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Carnet de Voyage d’ Alfredo Belucci embarqué à bord de la caravelle Santa Maria de Christophe Colomb en

Carnet de Voyage d Alfredo Belucci embarqué à bord de la caravelle Santa Maria de Christophe Colomb en Août1492

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Page 1: Carnet de Voyage d Alfredo Belucci embarqué à bord de la caravelle Santa Maria de Christophe Colomb en Août1492

Carnet de Voyage

d’ Alfredo Belucci embarqué à bord

de la caravelle Santa Maria de

Christophe Colomb en Août1492

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Bonjour, je suis Alfredo Belucci et j'ai 14 ans. Je m'engage en tant que mousse car mes parents sont morts et je suis orphelin. Je m'engage sur la caravelle de Christophe Colomb avec ma soif d'aventures et pour pouvoir gagner de l'argent et manger à ma faim. Je suis Portugais et nous sommes le 3 août 1492.

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Je ferai de mon mieux pour aider Colomb à réaliser son rêve pour emprunter une route maritime en partant par l'ouest, pour aller aux Indes, sur les traces du vaillant Marco Polo. Mon cœur est envahi de joie et de bonheur à l’idée que je ne verrai plus les couleurs sombres et lugubres de l’orphelinat. Aujourd'hui, le 3 août 1492, à vous, chers lecteurs, je vous demande de croire à toutes les merveilles du monde que je vais rencontrer, que Dieu vous le fasse comprendre, même si on atteint presque l’incroyable absolu.

Aujourd'hui nous partons du quai de Lisbonne au Portugal, moi Alfredo Bellucci, je m’apprête à larguer les amarres pour mon premier voyage. Je monte à bord de la Santa Maria de l’amiral Christophe Colomb, en tant que mousse. Mon capitaine et l’équipage de 87 personnes partent à la découverte de nouvelles terres extraordinaires, d’animaux nouveaux, d’habitants étranges, de fruits aux saveurs exquises.

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20 Septembre 1492 A l’aube, un marin souffle dans une trompette et crie : « branle bas ! » et moi je me suis réveillé. Pour la suite, le capitaine nous demande de déployer la grande voile et le perroquet. Ensuite je pêche, tout en espérant que la pêche soit bonne car je n'arrive plus à manger les biscuits moisis et je suis à deux doigts de dégobiller...

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Quand il faut nettoyer le navire, je me fais embêter par les marins. Il faut que je monte hisser les voiles, je suis mal à l’aise car j'ai le vertige. Hier, une fois arrivé en haut du mât, je suis tombé dans les pommes et avec de la chance je n'ai rien eu de cassé car j'ai atterri sur une voile qui a amorti ma chute.

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7 Octobre 1492

Trois mois de navigation depuis notre départ, et aucune île ou bien quoi que ce soit à l’horizon. Les hommes et moi aussi, nous mourons de faim et de soif. Nous sommes au bord de la mort, nous n’avons rien avalé de frais ou de goûteux depuis quatre jours, quatre jours de souffrances car le capitaine m’oblige à faire des corvées difficiles alors que je n’ai même plus les forces. Certains des hommes sont atteints de la maladie du scorbut à cause des mauvaises nourritures, des fruits moisis, de l'eau dégoûtante. Le soleil tape brutalement sur nos têtes et je suis prêt à me jeter à l’eau. On ne pouvait imaginer quelque chose de pire. Heureusement, le vent n’y était pas et aucune tempête pour saccager et démolir notre navire. Je prie Dieu qu’il nous sauve de cette famine et que la nourriture revienne à nos bouches. Je tourne ma tète et j’aperçois Colomb réfléchissant sûrement à la solution possible au désastre et au manque d’eau douce et de vivres. Lorsque le capitaine finit de réfléchir, il se lève et nous appelle pour nous rassembler autour de lui, pour nous donner une information urgente, je pense. Il nous explique la situation : il faut changer de cap pour trouver une île proche pour reprendre des forces. Les tonneaux et les vivres sont presque vides. La Santa Maria vire de bord et en avant toute direction ouest-sud ouest pour trouver une terre.

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12 Octobre 1492Une file de mouettes vole au-dessus du bateau. Nos chances de survivre sont plus élevées. Le capitaine prend sa longue vue et crie joyeusement : « Mille Sabords, une île ! A tribord toute ! » Je suis tellement heureux que j’en lâche mon balai, et j'attends avec impatience l’arrivée de notre navire sur cette nouvelle terre qui réserve une énormité de surprises. Ça y est la Santa Maria accoste enfin, on descend avec des canots, mes pieds frétillent au sable blanc et chaud de l’île. Directement, notre capitaine s'agenouille, prie Dieu et plante son drapeau blanc qui représente la paix et la possession de cette île. Je suis très ému d’avoir réussi à survivre jusqu’ici et d’avoir vaincu ma peur face aux vertiges.

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Quand soudain une tribu à la peau différente de la nôtre nous surprend brusquement. Ils veulent nous parler mais nous ne comprenons pas ce qu’ils disent. Au début j’ai un peu peur car ils ont tous une lance de bois pointu. Heureusement grâce à un signe de la main, le capitaine comprend qu’ils veulent nous emmener dans leur territoire et nous faire découvrir l’île des Indes. Ils nous offrent même des oiseaux multicolores.Le Capitaine les baptise « Indiens ».

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13 Octobre 1492

Je suis fatigué du parcours traversé depuis notre départ, le capitaine nous réveille tous et nous répartit les taches en recherche d’eau douce, de fruits exotiques. Je pars à la recherche d’une source, on entend les oiseaux qui chantent en ce jour d’été, je m’arrête pour scruter des baobabs d’une grandeur incroyable. Cette île est un paradis terrestre tel que je n’en ai jamais vu sur cette planète. Je tends l’oreille et j’entends au loin le bruit du ruissellement de l’eau qui coule. J’ai trouvé une source d’eau douce. Je me rafraîchis la tête et j’en bois quelques gouttes. Très rapidement, j’appelle mes compagnons pour remplir des gourdes, des seaux, des tonneaux avec une partie de cette eau rarissime. L’équipage détale pour boire cette précieuse eau. Eux-aussi ont trouvé de la nourriture comme du manioc. Ils me montrent des fruits nouveaux à mes yeux. Le soir, après cet effort, nous nous remplissons l’estomac de la nourriture trouvée, le capitaine me félicite de mon travail. J'en éprouve de la joie, du bonheur et je me dis que plus tard, je pourrais peut-être devenir moi aussi capitaine d'une belle caravelle.

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28 Octobre 1492 Nous accostons sur une nouvelle terre, dans une île des Indes que Christophe Colomb appelle Juana, en l'honneur de Don Juan, le fils du Roi d'Espagne.Dans la forêt, j'aperçois un petit animal qui sort d'un trou et qui me laisse sans voix. Il m'intrigue car on dirait un crocodile à cause de son corps écailleux. Cet animal vivant sur terre peut se mettre en boule pour se défendre à la vue d'animaux féroces qui voudraient l'attaquer. Il est aussi armé de grandes griffes pointues de longueur trois doigts, quand il les sortit, je me suis caché derrière un arbre de peur qu'il m'agresse. Je regarde prudemment sa petite tête toute bleue comme le ciel. Au bout de son dos se trouve sa queue longue et cornée. Sa façon de marcher lentement et sa carapace me font penser à une tortue. Ce nouveau spécimen que je découvre m’éblouit de joie. Les indigènes de l’île l’ont nommé « Tatou ».

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Sur cette île, je trouve aussi une plante extraordinaire : c'est un genre de petit arbre avec des épines. Il est vert comme de l'herbe et ses fleurs sont rouges comme le sang. Mes compagnons et moi nous décidons de le nommer «Le Cactus». Ses épines piquent comme des clous et quand j'ai essayé de cueillir son fruit, je me suis piqué : j'ai beaucoup d'épines dans la main et j'en saigne. L'eau que le cactus contient est hallucinogène car un marin en a bu et il est devenu complètement dans les vapes, c'est à dire qu'il raconte des bêtises, du genre qu'il a vu une licorne et beaucoup d'autres choses encore.

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30 Novembre 1492

Nous continuons chaque jour l’exploration de ce nouveau monde. Aujourd’hui j’ai vu un papillon magnifique, il m’éblouissait avec sa couleur jaune étoile. Il avait des antennes rouge orangé, des points orange sur les ailes et un corps fin. Il était grand de près de trois doigts.Le naturaliste qui nous accompagne l'a nommé d'un nom très bizarre : le gonepteryx.

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Nous avons continué à marcher et nous vîmes un lézard géant de couleur verte, marron et blanche. Il était en train de se battre avec un serpent pour protéger ses œufs. Il est long d'environ quatre pas, possède une longue gueule avec des avec des dents pointues comme ses griffes et les pointes de sa queue. Son nom le définit bien : c’est le crocodile.

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Nous avons même trouvé une plante montante de près de trois pas vers le haut. Ses fruits ressemblent à ceux de la courgette, de même pour les fleurs. Les feuilles, elles, ressemblaient plutôt à celles de l’arum. Notre botaniste l'a appelée aristoloche-siphon.

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6 Décembre 1492

Voilà deux jours que nous avons repris la mer et aujourd'hui nous avons abordé sur une île que le Capitaine a baptisée « Hispaniola » car elle lui rappelle les montagnes de Castille.Pendant ma dernière exploration de l’île avant notre départ au Portugal, une énorme plante m'exorbite les yeux… c'est une gigantesque plante poussant au sol. Ses feuilles sont presque identiques à celles d'un chêne de longueur trois doigts. La tige a la forme d'un tube semblable à un bambou. Avant d'arriver à la fleur, je vais vous identifier la tige qui a la forme d'un cornet. Cette plante a des fleurs grandes et magnifiques, cette fleur ressemble à une étoile que je contemple tous les soirs avant de me coucher. L’odeur est persistante mais je ne peux vous dire son odeur naturelle. Au milieu de la fleur un rond jaune contournés de pétales rouges. Dans ce rond jaune se trouvent des petites graines. Lorsqu’on a fait sécher les feuilles, on peut les fumer… c’est ce qu’a fait mon capitaine. Il me passe la feuille et il me demande d'essayer. Je ne voulais pas mais je me suis dit qu'il fallait bien goûter et sentir des odeurs inconnues. Je fume et aussitôt je tousse et j'ai les larmes aux yeux. Le Capitaine Colomb en me voyant se tord de rire !Les indigènes lui ont gentiment demandé de donner un nom à cette mystérieuse plante, en réfléchissant il l’a nommée « le tabac ».

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Quand je suis arrivé sur cette île, un oiseau s’est posé sur mon épaule. Il a un bec aussi pointu qu'une aiguille et il est reparti aussi vite qu'une flèche tirée avec toute sa force. Quand il bat des ailes, je ne les vois même plus car elles vont trop vite. Son cou est vert comme la menthe jusqu'aux pattes et ses plumes à côté de ses ailes, elles, sont bleues comme le ciel. Ses ailes font un bruit « bzzzzzz » comme la mouche, et vu que c’est un oiseau, je l’appelle « L'oiseau-mouche ». 

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25 Décembre 1492

Cette nuit, la nuit de Noël, il s'est produit un événement terrible ! La Santa Maria s'est échouée sur un récif ! Avec l'aide des Indiens, nous avons pu récupérer la plus grande partie de la cargaison, mais le navire est perdu ! Nous repartons à bord de la Niña, mais le Capitaine a du abandonner 39 hommes sur place... J'espère qu'ils s'en sortiront !

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12 Février 1493

Le ciel est bleu, la mer est sans une ride, on voit même le reflet du bateau dans la mer, jusqu'à ce que la mer se déchaîne, que le ciel se couvre. Le hunier se déchire à cause de la force du vent. Les marins n’avaient pas eu le temps de border les voiles. Quand tout à coup, la mer se déchaîne et un marin trébuche et tombe à l'eau… Impossible de le sauver, car si on tentait peut-être que d'autres marins seraient tombés hors du navire. Des cordes lâchent, le beaupré tombe à l'eau, des barils de provisions roulent jusqu'à en casser les balustrades, puis passent par dessus bord.

La mer se calma enfin et nous repartîmes à pleine voile. Nous sommes contents qu'il n'y ait pas eu plus de blessés ou de morts sur la Niña. Hélas, pour la Pinta commandée par le Capitaine Alonso Pinzon, ce n'est pas la même histoire : la caravelle s'est perdue dans la tempête ! Que Dieu garde son équipage !

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4 Mars 1493 Nous sommes enfin de retour au Portugal ! Quelle joie quand j'ai pu poser le pied à terre à Lisbonne ! La population nous a applaudis, et nous avons appris avec soulagement que la Pinta était arrivée avant nous dans le port de Baiona. Le Roi et la Reine d’Espagne vont nous récompenser, mes compagnons et moi, tandis que mon Capitaine se fait couvrir d'or. Cette aventure en mer est maintenant finie. J'ai découvert énormément de nouvelles terres, de fruits et d'animaux incroyables. Et le mieux, c'est que le Capitaine me propose de vivre chez lui car je suis orphelin. J'accepte tout de suite et je pleure dans ses bras. Ma vie de mousse est terminée.Je me sens libre.

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Les textes de ce carnet ont été écrits par

William, Mathis et Maxence,de la 5èB du collège Jean

Texcier, le 6 juin 2013,

à l’occasion d’un atelier d’écriture

au Centre de Ressources du Musée National de

l’Éducation de Rouen.