IntroductionDetroit, ville abîmée, victime de la crise économique, est un vestige de la grandeur écono-mique de l’Amérique d’Après Guerre. De l’imposante Michigan Central Station, au presti-gieux United Artists Theater, il ne reste que des ruines. Detroit est une ville morte, désertée de ses habitants. Ses jeunes fuient ses rues sans avenir, et vont mener leur vies sous le soleil Californien ; tandis que leurs ainés voient peu à peu s’effondrer le géant qui les em-ploya toute leur vie : General Motors.

Mais Detroit est aussi le théâtre d’un étrange renouveau. Alors que l’industrie lourde peu à peu disparait, la nature parvient à reprendre ses droits. La végétation investis l’urbanisation, et des animaux sauvages repeuplent les buildings désafectés. Ainsi, après le vacarme tumultueux d’un passé industrieux, Detroit se retrouve plongée dans un calme depuis longtemps oublié.

Schéma Heuristique

DETROITRuines

Buildings abandonnés

Fissures

Industrie automobile

General Motors

ChômageGangs

Criminalité

David Bowie Panic in Detroit

Casses automobiles

Souvenirs abandonnés

Nostalgie

Poétique des ruines

Recherches Icinographiques

Yves Marchand et Romain Meffre, extraits du livre Ruins of Detroit

Le travail d’Yves Marchand et Romain Meffre est le point de départ de mes recherches. Je souhaite ancrer mon travail dans la même atmosphère que leurs photographies des ruines de Detroit.

Je pousse ensuite mes recherches vers des manières de représenter la ville, et en particulier la ville américaine typique : faîte de grands buildings. Je m’intéresse particulièrement à la manière dont les illustrateurs parviennent à donner l’impression de perspective.

Enfin, je porte mes recherches sur l’industrie automobile, en me demandant quelles sont les représentations d’un tel secteur, au crepuscule de son existence.

Recherches et développements

Idée retenue

J’ai choisi de dessiner les immeubles de cette illustration au stylo bille afin de leur donner un aspect brut. Ensuite, pour insister sur cet effet, j’ai ajouté une texture, du papier froissé aux contrastes augmentés. Les traits du building viennent s’ajouter en mode produit sous Photoshop. Les bâtiments prennent alors un aspect fissuré.

Je choisis ensuite d’agrémenter les bâtiments d’illustrations beaucoup plus lisses. Je dessine à la main des arbres, que je vectorise et colorise sous Illustrator. Ils symbolisent la vitalité de la nature face à la mort des constructions humaines, héritées de l’industrie lourde.

Side APanic in Detroit 4 : 25David Bowie 1973, Aladdin Sane

Side BSounds of Detroit 6 : 30

Pour la composition finale, je choisis de dessiner à la main la typographie, en m’inspirant de Savia Shadow (utilisée dans les titres de ce dossier). J’ajoute aussi un disque vinyl dessiné au stylo bille, afin de rappeler le support utilisé.

Enfin, j’utilise un fond construit à partir d’un papier scanné colorisé avec Photoshop.

Seconde idée

Me basant sur le passé industriel de Detroit, et en particulier sur son histoire avec General Motors, je choisis de traiter le sujet de l’automobile. En conséquence, je décide de mettre en scène la mort de Detroit au travers de l’automobile. C’est ainsi que je décide de dessiner une voiture compressée, emportée par un aimant dans une casse automobile.

Je décide d’utiliser de nouveau la technique du dessin (à la tablette cette fois) et du papier froissé et colorisé. L’aimant est un simple dessin, vectorisé, afin de créer un contraste avec la voiture, gagnée par la rouille.

Side APanic in Detroit 4 : 25David Bowie 1973, Aladdin Sane

Side BSounds of Detroit 6 : 30

Je conserve la typographie de ma première idée.

Cette pochette pose ainsi la question de l’avenir de Detroit. Cette voiture va t’elle être menée vers un recyclage, donc une nouvelle vie? Detroit va t’elle renaître de ses cendres? Ou bien va t’elle simplement être abandonnée et peu à peu se désagreger? La ville même de Détroit est comme un objet de consommation. Une fois que l’on en a tiré tout le bénéfice qu’il procurait, on s’en débarasse. Detroit serait-elle une ville-déchet? Seul un réel élan des Américains pourrait contredire cette sentence et redonner vie à cette ville.

Troisième idée

Diderot avait raison*. Les ruines ne sont pas qu’une vision macabre du délabrement de notre société. Il y a derrière les ruines une mélancolie profonde, la nostalgie d’un passé brillant, d’un âge d’or révolu. C’est la poétique des ruines. J’ai choisi pour cette dernière idée de représenter une scène d’intérieur. C’est une pièce d’un bâtiment probablement abandonné, où un cadre qui représente Detroit dans les années 1970 est sur le point de tomber.

* Diderot, Ruines et Paysages, le Salon de 1767. Le philosohpe s’extasie devant les peintures de ruines de Hubert Robert, et se laisse doucement porter au coeur du tableau par une rêverie.

DETROIT

1973

Side APanic in Detroit 4 : 25David Bowie 1973, Aladdin Sane

Side BSounds of Detroit 6 : 30

Enfin, je place un rectangle plus clair derrière le cadre afin de représenter la trace du temps. Je répète cette opération sur mon mur sans le cadre. Ainsi, le revers de la pochette suggère que le cadre est finalement tombé. Je finis par ajouter une inscription sur le cadre : Detroit 1973. C’est l’années où Bowie compose Panic in Detroit.

On peut alors imaginer que cette photo fut prise par un jeune immigrant, attiré par le dynamisme de Detroit dans les années 1970. De son rêve il ne resterait qu’une maison abandonnée, une photo, et surtout la nostalgie du passé glorieux de Detroit, quand son industrie était le joyaux des USA.

Making OfIdée retenue

Je commence par dessiner chacun des éléments qui seront présent dans mon illustration un par un.

Pour les buildings je dessine séparé-ment la structure de l’immeuble est les ombres car je pourrai les additionner sur photoshop par la suite grâce au calque produit.

Le vinyl et les immeubles sont utilisés directement sur photoshop alors que les colines et les arbre seront vectorisés sur illustrator afin de leur donner un effet plus lisse.

Seconde Idée

Je commence par dessiner une voiture compressée grâce a ma tablette graphique sur photoshop.

Je scanne un papier froisé que je colorise sur pho-toshop. Afin d’obtenir un effet de carrosserie froisée.

Je passe le dessin de ma voiture en calque produit afin de l’addtionner a mon papier froisé.

Je fusionne la totalité des calques afin de détourer ma voiture ainsi que le papier froisé.

J’ajoute un aimant que j’ai créé sur photoshop, dans le même style que la typographie utilisée dans le titre, que je vectorise ensuite.

Pour finir je rajoute un papier scanné puis colorisé en fond pour donner l’effet d’un ciel pollué.

Je commence par créer un motif des années 1970 sur illustrator.

Je l’ajoute par transparence à la photo d’un mur dont la tapisserie est abimée afin de lui donner une teinte de l’époque.

Je me sers de l’outil masque de fusion pour faire réapparaître la déchirure de la tapisserie.

Ensuite, j’ajoute le cadre, ainsi qu’une ombre, pour lui donner plus de volume.

Afin d’accentuer l’effet du temps qui s’est écoulé depuis que la photo a été accrochée, j’ajoute une tâche plus claire derrière le mur. Je décide d’ajouter un motif des années 1970 à mon mur afin de lui donner une teinte de l’époque.

Troisième Idée