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Nous nous en félicitons pour le plus grand bien du sport nautique et de la prospérité de notre ville. LA FÊTE DU GOLF-CLUB. Ainsi que nous l'avions dit, la fête annuelle du Golf-Club qui a eu lieu, avant-hier soir, dans les superbes sa- lons du Casino Municipal a obtenu le plus vif succès. Un dîner précédait le bal. Remarqué en différentes tables : S. A. 1. le grand-duc Michel et Mme da comtesse de Torby; S.A.R. le grand- duc de Mecklembourg-Schwérin ; M. et Mme Brindlc; M. E. Donner; M. et Mme E. Portés; Mme et Mlle Temper- tey; baronne Jacques de Gnnsbourg; M. L. Neumann; M. Gérald Paget; Mme Tennent; Prince Ghika; prince Kinsky; lord Knaresborough ; Mlle de Saint-Sauveur; comte Jean Pastré; Mme Walker; M. Fitzherbert ; M. du Breuil de Saint-Germain; Mme et Mlle Spreckels; M. lirantingham ; M. Iioege; M. Harry Molvillc; lord et lady Kin- noul; comte et comtesse Kzewasky; M. et Mme Lazcnby; M. Reid Walker; M. Bernard Desouches; comte de la Ro- chefoucauld; M. René Lacour; M. Fé- lix Gazagnaire ; M. et Mme Shelton, etc. Assistaient en outre au bal, où l'on notait de ravissantes toilettes : S. A. I. la grande-duchesse de Mec- klembourg-Schwï'riii ; M. et Mme André Capron; princesse de Holicnlohe; M. Massa, de Monaco, etc. Un souper très animé clôtura cette brillante fCte mondaine. Il était présidé par S. A. I. le grand-duc Michel de Russie et S. A. R. le grand-duc de Mec- klembourg-Schwérin. Au CASINO MUNICIPAL. La séance donnée au Casino Muni- cipal par Berlin, l'inimitable transfor- miste a été en même temps qu'une joie, un étonnement prodigieux. Ses change- ments de costumes d'une instantanéité inconcevalbe qui le font passer en quel- ques rapides instants d'un épais tour- lourou aux bottes lourdes, à l'élégan- ce exquise d'une diva renommée du ca- fé-concert, avec tous les détails que comporte une toilette splendide, et cela répété nombre de fois, constitue un spectacle des plus surprenants. Ce n'est pourtant pas tout; l'appa- rence extérieure des personnages n'est pas seule obtenue, c'est, en même temps la voix des artistes, les gestes, des minauderies des grandes cascadeu- ses delà rampe des Music-Hall. Il faut le dire : c'est absolument de l'art que ce rendu fidèle qui fait qu'un seul ar- tiste vous donne sensation complète d'entendre après Anna Thibaud ouMis- •_ tiiijfJiell, Mavol. Polin ou Dranem, et ip—••••VanMi, Hvec iviifc) types tunirane icura •tics, c'est parfait, tlne scène de ventri- loquie qui termine est d'une drôlerie à faire tordre. C'est un spectacle étourdissant qu'on doit voir, mais qu'on veut revoir lors- qu'on l'a déjà vu. La matinée qui sera donnée par Ber- tin, au Casino Municipal, demain sa- medi 25, s'annonce comme un gros succès. Les places s'arrachent. MESSE DE REQUIEM. Une messe à la mémoire de Mme Fou- ché de Careil, présidente de l'oeuvre de la Croix Rouge française, décédée de- puis Irois mois, sera dite, demain ma- tin samedi, à 10 heures, en l'église de Notre-Dame de Bon-Voyage. La section FEUILLETON DU LITTORAL Le Sorcier Noir Gtrand roman, in.ed.it par FKIMRIC VALADE « Je puis me regarder sans rougir, et c'est parce qu'il en est ainsi, ma chère femme ai- mée, que j'ai tenu à vous écrire. Quand re- viendrait-jc ? Je l'ignore. Mais je voudrais déjà être auprès de vous, car si vous nie per- mettiez de parler, il me semble que je saurais trouver des mots pour vous ramenez dans mes bras. « Gmbrasscz pour moi notre fils. Son jeune front innocent peut recevoir le baiser d'un père qui a conservé le droit de lui donner des leçons d'honneur, parce qu'il n'a pas cessé et ne cessera jamais d'être un homme d'hon- neur, « Quant à vous, Anne-Marie, ne vous hâtez pas de déchirer pour toujours le livre de no- tre vie heureuse. Croyez-moi ! Quelque lu- mière soudaine viendra dissiper les ténèbres présentes. Vous vous apercevrez queseul un mauvais songe a hanté votre esprit, et vous me tendrez la main, avec votre beau sourire d'honnête femme et d'épouse con- fiante. Je vous aime ! Et je ne vous le dirais pas, si vous aviez raison de ne pas vouloir enten- dre ces mots tomber de mes lèvres. u Louis D'ESTKADE. « Devant cette lettre, qui augmenta sa peine, tout en lui causant une indicible joie, la com- tesse d'Estrade sentit s'évanouir toutes ses de Cannes assistera à cette cérémonie commémorative. CONTRIBUTIONS INDIRECTES. Notre concitoyen, M. Philip, inspec- teur des contributions directes a Nice, est inscrit au tableau d'avancement pour le grade de directeur. Pour le grade de contrôleur princi- pal hors classe ; M. Delpech, contrô- leur principal a Cannes. Toutes nos félicitations à ces dévoués fonctionnnaires. OBSÈQUES. Ce matin, à 9 heures et demie, ont eu lieu les obsèques du regretté M. Léo- pold Marlichon, horticulteur, chevalier de la Légion d'honneur, ancien con- seiller municipal, dont nous avons an- noncé le décès, hier. Le deuil était conduit par le fils, le frère et le beau-frère du défunt. Une foule nombreuse etrecueilliesui- vait le cortège funèbre au milieu de la- quelle se. trouvaient les membres du Cercle du Progrès de la Rooca, dont le défunt faisait partie, et dont il fut long- temps président, avec son drapeau voi- de crêpe. L'inhumation a eu lieu dans un ca- veau de famille, aucimetière du Grand- Jàs. Nous renouvelons à la famille en deuil, les sentiments émus de nos bien vives condoléances. I,e liiniera-llijou guide illustré de toutes les stations de la Côte d'Azur, est le plus complet, le plus pratique, le plus luxueux et le moins citer de tous les guides. En vente partout. Prix : l franc. Tin AUX PIGEONS DE CANNES-LA ROCCA. Résultats du jeudi 23 février : Etaient présents : S. A. R. le Prince Gennaro de Bourbon; S. A. R. le prince Philippe de Bourbon; S. A. H. le Prince Gabriel de Bourbon; M. Pissis-Labois- sière; M. Léon Deloy; M. Charles Par- rot; M. Lebon; AI. Martel; MM. de Léché. Poule d'essai, 3pigeons à 25 m. En- trée : 10 fr., gagnée et partagée par LL. AA. UH. les princes Philippe et Gennaro, tuant 4/5. Prix des Orangers (1 souvenir offert par la direction), 7 pigeons à 26 ni. Entrée : 20 francs, gagnée par S. A. R. •le prince Gennaro 5/7; 2% S. A. R. le prince Philippe 4/7; 3", Pissis Labois- sière 4/7. Poules réglementaires (3 pigeons à 27 mètres). Première poule gagnée et partagée par M. Deloy 3/3, et le prince Genna- neuxicme'pouie gagnée et partagée par M. Deloy 3/3, et le Prince Genna- ro 3/3. Doublé à 22 mètres : S. A. R. le prince Gennaro, 3/4. Poule au Bail Trapp. Gagnant : M. Deloy, 3/4. Ces jours-ci, S. A. R. le comte de Caserta; S. A. R. le Prince Gennaro; M. Villemuzeault; M. Jandron; AI. Vin- cent, etc, se sont disputé des poules brillantes. DE MONACO-MONTE-CARLO. Aujourd'hui, vendredi 24 février : A midi, Tir aux Pigeons: Prix Schian- nini (distance fixe), 1.000 francs. A 2 h. J-, Concert au Casino par le Septuor. hésitations, et elle adressa à Gaspard Schu. macker le mot que nous connaissons, avec la conviction que cet homme si peu semblable aux autres s'empresserait d'accourir. Que lui dirait-il ? Quel conseil lui apporterait-il ? Avec toute sa science, toute sa finesse, il ne l'empêcherait pas d'avoir juré, par le souve- nir de sa mère au tombeau, et elle ne voyait pas comment elle pourrait être déliée de ce Serment fatal, sous le poids duquel elle de- meurait comme écrasée. Ah p ourquoi n'avait-ellc pas eu la force de ne pas céder à une folle et néfaste curio- sité ! XXXIX GKI1.LI RACONTE UNE HISTOIRE Laissons pour un moment Anne-Marie dans l'attente du Sorcier Noir, et comme il nous faut suivre, à mesure que notre récit se développe, les diverses actions de nos multi- ples personnages, retournons vers la rue de Ménilmontant, dans ce petit centre Italien si actif où se préparait silencieusement l'reuvre des conspirateurs. Tibaldi avait bien étéinformé qu'un des deux hommes dont il avait été le guide précé- demment allait venir le trouver et lui appor- ter des indications pour le coup qui devait avoir lieu trois semaines plus tard, mais, au contraire de ce qui se passait d'ordinaire, on ne lui avait fait connaître ni le nom de l'en- voyé, ni la date et l'heure de son arrivée. Généralement, c'est ce qu'on faisait. En principe, on ne se menait de personne, mais la nature humaine est faible, et il est difficile de descendre dans les consciences. D'autre part, on savait nombreux et per- fides les pièges de la police. A 3 heures, au Palais des Beaox- Arts ; L'Age d'Or, pantomime en 1 acte, mêlée de danses de A. Villette, musique de A. Chantrier. Le Pantalon de la Baronne., comédie en 1 acte de AI. de Féraudy. A 4 heures !, salle de musique du Casino, Concert Louis Garnie : 1. Samson et Dalila (Sélection de Luigini), Saint-Saëns, (solistes : MM. Iiey et Vignal) ; 2. Clos tapaupière, !>cr- ceuse, Gonnod, (violon solo : AI. Ziligé- ra); ,'f. Aubade n" 1, Lalo; 4. lions le Joueur île Flûte, L. Garnie (Danse des Poupées); 5. Fantaisie pour harpe, St- Saëns (Aille Rostagni); 6. Les Amouret- tes, valse, Gung'l. Ce soir, à 9 heures |, Concert de gala donné par Mme Marcelle Doria, cantatrice; M. Reynaud Durot, avec le concours de l'orchestre Louis Ganne. j Au programme : ! 1. Symphonie (La Surprise), Haydn; j 2. a) Les Iloses d'ispahan, G. Fauré; b) Peut-être, Saint-Saëns (Aime Marcelle Doria); 3. a) Nocturne en mi bémol pour violon, Chopin; h) Gavotte pour violon, Gossec , (AI. R. Durot); 4. a) Amour que veux-tu de moi ? Lulli; b) Sérénade, R. Strauss (Mlle Marcelle Doria) 5. Les Toréailors (Carmen) Ri- zet. Au piano : AI. Yvain. * * * Au théâtre. La deuxième repré- sentation des Noces de Figaro, le déli- cieux opéra-comique de Alozart, qui réunissait, hier, au théâtre de Alonte- Cnrlo, une foule des plus élégantes et où, à côté de Mme Marthe Régnier, adorable interprète de Chérubin, Mines Julia Guiraudon, \Vilaume-Laml>ert et MAI. Dangès et Allard, obtinrent un éclatant succès, aura lieu demain soir samedi, à 8 heures J-, avec la même distribution d'élite. Avis. Deux entr'actes dans la soi- rée, après le 2* et le 3' acte. — Dimanche 26, en matinée, à 2 h. \, Don Quichotte; mardi 28, en soirée, troisième représentation des Noces de Figaro. — Jeudi prochain, 2 mars, sera don- née la première représentation d'Yuan le Terrible, l'oeuvre nouvelle de M. Raoul Gunshourg. *** Arrivés à l'hôtel Métropole : M. Jacques Henncssy; M. et Aime Emile liorchardt ; M. et Aime Max Levy ; Al. Lupton; AI. Jules Neumann; AI. et Aime Alfred Singer; AI. C. de Herz; AI. Rudolf Fisher; M. et Mme Stem; Mme Henry Gévy; Aime Dushell; AI. et Aime Edouard Urhou ; AI. de Abatti ;Alrs Crai- gié; Air et Mrs Watson; AI. Gersert; Air Guy Temple; M. et Aline A. W. Harvey; Mme Paula Câlin; Aline Rosa Chou; Maw, tanitttoiWJ .isUto-'nfih; D1 Aîm"e Cockburn Hood; M. et Mme Herzig ; Mme Aurel Baloup et son fils; Al. et Mme Autïarth; AI. Aluller; Mr et Mrs John Sinilhers; Mrs Colsbon. HOTEL DES PALMIERS ET DES PRINCES Vn« unique iur Ici llei et l'Eitfrel. CHIUQH centrale.— Confort moderne— Quvirt du i" Octobre •- i" lui». E. UEOKCtKS propriétaire Par suite de l'abondance des matiè- res, nous renvoyons à demain la criti- que du Concert Hnbermann. Régina Hôtel Beznascon 500 chambres avec eau chauiic et lioide. 150 salles de bains. Dernier luxe et confort. J. M. BKXNASCON, propriétaire. AIX-LES-BAINS 7731 ITOS FÊTES CARNAVAL D'ENFANTS En conséquence, on estimait qu'on ne prendrait jamais de assez précautions contre les découvertes ou les défaillances possibles. Ceci étant admis, nul ne trouvait mauvais d'être soumis, le cas échéant, à une sorte de très étroite inquisition, ne lui permettant pas de dissimuler l'emploi d'une de ses heu- res, pendant qu'il était en mission. Il aurait dû en être ainsi pour GrîHi. Mais le hasard voulut que des nouvelles importantes d'Italie arrivèrent soudaine- ment à Londres, et apportant au comité un redoublement de travail, firent omettre quel- ques-unes des précautions habituelles. D'ailleurs, on avait confiance en Grilli. II était venu avec une recommandation de La Farina, qui le représentait comme un gar- çon sûr, fidèle et dévoué. C'est ainsi que l'Italien jouissait d'une li- berté relative et avait pu dissimuler sans dan- ger une partie de l'emploi de son temps. On sait quel usage il en avait fait. Nous l'avons laissé causant avec le Corse Alessandri, et dispose à trahir ses amis pour une somme d'argent. Il est inutile que nous reproduisions ici une conversation dont les incidents qui vont sui- vre nous indiqueront suffisamment la portée et les conséquences. Grilli portait une correspondance de Lon- dres, dans un solide petit portefeuille que fermait une serrure minuscule, mais compli- quée, dont une clef se trouvait à Paris entre les mains d'un homme qu'il ne connaissait pas, tandis que l'autre clef demeurait tou- jours entre celles de Avazzini. Alessandri regarda la serrure. Il lui parut qu'il était impossible de l'ou- vrir sans la fausser. Aussi rendit-il le portefeuille ;\ Grilli, Donc hier, c'était le Carnaval d'en- fants. Le Casino Municipal avait, pour cet- te fête, revcHu ses plus beaux atours. Le représentant du Littoral, bien que démuni de toute espèce de carte par la grâce de M. Gillette, soucieux de faire à nos fêtes hivernales, une pu- blicité utile, et de renseigner ses fidè- les abonnés et lecteurs, .se présenta au contrôle, et sortant une pièce de deux francs à -l'effigie de la République, re- çut en échange un bout de papier dont voici la reproduction : COMITÉ DKS FÊTES DE CANNES CARNAVAL D'ENFANTS JEUDI 23 FKVRIEIÎ 1911 Au Casino Municipal Entrée : 2 francs —o— N u 12 Ce ticket devra être, présenté à toute réquisition. Muni de ce précieux coupe-file, notre rédacteur put enfin, en toute liberté, remplir sa mission. Avant l'arrivée des bébés Dans l'après-midi, dès une heure, la foule se porte devant le Casino Muni- cipal, pour voir les bébés qui vont pren- dre part au Carnaval d'enfants. Nous sommes là, pour enregistrer au hasard du crayon, -les arrivants, à me- sure qu'ils se pésentent, et nous notons: La toute gracieuse, Mlle Marguerite Barre, en Chaperon rouge. — Joseph Holli et Mile Hermine Rolli, de l'hôtel Union Suisse, en costumes Lu- cernois IS/JO. Le charmant Albert Scaroni, en pierrot satin bleu. La gracieuse Mlle Siddy Mourre, en toréadaor. —• Marie-Louise Angladc,gentille Japo- naise. — René Gancia, Lys délicieux. —• Geneviève Martincourt, zélandaise remarquable. — Délicieuse fée, la jeune Joséphine Grillot, de Nice. — Rosa Aletti et Charlotte Aletti, la première en bouquetière, et la seconde en pêcheuse Napolitaine. Costumes finis et riches. — Léopold et Auguste Bacchialone, en clowns délicieux. — Jacques et André Guichard, remar- qués en Pierrots salin blanc çt rouge. "pierretle. — La gracieuse Malhelin Madeleine, en exquise Colombinc satin rosé. — Les charmants enfants Russell, Margaria et Dorothée, en clowns roaes. — Jean Dragone, en Mnyol, et Charlot- te Laugier en Mayoline, costumes des plus réussis. Feront de véritables artistes. — Yves Marchand, se présente sous les airs conquérants d'un Napoléon I" ac- compli. — Eugène Li-guen, en avocat, et Clai- rette Legucn, en cantinit-re, font sensa- tion. — Très réussi, le tout mignon De Quer- cy, en aéroplane gaze rosé. — Simonne Rube\ engentil costume Renaissance, est admirée. — Robert Couturier, charmant petit ar- lequin. — Louise Rougeron, très gracieuse en son ioli costume dt>folie satin rosé et bleu. — Au premier coup, nous serions brûlés, . dit-il. Il vaut mieux que vous remettiez le j tout à la personne qui al'une des clefs. Quand il le faudra, nous retrouverons les papiers chez elle. D'autre part, ayant la confiance des chefs, chargé par eux d'une mission délicate, vous serez certainement admis aux concilia- bules devant précéder ce fameux coup, dont vous avez entendu parler, mais que vous ne connaissez pas encore. Tout ira ainsi pour le I mieux. L'important sera de nous voir, j — Pas tous les jours ! fit Grilli. î — Naturellement ! Une ou deux fois par semaine, au plus ! — C'est une chose difficile. — Pas du tout !... Tenez ! dans deux jours, vous irez vous promener sur le Pont-Neuf, de manière à être devant la statue du roi Henri-IV, à trois heures de l'après-midi... Jo passerai... Vous n'aurez qu'à me suivre... Si; par hasard, vous soupçonnez un danger, éter- nuez quand je serai près de vous... je sauâri que vous ne pouvez pas me rejoindre... Si j'aperçois dans les environs une physiono- mie suspecte, je sifflerai en passant... Et vous vous en irez d'un autre côt6... Dans ce cas, nous nous retrouverions le lendemain, à la même heure, mais au pied de l'obélisque, sur la place de la Concorde. Grilli répéta les indications du policier.afin de s'assurer qu'il avait bien compris. — C'est cela ! dit Alecssandri. Je vous assuro, mon garçon, qu'on fera quelque chose de vous. L'Italien, au moment de s'éloigner, avait la mine d'un homme qui voudrait poser une question et qui n'ose pas le faire. c Alessandri s'en aperçut. — Qu'y a-t-il ? demanda-t-i!. Il y a... — Marie Millet, charmante à ravir, en pierrot satin bleu, boutons et collerette ce- rise. — Suzanne Rosier, folie charmante en satin bleu pAlc. Le mignon Raymond Gautifcr, en avocat, sa cause est gagnée. — Charmants au possible, Edmond Mo- linard, en clown satin rosé, et Jean Moli- nard, en clown satin bleu. — Le mignon Jean Raybaud, en clown satin bleu pale. — AdmiablKs, les enfants Matteo et Georges Saporlas, en riches costumes hol- lonHais. — Antoine Ruppert, délicieux petit clown satin blanc, bleu ciel, gentil à cro- quer. — Admirée Lucienne Julien, en cos- tume de riche espagnole. — Liaa Forneri, est une clownesse re- marquable, satin bleu pâle. — Girard Salviel défile crânement en costume de spahis. — Maurice Voletti, pierrot satin bleu et rosé. — Pierrette Maglière est une clownesse charmante, — Lucette Coustillier, charmante pier- rette. — Raymond Blot, ravissant dans son joli costume napolitain. — Marie et Anna Conte en Carmen réus- sies. — Pégliasco Henriette, charmante bou- quetière. — René et Jeannine Marcou, charmunls tyroliens. — Appoline Schneider est une Carmen ravissante. — Alexis Périsse, est un tirailleur qui ira loin. — Julien Chauve est un charmant, petit turco. — Marie Torrizani, ravissant costume pâtissière satin blano. — René Landrouse, clown remarquable saUn rosé et blanc. — Antonia Perrissol, charmante Mar- guerite. — Est-il joli ce petit lapin blanc, le mignon Gabriel Meiffret. Sa gentille soeur Joséphine et leur gracieuse compagne Lu- cette Martin, en poussins salin rosé. — Claire Légué, jolie petite folie, satin rosé et bleu pâle. — Très appréciés, Jean et Alexandre Rey en toréadors. — Los gentilles Georgette et Paillette Baroet, portent à ravir de riches costumes hollandais. — Daniel BarccM, est un mignon petit pécheur napolitain. — Louis Equi est ravissant, sous son joli costume de pierrot, satin bleu pâle étoile. _ T- .Mignonne Marguerite Hevraud, remarquable fnlip sntin bleu pfllo pelleté. — André Androuse très remarqué dans son joli costume. — Lcnmetle ï^nrrlan, oWm nn t Chape- ron rouge, satin, costume réussi, — Denise Alziari, arlésienne réussie. — Antoine Aragon et Marcel Bardi, charmants, en clown et pierrot satin bleu pâle. — Irène Fournier, délicieuse bergère Watt eau. — Marie et Jeanne Trocelli, délicieux bébés salin rosi' pailleté. _— Klienne Ghibaiido, charmant clown satin bleu pâle pailleté. — Roger Litnitaud, joli petit pierrot sa- tin bleu pailleté. — Laurent Crabalona, a fière allure sous son joli costume Henri II. — Jeanne Consolât, riche costume ja- ponaise. — Hélène Chabert, ravissante on riche costume espagnole. — Voyons ! parlez !... Nous sommes dc3 amis, à présent... Nous n'avons jamais ac- compagné, c'est vrai, le pure Ventura, quand il conduisait des Anglais à Pompéï. ajouta- t-il en riant. Mais ça ne fait rien ! Nous nous entendons tout de même parfaitement. Par- lez ! — Eh ! bien !... Il y a ... Ce que vous m'a- vez dit... Cet argent... Vous savez ? — Ah ! j'y suis ! s'écria le Corse. Ce qu'on vous donnera pour vos services !... Parfaite- ment, mon brave Grilli ! C'est une question qui sera réglée immédiatement. J'en parlerai dès aujourd'hui a mon chef... Et, après-de- main, quand nous nous retrouverons, sur le Pont-Neuf, je vous dirai ce qu'on vous don- nera. Bien entendu, le prix dépend des rensei- gnements. Je comprends. — Si vous nous apportez la nouvelle qu'on veut tuer l'empereur, ça vaudrait dix mille francs pour le moins, Les yeux de Grilli brillèrent de convoitise. — Je vous raconterai tout ce que je saurai dit-il. ' J'y compte ! répondit Alessandri. Ah 1 ajouta-t-il, au moment où l'Italien allait sor- tir, n'oubliez pas de me procurer des indica- tions sur cette vieille femme dont vous m'a- vez dit un mot tout à l'heure. — Gaétana Boldini ? — C'est cela !... Gaétana Boldini. — J'en aurai par Tibaldi. — Merci. Grilli s'éloigna, tandis qu'Alessandri, sûr enfin de tenir le bonbout, se frottait les mains avec satisfaction, en disant : -— Si M. Piétri ne me fait pas des compli- ments, c'est qu'il sera difficile. (4 smvre).

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Nous nous en félicitons pour le plusgrand bien du sport nautique et de laprospérité de notre ville.

LA FÊTE DU GOLF-CLUB.

Ainsi que nous l'avions dit, la fêteannuelle du Golf-Club qui a eu lieu,avant-hier soir, dans les superbes sa-lons du Casino Municipal a obtenu leplus vif succès.

Un dîner précédait le bal.Remarqué en différentes tables :S. A. 1. le grand-duc Michel et Mme

da comtesse de Torby; S.A.R. le grand-duc de Mecklembourg-Schwérin ; M.et Mme Brindlc; M. E. Donner; M. etMme E. Portés; Mme et Mlle Temper-tey; baronne Jacques de Gnnsbourg;M. L. Neumann; M. Gérald Paget;Mme Tennent; Prince Ghika; princeKinsky; lord Knaresborough ; Mlle deSaint-Sauveur; comte Jean Pastré;Mme Walker; M. Fitzherbert ; M. duBreuil de Saint-Germain; Mme et MlleSpreckels; M. lirantingham ; M. Iiœge;M. Harry Molvillc; lord et lady Kin-noul; comte et comtesse Kzewasky; M.et Mme Lazcnby; M. Reid Walker; M.Bernard Desouches; comte de la Ro-chefoucauld; M. René Lacour; M. Fé-lix Gazagnaire ; M. et Mme Shelton, etc.

Assistaient en outre au bal, où l'onnotait de ravissantes toilettes :

S. A. I. la grande-duchesse de Mec-klembourg-Schwï'riii ; M. et Mme AndréCapron; princesse de Holicnlohe; M.Massa, de Monaco, etc.

Un souper très animé clôtura cettebrillante fCte mondaine. Il était présidépar S. A. I. le grand-duc Michel deRussie et S. A. R. le grand-duc de Mec-klembourg-Schwérin.

Au CASINO MUNICIPAL.

La séance donnée au Casino Muni-cipal par Berlin, l'inimitable transfor-miste a été en même temps qu'une joie,un étonnement prodigieux. Ses change-ments de costumes d'une instantanéitéinconcevalbe qui le font passer en quel-ques rapides instants d'un épais tour-lourou aux bottes lourdes, à l'élégan-ce exquise d'une diva renommée du ca-fé-concert, avec tous les détails quecomporte une toilette splendide, et celarépété nombre de fois, constitue unspectacle des plus surprenants.

Ce n'est pourtant pas tout; l'appa-rence extérieure des personnages n'estpas seule obtenue, c'est, en mêmetemps la voix des artistes, les gestes,des minauderies des grandes cascadeu-ses delà rampe des Music-Hall. Il fautle dire : c'est absolument de l'art quece rendu fidèle qui fait qu'un seul ar-tiste vous donne sensation complèted'entendre après Anna Thibaud ou Mis-

•_ tiiijfJiell, Mavol. Polin ou Dranem, etip—••••VanMi, Hvec iviifc) types tu nirane icura

•tics, c'est parfait, tlne scène de ventri-loquie qui termine est d'une drôlerieà faire tordre.

C'est un spectacle étourdissant qu'ondoit voir, mais qu'on veut revoir lors-qu'on l'a déjà vu.

La matinée qui sera donnée par Ber-tin, au Casino Municipal, demain sa-medi 25, s'annonce comme un grossuccès. Les places s'arrachent.

MESSE DE REQUIEM.

Une messe à la mémoire de Mme Fou-ché de Careil, présidente de l'œuvre dela Croix Rouge française, décédée de-puis Irois mois, sera dite, demain ma-tin samedi, à 10 heures, en l'église deNotre-Dame de Bon-Voyage. La section

FEUILLETON DU LITTORAL

Le Sorcier NoirGtrand roman, in.ed.it

par FKIMRIC VALADE

« Je puis me regarder sans rougir, et c'estparce qu'il en est ainsi, ma chère femme ai-mée, que j'ai tenu à vous écrire. Quand re-viendrait-jc ? Je l'ignore. Mais je voudraisdéjà être auprès de vous, car si vous nie per-mettiez de parler, il me semble que je sauraistrouver des mots pour vous ramenez dansmes bras.

« Gmbrasscz pour moi notre fils. Son jeunefront innocent peut recevoir le baiser d'unpère qui a conservé le droit de lui donner desleçons d'honneur, parce qu'il n'a pas cesséet ne cessera jamais d'être un homme d'hon-neur,

« Quant à vous, Anne-Marie, ne vous hâtezpas de déchirer pour toujours le livre de no-tre vie heureuse. Croyez-moi ! Quelque lu-mière soudaine viendra dissiper les ténèbresprésentes. Vous vous apercevrez que seulun mauvais songe a hanté votre esprit, etvous me tendrez la main, avec votre beausourire d'honnête femme et d'épouse con-fiante.

Je vous aime ! Et je ne vous le dirais pas,si vous aviez raison de ne pas vouloir enten-dre ces mots tomber de mes lèvres.

u Louis D'ESTKADE. «Devant cette lettre, qui augmenta sa peine,

tout en lui causant une indicible joie, la com-tesse d'Estrade sentit s'évanouir toutes ses

de Cannes assistera à cette cérémoniecommémorative.

CONTRIBUTIONS INDIRECTES.

Notre concitoyen, M. Philip, inspec-teur des contributions directes a Nice,est inscrit au tableau d'avancementpour le grade de directeur.

Pour le grade de contrôleur princi-pal hors classe ; M. Delpech, contrô-leur principal a Cannes.

Toutes nos félicitations à ces dévouésfonctionnnaires.

OBSÈQUES.

Ce matin, à 9 heures et demie, onteu lieu les obsèques du regretté M. Léo-pold Marlichon, horticulteur, chevalierde la Légion d'honneur, ancien con-seiller municipal, dont nous avons an-noncé le décès, hier.

Le deuil était conduit par le fils, lefrère et le beau-frère du défunt.

Une foule nombreuse et recueillie sui-vait le cortège funèbre au milieu de la-quelle se. trouvaient les membres duCercle du Progrès de la Rooca, dont ledéfunt faisait partie, et dont il fut long-temps président, avec son drapeau voi-lé de crêpe.

L'inhumation a eu lieu dans un ca-veau de famille, au cimetière du Grand-Jàs.

Nous renouvelons à la famille endeuil, les sentiments émus de nos bienvives condoléances.

I,e liiniera-llijou guide illustré detoutes les stations de la Côte d'Azur,est le plus complet, le plus pratique,le plus luxueux et le moins citer de tousles guides.

En vente partout. Prix : l franc.

Tin AUX PIGEONS DE CANNES-LA ROCCA.

Résultats du jeudi 23 février :Etaient présents : S. A. R. le Prince

Gennaro de Bourbon; S. A. R. le princePhilippe de Bourbon; S. A. H. le PrinceGabriel de Bourbon; M. Pissis-Labois-sière; M. Léon Deloy; M. Charles Par-rot; M. Lebon; AI. Martel; MM. deLéché.

Poule d'essai, 3 pigeons à 25 m. En-trée : 10 fr., gagnée et partagée parLL. AA. UH. les princes Philippe etGennaro, tuant 4/5.

Prix des Orangers (1 souvenir offertpar la direction), 7 pigeons à 26 ni.Entrée : 20 francs, gagnée par S. A. R.•le prince Gennaro 5/7; 2% S. A. R. leprince Philippe 4 /7 ; 3", Pissis Labois-sière 4/7.

Poules réglementaires (3 pigeons à27 mètres).

Première poule gagnée et partagéepar M. Deloy 3/3, et le prince Genna-

neuxicme'pouie gagnée et partagéepar M. Deloy 3/3, et le Prince Genna-ro 3/3.

Doublé à 22 mètres : S. A. R. leprince Gennaro, 3/4.

Poule au Bail Trapp. Gagnant : M.Deloy, 3/4.

Ces jours-ci, S. A. R. le comte deCaserta; S. A. R. le Prince Gennaro;M. Villemuzeault; M. Jandron; AI. Vin-cent, etc, se sont disputé des poulesbrillantes.

DE MONACO-MONTE-CARLO.

Aujourd'hui, vendredi 24 février :A midi, Tir aux Pigeons: Prix Schian-

nini (distance fixe), 1.000 francs.A 2 h. J-, Concert au Casino par le

Septuor.

hésitations, et elle adressa à Gaspard Schu.macker le mot que nous connaissons, avec laconviction que cet homme si peu semblableaux autres s'empresserait d'accourir.

Que lui dirait-il ?Quel conseil lui apporterait-il ?Avec toute sa science, toute sa finesse, il ne

l'empêcherait pas d'avoir juré, par le souve-nir de sa mère au tombeau, et elle ne voyaitpas comment elle pourrait être déliée de ceSerment fatal, sous le poids duquel elle de-meurait comme écrasée.

Ah p ourquoi n'avait-ellc pas eu la forcede ne pas céder à une folle et néfaste curio-sité !

XXXIX

GKI1.LI RACONTE UNE HISTOIRE

Laissons pour un moment Anne-Mariedans l'attente du Sorcier Noir, et comme ilnous faut suivre, à mesure que notre récit sedéveloppe, les diverses actions de nos multi-ples personnages, retournons vers la rue deMénilmontant, dans ce petit centre Italien siactif où se préparait silencieusement l'reuvredes conspirateurs.

Tibaldi avait bien été informé qu'un desdeux hommes dont il avait été le guide précé-demment allait venir le trouver et lui appor-ter des indications pour le coup qui devaitavoir lieu trois semaines plus tard, mais, aucontraire de ce qui se passait d'ordinaire, onne lui avait fait connaître ni le nom de l'en-voyé, ni la date et l'heure de son arrivée.

Généralement, c'est ce qu'on faisait.En principe, on ne se menait de personne,

mais la nature humaine est faible, et il estdifficile de descendre dans les consciences.

D'autre part, on savait nombreux et per-fides les pièges de la police.

A 3 heures, au Palais des Beaox-Arts ;

L'Age d'Or, pantomime en 1 acte,mêlée de danses de A. Villette, musiquede A. Chantrier.

Le Pantalon de la Baronne., comédieen 1 acte de AI. de Féraudy.

A 4 heures !, salle de musique duCasino, Concert Louis Garnie :

1. Samson et Dalila (Sélection deLuigini), Saint-Saëns, (solistes : MM.Iiey et Vignal) ; 2. Clos ta paupière, !>cr-ceuse, Gonnod, (violon solo : AI. Ziligé-ra); ,'f. Aubade n" 1, Lalo; 4. lions leJoueur île Flûte, L. Garnie (Danse desPoupées); 5. Fantaisie pour harpe, St-Saëns (Aille Rostagni); 6. Les Amouret-tes, valse, Gung'l.

Ce soir, à 9 heures | , Concert degala donné par Mme Marcelle Doria,cantatrice; M. Reynaud Durot, avec leconcours de l'orchestre Louis Ganne.

j Au programme :! 1. Symphonie (La Surprise), Haydn;j 2. a) Les Iloses d'ispahan, G. Fauré; b)

Peut-être, Saint-Saëns (Aime MarcelleDoria); 3. a) Nocturne en mi bémolpour violon, Chopin; h) Gavotte pourviolon, Gossec , (AI. R. Durot); 4. a)Amour que veux-tu de moi ? Lul l i ; b)Sérénade, R. Strauss (Mlle MarcelleDoria) 5. Les Toréailors (Carmen) Ri-zet. Au piano : AI. Yvain.

* * *Au théâtre. — La deuxième repré-

sentation des Noces de Figaro, le déli-cieux opéra-comique de Alozart, quiréunissait, hier, au théâtre de Alonte-Cnrlo, une foule des plus élégantes etoù, à côté de Mme Marthe Régnier,adorable interprète de Chérubin, MinesJulia Guiraudon, \Vilaume-Laml>ert etMAI. Dangès et Allard, obtinrent unéclatant succès, aura lieu demain soirsamedi, à 8 heures J-, avec la mêmedistribution d'élite.

Avis. — Deux entr'actes dans la soi-rée, après le 2* et le 3' acte.

— Dimanche 26, en matinée, à 2 h.\, Don Quichotte; mardi 28, en soirée,troisième représentation des Noces deFigaro.

— Jeudi prochain, 2 mars, sera don-née la première représentation d'Yuanle Terrible, l'œuvre nouvelle de M.Raoul Gunshourg.

* * *Arrivés à l'hôtel Métropole :M. Jacques Henncssy; M. et Aime

Emile liorchardt ; M. et Aime Max Levy ;Al. Lupton; AI. Jules Neumann; AI. etAime Alfred Singer; AI. C. de Herz; AI.Rudolf Fisher; M. et Mme Stem; MmeHenry Gévy; Aime Dushell; AI. et AimeEdouard Urhou ; AI. de Abatti ;Alrs Crai-gié; Air et Mrs Watson; AI. Gersert; AirGuy Temple; M. et Aline A. W. Harvey;Mme Paula Câlin; Aline Rosa Chou;Maw, tanitttoiWJ .isUto-'nfih; D1Aîm"eCockburn Hood; M. et Mme Herzig ;Mme Aurel Baloup et son fils; Al. etMme Autïarth; AI. Aluller; Mr et MrsJohn Sinilhers; Mrs Colsbon.

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Par suite de l'abondance des matiè-res, nous renvoyons à demain la criti-que du Concert Hnbermann.

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ITOS FÊTES

CARNAVAL D'ENFANTS

En conséquence, on estimait qu'on neprendrait jamais de assez précautions contreles découvertes ou les défaillances possibles.

Ceci étant admis, nul ne trouvait mauvaisd'être soumis, le cas échéant, à une sorte detrès étroite inquisition, ne lui permettantpas de dissimuler l'emploi d'une de ses heu-res, pendant qu'il était en mission.

Il aurait dû en être ainsi pour GrîHi.Mais le hasard voulut que des nouvelles

importantes d'Italie arrivèrent soudaine-ment à Londres, et apportant au comité unredoublement de travail, firent omettre quel-ques-unes des précautions habituelles.

D'ailleurs, on avait confiance en Grilli.II était venu avec une recommandation de

La Farina, qui le représentait comme un gar-çon sûr, fidèle et dévoué.

C'est ainsi que l'Italien jouissait d'une li-berté relative et avait pu dissimuler sans dan-ger une partie de l'emploi de son temps.

On sait quel usage il en avait fait.Nous l'avons laissé causant avec le Corse

Alessandri, et dispose à trahir ses amis pourune somme d'argent.

Il est inutile que nous reproduisions ici uneconversation dont les incidents qui vont sui-vre nous indiqueront suffisamment la portéeet les conséquences.

Grilli portait une correspondance de Lon-dres, dans un solide petit portefeuille quefermait une serrure minuscule, mais compli-quée, dont une clef se trouvait à Paris entreles mains d'un homme qu'il ne connaissaitpas, tandis que l'autre clef demeurait tou-jours entre celles de Avazzini.

Alessandri regarda la serrure.Il lui parut qu'il était impossible de l'ou-

vrir sans la fausser.Aussi rendit-il le portefeuille ;\ Grilli,

Donc hier, c'était le Carnaval d'en-fants.

Le Casino Municipal avait, pour cet-te fête, revcHu ses plus beaux atours.Le représentant du Littoral, bien quedémuni de toute espèce de carte parla grâce de M. Gillette, soucieux defaire à nos fêtes hivernales, une pu-blicité utile, et de renseigner ses fidè-les abonnés et lecteurs, .se présenta aucontrôle, et sortant une pièce de deuxfrancs à -l'effigie de la République, re-çut en échange un bout de papier dontvoici la reproduction :

COMITÉ DKS FÊTES DE CANNES

CARNAVAL D'ENFANTS

JEUDI 23 FKVRIEIÎ 1911Au Casino Municipal

Entrée : 2 francs — o— Nu 12

Ce ticket devra être, présenté à touteréquisition.

Muni de ce précieux coupe-file, notrerédacteur put enfin, en toute liberté,remplir sa mission.

Avant l'arrivée des bébésDans l'après-midi, dès une heure, la

foule se porte devant le Casino Muni-cipal, pour voir les bébés qui vont pren-dre part au Carnaval d'enfants.

Nous sommes là, pour enregistrer auhasard du crayon, -les arrivants, à me-sure qu'ils se pésentent, et nous notons:

— La toute gracieuse, Mlle MargueriteBarre, en Chaperon rouge.

— Joseph Holli et Mile Hermine Rolli,de l'hôtel Union Suisse, en costumes Lu-cernois IS/JO.

— Le charmant Albert Scaroni, enpierrot satin bleu.

— La gracieuse Mlle Siddy Mourre, entoréadaor.

—• Marie-Louise Angladc,gentille Japo-naise.

— René Gancia, Lys délicieux.—• Geneviève Martincourt, zélandaise

remarquable.— Délicieuse fée, la jeune Joséphine

Grillot, de Nice.— Rosa Aletti et Charlotte Aletti, la

première en bouquetière, et la seconde enpêcheuse Napolitaine. Costumes finis etriches.

— Léopold et Auguste Bacchialone, enclowns délicieux.

— Jacques et André Guichard, remar-qués en Pierrots salin blanc çt rouge.

"pierretle.— La gracieuse Malhelin Madeleine, en

exquise Colombinc satin rosé.— Les charmants enfants Russell,

Margaria et Dorothée, en clowns roaes.— Jean Dragone, en Mnyol, et Charlot-

te Laugier en Mayoline, costumes des plusréussis. Feront de véritables artistes.

— Yves Marchand, se présente sous lesairs conquérants d'un Napoléon I" ac-compli.

— Eugène Li-guen, en avocat, et Clai-rette Legucn, en cantinit-re, font sensa-tion.

— Très réussi, le tout mignon De Quer-cy, en aéroplane gaze rosé.

— Simonne Rube\ en gentil costumeRenaissance, est admirée.

— Robert Couturier, charmant petit ar-lequin.

— Louise Rougeron, très gracieuse enson ioli costume dt> folie satin rosé etbleu.

— Au premier coup, nous serions brûlés,. dit-il. Il vaut mieux que vous remettiez lej tout à la personne qui a l'une des clefs. Quand

il le faudra, nous retrouverons les papierschez elle. D'autre part, ayant la confiance deschefs, chargé par eux d'une mission délicate,vous serez certainement admis aux concilia-bules devant précéder ce fameux coup, dontvous avez entendu parler, mais que vous neconnaissez pas encore. Tout ira ainsi pour le

I mieux. L'important sera de nous voir,j — Pas tous les jours ! fit Grilli.î — Naturellement ! Une ou deux fois par

semaine, au plus !— C'est une chose difficile.— Pas du tout !... Tenez ! dans deux jours,

vous irez vous promener sur le Pont-Neuf,de manière à être devant la statue du roiHenri-IV, à trois heures de l'après-midi... Jopasserai... Vous n'aurez qu'à me suivre... Si;par hasard, vous soupçonnez un danger, éter-nuez quand je serai près de vous... je sauârique vous ne pouvez pas me rejoindre... Sij'aperçois dans les environs une physiono-mie suspecte, je sifflerai en passant... Etvous vous en irez d'un autre côt6... Dans cecas, nous nous retrouverions le lendemain, àla même heure, mais au pied de l'obélisque,sur la place de la Concorde.

Grilli répéta les indications du policier.afinde s'assurer qu'il avait bien compris.

— C'est cela ! dit Alecssandri. Je vousassuro, mon garçon, qu'on fera quelque chosede vous.

L'Italien, au moment de s'éloigner, avaitla mine d'un homme qui voudrait poser unequestion et qui n'ose pas le faire. c

Alessandri s'en aperçut.— Qu'y a-t-il ? demanda-t-i!.— Il y a...

— Marie Millet, charmante à ravir, enpierrot satin bleu, boutons et collerette ce-rise.

— Suzanne Rosier, folie charmante ensatin bleu pAlc.

— Le mignon Raymond Gautifcr, enavocat, sa cause est gagnée.

— Charmants au possible, Edmond Mo-linard, en clown satin rosé, et Jean Moli-nard, en clown satin bleu.

— Le mignon Jean Raybaud, en clownsatin bleu pale.

— AdmiablKs, les enfants Matteo etGeorges Saporlas, en riches costumes hol-lonHais.

— Antoine Ruppert, délicieux petitclown satin blanc, bleu ciel, gentil à cro-quer.

— Admirée Lucienne Julien, en cos-tume de riche espagnole.

— Liaa Forneri, est une clownesse re-marquable, satin bleu pâle.

— Girard Salviel défile crânement encostume de spahis.

— Maurice Voletti, pierrot satin bleu etrosé.

— Pierrette Maglière est une clownessecharmante,

— Lucette Coustillier, charmante pier-rette.

— Raymond Blot, ravissant dans sonjoli costume napolitain.

— Marie et Anna Conte en Carmen réus-sies.

— Pégliasco Henriette, charmante bou-quetière.

— René et Jeannine Marcou, charmunlstyroliens.

— Appoline Schneider est une Carmenravissante.

— Alexis Périsse, est un tirailleur quiira loin.

— Julien Chauve est un charmant, petitturco.

— Marie Torrizani, ravissant costumepâtissière satin blano.

— René Landrouse, clown remarquablesaUn rosé et blanc.

— Antonia Perrissol, charmante Mar-guerite.

— Est-il joli ce petit lapin blanc, lemignon Gabriel Meiffret. Sa gentille sœurJoséphine et leur gracieuse compagne Lu-cette Martin, en poussins salin rosé.

— Claire Légué, jolie petite folie, satinrosé et bleu pâle.

— Très appréciés, Jean et AlexandreRey en toréadors.

— Los gentilles Georgette et PailletteBaroet, portent à ravir de riches costumeshollandais.

— Daniel BarccM, est un mignon petitpécheur napolitain.

— Louis Equi est ravissant, sous sonjoli costume de pierrot, satin bleu pâleétoile.

_ T- .Mignonne Marguerite Hevraud,remarquable fnlip sntin bleu pfllo pelleté.

— André Androuse très remarqué dansson joli costume.

— Lcnmetle ï^nrrlan, oWm n n t Chape-ron rouge, satin, costume réussi,

— Denise Alziari, arlésienne réussie.— Antoine Aragon et Marcel Bardi,

charmants, en clown et pierrot satin bleupâle.

— Irène Fournier, délicieuse bergèreWatt eau.

— Marie et Jeanne Trocelli, délicieuxbébés salin rosi' pailleté.

_— Klienne Ghibaiido, charmant clownsatin bleu pâle pailleté.

— Roger Litnitaud, joli petit pierrot sa-tin bleu pailleté.

— Laurent Crabalona, a fière alluresous son joli costume Henri II.

— Jeanne Consolât, riche costume ja-ponaise.

— Hélène Chabert, ravissante on richecostume espagnole.

— Voyons ! parlez !... Nous sommes dc3amis, à présent... Nous n'avons jamais ac-compagné, c'est vrai, le pure Ventura, quandil conduisait des Anglais à Pompéï. ajouta-t-il en riant. Mais ça ne fait rien ! Nous nousentendons tout de même parfaitement. Par-lez !

— Eh ! bien !... Il y a... Ce que vous m'a-vez dit... Cet argent... Vous savez ?

— Ah ! j'y suis ! s'écria le Corse. Ce qu'onvous donnera pour vos services !... Parfaite-ment, mon brave Grilli ! C'est une questionqui sera réglée immédiatement. J'en parleraidès aujourd'hui a mon chef... Et, après-de-main, quand nous nous retrouverons, sur lePont-Neuf, je vous dirai ce qu'on vous don-nera. Bien entendu, le prix dépend des rensei-gnements.

— Je comprends.— Si vous nous apportez la nouvelle qu'on

veut tuer l'empereur, ça vaudrait dix millefrancs pour le moins,

Les yeux de Grilli brillèrent de convoitise.— Je vous raconterai tout ce que je saurai

dit-il. '— J'y compte ! répondit Alessandri. Ah 1

ajouta-t-il, au moment où l'Italien allait sor-tir, n'oubliez pas de me procurer des indica-tions sur cette vieille femme dont vous m'a-vez dit un mot tout à l'heure.

— Gaétana Boldini ?— C'est cela !... Gaétana Boldini.— J'en aurai par Tibaldi.— Merci.Grilli s'éloigna, tandis qu'Alessandri, sûr

enfin de tenir le bon bout, se frottait lesmains avec satisfaction, en disant :

-— Si M. Piétri ne me fait pas des compli-ments, c'est qu'il sera difficile.

(4 smvre).