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Carence en vitamine A chez un groupe d’enfants sains âgés de 1 à 23mois de la région de Blida, Algérie

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ARTICLE IN PRESSModele +UTCLI-2489; No. of Pages 8

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

Nutrition clinique et métabolisme xxx (2014) xxx–xxx

Article original

Carence en vitamine A chez un groupe d’enfants sains âgésde 1 à 23 mois de la région de Blida, Algérie

Vitamin A deficiency among healthy children aged 1–23 months in Blida region, Algeria

Chérifa Akrour-Aissou a,∗, Thierry Dupré b, Rachida Boukari c, Chawki Kaddache c,Mustapha Kamel Assami a, Jean-Paul Grangaud d

a Laboratoire de nutrition humaine, École nationale supérieure d’agronomie, Alger, Algérieb Laboratoire de biochimie métabolique et cellulaire, hôpital Bichat-Claude-Bernard, 75877 Paris cedex 18, France

c Service de pédiatrie, hôpital Hassiba Ben Boulaid, Blida, Algéried Faculté de médecine, Alger, Algérie

Recu le 28 septembre 2012 ; recu sous la forme révisée le 5 juillet 2013 ; accepté le 13 novembre 2013

ésumé

La carence en vitamine A (CVA) est considérée, au niveau mondial, comme un problème majeur de santé publique. En Algérie, ce phénomène estncore mal connu. La prévalence de cette carence a été calculée sur un groupe d’enfants, en bonne santé et non supplémentés en vitamine A, issus desilieux ruraux, semi-ruraux et urbains de la wilaya de Blida (Algérie), âgés de 1 à 23 mois et recrutés dans les services de pédiatrie de la région delida, pendant la période novembre 2007–avril 2008. L’échantillon est composé de 150 enfants (87 garcons et 63 filles) présentant une concentratione protéine C-réactive (CRP) < 10 mg/L. Les teneurs moyennes de rétinol sériques sont de 1,049 ± 0,422 �mol/L. Les dosages de retinol-bindingrotein (RBP) et de préalbumine sériques ont révélé des valeurs moyennes de 0,024 ± 0,009 g/L et de 0,152 ± 0,039 g/L, respectivement pour laBP et la préalbumine. La prévalence du déficit en rétinol étant de 19 %, ceci nous indique la présence d’une CVA modérée. La prévalence duéficit en protéines transporteuses est de 76 % pour la RBP et de 10 % pour la préalbumine. Pour remédier au problème de la CVA, il est urgent deettre en œuvre une politique d’éducation nutritionnelle car la politique de supplémentation ne présente un intérêt que chez des enfants dont l’état

utritionnel est défectueux ou vivant dans des zones où les produits alimentaires riches en vitamine A sont rares. 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

ots clés : Carence vitaminique A (CVA) ; Pédiatrie ; Algérie ; Retinol-binding protein (RBP) ; Préalbumine (transthyrétine ou TTR)

bstract

The vitamin A deficiency (VAD) is considered as a major public health problem in the world. This phenomenon is still not well known in Algeria.he prevalence of this deficiency is calculated on a group of children in good health, not supplemented with vitamin A, from rural, semi-rural andrban environments in the Blida region (Algeria), aged 1 to 23 months and recruited in the pediatric services of Blida area, during the period ofovember 2007–April 2008. The sample is composed of 150 children (87 boys and 63 girls) who present a concentration of C-reactive protein

CRP) < 10 mg/L. The mean concentrations of serum retinol are 1.049 ± 0.422 �mol/L. The dosages of the serum retinol-binding protein (RBP)nd prealbumin revealed the mean values of 0.024 ± 0.009 g/L and of 0.152 ± 0.039 g/L, respectively for RBP and prealbumin. The prevalence of

Pour citer cet article : Akrour-Aissou C, et al. Carence en vitamine A chezAlgérie. Nutr clin métab (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2013.11

erum retinol deficiency is 19%; this indicates the presence of a moderate VAD. The prevalence of carrier protein deficiency is 76% for the RBPnd 10% for the prealbumin. To remedy the problem of vitamin A deficiency, it is advisable to implement a policy of nutritional education. Theupplementation can be interesting only for the children whose nutritional status is defective or living in areas where the food products rich initamin A are rare.

2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

eywords: Vitamin A deficiency (VAD); Pediatrics; Algeria; Retinol-binding protein

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : aissou [email protected] (C. Akrour-Aissou).

985-0562/$ – see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.ttp://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2013.11.002

un groupe d’enfants sains âgés de 1 à 23 mois de la région de Blida,.002

(RBP); Prealbumin (transthyretin or TTR)

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C. Akrour-Aissou et al. / Nutrition cl

. Introduction

La carence en vitamine A (CVA) a été reconnue comme l’unees quatre carences nutritionnelles importantes dans le monde.

l’heure actuelle, on considère que cette forme de malnutritionxerce sur la morbidité et la mortalité infantile un impact notable1], notamment dans les pays en voie de développement où larincipale source d’apport se fait par les caroténoïdes provita-iniques A, essentiellement via la consommation de légumes

t de fruits colorés.L’UNICEF [2,3] a rapporté que, chaque année, des millions

’enfants décèdent dans le monde avant leur cinquième anniver-aire de causes multiples qui, pour la plupart, auraient pu êtrerévenues. La dénutrition, bloquant la croissance et le dévelop-ement mental de ces enfants, constitue une cause sous-jacenteouvant expliquer plus de la moitié de ces décès. Ainsi, depuisue le monde a concentré plus d’efforts sur l’amélioration dea nutrition, l’assainissement, la disponibilité de l’eau et la cou-erture maximale de la vaccination, alors la mortalité infantilest passée de 12 millions par an en 1990 à 7,6 millions en 20104]. Et l’Algérie à elle seule, a enregistré une diminution desécès de 68 pour 1000 naissances vivantes en 1990 à 36 pour000 naissances vivantes en 2010 [4]. Ce recul de la mortaliténfantile en Algérie s’explique par la mise en place des pro-rammes nationaux de santé qui ont facilité l’accès des enfantsux soins et à la vaccination. De même, l’assainissement de l’eauinsi que la scolarisation des mères ont concouru à ce recul deortalité infantile.En 2007, l’UNICEF [5] a indiqué que le déficit en vitamine A

st un facteur majeur expliquant la mortalité d’enfants de moinse 5 ans et qu’il pouvait être considéré non seulement comme unroblème de santé publique, mais aussi comme un élément cen-ral de la survie de l’enfant. En effet, l’amélioration du statut enitamine A d’enfants carencés par l’addition d’un supplémentn vitamine A, a permis d’augmenter leur résistance aux mala-ies (diarrhées, infections respiratoires aiguës) [6,7] et a réduite 23 % leur mortalité [5]. En Algérie, l’évaluation du statute la population infanto-juvénile en vitamine A est encore malonnue, car si les apports alimentaires du nourrisson et du jeunenfant algérien sont suffisamment connus à travers les enquêtesériodiques de consommation alimentaire effectuées par l’officeational des statistiques, la couverture des besoins quant à elleeste encore l’objet d’incertitudes. Des travaux antérieurs [8,9]nt montré qu’il existait une subcarence en vitamine A chez unertain nombre d’enfants et une instruction ministérielle (443 du

mai 2000) [10] a permis de mettre en place une supplémenta-ion en vitamine A sous forme de palmitate de rétinol en solutionuileuse, dans les régions du Sud de l’Algérie selon le schémauivant : quatre prises espacées de 6 mois : une prise à 6 mois

100 000 UI (30 030 microgrammes d’équivalent rétinol ou �gR) et trois prises à 200 000 UI (60 060 �g ER) chacune à 12,8 et 24 mois.

Afin de savoir si la politique de supplémentation systéma-ique en vitamine A doit être étendue à l’ensemble des jeunes

Pour citer cet article : Akrour-Aissou C, et al. Carence en vitamine A chezAlgérie. Nutr clin métab (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2013.11

nfants du territoire algérien, conformément aux recommanda-ions des instances internationales, une enquête a été conduiteur un groupe d’enfants sains (n = 150) de la région Nord de

2

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et métabolisme xxx (2014) xxx–xxx

’Algérie (Blida) afin d’évaluer le statut vitaminique A et deéterminer l’ampleur de la CVA dans ce groupe d’enfants.

. Patients et méthodes d’étude

L’étude a été réalisée à Blida (Nord de l’Algérie, 50 km auud d’Alger), pendant la période allant de novembre 2007 à avril008, grâce à une collaboration avec le service de pédiatrie duentre hospitalo-universitaire Ben Boulaid de Blida.

L’échantillonnage a porté sur 165 enfants, non supplémen-és en vitamine A, recrutés dans le service de pédiatrie de’hôpital de Ben Boulaid, qui venaient consulter pour des rhino-haryngites, des grippes saisonnières, des coliques abdominales,es problèmes de constipations et de ballonnements, des toux’origine allergique ou tout simplement pour un contrôle médi-al.

Afin de nous conformer aux normes internationales’éthique, l’étude à été expliquée aux parents, un formulaire deonsentement éclairé a ainsi été rédigé et présenté aux parentse chaque enfant pour signature et accord, avant de procéder

l’examen clinique pratiqué par les pédiatres, les résidents enédiatrie et/ou les médecins généralistes exercant au sein duavillon de pédiatrie. Les prélèvements sanguins ont été effec-ués sur 165 enfants en bon état de santé après examen cliniquepas de fièvre, état nutritionnel apparent correct, estimé à partires courbes de croissance National Center for Health Statistics

NCHS »). Un dosage de protéine C-réactive (CRP) > 10 mg/Ltant le témoin d’un syndrome inflammatoire (valeur de réfé-ence de l’hôpital Béni Messous d’Alger), un critère d’exclusione tout enfant présentant un dosage de CRP à l’inclusion supé-ieur à 10 mg/L a été mis en place. Après dosage de la CRP,5 enfants sur 165 ont été exclus du protocole car ils présentaientne inflammation infraclinique. L’échantillon final est composée 150 enfants.

.1. Prélèvements sanguins et dosages biologiques

Les prélèvements sanguins ont été effectués par ponction vei-euse au niveau du bras ou au niveau de la veine jugulaire pares infirmiers(es) du service de pédiatrie. Pour chaque enfant,

mL de sang ont été prélevés sur un tube sec, ce dernier a étéonservé à l’abri de la lumière et dans un réfrigérateur et à lan de chaque série de prélèvement, les tubes ont été acheminésu laboratoire d’hématologie de l’hôpital où ils ont été traités leour même.

Après centrifugation (12 000 g pendant 10 minutes à 4 ◦C), leérum a été récupéré et réparti en fractions aliquotes puis congelé

−20 ◦C. Dans ces conditions de conservation, la vitamine Aontenue dans le sérum humain congelé à −20 ◦C est stable pourne durée de plus de 2 ans [11,12] et le rétinol semble stable dansn sérum congelé pendant au moins 5 ans à −80 ◦C [13]. Pourotre étude, les échantillons ont été conservés à −20 ◦C à l’abrie la lumière pendant une période de 3 à 8 mois.

un groupe d’enfants sains âgés de 1 à 23 mois de la région de Blida,.002

.2. Dosage de vitamine A (rétinol sérique)

Le rétinol sérique (vitamine A) a été dosé par chromatogra-hie liquide à haute performance (HPLC) en phase inverse et

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C. Akrour-Aissou et al. / Nutrition cl

vec détection aux ultraviolets (UV) [14]. Ce dosage a été réaliséu laboratoire de biochimie de l’hôpital Bichat (Paris, France),endant la période allant de juillet à août 2008.

Dans cette étude, nous avons utilisé la technique de dosageimultané du rétinol all-trans et de l’�-tocophérol dans le sérumumain, décrite par De Leenheer [15].

Après addition au sérum (200 �L) d’un étalon interne : leocol (Laraspiral) (60 �L), le rétinol sérique (vitamine A) estibéré de son complexe protéique par ajout d’éthanol (200 �L),uis il est extrait avec de l’hexane en présence de butyl hydroxy-oluène (BHT) (1 mL du mélange hexane et BHT 2 g/L). LeHT est utilisé comme antioxydant pour protéger la vitamine, sensible à l’oxydation par l’air. Une fraction aliquote de

a phase héxanique (500 �L), est récupérée, évaporée à secous-courant d’azote puis reprise par 150 �L de phase mobileacétonitrile/méthanol/dichlorométhane) (7/2/1, V/V/V).

L’échantillon ainsi obtenu est injecté sur une HPLCThermo, Villebon-sur-Yvette, France) munie d’une colonne18 (Nucleosil, 150 × 4,6 – 3um 100 A, Interchim Montlucon,rance), d’une pompe P400 (Thermo, Villebon-sur-Yvette,rance), d’un injecteur automatique thermostaté d’échantillonS 3000 et d’un détecteur à barrette de diodes UV 6000

Thermo, Villebon-sur-Yvette, France). La phase mobile estolaire et circule à un débit de 1,3 mL/min. La détection se faitar spectrophotométrie à 292 nm pour la vitamine E, à 298 nmour le tocol et à 325 nm pour la vitamine A. Les temps de réten-ion attendus sont respectivement de 2,5 min, 3,6 min et 5,1 minour la vitamine A, le standard interne (tocol) et la vitamine E.

Après calibration, le logiciel CHROMQUEST (Thermo,illebon-sur-Yvette, France) permet de calculer directement

es concentrations des échantillons à partir d’une courbe’étalonnage linéaire. Les résultats sont exprimés en �mol/L.

La limite de détection pour la vitamine A est de,014 �mol/L. Le coefficient de variation (CV) de répétabilitést de 5 % et le CV de reproductibilité est de 5,9 %.

Les valeurs usuelles chez l’enfant sain utilisées par le labo-atoire de biochimie de l’hôpital Bichat s’étalent entre 0,7 à,7 �mol/L, pour un enfant (garcon ou fille) dont l’âge estnférieur à 3 ans. Dans notre étude, la concentration en réti-ol sérique servant d’indicateur de CVA a été fixée à unealeur < 0,70 �mol/L ou 20 �g/dL [16–18].

.3. Dosages de retinol-binding protein (RBP) et deréalbumine (transthyrétine ou TTR)

Les dosages de la RBP et de la préalbumine ont été réalisésar immunonéphélémétrie (Behring Nephelometer II, Siemens,aint-Denis, France) au niveau du laboratoire de biochimie de

’hôpital Bichat (Paris, France) pendant la période de juillet–août008. La détermination des concentrations en RBP et en pré-lbumine a été effectuée automatiquement à partir de courbes’étalonnage multipoints. Les résultats sont exprimés en g/L.

Les valeurs de référence chez l’enfant sain utilisées dans notre

Pour citer cet article : Akrour-Aissou C, et al. Carence en vitamine A chezAlgérie. Nutr clin métab (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2013.11

tude sont les nouvelles valeurs de référence International Fede-ation of Clinical Chemistry and Laboratory Medicine (IFCC)n fonction de l’âge et du sexe, utilisées à l’hôpital Bichat dearis.

uC(s

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.3.1. RBPLes valeurs moyennes considérées comme normales varient

e 0,028 g/L à 0,030 g/L pour un enfant (garcon ou fille) âgé de mois à 3 ans. Au-dessous de la valeur 0,028 g/L, on considèreue l’enfant est déficitaire.

.3.2. TTRLes valeurs moyennes considérées comme normales varient

e 0,11 g/L à 0,18 g/L pour un enfant (garcon ou fille) âgé de mois à 3 ans. Pour notre étude, nous avons considéré qu’enessous de 0,10 g/L, il y’avait un déficit en préalbumine.

.4. Dosage de protéine C-réactive (CRP)

Le dosage de la CRP a été réalisé par immunoturbidimétrievec un Beckman Systemes Synchron CX9PRO (États-Unis) auaboratoire Mère–Enfant de l’hôpital de Béni Messous d’Algert une partie des sérums a été contrôlée en double aveugle auaboratoire de biochimie de l’hôpital Bichat (Paris, France). Lesaleurs obtenues à l’hôpital Bichat et à l’hôpital de Béni Messouse différent pas significativement (p > 0,05). Les échantillonstaient mesurés grâce à une courbe d’étalonnage multipoints, leystème SYNCHRON CX calculait et exprimait la concentratione CRP en mg/L.

.5. Analyse statistique

Le logiciel STATISTICA (version 8) (StatSoft, France) a ététilisé pour l’analyse de la régression simple selon un modèleinéaire de type y = a + bx, concernant l’étude de la relationntre les paramètres biochimiques du statut en vitamine A, où yésigne la valeur prédite (vitamine A) et x désigne les valeursrédictives (RBP, préalbumine).

De même, on a utilisé le logiciel STATISTICA pour la compa-aison des moyennes deux à deux selon le test de Student.

. Résultats

.1. Description de la population d’étude

L’âge moyen des 150 enfants étudiés est de 232,72 ±90,27 jours, l’âge minimum est de 30 jours (1 mois) et l’âgeaximal est de 707 jours (23 mois et 17 jours). Parmi eux,

7 garcons (58 %) et 63 filles (42 %). Seize d’entre eux (11 %)ont d’origine rurale, 41 (27 %) d’origine semi-rurale et 9362 %) d’origine urbaine de la wilaya de Blida (Algérie).

.2. Dosage du rétinol sérique (vitamine A)

La valeur moyenne de rétinol sérique est de 1,049 ±,422 �mol/L (n = 150). La valeur minimale est de,227 �mol/L et la valeur maximale est de 2,906 �mol/L.

Dans notre étude, 28 enfants sur les 150 (19 %), présentent

un groupe d’enfants sains âgés de 1 à 23 mois de la région de Blida,.002

ne concentration en rétinol sérique < 0,70 �mol/L, signant uneVA selon les limites de l’Organisation mondiale de la santé

OMS) et du groupe expert « Groupe Consultatif Internationalur la Vitamine A » (IVACG) [16–18] (Fig. 1, Tableau 1). Ces

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Tableau 1Valeurs moyennes de rétinol, retinol-binding protein (RBP), préalbumine (transthyrétine ou TTR) et du rapport RBP/TTR.

Enfants Nombre d’enfants Minimum Maximum MOY ± E.T

Retinol (�mol/L) Enfants carencés (< 0,70 �mol/L) 28 (19 %) 0,227 0,674 0,537 ± 0,120Enfants non carencés (≥ 0,70 �mol/L) 122 (81 %) 0,707 2,906 1,167 ± 0,376

RBP (g/L) Enfants déficitaires (< 0,028 g/L) 114 (76 %) 0,011 0,027 0,019 ± 0,004Enfants non déficitaires (≥ 0,028 g/L) 36 (24 %) 0,028 0,057 0,038 ± 0,007

Préalbumine (ou TTR) (g/L) Enfants déficitaires (< 0,10 g/L) 15 (10 %) 0,075 0,099 0,091 ± 0,008Enfants non déficitaires (≥ 0,10 g/L) 135 (90 %) 0,100 0,318 0,159 ± 0,035

RBP/TTR 150 (100 %) 0,09 0,34 0,15 ± 0,04

MOY : moyenne ; E.T : écart-type.

Tableau 2Concentrations moyennes en rétinol (vitamine A) et taux de CVA enregistrés en Algérie et dans certains pays.

Pays Années Nombre totald’enfants(n)

Âge de la population Rétinol (�mol/L)Moy ± E.T

CVA (%)(< 0,70 �mol/L ou20 �g/dL)

Algérie (région Blida) 150 1–23 mois 1,049 ± 0,422 19

Algérie (région Tlemcen)[9]

2007 331 12–59 mois 19,3

Turquie (région Manisa)[19]

2010 100 36–48 mois 0,98 ± 0,32 11

Éthiopie (étude nationale)[20]

2010 1200 6–71 mois 37,7

Mongolie [21] 2008 243 6–36 mois 33

Inde (région Maharashtra)[22]

2008 494 Préscolaire 55

Thaïlande (Chiang Mai)[23]

2008 195 12–68 mois 1,063 ± 0,26 (rétinolveineux)

7,2

1,076 ± 0,29 (rétinolcapillaire)

7,7

Cambodge[24]

2008 153 6–36 mois 28,4

Chine (région Zhejiang)[25]

2007 357 0–4 ans 1,653 ± 0,47

Nigeria[26]

2006 2404 Préscolaire 0,98 26,4

Cambodge[27]

2006 359 6–59 mois 22,3

Congo[28]

2006 300 6 mois–6 ans 0,527 ± 0,097 49

Maroc (étude nationale)[29]

2004 1453 6 mois–6 ans 0,773 ± 0,252 40,4

Costa Rica [30] 2003 567 12–83 mois 8,8

Nepal (étude nationale)[31]

2003 Préscolaire 32,3

Îles Marshall[32]

2001 239 1–5 ans 0,66 ± 0,29

Kenya[33]

2000 6425 6–72 mois 0,84 ± 0,58 32,9

Pakistan[34]

2000 2519 6–60 mois 32

Yémen Ouest (régionTihama)[35]

1996 338 1–5 ans 62,3

CVA : carence en vitamine A ; MOY : moyenne ; E.T : écart-type.

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Corr élatio n: r = 0.5144 6

Vitamine A (µmol/L) = 0,50 258 + 23,092 * Retinol Bind ing Protein (g/L)

0,04 0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20 0,22 0,24 0,26 0,28 0,30 0,32 0,34

Préalbumine (g/L)

0,00,20,40,60,81,01,21,41,61,82,02,22,42,62,83,03,2

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95% confidence

Corr élatio n: r = 0.7881 8

Vitamine A (µmol/L) = - 0,2437 + 8,502 9 * préalbumine (g/L)

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Retinol Bind ing Protein (g/L)

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Corr élatio n: r = 0.7354 0

Préalbumine (g/L) = 0,07 962 + 3,0597 * Retinol Bind ing Protein (g/L)

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Fig. 1. Distribution des valeurs de vitamine A.

ésultats ont été également comparés aux valeurs observées dans’autres pays (Tableau 2).

.3. Dosages de RBP et de préalbumine

La valeur moyenne de RBP est de 0,024 ± 0,009 g/Ln = 150). La valeur minimale est de 0,011 g/L et la valeur maxi-ale est de 0,057 g/L. Dans notre échantillon, 114 enfants des

50 (76 %) ont un taux de RBP inférieur à 0,028 g/L (Tableau 1).La valeur moyenne de préalbumine est de 0,152 ± 0,039 g/L

n = 150) et les valeurs extrêmes sont respectivement 0,075 g/Lour la valeur minimale et 0,318 g/L pour la valeur maxi-ale. Dans notre échantillon, 15 enfants sur 150 (10 %) ont une

oncentration en préalbumine inférieure à 0,10 g/L (Tableau 1).

.4. Relation entre les paramètres biochimiques du statutn vitamine A

Il existe une corrélation positive et significative entre le rétinolirculant et la RBP (r = 0,51, p < 0,05) (Fig. 2A) ainsi qu’entre leétinol circulant et la teneur en préalbumine (r = 0,79, p < 0,05)Fig. 2B). Logiquement, les valeurs de préalbumine sont égale-ent corrélées positivement et de facon significative aux valeurs

e RBP (r = 0,74, p < 0,05) (Fig. 2C).

. Discussion

L’évaluation du statut vitaminique A est une tâche difficile.uatre-vingt-dix pour cent des réserves corporelles de vitamine

étant stockés dans le foie, le dosage hépatique par biopsieerait la méthode de référence permettant d’établir l’existenceu non d’un déficit [36,37], mais elle est impraticable en routine.es méthodes indirectes de type clinique [38–40], histologique

41,42] et biologique [43,44] ont été proposées pour évaluer letatut vitaminique A, mais toutes ces méthodes ne renseignentas sur la valeur précise des réserves corporelles.

Pour citer cet article : Akrour-Aissou C, et al. Carence en vitamine A chezAlgérie. Nutr clin métab (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2013.11

Certaines études suggèrent que le Serum Dose Response testSDR test) peut être un bon indicateur de la CVA infracliniquehez les enfants d’âge préscolaire des pays sous-développés

nuc

ig. 2. Relation entre les différents paramètres biochimiques du statut en vita-ine A.

45]. La cécité nocturne (XN) maternelle est considérée aussiomme un nouveau critère pour déterminer avec exactitude le

un groupe d’enfants sains âgés de 1 à 23 mois de la région de Blida,.002

iveau et la gravité de la CVA au sein d’une population. Ainsi,ne prévalence minimale de XN de 5 % chez ces femmes estonsidérée comme un indicateur de CVA au sein de la population

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6 C. Akrour-Aissou et al. / Nutrition clinique

Fig. 3. Relation entre les teneurs circulantes en vitamine A et le rapport retinol-b

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inding protein (RBP)/transthyrétine. (RBP/préalbumine).

énérale [17,46]. La mesure du taux en vitamine A dans le laitaternel peut également servir d’indicateur pour prédire le sta-

ut vitaminique A de l’enfant nourri exclusivement avec le laitaternel [47].D’autres études rapportent que la RBP est un composé biolo-

ique plus stable que le rétinol et peut constituer un bon substitutour le rétinol sérique pour évaluer le déficit en vitamine A auein des populations [27,32], notamment dans le cadre des pro-rammes du contrôle de CVA à grande échelle dans les régionsauvres. Certains auteurs [48,49] indiquent que la mesure duatio RBP/préalbumine peut être utilisée comme marqueur dea carence en vitamine A et que la valeur seuil minimale de ceapport ≤ 0,3 témoigne d’une carence marginale en vitamine At permet ainsi de distinguer les déficits primaires de la vita-ine A, d’origine alimentaire, des déficits secondaires dus à des

nsuffisances de transport [50]. Mais ce test n’est pas couram-ent utilisé. Dans notre étude, la mesure du ratio RBP/TTR

indiqué que tous les enfants présentaient un rapport ≤ 0,3,ais aucune corrélation significative n’a été observée (r = 0,03,

> 0,05) entre ce rapport et les teneurs circulantes en vitamine (Tableau 1, Fig. 3).Donc, l’utilisation de ce test n’est pas souhaitable pour

’évaluation du statut vitaminique A chez des enfants aussieunes.

Le dosage du rétinol sérique peut être utile pour évaluere statut vitaminique A d’une population. La concentration duétinol sérique est contrôlée par homéostasie et elle n’atteintes valeurs basses que lorsque les réserves de l’organisme sontomplètement effondrées [51]. Par conséquent, le niveau sériquen vitamine A ne constitue pas un bon marqueur précoce dutatut nutritionnel, car les teneurs circulantes en vitamine A’effondreront uniquement s’il existe un épuisement extrêmees réserves. Une concentration de rétinol sérique inférieure

10 �g/dL ou 0,35 �mol/L est indicatrice d’un déficit hépa-ique en vitamine A [51]. Par ailleurs, le rétinol est étroitementié à la concentration sanguine en RBP et en préalbumine

Pour citer cet article : Akrour-Aissou C, et al. Carence en vitamine A chezAlgérie. Nutr clin métab (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2013.11

52,53].Nous noterons qu’il nous a été difficile de comparer nos

ésultats aux résultats d’autres études en raison de la tranche

qde

et métabolisme xxx (2014) xxx–xxx

’âge des enfants (1–23 mois révolus) où peu d’études ont étéenées à travers le monde sur cette catégorie d’âge d’enfants.a valeur moyenne du rétinol sérique (1,049 ± 0,422 �mol/L)st en dessus des valeurs moyennes de certains pays Africainst Asiatiques (Tableau 2). De même, le taux 19 % de prévalencee la carence en vitamine A dans notre échantillon est supé-ieur au seuil (15 %) fixé et révisé par l’IVACG [46]. Se situantans l’intervalle [10 %–20 %[, il correspond à la présence d’uneVA modérée selon le classement des niveaux de significativitée la CVA en santé publique chez les enfants d’âge préscolaire6–71 mois) [16,46].

Au vu de ces résultats (prévalence de la CVA : 19 %, préva-ence du déficit en protéines transporteuses : 76 % pour la RBPt 10 % pour la préalbumine), on est en droit de se demander si’hypovitaminose A est due à un problème de transport causéar un déficit en protéines transporteuses.

En effet, les principales protéines spécifiques qui ache-inent le rétinol jusqu’aux sites de stockage ou sites d’action,

ont les RBPs sériques ou cytoplasmiques. Et, selon la litté-ature [54], 95,5 % du rétinol sérique circule sous forme d’unomplexe rétinol-RBP-préalbumine. La liaison de la préalbu-ine avec la RBP stabilise le complexe formé et le protège de

a filtration glomérulaire [52]. Dans notre étude, le déficit enrotéines transporteuses semblerait être un facteur de risque de’hypovitaminose A, d’autant que des corrélations positives etignificatives ont été trouvées entre le rétinol et la RBP (r = 0,51,

< 0,05) et entre le rétinol et la préalbumine (r = 0,79, p < 0,05).e même, une corrélation positive et significative est observée

ntre la RBP et la préalbumine (r = 0,74, p < 0,05). Cependant, lauestion qui se pose : est-ce que le déficit en protéines transpor-euses est occasionné par une anomalie de synthèse protéique,u par l’état nutritionnel ?

Les facteurs influant sur la synthèse des protéines transpor-euses (RBPs) n’ont pas été étudiés. On sait seulement que laynthèse de la RBP est hépatique et dépend de la présence deinc [55,56]. En Algérie, les données disponibles sur le sta-ut en zinc sont fragmentaires et non concluantes. On souligneussi que la synthèse des protéines viscérales n’est pas affectéear l’inflammation [57] car le dosage de la CRP de demi-ie biologique de 6 heures, considérée comme témoin précocemoins de 24 heures) d’une inflammation aiguë, a révélé que les50 enfants étudiés ne présentaient aucun syndrome inflamma-oire (CRP < 10 mg/L).

Concernant l’évaluation de l’état nutritionnel, l’approche lalus récente fait appel au groupe des protéines viscérales syn-hétisées par le foie avec une demi-vie biologique plus rapideue l’albumine (t1/2 = 20 jours) [58]. Ces protéines sont la trans-errine (t1/2 = 8 jours), la préalbumine (t1/2 = 2 jours) et la RBPt1/2 = 12 heures). Elles sont considérées comme des marqueursensibles et précoces de la malnutrition protéino-énergétiquenapparente sur le plan clinique et peuvent nous permettre’identifier les fluctuations rapides du statut nutritionnel. Dansotre étude 76 % des enfants sont déficitaires en RBP, cette dimi-

un groupe d’enfants sains âgés de 1 à 23 mois de la région de Blida,.002

ue celle de la préalbumine, où seulement 10 % des enfants sontéficitaires en préalbumine, ce qui suggère que ces enfants sontn présence d’une malnutrition légère.

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C. Akrour-Aissou et al. / Nutrition cl

. Conclusion

Les résultats de l’étude suggèrent que, même dans la zone étu-iée du Nord de l’Algérie, les CVA sont fréquentes. Cependant,e déficit en protéines transporteuses de la vitamine A, en relationrobable avec des malnutritions modérées, peut être un facteuronfondant. Pour remédier aux CVA, il conviendrait de mettren œuvre une politique d’éducation nutritionnelle, d’autant quees produits alimentaires riches en caroténoïdes provitaminiques

sont largement disponibles en Algérie. La supplémentation,uant à elle ne peut que présenter un intérêt chez les enfants dont’état nutritionnel est défectueux ou vivant dans des zones où lesroduits alimentaires riches en vitamine A et ou en caroténoïdesrovitaminiques A sont rares.

Enfin, l’état actuel des connaissances ne permet pas de pré-oniser une politique de supplémentation systématique de laotalité des enfants algériens en vitamine A.

éclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

emerciements

Nous tenons à remercier les équipes médicales et paramédi-ales du service de pédiatrie de l’hôpital Ben Boulaid de Blida,’équipe du laboratoire Mère–Enfant de l’hôpital Béni Messous’Alger pour leur aide dans la réalisation de ce travail ainsi quees sujets de l’étude pour leur participation. Nos remerciementsont également à l’équipe du laboratoire de biochimie métabo-ique et cellulaire de l’hôpital Bichat de Paris pour l’assistance

atérielle et technique.

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