisqu'il dépend essentiellement de la
route des'navires qui acceptent bénévolement de faire ces relevés.
- 6 -
Pour l'année 1981, les principales caractéristiques de ce réseau
(Fig. 2) ont été ;
- Stations côtières: TAHITI, côte ouest, (ORSTOM), REAO, TUREIA,
MURUROA, (S.M.C.B.). Mesures quotidiennes de la température et échantillonna
ge pour la salinité: 2.600 données.
- Données occasionnelles. Par : Le Laboratoire d'Etude et de Sur
veillance de l'Environnement, le Museum National d'Histoire Naturelle, le
Service de la Pêche.
- Navires marchands (les abréviations des noms des navires appa
raissent sur la Figure 2). BOUNTY II (Bo.), BOUNTY III (Bou), Cielo di ROMA
(C.R.) ,Esso Montreal (E.M.), FETU MOANA (F.M.) Polynesia (P.), Tiare MOANA
(T.M.), TUHAA PAE II (T.P.).
- Navires militaires: BALNY (Ba), Cdt BORY (B.), Estafette (E),
HENRY (A), LORIENTAISE (L.), PAPENOO (Pa.), Protet (Pr.).
- Navires océanographiques: B.C.B. MARARA (M.), TAI-NUI (T.N.)
CORIOLIS (C.).
Prélèvements dont l'intervalle peut varier de 50 à 150 km. Nombre
de données fournies dans la Z.E.E. par ces bâtiments en 1981:environ 3000.
11/ - STATIONS COTIERES DE T-AHITI ET DE MURUROA
2.1. Recueil des données
Le relevé quotidien des données météorologiques et hydrologiques
à TAHITI et MURUROA, stations distantes de 1.300 km permet de représenter à
l'échelle de la décade et du mois les fluctuations respectives des 4 paramè
tres hydroclimatiques fondamer.taux, température de l'air et de l'océan, bi
lan évapotranspiration potentielle - précipitations, salinité océanique.
- 7 -
(G = 149°37' ouest, l = 17°33'). Les données
météorologiques utilisées sont celles de la station de Tahiti - FAAA qui
est implantée à proximité du récif barrière du lagon ouest de l'île, le
long de l'aérodrome. Cette station est en outre équipée d'un bac évapora
teur de type A fournissant l'évaporation réelle, valeur qui s'est révélée
toujours très proche de l'évapotranspiration potentielle calculée.
Les températures et les échantillons d'eau pour la salinité sont
recueillis dans l'eau océanique superficielle à l'extérieur de la jetée du
port de Papeete ; ces deux sites sont distants de 5 km et sont tous deux
situés sur la côte nord-ouest qui est la zone la moins pluvieuse de l'île
les précipitations n'y dépassent en effet pas 2,5 mètres par an, chiffre
toujours très proche de celui enregistré sur l'atoll de Tetiaroa situé à 50
km dans le nord de Tahiti. On peut donc considérer que ces données sont bien
représentatives de l'hydroclimat au niveau de la surface de la mer à la lati
tude des îles de la Société, seul le champ de vent était notablement perturbé
par le relief élevé de l'île (2./.40 m).
b) ~~g~~~~=~~=~~~~~~~ : (G = 138°48' ouest, l = 21°49' sud) (Tuamotu
du sud). La station météorologique est implantée à proximité de l'aérodrome
sur la couronne est de l'atoll qui bénéficie, comme les 15 autres stations
principales de Polynésie, d'un relevé trihoraire quotidien des paramètres
climatologiques.
Les relevés hydrologiques quotidiens sont réalisés par des agents
du Service Mixte de Contrôle Biologique (S.M.C.B.) à la fois dans le lagon
et du côté océanique, seules ces dernières valeurs étant utilisées pour cette
étude.
c) La station de REAO (136°30 W, 18°30 S) bénéficie des mêmes relevés==================
météorologiques et hydrologiques.
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29
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Fig.31-3b-STATION COTIERE DE TAHITI. lit. 17·33'S.-long. 149·37'W.
O.R.S.lO.M. PAPEETE
- 9 -
2.2. Moyennes décadaires et mensuelles
Le tracé des moyennes décadaires de la température de l'air et de
l'océan permet d'évaluer la différence d'inertie des deux systèmes. A Tahiti
(Fig. 3a), les variations thermiques de la couche de surface océanique peu-
vent atteindre, au cours d'une décade, 0,8° C aussi bien dans le sens d'un
réchauffement (1ère décade de Janvier), que d'un refroidissement (1ère décade
de Juillet). Les fluctuations thermiques de l'air sont généralement synchrones
de celles de l'océan, mais ont une amplitude qui peut atteindre le double. Le
tracé des courbes mensuelles (Fig. 3b) permet de quantifier l'écart thermique
été-hiver: en 1981, cet écart est de 2,7° C pour l'océan et de 3,0° C pour
l'air, chiffres respectivement supérieurs de 0,4° C et de 0,3° C à ceux de
l'année 1980. Cette relative augmentation de la valeur de l'ondulation ther
mique annuelle est essentiellement due à un refroidissement hivernal plus in
tense consécutive à une forte intrusion d'air néo-polaire en Juillet la tem
pérature océanique a alors atteint pendant 15 jours sa valeur minimale de
25,5° C. Lesmaxima ont en revanche été modérés, la température océanique ne
dépassant pas 28° C en Février contre 29° C aux mois de Mars 1980 et 1979. rl
faut également noter, que contrairement aux années précédentes, les minima
thermiques de l'air et de l'océan (Juillet) sont parfaitement en phase, les
transferts caloriques océan-atmosphère étant manifestement favorisés par la
diminution d'humidité de l'air; l'humidité en Juillet était, dans l'archipel
de la Société inférieure à 77 % pour une moyenne de l'ordre de 83 % pendant
l'été précédant. A l'interface océan-atmosphère, l'écart thermique global entre
les 2 systèmes est positif: T océan - T. air = 27,0 - 25,8 = + l,2°C. A la
latitude de Tahiti, l'océan cède donc de façon permanente des calories à la bas
se troposphère: toute condensation d'air est ainsi exclue et les brumes et
brouillards sont inconnus aux îles de la Société.
- Aux abords de l'atoll de MURUROA, situé 11 degrés plus à l'est,
mais seulement 4 degrés plus au sud, l'écart thermique océan - atmosphère est,
pendant l'été austral, de signe inverse à ce qu'il est à Tahiti. L'atmosphère
cède donc pendant quelques mois des calories à la couche superficiell~océani
que, ce qui permet à celle-ci d'atteindre une température maximale de l'ordre
de 26° C au cours du premier trimestre 1981 (Fig. 4a et 4b). Pendant le reste
30 rc
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Fig.41-4b - STATION COTIERE DE MURUROA. lit. 21'49'S.-long.138'48'W.
O.R.S.lO.M. PAPEETE
-11-
de l'année; les 2 systèmes sont en quasi-équilibres thermiques, le refroi
dissement maxima~ de l'air (Juillet) précédant d'un mois celui de la couche
superficielle océanique (Août - Septembre).
En 1981, l'amplitude de l'ondulation thermique été-hiver dans les
basses couches atmosphériques est de 4,60 C, soit une différence de - 0,4 0 C
par rapport à 1980 ; la comparaison des 2 courbes indique que ce tassement
est imputable ù un moindre réchauffement estival, du essentiellement au passa
ge (Janvier et Mars) de plusieurs systèmes dépressionnaires. Dans l'océan,
l'écart saisonnier est de 3,9 0 C, chiffre très voisin de celui de l'année pré
cédente. L'écart thermique global entre les 2 systèmes est négatif : T. océan
T air: 24,7 - 25,0 ~- 0,3 0 C. Ce bilan radiatif négatif indique que l'atoll de
MURUROA, bien que situé à l'intérieur de la zone tropicale sud, subit l'influen
ce du système tempéré puisque l'atmosphère cède des calories à l'océan. Le fait
que ce résultat soit similaire à celui de l'année précédente, implique une cer
taine permanence dans l'advection océanique superficielle de la zone des TUAMO
TU du sud-est : toute poussée vers le nord du système océanique tempéré tendrait
en effet à aggraver le déséquilibre radiatif, alors qu'un déplacement vers le
sud aurait l'effet contraire et pourrait inverser le signe du bilan thermique.
A Tahiti; la valeur décadaire du terme ETP-P = Ev (Evaporation vraie)=========
subit de brutales oscillations au cours du 1er trimestre 1981, trimestre qui est
statistiquement le plus pluvieux de l'année. A ce titre, le chiffre des précipi
tations total de 1981 s'écarte significativement de la moyenne 1958-1981 (1692
mm) avec 2249 mm, soit un excédent de 33 % ; De plus , les précipitations cu
mulées du 1er trimestre, et qui concernent essentiellement Janvier et Mars, at
teignent 1616 mm, soit pratiquement le chiffre de la moyenne annuelle, ce qui
se traduit par un bilan hydrique très fortement négatif (fig. 5a).
sr.. ETP-P-E..-Icm)
JI,Z +IZ
J6.1 +1
JI,O +6
JU +J
JU
V.leurs déc.d.ires---. S.linit.IS1..1
•...............• ETP- P=E...(cml
oNo
V.leurs mensuelles___o. S.Unite (SiU
.................. ETP - P =Er{cm)
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J6.I +1
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JU +IZ
JU +J
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.../ ..~... .. ...•........... \ ,
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!; 7-l ~J5.' 0---- ------:---
j \ /'t l Ë
JU +5
. Fig. 5. - 5b: TAHITI- BILAN EVAPORATION VRAIE ISALlNIT~-
D.R.S.T.O."'. PAPEETE
-13 -
A partir d'Avril, les précipitations sont faibles ou presque nulles
(Août et Septembre) et le bilan Ev est franchement positif jusqu'à la 2ème dé
cade de Novembre oû il redevient négatif, puis s'inverse plusieurs fois à la
fin du 4ème trimestre. Comme en 1980, les fluctuations décadaires de la salini
té de la couche océanique de surface paraissent assez étroitement liées à cel
les du bilan Ev, et principalement lorsque celui-çi bascule du côté négatif :
la baisse de salinité peut alors atteindre 0,3% 0 en une décade (1ère décade
de Mars, 3ème décade de Novembre). En période d'évaporation prépondérante
l'augmentation de salinité est de l'ordre de o,l~.IOécade, sauf en Août où le
gradient est significativement plus élevé (voir le paragraphe c , discussion).
A l'échelle du mois (fig. Sb) les valeurs cumulées du terme Ev varient entre
-83 cm (Mars) à + 15 cm (Septembre), le bilan annuel s'établissant à - 64 cm :
les précipitations l'ont donc globalement emporté sur l'évapotranspiration,
et la province marine tahitienne a reçu un excédent d'eau de l'ordre de 64 cm/
m2/an. Par comparaison, le bilan Ev de l'année, 1980 était de - 8 cm et donc
beaucoup plus proche de l'équilibre. La courbe illustrant la variation annuelle
de la salinité de surface révèle une remarquable symétrie par rapport à la
valeur moyenne annuelle S %0 = 35,80 : diminution de la salinité pendant le
premier trimestre, augmentation progressive d'Avril en Août (de S %0 35,4 à
36,2), stabilisation jusqu'en Octobre et rediminution en Novembre - Décembre.
On peut donc séparer, comme pendant les 2 années précédentes, la saison chaude
et pluvieuse (1er trimestre) où la couche océanique de surface est dessalée,
d'une saison sèche et plus fraîche où les eaux de surface ont une salinité su
périeure de 0,4% 0 par rapport à la moyenne de l'année. Bien que les courbes
de variation annuelle de la salinité (S) et de l'évaporation vraie (Ev) pré
sentent des analogies, ces deux paramètres ne sont que faiblement correlées,
avec un coefficient de 0,47.
~M~=g~~~gg=g~=é~g~~éè=g~=~~~~~~~,un traitement analogue des données
fournit des résultats sensiblement différents (fig. 6a et 6b). On peut noter,
en particulier, de fréquents changements de signes de la valeur décadaire de
Ev, tout au long de l'année; cela s'explique par une répartition temporelle
assez régulière des précipitations, dont le montant global est d'ailleurs net
tement inférieur à celui de Tahiti avec une moyenne sur la ans de 1326 mm et
un total de 1545 mm en 1981 ; dans ce chiffre, le premier trimestre recueille
51_ EV" Icml
Valeurs décadaires---. 5alinita (5%,)
................. ETP-P = EV"(cml
3U -6
35.5 -12
35.1 -3
35.& -9
35.4 -15
35.9 iD
36.0 +?
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J M A M J J A 5 o N D
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35,7 -1
35,1 -1
35.1 -3
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36.2 +9
3&.0 +3
35,S -12
35. -15 ®Valeurs mensuelles---. Salinite (S,,"I
................. ETP - PK E\,"(cm)
S%, = 36.00I.E\'"=+ 23 cm
J F M A M J J A S o N D
Fig. 6e - &b: MURUROA - BILAN EVAPORATION VRAIE - SALINITÉ-
O.R.S.lO.M. PAPEETE
- 15 -
seulement le tiers des précipitations, le mois le plus pluvieux ayant été
Octobre (L75 mm). Les fluctuations halines, à l'échelle de la décade, sont
également en "dents de scie", avec une amplitude atteignant souvent + 0,2% 0
à l'échelle du mois, les fluctuations maximales de salinité ont atteint
0,4% 0 / mois, les extrêmes étant de 36,40% 0 en Janvier et de 35,65% 0 en
Août; la moyenne annuelle s'établit à S-%o = 36,00, chiffre peu différent
de celui de l'année 1980.
A l'inverse de ce que l'on a décrit à Tahiti, la situation hydro
météorologique à MURUROA en 1981, est donc caractérisée par la présence au
cours des 1er et 4ème trimestres d'une eau très salée, alors que de Mai à
Octobre (hiver austral), la salinité est systématiquement plus basse et in
férieure à 35,8%0
• La relation causale entre les fluctuations annuelles
de la salinité et de l'évaporation vraie est encore plus faible qu'autour de
Tahiti, le coefficient de corrélation étant de - 0,21.
Dans la zone de REAO, atoll des TUAMOTU du sud-est (18°30 S, 136°30 W)====================
l'ondulation thermique annuelle des troposphères marines et atmosphériques est
d'amplitude égale, et atteint 3,3°C/an. (fig. 7a). Les déséquilibres de quantité
de chaleur entre les 2 systèmes sont minimes et l'interface océan / atmosphère
jour le rôle d'un homéostat très efficace.
La variation de salinité (fig. 7b) au cours de l'année 1981 est
faible et comprise entre 36,37 (Janvier) et 36,75 (Mai), cette forte charge
en sel étant caractéristique de l'Eau Subtropicale Sud, dont la zone de for
mation ne se trouve qu'à quelques centaines de milles dans le Nord-Est de
REAO. Les fluctuations de la valeur locale de l'évaporation vraie influencent
de façon minime l'évolution de la salinité, la corrélation entre les 2 para
mètres étant de 0,36 ; le bilan hydrique est déficitaire, l'évaporation vraie
atteignant 15 cm dans l'année, ce qui confirme que l'atoll de REAO se trouve,
au point de vue climatologique, dans la zone aride du Pacifique Central Sud.
Il y a lieu de remarquer que l'année 1981 a été particulièrement "humide", les
précipitations ayant atteint 1630 mm pour une moyenne annuelle de 1300 mm (pé
riode 1965-1981). L'insolation a été en revanche excédentaire de 4 % par rap
port à la moyenne.
21 rc
Z7
2&
25
24
TEMPERATURE (re)['..... Moyenne mensuelle
·~:~11 / .~.... ......
6-l3'C "(...... ~:~
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23
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35.1 -12
35,5 -15
3U -II
3U -21
---- S.linit. S'l.•................. ETP-P-Ev-(cm)
® EVAPORATION VRAIE/SALINITE (moyennes mensuelles)
J f MA M J JAS 0 N o
Fig. 7_ STATION COTIERE DE REAO. (1S·3o S _ 136·30 W)
O.R.S.T.O.M. PAPEETE
- 17 -
c) Discussion et bilans====================
La forte disparité entre l'évolution des situations hydrométéoro
logiques à TAHITI, MURUROA et REAO amène à s'interroger sur la nature des
masses d'eaux qui baignent ces îles et sur l'évolution spatio-temporelle de
leurs propriétés. Il faut tout d'abord rappeler que la couche de surface
océanique est rarement immobile et qu'elle est animée de mouvements essen-
tiellement tourbillonnaires, ainsi que l'ont montré les trajectoires de
bouées du programme GARP-PEMG (1). Bien que souvent erratiques en représen
tation instantanée, ces mouvements permettent de tracer une résultante à
moyen et long terme et donc à définir un sens d'écoulement privilégié de la
couche superficielle. Toutefois, en Polynésie, comme dans l'ensemble du Pa
cifique sud, et malgré des investigations appropriées de navires de recher
ches comme le MARARA (2) ou le CORIOLIS (3)., le champ de courants superfi
ciels est mal connu et le restera longtemps, tant sont nombreux et à grande
échelle les facteurs hydroclimatiques et géostrophiques qui en conditionnent
les différents états.
Toutefois, certaines caractéristiques physico-chimiques, et en
premier lieu la salinité, permettent de "marquer" sans ambiguïté certaines3
masses d'eau. C'est ainsi que l'eau de salinité inférieure à S.lO = 35,S
présente aux abords de Tahiti en été 1981, est partiellement d'origine équa
toriale-occidentale et provient de la mer des Salomon. (nO~GUY et al., 1967a).
Cette eau est donc incluse dans un flux vers l'est/sud-est dont la vitesse se
renforce en été avec la relaxation des vents alizés d'est. A partir de mai
juin, la reprise de ceux-çi entraîne un blocage de ce flux puis une renverse
du courant de surface, qui porte alors à l'ouest, et favorise l'arrivée sur
les îles de la Société d'une eau tropicale plus salée. Au cours du second
semestre, la salinité moyenne des eaux est celle du Pacifique central tropi
cal, avec des fluctuations liées aux variations locales du terme évaporation
vraie Ev.
(1) Projet Marisonde - Bouées Météorologiques pour PEMG - Dossier l et 2.Ministère des transports - Direction de la Météorologie.
(2) cf. "Relevés océanographiques du BCB "MARARA" en 1979, 1980 et 1981 dansle sud Polynésien - ROUGERIE et al. Rapport CEA - R. 5155 - 1982.
(3) Missions "POLYDROTHON" et "PROSGERMON" dans le sud polynésien en Janvieret Février 1982.
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.------. h, = 50 m
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J M A. M J J A. s o N D
Fig.8-COMPARAISON SALINITE RHLLE/SAI.INITE THÉORIQUE CALCUL~E A PARTIRDE L:~VAPORATION VRAIE Et:
O.R.S.lO.M. PAPEETE
- 19 -
Peut-on quantifier la part qui revient à chacun des deux mécanismes
fondamentaux, évaporation vraie et advection, dans l'établissement de la sali
nité de la couche superficielle ?
On peut facilement calculer la salinité finale Sf d'une eau de
salinité initiale Si soumise à une évaporation vraie connue, à condition
de déterminer l'épaisseur h de la couche océanique concernée.
On a SfSi hh - Ev
Le problème est donc de connaître la valeur de h. Or, on sait que
dans le Pacifique tropical sud il n'y a généralement pas de pycnocline bien
marquée, séparant de façon précise la couche superficielle des eaux subsuper
ficielles et intermédiaire. Ceçi étant, en se plaçant dans une situation hy
drologiquement stable, comme au 1er trimestre ou au 3ème trimestre, on peut
tester différentes valeurs de h afin de mettre en évidence celle permettant
de calculer une salinité finale théorique proche de la salinité réelle mesurée.
Sur la Fig. Ba ont été tracées les salinités théoriques pour hl=
50 mètres et h2 = 100 mètres. De Janvier à Avril, on constate ainsi l'étroite
similitude entre les salinités mesurées (S) et les salinités théoriques avec
h2 = 100 mètres. En Mai et Juin, une brutale augmentation de salinité sépare
les 2 courbes dont l'évolution redevient comparable au cours du second semes
tre, ainsi qu'on le constate en opérant une translation de + 0,50% 0 (courbe
h'2). On peut donc définir pour Tahiti la séquence suivante:
Présence entre Janvier et Avril d'une eau dessalée de type équato
rial occidental, dont la basse salinité est maintenue, sur une épaisseur de
100 mètres, par les fortes précipitations d'été. Il semble en ce cas, que
l'advection océanique et l'évaporation vraie contrôlent de façon équivalente,
l'évolution de la charge en sel du sytème superficiel.
- En Mai et Juin, période où les alizés se renforcent, brutale
augmentation de la salinité que ne peut expliquer l'évolution du terme Ev
c'est donc le terme advectif qui prédomine très largement et reflète la ren
verse de la dérive superficielle qui porte alors à l'ouest.
- Lü -
- Au troisième trimestre, l'Eau Subtropicale Sud est présente de
façon permanente et sa forte salinité se maintient, sur une épaisseur d'une
centaine de mètres, en fonction des modulations de la valeur locale du terme
évaporation vraiè Ev, positif d'Avril à Octobre.
- A partir d'Octobre baisse brutale de la salinité, sans corréla
tions avec Ev ce qui implique une nouvelle renverse du courant ou pour le
moins une régression de la cellule salée.
A MURUROA, une analyse identique fournit les conclusions suivantes
(Fig. ab)
- Présence en Janvier - Février d'une eau de forte salinité, l'Eau
Subtropicale Sud, qui se forme en surface dans le nord-est des TUAMOTU et qui
est donc poussée vers MURUROA par l'alizé de nord-est.
A partir de Mai, effondrement de la salinité sans liaison apparente
avec la valeur mensuelle de l'évaporation vraie: le terme advectif est donc
prépondérant et peut s'interpréter dans l'hypothèse d'une rotation du courant
de surface amenant à proximité de l'atoll une eau moins salée; cette rotation
peut être déclenchée par une rotation préalable des alizés, qui soufflent es
sentiellement du secteur nord-est en été austral puis du secteur sud-est en
hiver, tout en se renforçant.
Au cours du second semestre, les variations de la salinité suivent
globalement celles de l'évaporation vraie, à condition de prendre 50 mètres
comme épaisseur de la couche de mélange, ainsi qu'on le constate en opérant la
translation de - O,50~;oo de hl en h'l. Cette épaisseur de la couche de mélange
peut s'expliquer par l'apparition, en hiver austral et à la latitude du tropi
que, d'une pycnocline située entre 50 et 100 mètres de profondeur.
Notre analyse montre ainsi, pour ces 2 cas de figures relativement
différents, la cohérence entre les variations saisonnières du champ de vent, les
variations induites du courant superficiel et les fluctuations. de la salinité de
la couche de mélange ; elle permet également de faire la discrimination entre les
effets de l'advection et ceux de l'évaporation vraie, et conduit à fixer à une
centaine de mètres l'épaisseur de la couche océanique directement concernée en
zone tropicale par les échanges d'eau océan-atmosphère.
ANALYSEHYDROC Ll MAT l QUE
TRI MES TRI ELLE
-+-1'!.r, TRIMESTRE 1981
CARTE 11
TEMPERATURE DE L'AIR A LASURFACE DE LA MER (rc)
2'5'
'45' 140'
.. -r-.iI
I
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ILD GAMHlfR
Ji.MoInglllYl
15'
~...120'
25'
160' 24,0 140'
- 23 -
III - l-ler TRIMESTRE 1981
Température de l'air à la surface de la mer (carte la)
Le Champ thermique en zone polynésienne est caractérisé dans le
quadrant nord-ouest par l'influence prépondérante de l'air équatorial surchauf
fé alors que le secteur nord-est (Archipel des Marquises) est sous l'influence
directe des alizés d'est relativement plus frais. Cette double dépendance est
parfaitement illustrée au cours du 1er trimestre (carte la) par le tracé de
l'isotherme 27,5°C qui permet de délimiter la zone la plus directement sou
mise à l'air équatorial. Dans le sud polynésien, l'isotherme 26°C suit glo
balement la ligne du tropique sud, alors qu'à la latitude de RAPA (28° sud)
la moyenne thermique est de 24°C, ce qui constitue un écart positif de 0,5°C
par rapport à la moyenne du premier trimestre des 10 années précédentes.
En Janvier, les températures moyennes sont presque partout supé
rieures à la moyenne synoptique bien que l'insolation présente un déficit
quasi général et atteigne - 20% aux Marquises et à Rapa. Les alizés ont souf
flé pendant tout le mois à des vitesses moyennes très élevées pour la saison
du fait de la présence entre 35 et 40° Sud d'une chaine anticyclonique active
bloquant les incursions vers la Polynésie des dépressions du sud-ouest.
En février, l'insolation redevient normale et la polynésie reste
sous l'influence d'un courant d'alizé d'est assez rapide dans lequel circulent
des grains orageux.
En mars, à l'exception des Marquises, les températures et l'insola
tion présentent des écarts négatifs, conséquence des pluies diluviennes qui se
sont abattues sur la zone. Les pressions moyennes sont également déficitaires
du fait de la présence quasi permanente d'un couloir dépressionnaire selon
l'axe Sk~OA - AUSTRALES, couloir où se succèdent les dépressions ESAU, TAH
MAR, et le cyclone FRAN (centre à 986 mb à son passage à RURUTU) .
N.B. Les oormnentaires des paragraphes "température de l'air" et "Evaporation
vraie" sont pour l'essentiel repris des périodiques des Servioes de la
Météorologie en Polynésie Française '~ESUME MENSUEL DU TEMPS" et '~E
SUME ANNUEL DES OBSERVATIONS EN SURFACE".
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TEMPERATURE OCEANIQUE EN SURFACE ('.C) - DONNEES NO A A-IOCEANOGRAPHIC MONTHLY SUMMARY)
O'
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1Ir. TRIMESTRE 1981 - Cartes lb' ANOMALIE THERMIQUE PAR RAPPORT A LA MOYENNE MENSUELLE ('C)
O.R.S.T.O.M. PAPEETl
- 26 -
Température océanique en surface (carte 1 b)
E~ été austral la température océanique en surface est supérieure
à celle de l'air, cet écart ayant tendance à diminuer avec la croissance en
latitude et à s'annuler au niveau du tropique. Du fait des fortes tempéra
tures océaniques enregistrées dans le quadrant nord-ouest, la différence à
l'interface océan - atmosphère est de + l,5° C alors que sur la ligne Aus
trales-Gambier, cette différence est nulle. L'intrusion d'eau chaude (T>29°C)
par le nord-ouest affecte l'ensemble de l'archipel de la Société où la tem
pérature océanique est supérieure à 28° C, alors qu'à l'est des Marquises, le
refroidissement de l à 2° C (T<27°C) est significatif de la présence des eaux
de la grande dérive orientale, auxquelles se mêlent des eaux plus froides
issues de la divergence équatoriale et de l'upwelling associé. A la longitude
des Marquises (140° W) les fronts thermiques sont plutôt zonaux alors que
dans le sud polynésien et surtout dans le quadrant sud-ouest, ils sont fran
chement méridiens.
Cartes mensuelles (1 b') (Oceanographie Monthly Summary)
Janvier Position remarquable de l'isotherme 25°C qui se superpose au paral
lèle 25° de latitude sud entre les méridiens 120° et 180° ouest.
Février
Mars
En zone tropicale poussée maximale vers l'est de l'isotherme 28°C qui englobe
ainsi les îles du vent et une partie des TUAMOTU. Température inférieure à
26°C en zone équatoriale, ce qui reflète la vigueur de l'upwelling et se tra
duit par une anomalie thermique négative supérieure à 1°C par rapport à la
moyenne mensuelle climatologique.
Maintient de l'upwelling équatorial au nord de la Z.E.E. poly
nésienne ; dans la partie centrale, la limite de l'i.nfluence des
eaux chaudes d'origine occidentale est marquée par la position de l'isotherme
26°C - Renforcement de l'anomalie thermique négative en zone équatoriale.
Au niveau du tropique la poussée zonale des eaux chaudes est
maximale, mais l'isotherme 28°C se replie à l'ouest de 160° W,
par suite d'une très forte nébulosité sur la Polynésie. L'upwelling équatorial
faiblit, mais la presque totalité de la zone ne trouve encore en anomalie ther
mique négative.
145- 140' Luthuli. Ouisl
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1er, TRIMESTRE 1981CARTE 1c
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- 28 -
Evaporation vraie (Ev ETP-P) - carte lc -
Le bilan évapotranspiration potentielle/précipitations du premier
trimestre 1981 fait ressortir 2 zones bien distinctes: l'une située à l'ouest
du méridien 144 0 ouest, et incluant les Marquises, où les précipitations ont
été prépondérantes (Ev négatif), l'autre située à l'est sur la quasi totalité
des TUAMOTU-G~~BIER où l'évaporation vraie est positive. Dans cette zone, la
perte d'eau atteint au maximum 25 cm, alors que dans l'ouest polynésien une
large zone a reçu un excès de précipitations donnant un bilan négatif supé
rieur à-50 cm. Cette situation est assez semblable à celle observée en
1980, à l'exception notable de l'archipel des Marquises où l'évaporation était
également positive. En janvier et février 1981, tout au contraire, cet archipel
a reçu d'importantes précipitations, constituant même un record absolu pour ces
2 mois (291 mm et 265 mm à ATUONA) .
Sur l'archipel de la Société, ce sont Janvier et Mars qui ont été
les plus arrosés du fait de l'activation normale en début d'été austral de la
Zone de Convergence des alizés du Pacifique Sud (Z.C.P.S) ou "front des alizés",
et par la présence quasi permanente en mars d'un couloir dépressionnaire sur
la ligne Samoa - RAPA : sur cet axe se sont déplacés les cyclones TAHMAR (10
mars à TAHITI) et la dépression tropicale FRAN (22 mars à RURUTU). Ces séquen
ces exceptionnellement pluvieuses ont permis d'enregistrer en plusieurs points
les totaux mensuels les plus élevés d'un mois de mars, notamment à PENRHYN
(761 mm), BORA-BORA (625 mm), TAHITI FAAA (941 mm), TETIAROA (536 mm), RANGI
ROA (494 mm), HERE HERETUE (657 mm), TUBUAI (456 mm). En corollaire, les inso
lations ont été très déficitaires (près de 5 heures/jour à TAHITI). En ce do
maine, la moyenne trimestrielle est partiellement rééquilibrée par les chif
fres de février, mois sec et très ensoleillé sur la Polynésie centrale. Les
fluctuations du pourcentage d'humidité relative reflètent directement celles
des 2 paramètres précédents. A TAHITI ~ la moyenne journalière est de
83 % en Janvier, 80 % en Février et 85 % en mars, pour une valeur moyenne de
78 % au cours de la période 1958 - 1981.
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- Salinité Océar.ique en surface - (carte l d) -
La forte densité des points de prélèvement permet un tracé précis
de la distribution de la salinité de surface entre les méridiens 165° et 145°
ouest plus à l'est et surtout dans la bande de latitude 13 - 20° sud, les
données se raréfient (sauf aux abords de la station côtière de REAO) , mais la
valeur de la salinité de surface est plus constante: c'est la zone de forma
tion de l'Eau Sudtropicale Sud, de salinité supérieure à 36,5 %1 ce qui en fait
l'eau la plus salée de tout le Pacifique. Au premier trimestre 1981, on cons
tate que l'Eau Sudtropicale Sud atteint les TUAMOTU du centre (HAO) et les
Gambier. A l'ouest du méridien de TAHITI (150° ouest) la salinité diminue de
façon importante et devient minimale autour des Cook du Sud (S<35,2 %0 )
Les analyses hydroclimatiques des années précédentes ont montré que cet ar
chipel était baigné de façon quasi permanente par un flux d'eaux dessalées
originaires du Pacifique équatorial occidental (Mer des Salomon) et transpor
tées vers le sud-est par le Contre Courant Equatorial Sud. Sur la bande de
latitude 15 - 20° Sud existe donc un fort gradient zonal de salinité, dont
l'amplitude maximale se trouve dans le périmètre des îles de la Société.
Dans les quadrants nord ouest et sud ouest tout au contraire, les salinités
de la couche de surface ne sont pas représentatives de types d'eaux définis
et s'écartent peu de la valeur moyenne 35,5% 0 , Les eaux insulaires des ar
chipels des Marquises, des 'Tuamotu du nord et des Gambier, sont situées sur le
tracé de l'isohaline 36,0%0
qui délimite la zone d'extension maximale vers
l'ouest, au cours de ce premier trimestre, de l'Eau subtropicale Sud. L'examen
de la carte de la distribution de l'évaporation vraie Ev (lC) montre le re
couvrement entre la zone d'étalement de l'eau à forte salinité et la zone d'éva
poration vraie positive, les tracés des isohalines 36,2%0 et Ev = + 5 cm
étant superposables.
Dans la partie ouest en revanche la zone des plus fortes précipita
tions (Ev> - 50 cm), bien que située dans la partie dessalée du front halin
zonal, ne correspond pas exactement à la couche superficielle la moins salée
(S(35,2 %0) ; l'importance du facteur advectif zonal semble en ce cas dépas
ser celui du bilan local des échanges d'eau océan-atmosphère.
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- 32 -
111-2 2ème TRIMESTRE 1981
Température de l'air à la surface de la mer (carte 2a)
Le réarrangement saisonnier du champ thermique, se matérialise par
un léger réchauffement du quadrant nord ouest et dans le sud polynésien par
une vigoureuse poussée des masses d'air néo-polaires véhiculées par les
alizés de sud-est. Sur le tropique, on observe comme les années précédentes
mais de façon encore plus nette, un refroidissement plus intense sur l'a~chipel
des Australes que sur celui des Gambier, l'écart atteignant 2°C. Cette disy
métrie thermique résulte essentiellement de l'influence des puissantes dé
pressions du front polaire centré au sud des KERMADEC et qui dès le début
de mai entretiennent des poussées advectives froides des Cook du sud à RAPA.
Par rapport au 2ème trimestre de 1980, les températures sont au niveau
du tropique inférieures de 1°C, alors qu'elles sont équivalentes ou légèrement
supérieures le long de la ligne TAHITI - PENRHYN.
En avril, les tempér.:atures et les pressions sont normales et les
alizés assez rapides, dominants de secteur nord-est la première quinzaine,
de secteur sud-est la seconde. En fin de mois, une "incursion dépressionnaire
originaire du sud des SAMOA touche le sud polynésien et entretien des coups
de vent de secteur oues,t.
En mai, l'ensoleillement est en moyenne un peu supérieur à la
normale et les températures déficitaires sur les Australes. Les dépressions
du front polaire deviennent prédominantes et entraînent une faiblesse relative
des alizés.
En juin, le déficit thermique se maintient sur les Australes, qui
enregistrent des minima records. La reconstitution de la ceinture anticy
clonique permet le rétablissement d'un régime d'alizé assez fort (15-25 noeuds)
et l'augmentation du champ de pression moyen.
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2eme,TRIMESTRE 1981CARTE 2b
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2 eme. TRIMESTRE 1981 - CarIés 2b' ANOMAlIE THERMIQUE PAR RAPPORT A LA MOYENNE MENSUelLE (-CI
O.R.S.10.M. PAPHTE
- 35 -
Température océanique en surface (carte 2b)
On note, par rapport au trimestre précédent, la disparition, dans
le quadrant nord ouest d'eaux de température supérieure à 29° C et l'appari
tion dans le quadrant nord est, d'une couche froide de température inférieure
à 26° C : cette chute thermique se produisant entre la latitude des Marquises
et l'équateur ne peut être imputée au refroidissement saisonnier mais plutôt
au renforcement de l'advection marine zonale (Courant Equatorial) et donc à
celui des alizés d'est. Par rapport au 2ème trimestre de l'année précédente,
la température globale de la zone marine polynésienne est plus basse:de.' 1° C
au sud de TAHITI la distribution des isothermes est régulière, l'isotherme
24° C ayant toutefois atteint le tropique entre les Cook et les Australes, par
suite d'un renforcement de la tension des vents frais de sud-ouest, associés
aux dépressions polaires.
- Cartes mensuelles (2 b') (Oceanographie Monthly Summary)
Avril La lentille d'eau chaude à 28° C s'étire encore jusqu'aux TUAMOTU,
alors qu'au niveau du tropique sud le tracé des isothermes se réa
juste de façon zonale, le grad~ent méridien moyen étant de 0,5° C / degré de
latitude entre 20 et 30° Sud. Une vaste zone d'anomalie thermique négative
s'étend de part et d'autre de l'équateur, signe de la vigueur, à l'ouest de
130° W, de l'upwelling.
Mai L'atténuation de l'upwelling équatorial se traduit par une forte
extension, au nord des Marquises, de la plage thermique 27-28° C.
La bande équatoriale située à l'est de 140° W se trouve en anomalie thermique
positive, par rapport à la moyenne clinatologique du mois de Mai.
Juin L'anomalie thermique équatoriale se renforce et dépasse + 1° C
signe indubitable de la disparition de l'upwelling, et donc de la
relaxation des alizés. Autour des Marquises et des Cook du sud deux zones
d'anomalie négative se creusent jusqu'à - 1° C. Au sud du tropique sud le
léger resserement des isothermes et l'apparition d'une couche froide de tem
pérature (20° C témoignent du début du refroidissement saisonnier.
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Evaporation vraie (Ev
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ETP-P) - carte 2c -
La distribution des isolignes chiffrant l'évaporation vraie
Ev est très différente aussi bien de celle du trimestre précédent, que de
celle du 2ème trimestre de l'année 1980. La caractéristique principale de
l'évaporation est d'être positive dans le triangle Marquises - TUAMO~U
Société et négative sur les autres archipels. En ce cas, les excéden~s ,d'eau'- . • 1
sont modestes et ne dépassent 120 mm qu'à RAPA.
L'évaporation moyenne est en revanche très forte sur TAHITI et
les TUAMOTU du Nord où elle dépasse 100 mm en de nombreux points. Dans cette
zone centrale, les pluies du trimestre ont été peu abondantes et le déficit
pluviométrique a même dépassé 50 % sur la Société en avril et mai.
Un déséquilibre notable est observé sur les atolls les plus orien
taux et donc les plus soumis à l'influence de la zone aride du centre
Pacifique: les très fortes pluies d'avril - mai ont cons,titué des records
à REAO (201 mm) et à PUKA PUKÀ (166 mm) et ont fait basculer du côte négatif
le terme Ev, ce qui se produit très rarement dans cette zone.
A l'extrémité occidentale (Cook) ies pluies ont été prédominantes,
situation habituelle en toute saison sur la partie sud de cet archipel. Sur
les Australes, juin a été très sec du fait de l'établissement des fortes
pressions dans le grand sud: à TUBUAI l'humidité relative est descendue à
78 %, soit 4 % de moins que la moyenne annuelle.
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- Salinité Océanique en surface - carte 2 d -
Par rapport au trimestre précédent on observe une remarquable sta
bilité de la zone d'extension occidentale de l'Eau Subtropicale Sud, zone
matérialisée oar le tracé de l'isohaline 36,0%°' qui tangente à nouveau le
méridien deliîle de Tahiti.
Dans l'est des TUAMOTU apparaissent des eaux de salinité supérieure
à 36,7%°' révélatrices de la frontière occidentale de la zone de plus'
grande aridité du Pacifique Central sud ; toutefois la couche superficielle
salée se trouve plus au sud qu'au 2ème trimestre 1980 et ne paraît que fai
blement corr~lée à la zone d'évaporation positive. Celle-ci (carte 2 c) pré
sente une topographie très inhabituelle, l'évaporation vraie étant .négative
dans le secteur PUKA-PUKA-REAO par suite de séquences pluvieuses d'amplitudes
e~ceptionnelles (III, 3, 2) - Sur la Société, les valeurs de salinité décrois
sent régulièrement d'est en ouest et se stabilisent à 35,5 + 0,1% 0 dans le
triangle TUBUAI - BORA-BORA - AITUTAKI - Sur cette zone marine, l'évaporation
vraie est positive, alors qu'elle était au total de - 30 cm un an aupara-
vant, ce qui a certainement contribué à rehausser la valeur moyenne de la
charge superficielle en sel. La zone dessalée (S<:35,3 %0 ) occupe toujours
les îles des Cook du Sud et se prolonge vers l'ouest en direction des SAMOA,
sur l'axe d'écoulement habituel du Contre Courant Equatorial Sud. La quasi
disparition à partir d'Avril de la zone de convergence des alizés et les
fortes intrusions de dépressions polaires par le sud ouest polynésien en Mai
Juin ont certainement gêné l'extension vers le sud-est du Contre Courant et
hâté la reprise de la dérive vers l'ouest (Courant Equatorial Sud). A la
station côtière de TAHITI, la renverse du courant estimée à partir de l'aug
mentation rapide de salinité, a eu lieu entre le début et la fin du mois de Mai.
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Température de l' a.i.r à. la $.udace. de l.a m~J;' (carte 3a)
Le troisième trimestre est celui de l'hiver austral et correspond
évidemment à un minima thermique d'ensemble. L'amplitude du refroidi-gs·einent
hivernal est proportionnel au gain en latitude: l'écart avec la valeur moyenne
du 1er trimes·tre est de 0,8~C aux Marquises, de 2°C à Tahiti, de 4,3°C à
TUBUAI et de 5,7° à RAPA. Ces écarts s~nt, par rapport à ceux observés en 1980
plus faibles aux Marquises· et à TAHITI, plus élevés au sud ; l'influence des
perturbations polaires sur le sud polynésie a été plus marquée que l'année
précédente, et de même importance qu'en 1979. Le tracé des isothermes montre
un reserrèment spectaculaire au sud de Tahiti selon un axe zonal et un bascu
lement d'ensemble s·e1on un axemél'idien à partir de la longitude 13S oW: à
l'est de cette limite l'influence des mas-ses· d'air froides anticycloniques cen
trées sur l'île de Pâques devient prépondérante.
En juillet, les températures moyennes, l'ins~lation et la pression
barométrique sont supérieures à la normale ; les alizés d' es·t à nord-est ont
prédominé, sauf dans l'extrême sud touché par l'avancée des perturbations du
front polaire.
En aout, les températures moyennes sont normales, mais l'insolation
un peu plus élevée. Les alizés de sud.,...est ont été bien établis (12 à 20 noeuds)
sans atteindre toutefois, comme il est habituel en cette saison, le stade de
"MARAAMU" fort (20-30 noeuds). Le champ de pression moyen a traduit la faiblesse
des anticyclones subtropicaux avec une anomalie négative de 2 mb à RAPA et
RIKITEA.
En septembre, les températures moyennes sont nettement supérieures
à la norme en Polynésie centrale,. avec un écart positif de O,SoC à 1°C. Dans
le sud, en revanche des minima minimorum ont été enregistrés (10,3°C à TUBUAI
le 1er septembre) couplés avec des anomalies négatives de pression, révélant
l'intrusion de cellules cycloniques sub-po1aires.
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3eme,TRIMESTRE 1981CARTE 3b
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3 Iml. TRIMESTRE 1981 - Clrtes 3b' ANOMALIE THERMIQUE PAR RAPPORT A LA MOYENNE MENSUELLE ('C).
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Température Océanique en surface - carte 3 b -
Le champ thermique polynésien subit selon la diagonale sud-ouest /
nord-est un double refroidissement; dans le sud-ouest, ce sont les dépres
sions polaires de l'hiver austral qui entretiennent des poussées advectives
froides matérialisées par le glissement vers les tropiques de l'isotherme
22° C. Ce phénomène est beaucoup moins marqué sur les Australes orientales
et les Gambier où la température océanique est encore de l'ordre de 24° C.
Dans l'est des Marquises, la plage froide s'est encore agrandie, par rappo~t~
au trimestre précédent, et la limite des eaux de température supérieure à 26°C
a regressé vers l'ouest et passe par le milieu de l'archipel des TUAMOTU. Si
on compare la distribution des champs thermiques atmosphériques (carte 3 a) et
océaniques (carte 3 b) pendant ce trimestre d'hiver austral, on constate que
l'écart thermique est négatif à l'ouest de la ligne - Marquises - Tuamotu occi
dentales - Société et au sud de 20° sud.
- Cartes mensuelles (3 b) (Oceanographie Monthly Summary)
Au nord des Samoa les températures moyennes sont voisines de 28OC,
proches de 27° t en Polynésie centrale et inférieu~es à 25° C
aux Gambier. A l'est de 130° W un net refroidissement équatorial indique la
reprise de l'upwelling et donc un renforcement de l'alizé d'est.
Ce processus de refroidissement se confirme et l'advection vers
l'ouest des eaux froides issues de l'upwelling équatorial crée la
spectaculaire sigmoïde des isothermes 27, 26 et 25° C. Toutefois l'ensemble de
la zone tropico équatoriale est en équilibre thermique vis à vis des moyennes
climatiques décadaires, ce qui implique un champ de vent normal pour la saison.
L'upwelling équatorial se renforce à l'est de 140° W et le tracé
des isothermes 28 à 25° C devient méridien en zone tropicale. Au
sud, les isothermes se resserrent à cause de la migration vers le tropique
des eaux tempérées sud (19° C à RAPA).
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Evaporation vraie (Ev
- 46 -
ETP-P) - carte 3c-
Dans toute la Polynésie centrale, l'évaporation vraie est positive
et dépasse 20 cm dans la zone TAHITI - TUA~OTU du centre. Cette situation est
donc très proche de celle des 2 hivers précédents ce qui indique une grande
stabilité dans le réajustement saisonnier des différents paramètres hydrocli
matiques.
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La ligne d'évaporation nulle Ev = 0 passe au sud du tropi~~e puis
à l'est de RAROTONGA, fortement touché par les pluies de juillet. Aux Marqui
ses, l'excédent en eau est du même ordre que celui des années précédentes,
juin à août étant la période des plus fortes précipitations annuelles sur cet
archipel: celui-çi se trouve alors sur l'axe zonal de convergence entre
l'alizé de nord-est chaud et humide et l'alizé de sud-est plus frais et plus
sec régi par les hautes pressions du sud; le contact de ces masses d'air dont
le point de rosée est sensiblement différent, engendre des précipitations qui
peuvent être aggravées par effet orographique. De même l'insolation sur l'ar
chipel fléchit significativement et a diminué de 38 heures en août à ATUONA.
En septembre, les précipitations y sont anormalement élevées et atteignent de
ce fait un excédent de 50 % depuis le début 1981.
Sur ,la Société, la tendance est évidemment inverse et le déficit
pluviométrique est important et atteint des extrêmes en août - septembre.
Cette période hivernale bien· ventilée par les alizés est de plus celle où
le taux d'humidité est le plus bas: 75 % en moyenne journalière à TAHITI
FAAA pour 79 % en moyenne annuelle.
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- Salinité Océanique de surface - carte 3 d -
Pendant ce trimestre d'hiver austral on note une forte poussée
vers l'ouest du.système salé oriental (Eau Subtropicale Sud), tous les
archipels polynésiens, à l'exception des Australes et des Cook, étant bai
gnés par des eaux de salinité supérieure à 36,0%0
•
Cette dérive vers l'ouest de la cellule salée a été favori~~: ,
par les conditions climatiques d'ensemble, franche reprise des alizés d'est
sud-est en Polynésie orientale et forte évaporation dans toute la partie
centrale. Sur les Marquises, les précipitations ont été abondantes et·Q'ap
proche par le sud-est du noyau salé a été identique à celui de l'hiver pré
cédent. Toutefois la densité de données ne permet pas pas de se prononcer sur
la position ni sur les caractéristiques du contre courant des Marquises, dont
les analyses précédentes avaient montré le renforcement en Juillet - Août.
Le flux et la dessalure de ce contre courant, normalement positionné entre
9 et 11° Sud, sont logiquement favorisés en hiver austral par la stabilisa-
tion à la latitude des Marquises de la Z.C.P.S. celle-çi ayant été très
active en 1981, il n'y a pas lieu de penser que le Contre Courant des Mar
quises ait pu régresser, par rapport à son régime moyen des années précédentes.
Dans l'archipel des Cook, la salinité moyenne atteint 35,5°/~~ ce
qui constitue le maximum annuel, et permet de situer à l'ouest du méridien
de RAROTONGA la limite maximale d'extension hivernale du Contre Courant Equa
torial Sud. Cette saison, est par ailleurs celle où le flux de ce Contre Cou
rant, à sa sortie de la mer des Salomon (10° sud, 170° est), est le plus faible
et où sa salinité est la plus élevée (35,5°/~~), par suite du renforcement
du champ des vents alizés sur tout le Pacifique tropical sud.
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111-4 4ème TRIMESTRE 1981
Température de l'air à la surface de la mer (carte 4a)
L'ensemble polynesien subit, par rapport au trimestre précédent un
réchauffement global de l,2°C, ce chiffre étant doublé à la latitude du
tropique. Dans le seeteur nord-ouest, la température de l' air atteint~~à:' ,nouveau
28°C et reste inférieure à 27°C à l'est des Marquises.
En octobre, les températures moyennes sont plus élevées que les
normales saisonnières de O,SoC à 1°C. Les pressions sont en revanche un peu
faibles: l'écart négatif moyen est deO,S mb des Marquises à la Société et
croit jusqu'à 2 mb à Rapa. ce qui traduit la faiblesse relative des anticy
cloniques subtropicaux et l'irrégularité des alizés.
En novembre, le début de la saison chaude est marqué par "la persis
tance en haute troposphère d'une .incurSion ~éridienne qui favorise les cy
clogenèses secondaires tout en renforçant la bande anticyclonique subtropicale',
les alizés de sud-est soufflent, à la latitude du tropique entre 20 et 30 noeuds
A l'avant des creux d'ouest, les convergences d'alizés donnent naissance à
de puissants foyers convectifs, générateurs de fortes précipitations.
En décembre, les températures moyennes sont en écart positif de
même que le champ de pression (+ 2 mb à MORUROA).
L'archipel des TUAMOTU a été particulièrement ensoleillé (+ 30 %
à REAO) et soumis à un alizé d'est bien établi.
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4eme·TRIMESTRE 1981CARTE 4b
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TEMPERATURE OCEANIQUE EN SURFACE ('CI - DONNEES ND A A- (OCEANOGRAP!lIC MONTHLY SUMMARYI
4 eme. TRIMESTRE 1981 - Certl. 4b' ANOMALIE THERMIQUE PAR RAPPOiH Â LA Mo,YENNE MENSUELLE tCI
') O,R,S,T.O.M. PAPEETE
- 53 -
Température Océanique en surface - carte 4 b
Pendant ce trimestre le réchauffement d'ensemble de la zone marine
polynésienne atteint 1° C et se fait de façon suffisemment homogène pour que
les gradients thermiques méridiens restent inchangés et de l'ordre de 0,8° C' /
degré de latitude entre TAHITI et TUBUAI. La zone froide à l'est des Marquises
(T(26°C) régresse fortement ce qui peut s'interprêter comme un afaib~is~e-"-' . ,
ment conjugué du Courant Equatorial et de l'upwelling, par suite d'une baisse
de puissance du régime d'alizé d'est. Dans le quadrant nord ouest, la réappa-
rition de la couche isothermique 29° C est ponctuelle et beaucoup plus limi-
tée qu'au 4-ème trimestre 1980.
- Cartes mensuelles (4 b') (Oceanographie Monthly Summary)
Octobre Le Champ thermique de surface est peu différent de celui du mois
précédent : refroiaissement zonal important à la latitude des
Marquises et maintient de l'anomalie positive dans la province tahitienne.
Disparition de l'upwelling équatorial à l'est de 150° w.
Novembre L'isotherme 20° C atteint à nouveau le parallèle 30° sud alors
que des eaux à 28° C apparaissent au nord de Tahiti. L'upwelling
équatoriale est quasi inexistant puisque toute la bande équatoriale 180°-120°
West en anomalie thermique positive.
Décembre Important réchauffement de la zone tropicale centrale dont l'ano-
malie négative tend à s'estomper; corrélativement la bande équa-
toriale est en phase de refroidissement par le nord ce qui implique une repri-
se de l'upwelling sous l'action des alizés de nord-est.
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- 55 -
Evaporation vra~e (Ev ETP-P) - carte 4c -
Au cours du 4ème trimestre, le bilan hydrique révèle l'installation
dans le secteur central et nord-est, d'une zone de forte évaporation avec
des valeurs supérieures à + 20 cm aux Marquises. Sur cet archipel, la ten
dance s'est donc complètement inversée par rapport au trimestre précédent,
alors qu'elle est restée identique sur l'axe AUSTRALES - TUAMOTU du centre.
Aux Iles Sous le Vent, la forte sécheresse des mois précédents tend à s'estompe:
et les fortes pluies de la fin du trimestre entraînent à BORA-BORA un excédent
de précipitations par rapport à l'évapotranspiration (Ev = - 47 mm). Le même
phénomène est enregistré aux Gambier (RIKITEA) où les précipitations du tri
mestre ont dépassé chaque mois 140 mm. A REAO, atoll le plus oriental des
TUAMOTU, les pluies exceptionnelles d'octobre et de novembre, dues à la poussée
de creux barométriques vers le sud-est et à leur convergence avec les alizés,
expliquent le très fort excédent trimestriel d'eau (Ev = - 156 mm) et ce malgré
un m~n~mum très marqué en décembre.
Au cours de ce mois,qul constitue "sensu stricto" le début de l'été,
le déficit pluviométrique et l'insolation moyenne décroissènt d'est en ouest
c'est ainsi que l'insolation est très importante à REAO (+ 82 H) et défici
taire à TAHITI - FAAA (- 45H soit 25 % de moins que la normale). Sur les
Cook du sud, le début de la saison des pluies est discret et le terme Ev,
quoique restant négatif est très proche de la nullité. Les précipitations
ont été en revanche exceptionnelles sur les Cook du centre et du Nord avec
pour le trimestre un total de 84 cm à AITUTAKI et de 49 cm ~ PEN-RHYN. Pourtant
sur cet atoll, l'humidité relative n'est que de 78 % en décembre, minimum
mininorum de l'année (moyenne annuelle 82 %).
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- 57 -
- Salinité Océanique de surface - carte 4 d -
Dans la Polynésie Orientale les couches superficielles les plus
salées se maintiennent en place, le salinité atteignant comme au trimestre
précédent 36,7%0
à REAO, 36,5%0
à HAO et 36,0%0
à TAHITI.
De plus la poussée vers l'ouest de cette eau salée atteint son
amplitude maximale puisque l'isohabline 35,7%°' localisée en Août à mi-
distance entre les Cook et les îles Sous-Le-Vent, est maintenant aux abords
de Rorotonga. La forme générale des isohalines 35,7%0 et 36,6% 0 montre
clairement cette dérive vers l'ouest / sud-ouest, logiquement déclenchée par
la rotation des vents pendant ce trimestre : à la latitude de Tahiti ceux-çi
ont soufflés essentiellement du secteur sud-est pendant l'hiver puis ont
tourné au Nord-Est en Novembre, favorisant donc une advection marine dirigée
vers le sud-ouest.
Cette reprise des alizés de nord-est s'est accompagnée, de l'ar-
chipel des Marquises jusqu'aux Australes, d'une forte évaporation ayant con-
tribué à agumenter la charge en sel des eaux superficielles. Dans les TUAMOTU
orientales toutefois, le bilan hydrique océan-atmosphère est négatif, ce qui
est exceptionnel à pareille époque, mais provient de fortes chutes de pluies
associés à des frontogenèses locales.
Ces précipitations ont d'ailleurs été assez ponctuelles et n'ont pas
abaissé de façon significative la valeur moyenne de la salinité de l'Eau
subtropicale Sud, l'extension spatiale vers l'ouest de la cellule délimitée
par l'isohaline 36,5% 0 étant presque aussi importante qu'à la fin de l'année
1980. De plus aux abords de MURUROA, le gradient méridien est plus élevé,
du fait de la plus grande proximité, par rapport au tropique, du noyau très
salé.
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- 59 -
IV/ - SITUATION MOYENNE ANNUELLE
IV - 1 - Moyenne annuelles (établies par degré carré)
La disposition moyenne du champ thermique en 1981 s'écarte peu de
celle décrite en cours des années précédentes, avec cependant la conservation
d'une quantité de chaleur un peu plus élevée dans le secteur nord-ouest (atoll
de PENRHYN). La valeur moyenne sypnoptique de la température de l'air aux 18
stations météorologiques principales est 25,50°C, chiffre très voisin de celui
de l'année 1980 (25,63°C). Le tracé de l'isotherme 26,5°C, qui passe à la fois
sur l'archipel de la Société (Tahiti) et sur celui des Marquises (HIVA HOA) ,
permet de situer la limite d'influence directe des masses d'air équatoriales
surchauffées; le quadrant nord-ouest polynésien est aussi celui où l'ondula
tion thermique annuelle est inférieure à 2°C, ainsi qu'en témoignent les ex
trêmas thermiques moyens enregistrés sur l'atoll de TAKAROA : 26° en Août,
27°9 en Janvier.
A partir de cette zone chaude, la décroissance thermique en direc
tion du sud polynésien s'exprime par le tracé quasi zonal des isothermes alors
qu'à l'est de l'archipel des Marquises les isothermes se réorientent selon un
axe méridien: l'influence des alizés contrôlés par les hautes pressions cen
t.rées sur l'île de Pâques devient notable. A la latitude du Tropique le con
tenu thermique des basse couches atmosphériques est plus élevé sur les Gambier
(RIKITEA) que sur les Australes (TUBUAI), conséquence de la plus forte poussée,
à la longitude de cette île et à l'ouest de 145° ouest, des dépressions polai
res d'hiver austral. Ce phénomène reste toutefois secondaire à l'échelle de la
zone marine polynésienne et la pression barométrique synoptique moyenne, est
de 1013, 8 mb pour une valeur synoptique sur le décade 1972-1982 de 1013, 6 mb.
Il n'y a donc pas en 1982 de réarrangement anormal du champ de pression.
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- 61 -
- Température Océanique en surface - carte 5 b -
La situation moyenne annuelle permet de préciser les grands
traits de la di'stribution de chaleur au sein des couches océaniques super
ficielles en zone marine polynésienne. Ainsi que cela apparaissait nette
ment dans la carte annuelle de l'année précédente, le quadrant nord ouest
est occupé en permanence par les eaux les plus chaudes, de température
moyenne de l'ordre de 29° C. Plus à l'est la température diminue régulière-,-
ment et tombe en dessous de 26° C à l'est du méridien 135° ouest: cette
zone océanique est sous l'influence directe de la grande dérive tropico
équatoriale orientale, ou Courant Equatorial, extension du courant froid
du Pérou ; les cartes de température mensuelles (Oceanographic Monthly
Summary, NOAA) ont également montré l'importance, sur le contenu thermique
des couches de surface, des fluctuations de l'upwelling équatorial, lui
même directement contrôlé par le régime des alizés d'est. A cet égard, le
refroidissement global de 1° C de la zone océanique du nord-est des Mar
quise~constaté par rapport à l'année 1980, indique un renforcement sen
sible de la force de l'upwelling et de l'advection zonale vers l'ouest, donc
du flux du Courant Equatorial. A la latitude des Marquises, la variation
zonale de température est supérieure à 3° Centre 135° W et 155°.W, du fait
du réchauffement progressif des eaux superficielles dérivant vers l'ouest.
A partir de Tahiti, le gradient thermique de surface est négatif
aussi bien vers le sud, avec une moyenne de - 1° C/2° latitude, que vers l'est
mais avec une amplitude plus faible. Le champ thermique du sud polynésien est
peu différent de celui décrit en 1980, la température moyenne à la latitude
du Tropique étant de l'ordre de 24° C ; la position moyenne des isothermes
du quadrant sud ouest a peu varié en l an ce qui prouve que la plus grande
pénétration vers le tropique des dépressions polaires hivernales a eu' peu
d'effet sur la circulation océanique d'ensemble. Par rapport à l'année 1980,
le champ thermique moyen est globalement plus froid de 0,5° C, et donc très
proche de celui de l'année 1979.
ANNH 1981CARTE 5c
EVAPORATION VRAIE TOTALE'. (ETP·P en cm)
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Evaporation vraie (Ev
- 63 -
ETP) - carte Sc -
La représentation de la distribution annuelle des lignes d'égales
évaporation vraie permet une approche quantitative du bilan des échanges
d'eau à l'interface océan-atmosphère. Il apparaît ainsi qu'en 1981 seule
l'archipel des TUAMOTU et la zone située à l'est de celui-çi ont subi une
évaporation positive, supérieure à 50 cm dans les TUAMOTU du centre. Tous
les autres archipels et leurs extensions marines ont reçu un excédent de
précipitations, avec dans l'ordre croissant les Gambier (Ev =-2,5 cm), les
Marquises (Ev =-21 cm), les Australes et les Cook du sud (Ev =-40 cm), la
Société (Ev) - 75 cm) et RAPA (Ev') - 150 cm). _.
Le tracé de la ligne d'évaporation nulle Ev = 0 se révèle assez
semblable à celui de l'année précédente, bien que décalé vers le nord au ni
veau de l'archipel des Gambier. Dans son extension la plus occidentale, ce
tracé suit comme les années prpcpdentes le méridien 147 0 W et passe donc, en
tre l'atoll de RANGIROA (Ev =-8,3 cm) et celui de TAKAROA (Ev = + 50cm). Ce
résultat global confirme que les TUAMOTU du Nord se trouvent dans la zone où
s'équilibrent les influences de la zone aride du Pacifique central oriental
d'une part, et celle soumise au front des alizés d'autre part. En 1981, les
frontogénèses les plus actives, observée au premier et au 4ème trimestre sont
alignées sur l'axe RAPA - TUBUAI - BORA-BORA - PENRHYN ; sur ces quatres îles
les précipitations annuelles ont atteint respectivement 342 cm, 185 cm, 256 cm
et 322 cm. Ces chiffres sont très significativement supérieurs à ceux de la
moyenne des 15 années précédentes, sauf à TUBUAI où ils sont proches de la
normale, et représentent un excès de 25 % pour RAPA, de 30 % pour BORA-BORA,
et de 72 % pour PENRHYN : tout se passe comme si l'axe principal du front des
alizés avait été à la fois moins fluctuant et légèrement décalé vers le nord
est : le couloir de plus forte nébulosité révélateur de la formation en été
austral de la zone de Convergence du Pacifique Sud (Z.C.P.S.) est en effet gé
néralement situé sur l'axe RAPA - RAROTONGA - SAMOA. En i981 , son influence
sur les Cook du sud a été moindre, ce qui est confirmé par un léger déficit
en eau à RAROTONGA. Sur les îles du vent, la tendance est évidemment inverse
et la province marine tahitienne a reçu un excès de précipitations de l'ordre
de 30 % (TAHITI F.AAA et TETIAROA) ce qui expli~ue la forte valeur négative de
l'évaporation vraie annuelle (Ev = - 50 cm). Celle-çi était en 1980 proche de
zéro.
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- 65 -
- Salinité Océanique en surface - carte 5 d -
A l'échelle de l'année, les grands traits de la distribution de
sel des couches superficielles confirment la présence de part et d'autre de
la Polynésie de deux systèmes dont les salinités sont très différentes i
- dans l'est polynésien, et plus précisément à l'est de l'atoll de
REAO, une cellule de salinité moyenne supérieure à 36,6% 0 est caractéris
tique de la zone de formation de l'Eau Subtropicale Sud. Cette eau type, se
forme en surface dans la zone de plus grande aridité du Pacifique central sud,
zone où l'évaporation vraie annuelle à atteint, en 1981, un niveau comp~is entre
20 et 50 cm. La carte 5c indique par ailleurs que la zone de plus forte évapo
ration recouvre en 1981 les TUAMOTU du centre, la zone PUKA-PUKA-REAO histori
quement la plus sèche ayant reçus en 1981 des pluies anormalement élevées.
L'atoll de PUKA-PUKA se trouve ainsi en limite sud de la zone d'évaporation
négative centrée sur les Marquises, ceçi pouvant expliquer la position plus sud
que l'année précédente, des isohalines 36,2% 0 - L'extension occidentale de
l'eau subtropicale salée (Courant Equatorial Sud) est en revanche identique, la
position synoptique de l'isohaline 36,0% 0 étant à nouveau proche du méridien
148° ouest, donc située à 200 km à l'est de TAHITI. Dans le sud le tracé de cette
isohaline chevauche les parallèles 21 à 23° sud et, comme les 2 années précéden
tes, touche l'archipel des Gambier.
- dans l'ouest polynésien, une couche de salinité inférieure à
35,3%°' occupe, entre les parallèles 18 et 21° sud, les Cook occidentales.
Bien que ne coincidant pas en 1981 avec la zone de précipitations maximales
centrée sur les îles de la Société, les limites géographiques synoptiques de
cette couche dessalé sont très proches de celles des années précédentes, ce
qui indique pour le moins, une grande stabilité des équilibres géostrophiques
et hydroclimatiques, qui régissent les variations spatio temporelles de ce
système.
Entre les Cook et TAHITI, zone de pulsations, respectives et d'af
frontements des 2 systèmes salés (Courant Equatorial Sud) et dessalés (Contre
Courant Equatorial Sud), la valeur du champs halin moyen est intermédiaire et
stabilisé autour de 35,5 ~ 0,1% 0 • Toutefois, le tracé de l'isohaline 35,5% 0
est plus méridien en 1981 ce qui contribue au renforcement du front halin de
Polynésie centrale, sur la bande de longitude 155 - 147° ouest et entre les
latitudes 12 et 23° sud .
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Fig, 9b ET~ AUSTRAL - SITUATIDN HYDROLOGIQUE MOYENNE ET CIRCULATIONOC~ANIQUE DE SURFACE.
- 67 -
IV. 2 - Eléments de synthèse -
Toute analyse hydroclimatïque postule à priori le caractère réver
sible des interactions entre les basses couches de l'atmosphère (troposphère)
et la couche océanique superficielle, sans préjuger d'un sens privilégié
dans lequel s'exerceraient ces intéractions. Les différences d'inertie des
deux systèmes et la spécificité des équilibres géostrophiques auxquels ils
sont soumis, empêcheraient d'ailleurs de pouvoir proposer un modèle type
d'interactions, valables en toutes zones et en toutes saisons. C'est pour
quoi, nous nous limitons ici à schématiser les deux situations hydroélimati
ques correspondant à l'été et à l'hiver austral de l'année 1981, sans perdre
de vue le caractère forcément fluctuant de certaines limites hydrologiques,
thermiques ou isobariques.
~~_~~~_~~~~~~~, (fig. 9a), la troposphère polynésienne est cisail
lée, selon l'axe SAMOA, COOK, AUSTRALES, par la Zone de Convergence des alizés
du Pacifique Sud (Z.C .P.S.), ou front des alizés, qui délimite la zone d'af
frontement entre les alizés du sud-est (air néo-polaire sec et frais) et les
alizés de nord-est (air néo-tropical humide) ayant contourné l'anticyclone
centré sur lîle de Pâques. Ce couloir de calmes plats et de précipitations in
tenses constitue à priori une zone de moindre résistance pour un flux marin
coulant vers l'est. Dans le Pacifique occidental une structure analogue mais
de plus grande ampleur, appelée Zone de Convergence Intertropicale des vents
marque la confluence entre les alizés de l'hémisphère nord et ceux de l'hémis
phère sud ; cette Convergence Intertropicale migre en été austral dans le Paci
fique sud occidental, à l'ouest du méridien 1600 w, et se stabilise normale
ment à la latitude moyenne de 10° sud.
Il Y a donc en été austral une bande quasi-continue de convergences
des vents entre le Pacifique sud-ouest et le Pacifique central. Ce couloir, où
la tension du vent est minimale, constitue l'axe zonal privilégié d'écoule
ment du Contre-Courant Equatorial Sud qui transporte vers l'est des eaux
dessalées issue du courant côtier de Nouvelle-Guinée et de la mer des Salo
mon. Ce contre-courant se renforce en été et atteint alors la Polynésie entre
les îles de la Société et les Cook, où la dessalure initiale des eaux de sur
face est entretenue, voire renforcée, par les fortes pluies associées au front
des alizés (fig. 9b). On a déjà noté qu'au cours des premiers mois de l'année
- 68 -
1981 le couloir des précipitations maximales passait sur l'axe PENRHYN
Iles Sous-le-Vent - RAPA, phénomène confirmé par la présence sur les Iles de
la Société de la zone de plus forte évaporation négative (Ev)- 75cm/an).
Ce déplacement du front des Alizés, stabilisé l'année précédente sur
la ligne RAPA - RAROTONGA, correspond à une rotation de l'ordre de 30° de l'axe
frontal vers le Nord, autour d'un pivot virtuel situé sur RAPA. Cela corres
pond à un renforcement de la tension du vent au sud de cette ligne, renforce
ment induit par fortes poussées en direction de la polynésie Centrale, des
depressions polaires. La fréquence anormalement élevée des vents de §ud~ouest
a également infléchi la dérive océanique superficielle, repoussant vers le mé
ridien 155° ouest, la limite des eaux de salinité intermédiaire, normalement
située entre BORA-BORA et RAROTONGA. Quant au flux du Contre-Courant Equatorial
Sud lui-même, il est difficile de savoir dans quelle mesure il a réagi à ce
déséquilibre local, les données étant insuffisantes dans le triangle AITUTAKI
PENRHYN - BORA-BORA.
Au Sud du Tropique, les traits d'ensembles de la circulation océani
que sont encore mal appréhendés, du fait de la présence de cellules tourbil
lonnaires à moyenne échelle (dérives des bouées du programme PEMG GARP) •
Toutefois la dérive générale des eaux semble porter à l'est comme l'ont montré
plusieurs missions du B.C.B. "MARARA" en 1979, 1980 et 1981. En Avril 1981
par exemple, malgré un alizé de sud-est bien établi, la dérive superficielle
océanique était de 15 cm/s vers l'est, de 22 à 32° sud; dans ce système, les
salinités étaient inférieures à 35,4%0
sur une épaisseur de 60 mètres, jus
qu'à la latitude 27° sud, limite sud du C.C.E.S. à cette époque de l'année.
Un deuxième contre-courant, initialement mis en évidence à la lon
gitude de l'archipel des Marquises (DONGUY, ROTSCHI, 1970) est également pré
sent à 155° W (premières données du programme NORPAX par TAFT et KOVALA, 1979).
Ni l'origine de ce contre-courant, ni ses relations avec le Contre-Courant
Equatorial Sud ou avec le Courant Equatorial ne sont pour l'instant précisé
ment connues. Toutefois DONGUY et HENIN (1981) proposent dans leur schéma de
la circulation de surface du Pacifique sud~ouest, une liaison dynamique directe
entre ce contre-courant et une veine nord de retour du Courant Equatorial Sud.
Il n'existe pas de données courantométrique, pendant le 1er semestre 1981,
permettant de ne prononcer sur l'existence et les caractéristiques de ce
Contre-Courant.
- 69 -
Dans l'est polynésien, la bande 10° sud - 23° sud est occupée en
surface par une eau très salée, l'Eau Subtropicale sud. La position du
noyau central de cette eau, où la salinité dépasse 36,7 %0
, correspond
précisément à la zone de plus grande aridité du Pacifique central sud dont
la température est à latitude égale, inférieure de 2 à 3°C à celle de la
partie océanique ouest. Cette Eau Subtropicale Sud est donc une eau type se
formant en surface par suite d'une intense évaporation (Ev>50~/an), créée
par des conditions météorologiques spécifiques: faibles précipitations,
faible nébulosit~permanenced'alizés moyen à forts contrôlés par les hautes
pressions centrées sur l'île de Pâques. '-
Ce régime d'alizé entretient une dérive générale des eaux de sur
face vers l'ouest, le Courant Equatorial Sud; à cause de sa plus forte den
sité relative, l'Eau Subtropicale sud est progressivement recouverte dans sa
dérive vers l'ouest par des eaux plus légères de type occidental : à la lon
gitude de Tahiti, le coeur du noyau salé se trouve vers 100 mètres de pro
fondeur et atteint 150 à 200 mètres sur le méridien 170° Est. Dans la bande
équatoriale, également soumise aux alizés d'est, la dérive générale des eaux
porte aussi à l'ouest (Courant Equatorial) et la force de l'upwelling équa
toriale est directement proportionnelle à la vitesse de ce flux. Lorsque à
l'ouest de 160° W, la zone de Convergence Intertropicale des vents se bloque
à l'équateur, pendant les intersaisons ou au cours d'années exceptionnelles
(1958, 1973), le Courant Equatorial et l'upwelling faiblissent et disparais
sent de façon synchrone (DONGUY et HENIN, 1978). De ce fait les brutales aug
mentations de température à l'équateur qui apparaissent sur les cartes
"Oceanographie Monthly Summary" sont des indices très probants de l' atténua
tion ou de la disparition de l'upwelling, et donc du régime d'alizés d'est
En 1981, à la longitude des Marquises, ce phénomène a été le plus marqué
en Juin, Septembre et surtout Octobre, mois où l'anomalie thermique positive
à atteint + 2° C dans la bande équatoriale.
~~_!!~~~_~~~!:~~!, (Fig .10 a), le système d'alizés de sud-est se
renforce sur la Polynésie dont l'extrême sud est sporadiquement balayé par
des perturbations d'origine polaire. Il s'ensuit que le front des alizés est
moins nettement délimité et oscille entre sa position estivale et la latitude
10° sud ; ce fut le cas en Juin et Juillet où les précipitations aux Marqui
ses furent intenses, ces pluies hivernales constituant une des particularités
du climat marquisien, ainsi que l'ont souligné CAUCHARD et INCHAUSPE (1977).
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<35.0 - MOYENNE ET CIRCULATION_~~...J...._---:-:~:S:-' ;-~SI;TU~A~T"lIOO N HYOROlO GIQUE
HIVER AUSTRAL OC~ANIQUE OE SURFACE.
- 71 -
Au plan hydrologique (fig.10b), l'écoulement du contre-courant marquisien se
trouve alors favorisé et sa salinité faiblit fortement, ainsi qu'on a pu le
vérifier en Août 1981 (Mission du B.C*.B. MARARA), quand la couche de sali
nité inférieure à 35,5% 0 dépassait 50 mètres d'épaisseur. Le Contre Courant
des Marquises étant donc, comme en hiver 1980, bien individualisé, sans que
sa limite nord ni son extension zonale ne puissent être décrites. Dans leur
synthèse hydroclimatique de 1981, DONGUY et HENIN estiment que, lorsque la
Zone Intertropicale de Convergence du Pacifique est sur l'équateur, il y a
continuité de flux vers l'est, le long de 10° sud entre les Salomon et les
Marquises : le Contre-Courant Marquisien constituerait alors le prolonge
ment saisonnier du Contre-Courant Equatorial Sud, ce qui expliquerait par
tiellement la dessalure de ses eaux, maintenue pour le moins par les fortes
précipitations inhérentes à la zone de frontogenèse des alizés.
Il Y aurait corrélativement disparition de la branche polynésienne
du flux vers l'est entre les Cook et Tahiti et augmentation rapide de la sali
nité : celle-çi augmente effectivement en moyenne de 0,5% 0 au cours du se
cond semestre. De plus, pendant l'hiver, la cellule centrale de l'Eau Subtro
picale sud se déplace vers l'ouest et arrive aux abords de Tahiti.
Au niveau de l'archipel des Australes, les données courantométriques
d'hiver sont pratiquement inexistantes. Selon le modèle précité, la dérive vers
l'est pourrait se maintenir et être favorisée par les coups de vent d'ouest
de la période hivernale : Ce flux pouvait constituer la partie terminale du
contre-courant tropical sud débouchant de la mer de corail entre la Nouvelle
Calédonie et le VANUATU et dont le sens d'écoulement est dirigé vers le
sud-est.
Au sud du tropique, l'évènement hydrologique majeur est la migra
tion vers le nord de la convergence subtropicale des eaux qui, en fin d'hi
ver se stabilise entre 25 et 30° sud ; le resserrement des isothermes 22 à
18° C est alors maximal et quasi permanent pendant le 4ème trimestre de l'an
née c'est donc la seule période de l'année où cette structure frontale ap
paraît de façon spectaculaire dans la Z.E.E. sud polynésienne et persiste
suffisamment longtemps pour constituer éventuellement une barrière thermique
de blocage de la faune zooplanGtonique et une zone d'accumulation de prédac
teurs pélagiques. Les opérations de radiométrie aérienne menées dans cette
zone en 1979 et 1980 n'ont toutefois pas permis de mettre en évidence de tel
les accumulations.
- 72 -
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METEOROLOGIE NATIONALE - 1979 - Projet Marisonde - Bouées pour P.E.M.G.
REMERCIEMENTS
Nous sommes redevables au Service de la Météorologie de la
Direction du Service de l'Aviation Civile en Polynésie Française de
l'utilisation des données publiées dans le IIRésumé mensuel du temps"
et dans le "Résumé annuel des observations de surface". Des éléments
complémentaires nous ont été également fournis par Monsieur Jean PASTUREL
qui a pu par ailleurs obtenir du "New Zealand Meteorological Service" les
données concernant les îles Cook.
Nos vifs remerciements vont également aux équipages et officiers
des navires marchands et militaires qui acceptent bénévolement de recueil
lir en routine les données de température et les échantillons d'eau de
mer et ce avec une constance jamais en défaut.
Nous sommes par ailleurs reconnaissants de l'aide précieuse
apportée par le Service Mixte de Contrôle Biologique qui a assuré le bon
fonctionnement des stations côtières des TUAMOTU de l'est et par le Labo
ratoire d'Etude et Surveillance de l'Environnement pour son soutien logis
tique à Tahiti.
Enfin, ce travail n'aurait pu être mené à bien sans le dévouement
quotidien de Monsieur Ahsoy ASINE qui assure le relevé de la station cô
tière de Tahiti et la manutention des caisses d'échantillons d'eau de mer
entre les bateaux et le laboratoire d'analyse, où il effectue une part
importante des mesures de salinité.
----00----
PUBLICATIONS DANS LA SERIE
"Notes et Documents d'Océanographie"
du Centre ORSTOM de Tahiti
Numéro
9 - JAMES (P.) - 1980 - Note sur la pêche bonitière à Uturoa (Raiatea)Août 1980. ORSTOM Tahiti, Notes et Doc. Océanogr. ,_~9: 17 p.
10
11
- JAMES (P.) - 1980 - Rapport de la mission d'étude de la pêche lagonaire à Raiatea et Tahaa (Iles Sous-le-Vent). ORSTOM Tahiti,Notes et Doc. Océanogr., 10 : 19 p.
- FOURMANOIR (P.) et CHABANNE (J.) - 1980 - Pêche à la palangre profonde en Polynésie Française. ORSTOM Tahiti, Notes et Doc. _Océanogr., 11 : 19 p.
12 - ROUGERIE (F.), MAREC (L.) et GOURIOU (Y.) - 1980 - Caractéristiqueshydroclimatiques de la zone marine de Polynésie Françaisependant l'année 1979. ORSTOM Tahiti, Notes et Doc. OCéanogr.,12 : 64 p.
13 - ROUGERIE (F.), MAREC (L.) et GOURIOU (Y.) - 1981 - Caractéristiqueshydroclimatiques de la zone marine pOlynésienne pendant l'année 1980. ORSTOM Tahiti, Notes et Doc. Océanogr. 13 : 72 p.
14 - JAMES (P.) - 1982 - L'appât vivant dans les Tuamotu du Nord-Ouest(Polynésie Française). ORSTOM Tahiti, Notes et Doc. Océanogr.14 : 54 p.
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l15 - CHABANNE (J.), MAREC (L.) et ASINE (A.) - 1981 - La pêche bonitière
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17 - CHABANNE (J.) et GALLET (F.) - 1982 - La pêche bonitière en PolynésieFrançaise en 1981. ORSTOM Tahiti, Notes et Doc. Océanogr.,17 : 30 p.
18 - ROUGERIE (F.), MAREC (L.) et-PICARD (E.P.) - 1982 - Caractéristiqueshydroclimatiquesde la zone marine polynésienne pendantl'année 1981. ORSTOM Tahiti, Notes- et DOc.Océanogr.,18 : 75 p.